La borne 2011/2012

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365 jours d'art contemporain en rĂŠgion Centre

Saison 2011 / 2012



365 jours d'art contemporain en rĂŠgion Centre

Saison 2011 / 2012 3



La borne - saison 3 Pour le collectif : Laurent Mazuy

Depuis novembre 2009, La borne sillonne la région Centre sur le rythme de cinq communes par saison apportant ainsi au cœur de l'espace public, une présence de l'art contemporain.1 Au cours de cette troisième saison (de septembre 2011 à juin 2012), fidèle à un large principe de circulation, La borne s'est rendue dans l'Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, le Loiret, le Cher et enfin l'Indre, soit cinq des six départements qui composent la région. Les villes qui ont accueilli cette ingénierie sont respectivement Nogent-le-Rotrou2, Montoire-sur-le-Loir, Amilly, Vierzon et La Châtre. À l'occasion de cette saison comme pour les précédentes, La borne a investi des lieux publics tout aussi divers que convenus, la place Saint-Pol (place principale de la ville de Nogent-Le-Rotrou), le parvis de La Médiathèque (nouvel équipement public du Pays de Ronsard), les places de l'Église (à proximité de la Halle d'Amilly), Aimé-Césaire (sur les berges du canal du Cher qui traverse Vierzon), et enfin du Marché à La Châtre. Ces lieux, nourris par un public varié, ont généré une diffusion et une confrontation

Nogent-Le-Rotrou, Thierry Géhin, À Demeure, 2011 Carton cannelé

1 – Les principes de fonctionnement de La borne sont détaillés dans la fiche programme La borne, 365 jours d’art contemporain en région Centre présentée en annexe p. 41. Ce document est adressé aux communes sollicitées pour accueillir La borne. 2 – À l’occasion de chaque saison, le POCTB programme une ville visitée précédemment. La première venue de La borne à Nogent-Le-Rotrou fut en janvier/février 2010.

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aux œuvres de façon ample et quotidienne. Nous rappellerons que La borne, microarchitecture mobile, est installée dans une commune durant deux mois et présente les travaux de deux artistes successivement.3 À Vierzon, cet outil a été invité par l'association La plateforme à l'occasion de l'ouverture de sa galerie Le corridor. Les artistes programmés dans La borne, Stéphane Lecomte et Frédéric Vincent, ont été conviés à inaugurer ce nouveau lieu de leurs travaux respectifs. L'objectif de La borne, projet singulier et innovant, est de donner à voir par le lèchevitrine, et sans autre artifice, l'œuvre dans sa simplicité, et de permettre à l'artiste une confrontation qui implique, par l'ingénierie même de La borne, la mise à nu de sa proposition. Cette idée de transparence mutualisée jusqu'à l'obscène reste l'une des dynamiques et des richesses d'une programmation qui après trois saisons forme sens. Elle témoigne d'une diversité et s'ingénue à socler le singulier mais également les récurrences du convenu des thématiques qui parcourent la création contemporaine. En ce sens, elle est un inventaire partiel, un appareil critique par la présence ou l'absence de la chose montrée. La borne propose une large palette d'œuvres et de démarches dans une région qui reste pauvre en lieux et en événements consacrés à l'art contemporain, elle affiche un possible en devenir, celui d'un espace ouvert aux formes savantes dans la proximité des gens. La sélection des artistes et des œuvres qui constituent cette troisième saison poursuit cette aventure. La borne entend, par la présentation successive de deux propositions artistiques en un lieu donné, créer des rapports entre ces éléments mais également avec le public. Les duos d'artistes formés par cette volonté raisonnée constituent à chaque étape du parcours une ponctuation ouverte au monde. Le site internet en restitue la globalité dans le temps et dans l'espace. Thierry Géhin et Michael Wittassek, Ann Guillaume et Samuel Aligand, Diego Movilla et Katerine Louineau, Stéphane Lecomte et Frédéric Vincent, Karine Bonneval et Mario D'Souza nous ont offert l'authenticité de leur démarche à partir de pièces faites pour l'occasion ou reformulées aux conditions particulières de La borne. Avec À demeure, restitution en carton d'une maison de ville de Thierry Géhin et l'installation de photographies de Michael Wittassek (photographies de l'architecture entourant La borne et placées dans le mobilier en effet miroir), c'est le réel sous la forme d'un écho emprisonné qui interroge le spectateur et sa présence dans son espace quotidien. À Montoir-sur-le-Loir, des fragments de colonnes antiques (moulés pour l'occasion) disposés au sol, présentation archéologique et témoignage symbolique d'une culture disparue, associés à la seconde proposition constituée d'une simple forme picturale dressée au centre de La borne à la manière d'une peau tendue ou d'un écorché, ont illustré l'idée du peu et l'épuisement qui constituent à la fois le contenu et le contenant d'une activité esthétique. À Amilly, Castillos de Diego Movilla suivi de La nuit des tétârds de Katerine Louineau racontent chacun une histoire décalée et non sans humour utilisant l'espace intérieur de La borne pour une proposition théâtrale et colorée. Avec Stéphane Lecomte et Frédérique Vincent, c'est la culture pop qui se rabat dans l'espace public, pour le premier, sous la forme d'une installation présentant le lieu de travail de l'artiste sur le mode des ateliers ouvriers des maisons de banlieue, mais attention, tout n'est ici qu'artefact : l'ensemble du dispositif est en polystyrène peint. Pour le second artiste, l'histoire est tout autre. Elle se compose d'une suite d'œuvres comme autant de citations et d'hommages à l'underground : doubles portraits mélant la figure de musiciens fameux et celle d'artistes peintres dont le visage reste méconnu 6

3-Les artistes sont sélectionnés pour partie lors d’un appel à projet national annuel. Le jury est constitué du conseiller pour les arts plastiques - Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre, du conseiller musées, arts plastiques – Conseil régional du Centre, d’un représentant du POCTB et enfin de personnalités invitées du monde de l’art contemporain. Pour l’autre moitié la sélection est réalisée directement par le POCTB.


Montoire-sur-le-Loir, Samuel Aligand, Élévation, 2011 PVC sérigraphié et thermoformé

du grand public ou encore ce violon brisé lors d'une performance de l'artiste à Berlin. À la Châtre, pays de Georges Sand, la littérature ne fut pas conviée. Les pièces de Karine Bonneval et de Mario d’Souza se placent délibérement dans une lecture immédiate, opposant deux composants pour leurs dimensions et leur dialogue plastique et sémantique : des graines de colza renversées sur la reproduction d'un moteur de voiture en porcelaine, la chaise et un bloc de mousse taillée à la manière d'un marbre. Les œuvres des dix artistes de cette saison viennent enrichir celles présentées depuis 2009, à savoir pour les trois saisons : treize villes visitées et vingt-huit artistes programmés.4 La borne fait relâche chaque année en juillet/août. Les artistes exposés lors des deux premières saisons sont : Régis Sénèque / Christophe Dalecki, Jean-François Courtilat / Brigitte Zieger, Julien Brunet / Élodie Boutry, Josué Rauscher / Ségolène Garnier et Janusa Stega / Olivier Soulerin, Cannelle Tanc / Olivier Nottellet, Christian Bonnefoi / Égide Viloux, Bernard Calet / Jérôme Letinturier, Emmanuel Régent / François Guibert. À cette programmation se sont ajoutées deux expositions en lien avec la présence de La borne. En 2010 à Romorantin-Lanthenay, les artistes Julien Brunet et Élodie Boutry ont investi, associés au peintre Laurent Mazuy, d'autres lieux culturels de la ville : la Pyramide (salle de spectacle), les vitrines de l'Office de Tourisme et enfin la Médiathèque Jacques Thyraud. En 2010 à Orléans, Janusz Stega fut exposé dans le cadre d'une plus ample manifestation Découvrir/ Recouvrir dont le commissariat a été confié à Benoît Warzé, directeur artistique d'Espace 36 (Saint-Omer, Nord-Pas de Calais). À cette occasion les artistes invités (Éric Chevalier, Jacqueline Gueux, Sylvain Lainé, Janusz Stega et Sophie Vaupré) ont exposé leurs œuvres simultanément dans deux lieux : la galerie du POCTB et le soussol archéologique de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. La borne s'affirme comme une des dynamiques de la création et de la monstration en région. Gageons que cette expérience, aujourd'hui pleine et entière, trouvera prochainement sa maturité. Il convient, en effet, de rappeler que cette ingénierie créée par des artistes et soutenue par la Direction Régionale des Affaires Culturelles du 7

4- Les villes visitées lors des saisons précédentes : Saison 1, Châteauneuf-sur-Loire (Loiret), Nogent-Le-Rotrou (Eure-et-Loir), Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), Amboise (Indre-et-Loire) et Saison 2, Orléans (Loiret), Châteauroux (Indre), Chinon (Indre-et-Loire), Saint-Avertin (Indre-et-Loire), La Ferté-Saint-Aubin (Loiret).


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Centre et de la Région Centre, se conçoit (voir fiche programme p. 41-44), à partir non pas d'une mais de plusieurs micro-architectures sillonnant un territoire. Cette rupture d’échelle entre l’expérience présente et celle projetée, grâce au croisement et à la simultanéité, permet de mieux enraciner l’art contemporain dans sa diversité. Au cœur de ce projet c'est bien l'autre, l'altérité qui est conviée dans une dramaturgie baroque, succession circulaire des lieux et des images dans un scénario unique : créer une rencontre impromptue entre une œuvre et un regardant. Ainsi, il nous a semblé opportun d'enrichir le présent catalogue de nouveaux témoignages. Loin des tensions qui précèdent la création et la « mise en boîte » de leurs œuvres, nous avons demandé à cinq artistes (Olivier Soulerin, Olivier Nottellet, Christian Bonnefoi, Jérôme Letinturier et Emmanuel Régent) de revenir nous donner un sentiment, un modeste texte de réactions, une parole simple, des mots pour conclure et revivre… La borne est un risque permanent, celui d'une incompréhension au cœur de laquelle soyons-en sûrs, le public a toujours des raisons. Charge à notre modeste entreprise de semer et de commettre comme en discute le texte de Jorge Luis Borgés « Le troisième homme ».5 J’adresse ce poème (retenons, pour l’instant, le mot) au troisième homme qui me croisa, l’autre soir, non moins mystérieux que l’homme d’Aristote. C’était un samedi. Je sortis. La nuit grouillait de monde. Il y eut, sans doute, un troisième homme, comme il y eut un quatrième et un premier. Je ne sais si nous nous regardâmes. Il marchait vers Paraguay, moi vers Cordoba. Ces mots le suscitent presque. Je ne saurai jamais son nom. Je sais qu’il a une saveur qu’il préfère. Je sais qu’il a fixé la lune, lentement. Peut-être est-il déjà mort. Il lira ce que j’écris maintenant, sans savoir que je parle de lui. Dans le secret de l’avenir nous pouvons être des rivaux et nous respecter, des amis et nous chérir. Il a commis un acte irréparable, il a noué un lien. Dans cet univers quotidien qui ressemble si fort au livre des Mille et Une Nuits, pas un acte qui ne coure le risque d‘être une opération de la magie, pas un acte qui ne puisse être le premier d’une suite sans fin. Je me demande quelle ombre projetteront ces lignes vaines.

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Pose de La borne à La Châtre, mai 2012

5 - Jorge Luis Borgés « Le troisième homme », in : Le chiffre, Paris : Gallimard 1988 pour la traduction française.


Après coup Cinq artistes reviennent sur leurs expériences durant la Saison 2 / 2010/2011

Avec La borne Olivier Soulerin

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Orléans, Olivier Soulerin, Autour comme au travers, 2010 Châssis en bois, enduit teinté dans la masse, vérins de fixation métallique

Nous sommes en 2009 quand le POCTB me demande de proposer différents projets pouvant s’inscrire dans La borne future. Celle-ci n’existe pas physiquement et se trouve encore en cours de définition chez l’architecte. Habituellement je travaille avec l’existant, en réagissant aux caractéristiques d’un lieu / pour des réalisations in situ ou aux particularités d’un ou des matériaux qui se présentent à moi. J’oriente alors naturellement mes réflexions à partir de ce que je connais de la borne : c’est une micro architecture mobile qui est installée dans l’espace public et qui présente des œuvres réalisées pour la circonstance et accessibles via des baies vitrées sur le mode de lèche vitrine. Je m’attache donc à son fonctionnement et surtout à la diversité des lieux d’implantation : les caractéristiques singulières d’une place, la topologie d’un parking, le dénivelé possible d’un terrain. Les projets que j’élabore alors entretiennent plus une relation avec les « environnements envisageables » qu’avec « l’objet-Borne » lui même. Un premier projet 1 joue sur la percée du regard à travers La borne par le biais d’un dispositif aménageant un couloir entre les deux baies vitrées. Dans un second projet 2, un parallélépipède rectangle se place dans La borne de manière à occuper un maximum du volume intérieur utile tout en restant parallèle au dénivelé du terrain. A mesure des recherches, ma manière d’appréhender l’exposition s’affine. Je suis persuadé qu’il s’agit plus d’exposer avec La borne que dans celle-ci. Je me recentre sur les spécificités de l’objet pour mieux jouer avec ; à l’extérieur le bardage en zinc, la qualité de ses gris, la rythmique de la structure, la manière dont celle-ci prend la lumière ; à l’intérieur, deux espaces, deux points de vues distribués par les baies vitrées, le regard pouvant traverser, longeant des murs à taille humaine.


Olivier Soulerin, projets 1, projet 2, et esquisse finale

Comme une interface, La borne établit les liens intérieur/extérieur. De par son volume, son échelle et sa facture, elle s’intègre bien dans l’espace public. Le meilleur moyen de jouer à la fois avec La borne et son environnement, est de réaliser une pièce qui fasse corps avec l’objet et de lui déléguer en toute confiance le travail d’intégration avec l’entourage. « Parallèlement aux surfaces vitrées, des panneaux à claire-voie sont disposés dans La borne à intervalle régulier. Montée plan par plan, la pièce entière s’échafaude, suggérant à la fois le stock comme contenant / rayonnage potentiel comme capacité de stockage et comme contenu / châssis, peintures où l’entrepôt et l’entreposé ne font qu’un. Dans la profondeur des points de vue, la superposition des châssis compose une partition qui fragmente l’espace tout en formant simultanément un volume, une structure « qui fait bloc ». Si comme dans La borne, on ne peut pas entrer physiquement dans la pièce, notre regard s’y faufile, tente de s’y frayer un chemin. Si la structure parait bien établie, elle reste ouverte et la cadence saccadée des couleurs mouvante. Au fur et à mesure des déplacements, les points de vues se multiplient comme autant de versions, de variantes rythmiques possibles. » Extrait du texte de médiation présent dans La borne. Entre peintures et sculptures, je réalise une pièce qui se construit en étroite relation avec le lieu qui l’accueille. La couleur s’y déploie par le biais de dispositifs simples et répétitifs. Des structures de jeux se forment, des formes s’organisent, des rapports d’échelles se tissent, des matériaux s’assemblent, des couleurs s’échelonnent…

Levure, 2010 Olivier Nottellet

Le projet Levure pour la borne est venu d’un coup, très net tout de suite. J’étais à Barcelone, en été, il faisait très chaud et je pensais à cette sensation de fraicheur que procure la farine quand on y plonge les mains. À cette époque je pensais aussi beaucoup au paysage, au vrai paradoxe du dessin en géographie. La précision méticuleuse et en même temps l’utopie improbable de faire coïncider le relevé du territoire au territoire lui-même. Comment aussi il y est question d’un faisceau de lignes et de tracés qui n’ont leurs réelles valeurs que dans une synthèse mentale qui le dispute au subjectif, à la mémoire. Voilà je pensais à tout ça et puis je suis allé à la plage et je me suis baigné. Là dans les vagues j’ai tout à coup été frappé par le crénelage des montées de la mer. Comment ces lignes se font et se défont sans arrêt et j’ai superposé cette image à celle des éboulements de la farine pétrie. En rentrant j’ai dessiné le projet, il n’y avait plus qu’à régler la question des échelles et attendre une réponse. Presque deux ans plus tard je suis à Châteauroux, c’est l’hiver. Je suis dans La borne et je place les éléments : la table, les tréteaux, les traits peints sur les parois autour,

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Olivier Nottellet, projets Levure

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la farine et les baguettes qui établissent le lien entre les lignes proposées et les plages de noir qui tranchent la lisibilité. Comme souvent dans mon travail, il ne s’agit pas d’amener une pièce mais bien d’investir le lieu que l’on me confie. L’économie des moyens aussi est fondamentale, on doit arriver au maximum avec le minimum. Il fait froid, on a une petite journée pour faire tout ça. On s’interrompt à midi pour se réchauffer. C’est un joli souvenir, la veille j’ai dormi chez Michel et Monique Auburtin que je connais depuis des années et qui habitent désormais dans le coin, en plus les artistes amis de Châteauroux viennent nous saluer, Richard Fauguet, Marie-Jeanne Hoffner. Autour l’ambiance est aux courses de Noël, les gens s’affairent, certains s’arrêtent, regardent, d’autres critiquent sans même savoir exactement quoi, un vieux monsieur crache sa haine de l’art, ce qui est toujours pathétique mais donne encore plus d’élan à ce projet. Le jour tombe, Levure prend forme et les reflets de la ville se densifient dans les vitres de la borne, donnant ainsi tout son sens à cette situation décalée. Quand tout est en place, je finis par l’arrimage des baguettes noires qui m’obligent à quitter


Châteauroux, Olivier Nottellet, Levure, 2010 Bois, farine, peinture

l’espace sans pouvoir y revenir. Voilà on ferme la porte, pour un mois les passants pourront partager cette collision entre les images et les traits, entre la forme et le dessin. P. S. : J’ai hésité pour le plateau en bois, je voulais le laisser brut et puis finalement j’ai eu envie de ce bleu ciel qui nomme le POCTB et convient assez bien à l’extrême qualité de leur accompagnement, beau temps.

Rép : le texte de la borne Christian Bonnefoi

Bonjour Christian, Nous attendons ton texte sur ton intervention dans la borne à Chinon, il s’agit d’un texte pour recontextualiser tes choix et ta manière d’appréhender le mobilier et l’espace. Un feuillet serait bien. Nous attendons ce texte pour le 7 juin. En un mot ça urge mon Christian Bises à vous deux Seb et Laurent Mon cher Seb, Tu as raison : « ça urge », il faut donc prendre son index à deux mains (ce qui suppose une longue pratique du yoga) et pianoter sur le clavier pour parcourir les arcanes de La borne, en relever les vertiges d’une vision contredite, déplacée ou décalée, s’y perdre à plaisir (ne serait-ce pas là une moderne pâmoison ?), puis s’en retirer comme on peut, comme on quitte une maison hospitalière qui vous a tant donné et qu’on se dit « allons, levons l’ancre ! » Mais on a déjà parlé de ça, de La borne posée et solidement ancrée dans les villes ou village de la région Centre, puis de son agilité au déplacement, son errance, sorte de SDF de l’exposition. Par contre on a oublié le plus important, peut-être justement parce qu’il saute à l’œil et que son évidente visibilité en constitue paradoxalement son point aveugle : il s’agit de la transparence. Non pas de cette transparence nécessitée pour des raisons techniques et fonctionnelles : un volume vitré laissant voir son contenu d’œuvres diverses ; mais de la transparence par excellence, le diaphane, c’est-à-dire un trait de lumière, une traversée, qui ne s’arrête pas aux obstacles qu’elle rencontre (les corps solides, les objets), ou qui ne s’y arrête que pour un temps, une saisie temporelle et temporaire, un palier ou une stase.

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Chinon, Christian Bonnefoi, Saint-Nicolas des Eaux, 2007 Dessin sur toile (acrylique, graphite)

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J’ai constaté à posteriori ce phénomène quand j’ai exposé mon Serpent qui danse, tarlatane de 13 m de long, dessin au graphite, enroulée en circonvolutions, suspendue au plafond ; cette sorte de colonne baroque constituait un objet en soi, une sculpture qui, selon les réflexes de celui qui regarde, était considérée pour elle-même : un temps seulement, car la toile n’étant pas saturée, bouchée par la peinture, laissait transparaître par ses interstices les différentes superpositions de ces courbes puis, progressivement, l’au-delà de la forme, ce qui se tenait un peu ou beaucoup plus loin, images à part entière elles aussi, les murs et les vitres de La borne, puis la place publique, ou bien encore le spectateur qui, face à moi, de l’autre côté, regardait la chose suspendue et qui comme moi qui le voyais, me voyait, et voyait, derrière moi, la place, la ville, le donjon de Chinon. Rien à voir avec l’installation qui, s’appuyant sur les données spatiales (la galerie, le musée, etc...) s’en tient essentiellement à une relation plus ou moins tautologique avec ledit espace. Ce dont je parle se tient dans un rapport métonymique tel que la transparence qui au départ est un fait purement matériel et qui devient petit à petit le sujet ancré dans cette proposition qu’est le Serpent : si celui-ci danse, c’est qu’elle l’anime, comme en passant, de son souffle diaphane, et le porte « jusqu’aux étoiles », elle même serpent cosmique, kundalini. Peut-être faudrait-il approfondir, une autre fois, la proximité de sens et de fonction qu’elle entretient avec l’anse, selon Simmel : l’anse appartient toute entière au récipient et à son intériorité : par sa fonction que d’être saisie et portée, elle s’en évade et participe ainsi, en même temps, de l’extériorité, « à une autre province de l’existence ; puis, par sa forme , quart ou demi-cercle, elle en rapporte l’expérience au creux du récipient. De ce point de vue la transparence pourrait être considérée comme la forme la plus générale de l’anse, du moins une forme incluant les possibilités de celle-ci. La lumière, avec ses « compagnes » que sont la transparence et le diaphane, « peut exister sans le corps qui lui a été soumis, elle est partout, même sous terre... ; elle s’étend en un instant à travers toutes choses, sans se séparer de sa propre source...


Le véhicule de cette lumière, à savoir le diaphane, est infusé … dans toutes les choses, mêmes opaques, puisqu’en toutes se trouve également une couleur qui constitue une certaine portion de la lumière ». (Marsile Ficin) N’est-ce pas là la Vision in motion de Moholy-Nagy, le principe d’une expérience dans la totalité, selon son expression, quelque chose qui implique que l’œuvre n’est pas une chose auto-suffisante, mais que, introduite et déposée dans la réalité statique, elle en relève le mouvement assoupi, le réveille et l’expose comme son véritable sujet ? Je me suis dit alors que La borne est un crible qui capte dans l’œuvre qui y est exposée telle ou telle de ses tendances enfouies dans sa matière, hors regard, pour les dérouler, en les ajustant sur la ligne mobile de la transparence en tant que « véhicule » de la lumière. Cette caption au sens strict n’est pas sans rappeler la métaphore originelle de la transparence qui est cette ligne ou flèche d’or, qui, partant de la colombe du Saint-Esprit, traverse imperturbablement les cieux, les montagnes puis les murs de l’édifice où se tient la Vierge Marie, pour l’inonder de sa lumière. Ce qui est comme l’illustration du titre du XIIIe chapitre de Métaphysique de la lumière de Ficin : « La lumière est pour ainsi dire quelque chose de spirituel. Et les esprits sont des sortes de lumière. Similitude de la lumière avec les âmes et les anges » Un autre Saint-Esprit, Jacques Tati, nous montre dans Playtime une variation quantitativement et qualitativement plus complexe que celle des annonciations : - Quantitativement, car au lieu d’un seul vecteur de transparence, Tati en ajoute trois : dans certains plans, trois histoires se déroulent simultanément dans ce qu’on pourrait appeler l’épaisseur de la surface filmique ; le premier plan est immédiatement lisible, il concerne la ligne narrative principale ; le second plan s’impose plus difficilement, puisque notre perception est mobilisée par la scène principale ; ce second plan n’apparaît donc que subrepticement, comme un hiatus, ou comme quelque chose qu’on a cru voir, mais sans en être sûr ; il suppose donc d’y revenir, de revoir le film, non plus pour l’histoire mais pour ses dessous, pour vérifier l’hypothèse d’un secret ou d’un parasitage, ou d’un rêve dont le film serait l’auteur et dont je serais l’un des mobiles : c’est la méthode esthétique de Paulhan : « Mais comment parvenir, se disait Robert, à voir du premier coup les choses pour la seconde fois » ; le troisième plan, lui, est imperceptible, jusqu’à un certain point : il faut avoir vérifié l’hypothèse du second regard pour que l’attention s’aiguise et que le goût de la découverte vous pousse à une nouvelle vision du film, pour qu’on se dise « je n’ai pas encore atteint le fond, je ne suis pas allé encore au bout de ces lignes qui partant d’un plan s’enfouissent au plus profond de l’obscur ». Et c’est alors que le miracle advient, qu’une autre scène apparaît : l’image irradie de toutes ses facettes, la transparence induit le mouvement de circulation des atomes d’images, les déplace et les ajointe dans des situations imprévisibles ; elle induit aussi un mouvement de dilatation, d’expansion, afin de constituer un volume ou un lieu où le nouveau puisse résider, le récipient, l’anse et le bec verseur. - Qualitativement, car au mouvement propre à la transparence s’ajoutent les mouvements propres au film, les images en mouvement, plus le déroulé linéaire du film lui-même. Hors, à ce continuum, l’organisation des plans en trois niveaux oppose sa logique discontinue : le temps qui s’écoule entretient en lui un temps qui s’approfondit, qui se dilate et joue son propre jeu, qui se libère de l’épuisement et de la finitude pour s’ouvrir à la plénitude du lieu, comme en un tableau. Voilà donc quelques références pour expliquer ma conception de la machine-Borne, que je complèterai selon mon habitude, par la définition du labyrinthe, selon Borgès : c’est une ligne droite, ce qui le caractérise comme trajet, trait, et durée ; mais aussi et surtout, il ajoute qu’il est « invisible, incessant », c’est-à-dire qu’il impose à l’espace une torsion temporelle, une conversion, dont la transparence est sans doute à la fois le moteur, le sujet et l’objet, l’image dans sa plénitude, c’est-à-dire la raison de toutes les images. Voilà, mon cher Seb, je te souhaite une bonne lecture et attends tes observations qui ne manqueront pas. De mon côté, profitant d’un moment d’inattention du ciel à verser ses trombes d’eau, je m’en retourne au potager. Amitiés

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Les ponts Jérôme Letinturier

Saint-Avertin, Jérôme Letinturier, Les ponts, 2011 Bois, colle

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Fabriquer une sculpture pour un lieu tel que La borne fut pour moi une rencontre avec un environnement particulier. C’est aussi pour cela que j’aime ce métier de plasticien, cela permet de découvrir des paysages, des gens, des pays sur des routes nouvelles que je ne pratique pas. Pour Saint-Avertin ce fut le cas, une et des rencontres, une situation en marge d’une ville importante, une géographie particulière, une présence forte et historique des fleuves... Et pour couronner le tout, la borne posée sur une île transformée en petit parc public qui s’ouvre aux jeux des enfants et aux promeneurs bucoliques. Des ponts, encore des ponts, l’idée était là, devant moi, autour de moi. Construire des ponts, des maquettes de ponts qui rentrent dans une boîte nommée La borne. La ville de Saint-Avertin m’a offert un atelier et de quoi dormir, une résidence en quelque sorte. Les conditions furent ainsi idéales, pouvoir travailler à quelques mètres du lieu d’exposition et ne s’inquiéter que de réussir cette construction. Évidemment je ne suis pas juge de la pertinence artistique de ce travail, mais je peux tout de même affirmer que sans ces quelques jours passés dans cet atelier improvisé il m’aurait été difficile d’avoir un regard pertinent et vécu de cet environnement. Cela m’a aussi ouvert sur une lecture des villes et des interprétations analytiques que j’utilise toujours aujourd’hui. Le Cher et la Loire ayant dessiné les géographies et l’histoire de Saint-Avertin, les ponts que j’ai franchis, puis construits, ont je l’espère raconté cela, modestement, une lecture et une transcription simple dans une boîte à œuvres qui se promène. Faire des ponts, relier, voyager, commercer, cultiver, transporter… le rôle de La borne que j’ai aimé habiter.


Facinisl Odiam Emmanuel Régent

La Ferté-Saint-Aubin, Emmanuel Régent, Facinisl Odiam, 2011 Lettres adhésives

Facinisl Odiam est un texte de présentation d’exposition collé sur l’ensemble des murs de La borne. Le lettrage adhésif est presque effacé par grattage comme lors d’une exposition en cours de démontage. Traces obsolètes, ces informations ne sont plus lisibles même si, à l’origine, ces phrases n’ont pas pour vocation d’être lues. Ce texte à été conçu avec un logiciel de substitution utilisé par les graphistes pour remplir les parties écrites dans les maquettes d’édition avant les rendus définitifs des auteurs. Il s’agit donc de phrases qui n’ont pas de sens autre que « d’occuper physiquement l’espace » comme une sculpture de transition. L’installation Facinisl Odiam dans La borne, lieu clos déposé temporairement dans un lieu public, m’a permis de produire la première version grand format de cette œuvre qui se joue des outils pédagogiques généralement présents à l’entrée d’une exposition. Le grattage du texte pose plusieurs questions, aussi bien sémantiques que sur la temporalité de l’œuvre. Est-elle en cours de démontage ? En quelle langue ce texte est écrit ? Pour nous signifier quoi ? L’arrivée de La borne, espace inaccessible mais pourtant complètement visible à la Ferté-Saint-Aubin, était déjà en soi un sujet d’interrogation pour les habitants de cette petite ville. J’ai essayé de répondre à l’étonnement des spectateurs incrédules lors de la découverte matinale de cet « étrange aquarium » par une œuvre, qui n’en explique ni la raison, ni le but et qui ne dit rien de plus que ce qui est là.

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Parcours de la saison 2009 / 2010

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Parcours de la saison 2010 / 2011

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08/11/09 - 03/01/10 CHÂTEAUNEUF-SUR-LOIRE / Loiret Régis Sénèque / Christophe Dalecki

1

18/09/10 - 10/10/10 ORLÉANS / Loiret Janusz Stega / Olivier Soulerin

2

15/01/10 - 28/02/10 NOGENT-LE-ROTROU / Eure-et-Loir Jean-François Courtilat / Brigitte Zieger

2

12/11/10 - 02/01/11 CHÂTEAUROUX / Indre Cannelle Tanc / Olivier Nottellet

3

05/03/10 - 02/04/10 ROMORANTIN-LANTHENAY / Loir-et-Cher Julien Brunet / Élodie Boutry

3

07/01/11 - 27/02/11 CHINON / Indre-et-Loire Christian Bonnefoi / Égide Viloux

4

03/05/10 - 27/06/10 AMBOISE / Indre-et-Loire Josué Rauscher / Ségolène Garnier

4

04/03/11 - 24/04/11 SAINT-AVERTIN / Indre-et-Loire Bernard Calet / Jérôme letinturier

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03/05/11 - 26/06/11 LA FERTÉ-SAINT-AUBIN / Loiret Emmanuel Régent / François Guibert


Saison 2011 / 2012 Retrouvez, suivez, commentez… le parcours de La borne sur www.poctb.fr

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10/09/11 - 02/10/11 NOGENT-LE-ROTROU / Eure-et-Loir La borne, place Saint-Pol

Thierry Géhin Michael Wittassek 2

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08/01/12 - 26/02/12 AMILLY / Loiret La borne, place de l’Église

Diego Movilla Katerine Louineau 4

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12/11/10 - 02/01/11 MONTOIRE-SUR-LE-LOIR / Loir-et-Cher La borne, parvis de la Médiathèque

Ann Guillaume Samuel Aligand 3

18 - 19

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05/03/12 - 25/04/12 VIERZON / Cher La borne, place Aimé Césaire

Stéphane Lecomte Frédéric Vincent

30 - 31 32 - 33

05/03/12 - 25/04/12 Le Corridor / espace d’art contemporain 12 bis rue Armand Brunet

Stéphane Lecomte / Frédéric Vincent 5

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05/05/12 - 24/06/12 LA CHÂTRE / Indre La borne, place du Marché

Karine Bonneval Mario d’Souza

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Les textes qui suivent (présentés dans La borne) ont été rédigés par les artistes. Ils constituent l’unique interface entre le regardant et l’œuvre.


NOGENT-LE-ROTROU

Thierry Géhin Du 10 septembre au 2 octobre 2011

L’installation À Demeure joue d’un effet de mise en abyme architectural contrasté, prenant en compte l’ensemble des spécificités du lieu ainsi que la situation précise de La borne – la place Saint-Pol, place principale de Nogent-le-Rotrou, une ville provinciale de taille modeste. Au-delà de l’aspect gigogne de l’installation, toute une série de déplacements s’opère : à la pierre des bâtiments, ou à d’autres matériaux pérennes de cette place, se substitue un matériau moins noble, plus fragile : le carton à cannelures que l’on utilise habituellement pour l’emballage. La dimension factice et éphémère de la maison est liée au choix de ce matériau mais aussi à l’évidement de l’espace représenté. La maison n’est que façades : aucun espace intérieur, aucun aménagement, aucune trace d’intimité. Elle est un support, un écran pour une projection mentale. Son extériorité est exposée à l’intérieur du lieu-vitrine, lieu de projection dans un lieu de monstration, stimulant ainsi l’imaginaire par ces différentes inversions et mises à distance. En outre, la représentation simplifiée, épurée de la maison, est précise dans sa typologie mais joue de l’écart avec le réel, à travers l’utilisation du carton brut mais aussi par la réduction de l’échelle qui pose la question du statut de cette représentation : est-elle la représentation d’une architecture, une maquette, un objet sculptural ? Cette ambiguïté est entretenue par le contraste qui s’opère entre les deux types d’architecture « en exposition ». D’une part une architecture itinérante, héritière des habitats mobiles type Algéco, mais probablement plus encore du Fun Palace / projet d’architecture et intervention urbaine éphémère adaptable datant de 1961, qui va influencer l’architecture de la fin du XXe ; d’autre part une architecture plus ancienne, pérenne, positionnée au cœur de la ville, présentant une modénature qui garde des traces du néo-classicisme, véhiculant l’image de la réussite sociale et d’un certain pouvoir. Le titre de l’installation, À Demeure, fait référence à l’étrangeté de cette cohabitation. La borne constitue un écrin pour la fragile maison de carton qui s’y trouve à demeure mais dont le caractère éphémère signifie tout à la fois l’absence de demeure : À-demeure.

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À Demeure, 2011 Carton cannelé

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NOGENT-LE-ROTROU

Michael Wittassek Du 4 au 30 octobre 2011

Mon installation met en scène la place Saint-Pol de Nogentle-Rotrou. Les photographies exposées ont été prises à partir des deux grandes baies vitrées qui ouvrent La borne vers deux côtés de la place. Elles se présentent à la manière d’un reflet, reflets fragmentés du réel. Dans ma langue maternelle / l’allemand le mot « réflexion » a un double sens : - changement de direction des ondes / lumineuses, sonores, etc. qui rencontrent un corps interposé ; - retour de la pensée sur elle-même en vue d’examiner plus à fond une idée, une situation, un problème / Le Petit Robert. Je joue avec ces significations : dans un premier temps avec le lieu d’exposition / la place Saint-Pol qui est exposé. Je joue également avec la photographie : les agrandissements renforcent le trompe-l’œil. Les déchirures et l’illusion agissent sur le spectateur comme un questionnement.

Réflexions / Reflektionen, 2011 Installation photographique

En somme, je me réapproprie l’aphorisme de Blaise Pascal « ce n’est pas ce que nous voyons, mais la façon dont nous le voyons qui en détermine la valeur », ce qui de fait restitue à l’œil ses pleins pouvoirs de réception sensorielle et mentale.

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MONTOIRE-SUR-LE-LOIR

Ann Guillaume Du 9 novembre au 6 décembre 2011

Hors-Lieux est un projet spécialement réalisé pour La borne, il implique l’espace d’exposition, le temps de l’exposition et des déplacements géographiques. Ann Guillaume organise ses recherches autour de l’esthétique de l’archéologie. Comme matière première, l’archéologie l’aide à questionner la forme, les matériaux, le temps, l’histoire. Ce sont des trouvailles des archéologues, de leurs différentes interprétations, de leurs moyens techniques de recherches, de leurs publications que son travail se nourrit. Retraçant l’histoire d’un voyage, Paris/Athènes - Athènes/Paris, Hors-lieux figure le moment de la trouvaille archéologique, la ruine comme agent destructeur/destructurant de l’espace, l’objet comme traversant les différentes temporalités convoquées. Un moule en plastique servant à réaliser soi-même des colonnes grecques est exposé comme témoin persistant du fantasme de la culture antique. Sa propriété première est utilisée comme preuve que la répétition de la forme dans le temps permet à l’objet sa survivance. Des répliques de moules à colonnes en argile sont jonchées au sol car fragilisées par le temps et la matière. C’est par l’effet ricochet ou domino que cette pièce montre comment différentes strates culturelles, et différentes époques font sens avec le monde contemporain. Cette pièce interroge donc l’histoire des références, les reproductions d’événements et la ruine, comme objet témoin révélateur du temps. Manifestant la précarité temporelle, la ruine perpétue sa mémoire et offre la possibilité d’une reconstitution.

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Hors-Lieux, 2011 Moule de colonne, terre crue, photographie encadrée


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MONTOIRE-SUR-LE-LOIR

Samuel Aligand Du 10 décembre 2011 au 2 janvier 2012

Élévation, 2011 PVC sérigraphié et thermoformé 26


En liturgie, l’élévation est la mise en évidence du pain et du vin lors de la messe. En balistique, l’élévation est l’angle entre le plan horizontal et la direction du tir. En kinésiologie, l’élévation est le terme anatomique du mouvement. En psychologie, l’élévation est une émotion. « Élévation » est un roman de David Brin publié en 1987. « Elevation » est une chanson de l’album « All That You Can’t Leave Behind » de U2. « Élévation » est un poème de Charles Baudelaire. En architecture, une élévation est un dessin technique représentant un édifice dans sa projection géométrale et verticale. En médecine, l’élévation est le déplacement d’une partie du corps en position supérieure. En informatique, l’élévation est l’action de placer l’environnement d’exécution dans un mode permettant d’exécuter des actions ou logiciels autrement restreints. En géodésie, on étudie l’élévation du niveau de la mer. Contributeurs de Wikipédia, « Élévation » Wikipédia, l’encyclopédie libre

Élévation est une proposition d’intervention picturale en volume pour l’espace de La borne. À partir d’une plaque de PVC aux dimensions de la surface au sol du lieu, peinte des deux côtés, découpée puis thermoformée, Élévation est une forme dynamique qui se déploie dans l’espace en prenant appui au mur, du sol au plafond. Ménageant des vides par sa découpe, ses torsions, ses volumes en creux mais aussi par ses qualités de surfaces colorées, aquarellées et en aplat, elle induit une circulation du regard faisant éprouver les limites de l’espace qui la contient. Convoquant à la fois l’univers des formes organiques, végétales, l’imagerie scientifique, le « Color field »… Élévation est la tentative de réduire les frontières entre les genres de la peinture, de la sculpture et du dessin, confrontée à l’espace architectural du lieu.

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AMILLY

Diego Movilla Du 8 au 29 janvier 2012

Il s’agit d’une sculpture en sable qui prend la forme de deux châteaux de cartes à jouer. Les pratiques populaires de la sculpture de sable / sur la plage et du château de cartes sont ainsi mises en scène. L’idée est de revisiter le château de sable, classique jeu de plage pour l’enfant et les parents, et en même temps de construire un « château impossible » comme celui de l’équilibre éphémère des cartes à jouer. Cette installation déplace les jeux d’été du bord de mer vers une ville de l’intérieur durant un mois d’hiver. Le titre, volontairement en espagnol, fait référence à l’expression « Construire des châteaux en Espagne » qui signifie se lancer dans des projets aventureux, incertains. Castillos, 2012 Sable, peinture acrylique

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AMILLY

Katerine Louineau Du 4 au 26 février 2012

La borne est un dispositif de monstration singulier. Ce drôle de container est à la fois espace de mobilité et espace de métamorphoses. J’ai souhaité que ces deux caractéristiques essentielles du contenant trouvent un écho dans le contenu de l’installation que je présente. Espace de mobilité Le sol est généreusement recouvert de fibres de calage. « Idéal pour emballer, protéger et valoriser » énonce l’argumentaire de vente. L’usage de ce matériau est lié à la protection de ce qui est fragile et aux déplacements. Ainsi disposée, la fibre bleue évoque l’eau. L’eau est aliment vital commun à tous les êtres vivants. L’eau est le lieu de toutes les genèses. Elle génère la vie. L’enfant sort des eaux matricielles de la mère comme la vie grouillante émerge des mares après la pluie. Evoquer l’eau, c’est évoquer les eaux : pluie, rivière, lac, mer, mais aussi brume, neige, glace... Par cette capacité de transformation, l’eau symbolise la formation de toutes formes. La fibre de calage facilite les transports… même amoureux. L’œuvre présentée suggère le lit d’un cours d’eau qui met en scène l’origine du monde. Espace de métamorphoses La borne voyage et se métamorphose. Elle dévoile un nouveau visage à chaque étape de ses pérégrinations. Ici, sous les auspices lumineux d’une pleine lune, elle est le théâtre d’un étrange paysage aquatique nocturne. Cette nouvelle mutation rend hommage aux têtards, membres méritants d’une faune modeste qui se raréfie. La métamorphose du têtard en grenouille rejoue l’origine de la vie sur terre passant progressivement du monde aquatique au monde aérien. L’ontogenèse rejoint la phylogenèse : nuit des temps, nuit des têtards. La nuit des têtards s’offre au passant comme un doux espace de méditation, un hymne à la vie et une attention portée à sa fragilité… Il était une fois Il était une nuit Une nuit d’étang La nuit des temps.

La nuit des têtards, 2012 Ballons, globe lumineux multicolore, fibre de calage, peinture acrylique 30


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Atelier, 2012 Acrylique sur polystyrène

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VIERZON

Stéphane Lecomte Du 5 au 23 mars 2012

Avec cette installation, Stéphane Lecomte nous présente la transposition d’un espace ô combien privé : l’atelier de l’artiste dans l’espace public. Ainsi, ce nid de solitude, cet endroit de réflexions et de créations vient s’exhiber sous vos yeux. On y trouve pêle-mêle des œuvres finies, des projets en cours, des croquis et tout le bric-à-brac nécessaire au travail… Cette installation qui montre l’envers de la création et qui pourrait aisément faire penser à la dissection d’un cerveau sous le bistouri du chirurgien est en fait une mise en scène. Cette dernière joue avec ambiguïté l’espace d’expostion et l’espace de travail. Se construit alors une singularité de formes : tout est présent mais tout est faux ou encore tout est œuvre.

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VIERZON

Frédéric Vincent Du 2 au 25 avril 2012

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Les pièces de cette série sont de petites sculptures en cire ou silicone, mes mains et mes bras. Elles ont un caractère atypique dans mon travail car il s’agit de sculptures avec un vrai travail de la forme et de la contre-forme, opérant par moule en alginate et coulage d’une matière fondue / cire ou silicone. Elles débordent le champ dans lequel j’opère, outrepassant un territoire jusqu’alors démarqué. Ces pièces, je les réalise avec parcimonie, les étalant dans le temps, à l’occasion, mais je prends un malin plaisir à faire de la sculpture, comme un apprenti sorcier qui jouerait avec la matière. J’aime l’idée de l’empreinte et de la trace. La trace comme prise en charge d’un débordement territorial, comme surprise, comme imprévu, comme errance. Ces pièces font rhizome dans mon travail et apportent une surface nouvelle, un territoire nouvellement explorable, celui du matériau tendre, la cire et le silicone. Celui de la ressemblance par contact, le moule. L’idée première est l’utilisation de mon propre corps comme boite à outil, plonger sa main ou son bras dans un bain d’alginate et couler de la cire dans le moule est une sensation et une idée qui me plaisent, cela me permet de créer une nouvelle surface à mon travail. Ces pièces forment une excroissance au lieu de me ramener à un principe méthodologique. Ces pièces qui forment la série que je

nomme Mains et bras sont un plissement, un Deleuze dira de la différence qu’elle se fait. Au mur, des photographies de la série Double Name, il s’agit de photographies qui réunissent deux personnes, un artiste et un musicien, leur seul point commun étant leur prénom. Cela permet des rapprochements inattendus comme : Kurt Cobain et Kurt Schwitters, John Heartfield et John Lennon, Keith Richard et Keith Haring ou encore David Bowie et David Hockney. Ces deux types de pièces différentes l’une de l’autre montrent une fois de plus l’intérêt que je porte aux relations possibles entre culture savante et culture populaire.

Musique, 2012 Installation


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LE CORRIDOR - VIERZON

Stéphane Lecomte / Frédéric Vincent Du 17 mars au 15 avril 2012

Situé dans un ancien local commercial, « Le Corridor » est un lieu d’exposition de 30 m² dédié aux jeunes créateurs et aux artistes confirmés. Sa programmation, gérée par l’association « La Plateforme », est de l’ordre de trois à quatre expositions par an, de mars à octobre.

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ci-dessus : Stéphane Lecomte / Frédéric Vincent Vue générale de l’exposition Page de droite : Frédéric Vincent La chambre d’adolescent, 2012 Techniques mixtes, installation murale à dimension variable Stéphane Lecomte Paysage blanc / Détail , 2011 Acrylique sur polystyrène, pelure de clémentine et personnages miniatures Paysage jaune / Détail , 2012 Acrylique sur polystyrène, personnages et arbres miniatures


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LA CHÂTRE

Karine Bonneval Du 5 au 23 mai 2012

Moteurs ! Octopuss et Granola, 2012 Installation 38


Dans mon travail, je tente d’observer le monde qui m’entoure pour offrir un regard de côté sur nos manières de vivre occidentales. Pour cela, j’utilise des moyens souvent liés à des savoir-faire, afin de créer des sculptures, parfois mises en scène dans des fictions filmées, où cet univers parallèle au nôtre que j’imagine se déploie. Mes installations jouent avec les définitions du naturel et de l’artificiel. En route ! est une série de pièces qui traitent de notre rapport particulier avec l’automobile. Celle-ci est parfois traitée avec tant d’égards que l’on pourrait penser que c’est un être vivant à part entière. Pour mes sculptures, je suis partie des formes de la Ford Mustang, voiture qui déjà dans son allure évoque quelque chose de vivant. Historiquement, c’était la première sportive / en américain : muscle car ! à être vendue à un prix abordable, le rêve de vitesse à portée de l’Américain moyen. Les matériaux employés pour cette série sont souvent très éloignés des matériaux qui font traditionnellement référence à la voiture, comme des matières souples et molles, à l’opposé du métal chrome et du tunning. De là est né Octopuss, un moteur en skaï avec des tentacules, qui est une sorte d’hybridation entre la mécanique et l’animal marin. C’est aussi une référence au pays d’origine et à l’époque de fabrication de la Ford Mustang, les années 60. Le Pop’art est en effet un mouvement artistique américain de cette période, et un artiste de cette mouvance, Claes Oldenburg, convertit la céramique et le métal de salle de bain, téléphone, machine à écrire et autres en tissu rembourré et vinyl. Les objets solides deviennent souples et malléables, ils pendent, accrochés aux murs, ou sont disposés au sol et interagissent avec leur environnement. Soudain le familier de notre société devient étrange. J’ai également réfléchi aux agro-carburants, et à la manière de les produire. Finalement, est-ce que notre société n’est pas en train de concrétiser l’idée que l’automobile n’est plus un objet comme les autres en la « nourrissant » avec des aliments comestibles utilisés pour les humains et les animaux ? Granola, moteur de Ford Mustang réalisé en porcelaine dans le cadre d’une résidence à l’école des beaux arts de Limoges, devient comme un grand récipient alimentaire débordant de céréales à huile composant ces nouveaux carburants. En Québécois, granola veut dire « mangeur de céréales ».

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LA CHÂTRE

Mario d’Souza Du 2 au 24 juin 2012

Il y a, chez Mario d’Souza, une façon, allègre, heureuse, de parier pour la vie, qui n’appartient qu’à cet artiste rayonnant. Sa façon touchante d’aller vers les gens s’accorde avec cet art positif qui part d‘un objet souvent usagé et trouvé, chargé d’histoire, et déborde sur le rêve, la méditation. À partir de là, se développe une poétique en écho. Ainsi en est-il de Comfort on all sides / 2011 qui montre, reposant sur une banale chaise de bureau qui, l’air de rien, supporte le choc, un immense rocher en polyuréthane semblable à ceux des « péplums » italiens des années 60. Féerique. Dérisoire. Improbable. Fascinant. Extrait du texte Barrocco de Michel Nuridsany

Comfort from all sides, 2011 Métal, mousse polyuréthane 41


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365 jours d'art contemporain en rĂŠgion Centre

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Le parcours des artistes

Ce que j’ai à te dire / Chapelle Jeanne d’Arc / Thouars Cendrillon est schizophrène / galerie M. et T. de la Châtre / Paris 2001 Sidérantes / galerie ocre d’art / Châteauroux

Samuel Aligand

Expositions collectives 2011 16e Biennale internationale de céramique contemporaine / couvent des cordeliers / Châteauroux 2010 Portraits de chaussures, Histoires de pieds / musée international de la chaussure / Romans Et si la guirlande de Julie était en laine ? / domaine de Rambouillet / Rambouillet Accrochage d’été / galerie M. et T. de la Châtre / Paris Doublures / maison des arts d’Évreux / Évreux Appel de ph’art / musée de l’auto et du vélo / Châtellerault 2008 Composites / CAUE 92 / galerie du Petit Château / Sceaux 777, une journée vidéo d’artistes plasticiens / Château de Kerpaul / Loctudy Histoires de chaussure / musée international de la chaussure / Romans 2007 Montre-moi l’œuvre autrement / FRAC Haute-Normandie / Rouen Pleins phares / musée national de l’automobile / Mulhouse Brigade des images / Glaz’art / Paris Fragile / la Générale / Paris A Song of Love / Candid arts trust gallery / Londres 2005 Nuit Blanche / Brigade des images / Divan du monde / Paris Le Rose et le vert / Instinct gallery / Singapour / Singapour Jeune création / espace jeune vidéo / la Bellevilloise / Paris Ich / Festival Film court / Château-Chinon Le Rose et le vert / Richard Lorth studio / New-York / États-Unis Le Rose et le vert / galerie SAD / Moscou / Russie Brigade des images / cinéma le Barbizon / Paris La Métaphore / Traverse vidéo : Toulouse Compétition grand prix de la création vidéo / Vidéoformes / Clermont-Ferrand 2004 Golden Cat Festival / centre culturel français / Izmir / Turquie Corps figurés / musée des Beaux-Arts de Bernay / Bernay Un chant d’amour / Kolonie Welding / Berlin / Allemagne Un chant d’amour / Nuit Blanche / Paris Ces leurres de la séduction / le lazzaret Ollandini / Ajaccio Mon manège à moi / gallerie éof / Paris Fest-hiver / La Vitrine / Limoges 2003 202, rue de Rivoli / hôtel St James / Paris Regarde-moi / galerie Alain Le Gaillard / Paris Vestiaire, un abécédaire / la Raffinerie / Bruxelles / Belgique Design, designs / Chambre de commerce / Strasbourg 2002 Passé sous silence / galerie M. et T. de la Châtre / Paris Love video / Glaz’art / Paris Bestiaire du jardin / musée zoologique / Strasbourg 2001 One Day, One Story / galerie La Hune / Paris Ego/ s / centre d’art contemporain Albert Chano / Clamart 2000 Élémentaire / église Saint-Germain / Amiens Le corps sensation / centre d’art contemporain Albert Chanot / Clamart Les dompteurs d’ustensiles / les Abattoirs / Pau Pièces feutrées / musée du feutre / Mouzon

Né en 1979 - Vit et travaille à Paris http://samuelaligand.com/ Expositions individuelles 2012 Polymonochromie / Atelier 13 / Valenciennes 2011 Élévation / La borne / Le POCTB / Montoire-sur-le-Loir Oula Oups / Au Tour Du Feu / Paris 2009 Unaire / Centre d’art le Safran / Amiens 2008 Des profondeurs / galerie Duplex / Toulouse 2006 Tropismes / galerie du Haut-Pavé / Paris 2005 Ectoplasmes / Où, lieu d’exposition pour l’art actuel / Marseille Aérobiose / galerie 2.13 PM Hors les murs / Paris Expositions collectives 2012 Jamais, toujours le même / Service culturel / Gentilly 3 en 1 : la sculpture / Espace d’art contemporain Camille Lambert / Juvisy-sur-Orge 2011 Novembre à Vitry - Prix international de peinture / galerie Municipale / Vitry-sur-Seine 2010 4/10 / PPGM / Roubaix Théories de la pratique / galerie Art et essai / Université Rennes 2 / Rennes 2009 La chair de l’objet / Villa des tourelles / Nanterre Slick dessin / galerie Duplex / Paris Lauréat du Prix de peinture Mourlot / galerie de L’ESBAM Luminy / Marseille 2008 Traversées d’art / Saint-Ouen Arthotèque BLUME / Paris 2007 10 saisons / galerie du Haut-Pavé / Paris De rendez-vous en rendez-vous / galerie du Haut-Pavé / Paris 2006 Arcs boutants - Carte blanche à Bernard Point / galerie du Haut-Pavé / Paris D’un mur à l’autre / Aponia / Villiers sur Marne Amorc / Néphile / cinéma Le Barbizon / Paris 2004 A plus / Jeune Création / Kolonie Wedding / Berlin / Allemagne Jeune création / Grande Halle de la Villette / Paris Résidence 2004 Association Triangle France / Friche La Belle de Mai / Marseille

Karine Bonneval Née en 1970 - Vit et travaille à Pesselières www.karinebonneval.com

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Expositions individuelles 2012 Bonpland et Acclimatation / Alliance française en association avec le MAMBA / Buenos Aires / Argentine Moteurs ! / La borne / Le POCTB / La Châtre Je cherche des parfums nouveaux, des fleurs plus larges, des plaisirs inéprouvés / la Maréchalerie / Versailles Hybrides véhicules / galerie M. et T. de la Châtre / Paris 2010 Phylloplastie / château du domaine de Chaumont-sur-Loire / Chaumont sur Loire Dans un jardin / FRAC Haute-Normandie / musée des Beaux-Arts de Rouen / Rouen Projection d’Acclimatation / semaine transversale / Faculté d’arts plastiques / Lille 2009 Macadam cow-girl / galerie ENSA / Limoges Moteur ! / centre d’art contemporain - Passages / Ginkgo / Troyes 2007 Cabaret automobile, les dessous du patrimoine / petite galerie des Beaux-Arts de Rouen / Rouen 2006 En route ! / musée national de l’automobile / Mulhouse 2004 En route ! / galerie M. et T. de la Châtre / Paris Mes Parures / Rendez-vous de Busan / Hôtel Marriott / Busan 2003 Mois de l’image / Médiathèque / Dieppe 2002 Pas de deux / espace Marianne Cat / Marseille Let’s go / Hood gallery / Los Angeles / États-Unis

Collections publiques FRAC Haute-Normandie / Fondation Guerlain / Les Mesnuls Résidences et bourses 2008 Résidence Pôle arts du feu, porcelaine / École Nationale Supérieure d’Art de Limoges / Limoges Bourse Images différentes / Pôle image Haute-Normandie 1999 Bourse jeunes talents / Fondation de France

Mario D’Souza Né en 1973 - Vit et travaille à Menetou-Salon www.mariodsouza.com Expositions individuelles 2012 Comfort from all sides / La borne / Le POCTB / La Châtre La danse / Château d’eau / Bourges 2007 Nuit Blanche / Paris 2006 Nuit Blanche / Paris


2004 Bits of world’s / galerie Luc Queyrel / Paris 2002 Requiem / Alliance Française de Bangalore / Bangalore / Inde Exposition / ENSBA / Paris 2001 Something big and something small / Time and space Gallery / Bangalore / Inde 2000 Works 2000 / Maharaja Sayaji Rao University / MSU / Baroda / Inde Works 2000 / Alliance Française de Bangalore / Inde Expositions collectives 2011 Rehab, l’art de refaire / Espace Fondation EDF / Paris 2009 Art projects / galerie Yvon Lambert / Paris 2007 Art projects / galerie Yvon Lambert / Paris 2004 Premier regard / Michel Nuridsany / Passage de Retz / Paris Domestic objects / Sakshi gallery / Bombay / Inde 2001 Sculpture Installation Construction / l’Alliance Française de Bangalore et Sakshi gallery / Bangalore / Inde 1999 Les diplômés du MFA / MSU / Baroda / Inde 1998 Karnataka Chitrakala Parishat / Bombay / Inde Commandes publiques 2009 Porte du temps / Ministère de la Culture / Mac val Confidences sous abat-jour / Communautés de communes des terres vives La bouteille vivante / Menetou-Salon 2008 Voir autrement / musée d’Art Contemporain / Val-de-Marne 2007 Projet Stardust / musée d’Art Contemporain / Val-de-Marne 2007 Intérieur / Extérieur / Mac Val / Prison de Fresnes Atelier Kitty Kat / musée d’Art Contemporain / Val-de-Marne Résidences 2010 Djerassi Resident Artist / UNESCO / San Francisco 2008 Résidence Atelier 880 / Arques-La-Bataille 2007 Résidence Parc Saint-Léger / Pougues-Les-Eaux 2002/2003 Allocataire du Fonds FIACRE / CNAP / Paris 2001/2003 Artiste résident à l’ENSBA / Paris Bourses 2009 Aide à la création / Région Centre 2005 Aide à l’aménagement d’atelier / DRAC Centre 2008 Aide individuelle à la création / DRAC Île-de-France 2003 Bourse de la Ville de Paris 2000 Bourse Inlaks Fondation 1998/2000 Bourse Nationale / Ministère Développement des Ressources Humaines 1998/2000 Bourse Jindal iron and steel 1996 Bourse Lalit Kala Academy

Thierry Géhin Né en 1964 - Vit et travaille à Vesoul www.thierrygehin.fr Expositions individuelles / sélection depuis 2000 2012 Système D / L’H du Siège / Valenciennes 2011 A demeure / La borne / Le POCTB / Nogent-le-Rotrou Le jeu et la guerre / L’Audace monumentale aujourd’hui sculpter / Belfort 2010 Verso / Faire face à la montagne Sainte-Victoire / Voyons Voir / art contemporain et territoire, Aix-en-Provence / Domaine de Saint-Ser / Puyloubier La maison Heller / Le 19 Centre régional d’art contemporain / Le corridor Centre hospitalier / Montbéliard 2009 Hôtel Particulier / ancienne École Normale d’Institutrices / Vesoul Six pièces couloir / galerie du Théâtre Granit, Scène Nationale / Belfort Grandmare 001 bis / École régionale des Beaux-Arts de Rouen / la Grand’Mare, ensemble construit par Marcel Lods / Hauts de Rouen 2008 Trois maisons vertes / œuvre produite par le FRAC Franche-Comté / Château de Chavanes / Montigny-les-Arsures 2007 Le balcon / proposition des FRAC du Grand Est / Institut Français de Zagreb / Zagreb / Croatie 2006 Pfeilerhalle / E-Werk / Freiburg / Allemagne Usoirs / FRAC du Grand Est / Le Vent des Forêts / musée d’art sacré / Saint-Mihiel

2005 Architectures provisoires / FRAC du Grand Est / FRAC Lorraine / Metz 2004 Absences / Le 19, Centre régional d’art contemporain de Montbéliard / château de Champlitte / Champlitte Les deux appartements/chambre / Centre d’arts plastiques / Saint-Fons Dans mon jardin / Espace arts plastiques / Vénissieux Les deux appartements/sol / galerie de l’école régionale des Beaux-Art / Besançon 2002 Vous êtes ici / Forges de Fraisans / Fraisans 2000 Passages / Fort Beauregard / Besançon Expositions collectives / sélection depuis 2004 2011 L’Audace monumentale, aujourd’hui sculpter / batteries de tir Haxo hautes / citadelle de Belfort / Belfort 2010 Juste de passage / le 19, Centre régional d’art contemporain / Montbéliard 2010 Sculpture en l’île, jeune sculpture contemporaine / Andrésy 2008 Urbanidades, 11 artistes contemporains argentins et français / commissariat de Philippe Cyroulnik / Centre Culturel Borges / Buenos Aires / Argentine 2007 Points de vue, images du monde / École régionale des Beaux Arts de Rouen / Grandes galeries / Aître Saint-Maclou Projections / Le 19, Centre régional d’art contemporain / Montbéliard 2006 Hommage à Claude-Nicolas Ledoux / Association Action Art Contemporain / Églises de Roche-Raucourt et de Fouvent-le-Haut 2005 Affinités / le Pavé dans la Mare / Salines Royale d’Arc et Senans / Besançon 2004 Espace/ s entre les espaces, Lviv City / musée d’ethnographie / Lviv / Ukraine Espace/ s entre les espaces, la dernière bibliothèque / Centre Culturel Français / Freiburg / Allemagne Résidences / sélection 2010 Voyons Voir, association art contemporain et territoire / Puyloubier 2006 Centre d’Art Passerelle / Brest 2005 Résidence de création dans le cadre de l’opération Cripure du raisin tic organisée par les FRAC du Grand Est Réflexion sur une transformation de l’espace public en zone rurale meusienne projet commandé par le FRAC Lorraine et en collaboration avec le Vent des Forêts, été et automne 2004 Espace arts plastiques de Vénissieux / Vénissieux 2001 Résidence de création / Beaumont en Diois 1995 Biennale d’art contemporain de Santiago du Chili / Chili / Ministère des Affaires Etrangères et Ambassade de France Commandes publiques et 1% 2012 Pôle éducatif / Communauté de commune de Pesmes 2010 Collège Edouard Herriot / Chenôve 2007 Médiathèque / Rosheim 2005 Pôle éducatif / Valay 2004 Salle polyvalente / Beure 2003 Pôle éducatif / Citers Collections publiques FRAC Franche-Comté / musée d’Art Contemporain de Lyon / Centre d’Arts Plastiques de Saint-Fons / Espace Arts Plastiques de Vénissieux / CAPM / Pays de Montbéliard / issu du CICV Montbéliard-Belfort / musée des Beauxarts de Belfort Bourses et prix 2009 Allocation de recherche en sculpture/installation / Centre National des Arts Plastiques 2003 Aide à l’installation d’atelier ou acquisition de matériel / DRAC 2001 Aide individuelle à la création / DRAC 1997 Prix fiction au festival vidéo-cinéma / musée d’art contemporain / Lyon 1994 Allocation de recherche en vidéo/installation / Fond d’Incitation à la Création / FIACRE Prix Canal+ / Festival Vidéoformes / Clermont-Ferrand

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Ann Guillaume Née en 1980, vit et travaille à Paris http:// annguillaume.fr Expositions individuelles 2012 Espace d’en bas / Paris 2011 galerie Octave Cowbell / Metz 2010 galerie Odile Ouizeman / Paris 2009 galerie Sara Guedj / Paris Expositions collectives 2012 La tôlerie / Clermont Ferrand Welcome to our future / Nantes Lakeside / Klagenfurt / Autriche Flat 1 / Immanence / Vienne 2011 Le Choix de Paris / la cité des arts / Paris Mettre carré / galerie de la jeune création / Paris La borne / Le POCTB / Montoire-sur-le-Loir SLICK 11 / Paris 2010 musées de la Cour d’Or / Metz Cargo Culte à la Vitrine / Nuit Blanche / Paris Castel Coucou / Forbach Salon du dessin contemporain / Paris galerie Van Der Stegen / Paris SLICK 10 / Paris Résidences 2012-2013 Résidence commissariat / la Box / Bourges Collection publique FRAC Haute Normandie

Stéphane Lecomte Né en 1983 - Vit et travaille à Toulon www.terrain-ideal.com Expositions individuelles 2012 La borne / Le POCTB / Vierzon 2011 Ça tient la route / New / Paris Expositions collectives 2013 Disgrâce / le Générateur / Gentilly Disgrâce / Vortex / Dijon 2012 We are in a net of roses / a Flat 1 / Vienne / Autriche Festival Manoeuvrrr / Toulon AnyWhere galerie / Immanence / Paris Lecomte / Vincent / Le Corridor / Vierzon Ich bin ein Pariser / New / Paris AnyWhere galerie / atelier des vertus / Paris 2011 AnyWhere galerie / chez Nathalie Borg / Paris Lecomte(s) : la brute et le truand / Le Générateur / Gentilly Golden Factory / Immanence / Paris, Salon de Montrouge / Montrouge Cycle Bricolage / Immanence / Paris Crôlez l’art / on verra ce qu’il en tombe / Voiteur 2007 Au tour de Robert, en hommage à Robert Filliou / Immanence / Paris

Katerine Louineau Née en 1958 - Vit et travaille à Saint-Ouen

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Art public & interventions in situ 2013 La passerelle / 1% Lycée polyvalent / Honfeur Le jardin des disparus / art au jardin / Auvers-sur-Oise 2012 La nuit des têtards / La borne / Le POCTB / Amilly 2010 Vous êtes ici chez vous / 50 avenue Michelet / Saint-Ouen La ligne rouge / 1% Médiathèque de Guéret / Guéret 2009 La conversation céleste / Le Maettlé / Stosswhir Le tapis sensoriel / Sentier d’art en parysage / Jaujac

2008 Drôle de mue / Parc du Château / Saint-Ouen 2007 Leçon d’anoure / Rond-Point / Saumur Empotage urbain / dissémination dans toute la ville / Limay 2006 Zen it / Terrils actifs / Freneuse Attention taupes / Terrils actifs / Freneuse Le lion vache / Biennale des Lions / Turin / Italie Attention escargots / Jardins Détonnants / Corancy Le lion vache / Biennale des Lions / Lyon 2005 Coin télé-réalité / Fête de mai / Assese / Belgique Orphrys / Art dans la ville / Fontenay-sous-Bois 2004 Du nez à l’œil / Le COMPA / Chartres P’ti coin télé-réalité / jardin de l’Hôtel de Ville / Fontenay-sous-Bois Le tapis volant / Hautecour Lez’Arts / Adret Intérim’art / la Galeru / Fontenay-sous-Bois 2003 Les jours de fête / Le POCTB / musée des Beaux Arts / Orléans Les yeux de la forêt / Parc de Fécamp / Fécamp La poudre d’escampette / Château de Mauléon / Mauléon Attention orchis / site du Bastberg / Imbsheim Les tapis de bain / Camping 2003 / Limoges ENSA / Limoges 2002 Le clapier / Le COMPA / Chartres Culture urbaine / La borne / Le POCTB / Nançay La salle de bain / Centre d’art contemporain de Lacoux / Lacoux Attention travaux / musée des Avelines / Saint-Cloud Parking non polluant / Anciens réservoirs / Limay Le regard aux salamandres / Chemin faisant / Pré-Saint-Gervais 2000 32+32=2000 Totem en feu / Ouroux-en-Morvan L’art au champs Loup y es-tu ? / Lycée agricole de Metz / Courcelles-Chaussy Expositions individuelles / Sélection depuis 2000 2008 V’là le printemps / Château de Saint-Ouen / Saint-Ouen 2006 JUSQUICI / Grund / Luxembourg 2003 nature-elle-ment / Centre d’exposition des réservoirs / Limay 2001 Du sol au plafond / rue d’Uzès / Paris Scènes d’a et histoires d’o / galerie Ray Gun / Valence / Espagne Bestiaire amoureux / galerie Ars in fne / Paris Portraits de familles / collectif 125 / Paris 2000 Petites Bêtes / galerie Hitomi Bushi d’eau / Paris Antirouille / Espace Saint-Eman / Chartres Vanitas / Anciens abattoirs de la ville / Billère Expositions collectives / Sélection depuis 2000 2013 36e Festival franco-anglais de poésie / marché de la poésie / Paris Trans-Paris-Europe / 59 rue de Rivoli / Paris 2012 35e Festival franco-anglais de poésie / marché de la poésie / Paris Pan total / 59 rue de Rivoli / Paris 2007 Sculpture sur prose / Institut Culturel Roumain / Paris 20+2 / façade de l’école d’art plastique / Fontenay-sous-Bois 2006 My taylor is rich / galerie 3 petits points / Paris 2005 Art contemporain / Ateliers de la Poudrière / Seyssel Cartes géopoétiques / musée National de la Littérature Roumaine / Bucarest / Hongrie Fleurs / galerie de l’École / Fonteny-sous-Bois Cartes géopoétiques / Salon d’Honneur de l’Institut Français / Bucarest / Hongrie Nappes frénétiques / APPAC / Montreuil Cartes géopoétiques / Espace MD / Paris 2004 Vanités contemporaines / galerie no smoking / Strasbourg Culture urbaine / musée des Avelines / Saint-Cloud L’humour dans l’art / Hôtel de Ville / Lille 2003 Haute tension / Hôtel des Argousiers / Ambleteuse Mystères et découvertes : les musinsectes / Le printemps des musées / Le COMPA / Chartres Art en Dépôt-Bagages posés / Espace Boudeville / Dompierre-surBesbre Camping 2003 : 78 projets / galerie des études / ENSA / Limoges Veaux,vaches,cochons... / PAS / Framerie/ Belgique la Micro / jeune création / Centre d’art, Château de Morsang-sur-Orge / Morsang-sur-Orge Veaux, vaches, cochons... / Le COMPA / Chartres Art en Dépôt -Bagages posés / Le POCTB / Orléans 2002 Premier RDV / Ancien pressoir / Les Jonquerets de Livet la Micro / jeune création / Le POCTB / Orléans la Micro / jeune création / Le jardin d’Hélys / Saint-Médard d’Excideuil


Art en dépôt - œuvres de voyage / LAC&S / Château de Nedde / Nedde Comme chez soi, propositions d’intérieurs /Centre d’art contemporain de Lacoux / Lacoux Expo mouton ... du bêlement à la chaussette / Espace art actuel du moulin du bois / Auxon Jeune Création / Grande Halle de la Villette / Paris 2001 La micro / jeune création / Local 77 / Paris Semaine des arts actuels / Abbatiale / Bernay Portraits de famille / Ateliers de la Poudrière / Seyssel Bestaire amoureux / galerie Ars, in fine / Paris Pluriels / galerie Magda Danysz / Paris Les écuries / Paris 2000 galerie Nota Bene / Genève / Suisse Premiers pas / galerie Hitomi Bushi d’eau / Paris Art actuel / château de Serans / Écouché Les dompteurs d’ustensiles / Anciens abattoirs de la ville / Billère Festival d’art actuel / Château de Serans / Écouché Ateliers au féminin, l’exposition… / Fondation COPRIM / Paris Faites des pognes / La loge, rue du Pont-Neuf / Paris Anima / musée Bourdelle / Paris Collections publiques Région Basse-Normandie / Communauté de communes de Guéret SaintVaury / Mairie de Saint-Ouen / Mairie de Clichy / Fond National d’Art Contemporain / Mairie de Clichy

Diego MOVILLA Né en 1974 - Vit et travaille à Tours www.diegomovilla.net/ Expositions individuelles 2012 Torsions / festival Accès / galerie GSN / Pau On y va / École Supérieure des Beaux-Arts / Tours Castillos / La borne / Le POCTB / Amilly 2011 jYin et jYang / ARTBORETUM / Argenton-sur-Creuse 2010 Faking memory / Le POCTB / Orléans Espoir dans le placard / galerie Interface / Dijon Splatch ! / Intervention au CDRT Nouvel Olympia / Tours 2008 Espacio irreversible / CAB Centre d’art Caja de Burgos / Burgos / Espagne 2006 Limitro / Centre de création et Résidence La Caserne / Joué-lès-Tours 2005 REDS / Webcams Projet / www.projetac/reds / CCC / Tours Expositions collectives 2010 A-Z / de la A a la Z / Archive documentaire d’artistes de Castilla y Leon / Proyecto Vitrinas / MUSAC / Leon / Espagne 2008 Uno más uno, multitud / Domestico / Madrid / Espagne Time out / Centro di Documentazione della Via Francigena / Berceto / Italie 2007 Jeune Création / Paris L’un / Foule / Mode d’emploi / Cloître de la Psalette / Tours 2006 Jeune Création / Paris Novembre à Vitry / galerie municipale / Vitry-sur-Seine Diversidades Formales / La Colección 7 / CAB Centre d’art Caja de Burgos / Burgos / Espagne 2005 Patchwork Digital / galerie 1ère Station / IESA / Dans le cadre de La nuit blanche / Paris 50e Salon d’art contemporain / Montrouge 2003 Collection Caja de Burgos / Maison du Cordón / Burgos / Espagne 2001 Génération 2001 / Maison d´Amérique / Madrid / Espagne Génération 2001 / Salle Rekalde / Bilbao / Espagne 2000 Prix d’ arts plastiques de la F.F.P.E / Maison Velazquez / Madrid / Espagne XVIème prix de peinture L’oréal / Centre Conde Duque / Madrid / Espagne Boursiers de BilbaoArte 2000 / Bilbaoarte / Bilbao / Espagne Bourses et commandes 2011 Aide Individuelle à la Création DRAC Centre Inside Landscape Commande publique pour le TSJ de Burgos / Espagne . 2009 Aide à la production artistique Région Centre

2007 Aide Individuelle à la Création DRAC Centre 2000 Bourse-espace de travail de Bilbaoarte / Bilbao / Espagne 1998 Bourse de Peinture de Paysage de la Fondation Mondariz-Balneario Collections FNAC / Fonds National d’Art Contemporain / CAB / Centre d’Art Caja de Burgos / Fondation du Football Professionnel Espagnol / Université du Pays Basque / Fondation Mondariz-Balneario / Bilbaoarte / Banque Rurale de Burgos / Mairie d´Avanto-Ciervano / Freshfields Bruckhaus / Mairie de Saint-Avertin

Frédéric Vincent Né en 1972 - Vit et travaille à Paris www.fredericvincent.eu Expositions individuelles / sélection 2012 Musique / La borne / Le POCTB / Vierzon 2011 Je hais le mouvement qui déplace les lignes / Médiathèque de Fontenayaux-roses / Fontenay-aux-roses New-inauguration / Newimmanence / Paris 2010 Utopies incarnées / Cabaret Voltaire / Zürich / Suisse Hello I love you / Médiathèque de Forbach / Forbach 2009 Sympathy for the Painting / galerie La B.A.N.K / Paris Best of / Espace Vallès / Saint-Martin D’hères 2007 Saison One / gallery Ampersand International Arts / San Francisco / États-Unis 2006 United Islands tour III / Capri Projekraum / Berlin / Allemagne Harmony Factory a tribute to Nam June Paik / LINDNERHUBER Copyright / Berlin / Allemagne 2005 Art et Architecture / FRAC Centre / ateliers Oulan Bator / Orléans 2001 Cerveau-Icône / 3015 / Paris La borne / Le POCTB / Vierzon 2000 www.laffitte.fr / galerie virtuelle 1998 galerie Graphes / Paris Expositions collectives / sélection 2012 We are in a net of roses / a Flat 1 / Vienne / Autriche Lecomte / Vincent / Le Corridor / Vierzon Ich bin ein Pariser / New / Paris Papiers En-têtes / Centre du livre d’artistes / Rennes 2011 Blaf, Festival d’Arts Visuels / Institut Français / Bratislava / Slovenie Tracts / Centre du livre d’artistes / Rennes 2010 Salon du dessin contemporain / Caroussel du Louvre / Paris Art Brussels / Bruxelles / Belgique Colours of Sound / Parcours Saint Germain / Paris 2009 La Force de l’Art 02 / Grand Palais / Paris Le complexe de Rittberger / Glassbox / Fondation Avicenne / Paris Bricolage #1 / Immanence / Paris 2008 Beyond Kiosk / pôle graphisme de Chaumont / Chaumont Feedback / galerie Xprssns / Hambourg / Allemagne Artisbook International / Centre Pompidou / Paris BOOK / Lendroit galerie / Rennes Art is not Mute / Uppsala Konsthall / Uppsala / Suède Art is not mute / The Ersta Konsthall Sound Archive / Göteborg / Suède musée des rencontres / galerie Cortex Athletico / Bordeaux Projector / Rotterdam / Hollande Columbia / Bell Street / Wien / Autriche 2007 60 x 60 / Radio City station / New York / États-Unis Documenta XII + I / Kunstlerhaus Frize / Hambourg / Allemagne Documenta XII + I / School of Art & Design / Kassel / Allemagne Week-End d’exposition-vente de multiples / Astérides / Marseille, Le livre d’artiste, De Matisse à L’Art Contemporain / musée d’art et d’histoire de Tapeï / Tapeï / Taïwan Le minuscule dans la ville / Le Pavillon / Pantin 2nd International VideoFilmfestival / Heilbronn / Weimar / Allemagne The One Minute Film & Video Festival / Aarau / Suisse Au tour de Robert, en hommage à Robert Filliou / Immanence / Paris. Video project / 00130Gallery / Helsinki / Finlande 2006 Collection et travaux / Fontenay-sous-bois 2005 Les jours de fête / Le POCTB / Orléans Berliner Liste / Vitra Design Museum / Berlin / Allemange Vinyl / Le labo / Nice

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Oui, peut-être, non / galerie Perif.net / Pékin / Chine Book’s / galerie 10m² / Sarajevo / Bosnie-Herzegovine Multiples et livres d’artistes / Immanence / Paris 2004 Nuit Blanche, latitude nord 48° 50’ 29’’_Longitude est 28° 19’ 6’’ / musée de La Poste / Paris Memory project / Le POCTB / Orléans Memory project / Le POCTB / musée des Beaux-Arts / Orléans Biennale du livre d’artiste / Montflanquin Regards sur le livre d’artiste / Saint-Mandé Limson Festival vidéo / péniche Mascaret / Lyon R. Filliou, M. Broodthaers, P. A. Gette et F. Vincent / Centre d’art mobile / Besançon 2003 galerie Solstices / Lille Livres d’artistes de la collection de Mr M. T. / Fontenay-sous-bois 2001 J’ai couché avec toi / École spéciale d’architecture / Paris Gratias / Paris Festival vidéo / Institut d’astrophysique / Paris Plantations / Abbaye de Jumièges / Jumièges Virus / Artekno / Paris 2000 Kermesse de l’art / Immanence / Paris Alice et les alicéens / studio de l’image / Paris 1999 Petit à petit l’oiseau fait son bonnet / Espace Vallès / Saint-Martin d’Hères galerie Yoshi / Paris Carte blanche 4 / galerie EOF / Paris Petits formats / galerie Dark and wild / Paris 1998 Salon du livre / Bruxelles / Belgique 1997 Salon de Vitry / Vitry-sur-Seine Salon de Bagneux / Bagneux galerie Graphes / Paris 1996 Live-art / Gstaad / Suisse 1995 Concours Perrier-Jouët / ENSBA / Paris Bourse, prix et résidences 2011 Aide Individuelle aux artistes / Ville de Paris 2008 Aide Individuelle à la Création / DRAC Île-de-France 2006 ART FRANCE Berlin / Afaa / Bdap / Berlin 2004 Résidence Point P / centre de pratique artistique / Paris 2001Aide aux diplômés de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris Aide à la production / Monum 1998 Lauréat de la bourse à la vocation M.BLEUSTEIN-BLANCHET Lauréat de la Fondation 3 Suisses 1996 Bourse de la fondation Live-Art / Suisse 1995 Lauréat du concours Perrier-Jouët / Paris

Michael Wittassek Né en 1958 - Vit et travaille à Bergisch Gladbach / Allemagne

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Expositions individuelles / sélection 2012 Versuche über Gabriel / Essais sur Gabriel / KRGO / Odenthal / Allemagne 2011 Réflexions/Reflektionen / La borne / Le POCTB / Nogent-le-Rotrou 2011 Paysages retrouvés / LAVITRINE02 / Guise 2011 Flers autrement / 2angles / Flers 2008 Blanc / galerie Ucher / Köln / Allemagne 2008 Clair-obscur / Kunstverein Brühl / Brühl / Allemagne 2007 Vers l’infini / neuesKunstforum / Köln / Allemagne 2005 L‘espace exposé / Kunstverein Bochum / Allemagne 2004 Ce que nous voyons, ce n‘est pas la photographie / Künstlerbunker / Leverkusen / Allemagne 2003 Jeter la terre au ciel / Cent lieux d’art / Liessies 2002 Centre d’arts plastiques et visuels / Lille 2001 Installazioni / Fioretto Arte Contemporanea / Padoue / Italie 1999 ...la tension du regard, l‘excitation de la vue... / musée Villa Zanders / Bergisch Gladbach / Allemagne Paulin / Cent lieux d‘art / Solre-le-Château Vide rempli de vide / Otwarta Pracownia / Cracovie / Pologne 1997 Fotoinstalacja / galeria FF / Lódz / Pologne 1996 Métamorphose, la sculpture photographique / Ultimate Akademie / Köln / Allemagne 1993 L‘ordre perturbé / Kreishaus / Bergisch Gladbach / Allemagne

Expositions collectives / sélection 2013 Wahlverwandtschaften / Les affinités électives / musée Villa Zanders / Bergisch Gladbach / Allemagne 2010 Wiedersehen / Kunstverein / Bochum / Allemagne 2009 Résumé / galerie Ucher / Köln / Allemagne 2009 Textile – matiere et métaphore / Atelierhaus / Bergisch Gladbach / Allemagne 2009 Objectif - Subjectif / Künstlerforum / Bonn / Allemagne 2006 Lieux maudits - Lieux bénits / Mois de la Photographie / Nowa Huta / Pologne 2004 Synagogue Samorin / At Home Gallery / Cent lieux d’art / Samorin / Slovaquie Accidental lines and red splashes / Liverpool School of Art / Hope Street Gallery / Liverpool / Grande Bretagne 2001 regard/changement/regard / Neuer Kunstverein Aschaffenburg / Kunstfabrik Groß-Gerau / Allemagne Poswiaty / Centrum Sztuki Wspólczesnej / Požnan / Pologne 2000 L’identité réhabilitée / Cité des Sciences et de l’Industrie / La Villette / Paris 1998 Pendant / galerie am Werk / Leverkusen / Allemagne 1996 Le regard morcelé / galerie Lichtblick in der DuMont-Kunsthalle / Köln / Allemagne Résidences 2011 Fritz Roth Jahreskünstlerstipendium / Bergisch Gladbach / Allemagne 2010 2angles / Flers 2002 Centre d’arts plastiques et visuels / Lille


La borne - Revue de presse À Nogent-Le-Rotrou : - L’Écho Républicain – 14 septembre 2011 – Tout l’art de passer La Borne (auteur Stéphane Marchand) - L’Écho Républicain – 12 octobre 2011 – La Borne donne dans la photo 3D (auteur Stéphane Marchand)

À Montoire-sur-le-Loir : - La Nouvelle République – 24 décembre 2011 – Art contemporain devant la médiathèque

À Amilly : - Radio Chalette – janvier 2012 – Reportage

À Vierzon : - La Berry Républicain – 24 mars 2012 – Des œuvres d’art contemporain dans une borne itinérante (auteur Vincent Michel)

À La Châtre : - La Nouvelle République – 3 mai 2012 – Mobilier urbain et art contemporain - La Nouvelle République – 9 mai 2012 – Pour étonner le passant - La Nouvelle République – 8 juin 2012 – La Borne acceuille Mario d’Souza

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Le pays où le ciel est toujours bleu / POCTB est un label de création et de médiation en art contemporain installé dans les ateliers d’artistes orléanais Oulan Bator. Ce label s’envisage comme une force de propositions et de réflexions sur les territoires. Ce collectif d’artistes développe en France et à l’étranger depuis l’année 2000 des actions à partir d’outils à même de porter une dynamique globale et un dialogue permanent avec les artistes et les publics : La borne, mobilier urbain de présentation et de création en art contemporain itinérant en région Centre, des expositions individuelles et collectives, des aides à la production et à la publication, des échanges avec des collectifs d’artistes et des lieux associatifs... Le collectif est composé de : Fabrice Bothereau, Michael Edward Buckley, Philippe Charlet, Jean Delaunay, Alexis Jahiel, Laurent Mazuy et Alexandre Turbant. La borne : - conception : Le pays où le ciel est toujours bleu - architecte : Bertrand Penneron / Tours - réalisation du mobilier : Stéphane Pouëssel / Monts Saison 2011 / 2012 : - direction artistique : Laurent Mazuy et Sébastien Pons - photographies : Le pays où le ciel est toujours bleu - conception graphique : Sébastien Pons assité de Erwan Beauvir - création du logotype et de la plaquette de présentation : Akroe La borne bénéficie du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre et du Conseil Régional du Centre.

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Nous tenons à remercier les municipalités de Nogent-Le-Rotrou, Montoire-sur-le-Loir, Amilly, Vierzon, La Châtre ainsi que les établissements culturels et les différents services techniques pour leur accueil et leurs précieux conseils. Nous souhaitons également adresser nos remerciements aux artistes et aux publics qui ont fait vivre cette troisième saison de La borne en région Centre. Le pays où le ciel est toujours bleu - 20, rue des Curés - 45000 Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr



Le pays oĂš le ciel est toujours bleu

Direction RĂŠgionale des Affaires Culturelles Centre


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