Gigogne en gigogne Du 2 au 25 octobre 2014
Carte blanche à LAC & S - Lavitrine (Limoges) Kristina Depaulis, Marie-Laure Moity, Jean-Marc Berguel, Dominique Thébault
Le pays où le ciel est toujours bleu
Jean-Marc Berguel Henis Acilla, 2014 Catalogue : p. 20-21
Jean-Marc Berguel Henis Acilla, 2014 Catalogue : 44 p. N° x/150
Quatre artistes du collectif LAC&S Lavitrine nous proposent une exposition intitulée « Gigogne en gigogne » comme la métaphore de la mobilité inhérente aux rapports que nous entretenons avec le lieu et dont ils font leur aire de jeu. Cette présentation d’œuvres est conçue comme un périple dans un espace aux contours indistincts et pourtant bien réels. Leurs propositions artistiques s’emboîtent, se combinent et élaborent progressivement une série de questionnements sur les zones de croisement, de contact, de perméabilité, de résonance, ... de connivence. Ils cherchent à construire des ruptures dans la perception de l’espace de présentation qui passe par une série d’expériences où le lieu devient sujet, support, objet, projet. Au-delà des rapprochements entre les œuvres propres à tout projet d’exposition collective, les liens de localisation, de déploiement, de déplacement, de glissement de l’espace physique vers l’espace mental s’affirment comme de véritables enjeux de leurs propositions artistiques.
Jean-Marc Berguel Henis Acilla, 2014 Catalogue : p. 24-25
Jean-Marc Berguel Henis Acilla, 2014 14 tirages papier, encadrés, dimensions variables
Jean-Marc Berguel propose un lieu d’exposition, il raconte son histoire dans l’espace d’un catalogue. Il présente des œuvres qui n’existent pas encore, dans un lieu qui n’existera jamais (les œuvres ont été décrites avant leur réalisation à Jean-Marc Berguel par chaque artiste). Henis Acilla est la maquette et la mémoire de ce projet. Extrait : « Feugait nim vullaoreet at iriure feugiat iriustrud ex ea faccum atis ero diam nit aliqui elent nulla facipit pratinc iliscip elenisl diamcoreet nullandre veratue ea acil eugait auguer sismod ea faci tem nullaorem delesto dipit aliqui tet iureet vullandipit wisi.... » (Dolobor a autat ingigogne in Hellis Acilla, catalogue, 2014 : p. 3)
Marie-Laure Moity Yvry, 2013-14 Projection d’une image fixe et tirage lambda, 90 x 60 cm
Sur un mur, un tirage photographique d’un paysage urbain : strates de la civilisation contemporaine comme un emboîtement d’évolutions modernes. Sur ce mur, une image projetée d’un autre espace de ce lieu d’exposition. Cette projection devient cimaise virtuelle et accueille la photo. D’un œil neuf, le spectateur voit ce qui n’est plus à regarder, réalité déchue mais virtualité augmentée. Ubique 2.0. C.T
Jean-Marc Berguel Henis Acilla, 2014 Catalogue : p. 31-32
Mobimorphes / amorce Modulaires, mobiles, transformables, évolutifs, cumulatifs, caméléons.
Au mur Dominique Thébault Dans le blanc des yeux, 2014 Tirages lambda, miroirs bombés de surveillance, diamètre 60 cm, chaque paire numérotée de 1 à 7 Au sol Kristina Depaulis Mobimorphe, 2014 Mousse alvéolaire, bâche de protection de sol, médium, 5 éléments 200 x 95 cm, 5 éléments 200 x 115 cm
Ce sont des formes élémentaires constituées de 3 ou 4 pans rectangulaires. Les pans sont reliés entre eux et s’articulent ; à l’exception de deux pans qui restent indépendants. Ces derniers peuvent cependant s’accrocher entre eux grâce à un système de fixation ou s’accrocher à une autre forme (en constituant ainsi une nouvelle). Des poignées permettent de déplacer les formes aisément. L’intérieur est constitué d’un isolant phonique en mousse alvéolaire tandis que l’extérieur, en caméléon, prend la couleur du sol. Dix modules ont été crées pour l’occasion et dix autres sont en cours de réalisation pour un autre lieu. Chaque nouvelle présentation implique un prolongement et une nouvelle adaptation tout en conservant les modules précédents. Ainsi une mémoire propre à l’œuvre se construit et crée par accumulation la possibilité d’un futur étouffement d’espace. À la fois jeu collectif et espace d’isolement la multiplicité des formes et des compositions liée à la mobilité dansent un rapport permanent entre horizontalité et verticalité, imposant des questions de sculpture. La proposition d’occupation d’espace est sans cesse rejouée et dessine les différents liens qui se créent entre les personnes.
Dominique Thébault Dans le blanc des yeux, 2014 Tirage lambda, miroir bombés de surveillance, diamètre 60 cm, chaque paire numérotée de 1 à 7
Inverser le regard : les œuvres nous regardent et nous regardons les œuvres. Dans un des éléments de chaque paire, le miroir de surveillance nous renvoie l’image de notre propre observation et l’ensemble de l’espace d’exposition. Le second est une image fouillée d’un œil de poisson (fisheye). La représentation est numérisée par un scanner et ensuite agrandie en tirage photo lambda. Le détail ainsi obtenu et révélé est imperceptible à l’échelle du réel, seule la photo le révèle. Se regarder dans le blanc des yeux est l’expression d’un face à face, ou plutôt l’expression d’un vis-à-vis du regard cherchant la vérité se fixer l’un l’autre en attendant - s’observer au cas où…
En savoir + LAC&S - LAVITRINE
http://lacs-lavitrine.blogspot.fr
Le POCTB Le pays où le ciel est toujours bleu est un label de création et de médiation en art contemporain installé dans les ateliers d’artistes Oulan Bator. Ce label s’envisage comme une force de propositions et de réflexions sur les territoires. Il développe en France et à l’étranger depuis sa création en 2000 des actions à partir d’outils qui portent une dynamique et un dialogue permanent avec les artistes et les publics : La borne, micro-architecture de création en art contemporain itinérant en région Centre ; des expositions ; des aides à la production et à la publication ou encore des échanges avec d’autres associations d’artistes. Direction artistique : Sébastien Pons / Laurent Mazuy
Le pays où le ciel est toujours bleu Oulan Bator - 20 rue des Curés à Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr
Graphisme : Sébastien Pons
Avec le soutien de
Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre