Ahk Bilateral - Magazine n°53

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Revue Trimestrielle | Vierteljährliches Wirtschaftsmagazin N° 53 Octobre 2013 | Oktober 2013

BTP Bauwirtschaft · ACTIVITES DE LA CHAMBRE Les secteurs de l’électrotechnique et l’électronique au Maroc · IM FOKUS | AU CENTRE 10 Jahre Moudawana 10ème anniversaire de la Moudawana · TRENDS| TENDANCES Trend Tourismus in Deutschland: Mit innovativen Investitionen zu neuen Arbeitsplätzen Tendance tourisme allemand : des investissements innovateurs pour des nouveaux emplois


LA CHALEUR D’UN FOYER POUR CHAQUE ENFANT

Depuis plus de 26 ans au Maroc, SOS Villages d’Enfants œuvre pour redonner une enfance heureuse au sein d’un foyer digne et chaleureux aux enfants privés de famille.

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Liebe Mitglieder, Partner und Freunde der AHK Marokko, von dem schwierigeren konjunkturellen Kontext scheint der Bausektor in Marokko nicht verschont zu bleiben. Ein Indikator für den Zustand des Bausektors ist sicherlich die Zementindustrie. Auf den ersten Blick sieht man eine positive Entwicklung mit einem Zuwachs von 9% im August und 8,2% im September. Dies umso mehr als der stärkste Monat für Bauaktivitäten, der Monat Oktober, noch bevorsteht. Allerdings gilt es hier zu berücksichtigen, dass das Opferfest Aid Al Adha bevorsteht und die Bauarbeiter traditionell 10 bis 14 Tage Urlaub machen und die Baustellen somit zur Ruhe kommen. Auch nach dem Verband der Zementindustrie ist für 2013 mit einem Rückgang von bis zu 10% zu rechnen. Hintergrund ist die sehr schlechte Entwicklung im ersten Quartal 2013 und die Tatsache, dass nur wenig neue Vorhaben hinzukommen. Auch das Jahresfinanzgesetz 2014 wird keine bessere Entwicklung erwarten lassen, da eher davon auszugehen ist, dass die öffentlichen Investitionen nach unten gefahren werden. Auf der anderen Seite gilt es die Disparität zwischen Angebot und Nachfrage zu beachten. Hier hat der Bausektor noch einiges an Nachholbedarf. Die Bauweise und Bauqualität passt sich nicht der gestiegenen Nachfrage an. Da hilft es auch nicht, dass man sich über eine angebliche ausländische Konkurrenz echauffiert, diese als unlauter klassifiziert und sich selbst nicht als wettbewerbsfähig sieht. Man sollte sich besser fragen, was die eigentlichen Ursachen sind anstatt nur schützende Maßnahmen zu reklamieren. Die einzige Reaktion war bisher die wohl ab Januar 2014 geltende Einführung einer nationalen Präferenz bei der Vergabe von öffentlichen Aufträgen sowie eine Preiserhöhung der Angebote ausländischer Unternehmen um 15%. Dies wird aber dem Sektor nur kurzzeitig eine Atempause verschaffen und an den grundlegenden Problemen wie der fehlenden Wettbewerbsfähigkeit sowie der Qualität wird nichts geändert. Unberührt davon bleibt die Frage, ob diese Regelungen WTO-konform sind…. Bei der Frage der Qualität bzw. Endbearbeitung liegt sicher einiges im Argen. Im Rahmen der Diskussion über die Neuordnung der Baustandards verfolgt man auch von öffentlicher Seite gerne den Punkt der Energieeinsparung bzw. Dämmung von Häusern. Ein guter Punkt, der auch die Wettbewerbsfähigkeit der Unternehmen bei entsprechender Weiterbildung der Arbeiter steigern dürfte. Aber auch dies lässt das Grundproblem der Bauausführung und Endbearbeitung unberücksichtigt. Was bringt eine Dämmung bei dem Hausbau, wenn noch nicht einmal Grundregeln bei der Ausführung berücksichtigt werden und z.B. an Fenster und Türen der Wind durchpfeift. Da kann man lange über Energieeffizienz und Dämmung diskutieren. Eine ordentliche Abdichtung würde wesentlich mehr bewirken.

Marco Wiedemann Geschäftsführer

Edito

Eine Neuordnung des Bausektors bzw. die Einführung und Umsetzung einer sauberen Strategie zur Weiterentwicklung des Bausektors verbunden mit einer guten Weiterbildung der Arbeiter ist vonnöten. Die Herausforderung ist um so größer, wenn man berücksichtigt, dass gut 86% der Unternehmen im Bausektor mit gut 1,5 Mrd. EUR Umsatz dem informellen Sektor zuzurechnen sind.


Chers Adhérents, chers Partenaires et Amis de la Chambre Allemande, Le contexte conjoncturel difficile ne semble pas épargner le secteur de la construction au Maroc. Un indicateur de l'état du secteur de la construction est certainement celui concernant l'industrie du ciment. A première vue, nous voyons une tendance positive avec une augmentation de 9% en août et de 8,2% en Septembre. D'autant plus que le mois le plus actif pour les activités de construction, le mois d'octobre, reste à venir. Cependant, nous devons prendre en compte le fait que la fête de l'Aïd Al Adha est imminente et les travailleurs de la construction ont, à cette occasion, traditionnellement entre 10 et 14 jours de vacances et donc les chantiers de construction sont à l’arrêt. Même d’après l’Association des Cimentiers du Maroc (APC) il faudra, en 2013, compter avec une baisse allant jusqu'à 10%. De plus, il ne faut pas oublier la très mauvaise performance enregistrée au premier trimestre 2013 et le fait que peu de nouveaux projets ont été lancés. En outre, la loi de finances 2014 ne laisse pas présager un meilleur développement, car il est très probable que l'investissement public devrait être corrigé vers le bas.

Team der AHK Marokko | Equipe de la Chambre M. Marco WIEDEMANN Geschäftsführer | Vorstandsmitglied | Rechtliche Beratung Directeur Général | Membre du Comité Directeur | Conseils juridiques

marco.wiedemann@dihkcasa.org Mme Ute BROCKMANN

Stellvertretende Geschäftsführerin | EU-Angelegenheiten Directrice Générale Adjointe | Département Affaires Européennes

ute.brockmann@dihkcasa.org Mme Marianne Maugein

Assistenz der Geschäftsführung | Mitgliederservice Assistante de la Direction Générale | Service Adhérents

marianne.maugein@dihkcasa.org Mme Naima BENECHEBLI Visaservice Traitement des demandes de visa

naima.benechebli@dihkcasa.org Mme Susanne BLASK Öffentlichkeitsarbeit und Publikationen Relations publiques et Publications

susanne.blask@dihkcasa.org Mme Anaïs BOELICKE

Öffentlichkeitsarbeit und Publikationen Relations publiques et Publications

anais.boelicke@dihkcasa.org

D'autre part, on observe une disparité entre l'offre et la demande. Ici, le secteur de la construction a beaucoup de corrections à mettre en œuvre. La qualité de conception et de construction ne s'ajuste pas à une demande accrue. Actuellement, il n’est pas utile que les professionnels du secteur s’échauffent contre une concurrence étrangère présumée déloyale et de se voir comme non compétitif par rapport à cette concurrence. Il vaudrait analyser les causes profondes plutôt que de simplement demander des mesures de protection. La seule réponse pour l’instant a été l'introduction d'une préférence nationale dans l'attribution des marchés publics et une augmentation du prix des offres des sociétés étrangères de 15% ce qui devrait être applicable à partir de janvier 2014. Ceci donnera seulement un temps court pour reprendre son souffle mais les problèmes fondamentaux tels que le manque de compétitivité et de qualité restent inchangés. De plus, cela n'affecte pas la question de savoir si ces règles sont conformes à l'OMC ....

M. Zakaria CHOUK Messe-Dienstleistungen | Empfang und Telefonzentrale Services Foires et Salons | Accueil et standard téléphonique

zakaria.chouk@dihkcasa.org M. Seddik El Gamali Marktberatung Conseiller économique

seddik.elgamali@dihkcasa.org M. Moha EZZABDI Berater für Human Resources und Reintegration Conseiller en Ressources Humaines et Réintégration

moha.ezzabdi@dihkcasa.org M. Ahmed HRAIF Verwaltung Administration

info@dihkcasa.org M. Andreas KREWET Berater Ausbilung Energieeffizienz Conseiller Formation Efficacité Energétique

andreas.krewet@dihkcasa.org

Certes, les points qualité et finition sont en mauvaise posture. Dans le cadre de la discussion sur la réorganisation des normes de construction, l’administration poursuit l’idée d’introduire des normes d'économie d'énergie et d'isolation des maisons. Un bon point qui devrait également accroître la compétitivité des entreprises pourvu qu’il soit accompagné de formations appropriées destinées aux travailleurs du secteur. Mais cela ne tient pas compte du problème fondamental de la construction et de la finition. A quoi sert l'isolation d’une maison lors de la construction, si l’on ne respecte même pas les règles de base lors de l’exécution des travaux et, que par exemple, on sent le vent passer par les fenêtres et les portes mal installées. On peut longtemps discuter de l'efficacité énergétique et de l'isolation alors qu’une bonne étanchéité ferait beaucoup plus.

Mme Angela MOUNTASSIR

Une réorganisation du secteur de la construction accompagnée de la mise en œuvre d’une stratégie réfléchie et adéquate de développement pour l'industrie de la construction, combinée avec une bonne formation des travailleurs est nécessaire. Le défi est d’autant plus grand quand on sait que bien 86% des entreprises du secteur de la construction travaillent de manière informelle et génèrent un chiffre d’affaires d’environ 15 milliards de Dirhams.

VIERTELJAHRESZEITSCHRIFT der Deutschen Industrieund Handelskammer in Marokko Revue trimestrielle de la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc

Marco Wiedemann Directeur Général

Marktberatung Conseillère économique

angela.mountassir@dihkcasa.org Mme Stephanie PFANZ Marktberatung Conseillère économique

stephanie.pfanz@dihkcasa.org Mme Monika RIVIERE Messe-Dienstleistungen für Aussteller, Besucher, Presse, Multiplikatoren: offizielle Vertretung von Deutsche Messe (Hannover), Koelnmesse, Messe Berlin, Messe Düsseldorf und Messe München Allgemeine Informationen zu Messen in Marokko Services Foires et Salons pour exposants, visiteurs, presse et médiateurs de : Deutsche Messe (Hanovre), Koelnmesse, Messe Berlin, Messe Düsseldorf et Messe, München Informations générales sur les salons au Maroc

monika.riviere@dihkcasa.org

Lot. El Manar, Villa 18 | Rue Ahmed Ben Taher El Menjra | Quartier El Hank | 20160 Casablanca | Tél. : +212 (522) 42 94 00/01 | Fax : +212 (522) 94 81 72 E-Mail : info@dihkcasa.org | Internet : http://marokko.ahk.de

Vorstand | Comité directeur Slim KCHOUK : Président Xavier VERFAILLIE : Vice-Président Marco WIEDEMANN : Directeur Général Bernd BREVES : Trésorier Guillaume DELEAU, Jamal LEMRIDI, Mohamed TARIR, Mekki ZIADI Directeur de la publication : Marco Wiedemann

Edito

Assistance : Marianne Maugein Rédaction/Publicité : Anaïs Boelicke/Susanne Blask

Werbekooperation mit der AHK Marokko Optimieren Sie Ihre Präsenz dank unserer Medien! - Bilatéral - Bilatéral Newsflash - Site web Als Mitglied der AHK Marokko erhalten Sie auf alle Anzeigemöglichkeiten 10% Rabatt! Coopération publicitaire avec la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc : Optimisez votre présence avec nos médias ! - Bilatéral - Bilatéral Newsletter - Site web Les membres de la Chambre Allemande bénéficieront d’une réduction de 10% sur tous les annonces !

No. 53 Octobre 2013 Conception : Le point sur le i ® © AHK Marokko - Alle Rechte vorbehalten Dépot légal : N°88/1998 Prochaine édition Dossier « Secteur de l’eau au Maroc | Wassersektor in Marokko »


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CALENDRIER SALONS

7 SALONS internationaux 38

44

10 Activités de la Chambre | KAMMERAKTIVITÄTEN 12 AU CENTRE – 10

ème

anniversaire de la Moudawana | IM FOKUS - 10 Jahre Moudawana

14 Fondations politiques | POLITISCHE STIFTUNGEN 35

16 Nouveaux membres | neue mitglieder 18 DOSSIER BTP | Bauwirtschaft

46 au sujet d’eurocham maroc | Aus der Arbeit von EuroCham Marokko 10

49 au sujet de l’UE | Fokus eu Entretien avec Dr Sabine Hepperle, Directrice du Bureau bruxellois de la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie allemandes (DIHK) Interview mit Dr. Sabine Hepperle, Leiterin des Brüsseler Büros des Deutschen Industrie- und Handelskammertages

52 Tendances | Trends 26

54 rapport gtai | Bericht gtai 56 Migration et Développement | Migration und Entwicklung 61

Caftan Art - young couture fashion: Kaftan-Mode in Tanger neu interpretiert Caftan Art - young couture fashion : Une nouvelle interprétation des caftans à Tanger

58 SERVICE | DIENSTLEISTUNGEN 60 RAPPORT Presse 62 Un thé à la menthe avec... Guillaume Deleau

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Sommaire

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Trend Tourismus in Deutschland: Mit innovativen Investitionen zu neuen Arbeitsplätzen Tendance tourisme allemand : des investissements innovateurs pour des nouveaux emplois


Calendrier salon

Salons

Novembre, décembre 2013

Allemagne

Maroc

A+A — 5 au 8 novembre 2013 à Düsseldorf Sécurité personnelle, sécurité de l’entreprise et santé au travail. Salon professionnel international avec congrès et expositions spéciales. www.aplusa-online.de

Mafex – Maghreb Foods Exhibition — 7 au 9 novembre 2013 à Casablanca Salon des technologies de l’agro-industrie en Afrique. www.mafex-morocco.com

Productronica — 12 au 15 novembre 2013 à Munich Salon international d’innovation en production électronique. www.productronica.com

MED-IT — 19 au 21 novembre 2013 à Casablanca 5ème salon international des technologies de l’information. www.med-it.com

Medica — 20 au 23 novembre 2013 à Düsseldorf Forum de la Médecine – Salon international avec congrès. www.medica.de

Elec expo — 24 au 26 novembre 2013 à Casablanca 8ème salon international de l’électricité, de l’éclairage, de l’électrotechnique et de l’automation industrielle. www.elec-expo.com

ComPaMED — 20 au 22 novembre 2013 à Düsseldorf Salon international des composants, semi-produits et métiers premières pour fabrication médico-technique. www.compamed.de

EneR Event — 24 au 26 novembre 2013 à Casablanca 3ème salon international des énergie renouvelables et de l’efficacité énergétique. www.maroc.energie-ren.com SIFEL — 5 au 8 décembre 2013 à Agadir Salon international professionnel de filière fruits et légumes au Maroc. www.sifelmorocco.com Construmar Déco — 8 octobre au 8 décembre 2013 à Casablanca Salon international de la construction des travaux publics, finition et décoration. www.construmar.ma Midest Maroc — 11 au 14 décembre 2013 à Casablanca Salon international de la sous-traitance d’approvisionnement, et de partenariat. www.midest-maroc.com

Pour tous les salons en Allemagne Représentation officielle et contact au Maroc : Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc Lot. El Manar, villa 18 | Rue Ahmed Ben Taher El Menjra, Quartier El Hank 20160 Casablanca. Tél. : +212 (522) 42 94 00 / 01 | Fax : +212 (522) 94 81 72 E-Mail : info@dihkcasa.org | Internet : http://marokko.ahk.de

Département Foires Mme Monika Rivière : monika.riviere@dihkcasa.org M. Zakaria Chouk : zakaria.chouk@dihkcasa.org Tél. : +212 (522) 42 94 20 / 00 / 01 Fax : +212 (522) 94 81 72


salons internationaux

MEDICA

20 au 23 novembre 2013 à Düsseldorf Forum mondial de la médecine

Les fournisseurs présenteront à la mi-novembre à MEDICA 2013 à nouveau toutes les nouveautés pour un approvisionnement médical haut en qualité et en efficience, à destination des cliniques et du secteur ambulant, en technique médicale et électro-médecine, en technique de laboratoire, en produits de physiothérapie et en produits consommables, y compris l’IT appliqué à la santé. Soyez de la partie, faites votre marché et profitez de : • Toute la gamme de produits de soins ambulatoires et stationnaires • Des innovations techniques et médicales • Des congrès et forums • Un échange d’informations et de formations • Des contacts avec des exposants de près de 75 pays • Le rendez-vous d‘experts médicaux issus de lus que 110 pays et de tous les continents. Medica propose pour la première fois des conférences en langue anglaise. Les thèmes de la médecine du genre, de la médecine personnalisée, de l’hygiène, des maladies infectieuses, de la médecine du sport et de la prévention ainsi que médecine militaire et d’urgence sont définies à l’échelle internationale. Halle 9 – 14 : Médecine électronique, technologie médicale, équipement opératoire, mobilier médical Hall 15 : Technologies de l’information et de la communication pour le secteur du médical Halls 4 et 5 : Physiothérapie, technique orthopédique Halls 5 – 7 : Biens de consommation courante, produits médicaux, l’hygiène, l’habillement, les article jetables… Halls 1 – 3 : Techniques de laboratoire, diagnostics Hall 8 : Compamed plate-forme internationale leader des fournisseurs du secteur médical. Plus d’informations sur www.medica.de

Bilatéral —

7 — octobre 2013


salons internationaux

Agritechnica 12 au 16 novembre 2013 à Hanovre Le salon le plus important au monde du secteur des technologies agricoles Le salon Agritechnica confirme sa position exceptionnelle en tant que salon le plus important au monde dans le secteur des technologies agricoles. Toutes les entreprises leaders du secteur sur le marché mondial sont représentées avec leurs nouveautés et leurs actuels développements. C’est ici que se retrouvent les agriculteurs professionnels, les investisseurs et les clients importants de l’industrie, du commerce et des organismes de recherche de toute l’Europe et du monde entier ainsi que les représentants politique, du secteur du conseil et des fédérations. 2.200 exposants venant de 46 pays se sont déjà inscrits. Pour la première fois, plus de la moitié des exposants viennent de l‘étranger. La plupart des 1.100 exposants étrangers inscrits jusqu’à présent viennent d’Italie, des Pays-Bas, de France, d’Autriche, de Turquie, de Chine, du Canada, du Danemark, de Grande-Bretagne, de Pologne et d’Espagne, sans parler des participations communautaires officielles venant de 19 pays. Il y a deux ans, 419.000 visiteurs, dont presque 100.000 venant de l’étranger, se sont informés dans les allées du salon Agritechnica. Grâce à son programme technique de haute volée comportant un grand nombre de manifestations internationales comme des congrès, forums, et conférences de presse, le salon Agritechnica est considéré comme le forum d’avenir du secteur agricole le plus important. Nouveau: « Systems & Components » Le nouveau segment d’exposition « Systems & Components » présente la gamme complète des produits du secteur châssis, cabines, équipement électrique et électronique des véhicules, entraînement, transmission, moteurs, équipement hydraulique, freins et direction ainsi que les pièces et composantes afférentes pour le secteur des machines agricoles. Ce secteur est complété par des exposants venant des domaines développement économique, initiatives de clustérisation, recherche et développement ainsi que des maisons d’édition spécialisées. Thème spécial « Zoom sur les technologies agricoles en détail » Pour la première fois, un tracteur va être démonté en pièces détachées et remonté en live. Le thème spécial est accompagné d’un programme technique actuel. Il est prévu, entre autres, des exposés informatifs sur les thèmes « L’achat comme générateur de valeur » et « Stratégies concernant les marchés d’approvisionnement ». Le thème spécial fait partie d’un « Systems & Components Lounge » qui est organisé sous forme de marché central avec une offre très large pour les exposants et les visiteurs.

Thème spécial « Smart Farming – actualités pour la production végétale » Si les tracteurs, les machines et les appareils sont devenus « plus grands, plus larges et plus rapides », la technologie agricole se trouve également dans une phase de très grand développement concernant la technologie des capteurs, la commande des machines et la gestion des données. Des combinaisons ou des compléments pertinents, des actualisations, suffisent souvent à rendre plus efficient un système. Tandis que ces progrès avancent à grands pas, il est de plus en plus difficile pour les agriculteurs de ne pas s’y perdre. Il s’agit bien pourtant, avec les outils les plus modernes, de garantir durablement les rendements des terres, de les améliorer si possible, d’augmenter l’efficacité de la production végétale tout en préservant particulièrement les ressources naturelles. Centre d’info commerce des machines d’occasion dans le hall 2 Les distributeurs de technologies agricoles du monde entier disposent d’un vaste lieu central d’accueil, d’informations et de service. Le centre d’informations du commerce des machines d’occasion se situe à côté du centre distributeurs. Environ 50 entreprises, dont des détaillants, des associations de commerçants, des bourses aux machines d’occasion ainsi que des prestataires de services venant des secteurs du financement, expédition, douanes, évaluation, traitement du matériel d’occasion, analyse d’huile moteur, assurances et ventes publiques présentent leurs offres dans le cadre du salon. Le centre d’informations sur le commerce des machines d’occasion sera une plateforme exceptionnelle pour nouer des contacts avec des clients de technique d’occasion venant du monde entier. Pour la première fois, le salon Agritechnica présente une bourse de contacts internationale « Match & Meet » pour des projets commerciaux et de coopération. Les exposants et les visiteurs peuvent s’inscrire en ligne à partir de septembre avec leur profil et leur demande ou offre concrète. Un logiciel compare l’offre et la demande et une première rencontre est fixée au salon Agritechnica. Plus d’informations sur www.agritechnica.com Le lieu de rencontre central pour les visiteurs du monde entier est l’International Visitors‘ Lounge. Il se trouve dans les World Expo Pavillons 34/35. L’International Visitors‘ Lounge permet aux hôtes venant de l’Allemagne et de l’étranger de recevoir leurs partenaires commerciaux, de mener des discussions et de planifier leur parcours du salon. En outre, il dispose d’un service de fax et de connexions Internet que les visiteurs peuvent utiliser gratuitement.

Thème spécial « Production du riz » Le salon Agritechnica consacre cette année un thème spécial à la « Production de riz » dans le hall 17 où les cultivateurs de riz professionnels du monde entier peuvent s’informer sur les solutions proposées pour répondre aux défis actuels de la production de riz. Des exposants leaders présentent des technologies modernes qui permettent de relever ces challenges. Des experts internationaux sont à disposition pour répondre aux questions concernant, par exemple, la gestion de l’eau, la préparation des sols, les semis, les engrais, le phytosanitaire et les récoltes.

Bilatéral —

8 — octobre 2013


Développer des industries fortes pour accélérer la croissance économique. Siemens apporte des réponses pour faire évoluer l’Industrie au Maroc.

L’abondance des ressources naturelles en Afrique offre un large potentiel pour la croissance industrielle et économique. Une productivité soutenue, des solutions énergétiques efficaces et les nouvelles technologies assureront une croissance économique de par le continent. Pendant plus d’un siècle, Siemens a fourni des réponses et technologies pour faire avancer l’industrie africaine. Notre équipement et nos systèmes électriques augmentent la productivité minière au Maroc et en Afrique du Sud. Les solutions Siemens

assurent la sécurité des extractions de ressources naturelles en Zambie, au Nigeria, en Angola, en Algérie et au Ghana. En installant des centrales thermiques et en modernisant les usines, Siemens augmente la productivité et l’efficacité énergétique des industries marocaines principales. Lorsqu’il est question d’exploiter les ressources naturelles et d’assurer la croissance économique, Siemens continuera à fournir les réponses. Des réponses qui aideront le Maroc à se positionner en tant qu’acteur mondial, et engager le pays dans le futur.

siemens.com/answers


KAMMERAKTIVITÄTEN Activités de la Chambre

Les secteurs de l’électrotechnique et l’électronique au Maroc : 5ème place dans l’industrie nationale Voyage d’affaires prospectif du marché de l’industrie électrotechnique et électronique du 18 au 22 novembre 2013 L’industrie électrotechnique se concentre de manière intensive sur le marché du transport et de distribution d’électricité (T&D) avec un accent mis sur les câbles, transformateurs, et interrupteurs destinés à la distribution. Du fait de l’expérience accumulée avec le Programme d’Electrification Rurale Global (PERG), le secteur est robuste. C’est en vue de cela que les recommandations de la stratégie sectorielle, se focalisent sur le développement des exportations de produits T&D à court et moyen terme et l’accompagnement des grands projets structurants du Royaume ainsi que sur ses stratégies notamment le plan émergence pour le développement industriel, le plan Maroc Export Plus. D’autant plus que le secteur accentue sa position avec la pénétration progressive des marchés africains et la volonté du gouvernement de développer le secteur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (opportunité d’ouvrir le réseau moyenne tension à la concurrence) ce qui va permettre aux entreprises privées d’investir dans ce sens et de fournir du matériel et des solutions adéquates. Par ailleurs, ce secteur présente de réelles perspectives de développement, favorisées notamment par l’augmentation de la consommation d’énergie électrique de près de 7% en moyenne chaque année. Ce qui nécessite la construction de nouvelles centrales électriques pour l’approvisionnement en électricité. Et d’autre part, en tenant compte de l’ensemble des besoins en 2011, de la production nationale (12 milliards DH) et des importations (32 milliards DH) et en déduisant les exportations (24 milliards DH), la demande globale annuelle avoisine les 20 Milliards MAD. Ce qui confirme à moyen terme la croissance de la demande du secteur sur l’ensemble des familles de produit électrotechniques. En outre, il faut citer aussi la volonté politique de développement d’un environnement normalisé et réglementé, ce qui va réduire le marché informel et permettre aux entreprises et leurs clients de travailler avec des normes internationales. Le secteur de l’électronique constitue une clé de voûte de l’industrie marocaine, d’autant plus importante qu’il s’imbrique dans différents secteurs économiques, notamment l’automobile dont les exportations ont progressé de 125% en 2012 et l’aéronautique qui affiche une croissance de 56%. Aujourd’hui, le secteur connait un véritable engouement pour les branches de montage de cartes téléphoniques, de circuits intégrés, de centraux téléphoniques et de fabrication de composantes électroniques. Il prévoit un chiffre d’affaires à l’export en 2015 de 9 milliards de dirhams et la création de 3.500 postes supplémentaires. Ce secteur bénéficie essentiellement de la proximité immédiate avec le marché européen et de sa grande capacité d'absorption. Il tire profit également d'une main d'œuvre qualifiée dans le domaine, abondante et bon marché. Le Maroc a mis en œuvre différentes mesures incitatives, notamment en zones franches, la réduction de l'Impôt sur les sociétés, l'exonération de la TVA à l'import et à l'export, et les aides financières à l'installation et à la formation.

Bilatéral —

La Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc organisa et accompagna un voyage d’affaires prospectif du marché de l’industrie électrotechnique et électronique à Casablanca du 18 au 22 novembre 2013. Dans l’objectif de créer un contexte permettant un rapprochement entre les deux pays et pour que des opportunités d'affaires puissent être explorées, le Ministère Fédéral allemand de l'Économie et de la Technologie (BMWi) a promu ce voyage d’affaires au Maroc pour cinq entreprises allemandes qui utilisent une technologie haut de gamme. Erst jüngst organisierte und begleitete die Deutsche Industrieund Handelskammer in Marokko eine Markterkundungsreise im Bereich Elektrotechnik und Elektronik nach Casablanca. Diese fand vom 18. bis 22. November 2013 statt. Das Bundesministerium für Wirtschaft und Technologie unterstützte diese Reise von fünf deutschen Unternehmen nach Marokko, die allesamt über höchstes Technologiewissen in der Branche verfügten. Ziel der Reise war die Schaffung eines Rahmens zur Annäherung der beiden Länder im Elektroniksektor und die Sondierung möglicher Geschäftspartnerschaften.

10 — octobre 2013


Bilatéral —

11 — juillet 2013


IM FOKUS - 10 Jahre Moudawana AU CENTRE – 10ème anniversaire de la Moudawana

Eine Bilanz zur Situation von Frauen in Marokko (2004 bis heute) Von Houria Alami Mchichi Die Geschichte der Entwicklung der Rechtsstellung von Frauen in Marokko zeigt eine spezielle Dynamik, die in den letzten Jahren nicht zuletzt durch die Revision des Familiengesetzbuches im Jahr 2004 von Erfolg gekrönt war. In der Tat schrieb das Jahr 2004 Geschichte: hier wurde die Anerkennung der Frauen als vollwertige Bürger im Modernisierungs- und Demokratisierungsprozess des Landes verwirklicht.

Von 2004 bis 2013 haben sich die Entwicklungen erheblich beschleunigt. Zahlreiche staatliche Strategien wurden etabliert, um die Gleichberechtigung zu fördern. So wurden zum Beispiel die Nationale Strategie zur Chancengleichheit und Gleichstellung der beiden Geschlechter durch die Aufnahme eines Genderansatzes in Politikfelder und Entwicklungsprogramme (“Stratégie nationale pour l’équité et l'égalité entre les sexes par l’intégration de l’approche genre dans les politiques et les programmes de développement“) und zahlreiche sektorbezogene Strategien wie die Nationale Strategie gegen Gewalt an Frauen (“Stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes“) und die Charta zur Verbesserung des Frauenbildes in den Medien (“Charte sur l’amélioration de l’image de la femme dans les médias“) verabschiedet. Gleichzeitig entwickelte das Finanzministerium, um den unterschiedlichen Interessen und Bedürfnissen von Männern und Frauen Rechnung zu tragen, ein sog. “Gender Responsive Budgeting“ (GRB) und veröffentlichte ab 2006 einen Genderbericht, der Teil des Haushaltsgesetzes ist. Auf derselben Linie fährt das marokkanisches Statistikamt (Haut Commissariat au Plan), wenn es nationale Statistiken nach Geschlechtern aufteilt. Im Jahr 2008 wurde per Dekret der 10. Oktober zum “ Tag der Frau“ in Marokko ernannt. Die Umsetzung des “Regierungsplans zur Gleichberechtigung“ Ikram (2012-2016) wurde offiziell im Juli diesen Jahres in der Presse verkündet. Frauen konnten außerdem ihre Position auf Ebene der Entscheidungsfindung verbessern. Davon zeugen die Wahl von Frauen an die Spitze der Vereinigten Sozialistischen Partei (PSU) im Jahr 2011 oder der Sozialistisch Demokratischen Partei (PSD) sowie, sehr symbolträchtig, jene einer Frau an die Spitze der Generalversammlung marokkanischer Unternehmer (CGEM) im Jahr 2012. Zudem kommt u.a. die Nominierung von sieben Frauen in die Regierung im Jahr 2007 und von acht marokkanischen Botschafterinnen zur selben Zeit. Frauen wurden

des Weiteren sogar in religiöse Posten berufen (Rat der Ulama , sowie Lokalräte), ein Bereich aus dem sie vorher vollkommen ausgeschlossen waren. Im politischen Bereich stieg die Zahl der gewählten Frauen vor allem erheblich aufgrund von Quoten: diese belaufen sich auf 10% im Parlament und 12% in den Kommunen. Dies lässt ihren Anteil jeweils von 0,6% im Jahr 1997 auf 12,3% im Jahr 2002 sowie von 0,56% im Jahr 2003 auf 12,7% im Jahr 2009 steigen. Im November 2011 wurde ihr Anteil nochmals durch die Verabschiedung der gemischten Liste gesteigert, die 60 Sitze für Frauen vorsieht, sowie 30 für Nachwuchskräfte (die allein aus Männern bestehen). Somit sind von 395 Abgeordneten 65 weiblich. Im Bereich des öffentlichen Dienstes wurden vor allem Fortschritte in denjenigen Ministerien gemacht, die eine Politik der Institutionalisierung von Gleichberechtigung betrieben haben. Allen voran das Ministerium für den öffentlichen Dienst, das diese Politik im Jahr 2005 einführte, wie auch das Kommunikationsministerium, das Bildungsministerium sowie das Arbeitsministerium. In Folge des “demokratischen Frühlings“ des Jahres 2011, proklamiert die neue Verfassung den Kampf gegen jegliche Formen der Diskriminierung von Frauen, erkennt den Vorrang internationaler Konventionen vor innerstaatlichem Recht an, legt die Umsetzung von Parität gesetzlich fest, erkennt eine große Anzahl von Frauenrechten an und sieht die Schaffung einer “Behörde für Parität und den Kampf gegen jegliche Form von Diskriminierung“ vor. Auf Ebene grundlegender Prinzipien und Werte enthält die Verfassung also Elemente, die durch die Anerkennung des Platzes von Frauen in der Gesellschaft charakterisiert sind. Allerdings bleiben, trotz aller Fortschritte in Richtung einer Förderung der Gleichberechtigung von Männern und Frauen, noch große Herausforderungen zu meistern, vor allem auf Ebener wirtschaftlicher Chancen, bei der Bildung und im Gesundheitswesen. Eine einzige Frau in der Regierung zeigt sehr deutlich den aktuellen Überzeugungsgrad bezüglich eines Frauenanteils in der Entscheidungsfindung. Zudem zeigt eine Erfassung des marokkanischen Statistikamtes von 2009 zur Gewalt gegen Frauen, dass die Verbreitung von ehelicher wie außerehelicher Gewalt bei 62,8% liegt. Sei es des Weiteren dass, folgt man den offiziellen Statistiken, das Bildungsniveau bei Frauen steige und die Analphabetenrate sinke, so entwickeln sich doch geschützte Beschäftigungsverhältnisse bei Frauen nur wenig. Schließlich bleibt auch die Ehe mit Minderjährigen eine geläufige Praxis, die immer wieder von Frauenrechtsorganisationen angeprangert wird. So ist der Weg, den es zu gehen gilt noch lang. Aber die Gleichberechtigung ist in Gang gebracht.

Houria Alami Mchichi ist Professorin für Politikwissenschaften und Internationale Beziehungen an der Universität Hassan II in Casablanca. Neben ihrer Lehrtätigkeit arbeitet sie auch u.a. auch für das für das GIZ-Projekt ''Integration des Gender-Ansatzes in die marokkanische Wirtschafts- und Sozialpolitik in Marokko“. Bilatéral —

12 — octobre 2013


im fokus | au centrE

Un point sur la situation des femmes au Maroc de 2004 à nos jours De Houria Alami Mchichi

L’histoire de l’évolution du statut des femmes au Maroc montre un dynamisme particulier couronné ces dernières années par de nombreux succès dont la révision du code de la famille en 2004. En effet, l’année 2004 fait date : elle concrétise la reconnaissance des femmes comme citoyennes à part entière dans le processus de modernisation et de démocratisation du pays.

De 2004 à 2013, les évolutions se sont considérablement accélérées. De nombreuses politiques publiques sont mises en place par l’Etat pour promouvoir l’égalité. Sont alors adoptées la « Stratégie nationale pour l’équité et l'égalité entre les sexes par l’intégration de l’approche genre dans les politiques et les programmes de développement » et plusieurs stratégies sectorielles dont la « Stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes » et La « Charte sur l’amélioration de l’image de la femme dans les médias ». Parallèlement, pour tenir compte des intérêts différenciés des besoins des femmes et des hommes, le ministère des Finances a développé la budgétisation sensible au genre et publié à partir de 2006 un rapport Genre intégré à la loi de finances. Dans le même sens, le Haut Commissariat au Plan (HCP) fournit des données statistiques nationales désagrégées selon le sexe. En 2008, un décret fait du 10 octobre la « Journée de la femme » au Maroc. La mise en œuvre du « plan gouvernemental pour l’égalité » Ikram (2012-2016) a été annoncée officiellement à la presse en juillet de cette année. Les femmes ont également amélioré leur position au niveau des postes de prise de décision. En témoignent les élections de femmes à la tête du parti socialiste unifié (PSU) en 2011 ou au parti socialiste démocratique (PSD) et celle très emblématique d’une femme à la tête de la Confédération générale des entrepreneurs marocains (CGEM) en 2012, les nominations de sept femmes au gouvernement en 2007, de huit ambassadrices du Maroc à la même époque, etc. Des femmes ont même été nommées dans les instances religieuses, (conseil des Oulémas et conseils locaux) secteurs dont elles étaient totalement exclues. Dans le champ politique, le nombre de femmes élues a connu une bonne progression grâce à des « quotas » de 10% à la Chambre des Représentants et de 12% aux communes, ce qui va faire passer leur taux de participation respectivement de 0,6% en 1997 à 12,3% en 2002 et de 0,56% en 2003 à 12,7% en 2009. En novembre 2011, leur représentativité

était encore améliorée suite à l’adoption de la liste mixte qui accorde 60 sièges aux femmes et 30 aux jeunes (qui sont des hommes). 65 femmes sont élues sur 395 représentants. Dans le champ de la fonction publique, les progrès sont surtout le fait des ministères qui ont entrepris un politique d’institutionnalisation de l’égalité des sexes comme le ministère de la fonction publique, initiateur de cette politique entamée en 2005, et les ministères de la Communication, de l’Education nationale ainsi que le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle. Suite au printemps démocratique de l’année 2011, la nouvelle constitution proclame la lutte contre toutes les formes de discriminations subies par les femmes, reconnaît la primauté des conventions internationales sur le droit interne, stipule la mise en œuvre de la parité, accorde de nombreux droits aux femmes et prévoit la création d’une « autorité pour la parité et la lutte contre toute forme de discrimination ». Au niveau des grands principes et des valeurs fondamentales, la constitution contient donc des éléments qui donnent tout son relief à la place reconnue aux femmes dans la société. Pourtant, malgré ces avancées en faveur de la promotion de l'égalité hommes-femmes, des défis majeurs subsistent en particulier dans le domaine des opportunités économiques, de l’éducation et de la santé. Une seule femme au gouvernement indique clairement le niveau des convictions sur la représentativité des femmes au niveau de la prise de décision. De même, l'enquête de 2009 du HCP sur les violences montre que la prévalence des violences (conjugales et extra conjugales) est de l’ordre de 62,8% ! En outre, si, selon les statistiques officielles, le niveau éducatif des femmes s’accroit et si l’analphabétisme recule, celui de l’emploi protégé évolue peu. Enfin, le mariage des mineures reste une pratique courante toujours dénoncée par les organisations de femmes. Ainsi, le chemin à parcourir est encore long. Mais l’égalité est en marche.

Houria Alami Mchichi est professeure en science politique et en relations internationales à la Faculté de droit de Casablanca, Université Hassan II. De plus, elle soutient le projet « Integration de l'approche genre dans les politiques du développement économique et sociale » de la Coopération allemande au développement durable (GIZ).

Bilatéral —

13 — octobre 2013


POLITISCHE STIFTUNGEN Fondations politiques

Internationale Konferenz der Konrad-AdenauerStiftung: "Frauenrechte im südlichen Mittelmeer nach den arabischen Umbrüchen" Die arabischen Umbrüche haben mit Blick auf die gesellschaftspolitische Stellung der Frauen eher ambivalente Ergebnisse hervorgebracht. Einerseits haben Frauen aktiv an den arabischen Umbrüchen und Revolutionen mitgewirkt, andererseits werden sie nun vielerorts als "Verlierer" der Revolution bezeichnet. Die neu gewählten Regierungen in Marokko, Tunesien, Ägypten und Kuwait weisen eine schwache - bis gar keine - Repräsentation von Frauen auf. In den algerischen Parlamentswahlen vom Mai 2012 konnten Frauen hingegen überraschenderweise über 30 Prozent der Parlamentssitze sichern. Der algerische Frauenanteil im Parlament bleibt in der MENARegion jedoch eine bisher unerreichte Ausnahme. Gleichzeitig kann eine politische Islamisierung der MENA-Region und eine stärkere Präsenz von salafistischen Strömungen beobachtet werden. Prof. Dr. Fatima Sadiqi, Direktorin des ISIS Center for Women and Development (3. von links) Prof Dr Fatima Sadiqi, présidente du Centre ISIS pour Femmes et Développement (3ème à gauche)

Vom 21.-23. Juni 2013 veranstaltete die Konrad-Adenauer-Stiftung in Kooperation mit dem ISIS Center for Women and Development in Fez eine internationale Konferenz zum Thema "Frauenrechte im südlichen Mittelmeer nach den arabischen Umbrüchen". Frauen und Männer aus über 20 Ländern, darunter Wissenschaftler, Aktivisten sowie ehemalige Ministerinnen und Diplomaten, haben an der Konferenz teilgenommen und die neue Situation der Frauen in der MENA-Region diskutiert. Dabei wurden Themen wie die Gleichstellung in den neuen Verfassungen, politische Partizipation von Frauen, individuelle Freiheitsrechte nach den Umbrüchen, ökonomische Gleichstellung, Frauenrechte und Islam sowie Gender-Diskurse in der MENA-Region diskutiert. Eröffnet wurde die Konferenz vom Wali der Region Fès-Boulemane. Prof. Dr. Fatima Sadiqi, Direktorin des ISIS Center for Women and Development in Fes, hat zu Beginn der Konferenz festgestellt, dass Frauen eine entscheidende Rolle in den arabischen Umbrüchen gespielt haben, gleichzeitig aber immer noch Opfer von physischer und psychischer Gewalt, Diskriminierung und sozialer Ungleichheit werden. Das Thema sei in der MENA-Region aktuell von großer Sensibilität. Moha Ennaji, Autor und Präsident des internationalen Instituts für Sprachen und Kultur in Fes, wies in seiner Rede darauf hin, dass die Resultate des arabischen Frühlings eher enttäuschend seien. Viele seien sich darüber einig, dass die Situation der Frauen vor den arabischen Umbrüchen besser gewesen war und nun eine Tendenz der weiteren Beschneidung von Frauenrechten und der Ausgrenzung von Frauen aus der Politik zu beobachten sei. Vor allem die islamistischen Kräfte in der Region scheinen dazu entschlossen zu sein, Frauen von der Politik vollständig auszuschließen. Die Entwicklung der Gleichstellungspolitik in der Türkei sowie der gegenwärtige Re-Traditionalisierungsdruck unter Premierminister Erdogan wurde von Prof. Ayse Güneş-Ayata von der Universität Ankara geschildert. Mit der Änderung des türkischen Zivilrechts 2001 wurden Ehrenmorde und Gewalt in der Ehe unter Strafe gestellt. Dennoch hat Gewalt gegen Frauen trotz der neuen Gesetzeslage zugenommen. Mit der neuen AKP-Regierung wurde ab 2002 ein patriarchalisches Geschlechterverhältnis hochgehalten, das an Religion und öffentliche Moral appelliert. Nach Güneş-Ayata sei die offizielle Gleichstellungspolitik der Türkei nur eine äußere Formalität zur Anpassung an EU-Richtlinien, während gleichzeitig ein konservativ-patriarchalisches Gesellschaftsklima geschaffen werde. Bilatéral —

Auf dem weltweiten Gender-Gap-Index von 2012 des World Economic Forums, der die Kluft zwischen Frauen und Männern in den Bereichen Wirtschaft, Bildung, Politik und Gesundheit bemisst, nimmt die Türkei nur den 124. Platz (von 135 Plätzen) ein. Der ägyptische Menschenrechtsaktivist, Yahia Muhammad Yaed, schilderte die zunehmende Brutalität der ägyptischen Polizei gegen Frauen seit der Kefaya-Bewegung von 2005. Die staatliche Gewalt gegen Frauen fand ihren Höhepunkt in den sogenannten “Jungfräulichkeits-Tests“, denen Demonstrantinnen vom Tahrir-Platz 2011 unterzogen wurden. Seit der ägyptischen Revolution haben Vergewaltigungen und Gewalt gegen Frauen in der ägyptischen Gesellschaft dramatisch zugenommen. Prof. Dr. Valentine Mohgadam von der Northeastern Universität in Boston hielt einen neuen “Gender-Vertrag“ innerhalb der MENAGesellschaften für notwendig. Gleichheit und Gerechtigkeit innerhalb der Familien, Schutz vor sexueller Belästigung in der Öffentlichkeit oder am Arbeitsplatz, mehr Gleichberechtigung bei der Verteilung von öffentlichen Ressourcen und Ämtern seien, nach Moghadam, alles Faktoren, die bei der Bewertung einer Demokratie berücksichtigt werden sollten. Die Veranstaltung wurde mit der Deklaration einer Reihe von Empfehlungen geschlossen. Die Teilnehmer riefen dazu auf, das bisher Erreichte im Bereich der Gleichstellung der Geschlechter zu erhalten, Gleichstellung und Nicht-Diskriminierung jeglicher Art in den Verfassungen festzuschreiben, Frauen- und Mädchenbildung deutlich zu stärken, staatliche Bildung und Medien stärker zu diesem Thema zu sensibilisieren sowie die Zivilgesellschaft im Zusammenarbeit mit dem Staat stärker zum Erreichen dieser Ziele einzubinden. Das große Interesse der Medien und das breite Engagement der Teilnehmer haben gezeigt, dass die Gender-Problematik in der MENA-Region kein Randthema mehr ist, sondern Bestandteil jeder Transformationsdebatte sein sollte. Für die weitere Entwicklung der arabischen Transformationsprozesse hoffe man auf die Entstehung von stärker “frauen-freundlichen“ Demokratien. Konrad-Adenauer-Stiftung Dr. Ellinor Zeino-Mahmalat Projektkoordinatorin | Europäische und internationale Zusammenarbeit

14 — octobre 2013


POLITISCHE STIFTUNGEN | Fondations politiques

Conférence internationale de la Fondation-KonradAdenauer : « Droits des femmes méditerranéennes après les révolutions arabes » Les changements profonds dans le monde arabe ont produit à l’égard de la place socio-politiques des femmes plutôt des résultats ambigus. D’un côté, les femmes ont démontré une participation active dans ces changements du sein du monde arabe ainsi que lors des révolutions. De l’autre, on les désigne un peu partout comme « les perdantes » de la révolution. Les gouvernements nouvellement élus au Maroc, en Tunisie, en Egypte et au Koweït affichent une faible, voire parfois inexistante représentation féminine. Les législatives en Algérie en mai 2012 surprenaient alors : plus de 30% des sièges étaient occupés par des femmes. La représentativité des femmes dans le parlement algérien reste pourtant une exception sans pareil dans la région MENA. En même temps, on observe une islamisation politique dans cette région ainsi qu’une présence plus forte des courants salafistes. Du 21 au 23 juin 2013, la Fondation-Konrad-Adenauer a organisé en coopération avec le Centre ISIS pour Femmes et Développement à Fez une conférence sur le sujet « Droits des femmes méditerranéennes après les révolutions arabes ». Lors de la conférence on a pu enregistré la présence de participantes et participants de plus de 20 pays dont universitaires, militants ainsi que des anciens ministres et diplomates qui discutaient de la nouvelle situation des femmes dans la région MENA. Les débats traitaient de sujets tels l’égalité dans la nouvelle Constitution, la participation politique des femmes, les droits à la liberté individuelle après les changements profonds, l’égalité économique aux discours des genres ou à la question des droits des femmes dans l’islam dans la région MENA. Le Wali de la région Fès-Boulemane inaugura la conférence. P r o f D r Fa t i m a S a d i q i , présidente du Centre ISIS pour Femmes et Développement, souligna au début de la conférence que les femmes ont joué un rôle important dans ces révolutions mais qu’elles se retrouvent toujours à l’heure actuelle victimes de violences physiques et psychologiques, de discriminations et d’injustices sociales. Elle affirma que le sujet était toujours très délicat. Dans son discours, Moha Ennaji, auteur ainsi que Président de l’Institut international des langues et cultures à Fès attira l’attention sur les résultats plus au moins décevants du printemps arabe. Beaucoup de gens étaient d’accord que la situation des femmes avant les transformations arabes eurent été meilleures. Actuellement, on observe une tendance à la réduction du droit des femmes et leur exclusion dans le domaine politique. Il semble surtout que les forces islamistes dans la région sont décidées à exclure les femmes totalement de la politique. Sujet du discours de Professeur Ayse Güneş-Ayat (Université d’Ankara) fut le développement de la politique d’égalité en Turquie ainsi que la pression vers une nouvelle traditionalisation sous le premier-ministre Erdogan. Le changement du droit civil en Turquie en 2001 entraîna la condamnation des crimes d’honneur et de la violence conjugale. Malgré tout, la violence contre les femmes a augmenté – nonobstant le nouveau cadre de la loi en vigueur. Le nouveau gouvernement sous l’AKP fit valoriser à partir de 2002 un rapport patriarcal entre les sexes exhortant la religion et la morale publique. Selon Güneş-Ayat, la politique d’égalité officielle en Turquie est juste une simple formalité pour adapter des directives de l’Union européenne tandis qu’en même temps, on crée un climat social conservateur et patriarcal. De plus, la

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Turquie occupe seulement la 124ème place (sur 135) sur l'indice de l'inégalité entre les sexes du Forum économique mondial mesurant le fossé entre homme et femme dans l’économie, la formation, la politique et la santé. Le défenseur égyptien des Droits de l'homme, Yahia Muhammad Yaed, décrit la violence croissante de la police égyptienne envers les femmes depuis le mouvement de Kefaya datant de 2005. La violence étatique contre les femmes était à son paroxysme lors des soi-disant « examens de virginité » auquel des militants de la place Tahrir en 2011 ont dû se soumettre. Il remarqua que, depuis la révolution en Egypte, les viols et la violence contre les femmes avaient augmentés dans la société égyptienne. Prof Dr Valentine Mohgadam de l’université Northeastern à Boston souligna la nécessité d’un nouveau « contrat des genres » dans les sociétés de la région MENA. Selon Moghadam, il faut considérer également des facteurs comme l’égalité et la justice au sein des familles, la protection contre des harcèlements sexuels en public ou sur le lieu de travail, le surcroit d’égalité lors de la répartition des ressources publiques ou des régies pendant une évaluation d’une démocratie. La conférence fut clôturée par la déclaration de plusieurs conseils. Les participants firent appel à la préservation des résultats obtenus jusqu'ici dans le domaine d’égalité entre les sexes, à la mise en écrit constitutionnelle de l’égalité et du refus d’une discrimination de tous bords, au renforcement visible de la formation des filles et des femmes, à la sensibilisation des medias et de l’enseignement public face à ces sujets ainsi qu’à l’inclusion plus forte de la société civile dans la collaboration avec l’Etat pour atteindre enfin ces objectifs. Le vif intérêt des medias et l’engagement large des participants montrèrent bien que la problématique du genre dans la région MENA n’est plus une niche, mais devrait faire office de chaque discussion sur les processus de transformation. La conclusion exprima le vœu, de l’établissement de démocraties plus favorables au sexe féminin pendant le développement suivant des processus de transformation arabes.

15 — octobre 2013

Konrad-Adenauer-Stiftung Dr. Ellinor Zeino-Mahmalat Chargée de projets


neue mitglieder NOUVEAUX MEMBRES

ABH Consulting & SupportLLP Hamid BADRE, MBA de l’ESSEC Manheim (2010) Expert en stratégie, organisation et conseil financier. Expérience diversifiée: Commerciale, Marketing, Finance, IT, RH. Secteurs de spécialités : Distribution Carburant et Gaz, Produits Chimiques, Textile Phytosanitaire, Assurance. Après des études de mathématiques et de chimie à Jussieu Paris VII , Hamid Badre entame sa carrière professionnelle dans l’industrie en tant que chargé de production de chaudières industrielles. En 1996 il rejoint BASF, leader mondial de la chimie en tant que commercial en charge des Business Units, chimie de base et matières plastiques dans les pays du Maghreb. Il a occupé successivement les postes de directeur financier Maroc puis Maghreb et jusqu’en 2011 il a été en

charge de la direction développement de la région Afrique du Nord. En 2011 il a créé le cabinet de conseil ABH Consulting & Support qui conseille des entreprises au Maroc et à l’international. ABH Consulting & Support 62, Bd Abdellatif ben Kaddour Hamid BADRE Directeur Associé Email : hamid.badre@Abhconseil.com Tél. : +212 (522) 36 82 29 Fax : +212 (522) 36 82 29

Bennani & Associés Bennani & Associés LLP est un cabinet spécialisé en droit des affaires qui offre aux entreprises cotées et non-cotées, aux collectivités et entreprises publiques ainsi qu’aux personnes physiques des prestations juridiques de haut niveau. Notre cabinet est organisé en deux départements : département Conseil/Transactionnel et département Contentieux. Les activités du cabinet s’équilibrent entre ces deux départements, sans cloisonnement entre les matières et avec une exigence constante de qualité. Chaque membre du cabinet à pour souci majeur de développer une expertise juridique de manière à permettre au cabinet d’intervenir dans tous les domaines du droit des affaires.

Nous pouvons ainsi répondre aux besoins juridiques et judiciaires des entreprises marocaines et étrangères, à la recherche de partenaires attentifs et efficaces, soucieux à la fois de leur fournir des conseils fiables, adaptés à leurs besoins spécifiques et à l’environnement local. BENNANI & ASSOCIES LLP 157, Boulevard d’Anfa 20 000 Casablanca Tél. : + 212 (522) 95 96 00 Fax : + 212 (522) 95 96 10 E-mail : contact@bennaniassocies.com Web : www.bennaniassocies.com

ROOTBIYA s.a.r.l ROOTBIYA import-export est une société de négoce international créée en janvier 2009. Son but, à l’origine, était de fournir le marché national en matériels d’informatiques. Très vite, la société a prospecté d’autres secteurs tels que la commercialisation de tous types de pièces électroniques, électroménagère, objets, articles, matériels, machinerie… plus généralement le négoce sous toutes formes. Notre rôle est de proposer dans les meilleurs délais, à des tarifs très compétitifs, tous types de marchandises liées à notre activité. Nos sources proviennent d’Asie et d’Europe essentiellement. Nous achetons en chine, en Asie du Sud Est, en Turquie et bien sûr en Europe. Nos années passées à prospecter le terrain, à rencontrer nos clients et nos fournisseurs, nous ont permis d’acquérir une grande expérience approfondie des produits et des marchés.

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Nous nous engageons, par notre charte, à mettre tout en œuvre pour satisfaire nos clients et répondre à leurs exigences. Rootbiya S.a.r.l 12, rue Sabri Boujemaa, App. N°6 20 110 Casablanca Tél. : +212 (522) 54 39 05 Fax : +212 (522) 54 39 05 E-Mail: rootbiya@ymail.com

16 — octobre 2013


neue mitglieder | nouveaux membres

Zumtobel Lighting GmbH Zumtobel, conçoit des systèmes d’éclairage innovants et individuels répondant aux normes ergonomiques et éco-énergétiques tout en apportant une valeur esthétique ajoutée. Secteurs : Agencement intérieur, Électrique et électronique Recherche : Clients directs Importateur / Distributeur : Arrakis Sarl Monsieur Charles Tohme (DG) Villa N° 4, Rue Oum Kaltoum 20 000 Casablanca Tél. : +212 (522) 94 99 47 Fax : +212 (522) 94 99 50 E-Mail : charlestohme@gmail.com

Réalisation de projets économes en énergie Solutions d'éclairage innovantes et individuelles Zumtobel propose des systèmes complets d’éclairage professionnels, luminaires, dispositifs de gestion et contrôle de la lumière et composants destinés à être utilisés tant en intérieur qu’en extérieur. L'association d'ampoules économes en énergie et de systèmes intelligents de gestion de l'éclairage offre les conditions idéales pour réduire la consommation d'énergie. Zumtobel Lighting GmbH Tél. : +43 (5572) 390 0 Fax : +43 (5572) 228 26 E-Mail : info@zumtobel.info Web : www.zumtobel.com

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17 — juillet 2013


BTP Bauwirtschaft


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Einleitung Wie und was in einem Land gebaut wird interessiert und berührt auf mehreren Ebenen und führt nicht selten zu sehr emotional geführten Debatten. Denn das Bauwesen greift in vielen Bereichen in die Lebenswirklichkeit der Menschen ein. Ins Arbeitund Privatleben, aber auch in Wissensbereiche wie Geschichtsverständnis oder Kultur. Und nicht selten wird das Bauwesen auch Teil der gesellschaftlichen, politischen, sozialen und nicht zuletzt wirtschaftlichen Debatte. Denn wie gestaltet und bezahlt man, was gebaut wird? Welche Prioritäten werden bei Bau gesetzt? Und welche ökologischen Fragen müssen (gerade in Zeiten der Energiewende) berücksichtigt werden? Im deutschen Hoch- und Tiefbau geht es zudem seit einiger Zeit um Extreme: Wer kennt nicht die Diskussionen um marode Straßen und die kostensprengenden Projekte wie den neuen Flughafen Berlin-Brandenburg oder die Elbphilharmonie in Hamburg, die durch deutsche Medien und Debatten kreisen? Und auch in den urbanen Zentren Marokkos wird immer höher, weiter und schneller gedacht: Es werden Wolkenkratzer, ganz neue Städte oder neuartige Fortbewegungsmittel gebaut. Ein Großprojekt folgt hier dem nächsten. Doch wie kann dieser Bauboom mit energieeffizientem, ökologischem und wirtschaftlichem Denken verbunden werden? Auch wenn schon einzelne Projekte in diesem Sinne auf den Weg gebracht sind: In Deutschland und Marokko wird noch viel diskutiert werden und die Entwicklungen im Bauwesen bleiben wohl auch in den nächsten Jahren spannend. Auf den nächsten 26 Seiten finden Sie nun einen kurzen Überblick über die aktuellen Facetten dieses vielschichtigen Sektors. Am Kamin, im Café oder wo auch immer Sie unser Dossier lesen, wünschen wir Ihnen viel Spaß bei der Lektüre!

Bilatéral —

Introduction Comment construire ? Et quoi ? En Allemagne aussi bien qu’au Maroc, toutes les questions qui touchent au BTP tiennent compte de la variété des rapports entre la réalité de vie et les citoyens. Ce n’est pas rare que cette interrogation conduise à des discussions très polémiques face à la relation de ce secteur avec la vie professionnelle, la vie privée ou des domaines de connaissance comme l’histoire ou la culture. Par conséquent, le BTP fait souvent partie de débats politiques et sociaux ainsi que notamment de controverses économiques. Comment agencer et payer donc ce qu’on souhaite construire ? Quelles priorités sont à respecter dans le BTP ? Et : Quelles questions écologiques sont à considérer, surtout en temps de transition énergétique ? Qui dit bâtiment et travaux publics allemands dit actuellement grandes polémiques : qui ne connait pas les discussions relatives au piteux état des routes allemandes et des fameux projets de construction comme l’aéroport de Berlin-Brandebourg ou la salle de concert Elbphilharmonie à Hambourg qui font éclater les budgets ? Les centres urbains au Maroc connaissent également cette tendance vers les grandes polémiques : on pense plus haut, plus rapide et plus loin. Des nouveaux gratteciels (Casablanca Marina), des moyens de transports (métro aérien) et même des toutes nouvelles villes (Zenata) sont en train d’être crées. Un grand projet suit l’autre. En revanche, il reste des grandes questions auxquelles il faut répondre : Comment concilier ce boom de la construction avec un esprit écologique, économique et efficace en énergie ? Sur ce, on peut faire face à quelques projets déjà réalisés. Mais, soit en Allemagne soit au Maroc, il y aura toujours un fort potentiel de discussion ! Alors, le développement dans le BTP restera surement captivant pendant les prochaines années. Pour être bien préparé à des futures discussions, notre dossier vous propose sur 26 pages un bref aperçu des facettes actuelles de ce secteur complexe. Peu importe où vous êtes en train de lire notre Bilatéral, au café ou à côté du cheminée – nous vous en souhaitons une bonne lecture !

19 — octobre 2013


Bauwirtschaft | btp

Bauwirtschaft in Marokko: Bauen in schweren Zeiten Der marokkanische Bausektor durchläuft zurzeit schwierige Zeiten. Das Jahr 2013 ist dabei besonders schwerwiegend, da Prognosen den Sektor in diesem Jahr um ungefähr ein Zehntel schrumpfen sehen. Auch wenn das Jahr 2013 wahrscheinlich den Tiefpunkt darstellt, so wird sich die Branche im Jahr 2014 wohl nur langsam erholen. Hochbau in Marokko: Einfamilienhäuser trotzen der Krise Allgemein zeigt sich auch im Wohnungsbau der Trend zur Krise. Der Nettofluss bei Immobilienkrediten verzeichnete im zweiten Quartal 2013 im Vergleich zum Referenzzeitraum 2012 einen Rückgang von fast 24,6%. Im ersten Quartal waren es noch 13,7%. Hochkonjunktur haben trotzdem die Einfamilienhäuser. In Marokko wurden in den ersten sechs Monaten des Jahres 2013 neunmal mehr Baubeginne registriert als im Vorjahr. Zudem existieren über das ganze Land verteilt mehr als 50 Projekte, zur Errichtung von Villenvierteln. Die Aktiengesellschaft Addoha allein plant dabei acht Einheiten in fünf Städten mit 26.000 Villen-Einheiten. Jenseits dieses Hochstandardbereichs ist Marokko auch in den Kampf gegen prekäre Wohnsituationen seiner Einwohner getreten. Das Wohnungsdefizit betrug im Jahr 2011 840.000 Einheiten. Ziel ist es, dieses bis 2016 auf 400.00 zu reduzieren. Von 2013 bis 2016 sollen jährlich im untersten Segment 9.000 Wohnungen, 80.000 Sozialwohnungen sowie 200.000 Mittelklassewohnungen errichtet werden. Zur Bekämpfung des großen Problems der Armenviertel ist schon seit längerem das Programm “Villes sans Bidonvilles“ in Kraft.

Der Rückgang der Aktivitäten im Bausektor ist auch im zweiten Halbjahr 2013 spürbar. Im Jahr 2011 machte die Bauwirtschaft ungefähr 5,4% des Bruttoinlandproduktes aus und wies ein Wachstum von 4,2% auf. Das Wachstum sank im Folgejahr auf nur noch 2,1%. Nach den aktuellen Prognosen des marokkanischen Statistikamtes (Haut-Commissariat au Plan) könnte der Sektor in Marokko im Jahr 2013 um 10% schrumpfen. Gründe für diesen Trend sind nach Angaben des Haut-Commissariat au Plan in aktuellen Marktkorrekturen im nationalen Immobiliensektor und in der nationalen wie internationalen konjunkturellen Situation, die sich wenig vorteilhaft auf die Investitionen im Sektor auswirkt, zu suchen. Weiterer Punkt gemäß den Recherchen des Statistikamtes: die Verschärfung der steuerlichen Bedingungen. So hat die Wertschöpfung des gesamten Bausektors verglichen zum Referenzzeitraum des Vorjahres im dritten Quartal 2013 um 1,9% abgenommen, nachdem sie um 4,6% respektive 5,9% in den ersten beiden Quartalen zurückgegangen war. Ein Rückgang der Arbeitslätze war ebenfalls zu verzeichnen. Insgesamt nahm die Anzahl der Arbeitnehmer im ersten Halbjahr um 3,3% ab. Bereits Ende 2012, war ein Rückgang um 5,5% zu verzeichnen gewesen. Auch der Baustoffsektor, Indikator für die Gesamtlage des Sektors, blieb von den Negativzahlen nicht verschont. Die Zementverkäufe sanken im zweiten Quartal 2013 um 4%, nachdem sie um 20,3% im ersten abgestürzt waren. Ausgewählte Bauprojekte in Marokko (Investitionssumme in Mrd. Euro) Vorhaben

Investitionssumme

Stand

Anmerkungen

Tinja-Projekt (Tanger; Mischsiedlung mit unter anderem Villen, Apartments und Sportanlagen)

4,0

angehalten

Entwickler: Emaar Properties

Lakhyata (Casablanca; Bau einer neuen Stadt für 300.000 Einwohner auf 1.560 Hektar)

3,1

Baubeginn: September 2006

rund 75% der Siedlung fertiggestellt

Saphira Tourism Hub (bei Rabat; Bau von Hotels, Villen, einer Kunstschule und von Sportanlagen)

2,6

angehalten

Entwickler: Emaar Properties

Ch'Rafate City Project (Tanger; Bau einer neuen ökologischen Stadt)

2,3

im Bau

Entwickler: Al Omrane Group

Tamansourt (bei Marrakesch; Bau einer neuen Stadt für 450.000 Einwohner auf 1.200 Hektar)

2,2

Baubeginn: Dezember 2004

25% der Siedlung gebaut; rund 30.000 Einwohner

Tamesna (bei Rabat; Bau einer neuen Stadt für 250.000 Einwohner auf 840 Hektar)

2,0

Baubeginn: März 2007

18% der Siedlung fertiggestellt, rund 15.000 Einwohner

Chrafate (Tanger; Bau einer neuen Stadt für 150.000 Einwohner auf 770 Hektar)

1,7

Baubeginn: Januar 2009

25% der Siedlung fertiggestellt

Quelle: Germany Trade & Invest ; (Recherchen von Germany Trade & Invest; Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la Ville; Meed Projects)

Bilatéral —

20 — octobre 2013


Bauwirtschaft | btp

“Villes sans bidonvilles“ – Ein Programm gegen Armenviertel Hierbei zeigen sich erste Erfolge der vom König lancierten Wohnungsbaupolitik gegen prekäre Unterkünfte, deren Anzahl zwischen 2004 und 2012 halbiert werden konnte. Die aktuelle Krise zeigt aber dennoch sehr deutlich, dass die Förderprogramme teilweise nicht bedarfsorientiert ausgerichtet sind. Die ärmsten Schichten können auch einen Betrag von 240.000 Dirham für Sozialwohnungen oft nicht aufbringen. Dies führt zu einem hohen Leerstand. Im Allgemeinen hat sich das Projekt “Villes sans Bidonvilles“ zum Ziel gesetzt, alle Armenviertel in 85 Städten des Königreichs zu entfernen, was 348.000 Haushalte in ca. 1.000 Armenvierteln betrifft. Das Investitionsvolumen des Programms beläuft sich auf ungefähr 25 Milliarden Dirham, wobei 10 Milliarden vom “Fonds Solidarité Habitat“ subventioniert werden. Ende 2012 war das Programm zu 70% abgeschlossen: 45 der 85 Städte wurden zu “Städten ohne Armenviertel“ erklärt. Allerdings bleibt noch Arbeit zu tun. Dabei sind auch die allgemeinen Entwicklungen Marokkos im Städtebau zu berücksichtigen. Denn das Königreich hat mit seiner Bevölkerungsentwicklung und der stetigen Urbanisierung große Herausforderungen zu meistern. Insgesamt werden seit 2004 vierzehn neue Großsiedlungen einschließlich Infrastruktur gebaut.

Française de Développement) hat für dieses Projekt 150 Millionen Euro an Krediten vergeben. Die Laufzeit beträgt 2013-2017. Insgesamt ist ein Bau in drei Schritten vorgesehen. Zunächst sollen 34 Hektar an Grünflächen, mit einer Schule und Moschee sowie 2.040 Sozialwohnungen errichtet werden. Die Kosten sollen sich hierbei auf 1,4 Milliarden Dirham (125,7 Millionen Euro) belaufen. In einem zweiten Schritt werden dann 3.121 Wohnungen (Kostenpunkt: 90 Millionen Euro) gebaut werden. Die letzte Etappe soll dann wieder die ökologische Ausrichtung in den Mittelpunkt stellen: auf 470 Hektar Grünfläche sollen nochmals 2.800 Wohneinheiten entstehen. Wasserproblematiken und Gärten sollen bei dem ZenataProjekt große Aufmerksamkeit bekommen. Zeiten der Krise: Nicht für Großprojekte im Tiefbau Befindet sich Marokkos Bauwirtschaft gerade insgesamt in der Krise, so scheinen die großen Infrastrukturprojekte im Tiefbau kaum gefährdet. Die Arbeiten an Häfen, Autobahnen und Schienen gehen weiter. Hierfür sorgt der hohe Anteil externer Finanzierung durch Entwicklungskredite. Allerdings ist für 2014-2015 durch einen zu erwartenden Spardruck mit Verzögerungen der Arbeiten zu rechnen. Die Investitionen für Projekte im Tiefbau belaufen sich zwischen 2012 und 2016 auf offiziell 166 Milliarden Dirham. Davon gehen rund 5,6 Milliarden Euro auf Entwicklungen im Logistikbereich, 2,4 Milliarden Euro auf den Schienenverkehr, 2,3 Milliarden Euro auf den sonstigen Straßen- sowie 1,4 Milliarden Euro auf den Autobahnbau und 445 Mio. Euro auf den Flughafenbau.

Marokkos Großprojekte setzten auf Umwelt: Zenata – eine ökologische Stadt zwischen Casablanca und Mohammedia Nicht nur in Tanger soll ein neues Siedlungsgebiet auf ökologisches Bewusstsein setzen. Auch die neue, ganz von bilateralen (französischmarokkanischen) Verträgen geprägte Siedlung Zenata, die in der Gemeine von Aïn Harrouda (im Norden Casablancas) gebaut werden soll, setzt auf ein neues Umweltbewusstsein. Hier sollen bis zum Jahr 2030 300.000 Menschen leben. Die französische Entwicklungsgesellschaft AFD (Agence

Ausgewählte Tiefbauprojekte in Marokko (Investitionssumme in Mio. US$) Vorhaben

Investitionssumme

Stand

Hafen Tanger Med/Phase 2

Demontage und Nachrüstung des Windparks Koudiet al Baida

im Bau, Fertigstellung 2014 geplant

756

Präqualifikation

Ergebnis der Hauptausschreibung Ende 2013 erwartet

738

in Planung

Tiefseehafen für Öl und Schüttgut (Kohle); 820 Hektar; 30 km westlich von Nador

486

im Bau bis voraussichtlich 4. Quartal 2017

Verkehrsministerium wird den Bau überwachen

373

Präqualifikation

Kapazität 150 MW, Ergebnis der Hauptausschreibung im 1. Quartal 2014 erwartet

200

Präqualifikation

Kapazität 100 MW, Ergebnis der Hauptausschreibung im 1. Quartal 2014 erwartet

neuer Hafen Safi

Wind Integrated Program Phase II - Tangier II Windfarm

geplante Kapazität: 5 Mio. TEU; Containerterminal 3 und 4, Hafendamm sowie weitere Einrichtungen. Hauptvertragspartner: Saipem, Besix, Bouygues Bâtiment International, Somagec JV

1.400

Energiehafen Nador

Bau einer neuen ökologischen Stadt)

Anmerkungen

Quellen: Germany Trade & Invest (Recherchen von Germany Trade & Invest, Meed Projects)

In Hinblick auf die schwierige konjunkturelle Situation zeigen sich Experten des Sektors insgesamt eher besorgt, was einen schnellen Aufwärtstrend der marokkanischen Bauwirtschaft angeht. Es bleibt abzuwarten, wie schnell und ob sich die Branche im Jahr 2014 erholen wird. Quellen: Germany Trade & Invest : Branche kompakt – Bauwirtschaft, November 2013, www.gtai.de Haut-Commisariat au Plan : Point de Conjoncture n° 25, Oktober 2013 ONU-Habitat (2011) : Evaluation du programme national « Villes sans bidonvilles ». Proposition pour en accroître les performances, Rabat. L’Economiste : www.leconomiste.com Bilatéral —

21 — octobre 2013


Bauwirtschaft | btp

Eine Stadt im Wandel: Casablanca – Marokkos Metropole der städtebaulichen Großprojekte Marokkos größte Stadt ist im steten Wandel. Seit Jahren folgt ein städtebauliches Großprojekt dem anderen und verändert das Gesicht der Wirtschaftsmetropole kontinuierlich. In den letzten Jahren stachen insbesondere Projekte wie der Bau von Afrikas größtem Shopping Center “Morocco Mall“ (Einweihung: 2011), des Einkaufs-, Wohn- und Bürokomplexes “Anfaplace Living Resort“ (Einweihung: 8. Februar 2013) und einer ersten Straßenbahnlinie (Jungfernfahrt am 12. Dezember 2012) hervor. Doch auch in naher Zukunft stehen mit der Beendigung laufender Projekte und dem Start neuer städtebaulicher Maßnahmen größere Veränderungen des Stadtbildes bevor.

Ausbau des Bahnhofs Casa-Port Aktuelles Großprojekt in den Schlagzeilen ist der Ausbau des Bahnhofs Casa-Port. Die erste der beiden Phasen des 2008 begonnenen Bauprojekts soll Ende 2013 abgeschlossen sein. Sie beinhaltet den Ausbau des Bahnhofs mit Vorplatz und Souterrain. Die sich auf ca. 400 Millionen DH Eigenmittel belaufende erste Phase soll den (Aus)bau von ungefähr 33.500 m2 garantieren. Davon verteilen sich 7.000 m2 auf das Erdgeschoss mit einer Bahnhofshalle von 3.000 m 2, Schaltern auf 355 m 2 sowie Ladenflächen von 650 m2. Das Untergeschoss soll mit einer Einkaufsgalerie von ca. 8.400 m 2 (davon 2.300 m 2 für einen Schnellimbissbereich) ausgebaut werden. Die Beendigung der Bauten dieser ersten Phase verzögerte sich immer wieder. Nach bisherigen Angaben sind die Gründe hierfür in der Insolvenz der portugiesischen Firma Conduril, den erhöhten Niederschlagsraten 2010 und der Beschaffenheit des zu bebauenden Bodens (gebrochener Schiefer) zu suchen. Die sich anschließende zweite Phase sieht sowohl den Bau eines Business Centers als auch jenen eines Einkaufzentrums mit Parkplatz und unterirdischer Passage zum Bd Moulay Abderrahmane vor. Aktuelle Projektänderungen betreffen vorwiegend diese zweite Phase, da Marktstudien anstelle von Büroräumlichkeiten den Bau eines Hotels mit einem Kontingent von 500 Betten empfehlen. Ancienne Medina – Die “Alte Medina“ mit neuem Gesicht Auch in direkter Nachbarschaft zum Bahnhof Casa-Port verändert sich das Bild Casablancas – dieses Projekt ist allerdings so gut wie abgeschlossen. Bei einem Kostenpunkt von insgesamt 300 Millionen DH dauerte der 2010 begonnene Umbau der “Alten Medina“ nun 3 Jahre. Bei den Umbauten ging es u.a. um Arbeiten am Straßenbelag (zu 99% fertiggestellt), der Straßenbeleuchtung (100%) und der Trinkwasserversorgung. Des Weiteren wurden einsturzgefährdete Gebäude wieder instand gesetzt.

Kultur und Freizeit : Ein neues Theater im Zentrum und ein neuer Freizeitpark am Meer Wenn es auch Anfang Januar nicht mit dem Baubeginn der Hochbahn geklappt hat, so ist doch der Start eines weiteren Großprojektes sicher: In Casablanca beginnen ab Januar 2014 die Bauten für ein Theater. Die Kosten dafür sollen sich auf 1,440 Milliarden DH belaufen. Das neue Theater am Place Mohammed V im Stadtzentrum soll 3 Säle enthalten und 2016 eröffnet werden. Ein weiteres Projekt für die Freizeitgestaltung ist weiter außerhalb der Stadt zwischen dem Strandboulevard der Corniche und dem Einkaufszentrum Morocco Mall geplant: der Freizeitpark “Sindibad“, der sich auf eine Fläche von 34 Hektar erstecken soll und vier verschiedene Zonen beinhaltet, einen Freizeitpark im engeren Sinn, einen Tierpark, ein ökologisches Reservat und einen Erholungswald. Insgesamt soll der Bau 492 Millionen DH kosten. Die Eröffnung ist für Ende 2014 geplant. Living, Leisure, Business: Casablanca Marina – die Synthese der anderen Projekte? Als Quasi-Synthese der anderen Projekte kann das Bauprojekt “Casablanca Marina“ gedeutet werden. Zwischen der Moschee Hassan II und Hafen, am Atlantik gelegen, entsteht auf ca. 468.000 m2 ein multifunktionelles Zentrum mit Büroflächen, Apartments, Freizeitangeboten wie einem Aquarium, einem weiteren Einkaufszentrum und Hotellerie. Ebenfalls Teil des Projektes soll der Bau des höchsten Wolkenkratzers Marokkos sein. Die Arbeiten an dem 150 Meter hohen und 36 Stockwerke umfassenden “Tour Business“ sollen im Jahr 2016 abgeschlossen sein. Ob die einzelnen Projekte fristgerecht fertiggestellt werden können ist fraglich. Zudem stehen Casablanca und diese Prestigeprojekte nach einer Rede des marokkanischen Königs am 11. Oktober 2013 in einem besonderen Fokus. Anlässlich der Eröffnung der parlamentarischen Herbstsitzungen betonte und kritisierte der Monarch vor beiden Kammern die Gegensätzlichkeit der Stadt, die Zentrum der Wolkenkratzer und Slums, der Finanz- und Geschäftswelt sowie des Elends und der Arbeitslosigkeit sei. So ist Casablanca auch auf nationaler Ebene in den Fokus gerückt. Es bleibt abzuwarten, welche Maßnahmen in naher Zukunft ergriffen werden.

Moderne Transportmittel – Casablanca will hoch hinaus Die Verbindung der verschiedenen Stadtteile Casablanca soll wiederum durch weitere Baumaßnahmen gesichert werden. Nach der Einrichtung einer ersten Straßenbahnlinie 2012 soll nun bis 2018, dem Vorbild von Santiago de Chile folgend, der Bau einer Hochbahn folgen. Diese soll über 15 Kilometer vom Stadtviertel Bourgogne bis nach Hay Moulay Rachid führen und eine der Hauptverkehrsadern der Stadt, den Boulevard Zerktouni entlasten. Die Kosten werden zurzeit auf 8 Milliarden DH geschätzt. Nachdem sich die Fertigstellung der geotechnischen und topographischen Studien leicht verzögert, ist der Beginn der ersten Baumaßnahmen für das zweite Halbjahr 2014 geplant. Bilatéral —

22 — octobre 2013

Quellen: La Nouvelle Usine, L’Economiste, La Vie Eco, La Nouvelle Tribune


Bauwirtschaft | btp

Une ville qui veut changer de visage : Casablanca – La métropole marocaine fait face aux grands projets urbains La plus grande ville du Maroc ne cesse de changer son visage. Depuis des années, un grand projet urbain en succède un autre, transformant constamment la métropole économique. Ces derniers temps, ce processus fut caractérisé par des projets tels que la construction du plus grand centre commercial d’Afrique « Morocco Mall » (Ouverture : 2011), du complexe commercial, d’habitat et de bureau « Anfaplace Living Resort » (Inauguration : 8 février 2013) et d’une première ligne de tramway (première traversée le 12 décembre 2012). A moyen terme, avec les mesures urbaines en cours enfin terminées, on peut attendre des changements, plus au moins grands, du profil de la blanche. Aménagement de la gare Casa-Port Actuellement souvent à la une : le projet de l’aménagement de la gare « Casa-Port » dont la fin de la première période de construction est prévue pour fin 2013. Cette première phase inclut l’aménagement de la gare y compris une esplanade et un souterrain. Elle s’élève à un montant d’environ 400 millions de dirhams de ressources propres et prévoit l’aménagement d’à peu près 33.500 m2 dont 7.000 m2 se répartissent sur le rez-de-chaussée avec un hall de gare de 3.000 m2, des guichets de 355 m² et des commerces sur 650 m2 Le sous-terrain prévoit l’aménagement d’une galerie de commerce de 8.400 m 2 dont 2.300 m 2 pour la restauration. La fin de cette première phase ne cesse pas de tarder. Selon les informations officielles, la raison se trouve dans des précipitations élevées en 2010, la faillite de l’entreprise portugaise Conduril et dans la composition du sous-sol fait de schiste brisé. La deuxième phase prévoit la construction d’un centre d’affaires et d’un autre centre commercial y compris un passage sous-terrain vers le Bd Moulay Abderrahmane. Les changements actuels du projet concernent surtout cette deuxième période, car des études de marché recommandent la construction d’un hôtel avec une capacité de 500 lits plutôt que des bureaux.

Culture et loisirs : Un nouveau théâtre au centre et un nouveau parc de loisirs en bord de mer Même si l’on ne va pas réussir à entamer la construction du métro aérien début janvier 2014, l’amorcement d’un autre grand projet peut être considéré comme sûr : à partir de l’année prochaine, les travaux du grand théâtre de Casablanca commenceront. Les frais de constructions s’élèveront probablement à 1,440 milliards DH. Le nouveau théâtre sur la place Mohammed V contiendra trois salles. L’ouverture est prévue pour 2016. Un autre projet ciblant l’organisation du temps libre se trouve plus loin du centre entre le boulevard de la Corniche et le centre commercial « Morocco Mall ». Sur une superficie de 34 hectares, le parc de loisir « Sindibad » est destiné à attirer les amateurs de loisirs. La construction de quatre zones récréatives (un parc de loisir au sens propre, un parc zoologique, un site écologique et une forêt récréative) coûtera au total 492 millions de DH. L’ouverture est prévue pour fin 2014.

L’Ancienne Médina – Un nouveau look pour l’ancien centre A proximité immédiate de la gare Casa-Port, Casablanca cherche aussi à modifier légèrement sa physionomie – en revanche, le projet de l’aménagement de l’ancienne médina va être bientôt finalisé. Ce projet, commencé en 2010, s’élève au total à 300 millions de dirhams et concernait des travaux de revêtement des chaussées (jusqu’alors construit à 99%), d’éclairage des rues (100%) et de travaux pour les systèmes d'alimentation en eau propre. Des autres mesures touchaient des immeubles susceptibles de s'effondrer. Des moyens des transports modernes - Casablanca veut placer la barre encore plus haut Pour relier les différents (nouveaux) quartiers, la ville de Casablanca compte sur d’autres constructions plus futuristes : après la première ligne de tramway, on veut suivre le modèle de Santiago de Chili en construisant un métro aérien de 15 km reliant le quartier Bourgogne à Hay Moulay Rachid. Par conséquent, l’une des artères principales de la ville, le Boulevard Zerktouni, devrait être délestée. Les frais prévus se montent d’après des estimations actuelles à 8 milliards de DH. Face au retard de l’achèvement des premières études géotechniques et topographiques, le feu vert ne pourra pas être donné avant le deuxième semestre 2014.

Living, Leisure, Business : Casablanca Marina – la synthèse des autres projets ? Le projet de construction « Casablanca Marina » pourrait être considéré comme quasi-synthèse des autres projets. Situé entre la mosquée Hassan II et le port, au bord de l’Atlantique, un centre multifonctionnel rassemblant les idées de plusieurs autres projets est en train de sortir de terre. Sur 468.000 m2, ce site d’affaires, d’hôtellerie, de vie, de loisirs (la construction d’un aquarium est prévue) et de commerce compte satisfaire les besoins d’une grande partie des casablancais et des étrangers. Une partie du projet est également la construction du plus grand gratte-ciel du Maroc. La fin des travaux de cette « Tour Business » de 150 mètres comprenant 36 étages est prévue pour 2016. Si tous les projets peuvent être terminés dans le délai fixé : seul l'avenir le dira. De plus, après le discours du Roi du Maroc le 11 octobre 2013 sur l’état de la ville, l’attention est encore plus dirigée sur Casablanca et ses projets de prestige. A l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, le monarque critiqua, face aux deux chambres politiques, les différents visages de la ville blanche. Il souligna que Casablanca était la ville des gratte-ciel et des bidonvilles ainsi que le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère et du chômage. Ainsi la ville blanche reste aussi au niveau national un centre d’intérêt. Encore faut-il voir quelles seront les premières mesures prises dans l’avenir. Sources : La Nouvelle Usine, L’Economiste, La Vie Eco, La Nouvelle Tribune

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23 — octobre 2013


Bauwirtschaft | btp

Casablanca, die Zweite: ein Architekturerbe, das es zu bewahren gilt © Centre de ressources documentaires de Casamémoire

Von Abderrahim Kassou

Cinéma Lynx/Innenansicht des Kino Lynx (1950)

© Centre de ressources documentaires de Casamémoire

Consulat d’Allemagne/Deutsches Konsulat (1900)

Casablanca, Wirtschaftshauptstadt Marokkos, konzentriert 60% der wirtschaftlichen Aktivitäten und 15% der Einwohner des Landes. Die Stadt dehnt sich über mehrere Hundert Quadratkilometer aus, hat mehr 4 Millionen Einwohner und verfügt über einen stark benutzten Hafen am Atlantik. Oft wird Casablanca als Stadt ohne Vergangenheit dargestellt, im Gegensatz zu Königsstädten wie Fez oder Marrakesch. Allerdings wurde sie 1000 v. Chr. gegründet und der Ort tausende Jahre vorher besiedelt. Im Laufe der Geschichte wurden die Siedlungen des heutigen Casablanca mehrfach komplett zerstört, das letzte Mal bei dem Erdbeben von 1755. Im Laufe des 20. Jahrhunderts wurde Casablanca dann weitestgehend wieder von seiner chaotischen Vergangenheit eingeholt. Tatsächlich geschieht in der jüngsten Stadtgeschichte Casablancas viel. Nur selten haben Orte ein solch schnelllebiges Schicksal, das so stark ein ganzes Land beeinflusst. Nur selten schafft es ein Dorf in fünfzig Jahren zur Weltstadt, die sich seinen Einwohnern als Anschauungsobjekt vollkommen offen zeigt, mit seinen Problemen, seinen Reichtümern, seinem Elend und seiner Größe. Informieren Sie sich nun in aller Kürze über das architektonische Kulturerbe Casablancas im 20. Jahrhundert. Die wirtschaftliche Dynamik, die Energie und der Pioniergeist, die Anfang des 20. Jahrhunderts in Casablanca herrschten, übertrugen sich in den städtischen Raum. Die in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts begonnene Bevölkerungswanderung nach Casablanca beschleunigte sich und nahm ab 1914 noch wesentlich zu. Die ausländische Bevölkerung zu dieser Zeit kann auf 31.000 Personen geschätzt werden (15.000 Franzosen, 6.000 Spanier, 7.000 Italiener, 700 Briten und 300 Deutsche). Aus dem Inland wanderte die Bourgeoisie von Fez, die jüdische Bevölkerung und muslimische Bewohner einiger Küstenstädte (vor allem Essaouira), deren Bedeutung durch den aufstrebenden Hafen von Casablanca sank, ein. Hinzu kam eine immer mehr an Bedeutung gewinnende Landflucht. Die Neuankömmlinge ließen sich in der Medina nach einem Zufallsprinzip des Bodenerwerbs nieder, so wie in den Vorstädten Bab Marrakech und Derb Ghallef. So war die Medina umgeben von einer ungeordneten Ansammlung von Foundouks (Hotels), Villas, Gebäuden, Souks und Lagerplätzen…Zu dieser Zeit war Casablanca Mittelpunkt eines Baubooms, so schnell wie anarchisch. 1917 griff Henri Prost ein, um den Bau zu reglementieren und zu ordnen. Er etablierte einen ersten städtebaulichen Plan.

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Quartier des Jeunes/Jugendzentrum (1952)

In den 20er Jahren profitierte Marokko von einem bedeutenden wirtschaftlichen Aufschwung, der zu immer innovativeren Gebäuden führte. Gebäude von nicht zu verachtendem Format in den verschiedenen zeitgenössischen Stilen wurden errichtet. Die Architekten, in Europa oder Nordafrika ausgebildet, fanden in der traditionellen marokkanischen Architektur eine Verbindung zum Kubismus (Stichworte: Dachterrassen, auf das Wesentliche reduzierte Architektur) und im lokalen Kunsthandwerk (Zellige, geschmiedetes Eisen) jene dekorativen Elemente, die in der Architektur des Art-déco oder des neomauresken Stils zu finden sind. In den 1930er und 1940er Jahren emanzipierte sich die Architektur immer

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mehr vom Dekor und entwickelte eine Ästhetik aus Horizontalen, mit vollen und leeren Abschnitten. Zudem stießen Bewegungen der Moderne in Casablanca auf fruchtbaren Boden. Zu jener Zeit ließen sich die Einheimischen immer noch in der alten Medina oder in den zahlreichen Elendsvierteln nieder, die über das gesamte Stadtgebiet verstreut waren. Eine Ausnahme bilden hier einige einzelnen Vorhaben wie die Errichtung des Viertels Habous oder einiger Arbeiterstädte, die auf die Rechnung von großen Firmen gingen. Zudem mehrten sich in der Nachkriegszeit nationalistische Bewegungen in der Stadt, durch die es zu gewaltvollen Demonstrationen kam. Als Antwort darauf wurde Michel Ecochard Ende der 1940er Jahre damit beauftragt, die Stadtentwicklung in die Hand zu nehmen und eine Wohnungspolitik für eine größere Anzahl von Menschen in Angriff zu nehmen. Ziel war die Auflösung der Elendsviertel. Dies führte einerseits zu einem modernen Schema, das auf einem leistungsfähigen Straßennetz und einer Einteilung in Zonen beruhte, und andererseits zu Wohnvierteln mit neuster Architektur. Kurz vor der Unabhängigkeit spielten die Innenstädte, die in der Protektoratszeit errichtet wurden, noch immer eine wichtige Rolle für die marokkanischen Städte. Ihre Bewohner hatten sich zusehends geändert – die marokkanische Bevölkerung hatte eine europäische ersetzt. Am Ende der 60er Jahre wanderten immer größere Teile der jüdischen Bevölkerung nach Israel aus. Der Verfall der Innenstädte begann dann im vollen Umfang am Ender der 70er und zu Beginn der 80er Jahre, unter dem Einwirken mehrerer Elemente wie der Beschädigung der Gebäude und des städtischen Raumes mangels Instandhaltung oder der Verlagerung der Zentren durch den Wegzug reicherer Bevölkerungsschichten aus diesen Vierteln. Hinzu kamen sukzessive Strukturmaßnahmen, die die Mittelschicht verschwinden ließ. Mit dem Verfall der Innenstädte ging aber nicht die Aufgabe des Raumes einher. Die Viertel der Innenstädte blieben belebt, vor allem am Tag durch eine große Anzahl an Spaziergängern, Leuten die Einkäufe erledigten oder auf der Suche nach Dienstleistungen waren. Die Wohnungen wurden von einer großen Menge von Menschen bewohnt, die nicht unbedingt liquid waren, aber die die Innenstadt leben ließ. Desweiteren wurden nicht wenige heruntergekommene Terrassen und Keller bewohnt. Außerdem fungiert das Stadtzentrum, vor allem in Casablanca, gerade aufgrund zahlreicher billiger Hotels als Raum für Neuankömmlinge in der Stadt, wie auch die alte Medina. Diese beherbergte weiterhin immer mehr Personen, die nun vorwiegend aus Ländern Afrikas südlich der Sahara kamen. Die Bewohnerdichte stieg bis heute auf ein Mittel von 1.000 Einwohner pro Hektar.

24 — octobre 2013


Tourismus | tourisme

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Boulevard Mohamed V

Die Stadtrandgebiete hingegen verdichteten sich weitestgehend und entwickelten sich zu neuen Zentren mit einer eigenen Identität, trotz mangelnder Ausstattung und Dienstleistungen. Das Raster von Ecochard wurde ausgedehnt und aufgestockt: dennoch blieben die Elendsviertel immer noch bestehen. Im Laufe der 70er und 80er Jahre wurden zahlreiche bedeutenden Gebäude zerstört: die Arena, das Kino “Vox“, das städtische Schwimmbad, das Kaufhaus “Paris-Maroc“, das Stadttheater… Anfang der 90er Jahre, als Reaktion auf diese Zerstörungen, aber auch als Reaktion auf einen Diskurs über Casablanca als dreckige, verschmutzte, gefährliche und geschichtslose Stadt, begannen einzelne Personen sich mit einer Sensibilisierungskampagne, die sich um Fragen des architektonischen Erbes von Casablanca drehte, gegen dieses Bild zu stellen. Es ging hierbei um die Problematik, dass ein Kulturerbe aus einer Zeit der Domination, wie der des Protektorats, auch zum Erbe und zur Geschichte Marokkos gehört und es somit wichtig sei, dieses zu bewahren. Vor allem da es sich hier um eine weltweit anerkannte Architektur und ein weltweit anerkanntes Stadtbild handele. So erhalten seit ungefähr 20 Jahren Thematiken, die an Fragen eines modernen Kulturerbes gekoppelt sind und das gemeinhin vereinfacht “Art déco-Erbe“ genannt wird, dank der vereinten Arbeit mehrerer Akteure Einzug in den allgemeinen Diskurs und bekommen einen gewissen Platz in den Medien zugeschrieben. Außerhalb der Presse sind bislang einige Bücher erschienen, wissenschaftlich wie in Form von Bildbänden. Letztere zeichnen ein eher anekdotenreiches, romantisches und approximatives Bild der Stadt. Ein Beschleunigungseffekt für das Bewusstwerden eines Kulturerbes in Casablanca war ohne Zweifel das 1998 im Hazan-Verlag erschienene Werk von Jean-Louis Cohen und Monique Eleb Casablanca, Mythes et Figures d’une aventure urbaine sowie insbesondere die ins Jahr 2000 fallende Ausstellung in der Villa des Arts von Casablanca “Mémoire d’architectures“, konzipiert von denselben Autoren. Am Rande dieser Ausstellung und bei diversen anderen Gelegenheiten fanden Konferenzen und Treffen statt, die von der Organisation “Casamemoire“ und anderen veranstaltet wurden. Ein weiterer Schlüsseltag war der 12. Juni 2004, der “Tag des Art-décoErbes“, der vom marokkanischen Kultusministerium initiiert wurde und in einem großen Hotels in Casablanca ausgerichtet wurde. An diesem Tag bezogen das Ministerium sowie einige weitere hohe Behörden der Stadt Casablanca zum ersten Mal Position zur Notwendigkeit des Schutzes des marokkanischen Kulturerbes, zeitgenössisch wie alt. Bilatéral —

Parallel dazu kam eine Vielzahl von Gebäuden aus dem 20. Jahrhundert auf die vom Kultusministerium erstellte Liste des nationalen Kulturerbes. Als erstes wurde das Bessoneau-Gebäude auf die Liste gesetzt, besser bekannt unter dem Namen Lincoln-Hotel, dessen Fassade im Jahr 2000 aufgenommen wurde. 50 weitere folgten ihm. Wichtig ist hierbei auch die Aufnahme der alten Medina, die kurz bevor steht. In den letzten Jahren wurde dieser Bewusstwerdungsprozess weiter beschleunigt und erweitert. In Casablanca selbst bemerkt man auf der Ebene von Casamemoire eine spürbare Steigerung der Nachfragen an Architektur-Führungen durch die Stadt. Außerdem gibt es seit 5 Jahren den sogenannten “Journée du patrimoine“, immer um den 18. April herum. Dieser Tag kennt einen wachsenden Erfolg und immer mehr Institutionen nehmen an ihm teil. Vor einigen Jahren wäre ein solches Projekt sicher nicht möglich gewesen: man erkennt hier eine Entwicklung in der Beziehung von Zivilgesellschaft und Institutionen einerseits und einen verbindenden Effekt des Kulturerbes andererseits. Hinzu kommt die steigende Anzahl an Personen, die sich für eine solche Aktion wie den Schutz des Kulturerbes begeistern können. Vor einigen Jahren, waren dies vor allem zu einem großen Teil ausländische Architekten. Heutzutage, bei Sit-ins oder bei von Casamemoire organisierten Veranstaltungen, ist das Publikum wesentlich breiter aufgestellt. Diese Entwicklung spiegelt sich auch in der Verwaltung wider. Zu nennen sei hier die Tramway, die vor einigen Monaten in Betrieb genommen wurde. Sie passiert das historische Zentrum und integriert sich in die Dimensionen des Kulturerbes nicht nur durch die Strecke sondern auch durch das Design der Stationen. In diesem Zusammenhang ist das architektonische Erbe Casablancas wichtiger Vektor einer neuen Beziehung des Bürgers zum städtischen Raum. Eine Verbindung, die zum Alltag werden muss und die ein wichtiger Schritt für eine wirkliche Bürgerschaft ist. In diesem Prozess spielen Zivilgesellschaft, Bildung und Forschung eine wichtige Rolle, wobei dies auch für Politik und die Behörden gilt. All dies geschieht durch das Bewahren dieses architektonischen und städtischen Erbes, die aus Casablanca eine der fesselndsten Städte macht. Hoffen wir, dass zukünftige Generationen davon auch profitieren können. Abderrahim Kassou ist Architekt und seit 2007 Präsdident der Association Casamemoire. Der Text ist der Ausschnitt eines Artikels, der 2010 in Hesperis-Tamuda, (Vol. XLV) erschienen ist, und von Prof. M. Berriane herausgegeben wurde.

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Casablanca, deuxième chapitre : Un héritage architectural à préserver © Centre de ressources documentaires de Casamémoire

Wilaya de Casablanca Anfa/ Wilaya von Casablanca Anfa (1928-36)

La ville de Casablanca, capitale économique du Maroc, concentre 60% de l'activité économique et 15% des habitants du pays. Elle s'étend sur plusieurs centaines de km2, compte plus de 4 millions d'habitants et vit autour d'un port très actif sur l’Atlantique. Présentée souvent comme une ville sans passé, contrairement aux villes impériales comme Fès ou Marrakech, Casablanca a pourtant été fondée mille ans av. JC et le site a connu une occupation humaine depuis des milliers d’années. Objet de plusieurs destructions totales durant son histoire, dont la dernière lors du tremblement de terre de 1755, Casablanca s'est largement rattrapée, durant le XXe siècle, de son existence chaotique. En effet, l’histoire urbaine récente de Casablanca, est riche en événements. Rarement, des lieux eurent un destin si rapide influençant si fortement un pays. Rarement une petite bourgade portée en cinquante ans au rang de grande ville internationale, présenta aux hommes aussi totalement à nu, ses vicissitudes, ses richesses, ses misères et sa grandeur pour qu'elles servent d'enseignement. Nous avons là, en un raccourci saisissant, ce que l'on peut faire de meilleur et de pire et Casablanca peut avoir aussi bien pour le spécialiste que pour le simple citoyen, la même valeur éducative que la projection d'un film où l'on montre, à l'accéléré, la croissance d'une plante depuis la graine posée en terre jusqu'au fruit 1. En effet, le dynamisme économique, l’énergie et l’esprit pionnier qui régnaient sur la ville en ce début du XXe siècle se traduisent dans l’espace urbain. Ainsi, le mouvement de population amorcé lors de la deuxième moitié du XIXème siècle s’accélère et dès 1914, une véritable ruée s’opère vers Casablanca. La population étrangère y est estimée à 31.000 personnes (15.000 Français, 6.000 Espagnols, 7.000 Italiens, 700 Britanniques et 300 Allemands). De l'intérieur affluent les bourgeois de Fès, les juifs et quelques musulmans des villes côtières (notamment d'Essaouira) détrônées par l'essor du port de Casablanca. A cela s'ajoute un exode rural de plus en plus important. La population s'installe dans la médina au hasard des acquisitions foncières et dans les faubourgs de Bab Marrakech et Derb Ghallef. La médina se retrouve entourée d'un désordre de Foundouks, de villas, d'immeubles, de souks et d'approximatifs campements... Casablanca était atteinte à cette époque d'une frénésie de construction, aussi rapide qu'anarchique. En 1917, Henri Prost et son équipe viennent réglementer et organiser tant que faire se peut la ville en mettant en place le premier plan d’urbanisme.

avec le mouvement cubiste (toits-terrasses, volumes dépouillés) et dans l'artisanat local (zelliges, fers forgés) les éléments de décoration propres à l'architecture Art-Déco ou Néo-Mauresque. A partir des années trente et quarante, l’architecture s’émancipe de plus en plus du décor et développe un vocabulaire fait d’horizontales, de pleins et de vides. Le mouvement moderne trouve d’ailleurs en Casablanca un terrain propice à son expression. 1

Ecochard M., Casablanca, le Roman d’une Ville, Editions de Paris, Paris 1955, p.133.

Bénéficiant d’un essor économique important à partir des années 20, des édifices plus novateurs les uns que les autres se multiplient. Des édifices d'envergure importante dans les différents styles du moment sont réalisés. Les architectes, formés en Europe ou en Afrique du Nord, trouveront dans l'architecture traditionnelle marocaine la correspondance Bilatéral —

© Centre de ressources documentaires de Casamémoire

Poste de Camiran/ Wasserwerk “Camiran“ (1952)

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Bauwirtschaft | btp

Durant cette époque, excepté quelques opérations isolées dont le quartier des habous ou encore quelques cités ouvrières réalisées pour le compte de grandes entreprises, la population indigène continue de s’entasser dans l’ancienne médina ou dans les nombreux bidonvilles qui parsèment la ville. D’ailleurs, dès l’après guerre, des mouvements nationalistes se multiplient en ville et donnent lieu à des manifestations violentes. En réponse à cela, Michel Ecochard est chargé à la fin des années quarante de reprendre en main le développement urbain et de mener une politique de logements pour le plus grand nombre, visant à résorber les bidonvilles. Ceci donna lieu d’une part à un schéma directeur moderne se basant sur un zoning et un réseau viaire performant, et d’autre part à des cités d’habitat à l’architecture résolument innovante. Au lendemain de l’indépendance, les centres villes hérités de la période du protectorat ont continué à jouer un rôle central dans le fonctionnement des villes marocaines. Leur population a changé de manière progressive, la population marocaine a remplacé la population européenne. A la fin des années 60, le départ de la communauté marocaine israélite s’est accéléré. Cependant, le déclin des centres villes n’a réellement commencé qu’à la fin des années soixante dix et le début des années quatre vingt, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs dont la dégradation des bâtiments ainsi que des espaces urbains par manque d’entretien, la naissance d’une nouvelle centralité qui a éloigné la classe aisée de ces quartiers, les plans d’ajustements structurels successifs qui ont fait disparaitre la classe moyenne, etc.

© Centre de ressources documentaires de Casamémoire

Centre de transformation électrique/ Elektrizitätswerk (1952)

Le déclin des centres villes ne s’est pas accompagné par un abandon des espaces. Ces quartiers continuent à être très fréquentés, en particulier en journée, par des masses populaires qui se promènent, font des achats, cherchent des services… l’ensemble des logements est occupé par une population importante, certes pas toujours solvable, mais qui vit et fait vivre le centre. De plus, un nombre important des terrasses et des caves sont également occupés par de l’habitat dans des conditions insalubres. Par ailleurs, le centre ville continue, en particulier à Casablanca, et grâce à la présence de nombreux hôtels bon marché, à servir d’espace d’accueil pour les nouveaux arrivants en ville, comme l’ancienne médina d’ailleurs. Cette dernière a d’ailleurs continué à accueillir de plus en plus de population, notamment la population sub-saharienne, à se durcifier et se densifier jusqu’à atteindre maintenant une moyenne de 1.000 habitants par hectare. Les quartiers périphériques par contre se sont largement densifiés et ont souvent développé une nouvelle centralité et une identité propre malgré un sous équipement et une marginalisation en terme de services. La trame Ecochard a été étendue et surélevée mais les bidonvilles sont toujours présents. Durant les années 70 et 80, de nombreux bâtiments importants ont été démolis : les Arènes, le cinéma Vox, la piscine municipale, les magasins Paris-Maroc, le théâtre municipal… Au début des années 90, et en réaction à ces démolitions, mais également en réaction au discours courant selon lequel Casablanca serait une ville sale, polluée, dangereuse et sans histoire, un certain nombre d’individus ont commencé à se mobiliser pour dénoncer cela et amorcer une sensibilisation autour des questions du patrimoine de Casablanca. Que le legs d’une période de domination qu’à été la période du protectorat fait également partie de la mémoire et de l’histoire marocaine, et qu’à ce titre il est important de le préserver. D’autant plus qu’il s’agit d’une architecture et d’un urbanisme reconnus comme remarquables à l’échelle mondiale. Bilatéral —

Ainsi, depuis une quinzaine d’années, grâce aux efforts conjugués de plusieurs acteurs, les thématiques liées à la question du patrimoine moderne, appelé communément et de manière réductrice « patrimoine Art-déco », ont dépassé le petit cercle des amateurs et des spécialistes pour toucher au domaine public et même arriver à jouir d’une certaine présence dans les médias. côté de la presse, plusieurs publications sont parues, aussi bien dans le registre scientifique que dans celui des beaux livres présentant une image moins rigoureuse du sujet, plus « anecdotique », « romantique » et parfois approximative. Un des effets accélérateurs de la prise de conscience de l’existence d’un patrimoine casablancais a été incontestablement la publication en 1998 de l’ouvrage de Jean-Louis Cohen et Monique Eleb (Casablanca, Mythes et Figures d’une aventure urbaine, ed. Hazan) et en particulier de l’exposition « mémoire d’architectures » organisée par ces mêmes auteurs en 2000 à la Villa des Arts à Casablanca. En marge de cette exposition, comme à d’autres occasions d’ailleurs, de nombreuses tables rondes et rencontres ont été organisées par Casamemoire ou par d’autres acteurs, contribuant ainsi à développer la prise de conscience. Un autre « grand moment » a été la journée du 12 juin 2004 sur « Le patrimoine Art-déco », initiée par le ministère de la Culture et organisée dans un grand hôtel de Casablanca. Au cours de cette journée, le Ministre de la Culture ainsi que les plus hautes autorités de la ville de Casablanca ont pris officiellement position, pour la première fois, sur la nécessité de protéger le patrimoine marocain récent au même titre que l’ancien. Parallèlement à cela, un certain nombre d’édifices du XXème siècle ont été inscrits à la liste du patrimoine national par le Ministère de la Culture. Le premier d’entre eux est l’immeuble Bessoneau, plus connu sous le nom de l’hôtel Lincoln, et dont la façade a été inscrite en 2000. Une cinquantaine d’autres inscriptions suivra. Il est important de noter également le processus de classement de l’ancienne médina qui est dans sa phase finale. Il est à signaler également une accélération et une généralisation de la prise de conscience sur la valeur patrimoniale de l’architecture casablancaise durant ces dernières années. On constate par exemple au niveau de Casamemoire une augmentation tangible du nombre de demandes de visites guidées architecturales de la ville. De plus, depuis 5 ans sont organisées à Casablanca les journées du patrimoine autour du 18 avril. Ces journées connaissent un succès grandissant et de plus en plus d’institutions y participent. Un tel événement n’aurait sans doute pas été possible il y a quelques années, montrant bien une évolution du rapport entre société civile et institutions d’une part, et le nouvel effet fédérateur du patrimoine d’autre part. Autre constat, l’évolution des personnes qui peuvent se mobiliser pour une activité liée à la protection du patrimoine. Il y a quelques années, il s’agissait essentiellement d’architectes avec une grande proportion d’étrangers. Actuellement, lors des sit-in de protestation ou lors des activités que nous organisons, le public est plus diversifié, avec certes toujours un niveau relativement important d’éducation mais avec la présence d’un public profane mais qui revendique son attachement à sa ville. Cette évolution des positions est également notable au sein de l’administration. A titre d’exemple, le projet du tramway dont la mise en circulation date de quelques mois intègre une dimension patrimoniale quand il traverse le centre historique à la fois dans le design des stations que dans le traitement des abords. Dans ce contexte, le patrimoine est un vecteur important de construction d’un nouveau rapport entre le citoyen et l’espace urbain. Rapport qui doit se banaliser, se pacifier, étape nécessaire dans la construction d’une citoyenneté réelle. Dans ce processus, la société civile, l’éducation, la recherche, ont un rôle important à jouer, mais cela est également valable pour les politiques et les institutions. Toutefois, cela passe nécessairement par une préservation de cet héritage architectural et urbain qui fait de Casablanca une des villes les plus attachantes. Espérons que les générations futures pourront en profiter également. Abderrahim Kassou est architecte et depuis 2007 président de l’Association Casamemoire. Ce texte est partiellement extrait d’un article publié par l’auteur dans Hesperis-Tamuda, Vol. XLV, (2010), sous la direction de Pr M. Berriane.

27 — octobre 2013


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Energieeffizienz Neue Impulse im marokkanischen Bausektor Marokkanische Verordnung zur Gebäudeenergieeffizienz endlich auf den Weg gebracht Die Verordnung n° 2-13-874 zur Energieeffizienz in Gebäuden als Teil des Allgemeinen Baureglements ist am 14. November 2013 vom Regierungsrat verabschiedet worden.

Diese erste marokkanische Gebäudeenergieverordnung, die nach Aufhebung der letzten Einwände einiger Ministerien noch im Amtsblatt veröffentlicht werden muss, soll den Bausektor dazu bewegen, Mindestanforderungen zur Energieeinsparung einzuhalten, insbesondere bei der Isolierung von Wänden und Dächern bei kleineren Gebäuden, sowie durch thermisch-dynamische Simulation errechnete Gesamtenergieverbräuche bei größeren Gebäuden. Ein nationales, Ministerien übergreifendes Komitee zur Gebäudeenergieeffizienz wird ebenso durch diese Verordnung ins Leben gerufen. Die Verordnung wird ein Jahr nach dem Erscheinen im Amtsblatt in Kraft treten, ab dann sollen alle hiervon betroffenen Gebäude, also vornehmlich Wohngebäude und Gebäude des Dienstleistungssektors unter Achtung dieser Verordnung gebaut werden. Das lässt am Ende wenig Zeit um - alle Akteure des Bausektors auszubilden - die Bebauungspläne anzupassen um bessere Gebäudeausrichtungen (eher Nord/Südausrichtung, um die Wintersonne hereinzulassen, aber einfache Verschattung im Sommer sowie natürliches Licht ohne sommerliche Aufheizung) zu erlauben, - die Art der Planung zu verändern hin zu einer besseren Zusammenarbeit zwischen Architekt und Ingenieur bereits in einer frühen Planungsphase, - die Entwicklung und Produktion neuer Baumaterialien (möglichst in Marokko!) und neuer Bautechniken, In Erwartung der konkreten Anwendung der Gebäudeenergieverordnung hat die ADEREE (Marokkanische Energieagentur) sich die energetische Klassifizierung von Haushaltsgeräten, Klimaanlagen und Heizungen vorgenommen. Neun energieeffiziente Immobilienprojekte als Demonstrationsobjekte sind von der EU gefördert worden. Der Gebäudeausschuss des “runden Tischs“ (états généraux) der Energieeffizienz hat ebenfalls in den letzten Monaten getagt, um Vorschläge für zukünftige Maßnahmen zur Senkung des Energieverbrauches in Gebäuden zu machen. Es bleibt, dass die wichtigsten Gründe für die Energieverschwendung im Gebäudesektor nicht völlig ausgeräumt werden können: - Ein zu niedriger Energiepreis, der den Wettbewerb zwischen Investitionen zur Senkung des Energieverbrauches und weiterem unnötigem Energieverbrauch verzerrt, - Der Erbauer ist selten der Nutzer und ihre Interessen weichen stark voneinander ab: Das Interesse des Erbauers ist es, kostengünstig zu bauen, das des Nutzers ist es, wenig Energie in der Nutzungsphase zu verbrauchen, Bilatéral —

- Der (im Hinblick auf Europa zum Beispiel)relativ geringe Energiebedarf im Gebäude in den meisten Regionen Marokkos hat bewirkt, dass Energieeffizienz lange Zeit nicht so wichtig genommen wurde, - Der Konservatismus der Bauindustrie, die allgemein nicht unbedingt offen für Veränderung ist, - Die Ausbildung der Architekten und Ingenieure, die ungenügend auf die Energieproblematik und die notwendige effiziente Zusammenarbeit zwischen diesen Berufen ausgerichtet ist, - Die starke Ausrichtung der Texte auf die Isolierung, wobei mehr Speichermasse, bessere Gebäudeausrichtung, Verschattung und nächtlicher Luftaustausch für den sommerlichen Wärmeschutz mindestens ebenso wichtig wären um gezielt die durch die Klimaanlagen entstehenden Stromspitzen an Sommerabenden abzuschwächen.

Aber das Glas ist eher halb voll als halb leer und die marokkanischen Behörden machen mit dieser ersten Gebäudeenergieverordnung sicherlich den richtigen ersten Schritt für mehr Energieeffizienz im Gebäudesektor. Es ist dies aber eben erst der Anfang und es muss nun von allen am Bau Beteiligten noch viel getan werden, um tatsächlich zu einer ernsthaften Minderung des Energieverbrauches der Gebäude zu gelangen. Es sollte nicht vergessen werden, dass der Gebäudesektor zu mehr als einem Drittel für den Energieverbrauch in Marokko verantwortlich ist und die Verbräuche im Moment immer noch zunehmen!

28 — octobre 2013


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Efficacité énergétique Le BTP marocain connait des nouvelles impulsions Le décret sur l’efficacité énergétique du bâtiment enfin sur les rails

Le décret 2-13-874 portant sur l’efficacité énergétique du bâtiment faisant partie du règlement général de la construction a enfin été adopté lors du Conseil de gouvernement réuni le 14 novembre 2013 ! Cette première règlementation thermique du bâtiment au Maroc, dont on attend la publication au journal officiel après la levée des dernières remarques entre les ministères concernés, devrait obliger les intervenants du bâtiment à respecter des caractéristiques d’efficacité énergétique des bâtiments, notamment d’isolation des toitures et des murs extérieurs pour les petits bâtiments, et des caractéristiques de consommation générale par simulation thermique dynamique pour les bâtiments au-dessus d’un certain seuil de surface. Est créé dans ce décret un comité national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment. Cette règlementation entrera en vigueur un an après la publication au journal officiel, donc à partir de cette date, tous les bâtiments concernés, notamment les bâtiments résidentiels et tertiaires, devront être construits dans le respect de cette règlementation. Cela laisse finalement peu de temps pour - former tous les intervenants dans l’acte de bâtir, - adapter les plans d’occupation des sols pour permettre de bonnes orientations (plutôt nord/sud pour profiter du soleil en hiver tout en pouvant ombrager facilement et profiter de la lumière naturelle sans surchauffe en été) des bâtiments, - changer les façons de planifier les bâtiments avec une plus forte coopération entre architectes et ingénieurs en amont des projets, - mettre au point et produire de nouveaux matériaux (au Maroc si possible !) et de nouvelles techniques de construction. En dehors de l’attente de l’application concrète de ce règlement thermique de construction, l’ADEREE (Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique) s’attaque à une règlementation des appareils ménagers, des climatiseurs et des systèmes de chauffage. Neuf projets immobiliers de démonstration de l’efficacité énergétique sont en cours de réalisation avec un soutien de l’Union Européenne pour les aspects de l’amélioration énergétique. La commission Bâtiment des états généraux de l’efficacité énergétique a également siégé ces derniers mois pour émettre des

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recommandations sur les futures actions à entreprendre pour diminuer la consommation de l’énergie dans le domaine du bâtiment. Il reste que les principales raisons au gaspillage de l’énergie dans le domaine du bâtiment sont : - Un prix de l’énergie trop bas qui fausse la concurrence entre mesures d’efficacité énergétique et consommation inutile d’énergie, - Le constructeur est rarement l’utilisateur et leurs intérêts sont opposés : l’intérêt du constructeur est de construire moins cher, celui de l’habitant est de consommer moins d’énergie dans la phase d’utilisation du bâtiment, - Le niveau comparativement (à l’Europe par exemple) peu élevé des besoins de rafraîchissement et de chauffage dans la plupart des régions du Maroc ont fait que cela n’a longtemps pas été une préoccupation, - Le conservatisme de l’industrie du bâtiment qui n’est pas très ouverte à tout ce qui change ses habitudes, - La formation des architectes et ingénieurs insuffisamment axée sur la problématique de l’énergie et à la nécessaire coopération étroite entre ces métiers, - La priorité des textes est mise sur l’isolation, mais l’inertie (la masse de stockage) thermique, une meilleure orientation, l’ombrage et la surventilation nocturne sont tout aussi importants pour la protection contre la chaleur afin de contribuer à diminuer les pics de consommation d’électricité en été dus notamment à la climatisation. Mais le verre est bien à moitié plein, il faut féliciter les autorités marocaines pour la prise de conscience et les efforts faits ces dernières années et surtout la sortie de cette première règlementation, qui sonne le départ pour des efforts sérieux en la matière à fournir par tous les intervenants de l’acte de bâtir ! Beaucoup de choses restent à faire pour arriver à une réelle diminution de la consommation d’énergie des bâtiments, qui, rappelons-le, représente plus du tiers de la consommation d’énergie du Maroc, avec une progression toujours très forte !

29 — juillet 2013


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Energieeffizientes Bauen in Marokko: Energie- und wasserautarkes Wohnen inmitten der Medina von Rabat

“Seit wir in Marokko sind, haben wir moderne marokkanische Architektur erarbeitet, die bioklimatische Lösungen beinhaltet: bei Wettbewerben und bei den seltenen Aufträgen. Lange Zeit haben wir darauf gewartet, das notwendige Budget zu haben, um unseren autarken Wohnraum zu errichten.“

Interview mit Myriam Soussan et Laurent Moulin Beide Absolventen der Ecole Spéciale d’Architecture de Paris (Laurent Moulin machte seinen Abschluss 1996 und Myriam Soussan im Jahr 1999), begann ersterer seine Karriere in verschiedenen Architekturbüros in Paris und in Lissabon, wo er am Bau der Vasco da Gama-Brücke beteiligt war. Nach kurzer freiberuflicher Tätigkeit der beiden in Paris entscheiden sie sich 1999 nach Marokko zu ziehen. Nach anfänglicher Arbeit in mehreren marokkanischen Architekturbüros (El Oufir, Benabdellah, Molato etc.) entscheiden sie sich dazu selbstständig zu werden und beginnen ab 2002 an verschiedenen nationalen wie internationalen Ausschreibungen zu arbeiten, die schon zu diesem Zeitpunkt bioklimatische Lösungen berücksichtigen und für die sie bereits einige Preise gewinnen konnten. Seither versuchen sie ihre Architektur weiterzuentwickeln, die vollständig autarkes Wohnen in Bezug auf Strom und Wasser garantiert.

Marokko setzt immer mehr auf erneuerbare Energien. Hat Sie dies in Ihrer Entscheidung bestärkt, dieses Land für Ihr Projekt eines “energieautarken Hauses“ auszuwählen? Was hat ansonsten Ihre Entscheidung beeinflusst? Warum haben Sie die Medina von Rabat für die Umsetzung Ihres Vorhabens gewählt? Ende 1999 haben wir beschlossen, nach Marokko überzusiedeln, da wir von der Erdarchitektur fasziniert waren. Wir glaubten in dieser Richtung Projekte realisieren zu können, was zunächst nicht möglich war, da wir Kunden gegenüberstanden, die sehr skeptisch auf die Erdarchitektur reagierten. Bis wir vor zwei Jahren unseren ersten Auftrag für eine Stampfbau-Villa bekamen. Seit wir in Marokko sind, haben wir moderne marokkanische Architektur erarbeitet, die bioklimatische Lösungen beinhaltet: bei Wettbewerben und bei den seltenen Aufträgen. Lange Zeit haben wir darauf gewartet, das notwendige Budget zu haben, um unseren autarken Wohnraum zu errichten. Rabat war die Stadt, in der Myriam in frühster Kindheit gelebt hat und die Medina entsprach unserem Budget. Und wir wollten auch ein Haus in der Innenstadt. Können Sie umreißen, wie das System Ihres Hauses funktioniert? Was ist die Geschichte des Projektes? Am Anfang hatten wir einen vollständig autarken Neubau konzipiert, gebaut auf einem Grundstück inmitten der Medina von Rabat. Dieses Grundstück erwies sich als ein Zuhause voller Probleme, so dass wir den Bau nicht beginnen konnten. Wir haben uns also auf die Suche nach einem Haus gemacht, immer noch in der Medina, bei dem wir keine Partikularinteressen berücksichtigen mussten und das man renovieren konnte. Vor allem suchten wir nach einem Gesamtpaket, nach einer Basis, die wir zu einem zeitgenössischen autarken Wohnraum umgestalten konnten. So sind wir auf “Tig3“ gestoßen, das wenig Fläche im Erdgeschoss bot, diese aber um ein Patio oben verteilte. Diese Bilatéral —

Aufteilung erlaubte uns eine maximale Ausnutzung des Sonnenlichts, bei der parallelen Konstruktion eines zweiten Patios im Erdgeschoss, das über die gesamte Höhe des Hauses geöffnet ist sowie von gut ausgerichteten Durchbrechungen. Alle Mauern sind original enthalten. Folgende bioklimatische Verfahren haben wir genutzt, die Autarkie in Bereich Energie, Wasser und Abfall garantieren: - 2 doppeltverglaste Glasdächer von zusammen 24 m2 für das Aufheizen im Winter. Alle Fenster sind doppelt verglast. - Mauern mit starker Wärmeträgheit (Erd/Stein) - Dachisolation aus Kork (4cm) - Auffangtank für Regenwasser (60m2), zur Versorgung des ganzen Hauses samt nachträglicher Filterung und U.V.-Behandlung. Ultra- und Mikrofiltration für das Trinkwasser. - Fitration des Schmutzwassers mithilfe eines aeroben Reaktors. Wiederverwertung des aufbereiteten Wassers auf der Terrasse in einem Mikro-Bewässerungssystem - Automatische Trockentoilette (Belüftung und Erwärmung des Kompost) - Armaturen mit niedrigem Wasserverbrauch (mit Infrarot) - Mülltrennung für den Kompost - Gemüsegarten auf der Terrasse, der die Hälfte des Gemüseverbrauches deckt - Einspeisung von Strom durch Photovoltaik (5.200 w/h/Tag) - Solarbetriebener Wassererhitzer von 200l - Induktionskochplatten (Niedrigverbrauch) - Durch solarerhitztes Wasser gespeiste Waschmaschine (Reduktion von 2/3 des Energieverbrauchs) - Kühlschrank mit hoher Energieleistung (300 W/Tag) - Lampen mit Niedrigverbrauch (Gelblicht)

30 — octobre 2013


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Zurzeit arbeiten Sie an einem Projekt in Süd-Marokko. Was ist der Unterschied zwischen den beiden Projekten? Das Projekt in Süd-Marokko ist ein kleines autarkes Hotel, das exakt die gleichen Techniken benutzt wie das Haus in der Medina von Rabat. Der einzige Unterschied besteht darin, dass es abgeschieden gelegen ist, 500km südlich von Rabat. Dies bedeutet, dass es hier mehr Sonne für die Energie gibt, aber auch weniger Regen für den häuslichen Wasserbedarf. Der Wassertank ist dementsprechend dimensioniert. Er hat eine Kapazität von 90m2. Gibt es andere “energieautarke Architekturprojekte“ in Marokko? Wir gehen davon aus, dass es im ländlichen Marokko mehrere energie- und wasserautarke Orte gibt, aber unseres Wissens nach gibt es keine städtischen Projekte, die 100% autark sind, so wie unserer Haus. Welche Tipps würden Sie Leuten mitgeben, die Projekte wie das Ihre umsetzen möchten. Mit welchen Hindernissen müssen sie rechnen? Die Baustellen in Marokko bargen Schwierigkeiten, es ist klar, dass das Projekt ein energie- und wasserautarkes Haus inmitten der Median von Rabat zu bauen, nicht gerade einfach ist. Wir waren zunächst mit Problemen mit den Baugenehmigungen konfrontiert (durchschnittlich kann man mit 6 Monaten Wartezeit mit mehrfacher Aktenabgabe) und haben uns schließlich für eine einfache schriftliche Renovierungsanfrage entschieden, was nicht ganz der Sachlage entsprach, aber was der einzige Weg war, um zu einem Ergebnis zu kommen. In Hinblick auf die Umsetzung haben niemanden gefunden, der dafür geeignet war uns dabei zu helfen: wir mussten gleichzeitig Klempner, Elektriker und Maurer sein. Wir haben uns selbst um die Feinarbeiten gekümmert. Fast alles im Haus haben wir entworfen (Spüle und Wasserbecken, Duschhähne, Waschbecken, die Brüstung…), da wir so wenig Fabrikware wie möglich wollten. Einen Tipp können wir jedem mitgeben, der ein solches autarkes Haus bauen möchte: er sollte sich einen qualifizierten Architekten aussuchen, denn solche Projekte müssen in ihrer Gesamtheit angedacht werden. Es reicht nicht, ein architektonisches Konzept zu erstellen und einfach nur Techniken aneinanderzureihen, man muss das Projekt in seiner Gesamtheit erfassen, denn alle Elemente einer energie- und wasserautarken Bauweise sind miteinander verbunden und hängen eines vom anderen ab, wie ein System, das im Gleichgewicht sein muss. Und zu guter Letzt: Was sind Ihre Träume für die Zukunft? Wir entwickeln zurzeit ein Gebäude, das zu 100% autonom ist. Nach diesem Projekt träumen wir von der energie- und wasserautarken Stadt…Wir verfassen gerade schon Studien, aber hierbei wird es wirklich etwas schwierig sein, das Projekt selbst zu finanzieren!

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31 — octobre 2013


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Efficacité énergétique dans le bâtiment : Pour une architecture autonome au Maroc « Depuis notre arrivée au Maroc nous avons toujours travaillé sur une architecture bioclimatique contemporaine et marocaine que ce soit dans les concours ou les rares commandes et nous attendions depuis longtemps d’avoir le budget nécessaire afin de construire notre habitat autonome. »

Interview avec Myriam Soussan et Laurent Moulin Diplômés tous deux de l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris (Laurent en 1996 et Myriam en 1999), Laurent Moulin débute dans plusieurs cabinets parisiens et à Lisbonne où il travaille sur le pont Vasco de Gama. Après une petite expérience à Paris à leur compte, ils décident de venir s’installer au Maroc fin 1999. Après avoir d’abord travaillé pour d’autres cabinets d’architectes (EL Oufir, Benabdellah, Molato…), ils se mettent à leur compte et commencent une série de concours nationaux et internationaux dès 2002 proposant déjà des projets avec des solutions bioclimatiques pour lesquels ils ont reçu certains prix. Depuis, ils tentent de développer leur architecture visant l’autonomie totale.

toujours en médina, d’une maison ne présentant pas d’intérêt particulier à rénover mais plutôt un ensemble offrant une base transformable en un habitat contemporain et autonome. C’est ainsi que nous sommes tombés sur « Tig3 » qui offrait peu de surface en RDC et s’organisait autour d’un patio situé à l’étage. C’est cette organisation qui nous a permis de profiter d’un maximum d’ensoleillement, en créant un deuxième patio au RDC, ouvert sur toute la hauteur de la maison ainsi que des percements et ouvertures bien orientés. Tous les murs sont d’origine. Les procédés bioclimatiques permettant l’autonomie (énergie, eau, déchets) utilisés sont : Le Maroc compte de plus en plus sur les énergies renouvelables. Cela a-t’il renforcé votre choix du Maroc pour votre projet d‘une « maison autonome en énergie » ou quelles étaient vos raisons? Pourquoi avezvous choisi la médina de Rabat pour mettre en œuvre votre idée ? Nous avons décidé de nous installer au Maroc fin 1999 car nous étions passionnés par l’architecture de terre et pensions pouvoir y réaliser des constructions, ce qui n’a pas été le cas car nous étions face à une clientèle très sceptique face à la construction en terre, jusqu’il y a 2 ans où nous avons eu notre première commande de villa en pisé ! Depuis notre arrivée au Maroc nous avons toujours travaillé sur une architecture bioclimatique contemporaine et marocaine que ce soit dans les concours ou les rares commandes et nous attendions depuis longtemps d’avoir le budget nécessaire afin de construire notre habitat autonome. Rabat était une ville où Myriam avait vécu plus jeune et la médina correspondait à nos moyens financiers sachant que nous voulions une maison en centre-ville. Pourriez-vous esquisser le fonctionnement du système et l’histoire de la maison ? A l’origine nous avions conçu une maison neuve totalement autonome que nous devions construire sur un terrain nu en pleine médina de Rabat. Ce terrain s’est avéré être un nid à problèmes et nous n’avons pu nous lancer dans cette construction. Nous nous sommes alors mis à la recherche,

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- 2 verrières totalisant 24 m2 en double vitrage pour le chauffage en hiver. Toutes les fenêtres sont en double vitrage. - Murs à très forte inertie thermique (terre/pierre) - Isolation de la toiture en liège (4 cm) - Récupération des eaux de pluie dans une citerne (60 m2) pour alimenter toute la maison, après filtration et traitement U.V. Ultra microfiltration pour l’eau potable. - Filtration des eaux grises (réacteur aérobie). Réutilisation de l’eau traitée pour l’arrosage en terrasse (goutte à goutte). - Toilettes sèches automatiques (aération et chauffage du compost) - Robinetterie basse consommation d’eau (à infrarouge). - Tri des déchets pour le compost - Potager en terrasse assurant la moitié de la consommation en légumes. - Alimentation électrique photovoltaïque (5.200 w/h/jour) - Chauffe-eau solaire 200l - Plaque de cuisson à induction (basse consommation). - Lave-linge alimenté en eau chaude solaire (réduction des 2/3 de la consommation électrique). - Réfrigérateur haute performance énergétique (300 w/h/jour). - Lampes très basse consommation (à lumière jaune).

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Actuellement, vous travaillez sur un projet au Sud du Maroc. Quel est la différence entre ces deux projets? Le projet du sud est un petit hôtel autonome qui utilise exactement les mêmes techniques que la maison de la médina, la seule différence est qu’il se trouve en site isolé et à plus de 500 km au sud de Rabat, ce qui donne plus de soleil pour l’énergie mais aussi moins de pluie pour l’eau domestique. La citerne est donc dimensionnée pour et a une capacité de 90m2 Y-a-t’il d’autre projets de d’ « architecture autonome en énergie » au Maroc ? Nous pensons qu’il existe plusieurs lieux autonomes en énergie dans le Maroc rural mais à notre connaissance il n’y a pas de projets urbains 100% autonome tel que notre maison. Quels seraient vos conseils pour des personnes qui veulent réaliser des maisons autonomes en énergie comme la vôtre. Quels sont les obstacles à dépasser ? Les chantiers au Maroc étant déjà difficiles, il est clair que se lancer dans une construction autonome en pleine médina n’a pas été très simple. Nous avons été d’abord confrontés aux problèmes d’autorisation des travaux (en moyenne 6 mois d’attente en médina avec plusieurs dépôts de dossier!), nous avons finalement opté pour une simple demande de rénovation par écrit, ce qui n’est pas vraiment le cas, mais c’était le seul moyen d’arriver à ce résultat ! Concernant l’exécution, nous n’avons pas trouvé les personnes susceptibles de nous aider dans cette démarche, il nous a fallu être à la fois plombier, électricien, maçon, nous nous sommes nous-mêmes occupés de toutes les finitions. Pratiquement tout dans cette maison a été pensé et dessiné (évier et vasques, bras de douches, robinets, gardes corps…), nous voulions un minimum d’éléments usinés. Le conseil que l’on peut donner à quelqu’un qui veut construire un projet autonome est bien sûr de prendre un architecte qualifié pour cela car ce genre de projet se pense dans son ensemble, il ne s’agit pas de faire la conception architecturale et de venir y coller des techniques, il faut travailler le projet dans sa globalité car tous les composants d’une construction autonome sont liés et dépendent les uns des autres, tel un système en équilibre. Quels sont vos rêves pour l’avenir ? Nous développons actuellement un projet d’immeuble 100% autonome. Apres l’immeuble, la ville autonome…. Nous avons déjà des études en cours, mais là ça va être un peu plus dur à financer nous-mêmes !

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Betonbau und Lehmbau: Bauwirtschaft und Baulösungen in Deutschland, Frankreich und Marokko

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Die Bauwirtschaft als Spiegel der allgemeinen Lage der Industrie Frankreich ist ein Land mit hoher industrieller Konzentration und großen Konzernen in der Bauindustrie. Man kann in der Ausrichtung der französischen Bauwirtschaft nach dem zweiten Weltkrieg vier Phasen unterscheiden: Zunächst der Wiederaufbau, sehr stark vom Beton geprägt, während dessen man sich so gut wie nicht um Energieverbrauch gekümmert hat, mit dünnen Wänden und so gut wie keiner Isolierung. Danach, als eine Folge des ersten Ölschocks, wurden zunächst verschiedenste “alternative“ Solartechniken und bioklimatische Bautechniken entwickelt: von der solaren Warmwasseraufbereitung über die sogenannte Trombe-Wand (Massive nach Süden ausgerichtete dunkle Speichermauer hinter einer Glasscheibe oder in einem Gewächshaus, um die Sonnenenergie aufzufangen und zu speichern) bis hin zum Lehmbau. Dann, in den 80er Jahren, nach der französischen Entscheidung, alles auf Atomenergie zu setzen und unter dem Druck der Industrielobby, begann eine Art Monokultur von Betonstein, Innendämmung aus Glaswolle oder Styropor und Gipskartonplatten. Dazu natürlich Elektroheizung infolge der Dominanz der Atomenergie. Eine besondere Feuchtigkeitsproblematik ist hier hervorzuheben: Die warme Innenluft trifft bei ungenügender Luftdichtigkeit der Gipskartonplattenebene und der Isolierung auf die kalte Außenwand und kondensiert. Als Antwort kam dann die verbindlich vorgeschriebene kontrollierte mechanische Lüftung zum Einsatz. Andere Bauweisen kamen lange Jahre so gut wie nicht zum Zuge.

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Etwa seit dem Jahr 2000, bedingt durch die Suche nach anderen, nicht so viel Energie verbrauchenden Bausystemen, kann man erneut eine gewisse Diversifizierung beobachten mit dem langsamen Anstieg der Marktanteile von Bauten mit Hochlochziegeln, Gasbetonsteinen und Holzständerbauweise. Seitdem kann man, im Grunde in ähnlich konsequenter Weise wie in Deutschland, etwa alle 5 Jahre eine Verschärfung der Energieverordnungen im Bauwesen beobachten. In Deutschland hat sich, auch bedingt durch den höheren Anteil an KMUs in Baustoffindustrie und Bauwirtschaft, immer eine gewisse Vielfalt an Bausystemen gehalten, je nach Klima, regionaler Tradition und Angebot an Baumaterialien. Verschiedene Baulösungen standen somit meist nebeneinander. Der Hochlochziegel, der bei höherem Bedarf an Dämmung die oft doppelwandigen Ziegelbauten, in anderen Regionen aber auch den Steinbau ersetzt hat, der Betonbau, der Gasbetonstein und der Holzrahmenbau haben sich den Markt geteilt. Der Bauherr und der Architekt hatten und haben also immer eine Entscheidung über die Bauart zu treffen, wodurch die Auseinandersetzung mit den bautechnischen Vor-und Nachteilen stärker zum Tragen kommt.

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Auch in Deutschland hat die erste Ölkrise 1973 den Ausschlag gegeben für eine erstmalige Auseinandersetzung mit Energieverbrauch, nachfolgende Veränderung der Bauweisen und im Laufe der Jahre immer schärfer werdende Wärmeschutzgesetze und Energieverordnungen. Die erste Wärmeschutzverordnung trat 1977 in Kraft, wurde 1984 verbessert. Die Konferenz von Rio und das wachsende ökologische Bewusstsein bewirken ab 1995 immer strenger werdende Regeln, ab 2002 unter dem Namen Energieeinsparverordnung. Es gibt mittlerweile seit einigen Jahren den Passivhausstandart, mit Verbräuchen unter 15 kwh/m2/Jahr, also ein mehr als zehnmal geringerer verbrauch als vor der ersten Ölkrise. Die deutsche Regierung hat es sich im Kyoto-Protokoll zum Ziel gesetzt, im Jahr 2050 die “Klimaneutralität“ des gesamten deutschen Gebäudebestandes zu erreichen. Dieses setzt eine weitere Modernisierungsoffensive für den Altbestand, weitere Forschung, Entwicklung und Einführung neuer Lösungen sowie eine Anpassung der Unterstützung für die Erneuerbaren Energien im Gebäudebereich voraus. In Marokko hat sich nach der Dekolonisierung nach und nach eine Vorherrschaft großer Immobiliengesellschaften und, ähnlich wie in Frankreich, die Monokultur einer einzigen Bauweise entwickelt, nämlich der Betonskelettbau mit Ausfachungen aus Betonstein- oder Ziegelmauerwerk, je nach Gegend und lokalem Angebot. Das System, eher vergleichbar mit dem, was in Italien und Spanien üblich ist, wurde hauptsächlich aus Gründen des günstigen Preises und der möglichen relativ kurzen Bauzeit ausgewählt, nicht zum Beispiel aufgrund der energetischen Qualitäten. Durch den Vorrang von großen Programmen mit Miet- und Eigentumswohnungen des subventionierten sozialen Wohnungsbaus zu sehr günstigen Preisen ist durch den Kostendruck die Qualität und insbesondere die Energieeffizienz nicht immer gegeben. Wenn man aber etwas zurückdenkt, könnte man sich sowohl von der vorkolonialen als auch von der Bauweise des Protektorates inspirieren lassen. Die traditionellen marokkanischen Bauten, angepasst an ihre Umgebung, ihr Klima und ihre natürlichen Ressourcen, waren wesentlich energieeffizienter und konnten ein relativ gutes Komfortniveau bieten. Die Ausrichtung und Größe der Fenster war dem Klima angepasst, die dicken Mauern aus Stein oder Lehm bieten eine große Hitze und Kälte ausgleichende thermische Masse, die Existenz und Größe der Innenhöfe war abgestimmt auf das trockene und heiße Klima im Landesinneren, die Häuser in den Medinas teilen sich 50% der Außenmauern mit Ihren

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Nachbarn, so dass eine Isolierung nicht notwendig ist. Kühlung wurde durch verschiedene Varianten der sogenannten Windtürme erreicht, Springbrunnen und Wasserbecken erzeugen Verdunstungskälte (adiabatische Kühlung). Auch zur Zeit des Protektorats hatte man noch keine großen Mengen an Energie und keine energieverschwendenden Klimageräte zur Verfügung und musste weiterhin angepasst an das lokale Klima unter Nutzung passiver Lösungen bauen, um den Bewohnern und Nutzern der Gebäude ein Minimum an Komfort zu bieten. Es gab Lösungen mit doppelten belüfteten Decken und Wänden, hohe Decken und ausgeklügelte Ventilationssysteme. Die Mauern blieben dick, die Ausrichtung der Fenster war ans Klima angepasst und die Fensterflächen hatten ein vernünftiges Maß.

Leider ist mit der Unabhängigkeit in Marokko das Gleiche passiert wie in Europa nach dem zweiten Weltkrieg: eine Bauweise wurde entwickelt, bei der man das Klima nicht mehr wirklich berücksichtigte und bei der man die Rolle der Komfort-und Temperaturregelung an aktive energieintensive Maschinen abgab. Es folgte der Verlust einer Baukultur, die energetische Mäßigung als Maßstab haben müsste. Es muss nun wieder eine Logik gefunden werden, wo Architekten und Ingenieure gemeinsam durch passive konstruktive Maßnahmen Energieverbrauch vermeiden und erst dann energieverbrauchende Technik einsetzten.

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Le bâtiment et les techniques de construction en France et en Allemagne : Quid du Maroc ? © pixabay

Le secteur de l’industrie du bâtiment : Une réflexion des données générales des industries dans nos pays VMC (ventilation mécanisée contrôlée) a été rendue obligatoire. D’autres systèmes constructifs n’arrivaient pas à percer. Enfin, à partir des années 2000, avec la recherche de nouvelles solutions moins énergivores, on voit de nouveau une certaine diversification des systèmes constructifs avec la montée en puissance de la brique « monomur » (brique isolante et porteuse à trous multiples verticaux), du béton cellulaire et de l’ossature bois. Des durcissements de la règlementation thermique du bâtiment presque aussi drastiques qu’en Allemagne se suivent plus ou moins tous les 5 ans.

© pixabay

La France est un pays à forte concentration industrielle avec de grands groupes dans l’industrie du bâtiment. Dans l’orientation générale de cette industrie, quatre phases sont à distinguer depuis la deuxième guerre mondiale : d’abord la reconstruction, qui a définitivement fait la part belle au béton et pendant laquelle on se souciait peu ou pas de la consommation d’énergie de chauffage, les murs n’étaient pas très épais et les habitats quasiment pas isolés. Ensuite, le premier choc pétrolier a vu l’essor d’une grande diversité d’expérimentations solaires et bioclimatiques, des panneaux solaires pour l’eau chaude au mur Trombe (mur massif de couleur sombre capteur de l’énergie solaire derrière une vitre ou une serre pour piéger l’énergie solaire et la stocker) à la construction en terre crue. Puis, dans les années 1980, dans la foulée des choix énergétiques dans le nucléaire et sous la pression des lobbys industriels, s’est mise en place une sorte de monoculture du parpaing de ciment (porteur ou en remplissage d’ossature béton), de l’isolation intérieure en laine de verre ou polystyrène et de la plaque de plâtre. Ce choix de l’isolation intérieure a été accompagné par une prédominance du chauffage électrique en accord avec le nucléaire. Une problématique particulière d’humidité due à la condensation de l’air intérieur humide est à signaler dans une grande partie des bâtiments existants construits selon ces principes : l’air chaud humide traverse les isolants non étanches à l’air et se condense sur l’intérieur du mur extérieur froid. En réponse à cela, la Bilatéral —

En Allemagne, avec une prédominance de PME dans la fabrication de matériaux de construction et dans la construction, une relative diversité de systèmes constructifs avec des dominantes suivant le climat, les traditions régionales et la disponibilité des matériaux s’est toujours maintenue et différentes solutions ont été trouvées selon les contextes. La brique « monomur » (brique isolante à trous verticaux multiples) a remplacé des systèmes de doubles murs en briques pleines, le béton cellulaire, le béton, généralement isolé par l’extérieur et différents systèmes de maisons à ossature bois se partagent le marché de la construction. Le propriétaire a donc toujours dû se poser la question du comment construire et, de ce fait, son implication au niveau technique est plus grande. Bien sûr, en Allemagne aussi, le premier choc pétrolier a engendré des règlementations successives, avec effectivement une première règlementation thermique du bâtiment en 1977, améliorée en 1984. Après un certain relâchement, un deuxième souffle d’amélioration plus drastique eut lieu à partir de la prise de conscience autour de la conférence de Rio, qui allait engendrer un durcissement progressif des règles à partir de 1995. Aujourd’hui, avec le concept du « Passivhaus », la maison passive, avec des consommations en dessous de la barre des 15 kwh/m2/an, la consommation a largement été divisée par 10 par rapport aux consommations d’avant le 1er choc pétrolier. Selon ses engagements pris dans le protocole de Kyoto, le gouvernement allemand espère arriver d’ici 2050 à la « neutralité climatique » du parc complet des bâtiments, ce qui implique de renforcer encore l’action sur l’existant, la recherche et l’implantation de nouvelles solutions et la continuité de l’encouragement pour les énergies renouvelables dans les prochaines décennies. La qualité des bâtiments et des finitions est généralement bonne.

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Bauwirtschaft | btp

Au Maroc, une prédominance de grands groupes immobiliers et un système constructif unique se sont imposés après la décolonisation : le système de poteau-poutres en béton armé avec un remplissage soit en blocs de béton, soit en brique cuite, selon les régions et les disponibilités des briques. Le système est surtout choisi en raison de son coût de construction relativement peu élevé, et de la possible rapidité d’exécution et non pas pour des questions de qualité thermique par exemple. Vu la prédominance du locatif et de l’accession à la propriété à prix réduit avec des programmes immobiliers subventionnés pour les classes sociales modestes et l’intérêt des groupes immobiliers de construire le moins cher possible, la qualité et surtout l’efficacité énergétique ne sont pas toujours au rendez-vous. Pourtant, en se basant sur la construction aussi bien avant la colonisation que pendant le protectorat, on pourrait faire autrement ! Les constructions traditionnelles marocaines, adaptées à leur région, leur climat et leurs ressources naturelles, étaient beaucoup plus efficaces en énergie et donnaient un confort relativement correct à leurs habitants. On ne construisait pas de la même manière à Rabat qu’à Marrakech. On respectait les orientations, les gros murs en pierre ou en terre procuraient une grande inertie thermique, l’existence et la taille des cours intérieures était fonction du climat chaud et sec de l’intérieur des terres, les constructions des médinas n’avaient pas besoin d’isolation de murs, car au moins 50% des murs étaient mitoyens. Des solutions de rafraîchissement par des variantes de tours à vent existaient, des fontaines ou bassins rafraichissaient également par évaporation (rafraîchissement adiabatique).

© Rolf Handke/pixelio.de

Bilatéral —

Du temps de la colonisation non plus, on n’avait pas encore la profusion de l’énergie et les climatisations énergivores et il fallait construire en tenant compte du climat et utiliser des solutions passives pour donner un minimum de confort aux habitants et utilisateurs des bâtiments. Certaines constructions avaient des doubles peaux, de grandes hauteurs de plafond, des systèmes de ventilations très étudiés. Les murs restaient épais, les orientations des fenêtres restaient adaptées au climat local et les surfaces vitrées étaient raisonnables. Malheureusement, ce qui s’est passé en Europe après la deuxième guerre mondiale : des modes de construction furent développés dans lesquelles on ne prenait plus réellement en compte le climat, donnant à des solutions techniques (actives) énergivores le rôle de donner le confort et de réguler la température, s’est répété au Maroc et s’en est suivi une perte de logique constructive sobre en énergie qu’il faudra maintenant retrouver.

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© Dieter Schütz/pixelio.de


Frankfurt am Main/Francfort-sur-le-Main


Bauwirtschaft | btp

Le BTP en Allemagne : la construction entre histoire et avenir

BER – trois lettres peu glorieuses pour le BTP contemporain en Allemagne. Elles représentent un grand projet qui ne cesse de faire les grands titres négatifs dans les médias et dont les travaux ne finissent pas dans les délais prévus. Ils représentent également un grand projet qui engloutit des milliards d’euros. BER - c’est l’aéroport Berlin Brandebourg « Willy Brandt » dont l’ouverture prévue pour 2012 se retard de plus en plus. Un problème analogue se pose à propos de la construction de la « Elbphilharmonie » à Hambourg. L’achèvement de cette salle de concert se fait attendre et laisse augmenter les coûts de construction jour par jour. Ce projet également fait des grands titres négatifs. En revanche, au-delà de ces grands projets, le BTP allemand donne des nouvelles positives ces derniers temps : même après l’année de record 2011, le niveau de chiffre d'affaires a pu être maintenu en 2012. En 2013, après avoir surmonté les difficultés du début, des prévisions actuelles promettent un bon bilan annuel. Le BTP joue un rôle très important pour l’économie. Depuis 1996, la systématisation et l’harmonisation des branches par l’Union européenne prévoit une structure officielle de cinq sous-unités (« Travaux de préparation des sites », « Travaux de construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil », « Travaux d'installation », « Travaux de finition » et « Location avec opérateur de matériel de construction »). En revanche, en Allemagne, l’habitude de garder la structure précédente, surtout dans les statistiques, a été maintenue. D’où la structure suivante de trois unités, toujours valable en Allemagne : Le secteur principal de la construction Cette unité rassemble les entreprises qui travaillent dans l’exécution des gros œuvres dans la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil ainsi que dans la construction des routes. La plâtrerie et la charpenterie font partie également de cette catégorie.

Dresden | Dresde

Le second œuvre de la construction Chaque corps de métier qui traite de l’aménagement des bâtiments est rattaché à cette unité, par exemple la domotique, la peinture et la tapisserie, les serruriers en bâtiment ou les menuiseries. Activités annexes Les entreprises ayant des activités annexes ne participent pas directement à la construction des bâtiments. Ils prédisposent les travaux. On y compte les transporteurs relatifs aux chantiers, le nettoyage après carrelage ou l’élimination des déchets. Le secteur principal de la construction est essentiel pour la structure, le chiffre d’affaires et le développement du secteur du BTP en Allemagne. De plus, cette unité génère la plupart des données statistiques. La structure du secteur principal de la construction: de nouveau la croissance En juin 2012, 75.181 entreprises travaillant dans le secteur principal de la construction étaient recensées. Soit 757 de plus, en rapport à l’année précédente, affichant ainsi une progression de 1 %. Après une augmentation du nombre des entreprises de plus de 80.000 firmes au total pendant la phase de reprise conjoncturelle jusqu’à 2000, ce chiffre baissa de façon continue lors d’un processus naturel d'ajustement entre le début du nouveau millénaire et 2010. A partir de 2011, on a toutefois enregistré une augmentation du nombre des entreprises. On note une croissance particulièrement importante, selon la structure des corps de métier, pour les menuiseries et les entreprises de couverture de toits, le bâtiment, et la construction de génie civil. Ces corps de métier réunissent 70 % du nombre total des entreprises dans le secteur principal et 80% des employés.

Düsseldorf

Francfort-sur-le-Main | Frankfurt am Main

Nombre des entreprises dans le secteur principal de la construction 1995

2000

2005

2010

2011

2012

Ratio - %

Allemagne

78.526

81.112

76.075

73.292

74.424

75.181

100

Anciens Länder

55.470

56.824

52.981

51.679

52.753

53.501

71

Nouveaux Länder

23.056

24.288

23.094

21.613

52.753

21.680

29

Source : Statistisches Bundesamt (Destatis), Zentralverband Deutsches Baugewerbe Bilatéral —

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Bauwirtschaft | btp

Le nombre d’employés dans ce secteur a augmenté de 1,4 % en 2012. Tandis que, dans les anciens Länder, on constate une croissance de plus de 2 %, celledernière est quasi inexistante dans les nouveaux Länder d’Allemagne. Le nombre d’employés augmenta toutefois d’environ 10.000 personnes. La situation économique des entreprises n’a pas changé durablement. Les hausses des prix imposées résultèrent principalement des fortes augmentations des coûts. L’indice de cette stabilité de la situation économique était surtout le développement des insolvabilités dans le secteur principal. Entre 2005 et 2011/12, leur nombre s’est réduit de moitié à 2.000. Les plus grandes entreprises de bâtiment allemandes Place

Entreprise de bâtiment

Chiffre d’affaires 2011 (Mio. €)

Taux de changement 2010-2011 (en %)

1

HOCHTIEF

23.282

15,5

2

BILFINGER

8.209

3,2

3

STRABAG Köln

4.504

14,3

4

ED. ZÜBLIN

2.522

16,2

5

MAX BÖGL

1.600

14,3

6

GOLDBECK

1.300

18,2

7

BAUER

1.220

7,8

8

EUROVIA DE

918

21,1

9

KÖSTER

850

21,1

10

LEONHARD WEISS

723

5,0

11

BAM Deutschland

721

6,6

12

BUNTE

560

27,3

13

SKE

438

-1,4

Source : Bulletin Europeen du Moniteur (17.12.2012), N° 1081

Au début du dernier trimestre, ces chiffres d’affaires s’améliorèrent. En septembre 2013, les prises des commandes dans le secteur, corrigées par l'influence des prix, augmentèrent de 5,6 %, comparé au mois précédent. Selon l’Office fédéral de la Statistique (Destatis), la demande augmenta de 5,3 % dans la construction d'ouvrages de bâtiment et de 5,7 % dans la construction de génie civil. Le nombre d’heures de travail enregistrait en septembre 2013 une hausse de 2,3 % (comparé au mois de septembre 2012). Le même mois, au total, le chiffre d’affaires dans ce secteur fut d’environ 9,2 milliards d’euros, enregistrant une augmentation de 3,7 % comparé au même mois 2012. Fin septembre 2013, 752.000 personnes travaillaient dans la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil. Soit 12.400 employés de moins qu’en 2012 (-1,6 %).

Reichstag in Berlin | Le Parlement allemand « Reichstag »

Le développement du chiffre d’affaires en 2012 : une année positive pour le secteur principal de la construction Le secteur principal de la construction a pu maintenir le niveau élevé de l’année précédente (+0,5 %). En revanche, proportionnellement au développement du PIB, il ne put pas augmenter de façon disproportionnée, comme en 2011. Avec 32,5 milliards d’euro, le chiffre d’affaires dans la construction de logements a augmenté encore une fois. En 2012, il enregistra une hausse de presque 5 %, après l’augmentation énorme de 17,7 % en 2011. La construction industrielle a réalisé un chiffre d’affaires de 34,1 milliards d’euros (2011 : 33,6 milliards d’euro), soit une hausse de 1,4 %. Toutefois, la construction publique n’a pas atteint le chiffre d’affaires de 2011 : 26,1 milliards d’euros en 2012 soit une baisse de 5 %. La construction d'ouvrages de bâtiment permit d’accélérer la croissance générale. Cependant la construction de génie civil s’essouffla en baissant de 2,5 %. Les entreprises de grandes et moyenne taille (+ de 20 employés) furent les moteurs d’une légère croissance de 0,5 %. 2013: Après des difficultés de démarrage, le dernier trimestre est prometteur Les trois premiers trimestres de 2013 ne purent pas maintenir le chiffre d’affaires de la période de référence en 2012. Les neuf premiers mois en 2013 ont été marqués par une hausse des prises des commandes corrigée de l'influence des prix de 1,9 % relative à la période de référence de l’année précédente. Au total, le chiffre d’affaires dans le secteur principal de la construction fut de 64,9 milliards d’euros entre janvier et septembre 2013 ce qui signifie une baisse de 2,0 % comparé à la même période en 2012. Le nombre des employés dans ce secteur baissa de 1,3 %. Bilatéral —

Et l’année prochaine ? En 2014, le BTP prévoit une hausse du chiffre d’affaires de 2,5 % Le BTP allemand se montre positif au sujet du développement conjoncturel prévu. Le secteur attend pour 2014 une hausse de son chiffre d’affaires de 2,5 % comparé à l’année 2013 : cela signifierait un développement du chiffre d’affaires à 216 milliards d’euros. Les prévisions touchent également le nombre des emplois qui resterait stable à environ 2,5 millions. Chaque branche du BTP s’attend à une hausse dans son chiffre d’affaires : • 3% dans le secteur principal de la construction, • 2% le second œuvre de la construction et • 3% dans le domaine de l’énergie et de la technique du bâtiment. On suppose particulièrement que le développement de la construction de logements joue un rôle porteur dans la prévision de cette croissance. La construction industrielle compte également parmi les branches porteuses. Face à une hausse prévue du PIB de 2 %, on attend vivement de nouvelles impulsions dans la construction industrielle qui conduisent à des nouvelles prises de commandes.

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Bauwirtschaft | btp

Ceci tuera cela ? : Des anciens et des nouveaux projets pour passer de l’histoire au futur En Allemagne, une large gamme de projets de construction essayent valoriser l’histoire et le futur. Visant le futur, mais connaissant des grands problèmes, en cela il est question du chantier de l’aéroport Berlin-Brandebourg « Willy Brandt » dont l’inauguration des travaux était le 5 septembre 2006. Depuis lors, rien n’a fonctionné correctement. Après des retards de plusieurs années, l’ouverture prévue le 3 juin 2012 a été plusieurs fois reportée. De plus, les coûts du projet augmentent sans cesse. Si on a parlé au début d’un coût global de 1,7 milliards d’euros, on escompte aujourd’hui une augmentation à 5,1 milliards d’euros d’ici fin 2014 : le projet a fait scandale. Un scandale : non, mais la polémique ne se laisse pas attendre quant au projet de la reconstruction du « Stadtschloss » à Berlin. Ici, l’Allemagne montre sa volonté de discuter l’histoire par des projets de construction. Ce palais, au centre de la capitale, était à partir de 1702, après des aménagements, la dernière résidence impériale en Prusse. En 1950, le troisième congrès du parti SED décida le déblaiement de la ruine, brûlé pendant la deuxième guerre mondiale pour construire à partir de 1973 le soi-disant « Palast der Republik » (litt. Palais de la République) qui fut rasé, lui-aussi, entre 2006 et 2009 – non sans déclencher toute une polémique sur la valeur de l’architecture liée aux deux histoires de l’Allemagne. Le 12 juin 2012, la pose de la première pierre pour la reconstruction du « Stadtschloss » historique marqua la fin temporaire de la discussion. Projet de pont entre histoire et futur, entre tradition culturelle et architecture moderne : la salle de concert « Elbphilharmonie » à Hambourg qui fait scandale avec perte et fracas. Ce projet, comme celui de l’aéroport à Berlin, connait des problèmes de temps et de coûts. Actuellement, les coûts globaux sont estimés à une somme de 789 millions d’euros. L’achèvement, planifié pour 2010, est largement dépassé, et l’inauguration est actuellement prévue pour le printemps 2017. Ainsi, l’Allemagne montre sa volonté de construire entre l’histoire et l’avenir, même si ces projets de prestige chargent tous les budgets. D’ailleurs, les allemands commencent à examiner ces projets de prestige à la loupe. Mais quelle est leur perspective à propos de leurs propres projets de construction ? Ou plutôt de leur propre façon de vivre et de construire ? Controversé mais utile : Le recensement de 2011 jette un regard profond dans le logement des allemands Quel est la situation du logement allemand ? Le recensement controversé de 2011 essaya de donner des réponses à ces questions de temps à autre surprenantes. En 2011, il y avait en Allemagne 19 millions de maisons comprenant exactement 41.298.747 appartements – 500.000 logements de plus que prévu. Face à 80,2 Millions de citoyens en Allemagne, en moyenne, moins de 2 personnes habitent alors dans chaque logement. Plus choquant que cette tendance au ménage individuel est l’équipement des logements. Des centaines de milliers d’appartements ne contiennent ni chauffage, ni toilettes, ni salle de bain.

Bilatéral —

Dans environ 680.000 logements, donc 1,7 %, manquent soit les toilettes, la douche ou la salle de bain. Dans 330.000, donc 0,8 % des logements, tous les trois éléments manquent complètement – surtout en Allemagne de l’Est (en Saxe 1,9 % et en Thuringe 1,5 %). Exemple positif : Hambourg et Brême (chaque fois 0,2 %). L’exception surprenante, en revanche, est la ville de Munich. Juste la métropole enregistrant les loyers les plus chers d’Allemagne dispose de 11.902 (1,5 %) logements qui sont oublieux de chaque équipement sanitaire. D’autres surprises se trouvent au niveau de la situation de chauffage. Des millions d’appartements allemands ne chauffent pas au gaz ou au mazout. Environ 200.000 logements ne disposent d’aucun chauffage dont la plupart en Rhénanie-Palatinat, la Saare et la Saxe. Les villes Brême et Hambourg, par contre, ne connaissent pas ce problème : presque chaque appartement est équipé d’un système de chauffage. Nonobstant, des chaudières (parmi lesquelles les statisticiens comptent des accumulateurs de nuit) sont largement répandues – environ 2,5 millions de logements sont chauffés de cette façon. En Bade-Wurtemberg, un appartement sur dix dispose d’une sorte de chaudière. Deuxième place : la Bavière (8,5 %). Finalement, le recensement donne la réponse à la question de savoir comment les allemands préfèrent vivre. Achètent-ils des biens, construisent-ils leurs propres maisons ou préfèrent-ils loger dans des appartements à louer ? Le recensement découvre que 42,6 % des logements sont habités par leurs propriétaires. A peu près 52 %, en revanche, par des locataires. Fait intéressant, mais régionalement très différent : un logement sur vingt (4,5 %) est inoccupé. En Saxe, un appartement sur dix reste inoccupé, à Hambourg par contre, le taux d'espaces non occupés s’élève à seulement 1,6 %. Contrairement aux bons chiffres prévus dans le domaine de la construction de logements, mentionnés ci-dessus, le recensement constate une baisse dans la nouvelle construction des logements. La plupart des constructions du parc immobilier allemand remonte à la période après-guerre entre 1949 et 1978 (43 %). Un quart des logements fut construit avant 1949. La période après 1979 donne en effet des résultats intéressants : certes, environ 30 % des appartements existants ont été construits à partir de cette année-là, mais la performance baisse après le millénaire. Les logements construits après 2009 ne font qu’un seul pourcent de la quantité totale. D’ailleurs, la plupart des nouvelles constructions se trouvent en Bavière, la plupart des constructions anciennes en Saxe et à Berlin. Les allemands sont alors conscients que leur secteur du BTP joue un rôle important dans la réalité de vie de chaque citoyen, que ce soit au niveau privé ou public. En Allemagne, de plus, il fait office de livre d’histoire, d’économie, de politique et de poteau indicateur vers les priorités de l’avenir. Sources : Bundesministerium für Verkehr, Bau und Stadtentwicklung: www.bmvbs.de Der Spiegel, www.spiegel.de Statistisches Bundesamt, www.destatis.de Zentralverband Deutsches Baugewerbe (ZDB): Baumarkt 2012 – Ergebnisse, Entwicklungen, Tendenzen, Berlin, Mai 2013. Zentralverband Deutsches Baugewerbe (ZDB): Bauprognose 2013, www.zdb.de www.baulinks.de

41 — octobre 2013


BAUWIRTSCHAFT | BTP

Archäologie: Vor dem Bau ein Blick in die Geschichte Interview mit Dr. Regina Smolnik Landesarchäologin Sachsens LANDESAMT FÜR ARCHÄOLOGIE

"Wichtig ist das Verständnis der Öffentlichkeit für das archäologische Erbe des Landes, auch für dasjenige, das auf den ersten Blick nicht sichtbar ist, sondern unter den heutigen Städten verborgen liegt ."

Die einen wollen neue Bauten errichten, die anderen etwas über Bauten und die restlichen Aspekte des Lebens unserer Vorfahren erfahren. Wie arbeiten Bauwesen und Archäologie in Deutschland zusammen? Die Archäologie ist in Deutschland als eine der Wissenschaften, die zum Erhalt von archäologischen Relikten und zum Wissen über das archäologische und kulturelle Erbe des Landes oder einzelner Regionen beiträgt, hoch angesehen. Die Erkenntnis, dass die archäologische Überlieferung als letzter Rest vergangener Epochen geschützt werden muss, hat sich immer mehr durchgesetzt. Um abzusichern, dass die archäologischen Spuren und Funde nicht ohne Untersuchungen verschwinden, haben die einzelnen Bundesländer, zu deren Aufgabe auch die Archäologie gehört, mit Fachleuten besetzte unabhängige archäologische Landesbehörden eingerichtet, die von den für die Baugenehmigungen und die Raumplanung zuständigen Behörden einbezogen werden müssen. Bei Bauvorhaben der öffentlichen Hand werden diese Landesbehörden bereits in die vorbereitende Bauleitplanung (Flächennutzungspläne/Bebauungspläne) und in die Planfeststellungsverfahren als sogenannte “Träger öffentlicher Belange“ frühzeitig einbezogen und können, wie z. B. der Naturschutz auch, ihre Anliegen und Auflagen formulieren. So können, besonders bei großen öffentlichen Bauvorhaben, die Verhandlungen über die notwendigen archäologischen Maßnahmen und eventuelle Schutzbelange (Erhaltungsvorbehalt) rechtzeitig geführt werden. Die Ausgrabungen finden dann schon vor Baubeginn oder in Abstimmung mit dem Baubetrieb statt.

Welche Unterschiede gibt es in den einzelnen Bundesländern? Alle 16 Bundesländer haben eigene Denkmalschutzgesetze erlassen, die Verfahren im Umgang mit archäologischen Denkmälern und Funden regeln. Sie stammen zum Teil bereits aus den 1970er Jahren und wurden mehrfach novelliert. 2002 hat die Bundesrepublik Deutschland zudem das Europäische Übereinkommen zum Schutz des archäologischen Erbes (Konvention von La Valletta/Malta) ratifiziert. In allen Denkmalschutzgesetzen ähnlich geregelt ist die Beteiligung der zuständigen archäologischen Behörden bei geplanten Bodeneingriffen. Zum Teil werden in den Bundesländern diese Fachaufgaben auch an Behörden in den Regierungsbezirken oder an fachlich besetzte Kommunalarchäologien übertragen. Unterschiedlich geregelt ist die Frage des sog. Veranlasserprinzips, d.h. wer zahlt für die archäologischen Untersuchungen, die aufgrund von Baumaßnahmen oder dem Abbau von Bodenschätzen notwendig Bilatéral —

werden? In den meisten Ländern wird diese Verpflichtungen demjenigen auferlegt, der die Zerstörung veranlasst, wobei die Grenzen der Zumutbarkeit beachtet werden müssen. Ebenfalls unterschiedlich gehandhabt wird der Verbleib der durch Zufall entdeckten oder bei archäologischen Untersuchungen ergrabenen Fundstücke. Nach Hessen im vergangenen Jahr hat gerade im Juli auch das Land Nordrhein-Westfalen als nunmehr 15. Bundesland das Schatzregal eingeführt. Damit gehen Funde, deren Eigentümer nicht mehr ermittelt werden kann, in das Eigentum des Landes über. Angesichts der wissenschaftlichen Bedeutung und des oft schwierigen Erhaltungszustandes der Funde ist dies eine im Interesse der Öffentlichkeit liegende ausgezeichnete Lösung.

Wie sieht der genaue Ablauf aus, wenn Archäologen vor einem Bauvorhaben einen Blick unter die Erde werfen wollen? Ausgehend von einem einfachen Bauvorhaben l ä u f t d a s Ve r f a h r e n w i e f o l g t a b : D e r Vorhabenträger, also der Bauherr, muss einen Baugenehmigungsantrag stellen. Dieser geht an die zuständige Baubehörde des Landkreises oder der Stadt. Dort werden auch die Unteren Denkmalschutzbehörden einbezogen, die die Information zum Bauvorhaben an die zuständigen archäologischen Fachbehörden weitergeben. Die Wissenschaftler dort bearbeiten den Antrag innerhalb einer bestimmten Frist und geben ihn mit einer Stellungnahme zurück. Wesentlich dabei ist, ob auf dem betroffenen Gelände noch archäologische Denkmalflächen vermutet werden können. Die Stellungnahme kann besagen, dass das Gelände ganz oder in Teilen archäologisch untersucht und dokumentiert werden muss, bevor dort gebaut wird. In Sachsen tritt der Bauherr dann direkt mit dem Landesamt für Archäologie in Verbindung und regelt in einem Vertrag alle Details der Untersuchung, insbesondere den Zeitrahmen und die voraussichtlich anfallenden Kosten für das Grabungsteam und die Aufarbeitung der Dokumentation nach der Grabung. Das Letztere ist von besonderer Bedeutung, denn die Dokumentation, also die Zeichnungen, Beschreibungen, Fotos und Vermessungspläne der ausgegrabenen Strukturen, sind nach der Überbauung die einzige Quelle, die dann noch - neben dem Fundmaterial - für Auswertungen und weiterreichende Analysen zur Verfügung steht. Eine ordentliche und umfassende Dokumentation durch den Grabungsleiter ist für alle nachfolgenden archäologischen, historischen oder naturwissenschaftlichen Fragen an den betreffenden Ort die einzige noch verfügbare und überprüfbare Information. Da übergreifende wissenschaftliche Auswertungen oft erst Jahre nach den Ausgrabungen stattfinden können, ist die Bedeutung einer systematischen und grundlegenden Dokumentation der Grabung immens.

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trends | TENDANCES

Archäologische Ausgrabungen in der Dresdner Altstadt, Neumarkt Quartier VII/2. Luft-Foto von einer Drohne. Die Mauerbefunde stammen aus dem 16./ 17. Jahrhundert. Fouilles archéologiques dans le centre historique de Dresde (Neumarkt Quartier VII/2). Photographie aérienne prise par un drone. Les murs remontent au XVIème/XVIIème siècle.

Wie sensibilisiert man in Deutschland die Menschen für den Wert archäologischen Arbeitens vor dem Bau? Es ist heutzutage eigentlich nicht mehr die Frage, zu vermitteln, dass archäologische Grabungen zeitaufwendig sind. Vielmehr muss vermittelt werden, dass archäologische Untersuchungen für alle einen konkreten Mehrwert haben und jede Untersuchung das Wissen über die Vergangenheit verändert oder um wichtige Details ergänzt und wie viel unwiederbringlich verloren gehen würde. Wichtig ist die Teilhabe der Menschen an dem Geschehen, um auf die Bedeutung der durch Grabungen gewonnenen Kenntnisse hinzuweisen. Die Öffentlichkeitsarbeit ist natürlich das wichtigste Standbein. Wer in den Genehmigungsvorhaben das Interesse der Öffentlichkeit vertritt, muss auch die besagte Öffentlichkeit immer aktuell und spannend informieren: Auf den großen Grabungen sind in den Städten die Bauzäune bereits mit Informationen zum Vorhaben versehen. Das lockt auch außerhalb der Grabungszeiten viele Interessierte, Einheimische wie Touristen, an. An besonderen Tagen finden öffentliche Führungen statt oder man arbeitet - wie unlängst in Lübeck - ein eigenes umfangreiches Begleitprogramm zur Stadtkerngrabung aus. Oft wird die Grabung am jährlichen “Tag des offenen Denkmals“ für Publikum geöffnet und erklärt. Das Interesse der Bevölkerung ist auch bei abgelegenen Grabungsflächen enorm. Jedes archäologische Landesamt publiziert regelmäßig eigene populäre Zeitschriften, die auch Nichtwissenschaftler mit den neuesten Ergebnissen vertraut machen. Auch der Verband der Landesarchäologen gibt sechsmal jährlich die populärwissenschaftliche Zeitschrift “Archäologie in Deutschland“ heraus. Darin werden interessante Schwerpunktthemen dargestellt, aktuelle Grabungen aus den Bundesländern aufgeführt und ein Blick auf internationale Themen geworfen.

Bilatéral —

Als wichtiger Multiplikator müssen weiterhin Ausstellungen über aktuelle Grabungsergebnisse genannt werden. Sie erreichen über einen längeren Zeitraum ein großes Publikum und können auch durch ein museumspädagisches Begleitprogramm auf junge Besucher, z. B. Schulkinder, einwirken. Hier sind allerdings schon erste Auswertungen und restauratorische Arbeiten an den Objekten erfolgt, so dass größere Ausstellungen zeitlich meistens nicht unmittelbar auf eine Grabung folgen. Nicht zuletzt wird immer eng mit der Presse zusammengearbeitet. In Deutschland ist das Interesse der Medien an Archäologie im eigenen Land sehr groß und wächst zusehends. Das gilt für Zeitungen, Hörfunk und Fernsehen gleichermaßen. Jeder Beitrag hilft bei der Vermittlung des archäologischen Anliegens.

Haben Sie Tipps, die Sie Ihren marokkanischen Kollegen mit auf den Weg geben könnten? Es steht mir nicht an, meinen Kollegen in Marokko Ratschläge zu erteilen. Sie wissen natürlich über die in Europa angewandten Verfahren gut Bescheid. Wichtig ist das Verständnis der Öffentlichkeit für das archäologische Erbe des Landes, auch für dasjenige, das auf den ersten Blick nicht sichtbar ist, sondern unter den heutigen Städten verborgen liegt. Ausschlaggebend ist natürlich der politische Wille, hier durch eine entsprechende Gesetzgebung zu unterstützen und einen Schwerpunkt der kulturellen Arbeit zu legen. Die Einbeziehung des archäologischen Genehmigungsverfahrens bei Bauvorhaben ist gerade in einer Zeit des Umbaus und Wandels von Städten oder des zunehmenden Ausbaus von Verkehrsinfrastrukturen im ländlichen Raum unerlässlich. Das sind meist großflächige Maßnahmen, die im großen Stil Archäologie zerstören. Vorherige wissenschaftliche Untersuchungen, deren Bezahlung geregelt sein muss, sollten die Regel sein.

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BAUWIRTSCHAFT | BTP

Archéologie : Un regard dans l’histoire avant de construire Entretien avec Dr. Regina Smolnik Directrice archéologique du Land Saxe « Ce qui compte est la compréhension du public pour l’héritage archéologique d’un pays – même pour cet héritage qui n’est pas directement visible et caché sous les villes actuelles. » Les uns veulent construire de nouveaux immeubles, les autres souhaitent apprendre sur les bâtiments et les autres aspects de la vie de nos ancêtres. Comment le BTP et l’archéologie collaborent-ils en Allemagne? L’archéologie est en Allemagne, une science qui connait une grande réputation étant donné qu’elle contribue au maintien des vestiges archéologiques et au savoir sur l’héritage culturel et archéologique du pays ou des régions. On arrive de plus en plus à la conclusion que la transmission archéologique, en tant que derniers vestiges d’époques révolues, doit être protégée. Pour garantir que les traces et les trouvailles archéologiques ne disparaissent pas sans être analysées, chaque land allemand dont l’archéologie dépend de ses compétences, a créé une autorité régionale et indépendante composée d’experts. Ces autorités archéologiques régionales doivent être consultées par les administrations chargées des permis de construire et de l’aménagement du territoire. Lors des projets de construction des pouvoirs publics, ces autorités régionales sont préalablement consultées, tenant le rôle de « responsable des intérêts publics », lors des préparatifs de planification structurelle (plan d'occupation des sols) et des procédures d'aménagement. De plus, elles peuvent, comme les institutions de la protection de la nature, formuler des demandes et poser des conditions. Ainsi, surtout lors des grands projets de construction des pouvoirs publics, il y a la possibilité d’entrer en temps voulu dans les négociations pour définir les mesures archéologiques nécessaires et pour mettre en place d’éventuelles initiatives en matière de protection (réserve de sauvegarde). Les fouilles commencent alors bien avant la mise en chantier ou en coordination avec l’entreprise de construction. Quelles sont les différences dans chacun des länder allemands ? Chacun des seize länder a promulgué ses propres lois de protection des monuments historiques régissant les procédures par rapport aux monuments et trouvailles archéologiques. Elles remontent aux années 70 déjà et ont été réaménagées à maintes reprises. En 2002, la République fédérale d’Allemagne a, de plus, ratifié la Convention européenne pour la protection de l’héritage archéologique (Convention de La Valette/Malte). Toutes les lois concernant la protection des monuments historiques se ressemblent dans le règlement de la participation des services archéologiques responsables lors des travaux prévus dans le sol. En partie, les länder délèguent ces tâches spécifiques aux subdivisions administratives les plus importantes du land correspondant ou aux services archéologiques qualifiés des communes. En revanche, il y a des différences dans le règlement du principe du destructeur-payeur, c.-à-d. : Qui paye pour les fouilles archéologiques devenues nécessaires lors des mesures d’aménagement ou lors de l’exploitation des richesses minières ? Dans la plupart des pays, cette obligation sera imposée - dans les limites du tolérable - à celui-ci qui cause la destruction. De plus, il y a d’autres différences dans la conservation des trouvailles découvertes par hasard ou lors de fouilles archéologiques. Après le land de la Hesse l’année dernière, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie vient d’introduire en tant que 15éme land en Allemagne le droit régalien de trésor. D’où le transfert dans le domaine public du land concerné, de tout trouvaille dont on peut plus identifier le propriétaire. Face à l’importance scientifique et – dans beaucoup de cas - à la difficulté de conserver des trouvailles, cette mesure représente une excellente solution d’intérêt public. Bilatéral —

© Landesamt für Archäologie Sachsen

Ein kleines Wiegenkind aus hellem Ton - gefunden auf dem Domhof von Zwickau, 2012. Das sehr gut erhaltene Figürchen ist etwa 500 Jahre alt und diente wohl als Spielzeug oder aber als Krippenfigur. Figürchen dieser Art wurden bereits als Massenware produziert und in vorgefertigten Modeln geformt. Un enfant dans un berceau fait d’argile claire, trouvé au Donhof de Zwickau en 2012. La figurine, bien conservée, a 500 ans et servit de jouet ou bien de santon. Des telles figurines furent produites en masse à cette époque et furent modelées à partir des modèles préfabriqués.

Comment se déroule l’exploration du sous-sol avant de nouveaux projets de construction ? Regardons un simple projet de construction : Le porteur du projet, donc le maître d’ouvrage, est obligé de faire une demande de permis de construire qui passe devant les autorités du district ou de la ville. Ceux-ci consulteront l'échelon le plus bas de la protection des monuments qui eux-mêmes transmettront l’information du projet de construction aux autorités compétentes archéologiques. Les archéologues travaillant pour ces autorités traiteront la demande dans un certain délai en élaborant une prise de position qui sera renvoyée avec la demande. La question essentielle de cette prise de position se pose si on peut soupçonner l’existence d’espaces archéologiquement importants sur le terrain en question. « Prise de position » peut vouloir dire également que le terrain nécessite une fouille archéologique partielle ou complète avant le lancement de la construction. S’il en est ainsi en Saxe, le maître d’ouvrage s’adresse directement aux autorités archéologiques régionales pour établir un contrat régissant tous les détails de la fouille archéologique : surtout les délais et les coûts prévus nécessaires à l’équipe archéologique et à l’analyse de documentation après la fouille. Ce dernier point revêt une très grande importance, dans la mesure où la documentation (les dessins, les descriptions, les photographies et la cartographie des structures mises à jour) reste la seule source, en plus des trouvailles, pour de futures analyses et évaluations. Une documentation détaillée et correcte de la part du chef de la fouille reste la seule information disponible et vérifiable pour toutes les futures questions archéologiques, historiques ou scientifiques relative au terrain. Etant donné qu’une recherche évaluatrice et interdisciplinaire ne peut être effectuée souvent que des années après les fouilles, l’importance d’une documentation systématique et essentielle est capitale.

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BAUWIRTSCHAFT | BTP

Quelles sont les stratégies de sensibilisation de la population allemande à la valeur du travail archéologique avant une construction ? De nos jours, il n’est plus question de montrer que des fouilles archéologiques prennent du temps. Il faut transmettre que ces recherches archéologiques ont une plus-value concrète pour nous tous et que chaque fouille modifie nos connaissances du passé ou ajoute des détails à notre savoir. De plus, il nous reste à démontrer la perte énorme sans le travail des archéologues. La participation des gens aux actions archéologiques est essentielle pour attirer l’attention sur l’importance des connaissances gagnées grâce aux fouilles. Pour cela, les relations publiques sont indispensables. En tant que représentants de l’intérêt public lors des projets d’autorisation, nous sommes obligés d’informer de façon captivante le public sur les actualités : Concernant les grandes fouilles dans des villes, on a affiché des informations relatives au projet sur les clôtures des chantiers ce qui attire même en dehors des horaires de travail pas mal de gens intéressés, touristes comme habitants. Des visites guidées sont organisées lors de journées particulières. A Lübeck, on vient d’élaborer un grand programme d’accompagnement des fouilles dans le centre-ville. Souvent, cesdernières sont ouvertes au public et expliquées lors de la « Journée portes-ouvertes du monument » qui a lieu une fois par an. Même pour des fouilles isolées, l’intérêt du public est énorme. Chaque autorité archéologique régionale publie régulièrement son propre magazine sous une forme vulgarisée mettant également des non-scientifiques au courant des actualités. L’Association régionale des archéologues publie aussi six fois par an le magazine vulgarisateur Archäologie in Deutschland (« L’Archéologie en Allemagne ») qui traite de dossiers intéressants, cite les fouilles actuelles dans les différents länder allemands et jette un œil sur des sujets internationaux.

Les expositions montrant les derniers résultats de fouilles sont un autre multiplicateur important. Elles s’adressent au grand public pendant un temps plus long et transmettent à travers des programmes didactiques des informations aux jeunes visiteurs, par exemple des collégiens et lycéens. En revanche, les objets présentés dans ces expositions ont normalement fait l’objet de premières analyses et des premiers travaux de restauration si bien que les grandes expositions ne suivent pas, pour la plupart, immédiatement une fouille. Enfin et surtout, il faut citer les relations avec la presse. L’Allemagne connait un grand intérêt des médias pour l’archéologie domestique. Cet intérêt ne cesse de croître : de la même façon de la part des journaux, de la radio et de la télévision. Chaque contribution dans un de ces médias soutient l’information autour du site archéologique.

© Landesamt für Archäologie Sachsen, Bild: Fraunhofer IVI Luftbild der Grabung im Dominikanerkloster zu Freiberg, 2012. Das Kloster aus dem 13. Jh. wurde nach der Reformation aufgelöst und verfiel. Nur wenig unter der Oberfläche waren die Mauern noch gut erhalten. Auch viele Bestattungen sind im Kreuzgang (Mitte oben) und im Kirchenchor (links im hellen Erdreich) gut zu erkennen. Photographie aérienne des fouilles dans le couvent dominicain à Freiberg en 2012. Le couvent datant du XIIIème siècle fut dissous suite à la Réforme et tomba en ruine. Les murs étaient bien conservés légèrement en-dessous de la surface. On voit bien un grand nombre de sépultures dans le cloître (au milieu en haut) et dans le choeur (à gauche dans la partie claire).

Quels conseils donneriez-vous à vos collègues marocains pour leur travail archéologique au Maroc ? Il me sied mal à donner des conseils à mes collègues marocains vu qu’ils connaissent bien les procédures appliquées en Europe. Ce qui compte est la compréhension du public pour l’héritage archéologique d’un pays – même pour cet héritage qui n’est pas directement visible et caché sous les villes actuelles. Décisive est la volonté politique de soutenir le travail archéologique par une législation appropriée et l’accent mis sur les activités culturelles.

© Landesamt für Archäologie Sachsen, Bild: R. Heynowski Luftbild des Grabungsareals in der Leipziger Innenstadt im Jahr 2012 - Projekt "Hainspitze"

La mise en œuvre des procédures d’autorisation archéologique lors des projets de construction est indispensable surtout lors d’aménagements et de changement des infrastructures dans les zones rurales. Il s’y agit souvent de mesures de grande envergure détruisant l’archéologie à grande échelle. Des recherches archéologiques dont le financement est réglé en avance devraient être la règle.

2012 : Photographie aérienne de la fouille dans le centre de Leipzig – Projet « Hainspitze »

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AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC | AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

EuroCham Maroc a pour objet de rassembler les intérêts de plus de 6.000 entreprises européennes au Maroc. Depuis sa création en 2006, l’Union promeut le développement des relations économiques entre le Maroc et l'Union européenne et s’engage pour la suppression des barrières limitant l’accès aux marchés et des obstacles bureaucratiques rencontrés par les entreprises. En ce sens, EuroCham Maroc collabore étroitement avec les représentations des différentes instances communautaires au Maroc, en particulier la Délégation de l'Union européenne au Maroc. EuroCham Maroc est composée des sept Chambres de Commerces fondatrices suivantes, situées au Maroc et issues d’Allemagne, de Belgique et du Luxembourg, de France, de GrandeBretagne, d’Italie et d’Espagne. La Section Commerciale de l’Ambassade d’Autriche au Maroc est membre associé. En 2013, la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc en a la présidence tournante annuelle. Par le biais de son « Département Affaires Européennes », elle s’occupe des demandes des sociétés membres concernant l’Union Européenne (par exemple dans le cadre d’un programme de soutien de l’UE), informe sur les projets actuels à Bruxelles relatifs aux entreprises ainsi que sur les activités d’EuroCham Maroc et établit le contact avec les institutions de l’UE.

EuroCham Maroc vertritt die Interessen von mehr als 6.000 europäischen Unternehmen in Marokko. Seit seiner Gründung im Jahr 2006 fördert der Verbund die Entwicklung der europäisch-marokkanischen Wirtschaftsbeziehungen und setzt sich für den Abbau von Marktzugangsschranken und unternehmensrelevanten bürokratischen Hemmnissen ein. Hierzu arbeitet EuroCham Maroc eng mit anderen wichtigen Institutionen in Marokko, z.B. der Vertretung der Europäischen Union, zusammen. Gründungsmitglieder von EuroCham Maroc sind die in Marokko ansässigen Industrie- und Handelskammern Deutschlands, Belgiens und Luxemburgs, Frankreichs, Großbritanniens, Italiens und Spaniens. Die Handelsabteilung der Österreichischen Botschaft in Marokko ist assoziiertes Mitglied. Im Jahr 2013 hat die Deutsche Industrieund Handelskammer in Marokko (AHK Marokko) die jährlich rotierende Präsidentschaft inne. Die AHK betreut in ihrem “Projektreferat EU“ die Anliegen ihrer Mitgliedsunternehmen in Bezug auf die Europäische Union (z.B. im Rahmen von EU-Förderprogrammen), berichtet über aktuelle unternehmensrelevante Vorhaben in Brüssel sowie die Aktivitäten von EuroCham Maroc und vermittelt Kontakte zu den EU-Institutionen. Bilatéral —

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AUS DER ARBEIT VON EUROCHAM MAROC | AU SUJET D‘EUROCHAM MAROC

Un engagement pour l’innovation : opter pour une nouvelle forme de croissance au Maroc Interview avec Guido Prud’homme Représentant de la BEI au Maroc

« La mise en place de réseaux de transport intégrés et efficaces est une condition nécessaire au développement économique durable du pays »

La Banque européenne d’investissement (BEI) est l’institution de financement à long terme de l’Union européenne. Ses actionnaires sont les 27 Etats membres de l’UE. A l’extérieur de l’UE, la Banque soutient des projets qui contribuent au développement économique des pays qui ont signé un accord d’association ou de coopération avec l’UE. Les partenaires méditerranéens de la BEI sont l’Algérie, l’Egypte, le Gaza-Cisjordanie, l’Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie et dans un avenir proche la Libye. En Méditerranée, le bras financier de la BEI est la BEI-FEMIP, la Facilité Euro-Méditerranéenne d’Investissement et de Partenariat qui a pour vocation d’aider les pays partenaires méditerranéens à asseoir leur croissance économique et leur développement social. EuroCham Maroc invita ses membres, le 14 juin 2013, à la Chambre Espagnole de Commerce, d’Industrie et de Navigation de Casablanca, pour un workshop sur les activités de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) au Maroc. Guido Prud’homme, chef du bureau de la BEI au Maroc, informait 70 représentants d’entreprises sur les projets actuels et les instruments de la BEI y compris sur les possibilités de financement pour des entreprises.

Monsieur Prud’homme, pour les pays tiers, la BEI vise le soutien dans le développement du secteur privé, de l’infrastructure sociale et économique, de la durabilité et de l’assurance de l’approvisionnement en énergie. Comment ces objectifs sont réalisés au Maroc ? Quels projets soutient la BEI actuellement dans ce pays ? Avec un total sans précédent de près de 1 milliard d’EUR de financements, l’année 2012 témoigne de l’engagement fort de la BEI-FEMIP pour accompagner la mutation vers une nouvelle forme de croissance, plus inclusive et innovante, au Maroc. Plus d’une dizaine de projets d’envergure ont ainsi pu être financés au cours de l’année 2012 dans des domaines aussi variés que les infrastructures de transport (avec notamment l’extension des routes rurales), l’industrie, l’agriculture, l’innovation technologique, l’énergie solaire.

est ici de répondre à l’augmentation rapide de la demande d’électricité dans le pays, tout en améliorant la fiabilité du réseau et en réduisant les pertes. Ces objectifs se concrétiseront par l’intégration de nouvelles unités de production dans le réseau, y compris des unités utilisant de l’énergie renouvelable, ainsi que par la construction et la modernisation de quelques 1.300 km de lignes aériennes.

Quelques exemples : La nouvelle autoroute entre El Jadida et Safi Desservant des régions en pleine mutation économique et modernisation, le nouveau tronçon autoroutier de 142 km permettra de réduire de moitié le temps actuel de trajet et d’accroître de manière significative la sécurité. Il s’agit du plus important financement accordé par la BEI aux Autoroutes du Maroc (ADM). Depuis 2002, la BEI a consacré plus de 1 milliard d’EUR aux nouvelles autoroutes et routes rurales, ce qui représente 9.649 km.

Centrale de Ouarzazate : le premier grand projet solaire en Afrique du Nord Projet emblématique, la centrale solaire d’Ouarzazate a été cofinancée par la BEI-FEMIP qui, en tant que chef de file européen, a mobilisé 330 millions d’EUR pour ce projet, dont 100 millions d’EUR de l’AFD, 100 millions de la KfW allemande, 100 millions de la BEI et 30 millions d’aides non remboursables de la Facilité d’investissement pour le voisinage. Il s’agit d’un projet d’envergure de par son potentiel de production d’énergie d’origine renouvelable : sa capacité potentielle est de 500 MW, soit l’équivalent de l'alimentation d’une ville de 250.000 habitants. Une fois intégralement réalisé, ce complexe sera l'un des plus grands au monde.

Assurer un meilleur accès à l’énergie Après avoir financé les première et deuxième phases du programme d’extension des réseaux électriques du Maroc, la BEI a décidé d’engager 180 millions d’EUR pour la phase 3 couvrant la période 2012-2015. L’enjeu

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Développer une agriculture moderne et assurer une gestion durable des ressources en eau Le financement de la BEI-FEMIP est axé sur le volet irrigation du « Plan Maroc Vert » qui vise à développer une agriculture moderne à haute valeur ajoutée, capable d’augmenter le rendement et la diversité des cultures tout en favorisant les solutions durables en matière d’irrigation. Près de 8.000 petits exploitants agricoles seront les bénéficiaires de ce financement dans les régions de Gharb-Kenitra, d’Haouz-Marrakech et de Souss-Massa-Agadir. Pour une meilleure compétitivité industrielle Dans le domaine de l’industrie, la BEI-FEMIP a accordé un prêt à OCP S.A., société mondiale de production et d’exportation de roches de phosphate, d'engrais phosphatés et de produits dérivés. Ce prêt s’inscrit dans la continuité du contrat de financement d’un montant de 200 millions d’EUR signé en 2011. Il contribuera à améliorer sensiblement la compétitivité du groupe OCP, à soutenir l’emploi dans des zones très défavorisées et à conforter la volonté de l’entreprise d’être à l’avant-garde des normes environnementales.

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Le 14 juin 2013, EuroCham Maroc a invité ses adhérents à la Chambre Espagnole de Commerce et d'Industrie et de Navigation de Casablanca pour suivre un workshop sur les activités de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) au Maroc/ Am 14. Juni 2013 lud EuroCham Maroc in die Spanische Handelskammer zu einem Workshop über die Aktivitäten der Europäischen Investitionsbank in Marokko ein De gauche à droite: Rupert Joy, Ambassadeur de l’Union européenne au Maroc ; Marco Wiedemann, Directeur Général de la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc ; Guido Prud’homme, Représentant de la BEI au Maroc

© Eurocham Maroc

Von links nach rechts: Rupert Joy, Botschafter der Europäischen Union in Marokko; Marco Wiedemann, Geschäftsführer der AHK Marokko Guido Prud’homme, Leiter des EIB-Büros in Marokko

Comment des entreprises marocaines et européennes peuvent profiter du soutien de la BEI ? La BEI-FEMIP soutient des projets d’investissement soumis par des promoteurs des secteurs privé et public. Quelle que soit leur taille, les projets doivent respecter certains critères d’admissibilité et sont analysés sur leur viabilité économique, financière et technique. Pour les investissements en dessous de 20-25 millions d'EUR, les demandes relatives au financement de projets doivent être adressées directement aux institutions financières ou aux banques commerciales auxquelles la BEI a accordé des lignes de crédit. On trouvera une liste des institutions partenaires par pays ainsi que diverses informations relatives aux prêts sur le site internet de la BEI. Pour les investissements au-delà de 20-25 millions d'EUR, les prêts peuvent être sollicités directement auprès de la BEI. En règle générale, la BEI s'attend à recevoir une étude de faisabilité. Lorsqu'il n'y a pas eu d'étude de ce type, le promoteur est libre d'utiliser sa propre méthode pour constituer un dossier aussi complet que possible afin de permettre l'instruction technique, économique, financière et juridique du projet. Il n'y a pas de documentation standardisée et la Banque n'impose pas de formulaire type ou de questionnaire aux emprunteurs.

Quels chantiers restent selon vous actuellement à mettre en œuvre dans la coopération financière entre le Maroc et l’Union européenne ? La BEI-FEMIP continuera vraisemblablement à concentrer ses activités sur les transports, l’industrie et l’énergie. Effectivement, la mise en place de réseaux de transport intégrés et efficaces est une condition nécessaire au développement économique durable du pays. Nous continuerons donc à soutenir les transports routier, maritime, urbain et ferroviaire. Ensuite, un montant important sera probablement affecté au secteur de l’énergie, parce que la forte hausse de la demande énergétique, notamment d’électricité, s’accentuera encore au cours des prochains années, en raison notamment de la croissance économique et démographique. La promotion des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la sureté de l’approvisionnement en énergie resteront bien évidemment une priorité pour nous. La BEI cherchera également à soutenir des projets durables et intégrés dans les secteurs de l’eau, de l’environnement et du développement urbain. Finalement, nous participerons activement au développement du secteur industriel, notamment afin de créer des emplois durables pour la future génération.

Monsieur Guido Prud'homme a rejoint le groupe BEI en 1994. Après avoir occupé différents postes senior au sein du groupe, il a été nommé en 2009 chef du bureau de la Banque européenne d'investissement au Maroc.

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Fokus eu au sujet de l’UE

Der DIHK in Brüssel Mittler zwischen deutscher Wirtschaft und EU Der DIHK (Deutscher Industrie- und Handelskammertag) fungiert mit seinem Brüsseler Büro als Mittler zwischen deutscher Wirtschaft und EU. Denn die EU spielt auch für die deutsche Wirtschaft eine wichtige Rolle: Rund 80% deutscher Wirtschaftsgesetze haben EU-Hintergrund. Seit 1958 ist die deutsche Wirtschaft aktiv vor Ort. Nach dem Ausbau der Vertretung 2002 heißt diese nun seit Juli 2011: ''DIHK Brüssel“. Dieser fungiert als branchenübergreifende, sektoral und regional ausgeglichene gesamtwirtschaftliche Interessenvertretung der deutschen Wirtschaft, hat sich Informationsbeschaffung und –transfer zur Aufgabe gemacht und erarbeitet Perspektiven für die deutsche Wirtschaft. So bietet der DIHK in Brüssel Unternehmen verschiedene Dienstleistungen an, die von Informationsangeboten wie aktuellen Meldungen zu EU-Themen, über praktische Hilfestellungen wie Kontaktvermittlung bis hin zu Qualifizierungsangeboten wie EU-Seminare und Tagungsgestaltung reichen.

Interview mit Frau Dr. Sabine Hepperle, Leiterin des Brüsseler Büros des Deutschen Industrie- und Handelskammertages

“Bürokratieabbau ist ein zentrales Thema, für das wir uns auf europäischer und nationaler Ebene einsetzen – von der Steuergesetzgebung bis hin zum Datenschutz.“

© DIHK

Frau Dr. Hepperle, der DIHK ist seit mehr als 50 Jahren mit einem Büro in Brüssel vertreten. Dort bündeln Sie die Interessen der deutschen Unternehmen und verschaffen ihnen auf europäischer Ebene Gehör. Welche Anliegen sind zurzeit die wichtigsten? Ein zentrales Thema ist für uns die europäische Energie- und Klimapolitik: Angesichts steigender Energiepreise in ganz Europa muss die EU-Energie und Klimapolitik sehr viel stärker als bisher auch die internationale Wettbewerbsfähigkeit der europäischen Wirtschaft berücksichtigen. Dazu müssen Ziele und Instrumente besser aufeinander abgestimmt und fokussiert werden - und der europäische Energiebinnenmarkt endlich Realität werden. Im internationalen Bereich ist derzeit das geplante EU-USAFreihandelsabkommen (TTIP) ein zentrales Anliegen des DIHK hier in Brüssel. Hier setzen wir uns klar für die Fortsetzung der Gespräche zum TTIP ein, denn aus unserer Sicht dürfen die Irritationen über die Abhörpraktiken amerikanischer Geheimdienste nicht zu einem Abbruch der Verhandlungen führen. Die jüngsten Enthüllungen zeigen aber, welche Bedeutung auch ein verlässlicher europäischer Datenschutz für die Wirtschaft in Europa und Amerika hat. Wir müssen daher auch über dieses Thema im Rahmen der laufenden Verhandlungen sprechen. Als Interessensvertretung der deutschen Wirtschaft gegenüber der EU setzen wir uns natürlich ausschließlich für die Anliegen ein, die unmittelbare Auswirkungen auf die Unternehmen haben: Zum Beispiel die umstrittene Frage nach der für fast alle Produkte verpflichtenden Ursprungslandangabe am Herzen – Stichwort “Made in“. Künftig soll sich nämlich die Bezeichnung an Zollvorschriften und nicht mehr wie bisher an der Verbrauchersicht und den entscheidenden Qualitätsmerkmalen orientieren. Damit ist aber nicht mehr sichergestellt, dass der Verbraucher auch das bekommt, was er bisher mit ''Made in Germany“ verbindet: Qualität, Technik, Design und eine Verarbeitung auf höchstem Niveau. Die geplante Neuregelung wiegt den Verbraucher in falscher Sicherheit und bedeutet letztlich vor allem mehr Bürokratie für die Unternehmen. Bürokratieabbau ist dabei ein zentrales Thema, für das wir uns auf europäischer und nationaler Ebene einsetzen – von der Steuergesetzgebung bis hin zum Datenschutz. Unser Aufgabenportfolio geht aber über die reine Interessenvertretung hinaus. Uns ist es wichtig, als kompetenter Ansprechpartner und Partner für die Entscheidungsträger bei der EU zu fungieren sowie eine Plattform zu sein für wirtschaftsrelevante Anliegen. Bilatéral —

Sie stehen an der Schnittstelle der Europäischen Union und den deutschen Unternehmen. Welche Themen drängen von Seiten der EU? Die Staatsschuldenkrise in Europa ist noch nicht überwunden, obwohl man erste Zeichen einer Trendwende erkennen kann. Die Zukunft der Währungsunion ist also ein Thema, das hier in Brüssel immer in der Diskussion ist und zu dem wir auch Position beziehen wollen und müssen, um die Interessen der Unternehmen zu wahren. Ob es Fragen nach der Ausgestaltung der Bankenunion sind oder um den – unserer Ansicht nach weiter einzuhaltenden - Reformkurs der Staaten, die mit der Staatsschuldenkrise zu kämpfen haben. Insbesondere in einigen Staaten Südeuropas ist die Jugendarbeitslosigkeit enorm hoch. Dieses Thema steht daher zu Recht inzwischen ganz oben auf der Agenda der EU-Staats- und Regierungschefs. Und wir als Kammerorganisation, die in Deutschland ein maßgeblicher Akteur in Sachen dualer Berufsausbildung sind, engagieren uns bereits in diesen EUStaaten. Denn die duale Berufsausbildung – eine Ausbildung sowohl in der Berufsschule als auch im Unternehmen und damit eng an die Bedürfnisse des ausbildenden Unternehmens gekoppelt – ist nachgewiesenermaßen ein Erfolgsrezept: so weisen Staaten mit dualer Berufsausbildung die niedrigste Jugendarbeitslosigkeit in der EU aus – allen voran Deutschland und Österreich. Daher haben wir mit den Kammerorganisationen insbesondere in Spanien, Griechenland, Italien konkrete Kooperationen begonnen, um dort die duale Berufsausbildung voranzubringen beziehungsweise zu etablieren. Wie schätzen Sie das Entwicklungspotential für marokkanische Unternehmen in der EU ein? Marokko und die EU verbinden langjährige Handelsbeziehungen. Die EU stellt für Marokko den größten Handelspartner dar mit einem Gesamthandelsvolumen von rund 24 Milliarden Euro. Die wichtigsten Handelsgüter bilden dabei landwirtschaftliche Erzeugnisse und Textilien. Erfolgreiche Maßnahmen im Bereich der Infrastruktur in den vergangenen Jahren, insbesondere der Ausbau des Tiefseehafens Tanger Med, stellen die Weichen für eine weitere Intensivierung der wirtschaftlichen Beziehungen. Darüber hinaus sehen wir auch wachsende Kooperationsmöglichkeiten etwa im Bereich Energie, zumal Marokko zum regionalen Vorreiter bei Wind- und Solarenergie avanciert ist.

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fokus Eu | au sujet de l’UE

La Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie allemandes (DIHK) à Bruxelles Médiatrice entre l’économie allemande et l’Union européenne Le bureau bruxellois de la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie allemandes (DIHK) fait office de médiateur entre les intérêts de l’économie allemande et l’Union européenne. Or, l’UE joue un rôle très important pour l’économie allemande vu que 80% du législatif économique en Allemagne est basé sur un cadre européen. Depuis 1958, des représentants d’intérêt de l’économie allemande sont installés à Bruxelles. Après avoir élargi la représentation en 2002, on trouve la DIHK Bruxelles depuis juin 2011. Celle-ci fait fonction de représentation d’intérêt économique intersectorielle et bien équilibrée au niveau de la défense des intérêts des branches et des régions. Son objectif est l’acquisition et le transfert des informations autour de l’UE pour élaborer des perspectives pour l’économie allemande. D’où la large gamme des prestations offerte par la DIHK comme des aperçus sur les sujets actuels de l’Union européenne, la mise en relation commerciale ou des séminaires et des conférences sur des questions européennes.

Entretien avec Dr Sabine Hepperle, Directrice du Bureau bruxellois de la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie allemandes (DIHK) d e s a n s

l e s

Madame Hepperle, la Fédération Chambres de Commerce et d'Industrie allemandes représente depuis plus de 50 l’économie allemande dans un bureau à Bruxelles. Vous y regroupez les intérêts des entreprises allemandes pour faire entendre au niveau européen. Quels sont les sujets plus importantes actuellement

l e s ? Pour nous, un des sujets phares concerne la politique énergétique et climatique de l’Union européenne. Face à l’augmentation des prix de l’énergie dans toute l’Europe, la politique énergétique et climatique de l’Union européenne doit considérer beaucoup plus qu’aujourd’hui la compétitivité internationale de l’économie européenne. D’où la nécessité d’accorder et de regrouper mieux les objectifs et instruments – il est temps que le marché intérieur européen devienne enfin une réalité. Du côté international, l’accord de libre-échange prévu entre les Etats-Unis et l’UE figure en bonne place dans les calendriers de la DIHK à Bruxelles. Nous nous investissons clairement pour une suite des négociations sur cet accord, car à notre avis, les désagréments liés aux écoutes des services secrets américains ne doivent pas conduire à une interruption de ces négociations. En revanche, les récentes révélations nous démontrent l’importance que revêt la protection européenne des données (sur laquelle on peut compter) pour les systèmes économiques en Europe et aux Etats-Unis. Dans notre fonction de représentant des intérêts de l’économie allemande envers l’Union européenne, nous nous engageons bien sûr exclusivement sur des sujets qui ont des résultats immédiats pour les entreprises : nous nous investissons par exemple dans la question controversée de la description des pays d'origine presque obligatoire pour tous le produits – voici le mot clé « Made in ». A savoir que dans l’avenir, il est prévu conformer les descriptions aux informations douanières – en négligeant alors le point de vue du consommateur concernant les caractéristiques importantes de qualité. Par conséquent, on ne pourra plus assurer que le consommateur achetant un produit « Made in Germany » va avoir dans ses mains ce qu’il attend : un produit qui lie qualité, technique, design et une finition du meilleur niveau. La nouvelle règlementation prévue laisse le consommateur avec une fausse idée de sécurité et signifie enfin une plus grande bureaucratie administrative pour les entreprises.

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La réduction de la bureaucratie administrative est un autre sujet phare dans lequel nous nous impliquons au niveau européen et national – de la législation fiscale jusqu’à la protection des données. De plus, notre gamme d’investissement dépasse largement une pure représentation d’intérêt. Ce qui compte pour nous : être la meilleure adresse et le meilleur partenaire de l’UE pour tout décideur faisant en même temps office de plateforme pour toute question économique. Vous êtes entre l’Union européenne et les entreprises allemandes. Quels sujets sont à la une du côté européen ? La crise des dettes souveraines en Europe n’est pas encore finie bien qu’on puisse remarquer les premiers signes d’un renversement de la tendance. L’avenir de l’union monétaire reste donc un sujet à discuter ici à Bruxelles. Qu’il s’agisse de questions sur l’organisation d’une union bancaire ou sur la politique des réformes (à suivre selon nous) dans les Etats-membres luttant contre cette crise : Pour défendre les intérêts des entreprises, nous voulons et nous devrons nous positionner sur de tels sujets. Surtout concernant certains pays en Europe de Sud, qui souffrent d’un fort taux de chômage chez les jeunes. A juste titre, ce sujet figure en bonne place dans les calendriers des chefs d’Etats de l’Union européenne. La DIHK, structurée en tant que Chambre est, en Allemagne, un acteur déterminant dans la formation duale en s’impliquant déjà dans ces pays-membres. Or, il a été prouvé que la formation duale – une sorte de formation en école professionnelle et parallèlement en entreprise qui, par conséquent, combine bien l’apprentissage aux besoins de l’entreprise – constitue la recette magique. Les Etats ayant une formation duale ont le taux de chômage le plus bas concernant les jeunes dans toute l’Union européenne - en tête l’Allemagne et l’Autriche. C’est pourquoi nous avons amorcé des coopérations concrètes avec les Chambres de Commerce surtout en Espagne, en Grèce et en Italie pour y faire avancer ou installer cette formation duale. Comment vous jugez le potentiel de développement pour des entreprises marocaines dans l’Union européenne ? Le Maroc et l’Union européenne sont depuis des années liés par des relations commerciales. Avec des flux commerciaux d’environ 24 milliards d’euros, l’Union européenne représente pour le Maroc le plus grand partenaire d’affaires. Les biens commerciaux les plus importants sont les produits agricoles et les matières textiles. Dans le domaine des infrastructures, des projets bien réussis ces dernières années, à savoir surtout l’aménagement du port maritime de Tanger Med, posent des jalons pour rendre les relations économiques encore plus intenses. De plus, nous remarquons des possibilités croissantes de coopérations dans le domaine de l’énergie, d’autant plus que le Maroc est promu précurseur régional dans l’éolien et le photovoltaïque.

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TRENDS TENDANCES

Trend Tourismus in Deutschland: Mit innovativen Investitionen zu neuen Arbeitsplätzen Interview mit Ernst Burgbacher, Parlamentarischer Staatssekretär beim Bundesminister für Wirtschaft und Technologie H e r r B u r g b a c h e r , To u r i s m u s i s t ein wichtiger Wirtschaftsfaktor in Deutschland. Unter Berücksichtigung der Querschnittsbranchen sind knapp 5 Millionen Menschen in diesem Sektor beschäftigt. Welche Rolle wird er in den nächsten Jahren für Deutschland spielen? Der Tourismus spielt weltweit eine immer wichtigere Rolle bei der Schaffung von Wachstum und Beschäftigung. Im Jahr 2012 haben sich erstmals mehr als eine Milliarde Menschen auf eine touristische Reise ins Ausland begeben. Bis zum Jahr 2030 – so schätzt die Welttourismusorganisation UNWTO – dürfte die Anzahl der Touristenankünfte weltweit sogar auf 1,8 Millionen ansteigen. Davon wird die deutsche Tourismuswirtschaft auch in den nächsten Jahren stark profitieren, denn das Reiseland Deutschland ist zunehmend gefragt. 2012 verzeichneten wir mit über 407 Millionen Gästeübernachtungen in deutschen Beherbergungsbetrieben erneut einen Rekord. Im ersten Halbjahr 2013 konnten wir mit rund 181 Millionen Gästeübernachtungen das Niveau des Vorjahres halten. Mit diesem Rückenwind wird sich der Tourismusstandort Deutschland mit innovativen Investitionen in die touristische Infrastruktur und mit neuen Arbeitsplätzen fortentwickeln. Ich rechne fest damit, dass der Beitrag des Tourismus zur Bruttowertschöpfung unserer Volkswirtschaft in den kommenden Jahren weiter wachsen wird. Deutsche Großstädte sind bei Europäern als Reiseziele beliebt. Auf Ebene der Bundesländer kann Bayern jedes Jahr aufs Neue die meisten Touristen anziehen. Wie sieht es in tourismusschwächeren Bundesländern und kleineren Städten aus? Welche Maßnahmen werden ergriffen, um mehr Touristen in ländliche Gebiete zu locken? In den häufig strukturschwachen ländlichen Räumen hat der Tourismus eine besondere Bedeutung für Arbeitsplätze und Einkommen. Hier setzen wir an. Mit dem Projekt “Tourismusperspektiven in ländlichen Räumen“ haben wir Schlüsselstrategien und Handlungsempfehlungen entwickelt, um die ländlichen Räume für Touristen attraktiver zu machen. Ein Praxisleitfaden gibt Antworten auf Fragen wie zum Beispiel: Wie lassen sich

Tourismusangebote in ländlichen Räumen inszenieren und besser vermarkten? Wie können wir organisatorische Herausforderungen besser meistern? Im vergangenen Jahr habe ich auf mehreren Regionalkonferenzen Zwischenergebnisse unseres Projekts vorgestellt und diskutiert. Die regen Diskussionen mit Touristikern und ihren Partnern aus anderen Branchen haben ein großes Interesse und weiteren Gesprächsbedarf gezeigt. Deshalb haben wir am 23. August in Baden-Württemberg eine bundesweite Roadshow gestartet. Ziel ist es, die Ergebnisse vor Ort zu präsentieren und damit den Wissenstransfer in die Fläche voranzubringen. Die Roadshow wird im zweiten Halbjahr 2013 in neun weiteren Orten quer durch ganz Deutschland fortgesetzt.

Inwiefern stärkt der Tourismussektor den deutschen Mittelstand? Welche Potentiale sehen sie für ihn in diesem Sektor? Der Tourismus ist bis auf die wenigen Großen in der Branche überwiegend mittelständisch geprägt. Die Leistungen und Erfolge verdankt der Sektor vor allem den kleinen und mittelständischen Unternehmen. Der Tourismus ist ein wichtiger Pfeiler für den deutschen Mittelstand. 2,9 Millionen Erwerbstätige sind direkt im Tourismus beschäftigt. Die Branche erzeugt eine Bruttowertschöpfung von nahezu 100 Milliarden Euro. Die Konsumausgaben der Touristen in Deutschland belaufen sich auf fast 280 Milliarden Euro. Wie schon erwähnt, ist das Potenzial des Reiselands Deutschland noch nicht ausgeschöpft. Steigende Touristenzahlen im In- und Ausland werden den deutschen Bilatéral —

52 — octobre 2013

Mittelstand weiter stärken. Als Mittelstandsu n d To u r i s m u s b e a u f t r a g t e r d e r Bundesregierung setzte ich mich für gute Rahmenbedingungen ein, die Wachstum und Beschäftigung in der Branche voranbringen.

Deutschland zieht nach Spanien die meisten europäischen Touristen an. Wie wird Deutschland im Ausland vermarktet? Welches Bild von Deutschland wird im Ausland vermittelt? Das Bundesministerium für Wirtschaft und Technologie fördert die Deutsche Zentrale für Tourismus e.V. (DZT), die weltweit mit 30 Auslandsvertretungen präsent ist und für Deutschland als Reiseland wirbt. Auf ihrer Internetseite www.germany.travel stellt die DZT umfassende Reiseinformationen in mehreren Sprachen zur Verfügung. Im Mittelpunkt des Auslandsmarketings steht eine echte Willkommenskultur, die jeden ausländischen Touristen im Land der Dichter und Denker herzlich begrüßt. Die DZT setzt dabei jährlich neue Marketingschwerpunkte. 2013 steht das Themenjahr “Junges Reiseland Deutschland – Hotspots, Brandnew, Lifestyle“ im Vordergrund. Junge Reisende können mittels einer interaktiven Karte und einer mobilen App ihre Reiseerlebnisse in Deutschland mit ihren Freunden über soziale Netzwerke teilen. Darüber hinaus vertritt die DZT unser Reiseland auf wichtigen Tourismusmessen und Fachkongressen. Als Beispiel möchte ich die größte inländische Reisemesse, den Germany Travel Mart nennen, der jährlich über 1.000 internationale Fachbesucher anzieht. Wa s w ü n s c h e n S i e s i c h f ü r d e n Tourismussektor in Deutschland für die Zukunft? Ich wünsche mir, dass die deutsche Wirtschaft den Erfolg des Reiselands Deutschland in dieser beeindruckenden Weise fortsetzen und gleichzeitig weiter vom Tourismus profitieren kann. Und ich wünsche mir, dass viele Gäste aus aller Welt unser Land als Reiseziel entdecken und Deutschland im globalen Wettbewerb weiterhin auf den vorderen Plätzen steht.


Trends | tendances

Tendance tourisme allemand : des investissements innovateurs pour des nouveaux emplois « Je m’attends fermement à la contribution du tourisme dans la croissance de la valeur ajoutée brute de notre économie dans les années qui viennent. »

Entretien avec Ernst Burgbacher, Ministre Délégué au sein du Ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie Monsieur Burgbacher, le tourisme est un facteur important en Allemagne. Incluant les emplois indirects, environ 5 millions d e personnes travaillent dans ce secteur. Quel rôle jouera le tourisme dans les prochaines années pour l’Allemagne ? Mondialement, le tourisme joue u n rôle de plus en plus important dans la création d’emploi et pour la croissance. En 2012, et pour la première fois, plus d’un milliard d e personnes ont effectué des voyages touristiques à l’étranger. Jusqu’à 2030 – selon l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO) – les arrivées touristiques devraient atteindre le nombre de 1,8 millions. L’économie touristique en Allemagne va profiter de cela dans les prochaines années dans la mesure où ce pays est une destination touristique de plus en plus sollicitée. En 2012, on a battu encore une fois un nouveau record en accueillant plus de 407 millions hôtes dans des établissements d'hébergements allemands. Et le premier semestre 2013 promet ! En accueillant environ 181 millions d’hôtes, on a pu rester à un niveau stable. Ce dynamisme permet de fortement développer l’Allemagne en tant que destination touristique à travers des investissements innovants et pour de nouveaux emplois. Je m’attends fermement à la contribution du tourisme dans la croissance de la valeur ajoutée brute de notre économie dans les années qui viennent. Les Européens choisissent avec plaisir les grandes villes allemandes comme destination pour leurs voyages. Au niveau des Länder, la Bavière est au sommet de l’échelle chaque année. Comment est la situation des régions plus faibles touristiquement et dans les plus petites villes ? Quelles mesures sont appliquées dans les régions rurales pour attirer un plus grand nombre de touristes ? Dans les espaces ruraux souvent économiquement défavorisés, le tourisme occupe une place importante pour l’emploi et les revenus. C’est notre point de départ. Dans le projet « Perspectives touristiques dans les régions rurales », nous avons développé des stratégies phares et des recommandations spécifiques afin de rendre ces endroits plus attirants pour les touristes. Un manuel pratique répond aux questions telles que : « Comment mettre en scène et mieux commercialiser les offres touristiques dans les régions rurales ? » ou « Comment mieux maîtriser les défis de gestion ? ». L’année dernière, j’ai présenté et mis en discussion les résultats intermédiaires de notre projet lors de diverses conférences régionales. Les discussions avec les employés du secteur touristique et les collaborateurs d’autres branches étaient vives et ont montré un grand intérêt à ce sujet ainsi que le besoin de futures discussions. D’où le signal de départ pour une exposition itinérante dans l'ensemble du territoire fédéral, le 23 août

Bilatéral —

2013 en Bade-Wurtemberg. L’objectif de l’exposition est la présentation des résultats sur place pour faire avancer le transfert de connaissances. Elle sera renouvelée dans le deuxième semestre 2013 dans neuf endroits différents dans tout l’Allemagne. Jusqu’à quel point, le secteur touristique renforce-t-il la classe moyenne allemande ? Quels sont les potentiels pour cette classe dans le secteur touristique ? En dehors de quelques grandes entreprises, le secteur touristique est caractérisé pour la plupart par la classe moyenne. C’est grâce aux KMU que la branche remporte ses réussites et ces performances. Le tourisme est pilier important pour la classe moyenne en Allemagne. Il compte 2,9 millions d’emplois directs. La valeur ajoutée brute réalisée par cette branche s’élève à environ 100 milliards d’euros. De plus, les dépenses de consommation des touristes en Allemagne se montent à presque 280 milliards d’euros. Comme mentionné auparavant, le potentiel de la destination touristique Allemagne n’est pas encore exploité de manière optimale. Des arrivées touristiques croissantes dans le pays-même et à l'étranger continueront à renforcer la classe moyenne en Allemagne. En tant que chargé du gouvernement fédéral de la classe moyenne et du tourisme, j’interviens en faveur des bonnes conditions générales pour faire avancer la croissance et l’emploi dans le secteur. Après l’Espagne, l’Allemagne attire la plupart des touristes européens. Quelle est la stratégie commerciale de l’Allemagne à l’étranger ? Quelle image de l’Allemagne est présentée à l’étranger ? Le Ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie soutient la Centrale allemande pour le tourisme (« Deutsche Zentrale für Tourismus e.V. », DZT) qui est représentée mondialement par 30 comptoirs faisant de la publicité pour la destination touristique Allemagne. Leur site web www.germanytravel met à la disposition de toute personne intéressée et dans plusieurs langues des informations détaillées. L'objectif du marketing international est une véritable culture de l'accueil afin que chaque touriste étranger soit accueilli chaleureusement dans le pays des poètes et des philosophes. Dans ce sens, la DZT présente chaque année des nouveaux axes de marketing. En 2013, on célèbre l’année thématique suivante : « Allemagne, destination jeune : Hotspots, Brandnew, Lifestyle ». On propose aux jeunes voyageurs à travers des plans interactifs et une application mobile de partager leurs expériences de voyage sur les réseaux sociaaux. De plus, la DZT représente la destination allemande sur les importants salons touristiques et dans les conférences spécialisées. Mentionnons comme exemple le plus grand salon national « Germany Travel Mart » qui attire chaque année plus de 1.000 visiteurs professionnels. Quel développement souhaitez-vous pour le secteur touristique en Allemagne dans l’avenir ? Je souhaite que l’économie allemande continue de manière aussi impressionnante à profiter du succès de la destination touristique Allemagne et du tourisme. De plus, j’aimerais que beaucoup d’hôtes étrangers viennent découvrir notre pays et que l’Allemagne reste au sommet de l’échelle dans la compétition mondiale.

53 — octobre 2013


Bericht gtai Marokko holt bei den ausländischen Direktinvestitionen auf Industrie-Investitionen im Aufwind Politische Stabilität macht das Land attraktiv Von Fausi Najjar Rabat (gtai) - Marokko führt 2012 bei den ausländischen Direktinvestitionen in Nordafrika, so der aktuelle World Investment Report der Vereinten Nationen. Damit liegt das Königreich noch vor Ägypten, der größten Volkswirtschaft im arabischen Raum außerhalb der Golfregion. Nach einem deutlichen Rückgang 2008 bis 2010 infolge des Abschwungs der Weltwirtschaft sind die Direktinvestitionen bis 2012 auf 2,8 Mrd. US$ gestiegen. Damit hat Marokko als einziges nordafrikanisches Land das Vorkrisen-Niveau erreicht.

Der für Marokko positive Trend hält auch im 1. Halbjahr 2013 an. Gegenüber dem gleichen Zeitraum im Vorjahr sind die ausländischen Direktinvestitionen um 27% auf 2,57 US$ gestiegen. Davon entfielen - so die marokkanische Investitionsbehörde AMDI (Agence Marocaine de Développement des Investissements) - rund 59% der ausländischen Direktinvestitionen auf den Industriesektor, außerdem 14% auf den Immobilien- und 2% auf den Tourismussektor. Verstärkte ausländische Investitionen in die Industrie sind seit 2011 zu verzeichnen. Ausländische Direktinvestitionen steuerten 2012 rund 9,2% zu den Bruttoanlageinvestitionen bei, im Vorjahr waren es noch 8,2%. Die guten Investitionszahlen sind auf die stabilen politischen und wirtschaftlichen Bedingungen in Marokko zurückzuführen. Dagegen bleiben die Zahlen zu Ägypten, Tunesien und Libyen schwach, weil die Länder noch mit nachrevolutionären Wehen zu kämpfen haben. Verbesserte Rahmenbedingungen, ein aktives Regierungshandeln sowie ein Privatisierungsprogramm haben diesen Trend unterstützt. Dabei baut das Land seine Häfen (vor allem Tanger), das Straßennetz und den Schienenverkehr aus, mit dem Ziel, Marokko logistisch zu modernisieren und als globales Drehkreuz zwischen Afrika, Europa sowie Nord- und Südamerika zu positionieren. Der verhältnismäßig starke marokkanische Dirham wirkt sich jedoch für den Exportsektor nachteilig aus. Zudem sorgen Spekulationen für hohe Preise für Gewerbegrundstücke. Am 1. März 2013 haben die EU und Marokko Verhandlung für ein "weitreichendes und umfassendes Freihandelsabkommen" gestartet. Marokko ist das erste Mittelmeerland, das solche Verhandlungen aufnimmt. Ziel ist ein Deep and Comprehensive Free Trade Agreement diese DCFTA decken alle handelsrelevanten Regulierungsfragen ab, etwa den Investitionsschutz und das öffentliche Beschaffungswesen. Der bislang größte Erfolg bei den Industrieinvestitionen ist die Ansiedlung eines Werks von Renault, das Anfang 2012 bei Tanger im Norden des Landes eröffnet wurde. Der französische Automobilbauer produziert dort Modelle der Marke Dacia. Mit dem Bau einer Pkw-Fabrik kamen Folgeinvestitionen bei Automobilzulieferern. Eine weitere prestigeträchtige Ansiedlung gibt es in Form einer Komponentenfabrik des kanadischen Flugzeugherstellers Bombardier. Bombardier plant für die kommenden acht Jahre Investitionen in Höhe von 200 Mio. US$ sowie 880 direkte Arbeitsplätze. In Marokko haben weitere Luftfahrzulieferer investiert, etwa Airbus und Ratier-Figeac, eine französische Tochter der United Technologies Corporation (USA).

Bewegung bei den ausländischen Investitionen im 1. Halbjahr 2013 Auch die deutsche Schlemmer Group baut ihren Standort in Marokko aus, so eine Mitteilung des Herstellers von Kabelschutzsystemen Ende August 2013. Rund 1,8 Mio. Euro investiert das Unternehmen in die Erweiterung der Spritzgießproduktion in Tanger. Erst Anfang 2013 hatte Schlemmer Marokko eine neue Spritzgießfertigung installiert. Gründe sind unter anderem ein Neuauftrag von Ford und eine erhöhte Nachfrage durch den Kfz-Zulieferer Delphi. Weitere Kabelhersteller in Marokko sind (ohne Anspruch auf Vollständigkeit) Leoni und Sumitomo Electric. Der Pharmahersteller Sanofi hat im April 2013 angekündigt, ein Logistikzentrum in der Nähe von Casablanca zu errichten. Mit der 20-Mio.Euro-Investition soll der afrikanische Markt bedient werden. Kraft Foods hat für 151 Mio. US$ den Kekshersteller Bimo übernommen, während Danone mit rund 550 Mio. Euro seine Anteile am Milchproduktehersteller Centrale Laitière erweitert hat. Ausländische Direktinvestitionen in Mio. US$ (Zufluss) Partner/Regionen

2008

2009

2010

2011

2012

Algerien

2.593

2.746

2.264

2.571

1.484

Ägypten

9.495

6.712

6.386

483

2.798

Libyen

3.180

3.310

1.909

-

-

Marokko

2.487

1.952

1.574

2.568

2.836

Tunesien

2.759

1.688

1.513

1.148

1.918

Quelle: UNCTAD, World Investment Report 2013

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54 — octobre 2013


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Migration und Entwicklung Migration et Développement

CIM ist eine Arbeitsgemeinschaft der Deutschen Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH und der Zentralen Auslands- und Fachvermittlung der Bundesagentur für Arbeit (BA) und wurde 1980 gegründet. Das Programm ''Geschäftsideen für Marokko“ richtet sich an alle in Deutschland lebenden Marokkaner und Marokkanerinnen, die durch unternehmerische Aktivitäten zur wirtschaftlichen Entwicklung Marokkos beitragen. Unternehmensgründer sorgen für Wirtschaftswachstum, zusätzliche Arbeitsplätze und Wissenstransfer und schaffen so neue Perspektiven. Auf der Website www.geschaeftsideen-marokko.de können Sie sich gerne näher über das Programm ''Geschäftsideen für Marokko“ informieren.

Caftan Art - young couture fashion Kaftan-Mode in Tanger neu interpretiert Der Begriff Kaftan bedeutet übersetzt "unter dem Panzer getragenes Gewand" und bezeichnet ein weites Hemd aus Wolle, Samt oder Seide. Dieses wurde ursprünglich vor allem von Männern getragen. Frauen war der Kaftan nur in der knöchellangen Ausführung erlaubt. Kaftane gab es in unterschiedlichen Farben, mit oder ohne Muster an den Ärmeln und auf der Brustseite. Doch neben der modischen Komponente, deuteten gewisse Farben auch auf einen bestimmten Rang des Trägers hin. Die Beliebtheit des Kaftans rührte allerdings nicht zuletzt auch von einer praktischen Komponente her. Das weit geschnittene Kleidungsstück schützt die Haut vor zu starker Sonneneinstrahlung und sorgt für einen guten Wärmeaustausch bei hohen Temperaturen. Caftan Art ist ein junges und kreatives Schneideratelier mit Sitz in Tanger. Sein Inhaber Karim arbeitete früher in der Finanzbranche, bevor er zur Mode wechselte. Seine Priorität liegt auf der Präzision auf allen Produktionsebenen, was eine gleichbleibend hohe Qualität gewährleistet. caftan art hat Verträge mit traditionellen Webereien weltweit abgeschlossen. Die Kaftane werden ausschließlich aus Sari-Stoffen mit handverarbeiteten Kristallsteinen gefertigt.

Karim, wie ist die Idee entstanden von der Finanzbranche zur Mode zu wechseln? Schon als kleiner Junge haben mich die Kaftane der Frauen meiner Umgebung fasziniert. Sie werden keine marokkanische Frau finden, die nicht im Besitz eines Kaftans ist. Die Idee war somit ganz simpel: Ich wollte einen Kaftan für die moderne und selbstbewusste Frau herstellen. Jede Frau kann ihren Kaftan nach ihren modischen Präferenzen entwerfen und muss sich nicht der Massenware unterwerfen. Caftan Art kann ihr dabei helfen. Sie haben ein modernes Geschäftskonzept und setzen auf traditionelle Webkunst. Wie gelingt es Ihnen, die Brücke zwischen Tradition und Moderne zu schlagen? Marokko ist ein faszinierendes Land und bietet einen tiefen Einblick in seine Kultur. Bis heute fertigen wir Marokkanerinnen und Marokkaner unsere traditionelle Kleidung beim Schneider. Der Begriff Kaftan bedeutet übersetzt "unter dem Panzer getragenes Gewand" und bezeichnet ein weites Hemd aus Wolle, Samt oder Seide. Dieses wurde ursprünglich vor allem von Männern getragen. Frauen war der Kaftan nur in der knöchellangen Ausführung erlaubt. Viele Trends kommen nach einigen Jahren wieder in Mode. Das gilt auch für den Kaftan. Besonders im Bereich der Damenmode hat sich dieses exotische Kleidungsstück durchgesetzt. Der verwendete Stoff und die Details sind weitere Gründe, weshalb der Kaftan in das Bild der heutigen Mode passt.

Bilatéral —

Welche Kunden möchten Sie mit Ihren Produkten ansprechen? Wie grenzen Sie sich von konventionellen Anbietern ab? Caftan Art bietet jeder Kundin die Möglichkeit einen Kaftan oder eine Takshita nach ihren eigenen Bedürfnissen zu entwerfen. Der Vorteil für den Kunden ist ganz einfach: Die Kundin kann jedes Design und jede Komponente frei entscheiden. Viele Frauen sind in ihren Entscheidungen bei ihrem lokalen Schneider eingegrenzt. Das wollen wir ändern! Wir bieten zudem ausschließlich edle Sari-Stoffe aus Indien mit handverzierten Strasssteinen und das zu sehr guten Konditionen. Im Vergleich zur Konkurrenz beinhaltet unser Preis sowohl den Sari-Stoff, den Schnitt und die Kaftan-Komponenten. Sie würden alleine nur für den Stoff ein Vermögen beim lokalen Stoffhändler bezahlen. Sie haben bestimmt schon neue kreative Ideen! Was können wir in Zukunft von Ihnen erwarten? Selbstverständlich muss caftan art immer nach vorne schauen. Wir wollen unser Sortiment ausbauen. Es gibt noch viele andere Designs, welche wir noch nicht veröffentlicht haben. Wir wollen aber aktuell nicht zu viel verraten. Aber Kunden von Caftan Art können sich bald auf Neues freuen!

56 — juillet 2013


Migration und Entwicklung | MIGRATION ET DEVELOPPEMENT

Le Centre pour la Migration internationale et le Développement (CIM) offre un service de réintégration d’experts sous le mandat du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Le Centre pour la Migration Internationale et le Développement est une coopération entre la GIZ (« Coopération internationale au développement durable ») et l’Agence fédérale pour l’emploi. Le programme « Création d’entreprise » s’adresse à tous les marocains vivants en Allemagne qui contribuent par des activités d’entreprenariat au développement économique du Maroc. Les créateurs d’entreprise font que l’économie croît, que des nouveaux emplois sont créés et que des connaissances sont transmises. Ainsi, ils sont aussi des créateurs de perspectives. Sur le site web www.geschaeftsideen-marokko.de, vous trouverez de plus amples informations sur le programme « Création d’entreprise ».

Caftan Art - young couture fashion Une nouvelle interprétation des caftans à Tanger La traduction littérale du terme caftan est « la robe portée sous l'armure » et se réfère à une chemise ample faite de laine, de soie ou de velours. Celui-ci était porté à l’origine surtout par les hommes. Pour les femmes, seul le caftan arrivant à longueur de la cheville était autorisé. A l’époque, il y avait déjà des caftans de différentes couleurs, avec ou sans dessin sur les manches et sur la poitrine. Mais, outre la composante de mode, certaines couleurs indiquaient un certain rang du porteur. La popularité du caftan provient surtout de son côté pratique car ce vêtement ample protège la peau contre les rayons forts du soleil et assure un bon échange de chaleur en cas de fortes températures. Caftan Art est un jeune atelier de couture créatif basé à Tanger dont la priorité est la précision à tout niveau de production assurant ainsi la pérennisation de la qualité des créations. Son propriétaire Karim travaillait dans les finances avant de s’engager dans la mode. caftan art a conclu des contrats avec des tissages traditionnels internationaux. Il traite exclusivement des tissus de sari qui sont dotés de pierres de cristal et brodés à la main.

Vous faites le pont entre un concept commercial moderne et le tissage traditionnel. Comment réussissez-vous votre projet de mix entre tradition et modernité ? Le Maroc est un pays fascinant qui ouvre beaucoup de perspectives dans sa culture. Aujourd’hui encore, les marocains laissent coudre leurs habits traditionnels chez des couturiers. La traduction du terme caftan signifie « la robe portée sous l'armure » et se réfère à une chemise ample faite de laine, de soie ou de velours. Celui-ci était porté à l’origine surtout par les hommes. Pour les femmes, seul le caftan arrivant à longueur de la cheville était autorisé. Une variété de tendances revient à la mode après des années, il en est de même pour les caftans. Surtout du côté de la mode féminine, cet habit exotique revient en force. Le tissu utilisé comme les détails sont la base de l’actualité du caftan.

Karim, comment l’idée est venu à votre esprit de quitter le secteur de finances pour intégrer la mode ? Depuis mon enfance, les caftans que portaient les femmes dans mon environnement m’ont fasciné. Vous ne trouverez aucune femme marocaine qui n’a pas de caftan. Or, l’idée était simple : je voulais fabriquer des caftans pour une femme moderne et confiante. Chaque femme peut créer un caftan selon ses désirs et ses préférences sans se soumettre aux produits de grande série. Caftan Art les y aide.

Quel sont les clients de Caftan Art ? Quelle est la différence entre vous et des fournisseurs conventionnels? L’atout de Caftan Art est la possibilité de créer son caftan ou sa takshita selon ses propres préférences et désirs. L’avantage va de soi : chaque client a le libre choix de design et de chaque élément. Chez les couturiers locaux, les femmes sont limitées dans leurs décisions. Notre but est de changer cela ! De plus, nous proposons exclusivement des tissus de sari venant de l’Inde, brodés à la main de pierres de strass – à des conditions avantageuses. Nos prix incluent non seulement le tissu de sari, mais aussi la coupe et les éléments du caftan – c’est unique sur le marché. Le seul tissu coute une fortune chez les commerciaux locaux.

Bilatéral —

57 — octobre 2013

Certes, vous avez déjà de nouvelles idées créatives ! Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter dans l’avenir ? Bien sûr, Caftan Art ne cesse de regarder en avant. Notre objectif est d’élargir notre offre. Il y a pas mal de designs que nous n’avons pas encore publié. Mais nous n’en dirons pas plus ici ! En revanche une chose est certaine - les clients de caftan art pourront se réjouir bientôt de nos nouveautés.


DIENSTLEISTUNGEN SERVICE

Stellenbörse JobXchange Das Departement Human Ressources und Reintegration der AHK Marokko bietet mit der Stellenbörse JobXchange eine Serviceleistung an, von der Unternehmen auf ihrer Suche nach geeignetem Personal profitieren. Mit Hilfe unserer Plattform kann die Suche und Auswahl neuer Mitarbeiter und Mitarbeiterinnen effizient gestaltet. Wir bieten Ihnen folgende Leistungen an:

• Sichtung und Bewertung auf die Anzeige(n) eingehender Bewerbungen • Vorauswahl geeigneter Bewerber und Übermittlung der Bewerbungsunterlagen • Telefoninterview mit den durch Sie ausgewählten Bewerbern • Bei Bedarf Bereitstellung der Räumlichkeiten der AHK Marokko für Vorstellungsgespräche

• Übersetzung der Anzeige (Deutsch, Französisch) • Inserieren der Anzeige in unseren AHK-Medien (für 2 Monate) bzw. in externen Medien

Gerne erstellen wir ein individuelles, auf Sie zugeschnittenes Angebot. Für weitere Informationen stehen wir Ihnen gerne unter recrutement@dihkcasa.org zur Verfügung

Neben der Veröffentlichung der Stellenanzeige übernehmen wir gerne die Vorauswahl der Bewerber: • Suche in unserer Bewerberdatenbank nach geeigneten Bewerbern

Für unsere Mitglieder ist die erste Stellenanzeige gratis, für alle weiteren Anzeigen erhalten diese Sonderkonditionen!

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Notre Bourse d’emploi : JobXChange Le Département Ressources Humaines et Réintégration de la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie dispose d’un service dédié aux sociétés, il s’agit d’une bourse d’emploi dont les entreprises peuvent profiter pendant leur recherche de personnel qualifié. A l’aide de notre plateforme, l’approvisionnement de candidatures et le choix de nouveaux collaborateurs et collaboratrices peut être mené de façon efficiente. Notre offre propose les services suivants : • Traduction de votre annonce (allemand, français), • Publication de l’annonce dans nos médias de la Chambre Allemande de Commerce et l’Industrie ou bien dans les médias externes En plus de la publication de l’annonce, nous prendrons en charge également la présélection des candidatures. A cette occasion-là, vous pouvez solliciter les services suivants : • Recherche dans notre base de données de candidats qualifiés,

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© Rainer Sturm/pixelio.de

• Triage et évaluation des candidatures reçues pour votre annonce, • Entretien téléphonique avec des candidats sélectionnés par vousmême, • Mise à disposition de notre salle de réunion pour effectuer des entretiens d’embauche. Nous élaborerons une offre individuelle sur mesure. Nous restons à votre entière disposition pour plus d’informations sous recrutement@dihkcasa.org Pour nos membres, la première annonce est gratuite. Pour d’autres annonces vous recevrez des conditions spéciales.

58 — octobre 2013



pressestimmen Rapport presse

“Desertec“ lebt Grundlast aus der Wüste

© M. Helmich_pixelio.de

Sie war schon totgesagt worden, die “Desertec Industrie-Initiative“. Große Teilhaber wie Bosch und Siemens zogen sich zurück, es gab Querelen um Führung und Strategie. Und es gab Kritik, weil das Wüstenstromkonsortium noch kein einziges Kraftwerk für Wüstenstrom vorzuweisen hat. Doch die Wirklichkeit hat die ambitionierten Ziele der 2009 gegründeten Initiative längst überholt - das jedenfalls ist der Tenor einer großen Wüstenstromkonferenz, die vor kurzem in Marokko stattfand.

“Desertec“-Chef Paul van Son muss sich auf der von ihm selbst ausgerichteten Konferenz in Marokko kritische Fragen von marokkanischen Journalisten gefallen lassen. Warum haben Sie hier noch kein einziges Kraftwerk gebaut, wird er gefragt. “Die Projektentwicklung ist viel schneller gegangen als wir gedacht haben“, antwortet van Son. Die Idee habe sich durchgesetzt, und zwar auch zu Gunsten der an “Desertec“ beteiligten Unternehmen, argumentiert er weiter. Das größte Solarkraftwerk der Welt entsteht zurzeit in Marokko, damit das Land endlich unabhängiger wird von teuren Energieimporten. Mit 115 Millionen Euro ist die deutsche KfW-Entwicklungsbank beteiligt. Die Bank plant schon kommendes Jahr 600 Millionen Euro in Marokkos erneuerbare Energien zu investieren. Und wann fließt der Strom nach Europa? Schon in 3 Jahren könnte es soweit sein, sagt der Chef der marokkanischen Energieagentur (MASEN), Mustapha Bakkouri. Es sei alles nur eine Frage von Kapazitäten, ist sich auch Paddy Padmanathan sicher, der Vorstandschef des milliardenschweren saudischen Projektentwicklers ACWA: “Money talks bullshit works, it‘s very simple“. Stimmt der Preis, geht alles, sagt also der Unternehmer, der wie andere Teilnehmer aus der Wirtschaft nicht daran glaubt, dass politische Hindernisse den billigen Strom aus der Wüste blockieren können. Doch Algerien, Tunesien, Marokko, selbst Saudi-Arabien – sie alle setzen zunächst einmal darauf, mit der Sonne ihren eigenen Energiehunger zu stillen, wie Nouredine Bouttarfa, Chef der mächtigen algerischen Energieagentur Sonelgaz einräumt: “L’Algerie a besoin d’un mix énergétique, les renouvables c’est d’abord pour le marché nationale. – Algerien benötigt eine Mischung aus verschiedenen Energiequellen. Die erneuerbaren Energien sind zunächst für den nationalen Markt gedacht!“

Wir brauchen einen Energiemix. Das sagt sogar der große Erdöl- und Gasproduzent Algerien. Ökostrom für den nationalen Markt und die rasch wachsende Bevölkerung. Aber: Langfristig stünde Stromexporten auch aus Algerien nichts im Wege. Für Marokko sei die Zeit bald reif, sagt Wolfgang Reuß, Abteilungsleiter der KfW-Entwicklungsbank, doch noch stünde Spanien dem Ziel im Weg: “Die selbst haben einen Stromüberschuss in Spanien, würden den gern nach Nordeuropa exportieren, was auf Grund fehlender Infrastruktur - fehlender Konnektor zwischen Spanien und Frankreich - nicht geht.“ Doch die Wirtschaft hält die Hürden für überwindbar. Zum Beispiel Martin Moser. Er führt die Leoni Kerpen GmbH im Nordrheinwestfälischen Stolberg. Vier Milliarden Euro Umsatz, 60.000 Mitarbeiter weltweit. Moser wirbt in Nordafrika für seine Meß-Steuer- und Regeltechnik, um dann am Markt etabliert zu sein, wenn der Strom von Nordafrika nach Europa fließt: “In einem zweiten Schritt wird sich der Export von Solarthermiestrom nach Europa von selbst einstellen, wenn man an dem Ziel festhält, einen Großteil des Stroms aus erneuerbaren Energien zu produzieren, da Solarthermie die einzige grundlastfähige Energie ist im Gegensatz zu Solar- und Windenergie.“ Ein Ersatz also für Europas Kohle-, Gas- und Atomkraftwerke. Fraglich - so der Tenor der Experten - sei nicht das ob, sondern nur das wann.

Stefan Ehlert, Rabat

Bilatéral —

60 — octobre 2013


pressestimmen | Rapport presse

« Desertec » revit Un nouveau souffle issu de désert © Uwe Drewes_pixelio.de

On la croyait déjà disparue – la « Desertec Industrie-Initiative ». De grands associés comme Bosch ou Siemens se sont retirés du projet, à cause de divergences à propos de la direction et de la stratégie. Puis des voix critiques se sont élevées arguant que le consortium ne puisse pas encore présenter une seule centrale produisant du courant désertique. Cependant les objectifs ambitieux de l’initiative fondée en 2009 ont déjà dépassé la réalité – la preuve en est la teneur de la grande conférence « Desertec » qui s’est déroulée il y a peu au Maroc.

Le directeur de « Desertec », Paul van Son, a dû composer avec les critiques des journalistes marocains lors de cette conférence qu’il a lui-même organisée. Lorsqu’on lui demande pourquoi il n’a pas encore construit une seule centrale ici au Maroc. « Le développement du projet a avancé beaucoup plus vite que prévu », répond van Son. L’idée s’est imposée, et ce aussi en faveur des entreprises associées à « Desertec », continue-t-il son argumentation. Actuellement, la plus grande centrale solaire est en phase de construction ayant l’objectif de rendre ce pays enfin plus indépendant quant aux importations énergétiques qui coûtent cher. La participation de la coopération financière allemande, KfW, s’élève à 115 millions d’euros. L’année prochaine, la banque vise des investissements de 600 millions d’euros dans les énergies renouvelables au Maroc. Et pour quand l’exportation de ce courant vers l’Europe ? Selon le chef de l‘Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkouri, cette vision sera réalisable d'ici trois ans. Que tout était question de capacités, c’est également une certitude de Paddy Padmanathan, Président du concepteur de projet saoudien ACWA, valant plus d’un milliard : « Money talks bullshit works, it‘s very simple ». Des prix corrects, tout marche, voilà l’avis de l’entrepreneur se ralliant à celui d’autres participants du secteur économique qui ne croient pas à une rétention de ce courant du désert bon marché à cause d’obstacles politiques. Mais l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et même l’Arabie-Saoudite – tous misent d’abord sur le soleil pour apaiser leur propre faim énergétique ce qu’admet Nouredine Bouttarfa, Chef de la puissante agence énergétique algérienne Sonelgaz : « L’Algérie a besoin d’un mix énergétique, les renouvelables c’est d’abord pour le marché national. » Nous avons besoin d’un mix énergétique. Voilà le même discours de l’Algérie, grand producteur de gaz et de pétrole. Produire de l’énergie écologique pour le marché national et la population croissante. Mais à long terme, il ne devrait pas y avoir d’obstacles pour des exportations de courant – même en provenance de l’Algérie.

Bilatéral —

Quid du Maroc ? Wolfgang Reuß, Chef de service de la coopération financière allemande KfW, est certain que pour ce pays il est bientôt l’heure, même si l’Espagne met encore des bâtons dans les roues : « Ceuxci ont eux-mêmes, en Espagne, un surplus de courant qu’ils souhaiteraient exporter vers l’Europe de Nord. Mais c’est impossible à cause d’un manque d’infrastructures voire même d’un connecteur manquant entre l’Espagne et la France. » En revanche l’économie insiste sur la possibilité de surmonter ces obstacles. C’est la position de, par exemple, Martin Moser qui est le Directeur de Leoni Kerpen GmbH à Stolberg, en Rhénanie-du-NordWestphalie. Quatre milliards d’euros de chiffre d’affaires. 60.000 collaborateurs dans le monde. Moser prospecte en Afrique du Nord pour ses systèmes d'instrumentation et de commande pour être enfin établi sur le marché quand le courant sera exporté vers l’Europe : « Dans une deuxième temps, l’exportation de courant généré par du solaire thermique vers l’Europe ira de soi à condition qu’on reste constant dans la poursuite du but de créer du courant en grande partie par les énergies renouvelables. La thermie solaire est la seule forme d’énergie avec une charge de base – contrairement à l’énergie solaire et éolienne. » On y voit un produit de remplacement pour les centrales nucléaires, thermiques au charbon ou électriques au gaz en Europe. La question n’est pas – selon les experts – si l’exportation aura lieu, mais quand.

61 — octobre 2013

Stefan Ehlert, Rabat


Auf einen Minztee mit... Un thé à la menthe avec...

Monsieur Guillaume Deleau Membre du Comité Directeur de la Chambre Allemande et CFO chez Bayer S.A. « L’un des rôles des sociétés multinationales allemandes […] est d’apporter leur soutien à l’action de la Chambre […] » Monsieur Deleau, vous avez été élu en juillet 2013 comme membre du Comité Directeur de la Chambre Allemande. Votre prédécesseur au sein de Bayer S.A. était trésorier à la Chambre Allemande. Vous êtes de nationalité française, d’où vient votre engagement pour la Chambre Allemande ? J’ai travaillé ces 13 dernières années pour des sociétés Franco-Allemandes ou Allemandes. Avant d’arriver au Maroc, j’ai travaillé pendant deux ans au siège de Bayer à Leverkusen. Quand mon prédécesseur a mentionné la présence de la Chambre Allemande et son action au sein de cette dernière, j’ai naturellement pensé que ce serait une bonne idée de continuer à représenter Bayer auprès de votre structure. C’est pour moi l’un des rôles des sociétés multinationales allemandes comme Bayer, Siemens ou BASF, d’apporter leur soutien à l’action de la Chambre et de contribuer à réfléchir et travailler sur les échanges économiques entre le Maroc et l’Allemagne. Parlons de votre fonction de Chief Financial Officer (CFO) chez Bayer Maroc : où voyez-vous les défis sur le marché marocain pour Bayer ? Le CFO chez Bayer a deux fonctions principales au sein d’une entité : d’une part il est le garant de l’application des normes du Groupe et des règles locales par l’ensemble des salariés; d’autre part, en tant que responsable des services internes tels que la Finance, la Comptabilité, l’Informatique ou les Achat, il cherche avec ses équipes à apporter le meilleur support possible aux divisions opérationnelles. Nous parlons de plus en plus dans notre jargon de devenir de véritables « Business Partners ». Au Maroc, les divisions du Groupe représentées sont Bayer CropScience (Produits pour la Protection des Plantes, Semences) et Bayer HealthCare (Pharmacie, Santé Familiale). Concernant Bayer CropScience, notre défi est d’accompagner le développement et la professionnalisation de l’agriculture marocaine en nous engageant auprès de ses acteurs de manière responsable. Cela passe par des actions de terrain comme la formation à l’utilisation des produits de protection des plantes, la mise en place d’un projet pilote de gestion des emballages vides, le conseil aux producteurs pour répondre aux exigences de qualité et de traçabilité demandées par les industries agro-alimentaires et les importateurs. Pour Bayer HealthCare Pharmaceuticals (médecine de spécialité, médecine générale, santé de la femme), les enjeux sont de satisfaire les besoins de la santé des marocains par le lancement de produits nouveaux et de répondre aux divers besoins médicaux. La branche Bayer Consumer Care (Santé Familiale), appartenant à HealthCare, propose quant à elle une gamme complète de médicaments destinés au maintien de la santé et du bien-être. La médication familiale passe par l’information et nécessite que les patients soient informés des symptômes, risques et traitements de la maladie. Bayer Consumer Care s’engage donc auprès des médecins et pharmaciens pour les aider à développer l’information et la responsabilisation du patient. Quelles différences voyez-vous entre le marché marocain et le marché asiatique, duquel vous étiez responsable à Leverkusen en Allemagne au siège de Bayer avant votre poste ici au Maroc ? J’étais responsable des comptabilités des filiales asiatiques lors de mon passage au siège de Bayer. Parler en détail du marché local m’est donc difficile, d’autant plus que l’Asie est vaste et qu’un pays comme le Japon Bilatéral —

est, par exemple, très différent du Vietnam. Néanmoins, ce qui caractérise l’Asie, même pour un comptable, c’est le dynamisme de son économie avec ses taux de croissance enviés par le reste du monde, et ce sur un marché gigantesque : à elles seules la Chine et l’Inde représentent plus de 2.5 milliards de consommateurs potentiels. La problématique pour un Groupe comme Bayer en Asie est de trouver les ressources pour pouvoir suivre cette croissance en investissant sur place. Néanmoins, avec une moindre croissance attendue dans les années à venir sur le continent asiatique, l’attention se tourne progressivement vers l’Afrique et le Maroc doit avoir un rôle à jouer dans l’accompagnement de ces nouvelles perspectives. Le Maroc joue pour Bayer un « tête de pont » vers le continent africain et présente en même temps un grand avantage par sa situation politique. Nous pilotons les ventes de Bayer dans 28 pays de l’Afrique à partir du Maroc !

Est-ce que vous avez des ambitions ou des souhaits pour les activités de la Chambre Allemande ?

« Mon souhait serait de voir la Chambre Allemande comme un acteur majeur permettant au Maroc de bénéficier et d’apprendre de l’expérience Allemande » Avec un nombre d’adhérents en progression, le déménagement dans de nouveaux locaux etc., la Chambre Allemande affiche une belle dynamique, preuve de la richesse des échanges entre les économies Allemandes et Marocaines. L’économie Allemande est, comme chacun sait, l’une des plus solides d’Europe et dispose d’un tissu d’entreprises extrêmement riche, composé à la fois de grands Groupes comme Bayer et de PME de toutes tailles. Mon souhait serait de voir la Chambre Allemande comme un acteur majeur permettant au Maroc de bénéficier et d’apprendre de l’expérience Allemande, en développant les partenariats entre les entreprises de ces deux pays, en soutenant la création d’emplois au Maroc par le biais d’investissements d’entreprises et en apportant de nouveaux débouchés en Europe pour les groupes marocains. Bref, contribuer à rapprocher deux pays très différents !

62 — octobre 2013



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Photo : Espagne, Valence, L’Hemisfèric


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