Comment jardiner
naturel ?
EDITO
L
imiter l’impact de nos activités sur notre environnement est aujourd’hui un enjeu qui nous concerne tous au quotidien. Préserver notre planète c’est protéger nos ressources naturelles vitales et économiques. Dans ce cadre, le Syndicat des
Cramades s’est engagé auprès de l’ADEME dans un programme ambitieux de réduction de – 26 kg de déchets produits par an et par habitant, associé à un objectif qualitatif de diminution de leur nocivité. En réutilisant certaines méthodes ancestrales, comme le paillage et le compostage, nous pouvons conjuguer nos activités de cultures et de jardinage avec la protection des grands équilibres écologiques. En choisissant de valoriser certains de nos déchets, nous en maîtrisons la production et réduisons ainsi la pollution imputable à leur enfouissement. Chaque geste éco-citoyen au quotidien compte pour atteindre ces objectifs ambitieux. Voici quelques recettes simples pour y parvenir. Pierre Jarlier
duits Eviter les pro es phytosanitair
Président
Le saviez-vous ?
Les mauvaises herbes sont nécessaires à l’équilibre du jardin ! Avant de s’en débarrasser, un petit plaidoyer pour celles qui finalement ne sont pas si mauvaises. Certes, elles sont difficiles à arracher de part leurs systèmes racinaires et elles s’obstinent à revenir. Elles dérangent surtout au printemps, au potager ou au jardin d’ornement, au moment où la végétation démarre, et où il est difficile de distinguer ses semis, des herbes poussant naturellement. Mais les « mauvaises herbes » qui prospèrent dans un jardin ou dans un champ sont celles qui contiennent les éléments dont le sol peut manquer. Ainsi l’apparition soudaine d’un tapis de pâquerettes peut signifier que le sol manque d’azote, de potasse et de phosphore. Les fleurs accumulent ces éléments et les rendent au sol après leur décomposition, corrigeant peu à peu les carences. Elles sont aussi nécessaires aux insectes utiles qui contribuent à l’élimination des parasites.
Les mauvaises herbes ont toujours quelque chose à nous dire. Leur apparition n’est qu’une tentative de rééquilibre des éléments de la terre de culture.
Des recettes simples pour éliminer les herbes trop envahissantes et les insectes nuisibles.
Le purin d’orties
est prêt à être utilisé.
Les préparations
• Contre le mildiou et les champignons : 2 litres de purin pour 10 litres d’eau • Contre les pucerons essentiellement : 1 litre de purin pour 10 litres d’eau • Sans être dilué le purin d’orties sera un bon activateur de compost.
Le vinaigre blanc
Le vinaigre blanc n’est pas un herbicide sélectif. Il est préférable de l’utiliser dans des cas bien précis. • Vous pouvez le vaporiser directement sur la plante. L’enveloppe protectrice du feuillage sera détruite. Cela favorise le dessèchement de la plante et des feuilles jusqu’à la racine. • En le versant dans le sol, vous abaisserez le pH au point que les plantes ne pourront plus survivre.
Le vinaigre de cidre
Il peut servir à faire fuir les fourmis qui en ont horreur en vaporisant la fourmilière avec un mélange d’eau et de vinaigre de cidre Si les feuilles jaunissent, le pH du sol est passé au-dessus de 5. Un mélange d’1 litre d’eau et 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre fera reverdir les feuilles. Pendant 3 semaines, il vous faudra arroser la plante affectée 1 fois par semaine d’un verre de cette solution.
L’eau bouillante de cuisson de pommes de terre
Supprime l’herbe qui pousse entre les pierres de vos dallages extérieurs.
Le bicarbonate de soude
Ralentit la repousse des mauvaises herbes entre les dalles ou les pierres.
Depuis le retour du printemps, les mains vertes des jardiniers ont retrouvé la terre que ce soit dans le potager, dans le jardin, sur la terrasse, ou les balcons… Afin de nourrir les plantations et de les protéger des insectes parasites et des mauvaises herbes concurrentes, il existe des solutions « naturelles ». Nous vous proposons d’utiliser des alternatives aux produits phytosanitaires avec quelques recettes de « grand-mères » reconnues. Des méthodes moins toxiques qui fonctionnent et qui permettent de jardiner en respectant la nature. Nous vous invitons à tester ces solutions très économiques et plus douces pour notre environnement.
ge Eviter le brûla
Les produits phytosanitaires sont conçus pour tuer les organismes entrant en compétition avec les plantes cultivées ou nuisant à leur croissance comme les mousses, les champignons, les bactéries, les végétaux concurrents, mais aussi les insectes, les rongeurs, etc. Les phytosanitaires font partie de la famille des pesticides. Ils sont donc toxiques pour tout ou partie de l’environnement, avec un impact plus ou moins étendu et sont étiquetés comme tels.
Le purin d’orties est à la fois un désherbant naturel, un insecticide contre les pucerons et un engrais. Pour obtenir un purin d’orties il vous faut 1,5 kg de feuilles d’orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées en graines). Les faire macérer en purée dans 10 litres d’eau. Ensuite il faudra filtrer cette préparation qui est riche en azote, en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments. Au bout de 6 à 21 de jours de macération, la fermentation est finie et le purin
Savoir et agir pour préserver
Contre les limaces
Il existe différentes manières écologiques de tenir éloignés les limaces et les escargots en utilisant le fait qu’ils n’apprécient pas de ramper sur des surfaces rugueuses : vous pouvez déposer de la cendre ou de la sciure de bois ou des coquilles d’œufs émiettées.
Contre le chiendent et le liseron
de jolis œillets d’Inde dans l’espace infecté les feront disparaître.
Pendant tout l’été, il faut tondre la pelouse, élaguer, nettoyer le jardin. L’entretien des espaces verts est producteur de déchets de tonte, coupes et tailles de haies ou d’arbustes, branches et branchages, feuilles, résidus de jardin. Le stockage sur place de ces éléments a un impact visuel négatif et souvent olfactif. La tentation est alors grande de les brûler.
Le saviez-vous ?
Un seul feu de 50 kg de végétaux émet autant de particules qu’une voiture essence qui parcourt 8 500 km. Des techniques pour un jardin naturel Des solutions existent pour valoriser nos déchets et les transformer en alliés précieux au jardin.
Le paillage
Le mulching
Le principe est de déposer sur le sol une couche de matériau protecteur. Elle empêche la lumière d’atteindre la surface du sol freinant la germination des mauvaises herbes. Elle protège le sol des aléas climatiques et crée un lieu propice aux insectes utiles pendant l’hiver. Le paillage organique en se décomposant en humus améliore la structure du sol, augmente sa fertilité et favorise sa vie microbienne.
C’est le même principe que le paillage, avec les tontes de pelouses. De nombreuses tondeuses aujourd’hui sont équipées de ce système qui permet de découper la pelouse en petits morceaux. Ils retombent sur la pelouse sans l’étouffer, assurent en été une meilleure résistance à la sécheresse. Sur le sol elle permet de fertiliser naturellement la pelouse. Il est souvent utilisé sur les terrains de football.
Quels paillis utiliser ? Ils sont nombreux : les copeaux de bois, et les tailles de haies d’arbres et d’arbustes sont à utiliser principalement pour les plantes pérennes (arbres, arbustes, massifs de vivaces). Les paillis à durée de vie plus courte comme les tontes de gazon, les feuilles mortes, la paille, sont utilisables sur tous types de végétaux. Ils sont très intéressants pour les plantes avec un cycle de vie court car ils s’incorporent rapidement dans la terre.
Idée reçue le brûlage des déchets verts ne pollue pas.
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C’es
Outre la gêne occasionnée par les fumées (gêne respiratoire et mauvaise visibilité à proximité d’une route) et le risque élevé d’incendie, la combustion incomplète de végétaux génère des imbrûlés. Les particules dégagées véhiculent des polluants tels que les particules fines et des produits toxiques comme les hydrocarbures aromatiques, les dioxines.
e Le compostag
Ce système de dégradation naturelle des déchets organiques permet de se doter d’un engrais naturel et gratuit. Il est souvent utilisé dans les zones rurales mais pourrait l’être encore plus tant son impact positif sur l’environnement est grand. De plus il n’est pas réservé aux personnes possédant un jardin. Aujourd’hui, tout le monde peut composter.
Continuons la visite du jardin à la découverte du compostage.