De Nantua à Chambéry, cette 9ème étape du Tour 2017 (cf. Annexe 1) nous incite à « faire le tour » au fil des pages suivantes de nos richesses naturelles et patrimoniales. Le rattachement du Bugey (cf. Carte du Bugey Annexe 2) à la France et beaucoup plus tard la départementalisation, ont segmenté ces territoires qui sont pourtant profondément imbriqués dans leur culture et leur histoire.
Borne de Savoie - Montée Cattin - Retord
Il est un autre aspect qui mérite d’être relevé, c’est l’unité géographique et géologique du parcours. En effet, l’ensemble du tracé montagnard se situe dans la partie sud du massif du Jura, avec Retord et le massif du Grand Colombier dans l’Ain mais également avec le massif du Chat sur la partie « savoyarde » qui domine le lac du Bourget. (cf. Annexe 3) Cet évènement sportif est une occasion unique de pouvoir mettre en valeur tout ce patrimoine et de le faire partager largement à tous !
Nantua Jusqu’en 1601, la croix blanche de Savoie était représentée dans la partie supérieure des armoiries nantuatiennes. Ensuite, lors du rattachement du Bugey à la France, elles ont intégré la fleur de Lys. Le site de Nantua est très ancien. Son Abbaye, la « fille ainée de Cluny », a eu une influence majeure sur toute la région. Carrefour religieux et politique, la « terre de Nantua » a rayonné sur toute la région. Sa prospérité économique est allé de pair avec son développement culturel et son rayonnement gastronomique Cette 9ème étape prend son départ au bord du lac glaciaire de Nantua, « perle enchâssée au cœur d’un écrin de montagne » et va continuer sa course plus à l’est pour rejoindre la capitale des Ducs de Savoie.
Nantua - Seyssel
Une fois passé sous le viaduc de « l’autoroute des Titans », on atteint les Neyrolles pour gravir « sa côte » et rejoindre le village du Poizat- Lalleyriat via le tunnel du Peney. La route s’élève encore jusqu’au col de Bérentin, traverse la Manche et reprend la direction de l’est pour traverser la plaine de Cuvéry, son petit col, et s’ouvrir ensuite sur un magnifique panorama face au Mont Blanc au niveau de la Catray et de la Croix Jean-Jacques.
Ensuite, la descente s’amorce sans transition et nous conduit prestement dans la vallée de la Michaille, en traversant les villages de Vouvray et Billiat. Le circuit rejoint furtivement la Haute Savoie au niveau de Génissiat et refranchit le Rhône à Seyssel.
Les Neyrolles En arrivant au village des Neyrolles, on observera sur la gauche, au-dessus de l’autoroute, le Mont Cornet ou « Mont Curnil » sur lequel était situé un château fort qui était un poste d’observation pour la « terre de Nantua »
Réalisation m Neyrolles.co association
Côte des Neyrolles Au sud-est du village, juste après avoir franchi la ligne TGV « Lyria » qui joint Paris à Genève, le Tour prend la route de montagne, la vallée se détache peu à peu… On peut apercevoir le site d’embouteillage de la source de la Doye exploitée par la société Cristalline, et plus loin, admirer le lac de Sylans, autre lac glaciaire du Haut Bugey dans lequel on exploitait, jusqu’en 1917, la glace naturelle pour la faire parvenir par train jusqu’à Paris, Lyon et Marseille, Toulon et même Alger.
Une fois franchi le tunnel du Peney, construit de 1934 à 1938, on arrive au Poizat-Lalleyriat, porte de Retord, qui donne accès à toute la montagne du Haut Bugey et à ce magnifique plateau de Retord…
Col de Bérentin C’est au Col de Bérentin que nous pouvons enfin accéder au Retord, le Retord des hauts plateaux, le Retord des grands espaces… Le « chemin d’intérêt général » au travers des sapins a permis de relier le Grand Abergement et tout le Valromey au nord du plateau. ll a été commencé en 1881 et le premier tronçon reliant la Manche a même été financé par les contributions volontaires des habitants. Un deuxième tronçon reliant Bérentin a été donné en adjudication en 1892 et plus tard enfin, le troisième, permettant de faire la liaison avec le Poizat-Lalleyriat. » ! L’étymologie du mot Bérentin démontre bien l’obstination des paysans retordiens: en effet, il viendrait du burgonde « beringos », dérivé de bers « ours » et de l’ancien haut allemand « bero » !
La Manche La Manche c’est un long couloir de pâturages tissé de sapins où s’effilent de nombreuses fermes qui vont rejoindre plus au sud les Abergements.
La vie y était rude: les alpages, les troupeaux, le travail du bois… Pour conserver et valoriser le lait, on fabriquait du « bleu de Gex », un fromage bleu à pâte persillée selon les méthodes ancestrales des moines de Chézery. L’économie aujourd’hui repose sur la pratique des sports « nature », vélo ou VTT, ski de fond, randonnée, raquettes, course d’orientation, spéléologie, chiens de traineaux…
De la Manche à Cuvéry La route qui relie la Manche à la vallée de la Michaille et traverse le site de Cuvéry. Elle a été ouverte en 1908 et surnommée le « chemin Ruau » du nom du ministre de l’agriculture de l’époque. Elle a été inauguré en 1909 en présence d’Eugène Chanal, (Député de l’Ain, Sénateur puis président du Conseil Général de l’Ain). Une plaque, dite « pierre à Chanal », a été dévoilée pour l’occasion. Elle a été taillée dans une des « Bornes de Savoie » qui jalonnent le plateau.
De la Manche à Cuvéry (suite) Sur la route qui mène à Cuvéry, on laisse sur notre droite la Chapelle de Retord (1.200m) édifiée en 1852 au cœur de la plaine de la Vézeronce. C’était, pour le curé nouvellement nommé, le poste « le plus élevé » du diocèse. A l’entrée du chemin , une stèle honore la mémoire de Delphine Arène, écrivaine et poétesse, « chantre » de Retord…
la Chapelle de Retord (à l’été 2016 )
A voir ici en 360°
De la Manche à Cuvéry (suite) C’est en arrivant à Cuvéry qu’une plaque, dite « pierre à Chanal », témoigne de l’inauguration de la route en 1909, dans une plaque taillée dans une des « Bornes de Savoie » qui jalonne le plateau. Ces Bornes de Savoie sont antérieures à 1600. On en dénombrait plus d’une vingtaine; il en subsiste encore quelques unes, ci-dessous celle de la « montée Cattin » située entre la Chapelle et la ferme de Retord
Cuvéry Cuvéry: on approche du col, qui tire son nom de sa forme en cuvette, du bas latin cupa « barrique, cuvier », ou encore du latin cupa, « grand vase en bois ». Sur le site de Cuvéry, il y avait trois fermes et de nombreux fenils (granges à foin). L’économie pastorale reposait sur l’exploitation du bois, les fourrages et l’estive des troupeaux.
La ferme initiale de Cuvéry, dite « ferme de secours », a été reconstruite après guerre et vient d’être complétement réaménagée.
Cuvéry (suite) En toutes saisons, le site de Cuvéry, ouvert en décembre 2016, peut accueillir promeneurs et randonneurs. C’est le point de départ de très nombreux parcours sur tout le plateau de Retord. On peut y pratiquer tous les sports nature, été comme hiver, et s’adonner à toutes les déclinaisons de pratiques « outdoor ».
Chaque année, la Retordica, accueille de nombreux attelages de chiens de traineaux venus de toute l’Europe.
La Catray
Peu après Cuvéry, l’horizon se fait plus large pour embrasser au nord-est la chaîne du Jura et le Crêt de Chalam. On aperçoit le lit du Rhône qui se fraye un passage entre le Crêt d’Eau et le Vuache. Et plus au loin, un immense et gigantesque panorama sur les Alpes suisses et françaises, la chaîne du Mont Blanc jusqu’au massif de la Tournette au-dessus du lac d’Annecy: nous voici au belvédère de la Catray ! Crédit photo: http://cycols.com
Table d’orientation inaugurée en 1978 par le Syndicat d’Initiative de Bellegarde sous l’égide des Amis de Retord
La Croix Jean-Jacques A quelques tours de roues du belvédère de la Catray, on passe au pied de la Croix Jean-Jacques… On a coutume de dire que c’est en cet endroit que Jean-Jacques Rousseau, lorsqu’il résidait à Genève toute proche, venait ici flâner, rêver, "déjeuner sur l'herbe" en charmante compagnie.
Ce sont très probablement ses occupations antérieures aux services administratifs du cadastre du Duché de Savoie à Chambéry qui l’ont conduit à parcourir cette région et ces lieux bucoliques !
La vallée de la Michaille Nous poursuivons notre descente pour rejoindre les villages de Vouvray, Ochiaz et Billiat au pied du plateau de Retord et pénétrer dans la vallée de la Michaille qui surplombe la vallée du Rhône. La seigneurie de la Michaille s’étendait de Châtillon au nord en passant par Seyssel jusqu’à Anglefort à proximité de Culoz. Historiquement elle dépendait du Comté de Genève par le jeu des mariages et des dots au Duché de Savoie.
Ainsi, pour la première fois de son histoire, le Tour 2017 va emprunter trois des quatre cols qui permettent de relier le Haut Bugey et le Valromey à la Michaille, « in vallem Michalliae », soit les cols de Cuvéry, de la Biche et du Grand Colombier, le col de Richemond ayant fait les honneurs du Tour en 2016. La Michaille a également une vieille tradition viticole qui remonte au XIème siècle et est l’oeuvre des moines d’Arvières, dont la chartreuse se situait dans la montagne dominant la Michaille. Les vins de Seyssel font partie des « vins de Savoie »…
Barrage de Génissiat Inauguré en 1948 après 11 ans de travaux, le barrage de Génissiat était à son époque le plus grand barrage hydroélectrique d’Europe. Il alimentait Paris en électricité. La CNR (Compagnie Nationale du Rhône) en est l’aménageur et, 70 ans après sa mise en service, il représente 10% de la totalité de la production électrique du fleuve. Soutenu par Edouard Herriot, il a été le préalable à l’aménagement global du Rhône, a permis d’en améliorer la navigation et de favoriser l’irrigation de tous les territoires traversés. Le barrage a été construit sur la partie des gorges du Rhône à la hauteur de la passerelle d’Arlod (voir photo ci-après)
Seyssel
Pendant dix-huit siècles, il n’y a eu qu’un seul Seyssel. Situé sur les deux rives du même fleuve, Seyssel forme actuellement deux communes distinctes, dans deux départements différents que sépare le Rhône. Seyssel sur la rive ouest est située dans l’Ain, sa « sœur jumelle » à l’est se trouve en Haute Savoie.
Note: La table de Peutinger est une copie du XIIIe siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l’Empire romain. http://www.euratlas.net/cartogra/peutinger/fr_index.html
Depuis l’antiquité, l’activité portuaire entre Genève, Lyon ou Marseille y a été importante. Le port de Condate près de la confluence du Fier figure même sur la « table de Peutinger » (voir note)
Carte de redressement de la table de Peutinger par Desjardins édité par Hachette
Seyssel - Culoz
Une fois franchi le pont de Seyssel, la route renoue avec le Pays de Seyssel et croise le petit village de Gignez pour gravir ensuite le flanc-est du massif du Grand Colombier. Après avoir traversé le domaine nordique de Sur Lyand, on monte encore pour atteindre le col de la Biche. La route redescend ensuite sur le Valromey pour atteindre Brénaz, Lochieu et Virieu le Petit pour un court répit. En effet, les coureurs vont reprendre durement l’ascension par le flanc-ouest du Grand Colombier et, dès le col franchi, quitter une dernière fois le Valromey et revenir une troisième fois dans le Pays de Seyssel. Une fois les lacets « déroulés », la course rejoint la plaine à Culoz.
Col de la Biche La route qui relie la Vallée du Rhône au Valromey démarre à Seyssel, traverse le village de Gignez, monte en lacets jusqu’à Sur Lyand puis rejoint la Croix de Famban.
Le col de la Croix de Famban est très certainement un des plus anciens passages est-ouest du massif Retord / Grand Colombier. En effet, les moines d’Arvières disposaient d’une maison et de vignobles à proximité de Seyssel. Ils ont eu besoin très tôt d’avoir une liaison pour pouvoir y accéder facilement et acheminer les vins dans leur Chartreuse. Celle-ci se situait à 2 km au sud de la « Grange d’en bas » dans la forêt d’Arvières.
Col de la Biche (suite) En poursuivant le tracé, au nord de la route, on passe à 100 mètres de la « Grange d’en Haut ». Ce haut site des Maquis de l’Ain a permis de réceptionner et d’entreposer les différents parachutages alliés pour la libération du pays.
Enfin, nous voilà à franchir ce fameux « Col de la Biche » qu’on appelle aussi « golet à la Biche ». Il culmine à 1325 mètres d’altitude. Le tracé emprunte ici la route forestière de Brénaz qui n’a été ouverte que tardivement dans la deuxième partie du XX ème siècle.
La Chartreuse d’Arvières L’édification de cette Chartreuse est très ancienne. Sa fondation par Saint Arthaud remonte à 1122, soit peu de temps après la création de l’ordre des Chartreux par Saint Bruno. Implantée au cœur de la forêt domaniale d’Arvières dans le massif du Grand Colombier, le site a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par un arrêté en date du 6 août 1995.
Relevons, parmi les principaux bienfaiteurs du monastère, le roi Henri d’Angleterre et plusieurs évêques dont celui de Genève. Des privilèges lui ont accordé par plusieurs papes, des comtes dont celui de Genève ainsi les ducs de Savoie. Bien National depuis novembre 1789, le patrimoine de la Chartreuse est dispersé à partir de 1791.
Sur les flancs du Colombier Les moines ont occupé depuis longtemps les hauteurs du Colombier. En descendant, lorsque la vallée s’élargit, de nombreux villages au riche passé prospèrent et s’égrènent tout au long du passage du Tour. La route descend en traversant la forêt de Brénaz. Un épais manteau de résineux couvre la partie haute de la montagne; plus bas la vue se dégage, la vallée s’ouvre, nous mettons le cap au sud et rejoignons Brénaz.
Ensuite, on rejoint le village de Lochieu. La Chartreuse d’Arvières est implantée dans la montagne de cette commune et, au sein même du village, le musée des Pays de l’Ain présente la vie en Bugey et Valromey depuis le XIIIe siècle. Enfin, Virieu le Petit, dernier village avant l’ascension du col est une terre savoyarde riche d’une histoire féodale mouvementée.
Le Grand Colombier Pour la première fois, le Tour de France va gravir les pentes du Grand Colombier (1501m) par Virieu le Petit. C’est, après le col de la Biche par Gigniez, le deuxième col « hors catégorie » de l’étape avec un passage à 22%. Le troisième vient ensuite avec la montée au Relais du Mont du Chat (1504m) par Saint Paul sur Yenne. Sur 27 km, le cumul des dénivelés représente 2700m, soit 10% en moyenne. Le Grand Colombier est le point sommital de cette chaîne qui surplombe la vallée du Rhône depuis le Crêt de Beauregard en passant par le Crêt du Nu. Cette ascension est mythique pour tous les mordus de la « petite reine », les « fêlés du Grand Colombier » fédèrent tous les passionnés de cette montée.
Culoz Une fois le col du Grand Colombier franchi, la route amorce sa descente sur l’extrême sud-est du Grand Colombier pour parvenir à Culoz par une route étroite en lacet, le RD 120. Début mars, un éboulement rocheux s’est produit sur la portion de route au dessus de Culoz. Culoz
C’est au pied du Grand Colombier que les glaciers des Alpes et du Jura convergeaient. En héritage de cette convergence, on trouve le marais du Lavours et au sud-est le lac du Bourget. Adossé à la montagne Grand Colombier, Culoz peut s’enorgueillir d’avoir avec « l’homme de Culoz » un homo sapiens du mésolithique de -8 750 avant JC. Autre culozien célèbre: Henry Dunant, fondateur de la Croix Rouge qui acquit ici la nationalité française.
Culoz - ChambĂŠry
Après Culoz, la route offre un peu de répit en terme de dénivelé et pour cause: elle passe à proximité de la Réserve Naturelle du marais du Lavours, une des dernières zones humides préservées d’Europen, qui est là pour nous rappeler que les derniers glaciers des Alpes et du Jura terminaient leur course ici. Une fois le Rhône traversé à nouveau, nous sommes bien dans le département de Savoie dans le « Petit Bugey » de l’avant-pays savoyard. Puis la route reprend un peu d’altitude, parcourt les coteaux bien exposés de Jongieux et rejoint Saint Paul sur Yenne pour finalement entreprendre l’ascension du Mont du Chat, troisième col « hors catégorie » de l’étape. Une fois passé le Mont du Chat, la vue s’ouvre sur le lac du Bourget ‘et le bassin chambérien. Elle offre un panorama grandiose sur toutes les Alpes en embrassant le Mont Blanc, la Vanoise, les Bauges, le massif de Belledonne et la Chartreuse. En quelques kilomètres, la route rejoint les rives du lac et le beau village du Bourget avant de boucler cette étape historique dans la capitale des ducs et comtes de Savoie.
Le marais du Lavours Réserve naturelle depuis 1984, le Marais du Lavours s’étend sur une superficie de 473 ha au pied du Grand Colombier. La fin des dernières glaciations, il y a quinze mille ans, a entrainé la fonte des glaciers jurassiens et alpins qui occupaient toute la région, le haut-Rhône, et recouvraient l’emplacement du lac du Bourget actuel. Séran Grand Colombier
Rhône
Marais du Lavours
Un immense lac s’est donc formé à cet endroit alimenté par le Rhône et le Séran, lac qui s’est comblé au fil du temps ne laissant que le lac du Bourget au sud-est et donnant naissance au marais du Lavours.
Le Petit Bugey Une fois franchi le Rhône, nous voici dans le département de la Savoie, cette micro-région du Petit Bugey qu’on appelle aussi l’avant-pays savoyard. A la croisée des climats continental et méditerranéen, l’avant-pays savoyard bénéficie d’un ensoleillement de 1800 heures par an et de précipitations réparties de façon homogène toute l’année.
Même si le Tour n’y passe pas, mentionnons l’Abbaye d’Hautecombe, située à St Pierre de Curtille juste derrière le montagne en bord du lac. Cette Abbaye cistercienne du XII ème siècle abrite la nécropole des Princes de Savoie. Bien protégés à l’est par le massif du Chat, les petits hameaux et les villages s’accrochent au versant occidental de l’anticlinal jurassien au sein d’un vignoble de 250 hectares situé entre 250 mètres et 500 mètres d’altitude. La route parcourt les coteaux de Jongieux puis rejoint Saint Paul sur Yenne avant d’arriver à Trouet et Crémaire où démarrent les dernières difficultés de cette neuvième étape avec une ascension finale de 10% sur presque 9 km pour le Mont du Chat.
Mont du Chat Même si la « Dent du Chat » évoque la canine d’un de nos animaux familiers, l’origine du terme de « chat » est à rechercher ailleurs que dans la gente féline: celui d’un passage comme dans le « chas de l’aiguille ». Ce parcours ne doit pas être confondu avec le col du Chat, plus au nord, qui représentait un passage essentiel entre l’avant-pays savoyard et la Savoie propre. Un tunnel a été inauguré en 1932 qui permet de relier les deux côtés du massif.
Table d’orientation au sommet du Mont du Chat, d’où on aperçoit le lac du Bourget et le Mont Blanc en arrière plan
Nous sommes ici au relais du Mont du Chat culminant à 1504 m d’altitude.
Le Bourget du lac Du Mont du Chat, la route descend et surplombe en de nombreux lacets le lac du Bourget chanté par le poète, elle rejoint le Bourget du lac et son Prieuré du XIe siècle. Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges, Jeter l’ancre un seul jour ? Le Lac Alphonse de Lamartine
Chambéry
Capitale des Comtes de Savoie dès 1295, la ville doit son développement à la prospérité de la Maison de Savoie. En 1416, la Savoie devenue duché, se soustrait à la domination du Saint Empire romain germanique. Chambéry devient ainsi une capitale à part entière d’un Etat souverain. Le Duché de Savoie s’étendait alors à partir du sud du comté de Bourgogne et comprenait la Bresse, le Bugey, le pays de Gex et le canton de Vaud. Il allait jusqu’au nord de Lyon sur la rive-est de la Saône, le Genevois, le Faucigny, le duché d’Aoste jusqu’au comté de Nice (voir annexe 4).
Chambéry, 9ème étape du Tour 2017, capitale historique de notre région, distante de 181 km à vélo de Nantua, fait partie de notre histoire commune: une même histoire, un patrimoine commun à partager et à faire découvrir.
Cycliste du Haut Bugey pris devant sa ferme il y a siècle, cette photo fait partie du « fonds Morbontemps » en dépôt: Musées des Pays de l’Ain Autres sources: Archives de l’Ain
Avec le soutien de: HMS - Histoire, Monuments et Sites du Haut-Bugey, PCB – Patrimoine du Canton de Bellegarde, PHC – Patrimoine et Histoire de Champfromier et le concours des Fermes de Retord.
Annexes
1. 2. 3. 4.
Parcours 9ème étape du Tour Carte du Bugey actuelle Le Bugey féodal au XIème siècle Les états de Savoie au XVème siècle
1
1
http://www.letour.fr/
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Carte du Bugey
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3
4
4