2 minute read
MA VIE DE FORMATRICE INTERNATIONALE
Voyages, rencontres, évènements spéciaux, le métier de formatrice internationale fait rêver de nombreuses étudiantes en esthétique.
Pourtant, ce métier particulièrement exigeant nécessite un investissement personnel important et une grande flexibilité comme en témoignent ces cinq formatrices internationales.
PAR DORIANE FRÈRE
ANNE-SOPHIE ROGER Formatrice Conceptrice Internationale pour Sisley
Cela fait dix ans que je travaille dans l’univers de la beauté dont six années en tant que formatrice. J’ai occupé le poste de formatrice France pour le groupe Shiseido durant plusieurs années et depuis peu j’ai rejoint Sisley, au sein du pôle international.
Certaines esthéticiennes ont parfois une image d’Épinal de ce que peut être la formation à l’international. Est-ce que cette image reflète la réalité ?
C’est un métier de passion comme beaucoup de branches dans l’esthétique. Les missions sont riches et variées. Le plaisir de transmettre est un élément moteur essentiel dans notre évolution professionnelle. Et au-delà de cela, notre rôle premier est de trouver les bonnes stratégies, les bons leviers en fonction de nos interlocuteurs (conseillères de beauté, esthéticiennes, retailers, indépendants, etc.) pour leur apprendre à déclencher l’achat en point de vente. En fonction du public, nous devons savoir adapter notre discours, ainsi que nos formats de formation (blended learning). Cela demande au formateur une grande capacité d’adaptation. Au fur et à mesure de mon expérience de formatrice, j’ai développé des techniques pour m’adapter à chaque type de professionnel.
Quelles sont les difficultés liées à la formation à l’international ?
La compréhension des besoins de chaque marché est le pôle le plus complexe à assimiler. Les différences culturelles font que l’assimilation des messages est différente et il faut donc les adapter en fonction des cultures de chaque pays. Nous apprenons avec le temps à créer des messages différents afin de susciter l’enthousiasme autour d’un produit ou d’un protocole en fonction du marché et des habitudes de consommation. Par exemple, sur le marché européen, les routines beauté sont souvent courtes et les consommatrices n’utilisent que quelques produits dans leur quotidien. Tandis qu’en Asie, le soin fait partie intégrante de la culture, les rituels sont plus longs et complets, avec une dizaine de produits utilisés chaque jour.
Quel est votre quotidien ?
La semaine type d’un formateur est difficile à définir et c’est ce que tout formateur aime dans ce métier ! Les missions sont très riches et diversifiées. Dans les maisons pour lesquelles j’ai travaillé, nous avions la chance d’avoir un centre de formation à Paris, où nous recevions les marchés étrangers ainsi que les conseillers français. Il y a toutefois des déplacements à l’étranger qui représentent entre 20 et 30 % du temps de travail. Dans notre équipe de formateurs, nous avons la chance d’être assez nombreux, avec différentes spécialités. La répartition des missions se fait de manière très équilibrée. Finalement, le rythme de travail se marie parfaitement à une vie personnelle.
Pouvez-vous nous donner un exemple de mois, de semaine de formation ?
Mon premier mois de l’année 2023 a été rythmé par des journées de préparation de contenus de formation pour des lancements de nouveautés, ce qui implique des réunions avec différents services (marketing développement, merchandising, et le directeur de la formation). J’ai pu également animer un séminaire durant une semaine à Paris, puis réaliser une formation digitale répartie sur 5 matinées.