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La milice Mobondo bloque l'escorte Batumona mais le calme et la chance font le reste

liens resserrés à la réunion de l'opposition à Genval, s'est ainsi replonge dans son espace sociologique. Avec courage, il poursuit la sensibilisation des bases électorales en vue du rendez-vous du 20 décembre 2023.

Dimanche 14 mai, Batumona et ses équipes sont à Kikwit où ils ont passé la nuit. En début d’après-midi, ils tiennent leur deuxième activité, un concert et une prise de parole avant de reprendre la nuit la nationale n°1 et de revenir à Masimanimba. Là, même programme lundi 15 mai dans ce qui est appelé « le quartier latin».

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Il faut rappeler que la nouvelle loi électorale congolaise (n°22/029 du 29 juin 2022 modifiant et complétant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée par la Loi n°11/003 du 25 juin 2011, la Loi n°15/001 du 12 février 2015 et la Loi n°17/013 du 24 décembre 2017) institue un seuil de recevabilité des listes électorales.

« Sont également irrecevables les listes du parti ou du regroupement politique qui n'auront pas atteint 60% des sièges en compétition. Cette disposition s'applique aux élections législatives, provinciales, municipales et locales directes » (art. 22, al. 2). Du coup, les partis politiques congolais qui désormais ont atteint sinon dépassé le nombre de 1000 dans le pays, n'ont qu'une option s'ils veulent peser aux élections du 20 décembre 2023 et exister : se constituer dans des re-groupements politiques. Le regroupement politique est, aux termes de la loi susdite, «une association créée par les partis politiques légalement constitués en vue de conquérir et d'exercer le pouvoir par voie démocratique. Le ministère ayant les partis politiques dans ses attributions transmet en toute diligence à la Commission Électorale Nationale Indépendante la liste des regroupements politiques légalement constitués» (art. 14, al. 1 et 2).

Pour les élections à venir, les Forces Politiques Alliées de l’UDPS ont constitué, en fonction de divers liens, trois regroupements : l'Alliance pour le Mouvement de Solidarité pour le Changement, AMSC, l'Alliance des Acteurs Politiques pour le Changement au Congo, AAPCCO et l’Alliance et Action pour un État de Droit, AÉ.

DES ACTES POSÉS SUR LE TERRAIN. Lors de ce premier tour qu’il effectue dans le Grand

Bandundu depuis les scrutins de décembre 2019, Batumona a été accompagné de cadres de certains de ces regroupements. La grande annonce dont il est porteur est la visite «avant juillet» du président de la République.

Lundi 18 février 2019, un peu moins d’un mois après sa prise de fonction au Palais de la Nation, le président FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo avait organisé un deuxième dîner solennel à la cité de l’Unité Africaine où il résidait alors.

Ce fut à l’occasion de la réception de son équipe de campagne Grand Bandundu conduite par celui qui fut directeur de campagne Grand Bandundu, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba.

Dans un discours, le président de la République nouvellement élu avait assuré, en réponse à un discours des jeunes prononcé par celui qui deviendra plus tard le président national du Parti pour l’Action, P.A, le Dr Pierre Steveen Massey Hombo, qu'il réserverait sa première visite en province à l'espace Grand Bandundu. Certes, «cela ne sera possible qu’à condition que certains actes aient été posés sur le terrain », avaitil ajouté.

Ce qui n'a pu l’être «suite à des questions liées à la coalition FCC-CACH, à la guerre en Ukraine qui a rendu la vie chère par manque d’acheminement de produits vivriers, à la guerre d’agression nous imposée par le Rwanda avec l’infiltration des Congolais», explique Batumona aux populations qui viennent l'écouter.

«Deux ans perdus s'agissant de la coalition FCC-CACH, engloutis dans les manœuvres de FCC qui ne voulait pas que Félix Tshisekedi puisse réussir son mandat. C’est après la rupture que vous avez re-marqué sa volonté de redresser notre pays», ajoutet-il.

Mais, ça y est, « le président vous apporte des solutions à vos multiples problèmes en lien avec les infrastructures routières, l’adduction d’eau potable, la lutte contre les érosions, Kakobola (la mise en œuvre du projet de centrale hydro-électrique), Wamba, Bakadi, le plan agricole, l’amélioration de la vie sociale », déclare Batumona à Kenge. Discours semblable à Kikwit et à Masimanimba où il s’adresse en langue Lingala sauf à Masimanimba quand il accorde une interview sur la chaîner de Radio-TéléAction où il choisit le Kikongo. À Kenge, Kikwit et Masimanimba, Batumona lance un appel à la convocation d’un dialogue pour la paix durable réunissant des notables des provinces du Kwango, du Mai-Ndombe et de la commune de la Nsele pour mettre fin à l’insécurité qui s'abat, avec des décapitations des centaines de villageois dont des chefs coutumiers Yaka et Téké sans qu'on n'en connaisse les raisons. Une tragédie née dans la ville de Kwamouth dans le Maï-Ndombe et qui touche désormais le Kwango et le Kwilu et la banlieue de Kinshasa. Batumona présente Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme l’unique candidat des regroupe-ments AMSC, AAPCCO et AÉ à la présidentielle de 2023.

«Le 20 décembre 2023, nous irons aux élections et n’oubliez jamais le deuxième mandat à accorder à Fatshi Béton pour 2024 à 2028», conclut-il.

D. DADEI n

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