Les remplaçants.com avec la participation de MadeInlens.com présentent
10 pages de temps additionnel Supplément léger de fin de saison 14/15
Juin 2015
Loin de fournir un bilan complet de la saison qui vient de se terminer, ce supplément vous propose quelques pages pour boucler l’année de façon légère.
Les Remplaçants
CAEN VEUT BLOQUER
L’ASCENCEUR
L
e 16 mai dernier, alors que l’Evian Thonon Gaillard trébuchait contre SaintEtienne, le Stade Malherbe de Caen officialisait son maintien contre Bastia. Dans l’euphorie des différentes interviews et réactions, une publication sort du lot et retient l’intérêt de la sphère web-football. Une vidéo de 15 secondes publiée sur le compte Twitter officiel du club dans laquelle se mêlent habilement autodérision et humour où l’on voit un ascenseur s’ouvrir pour laisser apparaître le message suivant “Non merci pas cette saison” Le Stade Malherbe de Caen c’est
ci une série positive de 7 matchs
Gonalons. Bénéficiant d’un bon
comme ce pote qui nous emmène
sans défaites dont 6 victoires. Le
de sortie et suivi par quelques gros
à la fête foraine tous les ans pour
tableau de chasse des Normands
clubs, il pourrait rapporter un petit
nous faire goûter à son attraction
est alors impressionnant, Rennes,
pactole au président Fortin. Reste
préférée : les montagnes russes.
Saint-Etienne ou l’OM en font
à bien le réinvestir pour préparer
Une métaphore un peu foireuse
l’amère expérience et même le
au mieux la saison prochaine, celle
comme une autre manière de
PSG se fait accrocher à domicile.
qui doit enfin pérenniser le club
dire que le club du Calvados est le
A l’orée du printemps les Rouges
Normand en Ligue 1.
spécialiste des allers-retours entre
et Bleus se sont calés à la 12ème
Ligue 1 et Ligue 2. Depuis 2003,
place à distance de la zone rouge
les Malherbistes ont connu quatre
pour terminer finalement la
montées pour trois descentes,
saison un rang plus bas après
sans jamais faire plus de deux
avoir vivoté pendant une dizaine
7 saisons c’est la plus longue
saisons dans l’élite. En se sauvant
de matchs. Qu’on se le dise, voir
période vécue par le SMC en Ligue
cette saison malgré un exercice
Caen descendre en Ligue 2 aurait
1 entre 1988 et 1995, mais depuis
compliqué, ils n’auraient donc pas
été une anomalie car à l’heure de
impossible d’enchaîner plus de
fait le plus difficile et c’est l’année
finaliser le bulletin de notes, on y
deux ans dans l’élite. Comme le dit
prochaine qui devra marquer
voit finalement pas mal de points
l’adage c’est toujours la deuxième
l’entrée dans une ère de stabilité
positifs qui parviennent presque à
saison qui est la plus difficile pour
pour les Normands.
nous faire oublier le trou Normand
un promu. C’est ici que se situe le
en plein hiver.
défi pour la bande à Garande. Le
Winter is boring
Caenoniers
Irréguliers depuis plusieurs années,
Un mercato à réussir
chef d’orchestre Caennais qui a vu son contrat prolongé de trois saisons, devrait se voir amputer de
les Caennais ont également réussi
Voici une statistique étonnante que
son meilleur joueur. Mais le vide
à l’être sur une saison. Promus
Christian Jeanpierre n’aurait pas
laissé par N’Golo Kanté sera comblé
mais forts d’un mercato intelligent
reniée, le Stade Malherbe de Caen a
par une belle enveloppe estimée
(Féret, Vercoutre, Raspentino ou
terminé à la 4ème place des attaques
entre 5 et 10M€. On parle également
Privat) et d’une préparation plutôt
de Ligue 1, devancé seulement par
d’un intérêt de plusieurs clubs
réussie, ils passent le test de la
le PSG, Lyon et Marseille. Bizarre
pour le jeune Thomas Lemar qui lui
rentrée aussi facilement qu’un élève
pour une équipe qui aura passé la
non plus s’il devait plier bagage ne
qui aurait révisé tout l’été sur son
moitié de sa saison en dessous de la
sera pas bradé par les dirigeants
cahier de vacances. Deux victoires
15ème place. Si les Caennais n’ont
Normands. Plutôt doués à la vente,
sur les trois premiers matchs et une
pas toujours eu l’occasion de crier
ils galèrent un peu plus quand il
4ème place en fin août en guise de
dans le vestiaire, à chaque fois qu’ils
s’agit de remplacer des joueurs
mirage. La suite est une catastrophe
l’ont fait c’était pour célébrer une
clés. On pense notamment aux
avec deux séries meurtrières
victoire prolifique (près de 3 buts
cas Gouffran, El-Arabi ou M’Baye
de 7 et 9 matchs sans victoires
par match). Parfaitement installés
Niang dont les départs n’ont pas
entrecoupées par un seul succès
dans une tactique faite de jeu rapide,
toujours été bien gérés. Selon Xavier
contre Lorient. Bons derniers à la
direct et favorisant les ailes les
Gravelaine « il faudra recruter entre
mi-janvier, les hommes de Patrice
Normands ont fait exploser pas mal
six et huit joueurs, un mélange entre
Garande ne comptent que 15 points
de défenses. Sans véritable sniper
jeunes et joueurs expérimentés ».
en 20 journées et pointent à 5 points
attitré, l’attaque Caennaise s’est
À l’heure où ces lignes sont écrites,
de Metz qui est alors le premier
répartie entre plusieurs artificiers.
deux arrivées sont déjà bouclées
non-reléguable.
En forme à tour de rôle les Bazile
celle de Florian Le Joncour (20 ans,
Après une trêve hivernale agitée
(7 buts), Féret (6), Privat (6), Sala
Concarneau) et celle de Jordan
sur le plan des transferts avec
(5), Nangis (4) ou Benezet (4) ont
Nkololo (22 ans, Clermont).
notamment le départ de Duhamel,
assuré une efficacité continue tout
D’autres devraient suivre avec
rares sont les spécialistes a donner
au long de la saison. Au rayon des
un calibre supérieur, le Lensois
encore cher de la peau du SMC.
satisfactions impossible de ne
Touzghar, le Nantais Bessat ou le
Pourtant les Malherbistes ont visé
pas citer le défenseur Damien Da
Havrais Le Bihan sont notamment
juste en se faisant prêter Nicolas
Silva débarqué de Clermont l’été
évoqués.
Benezet et surtout l’attaquant
dernier, la pépite Thomas Lemar et
Un mercato réussi pourrait bien être
Argentin de Bordeaux, le longiligne
surtout la révélation N’Golo Kanté.
la clé de la stabilité pour Caen qui
Emiliano Sala. Et après avoir
Milieu de terrain de poche au gros
en a assez des montagnes russes et
connu le pire, les pensionnaires
volume de jeu, il termine meilleur
qui préférerait certainement un jeu
de d’Ornano vont tranquillement
tacleur du championnat et second
plus tranquille comme la pêche aux
redresser la barre avec cette fois-
meilleur récupérateur juste derrière
canards.
Label Savoie A
vec un blase de Scandinave dans une équipe où les Danois ont pris leurs aises, Adrien Thomasson est pourtant bien un Savoyard pur jus. Petit dernier de la courte lignée des régionaux qui ont joué sous le maillot rose, les prestations du jeune milieu de terrain ont apporté un peu de soleil au cœur d’une saison pourrie pour l’ETG. Mais pour combien de temps ?
Terre historique d’efforts, la Savoie a fourni bon nombre d’étoiles
par l’effectif CFA 2 avant de finir tranquillement son année en
au sport français avec un logique domination de glisseurs d’hiver
Ligue 1 du haut de ses 18 ans. En mai 2012, une fois n’est pas
comme Vidal, Grange, Dénériaz, Grospiron, Vittoz ou Ruby pour
coutume, l’ETG a assuré son maintien au printemps et le coach
ne citer qu’eux. Côté ballon rond le 73 et le 74 ne sont pas en
de l’époque Pablo Correa joue au petit chimiste en lançant des
reste puisque Sébastien Frey, Younes Kaboul, Olivier Giroud et
jeunes dans le grand bain. Pour Thomasson son aventure en L1
Fabrice Fiorèse sont issus du sérail Savoyard. Mais pourtant le
commence par un beau clin d’oeil puisque c’est chez lui sur son
point commun entre tous ces joueurs c’est qu’aucun d’entre eux
terrain le fameux Parc des Sports d’Annecy contre Ajaccio qu’il
n’a évolué en professionnel, ni même a fréquenté le centre de
étrenne sa première tunique professionnelle. S’en suivront deux
formation, d’un club de la région. Il faut dire que dans l’Histoire,
autres bout de matchs à Nice et contre Brest et puis plus rien.
la seule écurie du coin qui a atteint la Ligue 1 est l’Evian Thonon
En effet, la saison suivante le nom d’Adrien Thomasson
Gaillard en… 2011. Après un rapide coup d’œil sur l’historique
n’apparait pas une seule fois sur les feuilles de match de la LFP.
du club on se rend vite compte que rares sont les enfants du pays
Pourtant pas blessé, ni placardisé, il est simplement barré par
à avoir percé sous le maillot rose. L’historique Johann Durand,
plus fort que lui en la personne de Govou, Khalifa, Sagbo, Bérigaud
l’inévitable Kévin Bérigaud et donc le petit dernier Adrien
ou encore Ninkovic. Si côté sportif la vie n’est pas rose, côté privé
Thomasson.
elle vire au noir… cette même saison il va vivre le pire en perdant son paternel. Une épreuve qui “l’a endurci” à tel point qu’il se
De la piste blanche au rectangle vert
montre plus qu’à l’aise en CFA 2 où il est le meilleur joueur de la réserve Savoyarde avec 8 buts à son actif. Insuffisant cependant pour entrer dans les plans de Dupraz la saison suivante. Mais à 20
Piégés par le spectre de Jon Dahl dès les premières apparitions à
ans il doit voir plus haut que le CFA et comme tous les jeunes en
l’écran du jeune milieu de terrain, la plupart des commentateurs
manque de temps de jeu il va trouver son bonheur dans le prêt en
de match se sont fait avoir et ont prononcé Thomasson à la
troquant les haut paysages montagnards pour le littoral Breton.
Scandinave. Pourtant même s’il en cotoie une tripotée au
Sous les couleurs de Vannes en National malgré une triste avant-
quotidien, Adrien n’a rien de Danois. Il est même Croate du
dernière place il flambe et porte le front offensif sur ses maigres
côté de sa mère qui l’a mis au monde à Bourg-Saint-Maurice
épaules avec un total correct de 9 buts. Gonflé par l’air du grand
un jour de décembre 1993. Comme tous les enfants Savoyards
ouest, il retourne en Savoie où il est déjà convenu qu’il sera prêté
après avoir fait ses premiers pas sur la terre ferme, il chausse
à nouveau lors de la saison 2014/2015 au GFC Ajaccio en Ligue 2.
rapidement les skis pour s’initier à la descente. Il ira même
Alors qu’il avait déjà choisi son numéro et que ses bagages étaient
jusqu’à participer à plusieurs compétitions de slalom avec le club
prêts il est retenu cette fois-ci par Dupraz qui décide finalement
des Arcs pendant son adolescence. En plus d’être un parfait petit
de l’intégrer au groupe L1 de l’ETG. Pas spécialement déstabilisé il
gars de la montagne, Adrien Thomasson s’est pris de passion pour
réapparaît dans l’élite contre Guingamp un soir de novembre 2014
le football et à l’heure de faire un choix entre les deux disciplines
dans son jardin au Parc des Sports d’Annecy, plus de deux ans
malgré une préférence des parents pour la glisse c’est le ballon
après l’avoir quittée. Au coeur d’une saison moribonde marquée
rond qui l’a emporté. Après des débuts dans le club de sa ville à
par la relégation des Roses, Adrien Thomasson s’est montré à son
“Bourg”, il attire assez rapidement l’oeil d’Annecy où il intègre
avantage avec notamment des qualités toutes Savoyardes comme
la section sports-études. Sur le terrain du Parc des Sports (déjà) il
la hargne, l’envie et la pugnacité. Mais c’est aussi et surtout sa
lui faudra peu de temps pour qu’on se rende compte que le maillot
polyvalence, sa vitesse et sa vision du jeu qui le feront surnager.
des U19 Honneur est finalement trop petit pour lui. Convoité par
22 apparitions, 2 buts et 4 passes décisives lui auront permis de
plusieurs écuries, il passe notamment quelques tests à Saint-
remplacer le Danois Daniel Wass dans le rôle de la hype Evianaise.
Etienne, Guingamp ou Lorient mais aucun n’aboutit. De retour
Convoité par plusieurs clubs de l’élite (on parle à l’heure où sont
en Savoie, il finit finalement par intégrer l’Evian Thonon Gaillard
écrites ces lignes d’un intérêt pressant de Nantes), on imagine
lors de l’été 2011 sans se douter que quelques mois plus tard il fera
mal Pascal Dupraz, s’il est encore en place, se séparer aussi
ses premiers pas en Ligue 1...
facilement d’un pur produit régional alors qu’il évoquait il y a peu vouloir faire la part belle aux jeunes locaux. Si Thomasson ne sait
Sa première saison chez les Roses a tout de l’histoire parfaite.
pas encore où il évoluera la saison prochaine, une chose est sûre,
Son ascension est aussi rapide que ses descentes en slalom
il fera briller haut et fort les couleurs de la Savoie.
d’autrefois, puisqu’après avoir commencé chez les U19 il passe
LE BON PIED Cette saison, Claudio Beauvue et Christophe Mandanne ont fait flamber l’attaque de l’En Avant de Guingamp avec respectivement 17 et 11 buts chacun. Un duo qui aura réussi l’incroyable exploit d’effacer statistiquement la paire Malouda-Drogba dans un club qui avait un peu oublié d’allumer la lumière ces derniers temps. Mais derrière chaque buteur se cache un grand passeur et chez les Bretons cette année c’est Jérémy Pied qui a régalé.
7 passes décisives
28 matchs
À 26 ans, le milieu formé à l’OL était prêté cette saison par l’OGC Nice à Guingamp.
2 buts
43 occasions créées
Les étoiles du Nord La saison dernière quand les joueurs s’extirpaient de la Ligue 2, que les supporters toujours aussi nombreux assuraient le spectacle en tribune et que l’occulte Hafiz Mammadov annoncait vouloir refaire des Sang-et-Or un club qui pèse, on est tous tombés dans le panneau. En même temps ça parlait d’Azerbaïdjan, d’or noir, de gros sous, de nouveau stade et de gagner la Ligue des Champions. Trop gros, mais on y a cru. On s’est tous dit que le RC Lens allait rapidement devenir le troisième pouvoir en France derrière le PSG et Monaco. Pourtant rien ne s’est passé comme prévu et Mammadov bloqué par la DNCG ne s’est pas montré aussi fiable que ça. Interdits de recrutement et avec des finances plombées, les Lensois ont lutté toute la saison pour finalement terminer bons derniers. Une saison galère en Ligue 1 qui aura tout de même permis à Lens de nous présenter une de ses dernières collections issue du centre de formation, avec quelques belles promesses. Celles de la génération 94/95 incarnée par Benjamin Bourigeaud, Dimitri Cavaré, Jean-Philippe Gbamin et Wylan Cyprien.
Wylan
Jean-Philippe
L’avis de Samuel du site MadeInLens.com
L’avis de Romain du site MadeInLens.com
Auteur de prestations intéressantes en Ligue 2, Wylan Cyprien a eu, cette saison, l’occasion de montrer ses qualités à l’échelon supérieur. Titulaire lors de la 3ème journée pour la victoire lensoise à Gerland puis buteur et passeur décisif lors de la 4ème journée, il n’a ensuite raté que très peu de rencontres. Profitant du peu de concurence au sein de l’effectif lensois, surtout après la blessure de Benjamin Bourigeaud, il a ainsi pu engranger un temps de jeu important. Au final, les qualités qu’il avait pu exprimer la saison dernière (sa percussion, la qualité de ses coups de pieds arrêtés...) n’ont pas réellement été mise en évidence en Ligue 1, le niveau de ses prestations baissant considérablement au fil des mois. N’oublions pas, toutefois, la saison difficile vécue par les Sang et Or et les efforts importants demandés à la jeunesse lensoise tout au long de la saison.
Installé sur le flanc droit de la défense artésienne en tout début de saison, son statut de titulaire a été fragilisé en raison de sorties plus que moyennes et de la montée en puissance, assez inattendue, de Dimitri Cavaré. Mais, la grave blessure de ce dernier conjuguée à la longue suspension de Loïck Landre, sont autant d’éléments qui lui ont permis de se maintenir dans le onze de départ. Certes, par défaut, mais aussi en raison de sa polyvalence, vrai atout dans un effectif aussi réduit. Tantôt dans l’axe, tantôt à droite, voire au milieu de terrain comme contre Bordeaux, l’international espoir a rendu de nombreux services à son entraîneur. A l’image de cette ultime journée où il a été aligné à une surprenante position de latéral gauche.
On peut être déçu de la saison de Cyprien tant on le sent capable de mieux. Je ne doute pas qu’il est promis à un grand avenir, reste à savoir s’il passe encore par le RC Lens.
4/10 Peut mieux faire
Pour autant, le public lensois garde une image assez contrastée du joueur formé à la Gaillette. Plutôt nonchalant et inattentif, il n’a pas toujours donné le sentiment d’être pleinement impliqué, ou du moins en capacité de maintenir un degré de concentration suffisant sur la totalité d’un match. Son but contre son camp face à Lyon et ses bourdes contre Guingamp, Caen, Marseille ou encore Metz sont autant d’exemples de ses nombreuses « Gbaminades ». Malgré tout, de nombreux clubs s’intéressent à lui, et si sa cote semble avoir diminué ces derniers mois, il conserve une valeur marchande forte intéressante pour un club en recherche de liquidités. Il est donc peu probable que Gbamin réalise une nouvelle saison sous le maillot lensois. C’est donc avec un vrai sentiment d’inachevé que l’international espoir va quitter le navire cet été. Espérons pour lui qu’à l’instar d’un Serge Aurier, il poursuive son apprentissage dans un autre club, afin de devenir le joueur que ses formateurs présentent depuis plusieurs saisons.
3/10 Décevant
Dimitri L’avis de Thomas du site MadeInLens.com Dimitri Cavaré, c’est encore un jeune de la Gaillette qui a du potentiel, qui l’a montré en début de saison faute de recrutement et qui ira le prouver à l’avenir ailleurs. Un crève-cœur comme peut encore l’être le départ de Serge Aurier. Prenant rapidement la place d’un Jean-Philippe Gbamin peu à l’aise au poste de latéral droit, Dimitri Cavaré a plutôt bien tenu son poste, pour un jeune qui n’a jamais joué (ou presque) en professionnel. Très offensif, il apporte le danger sur son côté droit mais il a parfois du mal à se replier, à bien défendre, à bien se coordonner avec ses partenaires de la défense. Mais c’est principalement lié à son inexpérience. Sa marge de progression semble importante et ce n’est pas pour rien qu’il avait été appelé en équipe de France des moins de 20 ans. Quel dommage que sa blessure soit venu gâcher sa fin de saison car il aurait certainement apporté beaucoup sur la fin de saison… Comme trop souvent au RC Lens, Dimitri Cavaré n’aura pas le temps d’exploser sous les couleurs Sang et Or vu qu’il a été vendu à Rennes au mercato, histoire d’amener de l’argent frais pour rattraper la gestion calamiteuse de Gervais Martel et Hafiz Mammadov…
6/10 Aurait aimé le voir progresser sous les couleurs lensoises...
Benjamin L’avis de Thomas du site MadeInLens.com Titulaire dès le premier match à Nantes, le jeune milieu de terrain a rarement déçu lorsqu’il était sur le terrain. Très utilisé sur la première partie de saison, il se retrouve davantage sur le banc de touche au début des matchs retours, Antoine Kombouaré lui préférant alors Wylan Cyprien. Pourtant, souvent juste dans le jeu long, présent au pressing et plutôt adroit sur les coups de pieds arrêtés, il fait du bien dans l’entrejeu lensois même s’il manque souvent de coffre et de physique pour tenir un match complet. D’ailleurs, s’il a débuté 12 rencontres, il n’a joué les 90 minutes qu’à deux reprises (contre Metz et à Caen), étant souvent remplacé entre la 60e et la 70e minute. Ses deux buts, à Toulouse et contre Metz, viennent ponctuer ses deux meilleurs matchs cette saison. Dommage que sa blessure au pied viennent gâcher sa fin de saison. Avec les problèmes d’effectif d’Antoine Kombouaré, Benjamin Bourigeaud aurait bénéficié d’un large temps de jeu et aurait apporté des solutions intéressantes à son entraîneur. J’espère désormais le revoir en Ligue 2 la saison prochaine, où il devra s’affirmer davantage et franchir encore un palier à son poste.
6/10 Assez bien
MERCATOP Sofiane BOUFAL
Dans une Ligue 1 souvent frileuse au mercato d’hiver, voir un club raisonnable comme Lille lâcher 4M€ sur un joueur d’Angers avait de quoi étonner en janvier dernier. Pas de soucis, Sofiane Bouffal a déjà rassuré le banquier du LOSC qui touchera dans deux ou trois saisons une belle plus-value. À 21 ans, le feu follet franco-marocain est un joueur de poche qui du haut de son mètre 70 a fortement contribué au redressement des Dogues en seconde partie de saison. Avec 3 buts inscrits et 6 passes décisives il est rapidement devenu l’atout offensif numéro 1 d’une équipe jusqu’alors plutôt moribonde. Insaisissable dribbleur, il rappelle parfois aux supporters nordistes le souvenir d’un meneur de jeu Belge qui évoluait il y a peu sous la liquette Lilloise. Mais avec 6 mois de L1 dans les jambes Boufal est encore loin d’Eden Hazard mais nul doute qu’il fera partie des joueurs à suivre la saison prochaine.
Jordan AYEW
Pas toujours titulaire, rarement décisif et catalogué boudeur, il avait quitté Marseille avec un fort goût d’inachevé en bouche. Les qualités qu’il avait laissé entrevoir lors de son prêt à Sochaux en fin de saison dernière ont éclaté au grand jour cette saison sous le maillot orange de Lorient. Et le point d’orgue fut son étonnante démonstration... au Vélodrome où il a tué l’OM presque tout seul avec un doublé et une passe décisive pour une victoire 5-3. Arraché pour 4M€, Jordan Ayew n’a pas déçu et s’est montré indispensable aux Merlus dans la course au maintien du haut de ses 12 buts. À 23 ans il était temps pour l’international Ghannéen d’enfin percer en Ligue 1. Courtisé par Bordeaux et surtout par le Lille d’Hervé Renard, on imagine plutôt mal Loïc Féry résister longtemps à une belle offre. Pourtantil va falloir aux dirigeant Bretons savoir retenir leur attaquant s’ils ne veulent pas revivre une saison galère...
MERCAFLOP Abdelaziz BARRADA Il y a une excuse derrière laquelle Abdelaziz Barrada ne pourra pas se cacher c’est que contrairement à Doria, son recrutement a clairement été approuvé par le maître Bielsa. Recruté pour 4,5M€ et disposant d’un salaire confortable (France Football évoquait 5,4M€ par an, l’information a été démentie par l’OM), Barrada n’aura justifié ni ces chiffres, ni sa flatteuse réputation de joueur frisson qui l’accompagnait à son arrivée. Dépassé par Ayew, Payet, Thauvin ou Alessandrini et plombé par une blessure aux adducteurs, le Marocain a traversé la saison comme un fantôme. Seulement 9 apparitions pour 285 minutes de jeu et un petit but contre Nice en fin août. Arrivé en Provence sans préparation et après une saison aux Emirats, Barrada aurait bien besoin de temps pour donner la pleine mesure d’un talent aperçu à Getafe. Mais du temps l’OM n’en a pas beaucoup et quand on parle de convoitises venues du Moyen-Orient pour le milieu offensif, on imagine déjà la suite.
Ricky VAN WOLFSWINKEL Si l’ASSE ne s’est pas fait bananer sur toute la ligne c’est bien parce que Ricky Van Wolfswinkel est seulement prêté par Norwich dans le Forez. En refusant de lever l’option d’achat fixé à 6M€ les Verts ont évité l’accident industriel. L’attaquant international néerlandais (2 sélections) de 26 ans n’est plus que l’ombre du redoutable buteur qui sévissait il y a quelques saisons sous les couleurs d’Utrecht et du Sporting Portugal. Auteur de prestations moyennes sous le maillot Stéphanois, Van Wolfswinkel n’aura réalisé qu’un mois et demi de bon niveau. En effet, entre novembre et décembre il inscrit 4 de ses 5 buts en Ligue 1 en une trentaine d’apparitions. Dépassé dans la hiérarchie offensive par Erding et carrément supplanté par Max-Alain Gradel, le hollandais ne marchera pas dans les traces des ses illustres compatriotes passés sous le maillot Vert : Rep, Witschge et Rijvers.
E
du ROUGE au VERT n termes de recrutement certains clubs ont leurs préférences et apprécient faire leurs courses au même endroit. Comme l’Olympique Lyonnais qui piochait souvent du côté de Lille au milieu des années 2000, l’AS Saint-Etienne aime bien les joueurs Rennais. Dernier en date à rejoindre la Loire, le milieu de terrain Vincent Pajot qui passe donc du rouge au vert comme Carlos Bocanegra, Fabien Lemoine, Mevlüt Erding et Théophile-Catherine avant lui. Mais les anciens Bretons sont-ils bons ? Ont-ils réussi ? Qui sont les exemples ? Qu’est-ce qui peut bien attendre Pajot à Geoffroy-Guichard ?
Carlos Bocanegra, l’Americain
Mevlüt Erding, c’est pas si mal
Seul et unique Américain à avoir évolué sous le maillot Vert, il est également
Si Dédé Gignac quitte la Ligue 1 au mercato, il laissera alors son fauteuil de
le premier à ouvrir la voie entre Rennes et Saint-Etienne. Il débarque donc en
meilleur buteur du championnat en activité à... Mevlüt Erding. Depuis ses
juillet 2010 après avoir participé à sa deuxième Coupe du Monde, défenseur
débuts dans l’élite en 2005 avec Sochaux, le buteur Turc de 28 ans a inscrit
central de base, il est choisi pour remplacer Mouhamadou Dabo en latéral
un joli total de 82 buts. Pas si mal pour un joueur souvent raillé pour sa
droit. Sa signature correspond à la volonté de l’époque de ses dirigeants
maladresse. Avec le maillot Rennais, Erding a fait trembler les filets à 15
d’engager des joueurs d’expérience (Battles, Marchal, Ebondo) et Carlos
reprises en trois saisons. Visiblement pas suffisant pour résister à une offre
Bocanegra ne déçoit pas. Solide et fiable il dispute 35 matchs lors de sa seule
de 4,5M€ des Verts qui cherchent un remplaçant à Aubameyang. Pour son
saison dans le Forez avant de céder aux appels du pied des Rangers.
premier exercice dans le Forez, Erding endosse le rôle du leader offensif et
Pour Roland Romeyer ce recrutement est une réussite “Carlos est quelqu’un
s’en sort pluôt bien avec 11 buts. Cette saison fut plus compliquée pour le Turc
d’extraordinaire, aussi bien en tant qu’homme que joueur. C’est un grand monsieur”.
qui a vu arriver la concurrence de Van Wolfswinkel et l’explosion de Gradel. En
Satisfaits par l’expérience, les dirigeants Verts n’hésiteront pas à lorgner du
26 apparitions dont seulement 5 matchs complet il score à 8 reprises. Apprécié
côté de Rennes quand il s’agira de recrutement. Big bisous Carlos.
par Galtier mais convoité par plusieurs clubs Turcs, on ne sait pas encore si
(arrivé en 2010 et parti en 2011, 35 matchs, 2 buts)
(depuis 2013, 53 matchs, 19 buts)
son avenir s’écrira en Vert. Si son transfert depuis Rennes n’est pas le coup du siècle, une chose est sûre ce n’est pas non plus un flop retentissant.
Fabien Lemoine, rouge, vert, gris (depuis 2011, 132 matchs, 5 buts)
Installé confortablement dans le onze Vert depuis près de cinq ans, Fabien
Kévin Théophile-Catherine, via Cardiff
Lemoine est la réussite notable de l’axe Rennes-ASSE. Pourtant à son arrivée,
(depuis 2014, 31 matchs)
la partie était loin d’être gagnée. Après avoir longtemps flirté avec l’Evian
Dernier Rennais a avoir rallié Saint-Etienne, Kévin Théophile-Catherine a
Thonon Gaillard, il atterrit finalement dans la Loire avec quatre petites
marqué tout d’abord une escale d’une saison à Cardiff en Premier League.
saisons professionnelles dans les jambes. Formé en Bretagne, à Rennes
Né en Bretagne et formé au Stade comme Lemoine il s’est imposé cette
Lemoine a connu le meilleur et surtout le pire en 2010 lorsqu’il a fallu mettre
saison sau sein de la défense Verte que ce soit à droite, à gauche ou même
le foot entre parenthèses pour subir une ablation du rein après un choc avec
dans l’axe. Seulement prêté par le club Gallois qui vient de terminer 11ème
Reynald Lemaître. Après l’accident pour Fred Antonetti son entraîneur de
de Championship, KTC est le troisième joueur le plus utilisé par Christophe
l’époque “il n’a pas réussi à retrouver toutes ses capacités” Des capacités
Galtier en Ligue 1 cette saison. Le coach Stéphanois aime la polyvalence du
qui vont rapidement revenir du côté de l’Etrat. Fabien Lemoine s’impose
joueur et verrait d’un bon oeil que ses dirigeant lèvent l’option d’achat fixée à
naturellement au fil des saisons comme l’un des patrons du milieu de terrain
2M€.
aux côtés des Perrin, Guilavogui, Cohade et Clément. Les tempes grisonnantes
Parfaitement intégré au moule Vert et apprécié pour son état d’esprit l’ancien
on a l’impression qu’il a toujours été là, pourtant il n’a que 28 ans et encore
international Espoirs a même reçu des préconvocations de Didier Deschamps
pas mal de temps devant lui. Si Pajot n’avait pas encore trouvé de modèle,
cette saison. Un chemin qu’aimerait bien suivre Vincent Pajot.
cette fois c’est fait.
“
En plus d’être de bons joueurs, ce sont de bons gars qui ont le sens du collectif
p C’est quoi le robl ème ? De Barthez à Bergeroo en passant par Carrasso et Richert le Toulouse Football Club a bien souvent présenté un dernier rempart de qualité, pourtant le poste s’est révélé cette saison comme le point faible des Violets. En jonglant entre les deux jeunes Ali Ahamada et Zacharie Boucher, les Toulousains ont joué avec le feu au point de se brûler et de frôler la Ligue 2. Trouver un portier est le dossier prioritaire des décideurs Toulousains pour la saison prochaine. En 2011, deux ans après le départ de Cédric Carrasso pour Bordeaux,
Toulouse pensait avoir déniché son digne successeur. Issu d’une autre bonne école de gardiens, le Martégal Ali Ahamada qui a parfait sa formation sur les bords de la Garonne, s’installe alors dans la cage Violette en repoussant notamment Marc Vidal, Yohann Pelé ou Olivier Blondel. Deux saisons de bonne facture où il découvre l’équipe de France Espoirs et s’autorise même un but de la tête contre Rennes un soir de septembre 2012. Solide avec quelques problèmes d’irrégularité, on le pensait alors parti pour un long bail entre les poteaux du Téfécé. Pourtant Ali Ahamada va finir au placard comme un vulgaire Harry Potter sous l’escalier. Pour ne pas avoir donné suite à la proposition de prolongation de ses dirigeants, le Martégal s’est fait écarter pendant près d’un an au profit d’un nouvel arrivant, le jeune Zacharie Boucher.
Tu prolonges pas ? D’accord... Pour ne pas avoir donné suite à la proposition de prolongation de ses dirigeants, le Martégal s’est fait écarter pendant près d’un an au profit d’un nouvel arrivant, le jeune Zacharie Boucher. Tout droit débarqué du Havre en janvier 2014, l’international Espoirs est précédé d’une réputation flatteuse. Premier match pro à 16 ans, titulaire au Havre à 19 ans et un titre de meilleur gardien de Ligue 2 en 2013.
15
MATCHS
23
3
CLEAN SHEETS
4
1,67
BUTS / MATCHS
1,70
À peine arrivé, le Réunionnais enfile le costume du gardien titulaire tandis qu’Ali Ahamada glisse en troisième position derrière Olivier Blondel, tandis que le président Sadran affirme qu’on ne le verra plus sur une feuille de match du TFC. Un affront qui a du mal à passer pour celui qui était en charge de la cage depuis le début de la saison “Ça a été instantané. Dès que Zac est arrivé (en janvier 2014), on m’a mis à l’écart le week-end suivant. J’ai été sorti du groupe, soi-disant pour ne pas qu’il se sente mal à l’aise. Pour ne pas déranger, quoi. Comme je n’ai pas prolongé, les dirigeants ont dû lui en donner l’ordre (à l’entraineur, Alain Casanova), dès qu’ils ont eu leur solution de secours avec Zac.” Une sortie dans la presse pas forcément bien sentie qui n’arrangera pas la situation d’Ali Ahamada. Dès la reprise en août dernier, c’est bien Zacharie Boucher qui continue de garder les bois Toulousains. Et après un début de championnat correct quand le TFC pointe à la 8ème place en fin septembre, tout le monde a déjà oublié Ahamada et les rares qui y pensent sont ses dirigeants qui se disent qu’il partira certainement libre à la fin de son contrat en juin 2015.
Boucher coulé Si la ville est rose, la saison du TFC vire au noir à l’entrée de l’hiver. Les victoires se font attendre et les défaites pleuvent. Au milieu de cette tempête, Alain Casanova tente le coup d’écarter Zacharie Boucher pour introniser à nouveau... Ali Ahamada. Coup de poker gagnant pour maître Casanova qui voit son équipe claquer Metz (3-0) et son portier faire un clean sheet, une première en cinq matchs. Cependant le retour à la compétition nationale pour Ahamada n’est pas aussi limpide que ça et l’éclaircie n’aura pas duré. Avec seulement 3 victoires sur les 14 matchs suivants, le coach Toulousain est à nouveau sur la selette. Pour s’en sortir il tente à nouveau le coup de la valse des gardiens pour remettre Boucher dans le game. 3 matchs et 8 buts encaissés plus tard, dont une giffle de Marseille au Stadium (61), Casanova est remercié. Boucher retourne s’asseoir sur le banc aux côtés de son nouvel entraîneur, Dominique Arribagé qui lui préfère Ahamada pour terminer la saison. Sauvés sur le gong, les Toulousains terminent à une mauvaise 17ème place eux qui s’étaient installés depuis 5 ans dans le top 10 du championnat. En fin de cycle et minés par des histoires de portiers, ils ne sont pas passés loin de la Ligue 2. Un championnat que Zacharie Boucher retrouvera la saison prochaine sous les couleurs de l’AJ Auxerre. Lassé par la situation “J’ai été mis sur le banc pour d’obscures raisons” il cherchera à rebondir loin des problèmes de Toulouse. Quant à Ali Ahamada, il a finalement prolongé son contrat jusqu’en 2018 mais reste loin de faire l’unanimité puisque ses dirigeants se sont déjà lancés à la poursuite d’un gardien pour le concurrencer.
L’équipe type des statistiques À l’heure de l’avènement des statistiques et des analyses de données on est allés voir sur le site Squawka pour concocter une équipe type. Basée sur de nombreux critères à chaque poste voici à quoi ressemble le onze idéal selon les chiffres. S’il y a peu de surprises en au niveau des postes offensifs, c’est du côté de la défense que les résultats sont plus étonnants...
Alexandre Lacazette
Nabil Fekir
Dimitri Payet
Idrissa Gueye
Jordan Amavi
Sylvain Armand
Javier Pastore
Joao Moutinho
Vitorino Hilton
Daniel Subasic
Fabinho