Prolongations - Juin 2013

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Les Remplaรงants et Semelle jouent les

Prolongations juin 2013

BILAN

2012-2013


EDITO En football comme dans la vie, tout n’est que question de cycle. Une saison vient de se terminer, une nouvelle se prépare déjà. Rien ne s’arrête jamais. Après avoir désigné son champion, chaque pays remet ses équipes sur le même plan et tous doivent repartir à l’assaut du trophée final. Chaque année, des anciens quittent définitivement les pelouses que de nouvelles étoiles commencent à peine à fouler. Il en va ainsi depuis des décennies. Sauf que de nouveaux paramètres viennent dérégler ce cycle centenaire. Nous sommes à une période particulière de l’histoire du football. Le football change, comme le monde change. Les frontières s’ouvrent, les cultures se font toujours moins influentes face au culte du profit. Et pendant que nos vieux pays traversent une grave crise structurelle et économique, de nouvelles puissances s’affirment où d’immenses fortunes se créent. Il en va de même dans notre sport. Les acquis de dizaines d’années de travail transgénérationnel peuvent être balayés par un simple transfert de fonds à sept zéros. Des grands clubs tombent peu à peu de leurs trônes pour un anonymat qu’ils n’ont plus connu depuis 50 ans pendant que d’autres se construisent à grand coup de pétrodollars. Avec quelques simples signatures au bas de chèques bien fournis, des clubs anonymes et perdus dans les méandres des ventres mous de leurs championnats respectifs se trouvent propulsés au sommet du football européen. Les nouveaux propriétaires milliardaires n’ont pas grand chose à faire des quelques rares règles établies dans le marché des transferts. Ils veulent tout, tout de suite. Les millions se déboursent sans vraiment réfléchir, simplement pour avoir un Falcao ou un James Rodriguez avant les autres nouveaux riches. Comment pourrait-on décemment débourser plus de 50 millions d’euros pour de tels joueurs, aussi talentueux soient-ils ? Si nous regardons 15 ans en arrière, pour que la valeur d’un joueur puisse avoisiner ces sommes irréalistes, il lui fallait déjà un palmarès plutôt fourni et un Ballon d’Or au minimum. Aujourd’hui de bonnes saisons, une hype médiatique cultivée par quelques exploits et de jolis buts suffisent pour que des clubs déboursent le tiers de leur budget annuel sur la venue d’un seul homme. Ces stratégies irréfléchies sont pourtant efficaces, dans une certaine mesure. Il n’est nul doute que Falcao n’aura pas trop de mal à se placer tout en haut du classement des buteurs du championnat de France. Ni même que Monaco jouera très rapidement le haut de tableau grâce à son effectif premium construit à la vavite aux côtés d’un PSG déjà bien installé sur son trône de maitre incontesté de la Ligue 1. Pendant ce temps-là, c’est la crise. D’autres clubs souffrent, ne savent pas vraiment comment s’en sortir alors que le gouffre dans leurs comptes ne cessent de s’agrandir. L’Italie voit son football entrer dans une période de rigueur très rarement vue alors qu’elle fut jadis la vitrine du football européen. Les clubs espagnols visés par les sanctions de l’UEFA pour mauvaise gestion financière et leurs déficits record se multiplient. Et malgré l’arrivée des milliardaires qataris et russes, la France n’échappe pas à la morosité ambiante. La saison plus qu’honorable de Marseille ne peut cacher son incapacité financière à renouveler son effectif. Lyon doit vendre certains de ses meilleurs talents pour donner un peu d’air à ses comptes. Que nous reste-t-il lorsque l’on n’a pas la chance de supporter ces clubs, jouets des puissants ? La passion tout simplement. Car l’essence de ce qui nous a fait aimer ce sport est préservée. Un gros chèque ne nous empêchera pas de continuer à gueuler chaque week-end pour encourager les lascars de notre équipe. Même lorsque l’on sait pertinemment qu’ils ne valent pas grand-chose face à ces nouvelles armadas. Les milliards déversés par oléoducs dans quelques équipes privilégiées ne nous enlèveront pas toutes les choses qui nous ont fait aimer ce sport. Les dollars ne feront pas arrêter Pirlo de faire de ses coups francs des œuvres d’arts, ils n’ont pas empêché Steven Gerrard, Francesco Totti, Ryan Giggs de donner toute leur carrière à leurs clubs respectifs. Alors que l’actualité footballistique est avant-tout guidée par la frénésie des achats compulsifs de quelques milliardaires qui crèvent d’ennui dans leurs lofts londoniens, le jeu, ses tenants et ses aboutissants, restent les mêmes. Le foot est un sport d’équipe. C’est-à-dire de différents individus qui s’unissent dans un même effort pour atteindre un même objectif. Cette synergie entre les individus prend du temps à construire et à peaufiner pour devenir réellement efficace. La victoire du Bayern dans la plus belle des compétitions, la domination du modèle barcelonais ces dernières années, ou encore la ligue des champions d’un Chelsea porté par ses anciens joueurs en sont la preuve. La loi universelle du sport primera toujours sur celle des dollars.

par Cyril Morachioli


Sommaire Angleterre Allemagne Espagne France Italie Pays-Bas Portugal Turquie Ligue Europa Ligue des champions

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Angleterre Résumé Outre-Manche, l’exercice 2012-2013 a encore une fois vu une large domination de Manchester United. Après avoir laissé sa couronne aux rivaux de City la saison passée, les hommes de Ferguson ont remis les pendules à l’heure. Pour preuve, ils relèguent les Citizens à 11 points. Encore pire pour Chelsea, pourtant vainqueurs de l’Europa League, 3 points plus loin, et Arsenal qualifié pour la C1 lors de la dernière journée. Outre ce « Big Four » qualifié en C1, ce seront les Spurs de Tottenham qui défendront les couleurs anglaises en C3. A l’autre bout du tableau, Wigan, Reading et l’énigme QPR joueront la saison prochaine à l’échelon inférieur. Pour les remplacer, la Premier League accueillera Cardiff, Hull et Crystal Palace. A noter que Robin Van Persie aura parfaitement négocié son transfert à MU, puisqu’il trône au sommet du classement des buteurs avec 26 unités.

l’ é q u i p e

Queens Park Mercenaires L’été dernier le club Londonien affolait le marché des transferts. Julio César, dans les cages. José Bosingwa, Fabio ou encore Christopher Samba pour renforcer la défense. Estéban Granero, Stéphane M’Bia pour un milieu de terrain où officient les prometteurs Shaun Wright Phillips et Adel Taarabt, formé du côté de Lens et au club depuis 4 saisons. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Puisque les recrues se bousculent dans toutes les lignes, il fallait recruter devant. Dans ce secteur, c’est l’expérimenté Bobby Zamora qui débarque de Fulham pour renforcer la ligne offensive. Il sera même rejoint par Loïc Rémy au mercato hivernal en provenance de l’OM. Pour couronner le tout, la direction a également fait un recrutement 5 étoiles sur le banc en la personne de Harry Redknapp. L’ancien coach de Tottenham a lui aussi cédé aux sirènes de QPR. Avec un tel recrutement tous les observateurs voyaient cette équipe capable de gêner les grosses cylindrées de Premier League. En fin de compte, l’exemple QPR est la preuve que l’argent ne fait pas une équipe. Le président Tony Fernandes espérait certainement une qualification en Europa League, voire même plus. Pourquoi pas la Champions League ? Pourquoi pas le titre ? Tous les rêves étaient permis. Et pourtant cette saison a bel et bien était un cauchemar. Alors qu’ils briguaient le haut du tableau, les joueurs de QPR ont terminé bons derniers. Plutôt que la C1, ce sera le Championship qu’ils découvriront. Avec seulement 4 victoires cette saison, QPR ne pouvait espérer autre sort. Même si courant avril une série de moins mauvais résultats (on n’ira pas jusqu’à dire qu’enchainer des nuls est une bonne série faut pas déconner) les a fait espérer. Le retard accumulé été trop important pour être comblé et sauver leur peau en Premier League. Cette expérience montre bien que les millions ne sont pas la condition sine qua none de la réussite sportive. Aujourd’hui les dirigeants doivent faire face à une fuite massive des « mercenaires » engagés. Même si le club bénéficie encore de finances bien garnies, il va falloir dégraisser. En effet, recruter des stars coûte cher au moment de l’achat mais également à chaque fin de mois. De toute façon, la direction n’a pas le choix. Personne ne peut imaginer une seule seconde que tous ces internationaux vont passer la saison pré Mondial dans une équipe qui naviguera en eaux troubles dans un Championship très relevé et dont il est souvent difficile de s’extirper… Une seule éclaircie cette année : refourguer Barton alors qu’il était suspendu… 1


Angleterre Le joueur

Benteke, les patates plutôt que les frites A seulement 22 ans, l’international belge (14 sélections pour 6 buts) a fait les beaux jours d’Aston Villa cette saison. Après 4 années à parcourir la Belgique (il a joué pour le Racing Genk, le Standard de Liège et a fait 2 courts passages du côté de Courtrai et de Malines), il a fait le choix d’aller explorer la Premier League. Son bilan ? 34 matchs (dont 32 titularisations) pour 19 pions (3 pénaltys). On a déjà vu bien pire comme recrue offensive non ? Après avoir un temps intéressé le Stade Rennais l’été dernier, le Diable Rouge avait choisi d’aller se montrer en Angleterre plutôt que dans notre bonne vieille Ligue 1. Dommage pour nos weekends foot devant BeIn et Canal, mais on ne peut franchement pas lui en vouloir surtout quand on connait les saisons rennaises... Mais l’attaquant originaire de République Démocratique du Congo n’a pour autant pas l’intention de faire de vieux os à Villa Park. Il est logique qu’une saison comme la sienne attire l’œil. Son entraineur, Paul Lambert, aura toutes les difficultés du monde à retenir sa pépite. L’intéressé a d’ailleurs déclaré mi-mai que si un club comme Arsenal s’intéressait à lui, il serait prêt à rejoindre l’équipe d’Arsène Wenger. Pour lui un transfert dans une des grosses écuries européennes ne serait pas un mauvais calcul pour Aston Villa et représenterait même un « accord gagnant-gagnant ». Le joueur semble décidé à faire ses valises. Il est malgré tout sous contrat avec le club de Birmingham jusqu’en juin 2016. Face à ces déclarations son entraîneur a précisé que Benteke n’est qu’un « un enfant débutant » et qu’on ne pourra le qualifier de « bon joueur que lorsqu’il aura joué 400 ou 500 matchs ». Ambiance. Il est néanmoins certain que ce jeune homme a un caractère bien trempé. Pour preuve il termine sa saison avec 9 cartons jaunes et 1 rouge dans un championnat où les arbitres sont réputés pour aimer le combat (pas une saison ne se termine sans jambes pétées mais des fois faut pas pousser quand même). Ces statistiques montrent bien que ce « Golgoth » (1,91m pour 82 kg) n’est pas du genre à se laisser marcher dessus. On peut donc affirmer sans prendre trop de risques que le Belge sévira la saison prochaine sur un autre terrain que celui d’Aston Villa. Acheté pour le coquette somme de 8,8 millions d’euros au Racing Genk, il sera l’occasion pour les Villans de remplir leurs caisses. Christian Benteke est donc une nouvelle preuve du renouveau du football belge. Outre Eden Hazard (transférait de Lille à Chelsea) ou encore Marouane Fellaini (Everton), la Premier League aura profité cette année du talent made in Belgium. Même si ces Belges utilisent les patates pour scorer et pas pour faire des frites…

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Angleterre Pays-bas Les tops

LES FLOPS

Sir Alex Ferguson

Newcastle

A la tête d’un des meilleurs clubs pendant 27 ans, l’entraineur de United a décidé de tirer sa révérence à la surprise générale. Comme toujours, « Fergie » a tout géré de main de maître. Il a même choisit son successeur. Pour sûr, l’ex entraîneur de MU restera proche des affaires de « son club ».

Le 21ème club de Ligue. Malheureusement pour nos compatriotes qui ont fait le choix d’y aller, leurs résultats sont loin de ceux du Arsenal des Henry, Pires et Vieira. Une phase aller correcte mais une seconde partie de championnat qui a failli les mener en Championship. Entre jeu et argent il faut choisir messieurs…

Michu

Nuri Sahin

Fraichement débarqué du Rayo Vallecano à Swansea, l’Espagnol a brillé notamment lors de la 1ère moitié de championnat. Il termine sa saison avec 18 buts, et est à l’origine du bon classement des Gallois. A confirmer la saison prochaine. Du côté de Swansea ou ailleurs…

L’espoir Germano-Turc a encore connu une saison blanche. Il n’aura passé que 6 mois du côté de Liverpool avant de retourner à Dortmund. Comme lors de son passage au Real Madrid, le milieu fut transparent. Son bilan ? 7 matchs et 1 but. Même son retour en Allemagne est sans saveur.

Romelu Lukaku

Roberto Mancini

Le Belge de 20 ans a lui aussi fait forte impression en Premier League. Après avoir fait les beaux jours d’Anderlecht, et un passage à Chelsea moins fructueux, c’est à West Bromwich Albion qu’il a enfilé les buts comme des perles cette année (17). Prêté, il est rentré à Chelsea mais pourrait repartir rapidement…

Après le titre obtenu à l’arrachée l’an dernier, on attendait beaucoup des Citizens. Mais rien. En plus d’un parcours européen chaotique, l’italien n’a pas réussi à enrichir le palmarès de son club faute à une défaite en finale de Cup contre Wigan (relégué). Licencié à l’issue de la saison.

Le chiffre

458 458 000 € c’est le prix auquel s’est vendu aux enchères le dernier chewing-gum mâché par Sir Alex Ferguson. Pour les autres il y a toujours les Malabars à 20 centimes hein.

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Pays-bas Angleterre

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Allemagne Résumé

29 victoires sur 34 journées, 91 points pris sur 102 possibles, une moyenne de 2.88 buts inscrits par match, privés de titres depuis deux saisons par l’ennemi du Borussia Dortmund, le Bayern Munich a véritablement montré à tout un peuple que c’était la formation de référence en ce moment. Derrière, le Borussia Dortmund et le Bayer Leverkusen emmené par un Kiessling de folie décrochent la timblale pour la Ligue des Champions. La bonne surprise vient des rouges et noirs du SC Fribourg et surtout du promu l’Eintracht Francfort qui eux défendront l’honneur Teuton en Ligue Europa. A l’autre bout du tableau la vie fut moins rose pour Greuther Furth et le Fortuna Dusseldorf qui un an après avoir quitté la Bundesliga II y retournent illico presto. Côté des prestations individuelles on notera une excellente saison pour Franck Ribéry, le Français s’est montré à un niveau impressionnant durant tout l’exercice. Enfin la Ligue des Champions aura surtout permis de faire déplacer quelques millions de footix de Barcelone et Madrid à Dortmund et Munich.

l’ é q u i p e

L e v e r ku s e n u n p e t i t t o u r e t p u i s s ’ e n v a ? Cette saison, comme les dernières et surement de nombreuses à venir, la Bundesliga a été ultra dominée pas les deux ogres que sont le Bayern et le Borussia. Et comme chaque année, les autres ont du bataillé pour arriver à accrocher la 3ème place qui envoie en Champions League. Cette fois c’est le Bayer Leverkusen qui a décroché la timbale. Le club entrainé pas Sami Hyypia a d’ailleurs réussi une belle saison. Certes, comme tout le monde, les joueurs de Leverkusen n’ont rien pu faire pour freiner la machine Bavaroise qui fonçait vers son triplé. Mais pour le reste la saison est plus que satisfaisante. L’année prochaine la BayArena accueillera donc la C1 notamment grâce à une série de 8 matchs sans défaites en fin de championnat. Cet enchainement de bons résultats à même permis à Kiessling et ses potes de terminer à seulement 1 point des Jaune et Noir de Dortmund. Le Bayer Leverkusen n’aura perdu qu’à 7 reprises dans une Bundesliga qui regagne, petit à petit, ses galons sur la scène Européenne. Le club a donc su tirer son épingle du jeu face à ses réels adverses directs que sont plutôt Schalke 04, 4ème à 10 points derrière, ou encore Fribourg et Francfort qui accusent 14 points de retard à la fin de cet exercice 2012/2013. Sami Hyypia ne dispose pourtant pas d’un effectif aussi fourni et expérimenté que ceux de Heynckes ou Klopp. Pourtant le géant Kiessling (1,94m et 78kg) conclut tout de même sa saison avec 25 buts en 34 matchs. Il termine évidemment en tête du classement des buteurs devant des joueurs comme Lewandowski ou encore Mandzukic. Il aura pu cette année profiter du travail d’André Schürrle et de Lars Bender pour terrifier les défenses adverses. Malgré tout, le Bayer va devoir jouer des coudes cet été pour garder ses meilleurs éléments et renforcer son effectif. Le jeune Schürrle a déjà fait ses valises pour rejoindre José Mourinho à Chelsea contre 20 millions d’euros. Dani Carvajal, latéral droit acheté au Real Madrid l’été dernier pour 5 millions d’euros, est reparti chez les Merengue pour 6,5 millions, après une première saison de qualité. Et les choses n’ont vont certainement pas en rester là. Ces deux départs sont symptomatiques des difficultés que le club va rencontrer pour se renforcer la saison prochaine afin de réaliser une aussi belle prestation. Le Bayer Leverkusen a donc réussi à repartir de l’avant cette année dans un championnat à l’ombre des deux mastodontes que sont le Bayern Munich et le Borussia Dortmund. Dossier à suivre…

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Allemagne Le joueur

Julian Dragster Comme chaque année la Bundesliga nous aura sorti son lot de jeunes talents. Cette saison un de ceux qui a marqué le plus les esprits s’appelle Julian Draxler. Du haut de ses 19 ans, le milieu de terrain de Schalke 04 a confirmé tout le bien que les observateurs pensent de lui. Pour sa déjà 3ème saison du côté de Gelsenkirchen, le jeune international allemand (6 sélections et 1 but) a réussi à faire parler de lui dans une équipe qui compte des noms comme Farfan ou encore Huntelaar. Avec 30 apparitions en Championnat pour 10 buts, cet attaquant longiligne (1,85m pour 70kg) aura largement participé à la qualification de son club pour le tour préliminaire de la prochaine Champions League. Malgré quelques petites blessures (dont la plus longue l’a éloigné des terrains pendant 1 mois) qui ont légèrement perturbé sa saison, Draxler a toujours répondu présent quand son équipe avait besoin de lui. Il a d’ailleurs été l’un des joueurs les plus en vue lors du parcours de Schalke en C1 cette saison avec 6 matchs et 1 but à son compteur. Sa technique tranche avec le prototype du joueur allemand de base qui s’appuie surtout sur une puissance de Panzer (Ndlr : char allemand utilisé pendant la seconde guerre mondiale) et sur une frappe capable de trouer un filet comme dans Olive et Tom. Malgré tout, ces deux caractéristiques du football Allemand ne peuvent pas être totalement absentes du patrimoine footballistique de tout joueur espérant percer en Bundesliga. Alors comme tout le monde en Allemagne, Draxler est lui aussi capable de casser le but d’une frappe de 35 mètres que les puristes ne s’inquiètent pas. A seulement 19 piges, le gamin est malgré tout un des joueurs les plus utilisés de l’effectif cette saison. Derrière les inusables Howedes, Matip et Neustadter, c’est bel et bien lui qui participe au plus de rencontres de son équipe (30 matchs). Ceci est la preuve de la grande confiance que tout le monde a en lui malgré son peu d’expérience. Et les premiers à croire en lui, ce sont ses dirigeants. Pour preuve Draxler a reçu une proposition de prolongation « long terme » de son club formateur au mois de mai. Offre qu’il a immédiatement acceptée. Il est donc sous contrat avec Schalke jusqu’en juin 2018. Et si quelqu’un veut le débaucher se sera contre une clause libératoire de 40 millions d’Euros. Alors messieurs les recruteurs sortez les carnets de chèque parce que quitte à casser sa tirelire, autant le faire pour un joueur prometteur comme Draxler plutôt que pour un mec cramé comme Ricardo Carvalho…

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allemagne Pays-bas Les tops

LES FLOPS

Marco Reus

Marko Arnautovic

L’ex petit prodige de Gladbach a parfaitement négocié son transfert à Dortmund. Facturant la saison avec 24 buts et une grosse influence dans l’un des jeu d’équipe les plus léchés d’Europe. Finaliste de la Ligue des Champions et international Allemanf à 24 ans on devrait entendre parler de Reus encore un bout de temps.

Un physique à la Zlatan (1m92), une grande gueule et un talent fou, voilà le cocktail que nous propose l’Autrichien Arnautovic. Après un passage infructueux à l’Inter il n’a jamais réussi à exploser cette saison avec le Werder, se faisant même virer de l’équipe par son coach pour des problèmes de comportement.

Hiroshi kiyotake

Felix Magath

Chaque année la Bundesliga voit éclore un phénomène Nippon, cette saison c’était le tour de Kiyotake le jeune milieu offensif de Nuremberg. 4 buts et surtout 11 passes décisives auront permis à son club de se caler tranquillement en milieu de tableau.

Pour sa deuxième aventure chez les Loups de Wolfsburg, le petit général Allemand n’a rien changé à ses méthodes souvent discutées. Avec les pleins pouvoirs il aura fait n’importe quoi, contesté de toutes parts comme d’habitude ces dernières années il sera viré en octobre 2012.

Daniel Carvajal Titulaire au sein de la réserve du Real Madrid l’année dernière, Carvajal a rallié Leverkusen pour 5M€. Après une saison de très haut vol sur son couloir droit, les Merengues ont fait jouer leur clause de rappel. Et hop 6.5M€ plus tard revoilà Carvajal à Madrid. A suivre.

Granit Xhaka Ancien compère de Shaqiri à Bâle, l’autre espoir Helvète a rejoint Gladbach pour 8.5M€, un record pour le club. Il n’a pas connu le même succès que son pote aux grosses cuisses et même si sa saison fut plutôt correcte, il faudra faire plus pour justifier ce gros transfert.

Le chiffre

80.552 C’est l’affluence moyenne du Borussia Dortmund au Signal Iduna Park cette saison. Guichets fermés toute la saison avec une tribune Sud de 24 000 personnes qui a fait rêver toute l’Europe en Ligue des Champions.

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Pays-bas allemagne

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Espagne Résumé La Liga, c’est depuis des années le duel historique entre Barcelone et le Madrid. Cette saison pourtant, la rivalité a tourné court. En quelques journées, Barcelone a assommé le championnat et avant même la mi-saison, personne ne voyait le titre échapper aux Catalans. Dans un championnat à deux vitesses, les rencontres entre Barcelone et Madrid sont bien souvent déterminantes dans l’intérêt de la saison. Le Real, en tardant à se mettre en action, a anéanti tout suspense et réglé les débats après une petite quinzaine de journées seulement. Pourtant, et c’est là bizarrerrie de cette saison 2012-2013, le Barça n’a pas battu son rival de la capitale cette saison. Match nul au Camp Nou, défaite au Stade Santiago Bernabeu, force est de constater que la Maison Blanche a relevé la tête dans les confrontations directes. Malheureusement, c’est face aux 19 autres équipes de Liga que se décide le titre. Et dans ce domaine, Barcelone a été bien plus perfomant que le Real, engrangeant 100 points en 38 journées, soit le meilleur total de l’histoire, à égalité avec les Madrilènes. Si une chose est sûre, c’est que les deux plus grands clubs espagnols écrasent la Liga. Comme chaque année, c’est un autre duel entre les deux clubs qui a agité le microcosme du football espagnol : celui entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Avec 46 buts inscrits, le génie Argentin n’a laissé aucune chance à la concurrence, à l’image de son club. Même Ronaldo, avec 34 réalisations au compteur, fait pâle figure. Cela suffirait pourtant pour être meilleur buteur dans tous les autres grands championnats ! Difficile pour les autres de se faire une place au milieu des deux ténors. Pourtant, l’Atletico Madrid, troisième grâce à l’incroyable Falcao et la Real Sociedad de Philippe Montanier ont proposé un football flamboyant qui aurait pu faire la différence dans beaucoup d’autres championnats. Oui mais voilà, pour être champion d’Espagne, il faut être meilleur que le Barça et le Real durant 10 mois et 38 rencontres. On vous laisse prendre la mesure du défi...

l’ é q u i p e

La Real Sociedad, la bonne surprise La Real Sociedad est assurément la révélation de cette Liga. Quatrième du championnat d’Espagne et qualifié pour la Ligue des Champions, le club entrainé par Philippe Montanier a développé un jeu des plus attrayants tout au long des 38 journées. Au final, le club Basque accroche une place pour la coupe aux grandes oreilles avec seulement le huitième budget d’Espagne, une belle performance. Arrivé au début de la saison 2011-2012, Philippe Montanier aura, une nouvelle fois confirmé la belle réussite des entraineurs Français du coté de la Sociedad. Après Reynald Denoueix et malgré des débuts compliqués, le nouvel entraineur du Stade Rennais a réussi quelque chose de grand. Chahuté par un public exigeant en début de saison, l’ancien coach de Valenciennes a réussi l’exploit de battre le FC Barcelone, en janvier dernier, alors que les Blaugranas étaient encore invaincus en championnat. En accrochant le nul face au Real Madrid à la 37e journée, les coéquipiers d’Inigo Martinez ont repoussé les attaques du FC Valence, encore en course dans les derniers moments du championnat, pour leur ravir la quatrième place, dernière qualificative pour la Ligue des champions. Autour de jeunes joueurs de grand talent, comme Carlos Vela, Ruben Pardo, ou encore l’international espoirs Antoine Griezmann, et d’un projet de jeu ambitieux et spectaculaire, la Sociedad s’est révélée être une des plus belles équipes de cette Liga version 2012-2013. C’est même à se demander pourquoi l’entraîneur français, Philippe Montanier, a décider de quitter le club à l’issue de cette belle épopée. Désormais, les Basques font faire face à un nouveau défi, celui de confirmer les espoirs placés en eux et réussir à allier la Liga et le Ligue des champions, ce qui ne sera pas chose aisée. En accédant aux barrages, les Espagnols ont une bonne opportunité de figurer dans la phase de groupes de la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Ça promet de belles oppositions dès la saison prochaine.

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Espagne Le joueur

Varane, le jeune pressé A 20 ans seulement, Raphael Varane a ébloui l’Espagne de tout son talent. Arrivé en 2011 au Real Madrid, le défenseur central français formé au RC Lens a pris le temps pour s’adapter au très haut niveau, mais a acquis en quelques moins une notoriété impressionnante au point qu’il est considéré aujourd’hui comme le meilleur Français à son poste. Avec 15 rencontres sous le maillot du Real en Liga, la majeure partie en deuxième partie de saison, au moment de son éclosion, Varane a poussé Pepe sur le banc, c’est dire à quel point l’international français a élevé son niveau de jeu. Passé de la Ligue 2, quand il était capitaine du RC Lens à 18 ans, à la Ligue des champions et aux grandes joutes européennes, Raphael Varane a montré une facilité déconcertante. Pour une de ses premières titularisations dans le grand bain, le joueur d’origine Martiniquaise avait muselé Lionel Messi, en Coupe du Roi, marquant au passage un but de la tête. Le presse espagnole découvrait alors un défenseur que Marca qualifiait “d’exceptionnel”. “Ni Messi, ni Ronaldo. Varane est le grand gagnant de la nuit. Il s’est élevé au-dessus de tous les joueurs, alignant une brillante performance qui le consacre comme un défenseur central de classe mondiale”, avançait alors le quotidien sportif espagnol en ce lendemain de janvier. Mis en confiance par les éloges de la presse et d’un José Mourinho qui a toujours vu en lui un grand joueur, Rapael Varane va enchaîner les performances de grande classe, contre Manchester United notamment et en Ligue des Champions plus généralement, poussant Didier Deschamps à le selectionner en mars pour deux matches importants en vue de la qualification pour la Coupe du monde 2014. Une fois de plus, il s’impose comme un futur crack au sein de la charnière centrale des Bleus et devrait s’y installer pour un long moment. Une ascension fulgurante qui n’a pas fait que des heureux, à commencer par Pepe, le défenseur international portugais, qui n’a pas apprécié de perdre sa place, comme le confiait Mourinho en fin de saison : “Le problème de Pepe est simple à analyser, il s’appelle Varane. Un joueur de 31 ans a perdu sa place au profit d’un jeune de 19 ans. C’est la vie. La vie de Pepe a changé sportivement. Il est frustré.” Désormais, le plus dur arrive pour la pépite madrilène, qui va devoir fin de saison sur un exercice complet. Aujourd’hui titulaire au coeur de la défense des Merengue, Raphael Varane peut s’imposer comme un des meilleurs joueurs de la planète, de bonne augure à un an du Mondial.

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Pays-bas Espagne Les tops

LES FLOPS

Lionel Messi

José mourinho

Moins en verve que la saison dernière avec le Barça, l’Argentin a une fois de plus remporté le titre de meilleur buteur avec 46 réalisations, soit 12 de plus que Ronaldo. Stratosphérique.

Pour la première fois de sa carrière, José Mourinho quitte son club sur un échec. Arrivé à Madrid pour remporter la Ligue des champions, le technicien Portugais repart vers Chelsea fâché et sans avoir convaincu cette saison.

Radamel Falcao

La Corogne

Toujours aussi performant à la pointe de l’attaque de l’Atletico, Falcao a planté 28 buts cette saison. Un total impressionnant qui fait de lui le principal concurrent de Zlatan Ibrahimovic la saison prochaine en Ligue 1, quand il portera le maillot de Monaco.

En situation financière très compliquée, l’ancien club de Diego Tristan et Roy Makaay a finalement retrouvé la deuxième division. Elle sont bien loin les grandes heures du Deportivo...

FC Barcelone

Karim Benzema

Balayé en Ligue des champions par le Bayern Munich, le Barça a quand même réaffirmé sa supérioté en Liga, avec une série de 15 victoires consécutive à domicile et un titre au bout.

Moins décisif que la saison dernière, le Français a marqué 11 buts seulement avec le Real, c’est trois fois moins que son coéquipier Ronaldo (34), et pas assez pour un club de ce standing.

Le chiffre

2151 Avec 2151 cartons jaunes distribués cette saison, la Liga est le championnat dans lequel on reçoit le plus d’avertissement, et de loin. Lors de l’exercice 2012-2013, les arbitres en sortaient plus de 5 par match en moyenne.

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Pays-bas Espagne

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France Résumé Evoquer la saison de Ligue 1 2012-2013 sans parler du PSG serait une aberration. Le club de la capitale a concentré comme jamais l’attention des médias, des supporters et même des acteurs du football français, tout au long de cet exercice. Dominateur durant tout championnat, malgré l’habituelle «crise de novembre», le PSG a posé sa patte sur le football français et pourrait ne plus la relever avant de longues années. Forts de moyens financiers illimités, les Parisiens «made in QSI» ont endigué 19 ans de disette en championnat pour enflammer le public du Parc, avant que celui-ci n’enflamme les rues de la capitale, bien aidé par les casseurs. Une conclusion lamentable qui ne viendra pas jeter l’ombre sur le parcours d’Ibrahimovic et ses coéquipiers, qui n’ont pas réédité la contre performance de la saison passée, lorsque Montpellier leur avait soufflé le titre en fin de championnat. La domination des hommes de Carlo Ancelotti a rapidement transformé notre Ligue 1 nationale en une course à la seconde place, que Marseille s’est finalement adjugé, contre toute attente. Avec un effectif réduit, à l’image de ses finances, le club Phocéen a réussi l’exploit d’accrocher la Ligue des Champions, bien lancé par un début de parcours formidable, ponctué par six victoires en autant de journées. La Ligue 1 version 2012-2013, c’est aussi le retour au premier plan de Saint-Etienne, auréolé d’une victoire en Coupe de la Ligue qui lui ouvre les portes de l’Europe. Et comment ne pas parler de Nice, quatrième au sprint final, qui va découvrir la Ligue Europa dans son nouveau stade ? Les hommes de Claudes Puel sont la véritable sensation de cette saison. Le plus dur, pour eux comme pour les autres équipes, sera de confirmer. Les 20 équipes qui s’aligneront dans les starting-blocks au début du mois d’août ont deux mois pour répéter leurs gammes. On a déjà hâte d’y être.

l’ é q u i p e

N i c e , m a r c h e à l’ o m b r e Qui aurait parié sur une quatrième place de l’OGC Nice en ce début de saison ? Pas grand monde, à coup sûr. Les Aiglons, emmenés par un entraineur - Claude Puel - de renom et par un attaquant -Dario Cvitanich - en forme olympique, ont illuminé cette Ligue 1. Le premier, après une année sabbatique au cours de laquelle il a ruminé son football, sa tactique et son approche, est revenu sur le banc Niçois comme le messie. Il fait aujourd’hui figure de garant du projet sportif azuréen. Le second, arrivé sur la pointe des pieds en provenance de Boca Juniors, est certainement la recrue de l’année. Si on ajoute à cela les performances exceptionnelle d’un Renato Civelli retrouvé, le tout chapeauté par un président ambitieux, mais consciencieux, on prend mieux la mesure des progrès accomplis par le Gym. En dix ans, le club est passé de la Ligue 2 à l’Europe, son budget a été multiplié par deux et la saison prochaine, les coéquipiers de David Ospina découvriront l’Allianz Riviera, la nouvelle enceinte des Azuréens, qui vient couronner la progression programmée d’un club en devenir. Avec un peu plus de réussite, les hommes de Claude Puel auraient même pu songer à la troisième place, au nez et à la barbe de l’Olympique Lyonnais, l’ancien club du technicien français, parti en mauvais termes de Gerland, et qui pourrait jouer de mauvais tours à son ancien employeur dans les années qui viennent. Bien organisé, ambitieux, l’OGC Nice a tout pour devenir une des grands équipes françaises. 13


France Elle pourra, pour cela, poursuivre son ascension loin des projecteurs, qui ont déjà choisi leur camp depuis la montée de l’AS Monaco, concurrent annoncé du Paris Saint-Germain sur la scène médiatico-sportive. Cette situation, Claude Puel, le discret entraineur des Aiglons, semble l’apprécier. «C’est beau ce qu’on a fait dès cette première année. Mais je suis lucide sur les progrès qu’on doit encore faire à moyen-terme. On va être de plus en plus demandé. Il faut maintenant s’inscrire sur la durée. Je suis humble mais ambitieux. Ambition et humilité, ça me va très bien», confiait-il à l’issue de la 38e journée. Avec un capitaine aussi lucide à sa barre, le navire niçois peut rêver d’horizons dorés. Il faudra pour cela que le Gym conserve ses joueurs, et si possible, renforce son effectif en vue de la saison prochaine, qui sera forcément plus chargée. Renato Civelli, un des grands artisans du succès Niçois, est annoncé partant. L’Argentin pourrait passer la frontière italienne, où l’AC Milan lui fait les yeux doux. En pointe, il faudra veiller sur Dario Cvitanich, dont les 19 buts en Ligue 1 ont attiré les regards des recruteurs européens. A quelques kilomètres de là, l’Olympique de Marseille a déjà fait connaitre son intérêt. La bataille pour la saison prochaine a déjà commencé

l’ é q u i p e

Ménez à toi de jouer ! Il a donné la victoire en championnat au Paris Saint-Germain, en inscrivant l’unique but de la rencontre face à Lyon, lors de la 36e journée. Pourtant, Jérémy Menez n’a jamais été un titulaire indiscutable, cette saison, au sein du onze parisien. Le gamin de Bretigny, international français et considéré comme un des plus grands talents de notre championnat, n’est jamais complètement entré dans les plans de Carlo Ancelotti. Une situation tout à fait paradoxale. «Ménez est un bon joueur qui travaille beaucoup, déclarait Zlatan Ibrahimovic en début de saison. Avec cette mentalité, il peut faire de grandes choses. Il en a l’opportunité avec le nouveau projet du club.» Avec une trentaine de matches disputés cette saison, impossible de dire que Menez est un remplaçant, mais les qualités intrinsèques du joueurs n’ont pas toujours semblées être reconnues à leur juste valeur par le staff parisien. Avec l’arrivée de Lucas en début d’année, l’ancien Sochalien était annoncé partant, du côté de l’Italie, qu’il a bien connu, ou à Monaco, le promu aux ambitions démesurées, dont il a déjà porté le maillot et connait bien Claudio Ranieri pour avoir évolué sous ses ordres il y a quelques saisons à l’AS Rome. L’an prochain, s’il reste au Parc des princes, Jérémy Menez sera l’objet de toutes les attention. Comme beaucoup de joueurs de la génération 87 (Ben Arfa, Nasri...), il peine encore à faire éclater sur la durée et avec régularité tout son talent. Alors que la période des transferts s’est ouverte en Ligue 1 et que le PSG cherche à renforcer son équipe en vue du duel face à l’AS Monaco et de la prochaine Ligue des champions, il se pourrait bien que la meilleure recrue parisienne ne viennent pas d’Angleterre, d’Italie ou d’Espagne, à grands coups de millions. Si Jérémy Menez gagne en régularité comme en simplicité dans son jeu, il pourrait devenir l’attraction du Parc la saison prochaine. Une belle revanche pour un joueur issu de la région parisienne et oublié des recruteurs du PSG il y a une dizaine d’années. 14


Pays-bas France Les tops

LES FLOPS

Zlatan Ibrahimovic

Leonardo

Arrivé il y a un an à peine à Paris, le Suédois a braqué les projecteurs sur la Ligue 1. Attendu sur tous les terrains de France, l’ancien Milanais a inscrit 30 buts, le meilleur total depuis Jean-Pierre Papin il y a plus de vingt ans. Costaud.

Décidément, Paris truste les première places ! Leonardo se serait bien passé de celle-là pourtant. En bousculant M. Castro, l’arbitre de la rencontre face à Valenciennes, il a écopé de neuf mois de suspension et anéanti ses chances de succéder à Carlo Ancelotti sur le banc parisien

Patrick Gabriel

Marvin Martin

Si Nancy a dû attendre la 37e journée avant d’apprendre sa relégation, il y est pour beaucoup. Véritable artisan du retour en grâce des Lorrains, il aurait sauvé le club avec un brin de réussite. L’ASNL pourra à nouveau compter sur lui en Ligue 2.

On attendait énormément de lui après de belles prestations sous le maillot de Sochaux et sa signature pour le Losc. Pourtant, le Parisien de naissance a déçu, avec sept passes décisives et aucun but au compteur...

Saber Khlifa

Montpellier

Simplement parce qu’il a inscrit le but de la saison face à Lille, le Tunisien méritait d’intégrer ce classement. Auteur de 13 buts avec Evian, il n’est pas pour rien dans la belle saison réussie par les Hauts-Savoyards. De quoi attirer les convoitises d’autres clubs...

Champion de France en titre, Montpellier n’a pas existé cette saison en Ligue 1. Fantomatique dans le jeu, miné par les égos et les transferts, le club de Loulou Nicollin va devoir se ressaisir dès le mois d’août prochain

Le chiffre

7 Comme le nombre de buts inscrits cette saison par Sébastien Puygrenier, meilleur buteur Européen pour un défenseur. Une belle performance qui n’a pas permis à Nancy de se sauver pour autant.

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Pays-bas France

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ITALIE Résumé La Série A cette année 2013, c’était un film dont tout le monde connaissait la fin à l’avance. es stars sont parties pour des horizons plus dorés fait de pétrodollars et d’argent sale. Les clubs doivent maintenant changer leur philosophie. Non la Serie A n’est plus la Rolls des championnats européens. Certes, cela fait des années qu’on le sait, mais la chute n’a jamais paru aussi franche que cette année. La faute à la crise économique qui frappe le pays. A défaut de liquidités, l’Italie a dû changer sa manière de voir les choses. L’adaptation, la seule voie vers la survie au plus haut niveau. Cette année 2013 a donc vu apparaitre des nouvelles têtes. Les nouveaux talents ont éclos dans le marasme ambiant. Pogba, Insigne, El Shaarawy, Icardi sont autant de jeunes pousses qui amorcent la floraison d’un printemps du football italien. Hormis cela, la saison n’a pas été des plus trépidantes. La Juve a pris la tête du championnat dès la 1ère journée pour ne plus lâcher jusqu’au dernier coup de sifflet du dernier match. Les dauphins se sont succédés au fils des matchs. On aurait pu croire en l’inter qui fut la première à arrêter la locomotive Juventus qui approchait de son cinquantième match sans défaite. Mais non, impossible d’enchainer les bons résultats par la suite. On a bien eu le Napoli qui a fait une très bonne saison mais qui avançait clairement à un rythme bien moins élevé que la Vieille Dame. Enfin, on a eu le Milan. Performance inattendue tant il semblait impossible qu’ils remontent de cet enfer du début de saison chaotique. Porté par un El Shaarawy libéré de l’écrasante influence d’Ibrahimovic et surtout par le retour de l’enfant terrible Balotelli. Les Rossoneri ont fait une seconde partie de saison excellente, pour finir sur la troisième marche à un souffle des partenopei. Et il est incontestable que la Serie A 2012-2013 aurait été bien plus indécise si les Milanais avaient tenu ce rythme dès les premiers matchs. De l’autre côté du tableau, on ne manquera pas de pleurer pour le Palermo de Miccoli qui va retrouver la Série B. On se réjouira de voir quelques grands écussons historiques de la Série A se sauver de justesse. Le Genoa, la Sampdoria ou encore le Torino fouleront encore les pelouses de l’élite italienne l’année prochaine. Enfin en substance, si cette saison 2012 – 2013 n’a pas été un monument de suspense, elle aura au moins eu le mérite de nous proposer des rencontres spectaculaire. Le foot Italien a changé, pas seulement dans sa propension nouvelle à faire confiance à la jeunesse mais aussi dans sa façon de voir le football. L’esprit prôné par Prandelli pour sa Squadra Azzurra en quelque sorte. Le même qu’avait animé Arrigo Sacchi jadis avec son monumental Milan. Celui qui trace la route à suivre par le Calcio et qui a ramené la Juve au sommet. L’avenir sera offensif ou ne sera pas.

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ITALIE L’ é q u i p e

Le milan AC une histoire de renaissances C’est une histoire de chute, de rédemption et de reconquête. La saison 2013 du Milan AC a donné dans plusieurs genres bien différents. D’abord le drame, la tragédie avec un début d’année catastrophique. Les légendes sont toutes parties, soit à la retraite soit vers des horizons bien lointains. Le Milan n’avance plus, ne stagne même pas, il coule. A la 8ème journée il se retrouve même à égalité avec le premier relégable. Peu habitué à cette position inconfortable, le peuple Rossoneri demande la tête de Massimiliano Allegri. Pourtant alors que les mauvais résultats bourreaux trainent lentement le coach vers son éviction, une nouvelle étoile apparait dans la nuit sportive que traverse le Milan. Il s’agit de Stephan El Shaarawy, attaquant de 22 ans qui peinait franchement à exprimer son potentiel talent lors des quelques minutes qui lui étaient accordées jadis alors qu’évoluaient sur le près de la Scala du Calcio Ibrahimovic, Seedorf ou Cassano. Sauf qu’en ce début de saison il se retrouve d’un seul coup bien seul sur le front offensif. Loin de se démonter, l’Italo Egyptien enchaine les grosses performances comme les buts. La capitale Lombarde, du moins une partie de celle-ci, a trouvé sa nouvelle coqueluche. Le Milan débute une pénible et lente remontée construite de victoires étriquées et de matchs nuls moroses. Vient alors l’intersaison. Les Milanais pointent à une fade 7ème place, bien loin sur le bilan comptable d’accrocher les places Européennes. N’importe quel observateur se dit qu’il s’agit là d’une saison à finir vite et à oublier encore plus rapidement pour l’équipe de Berlusconi. C’était oublier à qui appartient ce Milan. Début 2013, l’Italie est en campagne, les considérations qui inquiètent le peuple transalpin sont plus graves que la perte de vitesse de leur Calcio. Le gouvernement technique de Mario Monti démissionne, de nouvelles élections générales doivent donc avoir lieu rapidement. Berlusconi revient dans le grand cirque politique, celui dont il a été le monsieur loyal pendant plus de 17 années dont 9 comme président du conseil. En autant de temps à scruter son peuple du haut de la plus haute fonction de l’Etat, il a bien compris ce qui faisait battre le cœur de ce pays, la passion. En pleine féroce période électorale, le Cavaliere abat la carte Calcio de son jeu, en sa qualité de propriétaire du Milan AC. Le club est sensé vivre une année 2013 de vaches maigres financières afin de redonner un peu d’allure aux comptes rachitiques. Sauf que les conditions imposent de s’autoriser un petit excès à 20M€. Un excès nommé Mario Balotelli. Pari risqué sur le papier tant le début de saison du phénomène est mauvais sur les terrains anglais. Pari gagné électoralement, puisqu’avec un tel coup Berlusconi se serait attiré un gain de plus de 400 000 voies juste à Milan. Et pourtant un pari qui va s’avérer aussi gagnant sur le terrain. Balotelli est de retour au bercail et pour la première fois porte les couleurs de son club fétiche. Le joueur carbure à un rythme de 1 but par match, le Milan ne perd qu’une seule rencontre sur tout le reste de la saison, contre la Juve, forcément. Le Milan accroche au final une troisième place qualificative pour les préliminaires de la C1. Berlusconi arrive deuxième aux élections générales. Et l’Italie, elle, est toujours en crise avec une politique dans le même état que la vieille ville de l’Aquila. 18


ITALIE Le joueur

C a p i t a i n e p o u r l’ é t e r n i t é Si Rome est éternelle, son plus fier représentant depuis Marc Aurèle l’est aussi. Francesco Totti, 36 ans vient de terminer sa 21ème saison sous les couleurs de l’AS Roma. Pourtant arrivé au soir de sa carrière, Il Capitano n’a toujours pas pris la décision de baisser le pied. Et c’est tant mieux pour son équipe qui semble tout simplement incapable de se passer de son immense talent. Trop talentueux peut-être même pour son équipe de cœur. Inutile de dire qu’il aurait pu ête l’un des plus grands joueurs de l’histoire s’il avait été dans un club plus habitué à garnir son armoire à trophée. Or un grand joueur n’est pas grand que par sa technique ou la taille de la rubrique palmarès sur sa fiche Wikipedia, un homme est grand par ses convictions et sa force morale. En refusant de céder aux sirènes des mallettes à billets, Totti est devenu un exemple dans ce football royaume du mercenariat. Simplement le symbole du footballeur passionné par son équipe, celle qu’il allait voir gamin et pour laquelle il a donné toute sa carrière. Aujourd’hui Totti s’est définitivement assis au panthéon des plus grandes légendes du football Italien. Lieu où ses voisins se nomment Meazza, Maldini, Baggio, Boniperti, Del Piero ou Zoff. Cette saison était sans doute l’une des dernières occasions de voir le maitre évoluer dans son colisée mais aussi celle d’un nouveau départ pour la Roma. Zeman arrive la valise pleine de promesses suite aux exploits de l’année passée à la tête de Pescara. Dès le début, le technicien tient à marquer de son empreinte l’organisation tactique de la Louve. Totti en fait les frais. D’un poste de neuf et demi, Zeman le fait repositionne à un poste d’esterni gauche. Poste qu’il occupait 15 ans auparavant sous les ordres de ce même Zeman. Totti plante toujours et s’accorde plutôt bien malgré le fait que ce nouveau poste ne lui donne que moins de responsabilité dans le jeu de son équipe. Malgré tout, la Roma n’avance pas, enchaine les contre-performances. Zeman et son projet ultra-offensif sensé donner à la Roma le visage le plus séduisant de toute la péninsule doivent quitter le navire au mois de février. Arrive alors Andreazzoli, entraineur adjoint de l’époque de la Roma flamboyante de Spalletti. Francesco Totti retrouve son poste habituel et continue la saison sur le même rythme d’excellence. Le club sort la tête de l’eau en termine la saison honorablement avec quelques belles victoires dont une, magnifique, sur la Juve grâce à une frappe monumentale de Totti. Reste que la saison de la Roma est encore une fois blanche avec une 6ème place finale sans aucune compétition Européenne à la clé. Ce fut aussi une histoire de rendez-vous manqué avec une finale de Copa d’Italia contre le frère ennemi de la Lazio. Un match dégueulasse qui s’est soldé par une victoire laziale par un but tout aussi moche. Difficile de croire le capitaine Romain lorsqu’il affirme vouloir gagner encore un Scudetto dans cette équipe. Plus que des trophées, pendant ses vingt années de service sous les couleurs giallorossi, Totti aura surtout brisé des records. Devenu cette année le second meilleur buteur de la Serie A avec 227 réalisations. Totti affirme aujourd’hui vouloir jouer jusqu’à ses 40 ans, ce qui nous laisse encore 3 saisons pour admirer la technique et la créativité du génie. Un âge très avancé pour un joueur qui évolue à un poste aussi exigeant que le sien, mais une preuve qu’audelà de l’amour qu’il porte à son maillot, Totti est surtout un amoureux de son sport. 19


ITALIE Les tops

LES FLOPS

EDINSON CAVANI

Cita di Palermo

Pour sa, peut être, dernière saison sur les bords du Vésuve, l’uruguayen s’est imposé comme l’incontestable meilleur attaquant de la Série A. Malgré un petit passage à vide en début de l’année, Cavani aura marqué un total de 29 buts en Serie A et de 41 pions toutes compétitions confondues. Intouchable.

La belle aventure du Palermo en Série A touche déjà à sa fin après une saison catastrophique. Retour en deuxième division donc pour Miccoli et ses coéquipiers. La faute à une gestion sportive chaotique d’un président Zamparini légèrement attaqué du bulbe. Un nouveau départ se profile donc pour les Siciliens, avec un nouvel entraineur en la personne de Gattuso. Entre tarés, ils devraient pouvoir se comprendre.

Arturo Vidal

Sebastian Giovinco

C’est un fait, la seule véritable faiblesse de la Juve de Conte se trouve dans le secteur offensif. Pas un souci pour super Arturo. D’ailleurs, qu’il s’occupe d’à peu près toutes les taches possibles et imaginables au milieu de terrain, ne l’a pas empêché de terminer cette saison comme le meilleur buteur du club toutes compétitions confondues avec 17 buts. Le club piémontais va devoir serrer les dents cet été pour le garder.

L’éternel espoir du Calcio revenait plein de promesses après un exil réussi à Parme. La Juve a même dû casser sa tirelire pour le faire revenir. Malgré le bilan honorable de 12 buts inscrits, l’attaquant aura souffert d’un manque réel d’efficacité et de constance. De son côté, Del Piero termine sa carrière peinard chez les kangourous.

Mario Balotelli Revenu à l’intersaison de son aventure anglaise en demiteinte, Balotelli avait tout simplement tout à prouver. Il n’a pas fallu longtemps pour que Super Mario, s’impose tout naturellement sur le front de l’attaque milanaise. L’air du pays a fait du bien à la star. Les spectateurs de San Siro ont enfin retrouvé voir le même joueur qui a régalé sous le maillot Azzuro. Le bilan est excellent avec 12 buts en 13 matchs disputés. Reste maintenant à apprendre à faire toute une saison sur à peu près le même niveau.

ANDREA STRAMACCIONI Mars 2012, l’Inter de Milan est en pleine dépression. Ranieri se fait lourder, Andrea Stramaccioni alors entraineur des jeunes, reprend le flambeau à la surprise générale. Pari risqué mais plutôt payant puisque l’Inter se remet à gagner et accroche de justesse une place en Europa League. Les promesses ne sont pas tenues lors de la saison suivante. L’Inter termine piteusement à la septième place, Stramaccioni fait ses valises, Walter Mazzarri dépose les siennes. Plus question de s’amuser à faire des paris pour l’Inter.

Le chiffre

28 C’est à la 28ème minute du match entre le Milan AC et Prop Pratria que le milieu de terrain Ghannéen, KévinPrince Boateng a décidé de quitter le terrain dégouté par les cris racistes des pseudos supporters adverses.

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PAYS-BAS Résumé

Pour la troisième année consécutive, l’Ajax d’Amsterdam remporte le championnat Hollandais. Un 31ème titre acquis sans réel problème, la faute à une concurrence inexistante qui n’a pas su se montrer dans les moments décisifs. Explications. 22 victoires, dix nuls et seulement deux petites défaites, l’Ajax a encore une nouvelle fois dominé la compétition d’une main de maitre. Le club de la capitale s’est montré régulier tout au long de la saison et s’est logiquement emparé du titre de champion. Un titre que le club de la capitale doit aussi à ses adversaires. Pourquoi me diriez-vous ?

Tout simplement car la concurrence cette saison était aux abonnés absents. Alors que le FCTwente, le PSV et Feyenoord faisaient partie de la liste des concurrents possibles dans la course au titre, ces clubs ont tous connu des coups de moins bien pendant la saison, laissant une voie royales aux Ajacides. Prenons le cas du FC Twente par exemple, le technicien Britannique Steve Mc Claren a dépensé beaucoup d’argent pendant l’inter-saison pour s’offrir une équipe compétitive et décrocher le titre comme en 2010. Un coup d’épée dans l’eau, puisque l’anglais a démissionné de son poste en février dernier après six matches sans la moindre victoire, laissant sa formation à la sixième position. Une place que le club n’a plus quitté jusqu’à la fin du championnat. Et un concurrent en moins. Le PSV Eindhoven quant à lui a eu le même syndrome que Twente en craquant dans la dernière ligne droite pointant à six points du champion. Les hommes de Dick Advocaat sortent encore d’une saison blanche puisqu’ils n’ont même pas réussi à s’imposer en Coupe face à la petite équipe de l’AZ Alkmaar. Le PSV qui n’a plus été champion depuis 2008 peine à retrouver de l’allant. Tout comme le Feyenoord Rotterdam, plus médiatisé par les comportements violents de ses supporteurs que par ses résultats sportifs... Alors même si la concurrence n’était pas au rendez-vous cette saison, l’Ajax n’a pas non plusvolé son titre de champion, un trophée que les hommes de Frank de Boer tenteront de garder la saison prochaine pour rester un peu plus dans la légende. 21


Pays-bas Le joueur

T e d dy C h e va l i e r , l e f r a n ç a i s v o l a n t Illustre inconnu dans le championnat de France, Teddy Chevalier s’est révélé aux yeux du public Hollandais cette saison. Mise en lumière d’un des rares Français qui a osé tenter sa chance chez les Oranjes. Portrait. On les compte sur les doigts d’une main, les joueurs Français qui évoluent cette saison en Eredevisie. Dans le petit club fermé des illustres inconnus exilés aux Pays-Bas, quatre joueurs tentent de sortir de l’anonymat. Edouard Duplan (FC Utrecht), Richard Barroilhet (RKC Waalwijk), Rémy Amieux (NEC Nimègue) et Teddy Chevalier (RKC Waalwijk). Ce dernier est le seul joueur a avoir réussi a faire parler de lui. L’attaquant originaire de Denain a un parcours comme les autres. Un séjour infructeux au sein du centre de formation de Valenciennes, la faute à un Antoine Kombouaré qui n’a jamais laissé sa chance à l’attaquant puis une pige au FC Gueugnon, qui commence à s’enfoncer dans des déboires juridiques et sportives à tel point que le club Bourguignon sera relégué en National, tout le monde connait la suite. L’avenir est plutôt sombre pour l’attaquant de 22 ans qui sera prêté pendant six mois à un club de troisième division Belge. Les prestations de Chevalier ne passent pas inaperçues notamment du côté de l’élite du Plat-Pays. Une saison plus tard voilà Teddy qui signe dans le club de Zulte-Waregem. Mais visiblement le sort s’acharne contre le Français, en 2010, il est blessé dans l’incendie du garage de ses parents. Des brûlures aux jambes qui le tiendront éloigné des terrains pendant quasiment toute la saison. Ajoutez à cela un tempérament bien trempé, Chevalier se mettra à dos une partie du public et en 2012 il quittera son club pour les Pays-Bas. Chevalier retrouve son meilleur niveau et fait une saison pleine du côté du RKC Waalwijk puisqu’il inscrit pas moins de 11 buts en 22 matches de championnat. Mais une fois encore, le joueur français est rattrapé par son passé. Lors du derby face à Willem II, Chevalier va littéralement péter les plombs, après un second carton jaune reçu pour simulation, l’attaquant crache sur un autre joueur et l’insulte dans la langue de Molière. Il quitte le terrain et dans un accès de folie détruit la porte des vestiaires à coups de pied. Un comportement qui lui vaudra une suspension de la part de son entraineur de l’époque Erwin Koeman, qui ne se privera pas de tailler son joueur dans la presse. « Les trois quarts de mon noyau se prennent pour Lionel Messi. Or, quand on se croit meilleur qu’on est, on a vraiment un énorme problème. Le comportement de Teddy est à la fois triste et ridicule. Je ne puis l’approuver et je vais donc me pencher sur son cas. Il est irrité mais cela ne peut lui valoir de cartes jaunes ni rouges. Teddy doit faire son introspection, évacuer cette frustration de son jeu sinon, je pense qu’il ne sera jamais vendu. Ce qu’il a fait est tout simplement inacceptable. ». Un comportement qui est visiblement mal passé du côté de la direction puisque le joueur et le club ont rompu son contrat d’un commun accord. Pour l’heure Teddy Chevalier se retrouve sans club, une nouvelle traversée du désert qui s’annonce pour le numéro 9. 22


Pays-bas Les tops

LES FLOPS

Tonny Trindade de Vilhena

MARK VAN BOMMEL

Révélation de l’année du côté de Feyenoord. A seulement 18 ans, le milieu de terrain Batave s’est imposé comme un titulaire indiscutable et a éclaboussé de sa classe le championnat Hollandais. Suivi par les plus grands club, certains médias ont osé la comparaison avec Clarence Seedorf. Prometteur.

WILFRIED BONY L’attaquant ivoirien du Vitesse Arnhem a été désigné soulier d’or du championnat. Avec pas moins de 31 buts en 30 matches et 8 passes décisives, Bony a été le seul a surnager au sein de sa formation. Avec des stats pareils pas sur que l’attaquant ne reste longtemps du côté de Vitesse Arnhem.

Frank de boer Troisième saison en tant qu’entraineur et troisième titre pour Frank de Boer. L’ancien défenseur commence à avoir un CV impressionnant. Il pourra rajouter une ligne de plus puisqu’il a reçu le Prix Rinus Michels, outre les bons résultats et les titres, c’est aussi toute une compétence dûment évaluée qu’on plébiscite.

C’est plus fort que lui. Le milieu de terrain Hollandais de 36 ans qui jouait le dernier match de sa carrière face à Twente a trouvé le moyen de gâcher sa fête en se faisant expulser à la 71ème minute. Une sortie à l’image de la carrière du joueur....

Steve MC CLaren Alors qu’il avait mis tous les moyens en oeuvre pour être champion avec Twente, le technicien anglais a quitté le club en cours de saison après six revers consécutifs et sous la pression des supporteurs. Une sale saison pour Steevy.

L e m a i l l o t d e l’ a j a x Malgré le titre, une chose est mal passée du côté des supporteurs de l’Ajax. Le nouveau maillot arboré lors du dernier match de championnat. Un maillot avec des bandes noires et grises avec des parements roses fluos. Du plus mauvais goût...

Le chiffre

103 C’est le nombre de buts inscrits par la formation du PSV Eindhoven, soit trois fois plus que la lanterne rouge du championnat.

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Pays-bas

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Portugal Résumé

Le FC Porto a décroché son 27ème titre de champion, au terme d’une lutte acharnée face à son frère ennemi du Benfica. Retour sur une saison indécise qui a sacré les Portuenses pour la troisième année consécutive. Cette année encore, Porto et Benfica se sont livrés une passe d’arme incroyable, étouffant au passage la concurrence qui avait visiblement décidé d’évoluer dans un autre monde. Deux poids lourds qui s’affrontent pulvérisant au passage toutes les statistiques déjà alors établies. L’ogre de la capitale a remporté le Saint Graal sans perdre le moindre match cette saison. Benfica n’était pas en reste jusqu’à cette 29ème journée et ce derby entre les deux équipes qui allait accoucher de son champion. Kelvin dans les arrêts de jeu allait mettre fin aux espoirs Lisboètes. Porto savoure, Benfica pleure. Une nouvelle fois, les Aigles de Lisbonne termineront sur la seconde place du podium - comme lors des trois dernières saisons - à seulement un petit point du champion. Rageant ! Les Lisboètes regretteront sûrement le nombre important de points perdus à la maison (7 au total) cette saison et notamment la rencontre aller face à Porto. Si tout le monde avait les yeux rivés sur le duel entre les deux équipes de têtes, on en a presque oublié la surprenante troisième place du Paços de Ferreira qui disputera pour la première fois de son histoire un tour de barrages de la Ligue des Champions. Une sacrée performance au nez et à la barbe du Sporting Braga grand perdant de cette Liga Sagres qui termine au pied du podium. Une saison noire pour les hommes de Jorge Jesus. En plus d’avoir perdu le championnat dans les ultimes journées, les Lisboètes ont connu une cruelle désillusion en final de l’Europa League en s’inclinant contre Chelsea, une nouvelle fois dans les arrêts de jeu. Le syndrome Benfica sûrement, puisqu’une semaine plus tard, les Aigles remettaient ça lors de la finale de Coupe du Portugal face à Guimares. Alors qu’ils menaient pendant toute la rencontre, les Encarnados ont pris deux buts coup sur coup laissant filer un trophée à leur portée. Alors qu’elle pouvait réaliser un triplé historique cette saison, l’équipe de Benfica se retrouve finalement bredouille. Une saison a vite oublier pour les Aigles...

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PORTUGAL Le joueur

James Rodriguez, la pépite colombienne Avant de devenir le transfert le plus cher de la Ligue 1, le colombien James Rodriguez a fait parler la poudre du côté de Porto. Vif, technique, percutant, l’attaquant a réussi à se faire une place rapidement dans l’équipe de Porto. Portrait d’un talent précoce déjà considéré comme une star dans son pays depuis Carlos Valderama. On ne compte plus les talents révélés par le FC Porto depuis plusieurs années. Après les Deco, Maniche, Pepe, Hulk, Falcao, Guarin, c’est au tour de James Rodriguez d’être sous le feu des projecteurs. Suivis par les plus grands clubs européens, le jeune Colombien a pris tout le monde à contrepied et a posé ses valises du côté de l’AS Monaco. La Ligue 1 va donc découvrir la saison prochaine un talent brut. Le petit James, en l’honneur de James Bond, a connu une ascension très rapide. Celui qui a fait ses premiers pas du côté de l’Envigado FC, un club de deuxième division dans la banlieue de Medellin, impressionne de part sa maturité. A à peine 16 ans, le gaucher devient un titulaire indiscutable et réalise une saison pleine avec 11 buts en 15 matches contribuant à la remontée de son équipe en première division. Un championnat que l’attaquant ne connaîtra pas, puisque les offres se bousculent pour Rodriguez qui prendra l’avion pour l’Argentine. Direction Banfield, où James Rodriguez pulvérisera quelques records, notamment celui le plus jeune étranger à marquer dans le championnat argentin, à 17 ans. Devenu en quelques matches la pièce maîtresse du club argentin, la pépite colombienne permettra au CAB de remporter le Tournoi d’Ouverture en 2009, le plus grand trophée gagné par le club albiverde. James Rodriguez explose aux yeux du grand public, Arsenal, la Juventus, l’Udinese et Porto frappent à la porte de Banfield. Jackpot pour le club portugais qui raflera la mise contre la modique somme de 5,1 millions d’euros, une aubaine pour Faustino Asprilla « C’est une figure importante de la Colombie. Il pourrait être meilleur que moi ». En fait, il pourrait être le meilleur joueur colombien de l’histoire le club de la capitale. Dans l’ombre d’Hulk et Falcao, James Rodriguez travaille et attend son heure. Une éclosion qui aura lieu lors de la saison 2011/2012, Rodriguez enchaine les matches et marquera au total une quinzaine de buts. Une performance qui le jeune Colombien rééditera cette saison, lui valant la reconnaissance de l’ancienne gloire du football colombien Carlos Valderama. « James est le «Pibe.» d’aujourd’hui. Il est très bien à ce poste. Il faut lui donner de la motivation et du soutien parce qu’on c’est un grand joueur qu’on a là». Un grand joueur qui risque de faire pas mal de dégâts dans les défenses de Ligue 1 la saison prochaine. Une chose est sûre Monaco a réalisé le coup parfait en recrutant le petit prodige Colombien.

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Portugal Les tops

LES FLOPS

ELAQUIM MANGALA

Sporting clube de braga

La révélation française de l’année. Passé par le centre de formation de Namur, Mangala a fait ses classes en Belgique avant de partir pour Porto en 2011. Cette saison, le défenseur central a explosé aux yeux du grand public à tel point qui Didier Deschamps l’a sélectionné pour la tournée en Amérique du Sud. Une juste récompense pour ce joueur jamais passé par le championnat français.

Qualifié pour le Tour préliminaire de la Ligue des Champions la saison dernière, les observateurs voyaient en Braga un solide concurrent cette saison. Mais les hommes de José Peseuri n’ont pas réussi à confirmer les espoirs fondés en eux, se laissant surprendre par l’équipe de Paços de Ferreira.

LUCHO GONZALEZ

BENFICA LISBONNE

Parti en disgrâce de l’Olympique de Marseille lors du mercato hivernal en 2012, l’Argentin revit cette saison à Porto. Même si ses statistiques ne parlent pas forcément pour lui, le milieu de terrain a été une pierre angulaire dans les nombreuses victoires des Dragons.

A coup sûr Benfica est le grand perdant cette saison. Le club qui pouvait faire un triplé historique Coupe d’Europe, championnat et Coupe du Portugal, s’est loupé dans les grandes largeurs. Une saison à vite oublier pour les joueurs de Lisbonne.

JACKSON MARTINEZ

VITORIA SETUBAL

Porto à un réel potentiel pour dénicher les talents. Après la perte de Hulk et de Falcao, des doutes subsistaient quant au potentiel offensif de Porto. Mais visiblement les dirigeants cachaient un atout dans leur manche en la personne de Jackson Martinez, auteur de 26 buts en 30 matches. Un sacré ratio pour le Colombien.

Le club de Setubal est la formation qui s’est le plus incliné cette saison avec pas moins de 18 défaites en 30 matches. Malgré ce chiffre impressionnant, les joueurs de Vitoria sont parvenus à se maintenir. Un exploit !

Le chiffre

0 0. Comme le nombre de défaites cette saison encaissées par les joueurs du FC Porto. Une performance de haut vol pour les joueurs de la capitale qui enregistrent 24 victoires pour seulement 6 matches nuls.

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PORTUGAL

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TURQUIE Résumé

Les joueurs Stambouliotes ont décroché leur 19ème titre de champion de Turquie, un record historique pour les joueurs de Fatih Terim. Mais cette lutte pour le titre ne fût pas un long fleuve tranquille, loin de là.

Dix points d’écart séparent Galatasaray et l’ennemi juré du Fenerbahce. Si sur le terrain, les joueurs Sang et Or ont le fait le boulot, la saison a été émaillée par de nombreux événements qui auraient pu perturber les Lions d’Istanbul. Comme chaque année, le duel s’est déroulé entre les deux clubs de la capitale, la faute à une concurrence inexistante, cette saison encore le Besiktas d’Istanbul n’a pas réussi à tenir la cadence infernale imposée par le duo de tête. Comme la saison dernière mais aussi comme les précédentes on assiste à un duel à distance entre Galatasaray et le Fener, qui se rendent coup pour coup tout au long de l’année. Les deux derbys de la saison tant attendus par les supporteurs seront les témoins de faits très marquants dépassant largement le cadre du ballon rond. Alors que Galatasary vient à bout de son rival à domicile, un tragique événement se déroulera en marge de la rencontre, un jeune supporteur d’une vingtaine d’années sera poignardé par des « supporteurs » du camp adverse alors que ce dernier rentrait tranquillement chez lui. Une victoire bien vite oubliée après cette triste tragédie.Pour autant Galatasaray ne baisse pas de pied dans cette saison et met ses adversaires sur le bas côté un par un. Surfant sur leur bon parcours en Ligue des Champions, les hommes de Fatih Terim prennent rapidement le large mais là encore la tension est toujours palpable. Alors que son club remporte facilement sa rencontre face à la lanterne rouge du championnat, le coach Stambouliote au sang chaud pète littéralement les plombs et s’en prend ouvertement à l’arbitrage. Résultat, la Fédération Turque lui inflige neuf matches de suspension. C’est donc depuis les tribunes que Fatih Terim assistera au deuxième sacre consécutif de son équipe. Une place que le coach retrouvera la saison prochaine puisqu’il lui reste encore trois matches de suspension à purger... 29


TURQUIE Le joueur

Salih uçan, le bosphore à ses pieds A 19 ans Salih Uçan a explosé cette saison sous le maillot du Fenerbahce pour sa première saison dans l’élite. Profitant de la blessure de Topal en fin de championnat, le jeune milieu de terrain n’a pas laissé passer sa chance. Portrait d’un talent précoce. Une dégaine d’un jeune chanteur de boys band, une coupe de cheveux à faire rougir David Luiz et Carlos Valderama, personne ne connaissant vraiment Salih Uçan avant cette saison. Arrivé en provenance de Bucaspor contre la coquette somme d’1,4 millions d’euros, le jeune milieu de terrain est pourtant très rarement titulaire au sein de l’effectif jaune et bleu, devant se contenter de quelques matches de Coupe de Turquie, la faute à une concurrence trop forte entre Krasic, Topal, Raul Meireles et autres Emre. Mais un événement bouleversera sa saison. Le 14 mars dernier, alors que le Fener dispute le huitième de finale retour de Ligue Europa face à Plzen, Topal se blesse à la 35ème minute. L’entraineur de l’époque (Kocaman qui a présenté sa démission à l’issue de la saison) n’a pas d’autre choix que de faire rentrer le jeune Uçan. Neuf minutes plus tard, Salih ouvre le score pour les Turcs qui se qualifieront pour le tour suivant... Topal toujours blessé pour le championnat, Uçan assure l’intérim et une nouvelle fois le Turc se montre brillant et décisif en inscrivant le premier but de la rencontre. Au final le Fener s’imposera 2 à 1 dans cette rencontre, et une nouvelle star vient d’éclore, une chose est sûre, elle ne manque pas d’ambition. Les médias commencent à s’intéresser au petit prodige qui est déjà comparé à l’emblématique milieu de terrain Turc Emre Belozoglu. Faisant preuve d’une grande maturité sur le terrain, Salih en impose aussi devant les caméras. « J’aimerais faire une belle carrière au Fenerbahce et jouer plus tard pour l’équipe nationale Turque. Je m’entraîne beaucoup plus que d’habitude pour atteindre ce but. Je sais que j’ai encore des faiblesses au niveau du physique, je dois prendre plus de muscles pour pouvoir être solide dans les duels. Pour moi, Lampard et Sergio Busquets sont des modèles, mais j’observe beaucoup ce que font mes camarades dans l’équipe ». La tête sur les épaules, le joueur ne cesse d’impressionner ses coéquipiers mais aussi son ancien coach qui a tout de suite décelé un gros potentiel en lui. « Je ne suis pas surpris des prestations de Salih car c’est un joueur de talent. Je lui souhaite bonne chance et beaucoup de succès dans sa carrière. C’est un joueur d’une grande valeur pour nous.» En turc « Uçan » (prononcez Utchan) signifie « celui qui vole », avec de telles prestations le jeune Salih devrait survoler le football européen très rapidement. 30


Turquie Les tops Burak Yilmaz La sensation Turque de l’année. Auteur de 22 buts dans le championnat cette saison, l’attaquant de Galatasaray a aussi brillé sur la scène Européenne en prenant la troisième place du classement des buteurs de la Ligue des Champions juste derrière Cristiano Ronaldo (12 buts) et Robert Lewandowski (10 buts).

Roberto Carlos L’ancien défenseur international Brésilien du Real Madrid a quitté son poste d’entraineur adjoint de Guus Hiddink à l’Anzhi Makhachkala pour prendre le poste d’entraîneur chez les Yigidos de Sivasspor pour les trois prochaines saisons.

Didier Drogba Après un court séjour en Chine, Didier Drogba a plutôt bien assuré son retour dans un championnat plus relevé en totalisant 6 buts en 17 matches. Des prestations qui ont permis à Galatasaray de décrocher un deuxième titre consécutif soit le 19ème de l’histoire du club.

LES FLOPS L e s U lt r a s d u F e n e r Lors du derby face à Galatasaray quelques personnes présentes dans les tribunes ont proféré des cris de singes et ont montré des bananes à Didier Drogba et à son compatriote Emmanuel Eboué. Encore une sacrée tranche de génies...

L e s U lt r a s d e G a l a t a s a r ay Le derby d’Istanbul a une nouvelle été le témoin d’un drame, à l’issue de la rencontre entre le Ferner et Galatasaray, un jeune homme d’une vingtaine d’année à trouvé la mort à un arrêt de bus alors qu’il rentrait chez lui. Poignardé, le supporteur de Fenerbahce a succombé à ses blessures à l’hôpital

Besiktas Istanbul Bien placé au soir de la dernière journée de championnat pour finir à la seconde place du classement. Le club de Besiktas a tout perdu face à Kayserispor en s’inclinant 2 à 0. Le pire dans l’histoire, Bôbô, l’ancien attaquant de la maison noire et blanche a scellé définitivement le sort de la rencontre en inscrivant le deuxième but, privant le Besiktas de Ligue des Champions la saison prochaine. Dur...

Le chiffre

0 C’est le nombre de matches remportés à l’extérieur par les deux derniers du classement de Super Lig : Orduspor et Mersin Idman Yurdu. Des cancres.

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Turquie

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LIGUE EUROPA Résumé Cette année la Ligue Europa nous aura réservé un vainqueur de prestige avec le succès de Chelsea. Lauréats de la Ligue des Champions la saison précédente, les Blues du président Abrahamovich font donc le doublé. Savant mélange entre jeunes affamés et grognards, Chelsea s’impose après avoir été éjectée de la Ligue des Champions en terminant 3ème de son groupe. Le technicien Espagnol, Rafa « l’intérimaire » Benitez est le grand gagnant en remportant sa deuxième C3 après celle avec Valencia en 2004. Il peut partir le cœur léger à Naples. Une fois de plus cette compétition aura révélé son lot de surprises comme la flamboyante équipe de Bâle ou la solide formation du Fenerbahce. Le Portugal aura encore réussi à placer une équipe en finale avec un Benfica à l’accent très sud-américain et les équipes Françaises ont encore déçu.

l’ é q u i p e

LE FC BÂLE, de petits suisses à petits filous Grosse surprise de l’édition 12/13 de la Ligue Europa, le FC Basel 1893 aurait pu être le premier club Suisse à atteindre une finale Européenne si Chelsea ne s’était pas mis en travers de son chemin. Déjà impressionnants la saison passée en Ligue des Champions contre Manchester United avec un certain Xherdan Shaqiri en maitre d’œuvre, les Bâlois n’ont pas déçu cette année en Ligue Europa. Eliminés par Cluj en barrages de qualification pour la Ligue des Champions les hommes de Murat Yakin se sont consolés en Ligue Europa et sont sortis en deuxième position d’un groupe G plutôt homogène derrière Genk et devant les Hongrois de Videoton. Le dernier de la classe étant le Sporting Clube de Portugal pourtant habitué aux joutes Européennes mais complètement hors-sujet cette année et qui s’est fait corrigé 3-0 à St. JakobPark par les petits Suisses en novembre. La suite du parcours des Rhénans est ponctuée de grosses performances et d’exploits. Ils éliminent tour à tour les Ukrainiens du Dnipro, les Russes du Zenit Saint Petersburg et surtout Tottenham aux termes d’une séance de tirs aux buts épique avant de chuter contre Chelsea aux portes de la finale d’Amsterdam. Pourtant à deux doigts d’être éliminés le 14 mars dernier lors du 8ème retour contre le Zenit, menés 1-0 (après l’avoir emporté sur le même score à domicile), ils concèdent un penalty à cinq minutes du terme. Yann Sommer le portier Suisse sort le grand jeu et le ballon par la même occasion, évitant à son équipe une séance de prolongations qui lui aurait été probablement fatale. Dans le sillage de Sommer se sont révélés d’autres joueurs comme Fabian Frei, Stocker, Elneny et Mohamed Salah (en photo ci-contre). Ce dernier surnommé le « Picasso Egyptien » qui avait pour mission de remplacer Shaqiri, aura été l’une des plus belles surprises de la compétition et un véritable poison pour la défense Londonienne de White Hart Lane. En route pour un 3ème titre consécutif en Super League, les Bâlois qui disent adieu à Alex Frei qui va endosser le rôle de directeur sportif du FC Lucerne, pourraient bien continuer à embêter un tas d’équipes en Ligue des Champions la saison prochaine. A condition de se qualifier et surtout à condition de retenir ses petites pépites encore une année.

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Ligue Europa Le joueur

B r a n i s l av I va n ov i c , t u e u r à g a g e s Au sein de la défense des Blues de Chelsea, Branislav Ivanovic n’est pas fantasque comme David Luiz, ne se ramène pas à l’entrainement avec un fusil comme Ashley Cole ou ne met pas son couple en danger comme John Terry. Avec son physique de tueur à gages Slave, le défenseur international Serbe de 29 ans est certainement l’un des défenseurs les plus sous-côtés du Vieux Continent. Pourtant la reconnaissance il est allé la chercher le mercredi 15 mai 2013 en reprenant un corner de la tête à la 93ème minute de la finale de la Ligue Europa contre le Benfica Lisbonne, offrant par la même occasion la coupe aux Blues. La saison d’Ivanovic avait carrément mal commencé pourtant, expulsé contre Manchester City durant le Community Shield perdu par Chelsea (3-2). Au fil des matchs il aligne les performances XXL et parfois même les buts. Rapide, efficace et discret sont ses principales qualités, comme les tueurs à gages vous dit-on. Avant de harceler les attaquants de Premier League, Ivanovic a connu un parcours qui sent bon les chapkas, la moustache de Staline et les bombardements aériens. Tour à tour il fréquente le FK Remont Cacak, le FK Skrem, l’OFK Belgrade et le Lokomotiv Moscou. Il rallie la capitale Britannique et les Blues en janvier 2008 contre 13M€. D’abord étonnement réserviste il gagnera petit à petit ses galons de titulaire. Aligné sur le flance droit ou dans l’axe il se montre intraitable et dur sur l’homme, des qualités qu’il faut mieux posséder quand on sévit en Premier League. Peu médiatisé et souvent sous-estimé par le public, le Serbe qui facture plus de 200 matchs sous les couleurs de Chelsea est pourtant l’un des tous meilleurs défenseurs mondiaux. Joueur le plus capé de l’histoire de la Serbie U21 avec 38 sélections, il est titulaire chez les A depuis 2003 aux côtés du Mancunien Nemanja Vidic pour former une paire centrale qui ressemble plus à un couple de videurs qu’à un duo d’artistes. Elu joueur Serbe de l’année 2012, depuis son arrivée à Stamford Brigde il a garni de façon considérable son palmarès. Une Premier League, un Community Shield mais surtout une Ligue des Champions et donc une Ligue Europa. Si il continue à être ignoré par le grand public, les grands clubs eux ont coché son nom depuis longtemps. Le Bayern Münich, le Real et Monaco sont récemment venus aux nouvelles. Il se murmurerait même que le Serbe aurait déjà choisi de rejoindre le Barça. Si ce transfert se confirme, nul doute qu’Ivanovic entrerait dans une nouvelle ère beaucoup plus glamour. Un comble pour un tueur à gages.

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LIGUE EUROPA Les tops YANN SOMMER Le jeune gardien international Suisse du FC Bâle s’impose petit à petit comme l’un des meilleurs spécialistes Européens à son poste. Magistral la saison passée en Ligue des Champions, il a remis le couvert en Ligue Europa. Portier qui a fait le plus de parades (45) il a emmené son équipe jusqu’en demies-finales.

LIBOR KOZAK L’attaquant Tchèque de la Lazio termine meilleur buteur de la compétition devant Cavani et Cardozo avec 8 buts en 10 matchs. Auteur d’un triplé contre Stuttgart en 8èmes il n’a pas pu empêcher l’élimination contre Fenerbahce en Quarts. A noter qu’il n’a pas inscrit le moindre but en Série A cette saison.

VIKTORIA PLZEN La surprenante équipe Tchèque a terminé en tête de son groupe devant l’Atlético Madrid et pour la sensation a sorti le Napoli en 16èmes de finale avec notamment une fessée 3-0 à San Paolo. Eliminée en 8èmes par le Fenerbahce elle a pu compter sur son trio Kovarik, Duris et Bakos auteurs de prestations solides.

LES FLOPS Atlético Madrid Les Madrilènes tenants du titre ont chuté dès les 16èmes de finale contre le Rubin Kazan. Trop justes et pas assez inspirés les Colchoneros n’ont pas pu compter sur Falcao auteur d’un seul petit but et qui ne remportera pas sa troisième Ligue Europa d’affilée. Quant aux finalistes de l’édition 2012, l’Athletic Bilbao lui n’aura même pas passé le 1er tour.

MOUSSA SOW Le buteur Sénégalais, ancien pensionnaire du LOSC a traversé toute la compétition comme un fantôme au cours de laquelle il n’aura inscrit qu’un seul petit but en 12 matchs. Hors du coup et signalé à 22 reprises en position de hors-jeu il n’aura que très peu influé sur le joli parcours du Fenerbahce. Dommage quand on connait le talent du bonhomme.

Le football français Comme chaque année les clubs Français engagés en Ligue Europa ont déçu. L’OM qui ne passe pas les poules, Lyon qui saute en 16èmes, Bordeaux en 8èmes et la France qui passe 6ème à l’indice UEFA. Se battre toute l’année en Ligue 1 pour accrocher l’Europe et snober cette compétition l’année suivante en faisant jouer les réservistes. C’est ça le Made in France ?

Le chiffre

4 Après la Coupe des Vainqueurs de Coupe Européenne (71, 98), la Ligue des Champions (12) et donc l’Europa League en mai dernier Chelsea est devenu le 4ème club à remporter les 3 grandes compétitions européennes. Ils rejoignent la Juventus de Turin, le Bayern Münich et l’Ajax d’Amsterdam.

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LIGUE EUROPA

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LDC Résumé La Ligue des Champions 2012/2013 aura vu la naissance d’une suprématie : celle des équipes Allemandes du Bayern Münich et du Borussia Dortmund. Les Teutons, tombeurs du Real et surtout du Barça auront gâché la fête de milliers de footix. Si la victoire Bavaroise est incontestable, la jeunesse flambayante des Jaunes et Noirs aura apporté un véritable vent de fraîcheur. On aura aussi vu un PSG qui nous a offert des frissons, un Malaga qui a créée la surprise, un Galatasaray acharné et des équipes Britanniques à la peine. Cette Ligue des Champions nous aura fait découvrir Burak Yilmaz de Galatasaray, Alan de Braga ou Jonas de Valence. Cristiano Ronaldo a été sacré meilleur buteur et Zlatan meilleur passeur pour le plus grand plaisir de Téléfoot. Enfin plus fou encore, la C1 aura vu cette année un but de Philippe Mexès d’un ciseau acrobatique de 25 mètres. Vivement l’année prochaine !

l’ é q u i p e

Malaga, le chant du cygne Ce qui aurait du être une saison pourrie pour Malaga s’est finalement transformé en bonne surprise pour la bande à Pellegrini. Englués dans des problèmes avec l’UEFA, emmêlé dans des turblences financières et lâchés par un propriétaire censé injecter des millions, l’exploit de Malaga, quart de finaliste de la Ligue des Champions n’en prend que plus d’ampleur. Après une première qualification histoire pour la C1, les Malage est obligé de se délester de ses meilleurs éléments à l’intersaison pour ne pas déposer le bilan. Les Boquerones voient tour à tour Santi Cazorla, Salomon Rondon ou Nacho Monreal quitter le navire. Peu habitués au succès les supporters de Malaga se sont régalés cette année dans les stades d’Europe. Passés par les barrages de qualification où ils ont sorti le Panathinaikos, les hommes de Pellegrini ont ainsi pu faire résonner l’hymne de la Ligue des Champions pour la première fois de l’histoire de ce club du sud de l’Espagne fondé en 1904. Emmenés par Joaquin, Eliseu et surtout la sensation Isco les Boquerones sont ensuite sortis en tête de leur groupe où nageaient quand même des gros poissons comme le Milan AC et le Zenit Saint Petersbourg. En huitième se présentait le FC Porto et l’on prédisait alors une défaite sûre à Malaga. Pourtant rien y fait, les Ibères éliminent les Dragons et s’offrent un quart de finale contre Dortmund. L’histoire laissera un énorme goût d’inachevé à ce moment là. Défaits 3-2 au Signa Iduna Park après avoir longtemps eu un pied en demis-finales. Lésés par un arbitrage très moyen les joueurs Espagnols ont encaissés deux buts dans les quatre dernières minutes du temps addtionnel. Lésés certes mais loin d’être démobilisés, les Blancs et Bleus n’auront pas déçu non plus en Liga. 6èmes ils accrochent une place en barrages de la Ligue Europa. Le bémol c’est que depuis décembre, l’UEFA a décidé de suspendre Malaga de toute compétition Européenne jusqu’en 2017, à cause de leurs graves problèmes financiers. Une décision qui devrait condamner le club à une période de vaches maigres. L’ingénieur Pellegrini est déjà parti est d’autres devraient suivre comme Isco. Malgré tout Malaga nous aura régalé et si il faut attendre 2017 pour revoir une équipe aussi joueuse et généreuse, alors vivement 2017. 37


LDC Le joueur

David Alaba, couloir aérien Mélange (n.m) : Un mélange est une association de deux ou plusieurs substances solides, liquides ou gazeuses qui n’interagissent pas chimiquement. Synonyme : David Alaba. Né d’un père ancien rappeur Nigérian et d’une mère Philippine, David Alaba est bien évidemment un footballeur international... Autrichien. Il ouvre les yeux sur le monde un jour de juin 1992 à Vienne. Dans la ville de Mozart il baigne lui aussi dans un milieu musical. Son père ancien rappeur est reconverti en DJ et sa grande soeur Rose est membre du groupe de pop Autrichienne BFF. David lui joue une toute autre musique au poste de milieu défensif chez les jeunes de l’Austria de Vienne. Rapidement il attire les convoitise et franchit le Danube à 16 ans pour rejoindre le Bayern Münich. Un an plus tard il débute en Bundesliga puis enchaine en Coupe d’Allemagne et même en Ligue des Champions. Louis Van Gaal l’a repositionné à gauche et malgré un très bon début de carrière, le jeune Autrichien ne joue pas régulièrement. Prêté à Hoffenheim il revient au Bayern en 2011 armé d’une bonne expérience. Grattant de plus en plus de temps de jeu, il se fixe en latéral gauche où son abatage physique fait merveille. Arpentant sans cesse son couloir, le natif de Vienne forme un duo d’enfer avec Franck Ribéry. La paire intenable a transformé l’aile gauche du Bayern Münich en zone de turblences pour tous leurs adversaires. Auteur d’un magnifique but contre la Juventus en Quarts de finale il aura traversé cette édition de la Ligue des Champions de manière aérienne. Intraitable, il a disputé déjà pas moins de 24 matchs en C1 et facture une quinzaine de sélections chez la Wunderteam Autrichienne à seulement 19 ans. A l’orée d’une magnifique carrière et tombé dans le bon club au bon moment, Jupp Heynckes déclare à son sujet «Ce petit est en feu. Il est tellement ambitieux que je dois le freiner parfois ». Un bon signe pour David Alaba, le bon mélange.

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LDC Les tops

LES FLOPS

bayern münich

Manchester City

Impossible de ne pas citer le tank Bavarois qui a tout emmené sur son passage cette année. Conduit par une joyeuse armée composée entre autres de Neuer, Lahm, Müller, Schweini, Robben ou Ribéry, les Allemands se sont même permis de fesser le Barça en demies. Pep Guardiola peux-tu faire mieux ?

Les Citizens se sont fait éliminés en phase de poules comme la saison précédente. En terminant dernier de leur groupe, certes composé de Dortmund, de l’Ajax et du Real, les champions d’Angleterre démontrent une nouvelle fois que l’argent ne fait pas le succès.

Robert LEwandowski

Marvin Martin

Redoutable finisseur en Bundesliga depuis quelques saisons déjà, Lewandowski est entré dans la cour des grands un soir d’avril 2013 où il aura inscrit un quadruplé face au Real Madrid. Dauphin de Ronaldo au classement des buteurs, le Polonais qui n’a que 24 ans suscite l’intérêt du Bayern, histoire d’en passer 12 au Barça la saison prochaine.

Censé reprendre le flambeau laissé libre par Eden Hazard en milieu de terrain à un poste un peu plus posé que celui du feu follet Belge, MM aura à l’image de son équipe, traversé sa première Ligue des Champions comme un fantôme. Oublié des Bleus et avec des stats en berne, Martin n’a pas franchit le pallier du haut niveau pour l’instant.

ISCO

L’ a r b i t r a g e à 5

La dernière pépite Espagnole a régalé tout son petit monde cette année avec Malaga. Placé au coeur du jeu des Boquerones par Pellegrini ses 3 buts et ses 4 passes décisives ne sont pas étrangères au bon parcours des ex-nouveaux riches du football Ibère. Il devrait vraisemblablement mettre l’ambiance dans un autre club l’année prochaine.

Le bloc de Müller sur Jordi Alba, quelques mains par-ci parlà, des penaltys oubliés, des buts sur hors-jeu... La phase finale de la Ligue des Champions aura été le théâtre de pas mal d’erreurs d’arbitrage. Avec des arbitres de surface au pouvoir de décision nul, on se demande à quoi ils servent, à part être des spectateurs sans billets. A quand la vidéo ?

Le chiffre

2 Après 4 années de domination de Lionel Messi, Cristiano Ronaldo remporte son deuxième titre de meilleur buteur de la compétition avec 12 buts après celui de 2008. Cette année là il avait remporté le Ballon d’Or. Un signe ?

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LDC

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Les Remplaรงants et Semelle jouent les

Prolongations juin 2013

Angleterre

par Nourredine Regaieg

Allemagne

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par Nourredine Regaieg

Espagne par Semelle

France par Semelle

Italie

par Cyril Morachioli

Pays-Bas par Semelle

Portugal par Semelle

Turquie par Semelle

Ligue Europa par Elias Toumi

Ligue des champions par Elias Toumi

Conception et graphisme par Elias Toumi

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