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Lille Art Up
En toute transparence
Une centaine de galeries françaises et internationales, 750 artistes présentés, plus de 40 000 visiteurs attendus... En 14 éditions, Lille Art Up! s'est imposée comme la plus importante foire d'art contemporain en France après la Fiac de Paris. Visite guidée dans les allées foisonnantes de Lille Grand Palais en compagnie de Didier Vesse, directeur artistique d'un événement qui, après avoir tiré le fil du textile en 2021, joue la carte de la transparence. •••
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exposi t i on

Agata Wieczorek, Double Portrait, 2019 – Photographie

Lille Art Up !, « c'est d'abord un lieu d'échanges, de rencontres et de commerce, résume Didier Vesse. Finalement, c'est un peu comme une pièce de théâtre, où l'on rassemblerait dans un même lieu des personnages multiples : les marchands, les artistes et les galeristes qui sont de véritables découvreurs de talents », souligne le directeur artistique.
Le défi constant reste d’attirer de nouveaux publics – « car il suffit parfois d’un rien pour inoculer le virus de l’art, et transformer un amateur en collectionneur ». Mais cette foire c'est aussi (et surtout) une grande fête de l'art contemporain. Durant quatre jours, cette manifestation offre en effet un panorama rare de la création d'aujourd'hui. Peintures, sculptures, installations, vidéos, photographies...
Et la lumière fut
On découvre des œuvres signées par les plus grands noms (de Ben à Robert Combas, en passant par César, Hervé Di Rosa...) ou de nouveaux talents. À ce propos, ne manquez pas la 9e édition de Révélation, exposition dédiée aux artistes émergents. En somme, « toutes les disciplines et tendances sont représentées », déclinées cette année sous le prisme de la transparence et de son corollaire, la lumière. C'est-à-dire des thèmes majeurs de l'histoire de l'art envisageables au sens propre
(« la matière, les techniques ») comme au figuré (« selon un angle poétique, politique ou intellectuel »).
À la masse
Et quel meilleur invité de marque que le MusVerre pour illustrer ce propos ? L'institution avesnoise bénéficie d'un espace de 110 mètres carrés au cœur du parcours pour mettre en avant ses collections.
Citons la série Sleeves de l'Italienne Laura De Santillana, soit des assemblages de tubes de verre colorés évoluant avec la lumière et le point de vue. Nombre de galeristes ont ainsi joué le jeu, présentant des œuvres et des artistes en lien avec la thématique de la foire. En face de l'espace dévolu au MusVerre, la galerie Daniel Guidat (Cannes) dévoile ainsi les sculptures de l'immense Czeslaw Zuber. Issu du mouvement Studio Glass, ce FrancoPolonais est connu depuis les années 1980 pour fracasser des blocs de verre de plusieurs centaines de kilos à la masse, pour ensuite les peindre. Tout aussi spectaculaires, les huiles sur toile de Jérôme Baudouin (représenté par la Bear Galerie dans le Gard) montrent des paysages urbains nocturnes, entre abstraction et figuration. Cet entrelacs de touches de peinture et de halos rayonnants (autour d'un lampadaire, d'un phare de voiture) prend tout son sens lorsqu'on s'en éloigne, dans un flou artistique... lumineux. Julien Damien •••
« Toutes les tendances sont représentées. »
Jerome Bauduin, Traffic de rimes, 2021, Bear Galerie


Emilie Rosati, Cosmogonies personnelles, 2021

Révélation
Depuis 9 ans, Lille Art Up! met en lumière des artistes tout juste diplômés, pour qui la foire représente la première exposition d'envergure. Issus des écoles de l'eurorégion (du Fresnoy de Tourcoing à l'ArBA de Bruxelles) ces dix lauréats ont réalisé une œuvre originale en rapport avec la thématique de cette édition – à l'image, entre autres, des (sublimes) constellations gravées d' Emilie Rosati.
Thierry Martenon, 101221, 2021, Galerie Platini
Thierry Martenon
C'est l'un des solo-shows les plus attendus de la foire. Sculpteur et ébéniste autodidacte, Thierry Martenon joue avec les différentes essences, textures ou couleurs de bois pour mieux les recombiner. Ce montagnard, grand amoureux des forêts, cisèle dès lors autant d'œuvres aux formes simples, arrondies, abstraites, toujours d'une grande pureté.
Galerie Provost Hacker
Galerie Provost-Hacker
C'est l'une des dix galeries lilloises présentes lors de cette foire. Outre des œuvres signées des pionniers du street-art Speedy Graphito et JonOne, elle dévoile les toiles saisissantes de Justin Weiler. Tel un sculpteur, ce peintre superpose moult couches monochromatiques, dévoilant des compositions tout en jeux d'ombres et clair-obscur, faisant littéralement jaillir la lumière de ses tableaux.
Lille, 10 > 13.03
Lille Grand Palais, jeu : 11h-23h ven : 11h-19h • sam & dim : 10h-20h 1 jour : 12/9€ (gratuit -10 ans) lilleartup.com


© Alice Sidoli - Musée de Picardie

MUSÉE DE PICARDIE
Esprit d'ouverture
Après trois ans de travaux et une vraie-fausse réouverture en mars 2020 (inutile d’entrer dans les détails, non ?), le Musée de Picardie dévoile enfin à son public, depuis cet été, ses espaces rénovés. Tour du propriétaire, à l’occasion des nouvelles expositions printanières.
Premier bâtiment de France construit spécifiquement pour devenir un musée, l'institution picarde, édifiée entre 1855 et 1867, méritait bien un petit coup de frais. Et les rénovations ont réservé quelques surprises. « Nous avons découvert des décors architecturaux et des dorures dont nous ne soupçonnions pas la richesse, décrit Maya Derrien, conservatrice du patrimoine et responsable des collections modernes et contemporaines. En particulier au premier étage, dans le Salon de l’Impératrice » – soit Eugénie, épouse de Napoléon III. Parquets et marqueteries reluisants dans les espaces •••
© Alice Sidoli - Musée de Picardie

historiques, mosaïques restaurées dans l’extension du pavillon Maignan, les 6 000 mètres carrés de ce palais des arts ont aussi été modernisés.
Le sens de l'accueil
« Une boutique, un auditorium, un atelier pédagogique... nous avons redéfini les missions autour du confort du visiteur. Une attention a été accordée aux portraits, et l’on se promène en rencontrant des visages familiers », poursuit Maya Derrien. D'une façon générale, les collections, fortes de plus de 3 000 œuvres mises en valeur grâce à un parcours et une signalétique repensés, conservent leur faste et leur éclectisme. Artefacts de la Préhistoire et de l’Antiquité au sous-sol, art médiéval et sculptures (Rodin, Lamotte) au rez-de-chaussée, riche sélection de peintures, du xve siècle à nos jours au 1er étage…
« Une attention a été accordée aux portraits. »
Autant de trésors sur lesquels les quatre conservateurs comptent bien s’appuyer pour « monter des projets transversaux et accueillir un public le plus large possible ».
Marine Durand
Musée de Picardie
Amiens – 2, rue Puvis de Chavannes mar > ven : 9h30 - 18h • sam > dim : 11h - 18h 7 /4€ (gratuit- 26 ans) +33 (0)3 22 97 14 00, www.amiens.fr
2expositions
Moulage en plâtre d’après l’œuvre originale d’Etienne-Maurice Falconet, Milon de Crotone, 1754, marbre, Paris, Musée du Louvre. Collection de l’ancienne École des Beaux-arts d’Amiens mise à disposition de l'Esad par Amiens Métropole. Photographie : Louise Berrez

Statues Modèles
Redécouverte récemment grâce à la pugnacité de Louise Derrez et Gwenn Fraser, deux étudiantes de l’École supérieure d’art et de design d’Amiens, la collection de moulages en plâtre de l’école gagne ici ses lettres de noblesse. Ces "statues modèles", reproduisant des œuvres de l’Antiquité jusqu’à la période moderne, ont longtemps été un vecteur de démocratisation de l’art, avant d’être jugées passéistes puis "dégradées" (parfois dans un but créatif) après mai 68. Réunis dans les espaces permanents du musée, ces plâtres témoignent de l’évolution des goûts au fil des époques, et sont l’occasion de questionner les notions d’original et de copie. 12.03 > 28.08
a chaste beauté du sapeur pompier, Jean-François Texier, L 2001-2002, Fonds National d’Art Contemporain, en dépôt au Musée de Picardie depuis 2013 © Bruno Scotti
Merci de déranger !
Pendant que certaines pièces du Musée de Picardie voyagent au Louvre-Lens, l’institution amiénoise accueille les céramiques contemporaines de la Piscine de Roubaix, pour un dialogue avec ses propres collections. Cela donne des rencontres humoristiques et incongrues au sein d’une même vitrine entre Astro Boy et des céramiques gallo-romaines, illustrant des thèmes comme l’alimentation ou la religion - qui, eux, traversent toutes

MICHEL VANDEN EECKHOUDT
Le quotidien enchanté
Disparu en 2015, Michel Vanden Eeckhoudt fait l’objet d’une magnifique exposition à Charleroi. Riche de 250 photographies, dont la moitié présentée pour la première fois, ce parcours rend hommage au cofondateur de l’Agence Vu, lequel a consacré sa vie à saisir en noir et blanc les choses du quotidien, avec humour et gravité.
C’est sans doute le plus grand photographe belge contemporain, mais pas le plus connu. Cette ambitieuse exposition lui rend un hommage ô combien mérité, sept ans après sa brutale disparition à 67 ans. Mary van Eupen, son épouse, a travaillé deux ans pour sélectionner ces images, dont la moitié n’avait jamais été exposée ou publiée. Compagnon de route de Libération et du Channel à Calais, Michel Vanden Eeckhoudt n’est pas facile à classer. Il n’était ni photoreporter ni enclin à faire la "une" des journaux. Il préférait se focaliser sur le quotidien, les choses apparemment anodines qui, à travers son viseur, ne l’étaient pas.
Comme des bêtes
Le Bruxellois reste aussi celui qui a le mieux photographié les chiens et les animaux, notamment dans les zoos. Cette proximité avec la faune remonte à l’enfance (son père professeur de sciences naturelles conservait plein de bestioles à la maison) et questionne la place que les humains lui accordent. En première lecture, c’est un sentiment de décalage, parfois teinté d’humour, qui émerge. Mais rapidement, la gravité et une certaine tristesse s’imposent à la vue de ces bêtes parquées, dont les expressions anthropomorphes sont des plus troublantes. Cet effet miroir, soutenu par des reflets dans l’image et des plans multiples, est caractéristique de la photographie de Vanden Eeckhoudt. De sorte qu'on finit par se demander où l'on se situe, de part et d’autre de ces
barreaux... François Lecocq
Charleroi, jusqu'au 22.05
Musée de la Photographie, mar > dim : 10h-18h 8 > 4€ (gratuit -12 ans), museephoto.be À lire / Michel Vanden Eeckhoudt éd. Le Bec en l’air et Musée de la Photographie de Charleroi, 348 p. 300 photographies, 55€, www.becair.com >>> œuvres commentées page suivante >>>
Les enfants sur le quai
de la gare (Bruxelles 1979)

Par Xavier Canonne, directeur du Musée de la photographie de Charleroi et cocommissaire de l’exposition
« Cette photo illustre parfaitement son travail. Il y a la joie de ces enfants (les siens d'ailleurs), qui s’étreignent sur un quai de gare. On voit ainsi les retrouvailles, ce train qui ouvre une perspective sur les quais et cet homme plus âgé, avec deux valises, qui s’éloigne de dos. Tout cela forme une parabole de l’âge, cette progression de l'adulte un peu voûté dans le lointain, laissant la joie des jeunes exploser derrière lui. C’est vraiment représentatif de Michel Vanden Eeckhoudt, ce dialogue entre l'arrière et le premier plan. On peut s’en amuser, s’en émouvoir, mais cette image évoque la vie qui s’en va... »
© Michel Vanden Eeckhoudt © Michel Vanden Eeckhoudt

La Mouette (Bretagne 2013)
Par Mary Van Eupen, épouse de Michel Vanden Eeckhoudt et co-commissaire de l’exposition
« Michel rêvait de réussir une photographie de mouette. Il en avait souvent prises mais n'avait jamais été satisfait. Vers la fin de sa trop courte vie, il était déjà très malade, et nous avons entrepris un dernier voyage en Bretagne. Je le voyais sur la plage, allant et venant, photographier mouettes et chiens. Quelques mois plus tard, la maladie l’emporta. J’ai fait développer ses derniers films. Quand j’ai découvert les planches contacts (que lui-même n’avait pu voir), j’ai repéré cette mouette et je me suis dit : il l’a faite ! On ne sait pas si elle atterrit, mettant un point final à son œuvre ou si elle s’envole avec lui. C’est le mystère de Michel, chacun est libre d’y voir ce qu’il veut ».

ALINE BOUVY

Aline Bouvy n’a que faire du politiquement correct ni du "bon goût". Cette plasticienne s’attaque aux sujets de société (la sexualité, le genre, la violence…). Elle conteste toute forme d'entrave au désir, les normes qui empêchent les corps. Pensée comme « une parade sauvage » entre « vagabondage sexuel » et « batifolages queer », cette exposition intitulée Cruising Bye, (soit "la croisière des adieux") convoque matériaux dépréciés ou postures décadentes, défilé de policiers androgynes et sorcières pour mieux dézinguer le patriarcat et l’hétéronormativité. En somme, une ode décomplexée à la liberté. M.M.
Hornu, jusqu'au 18.09, MACS, mar > dim : 10h-18h, 10 > 2€ (gratuit -6 ans), www.mac-s.be
2020 Photo Michiel De Cleene Aline Bouvy, Splendeur et d é cadence des Sir è ne s,

POP ART. DE WARHOL À PANAMARENKO
« Je ne saurais pas dire ce que c’est que le pop art, c’est trop compliqué », déclarait Andy Warhol. On pourrait lui répondre que c'est un miroir de la société de consommation naissante dans les années 1960 et empruntant à la culture populaire. On l'enjoindrait surtout à visiter cette exposition réunissant une quarantaine d'œuvres signées par les grands noms de ce mouvement : Roy Lichtenstein, Panamarenko, Christo… et bien sûr Warhol ! M.M.

Wall Drawing #528G, 1987 © Private Collection, Belgium / Photo : Hugard & Vanoverschelde Des lignes, des figures isométriques, des aplats de couleurs vives. Solomon "Sol" LeWitt (19282007) a construit durant la deuxième moitié du xxe siècle une œuvre identifiable au premier coup d’œil, oscillant entre graphisme, dessin mural et sculpture. Dès lors, comment éclairer d’un jour nouveau le travail d’un artiste mondialement célèbre ? Ce défi est ici brillamment relevé. Les incontournables (Wall Drawings) s’y mêlent à l’inédit (son rapport à la spiritualité) pour révéler les obsessions de ce pionnier du mouvement conceptuel.

Bruxelles, jusqu’au 01.05, Musée Juif de Belgique, mar > ven : 10h-17h • sam > dim : 10h-18h, 12/7€ (grat. -12 ans), mjb-jmb.org
Teen Spirit
« L’adolescence est la seule période où l'on puisse parler de vie au plein sens du terme », selon Michel Houellebecq. Sans doute, mais quelle adolescence ? À Charleroi, le BPS22 réunit près d’une centaine d’œuvres contemporaines signées d’illustres noms (de Nan Goldin à Teresa Margolles, en passant par Larry Clark) pour mieux ausculter cet âge empli de mystères et de contradictions. Derrière ce titre empruntant à un hymne universel de Nirvana sur le mal-être de la jeunesse, se cache une exposition dénuée de clichés - mais pas d’émotion.
Charleroi, jusqu'au 22.05, BPS22 mar > dim : 10h-18h, 6 > 3€ (gratuit -12 ans) bps22.be
Gaillard & Claude. A Certain Decade
Depuis leur formation à l'aube des années 2000, les Français Gaillard et Claude produisent des pièces protéiformes, entre sculptures en plâtre, impression textile ou musique électronique. D'apparence hybride, ces créations semblent autant d'accidents poétiques télescopant tout et son contraire. Cette exposition rétrospective (la première en Belgique) célèbre une œuvre souvent drôle, intrigante et propice aux doubles sens et sous-entendus.
Hornu, jusqu'au 18.09, MACS mar > dim : 10h-18h, 10 > 2€ (gratuit-6 ans) www.mac-s.be
Trouble pictural
C'est un regard singulier, et une exposition atypique. Pour la quatrième fois, La Pommeraie (qui héberge des personnes en situation de handicap et d’exclusion sociale) et la Fondation Paul Duhem réunissent des peintures, dessins, ou sculptures signés de 14 créateurs n’ayant reçu aucune éducation artistique. Au sein du parcours, notons ce focus sur l'œuvre de Jacques Trovic, Anzinois décédé en 2018, soit un ensemble de tapisseries et de mosaïques rarement montrées.

À la fin du xixe siècle, nombre d’artistes sont contraints de quitter Paris par manque de moyens et gagnent les régions. Parmi ces points de chute il y a la Bretagne, qui formera la célèbre école de Pont-Aven, mais aussi la Côte d’Opale. Ce qu’on appellera "la colonie d’Étaples" regroupe des peintres français ou anglo-saxons. Tous trouvent l’inspiration au fil des longues plages du nord et de leurs dunes, dans la verdure de l’arrière-pays... Cette exposition rassemble quelque 70 œuvres de cette période méconnue.
Le Touquet, jusqu’au 22.05, Musée du Touquet-Paris-Plage mer > lun : 14h-18h, 3,50 / 2€ (gratuit -18 ans), letouquet-musee.com
Le mystère Mithra
Durant le xixe siècle, l’académicien Ernest Renan affirma sans rire que « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste » . Oui, parfois l’Histoire ne tient pas à grand-chose… Mais qui était Mithra ? D’où vient-il et en quoi son culte consistait-il ? À Morlanwelz, le Musée royal de Mariemont éclaircit pour la première fois le mystère nimbant ce Dieu célébré à travers tout l’Empire romain, entre pièces archéologiques rares et reconstitution de temple...
Morlanwelz, jusqu'au 17.04, Musée royal de Mariemont, mar> dim : 10h-17h, 8 > 3€ (gratuit -18 ans), musee-mariemont.be
De la gaillette à la reconquête
Le 20 décembre 1990, l’ultime gaillette était extraite de la fosse du 9-9 bis, marquant la fermeture du dernier puits de mine à Oignies. L’événement clôturait 270 ans d’extraction du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas de Calais... mais ouvrait une nouvelle page. Ce site exceptionnel est ensuite devenu un lieu culturel, accueillant spectacles, concerts et expositions. Celle-ci revient justement sur ces 30 ans de transformation, rassemblant témoignages, vidéos, coupures de presse ou photographies.
Oignies, jusqu’au 24.04, 9-9 bis mer > dim : 14h-18h, gratuit, 9-9bis.com
Jusque-là
Entre François Pinault et le Fresnoy, c’est une longue histoire. Celle-ci débute à Lens, où l’homme d’affaires inaugurait en 2015 une résidence de création, à quelques pas du Louvre. L’institution tourquennoise y fut très vite impliquée. Cette affinité se traduit aujourd’hui par une exposition réunissant 17 œuvres du Chilien Enrique Ramirez, passé par ladite résidence, autour desquelles gravitent 28 autres pièces issues de la Collection Pinault et signées de dix artistes, interrogeant la notion universelle de traversée.

© Enrique Ramírez, ADAGP Un hombre que camina Paris 2022. Courtesy de l'artiste et Michel Rein, Paris Brussels
