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MEHDI-GEORGES LAHLOU & CANDICE BREITZ
Corps à corps
Qu’il s’exprime à travers des sculptures, installations, dessins, collages ou vidéos, Mehdi-Georges Lahlou a toujours placé l’identité au cœur de son travail. Le plasticien franco-marocain expose à la Centrale et, comme le veut la tradition dans le centre d’art bruxellois, invite un artiste à dialoguer avec ses œuvres. En l'occurrence la vidéaste et photographe sud-africaine Candice Breitz.
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L'ambiguïté est ici palpable.
quasi nu, immergé dans du gingembre, de la cannelle, du henné ou du curcuma répandu dans l’air. « Est-ce que les épices caressent ou agressent la chair et les sens ? L’ambiguïté est palpable », relève la commissaire Tania Nasielski. Elle établit d'ailleurs un lien direct avec Of the Confused Memory , une photo d’archives montrant les victimes nord-africaines du gaz moutarde durant la première guerre mondiale, recouverte au fusain et placée quelques mètres plus loin.
Quand Mehdi-Georges Lahlou se place du côté des individus subissant la violence, Candice Breitz explore la psychologie des agresseurs. Dans l’installation Whiteface, la vidéaste, perruque blonde, chemise immaculée, lentilles délavées, se confronte avec autodérision à son privilège blanc. Au fond de la salle, dans un salon reconstitué (un canapé, une télévision), Extra montre sa présence oppressante lorsqu’elle s’immisce dans les scènes d’un feuilleton sud-africain, au casting 100% noir.
Archipel de bunkers
Pour souligner la brutalité de la guerre ou de la domination, Tania Nasielski a fait construire des bunkers couverts de graffitis miso -