Accident vasculaire cérébral Un AVC est un arrêt brusque du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l'arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales...
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N° 14 Semaine du 12 au 18 avril 2008
Actualité Cancer du col, 4 femmes décèdent chaque jour
Bébé Alimentation de bébé
Ados Mon enfant est accro à Internet...
Sport La natation, un sport bienfaiteur!
Complexe lVaincre ses complexes, c'est facile l10 trucs pour renouer avec vous-même Groupe C m j n
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Sommaire
N° 14 Semaine du 12 au 18 avril 2008 Bébé
Psychologie
Actualité
Quatre femmes décèdent n Complexe...................7 chaque jour en Algérie.... 3 n Vaincre ses complexes, nMédicaments génériques, c’est facile ............. ......8 La marge bénéficiaire sera n 10 trucs pour renouer ré visée , annonce A ma r avec vous-même..... .......9 Tou................................. 3 n Comment attirer la chance?............... ...... ..10 n 2,5% des couples algériens souffrent d’inferti- Pharmacie lité............................... 4 n L'huile de Nigelle.........11 n 26 000 toxicomanes à travers le pays ........... 4 Consei l n Chimi othérapie: L'effet nBrûlures d’estomac.......12 jeûne........................... 5 Vitamines n Réparer un cerveau par des connexions neuronales n Vitamines E..............13 cibl ées......................... 5 Conseil nAmélioration du diagnosnLa coqueluche revient....14 ti c précoce du cancer du sein ........................ 5 Beauté nCréation du premier emn Les origines du mabryon hybride homme-aniquillage en Egypte.....15-17 mal................................ 6 Séxualité nBoeuf aux hormones L' OMC donne le fe u n Douleur pelvienne vert.............................. 6 chronique........................18 n
Cancer du col de P.3 l’utérus
e la santé L e journal d mee m
em Fem
n
Alimentation...............19
Histoire
Histoire de la Transfusion Sanguine...................20-21
n
Découverte
Les adolescentes qui fument n'ont pas plus de facilité à rester minces....22
n
Nutrition n Le s bi ens fai ts des fruits............................ 23
Ados
Mon enfant est accro à Internet, que faire?. ......24 n
Reportage
Accident vasculaire cérébral..........................25-28 n
Maladie rare n Le syndrome du canal carpien........................29 Spor t voyag e
La natation, un sport bienfait eur.................................31
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08 Rue De Savoie Claire Fontaine AET ORAN annex e 05 Bd De LaSoummam ORAN 3 1000 A LGER IE Té l.: 041 39 1 0 46 Télé copieu r : 04 1 39 10 46 Ma il : rela ti on cli entèle abon nés : abon@le jour na ldelasante.info Ma il : a dm in@le jour na ldelasa nte .info Web : http://www.le journaldelasa nte.info
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Alimentation bébé P.19
Complexe P.7-10
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Semaine du 12 au 18 avril 2008
Accident vasculaire cérébral P.25-28
du Les o ri gi nes Egy pte maquill ag e en
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17 avril : Journée Mondiale de l’hémophilie
Pasteur P.29
LE JOURNAL DE LA SANTE - Semaine du 12 au 18 avril 2008
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C m j n
Nationale
Santé & ACTUALITE
CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
Médicaments génériques
Quatre femmes décèdent chaque jour en Algérie Le cancer du col de l’utérus, fait actuellement des ravages en Algérie. C’est ce qui ressort des travaux des 15es journées nationales et du13e congrès maghrébin qui ont été organisés, hier, à l’hôtel El Aurassi, à Alger, par Les Sociétés algérienne et maghrébine de fertilité et de contraception .A ce sujet, le professeur Kamel Bouzid, chef de service de l’oncologie médicale au CPMC Alger, indiquera que «trois milles nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés chaque année, en Algérie».
L
es spécialistes ont confirmé l’aug mentat ion des cas affect és par cette pathologie placée au second rang des cancers touchant la population féminine après celui du sein, au cours de cette rencontre. Ils ont révélé que quatre femmes décèdent chaque jour, en Algérie, du cancer du col de l’utérus. Le professeur M. Bouzekrini, chef de service gynécologie obstétrique au CHU Parnet, est président de la SAFEC qualifie «ce cancer de maladie tranquille puis- Bayer Schering Pharma lancera, prochaiqu’elle ne peut être détectée qu’à travers nement en Algérie, un nouveau dispositif un diagnostic précoce et ses symptômes intra-utérin hormonal qui allie efficacité n’apparaissent qu’après 10 ans». De son et tolérance. Ce nouveau dispositif viencôté, le professeur Hamouda Doudja de dra élargir sa large gamme qui existe déjà l ’Insti tut nati onal de santé publique sur le marché local. (INSP), fera savoir que pas moins de 1 La ménopause, l’endométriose, les faus600 cas de cancer du col de l’utérus sont ses couches, la fertilité et le tabagisme, enregist rés, chaque année, à travers le l’histoire de la contraception, la procréapays, et qu’entre 80 et 90% des sujets tion médicalement assistée (PMA) et le ont atteint un stade avancé de la maladie. cancer du col de l’utérus ont été au cenLe cancer du col de l’utérus est une ma- tre de l’intérêt de cette rencontre . ladie grave et lourde qui touche à l’inti- L’Algérie compte, aujourd’hui, un peu mité de la femme. Il demeure un problème plus de trois cent mille couples souffrant d’infe rti li t é soi t de santé mondiale. Les frottis est l’une Les spécialistes estiment que 7%de la population des techniques qui 90% des décès liés au cancer générale, selon une permettent le dépisdu col de l’utérus pourraient étude élaborée en 2002 et présentée tage et de réduire la mort alit é de 70% être évités grâce au dépistage. par le ministère de la Santé lors du dernier dans les pays industrialisés. Les spécialistes estiment que symposium sur les PMA . Au cours de cette rencontre, le docteur 90% des décès liés au cancer du col de l’utérus pourraient être évités grâce au Nédir, président de l’Association natiodépistage. Cette manifestation scientifi- nale des PMAn avait déclaré que son asque d’envergure internationale a regroupé sociation avait entrepris des démarches avec l e laborat oire Merck Serono qui plus de 400 personnes entre praticiens spécialistes et généralistes ainsi que les s’est engagée à mettre à la disposition des sages- femmes et a été encadrée par des pha rmaci es de s packs c ompl et s à 40.000DA. experts algériens et étrangers. Les véritables enjeux de la contraception En réponse à la situation qui prévalait hormonale a été le thème de la première quant à la prise en charge du traitement, communication qui a été présentée au qui, pour une même molécule et avec la cours de cette rencontre par le profes- même efficacité, était proposée du simple au double aux malades. seur français Claude Jamin. M. Achouri A ce sujet, on apprend que le laboratoire
La marge bénéficiaire sera révisée, annonce Amar Tou
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a marge bénéficiaire sur les médicaments génériques sera «révisée», a indiqué, mercredi à Alger, le ministre de la Sa nté , de la P opu lation et de la Réf orme hospitalière, Amar Tou. Intervenant à l’ouverture du 4e Forum national de l’omnipraticien, M. Tou a indiqué que la marge bénéficiaire du médicament générique par rapport au médicament princeps sera révisée», relevant que les textes de lois allant dans ce sens sont en voie de finalisation auprès du gouvernement. Appelant les praticiens à pre scrire aux p atien ts d es médicaments génériques lesquels sont au nombre de 3.200 et donc concernés par le tarif de référence, selon la nouvelle nomenclature des médicaments, le ministre a affirmé que le gouvernement «encourage» l’option des médicaments génériques. Il a relevé qu’en révisant la marge b éné ficia ire, ce la « in cit e» les médecins à prescrire le générique sur l’ordonnance, les pharmaciens à le commercialiser, les patients à le consommer et les laboratoires à le f abriqu er e t y investir», ce qu i aboutira, a-t-il dit, à la «réduction» de la facture du médicament. Il a expliqué qu’en plus de la similitude des effets t hérapeutiques des médicaments génériques avec les princeps, la révision de la marge bénéficiaire p ermet tra d e rembo urser ces médicaments sur la base des tarifs de référence. M. Tou a indiqué aussi q ue la bio-é quivalence sur les m édicament s géné riques sera effectuée dans le courant de cette semaine en Algérie, pour contrôler l’efficacité du médicament générique par rapport au princeps. Abordant le volet relatif à la convention signée entre le secteur de la Santé publique et la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS), M. Tou a souligné q ue le vo le t a uscult at io n est «maîtrisé» et qu’il reste à fixer les t arif s d es actes mé dica ux et paramédicaux. Il a indiqué dans ce contexte, qu’à compter de juillet 2008, «l’application (de la convention) sera transitoire, sur la base des tarifs que l’on va arrêter (avec la CNAS) avant qu’elle devienne effective et définitive en janvier 2009».
Semaine du 12 au 18 avril 2008 -
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Nationale 26 000 toxicomanes à travers le pays Avec les 4,9 tonnes de résine de cannabis et les 6606 plants de kif saisis à l’échelle nationale durant le premier trimestre 2008, la Gendarmerie nationale, lors d’une journée de sensibilisation sur les dangers de la toxicomanie, organisée jeudi dernier à Annaba, a tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité d’une approche plus rigoureuse quant aux différents volets de ce dossier, notamment la toxicomanie. L’alerte est sérieuse tout autant que les risques que représente ce fléau sur la jeunesse algérienne, particulièrement dans le monde scolaire et universitaire. Jusqu’à mars 2008, ils sont 26 000 toxicomanes, dont 1236 à Annaba, ayant été recensés officiellement. Plusieurs représentants du corps médical, psychologues, sociologues,magistrats et membres du barreau ont affirmé que ce chiffre ne représente que la face apparente de l’iceberg des toxicomanes en Algérie. Aucune couche sociale, sexe et âge, n’est épargnée.Quelles solutions envisage-t-on pour limiter les effets néfastes de ce fléau sur notre jeunesse ? Pour mieux appréhender cette question, les organisateurs de la rencontre, la Gendarmerie nationale, ont plaidé pour la prévention dans laquelle la famille etl’école auront un rôle principal. Les participants ont estimé que la crise du logement, la promiscuité, les déperditions scolaires, le manque de repères combinés aux flux incessants d’images séduisantes venues d’ailleurs, marasme économique et chômage, effets de la violence terroriste sur la stabilité sociale sont les facteurs à l’origine de ce phénomène qui prend des proportions assez inquiétantes. L’unanimité s’est dégagée autour des sanctions pénales et du peu d’emprise thérapeutique sur les toxicomanes incarcérés. « La prison n’a, en ce domaine, de vertu thérapeutique que pour des cas particuliers », ont estimé plusieurs praticiens qui ont souligné la nécessité d’une prévention bien orchestrée pour lutter contre la toxicomanie. Du côté des hommes de loi, on a estimé que les solutions répressives ou permissives sont loin d’avoir des effets dissuasifs contre les toxicomanes et que c’est sur les gros bonnets que la lutte et la répression devraientêtre intensifiées. M. F. G.
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Santé
& ACTUALITE
SEXUALITE
2,5% des couples algériens souffrent d’infertilité l65% des femmes en Algérie utilisent des moyens contraceptifs. lLa moyenne actuelle de la procréation est de 2,27 pour chaque femme contre 7,1 pendant les année 70. lOuverture de centres de procréation assistée qui s’ajoutent aux 9 cliniques privées.
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a contraception, les lésions précan céreuses du col de l’utérus, le dépistage du col, la vaccination anti-papillomavirus, la ménopause, les malformations fœtales, la procréation médicalement assistée ainsi que l’infertilité, différents thèmes ont été au centre des débats des 15es journées de la Société algérienne de fert ilité et de contraception (SAFEC), organisées, jeudi dernier, à l’hôtel ElAurassi, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou. L’infertilité du couple n’est pas en reste, puisqu’un programme national de procréation médicalement assistée (PMA) sera mis en place par le ministère de la Santé qui prévoit la réalisation de trois centres dédiés à cette spécialité, c’est ce qu’a déclaré M. Tou, en marge de cette manifestation qui coïncide avec le 13e congrès de la Fédération maghrébine de fertilité et de contraception. Cette rencontre internationale, qui a vu la participation d’experts ét rangers en gynécologi e et d’éminents praticiens algériens venus des quatre coins du pays, s’inscrit dans le cadre de formation médicale continue au profit des spécialistes du domaine. «Ces journées scientifiques répondent à un souci d’information scientifique actualisée et de formation continue de sagesfemmes, des omnipraticiens et gynécologues obstétriciens», a tenu à préciser le professeur M. Bouzekrini, président de la SAFEC. Selon le ministre, ces centres de PMA, qui auront pour mission la prise en charge des problèmes de stérilités chez le couple, seront installés au niveau de trois régions du pays, à savoir: Alger, Oran et Constantine. «Il existe actuellement 9 centres de PMA opérat ionnel s dans le secteur privé», a-t-il estimé Pour ce qui est du centre d’Alger, le Pr Bouzekrini, qui est également chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital Parnet, a fait savoir que cette unité
LE JOURNAL DE LA SANTE - Semaine du 12 au 18 avril 2008
sera le premier centre public national et démarrera prochainement au niveau de son service. «Environ 98% des moyens ont été mis en place, reste à gérer un petit problème d’organisation de compétences», a-t-il précisé. Le professeur Bouzekrini a souligné que la stéril ité chez le couple est très fréquente en Algérie, puisqu’elle touche 2.5% des couples. Contrairement aux idées reçues, la stérilité concerne aussi bien les femmes que les hommes, c’est la raison pour laquelle le couple doit consulter tôt et coopérer avec les médecins pour trouver des solutions, d’autant que les techniques thérapeutiques ont beaucoup évolué et l es médecins algériens maîtrisent davantage cette pathologie, at-il signalé. Concernant le vaccin anti-papillomavirus, le Pr Bouzekrini a annoncé que l’introduction de ce vaccin destiné à prévenir le cancer du col de l’utérus, 2e cause de mortalité chez les femmes après le cancer du sein, est en cours d’étude. Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont sensibilisé aux moyens contraceptifs que beaucoup de personnes prennent, à tort, pour principales causes des cancers du sein et du col de l’utérus chez la femme. Kamélia H
Internationale
Santé & ACTUALITE
Réparer un cerveau par des connexions neuronales ciblées
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es tests comportementaux montrent que ces connexions peuvent ainsi restaurer les fonctions cérébrales endommagées. Les lésions du cerveau chez l’adulte provoquent sur le long terme des dommages irréparables au niveau physique et i ntell ectuel. Cependant, les fonctions motrices et spatiales peuvent être récupérées si les neurones non lésés sont stimulés pour créer de nouvelles connexions. Ce type de nouvelles connexions croît spontanément après une lésion cérébrale chez les très jeunes enfants. Les chercheurs avaient déjà montré précédemment - à partir d’une lésion de la voie neuronale reliant le tronc au cervelet - qu’il était possible d’induire de nouvelles connexions chez le jeune adulte, semblables à celles observées chez le nouveau-né. Une réparation rendue possible en traitant le cervelet lésé avec un pept ide le «Brain Derived Neurotrophic Factor» (BDNF) jouant un rôle dans le développement et le bon fonctionnement de cette voie neuronale. Ici, les chercheurs ont étendu ce modèle en montrant que les
Des chercheurs du laboratoire Neurobiologie des Processus Adaptatifs (CNRS/Université Pierre et Marie Curie) ont montré qu’il est possible de réparer un cerveau lésé après un traumatisme en créant des connexions neuronales nouvelles en petit nombre mais bien ciblées, plutôt que plus nombreuses mais non spécifiques.
terminaisons des nouvelles connexions interagissent avec le réseau des cellules neuronales non endommagées pour restaurer des fonctions qui leur sont associ ées, comme l e mouvement synchronisé et la navigation dans l’espace.
Récupération Ces résultats mettent en évidence une corrélation entre l’amélioration du comporteme nt e t la qua nti té de reconnexions dans le cervelet.
Cel les-ci , peu nombreuse s mais bien ciblées, permettent ainsi de récupérer des fonctions fines, comme l’apprentissage moteur et spatial.Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives prometteuses et permettent d’envisager l’utilisation du BDNF - déjà utilisé lors d’essais cliniques dans le tr ait ement de mal adie s neurodégénératives telles que Parkinson - pour réparer le cerveau humain après une lésion cérébral e.
Amélioration du diagnostic précoce du cancer du sein
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es chercheurs de l’université de Bochum viennent de présenter au forum Medica des techniques médicales un nouveau procédé photo-acoustique pour le diagnostic précoce des cancers du sein. Cette méthode innovante permettra, contrairement au techniques actuelles de mammographie et d’ultrasons, de distinguer les tumeurs malignes des kystes bénins. Cette innovation a valu au Pr. Schmitz le prix du concours des techniques médicales 2006, financé par le ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF), dot é de 300.000 euros pour développer un prototype. Cette nouvelle technique consiste à envoyer
une impul sion de lumière (de quel que s nanosecondes) sur la zone à examiner qui se dilate. La relaxation des tissus produit une onde mécanique qui est alors mesurée. Cette relaxation est dépendante du type de tissu et après un traitement informatique, le praticien obtient une image de la zone d’examen. Ces appareils photo-acoustiques existaient déjà mais l’innovation de ce nouvel appareillage réside dans l’utilisation de diode laser qui peuvent générer différentes longueurs d’onde et ainsi permettre la détecti on des agents de contraste ou du sang enrichi en oxygène avec une préci sion beaucoup plus import ante qu’auparavant. Semaine du 12 au 18 avril 2008 -
Cancer Chimiothérapie: L'effet jeûne
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ne expérience menée sur des souris tend à montrer que le jeûne avant une chimiothérapie protège les cellules saines lors du traitement. Le fait de jeûner pendant deux jours avant une chimiothérapie pourrait protéger les cellules saines de l’organisme sans diminuer l’efficacité du traitement. Une équipe de Los Angeles (EtatsUnis), associée à l’hôpital Gaslini, à Gênes (Italie), est parvenue à ce constat grâce à une expérience menée sur des souris. Les chercheurs ont d’abord injecté aux rongeurs des cellules cancéreuses humaines. Puis ils les ont séparés en deux groupes : d’un côté, les souris nourries normalement ; de l’autre, celles qui avaient été soumises à deux jours de jeûne. Ils ont ensuite administré à toutes une dose élevée de chimiothérapie. Dans le premier groupe, la moitié étaient mortes et les autres, très affaiblies. Dans le second, les souris ne manifestaient aucun signe d’épuisement et le traitement a permis de prolonger leur vie. Comment expliquer cette différence? Selon le responsable de l’étude, Valter Longo, les cellules saines soumises au jeûne se mettent en sommeil, ce qui les rend résistantes aux agressions. Les cellules cancéreuses continuent à proliférer, mais sont vulnérables à la chimiothérapie.
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Internationale
Santé
Création du premier embryon hybride homme-animal Depuis toujours, l'homme est fasciné par l'idée de mélanger les espèces, à l'image des centaures de la mythologie grecque.
E
n plein débat britannique sur la future loi de bioét hi que, de s cherc he ur s de Newcast le annoncent avoi r produit des cellules humaines à partir d'ovules de vache. C'est un joli pavé dans la mare qu'ont lancé les chercheurs de l'université de Newcastle en annonçant la création d'un embryon hybride homme-animal. Alors qu'en Grande-Bretagne le débat politique, religieux et scientifique relatif à un projet de loi de bioéthique concernant l'aide à la procréation et l'utili sation d'embryons humains venait tout juste de se calmer, l'équipe de Lyle Armstrong a annoncé à la BBC avoir réussi à produire un embryon à partir d'un ovocyte de vache et de cellules humaines. Une première au Royaume-Uni et en Europe. Le premier embryon hybride a apparemment été créé en 2003 à Shanghaï avec des cellules d'homme et de lapin. Le but de l'exercice n'est pas de donner naissance à des chimères, mais de fourni r un mode de production de cellules souches sans utiliser d'ovocytes humains, dans le cadre de recherches de nouveaux traitements pour des maladies gra ve s et inc apac it ant es, comme Parkinson et Alzheimer. Au terme de chaudes disputes sur l'intérêt scientifique de telles expériences, le premier ministre Gordon Brown
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a fini par déclarer il y a quelques jours qu'il retirait ses consignes de vote concernant la future loi relative aux questions de fécondation in vitro et devant faciliter les recherches déjà autorisées en Grande-Bretagne sur l'embryon humain. Le poi nt le pl us critiqué du texte avait justement trait à l'autorisation de créer des cellules hybrides homme-animal. Lors de son sermon du Vendredi saint, le cardinal Keith O'Brien a déclaré que ce projet de loi était une «attaque monstrueuse contre les droits de l' homme, la di gnité humaine et le genre humain ». Pour des raisons religieuses, des députés travaillistes, ainsi que trois ministres catholiques de Gordon Brown avaient annoncé qu'ils n'h ésiteraient pas à voter contre ce texte qui remet à jour la précédente loi de 1990. Le catholique Paul Murphy, ministre en charge des Affaires galloises, était prêt à démissionner pour pouvoir voter contre les consignes de son parti. Un demi-succès Pour autant, les biologistes de Newcastle n'ont pas agi dans l'illégalité pour produire leur embryon hybride. Ils avaient reçu, comme l'équipe concurrente de Stephen Minger au King's Col lege de Londres, une autorisation spéciale de la par t de l' agenc e de
bi omédec ine bri ta nni que (HFEA, Human Fertilisation and Embryology Authority). L'autorisation était assortie de règles très strict es, comme l 'interdiction d'implanter les embryons obt enus dans un utérus maternel et l'obligation de détruire les cellules 14 jours après la fécondation. Mais Lyle Armstrong et son équipe n'ont pas eu besoin d'obéir à cette dernière injonction, puisque leur expérience n'a été qu'un demi-succès. L'embryon n'a vécu que trois jours, jusqu'à un stade où il s'était divisé en 32 cellules. La technique utilisée pour obtenir l'embryon s'a pparente à celle du clonage, i naugurée en 1997 avec l a naissance de la brebis clonée Dolly en Écosse. Après avoir retiré l'A DN d'un ovule de vache, les chercheurs y ont inj ecté l e matériel généti que d'u ne cellule souche embryonnaire humaine. D'a près le professeur John Burn, directeur de l'Institut de génétique humaine de l'université de Newcastle, le résultat est «à 99,9% humain et à 0,1 % animal». Avant d'espérer réellement travailler avec de tels embryons, afin d'en extraire des cellules souches, i l faut att endre au moins six jours. L'avancée gêne aussi la communaut é scientifique, pui squ'elle a été annoncée publiquement à la télévision avant d'être publiée dans une revue scientifique à comité de lecture. «Il ne s'agit que de trava ux prél i mi nai res, qui n'avaient pas vocation à être rendus publics, explique Karen Bidewell, porte-parole de l 'universi té de Ne wcastl e. Mais le sujet a été évoqué par Lyle Armstrong la semaine dernière devant la Knesset en Israël, et la BBC a eu l'information.»
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& ACTUALITE
BOEUF AUX HORMONES
L'OMC donne le feu vert L'Organisation mondiale du commerce (OMC) confirme que la décision de l'Union européenne (UE) d'interdire l'importation de boeuf aux hormones du Canada et des É tat s- Un is allait à l'encontre des règles de l'OMC. Le ministre du Commerce international du Canada, David Emerson, s'est réjoui de cette décision dans un communiqué. « L'OMC a de nouveau pris parti pour le Canada en confirmant que l'interdiction imposée par l'UE allait à l' encont re de ses obligations commerciales internationales. (...) Nous espérons que l'UE lèvera cette interdiction», a dit le ministre. Le Canada et les ÉtatsUnis affirment que l'UE n'a pu prouver que l'interdiction ét ait fon dée sur des données scientifiques. L'OMC a toutefois critiqué l'attitude du Canada et des États-Unis qui n'ont pas at te ndu l' arbit rage de l'organisation pour imposer des sanctions, au moment où l'UE annonçait la mise en place de son nouveau règlement en 2003. Le s règle s de l'O MC précisent que le rapport du groupe spécial doit être adopté par l'Organe de règlement des différends de l'OMC à l'intérieur d'une période de 60 jours après sa date de publication, sauf si l'une des parties interjette appel. De son côté, Bruxelles a réa gi, da ns un communiqué, en mettant en évidence que l'OMC « avait condamné les ÉtatsUnis et le Canada pour les sanct ions imposée s à l'UE».
Santé
Complexe
& PSYCHOLOGIE
Complexe... Notre société privilégie l'apparence. Et nous nous devons de paraître sous notre meilleur jour en toute circonstance… Face à de telles exigences, nombreux sont ceux qui focalisent et complexent sur un nez un peu long, des yeux trop petits, des oreilles trop grandes... A tel point qu'ils sont persuadés que c'est la seule chose que les autres remarquent. D'où vient cette image déformée de soi?
Les personnes qui complexent exagérément sur un petit défaut physique ont une image idéale d'elles-mêmes et passent leur temps à comparer leur image réelle avec cette image idéale. Un décalage entre réel et imaginaire Beau ou moins beau, n'importe qui peut ériger un petit défaut, souvent inexistant, en véritable complexe. Le top model Adriana Karembeu, n'aime paraît-il pas se voir en photo car elle ne voit que ses défauts… Quels défauts? On a beau la regarde r sous t oute s le s couture s, aucune trace d'imperfections. C'e st donc qu'il existe une distance entre l'image qu'elle a d'elle-même, et la façon dont les autres la voient. D'où vient cette distance ? Le complexe traduit une souffrance psychique Le complexe sur un petit défaut physique traduit la cristallisation d'u ne souffrance psychique sur un détail corporel. Quand el les s' admirent dans la glace, les personnes complexées ne se voient pas dans leur globalité mais fixent leur regard uniquement sur
ce petit détail. Sans ce défaut, leur vie, pensent-elles serait complètement différente. Elles rencontreraient plus de succès, auraient de meilleurs rapports avec les autres… Obnubilées par ces "défauts" cherchant à les camoufler par tous les moyens, elles s'empêchent de développer d'a utres stratégies qui mettraient l'accent sur leurs atouts et leurs qualités.
Du complexe à la dysmorphophobie Si ce soit disant défaut physique hante vos pensées en permanence et que vous ne parvenez pas à vous en dét ac her, al ors vous sou ffr ez peut ê tr e de dysmorphophobie. La dysmorphophobie est une pat hologi e re li ée di rec te ment à l' image que nous avons de not re propre corps. La personne qui en souffre est persuadée d'être laide ou d'avoir Semaine du 12 au 18 avril 2008 -
une malformat ion physique. En général, son attention se porte sur une partie localisée du corps (nez, fesses, seins…). On retrouve de nombreuses personnes souffrant de ce trouble dans les salles d'a ttente des cliniques spécialisées en chirurgie plastique. Après une opération, elles ne sont en général pas satisfaites du résultat, et n'hésitent pas à enchaîner les opérations ou à accuser les chirurgiens d'avoir raté l'intervention.
Perte de confiance Il faut savoir que ce trouble peut être transitoire chez l'adolescent, lorsque celui-ci a du mal à s'habituer à son nouveau corps et à ses nouvelles formes. Il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Lorsque cette idée obsédante persiste ou survient à l'âge adulte, il existe de fortes chances pour que la personne perde totalement confiance en elle et en sa capacité de séduction, all ant parfois jusqu'à couper tout lien avec son entourage. Un tel repli sur soi mène souvent directement à la dépression.
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Complexe
Santé
& PSYCHOLOGIE
Vaincre ses complexes, c'est facile Un menton en galoche, un nez trop long, des seins trop lourds, des oreilles décollées… nos imperfections nous gâchent parfois la vie. Comment faire la paix avec notre physique?
S
i certain(e)s vivent bien avec leurs petits défauts, d’autres en "font une maladie". Certes, nul n’est parfait, mais l a personne complexée se polarise sur l’une de ses imperfections (physiques ou intellectuelles), lui attribue tous ses échecs (je n’ai pas eu cet emploi parce que je suis gros, cette fille n’est pas sortie avec moi à cause de mes dents…), et se persuade que, si son défaut n’avait pas existé, sa vie en aurait été considérablement plus brillante. Cau ses de ces compl exes souvent inavoués: une "prédisposition" au perfectionnisme (l e complexé refuse d'êt re moyen, lambda), sur laquelle se greffent des blessures d'enfance, ou d'adolescence, justi-
fiées (surnoms dévalorisants des copains de classe, remarques d’adultes…). Bilan, même à l’âge adulte et malgré une vie plutôt réussie, certains complexes rejaillissent sur notre quot idi en. Te ll e f emm e di ssim ul er a ses seins, qu’el le déteste, sous des bl ouses ampl es, tel autre ne se montrera que sous son profil gauche (son orei ll e droite est «atrocement» décollée)! Dans les cas extrêmes, on parle de "dysmorphophobie" (ou phobie de présenter une difformit é), qui est une pathologie du moi: la victime a une image d'ell e si déplorable qu' elle est incapable de se voir telle qu'elle est réellement.
Faites le point: N'attribuez pas tous vos ennuis à vos complexes : c'est une solution de facilité, qui vous empêche souvent de voir l’essentiel. Vous n’avez pas été reçue à votre examen oral? La raison n’e st -e lle pas à chercher dans le faible travail fourni (ou la faiblesse de la connaissance du sujet) , plutôt que dans votre nez épaté ou votre culotte de cheval? Vous vous focalisez sur un détail… mais comprenez que l es autres vous voient dans votre globalité !
Vaincre ses complexes Acceptez d’être ordinaire: Un peu de réalisme: vous ne ferez jamais l a couverture de "Ell e" ou "M Magazine". Est -ce si grave ? Cela vous empêche-t-il d’avoir un conjoint, des amis, des enfants, un emploi qui vous plait ? Non! Alors acceptez de ne pas faire partie des grands de ce monde, et faites votre deuil de vos rêves de mannequin. Et regardez un peu autour de vous, avec lucidité ;
Confiez-vous : Parlez à quelqu’un en qui vous avez toute confiance (meilleure amie, conjoint) de ce défaut qui vous pourrit la vie, demandezlui un avis honnête et écoutez vraiment ce qu’il vous répond. Consultez un chirurgien esthétique qui pourra, soit vous rassurer, soit vous expliquer comment corriger votre imperfection: radical pour vous dégoûter de passer sur le billard et vous apprendre à vous contenter de ce que vous avez! Si vos
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complexes vous dépriment vraiment ou vous rendent affreusement timide, un entretien avec un psychologue ou psychiatre peut également être très utile. Choisissez votre entourage: Souvent, les gens dont l'estime de soi est défaillante s'entourent mal, et recherchent sans le savoir un entourage qui les critique facilement. Evitez bien des souffrances supplémentaires en choisissant plutôt des gens qui vous aiment vraiment, pour ce que vous êtes, et qui ne prendront pas plaisir à vous rabaisser… Retr ouvez con fian ce en vous: Plus vous serez valori sé(e) (quel que soi t l e domai ne), moins vous vous focal iserez sur vos petits défauts. Elargissez vos domaines de compétence, développez les secteurs (professionnels ou personnels) dans lesquels vous vous sentez à l'aise, progressez professionnellement ou socialement, fai te s-vous de nouvea ux amis… C m j n
Santé
Complexe
& PSYCHOLOGIE
10 trucs pour renouer avec vous-même Votre corps ne vous plait vraiment pas ? Vous n’en voyez que les défauts ? Les complexes, c’est avant tout dans la tête que cela se passe! Avant de mettre votre corps entre les mains d’un chirurgien, essayez de suivre ces quelques conseils:
Vous êtes belle! …ou beau! Acceptez votre physique et surtout aimez-vous! Depuis quand ne pas correspondre aux critères décidés par une poignée de producteurs Hollywoodiens ne fait pas de vous quelqu’un de séduisant ? Cela ne vous empêche pas d’avoir un conjoint, des amis qui vous apprécient ! Oubliez ce nez que vous trouvez trop grand : tout le monde dit que vous avez de beaux yeux !
Pas d’apitoiements inutiles N'attribuez pas tous vos ennuis à vos complexes. Ce n’est pas votre cellulite qui vous a fait perdre votre emploi ! Et si c’est le cas, c’est tant mieux : des gens qui ne savent pas voir vos qualités et s’arrêtent à de faux prétextes ne vous méritent pas ! Et surtout arrêtez de vous dire que vous êtes trop ceci ou pas assez cela… A force de vous le répéter, vous aller finir par le croire!
Servez-vous de votre langue! Confiez-vous! Parlez à quelqu’un en qui vous avez toute confiance. Demandez-lui un avis honnête. S’il vous reconnaît ce défaut, ce n’est peut-être pas un si bon ami que ça… ou il est trop honnête.
Echangez vos défauts! Demandez à vos amis s’ils ont un défaut qu’ils aimeraient corriger… Vous verrez: tout le monde a quelque chose à se reprocher! Et tout le monde vit très bien comme ça!
Comptez vos qualités Faites une liste de toutes vos qualités : humour, honnêteté, efficacité… Vous verrez que vous êtes vraiment quelqu’un de bien ! Au besoin, rangez cette liste à portée de main pour la consulter en cas de grosse déprime.
Arrêtez de vous peser!
Allongez-vous sur le divan… Si vos complexes vous gâchent réellement la vie, n’hésitez pas à consulter un spécialiste. Un psychologue ou psychiatre peut vous aider à reprendre confiance en vous.
Choisissez vos amis Sachez vous entourer de personnes qui vous aiment vraiment, pour vous. Evitez ceux qui ont la critique facile et qui ne cherchent qu’à vous rabaisser. Au besoin, faites-vous de nouveaux amis… Les bonnes copines qui vous balancent un "tu n’aurais pas un peu grossi" sont-elles vraiment vos amies ?
Une nouvelle garde-robe Essayez de vous mettre sur votre trente et un tout au long de l’année. Si vous ne choisissez pas des vêtements qui vous vont et qui vous mettent en valeur, comment voulez-vous vous apprécier ? Jetez sans pitié tout ce qui vous transforme en sac et faites la tournée des magasins, en optant pour des couleurs gaies.
Arrêtez de vouloir maigrir ! Voulez-vous réellement ressembler à un mannequin anorexique? Vous êtes certainement d’un poids parfait (pour vérifier, calculer sur notre site votre Indice de Masse Corporelle). Si ce n’est pas tout à fait le cas, entamez un régime sérieux, aidé d’un nutritionniste.
Renouez avec votre corps! Retrouvez les sensations et faites-vous plaisir. N’hésitez pas à aller au hammam (vous verrez que personne n’est parfait) et faites-vous une séance de massages. N’hésitez pas à faire de bon repas de temps en temps.
Redescendez sur Terre! Soyez réaliste! Arrêtez de vous comparez aux stars des magazines! Regardez les êtres humains "normaux" autour de vous! Les gens réels n’ont-ils pas une beauté plus "vraie"
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Chance
& PSYCHOLOGIE
Santé
Comment attirer la chance? La chance sourit plus souvent aux gens qui ont un tempérament optimiste... ...et qui donnent envie que l'on aille vers eux : c'est que révèlent de nombreuses études réalisées par des psychologues, comme celle du Dr Wiseman.
C
'e st dire que pour avoir la c hanc e ave c soi, il f aut c ultive r un état d'e sprit positif et optimiste. En effet, vous n'attirerez pas la baraka si vous vous répétez que vous avez la poisse et que le bonheur n'est pas fait pour vous. Ceux qui partent perdants sont souvent malchanceux : ils pensent qu'ils ont été nuls lors d'un entretien d'embauche, qu'ils seront toujours malheureux en amour ou que la malchance leur colle à la peau... Alors que les chanceux pensent toujours que ça va marcher pour eux : cela n'a l'air de rien, mais cette vision des choses change tout ! LES REL AT IONS: UN AT OUT IMPORTANT En é ta nt o ptimiste e t sympa thique , on a ttire les bonnes
BONNE NOUVELLE: Tout le m onde e st c apa ble de déve loppe r un état d'esprit positif e t optimiste ! Il faut justeavoir c onfiance en soi.
re la tions et la sympathie des gens. Ce s de rnie rs auront plus à coe ur de vous a ide r e n ca s de be soin, si vous êtes ouver t. Il s'est d'a ille urs avéré que les gens c hanceux, trouvaient plus rapide ment l'emploi ou la maison de leurs rêves ava ient souvent plus de conna issances que la moyenne et donc plus de chanc es de trouver de belles occasions. Il ne faut donc pa s vivre e n re pli ou sous- estimer l'importance de ses re la tions. SUIVRE SON INTUIT ION Selon de s é tude s psychologiques, environ 80% des personnes chanceuses disent que leur intuition a joué un rôle important dans leur réussite . Se laisser guider par son instinct n'est donc pa s une mauva ise chose et permets souvent de faire les choix qui nous convienne nt le mieux. REL ATIVISER SES ÉCHECS Qu'on ne s'y trompe pas :
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même le s pe rsonnes cha nce use s ont de s ra té s da ns la vie ! Ma is elles savent qu'il ne faut pas f ocalise r sur les petits dé sagré ments du quotidien. Si vous re nversez votr e ca fé sur votre che misie r, p lutôt que de vous dire "z ut,mon che misier est fichu", dîtes-vous plutôt : "après tout ce n'est pas plus mal, je ne l'aimais pa s bea ucoup ce che misier"ou "ça se ra une bonne oc ca sion pour en ac heter un neuf " : c'est ce que l'on appelle voir le bon côté des choses, selon le Dr Roberti. Vous pouve z é galement c ompare z vos petits soucis a ux pr oblè mes plus grave s que peuvent renc ontr er d'a utr es personne s qui subissent de s coups du sort bie n plus dra matique s... vous parvien drez petit à petit à rendr e leur juste valeur a ux choses. AV O IR UN L ANG AG E POSIT IF Pou r ga rder bonne hume ur et motivation, bannisse z de votr e langa ge les e xpre ssions néga tives te l que "ce n'est pas la peine", "je n'y ar rive rais jama is", "à quoi bon?", ... ce s phra se s ma rte lé es à longue ur de temps ont pour seule conséque nce de nou s démor aliser et de nous persua der que la poisse nous poursuit ! Bref, e lles nous empê chent d'a vanc er et de conc rétise r le s pro je ts qui nous tiennent à coe ur. .. En aya nt un langa ge positif et optimiste ( ex : « je n'ai pas eu ce job ? Pa s gr ave, le proch ain se ra sans doute enc ore mie ux ! ») on attire la bar ak a. C m j n
Nigelle
Santé & PHARMACIE-HERBES
L'huile de Nigelle (Haba Sawda) L'huile de Nigelle est un remède naturel qui était déjà utilisé dans la Médecine des Pharaons. En effet, un flacon de cette huile fut découverte dans le tombeau de Toutankhamon laquelle devait, sans doute, adoucir les souffrances dans l'au-delà.
L
'huile de cumin noir aurait également exercé ses vertus bienfaisantes sur Cléopâtre et Néfertiti! Elle est aussi connue dans la médecine Arabe Classique, mentionnée dans la Bible, et également connue dans la Médecine Ayurvédique traditionnelle de l´Inde sous le nom d´huile de Kalinji (énergie chaude). Elle est actuellement utilisée dans la médecine populaire en Egypte et en Inde. L´huile de nigelle (Nigella sativa) est revenue à la mode après des études prometteuses aux USA et en Allemagne. Elle contient de nombreux acides gras insaturés et poly-insaturés, comme les acides linoléiques et gamma linoléiques, ainsi que des vitamines et des minéraux. L´huile de Nigelle inhibe l´oxydation des membranes cellulaires par un effet antiradicaux libres (anti-vieillissement) et inhibe la formation de molécules inflammatoires. Elle est donc parfaitement bienfaisante pour la peau, et notamment pour réduire les phénomènes inflammatoires provoqués par le stress, la pollution, la maladie ou le vieillissement. L'huile de cumin noir s'u tilise ainsi autant comme remède interne qu'en
Démaquillant à l'huile de Nigelle: -125 ml d'eau de chaux (à acheter en pharmacie) - 80 ml d'huile d'olive bio (pour ses propriétés nourrissantes et son faible prix) - 20 ml d'huile de jojoba bio (réhydratante et adoucissante) - 20 ml d'huile de nigelle bio (équilibrante et anti-acné) - 5 ml d'huile de germe de blé (très riche en vitamine E et conservateur)
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utilisation externe. C'est donc une huile particulièrement recommandée pour les peaux sèches, sensibles ou encore les peaux à problèmes, de par ses propriétés calmantes, régénérantes, vitalisantes et antiinflammatoires. Elle va aider à améliorer les petits problèmes de peau comme l'a cné, les dermatites, l'eczéma, le psoriasis, les brûlures, les gerçures, les champignons dermiques et les coups de soleil. L'huile peut s'utiliser "brute", directement sur le visage, le corps ou même les cheveux car elle est peu grasse et pénètre bien les tissus. Cependant son odeur caractéristique de cumin est un peu forte, c'est pourquoi on la trouve souvent mélangée à une autre huile végétale plus neutre. Mais utilisez plutôt cette huile comme soin du soir car une huile c'est tout de même gras et la peau brille après son utilisation. C'est loin d'être idéal comme base de maquillage... Vous pouvez l'utiliser comme démaquillant, comme soin du visage, comme masque ou comme baume nourrissant pour le corps. Voyons comment réaliser des recettes maison sympas. Vous pouvez rajouter quelques gout tes d'une huile essentielle de votre choix sauf si vous souhaitez également vous démaquil ler les yeux avec cette préparation. Mélangez assez longuement (plus de 5 minutes environ) tous les ingrédients dans un saladier avec un batteur de cuisine; Faites chauffer le saladier au bain-marie quelques minutes (au dessus d'une casserole d'e au chaude) pour faire prendre le mélange et éviter que l'huile et l'eau de chaux ne se re-séparent ensuite; Mélangez à nouveau 5 bonnes minutes au batteur; Versez dans un flacon. Vous devriez obtenir environ 250 mL de démaquillant.
Vous pouvez ensuite appliquer de l'eau de rose à titre de lotion mais il n'est pas nécessaire de rincer. Utilisez ensuite l'h uile de Nigelle "brute" comme soin du soir. Propriétés thérapeutiques Elle sert à renforcer le système immunitaire, apaiser et relaxe les bronches, agit également sur certaines dermatoses comme l'eczéma atopique ou le psoriasis. De nombreux praticiens de santé s'accordent à dire que son point fort réside surtout dans son action contre les phénomènes allergiques. Riche en glucosides, en composants phénoliques, en carotène, en phosphore et en fer, en enzymes digestifs, en acides gras essentiels polyinsaturés et en particulier en acide linoléique, cette huile présente indéniablement une combinaison exceptionnelle et stimule la production d'hormones-like régulatrices de l'immunité. Aussi, rien d'étonnant à ce que les utilisateurs divers s'accordent à dire que la consommation régulière d'huile de nigelle semble donner de l'énergie, préserver des refroidissements et des virus, équilibrer la tension artérielle, protéger des problèmes cardio-vasculaires, faciliter la respiration stimulant ainsi l'oxygénation du cerveau, assainir la peau et améliorer les fonctions digestives. On peut donc sans problème l'indiquer pour renforcer le système immunitaire et prévenir toute infection. L'huile de Nigelle s'utilise sans danger, en Egypte de nombreuses personnes la donnent à leurs enfants pour conserver leur bien-être général, et les mamans l'apprécient pour l'équilibre du bien-être féminin. D'autres témoignages d'utilisateurs font part de diminution d'acidité gastrique, de digestion facilitée, de flatulences atténuées et d'é vacuation favorisée.
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Brûlures d’estomac
Brûlures d’estomac et remontées acides Ai g reu rs, b rû l ur es e t rem onté es a ci des so nt des désagréments digestifs très désagréables. Si le premier réflexe est de recourir à un médicament anti-acide, il est ensuite nécessaire de prévenir les récidives. Quand la digestion provoque des maux d’estomac…
L
’e stomac e st l’organe cl é de l a digestion. C’est dans cet organe que la nourriture est stockée et traitée sous l’effet des acides gastrique s pour alimenter l’organisme (la digestion dure en moyenne 2 à 3 heures). Pour diverses raisons, il arrive que certains aliments soient très difficiles à digérer et qu’ils produisent des gaz. Les signes sont alors multiples : lourdeur d’estomac, sensation de trop-plein, flatulences, éructation, spasmes, crampes d’estomac, voire nausées. Parfois également, c’est l’acidité du contenu de l’estomac qui tend à remonter et à franchir le sphincter donnant accè s à l’œsophage (re flux gast rooesophagien). Dans ces conditions, les symptômes sont principalement des aigreurs et des brûlures d’estomac. PRÉVENTION DES TROUBLES DIGESTIFS Les médicaments antiacides auront raison de ce s troubl es passagers. Mais pour éviter qu’ils ne re v ie nne nt, l e respect de certaines règles s’impose.
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Santé
& CONSEILS
uEviter les repas trop copieux et trop riche s. Préférer de s re pas lége rs plus fréquents. uEviter ou limiter certains aliments et boissons: produits gras, fritures et produits laitiers qui stimulent la production acide de l’e st omac, boi ssons gaze use s qui provoquent des ballonnements, l’alcool qui favorise le relâchement des sphincters, tout comme les boissons contenant de la café in e (café , t hé , coca- cola…), l a menthe, les agrumes, etc. uBoire un grand verre d’eau pour faire reculer les remontées acides. uNe pas s’allonger après le repas. Sinon, 2 à 3 heures après le dîner, surélever la tête du lit. u Dorm ir sur le côté gauche préférentiellement. uArrêter de fumer et éviter les lieux enfumés. uEviter l’aspirine, qui peut avoir un effet aggrav ant , tout comm e ce rtains antibiotiques. uNe pas porter de vêtements ni de ceinture trop serrés. MÉDECINE DOUCE POUR UNE BONNE DIGESTION En médecine douce, il existe aussi quelques remèdes intéressants. uEn phytothérapie (demander conseil à votre pharmacien): réglisse, gingembre, anis, fenouil, racine de guimauve…, sont des plantes utiles. uLe bicarbonate de soude, qui par son alcalinité, neutralise les acides gastriques. Ajouter quelques gouttes de citron afin de dissiper les gaz qui sont produits lors du contact bicarbonate de soude et acides gastriques. u Car ott es, co nc omb re s, ra dis o u betterave sont aussi des aliments alcalins que l’on peut également consommer en jus. uMâcher du chewing-gum (sans sucre) peut se révéler bénéfique en activant la salivation, laquelle a un effet neutralisant des acides. uDes aigreurs occasionnelles sont sans danger. En revanche, dès qu’elles récidivent (plusie urs fois par semaine) ou si les symptômes s’aggravent, il est essentiel de consulter un médecin. Un re flux gastro-oesophagie n peut par exemple être à l’origine de complications et provoquer des inflammations digestives ou dégénérer en ulcère ou encore en toux chronique en raison d’une irritation de la gorge. Ce rt ai ns signe s peuv e nt aussi f ai re suspecter un cancer.
Santé
Vitamine E
& VITAMINE
La vitamine E Suite et fin Carence La carence en vitamine E e st plut ôt rare dans les pay s dé veloppés. Elle est gé néraleme nt liée à de s m aladie s qui cause nt des t rouble s d’absorpt ion des mat ières grasse s (par e xemple , la fibrose ky stique , la maladie coeliaque et la maladie de Crohn). C ’e st surt out à long terme que le s symptômes de la carence se mani fe st ent, gé né ralement par de s problè me s ne urologique s at t rib uable s à un e mauv aise conduction nerveuse. Fixé à 15 mg d’alpha-tocophérol (la forme nature lle), l’apport nut ritionnel recommandé (ANR ) en vit amine E ne se rait pas toujours comblé par le régime alimentaire des Nord-Américains. Les résultats de deux enquêtes e f f e ct u é e s au x Ét at s -U ni s (en 1988, et e n 1994 e t de 1994 à 1996) indiquent que l’alimentat ion ne fournit en moye nne que 9 mg de vit amine E. Cepe ndant, l’Institute of Me decine des ÉtatsUnis (IO M) ne considère pas la situation préoccupante. C et organisme croit qu’au cours de ces enquête s, les participants sous-estiment leur apport quotidien en calorie s et en matières grasse s. L’IO M considère donc que l’apport en v itamine E des Nord-Américains est suffisant. En revanche , il recommande aux personne s qui suivent un régime alimentaire faible en gras de choisir le urs alime nts, et notamment Apport maximal tolérable en vitamine E Âge Quantité de 1 à 3 ans 200 mg/300 UI de 4 à 8 ans 300 mg/450 UI de 9 à 13 ans 600 mg/900 UI de 14 à 18 ans 800 mg/1 200 UI plus de 18 ans 1 000 mg/1 500 UI
leurs matières grasses, avec soin, afin de s’assurer d’un apport suffisant en vitamine E. Historique En 1 92 2, de s che r ch e urs californiens ont dé couvert une subst ance li posoluble dans l e germe de blé et la laitue et l’ont baptisé e «Facteur X». Ils ont déte rmi né que ce t t e subs tan ce était i ndispensable à la fonct ion re pr od u ct r i c e d e s ra t s . L e Facte ur X fut e ns uit e appe l é v i t a m i n e E p u i s, e n 1 9 36 , tocophérol, un mot provenant du gre c (t ok os : accou che me nt , race e t phe re in: porte r) qui rappe lait son import ance pour l e sy st èm e re product eur des animaux. En 2000, les autorités médicales américaines e t canadiennes ont augmenté sensiblement les apports nutritionnels recommandés (ANR) en vitamine E et ont adopté un système de mesure rendant compte des récentes découvertes quant à la différence de biodisponibilité entre les formes naturelles et synthétiques de la vitamine. Recherches La vit amine E a fait l’objet d’une multit ude de recherches scientifiques au cours des derniè res années. Pour l’instant, aucune n’a débouché sur une démonstration claire de son efficacité thérape uti que pour un usage spécifique. Cependant, les données sont plus solides lorsque la v itamine E e st associ ée à d’autres antioxydants comme la vitamine C , le bê ta-carot ène ou le sé lénium. lTabagisme. Fumer augmente les besoins de l ’organi sm e en vitamine E à cause d’un stress oxydatif accru. lDivers. Une étude à double insu effectuée auprès de 100 é tudian-
tes indique que la prise de 500 UI de vitamine E par jour pendant cinq jours (en comme nçant deux jours avant le s menst ruat ions) peut soulage r les douleurs menstruelles. Le s ré sul tat s de de ux essai s (116 sujets en tout) à double insu avec placebo, publié s en 1983 et e n 1 987 , i nd iq ue n t qu e l a v it ami ne E pe ut soul age r l e s symptôme s du sy ndrome prémenstruel. Bien que la vit amine E soit fréquemment utilisée de façon t opique pour favoriser la guérison des ble ssures mineures et des brûlures, l es rare s ét ude s clinique s portant sur la guérison de plaie s chirurgicales ou consécutiv es à de s greffe s de peau ont donné de s résult ats négatifs. Précautions Contre-indications À cause d’un risque accru d’hémorragie, les personnes souffrant de carence en vitamine K ne devraie nt pas prendre de haute s dos e s de su ppl é m e n t s de vitamine E sans la supervision d’un professionne l de la santé . Effets indésirables Très rarement, la prise de supplément s de vitamine E peut causer des troubles de la vision, de di arrhée, des ét ourdisseme nt s, des maux de tête, de nausé e, des crampes abdominales e t une faiblesse ou une fatigue inhabituelle. En usage externe , la v itamine E pe ut cause r une dermat ite dans certains cas.
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Santé & VACCIN
Coqueluche
La coqueluche revient... Une maladie d’un autre temps, la coqueluche? Pas vraiment, selon Nicole Guiso, responsable, à l’Institut Pasteur, qui a lancé une alerte sur la recrudescence de cette maladie qu’on croyait éradiquée depuis les années 1970.
O
«
n a longtemps cru que la coqueluche était une maladie pédiatrique et que trois injections du vaccin à un mois d’intervalle effectuées sur le nourrisson, avec un seul rappel à l’âge de 2 ans, suffisaient pour obtenir une immunité à vie, décrypte Nicole Guiso. Or, on s’est rendu compte que ces vaccinations n’étaient efficaces que durant huit ou neuf ans.» Ensuite ? Seuls des rappels permettent de se prémunir contre la maladie. Pathologie infectieuse très contagieuse due à une bactérie appelée Bordetella pertussis , la coqueluche se contracte par les voies respiratoires, lorsqu’un malade tousse. Elle se manifeste par un rhume la première semaine, puis par des quintes de toux et un sifflement à l’inspiration très caractéristique appelé « chant du coq ». Chez le bébé, cette maladie, qui provoque des vomissements, peut être très grave. C’est la première cause de mortalité par infection bactérienne chez les bébés de
moins de 2 mois. Chez l’adulte, elle peut être extrêmement invalidante et clouer au lit durant plusieurs semaines. Son incidence est de 266 cas pour 100 000 chez les bébés de moins de 3 mois non vaccinés, et de 887 cas pour 100 000 chez l’adulte. Ce sont les parents qui contaminent leur bébé Par ailleurs, les spécialistes constatent que le mode de transmission de la maladie a changé. «Aujourd’hui, le principal vecteur de la coqueluche chez les tout-petits c’est l’adulte qui n’est plus immunisé, alors qu’autrefois les enfants se transmettaient la maladie entre eux», souligne Nicole Guiso. De fait, l’âge moyen du «contaminateur» des bébés qui ne sont pas encore vaccinés est de 29 ans. «C’est-à-dire les parents ou l’ entourage du petit, poursui t le médeci n. Toutes les personnes qui doivent
approcher un bébé doivent impérati vement aller se faire vacciner » La spécialiste conseille de pratiquer un deuxième rappel vaccinal à l’adolescence entre 11 et 13 ans, puis un troisième rappel à l’âge adul te, surtout si l’on s’apprête à avoir des enfants. Le père peut le faire durant la grossesse, la mère après l’accouchement. Des vaccins de deuxième génération, composés de protéines bactériennes inactivées adaptées à chaque âge de la vie ont été commercialisés dans ce but.
Miel Du Bled
AHOUN Fôret de Msila ORAN EXPLOITATION
Tél : 054 80 00 09
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Tél: 06 62 53 03 59
Santé & BEAUTÉ
Origine du maquillage
Aux origines du maquillage en Egypte A l'époque des Pharaons, tous les Egyptiens se maquillaient. Pas seulement les femmes ou les reines d'Egypte. Les hommes et les enfants, qu'ils fussent paysans ou pharaons, se maquillaient avec un art rarement égalé à cette époque. Le maquillage servait à la fois de soin et d'ornement. Autrement dit, le maquillage était autant un soin qu'un moyen de se faire beau ou belle!
L
es chimistes égyptie ns con nai ssai ent par ail leurs la t echnique des produi ts de synt hè se, de s produi ts proc he s de ce ux que nous ut il isons aujourd'hui. C'est ce qu'avai t révélé une étude réa lisée pa r la ma rque de cosmét ique L'Oré al. Quarant e-ne uf fl acons et peti ts pot s de fards à paupière s en pierre dure, cé rami que , roseau ou bois, dét enus par l e Laboratoi re des Musées de C m j n
France, avait fa it l' obj et de recherches approfondies pendant près de trois ans. Les fl acons proviennent en majori té de l 'expédit ion Bonaparte et sont da ns un e xc ell ent é tat de c onservati on. Les échanti ll ons analysés montrent que les t rois quart s d'entre eux cont iennent de s é léments synthét iques, c omme des ongue nt s et des résidus de pl omb. Les cosmét ol ogues égypti ens
sa va ient donc synthéti se r c es produit s, ce qui est confirmé pa r les textes du Grec Diosc ori de et du Romain Pl ine l 'Ancien. En outre , il s mait risaie nt la t echnique de la saponi fica tion à part ir de mati ères grasse s. Pour fa bri quer du savon en effet , on uti li se général ement des mati ères grasses et l a soude. On appell e sa ponifi cati on l a transformat ion d'un corps gras en savon.
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ba Beauté babababab
Aux origines du maquillage en Egypte L
es habitants de l'Egypte ancienne avaient aussi leurs propres recettes. Les coutumes jouaient un rôle important dans l'art du maquillage. Contrairement à ce que l' on pourrait croire, les Egyptiens ne se maquillaient pas tellement avec des couleurs vives, mais plutôt avec du vert, du noir et du gris. Comme aujourd'hui, ce que nous appellerons l'art calligraphique du maquillage, suivait la mode. Dans l'Ancien Empire (2600 à 2200 av JC), les yeux étaient ornés d'un épais trait vert ou d'un trait noir allongé vers la tempe. Plus tard, à l'époque de Toutankhamon, de Ramsès et de la reine Hatshepsout, le trait autour de l'oeil était fin et prolongé par un large bandeau parallèle à la ligne des sourcils. Mais il est toujours surprenant de constater que les techniques cosmétiques des anciens Egyptiens n'ont pas bougé d'un iota. Il suffit pour s'en convaincre de visiter des boutiques d'artisans locaux: autant les composants cosmétiques que leurs contenants sont restés inchangés depuis des millénaires !
Le maquillage thérapeutique "Le s hi stori ens montrent à quel point les parfums, baumes, onguents e t cosmé ti ques faisaient partie de la vie quotidienne de t ous. Il s n'é taient pas seulement employés pour la beauté du corps et du visage mais aussi pour leurs vertus thérapeutiques, en particuli er pour les soins des yeux." (CNRS). Les analyses révèlent ainsi la présence dans les fards de fines poudres blanches issues de composés de plomb n'e xistant pas à l'état naturel (laurionite et phosgénite), ajoutées pour leurs vertus thérapeutiques. Des papyrus médicaux et des inscriptions décelées sur certains flacons recommandaient d'ailleurs leur usage en cas d'infection des yeux. Le maquillage haut de gamme existait en Egypte ancienne Les Egyptiens employaient des fards différents, en fonction de leur statut social. Les riches pouvaient s'offrir des produits de plus grande qualité comme le prouve un hiéroglyphe, répété quatre fois, découvert sur des pots à fards dans la tombe de Dame Touti, une belle courtisane égyptienne qui a vécut il y a 3000 ans. Dame Touti a emporté dans l'au-delà ses cosmétiques et accessoires de beauté. Riche ou pauvre, chacun possédait de la poudre de galène, un basique indispensable dans sa trousse à maquillage, mais alors que le pauvre utilisait de simples bâtons en bois pour l'appliquer, le riche avait un instrument plus élaboré et conservait ses poudres dans des récipients en ivoire ou dans d'autres matériaux précieux. Pour leur voyage dans l'au-delà, les notables égyptiens emportaient leur palette de maquillage, leur trousse de toilette et tous
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les éléments nécessaires à la fabrication des fards. Plus étonnant encore, les chercheurs ont établi que les pourcentages de corps gras entrant dans la composition des fards étaient les mêmes que ceux utilisés par la cosmétologie moderne. Les Egyptiens savaient également élaborer des tex-
Les Egyptiens utilisaient deux typ - Le Oudj ou, un très beau fa rd fabriqué avec de l a mala chi te verte issu du Si na i. Le S inai et ses mi nes é tai ent, se l on l a c ro ya nce é gypti enne anci enne, sous la dominat ion spi rit ue ll e d' Hathor, dée sse anti que de la be a ut é, d e l a j o i e , de l' amour et de l a fé mi nit é. On la surnommait d'ail leurs "La Dame de Malachi te". La malac hi te est une très bel le pie rre not amment uti l isée dans la confe ct ion de bijoux et d'objet s dé cora tifs. - L e M es dem et , un mi n er ai g ri sfoncé, fabriqué à base de sulfure d'ant i moi ne ou de ga l èn e ( sul fu re de plomb.) La galène se trouvait a ut our d'Aswan et sur la Côt e r ouge. O n di t a ussi C m j n
bababababababa Cheveux Masque anti-pelliculaire Naturel et efficace, ce masque à base de feuilles d’ortie permettra à votre cuir chevelu de retrouver son équilibre et de lutter ainsi contre la présence de pellicules disgracieuses. Pour la préparation du masque : mixez une douzaine de feuilles d’ortie fraîches. Ajoutez deux cuillères à soupe d’huile d’olive. Mélangez soigneusement puis appliquez ce masque sur vos cheveux en massant le cuir chevelu. Laissez agir une dizaine de minutes puis rincez et faites votre shampoing habituel.
Mains et pieds Mauvaises odeurs persistantes sur les mains
tures différentes, poudre légère ou fard compact , en dosant les matières grasses. En broyant plus ou moins finement certains de leurs composants, ils pouvaient fabriquer des poudres brillantes ou au contraire, matifiantes. Comme quoi, les techniques de la matité et de la brillance ne datent pas tout juste d'hier !
es de cosmétiques pour les yeux: qu' ell e fai sa it partie des matéri aux rapport és l ors d'une cél èbre expédit ion mi li taire du P haraon Hatshepsout au cours de l aque ll e des tribus asia tiques lui auraient o ff e rt l e M es de me t c om me bu t i n de guerre . On sait é gal ement que l es poudres ét aient mél angée s à un composant d'origine animale, un onguent , qui per met tai t de fai re adhé rer les poudres à l 'oeil. A not er t out efois que la galène qui sert à fabri quer le khôl égypti en est t rès toxique. Son uti lisat ion est encore aujourd' hui une sour ce fré que nte de sat urni sme, chez l 'enfant surtout. C m j n
Pour nettoyer des mains malodorantes suite à la manipulat ion de poisson, de la poubelle, de l’essence … nettoyez vos mains avec un peu de dentifrice, frottez puis rincez. Autre solution toute aussi efficace notamment pour ôter la mauvaise odeur d’oignon ou d’ail qui persiste sur vos mains après les avoir épluchés et émincés, rincez-vous les mains avec le jus d’un citron puis passez-vous les mains sous l’eau froide. Attention : n’utilisez pas d’eau chaude car cela fixe les odeurs…
Corne aux pieds
Bien-être dans son Corps
Pour enlever la corne qui s’est formée sous vos pieds et qui est quelque peu disgracieuse surtout l’été, utilisez une pierre ponce dans votre bain (lorsque la corne est ramollie). Passez ensuite une crème hydratante pour les pieds ou massez-vous tout simplement avec de l’huile d’amande douce pour assouplir la peau de vos pieds et l’hydrater. Une corne trop épaisse peu se fendiller et créer des crevasses douloureuses. Dans ce cas extrême, vous pouvez massez vos pieds d’huile d’amande douce en laissant une couche d’huile pour hydrater vos talons et enfiler ensuite une paire de chaussettes pour la nuit ! Ainsi hydratés pendant la nuit, vos talons retrouveront leur souplesse.
Huile anti-vergetures Chacun sait qu’une pert e de kilos s’acco mpagne gé néralement d e la formation de ve rget ures ; en ef fet la peau est t endue lors d’une g rossesse ou d’une prise de poids, elle craque et des vergetures apparaissent une fois les kilos en volés. Pour prévenir la formation de vergetures, appliquez la préparation suivante à b ase d’huile sur votre vent re , sur vos seins et vos cuisses en effectuant des massages : Mélangez 25 ml d’huile d’avocat avec 10 gouttes d’huile essentielle de citron. La peau ainsi nourrie sera plu s élastique et n e craq uellera pas. Semaine du 12 au 18 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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Santé & SEXUALITÉ
Douleur Pelvienne
Douleur
pelvienne chronique et vous:
la douleur permanente
La zone pelvienne se trouve sous le nombril et audessus des hanches. Beaucoup d’organes sont situés dans la zone pelvienne comme l’utérus, les ovaires, les trompes utérines, l’intestin et la vessie. Nombreuses sont les femmes qui éprouvent par moments une douleur dans la zone pelvienne et ceci peut être une fonction normale des organes pelviens.
Quand est-elle chronique? Parfois, la douleur est plus violente ou intense et nécessite des soins médicaux. Il arrive aussi que la douleur soit chronique (dure plus de six mois) et perturbe votre vie. La douleur pelvienne chronique est fréquent e, e lle touche une femme sur cinq.
Qu’est-ce qui cause la douleur pelvienne chronique? Les causesde la douleur pelvienne chronique peuvent être nombreuses. Le processus pour trouver la raison de la douleur peut prendre du temps si la cause est difficile à localiser. Parfois, la douleur a plusieurs causes. Les quatre causes les plus fréquentes de la douleur pelvienne chronique sont: rSyndrome du côlon irritable (SCI): C’est la cause la plus fréquente de la douleur pelvienne chronique. Les femmes atteintes du SCI souffrent de crampes, ballonnement, gaz, diarrhée et
constipation. Aller à la selle soulage souvent la douleur. r En do mé tr i ose et adénomyose: Des règles extrêmement douloureuses qui persistent au cours des années peuvent être causées par l’endométriose (quand la doublure utérine se développe en dehors de l’utérus sur les autres organes pelviens) ou par l’adénomyose (quand la doublure utérine se développe dans la couche musculaire de l’utérus). r Cystite interstitielle (CI): Provoque des douleurs dans la vessie et la région pelvienne. Les femmes qui souffrent de CI croient souvent qu’elles ont des infections de la vessie car elles ont besoin d’uriner fréquemment. Mais quand l’urine est analysée dans un laboratoire, on ne trouve pas d’infection. rAdhérences: Bandes de tissu cicatriciel qui se forment entre les organes internes. Une chirurgie précédente, une endométriose ou une infection de la zone pelvienne peut engendrer la formation de ces bandes.
Comment la douleur pelvienne chronique est-elle traitée? Le traitement de la douleur pelvienne chronique varie selon chaque individu. Plusieurs sortes de thérapies sont disponibles et souvent une combinaison des thérapies est bien plus efficace qu’une seule thérapie. Les stratégiescomprennent: r Changements du style de vie: La thérapie de relaxation, les exercices et les programmes de lutte contre le stress sont connus pour soulager les différentes formes de douleur. La relation thérapeutique peutégalement vous aider à gérer la douleur. Éviter les denrées alimentaires particulières susceptibles d’irriter votre système peutaméliorer la douleur pelvienne due au SCI ou à la CI. Évitez la
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caféine (café, thé, chocolat, boissons à base de cola), le lactose (produits laitiers), le sorbitol (succédané du sucre) ou le fructose (dans les jus de fruit et fruits secs). r Thérapie physique (physiothérapie): Pour soulager la douleur et la contraction musculaire: les applications chaudes ou froides, le positionnement, les exercices d’étirement, la traction, le massage, le traitement par ultrasons, la neurost imulation transcutanée (TENS) et les manipulations peuvent être essayés. rMédicaments: Les analgésiques en vente libre sont généralement essayés en premier, suivis de médicaments anti-inflammatoires sur ordonnance. Les médicaments sur ordonnance peuvent soulager les douleurs plus violentes, mais ils ont des effets secondaires gênants. Certains médicaments spécifiques aident à contrôler l’endométriose, le syndrome du côlon irritable et la cystite interstitielle. Discutez avec votre professionnel de la santé de ces choix. rChirurgie: La laparoscopie (utilisation d’une caméra mince pour examiner l’intérieur du pelvis et guider le chirurgien) peut aider au diagnostic et à traiter également la douleur de l’endométriose et des adhérences. L’hystérectomie (ablation de l’utérus) est un traitement de dernier recours.
CO NCLUSION
La doule ur pe lvie nn niq ue e st un s e chroy ndr ome comp lexe et sou ve nt fru st ra nt , s ur t o ut n ’a vez pas de c s i vo u s au se ou dia g nostic sp éc ifiq ue e xpliq uant la doule ur. avec votre prof Tra va ille r essio nnel de la santé et d’au tres spéciali ste s e t jouer un rôle a ctif dans votre trait em vent vous aid er ent peuà g érer vos symptômes.
C m j n
Alimentation
Santé & BÉBÉ
Alimentation de bébé de 0 à 12 mois
A
u cours des 12 pre miers mois de sa vie, bébé va tri pl er son poids corporel et grandir de plus de 50%. Ces gains en poids et en taille sont les premiers indices du statut nutritionnel, on les mesure à intervalles réguliers et on les compare à des courbes de croissance standard. Ces outils de mesure sont essentiels pour suivre les progrès d'un enfant, surtout durant les 6 à 12 premiers mois de sa vie. Allaitemen t L' allai tement mat ernel demeure l'alimentation idéale du nouveau-né. Le lait maternel couvre de manière optimale les besoins de bébé. Il contient de nombreuses substances bénéfiques pour la croissance et le développement de bébé. Cependant, étant donné la vie contemporaine et la disponibilité des laits pour nourrissons, le biberon remplace le sein de manière adéquate à condition qu'il soit préparé selon des règles strictes d'hygiène. En effet, la stérilisation des biberons est recommandée pour réduire le risque potentiel de contamination. Les laits pour nourrissons essayent d'imiter autant que possible la composition du lait maternel et leur emploi doit sat isfaire aux recommandations édictées par l'Organisat ion Mondial e de l a Sa nt é (OMS). Ainsi, l es formules doi vent
Afin qu'ils développent leur potentiel optimal, il est important de fournir aux enfants une alimentation équilibrée. L'alimentation peut faire la différence entre la santé et le risque de maladies plus tard dans la vie. Les différentes tranches d'âge ont aussi des besoins nutritionnels particuliers.
être préparées suivant les instructi ons du fabricant pour assurer une croissance optimale. Introduction des ali ments solides L'i ntroduct ion des aliments solides s'effectue habituellement progressivement, en plusieurs semaines, à partir de 4 à 6 mois. Avec l'allaitement exclusif jusqu'à 4 à 6 mois, on limite souvent le risque d'allergies alimentaires. La période de la diversification alimentaire est capitale pour assurer une mastication normale et le développement du langage. La qualité, la quantité et la variété des aliments solides peuvent être augmentées peu à peu à un rythme décidé par bébé. Les farines Les farines (céréales) pour bébé sont souvent les premières introduites (mélangées à du lait pour nourrissons), suivies par les purées de légumes, les compotes de fruits et la viande. Les aliments les plus susceptibles d'être allergisants pour l'e nfant, tel s que l e bl anc
d'oeuf et le poisson, sont proposés de préférence après 12 mois. Dans notre mode de vie actuel, la variété des aliments pour bébé disponibles sur le marché occupe une place sans cesse croissante dans l'alimentation des enfants. Ceux-ci doivent donc rencontrer des critères stricts de qualité et de sécurité. Ils constituent une bonne option en complément des repas "maison". Les aliments pour nourrissons sont élaborés à partir de fruits et de légumes frais et de viandes sans ajout de conservateurs, de sucre ou de sel et doivent satisfaire à des critères très stricts. L'apport en fer est primordial ! Un élément à garder constamment à l'e sprit dans la première année de vie est l'apport en fer de l'alimentation. L'utilisation d'une formule pour nourrissons ou de céréales fortifiées en fer, ainsi que la consommation d'aliments riches en fer, comme la viande mixée, peuvent prévenir un déficit en fer.
L’hernie ombilicale L’hernie ombilicale, qu’est-ce que c’est ? L’hernie ombilicale est un ombilic qui s’extériorise. Ainsi, le nombril de bébé sort de son abdomen en permanence et tout particulièrement au moment d’effort tel que les pleurs ou lors d’émission de selles. Après la naissance, l’orifice où s’insérait le cordon ombilical se referme en principe naturellement chez les bébés. Quand ce n’est pas le cas, une portion d’intestin peut s’y introduire, et l’ombilic est alors saillant. On parle alors d’hernie ombilicale! Evolution de l’hernie ombilicale: • l’utilisation de compressions ou de bandages sur l’hernie ombilicale est strictement inutile, • la régression de l’hernie ombilicale est obtenue spontanément dans 80 % des cas et s’obtient durant les 18 premiers mois de vie de bébé lors du renforcement des muscles abdominaux. Le saviez vous L’étranglement qui est fréquent dans les hernies inguinales ne se voit pratiquement jamais dans l’hernie ombilicale.
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Sang
Santé
& HISTOIRE
Histoire de la Transfusion Sanguine Une Histoire tout récente née d'un lointain passé. Depuis la plus haute Antiquité, l'homme a considéré le sang comme un symbole même de la Vie, la "Rivière de Vie". On lui attribuait la possibilité de ranimer un organisme épuisé par l'hémorragie, de redonner, si ce sang était "jeune et frais", force et vigueur au vieillard, ou même le bon sens au fou.
L
a transfusion du sang ou de ses composants est à l'h eure actuelle une pratique courante. Mais, que de longs tâtonnements, depuis la découverte en 1628 par l'anglais Williams HARVEY du principe de la circulation sanguine, avant de parvenir à la sécurité dont bénéficie maintenant cette opération. On a longtemps pratiqué sur l'homme des transfusions de sang animal, avec des résultats le plus souvent catastrophiques, si bien que le Parlement de Paris, dut réglementer ces pratiques par un arrêt en date de 1668. Quelques tentatives artisanales continuent cependant à être effectuées ça et là. Elles ne reposent sur aucune vérité physiologique. Mais, en 1873, un premier pas est fait lorsque LANDOIS et MULLER démontrent que le sang humain mélangé à celui d'un animal s'agglutinait en amas visibles à l'oeil nu. Ces agglutinats traduisaient une incompatibilité qui entraînait la mort du sujet transfusé. A partir de cette date, on ne prati quera pl us que la t ransfusion d'homme à homme. Cependant, des accidents, dont la plupart étaient mortels continuaient à se produire, ou bien, à l'inverse, on assistait à des résurrections spectaculaires. En 1900, LANDSTEINER, fa it une déc ouver te c api tale. Il constate la possibilité d'incompatibilité entre divers sangs humains, expliquant ainsi les succès et les échecs des transfusions. Il démontre que le sang contient deux sortes de substances particulières : les agglutinogènes dans les globules rouges et les agglutinines dans le sérum. Les études de HECKTOEN, de SCHULTZ,
e t surt out c el le s de OTTENBERG en 1911, démont rent qu' i l fa ut t eni r c ompt e des groupes d'isoagglutination pour injecter du sang aux malades. Les groupes I, II, III, IV sont déterminés. Aujourd'hui, ils sont appelés AB, A, B, O. Les premières transfusions médicales Les transfusions de sang sont faites jusqu'alors de bras à bras ( Transfusion sanguine directe ), cette méthode de transfusion fut mise au point en 1898 par CRILLE, elle consiste à relier une artère du Donneur à une veine du malade, soit par une canule, soit par une suture qui entraînait pour le Donneur la perte définitive de son artère radiale. En 1902, le Français FLEIG employa, pour la première fois, du sang rendu incoagulable, parce que « défibriné » pour la transfusion sanguine. Cette méthode fut abandonné rapidement. Le 16 Octobre 1914 eut lieu, à l'Hôpital de Biarritz, la première transfusion sanguine directe de la première guerre mondiale: Isidore COLAS, un breton en convalescence à la suite d'u ne blessure à la jambe, sauve par le don de son sang le Caporal Henri LEGRAIN du 45ème d'Infanterie, arrivé exsangue du Front. Leurs sangs devaient être compatibles puisque l'opération réussit. A la fin de 1914, 44 transfusions avaient été pratiquées en France selon ce procédé, avec des résult ats intéressants, malgré la méconnaissance complète des groupes sanguins. Le problème de la conservat ion et du transport du sang avait fait l'objet, au début du siècle, des recherches d'ARTUS, PAGES et PECKELHARING. Dès 1914, HUSTIN utilise les propriétés anti-coagulantes du citrate de soude. Au début de 1917, HEDON, médecin de
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Montpellier, démontre que la transfusion citratée est possible. Les 13 et 15 mai de cette année, JEANBRAU pratique avec succès les trois premières transfusions de sang conservé. Mais de l'utilisation du sang total, les chercheurs en vinrent très vite à la possibilité d'emploi de ses éléments séparés. Dès 1916, ROUX et TURNER préconisaient la transfusion d'hématies isolées du plasma, lorsqu'il existe une anémie avec masse sanguine normale. Rappelons aussi que ce sont les Français: RICHET, BRODIN et SAINT-GIRONS qui, les premiers, dès 1918 démontrent expérimentalement l'intérêt des injections de plasma. Plus tard, le plasma fut utilisé dans le traitement des brûlés. Le Docteur Arnault TZANK, mobilisé à l'a mbulance chirurgicale du Professeur GOS SET, y apprend l es réussite s de JEANBRAU et s'enthousiasme pour ses méthodes. Dès la fin de la guerre, il se consacre aux problèmes de la transfusion. Il organise en 1923 le premier centre de Tranfusion à l'hôpital Saint-Antoine de Paris, avec quelques donneurs de bras à bras et crée «L'oeuvre de la Tranfusion Sanguine d'urgence». Les premiers résultats qu'il obtient sont spectaculaires : en 1924 le nombre des morts par hémorragie chez les accouchées de cet hôpital diminue de douze à une. Cet établissement, qui a pris en 1926 le nom de « Centre de Transfusion Sanguine et de Recherches Hématologiques », reçoit l'année suivante sa consécration officielle par la reconnaissance d'utilité publique.
Santé & HISTOIRE Le pavillon DEUTCH de la MEURTHE y ouvre ses laboratoires à la recherche systématique. Dès l ors, les progrès seront possibles grâce à la ténacité et à l'abnégation des chercheurs, à l'enthousiasme et à la générosité des "Donneurs" qui apportereront à la science leur contribution bénévole et efficace. En cette année, 270 transfusions de bras à bras au moyen d'une seringue sont réalisées dans la région parisienne. Une trentaine d'années plus tard il y aura à Paris 200 000 dons de Sang. Cette progression est identique sur tout le territoire, elle débute dans les villes de facultés où se trouvent les grands servic es d'hé ma tol ogie, plus particulièremement à Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Strasbourg où s'o rganisent les structures de véritables centres de Transfusion Sanguine régionaux ou départementaux comme à Auxerre, SaintEtienne, Saint-Germain. A Bordeaux, dès 1934, JEANNEREY, est le premier à préparer et à utiliser du sang conservé, avec RINGEBACH. Au début de la seconde guerre mondiale, le centre de Saint-Antoine recueille le sang de volont ai res da ns des a mpoul es citratées que l'on utilise surtout dans les grands centres chirurgicaux de l'A rrière. En 1944, consacré "Centre National de la Transfusion Sanguine", il organise le ravitaillement en sang des organismes de réanimation du front de l'Ouest et de la première Armée Française en Alsace et dans les Vosges, où il prend le relais des centres d'Alger, de Tunis et de Rabat c réés en 1943 sous l' i mpul sion de BENH AMOU ai dé par STO RA et JULLIARD. Les premières "Journées du sang", qui sont organisées dans les grandes entreprises nationales et la population française dans les zones libérées, soulèvent un admirable élan qui unit le Front et l'Arrière : train, puis ambulance, puis Jeep, jusqu'aux postes sanitaires les plus avancés, avec, pour seul idéal, "que nul blessé ne meure faute de sang". Il n'est alors utilisé que du sang de groupe O conservé en flacon de verre et du plasma sanguin liquide. Pendant ce temps, les Américains et les Anglais mettent au point la fabrication du plasma sec. Entre temps, WIENER et LANDSTEINER ont découvert en 1940 un nouvel agglutinogène, qu'ils rendent responsable
Sang d'accidents inexpliqués de la transfusion et qu'ils appelent Facteur Rhésus, ou Rh. En 1946, COHN mettait au point les techniques de fractionnement des constituants du plasma sanguin qui sont principalement : le fibrinogène, les gammaglobulines, l'albumine. Les Journées du Sang Après la fin du conflit mondial, la Transfusion Sanguine connaît en France des temps difficiles. Les nouvelles méthodes de transfusion-réani mation exi gent de grandes quantités de sang. Or, le corps médical a tendance à revenir à la transfusion directe. L'emploi du sang frais continue à avoir de nombreux partisans, celui du sang conservé n'e st pas en pratique courante. Dans les hôpitaux on manque de sang. Les donneurs de "bras à bras" sont trop souvent sollicités en urgence et l'on ne conserve en flacon de verre que le sang de quelques donneurs "occasionnels". Comm ent répond re aux demand es croissantes ? La solution naît d'un accident fortuit et douloureux. En mars 1949, une explosion brûle gravement trois personnes dans une petite usine de Vincennes. Elles sont traitées avec du plasma liquide en très grandes quantités. Le Maire de Vincennes, au chevet de ses administrés, apprend que le plasma provient du sang recueilli au Centre de Saint-Antoine dirigé par le Docteur Arnault TZANK . Il propose que les Vincennois viennent offrir leur sang au centre de prélèvement. Tout au contraire, il est décidé qu'ils ne se rendront pas à Paris. C'est au centre de se déplacer vers eux. Il faut qu'on établisse à l'hôtel de Ville un centre de prélèvement temporaire pour que tous les volontaires puissent venir offrir leur sang. Par la suite, on informera largement le Grand Public par voie d'affiches, de radio, de films, de conférences et l'o n encouragera la création de la toute jeune "Association des Donneurs de Sang Bénévoles". Cet établissement devient une véritable usine de production des dérivés du sang, le plus i mportant centre de recherches hémobiologiques, avec ses laboratoires hautement spécialisés. On y délivre un enseignement pour les médecins, futurs chefs de cent res de Transfusion Sanguine.
En même temps commence à se relier le "réseau transfusionnel" Français, avec ses cabines fixes et ses équipes mobiles de collecte de sang. La Croix Rouge Française participe activement à cette action, avec les donneurs de sang bénévoles. Toute une organisation nouvelle doit être créée, un matériel spécialement adapté doit être conçu. Par tout les temps, été comme Hiver, jour et nuit, loin de leurs foyers, sur toutes les routes de France, mais surtout poussées par un dévouement opiniâtre et sans faille, les équipes Mobiles animées du même idéal que leurs prédécesseurs, collectent en tous lieux afin que : "Nul ne meure faute de Sang". Après Vincennes, en 1949 ils sont des milliers de mineurs à s'ê tre rendus à Merlebach pour y faire don de leur sang, puis cela fut le tour de ceux de l'Est, du Nord, du Pas-de-Calais, avant celui des ouvriers de la sidérurgie, de l'industrie automobile. Les grandes villes sont appelées à constituer ce que l'on va bientôt désigner sous le terme de maillon de la "chaîne du sang": Dunkerque, la première, en 1950, puis des centaines d'autres, aux quatre coins de la France. A Abbeville, 4853 donneurs, soit 43% de la population, se présentent en trois jours. L'élan fraternel est donné. Quels sont les sentiments qui animent ainsi les milliers de donneur s de sang répert oriés e n France dès la création de l'oeuvre Nationale de la Transfusion Sanguine? Qu'est ce qui peut bien motiver ces volontaires à faire régulièrement don de leur sang, sans aucun profit ? Avant tout il y a chez eux le désir de participer à une oeuvre exaltante de solidarité; la certitude de rendre un service utile et de remplir son devoir d'homme sain face au malade ou à l'accidenté; la satisfaction surtout d'accomplir un geste anonyme et bénévole à l'égard d'un inconnu.
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Recherche
Santé
& DECOUVRTE
Les adolescentes qui fument n'ont pas plus de facilité à rester minces Un e no uvelle étud e, financée par la Société can ad ienne du cancer, démo ntre que les adolescentes qui fument n'ont pas plus tendance à maigrir que celles qui ne fument pas, contrairement à ce que croient plusieurs d'entre elles.
L
e document, publié en ligne dans la re vue Annals of Epidemiology, indique aussi que les garçons qui fument nuisent à leur croissance et subissent une diminution de l'indice de masse corporelle. Ces conclusions sont fondées sur des données réunies dans le cadre de l'étude Nicotine Dependence in Teens. Tous les trois mois, sur une période de cinq ans, des chercheurs ont recueilli des informations auprès de 1 293 adolescentes et adolescents âgés de 12 à 17 ans. L'équipe de recherche de l'Université de Montréal, di rigée par l a Dre Jennifer O'Loughlin, a ainsi mesuré la taille, le poids ainsi que l'épaisseur du pli cutané tricipital des adolescents. Les chercheurs ont également recueilli des informations sur de nombreuses autres variables, telles que le niveau d'activité physique des adolescents, leurs habitudes alimentaires ainsi que leurs préoccupations en matière de poids. « Nous avons été surpris de constater l'absence de corrélation entre le tabagisme et
le poids chez les adolescentes, car pour beaucoup d'entre nous, il s'agit là d'une idée profondément ancrée, a fait valoir la Dre O'Loughlin. Maintenant, nous espérons que les adolescentes dont la perte de poids est l'un des objectifs y penseront à deux fois avant de commencer à fumer. » La Société canadienne du cancer, qui estime que ces conclusions pourraient avoir d'importantes conséquences sur la santé publique. « De nombreuses jeunes filles affirment que leur désir de contrôler leur poids ou de devenir aussi minces que des mannequins constitue l'une des raisons qui les incitent à commencer à fumer », a-t-on rappelé, par voie de communiqué. L'é tude démontre en outre que les garçons qui fument 10 cigarettes par jour de l'âge de 12 ans à 17 ans seront d'une taille inférieure d'environ un pouce, en comparai-
son des garçons qui ne fument pas. La Dre O'Loughlin a ajouté que le retard de croissance observé chez les adolescents s'explique par le fait que, généralement, les garçons atteignent la puberté plus tard que les filles. Par conséquent, il est plus probable qu'ils soient toujours en pleine croissance lorsqu'ils commencent à fumer. « Peut-être que les adolescents verront que commencer à fumer est une mauvaise décision, s'ils rêvent de devenir quart-arrière ou joueur vedette de basket-ball », a avancé la Dre O'L oughlin
Ménopause: une première pour les oméga-3 Les acides gras essentiels que renferme le poisson pourraient contribuer à réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur associées à la ménopause, selon des chercheurs québécois1.
L
’é qui pe de la Dre S ylvi e Dodi n2 a observé que les femmes qui prenaient un supplément d’oméga-3 de source marine avaient réduit de 55 % la fréquence des bouffées de chaleur dans le groupe oméga3, contre 25 % chez les femmes du groupe placebo. De plus, l’intensité des bouffées de chaleur des participantes qui prenaient des suppléments d’oméga-3 s’est atténuée au cours de l’essai clinique.« C’est la première fois que l’on démontre, durant un essai clinique avec placebo, que les oméga-3 peuvent contribuer à soulager les bouffées de chaleur », affirme un des chercheurs, Michel Lucas, également épidémiologiste et nutritionniste à l’Université Laval. Il est possible que l’action des oméga-3 sur les taux de sérotonine et de noradrénaline des femmes ménopausées contribue à réduire les
bouffées de chaleur, estiment les chercheurs québécois. L’action des huiles de poisson sur ces deux neurotransmetteurs pourrait également s’avérer utile pour contrer la détresse psychologique ou la dépression qui peut accompagner la ménopause, ajoutentils. Pendant deux mois, 120 femmes âgées de 50 ans à 55 ans ont pris, trois fois par jour, un placebo ou un supplément d’oméga-3 renfermant 350 mg d’AEP et 50 mg d’ADH. Au pays du Soleil levant Jusqu’ici, les chercheurs avaient surtout concentré leurs études sur le soya après avoir constaté que les Japonaises, qui en consomment beaucoup, souffraient très peu de bouffées de chaleur associées à la ménopause. Au Japon, on consomme également davantage de poissons qu’au Québec. La consommation d’oméga-3 de source marine est trois fois plus élevée là-bas qu’ici, ce qui pourrait aussi contribuer au fait que les Japonaises souffrent beaucoup moins de bouffées de chaleur au moment de la ménopause. La sardine, le saumon, le hareng, le maquereau, la truite arc-en-ciel et le thon sont d’excellentes sources d’oméga-3 de source marine.
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Vrai / Faux
Santé & Nutrtion
Les biens faits des fruits Pommes et prévention du cancer
D
es chercheu rs de l' In st itut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg ont mis en évidence des "propriétés anticancéreuses", contre le cancer du colon, de certains constituants de la pomme. L'équipe du Dr Francis RAUL, directeur de recherche Inserm à l'IRCARD, a indiqué qu'une consommation de deux pommes par jour permett ait ces effet s ant icancérogènes. Les chercheurs ont d'abord étudié les
eff et s d e polyph énols (compo sé s chimiques anti-oxydants qui protègent nos cellules et nos organes) de la pomme. Ils ont ain si observé qu' un de ce s composés "inhibait la croissance des cellules" et déclenchait "une cascade de réactio ns a bout issa nt à la m ort programmée des cellules cancéreuses". Une raison supplémentaire de consommer des pommes, qui en plus de leur croquant et de leur effet rafraîchissant, nous protègent contre une maladie grave.
L'abricot
L
Les dattes
L
a meilleure variété de dattes est sans doute l a "Degle t n’Nour" (l it téral ement dat te de l umiè re) d’Algérie et de Tunisie. La Deglet n’Nour est l a datt e la pl us appréci ée e t la mi eux ve ndue dans le monde ! La datt e, frui t se c et t rès sucré , peut êt re ferme ou moe lle use, sa coul eur varia nt du j aune -ora ngé au marron foncé (coule ur c hoc ol at ). Apports nut rit ionnel : l a dat te est un fruit t rès ri che en sel s minéra ux en gl uci des. El le conti ent de s fi bres et du fer, oli goél ément indispe nsable dans la fabricat ion des gl obules rouge s.
' o ri gi n e du mo t a b ri c o t vi en t de l'Arabe "Al ba rkouk". D' une pea u ve lout ée, sa c ha ir charnue est peu jut euse mai s nut rit ive. La meil leure variét é d' abricot est sans doute cel le qui a pparaît à la fin du mois de jui n. Si l'a bri cot est ferme et pa rfumé, c'est qu'i l est de bonne quali té ; mai s at tent ion à l e consommer rapidement car il s'abîme vi te.
Ap ports nu tritionn els : L' abri cot, lorsqu'i l est mûr, est di gest e y c ompri s pour l es i ntest ins fragiles. Riche en bê ta carot ène, il est ré put é donne r bonne mi ne. Il amél iore l a vi si on et conti ent des anti oxydants qui protègent l a pe au contre le viei ll issement et a ugmentent les défenses na turell es de notre corps.
L'orange: "tchina"
C
e n'est pas un hasard si au Maghreb, on appelle ce fruit "tchina" : ce nom rappelle tout simplement l'origine chinoise de ce fruit. L'orange a été adoptée par les Indiens puis par les Syriens et les Egyptiens, avant d’être cultivée au Maghreb. En Europe, ce sont les Croisés, de retour du Moyen-Orient, qui ramenèrent avec eux ce fruit à la chair juteuse et à la saveur douce-amère. Apports nutritionnels L’orange est naturellement très riche en vitamine C : une orange de taille moyenne peut couvrir la quasi-totalité des apports journaliers recommandés (AJR) ! En effet, 100g d’orange en contiennent 50mg, donc plus de la moitié des AJR. Seul ce fruit, grâce à son acidité et à l’épaisseur de sa peau, réussit à préserver cette vitamine très fragile. Elle aide l’organisme à se défendre contre les infections et la fatigue, et à assimiler les sels minéraux et les oligo-éléments (calcium, potassium, phosphore, magnésium et fer). Elle contient aussi des fibres, qui freinent l’absorption des sucres et qui facilitent le transit intestinal. Et tout cela pour un apport calorique assez faible : seulement 45 cal par 100g. Côté beauté, elle a des vertus astringentes et antiseptiques et entre dans la composition de produits cosmétiques (tonifiants et soins antirides en particulier). L’orange sanguine prévient le vieillissement de la peau grâce à son pouvoir antioxydant. Semaine du 12 au 18 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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Santé & ADOS
Cyberdépendance
Mon enfant est accro à Internet, que faire ? La cyberdépendance ou netaholisme désigne une dépendance à l’ordinateur et à Internet. Les jeunes sont les plus susceptibles de tomber dans ce piège (mais de nombreux adultes aussi). Comment savoir si mon enfant est véritablement cyberdépendant ? Quelles sont les solutions ? Comment savoir si mon enfant est cyberdépendant ? Le temps passé devant l’ordinateur témoigne évidemment du niveau de dépendance. Mais plus encore, c’est la rupture sociale qui indique le degré de cyberdépendance. La dépendance se traduit progressivement par le besoin de passer de plus en plus de temps devant l’ordinateur, avec une incapacité à stopper cette activité. Obligatoirement, cela se fait au détriment des autres occupa tions. Un e nfa nt va ainsi abandonner ses aut res loisirs, ses
activités sportives, il va négliger ses amis, ses de vo irs, l’école. Il se désocialise alors petit à petit. Mais la dépendance s’accompagne éga lement de cha ngeme nts psychologiques et de l’humeur, de type sent ime nt d e vid e, ag ressivité , mensonges, etc.
E t e nfin, les conséquences de la cyberdépendance sont physiques. Certaines sont flagrantes comme les troubles du sommeil et de l’alimentation, la migraine, le mal de dos, le syndrome d u can al carp ie n (fourmillement , engourdissement puis douleur dans les doigts), etc.
Questionnaire pour déterminer le degré de cyberdépendance 1. Il passe de plus en plus de temps sur Internet. 2. Il néglige tous ses autres loisirs. 3. Il passe plus de temps connecté qu’il ne l’aurait pensé initialement. 4. Il préfère sauter le repas plutôt que de quitter l’écran. 5. Des amis ou des membres de votre famille se sontils plaints ? 6. Il trouve très difficile de ne pas être connecté pendant plusieurs jours ? 7. Ses résultats scolaires en souffrent. 8. Il passe de moins en moins de temps avec ses amis. 9. Lorsqu’il est devant l’écran, il ne peut pas s’empêcher de visiter certaines zones ou certains sites. 10. Il a déjà essayé, sans succès, d’écourter l’usage d’Internet.
3 CONSEILS AUX PARENTS m De 0 à 3 réponses positives : petite tendance à devenir cyberdépendant. De 4 à 6 réponses positives : risque de développer une dépendance. m De 7 à 10 : forte tendance à devenir dépendant.
Quel traitement contre la cyberdépendance ? La prise en charge de la
cyberdépendance repose sur les thérapies comportementales familiales ou plus rarement individuelles. Leur objectif est d’apprendre à l’enfant à gérer son utilisation d’Internet sans interdit. Le plus souvent, une thérapie de 6 mois est suffisante. Les lieux de prise en charge spécialisée sont rares.
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1) Intéressez-vous aux jeux de votre enfant et vérifiez qu’ils sont bien adaptés à son âge. 2) Activez les contrôles de temps de jeu installés par certains éditeurs. 3) Placez l’ordinateur dans une pièce à vivre af in d’éviter l’isolement.
C m j n
Accident vasculaire cérébral
Santé & REPORTAGE
Accident vasculaire cérébral Un AVC est un arrêt brusque du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l'a rrêt de la circulation sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau (AVC hémorragique) provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la partie du cerveau qui est touchée. Les séquelles d'un AVC dépendent de la région endommagée et de l'étendue des dommages.
E
nvir on 20 % du sa ng pompé par le cœur se di rige vers le cerveau, qui est extrêmement sensible à toute interruption de l'apport en oxygène. Si l'apport en sang et en oxygène est coupé suffisamment longtemps, une partie des cellules du cerveau mourront. Mis à part le manque d'oxygène, d'autres réactions chimiques en chaîne, déclenchées par la privation d'oxygène, contribuent à la mort du tissu cérébral. L'ischémie, ou manque d' oxygène, entraîne différents problèmes selon la localisation et la sévérité de la zone du cerveau qui est touchée. Les parties du corps contrôlées par les parties endommagées du cerveau ne pourront plus alors fonctionner correctement.
C m j n
L'AVC est la troisième cause de mortalité au Canada après les crises cardiaques et le cancer; c'est également une des premières causes d'invalidité ou de perte d'autonomie. L'AVC frappe, la plupart du temps de façon inattendue, chez les personnes de tous âges, mais beaucoup plus rarement avant l'â ge de 55 ans. Par ailleurs son incidence augmente avec l'âge. Ainsi l'incidence d'AVC à l'âge de 55-64 ans est environ de 150 par 100 000 personnes par année, comparativement à 600 par 100 000 par année chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Causes La cause majeure de l'AVC demeure l'athérosclérose dont les facteurs de ri sque les plus imSemaine du 12 au 18 avril 2008 -
po rt ant s sont l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le tabagisme. L 'ob ési t é, l e di a bèt e sucr é, l' hypertrigl ycéridémie, l'i nactivité physique et le stress sont également des facteurs influents. Le fai t d' être un homme augmente l es ri sques de subi r un AVC de 30 % , spé ci ale ment après l'âge de 65 ans. P eu i mport e que l' on soi t un homme ou une femme, après l' âge de 55 ans, les risques d'un AVC doublent par tranche de 10 ans. L'AVC n'est pas d'origi ne héréditaire, par contre des fact eurs de ri sque important s le sont, tel s l'athérosclérose, l'hypertensi on et le fait d'être de race noire. En e ffet, les personnes de race noire courent deux foi s pl us le ri sque de subi r un AVC que l es pe rso nne s d e ra c e bl a nch e, peut -êt re par ce qu'e ll es sont pl us port ées à souff rir d' hypert ensi on.
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Santé & REPORTAGE
Accident vasculaire cérébral Un AVC d'origine hémorragique est le résultat de la rupture soudaine d'une artère cérébrale. Les lésions cérébrales hémorragiques représentent 20 % des AVC et peuvent être causées par: - La rupture d'une petite artère profonde du cerveau due à une hypertension de longue durée serait responsable de 10 % des AVC. - La rupture d'un anévrisme ou une malformation artérioveineuse (MAV) qui répand le sang dans l'espace entre le cerveau et le crâne, entraînant une hémorragie sous-arachnoïdienne. Un anévrisme est le gonflement d'une artère cérébrale ou la formation d'un petit sac ou renflement sur une artère cérébrale, situation rencontrée plus souvent chez la femme que chez l'homme. Responsable de 10 % des AVC, l'anévrisme compte pour la moitié des AVC entraînant la mort chez les personnes de moins de 45 ans. L'anévrisme annonce parfois sa présence avant son éclatement et la venue des symptômes. Cette annonce prend la forme d'un mal de tête subit, très sévère. La rupture peut survenir durant le sommeil ou lorsqu'il y a élévation soudaine de la pression (toux, exercice physique intense, orgasme). Un AVC d'origine thrombo-embolique, aussi appelé infarctus cérébral, est causé par un caillot sanguin. Lorsque le caillot se forme à l'intérieur d'une artère cérébrale, on parle alors de thrombose. On parle d'embolie lorsque le caillot se forme ailleurs (dans le cœur ou dans une des artères du cou, les carotides) et est transporté dans le cerveau par la circulation sanguine. Dans 80 % des cas, les AVC sont secondaires à ce genre de phénomènes. Le blocage de petits vaisseaux sanguins cérébraux, lui, compte pour 20% des AVC. Les phé nomè nes thr omboemboliques surviennent plus souvent chez les personnes souffrant d'athérosclérose et de cardiopathies. Ainsi, l'athérosclérose entraîne le rétrécissement ou le blocage de vaisseaux sanguins alimentant le cerveau - les carotides en avant du cou et les vertébrales en arrière - et serait responsable de 20 à 25 % des AVC emboliques.
Accident
Également susceptibles de causer un AVC: les problèmes d'e mbolie d'origine cardiaque. Dans ce cas-ci, l'embolie ou le caillot origine du cœur et compte pour 15 à 25 % desAVC. La fibrillation auriculaire (FA), une arythmie cardiaque assez fréquente, représente une des causes principales de formation de caillots dans le cœur. La fibrillation auriculaire affecte environ 5 % des personnes de plus de 60 ans. L'infarctus du myocarde ou crise cardiaque peut également en être la cause si une paroi cardiaque fraîchement endommagée ne pompe pas correctement et forme un thrombus mural (un caillot qui est fixé ou accroché à la paroi du cœur). Selon une théorie, c'est l e mécanisme de coagulat ion qui est hyperactif chez les sujets prédisposés à la thrombose. Une autre théorie stipule que ce sont les vaisseaux sanguins qui sont responsables du processus thrombosant. Abstraction faite de la cause qui l'a produit, il
n'y a pas de doute qu'un caillot, quelle que soit sa taille, constitue une surface tout à fait favorable à la formation d'un caillot encore plus gros. Plus le caillot est gros, plus les risques augmentent que des fragments du caillot se détachent et soient entraînés plus loin dans la circulation. En partant du cou, un caillot d'origine carotidienne aura toutes les occasions de se localiser au cerveau et d'e ntraîner un AVC.
SYMPTÔMES ET SIGNES Les symptômes d'un AVC varient selon la cause (hé morragique ou thromboembolique), la localisation et la gravité du dommage cérébral. Les symptômes vont d'un léger engourdissement à la paralysie complète. Étant donné que plusieurs fonctions sont contrôlées par des côtés opposés du cerveau, des dommages au côté gauche du cerveau vont affecter le côté droit du corps et vice versa.
Les principaux signes avant-coureurs d'un AVC sont : - un engourdissement ou une perte de la force qui peut aller jusqu'à la paralysie complète d'un côté du corps (visage, bras, jambe); - la perte soudaine de la parole, des problèmes d'élocution (dysarthrie) ou de la difficulté à comprendre des mots ou à lire (aphasie). - une vision soudainement trouble ou voilée ou une perte de vision, la plupart du temps dans un œil seulement; - des maux de têtes inhabituels, accompagnés de nausée et de somnolence; - étourdissement ou sensation de vertige; - chute soudaine, instabilité, mouvements gauches; - perte de conscience inexplicable ou chute; - démarche hésitante, déséquilibre; - tremblement d'un côté du corps (un bras, une jambe); - difficulté de déglutition; - diminution de la sensation du toucher.
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C m j n
Santé
Accident vasculaire cérébral
& REPORTAGE
vasculaire cérébral
Il est important de ne pas ignorer les symptômes d'un AVC même si, de prime a bord, il s semblent i nsi gni fia nt s et même s'ils disparaissent complètement. Les symptômes peuvent durer seulement de 10 à 15 minut es, mais le fait d'en tenir compte et de rechercher des consei ls médicaux peut prévenir l'arrivée de dommages encore plus dévast ateurs. Les AVC vari ent en gravi té, ainsi une ischémie cérébrale transi toire ne dure que quelques minutes et se di ssipe complètement en moins de 24 heures, ne lai ssant aucune séquell e. De fait, une ischémie cérébrale transit oire (ICT) précède envi ron 30 % de tous les «vrais» AVC. Un déficit ischémique neurologique réversi bl e (DINR) est aussi complèt ement réversible et présente les mêmes sympt ômes t ransit oi res qu' une ICT mais ils peuvent durer plus de 24 heures et disparaître à l'intéri eur de 72 heures à une semaine. Une at ta que complè te présente des symptômes pouvant durer plus de 2 semaines, et laisse des séquel les permanentes ayant di fférents degrés de gravité. Une attaque progressive ou évolutive implique des incapacités neurol ogiques qui s'aggravent progressivement avec le temps.
DIAGNOSTIC La confi rmation du diagnostic de l'AVC se fai t à l 'aide du CT scan ou de l 'imagerie à résonance magnétique. La recherche de la cause inclura habit uellement un e xa men nommé dop pl er cervico-encéphalique qui permet de " voir " les artères nourri ci ères du cerveau et en particulier les carotides. Une échographie cardiaque est parfois utile. Lors de l'examen physique, le médecin recherche les signes d' atteinte neurologique, perte de la force et de la sensibilité. Il pourra aussi rechercher l a présence d'un souffle au niveau du cou qui suggér er ai t l a pré se nce de l ési on s athéromateuses menant au blocage des carotides. De façon simple, le médecin cherchera à élimi ner l 'hypertension artérielle et la présence d'u ne arythmie cardiaque.
TRAIT EMENT S ET PRÉVENTION On estime que la moiti é des AVC pourraient être évités par l'adoption de mesures préventi ves qui sont l'essentiel de la thérapie d'aujourd' hui. Ces mesures préven ti ves sont: - Contrôler et préveni r le diabète. - Contrôler le taux de cholestérol.
- Diminuer le tabagisme. - Contrôler l'hypertension artériell e. - Évi ter la combinai son cont raceptifs oraux et tabagisme. - Pri se d' aci de acét ylsal ic yli que (AAS), mieux connu sous l e nom d'aspirine ou entrophen, chez les personnes à haut risque. L'AAS réduit presque de moitié l'incidence d'AVC et de crises cardiaques, spé ciale ment chez les hommes. Cette réduction des risques est due à la diminution de l'agrégat ion plaquettai re et de l a formation de cail lots. Il ne faut toutefois pas oublier qu'il s'agit d'un médicament qui doit être pris sous surveillance médicale. En effet, l'aspiri ne peut causer des hémorragies di gestives. Comme autre s possi bili tés, certa ins médi c ament s, l a t i cl opi dine ou le dipyridamole par exempl e, peuvent être employés. Pour ce qui est des personnes présentant des sympt ômes cardiaques (cardiopathie ischémique) ou fibrill at ion auriculaire, on recommande la prise d'un anticoagulant, comme la warfarine (Coumadin). Du côté chi rurgical, l’American National I nst it ut e of H eal th sti pule que l’endartérect omie des carotides doit être consi dérée comme un traitement standard chez l es personnes ayant des art ères c aroti de s série usement obstruées. Cett e opérati on consist e à reti rer les pl aques athéromateuses des artères carotidiennes. Elle est haut ement efficace pour préveni r les AVC chez les personnes dont les artères carotides sont très obstruées et qui ont déjà subi une ICT à cause de cet ét at . Peu importe la cause, et d’une mani ère générale, l’AVC est un diagnostic sérieux qui peut lai sser des séquelles importantes, d’où la nécessité de contrôler au maximum les facteurs de risque. Dans certaines circonstances, des médicaments visant à faire fondre un caillot responsable de l’AVC peuvent être administrés. C’est pourquoi, il faut consulter dès les débuts des symptômes.
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LE JOURNAL DE LA SANTE
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Accident vasculaire cérébral
Santé
Accident vasculaire cérébral
CONSÉQUENCES Le traitement et la réhabilitation à la suite d'u n AVC dépendent de sa gravité et de ses effets. Les parties non endommagées du cerveau continuent à fonctionner aussi bien qu'avant. Toutefois, même des lésions mineures peuvent rendre des tâches comparables difficiles à réaliser. De façon générale, une atteinte du côté gauche du cerveau entraînerait: - une paralysie ou faiblesse du côté droit du corps; - une approche lente, hésitante et anxieuse; - de la dysarthrie (difficulté d'a rticulation des mots); - problèmes de déglutition; - tâches familières effectuées de manière désorganisée; - de l'a phasie (difficulté de lecture, d'écriture et de langage); - il peut y avoir perte de la parole mais non de la compréhension.
Tandis qu'une atteinte du côté droit du cerveau entraînerait: - une paralysie ou faiblesse du côté gauche du corps; - une difficulté à effectuer des tâches particulières (lancer, attraper), incapacité à juger des distances, de l'espace, de la position et du mouvement; - difficulté à reconnaître les visages et endroits familiers; - une attitude impulsive (difficulté à transmettre les émotions); - perte de mémoire, problèmes à retenir les dates et les rendez-vous, difficulté à apprendre de nouvelles tâches; - problèmes dans le positionnement des mains et des pieds; - trébuchements fréquents; - conduite dangereuse ou traversée de route hasardeuse; - mauvais jugement de ses propres capacités; - compréhension de commandements oraux et non écrits; - besoin d'encouragements à aller doucement , à recommencer, à prendre son temps.
RECOMMANDATIONS L’attitude à adopter avec une personne atteinte au côté gauche du cerveau consiste à : ne jamais sous-estimer ses habiletés de communication; essayer d’autres formes de communication (mime, dessin, démonstration, écriture); ne pas surou sous-estimer sa capacité de compréhension de la parole; ne pas submerger la personne de mots, utiliser des phrases simples et courtes; ne pas adopter des manières ou des façons de parler condescendantes; diviser les tâches en étapes simples et à la complimenter pour chaque étape réussie. Tandis que pour une personne atteinte au côté droit du cerveau, la bonne attitude consiste à : prévoir la mauvaise évaluation de l’espace, la maladresse et l’impulsivité; ne pas surestimer les habiletés; briser les tâches en petites étapes en donnant beaucoup de rétroaction positive; s’assurer, pour chaque tâche, qu’elle est effectuée de façon sûre; minimiser le désordre et les obstacles pour éviter les chutes; éviter les mouvements rapides.
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& REPORTAGE
CONSEILS DIÉTÉTIQUES Il faut bien sûr tenir compte des capacités de déglutition (capacités à avaler) de la personne ayant subi un AVC. Celles-ci peuvent être réduites lorsque l'accident vasculaire se produit au niveau du tronc cérébral ou du cortex antérieur. De façon générale, on vise la correction des facteurs de risques suivants : hypercholestérolémie, hypertension artérielle, diabète et obésité. Un survivant d'AVC doit s'assurer d'avoir une alimentation saine et équilibrée, à faible teneur en gras et riche en fibres alimentaires (beaucoup de fruits et légumes). Pour réduire le cholestérol sanguin, les conseils nutritionnels sont: lipides (gras) totaux à 30 % ou moins de l'énergie totale, acides gras saturés et trans < 7 % de l'énergie totale, cholestérol alimentaire < 200 mg/jour, fibres alimentaires > 25 g/jour. Il est maintenant démontré que 25 g ou plus de protéines de soya par jour peuvent améliorer le profil lipidique chez des sujets hypercholestérolémiques. L'apport énergétique total devra viser l'atteinte et le maintien d'un poids santé. Une diminution de l'apport en sel et une augmentation de l'apport en potassium peuvent s'avérer utiles dans certains cas (à discuter avec son médecin). La consommation d'alcool ne devrait pas dépasser 1 à 2 verres par jour (maximum de 14 verres/ semaine pour les hommes et 9 verres/semaine pour les femmes) pour les personnes qui en consomment déjà. Même si certaines études semblent indiquer qu'une consommation modérée d'alcool peut contribuer à réduire le risque de maladie du cœur et d'AVC, il ne serait pas indiqué pour une personne qui ne consomme pas d'alcool de se mettre à en boire. La consommation régulière d'alcool peut contribuer, entre autres, à augmenter le poids corporel et la tension artérielle qui sont justement des facteurs de risque d'AVC. La consommation excessive d'alcool, quant à elle, augmente considérablement les risques d'AVC.
Santé & MALADIE RARE
LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN
LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN Il s’agit d’une lésion qui affecte la main et le poignet. Le canal carpien est un espace délimité par les os du poignet et un ligament rigide qui relie ces os entre eux. Causes du syndrome La flexion du poignet et le mouvement des doigts font entrer en action les muscles et les tendons. Ainsi, en pliant un doigt, le tendon se déplace d’environ 3 à 4 cm. Les tendons de la main sont enrobés d’une gaine dans laquelle il s glissent. La paroi interne de cette gaine renferme des cellules produisant un li quide qui lubri fie les tendons. Cette action lubrifiante est essentielle au bon fonctionnement des tendons. Lorsque la main exécute des mouvements répétitifs ou excessifs, le système de lubrification des tendons peut faire défaut, soit parce qu’il ne produit pas suffisamment de liquide, soit parce que les propriétés lubrifiantes de ce dernier laissent à désirer. Quelle qu’en soit la cause, le man-
que de lubrification entraîne le frottement du tendon sur la gaine, ce qui provoque l’inflammation de celuici. Le tendon étant plus volumineux comprime le nerf médian dans le canal carpien. Lorsque les inflammati ons se répètent, un ti ssu fibreux se forme, ce qui entraîne un épaississement de la gaine, qui en conséquence gêne le mouvement et le glissement du tendon. Dans les comportements de tous les jours, le syndrome du canal carpien est associé aux facteurs suivants : • Mouvements répétitifs de la main et du poignet, • Posit ions non nat urelles de la main, • Stress mécanique exercé sur la paume des mains, • Vibrations répétées sur de longues périodes.
Symptômes du syndrome carpien Les symptômes sont des picotements au pouce, à l’index, au majeur et à l’annulaire ; des douleurs nocturnes à la main peuvent apparaître. Souvent les douleurs peuvent s’étendre au bras et à l’épaule. Dans les cas les plus avancés, on peut ressent ir des engourdissements et la perte de dextérité. La main peut aussi perdre de sa force et éprouver de la difficulté à pincer ou à saisir des objets. Enfin, la peau de la main peut devenir sèche à cause de la réduction de la transpiration.
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LE JOURNAL DE LA SANTE
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Détente
Santé Blagues
Citation
«On vit, on pense, on souffre, on est ému, on aime par le regard» Guy de Maupassant
Solution N°14
Sodoku 14
Un mec demande a son pote: - Tu préfères avoir la maladie d'alzheimer ou de parkinson? Son pote lui répond: - Je sais pas, tu préfères quoi toi? Et il lui dit : - Moi je préfère parkinson, parce que vaut mieux renverser une goutte de café que d'oublier de le boire...
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Mots Fléchés 14
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Toujours plus court Guère en guerre
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Sifflées pour être ga i Mot de passe
:
Le mûr du son Inutilisable
:
Beaux brins de zinc Promeneur au ralenti
:
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Travail de margoulin C'est du bidon
& DETENTE
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Jouer au vat-en-guerre Lâ che s prise
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!
Femme de cham bre Inconsolable
!
Importunée Signe de la croix
:
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! Branché Placée à l'étude
!
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Fond de pot L'Amour naissant Talon sur la ta ble
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Repos du repu
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Ont toujours raison
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Décor à tifs Donc corrigés
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A gagné la campagne Victimes du fisc
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LE JOURNAL DE LA SANTE - Semaine du 12 au 18 avril 2008
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Pas gracieuses Petit four
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Abat-jour Sur les ongles
Vote à droite Condenser
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L'impossible rêve Conifère
Te rm e de bail Fiefs de cheval
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Malaxé Montre ses appa s
Queue d'une suite
Sport / Voyage
Santé & SPORT & VOYAGE
La natation, un sport bienfaiteur! Le sport est trop souvent pratiqué comme une contrainte, parce qu’il faut perdre du poids, se muscler ou se maintenir en bonne santé. Pourtant, il est possible de trouver un sport qui soit non seulement agréable à pratiquer, mais qui soit aussi excellent pour le corps, pour la ligne et donc pour le moral! La natation est l’un de ces sports, à pratiquer sans modération !
L
a nat ation, bienf ait rice de vos muscles: Elle les sollicite de manière douce, à la différence par exemple de la course à pied où l’impact du corps lorsqu’il retombe sur les pieds « brutalise » les chevilles, les genoux et peut causer à la longu e des traumatismes de ces muscles. De même les appareils cardiovasculaire et pulmonaire sont sollicités en douceur, la natation serait d’ailleurs conseillée aux personnes asthmatiques pour travailler leur souffle en douceur.La natation étire le corps et le muscle en finesse. Porté par l’eau, le corps se trouve en état de quasi apesanteur, ainsi déchargés du poids du corps les articulations et les os sont soulagés, d’ailleurs lorsque vous entrez dans une eau où vous n’avez pas pied vous sentez votre corps se soulager, vous vous sentez tout à coup léger et à l’aise. Et un corps qui, dans l’eau, semble mince, léger comme une plume et votre
ventre tout plat, ça met de bonne humeur non? La natation est bonne pour le moral. Dans l’eau, votre squelett e soulagé, les longueurs sollicitent vos muscles qui souffrent toutefois moins que lors d’une séance de sport « terrestre ». Pourtant ne vous y trompez pas, ils travaillent bel et bien, et pratiquée réguliè re me nt, la natation raffermie le corps, le muscle, vous don ne de l’énergie. Ce sport est du reste excellent pour les problémes de dos, douleurs, scoliose,...A la sortie de votre séance vous vous sentez apaisé, tout simplement bien eten forme! Il y a de plus de fortes chances pour que vous dormiez très bien la nuit suivant votre barbotage ! Bref la natation n’a que desavantages, parfaite en complément d’un régime elle aide à perdre du poids, idéale avant l’été elle affine et raffermie le corps et pratiquée chaque semaine elle vous garantie une forme excellente et un cœur en bonne santé !
La natation est un excellent exercice; elle a le grand avantage de diminuer les effets de la pesanteur: la mobilité des articulations s’en trouve facilité, ainsi que le travail musculaire. Elle favorise le développement de la cage thoracique et augmente la capacité respiratoire. Toutefois certaines règles doivent être respectées : - La meilleure température pour l’eau se situe entre 25 et 30°. Mieux vaut entrer progressivement dans l’eau, en s’aspergeant la nuque et les épaules. - Il faut veiller à bien respirer, notamment pour l’expiration. - Le sprint est déconseillé ; mieux vaut nager lentement et assez longtemps, - Le bain de mer offre des conditions privilégiées pour la pratique de la natation. L’eau salée facilite le mouvement. Le milieu marin apporte à l’organisme de nombreux éléments bénéfiques. On sera particulièrement vigilant pour l’exposition au soleil. Son excès est un facteur de cancer de la peau ; il représente aussi un risque pour l’appareil pulmonaire. C m j n
Pour vivre mieux et plus longtemps, bougez-vous! L’INSERM vient de rendre publique son expertise : «L’act ivité physique, contextes et effets sur la santé». Principal enseignement, «la pratique des activités physiques et sportives, même d’intensité modérée, diminue la mortalité et augmente la qualité de vie». Le terme «activité physique» regroupe à la fois l’exercice physique quotidien – à la maison, au travail, dans les transports - l’activité physique de loisirs et la pratique sportive. En 2007, de nouvelles recommandations ont été formulées aux Etats-Unis. Pour les 18-65 ans, il est ainsi conseillé de pratiquer une activité physique d’intensité modérée de 30 minutes quotidiennes, 5 jours par semaine. Ou une activité d’intensité élevée de 20 minutes par jour, 3 fois par semaine. Idem pour les plus de 65 ans, qui doivent particulièrement veiller au renf orcemen t musculaire, aux exercices d’assouplissement et d’équilibre. Quant aux moins de 18 ans, les spécialistes s’accordent pour préconiser un minimum de 60 minutes par jour. Selon l’Enquête nationale Nutrition Santé (ENNS), les deux tiers des 1874 ans se bougent au moins 30 minutes par jour à raison de 5 séances p ar semaine. Plus décevant, seulement 40% des 11-14 ans (45% des garçons et 30% des filles) pratiquent une activité 30 minutes chaque jour. Les experts de l’INSERM recommandent ainsi des campagnes d’information qui devraient « cibler spécifiquement les jeunes filles de 12 à 17 ans ». C’est d’autant plus important que l’activité p hysique retent it favorablement sur la santé. C’est aujourd’hui largement démontré. Chez l’enfant et l’adolescent, elle constitue u n excellen t rempart co ntre le surpoids et l’obésité. Elle réduit également le risque de dépression, de f ract ures, de ma lad ies cardiovasculaires, de diabète… Bref se bouger, c’est vraiment le geste santé par excellence ! Un exemple ? Une activité d’intensité élevée de 20 minutes quotidiennes entraîne une baisse du risque de mortalité de… 30% !
Semaine du 12 au 18 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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ProtĂŠger la santĂŠ face au changement climatique