Cellulite, une histoire de famille Dès l’en fance, de no mb reux évènements peuvent conditionner l’app arit ion de cellulite à l’âge ad ulte. Qu els so nt -ils ? A quel niveau peut-on agir pour prévenir en partie le risque de cellulite ? Prix : 40 DA
N° 13 Semaine du 5 au 11 avril 2008
Actualité Médicaments génériques
Maladie Hémophilie
Beauté Je prends soin de moi
Diététique La soupe c’est tendance
Allergies
et leurs conséquences SDPO Ouest Chourou Cent re k / K arboua Est
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Sommaire
N° 13 Semaine du 5 au 11 avril 2008
Actualité
Prévention Les médicaments généri- n Cellulite, Une histoire de ques............................. 3 famille..... ......... ........ ....8 nBayadh, 40% des diabétiMal adie ques n’ont pas d’assurance n Hémophilie...............9-11 maladie........................... 3 Mala die nLe service d’oncologi e de Sidi Bel Abbès opéra- nLes principales avancées ti onnel .......................... 4 contre Ebola et Marburg.12 nMostaganem : Vitamines Le plan «anti-méningites» n Vit amines E...............13 actualisé........................4 Maladie nL’ONU avertit contre le risque d’extension de l’épi- nAstuces dans la vie quotidémie du sida en Asie...... 5 dienne......................14-15 nTrop de graisse abdomiBeauté nale lié à des risques de dé- n Je prends soin de mence ......................... 5 moi .........................16-17 nLa Somal ie en passe de gagner la bataille............ 6 Séxuali té n Syndrome nNouveau médicament prometteur pour le traitement prémenstruel....................18 de la sclérose en plaques..6 Bébé Pharmacie n Prévention des accidents n Coquelicot ................7 domestiques .................19 n
Hémophilie.
Portrait
Abu’l-Walid Muhammad ibn Rushd....................21 Découverte nLes protéines salivaires prometteuses pour traquer les maladies chroniques..21 n
Recette
Tisane de badiane / Tisane d’aubépine .................. 22
n
Nutrtion n La soupe c’est tendance....... ...... ....... 23
Vrai /Faux n
Miel.........................24
Enquuête
Allergi es et leurs conséquences....................25-28
n
Histoire n
OMS........................29
Spor t voyag e
Syndrome de la classe économique..............................31
n
P.9-11
Les médicaments génériques P.3
Cellulite
P.8
e la santé L e journal d mee m Je prends oi soi n de m
Bébé
Préventio n des accidents domestiques
2
Allergies
P.25-28 Voyage
Un journal totalement indépendant LE JOURN AL D E LA S ANTE est édité par G roupe NEW A NNONCE corp, Ltd . Durée de la s ociété : quatre vingt dix neuf ans à compter du 19 Novembre 2007. Capital s ocial : 100 000 DA. A ctionnaires : Le Journal de la santé, Annonce Express, SOS Emploi, A NNEXP O Inter national, SAN RA Audio-vis uel , AFF IPUB Ulimit. Conception et réalisation: BA RÇA Presse Service In c. Directoir: Mr Mohamed A mine DA OUD , Mr Mohamed S ghir GAO UAR, Directeu r de la pub lication: Mr. Mohamed S eghir GA OUA R Directeu r d’A dministration & des Fin ances : Mr. Hocine G AOU AR Directeu r Commercial: M r Ahmed Rachid DA OU D Directeu r Techniqu e: Mr Salim BARÇA Relation Publique: Mr Boumediene GAO UAR Le journal de la s anté sur CD -ROM : admin @lejou rnaldelas an te.in fo www .lejournaldelas ante.info admin @lejou rnaldelas an te.in fo “Pou r votre pub licité s’adresser à l’Entrepris e Nationale d e Commun ication d’Ed ition et de Pub licité” AN EP / S PA 1, Avenu e Pas teu r Alger Tél: 021 73 76 78 / 021 73 71 28 TELFAX : 021 73 95 59 / 021 73 99 19 - Le Journal De La Santé est libre à l’égard de tout organisme public ou entreprise privée. D’ou la t ot ale indépendance de sa rédact ion. - Tous art icles sont soumis à not re comit é consult at if médical scientifique et d’ét ique afin de vérifier leur conformit é avec l’étique du journal et leur validit é scientifique. - Les Pages s ous mention «PubliStory», «Publi-reportage», «Publiinformation», «Table Ronde», «Communiqué» sont des pages de publicit é. - Comité consult at if médical, scientifique et d’étique du « le journal de la santé » serait communiqué ult érieurement IMPRESSIONS : SIA . DISTRIBUTION: S DP O Ouest Chourouk Cent re / K .D Presse E st Averti ssement : L’envoie de tout texte, photo ou d ocum ent i mpl ique l’ acceptati on par l’auteur de leur l ibre pub lication dans l e journal. Les documents ne sont pas retou rn és, d’ une part, que l es copi e ou reproductions strictem ent réservées à l ’usage pri vé du cop iste et non destinées à une utili satio n collective et, d’autre part que les an al yses et les courtes citati on dans un but d’exem ple et d’ il listrati on.
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Beauté
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Semaine du 5 au 11 avril 2008
P.31
7 avril : Journée Mondiale de la santé 11 avril :
Pasteur JournéeP.29 Mondiale de la maladie de Parkinson
LE JOURNAL DE LA SANTE - Semaine du 5 au 11 avril 2008
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C m j n
Nationale
Santé & ACTUALITE
PHARMACIE
EL-BAYADH
Les médicaments génériques, thème d’une rencontre à l’EHU Plus de 15 000 médicaments génériques sont commercialisés à travers le monde, ont relevé mercredi dernier à Oran de hauts responsables du ministère de la Santé, lors de l’ouverture des travaux de la troisième rencontre scientifique organisée à l’EHU «1er Novembre» par le département pharmacie de la faculté de médecine d’Oran. nériques, d’un tari f de référence pour être plus efficace et accessible aux bourses, tout en obligeant les laboratoires à être conformes à la durée de validité du produit et surtout à respecter les conditions climatiques du pays dans lequel le médicament est mis en vente. Dans une note d’information élaborée à l’occasion de cette troisième rencontre scientifique, le Docteur Yahia Dellaoui de l a facul té de médecine d’Oran rappelle que dans le e thème de cette 3ème édi commercialiser en Algérie. A contexte socio-économique tion a porté sur les réali- ce titre, il a indiqué que toutes actuel, la prescription de métés et les perspectives des mé- les mesures sont prises par le dicaments, en particulier les dicaments génériques en Algé- département de la santé, lequel génériques, fait l’objet de nomrie. Selon M. Smahi, représen- a privilégié la prescription des breux débats sur le coût et le tant du ministre de la santé, médicaments génériques dans niveau de remboursement. Il pour faire face à ce flux im- le traitement. s’agit d’un grand sujet de disportant de médicaments génécussion entre les autorités poriques et surtout préserver la TARIF DE RÉFERENCE litiques et les opérateurs de santé du citoyen contre la conl’industrie pharmaceutique, trefaçon des produits pharma- L’on saura que plus de 340 sachant que le ministère de ceutiques, l’Algérie à mis en laboratoires pharmaceutiques tutelle, par l’introduction des place ces deux dernières an- sont en lice pour pénétrer le génériques, veut diminuer le nées un train de mesures au marché algérien des médica- coût de la facture des imporniveau du laboratoire national ments, dont la facture des im- tations de 30 à 40% des monde contrôle des produits phar- portations tourne autour des 2 tants qui sont alloués chaque maceutiques ainsi qu’au ni- milli ards de dollars chaque année. Rappelons que le conveau des structures d’accueil année. Dans ce cadre, l’on cept de médicament générique portuaires et aéroportuaires. saura, selon le directeur géné- est né et s’est développé pour L’on s’est outillé devant cette ral du LNCPP qui a exposé les des raisons économiques. Ils situation de nouveaux équipe- grandes lignes de la probléma- sont des copies de médicaments de contrôle en matière tique des médicaments ainsi ments, en principe t ombés de bioéquivalence du produit que leur contrôle, que le labo- dans le domaine public, conet de text es réglementaires. ratoire national qui vient de se tenant la même quantit é de Selon l’orateur, au cours d’une doter de nouveaux équipe- substances actives et présenopération de contrôle de lots ments, assure le contrôle de tés sous la même forme pharde médicaments, effectuée ré- plus de 21 000 lots de médi- maceutique appelée « équivacemment à Alger, un labora- caments importés ou produits lent pharmaceutique », a inditoire américain spécialisé dans localement. qué un groupe de communiles produits pharmaceutiques Dans sa communication, l’in- cants sur l’efficacité thérapeua été épinglé par le laboratoire tervenant a insisté sur la mise tique des médicaments génénational pour la non confor- en place, pour la commercia- riques. mité d’un produit qu’il voulait lisation des médicaments gé- Tegguer Kaddour
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Semaine du 5 au 11 avril 2008 -
40% des diabétiques n’ont pas d’assurance maladie
A
u-delà de la sempiternelle célébration, le 24 mars de chaque année, de la journée mondiale de lutte contre le diabète, ce sont les insuffisances de la prise en charge des malades et les moyens thérapeutiques réduits qui reviennent sans cesse dans les appréciations formulées aussi bien par les patients que par les associations. Pour M. Djillali A., responsable de l’association des diabétiques de la wilaya d’El-Bayadh, ce sont 8 900 malades repartis sur l’ensemble des communes qui sont en attente de soins plus appropriés, étant, dans la limite des 40%, non couverts par une assurance sociale, la possibilité pour cette catégorie de déficients chroniques d’accéder aux médicaments, même génériques, relève de la gageure. 25% des personnes atteintes ont dû faire face à des complications qui se sont répercutées sur leur capacité à mener une existence normale après l’imputation d’un membre ou la perte de la vue.
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Nationale
Santé
& ACTUALITE
INFRASTRUCTURE
Le service d’oncologie de Sidi Bel Abbès opérationnel Inauguré en février dernier, le service d’oncologie médicale du centre hospitalouniversitaire (CHU) Hassani Abdelkader s’avère être d’une grande utilité pour les patients atteints de cancers et dont le traitement se faisait auparavant à Oran, à plus de 80 km de la ville de Sidi Bel Abbès.
H
ôpital de jour, le service d’oncologie médicale assure le diagnostic, le traitement et le suivi médical des malades. Les services au sein de cet hôpital sont assurés par un staff médical composé de 2 médecins spécialistes et de 6 infirmiers. « Le nouveau centre cont ri bue grandement à atténuer les douleurs induites par le traitement médicamenteux des cancers », estime le parent d’un cancéreux qui suit un traitement par chimiothérapie. « C’est un acquis con-
sidérable pour les malades atteints du cancer », souligne le Dr Yekrou, chef du servi ce oncologie. « Nous recevons quotidiennement une vingtaine de patients, le plus souvent démunis et sans ressource », ajoute-t-elle. SITUATION DE DÉTRESSE EXTRÊME Out re l e r enforceme nt en moyen et en effectif du nouveau service, le Dr Yekrou fait appel aux associations d’aides
aux malades afin de s’impliquer pleinement dans la prise en charge des personnes atteintes de cancer. « La plupart du temps, nous recevons des malades en situat ion de dét re sse ext rême , qui n’ont même pas de quoi se soigner », dit-el le. Et d’alerter : « Ce sont des cas qui nécessitent une prise en charge urgente et permanente ». S i gna l ons que l e c en tr e d’oncologie nouve ll ement i nauguré devrai t être renforcé par l’ouvert ure, dans
MÉNINGITES
Mostaganem : Le plan «anti-méningites» actualisé Réunissant un panel de compétences nationales dans les domaines des traitements préventifs et curatifs de la méningite d’origine bactérienne, la rencontre aura permis à des enseignants chercheurs et des spécialistes de l’épidémiologie et de la microbiologie de mettre en commun leurs connaissances afin d’élaborer une stratégie de prévention de ce type de méningites, dont la prévalence serait en déclin et ce depuis la rencontre tenue à Annaba en 1998, soit une décennie plus tard.
T
ous les participants à la rencontre de Mos taganem que nous avons rencontrés sont unanimes pour dire que le consensus obtenu à Annaba aura démontré la justesse des choix opérés à l’époque. Réunissant à la fois des épidémiologistes, des microbiologistes et des cliniciens publics et privés, ce type de rencontre était nécessaire afin de faire les réajustements qui s’imposent. Pour le docteur Merbout, qui est directrice au niveau du ministère de la Santé, en charge des maladies transmissibles et de l’hygi ène du milieu, il était impératif de réunir les spécialistes afin d’ajuster un nouveau consensus qui tient compte des multiples expériences du terrain mais aussi qui prend en considérat ion l es réc entes a cqui siti ons sci entifiques en rapport avec la pat hologie consi dérée. Pour une efficacité opt imale, les séminarist es venus des CHU et autres structures
4
sanitaires de Const antine, Batna, Annaba, Tlemcen, Oran, El Oued, Jijel, Sétif, Alger et de Sidi Bel Abbès, se seront d’abord scindés en 3 ateliers pluridisciplinaires. Abordant les aspects respectifs de la prévention, du rôle du laboratoire dans la détermination des bactéries pathogènes et de l’expérience en milieu clinique, le séminaire était encadré par des spécialistes. HARMONISER LES ACTIONS A la fin de ces ateliers, une synthèse est censée mettre au point le nouveau consensus, dont la finalité est d’harmoniser les actions à travers l’ensemble des structures en y associant les compétences nationales. Ce consensus devrait donner naissance à une batterie de textes d’application qui viendraient compléter et surtout renforcer le système de prise en charge des malades.
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moins de deux ans, d’un centre anti-cancéreux, dont les travaux n’ont touj ours pas démarré en raison d’un conflit qui oppose ra it l’entreprise réalisatri ce aux services de la wilaya. Selon une source proche de l’admini stration, les conditions d’at tribut ion du marché de réalisat ion du centre anti-cancéreux ont été « décriées » par certains soumissionnaires. L’affai re aurait mê me ét é portée en justice, confie cette même source. Entre temps, les personne s att ei nt es de cancer devront encore prendre leur mal en patience. M. Abdelkrim
Campagne de dépistage à Adrar
L
a fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recher ch e (FOREM) a organisé, au niveau de l’école paramédicale d’A drar, en direct ion du personn el médical de la santé publique, une journée d’études sur le diabète et l’hypertension artérielle. L’occasion était aussi pour les organisateurs de mener une vaste camp agne de dépistage du diabète auprès d’un échantillon de 3 000 personnes adult es. .. Les premiers tests effectués ont révélé un taux de 3% de diabétiques à Adrar, alors que le taux national serait de 7%. 120 00 0 en fan ts sont concernés par une campagne de dépistage. Les premières auscultations effectuées dans les localités de Zouiet Bouda et de Timmi ont décelé 30% d’enfants pré sentant une insuffisance dans la vision. 600 élèves n éce ssit eux recevront gracieusement des paires de lunettes.
Internationale
Santé & ACTUALITE
SIDA
La nouvelle carte mondiale du paludisme
L’ONU avertit contre le risque d’extension de l’épidémie en Asie
L
e document, commandé par le directeur d’Onusida Peter Piot, a été présenté au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, par le président de la Commission sur l e sida en Asie, Chakravarthi Rangarajan. L’étude indique également que si le rythme actuel des contaminations se maintient, le nombre de personnes infectées par le virus du sida (HIV) en Asie doublera d’ici à 2020 pour atteindre 10 millions. «Malgré une tendanc e à l a baisse de nouvelles infections par le HIV dans quelques pays, le sida est responsable de plus de décès chaque année dans la tranche d’âge 15-44 ans que l a tube rculose et l es autres maladies», affirme-t-elle. «Les coûts de l’inaction sont tout simplement trop élevés», a déclaré M. Rangarajan, en présentant le rapport. «Sans des réponses concertées fondées sur des observations scientifiques, l’Asie peut s’attendre à enregistrer des pertes
Le nombre des décès dûs au sida en Asie passera de 440.000 par an actuellement à 500.000 en 2020, si des efforts concertés de prévention ne sont pas pleinement mis en oeuvre, a averti l’ONU dans un rapport.
économiques de deux milliards de dollars par an en 2020", at-il ajouté. M. Ban a appelé les pays asiatiques à mettre en oeuvre les recommandations de la commissi on, qui incluent l’augmentation des fonds affectés à la prévention. «Les pays asiatiques peuvent
empêcher une hausse massive du nombre des infections et des décès, éviter des pertes économiques et épargner la pauvreté à des mi lli ons de gens», a-t-il di t. «L’Asie a aujourd’hui un besoin crucial de dirigeants qui oeuvrent en ce sens», a ajouté le chef de l’ONU, qui est sud-coréen.
P
lus d u tiers de l’humanité est exposé au paludisme. On nous le dit depuis des années, on nous le prouve aujourd’hui: une équipe internationale vient de publier une carte qui établit, région par région, le risque de contracter la maladie. Réunis au sein du Malaria Atlas Project (MAP), le Pr Robert Snow et ses collègues ont rassemblé les données de 87 pays. Ils en ont également étudié les paramètres climatiques, notamment les niveaux de température et d’humidité conditionnant la présence des anophèles, vect eurs de plasmodium falciparum. Rappelons que le paludisme frappe plus de deux milliards de personnes à travers le monde. Au total, la maladie fait plus de deux millions de victimes chaque année. En Afrique subsaharienne seulement, il emporte ainsi plus de 3 000 enfants chaque jour.
Trop de graisse abdominale lié à des risques de démence Un abdomen volumineux à l’âge mûr multiplie par trois le risque de développer la démence, selon une étude américaine. «
C
onsidérant que 50% des adultes dans ce pays ont un problème d’obésité abdominale, c’est plutôt troublant», a i ndi qué l ’aut eur Rachel Whitmer de la division recherche de Kaiser Permanente à Oakland, Californie. Etre en surpoids à l’âge mûr et au-delà a longtemps été mis en relation avec un risque accru d’attaques cérébrales, de diabète et d’accidents cardia-
ques. Mais c’est la première fois qu’une étude lie l’obésité abdominale à l’occurence de démences. Les chercheurs ont mesuré la graisse abdominale de 6.583 personnes âgées de 40 à 45 ans et quelque 36 ans plus tard, 16% d’entre elles avaient développé la démence, indique l’étude publiée dans le journal Neurology. Parmi l es obèses, ceux qui n’avaient pas un ventre déme-
suré avait 80% de chances de plus de développer la démence que ceux dont le poids et le ventre étaient normaux. Le risque de démence augmentait en revanche de 230% chez les personnes en surpoids avec un ventre important et de 360% chez les obèses avec un ventre important. «Des autopsies ont montré que des changements dans le cerveau associés à la maladie d’Alzheimer commencent à apparaître dès la jeunesse et
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l’âge mur et une autre étude a déjà montré que beaucoup de graisse abdominale chez les adultes âgés avait des li ens avec une at rophie du cer veau», a souligné l’auteur.
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Internationale
Le cerveau, stressé au diesel!
Santé
Poliomyélite
A
Les particules fines des moteurs diesel étaient déjà connues pour favoriser la survenue et/ou l’exacerbation de maladies respiratoires. Une nouvelle étude les accuse de perturber l’activité cérébrale. Et ceci, même à des doses modérées. Dix volontaires ont participé à un travail pour le moins original. En effet la moitié d’entre eux devait rester pendant une heure dans une pièce où la concentration en particules fines équivalait à celle observée en milieu urbain. Quant aux autres participants, ils avaient tout simplement la chance de respirer un air pur. L’équipe du Pr Paul Borm, de l’Université de Zuyd aux Pays-Bas, a mesuré l’activité cérébrale de l’ensemble de ces sujets avant, pendant et après l’expérience. A peine une demie heure après cette dernière, le cerveau des membres du groupe exposé aux particules fines était en quelque sorte touché. «Nous avons observé un changement dans le cortex cérébral, induisant une réponse au stress oxydatif provoqué par l’inhalation des particules fines de diesel», souligne Borm. En clair le diesel provoque un stress cérébral !
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& ACTUALITE
La Somalie en passe de gagner la bataille
ucun nouveau cas n’y a en effet été signalé depuis le 25 mars 2007. Une première victoire, obtenue grâce à une campagne de vaccination menée tambour battant à travers le pays. Plus de 10 000 volontaires et agents de santé somaliens ont quadrillé le territoire et vacciné « àplusieurs reprises » plus de 1,8 million d’enfants de moins de 5 ans. Aucune localité, aucune famille n’aurait été omise. Un exploit pour ce pays sans gouvernement central opérationnel, considéré comme l’un des plus instables et dangereux au monde. « Cette réalisation historique montre qu’il est possible d’éradiquer la poliomyélite partout, même là où les conditions sont
«Une étape historique pour la santé publique ». C’est en ces termes que l’Initiative mondiale pour l’Eradication de la Poliomyélite salue l’interruption de toute transmission de la maladie en Somalie.
particulièrement di fficiles » s’est réjouit le Dr Hussein A Gezairy, Directeur du Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée (EMRO). En effet, l ’exemple somalien porte à
croire que la victoire contre cette maladie est toujours possible dans les 4 seuls pays d’endémie encore en proie au fléau: l’Afghanistan, l’Inde, le Nigéria et le Pakistan.
Nouveau médicament prometteur pour le traitement de la sclérose en plaques Un nouveau médicament, actuellement testé sur l’homme, a permis de supprimer la sclérose en plaques et d’autres maladies auto-immunes chez des souris, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.
L
e traitement agit en stimu lant le développement de cellules T, un type de globules blancs qui participe à la défense naturelle de l’organisme, selon ces travaux parus dans les Annales de l’Académie nationale améri caine de s sc iences (PNAS). Les maladies autoimmunes provoquent une réaction de défense anormale du système immunitaire d’un individu, qui attaque ses propres cellules ou tissus.
«Nous savons que (le médicament) génère des lignées de cellules T qui permettent de réguler des maladies auto-immunes et que la même lignée de cellules T supprime trois maladies auto-immunes différentes chez la souris», a indiqué le principal auteur de l’étude, Jack Strominger de l’Université de Harvard. «Il est aussi efficace pour plusieurs autres maladies auto-immunes chez la souris. Il est donc
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possible que cette catégorie de molécules puisse être plus largement utilisée pas simplement pour la sclérose en plaques», at-il ajouté. M. Strominger et son équipe ont développé un dérivé de la Copaxone, traitement actuellement utilisé contre la sclérose en plaques. Ils l’ont d’abord testé directement sur des souris, puis ont créé des lignées de cellules T à partir des souris traitées, a expliqué le chercheur au cours d’un entretien téléphonique. «Je ne sais pas si ce dérivé ou un autre va remplac er la Copaxone, mais il y a certainement un traitement de deuxième ou troisième génération dans cette catégorie», a-t-il ajouté. Le médicament fait actuellement l’objet d’essais cliniques de phase 1 chez l’Homme, et il faudrait falloir des années avant que son efficacité et son innocuité soient démontrées.
Le frêne
Santé & HERBES & PHARMACIE
Coquelicot Description Le coq uelicot est une plante annuelle d' apparence fragile, à l'image de sa tige peu ramifiée, très fine et velue, qui se débrouille pourtant pour dépasser dans le s champs les herbes e t les céréales parmi lesquelles elle pousse. Lorsq u'on la cou pe, elle laisse échapper un suc laiteux, à l'image des aut res pavots. Les feuilles, généralement sessiles et alternes, sont découpée s en lobes étroits et dentés. Les fleurs comportent quatre péta les un pe u f roissés q ui se recouvrent partiellement. Leurs nombreuses ét amines ont des anthè res noir bleut é. L es fruit s (à ne pas confondre avec les fleurs en bout ons) sont des capsules glabres contenant une grande quantité de graines, facilement disséminées par le vent . Sont t rè s proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, P. dubium, ou pavot dout eux, aux fleurs plus claires, et P. hybridum (pavot hybride), dont les pétales foncés portent des tache s noires à leur base. Autre espèce voisine, P. argemone (pavot argémone), de pet it e taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.
Graines Le sommet du fruit du coquelicot est percé d' une série d'ouvertures par lesquelles s' échappent les graines, comme les g rains de sel
Papaver rhoeas Classification classique
hors de la salière à cou vercle perforé. Même si elles sont moins grosse s que celles de ce rt ains pavot s, les graines du coquelicot son t ut ilisées comme elles en p âtisserie ou pour confect ionner des pains aromatisés. Les feuilles o u les pét ales séchés sont aussi ut ilisés à la place du cannabis par certaines personnes; cependant l'usag e n' en est pas très répandu.
Le coquelicot dans d'autres langues O n suppose que le coquelicot est originaire d'Europe du Sud ou du Moyen-Orient , mais on n'en a aucune preuve. Toujours est-il que la plante, associé e aux cultures céréalières, est répandue dans t oute l' Europe t empérée, en Asie et en Amérique du Nord. Les anglophones l'appellent corn poppy ou field poppy, autrement dit pavot du maï s ou des champs. Plusieu rs n oms en Allemagne : Klatschmohn (pavot ou pavot éclatant), mais aussi Feldmohn (pavot des champs). En Italie, la fleur s'appelle rosolaccio (dérivé de rosa = rose), ou tout simplement papavero (pavot). En Espagne, le coquelicot est une amapola ou dans certaines régions un ababol, emprunts au latin papaver par l'intermédiaire de l'arabe. Il semble bien que la métaphore avec la crête du coq soit une particularit é française.
Règne Sous-règne Division Classe Sous-classe Ordre Famille Genre
Plantae Tracheobionta Magnoliophyta Magnoliopsida Magnoliidae Papaverales Papaveraceae Papaver
Nom binominal Papaver rhoeas L., 1753 Classification phylogénétique Ordre Ranunculales Famille Papaveraceae Référen ces Tela Botanica 75277
Utilisations diverses Comme tous les pavots, le coquelicot a des eff ets narco tiques dus aux alcaloï des qu'il contient. En phyto thérapie, on utilise ses pét ales séchés, dont o n f ait le plus souvent des tisanes. S es eff ets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes e nfants (on méla ngeait aut refois du coquelicot à la bouillie des enfants pour f aciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollient es, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations d e la gorge. I l est alors ut ilisé sous f orme de pastilles à sucer comme méd icament cont re la rougeole. Semaine du 5 au 11 avril 2008 -
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Cellulite
Santé
& PREVENTION
Cellulite Une histoire de famille Dès l’enfance, de nombreux évènements peuvent conditionner l’apparition de cellulite à l’âge adulte. Quels sont-ils ? A quel niveau peut-on agir pour prévenir en partie le risque de cellulite ?
L
e surpoids dans l’enfance peut majorer le risque de cellulite. Attention, obésité et cellulite sont d eux choses différentes. Précisons notamment qu’en cas de cellulite, les cellules graisseuses (ou adipocytes) se situent en superficie de la peau, alors qu’en cas d’obésité, elles sont localisées en profondeur et tendent à s’accumuler autour d’organes tels que le cœur, le foie ou les int est in s, ce qui peut ent raî ner un risqu e de complications graves (maladies cardiovasculaires, diabète…). Ainsi, on peut avoir de la cellulite sans êt re obèse ni même en surpoids et inversement.
LES CHANGEMENTS HORMONAUX DE LA PUBERTÉ
Il faut savoir que le fait d’avoir été en surpoids durant l’enfance augmente le stock d’adipocytes et donc les capacités de l’organisme à stocker des graisses. Or plus on a d’adipocytes, plus le risque de cellulite est accru.
Les adipocytes responsables de la cellulite ont la particularité d’être très réceptifs aux hormones. En d’autres termes, toute modification hormonale déclenche la formation de cellulite. Si on ne peut rien contre la poussée hormonale de la puberté, on peut en revanche conseiller aux jeunes filles de choisir une contraception orale faiblement dosée.
Et si l’on constate l’apparition de cellulite sous pilule, rien n’empêche d’en discuter avec son gynécologue afin de changer de contraception. Les fringales de la croissance Les fortes poussées de croissance à la puberté sont souvent responsables de fringales. Les beso ins de l’organisme étant accrus durant cette période de grandes transformations, de telles fringales n’ont rien d’anormales. En revanche, elles peuvent mener à privilégier systématiquement des aliments très sucrés. L’habitude de tels produits hypercaloriques (barres chocolatées, céréales sucrées…), et les e xcès développent le goût sucré, déséquilibrent l’alimentation et risquent de mener au surpoids, ce qui augmente le stock d’adipocytes et majore le risque de cellulite.
LES COMPORTEMENTS ÀRISQUE DE L’ADOLESCENCE A l’ado lesce nce, pe uve nt apparaître les consommations d’alcool et de tabac que l’on suppose favorables à l’installation de la cellulite. L e taba c par exemple, exerce un effet négatif sur la circulation veineuse. Or comme la cellulite correspond à une augmentation de la masse grasse, associée à de la rétention
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d’eau, elle est favorisée par une mauvaise circulation veineuse et don c proba blemen t p ar le tabagisme.
LES HABITUDES SPORTIVES ET L’ACTIVITÉ PHYSIQUE Le manque d’activité physique fa vorise les problèmes d’insuffisance veineuse et donc la cellulite. Or les habitudes sportives se prennent dès l’enfance et se poursuivent à l’adolescence. Plus un enfant est sédentaire, plus il aura du mal à pratiquer une activité physique suffisante à l’âge adulte. Il est donc essentiel d’habituer un enfan t et de convaincre un adolescent d’exercer un sport régulièrement et de limiter les activités de loisirs passives (télé, ordinateurs, consoles…). En conclusion, ce sont dè s l’enfance que les bonnes habitudes d’hygiène de vie se mettent en place, q u’il s’agisse de l’alimentation, du juste poids ou de l’activité physique. C’est ensuite à l’adolescence qu’il faut être vigilant lorsqu’arrivent les grand s bouleversement s, à la f ois hormonaux et sociaux, ave c éventuellement l’intrusion de l’alcool et du tabac.
C m j n
Hémophilie
Santé & MALADIE
Hémophilie L'hémophilie est une anomalie constitutionnelle de la coagulation sanguine en rapport avec un déficit d’un des facteurs de la coagulation.
O
n parle alors de déf auts de l a thromboplastinoformat ion i nt ri nsèq ue: c es défa ut s sont dûs à u ne d éf i c i e nc e d' un q ue l c o nqu e d es f a c t eurs sui va nt s : XII, X I, I X ou VIII, ou à l a pr ése nc e d'ant ic oagula nts c ont re l 'un de ces fa ct eurs. Le s manifesta tions cli n i que s de la ma l ad i e sont proporti onne lles au défi cit du fact eur de l a c oa gula tion. Les deux mani festat ions c liniques les plus c aract érist iques de la mal adi e s ont l e s hé mor ra gi e s d ans l es a rt ic ul at i ons ( hémart hroses) et dans l e s musc le s (hé ma t ome s).
La ma ladie peut être sé v èr e a ve c ma ni fe st a t i ons dè s l a pre mi ère a nnée de vi e ou légère a vec très peu de mani fe st at ions. Il e xi s te d eu x typ e s d ’hé mop hi li e en rap p ort avec des d éfic its d e facteu rs de coagu l ation d iffér ents : -L 'at te int e du gène du f a c t e ur V II I c or re s pond à l’hémophil ie A ou hé mophi li e c l assi que. -L 'at te int e du gène du fa cteur IX à l’hémophi l i e B ou Ch ri s t ma s di sea se. L' att ei nt e du gène du facteur XI correspond à l ’hémophil ie C ou Mal adi e de Rose nth al.
INCIDENCE DE LA MALADIE Tous les types de populations sont touchées. Mais la maladie est héréditaire. Les femmes sont rarement atteintes de la maladie sévèrement. Hémophilie A L'incidence de cette maladie est de 1 sur 4 000 naissances de garçons avec une prévalence de 1 sur 10 000 dans les pays à haut équipement sanitaire. Hémophilie B L'incidence de cette maladie est de 1 sur 20 000 naissances de garçons avec une prévalence de 1 sur 25 000 dans les pays à haut équipement sanitaire.
Description Le sang d'une personne att einte d'hémophil ie ne coagule pas normalement. Les saignements ne sont pas plus abondants, ni plus rapides que l a normale, mai s durent plus longtemps. Bien des gens croient que les hémophiles saignent beaucoup à la moindre petite coupure. C'est un mythe. Les blessures superficielles ne sont en général pas graves, elles ne saignent pas plus que chez un non hémophile sinon un simple sparadrap permet d'arrêter le saignement. Les saignements internes, par contre, ont de bien plus
graves conséquences, notamment s'ils concernent les articulations, surtout les genoux, les chevilles et les coudes, ainsi que les tissus mous et les muscles. Diagnostic Examens d’orientation Repose sur l es examens courants pratiquées dans l’exploration de base de l’hémostase: -Le temps de prothrombine est normal -Le taux des plaquettes est normal -Le temps de céphaline activé est augmenté Contrairement à une idée répandue le temps de saignement est le plus souvent normal
Étiologies Hémophilie A Mutation du gène F8 du locus q28 du chromosome X codant le facteur VIII de coagulation. Cette mutation consiste souvent en une inversion de l’ intron 22 soit des délétions et insertions Hémophilie B Mutation du gène F9 du locus q27 du chromosome X codant le facteur IX de coagulation. Il existe plus de 2100 mutations pouvant porter sur ce gène
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Hemophilie
Santé & MALADIE
Hémophilie La prévention des hémorragies
Sévérité
La gravité de l'hémophilie est fonction du pourcentage d’activité du facteur de coagulation déficitaire. L'activité normale est située entre 50 et 150 %, correspond à l’intervalle normal d’activité du facteur de coagulation VIII ou IX dans le sang. L'hém ophil ie l égère : entre 5 et 30 % de l’intervalle normal d’activité du facteur de coagulation. Symptômes : -Peut ne jamais présenter de trouble de saignement -Pas de saigne ment à moins d’une blessure -Risque de saignement prolongé après une intervention chirurgicale ou une lésion grave -Hémorragies rares. L'hémophilie moyenne: entre 1 et 5 % de l’intervalle normal d’activité du facteur de coagulation. Symptômes : -Risque de saignement prolongé après une intervention chirurgicale, une lésion grave ou une intervention dentaire. -Peut présenter des épisodes de saignement environ une fois par mois. -Saigne rarement, voire jamais sans raison évidente. L'hém ophi li e gra ve: moins de 1 % de l’intervalle normal d’activité du facteur de coagulation. Symptômes : -Hémorragies fréquentes au niveau des muscles ou des articulations (principalement les genoux, les coudes et les chevilles). -Peut présenter des épisodes de saignement une ou deux fois par semaine. -Peut saigner sans raison évidente.
Conseil génétique Il faut faire la distinction entre un individu porteur et un individu atteint de la maladie. En effet , on peut porter l e gène de la maladie sans en avoir les symptômes. En voici l'explication : Les gènes responsables de l'hémophilie sont portés sur le chromosome sexuel X. Pour rappel, un individu mâle possède une paire de chromosomes XY et un individu femelle XX. Pour plus de facilité, on note ra un chromosome X contaminé Xh. Un individu reçoit de son père le chromosome X dans le cas d'une fille et Y dans le cas d'un garçon. Dans les deux cas, le chromosome reçu par la mère est un X. Si le père est atteint de la maladie (Xh Y), il transmettra son Xh à ses filles (qui seront porteuses) mais son Y sain à ses fi ls (qui ne seront pas at teints). Si une femme est porteuse (Xh X), elle peut transmettre son chromosome contaminé à ses filles et en faire des individus porteurs (Xh X) ou à
ses fils et en faire des individus atteints (Xh Y). O n obse rve donc qu'un homme qui porte le Xh est toujours atteint par la maladie alors que la femme n'e st que port euse (ma is pourra l a t ransme tt re à ses descendants). A u cours du XXe si è cl e de s c as ra res de femmes hé mophil es (X h X h) ont é té répertorié s. Il pourrait s'a gi r de femmes i ssues de l ' uni on d' un pèr e hé mophil e (Xh Y) et d' une mè re port euse (X Xh), ma is l a probabil ité d' une t el le asc enda nc e demeure faibl e. D es cas ont égal eme nt ét é ré pert oriés où la femme ne présente qu'un seul X touc hé (Xh X) e t mani fest e c ependant une hémophi li e sévè re ; c ela e st dû à un t rouble grave de l'i nact ivat ion de l 'X 1 sai n (X). P ar a il le urs des f emme s port euses peuvent aussi présenter des sympt ômes pl us ou moins grave s. O n l es a ppel le "porteuses à taux faible".
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La personne hémophile n’omettra pas de signaler à un nouveau médecin sa maladie ou l’existence de personnes hémophiles dans sa famille. Il faut éviter les médicaments qui ont une action sur la coagulation comme l’aspirine et les antiinflammatoires. A l’issue d’une prise de sang ou d’une injection intraveineuse ou d’une piqûre souscutanée, il faut faire une bonne compression. Les piqûres intramusculaires sont à proscrire. Il est parfois nécessaire de faire un traitement substitutif avant un geste chirurgical, une avulsion dentaire, voire avant des manipulations kinésithérapiques.
C m j n
Hemophilie
Santé & MALADIE
Le traitement Le traitement anti-hémophile est la perfusion de produits anti-hémophiliques correspondant aux facteurs de la coagulation manquants : ce traitement permet d’augmenter leur taux sanguin quand c’est nécessaire, c'est-à-dire, quand apparaît une hémorragie et de permettre l a coagulat ion du sang du patient. La dose de produit injecté sera fonction du poids du malade, de la sévérité de sa maladie et de la gravité de l’hémorragie. Parfois une seule injection suffit, mais il peut être nécessaire de faire plusieurs injections par jour pendant plusieurs jours quand l’hémorragie est importante ou à l’occasion d’une intervention chirurgicale. Les complications de ces injections sont les risques d’infection, les risques de transmission de maladies virales (le risque est faible aujourd’hui grâce à l’utilisation de procé-
dés d’inactivation virale) ; les produits anti-hémophiles peuvent aussi faire apparaître des anticorps anticoagulants contre ces mêmes produits injectés. Le traitement sera alors différent, il faudra utiliser d’autres facteurs de la coagulation mais qui auront été manipulés.
Le trai tem en t d es h émarth roses et des hématomes Hémarthroses : il faut immobiliser l’articulation mais le moins longtemps possible, parfois il faut faire une ponction pour évacuer le sang et une injection de produit antihémophilique. Hématomes minimes : il faut faire une compression. Hématomes importants : il est nécessaire d’injecter un produit anti-hémophilique et parfois associer une corticothérapie. Pour les enfants hémophiles, l’éducation des parents sera
entreprise si c’est possible et il sera alors possible de faire les traitements à la maison. L’administration de produits anti-hémophiliques par voie nasale existe et est prescrite pour les petites hémorragies ou les hémophilies mineures.
A retenir Les traitements substitutifs ainsi que l’éducation et la surveillance ont transformé l’espérance de vie des hémophiles. Les hémophiles vivent aussi longtemps que les autres personnes : aujourd’hui les complications essentielles sont des séquelles d’hémarthroses. L’apparition d’un anti-coagulant circulant contre le facteur manquant est possible, il faut y penser avant un traitement qui n’agit pas rapidement et le rechercher régulièrement au moins au début du traitement de la maladie. Il faut vacciner les hémophiles, en particulier contre l’hépatite B.
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Avancées contreEbola et Marburg
Santé & VACCIN
Vaccins et chauve-souris, les principales avancées contre Ebola et Marburg L’élaboration d’un vaccin d’ici cinq ans et la mise en évidence de la chauve-souris comme «réservoir naturel» de la fièvre hémorragique Ebola, deux avancées qui permettront de mieux la combattre, ont été au coeur cette semaine à Libreville du 4e congrès mondial sur ce virus.
L
a cha uve -sour is frugivore a ét é la «vede tt e» de la réunion sur les maladies Ebola et Marburg, la première du genre organisée en Afrique. Quelques semaines après la publication des travaux de l’équipe dont il fait part ie, Xavier Pourrut , du Centre international de rec herches mé dica les de F rancevi lle (CIRMF), a mis en évidence que ce rongeur était selon toute vraisemblance le «réservoir naturel» d’Ebola et Marburg. Cel a veut dir e que la chauve-souris porte le vir us sans y suc combe r, mais peut le transmettre au singe, à d’autres animaux, ou dir ect ement à l’homme. Cette découverte va permettre de mieux protéger l es popul at ions qui vont
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désormai s savoir que la chauve-souris est un vecteur. «Mais sur le long terme, on va travailler sur ces chauves-souris pour comprendre comment elles se protègent, quel est le mécanisme immunitaire qui leur permet de survivre à l’infec tion», résume P ierre Formenty, expert des fièvres hémorragiques au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et membre du comité scientifique du congrès. «Ca peut ouvrir demain de nouvelles avenues pour des vaccins et traitements». Des vaccins contre Ebola et Marburg pourraient justement voi r l e jour d’ici «quatre, cinq ou six ans», selon Thomas Gei sbert, chercheur américain spé-
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cialiste du domaine qui vi ent de qui tter l’armée américains (USAMRIID) pour l’Université de Boston. Les chercheurs ont réussi à dé vel opper un «vacci n qui fonctionne sur des singes». «Il ne s’agit pas d’aller vacciner une population entière, mais on constate que les épidémies d’Ebola s’amplifient à travers les hôpit aux. On pourrai t donner le vaccin aux personnels soignants et faire beaucoup de bien simplement en arrêtant la maladie à ce moment-là», souligne le Dr Geisbert. «Da ns l e s pr ocha ine s épidémies, on pourrai t vacciner en + post-exposi tion+. Un peu comme la rage. Le vaccin se développant avant que la maladie ne se développe», explique le Dr Formenty. «Avec un millier de doses,
on pourrait arrêter l’épidémie da ns l’oeuf», sans avoir à procéder à une vacci nati on de ma sse trè s coûteuse. «On n’a ur a j amai s un monde sans microbes. On ne va pas éradiquer Ebola et Marburg mais on va vivre avec et on a de solut ions», esti me l e Dr Forme nt y. «Maintenant qu’on les connaît bien, ces maladies sont relativement faciles à contrôl er si les gens sont correctement informés et si des mesures de prévention de base sont prises dans les hôpitaux (...) On pourra ainsi éviter des épidémies importantes en milieu urbain comme en Angola en 2005 (environ 200 morts)». Quant à l’importance médiatique et financière prise par ces maladies, finalement marginales quant au nombre de morts (entre 600 et 2.500 se lon le s sources), ce scientifique assure que l’argent consacré à la recherche sur Marburg et Ebola n’est pas t rès import ant par rapport à d’autres maladi es comme le paludisme ou le sida. «Le pal udisme, la t ubercul ose, l e sida font beaucoup plus de mort s. Le paludi sme tue tous le s j ours un mil l ie r d’enfa nt s», re con naî t -i l . «Mais si on laisse se développer Ebola et Marburg, elles vont être de pl us en plus fréquentes. Et se préparer à ce type de maladie permet de se prépa rer aux mala die s émergentes à venir, qui seront peut-être plus graves. Souvenons que dans les années 1960, le si da n’éta it qu’une mal adie émergeante».
Santé
Vitamine E
& VITAMINE
La vitamine E Description La vitamine E joue un rôle essentiel dans la protection de la membrane de toutes les cellules de l’organisme. Elle est antioxydante, c’est-à-dire qu’elle contribue à la neutralisation des radicaux libres dans l’organisme; de plus, elle empêche ou réduit l’oxydation des lipoprotéines de faible densité (LDL). Cette oxydation des LDL est associée à l’apparition de l’athérosclérose et donc aux maladies cardiovasculaires. La vitamine E a aussi des propriétés antiinflammatoires, antiplaquettaires et vasodilatatrices. Ces effets, qui ne sont pas reliés à son activité antioxydante, jouent également un rôle cardioprotecteur. Sous le terme de vitamine E, on regroupe quatre formes de tocophérols et quatre autres de tocotriénols. Parmi les quatre tocophérols (alpha-tocophérol, bêtatocophérol, gamma-tocophérol et delta-tocophérol), l’alphatocophérol est la forme de vitamine E la plus présente dans l’organisme. Il est aussi l’unité de mesure pour les apports nutritionnels recommandés et la teneur en vitamine E des
aliments. La plupart des suppléments sur le marché renferment de l’alphatocophérol. Des études ont démontré que les tocophérols «synthétiques» étaient moins bien assimilés que leurs équivalents «naturels» et que l’organisme les retenait moins longtemps dans ses tissus. Le rapport d’équivalence exact entre les deux formes de vitamine E reste cependant controversé: est-il de 1,36 comme on l’a longtemps pensé, ou de 2 comme l’avancent certains chercheurs? Un consensus semble s’être établi, parmi les experts, autour d’un rapport d’équivalence de 1,5. Ce qui signifie que, pour obtenir l’équivalent de 50 mg de vitamine E naturelle, il faut prendre 75 mg de la forme synthétique (multiplier par 1,5). Certains recommandent malgré tout d’avoir recours exclusivement aux suppléments qui se présentent sous une forme naturelle plutôt que de prendre une dose et demie de suppléments de synthèse. La section Autres noms, au début de la présente fiche, permet de vérifier la liste des ingrédients figurant sur les emballages et de distinguer les suppléments qui
La vitamine E étant surtout présente dans les aliments gras: Huile de germe de blé Amandes non blanchies, rôties à sec ou dans l’huile ou déshydratées Graines de tournesol rôties Noisettes, avelines non blanchies, rôties à sec Huile de tournesol Huile de carthame Céréales à déjeuner, 100 % son (type All bran) Boisson de soya enrichie Huile de maïs ou de canola
Arachides, rôties dans l’huile Huile de soya Pâte de tomate, en conserve Graines de lin Noix mélangées, rôties à l’huile ou à sec Rogue (oeufs de poisson), espèces diverses Son de maïs ou de blé, brut Huile d’arachide ou d’olive Av ocat Asperges, bouillies ou crues Épinards, bouillis
renferment la forme naturelle de la vitamine de ceux qui renferment des tocophérols synthétiques. Il faut tout de même noter que les auteurs d’une méta-analyse récente de 14 essais cliniques ont conclu à une efficacité similaire des deux formes de la vitamine au chapitre de la prévention des maladies cardiovasculaires. Dans les aliments enrichis, c’est généralement la vitamine E synthétique qui est utilisée par les fabricants. Sources alimentaires De façon générale, les noix, les graines, les huiles végétales et, dans une moindre mesure, les légumes à feuilles vertes sont de bonnes sources de vitamine E. Cependant, pour obtenir des dosages thérapeutiques ou préventifs (en général beaucoup plus élevés que l’ANR), les aliments ne conviennent pas, car il faudrait consommer des quantités énormes de matières grasses. Carence La carence en vitamine E est plutôt rare dans les pays développés. Elle est généralement liée à des maladies qui causent des troubles d’absorption des matières grasses (par exemple, la fibrose kystique, la maladie coeliaque et la maladie de Crohn). C’est surtout à long terme que les symptômes de la carence se manifestent, généralement par des problèmes neurologiques attribuables à une mauvaise conduction nerveuse.
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Vie pratique
Santé
& VIE AU QUOTIDIEN
Astuces dans la
RANGEMENT MALIN Des placards bien rangés Les placards sont souvent un grand fouillis notamment pour les étagères d u h aut qui ne son t pas trè s accessibles et qui regorgent parfois de vér it able s trésors oubliés… Pour s’y retrouver et savoir ce que contient chaque étagère, utilisez des boîtes de rangement en carton (ou des boîtes à chaussure) sur lesquelles vous inscrirez le contenu (décorations de Noël, nécessaire à couture…). Vous retrouverez ainsi en un seul coup d’oeil tout ce que vous cherchez !
ENTRETIEN DU LINGE Tache d’herbe Pour enlever une trace verte d’herbe sur un textile, tamponnez la partie tachée à l’aide d’un chiffon imbibé de vinaigre blanc, d’alcool à brûler ou d’alcool à 90°. Un essai préalable sur une partie non visible est conseillé pour les textiles délicats.
Tache de feutres et crayons à bille Le plus rapidement possible, absorbez l’encre en tamponnant la partie tachée à l’aide d’un chiffon ou de papier absorbant. Tamponnez ensuite la tache à l’aide d’un chiffon imbibé de vinaigre blanc ou d’alcool à 90°.
MAUVAISE ODEUR
ESPACES ET APPARENCES Des grands carreaux au sol Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la pose de carreaux de grande dimension (30 x 30 ou plus) dans une petite pièce lui donne une plus grande perspective. Ainsi dans une petite pièce, n’hésitez pas à opter pour des grands carreaux afin de donner plus de profondeur à la pièce et l’agrandir visuellement en repoussant les limites des murs.
Enlever l’odeur de tabac de votre pull Votre pull en laine est propre mais il sent le tabac? Vous n’avez pas envie de le laver juste pour faire disparaitre cette odeur de tabac froid? Pour éviter de le laver, posez le sur un radiateur chaud pendant une nuit et le matin, l’odeur aura disparu et votre pull sentira bon.
BIJOUX ET ACCESSOIRES Nettoyage de vos bijoux en argent Bagues, bracelets, colliers, médailles… tous les bijoux en argent ont tendance à noircir et à perdre de leur éclat. Pour en finir avec les traces noires, nettoyez vos bijoux avec le jus d’un citron. Rincez ensuite abondamment et séchez-les avec une peau de chamois. Votre bijou aura retrouvé toute sa splendeur.
Miel Du Bled EXPLOITATION
AHOUN Fôret de Msila ORAN Tél : 054 80 00 09
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Santé & VIE AU QUOTIDIEN
Vie pratique
vie quotidienne CUISSON ALIMENTS Des pâtes qui ne collent pas Des pâtes réussies ce sont avant tout des pâtes qui ne collent pas ! Pour ce faire, leur cuisson doit se faire dans un grand volume d’eau bouillante salée (et sans couvercle). Les pâtes absorbent en effet beaucoup d’eau lorsqu’elles cuisent et si le volume d’eau n’est pas suffisant, l’amidon qu’elles relâchent forme une bouillie… Il convient donc d’utiliser un grand fait-tout. Dans l’eau, ajoutez une ou deux cuillères à soupe d’huile d’olive ou autre dans l’eau de cuisson. Remuez les pâtes dès que vous les avez jetées dans l’eau bouillante puis de temps en temps au cour de la cuisson. Saler l’eau de cuisson des pâtes Le sel ralentit la montée en température de l’eau. Par conséquent, lorsque vous faites cuire vos pâtes, il convient d’ajoutez le sel (de préférence du gros sel) uniquement lorsque l’eau commence à bouillir.
Une pâte à tarte croustillante Afin que la pâte de votre tarte garde tout son croustillant, placez toujours votre plat à tarte au milieu de votre four. La cuisson se fera plus uniformément. Si le dessous de votre tarte n’était pas assez cuit (ce qui arrive lorsque la garniture est abondante et humide) placez votre plat plus bas dans votre four. Si vous faites une tarte aux fruits, vous pouvez parsemer votre pâte de poudre d’amande avant de mettre les fruits. La poudre d’amande absorbera l’excédent de jus des fruits et votre pâte ne sera pas détrempée, parfaitement cuite et croustillante.
ANTI-GASPILLAGE Reste de poulet, viande blanche
I l vous reste un peu de po ulet (escalope, cuisse ou blanc de poulet, veau ou autre) et la viande réchauffée sèche et n’est plus très goût euse... . La solut ion pour f aire un plat exce llent t out en utilisant vos rest es de viande est la suivante: Hachez la viande. Faites une béchamel un peu épaisse ; ajoutez du gruyère râpé ; mélangez le tout. Ajoutez ensuit e votre viande hachée. Mélangez à nouveau. Déposez cette préparation d ans un plat à gratin. S aupoudrez de chapelure et mett ez au f our. Un pla t f ort apprécié des enfants ! Vous pouvez également déposez cett e préparat ion da ns des petits ramequins ou de s coq uilles Saint Jacques. B on appé tit !
NETTOYAGE ET ENTRETIEN DE LA MAISON ENTRETIEN Mauvaises odeurs dans le réfrigérateur Pour lutter contre les mauvaises odeurs dans vot re réf rigérat eur (poisson, viandes…), il vous suffit de mettre un peu de lait dans un verre et de le laisser dans la partie haute de votre réfrigérateur. L e lait absorb e les odeurs. N’oubliez pas de changer régulièrement ce lait !
C m j n
Enlever le calcaire dans la salle de bain Le calcaire est une fine couche très solide qui s’invite sur nos robinets et lavabo de salle de bain. Pour en venir à bout, on peut utiliser des produits très forts mais toxiques à l’inhalation et pour l’environnement ou faire appel à des techniques plu s nat urelles et respect ueuses d e l’environnement. Pour enlever le calcaire de vos robinets très simplement passez une tranche de citron sur les zones concernées, l’acidité attaquera le calcaire et un coup d’éponge fera briller vos robinetteries.Si votre pommeau de douche est touché par le calcaire, démontez le et faites le tremper plusieurs heures dans une solution de 3 cuillères à soupe de vinaigre blanc et d’eau chaude. Le résultat est incroyable! Semaine du 5 au 11 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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ba Beauté babababab Votre peau et votre visage Lutter contre le vieillisement
U
n régime alimentaire sain. Des études récentes montrent que la diminution de la ration alimentaire, et notamment des protéines, influe sur la peau et permettrait de retarder le vieillissement: si vous voulez vieillir moins vite, en gros, mangez moins et mieux ! Ce qui reste certain, c’est qu’une alimentation équilibrée, riche en anti-oxydants naturels (légumes et fruits frais, huile d’olive, poisson…) possède des prop rié tés an tiradicalaires et peut ainsi f reiner le vieillissement du corps en général, de la peau en particulier.
Les radicaux libres, impliqués dans le vieillissement, sont des molécules instables et très réactives que l’organisme produit lorsqu’il utilise de l’oxygè ne. I ls provoquent des dégats en chaîne dans les tissus, altèrent le collagène et endommagent même l’ADN. Les compléments alimentaires peuvent aider l’organisme à renf orcer son système de défense. Optez pour une formule à base de vita mines antitoxydantes (A, C, E), de zinc, de cuivre, de manganèse ou encore d’acides gras (Oméga 3 et 6).
Lèvres gercées
L
es lèvres sont souvent fragilisées par le froid ou au contraire le soleil. Pour remédier aux lèvres gercées et retrouver de belles lèvres, passez un peu d’huile d’amande douce le soir avant de vous coucher. Vos lèvres seront ainsi réhydratées et retrouveront leur douceur.
Lait de toilette au miel
C
onfectionnez vous-même votre lait de toilette. Pour cela, mélangez une cuillère à soupe de miel d’acacia dans 20 cl de lait. Mélangez soigneusement. Vous pourrez utiliser cette préparation chaque matin et chaque soir comme un lait de toilette classique. Il suffit ensuite de rincer votre peau «sucrée» avec une lotion. La préparation doit être conservée au frais (maximum 8 jours).
Le regard fatigué Pour éviter l’apparition de cernes et des poches : - Ayez des gestes doux quand vous vous démaquillez (ne frottez jamais le contour de l’œil). - Exfoliez avec douceur cette zone ultra fragile. - Contrôlez régulièrement votre vue. Les plissements vous donnent un air fatigué. - Si vous avez des cernes, utilisez une crème blanchissante. - Enfin, utilisez au quotidien un soin contour de l’œil que vous appliquerez en tapotant doucement de manière à activer le renouvellement cellulaire. - Evitez les expositions solaires, surtout si vous avez le teint clair : les UV endommagent les fibres de collagène. Portez des lunettes de soleil. - Ne fumez pas : « la cigarette est l’ennemi du contour de l’œil. - N’oublier pas de vous démaquiller. Il est indispensable de détoxiquer sa peau pour activer le renouvellement cellulaire.
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J
ep soins
Même si certains d’entre no personne n’échappe au vie peau perd de sa capacité à s donner un sérieux coup vieillissement de la peau. Évid peau ne peut être dissocié d son ensemble: c’est génétiq lequel nous vivons importe supplémentaires du vieillisse (par le biais de la nicotin toxiques présentes dans alimentation, enfin la pollution C m j n
bababababababa Des cheveux éclatants Lotion pour lutter contre les pointes sèches Les cheveux longs ont souvent les pointes abîmées et sèches (alors que la racine reste grasse). Pour retrouver un équilibre sain, il suffit de préparer la lotion suivante : Faites tremper dans une bouteille d’alcool à 70° (en vente en pharmacie) quelques bâtons de cannelle. Laissez-les macérer pendant une quinzaine de jour puis utilisez cette préparation pour vous frictionner les cheveux après chaque shampooing.
Masque fortifiant aux oeufs Pour confectionner vous-même un masque naturel et fortifiant pour vos cheveux, mélangez un jaune d’œuf, deux cuillères à soupe d’huile d’olive et deux cuillères à soupe de citron. Vous pouvez également ajouter une cuillère à soupe de rhum pour couper l’odeur de l’œuf. Appliquez cette préparation sur le cuir chevelu et massez délicatement. Laissez ensuite agir quelques minutes et rincez abondamment. Vos cheveux seront ainsi nourris et retrouveront tout leur éclat.
Mains et Pied en toute beauté Soins des mains
rends de moi
ous ne paraissent pas leur âge, eillissement. Avec le temps, la se régéner. Les règles pour lui p de main ! Les facteurs de demment, le vieillissement de la du vieillissement du corps dans ue. Mais l’environnement dans aussi ! Sur la liste des facteurs ement : l’abus de soleil, le tabac ne et des autres substances la cigarette), une mauvaise on et les agressions climatiques. C m j n
Une astuce efficace et économique pour avoir des mains douces: Mélangez une cuillère à café de jus de citron avec un e cuillère à café d’huile d’olive. Ajo ut ez de ux cuil lère s à ca fé d e miel e t un ja une d’œuf. Méla nge z ju sq u’à o bt enir un e p ât e h o mo g èn e p ui s appliquez cette préparation sur vos
Bien-être dansagir sonpendant Corps mains et laissez vingt minutes au minimum (plus la durée d’application sera long ue, plu s l’ eff et sera garanti ! ). P r of it e z- en p ou r vou s relaxer un peu ! Rince z abo ndamment à l’e a u sa vo nn e u se e t savourez la douceur retrouvée de vos mains!
Rugosités des coudes et des genoux Si la peau de vos coudes ou de vos genoux est quelque peu rugueuse, préparez le mélange suivant: Un volume de sel de mer fin ajouté à un volume d’huile d’olive (ou encore huile d’amande douce). Mélangez bien.Frottez et massez délicatement les parties concernées. Rincez ensuite à l’eau et séchez soigneusement.
Dents blanches Pour avoir des dents plus blanches, brossez-les tous les jours avec du jus de citron frais. Autre solution : brossez-les avec un peu de bicarbonate de soude. Attention, toutefois ne pas renouveler cette opération trop souvent, car le bicarbonate de soude risquerait d’abîmer l’émail de vos dents. Semaine du 5 au 11 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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Santé & SEXUALITÉ
Syndrome prémensuel
Syndrome prémenstruel Envir on 40 % des femmes en âge de procréer souffrent d’un ou de plusieurs malaises avant les menstruations, mais seulement 3 % à 9 % d’entre elles éprouvent des malaises suffisamment incommodants pour qu’on puisse les qualifier de syndrome prémenstruel (SPM).
L
e syndrome prémens truel (SPM) frappe ra rement les femmes dans la vingtaine. Souvent plus prononcé à partir de 35 ans, ce syndrome disparaît généralement à la ménopause. On note une prédisposition héréditaire au SPM et les femmes ayant déjà été victimes de dépressi on, d’une dépression post-partum ou d’un trouble de la personnalité sont plus à risque. On peut souffrir d’un ou de plusieurs des symptômes suivants : · maux de tête, œdème généralisé, gain de poids, douleur aux seins, crampes et ballonnements abdominaux, poussées d’acné ; · agressivité, dépression, anxiété; · gain de poids habituel d’un ou deux kilos attribuable à la rétention d’eau. Exceptionnellement, ce gain pondéral peut atteindre 10 kilos ; · apparition des symptômes de trois à sept jours avant les règles et disparition des symtômes au début des menstruations dans la grande majorité des cas ; exceptionnellement, le SPM peut durer une vingtaine de jours (depuis la fin des menstruations jusqu’au début des suivantes).
Les causes ? Dérèglements hormonaux. L’hypothèse du déséquilibre hormonal est la plus étudiée: excès d’œstrogènes, manque de progestérone ou dérèglement d’autres hormones, notamment
la prolactine (hormone sécrétée par l’hypophyse, surtout connue pour son rôle dans la lactation, mais qui exerce aussi d’autres fonctions biologiques). Conseils pratiques S’assurer qu’on ne souffre pas de dépression. Les symptômes de la dépression peuvent ressembler à ceux du SPM, mais seuls ceux du SPM surviennent uniquement avant les menstruations. S’assurer qu’on n’exagère pas ses symptômes. Le véritable SPM altère nettement la qualité de vie. Ap pren dre à gér er son stress. Le stress augmente le risque de souffrir du SPM. L’activité physique, qui favorise un métabolisme sain, ainsi que les exercices de relaxation vous feront le plus grand bien. Modifier son alimentation. En tout temps, mais surt out pendant la semaine précédant les menstruations, vous avez intérêt à diminuer la consommation d’excitants tels que le café (qui accentue les douleurs aux seins), le thé, le chocolat et les épices. Vous pouvez aussi essayer de remplacer la viande rouge par du veau, du poulet ou du poisson, d’augmenter la consommation de fruits et de légumes, et de prendre plusieurs petits repas par jour plut ôt qu’un ou deux repas copieux. Diminuer sa consommation de sel et d’alcool. Ils aggravent la rétention d’eau.
Augmenter la consommation de vitamines et de minéraux. Un supplément de calcium (1 g par jour) a souvent un effet bénéfique sur le système nerveux et un supplément de magnésium (375 mg), sur les tissus musculaires. Les deux sont complémentaires, le magnésium favorisant l’absorption du calcium. Ces suppléments pourraient atténuer les crampes menstruelles et la douleur. On trouve également ces minéraux dans les produits laitiers, les légumes verts, les légumineuses, le tofu et le saumon en boîte. Les épinards, le tofu et certains poissons, entre autres le flétan et le maquereau, contiennent du magnésium. Les vitamines A (légumes verts et orangés) et D (poisson, lait enrichi, grains entiers) pourront atténuer vos poussées d’acné. Quant à la vitamine B6 (de 25 à 100 mg par jour), qui peut soulager plusieurs symptômes, de l’œdème aux sautes d’humeur, en passant par la fatigue et les seins douloureux, on la trouve dans plusieurs espèces de poissons ainsi que dans le blanc de poulet, les pommes de terre et les bananes. La vitamine B12, essentielle à la santé du système nerveux, se trouve dans tous les produits d’origine animale. Cesser de fumer. Le t abac peut faire diminuer les taux de vitamines dans l’organisme et perturber le métabolisme en général.
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Je calme des règles douloureuses Ces douleurs sont particulièrement fréquentes chez les jeunes femmes. Quelques gestes faisant travailler le bas-ventre et le bassin seront apaisants 1 Je pose mes mains côte à côte sur le basventre. 2 Je prends surtout conscience à cet instant de la mobilité de mon bassin.
3 Je commence par un mouvement d’ondulation pelvienne d’avant en arrière, tout en frottant doucement le ventre en inspirant et en expirant. En effectuant ce mouvement, j’apporte une énergie apaisante et j’atténue les douleurs de règles. 4 Je mets mes mains sur la taille et j’effectue des mouvements de rotation de la taille, jambes écartées de la largeur du bassin, mains sur les hanches. Les mouvements se font neuf fois dans le sens des aiguilles d’une montre, et neuf f ois da ns l’autre sens. Cette action anti-inflammatoire améliore les règles irrégulières. C’est aussi un excellent moyen de supprimer la raideur au niveau du sacrum qui empêche toute mobilité de cette partie du corps.
C m j n
Bébé
Santé
La cuisine: Prévention des accidents domestiques
& BÉBÉ
La piqûre d'insecte
Votre enfant adore aller et fouiner dans la cuisine , lieu de mille et une trouvailles. Alors, prenez beaucoup de précautions car l'accident domestique guète votre enfant!… Quelques chiffres : •L’accident domestique chez l'enfant est la première cause de mortalité infantile. •Un quart des accidents domestiques se produisent dans la cuisine. •La chaise haute est responsable du plus fort taux d’hospitalisation pour chute. •40 % des enfants de moins de 5ans sont brûlés par un objet chaud et 30% par un liquide bouillant. •Trois fois sur quatre un enfant chute sur sa tête. •Les familles de type «surprotecteur» ne sont pas plus épargnées par les accidents domestiques (d’après les statistiques). Les règles de prudence: Chaise haute de bébé et accident domestique : •La chaise haute doit etre équipée d' une sangle d’entre jambe et d'une sangle ventrale. •Ne pas mettre un bébé de moins de 6 mois dans une chaise haute. Objets chauds et accident domestique: •Equipez la porte du four d’une porte froide ou d’une grille protectrice afin d'éviter l'accident domestique. •Placez si possible le four en hauteur. •Protégez les plaques électriques de protège plaques. •Mettez hors d’atteinte allumettes et briquets. •Tournez vers l’intérieur les manches de casserole. •Ne rien laisser en bord de table (tasse remplie de liquide chaud) •Installez des systèmes bloc portes sur les placards accessibles à l’enfant. •Placez en hauteur les produits ménagés. •Evitez les transvasements de produits toxiques. Objets tran chant s et acciden t domestique : •Les ranger de façon inaccessible pour l’enfant. •Installez des bloc tiroirs. •Fermez le lave vaisselle pour éviter l’accès aux couteaux et verres
Savoir réagir et protéger bébé Avec l'été qui arrive, d'autres petits "amis" risquent eux aussi d'arriver avec le risque d'une piqûre d' insecte telle que la piqûre d'araignée, la piqûre de guêpe ou la piqûre de moustique etc.... Or, bébé est une cible facile pour tout ce joli monde, puisque sa peau est plus fine, plus tendre. De plus, bébé ne sait pas se défendre et peut être pris d'un sens de la curiosité envers ces petites bêtes….. Prévenir la piqûre d'insecte: •Utilisez une moustiquaire au dessus du lit ou de la poussette afin d'éviter la piqûre de moustique. •Évitez les endroits à risques tel que les marais ou étangs •Pour éviter la piqûre d'aoûtas, évitez de laisser votre enfant directement sur l'herbe et isoler le du sol avec une couverture ou une grande serviette. •Ne mettez jamais une lotion antimoustique directement sur la peau d'un nouveau-né pour éviter la piqûre de moustique et attendez ses 2 ans. •Placez des plaquettes insecticides ou des diffuseurs électriques contre la piqûre d'insecte car ils sont sans danger pour les enfants ( lisez tout de même la notice) •Lorsque bébé a fini son repas, essuyez scrupuleusement sa bouche et ses mains pour éviter la piqûre d'une guêpe. •A partir d'un an et demi, expliquez à votre enfant le danger de la piqûre d' insecte sans pour autant l'effrayer. •N’utilisez pas de savon ou de produits parfumés pour les cheveux parce qu’ils semblent aussi attirer les insectes et donc les piqûres. •Veillez à ce que l'enfant porte des vêtements aux couleurs pâles, des chandails à manches longues et des pantalons. Les vêtements foncés attirent les moustiques et les mouches noires. Pour di minuer l a douleur de la piqûre d'insecte: •La piqûre de moustique est bénigne mais elle déclenche des démangeaisons importantes qui conduisent à des lésions de grattage, tout comme les aoûtas. Utilisez une crème apaisante mais méfiez vous, car certains produits ou crèmes contre la piqûre d'insecte sont réservés strictement à l'adulte. •La piqûre de guêpe ou d'abeille peut provoquer une vive douleur ainsi que des malaises chez un sujet sensible. En cas de piqûre, retirez délicatement le dard, désinfectez , appliquez une compresse d'eau glacée qui va atténuer la douleur puis utilisez une pommade calmante et antiseptique.
Semaine du 5 au 11 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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Ibn Rushd
Santé
& PORTRAIT
Abu’l-Walid Muhammad ibn Rushd Abu’l-Walid Muhammad ibn Rushd de Cordoue (né en 1126 - année supposée de sa naissance à Cordoue en Andalousie, actuelle Espagne - mort le 10 décembre 1198, à Marrakech.
L
atinisé en Averroès, de son nom complet Abk l-Wal+d Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibnAhmad ibn Ahmad ibn Rušd, est à la fois un philosophe, un théologien islamique, un juriste, un mathématicien et un médecin arabe du XIIe siècle. Il a été décrit comme le père fondateur de la pensée laïque en Europe de l’Ouest. Son ouverture d’esprit et sa modernité déplaisent aux autorités musulmanes de l’époque qui l’exilent comme hérétique et ordonnent que ses livres soient brûlés. Il demeura profondément méconnu jusqu’au XIIIe siècle qui commence deux ans après sa mort, où son importance fut cependant minimisée. Ce n’est qu’actuellement que les historiens de la philosophie reconnaissent son importance. Il commenta en entier les œuvres d’Aristote: aussi le nommait-on le Commentateur. Dans sa philosophie, Averroès allia aux doctrines d’Aristote celles de l’École d’Alexandrie sur l’émanation, et enseigna qu’il existe une intelligence universelle à laquelle tous les hommes participent, que cette intelligence est immortelle, mais
que les âmes particulières sont périssables. A l’âge de 27 ans, en 1153, Averroes s’est rendu à Marrakech, sur invitation du Calife Almohade Abdel-Moumen ben Ali pour des consultations relatives à l’établissement d’un certain nombre d’écoles au Maroc et la réforme de l’administration de la Justice. Il est retourné à Marrakech une deuxième fois où il fut présenté, par le philosophe et médecin Ibn Tofaïl, au Calife Ibn Yacoub Youssef qui lui confia, en 1169 la tâche d’expliquer la philosophie d’Aristote. Contributions sci entiques tout praticien et théoricien de la d’Averroes Un examen attentif de ses tra- médecine et du droit. Il aurait vaux médicaux et philosophi- écrit 78 livres sur différents suques montre qu’Averroes était jets. un homme profondément religieux ayant une Ibn Rushd estimait qu’une bonne connaissance du alimentation saine, une eau Coran et des traditions propre et un air pur sont les ensei gnées par le Prophète auxquelles il fait garants d’une bonne santé. souvent référence. Ainsi on trouve dans ses écrits cette En tant que médecin. phrase: «Quiconque étudi e Averroes était un médecin porté l’anatomie augmente sa foi dans sur la recherche, l’analyse et le l’omnipotence et l’unité de Dieu traitement des maladies, bien qu’il ait eu un plus grand penTout Puissant». Averroes philosophe fut avant c hant pour la recherche e t
Oeuvres d’Ibn Rushd -1 - Tashrih al-a’lda’ : De Anatomia. (Anatomie des organes) -2 - al-Sihha: (Santé et Physiologie) - Lorsqu’on a eu la chance de guérir d’une variole, il aboutit à la conclusion que la variole ne touche le malade qu’une seule fois. -3 - al-Marad : (Maladies et accidents) -4 - al-’Alamat: (Symptômes) -5 - al-Adwiya wa ‘l-aghdhiya (Médicaments et nourriture) -6 - Hifz al-sihha : De Redimine sanitatis. (Hygiène) -7 - Shifa al-amrad : De aegritudi num Curatione, seu Ingenio sanitatis. (Thérapie)
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l’étude. Son œuvre médicale la plus connue est «Kitab AlKulliyate fil-Tibb» («Livre de Médecine Universelle»). Ecrit avant 1162, cet ouvrage fut traduit en latin par Bonacosa en 1255, sous le t itre de «Colliget»,et en hébreu. Il s’est intéressé également à la thérapeutique médicale, consacrant une bonne partie de son ouvrage «Al-Kulliyate» aux différents types d’aliments et de remèdes et à leurs effets, tout en fixant les bases à suivre pour déterminer les posologies. Autres traités médicaux • «al-Tiryaq» (Les antidotes). Dans cet ouvrage, Averroes détermine les maladies pouvant être soignées avec des antidotes, définissant l’étiologie de ces maladies et les méthodes d’utilisation des antidotes. • «Exégèse de l’Arjouza d’Ibn Sina sur la médecine». •Averroes a également écrit des commentaires sur divers écrits de Galien «al-Ilal wal-Amradd» (Affections et maladies) et sur un poème médical d’Avicenne.
Proteines salivaires
Santé & DECOUVRTE
Les protéines salivaires prometteuses pour traquer les maladies chroniques
T
rois équipes de chercheurs amé ricains travaillant dans cinq uni versités ont pu identifier l'ensemble des 1.166 différentes protéines de la salive et établir le protéome salivaire, précise une étude parue dans le Journal of Proteome Research.
La salive, qui contient plus d'un millier de protéines différentes, pourrait supplanter l'analyse sanguine comme outil diagnostic pour traquer cancers, maladies cardio-vasculaires et autres affections chroniques, selon des travaux publiés mardi.
Comme le génome qui répertorie l'e nsemble des gènes d'un organisme, le protéome est une carte compl ète des protéines. Alors que les gènes codent des instructions, les protéines les exécutent pour assurer le fonctionnement cellulaire. L'élaboration du protéome salivaire pourrait bientôt conduire à de nouveaux tests plus simples, plus pratiques et moins onéreux que les analyses de sang, prédisent les auteurs, qui soulignent que plus d'un tiers des protéines de la salive se trouvent également dans le sang. "Nos recherches comme celles de nos partenaires montrent que les protéines de la salive pourraient représenter de nouveaux outils potentiellement plus faciles à analyser que dans le sang pour détecter les maladies dans tout le corps", explique scientifiques ont utilisé des échantillons le Dr James Melvin, directeur du Centre de salive provenant de 23 hommes et de biologie orale de la faculté de méde- femmes en bonne sant é de pl usieurs cine de l'Université de Rochester (New orgines ethniques. York, Est), un des auteurs de ces tra- Des protéines de la salive peuvent Il s ont ut il isé être utilisées pour détecter des une te chni que vaux. cancers de la cavité buccale et des de spec troméNombre de protéitrie qui permet infections par le virus du sida. nes salivaires sont d'identifier chasimilaires à celles se trouvant dans le sang que protéine en fonction de sa masse noet dont le rôle a déjà été établi notamment tamment. da ns les ma la di es d' Al zhei mer, d'H untington, de Parkinson, les cancers La protéomique salivaire et ses applicadu sein, colorectal et du pancréas ainsi tions en mati ère de diagnost ic s'i nscrique dans les deux types de diabète. vent dans le cadre d'un effort national aux Etats-Uni s pour créer la première Plus spécifiquement, ces chercheurs ont carte de tout es les prot éines humaines découvert qu'u ne majorité des protéines et de leurs interacti ons pour détermide la salive font partie du système central ner comment elles contribuent à maind'alerte du corps face aux maladi es et tenir la santé ou au contrai re à dévereprésentent, de ce fait, un bon outil dia- lopper des mal adies, soul ignent ce s gnostic. scienti fiques. Pour établir le protéome salivaire, ces "Nous pensons que ces projets vont net-
tement accélérer et améliorer les di agnostics et permet tre de traiter les maladies cardiovasculaires et le cancer aux premiers st ades", souli gne le Dr Mireya Gonzál ez Begné, professeur adjointe de denti sterie à l'Universit é de Rochester. Des études ont déjà montré que des protéines de la salive peuvent être utilisées pour détecter des cancers de la cavité buccale et des infections par le virus du sida, poursuit-elle. Des recherches avaient aussi montré que les protéines de la salive guérissaient des plaies dans la cavité buccale, amplifiaient la voix, développaient le goût et détruisaient les bactéries et les virus. Les travaux sur le protéome salivaire ont été financés par l'I nstitut national américain de recherche dentaire et craniofaciale (NIDCR).
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Tisanes
Santé
& RECETTES GRAND-MERE
Tisane de badiane (tisane d’anis étoilé) UTILISATION: lors de troubles digestifs tels les ballonnements 1. INGREDIENTS Pour une tasse de tisane de badiane (anis étoilé) utilisez : > E nv iron 8 étoiles d’anis étoilé (notre photo) ,de pr éférence concassées, en vente au détail en pharmacie ou droguerie. > Environ 200 ml d’eau 2. PREPARATION > Chauffez l ’eau à ébullition puis ajoutez cette eau bouillante aux fruits (ou étoiles) d’anis étoilé (=badiane) > Laissez infuser une dizaine de minutes (afin d’obteni r une dose efficace en substances actives)
On récolte les rameaux fleuris à la fin du printemps et les fruits mûrs (cenelles ou senelles) au début de l’automne.
Tisane d’aubépine (infusion d’aubépine)
3. INDICATIONS Indications et effets de la tisane de badiane : > Lor s de troubles digestifs comme les ballonnements, la flatulence ou l’aérophagie. Egalement utilisé lor s de toux ou de refroidissement. POSOLOGIE Buvez une tasse plusieurs fois par jour, si possible après chaque repas (environ 3 fois) en cas de troubles digestifs.
UTILISATION: Lors de troubles cardiaques 1. INGREDIENTS Pour une tasse de tisane d’aubépine utilisez : > 1 cuiller à café des *feuilles, baies ou fleurs séchées d’aubépine > Environ 200 ml d’eau 2. PREPARATION > Chauffez l’eau à ébullition puis ajoutez
cette eau bouillante à l’ aubépine ( feui lles, baies et/ou fleur s séchées) > Laissez infuser une dizaine de minutes (afin d’obteni r une dose efficace en substances actives) 3. INDICATIONS Indications de la tisane d’aubépine : > Lor s de troubles cardiaques.
POSOLOGIE
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Buvez une tasse plusieurs fois par jour (jusqu’à 4 fois) en cas de troubles cardiaques légers
Vrai / Faux
Santé & Nutrtion
La soupe
c’est tendance
Qu’il se nomme velouté, crème, soupe ou potage, ce plat tombé en disgrâce reprend du service. Faite maison ou toute prête, la soupe serait-elle devenue un aliment-santé dont on ne peut plus se passer et dont les Chefs ont fait leur credo?
La soupe réconforte C’est le plat de tous les désirs, de tous les plaisirs : · chaude pour nous requinquer · ou froide pour nous désaltérer · à partager en famille, entre amis · ou à consommer en solo.
La soupe est le complice de la minceur
La soupe régularise le transit Une soupe de légumes, c’est le plein de fibres dans une assiette. Les fibres normalisent le transit. La cuisson, en les ramollissant, les rend plus douces, moins irritantes pour le tube digestif et donc plus digestes. Un conseil : pour conserver tout l’intérêt nutritionnel des fibres, mixez légèrement ou mieux utilisez un presse-purée : les fibres seront écrasées sans être complètement brisées. Une exception : certains légumes comme les choux et les légumineuses peuvent provoquer des flatulences. Dans ce cas, préférez un potage passé au mixeur: le fin broyage des fibres réduira ce risque.
Elle ne fait pas maigrir mais elle aide à ne pas grossir. · Grâce à ses fibres, la soupe calme la faim et apporte une sensation de satiété. · Les études, celle de SU.VI.MAX en particulier, ont montrées qu’une personne qui consomme quotidiennement de la soupe de légumes en morceaux limite à terme sa consommation totale de calories. · Une assiette de soupe, c’est moins de 100 kcal!
La soupe hydrate La soupe permet de suivre les recommandations du PNNS « Manger 5 fruits ou légumes par jour », c’est facile quand on mange de la soupe! Grâce à ses légumes, un bol de soupe nous apporte des minéraux et des vitamines augmentant ainsi la densité nutritionnelle du repas. Ainsi, les soupes de légumes sont particulièrement riches : · en potassium. Si vous salez peu, la soupe sera diurétique et vous éliminerez les déchets plus facilement · en magnésium, en fer et cuivre le duo anti-anémique. Ils sont présents dans les potages à base de légumes secs comme la Chorba marocaine (pois chiche), le potage St Germain (pois cassés) ou le potage Conti (lentilles) · en vitamines du groupe B (PP et B9 surtout) d’autant plus s’il y a des pommes de terre ou des céréales complètes · en béta-carotène. Un potage riche en carottes, cresson, épinard, potiron ou tomates est une véritable mine de cet anti-oxydant naturel. Un bémol : la soupe est relativement pauvre en vitamine C, vitamine particulièrement fragile. Pour compenser, saupoudrez-la de persil, de feuilles de céleri, de pluches de cerfeuil ou d’une chiffonnade de feuilles crues d’épinard ou de laitue
Une soupe, c’est 90% d’eau ! C’est donc excellent pour notre corps souvent déshydraté, surtout chez les femmes et les personnes âgées dont la sensation de soif est émoussée.
Conclusion La so upe a plein d’au tres bienfaits: elle peu t être consommée c haude e t froide, en été com me en hiver, par les p etits et les grands et chac un peut la ré inve nter à l’infini en y ajoutant 1 000 e t 1 s ave urs gourmandes: c roû tons, fromage râ pé, dès de légumes … Bon appétit!
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Santé & VRAI / FAUX
Miel
Le miel LE MIEL EST UN ALIMENT TRÈS ÉNERGÉTIQUE VRAI: Composé essentiellement de sucres rapidement assimilables (environ 35 % de fructose, 35 % de glucose et 5 % de saccharose), le miel est un aliment à haut pouvoir énergétique. Il est donc généralement recommandé aux sportifs, pour éviter le fameux « coup de pompe », et aux jeunes en période d’examens.
Le miel est la substance sucrée produite par les abeilles à partir du nectar des fleurs ou du miellat de pucerons qu’elles récoltent et entreposent dans les alvéoles de la ruche. LE MIEL EST MOINS CALORIQUE QUE LE SUCRE VRAI: Il n’apporte que 300 calories pour 100 g contre 400 calories pour le sucre. Aliment « vivant », il est surtout plus riche sur le plan nutritionnel : il contient de l’eau (18 %), des oligoéléments (calcium, potassium, sodium …) des vitamines (C,B1,B2,B3,PP) et des substances aux propriétés antibiotiques.
Le miel contient des additifs FAUX. De la ruche au pot, il ne doit subir aucune transformation. L’apiculteur peut tout au plus mélanger des miels différents pour améliorer la consistance ou les qualités gustatives de son produit. Mais la législation est formelle, il ne peut contenir aucun additif.
LE MIEL EST PLUS DIGESTE QUE LE SUCRE VRAI : Pauvre en saccharose et « prédigéré » par les abeilles, le miel est bien plus facilement assimilé que le sucre ordinaire. Il est d’ailleurs conseillé aux personnes souffrant d’ulcère gastrique, car il n’irrite pas l’appareil digestif.
LE MIEL ADOUCIT LA GORGE VRAI. Du fait de son action apaisante et désinfectante (présence d’acide formique), il est souvent utilisé pour adoucir la gorge en cas de toux rebelle. D’ailleurs, la plupart des sirops antitussifs commercialisés actuellement contiennent du miel. Pensez aussi au traditionnel grog ; à base de jus de citron, de miel et de rhum. Rien de tel pour apaiser les gorges irritées.
Le miel a un pouvoir sucrant moins élevé que le sucre FAUX: Le miel possède un pouvoir sucrant supérieur à celui du sucre ordinaire, ou saccharose (de 1,25 à 1,35 fois plus élevé), en raison de sa richesse en fructose. Une cuillère de miel (30 calories) dans une tasse de thé ou un yaourt suffit à donner une saveur sucrée !
C’EST LE SEUL PRODUIT DE LA RUCHE TOUS LES MIELS SE VALENT FAUX : La couleur la saveur la consistance et les vertus dépendent de son origine florale. Le Miel d’acacia : couleur ambrée, saveur très douce – apprécié par les enfants. Il est indiqué en cas de constipation · Le Miel de Bruyère : brun rouge, à la forte saveur (arrière goût de caramel brûlé) c’est un antiseptique efficace contre les cystites et les troubles prostatiques. Il est diurétique et combat les infections intestinales. · Le Miel de Sapin : de couleur foncée, très réputépour les maux de gorges, cordes vocales, irritation des bronches
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FAUX : Les abeilles ont beaucoup d’autres « trésors » à nous offrir : ·Le pollen : c’est un fortifiant naturel qui stimule l’organisme et qui l’aide à se défendre contre les agressions extérieures. ·La gelée royale : Produite par les abeilles, elle est consommée essentiellement par la reine. Riche en vitamine B5, l’amie de nos cellules, c’est aussi un merveilleux reconstituant qui prévient la vieillesse prématurée de la peau et des organes. La propolis : appelée également « colle d’abeille », cette substance résineuse se récolte sur les pins, les peupliers… Elle est réputée pour ses propriétés antimicrobiennes, anesthésiques, cicatrisantes et antiinflammatoires.
C m j n
Les allergies
Santé & REPORTAGE
A C
llergies et leurs
onséquences L'allergie est une réaction anormale et spécifique de l'organisme au contact d'une substance étrangère (allergène). D'habitude les substances étrangères n'entraînent pas de trouble chez la plupart des sujets.
P
our que l'all ergie sur vi enne, i l e st né ce s sai re qu'un premi er cont a ct ai t eu l i eu e ntr e l'allergène et l'organi sme du sujet (sensi bi li sat ion). C' est pourquoi c' est souvent le deuxième contact à l'a ll ergène qui est l e pl us problématique.
Com ment se dérou le une allergie? Lor squ'une personne, présentant un système immunitaire sensibl e, est exposée à un allergène, une série d'événements se produi t:
On distingue différentes formes d'allergies ou expressions de l'allergie : > l'asthme > la dermatite atopique, eczéma atopique, l'eczéma (en général) > le rhume des foins (rhinite allergique) > la conjonctivite > l'urticaire > l'allergie aux médicaments > les allergies alimentaires (souvent il s'agit en fait d'une pseudo-allergie=mauvaise digestion) > ...
C m j n
1. L e corp s c omme nce à produire des anti corps spé ci fiques, appelé s immunoglobulines de type E (IgE), pour lut ter cont re les a lle rgènes (par di ffé rents mé cani smes comme la neut ra li sat ion). 2. Les ant icorps a tt achés à l 'anti gène se fi xe nt sur des cel lul es appelé es mastocyt e s. L e s ma st o c yt e s se t rouvent en gr and nombre dans les voies re spirat oires ai nsi que l e t ractus gast roi nt esti nal, endroit s où l es al lergènes e ssaie nt de pé nét rer da ns le corps. 3. Ce ci (éta pe 2) produit l a l i bé r at i o n de mo l éc ul e s comprises dans le s mast ocyt es e t sont responsa bl es de la pl upa rt des sympt ômes de l'al lergie (l ibération d' hista mi ne, ...) , i nduisant par e xe mple un nez bouché ou des ye ux rouges. S i l ' a l l er gè ne se t r ouve dans l' air, la réa cti on all er-
Semaine du 5 au 11 avril 2008 -
gique se dé roul era dans l es yeux, le ne z ou le s pou mons. Si par contre l 'al ler gène e st i ngéré , l a réact ion al lergique se passera dans l a bou c he ou l e t r a c t us gast ro-intesti na l. De mê me l orsque l 'a ll er gène est en contact avec la pe a u, ce c i pr odu i ra de s réact ions derma tologiques (eczé ma par exempl e). Néanmoins l es réa ctions al le rgiques peuvent parfoi s all er au-delà d'une réact ion a ll e rg i que cl a ssi que , on parl e al ors d' une al le rgie géné ra li sée , ce ci peut se traduire par une chute de la pre ssi on sangui ne , voi re une pe rte de consc ience. Ce type d'al lergi e grave se nomme ana phyla xi e e t né ce ssi te souve nt un t rai te ment d' urgence à vi e (pa r exempl e pour le s personnes gravement allergiques aux piqûres d'abeilles, elles doivent toujours porter sur eux une piqûre à base d'adrénaline).
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Les allergies
Santé
& REPORTAGE
Les allergies et rés et surtout graves qui nécessitent une consultation médicale.
Classification selon la gravité des symptômes de l'allergie:
Statistiques sur l'allergie et fréquence La plupart des allergies sont héréditaires, ce qui signifie qu'elles se transmettent de parents à enfants. Par exemple lorsqu'u n parent est allergique, leur enfant a 50 % de l'être également. Lorsque les 2 parents le sont cette probabilité peut monter jusqu'à 75%. Remarquons que les enfant héritent une tendance à l'allergie, mais pas forcément au même allergène.
Symptômes des allergies Les symptômes de l'allergie peuvent varier d'un type d'allergie à l'a utre, toutefois nous pouvons distinguer des symptômes légers, modérés et graves. Il va de soi qu'un symptôme classé sous léger peut être soignés par automédication (demander conseil à votre pharmacien), ce qui n'est pas le cas pour les symptômes modé-
Causes des allergies Les causes des allergies peuvent être multiples, il s'agit en général d'une réaction excessive à un allergène, ces allergènes peuvent être multiples, comme: > du pollen (aboutit au rhume des foins) > des acariens > certains aliments > certains produits chimiques > des médicaments (voir allergie aux médicaments)
> léger: l es symptômes légers sont ceux qui affectent un lieu localisé de l'organsime, par exemple un léger eczéma, un nez congestionné (dû au rhume des foins par exemple), des yeux rouges. Ces réactions "n'envahissent" pas d'autres parties de l'organisme. > modéré: les symptômes dits modérés sont ceux qui peuvent se répandre à d'autres parties du corps. Par exemple une démangeaison générale ou des difficultés respiratoires (asthme). > grave: les symptômes dits graves ont déjà été mentionnés plus haut. On parle de réaction anaphylactique. Celle-ci peut provoquer une chute de tension très important voire mener jusqu'à une perte de conscience. Cela nécessite de toute urgence une consulation médicale. D'une part pour soigner les symptômes et d'autres part pour éviter que cela se reproduise (prévention).
Médicaments contre les allergies Différentes classes de médicaments peuvent soigner les symptômes d'u ne allergie, l'utilisation d'une classe de médicaments et d' une forme de mé dica me nt s (compri mé, spray,...) varie en fonction du type de l'allergie. Les d iff ére nts tr aite ments pour soigner les les symptômes: -l es antihistaminiques (et médicaments combinés) -les corticostéroïdes -les stabilisateurs des
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mastocytes -les antagonistes des leukotriènes De plus pour soigner et calmer, voire supprimer l' all ergie on peut avoir recours à: -l'immunothérapie (atténuation de l'allergie, désensibilisation s'effectue en cabinet médical) -l'homéopathie (atténuation possible de l'allergie)
Les antihistaminiques (et médicaments combinés) C'est vraisemblablement la classe de médicament la plus connue pour soigner les symptômes de l'allergie (notamment l'allergie de sai son c omme le rhume de s foins). On trouve les antihistaminiques sous différentes formes médicamenteuses : gélules, comprimé, spray nasal, collyres,... Comment agissent les antihistaminiques (pour specialistes) Lors d'une exposition à un allergène, votre système immunitaire doit lutter contre. Les mastocytes libèrent alors entre autre une substance nommée histamine qui provoque de nombreux symptômes de l'allergie. Les médicaments antihistaminiques bloquent les récepteurs à l'histamine (récepteur de type H1) et limitent, voire suppriment les symptômes classiques de l'allergie tels le nez qui coule ou des yeux rouges et irrités. C m j n
Santé & REPORTAGE
Les allergies
leurs conséquences
Quels sont les effets secondaires classiques des antihistaminiques Certains antihistaminques, notamment ceux de la première génération, peuvent provoquer de la somnolence, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien. Dans les antihistaminiques on peut a ussi i nc lure l es décongestionnants: ces derniers, sous forme de spray, luttent contre une rhinite allergique par exemple (rhume des foins), mais faites attention de ne pas l'utiliser plus de 5 jours. Remarquons qu'i l exist e des médi caments composés, c' est-à dire qu'il y a un antihistamini que mélangé à un décongestionnant ou u n bronc hodi l a ta t eur ou d' a ut re s c l asse s d e mé dic a ments. Les corticoïdes nasaux Les corti coïdes nasaux sont des médicaments qui font certainement le plus d' effet dans le trai tement des rhinites saisonnières (rhume des foins). Les effets secondaires les pl us fréquent s seraient des saigne ment s nasaux et c ela semble dose-dépendant. Par manque d' ét ude il n' est pas consei llé de prendre ces remèdes pendant la grossesse.
Les corticoïd es en prise générale Indi cation : Pour les cas d'allergies avancées ou graves, ces médicament sont dans tous les cas à être prescrit s par les médecins. Effets secondaires des cort icoïdes en prise per os (comprimé), ne s'applique pas pour les inhala ti ons da ns le t rait ement de l'ast hme par exemple : - Effet de type minéralocorticoide (aldostérone) avec risque d'hypertension mais s'applique surtout pour cortisol. - Effet gl ucocort icoi des ( sur gl ucose) - Effets sur les os (diminut ion de l a t eneur en cal ci um soi t la rigidité), muscles peau (plus fine, surtout en application cutanée)et croissanc e. - Ef fe t s g ast ri que s (c omme AINS car même mécanisme déclenchant de l'acidité) - Effets i mmunosuppresseurs, augmentation de risques d'infection, par exempl e muguet (pri se pour ashtmat ique c'est à dire par inhal ation). Pour résumer tous ces effets il peut apparaître: synd rôme de Cush ing. In teractions Les stabil isateurs des mastocyte s Ces médicaments sont moins efficaces que les antihist aminiques classiques ou les corticoïdes nasaux mais s' appl iquent bien en cas de grossesse ou pour le s enfants. Il faut générale ment at tendre quelques jours après la prise pour voir l 'efficacité de ce médicament. Les an tagoni stes d es le ukotri ène s Ant agoni ste des récépt eurs du
l eukotri ène, malgré le pri x élevé ce t raitement peut s'avérer effi cace, médi cament effi cace après quelques jours.
L'immunothérapie L'immunothérapie se déroule en cabinet médi cal par un spécial iste (immunologue) par exemple premièrement on recherche l 'al lergène puis on essaie par des répéti tions d' "habit uer" le corps à l 'allergène pour que le corps ne réagi sse plus. P arle z-en à votre médecin ou pharmaci en pour plus d' informations. Homéopathie L'homéopathie peut être utilisée en début de sai son (pays occi dentaux du Nord par exemple en début de printemps pour les cas de probl èmes de pol len) pour se dé sensi bil i ser au rhume des foins.
Conseils et Prévention > Retirer les tapis et les rideaux de chez vous (si possible !), car ils attirent particulièrement bien le pollen, la poussière et les poils. > Si vous devez conduire un véhicule, faites attention ! En effet l'allergie par elle-même ou certains médicaments contre l'allergie peuvent vous rendre somnolent, si vous vous sentez trop fatigué, ne prenez pas le volant!
Semaine du 5 au 11 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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Les Allergies
Santé
L’allergie alimentaire chez l’enfant Les évolutions et les traitements d’une allergie alimentaire: L’allergie alimentaire est souvent due à une immaturité de l’organisme d’où sa fréquence chez le petit enfant et ses améliorations avec l’âge. Cependant, il est nécessaire de repérer très vite l’aliment nocif et de le bannir de l’assiette de votre enfant. Ainsi, le risque de réaction grave est écarté et cela donne une possibilité à l’organisme, avec le temps, d’oublier «son ennemi» ! Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire? Lorsque le corps entre en contact avec une substance qu’il ne reconnaît pas, il met alors en route son système de défense afin de l’éliminer. Il s’agit d’une réaction excessive de l’organisme à une molécule présente dans un aliment qu’il considère être intrus. Pour cela, il fabrique des anticorps et des globules blancs. C’est cette réaction qui est responsable des symptômes de l’allergie. Les symptômes d’une allergie alimentaire • vomissements • diarrhée • perte ou stagnation de poids • eczéma • gonflements et toux • plus grave, des chocs anaphylactiques Les aliments allergiques les plus connus sont: 80% des allergies alimentaires sont mises en évidence après contact avec: • le blanc d’œuf (30%) • l’arachide (20%) • les protéines de lait de vache (10%) • la moutarde (6%) • le poisson (5%) • mais aussi les fruits exotiques, le blé, les crustacés Avant 3 ans, l’enfant est principalement touché par l’allergie au lait de vache et par l’allergie à l’œuf. Au delà de 3 ans, on retrouve surtout l’allergie à l’arachide. Enfin, il y a une prédisposition génétique à être allergique: le risque pour bébé d’être allergique atteint 50% lorsque les deux parents sont allergiques.
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Afin de traiter l’allergie alimentaire, il sera donc nécessaire de: • Réaliser un bilan allergologique avec tests cutanés, enquête alimentaire, voir régime de provocation en milieu hospitalier. • Supprimer l’allergène de l’alimentation de l’enfant en prenant garde aux aliments cachés présents dans les préparations du commerce. • Avoir en permanence, en cas d’allergie sévère, de l’adrénaline auto injectable. Le mieux, agir en préventif ! : Il n’y a pas de méthode miracle mais cert aines conduites peuvent donner une chance supplémentaire à votre enfant. Les consei ls sont rigides mais peuvent se montrer efficaces en cas de risques d’allergie alimentaire identifiée chez votre enfant: • Evitez les cacahuètes durant le dernier trimestre de grossesse et durant l’allaitement. • Evitez une diversification alimentaire trop précoce (avant 4 mois); attendre 6 mois d’âge. • Lors de la diversification alimentaire, n’introduisez pas plus d’un nouvel aliment par jour, afin de mieux l’identifier en cas d’allergie. • Avant l’âge d’un an, n’introduisez pas certains produits allergisants tels que fruits à poils (fraises et framboises), fruits exotiques (kiwis, mangues), œufs, crustacés et arachides. • Attendez ses 3 ans pour la cacahuète ou produits à base d’arachide (gâteau apéro par exemple..) • Préférez l’allaitement maternel et évitez le lait de vache si les parents sont tous les deux allergiques. • Ne mettez pas en place de régime excessif . Sous prétexte de protéger votre enfant, vous le priveriez d’aliments indispensables à sa croissance
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& REPORTAGE
Eczéma du nourrisson
L'eczéma du nourrisson, qu'est-ce que c'est ? L'eczéma du nourrisson ou dermatite atopique est une maladie de la peau évoluant par poussées et provoquant chez l’enfant de fortes démangeaisons au niveau de sa localisation (visage, poitrine, articulations). L'enfant atteint d'eczéma présente des plaqu es rou ges, sèches et
squameuses qui apparaissent en général entre l'âge de 3 mois et 2 ans. Environ 20% des enfants sont concernés. Comment soulager votre enfant de l'eczéma : • utilisez un savon dermique • adoucissez l'eau du bain en y ajoutant de l'huile de bain ou de la poudre d'amidon de blé • évitez les douches ou bains trop chauds (sup. à environ 37°C) et trop longs (su p. à 10 minut es) q ui accentuent les plaies de l'eczéma, • a ppliq uez sur la pe au encore légèrement humide, juste après le séchage, une crème h ydratant e dermat ologique, si possible sans parfums ni conservateurs, • lavez le linge avec un savon de Marseille en évitant les adoucissants et faire un bon rinçage, • favorisez des vêtements en coton, • éviter les lainages et le linge rêche qui grattent sur une peau atteinte d'eczéma, • éviter la diversification alimentaire précoce, favorable aux allergies et donc à l'eczéma, • consultez chez le pédiatre pour obtenir un traitement qui va viser à limiter les démangeaisons et éviter une surinfection. Le saviez vous Les faibles températures extérieures et le chauffage parfois excessif font chuter le degré d'humidité de l'air dans les appartements, dessèchent la peau ce qui favorise ainsi l'eczéma.
Santé & HISTOIRE
OMS
Organisation mondiale de la santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou World Health Organization (WHO) est l’institution spécialisée de l’ONU pour la santé. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies.
S
elon sa constitution, l’OMS a pour objectif d’amener tous les peuples du monde au niveau de santé le plus élevé possible, la santé étant définie dans ce même document comme un « état de complet bien-être physique, ment al et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Histoire Fondée le 7 avril 1948, l’OMS trouve ses origines dans les guerres de la fin du XIXe siècle (Guerre américano-mexi caine, Guerre de Crimée). Après la Première Guerre mondiale, la grippe espagnole de 1918-1919, qui fit en six moi s plus de vingt millions de morts, poussa l a Soci ét é des Nations (SDN) à créer le comité d’hygiène de la SDN, qui est l’embryon de l’OMS. En raison du décès soudain de son directeur général, Lee Jong-wook, le 22 mai 2006, l’intérim de la direction est assuré par Anders Nordström, jusqu’à l’élection de son successeur, le Dr Margaret Chan, le 8 novembre 2006.
Composition L’OMS s’articule en deux séries de structures: Le siège de l’Organisation Mondiale de la Santé se trouve à Genève L’OMS est dirigée par 193 États membres, réunis en assemblée mondiale de la santé. Cette assemblée, composée des délégués représentant les États membres, a pour fonctions principales d’approuver le budget programme de l’OMS pour l’exercice biennal suivant et de statuer sur les grandes orientations politiques de l’Organisation. Cette assemblée vote à la majorité des deux tiers des conventions internationales sur la santé. Les règlements sont votés par l’Assemblée mondiale de la santé à la majorité simple et ils entreront en vigueur pour tous les États Membres sauf si ceux-ci refusent ou émettent des réserves dans les délais prescrits pour la notification. Le Conseil exécutif est l’organe chargé d’administrer l’OMS. Ses 34 membres sont élus intuitu personae pour trois ans
par l’Assemblée et le Conseil se réunit au moins 2 fois par an. Ses principales fonctions sont d’appliquer les décisions et les directives de l’Assemblée mondiale de la santé et de lui indiquer des orientations. Le Secrétariat est dirigé par le directeur général, nommé par les États membres pour une période de cinq ans, sur proposition du Conseil exécutif. Le personnel du Secrétariat de l’OMS se compose de professionnels de la santé, d’autres spécialistes ou experts et d’un personnel administratif travaillant au Siège à Genève, dans les six bureaux régionaux et dans les pays. En 2005, le total de ses effectifs étaient de 3 996 agents dont 1 549 administrateurs. Le Budget biennal de l’OMS était de 3,3 milliards de dollars pour les deux années 2006-2007. Les bureaux régionaux Les zones régionales de l’OMS Elles ont pour but de tenir compte des problèmes sanitaires propres à certaines régions du monde. -New Delhi (Asie du Sud-Est) -Le Caire (Méditerranée orientale), le Bureau régional a été transféré en 2000 d’Alexandrie au Caire en Égypte -Manille (Pacifique occidental) -Washington (Amériques - Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) -Brazzaville (Afrique) -Copenhague (Europe)
Action de l’OMS Voici les grands domaines d’activité de l’OMS, avec quelques exemples : -Harmonisation, codification : classification de toutes les maladies. -Mesures sanitaires : prendre des mesures pour arrêter une épidémie et mesures sanitaires en cas de voyages internationaux (comme la vaccination). -Assistance aux PMA (Pays les moins avancés) : vaccination contre les grandes maladies infectieuses, approvisionnement en eau potable, élimination des déchets, protection maternelle et éradication de certaines maladies. -Recherche : le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à Lyon en France, le Centre pour le développement de la santé (WKC) à Kobe au Japon qui a été établi en 1995 -Un programme global de lutte contre le sida, impliqué de diverses manières (accès aux soins, recherche, surveillance épidémiologique, ...) : le HIV/AIDS Programme garantir l’accès à des médicaments de bonne qualité, sécurité, efficaci té , grâce a u progra mme de Préqualification de médicaments. L’OMS préqualifie les médicaments de laboratoires demandeurs, pour que les institutions telles que l’UNICEF ou la PAHO puissent acheter ces médicaments en toute sécurité lors d’appels d’offres internationaux, en particularité pour des pays en développement qui ne peuvent assurer l’évaluation de ces médicaments par leurs propres moyens.
POINTS DE CONTACT OMS Algèérie Officier de Liaison de l’OMS pour l’Algérie Bureau de Liaison de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Algérie c/o PNUD Boîte postale 823 Alger-Gare Alger 16000 regafro@afro.who.int http://www.afro.who.int/ Semaine du 5 au 11 avril 2008 -
LE JOURNAL DE LA SANTE
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Détente
Santé Blagues
Citation Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir. Radiguet (Raymond) Solution N°13
Sodoku 13
Ce sont 3 étudiants qui ont un examen final le lundi à passer. Ils sont brillants et vont faire la fête le dimanche. Seulement, ils ne se réveillent pas le fameux lundi matin et vont voir le professeur responsable pour s’ excuser. Ils lui demandent alors de repasser l examen le lendemain matin en argumentant qu’ils ont crevé une roue sur le chemin du retour en guise d’excuse. Le professeur accepte finalement. Les étudiants bossent toute la nuit et arrive le matin. Le prof les met dans des salles différentes et leur donne les sujets d’examen. Le premier problème est sur 5 points. Chacun le lit dans son coin et trouve ça très facile. Apres, ils tournent la page et le second problème pour 95 points est: quelle roue a crevé?
9 6 3 4 7 5 1 2 8
7 5 1 2 9 8 3 4 6
8 2 4 1 6 3 7 5 9
4 3 8 5 2 7 9 6 1
2 1 6 9 3 4 8 7 5
5 7 9 8 1 6 2 3 4
1 8 5 7 4 2 6 9 3
9 5 1 2 8
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3 4 7 6
6 9 2 3 5 1 4
Mots Fléchés 13
4 8 6
9 3
7 4
1 6
2
3
7 4
7
9
8 1
2
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Marguerite de Savoie A tout laissé choir
1 5
7 5
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4
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Cause de bagarre
!
!
8
5
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4
6 9
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: :
Partie de manille Où l'épi ne pousse plus
!
Mitra ille à Séoul Lieu de rencontre
!
!
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On y passe tous
!
!
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!
Fut m is au parfum Bande à part
!
! 'Ram as'
!
!
:
LE JOURNAL DE LA SANTE - Semaine du 5 au 11 avril 2008
Tête à tête Chevilles de golf
!
Accroche coeur
!
d'ans
!
!
!
!
Fait ma l au ventre Le coeur en fête
Quart chaud Tête de lard
!
Témoin à charge 'Pas folle' dit-on
Danse mal ou cause peu Montre son estomac
:
30
3 1
!
A donc le droit Mince, alors
Ibsen l'eut pour devise Ont perdu leur mordant
!
2
1 3 6 8 4
!
!
Voie étranglée Nid de rossignols
!
Chef de bandes Se cache dans l'ombre
5
2 1
Rare, s’il est blanc
Un vrai poison Entame de tendre poulet
Neufs de coe ur
9
:
!
Superflu de chauve s Poisson ou grue
:
:
Gîte à la noix Produit de marque
Rése rve de tours Plume de cheval
:
Roi de Babylone Gardienne du foyer
& DETENTE
Sport / Voyage
Santé & SPORT & VOYAGE
Le syndrome de la classe économique Définition ·Il s’agit d’une thrombose veineuse, ou phlébite. Lorsque le sang stagne anormalement dans certaines portions du réseau veineux des membres inférieurs, il perd de sa fluidité, avec le risque qu’un caillot se forme à l’intérieur de la veine. ·Lors d’un voyage long courrier en classe économique, plusieurs conditions sont en effet réunies pour le développement d’une thrombose veineuse: le voyageur est immobilisé en position assise
pendant plusieurs heures, et ne peut étendre les jambes, ce qui ralentit le retour veineux au niveau des membres inférieurs, et augmente le risque de formation de caillots. ·En réalité, toute position assise prolongée augmente le risque de thrombose ; il ne s’agit pas d’une pathologie qui touche uniquement les voyageurs qui empruntent l’avion, mais également ceux qui font de longs trajets en train, en bus ou en voiture.
Symptômes ·Ce caillot peut entraîner deux types de manifestations: la naissance d’une douleur, comme une crampe musculaire tenace, souvent située au niveau du mollet, ou la formation d’un oedème, c’est-à-dire un gonflement des tissus du membre. ·Dans la majeure partie des cas, les symptômes ne sont pas aussi manifestes et plus d’un cas sur deux reste complètement silencieux. ·Le risque de thrombose veineuse est accentué par l’adoption d’une position jambes croisées, une chaleur excessive, le tabagisme, l’absorption d’alcool, la déshydratation, un poids excessif, la prise d’un contraceptif oral...
Quel est le risque? ·Une phlébite constitue toujours une urgence: il est capital de réagir sans tarder sous peine de complications graves. ·En effet, une phlébite sur deux se complique d’une embolie pulmonaire : si le caillot se détache de la paroi de la veine et «voyage» dans le système vasculaire, et qu’il aboutit dans l’artère pulmonaire, il risque de boucher une de ses branches, provoquant une embolie pulmonaire. ·Le malade se plaint alors d’une douleur dans la poitrine semblable à un point de côté, a l’impression de manquer d’air, tousse et crache du sang, a de la fièvre et tachycarde. ·L’embolie pulmonaire provoque un dysfonctionnement cardiaque qui peut entraîner un arrêt cardiaque, donc la mort. ·Dans tous les cas, si vous pensez souffrir d’une phlébite, il faut obtenir un avis médical rapidement.
QUELLES MESURES DE PREVENTION ADOPTER? Gymnastique ·Des mesures de préventions sont indispensables. Dès que vous le pouvez, levez-vous pour faire quelques pas dans la cabine (idéalement, 5 minutes toutes les deux heures). ·Vous pouvez également faire de petits exercices de gymnastique afin d’activer la circulation: flexions-extensions des pieds, petits cercles avec les pieds (dans les deux sens), étirements des jambes. ·Port ez des vêt ements amples (pantalons et chaussettes ne serrant pas). ·Evitez les ceintures, les pantalons étroits, les gaines et les chaussures serrées ou un peu petites. Vos pieds risquent en e ffet d’enfl er pendant l e voyage. C m j n
Hydratation ·L’hydratation régulière nécessite de boire un litre de liquide (non alcoolisé) toutes les 4 à 5 heures. ·Evitez de boire de l’alcool, du café ou des boissons diurétiques. Médecine préventive ·La chirurgie correctrice de l’insuffisance veineuse n’a d’efficacité que si elle est réalisée au moins deux mois avant le voyage. ·L’intérêt des médicaments (aspirine, héparine...) est à discuter avec votre médecin traitant. ·Certaines compagnies aériennes conseillent l’utilisation 24 heures avant le vol de médicaments utilisés comme thérapeutique anti-hémorroïdaire (veinotoniques). Antécédents ·Si vous avez déjà été victime d’une phlébite ou souffrez d’une maladie vasculaire, consultez un médecin avant le départ afin qu’il puisse éventuellement vous prescrire un médicament anticoagulant (de type aspirine ou autre) pour la durée du voyage. ·Si vous avez une insuffisance veineuse ou des varices, munissez-vous de bas ou de collants de contention, afin de prévenir toute sensation de jambes lourdes ou gonflement. ·Prenez vos médicaments veinotoniques habituels. A l’arrivée ·Dès l’arrivée au terme du voyage, une bonne douche tiède et le repos jambes surélevées devraient vous permettre de récupérer rapidement. Semaine du 5 au 11 avril 2008 - LE JOURNAL DE LA SANTE
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60ème anniversaire de l’OMS Journée mondiale de la Santé 2008
Protéger la santé face au changement climatique