labo utile
septembre-décembre 2013
conférences, colloques, discussions...
saison
2013/2014
le lieu unique scène nationale de Nantes
Sommaire Architecture jeudi jeudi jeudi jeudi jeudi jeudi
3 octobre : Simone et Lucien Kroll, Patrick Bouchain p.2 10 octobre : Tsutomu Shigemura p.2 17 octobre : Lieux communs, la recherche d’une école p.2 24 octobre : Coline Serreau, Patrick Bouchain p.2 7 novembre : Pierre Frey et la « nouvelle architecture vernaculaire » p.3 21 novembre : Les actualités vues par... p.3
Les Fabriques de l’art
mardi 1er octobre : Atelier autour de La Légende de Bornéo p.4
Les cafés philo
mardi 15 octobre : Le travail instaure-t-il entre les humains l’égalité ou l’inégalité ? p.5
Rencontres Nouvelles écritures scéniques
vendredi 18 octobre : La Légende de Bornéo, Collectif L’Avantage du Doute vendredi 22 novembre : Le Cabaret Discrépant, Olivia Grandville
p.6 p.6
Littérature mercredi mercredi mercredi mercredi
13 novembre : Polaroïds de Marie Richeux 20 novembre : La baie vitrée de Sébastien Brebel 27 novembre : Ormuz de Jean Rolin 4 décembre : Peintures de guerre de Gilles Blaise
p.7 p.7 p.8 p.8
Questions de société
mardi 19 novembre : Projection du documentaire Être là de Régis Sauder mardi 26 novembre : La santé à l’épreuve de la prison jeudi 21 novembre : La gestation pour autrui : une limite à ne pas franchir ? jeudi 12 décembre : Démocracie et écologie : quelles perspectives ? mardi 17 décembre : L’écologie expliquée aux adultes mercredi 18 décembre : Le Temps des grâces de Dominique Marchais jeudi 19 décembre : Reconnaître la dette écologique...
p.9/10 p.10 p.11 p.12 p.12 p.13 p.13
Cinéma documentaire
jeudi 5 décembre : L’Ange de Doel de Tom Fassaert p.14
Et aussi...
mardi 29 octobre : Villagexpo un collectif horizontal samedi 30 novembre : Pour tout savoir de Nantes mardi 10 décembre : La langue, le poète et les bourreaux
p.15 p.15 p.15
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Edito Au lieu unique, le labo utile regroupe une série de propositions aux formes variées: conférences, ateliers, débats, tables rondes, cours. Elles ont en commun, outre le fait d’être gratuites dans leur très grande majorité, d’offrir une approche légèrement décalée par rapport aux offres habituelles d’éducation artistique ou de rencontres autour des spectacles ou d’expositions d’une scène nationale. Son nom, un clin d’œil aux espaces de test des matières premières de l’ancienne usine Lefèvre-Utile, reflète la volonté du lieu unique d’être en prise constante avec le monde, avec ceux qui l’interrogent et le façonnent au quotidien: artistes, architectes, philosophes, scientifiques, mais aussi bricoleurs, musiciens, hackers ou utopistes. Laboratoire donc, chargé de rechercher, d’examiner, de commenter, de rendre visible. Et, loin de tout académisme, résolument contemporain et interdisciplinaire, il se veut d’une utilité immédiate comme l’est le lieu unique, au service des créateurs et des publics. Le labo utile se pose ainsi comme un espace interstitiel et privilégié, favorisant les croisements entre les genres et les savoirs, créant des liens inattendus, prônant l’inspiration et la réflexion.
du 3 octobre au 21 novembre 2013
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architecTURE / conférences, rencontres
OBSERVATOIRE DU RÉEL
Architecture Les rencontres Architecture, conférences, débats ou tables rondes, s’associent avec l’École supérieure d’Architecture de Nantes et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine/Institut français d’Architecture de Paris, à l’occasion de l’exposition Simone et Lucien Kroll : une architecture habitée.
Simone et Lucien Kroll, Patrick Bouchain
Patrick Bouchain, commissaire de l’exposition, dialoguera avec Simone et Lucien Kroll autour de la récente monographie que Thierry Paquot leur a consacrée. Ce sera également l’occasion pour l’architecte du lieu unique de revenir sur la transformation du lieu, et son adaptation récente : un exemple de pratique « incrémentale », comme la définissent Simone et Lucien Kroll ? — Jeudi 3 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
Tsutomu Shigemura
Tsutomu Shigemura, architecte japonais complice des Kroll depuis des années, est l’un des fondateurs de Team Zoo, cette coopérative d’agences à géométrie variable bien connue du public nantais depuis l’exposition de 2001 : Team Zoo, des architectes japonais pas comme les autres. Au sein de l’atelier Iruka à Kobe, Tsutomu Shigemura pratique une architecture anti-idéologique, fondée sur la vie et les pratiques quotidiennes. Travail en collectif, souci écologique et attention au contexte ne sont que quelques-uns des points communs avec les Kroll. — jeudi 10 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
Lieux Communs, la recherche d’une école
Comment se structure la recherche au sein des écoles nationales d’architecture ? Quels thèmes de recherche émergent, quelles sont les formes de sa diffusion ? Rencontre avec l’équipe de la revue Lieux Communs, la revue de recherche de l’École Supérieure d’Architecture de Nantes. — jeudi 17 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
Coline Serreau, Patrick Bouchain Projection du film Solutions locales pour un désordre global
Coline Serreau est actrice, réalisatrice, scénariste et compositrice française. Elle viendra débattre autour de la projection de son dernier film. « Les films d’alerte et catastrophistes ont été tournés, ils ont eu leur utilité, mais maintenant il faut montrer qu’il existe des solutions, faire entendre les réflexions des paysans, des philosophes et économistes qui, tout en expliquant pourquoi notre modèle de société s’est embourbé dans la crise écologique, financière et politique que nous connaissons, inventent et expérimentent des alternatives. » — jeudi 24 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
du 3 octobre au 21 novembre 2013 architecTURE / conférences, rencontres
Pierre Frey et la « nouvelle architecture vernaculaire » avec Patrick Bouchain
Pierre Frey est docteur en sciences techniques de l’EPFL de Lausanne, professeur à la faculté de l’environnement naturel, architectural et construit. En s’appuyant sur une solide armature théorique – Adolf Loos, Leberecht Migge, Ivan Illich et André Gorz –, Pierre Frey part d’une critique radicale de l’architecture ordinaire et extraordinaire produite par l’industrie globale de la construction et se propose d’examiner les circonstances dans lesquelles émerge un peu partout dans le monde, une alternative qu’il voit comme une « nouvelle architecture vernaculaire ». — jeudi 7 novembre 2013, 18h30 — entrée libre
Après ces prestigieux intervenants, nous retrouvons le temps d’une soirée nos critiques favoris pour découvrir à leurs côtés ce qu’ils ont vu, lu, entendu ces derniers mois.
Les actualités vues par…
Philippe Trétiack, Sophie Trelcat, Frédéric Edelmann et Francis Rambert Réunissant des professionnels de la critique architecturale, cette tribune permet, à travers leurs découvertes et leurs coups de cœur, une exploration régulière et approfondie de l’actualité architecturale et urbaine, un panorama des pratiques émergentes de l’architecture et de la ville. — jeudi 21 novembre 2013, 18h30 — entrée libre
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mardi 1er octobre 2013
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conférences, performances, rencontres
Les Fabriques de l’art Ouvert au public amateur et ou professionnel, le programme les Fabriques de l’art est l’occasion d’entrer en immersion dans l’univers des artistes avant la découverte de leurs spectacles. Pendant quelques heures, comédien, metteur en scène, chorégraphe, magicien, instrumentiste et compositeur de la saison 13-14 partagent avec vous leur processus de création.
Atelier autour de La Légende de Bornéo du collectif L’Avantage du Doute De l’engagement personnel à un théâtre collectif : les acteurs-auteurs de L’Avantage du Doute font corps avec leurs pièces. Autour d’un temps d’échange et de découverte de leurs textes, deux comédiennes de L’Avantage du Doute (Mélanie Bestel et Judith Davis) vous proposent de parcourir ensemble leur démarche théâtrale. Le spectacle La légende de Bornéo est présenté du 8 au 18 octobre (relâche dimanche 13 octobre). — Mardi 1er octobre 2013, 19h Tarif : 8€ Accessible uniquement aux abonnés ou public munis du billet du spectacle Réservation obligatoire au 02 40 12 14 34
mardi 15 octobre 2013 PHILOSOPHIE / débats, discussions
Les cafés philo Nous poursuivons, une fois par trimestre, nos rendez-vous de réflexion philosophique animés par Dominique Paquet, autour de certains de nos spectacles qui nous paraissent propices au débat d’idées.
Le travail instaure-t-il entre les humains l’égalité ou l’inégalité ?
En écho à La Légende de Bornéo, un spectacle du Collectif L’Avantage du Doute. À cette question l’opinion répond immédiatement « inégalité » ! Différences de statuts, de salaires, relations hiérarchiques, travail indépendant ou soumis aux flux tendus et au marché... Comment concevoir une égalité instaurée par le travail ? Pourtant, ne peut-on envisager une égalité par rapport au sens que donne le travail à la vie humaine ? Ou même une égalité d’accession au monde de la production, voire de la création ? En quoi le travail pourrait-il être une source d’égalité ? Relire un peu de Marx ne serait pas superflu. Et aussi Richard Sennett, Le Travail sans qualité, les conséquences humaines de la flexibilité (Albin Michel, 2000). Ou, dans un domaine plus psychologique, Christophe Dejours, La Panne, repenser le travail et changer la vie (Bayard éditions, 2012). Dominique Paquet est docteur en philosophie, comédienne et dramaturge. Elle a notamment publié La Consolation de Sophie, théâtre philosophique pour jeune public (L’École des Loisirs, collection théâtrale, 2011).
Le spectacle La légende de Bornéo est présenté du 8 au 18 octobre (relâche dimanche 13 octobre). — mardi 15 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
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vendredi 18 octobre et vendredi 22 novembre 2013 nouvelles écritures scéniques
rencontres
Rencontres Nouvelles écritures scéniques La programmation des arts de la scène s’enrichit de rencontres, conférences ou petites formes expérimentales principalement tournées vers la découverte des nouvelles fabriques et écritures théâtrales et scéniques, qu’elles soient signées par un collectif, un auteur, un metteur en scène ou un chorégraphe. S’appuyant sur les spectacles de la saison, ces temps d’échange, destinés à tous les publics, sont également l’occasion de se familiariser avec un mouvement artistique ou d’appréhender des problématiques propres à la création d’un spectacle, cela afin de mieux apprécier ce qui se cherche sur scène…
La Légende de Bornéo Collectif L’Avantage du Doute
Rencontre avec Le Collectif L’Avantage du Doute animée par Anaïs Kien, historienne de formation, productrice et documentariste à France Culture, notamment au sein de l’équipe de l’émission La Fabrique de l’Histoire. Le spectacle La légende de Bornéo est présenté du 8 au 18 octobre (relâche dimanche 13 octobre). — Vendredi 18 octobre 2013, 20h30 à l’issue de la représentation — entrée libre
Le Cabaret Discrépant Olivia Grandville d’après Isidore Isou – À 18h30 rendez-vous sur le quai
Ferdinand-Favre : Venez participer à une flashmob avec Olivia Grandville et Catherine Legrand et interpréter un extrait de la Fugue mimique n° 1 de Maurice Lemaître. Maurice Lemaître est le propagateur, l’agitateur, le colporteur et l’éditeur de la pensée lettriste. – À 19h : conférence sur le mouvement lettriste, les origines et les modalités de fonctionnement de cette avant-garde par Fabrice Flahutez, historien de l’art à l’Université de Paris Ouest Nanterre et auteur de Le lettrisme historique était une avant-garde (Les Presses du réel, 2011). Le spectacle Le Cabaret Discrépant est présenté les 3 et 4 décembre.
— Vendredi 22 novembre 2013, 18h30 — entrée libre
DU 13 novembre au 4 décembre 2013 littérature / Conférences, rencontres
Littérature Douze rendez-vous attestant de la multiplicité et des complémentarités des expressions artistiques et culturelles pour redonner l’envie de lire et d’écrire, de réfléchir à la pluralité, aux différences et au commun de nos légendes et mythologies d’aujourd’hui, souvent liées aux échanges commerciaux, aux expressions du sacré, aux peurs, aux faux prophètes et aux Cassandre, mais aussi aux fous espoirs et utopies. Car l’industrie, la science et la technique ont plus que jamais besoin de renouer avec les textes et l’imaginaire pour construire un réel viable pour la planète. Nous proposons à nos invités d’apporter leur contribution à certains thèmes abordés lors de cette nouvelle saison : l’architecture des jardins et des villes, la question du travail, celle du rapport à ses contemporains à l’heure des nouvelles technologies, celle de l’Espace et du Temps... Ce programme se poursuit le 11 décembre 2013, les 8, 15, 22 et 29 janvier et les 5, 19 et 26 février 2014.
Cycle « Portrait du temps »
A travers deux univers et formes d’écriture différentes, ce cycle propose de voir comment le support de diffusion du texte (livre, radio, théâtre) joue sur l’écriture même de la fiction.
Polaroïds de Marie Richeux Lectures et échanges avec l’auteur
Chaque jour, en introduction de son émission Pas la peine de crier sur France culture, Marie Richeux s’est fixé comme contrainte d’écrire une petite fiction miniature d’un moment du quotidien, d’une image, d’un dialogue entendu, d’une personne ou silhouette croisée au fil des jours pour la lire aussitôt à l’antenne. Polaroïd (Sabine Wespieser, 2013) est une succession de scènes minimales dont la voix radiophonique donne toute la mesure d’une écriture vive et sensible. — mercredi 13 novembre 2013, 18h30 — Entrée libre
La baie vitrée de Sébastien Brebel Lectures et échanges avec l’auteur
Le motif du roman La baie vitrée (POL, 2013) de Sébastien Brebel a trait à la fiction partant de personnages réels. Celui de l’écrivain, dont la fonction même nécessite une distance par rapport au réel pour faire œuvre de littérature (derrière la vitre) ? Celui d’une femme ? Ceux de plusieurs personnages, inconnues croisées dans différents décors, sur lequel le regard s’arrête et projette une mini fiction ? Le roman donne lieu à diverses interprétations. Le quatrième livre de ce jeune écrivain, formé à la philosophie, affirme une qualité d’observation et d’écriture qui le porte naturellement vers l’écriture scénique. C’est de la lecture de La Baie vitrée par des comédiens que nait le projet d’Adieu Lenz (titre provisoire) : collaboration d’écriture scénique entre auteur et comédiens. — mercredi 20 novembre 2013, 18h30 — Entrée libre
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DU 13 novembre au 4 décembre 2013
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LITTéRATURE / conférences, rencontres
Cycle « Peintures de guerres » Ormuz de Jean Rolin Lecture
Ormuz (Éd. POL, 2013) est le théâtre d’une concurrence effrénée. À intervalles réguliers, des escadres de navires américains s’y font voir, surveillées de près par des navires iraniens rompus aux tactiques les plus retorses de la guerre navale dite « asymétrique ». De telle sorte que le moindre incident pourrait entraîner une escalade incontrôlable. Wax, un personnage aux contours indécis sans doute un peu mythomane, a formé le projet de traverser à la nage le détroit d’Ormuz. Il s’est assuré le concours de celui qui dit « je » dans ce récit, dont la trame est formée tant par les tergiversations de Wax que par les pérégrinations de ce narrateur, maritimes ou terrestres. L’écriture ciselée de Jean Rolin, proche de celles d’autres écrivains du voyage et du paysage comme Patrick Deville sait entraîner le lecteur vers des imaginaires maritimes à la fois intimes et lointains. — mercredi 27 novembre 2013, 18h30 — Entrée libre
Peintures de guerre de Gilles Blaise Lecture
Partant de « Peintures de guerre », performance qu’avait proposée Gilles Blaise à partir de petits contes et poèmes d’Herman Melville, le comédien propose un choix d’extraits de textes plus contemporains évoquant divers « vécus de guerre » , non à travers une vision objective de l’Histoire quand son souffle bouscule les repères et crée d’indicibles perturbations, mais comme autant de témoignages évoquant diverses manières dont les images de guerres plus récentes, même virtuelles, peuvent affecter chacun, y compris si l’état de guerre n’est pas directement vécu. Lecture bilingue en écho à l’exposition En guerres proposée par le Château des ducs de Bretagne jusqu’à février 2014. — Mercredi 4 décembre 2013, 18h30 — Entrée libre
Du 19 novembre au 19 décembre 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débats, tables rondes
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Questions de société Dans un monde qui nous apparaît de plus en plus complexe, qui va de plus en plus vite, les sciences humaines et sociales nous offrent la possibilité de rendre plus intelligibles les grandes questions de société et nous aident à approfondir notre réflexion. Après avoir, la saison dernière, tenté de dresser un état des lieux de la France dans les domaines du travail, de l’immigration ou encore du féminisme, nous abordons, cette fois, des sujets liés d’une part à la bioéthique – Faut-il autoriser les mères porteuses, élargir l’aide médicale à la procréation ? – d’autre part, à l’écologie : réchauffement climatique, catastrophes nucléaires, épuisement de la terre… Quelles propositions concrètes nos démocraties avancent-elles ? Ne faut-il pas réfléchir à un changement radical des choix de production, de consommation ? Des questions que nous traitons aussi par le biais du cinéma. Enfin, nous renouvelons notre collaboration aux Journées Nationales de la Prison qui examinent cette année la santé en prison.
La santé à l’épreuve de la prison
À l’occasion des 20e Journées Nationales de la Prison, et en partenariat avec le Collectif Prison 44. La prison fait mal et la douleur y est ressentie plus forte « qu’hors des murs ». Aux maladies présentes chez l’arrivant (nom donné au nouveau détenu), s’ajoute une liste sans fin de symptômes liés à l’enfermement, tant physiques que mentaux. Comment soigner cette population amoindrie quand on est tributaire de la lenteur du système, du manque de moyens humains, de lieux inadaptés ? En prison, tout est amplifié : les troubles psychiques, le suicide, les addictions, sans parler des difficultés rencontrées par les handicapés et les vieillards en fin de vie... Le pansement commun est une camisole chimique lourde.
Être là Projection du documentaire de Régis Sauder (Fr, 94mn, 2012), suivie d’une discussion avec le réalisateur et Sophie Sirere, psychiatre, animée par Vincent Braud, journaliste.
Elles sont psychiatres, infirmières ou ergothérapeutes à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Elles sont là pour aider des hommes en souffrance, fussent-ils incarcérés. Sophie travaille là depuis dix ans et questionne aujourd’hui sa place en prison, la possibilité d’y accomplir son métier de psychiatre, véritable acte de résistance. Elle convoque les souvenirs de ces années d’enfermement pour faire un choix : continuer à être là, ou partir ?
Du 19 novembre au 19 décembre 2013
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SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débats, tables rondes
« C’est d’abord en fondant son dispositif, en trouvant la seule place possible dans cet univers où les prisonniers sont interdits d’image, que le film s’affirme. Il prend appui sur les contraintes pour y puiser une énergie formelle très prégnante, mais qui ne fait jamais écran à la vérité nue de ce qu’il montre. C’est un film qui bouleverse, qui coupe le souffle souvent, qui fait mal, et qui ne passe pas à côté de toute la complexité de la situation : il ne tait ni la trivialité ni la pauvreté âpre des échanges ni la profondeur inaccessible des douleurs. Il ne tait rien de cet harassant combat contre le chaos et la barbarie. » Sylvaine Dampierre, cinéaste
La santé à l’épreuve de la prison. Médecine générale et traitement des addictions derrière les murs, l’illustration nantaise Table ronde avec Pierre-Marie Manceau, ancien détenu du Centre de Détention de Nantes, Chloé Goubin, médecin généraliste à l’Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires, Bertrand Le Geay, médecin psychiatre, responsable du Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie du centre pénitentiaire de Nantes, animée par Pascal Massiot, rédacteur en chef de la radio Jet FM.
Régis Sauder, après des études en neurosciences et une brève carrière comme journaliste scientifique, se consacre à la réalisation de documentaires. Il tourne, entre autres, Passeurs de vie, L’année prochaine à Jérusalem, Nous, Princesses de Clèves. Il vient de finaliser un parcours d’images et d’entretiens intitulé 2031 en Méditerranée, nos futurs ! pour la Villa Méditerranée à Marseille. Sophie Sirere est psychiatre, praticien hospitalier.
— Mardi 26 novembre 2013, 20h
— Mardi 19 novembre 2013, 20h — entrée libre
— entrée libre
Du 19 novembre au 19 décembre 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débats, tables rondes
La gestation pour autrui : une limite à ne pas franchir ? Discussion entre Ruwen Ogien et Muriel Fabre-Magnan animée par Martin Legros
En partenariat avec la Consultation d’Ethique Clinique du CHU de Nantes, l’Université de Nantes et Philosophia La gestation pour autrui est-elle une marchandisation intolérable des femmes, de leur corps ainsi que des enfants eux-mêmes qui deviennent l’objet d’un échange ? La France condamne pénalement tout accord passé entre des personnes, même consentantes, qui consisterait à organiser et à programmer un tel « don » ou « abandon » d’un enfant à la naissance, quelles qu’en soient les raisons. D’autres pays ont fait le choix de légaliser et d’encadrer ces pratiques. La gestation pour autrui est-elle la limite ultime à ne pas franchir ? Ruwen Ogien est philosophe, directeur de recherches au CNRS, membre du Centre de recherche Sens, Éthique, Société. Il a publié notamment L’éthique aujourd’hui : maximalistes et minimalistes (Gallimard, 2007) ; La vie, la mort, l’État. Le débat bioéthique (Grasset, coll. Mondes vécus, 2009) ; Le corps et l’argent (La Musardine, 2010) ; L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et autres questions de philosophie morale expérimentale (Grasset, 2011) ; La guerre aux pauvres commence à l’école (Grasset, 2013) ; L’Etat nous rend-il meilleurs ? : essai sur la liberté politique (Gallimard, 2013).
Muriel Fabre-Magnan, agrégée de droit privé et de sciences criminelles, est professeur à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Elle est l’auteur, entre autres, de Introduction générale au droit (puf, 2011) et La gestation pour autrui : Fictions et réalités (Fayard, 2013). Martin Legros est rédacteur en chef de Philosophie Magazine. Il dirige par ailleurs la collection L’actualité de la philosophie chez Bourin Editeur. — Jeudi 21 novembre 2013, 20h30 — entrée libre
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Du 19 novembre au 19 décembre 2013
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SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débats, tables rondes
Démocratie et écologie : quelles perspectives ? Conférence de Dominique Bourg
Celui-ci partira d’un constat : l’incapacité de nos sociétés à faire face aux problèmes d’environnement, et tout particulièrement globaux. Depuis le premier sommet des États consacrés à l’environnement, à Stockholm en juin 1972, la situation n’a cessé de se dégrader sur ce plan. Il défendra l’hypothèse suivante : il en est ainsi parce que nous ne pouvons ni nous représenter moralement les difficultés environnementales globales, ni les représenter politiquement, dans le cadre du gouvernement démocratique représentatif. Il essaiera ensuite de dégager des pistes démocratiques possibles, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle territoriale locale. Dominique Bourg est professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne. Il dirige avec Alain Papaux la collection L’écologie en questions aux PUF et avec Philippe Roch la collection Fondations écologiques chez Labor et Fides ; il est membre du comité de rédaction ou d’orientation des revues Esprit & Ecologie et politique. Ses domaines de recherches sont l’étude de la pensée écologique, l’évaluation des choix technologiques et des risques, le principe de précaution, le débat public et la démocratie écologique. Parmi ses ouvrages, on peut citer Vers une démocratie écologique. Le citoyen, le savant et le politique, avec K. Whiteside (Seuil, 2010) ; Pour une 6e République écologique (Odile Jacob, 2011) ; La pensée écologique. Une Anthologie, avec Augustin Fragnière (à paraître en octobre 2013 aux Puf). — Jeudi 12 décembre 2013, 18h30 — entrée libre
Pour en finir avec les dessins animés L’écologie expliquée aux adultes
En partenariat avec l’Abbaye de Fontevraud. Les soirées Pour en finir avec les dessins animés, proposées par Xavier KawaTopor, invitent à redécouvrir le cinéma d’animation indépendant. Audacieux, subversif, poétique ou tout simplement différent, il offre un autre regard sur le monde dans lequel nous vivons. S’agissant de l’urgence écologique, bien loin du sentimentalisme disneyen, tous les moyens lui sont bons pour provoquer un sursaut des consciences... Au programme une série de films courts des années 1960 à nos jours : - Bambi Meets Godzilla de Marv Newland (Canada, 1969, 1’30 – sous réserve) - Les escargots de René Laloux (France, 1965, 11’) - Il était une fois l’huile de Vincent Paronnaud (France, 2010, 14’) - Vigia de Marcel Barelli (Suisse, 2013, 9’) - La Vache qui voulait devenir un hamburger de Bill Plympton (USA, 2010, 6’) - Les Conquérants de Tibor Banoczki & Sarolta Szabo (Hongrie, 2011, 12’) - L’homme qui plantait des arbres de Frédéric Back (France, 1987, 30’) Xavier Kawa-Topor, historien, spécialiste du cinéma d’animation, est directeur de l’Abbaye de Fontevraud, centre culturel de rencontre. — Mardi 17 décembre 2013, 20h — entrée libre
Du 19 novembre au 19 décembre 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences, ciné-débats, tables rondes
Le Temps des grâces Projection du documentaire de Dominique Marchais (Fr, 2h03, 2010), suivie d’une discussion avec le réalisateur
En partenariat avec le cinéma Katorza, dans le cadre de Citoyens ! Au cinéma ! Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd’hui à travers de nombreux récits : agriculteurs, agronomes, écrivains… « C’est une déambulation à travers champs, qui passe par l’Yonne, la Creuse, l’Indre. Des agriculteurs racontent comment le nombre des exploitations a fondu avec les années, comment leur métier s’est transformé et a lui-même transformé la nature, la modification du paysage entraînant un déséquilibre de l’écosystème. Tous pointent les ravages de l’agriculture intensive, le vieillissement précoce des sols, les effets désastreux de la disparition des haies. De coups de colère en analyses lumineuses, le film se fait militant, sans négliger sa vertu première : une célébration sentimentale de la campagne. » Jacques Morice, critique. Dominique Marchais débute comme critique de cinéma pour les Inrockuptibles, après une licence de philosophie à la Sorbonne. De 1998 à 2003, il participe au montage des films de Pierre Léon, Pedro Costa et Jean-Claude Biette. Il a réalisé notamment Lenz échappé (court métrage, 2003), Le Temps des grâces (2009) et La ligne de partage des eaux (2013). — Mercredi 18 décembre 2013, 20h15 Au cinéma Katorza — Tarif : 6,20€
Reconnaître la dette écologique, une approche renouvelée des droits humains et des droits de la Terre Conférence de Geneviève Azam
Les dérèglements profonds des écosystèmes mettent en jeu les relations des humains entre eux et avec la nature. Ils questionnent une civilisation qui a cru pouvoir se construire durablement en opposition à la nature et des modèles techno-économiques ignorant ou niant les limites des écosystèmes. C’est pourquoi la dette écologique ne peut être liquidée avec le paiement pour les dégâts occasionnés ou pour les services écosystémiques consommés ou détruits. Elle exprime la nécessaire restauration d’un lien fondamental entre les humains, les sociétés et la nature, d’une alliance engageant de nouveaux droits et obligations. Geneviève Azam est économiste et membre du conseil scientifique d’Attac. Elle a écrit, notamment, Le temps du monde fini, vers l’après-capitalisme (Les Liens qui Libèrent, 2010) et co-écrit La nature n’a pas de prix, les méprises de l’économie verte (Les Liens qui Libèrent/Attac, 2010). — Jeudi 19 décembre 2013, 18h30 — entrée libre
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Jeudi 5 décembre 2013
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En partenariat avec Les Ateliers du Doc
OBSERVATOIRE DU RÉEL
Cinéma documentaire Aujourd’hui, même si le cinéma documentaire est de plus en plus présent dans les salles de cinéma, de très nombreux films sont encore très peu (voire pas du tout) visibles en dehors de leur présence dans les festivals. À Nantes, les Ateliers du Doc proposent régulièrement des rendez-vous au Dix, une salle associative du quartier de la Butte Sainte-Anne. Nous retrouvant autour de cette envie de promouvoir le documentaire de création et de faire partager nos coups de cœur, nous avons décidé ensemble de programmer au lieu unique trois projections/rencontres, une par trimestre, en privilégiant des films de réalisateurs européens. Nous tenterons ainsi de montrer la pluralité des regards, des écritures, de valoriser la richesse de la création et de générer des réflexions et des échanges en accompagnant toujours la projection d’une rencontre avec le réalisateur ou quelqu’un de son équipe. L’Ange de Doel, un film de Tom Fassaert (Belgique/Pays-Bas, N&B, 2011, 76’)
L’Ange de Doel a été sélectionné dans différents festivals, notamment les États généraux du documentaire de Lussas et le Festival international de Berlin (Berlinale).
La quête du progrès économique n’épargne jamais les plus faibles. Dans ce splendide requiem en noir et blanc, la petite ville de Doel vit ses dernières années. Située à quelques kilomètres de l’énorme port d’Anvers, Doel doit être rasée pour faire place à l’agrandissement de son ambitieux voisin. De nombreux habitants sont déjà partis, abandonnant leurs maisons que démolissent les pelleteuses. Évitant tout discours politique, Tom Fassaert raconte sobrement la lutte de ces gens ordinaires, en particulier Émilienne, grand-mère courage à la détermination indestructible. Magnifiquement filmé, hanté par la mort, le film se transforme peu à peu en poème crépusculaire inoubliable.
— Jeudi 5 décembre 2013, 20h30
Projection en présence du réalisateur
— entrée libre
Les deux autres rendez-vous seront communiqués ultérieurement.
Octobre-décembre 2013 littérature, architecture
rencontres
15 OBSERVATOIRE DU RÉEL
et aussi... Villagexpo un collectif horizontal
Rencontre avec l’auteur Anne Bossé
En collaboration avec la librairie Vent d’Ouest au lieu unique C’est à Saint-Herblain, dans la périphérie de Nantes, que l’un des premiers Villagexpo a été inauguré en juin 1968. Une écriture architecturale et une expérience de vie qui ont fait l’objet de nombreuses observations et analyses. Une tentative d’habiter autrement caractéristique de l’histoire des Trente Glorieuses au moment où se constituaient les « villes nouvelles » et à la veille de la mainmise des promoteurs immobiliers sur l’habitat. Les « Villageexpositions » – une dizaine à peine aux quatre coins de France – ont apporté à l’échelle 1 un témoignage du désir d’habiter autrement ensemble. Villagexpo, un collectif horizontal, Anne Bossé et Marie Laure Guennoc (Créaphis, 2013). — Mardi 29 octobre 2013, 18h30 — entrée libre
Pour tout savoir de Nantes
Rencontre avec 25 auteurs du Dictionnaire de Nantes
Il sera ici question d’Anneaux, de Baleines, de Cinémas, de Collaboration, de Dreyfus, de Fabrique, d’Inondations, de Louis XVI, de Malakoff, de Phare de la Loire, de Rugby, de ZUP… Soit autant d’articles du Dictionnaire de Nantes qui feront l’objet de conférences de moins de dix minutes, données par leurs auteurs, historiens ou géographes, écrivains ou scientifiques, architectes ou journalistes.
Le Dictionnaire de Nantes est une somme jamais réalisée pour une ville française : 1 120 pages illustrées, 161 auteurs, 712 articles, un index de près de 9 000 entrées, 1 646 références bibliographiques… — samedi 30 novembre 2013, 14h — entrée libre
La langue, le poète et les bourreaux
Rencontre avec Nedim Gürsel autour de son livre L’ange rouge En collaboration avec la librairie Vent d’Ouest au lieu unique L’ange rouge, c’est Nâzim Hikmet, grande figure de la poésie turque. Condamné à la prison, puis à l’exil. L’énigme se resserre autour de trois destins. Chacun est prêt à miser sa vie par amour pour la langue. Le personnage principal de ce roman, presque un polar, savourait chaque mot. Les mots étaient son plus grand bonheur et, aux jours difficiles, son unique consolation, lorsque d’autres ne veulent entendre de la vie que des faits. Autant de manières d’entretenir un rapport à la langue et de répondre au traumatisme que provoque la langue sur un être. Rencontre proposée par l’association CAP qui est animée par un petit groupe de psychologues, psychanalystes et enseignants qui entretiennent des liens avec des institutions éducatives et de soin, mais aussi avec des acteurs culturels de notre région et d’ailleurs. — Mardi 10 décembre 2013, 20h — entrée libre
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4.2 FM
SUR 9 À NANTES
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SAISON 2013 / 2014 INFORMATIONS PRATIQUES
Le lieu unique Entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, Le Centre des Congrès) + 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com
Le lieu unique, scène nationale de Nantes est subventionné par :
illustration : Kitty Crowther
Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne Chronobus C3 Arrêt : le lieu unique Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, Allée Baco Parking de La Cité, Le Centre des Congrès Emplacement bicloo devant le lieu unique.
La programmation du labo utile s’est construite avec la participation de (par ordre d’apparition) :
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