Demain, surhumains ? - Question(s) d'éthique

Page 1

le lieu unique

en partenariat avec

Centre de culture contemporaine de Nantes

vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre 2018

entrée libre www.lelieuunique.com

2 jours de débats, conférences et projections

Question(s) d’éthique

Demain, surhumains ?


Vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre 2018 : quatrième édition de Question(s) d’éthique. Cet événement, créé par le lieu unique et l’association EthicA, propose un éclairage sur les grands débats de société qui questionnent les mœurs et le vivre ensemble. Les progrès des sciences et des techniques biomédicales promettent de modifier et d’améliorer les êtres humains : leur patrimoine génétique (thérapies géniques, clonages, etc.), leurs corps (poses de prothèses, transplantations, y compris celles d’organes artificiels, etc.) mais aussi leur psychisme (consommations de substances, stimulations transcrâniennes, recours à l’intelligence artificielle, etc.). Cette perspective amène notamment les transhumanistes à déclarer que l’humain de demain dépassera toutes les limitations (physiques, psychiques et sociales) que nous lui connaissons aujourd’hui pour devenir un surhomme. Les promesses du transhumanisme sont-elles bien des possibles ? Si oui, sont-ils souhaitables ? Quels sont les dangers pour l’homme et la démocratie ? Autant de questions posées lors de conférences, tables rondes, entretiens et aussi par le biais de la création artistique. Avec : Bernard Baertschi, Philippe Bizouarn, Daniela Cerqui, Raja Chatila, Bruno della Chiesa, Didier Coeurnelle, Alain Damasio, Vincent Edin, Klaus Gerd Giesen, Jean-Yves Goffi, Cristina Lindenmeyer, Jacques Lucas, Jean-Noël Missa, Pierre Pollak, Isabelle Quéval, Marion Rousset, Marion Tartarin, Jacques Testart, Jean-Luc Vénisse Les propositions en lien avec la question de l’Intelligence Artificielle sont proposées dans le cadre du réseau European ARTificial Intelligence Lab proposé par : Ars Electronica, Linz - Center for the promotion of science, Belgrade - Zaragoza City of Knowledge Foundation - Laboral, Gijon - Kapelica Gallery, Ljubljana Science Gallery, Dublin - Onassis Cultural Center, Athens - clickfestival, Helsingør - GLUON, Brussels - L’Atelier Art Science, Grenoble - SOU Festival, Tbilisi - le lieu unique, Nantes - Waag Society, Amsterdam Avec le soutien du programme Europe créative de l’Union européenne.


VENDREDI 30 NOVEMBRE 2018 15h–16h : Le transhumanisme : un nouvel humanisme ? Conférence de Jean-Yves Goffi Le transhumanisme estime que l’évolution darwinienne procède trop lentement et que la condition biologique des êtres humains qu’elle a mise en place est largement insatisfaisante. Capacités sensorielles et intellectuelles limitées ; soumission de l’individu à des émotions mal contrôlées et potentiellement destructrices ; éventualité de la maladie et inévitabilité de vieillesse, puis de la mort : autant de limites dont il est théoriquement possible de s’affranchir. Un point essentiel est que cette libération est attendue de la technique et non des secours de la religion ou de la sagesse. Les transhumanistes pensent que nous avons à devenir des posthumains et que nous le deviendrons en nous défaisant de l’héritage biologique qui est celui de l’humanité, par la prise en main de notre propre évolution. Le paradoxe est que les transhumanistes se réclament de l’humanisme et prétendent incarner un nouvel humanisme, libéré des superstitions et des conservatismes comme celui des Lumières, mais plus conséquent et plus radical que lui. La question est donc de savoir si une telle posture est réellement défendable et si ce qui est présenté comme un humanisme des Lumières n’est pas une fiction forgée pour les besoins de la cause. Jean-Yves Goffi est philosophe, professeur émérite à l’université Grenoble-Alpes, membre du groupe de recherche Philosophie, Pratiques et Langages. Parmi ses domaines de recherche : l’éthique appliquée. Il travaille actuellement sur l’idéologie transhumaniste et vient d’écrire la préface de l’ouvrage de Gilbert Hottois, Philosophies et idéologies trans/posthumanistes (Vrin, 2017). Parmi ses très nombreuses publications ou contributions à des ouvrages sur le sujet : Nature humaine et amélioration de l’être humain à la lumière du programme transhumaniste in Journal international de bioéthique, avec Jean-Noël Missa (2011) ; Transhumanisme in L’Encyclopédie philosophique, direction M. Kristanek (2017).

16h30–18h : Le corps amélioré : vers l’homme bionique ? Table ronde avec Philippe Bizouarn, Cristina Lindenmeyer, Isabelle Quéval, modérée par Vincent Edin L’augmentation et/ou l’amélioration du corps humain (comme individu ou comme espèce) interroge l’idéal de perfection au cœur de la modernité. Les progrès techniques permettent actuellement d’envisager une amélioration des capacités corporelles (produits dopants, techniques de musculation, etc.) mais également une transformation parfois radicale du corps (implants divers, prothèses de membres, etc.). La question de la finalité se pose alors : d’une finalité thérapeutique chez le patient handicapé glisse-t-on vers une finalité morale (dans une perspective transhumaniste) ? Vers une finalité esthétique ou de performance ? La question de l’identité humaine ne manquera pas de se poser également : l’Homme bionique, muni de multiples prothèses et implants, sera-t-il toujours humain ? Comment imaginer un monde où les humains améliorés/augmentés côtoieront les autres humains qui n’auront pas pu ou voulu s’améliorer/s’augmenter ? Philippe Bizouarn, médecin anesthésiste-réanimateur au CHU de Nantes, docteur en philosophie, chercheur associé au laboratoire SPHERE, université Paris-Diderot, participe depuis plus de 20 ans à la prise en charge des patients porteurs de cœurs artificiels et au projet CARMAT depuis les premières implantations humaines. Il mène une réflexion éthique sur le sujet des assistances mécaniques, en particulier à travers le programme « Réparer l’humain » (CNRS, Inserm, Aviesan). Cristina Lindenmeyer est psychanalyste (Association psychanalytique de France), maître de conférences et directrice de recherche au CRPMS (Centre de recherche psychanalyse médecine et société) à l’université Paris 7-Diderot, chercheuse associée au pôle de recherches « Santé connectée et humain augmenté » de l’Institut des sciences de la communication du CNRS. Elle est l’auteure de L’humain et

1


2

VENDREDI 30 NOVEMBRE 2018 ses prothèses - savoirs et pratiques du corps transformé (éditions CNRS, 2017), Le corps féminin, entre symptôme et culture (PUF, à paraître 2018). Isabelle Quéval est professeure des universités en sciences de l’éducation à l’INS HEA-Université Paris Lumières et chercheuse au Grhapes (Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité et les pratiques éducatives et scolaires). Ancienne sportive de haut niveau (tennis), agrégée de philosophie, elle a consacré sa thèse à « une histoire philosophique de la notion de dépassement de soi ». Ses travaux portent sur la philosophie du corps et de la santé, les représentations contemporaines du corps, dont le thème de la perfectibilité. Elle a dirigé l’ouvrage collectif Du souci de soi au sport augmenté (Presses des Mines, 2016). Depuis 2016, elle co-anime le séminaire de recherche « Subjectivité, corporéité, objets connectés » à l’Institut Mines-Télécom à Paris. Vincent Edin, journaliste indépendant et collaborateur régulier d’Usbek & Rica et de L’ADN, coordonne le Master Communication Politique et Publique de l’ECS (European Communication School) où il intervient sur la rhétorique politique, discipline qu’il enseigne également à Sciences Po.

18h30–20h : Cerveau stimulé : esprit augmenté ? Discussion entre Jean-Noël Missa et Pierre Pollak, modérée par Bernard Baertschi et Jean-Luc Vénisse Les progrès de la médecine, et tout particulièrement des neurosciences, permettent de lutter de plus en plus efficacement contre un grand nombre de maladies, en particulier neurodégénératives, qui altèrent gravement la qualité de vie de ceux qui en souffrent. Ces progrès sont à l’origine de traitements nouveaux mais, à travers la psychopharmacologie, la mise au point de divers dispositifs électriques et magnétiques, ainsi que le développement d’interfaces cerveau-ordinateur mettant en jeu l’intelligence artificielle, ils donnent aussi l’espoir d’améliorer et d’augmenter les performances et les capacités cognitives de l’être humain, comme il en va déjà de ses performances physiques dans le domaine du sport. Au dopage physique s’ajouterait ainsi un dopage cognitif, étendant ses effets jusque dans la vie de tous les jours où ce que l’on appelle le dopage au quotidien concerne un nombre croissant d’individus dans le monde (étudiants, employés, etc.). De la réparation à l’augmentation, la frontière semble avoir été franchie. Comment faire la part des choses et jusqu’où soutenir cette évolution qui paraît sans limites ? Ne doit-on en attendre que des bénéfices, ou y a-t-il un prix à payer dans cette sorte de fuite en avant ? Jean-Noël Missa est médecin et philosophe, directeur de recherches au FNRS, professeur à l’Université libre de Bruxelles. Il est l’auteur notamment de Naissance de la psychiatrie biologique (puf, 2006), Philosophie du dopage (avec Pascal Nouvel, puf, 2011), Encyclopédie du transhumanisme et du posthumanisme (avec Gilbert Hottois et Laurence Perbal, Vrin, 2015). Pierre Pollak est neurologue, spécialiste des maladies du mouvement, notamment de la maladie de Parkinson. Chef du service de neurologie au CHU de Grenoble, il a été, avec Alim-Louis Benabid, à l’origine de la découverte de la stimulation cérébrale profonde, première interface thérapeutique cerveau-machine. Il fut ensuite chef du service de neurologie des Hôpitaux Universitaires de Genève. Auteur de nombreux articles dans le domaine de la stimulation cérébrale, il a participé, entre autres, à l’ouvrage Critique de la raison transhumaniste (Les Éditions du Cerf, 2018). Bernard Baertschi a enseigné la philosophie morale et la bioéthique à la faculté de médecine et au département de philosophie de l’université de Genève. Il fait partie du Comité d’éthique de l’Inserm et travaille actuellement sur les questions éthiques posées par les biotechnologies et les neurosciences, domaines dans lesquels il a notamment publié les ouvrages suivants : La neuroéthique (La Découverte, 2009), La vie artificielle (CENH, 2009) et L’éthique à l’écoute des neurosciences (Les Belles-Lettres, 2013). À paraître : De l’humain augmenté au posthumain. Une approche bioéthique aux éditions Vrin. Jean-Luc Vénisse, professeur de psychiatrie à l’université de Nantes, a créé et dirigé le service d’addictologie du CHU de Nantes.


SAMEDI 1ER DÉCEMBRE 2018 14h30–16h : Robots et e-santé : jusqu’où faire confiance à l’intelligence artificielle ? Table ronde avec Daniela Cerqui, Raja Chatila, Jacques Lucas, modérée par Marion Tartarin et Jean-Luc Vénisse Les développements considérables de l’intelligence artificielle (IA) au cours des dernières décennies ont contribué à révolutionner la médecine : que ce soit pour repérer des tumeurs et aider au diagnostic, pour assister des chirurgiens par ordinateur, pour personnaliser les traitements en croisant des big datas, ou même pour animer un robot compagnon en vue de lutter contre l’isolement, les applications déjà existantes sont innombrables. Mais les algorithmes sur lesquels reposent ces IA sont-ils fiables ? Jusqu’où l’IA peut-elle remplacer l’humain ? La puissance de calcul des IA, supérieure à la nôtre, est utile au cure (soigner), comment pourrait-elle aussi être utile au care (prendre soin) ? Certains imaginent déjà qu’au-delà des tâches déléguées aux IA, celles-ci pourraient nous permettre d’atteindre la vie éternelle en servant de support à notre conscience mais l’immortalité espérée dans le projet transhumaniste n’est-elle pas plus effrayante que souhaitable ? Daniela Cerqui, est anthropologue et elle enseigne à l’université de Lausanne. Ses réflexions portent sur le type de société que nous sommes en train de construire par la prolifération de technologies telles que la robotique ou l’intelligence artificielle. Ces technologies ayant franchi la barrière de la peau, elle a passé plusieurs années dans le laboratoire du premier humain à s’être fait implanter une puce électronique reliée à son système nerveux et s’intéresse aux enjeux sociaux liés à de telles pratiques qui, sous prétexte d’améliorer l’humain, pourraient conduire à sa modification radicale, ou sa disparition. Raja Chatila est professeur de robotique, d’intelligence artificielle et d’éthique à Sorbonne Université et directeur de l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), ainsi que du laboratoire d’excellence SMART sur les interactions humain-machine. Il est membre de la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche sur les sciences et technologies du numérique (CERNA). Parmi ses très nombreuses publications, on peut citer : Robots androïdes, avatars et éthique (in Traité de Bioéthique, Tome 4, éditions Erès, septembre 2018). Jacques Lucas, ancien chef de clinique de la faculté de médecine de Nantes, est vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins, délégué chargé du numérique, et à ce titre, impliqué dans plusieurs rapports portant sur les enjeux éthiques liés au développement de la e-santé. Marion Tartarin, psychologue dans une équipe mobile de soins palliatifs, est membre de la Consultation d’éthique clinique du CHU de Nantes. Elle anime des groupes de soutien aux bénévoles dans plusieurs associations et accompagne en libéral des personnes gravement malades, ainsi que leurs proches. Jean-Luc Vénisse, professeur de psychiatrie à l’université de Nantes, a créé et dirigé le service d’addictologie du CHU de Nantes.

16h30–17h30 : Une heure en compagnie d’Alain Damasio Entretien mené par Bruno della Chiesa Alain Damasio est un écrivain engagé, convaincu que la science-fiction peut dire et changer le monde. Il publie à 26 ans La Zone du Dehors, roman d’anticipation politique sur les sociétés de contrôle (La Volte, Folio SF), qui remporte en 2007 le prix Européen Utopiales. Son second livre, La Horde du Contrevent, succès critique et public avec plus de 250 000 exemplaires vendus, obtient le Grand Prix de l’Imaginaire et est devenu en dix ans une référence de la SF française contemporaine. En 2012 sort son premier recueil de nouvelles, Aucun souvenir assez solide. Sa nouvelle, Serf-made-man, tirée du recueil Au bal des actifs (La Volte, 2017), a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire 2018 dans la catégorie meilleure nouvelle. Alain Damasio s’est ouvert à la scénarisation et à la création sonore depuis 2007 (cinéma, jeu vidéo, création radiophonique) avec notamment le jeu d’action-aventure Remember Me et le projet Phonophore,

3


4

SAMEDI 1ER DÉCEMBRE 2018 une mise en voix et en sons de l’univers de son prochain roman, Les Furtifs, qui lui a valu le Prix de la création numérique SACD 2014 et le Grand Prix de la fiction radiophonique SGDL en 2015. Il finit actuellement Les Furtifs, roman au long cours qui doit sortir en avril 2019. Bruno della Chiesa, linguiste, enseigne à l’université Harvard. Il est l’un des principaux fondateurs de la neuroscience éducative. Passionné par la littérature de science-fiction, il a publié plusieurs anthologies de nouvelles d’écrivains du monde entier et est lui-même l’auteur de très nombreuses critiques littéraires dans ce domaine. Il a fondé en 1998, à Poitiers, le festival Utopia, devenu ensuite Les Utopiales à Nantes, festival international de science-fiction. Parmi ses ouvrages, on peut citer Comprendre le cerveau : naissance d’une science de l’apprentissage (OCDE/EDP Sciences, 2007).

18h–19h30 : Transhumanisme : quels enjeux pour les démocraties, quelle régulation ? Table ronde avec Didier Coeurnelle, Klaus Gerd Giesen, Jacques Testart, modérée par Marion Rousset Les tenants du transhumanisme placent beaucoup d’espoir dans la recherche sur les nouvelles technologies pour repousser les limites de l’humain, le libérer des maladies, de la vieillesse, voire de la mort et améliorer ses capacités cognitives et physiques. Faut-il craindre l’usage de ces biotechnologies et leurs conséquences pour nos démocraties ? Au nom de la liberté individuelle, de telles améliorations physiques et psychiques mettent-elles en péril en particulier l’égalité, la mixité et le refus des discriminations ? L’idéal de liberté et d’autonomie - au cœur de la philosophie transhumaniste - n’est-il pas en réalité une illusion ? Mais dans un monde globalisé, peut-on empêcher la recherche et la commercialisation de ces biotechnologies ? Didier Coeurnelle, juriste, est porte-parole de l’Association Française Transhumaniste (AFT) Technoprog. Il milite pour la recherche en faveur d’une vie en bonne santé beaucoup plus longue. À ce titre, il est coprésident de l’association Heales (Healthy Life Extension Society) et publie la lettre d’information « La mort de la mort ». Il a publié Et si on arrêtait de vieillir ! Réalité, enjeux et perspectives d’une vie en bonne santé beaucoup plus longue (2013) et Technoprog. Le transhumanisme au service du progrès social (avec Marc Roux, 2016). Il se définit comme un citoyen du monde et un activiste du social essayant de promouvoir l’égalité et la solidarité à tous les niveaux. Klaus-Gerd Giesen est professeur de science politique à l’université Clermont Auvergne. Précédemment, il a enseigné ou a été chercheur en Allemagne, en Belgique, aux USA et en Suisse, et a été professeur invité dans plusieurs pays. Ses recherches portent essentiellement sur la philosophie politique, les rapports entre technique et politique, ainsi que les relations internationales. Parmi ses publications sur l’humain augmenté : Une question d’eugénisme en Allemagne (L’Observatoire de la génétique n° 7, octobre 2002. Reproduit dans Multitudes, octobre 2002) ; Transhumanisme et génétique humaine (L’Observatoire de la génétique n° 16, mars-avril 2004). Jacques Testart, biologiste de la procréation, directeur de recherche honoraire à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), s’est consacré aux problèmes de procréation naturelle et artificielle de l’animal et de l’homme. Il est le père scientifique du premier bébé éprouvette français né en 1982. Chercheur engagé, il a toujours été soucieux de prendre du recul, de se donner le temps de la réflexion devant les développements effrénés de la science et de la technique. Citoyen vigilant, préoccupé des dérives de nos sociétés, il s’affirme le défenseur têtu « d’une science contenue dans les limites de la dignité humaine » et de la démocratie réelle. Autant de prises de positions scientifiques et éthiques qu’il expose dans de nombreux articles de presse et ouvrages. Le dernier paru : Au péril de l’humain. Les promesses suicidaires des transhumanistes (avec Agnès Rousseaux, Seuil, 2018). Marion Rousset, journaliste, collabore aux pages Débats, Idées et Culture de différents journaux (Le Monde, Télérama, Marianne…).


VEN 30 NOV ET SAM 1ER DÉC, EN CONTINU DE 15H À 20H ||| Écoute fiction radiophonique – Fragments hackés d’un futur qui résiste

Écriture : Alain Damasio / Réalisation : Tarabust (Tony Regnauld avec Floriane Pochon) Grand prix de la fiction radio 2015, SGDL

Le 8 mars 2014, un hacker tchèque a réussi à décrypter six fichiers audio issus du futur. La censure des gouvernements européens a été immédiate mais quelques copies ont été sauvegardées sur des serveurs clandestins. Ces documents sonores sont un témoignage exceptionnel de l’insurrection civique des habitants d’une ville privatisée, en 2034. « Fragments hackés d’un futur qui résiste est une œuvre d’anticipation, audacieuse et politique, qui emmène l’auditeur dans un univers cauchemardesque. (…) Le texte, l’interprétation des comédiens, les effets spéciaux, les trouvailles sonores séduisent dans cette réalisation qui comble notre imaginaire tout en proposant une réflexion salvatrice sur nos libertés publiques. Ce véritable film sonore renouvelle avec hardiesse le genre fictionnel à la radio. » (Christophe Deleu, journaliste et auteur)

||| Projections vidéo – 2045 – The Death of Ray Kurzweil, de Fabien Giraud et Raphaël Siboni (Série vidéo The Unmanned, saison 1, épisode 2, 2014, 26’)

The Unmanned (L’inhabité) est un projet au long cours composé de trois saisons, chacune déployant une histoire spécifique de la technique. La première saison débute en 2045 avec la mort de Ray Kurzweil, célèbre ingénieur et promoteur d’une immortalité technologique et du transhumanisme. Cet épisode est filmé entièrement par des drones et montre l’errance de Kurzweil, aux côtés de son père-fils, Friedrich, dans l’immensité d’une forêt tropicale. Venant des mondes du documentaire et du cinéma, les artistes Fabien Giraud et Raphaël Siboni se sont rencontrés à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. C’est au Fresnoy Studio national des arts contemporains, en 2007, qu’ils commencent leur collaboration artistique.

– Panthéon Discount, de Stephan Castang

(France, 2016, 15’) Prix de la Jeunesse et prix du Public au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2017

En 2050, la médecine est remplacée par une machine : le Sherlock, sorte de super scanner qui non seulement diagnostique mais soigne également suivant les moyens du patient. Le docteur n’est plus qu’un conseiller financier qui propose des assurances, des mutuelles et des solutions plus ou moins radicales. « Panthéon Discount est un récit d’anticipation, se situant dans un futur proche mais peutêtre bien plus proche de notre époque que nous pouvons le penser à première vue, un futur où la médecine est allée puiser du côté du post-humanisme pour contrôler la vie des gens, leur mémoire, leurs visions, leur mort. » (Thibaud Fabre – Format Court)

||| La librairie Vent d’Ouest au lieu unique propose les ouvrages des intervenants, une sélection de livres de sciences humaines, de littérature, de bande dessinée…

||| Salon de thé Des saveurs sucrées venues d’ailleurs, confectionnées par l’association Le goût des autres cuisines sans frontière.

5


Nos Futurs, du 30 novembre au 13 décembre 2018 Question(s) d’éthique s’inscrit dans le cadre de Nos Futurs, biennale pluridisciplinaire initiée par le Théâtre Nouvelle Génération (Lyon), en partenariat avec le lieu unique, le TJP – Centre dramatique national de Strasbourg et le théâtre Am Stram Gram à Genève. À travers la programmation de spectacles, conférences, films, ateliers et moments de fête, Nos Futurs aborde notre besoin d’utopies partagées pour construire un avenir désirable. Au programme : — Fabrique de l’art : numérique autour d’Artefact atelier | samedi 24 novembre 2018, 10h-13h et 14h-17h | 8€

— Question(s) d’éthique : demain, surhumains ?

débats | vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre 2018 | entrée libre

— Fabrique de l’art : danse autour de (LA)HORDE

atelier | mercredi 5 décembre 2018, 14h-17h | 5€

— TO DA BONE, (LA)HORDE

danse | jeudi 6 et vendredi 7 décembre 2018 à 20h30 | 12-23€

— Borderlines investigation #1, Frédéric Ferrer

— Artefact, Joris Mathieu en compagnie de Haut et Court

théâtre | mercredi 12 et jeudi 13 décembre 2018 à 20h30 | 12-23€

— Lecture de science-fiction

(Grèce, 2013, 75’) projection doc à LU | jeudi 13 décembre 2018 à 19h | entrée libre

théâtre | du mercredi 5 au dimanche 9 décembre 2018, plusieurs séances | 10€ jeudi 6 décembre 2018 à 19h | entrée libre

— HORDE, une performance sonore de la compagnie IF musique | dimanche 9 décembre 2018, 12h-20h | entrée libre

le lieu unique

entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, Le Centre des Congrès) + 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

visuel © Julia Wauters /// Licences N° 1-1046904, N° 2-1046905, N° 3-1046906

— The Immortals at the Southern Point of Europe de Yiorgos Moustakis

— Par-delà l’horizon liquide, Visions contemporaines d’un monde en mutation exposition | du dimanche 21 octobre 2018 au dimanche 6 janvier 2019 | entrée libre

Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne Chronobus C3 Arrêt : le lieu unique Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, Allée Baco Parking de La Cité des Congrès de Nantes Emplacement bicloo devant le lieu unique


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.