26 sept. 2015 > 17 JAN. 2016
REVUE de presse BESTOF
légende, année
Lille & Eurométropole
PRESSE NATIONALE
MARDI 22 DÉCEMBRE 2015
LUNDI 14 DÉCEMBRE 2015 34 u
Libération Lundi 14 Décembre 2015
SUR LE WEB
A voir L’artiste britannique Miriam Elia
diffuse sur son site sa série d’illustrations Peter and Jane, parodie d’une célèbre méthode d’apprentissage de la lecture anglo-saxonne, qui traite du désarroi d’une famille au musée d’art moderne («Il n’y a rien dans la salle car Dieu est mort»). http://miriamelia.co.uk/
SAISON
CULTURE/
ARTS
A Lille, une «Joie de vivre» malgré tout Jusqu’à mi-janvier dans le Nord, «Renaissance» rassemble des expos d’envergure, dont celle, hédoniste, du Palais des beaux-arts. Par
GILLES RENAULT Envoyé spécial à Lille
E
n choisissant «Renaissance» comme thématique de son grand déballage 2015, l’équipe de Lille 3000 affirmait son intention d’aller contre le vent mauvais. Mais la structure, qui planifie et coordonne les sagas culturelles dans le Nord depuis dix ans, ne pouvait (ou ne voulait) pas imaginer l’étendue de la détresse citoyenne qui servirait de paradoxale toile de fond à ses quatre mois d’actions artistiques d’envergure entamées fin septembre: le pays finit l’année exsangue, les attentats de janvier et de novembre ont sapé le moral et le verdict des urnes n’augure pas vraiment des lendemains qui chantent. La France exhale des miasmes et ça n’est à l’évidence pas vers le Nord qu’il faut se tourner pour retrouver la niaque, avec une gauche qui vient d’être tout bonnement rayée de la carte régionale.
Parades. C’est donc un climat
tendu qui enveloppe la pléthorique «Renaissance» –en référence explicite à la période qui marqua la sortie du Moyen Age. Une saison culturelle qui, pendant encore un mois, excède les enjeux purement esthétiques pour invoquer un «renouveau intellectuel, artistique et sociétal» visant entre autres à «s’ouvrir sur le monde pour favoriser la circulation des biens et des idées». Depuis le triomphe de «Lille 2004, capitale européenne de la culture»,
la préfecture et sa périphérie ont compris tout le parti qu’il y avait à tirer d’un engagement culturel synonyme de vitalité, d’innovation et d’ouverture d’esprit. «Renaissance» s’inscrit de plainpied dans cette optique avec, dans cinq lieux distincts, autant de villes étrangères célébrées pour le même motif: ayant mordu un jour la poussière, elles ont su imaginer des parades à travers la culture, l’urbanisme et l’architecture (Libération du 23 septembre). Soucieuse, selon les termes de la maire, Martine Aubry, de promouvoir des démarches «modernes et créatives» générant de «nouveaux liens sociaux plus coopératifs» (les propositions inversées se lisant pareillement), Lille expose ainsi Séoul, Detroit, Phnom Penh, Eindhoven et Rio, avec un intérêt décroissant. Si la sélection d’œuvres (pour l’essentiel, des photos, vidéos et installations) apparaît judicieuse et fouillée pour les trois premières, le traitement des deux dernières, en revanche, ne convainc pas –trop sérié pour Eindhoven et carrément faiblard en ce qui concerne Rio.
Ambassadeurs. Mais «Renaissance» englobe plusieurs dizaines d’autres initiatives, dont quelques expositions d’envergure, à l’instar de «Là où commence le jour», au Lam de Villeneuve-d’Ascq, «Tu dois changer ta vie» au Tri postal, ou encore «Joie de vivre» au Palais des beaux-arts de Lille. Véritable piedde-nez au contexte morose énoncé en préambule, cette dernière séduit par une ambition programmatique couvrant plus de deux mille ans de créativité, sans jamais perdre le fil d’un positivisme benoîtement notifié dont Picasso, Renoir et Rodin seraient, si l’on se fie au nombre d’œuvres présentées, les premiers ambassadeurs. A travers une centaine de pièces puisant dans la
Anna Nicole Smith, 2004, d’Andres Serrano. PHOTO NEW YORK, COURTESY SALAMATINA GALLERY peinture, pour l’essentiel, mais aussi la photo, la vidéo et la sculpture, six sections poreuses («Sous le soleil», «Liesses», «Rires»…) forment de la sorte un parcours affable, balisé par un code couleur «dynamisant». Célébrant les plaisirs terrestres généralement associés à la notion de communauté –qu’elle soit familiale, amicale ou sentimentale–, «Joie de vivre» campe sur ses positions: allongée, avec une forte connotation lascive; assise, quand elle exalte la libation à travers les âges; ou debout, pour valoriser l’essor au fil des siècles de la société des loisirs. La plupart du temps, les corps se touchent, voire s’étreignent ou s’enlacent, validant le truisme selon lequel l’amour rend heureux. Ici, c’est
une bande de copains qui s’ébat sur une plage, la bite à l’air –Hommes se baignant, de Munch, à contre-courant, pour le coup, du mythe tourmenté ; là, une succession de ripailles (Albert Fourié, François Boucher, Giovanni Paolo Pannini, Victor Marie Roussin…) où, quel qu’en soit le motif (noces, fête de village), on a le vin gai.
Ex-playmate. Béatement bariolée
et, en apparence radieuse (cf. les tubes fluo du Rising Sun de Mark Handforth, en frontispice), la compile hédoniste tend cependant quelques rets rappelant la nature parfois trompeuse des apparences, sinon la fugacité de l’existence. Toutes dents dehors, le rire de l’ex-playmate Anna Nicole Smith photogra-
phiée en 2004 par Andres Serrano masque une trajectoire tragique. Tandis que, serrés sur une langue de sable cernée par la mer, les joviaux convives du Banquet d’Isabelle Arthuis font de prime abord penser à des migrants échoués, quémandant de l’aide. Tel un raccourci significatif de la destinée, où félicité et affliction formeraient les deux pôles entre lesquels tout un chacun serait inévitablement amené à graviter. • JOIE DE VIVRE Palais des beaux-arts, Lille (59). Jusqu’au 17 janvier. Rens. : www.pba-lille.fr Dans le cadre de «Renaissance», à Lille et dans la métropole. Rens.: www.renaissance-lille.com.
DÉCEMBRE 2015
« Nana jaune », de Niki de Saint Phalle.
Ballons, de Martin Creed.
19 DÉCEMBRE 2O15
1_ELLE_CULTURE_7/ELLE_ELLG_3652_P072
Percussions coréennes , de l’association Olsou.
BRANLE-BAS DE COMBAT ! POUR SA QUATRIÈME ÉDITION, LILLE 3000 JOUE LA CARTE DE LA RENAISSANCE, AVEC UNE KYRIELLE D’ÉVÉNEMENTS ANTIMOROSITÉ. ON FAIT LE POINT SUR LES EXPOSITIONS À NE PAS RATER… PAR SOLINE
DELOS
La plus pimpante : « Joie de vivre ». L’allégresse est partout, distillée dans plus d’une centaine d’œuvres, « Nana jaune » triomphante de Niki de Saint Phalle, Renoir dont les rayons de soleil traversent le feuillage pour réchauffer le corps d’une jeune fille en fleur, jusqu’au mur de « Vache qui rit » de Wim Delvoye, facétieusement surnommée par l’artiste belge, la « Joconde du fromage » ! Au palais des BeauxArts de Lille.
La plus effervescente : « Séoul, vite, vite ! » Bienvenue dans la trépidante mégapole sud-coréenne : les mondes s’y juxtaposent dans un grand écart vertigineux entre tradition et hyper modernité. Un voyage où l’on passe allègrement d’un très kitsch vrai-faux atelier inspiré des marchés populaires (par la figure de proue du pop art coréen Choi Jeong Hwa) à un paysage de miroirs comme une matière à réflexion sur le « miracle coréen » (de l’artiste star Lee Bul), en passant par l’univers onirique peuplé d’un bestiaire futuriste (de U-Ram Choe). Déroutant et captivant. Au Tripostal. La plus expérimentale : « Tu dois changer ta vie ». On céderait d’autant plus à l’injonction qu’elle immerge le visiteur dans une nuée de ballons verts (installation gonflée de Martin Creed), l’isole dans la « Bulle de confiance » imbibée de phéromones (signée Berdaguer et Péjus), ou stimule sa créativité aux sons du collectif Soundwalk. Une expo qui nous met à douce épreuve. Au Tripostal. ■ « RENAISSANCE 2015 - LILLE 3000 », jusqu’au 17 janvier 2016, palais des Beaux-Arts de Lille et Tripostal (59). renaissance-lille.com
P H O T O
OBJECTIF NUE
Patrick Demarchelier a toujours préféré le côté lumineux à la face obscure de ses sujets. Pour qui en douterait encore, rendez-vous à la A. Galerie qui rassemble une trentaine d’images de ce nom mythique de la photographie de mode, parti à la conquête de l’Amérique à 32 ans. À voir donc, une belle élancée comme une liane et nue comme au premier jour, la mer en toile de fond – une vision d’Éden retrouvé –, Jeff Koons, minuscule et triomphant, perché sur la tête de son Puppy XXL, Nicole Kidman juvénile et diaphane tout droit sortie d’un roman de Jane Austen, ou encore Janet Jackson les seins cachés par des mains masculines… Trente ans de beautiful people et de top models qui défilent, marqués par la patte Demarchelier : une touche d’élégance, un soupçon de spontanéité et une pincée de glamour. S.D.
AIS DES BEAUX-ARTS DE LILLE/PHOTO JEAN-MARIE DAUTEL ; MAXIME DUPONT ; PATRICK DEMARCHELIER/COURTESY A. GALERIE.
LILLE À LA JOIE !
JEUDI 10 DÉCEMBRE 2015
NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2015
DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015
MARDI 17 NOVEMBRE 2015
MERCREDI 4 NOVEMBRE 2015
NOVEMBRE 2015
NOVEMBRE 2015
JEUDI 22 OCTOBRE 2015
SEPTEMBRE OCTOBRE 2015
JEUDI 1ER OCTOBRE 2015
OCTOBRE 2015
MARDI 29 SEPTEMBRE 2015
DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2015
DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2015
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2015
VENDREDI 25 SEPTEMBRE 2015
JEUDI 24 SEPTEMBRE 2015
MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2015 26 u
Libération Mercredi 23 Septembre 2015
Optimism Filters, de Corrie Baldauf. PHOTO SEBASTIAN SULLEN
Detroit, friche rédemptrice Par
GILLES RENAULT Envoyé spécial à Detroit
B
eau graf ne saurait mentir, qui proclame sur un mur : «We hope for better things. It shall rise from the ashes» (Nous espérons des temps meilleurs. Elle renaîtra de ses cendres). Un mantra qui cite en réalité la devise officielle de la ville, énoncée en latin par un curé dès 1805, au sortir d’un terrible incendie. Bienvenue à Detroit, emblème –mais pas capitale– de l’Etat
du Michigan. Detroit la rutilante, tion Obama à voler à son secours. puis la cabossée, qui, en trois siècles Et aujourd’hui ? Dans le lointain d’existence, a tout connu: de la pros- prolongement de Gil Scott-Heron, périté la plus insolente, quand elle qui chantait en 1977 We Almost Lost plastronne en symbole du progrès Detroit («on a presque perdu Deà travers l’industrie automobile troit»), le premier mot auquel on (Ford, Dodge, General songe sera celui de réMotors, Chrysler…), REPORTAGE mission. D’où l’idée de florissante durant la l’inscrire au propremière moitié du XXe siècle, qui gramme de «Renaissance», le grand en a fait sa Motor City ; à la dé- déballage d’automne pensé par Lille chéance ultime lorsque, le et sa métropole, qui a également sé18 juillet 2013, elle déclare faillite lectionné Eindhoven, Rio, Phnom avec une dette de 18,5 milliards de Penh et Séoul comme exemples de dollars, contraignant l’administra- villes qui, ayant subi de plein fouet
Arts A l’image des quatre autres cités mises à l’honneur cet automne à Lille, la ville américaine a su faire face au marasme économique. Et se réinventer dans un sursaut optimiste mêlant culture et urbanisme. la crise économique, se sont rédimées par le biais de la culture, de l’urbanisme et de l’architecture (lire ci-contre). «Il y a deux ans et demi, lors de ma première visite en plein hiver, se souvient la commissaire Justine Weulersse, j’avais vraiment éprouvé un choc face à toutes ces maisons en ruines et ces bâtiments dévastés. L’impression de découvrir un territoire comme anéanti par une catastrophe nucléaire correspondait certes à un cliché, mais elle était tristement fondée. Puis, en y retour-
nant quelques mois plus tard, j’ai été non moins frappée par la transformation déjà en cours et par l’optimisme extraordinaire dont témoignaient bien des gens.»
ESTHÉTIQUE DU CHAOS
Dans une ville noire à 82 % (tandis que sa périphérie est majoritairement blanche), où un bon tiers des administrés sont au chômage, il faudrait être naïf pour imaginer que tout le monde exulte. Focalisée sur le volet artistique, Justine Weulersse salue cependant l’élan
MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2015
DIMANCHE 20 - LUNDI 21 SEPTEMBRE 2015
SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2015
PRESSE INTERNATIONALE
DÉCEMBRE 2015
VENDREDI 27 NOVEMBRE 2015 94 /
Culture /Expos
LILLE3000
Sous le signe des renaissances De Rio de Janeiro, Phnom Penh, Séoul, Eindhoven et Détroit, on pourrait pointer le côté sombre. A Lille, à travers un festival aussi festif qu’interpellant, on vise les résiliences. Par Guy Gilsoul
arades, spectacles, concerts, conférences et surtout expositions sont, jusqu’au 17 janvier prochain, au menu du festival Lille3000. Le thème : la vitalité urbaine. On aurait pu s’attendre à découvrir la manière dont les cités réagissent à la surpopulation, examiner comment elles affrontent les changements climatiques ou encore innovent sur le plan urbanistique, par exemple. L’angle choisi est différent. Cinq villes situées en Europe, en Asie et en Amérique y révèlent les diverses façons dont, depuis quelques années, elles tournent le dos à la morosité. La population de certaines d’entre elles dépasse à peine les 200000 habitants, d’autres en comptent des millions. Il en est qui renaissent après un génocide, d’autres après un marasme économique. Chacune apporte ses recettes. Elles sont le fruit de projets politiques ou d’initiatives citoyennes. Si cette vision est partisane et ne couvre qu’en partie la réalité sur le terrain, elle a au moins le mérite de nous entraîner, avec les artistes locaux, dans le sens de la vie. Les cinq expositions principales proposent d’immerger le visiteur dans des scénographies et environnements spectaculaires et l’invitent ESCULTURA REDONDA, Maria Lynch, 2015 (à la Maison Folie Wazemmes). à la participation active. N° 48 / 27 novembre 2015
Mais les artistes se nichent aussi dans les friches industrielles reconverties en espaces de création. Esthétiquement, on plonge dans l’excès, les couleurs plumes et paillettes et l’imagerie attendue. Cela respire le soleil et on en redemande. Le 7 décembre, Lille vivra au rythme d’un marché de Noël brésilien et le 13, tout le monde en piste pour un bal Carioca ! Phnom Penh à l’Hospice Comtesse Comment renaître après un génocide ? Voilà le défi de la capitale du Cambodge véritablement réduite à l’état de ruine et de désert humain après le passage des Khmers rouges en 1975. Il faudra plus de vingt ans pour se remettre de ce traumatisme. Dans les années 1990, la ville se reconstruit à l’horizontale (aucun bâtiment ne dépasse les deux niveaux) et on restaure le patrimoine ancien. Mais depuis quelques années, sur fond de corruption, les tours se multiplient autant que les démolitions. Le quotidien entremêle de manière explosive trois générations que rien ne réunit. La première est formée de ceux qui sont revenus de l’exil. La deuxième, les trentenaires, a vécu les années post-Pol Pot alors que les jeunes affichent une attitude décomplexée et rebelle à toute forme de censure. Problème : aucune politique culturelle ne les défend. Aucune école digne de ce nom ne les aide à dépasser l’académisme. Alors, les Cambodgiens bricolent leur contemporanéité à partir des traditions propres : MAXIME DUFOUR PHOTOGRAPHIES
P
Rio de Janeiro à la Maison Folie Wazemmes L’air de Si tu vas à Rio chanté par Dario Moreno dans les années 1950 a construit une image festive des habitants de l’ancienne capitale du Brésil, les Cariocas. Ses plages, son Pain de sucre, son carnaval, ses filles et la samba ont gommé le passé de la dictature de Vargas et la misère des favelas (un millier et 20% de la population) encerclant cette mégapole de six millions d’habitants. Pour tous cependant, tous quartiers confondus, la rue demeure le lieu où tout se passe, se dégage, s’extériorise et s’expérimente l’énergie de la ville. Il y a bien sûr les traditions, les thèmes récurrents mis en évidence par l’exposition.
NOVEMBRE 2015
현지 취재 최선희(아트 컨설턴트)
Features
릴의 트리포스탈 미술관에서 열린 <서울 빨리빨리>전의 최정화 작가의 작품(왼쪽)과 최우람 작가의 작품(오른쪽)
Image Making Korea 지난 9월 18일 저녁, 에펠탑이 마주 보이는 샤요 궁에서 한국 입양아 출신 문화부 장관 플뢰르 펠르랭과 황교
별 전시가 개막했다. 다양한 공연 예술 행사 중 가장 주
안 국무총리가 ‘한불 상호 교류의 해’를 선언한 동시에 가수 싸이의 ‘강남 스타일’ 과 나윤선의 ‘아리랑’ 선율에
목받은 작품은 ‘사심 없는 댄스’를 비롯한 안은미컴퍼니
맞춰 에펠탑의 조명이 화려하게 반짝이며 파리 도심을 수놓았다. 한불 수교 130주년을 맞아 수년 전부터 양국
의 최신작 3편. 춤을 독자적 예술이 아닌 사회적 소통의
의 정치・문화계 인사들이 왕래하며 기획한 문화 행사가 올해는 프랑스에서, 내년에는 한국에서 이어진다. ‘문
매개로 바라보는 안은미의 시선과 태도는 프랑스인의 마
화 외교’의 나비효과가 한불 수교의 해를 기념해 얼마나 확장될 수 있을까? 이번 행사를 소개하는 웹사이트
음을 단번에 사로잡았다. 한국 영화 마니아가 많은 프랑
(www.anneefrancecoree.com)와 페이스북에 공개한 행사만 파리 장식미술관 전시를 비롯해 150여 개에 이
스에서 영화 행사를 빼놓을 수 없다. 포럼 데 지마주에서
르는데, 대부분 국가 차원에서 지원하고 진행하는 대규모 행사라 더욱 고무적이다.
는 ‘매혹의 서울’라는 이름으로 한국 리얼리즘 영화의 대 표작 <오발탄>을 시작으로 홍상수와 박찬욱 감독 그리
전통, 창조, 혁신, 코리아 나우!
고 신예 감독의 중ㆍ장편 영화 76편을 두 달에 걸쳐 상영
“우리는 한불 문화 수교의 해를 ‘창조와 혁신에 대한 조명, 문화유산과 전통을 보여주면서 현대인의 삶 또한
한다. 시네마테크 프랑세즈에서 임권택 감독의 대표작
다이내믹하게 조명하는 것’이라고 생각했습니다.” 9월 17일 파리 장식미술관에서 열린 기자간담회에서 프랑
을 상영하는 특별전도 12월에 개막할 예정. 또한 한국 입
스 측 집행위원장 앙리 루아레트(Henri Loyrette) 전 루브르 관장은 수교 기념 전시 <코리아 나우(Korea Now)>
양아 출신으로 프랑스의 스타 셰프로 우뚝 선 피에르 상
를 이렇게 정의했다. 이는 프랑스에서 처음으로 그리고 최대 규모로 한국의 공예와 패션, 디자인을 조명하는
부아예가 이끄는 한국 음식 축제가 열렸는데 김치, 빈대
전시다. 9월 18일 공식 오픈한 이래 많은 관람객의 발길이 이어지고 있는데, 최병훈의 가구와 권대섭의 백자,
떡, 불고기, 호떡 등을 사 먹기 위해 많은 인파가 줄을 늘
윤상희의 주얼리, 손대현의 자개장에 이르기까지 다양한 한국의 디자인 작품이 프랑스인에게 깊은 인상을 남
어선 장면을 연출하기도 했다. 마지막으로 하나 더! 정확
겼다. 안상수, 이재민, 전진열, 박연주 등이 한글의 독특하고 아름다운 세계를 보여주는 그래픽 디자인 전시
한 날짜를 발표하진 않았지만, 프랑스에서 내년에 ‘한국
관을 보는 재미도 쏠쏠하다. ‘과거 없는 현재는 없다, OBANG: Five Colors in Korean Fashion’이라는 주제를
의 날’을 정해 프랑스 전역의 유치원과 초등학교에서 한
내건 패션관에서는 한국의 역사, 생활, 문화, 철학에 기반을 둔 한국 복식을 전통 한복, 동시대 한복, 현대 복식
국에 대한 교육을 실시한다고 하니 한불 수교의 해로 인
의 흐름으로 소개한다. 컬래버레이션 예술 작품과 영상, 회화, 역사적 자료, 소품 등을 균형 있게 전시하면서
한 나비효과가 현재에서 미래로 오래도록 이어지길 기
하나의 이야기 책을 읽는 듯한 구성을 선보인 이번 전시는 당분간 이곳을 찾는 관람객의 시선을 사로잡을 예
대해봐도 좋을 듯하다.
정이다.
거리로 나간 한국의 현대미술 한불 수교 기념행사에서는 유독 시각미술 분야 행사가 돋보인다. 프랑스의 북부 도시 릴의 트리포스탈 미술 관에서 열린 <서울 빨리빨리>전은 한국을 대표하는 22명의 작가가 한국 사회의 현재를 들여다볼 수 있는 키 워드를 바탕으로 회화와 조각, 설치, 영상 작품 등을 선보였고 프랑스 남부 대표 도시 마르세유에서는 백남 준, 박현기, 정연두, 문경원 & 전준호 등 한국 작가의 미디어 작품을 조명하는 전시 <미래는 지금이다>가 열 린다. 아시아 전통미술을 소개하는 파리의 기메 미술관에서는 재불 한인 작가 이배의 전시가, 루아르 강변 의 고성을 대표하는 샹보르 성에서는 한국 경주의 소나무 숲과 샹보르 성의 사계절을 담은 배병우 작가의 특
144
조명쇼를 위해 버튼을 누르는 황교안 국무총리와 프랑스 외교부 장관 로랑 파비우스, 문화부 장관 플뢰르 펠르랭
VENDREDI 16 OCTOBRE 2015
JEUDI 22 OCTOBRE 2015
MERCREDI 14 OCTOBRE 2015
DIMANCHE 4 OCTOBRE 2015
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2015
PRESSE RÉGIONALE
13/1/2016
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NOVEMBRE 2015
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