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Pour se rendre au travail
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by link2fleet
A deux plutôt qu’à quatre roues
Déjà très en vogue avant la crise du COVID-19, le vélo de leasing a encore connu un regain d’intérêt ces dernières semaines. Entre le besoin de se tourner vers un mode de transport individuel pour assurer sa sécurité sanitaire et celui de faire davantage de sport, mais aussi avec l’intérêt croissant du budget de mobilité, le vélo de leasing a réussi à s’imposer comme le nouveau moyen de transport à la mode. Analyse.
AUTEUR Damien Malvetti
Le vélo de leasing a encore connu une hausse d’intérêt auprès des travailleurs pendant la période de lockdown.
Outre les sociétés spécialisées dans la location de vélos, les sociétés de leasing se sont également lancées dans ce business ces derniers mois avec un succès plutôt positif. Le service proposé est fortement basé sur celui offert pour les voitures : une location selon un tarif mensuel fixé et tous frais compris, comprenant le vélo, ses entretiens, l’assurance, l’assistance, etc. Les chiffres publiés fin juin par Arval sont clairs : les demandes de leasing de vélos étaient trois fois plus nombreuses à ce moment de l’année qu'à la même période l'année dernière. Chez KBC Autolease, on préfère rester discret sur les chiffres exacts, mais les dernières communications en la matière sont également peu équivoques. Le loueur se vantait récemment de mettre davantage de vélos en leasing sur nos routes ces derniers mois que de nouvelles voitures. Presqu’un comble pour une société dont le business model était jusqu’il y a quelques mois encore entièrement basé sur la location de véhicules. Aujourd’hui, les loueurs se positionnent plutôt comme des fournisseurs de mobilité. Et le vélo de leasing en fait forcément partie intégrante. D’autant plus dans le contexte actuel. « Reprendre le train pour se rendre au bureau après trois mois de travail à domicile, c’est un scénario que de nombreux employés ont en effet eu du mal à accepter », indique-t-on chez Arval, où la moitié des vélos loué sont des vélos électriques (53 %) et où un vélo d’entreprise sur trois est un speed pedelec. « Il est clair que la production a encore connu une forte croissance ces dernières semaines », confirme Kristof Huysecom, spécialiste mobilité chez KBC Autolease. « Il y a évidemment eu une petite baisse de l’intérêt au milieu de la crise, mais pendant et à la sortie de la crise, beaucoup d’entreprises et de travailleurs se sont intéressés à ce produit et se sont posés des questions. Cela se ressent également dans les chiffres. »
Plus efficace que le bus Selon Kristof Huysecom, les raisons de ce succès grandissant suite au lockdown sont multiples. « En travaillant de la maison - et donc en se déplaçant moins -, les collaborateurs ont découvert le vélo pour leurs rares déplacements. Nombre de ceux qui se sont tout de même rendus au travail ont profité de la situation pour effectuer ce trajet à vélo. » Il faut dire que la météo durant la période de lockdown était particulièrement propice à la pratique du cycle.
Formation nécessaire
Mais attention, mettre un vélo dans les mains d’un collaborateur ne se fait pas sans précautions préalables. « De plus en plus d’entreprises donnent la possibilité de choisir des speed pedelecs comme moyen de transport pour se rendre au travail. Cela permet en effet de parcourir des distances plus longues et plus rapidement, mais cela n’est pas sans risque en raison de la vitesse plus élevée de ces modèles. Si un employé choisit ce type de vélo, nous lui recommandons de suivre une formation. Faire du vélo à 45 kilomètres à l’heure n’est pas toujours si facile », intervient Simon Coppenolle, Product Manager Bike Lease chez Arval.
Parmi les autres raisons avancées, le fait que les systèmes de transports partagés (transports en commun, mais aussi voitures partagées ou vélos partagés) ont été fortement impactés. « Les gens ont plutôt eu tendance à se tourner vers des modes de transports individuels. » Une façon pour eux d’assurer leur propre sécurité sanitaire. Et puis, dans des villes où les temps de trajets sont parfois multipliés par deux ou trois en raison des embouteillages, le vélo se révèle un excellent moyen de gagner du temps. « Les vélos, et plus particulièrement les vélos électriques se sont positionnés comme des concurrents parfaits du bus », poursuit Kristof Huysecom. « Depuis quelques années, on le dit et on le voit dans l’usage quotidien. Les déplacements jusqu’à 15 km sont plus efficaces (et souvent plus chouettes) avec un vélo qu’à l’intérieur d’un bus. Donc oui, le vélo a encore un bel avenir devant lui. » n