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Arts & Crafts
from RAPPORT D'ETUDES
notre rapport à la matière, il semblerait que nous ayons aussi négligé le rapport aux gens qui construisent. Il y a donc une affaire d’humanisme derrière cela, comme le revendique souvent Philippe Madec « Aux interactions dynamiques entre l’homme, les bâtiments et les éléments naturels se superposent alors les dialogues entre les gens : maîtres d’œuvre, maître d’ouvrage, maîtres d’usages, et artisans sur le chantier. »3
Crédits Lise Maruéjouls Charpente apparente du Naturoptère de Sérignan par Yves Perret
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Visite de site organisée par Robert Celaire La charpente semble flotter dans le vide grâce à un système d’enchevêtrement
3 Madec dans Viavino, Modernité Rurale – Jean Michel place - 2014 Arts & Crafts
Au cours de notre ère industrielle, une période traita les matériaux au premier plan, dans une convergence entre l’art et la technique au sein de l’architecture. A la fin du XIXe siècle les mouvements intellectuels et politiques s'intéressent aux besoins architecturaux par rapport aux besoins de l'humain. C’est alors que William Morris (fondateur du parti socialiste en Angleterre) est le porteur d’un projet social avant d'être esthétique : renouer une collaboration entre artiste et artisans, en se référant à la tradition. C’est ainsi que le mouvement Arts & Crafts voit le jour, suivi pas l’Art Nouveau en France et Belgique avec Victor Horta et Henry van de Velde. [d’après le cours Art et Modernités de Catherine Titeux] A travers ces mouvements, le travail manuel de l'artisan et la qualité du produit sont valorisés, et une production de masse en série veut permette à tous d'accéder à la beauté de l'objet. Ils réinstaurent des ateliers où les artisans travaillent ensemble selon des savoirs-faire médiévaux afin de produire des objets raffinés et utiles, dans un but non lucratif et non purement décoratif. Ces mouvements nous permettent à travers un respect de la matière, d’étoffer notre pensée matérielle. L’idée du besoin humain de qualité architecturale dans son quotidien s’affirme donc après la révolution industrielle et la division du travail qui va à l’encontre de la pratique de l’artisan, qui réalise un ouvrage de A à Z. Les penseurs de cette époque ont saisi la perte de sens qui résidait dans la division des tâches, et on observe que un siècle et demi plus tard, les problématiques restent les mêmes.