n o i t a t n e i r O L’ st aussi l’affaire c’e s t n e r a p des
Questions de parents Réponses d’experts
Document réalisé à l’occasion du colloque des Apel, à Rennes, le 21 mars 2009
Que répondre face aux rêves que les enfants expriment ?
édito
La réponse de Robert Solazzi, président de l’association Trouver-Créer*
La question de la place du rêve dans l’orientation est très intéressante car très
Dès la première page du projet du mouvement des Apel*, nous affirmons qu’en tant que parents, nous sommes premiers et ultimes éducateurs de nos enfants. À ce titre, les parents sont naturellement concernés par l’orientation de leurs enfants et doivent être associés aux décisions d’orientation. En créant des BDI (bureaux de documentation et d’information) dans les établissements, il y a près d’une quarantaine d’années, les Apel avaient déjà compris que l’orientation est aussi une affaire de parents. La persistance des BDI, relayés par les services d’information et de conseil aux familles (ICF) aux niveaux départemental et académique, est la preuve de la capacité des parents à apporter un service tout à fait spécifique. Submergés par une foule d’informations de sources diverses et parfois contradictoires, nous nous trouvons démunis face à cette profusion et ne savons comment discerner les informations bonnes et utiles. Apprenons à accompagner nos enfants pour qu’ils deviennent eux-mêmes acteurs de leur orientation. Par un jeu de questions réponses, ce livret est conçu pour aider les parents à remplir leur rôle d’accompagnateur d’orientation. Béatrice Barraud
*Téléchargeable sur notre site www.apel.asso.fr
Présidente nationale de l’Apel
controversée ! Pendant de nombreuses années, on a dévolu aux adultes le rôle de “briseurs de rêves” : le mot d’ordre en matière d’orientation était de ramener les jeunes
à la réalité. Puis a suivi une période propice aux “pelleteurs de nuages ”, chacun étant sommé de réaliser ses rêves, quel qu’en soit le prix ! Sans tomber dans ces extrêmes, disons que le rêve comporte deux versants : celui des illusions et celui des réalités. Il peut tout à la fois mener à la fuite, à la passivité, et revêtir une dimension créatrice, devenir moteur. Le rôle des adultes consiste à mettre, en douceur, les rêves des enfants à l’épreuve en les questionnant : quelle est
cette idée ? À quoi sertelle ? Qu’est-ce que cela va t’apporter ? L’objectif est d’amener l’enfant à explorer son rêve, d’abord verbalement. Dans ce qu’il exprime, des indices peuvent montrer s’il se situe sur le versant de l’illusion ou sur celui de la réalité. Il est ensuite important d’aller avec l’enfant à la découverte de son idée, de la confronter à la réalité, pour qu’il puisse la transformer, ou non, en projet. Son rêve est peut-être une bulle de savon, mais c’est à lui de la crever. En aucun cas, il ne faut toucher brutalement aux rêves des enfants : prenez-les toujours au sérieux, si farfelus soient-ils ! En cas d’échec d’un projet, la capacité du jeune à rebondir sera d’autant plus grande qu’il aura été encouragé à rêver, à réinventer sans cesse. * www.trouver-creer.org
Comment concilier projet d’orientation et passion ? Témoignages de parents
L’orientation,
une préoccupation majeure pour les parents 97% des parents jugent les choix d’études, d’orientation et d’avenir professionnel de leurs enfants importants. 74% des parents pensent qu’ils ont une influence sur les choix d’orientation de leurs enfants.
44% des parents pensent que les
perspectives d’embauche sont l’un des critères qui influencent le plus les choix d’orientation. 36% placent l’épanouissement personnel du jeune en seconde position. Critère important également, la rémunération, pour 31% d’entre eux.
Sondage Apel-CSA réalisé en mai 2008, à l’occasion du congrès des Apel, à Lille.
Aurélie, maman de Barnabé, 16 ans
Sophie, maman de Vincent, 25 ans
« Le sport l’a aidé à réussir son redoublement »
« Son talent pour le dessin lui a permis de trouver un métier »
En 3e, l’intérêt de notre fils pour le collège a brusquement chuté et il n’a pu éviter le redoublement. Il fallait l’aider à surmonter cet échec et à retrouver la motivation qui lui avait tant manqué. 3e ligne de rugby, passionné par ce sport depuis ses 11 ans, nous l’avons inscrit dans un collège avec une section rugby. Barnabé est transformé. Son emploi du temps est lourd mais il en accepte les contraintes. il est beaucoup mieux organisé que l’an dernier, et ses notes sont bonnes dans toutes les matières. Il a gagné en confiance et se sent valorisé grâce à ses capacités sportives. Aujourd’hui Barnabé a un projet, celui de décrocher un bac ES et de faire une école de commerce.
La scolarité de Vincent a été chaotique et très vite, nous avons regardé du côté de ses aptitudes extra-scolaires. Il dessinait bien et il était d’accord pour s’engager dans cette voie. Mais il avait besoin de gagner en maturité pour affiner son projet et présenter les écoles qu’il avait repérées. Nous l’avons donc poussé à passer un bac STT qu’il a obtenu. Attiré par l’art de la rue, ses dessins, très graphiques, gagnaient en précision et son book, en originalité. Une première année dans une école d’art privée a renforcé sa détermination. Après l’obtention de son diplôme, il a décroché un premier job d’infographiste 3D. Actuellement directeur artistique dans une agence qu’il a montée avec des amis, il a toujours la même passion pour l’image.
Tout d’abord ne culpabilisez pas ! Il est
normal de s’inquiéter pour l’avenir de son enfant. Mais allez au-delà de votre réaction première. Essayez de comprendre pourquoi vous n’êtes pas d’accord : il s’oriente vers un secteur aux débouchés incertains ? Il ne suit pas votre voie ou celle de la tradition familiale ? Le métier dont vous rêviez ne l’intéresse pas ? Parfois, tout simplement, il s’agit d’un choix de filière ou de secteur que vous ne connaissez pas du tout. N’hésitez pas alors à vous renseigner de votre côté pour être au courant de la réalité. Autant d’éléments à clarifier pour pouvoir dialoguer sereinement avec votre enfant. Ensuite, adoptez une attitude d’écoute et d’encouragement en laissant votre enfant s’exprimer le plus librement possible : d’où lui est venue cette idée ? Qu’est-ce qui lui
plaît dans son projet d’études, de formation, d’activité professionnelle ? S’est-il déjà renseigné concrètement, et auprès de qui ?... C’est une façon de lui montrer la considération que vous avez pour lui, et cela vous permettra de vous assurer que son projet est sérieux et qu’il ne s’agit ni d’une lubie ni d’un choix fait par opposition. Enfin, si votre enfant persiste dans son choix avec détermination, un contrat moral doit être passé entre lui et vous. Votre enfant est responsable de son choix et sait à quoi il s’engage : par exemple, aller jusqu’au bout d’un cursus donné, travailler suffisamment pour réussir… De votre côté, vous acceptez pleinement ce choix et êtes prêts à le soutenir matériellement et moralement, en l’aidant dans ses démarches d’inscription par exemple.
Et si je ne suis pas d’accord avec l’orientation de mon enfant ? La réponse de Dominique Butticaz, psychologue clinicienne, spécialisée en orientation scolaire et professionnelle, et accompagnement de projets.
Faut-il attendre la troisième pour parler d’orientation ? La réponse de Pierrette Tronchet, permanente ICF, Apel départementale d’Ille-et-Vilaine
L’orientation est un processus de maturation qui se construit dans le temps : il ne se résume
donc pas aux choix que l’on est amené à faire en troisième. Dès l’enfance, chacun se forge des représentations professionnelles et sociales qui auront une
influence sur ses choix. S’orienter, ce n’est pas uniquement s’informer sur les filières et les métiers pour déterminer ce que l’on va faire. S’orienter c’est avant tout apprendre à connaître ses goûts, ses centres d’intérêt et ses valeurs, afin de pouvoir se situer dans son environnement.
En matière de choix, rien n’est définitif : se tromper en troisième n’est pas si grave ! Aucun parcours n’est linéaire, il faut réajuster ses choix en les mettant en perspective : s’orienter, c’est construire son parcours de vie.
L’orientation n’est-elle qu’une affaire de résultats scolaires ? La réponse de Danielle Pourtier, directrice du CIO Médiacom, à Paris
Heureusement que non ! Certains
élèves réussissent, même sans le bac. Mais il faut avoir de la volonté et de l’ambition. Si votre enfant n’est pas très brillant en classe, il faut l’encourager à cultiver ses centres d’intérêt à l’extérieur de l’école : qu’il s’inscrive dans un club ou une association où il pourra développer ses talents. Les employeurs ne se fondent pas uniquement sur un diplôme pour recruter un jeune. Ils recherchent un candidat motivé, qui a déjà fait des stages ou des petits boulots dans le domaine où il postule. Si votre enfant n’est pas doué pour suivre la filière générale, rien ne sert de le pousser dans cette voie. Mieux vaut l’encourager à faire autre chose pour qu’il ne baisse pas les bras.
Comment réagir si mon enfant souhaite changer de projet d’orientation ? La réponse d’une conseillère scolaire de la plateforme Apel service : 0 810 255 255 (prix d’un appel local)
Que votre enfant s’interroge sur son orientation, c’est plutôt un bon réflexe. Il faut éviter de l’enfermer dans une filière, même s’il s’y destinait jusqu’à présent. Vous devez accepter qu’il puisse alimenter son projet d’orientation au gré de ses rencontres ou de ses stages. Mais vous devez être là, ne pas hésiter à l’interroger sur ses motivations pour mieux comprendre son
choix, car c’est difficile pour un adolescent de trouver sa voie. Conseillez-lui de bien se renseigner en se rendant aux journées portes ouvertes des écoles ou dans des salons. Rien ne sert de se focaliser sur ses changements, cela deviendrait source d’angoisse pour lui. Laissez-le faire son chemin car finalement c’est lui qui prendra sa décision.
Ma fille ne sait pas quoi faire, rien ne l’intéresse, que me conseillez-vous ? La réponse de Françoise Gomez, responsable du Service d’information et de conseil aux familles (ICF) de l’Apel académique d’Aquitaine
Encouragez-la à se poser des questions,
en commençant par les matières qu’elle aime ou pas, celles où elle réussit ou pas. Elle peut le faire par écrit, en deux colonnes. Le même questionnement portera
sur ses activités, ses compétences (je prends des initiatives, je suis nulle en sport…), ses qualités et ses défauts, sur les situations où elle se sent ou non à l’aise, et aussi sur la façon dont les autres la perçoivent.
Ce premier “tri” lui facilitera sa recherche d’informations. L’intérêt peut aussi naître d’un témoignage sur la passion d’un métier, à l’occasion d’un forum ou sur une vidéo.
Faut-il s’orienter en fonction des débouchés professionnels ? La réponse de François Prouteau, directeur du Cirfa (Centre international de recherche et de formation appliquée), à Angers, travaille en lien avec l’Uco (Université catholique de l’Ouest)
Ce n’est certainement pas la première dimension à prendre en compte d’autant plus que l’évolution
du marché de l’emploi est très rapide et qu’il ne faut donc pas être esclave des statistiques du moment. La meilleure des approches est éducative. Elle consiste à une mise en projet de son enfant
assez tôt, dès l’école primaire. Cet éveil à l’orientation lui apprendra à faire des choix et à prendre les bonnes décisions, porteuses de son projet personnel, de ses désirs de vie. Les débouchés professionnels ne sont à prendre en compte que sous l’angle du réalisme du projet de l’enfant. à 12 ans, mon fils veut être footballeur. C’est une possibilité mais il faut l’aider à se mettre en perspective. Peut- être que finalement il préférera s’occuper d’un magasin de sport et se dirigera vers un autre type d’études. à ce niveau, l’orientation scolaire n’est pas encore de l’orientation professionnelle. D’ailleurs les jeunes s’interrogent peu sur les débouchés professionnels. L’important est de les mettre dans une dynamique pour les études qui sont plus longues qu’autrefois. Bac + 3 est le minimum requis. Depuis la réforme du LMD, la tendance est plutôt à bac + 5. De fait, l’orientation professionnelle est retardée. Dans un contexte de crise économique, il est essentiel d’orienter les jeunes vers des formations professionnalisantes, qui existent maintenant à tous les niveaux, du bac au master, en passant par les CAP et les licences. L’enseignement supérieur est moins académique, il gagne en professionnalisation et en efficacité. Concurrence internationale oblige !
1-Explorer Charles a 10 ans. C’est décidé, plus tard, il sera astronaute. La tête dans les étoiles, les livres sur les planètes le font rêver. Il regarde en boucle l’émission C’est pas sorcier consacrée aux astéroïdes et s’endort en pensant aux héros de Star Wars. L’autre jour, il a proposé à sa maîtresse de faire un exposé sur le système solaire et ses parents l’ont emmené, dimanche dernier, au Planétarium. Charles sera-t-il un jour astronaute ? Il est trop tôt pour le savoir. Pour l’instant, laissons-le rêver.
Ses parents :
ils accompagnent ses rêves et le poussent à être curieux et imaginatif. À l’écoute, ils l’encouragent à explorer plus loin : derrière les étoiles et les planètes, il y a des hommes et des femmes qui font de la recherche, des calculs savants et envoient dans l’espace de drôles de machines. En famille, le dialogue s’installe et si le rêve persiste, l’exploration pourra se poursuivre tout au long de la scolarité jusqu’à l’adolescence, où ce projet pourra donner lieu à des recherches d’informations plus précises et pourquoi pas à un stage professionnel dans cet univers.
2-Analyser À 14 ans, Lola devient plus autonome et se sent pousser des ailes. Un téléphone portable, des amis, des “plans” cinéma le samedi après-midi… la liberté est au bout du collège. Son avenir ? Elle ne sait pas encore ce qu’elle aimerait faire. Préoccupée par son apparence et le regard des autres, elle a ses propres centres d’intérêt, cultivés depuis l’enfance, mais elle a tendance à les mettre au second plan pour se fondre au sein du groupe. Plusieurs domaines l’intéressent, le médical, le social, l’humanitaire, mais elle hésite. Laissons-lui le temps de construire son projet.
Ses parents :
ils sont là pour l’aider à apprendre à se connaître, en fonction de son parcours actuel, de ce qu’elle aime faire, de ses envies. Ils lui font prendre conscience de ses qualités en essayant de rester objectifs : Lola est volontaire, douée pour aller vers les autres, méticuleuse au risque d’être un peu trop perfectionniste. Ils lui conseillent de préserver ses activités en dehors du collège pour élargir son horizon. Ils l’aident aussi à faire le lien ou le tri entre ses différentes expériences, à l’occasion de son stage en entreprise, par exemple. Ils l’aident à analyser les possibilités qui s’offrent à elle en dialoguant.
L’orientation, un dialogue qui se construit On ne décide pas de son orientation du jour au lendemain. Un choix d’orientation est la conséquence d’une réflexion tout d’abord personnelle mais aussi menée avec d’autres, notamment ses parents.
Voici quatre arrêts sur image. Quatre jeunes dans leur cheminement vers un choix d’orientation. En face, des réactions de parents et des repères pour que tout se passe le mieux possible.
3-Faire des choix Mathias, 15 ans, veut préparer un bac pro vente. Il effectue un stage au sein d’une importante société spécialisée dans le béton. Aux côtés du chef de secteur, il est chargé de démarcher les nouveaux clients. Savoir convaincre au téléphone, décrocher des rendezvous annulés au dernier moment… très peu pour lui. Mathias préfère se rendre à l’évidence, la relation commerciale ne lui plaît pas. Il préfère, de loin, le travail en équipe sur les chantiers, tel qu’il l’a découvert lors de ses visites sur le terrain. Il s’orientera donc vers un bac pro travaux publics. Laissons-le confronter son rêve à la réalité.
Ses parents :
ils vont aider leur fils à se poser les bonnes questions. Souhaites-tu travailler par tous les temps dehors ? Es-tu prêt à te lever tôt le matin pour aller sur les chantiers ? Ils l’inciteront également à continuer à se renseigner sur ce secteur, à rencontrer un chef de chantier afin de mieux découvrir le métier qu’il veut choisir. Les parents de Mathias peuvent l’aider à se décider, à hiérarchiser les priorités, le rassurer face à ce changement d’orientation, le pousser à faire des démarches, mais certainement pas faire tout à sa place. C’est son projet d’orientation.
4-Concrétiser Émeline, 17 ans, va passer son bac L, en juin prochain. Son projet d’orientation est bien calé. Elle veut être journaliste. Depuis l’an dernier, elle a accéléré sa recherche d’informations dans les salons, au BDI de son établissement, et a surfé sur de nombreux sites spécialisés. Elle dispose de tous les renseignements sur les formations possibles. IUT ou écoles spécialisées ? Elle doit envoyer ses vœux : en tête, Émeline place l’IUT de Tours, puis des facs de sciences-éco pour passer ensuite des concours et intégrer une école de journalisme. Le rêve devient réalité.
Ses parents :
ils l’ont accompagnée dans son choix, ils l’aident maintenant à le réaliser. Sans le faire à sa place, ils encouragent Émeline à remplir en temps et en heure son dossier d’inscription pour l’IUT. À lister et à planifier différentes démarches : trouver un logement, prendre rendez-vous au Crous, se renseigner sur un abonnement SNCF… Des actions concrètes indispensables à la réussite de son projet.
Nous ne pouvons pas demander aux parents de tout savoir. Il y a donc ce
que vous-mêmes pouvez faire et ce que vous pouvez susciter. Parlez de votre métier, de votre entreprise, ou du secteur où vous travaillez avec sérénité, calme et pédagogie. Expliquezleur votre travail positivement, mais pas naïvement, en prenant du recul, mais pas en déversant votre rancœur et votre colère. Les enfants, même s’ils ont l’air de ne pas écouter, enregistrent très bien l’expérience de leurs parents. Ensuite vous pouvez utiliser les ressources qui sont à la disposition de chacun. Tout d’abord ce que l’école propose, comme les stages de découverte professionnelle. Accompagnez bien tous ces moments de découverte du monde professionnel
en vous assurant de la qualité du stage et parlez-en avec votre enfant. Encouragez-le à se rendre aux journées découverte des métiers, souvent organisées par les écoles, et incitez-le à participer, lui aussi, à leur organisation. Dès 15 ans, accueillez positivement, voire proposez à vos enfants de faire des petits boulots et autres stages très régulièrement, au moins un mois l’été. Vous envoyez alors un signal positif sur le monde professionnel. Et ce seront autant d’expériences, aussi minimes soient-elles, qui leur feront découvrir cette réalité : respecter des horaires, obéir à un patron, appréhender la valeur de l’argent… Découvrir le monde professionnel, c’est aussi comprendre des mécanismes qui nécessitent d’être expliqués : que sont la bourse, le marketing, une entreprise… Donner à lire à vos enfants des livres adaptés qui expliquent le monde professionnel. Si vous êtes abonnés à un magazine économique ou d’actualité, laissez-le à disposition de vos ados, pour qu’ils s’en emparent si cela les intéresse.
Comment aider son enfant à découvrir le monde professionnel ? La réponse de Bertrand Pointeau, directeur associé d’une entreprise* * Auteur de L’entreprise enfin expliquée aux ados et aux autres, Nathan, 2008.
La voie professionnelle, un nouveau départ ? Le réponse d’Olivier Moisan, chef d’établissement du lycée professionnel Saint-Louis, à Sainte-Anne d’Auray (56)
Pour Olivier Moisan, le premier élément positif qu’apporte la voie professionnelle,
c’est un rapport différent des élèves avec leurs professeurs. « L’attente des professeurs est moins centrée sur les disciplines générales. Les lycéens côtoient leurs enseignants en atelier, derrière une machine ou un ordinateur, dans un autre contexte que celui de la classe traditionnelle. » Dans son établissement, les jeunes entrent rarement en filière tertiaire par choix, l’objectif est alors de leur redonner une confiance perdue. « Ils repartent en quelque sorte à zéro. On oublie leur passé scolaire parfois difficile. Cela prend les deux
premiers mois de leur entrée en voie pro pour les remettre sur des rails et les reconstruire. » Et la réussite est généralement au rendez-vous, une réussite particulièrement visible en filière industrielle : « Les jeunes découvrent des matières toutes neuves pour eux, déconnectées de leurs échecs précédents. Les notes sont meilleures. En stage, c’est du concret, ils accrochent. Ils savent faire quelque chose et cela leur donne de la fierté ! ». Alors la voie professionnelle, un nouveau départ ? Pour répondre, Olivier Moisan évoque le foot : « Ils ne sont plus remplaçants sur le banc de touche. Même en 4e division, ils participent au match ! ».
qui peut
m’aider ? Les services de l’Apel • Les services information et conseil aux familles (ICF). Dans votre département le service ICF est à votre disposition pour répondre à vos questions. N’hésitez pas à le contacter pour parler de l’orientation de vos enfants, des différentes filières, et prendre connaissance des salons et journées portes ouvertes près de chez vous. Pour connaître les coordonnées : www.apel. asso.fr ou 01 53 73 73 46. • Les bureaux de documentation et d’information (BDI). Dans de très nombreux collèges et lycées, les BDI fournissent une documentation complète sur les formations et les filières, les diplômes, les métiers…
• Le site internet. Sur www. apel.asso.fr retrouvez toutes les informations scolaires et éducatives, et participez à notre forum pour témoigner et partager vos expériences. Sans oublier l’Onisep et le CIDJ : www.onisep.fr www.cidj.com
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• La plateforme téléphonique Apel service. Des spécialistes sont à votre écoute pour répondre à vos questions scolaires et éducatives. Composez le 0 810 255 255 (prix d’un appel local).
© Apel nationale, 277, rue Saint-Jacques, 75240 Paris cedex 05. Ce document a été réalisé à l’occasion du colloque des Apel, “L’orientation c’est aussi l’affaire des parents”, organisé le 21 mars 2009, à Rennes, par l’Apel académique de Bretagne. Rédactrice en chef : Sylvie Bocquet. Rédacteurs : Claire Alméras, Danièle Grilli, Céline Reboufat, Stéphanie Rivage. Conception : Villeneuve & Associés. Direction artistique : Clémentine Rocolle. Imprimerie Vincent, Tours.