N° 47 – 7,500 L.L. Août-Septembre 2014
bEYROUTH FAIT SON NUMÉRO DE SEPTEMBRE Style
LES TENDANCES MODE DE L’AUTOMNE-HIVER SANDRA MANSOUR Beauté
SYLVIE SALIBA FRANCIS KURKDJIAN Festival
FANNY ARDANT hiba tawaji Art .PSLAB
YOYO MAEGHT Lieu BEYt Zoi Mantzakanis en Marni
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Maillot de bain et paréo en coton Sandales en chèvre velours Beyrouth - Bab Idriss Centre-ville Tél. 01 99 97 10 Hermes.com
La métamorphose, une histoire Hermès
ANDY BAG
ABU DHABI
DUBAI
AL AIN
KUWAIT CITY
MANAMA
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JEDDAH
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SOMMAIRE
NEWS
ENTRÉE
page 44
page 63
STYLE
L’édito — page 42
Nuancier: Rentrée Poudrée — page 64
Lubies: Comic Strip — page 66
Tendances: Hot List — page 72
Le choix de Noor Fares — page 90
(Ex) Fan Des Sixtie’s — page 92
Rym Beydoun, Sun Ra, Le Désert Et Le Cosmos— page 94
Anatomie d’un Sac: Le Drew — page 98
Sandra Mansour — page 100
L’album photos de Façonnable — page 108
La correspondance de Miroslava Duma — page 110
Jason Wu, le nouveau Boss — page 112
Haute joaillerie : en avantpremière — page 128
3 créateurs : Pépites d’or — page 134
Francis Kurkdjian, Ses Parfums Racontent Une Histoire— page 138
Dolce & Gabbana : tout ce qui brille — page 142
BIJOUX
Kiesza, enfant des 90’s — page 116
Saccages En Vue — page 118
Classe Chic — page 136
Mains Fortes — page 137
PHOTOS DR
BEAUTÉ
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SOMMAIRE
LA MODE page 159
Beauty confidential : Sylvie Saliba— page 144
Le Maquillage De La Rentrée — page 146
Le parfum est-il une œuvre d’art ? — page 148
Un Automne En Beauté — page 150
Pole position — page 160
Victorian — page 170
Power dressing — page 182
Shop Aholic — page 194
Fanny Ardent Au Casino Du Liban — page212
Yoyo Maeght, Une Enfance Au Cœur De L’art Moderne — page 216
Hermès Clôture L’année De La Métamorphose — page 222
.PSLAB Un Design Lumineux — page 224
Cette nouvelle saison apporte avec elle son lot de résolutions. La première :
être radicale. Affirmer sa féminité en chaussures d’homme compensées ou en talons massifs. Choisir son manteau inspiré de celui de Monsieur et taillé dans des
matières inattendues comme pour faire remarquer que c’est bien le vôtre. Faire de la doudoune un brin rétro la nouvelle veste d’un tailleur jupe courte. Jupe, justement, qui ne fait plus dans la demi-mesure : elle est longue ou mini. Les couleurs, elles, sont franches et tranchantes, et s’acoquinent avec le noir. Enfin, l’heure est à oser les contrastes en mêlant les classiques de votre garde-robe aux nouveaux sacs de la saison. Vos choix ne se chuchotent plus, ils
se revendiquent. Vanessa Bellugeon
L’édito mode — page 159
MAGAZINE
PA R T Y
Hiba Tawaji — page228
Beyt, L’auberge Vintage De Mar Mikhael — page 230
Design : textiles et couleurs — page 232
Les écoles de l’élite — page 234
L’horoscope — page 246
Playlist: Play It New School — page 248
ADDRESSES
Infiltré : la croisière Miu Miu — page 240
PHOTOS DR
page 244
N° 48 — AOÛT-SEPTEMBRE 2014
EDITEUR
TON Y SA L A ME GROUP TSG SA L Rédaction RÉDAC TRI CE EN CH EF
FIFI A BOU DIB RÉDAC T RI CE EN CH EF A DJ O I N T E
MÉDÉ A A ZOUR I R É D A C T R I C E E T C O O R D I N AT R I C E
STÉPH A NIE NA K HLÉ Département artistique D I R E C T R I C E D E C R É AT I O N
MÉL A NIE DAGHER DIRECTRICE ARTISTIQUE
L AY L A NA A M A NI Contributeurs PH OTO
TON Y ELIEH, R AYA FA R H AT, NINI, BACH A R SROUR RÉDAC TI O N
GILLES K HOURY, PHILIPPINE DE CLER MON T-TONNER R E STYLISME
JOE A R IDA Production FA B R I C AT I O N
A N NE-M A R IE TA BET RE TO U CH E N UM ÉRI Q U E
FA DY M A A LOUF
Publicité et Marketing DIREC TEUR GÉNÉR AL COM MERCIAL ET M ARKETIN G
MELHEM MOUSSA LEM C O O R D I N AT R I C E C O M M E R C I A L E
STÉPH A NIE MISSIR I A N DIRECTRICE M ARKETING
K A R INE A BOU A R R A J
Directeur Responsable
A MINE A BOU K H A LED Imprimeur
53 DOTS DA R EL KOTOB
D I R E C T R I C E D E L A P U B L I C AT I O N E T D E L A R É D A C T I O N
M A R IE-JOSÉ SUSSK IND-JA LOU D I R E C T E U R D E C R É AT I O N
SO-ME RÉDAC TRI CE EN CH EF
FR ÉDÉ R IQU E DEDET RÉDAC TRICE EN CH EF MO D E
VA N E SSA BEL LUGEON D I R E C T R I CE D E CR É AT I O N A DJ O I N T E
OISIN OR L A N DI DIRECTEUR GÉNÉR AL
BENJA MIN EY MÈR E DIRECTEUR GÉNÉR AL PUBLICITÉ
OLI V IER J UNGER S D IREC TEU R ÉD ITO RI A L
EMM A N UEL RUBIN D I R E C T E U R I N T E R N AT I O N A L E T M A R K E T I N G
NICOL A S R EY NAUD DIREC TEUR DU DÉVELOPPEMENT
GÉR A R D L AC A PE I N T E R N AT I O N A L E D I T O R I A L E T A R C H I V E M A N A G E R
NATH A LIE IFR A H D I R E C T R I C E P U B L I C I T É I N T E R N AT I O N A L
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ÉDITO Cet hiver 20142015 nous verra sortir tout armées et casquées, telle Athéna de la tête des créateurs. Armées contre le froid, d'abord, avec le traditionnel déploiement de fourrures. Le cruel et disgracieux manteau de vison étant résolument révolu, c'est en petites touches douces et éco-friendly posées là où il faut que nous nous protégerons des éléments. Pour nous fondre dans les jungles urbaines, nos feulements seront plus convaincants sous un motif léopard ou toute autre bête tachetée qui voudra bien nous prêter un peu de sa fougue. Pour celles qui n'aiment pas passer inaperçues, le noir et blanc revient en force, graphique, binaire, un rien insolent. Entre op art, cubisme et illusions d'optique, on aura du mal à vous regarder dans les yeux. Si c'est le but, c'est gagné. Du côté de l'humeur, on hésite entre le spleen d'une nouvelle année qui prolonge la grisaille des précédentes et la nostalgie de la jeunesse euphorique de nos parents et grands-parents. Thirtie's ou seventie's, on aura le choix, et la palette sera vaste. Prêtes? Que la parade commence!
ILLUSTRATION LESLIE DAVID
Fifi Abou Dib
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NEWS
SUIVEZ LE NŒUD Irrésistible Valentino! Il a beau avoir passé la main, sa griffe est plus que jamais prégnante et présente. Ce tombé parfait, ces capes romantiques, ces dentelles, ces nœuds, comment s'y tromper, tout cela est tellement lui qu'on a l'impression, en portant les créations de la marque, d'être son héritière choyée. F.A.D. Valentino, en vente chez Aïshti, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.130
UNE SAISON EN PROVENCE
Le figuier, son parfum tendre et laiteux, son fruit voluptueux, rarement un arbre aura autant fait rêver que cet emblème des rivieras européennes dont le seul nom donne envie de sieste et de farniente dans le bourdonnement des cigales. Ce n'est pas un hasard si Diptyque relance pour l'automne, autour de cette essence, deux senteurs phares, déclinées en bougie et en eau de toilette. La bougie "Figuier" et le parfum "Philosycos" prolongeront au cœur de la saison froide la douce torpeur de l'été. F.A.D. Diptyque en vente chez Aïshti, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.104
Le motif “Diamantissima”, inspiré du motif croisé emblématique de la maison Gucci, est réinterprété dans une collection de joaillerie fine, complétée aujourd’hui par des boucles d’oreilles ajourées. H.D.
NEWS
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LE BEL HYBRIDE Il a le col d'un blouson, les
L'art De La Fente
manches d'un blouson, le cuir les zips et les clous d'un blouson, les lanières et les boucles d'un blouson, mais ce n'est pas un blouson! Il a d'ailleurs aussi les boutons d'un trench, la gabardine d'un trench, les revers de poche d'un trench, mais ce n'est pas non plus un trench. Christopher Bailey vient d'inventer chez Burberry le "bloutrench" ou "trenchson", bref un hybride entre trench et blouson qui prouve une fois de plus que les enfants des mariages mixtes sont toujours les plus beaux. F.A.D.
Créoles “Diamantissima” en or jaune, Gucci,
Il reste encore quelques jours pour visiter la rétrospective Lucio Fontana au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Un artiste mort en 1968, dont on reconnaît la signature aux fentes qu'il taille au cutter dans ses toiles. Qu'y a t-il de si fascinant dans la fente? Mystère. Mais un mystère dont Hermès semble détenir la clé: les nouvelles derbies en nubuck de la marque jouent le " fermé-ouvert" avec des découpes audacieuses qui laissent entrevoir la peau dans un jeu contrasté d’ombre et de lumière. Belles comme une toile de Fontana. F.A.D. Boutique Hermès, Bab Idriss, Centre-ville, +961 1 99 97 10
Burberry, rue Allenby, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.455
PHOTOS DR
ITA LIA N M A D E
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L'AMOUR OBSESSIONNEL DE MIRANDA
"Il l'aime, elle l'aime. Elle a le pouvoir. C'est leur histoire". Elle, c'est la top australienne Miranda Kerr, la nouvelle égérie de 7 for all Mankind, le jeans qui va à toute l'humanité. Une nouvelle campagne lancée le 11 aout la met en scène dans un photo-shoot en noir et blanc, extrêmement sensuel de Sebastian Fahena. Le thème? L'amour à sens unique sous le hashtag #7Obsessions. L'amour équivoque de la belle pour son jeans, un boyfriend "1984". De même, une vidéo de 30 secondes montre Amanda Kerr topless, évoquant cette relation torride et compliquée. F.A.D. 7 For All Mankind, Beirut Souks, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.560
LES PIEDS DANS LES ÉTOILES
Résistance
Ca faisait longtemps qu'on ne lui avait pas ressorti le poncif de "la fille de", à Stella McCartney. Mais comment ignorer le retour du gène Beatles dans cette nouvelle collection de derbies à plateformes bois et gomme, so 60's avec leur pluie d'étoiles? On dit ça, mais on n'a rien dit…F.A.D.
Tumi présente sa Tegra-Lite en trois nouvelles couleurs, vert, bleu et cuivré. Baptisées Viridian, Cerulean et Iridium, ces valises petit format sont ultralégères et ultra résistantes. A deux ou quatre roues, elles offrent un espace de rangement exceptionnel. Indispensables pour les voyages fréquents. F.A.D.
Stella McCartney, avenue Fakhry Bey, Beirut Souks, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext. 575
Tegra-Lite,Tumi, en vente chez Aïshti, Centre -Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.102
JAMAIS TOUT SEULS
PHOTOS DR
PALACE RURAL Camouflé dans la garrigue des Baux-de-Provence, le Domaine de Manville déploie des trésors de luxe au cœur des Alpilles et de leur nature intacte ou presque… Golf 18 trous étiqueté éco-responsable, spa Ivo Pitanguy, table gastro menée par Steve Deconinck, l’ancien chef de Bru à Eygalières, et une conciergerie maison qui vous met sur la piste des bons festivals et expos de la région. La Provence étoilée. A.O. www.domainedemanville.fr
The Kooples revient avec de nouveaux "kooples" et poursuit son éloge à la fidélité et à l'amour fusionnel à coup de bretelles, de lanières à boucles, de motifs pied de poule et écossais, dentelle pour elles, loden pour eux, blousons pour tous. Pourquoi pas, puisque de toute façon on en redemande? F.A.D The Kooples, rue Saad Zaghloul, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.535
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NEWS
24h en appli iPhone
le label Céline une collection impressionnante de rigueur et de raffinement. Les matières les plus contrastées s'épousent en toute harmonie, le crêpe prolonge la maille avec un naturel sidérant, les lignes ont beau être droites, il n'y a rien de strict dans cette architecture pourtant implacable. Tout semble construit pour laisser au mouvement le loisir d'exprimer la sensualité des corps. La palette neutre est chahutée par des accessoires en plexi transparent et des écharpes et étoles flashy. De nouveaux sacs inspirés du doctor's bag ou de simples besaces ornées d'un fermoir en forme de pastille complètent un ensemble hissé sur des souliers et sandales à plateformes démesurées. F.A.D Céline, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.250
DOUDOUX
Cette saison, la fourrure se glisse partout à travers mille détails inédits. Cols bien sûr, mais aussi bordures de poches, ourlets de robes, ceintures, chaussures ou boucles d’oreilles même, s’enrichissent de sa douceur inégalable. Et rien qu’à l’idée de glisser sa main sur l’anse du nouveau sac “Petite 3 Jours” en cuir et mouton retourné de Fendi, un frisson nous parcourt… P.C. Fendi, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.550
NEWS Au bureau, dites-vous que seuls les héros de Mad Men utilisent encore des cartes de visite en papier, alors on télécharge CardDrop qui permet d’échanger d’un coup de pouce ses coordonnées. À midi, rien de plus facile que de choisir sa cantine avec Fooding: on secoue son téléphone pour se voir suggérer les néobistrots tendance des alentours en faisant attention aux calories grâce à FatSecret. On fait son shopping au moment du café sur Net-à-porter. Seule ce soir ? TVShowTime nous donne le planning de diffusion de nos séries préférées. Mais pourquoi ne pas s’organiser une agréable soirée ? Avec Culture Secret, on commande à la carte son invitation pour les vernissages les plus en vue dans des lieux exclusifs. D’humeur plus festive ? Sur Tinder, comme dans un night-club virtuel, on choisit l’hidalgo avec qui prendre un verre. Avec Atelier Cocktail, il suffit de renseigner les ingrédients disponibles à portée de main pour réaliser un dernier cocktail pour deux avant de filer avec style grâce au Cab et de rêver sur le retour à une escapade dans un hôtel de luxe réservé sur Blink Booking. É.P.A.
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CÉLINE ENTRE LES LIGNES Toujours dans la catégorie "surdoués", Phoebe Philo livre sous
Au lever, après avoir regardé son horoscope sur Astrologyzone et constaté que les planètes sont de notre côté, un coach virtuel sur Uniquetrainer nous entraîne dans une série d’exercices matinaux. Déjà, il est temps de filer à la salle de bains pour une séance maquillage en fonction de l’humeur, grâce aux suggestions de Make Up Genius. Face au miroir, on peut visualiser le résultat d’un lifting à l’aide de Plastic Surgery Simulator. Dans le dressing, plus d’hésitations si on a téléchargé Pose, une application qui permet de créer son look-book en se connectant aux fashionistas, et de commander directement les accessoires manquants. Et iPeriod rappelle de prendre un accessoire féminin indispensable si c’est le jour J. En allant travailler, on passe moins de temps dans le métro : Paris Efficace nous indique le wagon le plus proche de la sortie.
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NEWS
TRAITS TIRÉS
L’eyeliner est la star de cette saison mais c’est en double tracé graphique qu’on le retrouve dans beaucoup de défilés – Carmen Marc, Jean-Pierre Braganza, Zac Posen… Chez Chanel Croisière, il s’inspire du khôl traditionnel porté au Moyen-Orient, avec un duo de traits posés avec le nouvel eyeliner de la maison, dont l’applicateur feutre permet de moduler le tracé, fin ou épais. Une Shéhérazade tout en démesure couture. M.R. Eyeliner Écriture Noir n° 10 (2 teintes), Chanel.
TR A NS G É N É R ATI O N N E LLE
Défilé croisière Chanel.
Tory Burch est une des rares marques qui font l'unanimité dans une tribu de femmes. Mère, grand-mère ou petitefille, impossible de ne pas trouver son bonheur chez cette créatrice qui a le génie de mettre tout le monde d'accord. Classique avec de l'humour, basique avec un twist, confortable mais pas avachi, soutenu mais sans prétention, le style Tory Burch est servi par de belles matières. On adore le côté ingénu du sac pointillé Kerrington. F.A.D. Tory Burch, rue Omar Beyhum, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.574
On connaissait le Billionaire de Porto Cervo, lieu phare des nuits de la Costa Esmeralda en Sardaigne. L’étincelant propriétaire Flavio Briatore donne rendez-vous désormais à Malindi, au Kenya, au sein d’un resort de grand luxe établi sur le sable de l’océan Indien, en plein cœur d’une réserve marine, prolongé d’un remarquable spa Henry Chenot. Après la fête, la contemplation. A.M. www.billionaireresort.com
LE PLUS FR AIS, LE PLUS SOIN
Plus besoin de choisir entre soin et maquillage. Le nouveau Rouge Dior Baume embellit et soigne en seul geste. Les lèvres s'éveillent de couleurs et se gorgent d'un soin nourrissant protecteur comme des fleurs sous l'effet de la rosée. Le secret? L'huile Cristal, une huile d'origine naturelle qui dépose sur les lèvres un film extra fin qui comble, régénère, protège, repulpe et épanouit tout en offrant une tenue idéale. L'âme de Christian Dior est bien là, lui qui fut toute sa vie animé par le désir de rendre les femme toujours plus belles. F.A.D Dior make-up en vente chez Aïshti, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.104
NEWS ON EST VERNIES! Il fallait Gucci pour ressortir ces icônes absolues des années 60, des bottes hautes, pas tout à fait des cuissardes mais presque, et dûment vernies, à bout mocassin et boucles étriers. A porter sur une mini-jupe ou une mini robe comme Twiggy, ou bien en amazone avec des jodhpurs. F.A.D. Gucci, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.200
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ÉC L AT
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NEWS
U N A N N E A U P O U R L' E N F A N C E
On annonce de jolis chiffres chez Bulgari. Non que la santé financière de la maison joaillière soit à prouver, mais ces chiffreslà concernent un projet particulièrement émouvant. Il s'agit d'une partie du produit de la vente du pendentif et de la bague B01 de Bulgari dédiée à Save the Children et estampillée du logo de l'association. Six cent mille enfants de 23 pays ont reçu de l'aide, 20.000 instituteurs ont été formés et 27.000.000 $ levés grâce à la vente de ces bijoux sur quatre ans. La nouvelle ambassadrice du partenariat Bulgari – Save the Children est la chanteuse libanaise Magida el Roumi. Beau travail! F.A.D. Bulgari, rue el Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 91 59
NEWS
Retour Au Cocon Superpositions, transparences, paillettes, laçages graphiques, matelassage, manteaux sans manches, blazers 80's à double boutonnage et épaules trapèze, foulards volumineux et coupes de biais, pour la collection Dior prêt-à-porter de l'automne hiver 2014-2015, Raf Simons semble jouer à fond la carte "normcore" et répond à notre besoin de sécurité avec des robes doudounes et des écharpes doudous. On va se pelotonner! F.A.D Dior, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.592
Le 1 octobre prochain prendra fin la collaboration d'Hermès avec Christophe Lemaire. Ce dernier se consacrera à sa propre marque, et c'est Nadège Vanhee-Cybulski, trente-six ans, qui le remplace à la création du prêt-à-porter féminin de la Maison. Diplômée de l'ARBA d'Anvers, formée entre Maison Martin Margiela, Céline et The Row, son talent et son parcours annoncent une collaboration sous les meilleurs auspices. F.A.D. Boutique Hermès, Bab Idriss, Centre-ville, +961 1 99 97 10
NO MERCY! Comme quoi, Agent Provocateur peut devenir Agent Tueur. Ce nouveau corset de la maison transformerait une planche à repasser en sex bomb. Cet incontournable de l'automne hiver 2014 recrée la silhouette en sablier des années 1950. En luxueux satin de soie, fortement structuré, généreusement baleiné, il se porte seul pour un effet choc ou sous une robe pour avantager la taille à souhait. Il s'appelle Mercy et s'apprête à faire crier grâce! F.A.D. Agent Provocateur, ABC Dbayeh, L0, +961 4 41 72 17
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E L L E S'A P P E L L E N A D È G E e
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NEWS
GRIFFANT LE CIEL… Les papillons et les oiseaux noyés de bleu sous le ciel brésilien sont au centre du nouveau défi créatif de l’équipe de designers H. Stern qui explore les riches teintes bucoliques de ces animaux ailés en les transposant sur des pièces aux couleurs de l’été indien. H.D. Diane Kruger, devant l’objectif de Carter Smith, porte des boucles d’oreilles en or noble, émeraudes et diamants, H. Stern, en vente chez Sylvie Saliba. www.hstern.net
SOUS LE RÈGNE DE REGINA
Franges, clous, chaînes, impressions animales ou cuir uni plus discret : le nouveau sac “Regina” de Roberto Cavalli se décline en multiples propositions. Adapté à chacune, son bon volume “12 heures” permet de ne rien perdre. “Pour une femme qui n’oublie jamais que la personnalité est l’accessoire le plus fascinant de tous”, comme le dit si bien ce charmeur de Roberto. P.C. www.robertocavalli.com
NEWS TECHNO-COUTURE
Balenciaga, rue Fakhry Bey, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.570
VITE EN VILLE
Au cas où ceci vous ait échappé : la basket est devenue le nouvel argument hi-fashion. Domenico Dolce et Stefano Gabbana le savent bien, qui lancent cet hiver des modèles de sneakers pour hommes et femmes en patchwork de matières et d’imprimés ultra-colorés. On en saute de joie ! P.C. www.dolcegabbana.com
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La collection Balenciaga de l'automne hiver 2014 incarne un hommage somptueux d'Alexander Wang à son aîné Cristobal Balenciaga. Aux innovations radicales de ce dernier, Wang ajoute une inspiration futuriste faisant appel à de nouveaux matériaux comme le polyuréthane et de nouvelles techniques comme le jacquard digitalisé. Et il y a quelque chose de poétique dans cette "techno-couture" qui ne tourne pas le dos, loin de là, au fait main puisque la maille est, par endroits, tricotée à l'ancienne et que la bonne vieille fourrure, notamment l'astrakan, est appelée en force. A travers la rigueur de ce vestiaire tout en géométrie, Wang se révèle aussi ingénieur. Expérimental? Sentimental? Tout ici est mental. F.A.D.
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NEWS
LE JEANS UNIVERSEL
On raconte qu'un fabriquant de jeans japonais a livré une toile denim aux lions du zoo de Tokyo en leur laissant la liberté de la "customiser". Sans aller jusque là, Seven for all Mankind, la marque de jeans la plus convoitée des Californiens et du reste de l'humanité, n'en finit pas de personnaliser ses jeans avec force déchirures et mystérieuses morsures. Sans compter une offre de coupes si variée qu'il est impossible de ne pas y trouver de quoi flatter son anatomie. F.A.D 7 For All Mankind, Beirut Souks, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.560
La Bourrée d’Achille (2013), Jean-Michel Othoniel.
NEWS
OTHONIEL FAIT DANSER LOUIS XIV “En 2011, le paysagiste Louis Benech m’a demandé de participer avec lui à un concours lancé par le château de Versailles pour créer un jardin contemporain. Pour accompagner ce réaménagement du bosquet du Théâtre d’Eau, j’ai créé trois sculptures-fontaines monumentales. Depuis Louis xiv, c’est la première fois dans l’histoire des jardins du château que des œuvres pérennes sont commandées à un artiste. C’est un grand honneur et une responsabilité enivrante. Je me suis inspiré de l’alphabet que RaoulAuger Feuillet, le chorégraphe de Louis xiv, avait créé pour que le Roi se souvienne de ses danses baroques. Ces écritures de 1701 ressemblent étrangement à mes sculptures contemporaines, et je m’en suis inspiré pour faire danser le roi sur l’eau. C’est aussi pour moi l’occasion de travailler pour la première fois à l’échelle du paysage et de me confronter à l’Histoire. Je ne suis pas un artiste de la fracture mais de la continuité.” Jean-Michel Othoniel
Un Bijou Qui Murmure La collection de bijoux "White Noise" créée par Gaïa Repossi s'inspire du bruit blanc, ce chuchotement qui accompagne l'effet de "neige" sur un téléviseur déréglé. A la manière de la lumière blanche qui est un mélange de toutes les couleurs, le bruit blanc réunit toutes les fréquences du son. Chaque bijou de cette collection pure comme un trait de crayon reproduit au moyen d'un fil d'or un échantillon graphique de "bruit blanc". Simplement en or ou pavés de diamants, les manchettes, bagues et colliers "White Noise" épousent la peau comme un tatouage en relief avec la grâce d'une sculpture de Calder. F.A.D Repossi, en vente chez Sylvie Saliba, Achrafieh, Beyrouth, +961 1 33 05 00
Muriel Maxwell pour le Vogue américain en 1939, par Horst P. Horst.
P. Horst, le “photographe de l’élégance”, auteur de quelques-uns des clichés de mode les plus célèbres du xxe siècle. Influencé par la sculpture grecque, formé par Le Corbusier, il immortalise dans les années 1930 les créations de Chanel, Schiaparelli ou Vionnet par des images minutieusement travaillées, aux poses théâtrales, photographiant les femmes comme des déesses. Plus tard, à New York, il travaille auprès d’artistes tels que Salvador Dalí et contribue à l’essor de la photographie en couleur. Cette exposition, qui réunit ses impressions célèbres et inédites, montre l’envergure de son talent. É.P.A. Du 6 septembre au 4 janvier, au Victoria and Albert Museum, à Londres. www.vam.ac.uk
PHOTOS DR
DÉESSES DE MODE Le Victoria and Albert Museum, à Londres, accueille une exposition consacrée à Horst
A誰shti | 71 El-Moutrane Street | T - 01.991111 A誰shti Seaside | Jal el Dib | T - 04.717716 zagliani.com
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NEWS
NOSTALGIE Que reste-t-il de La Havane rétro ? Ce beau livre édité en anglais par Rizzoli nous fait voyager à travers la mémoire d’une ville cabossée par les remous de l’Histoire. Du campus universitaire aux villas Art déco de Miramar en passant par la Casa de las Americas, une balade préfacée par Ricardo Porro, l’un des derniers grands architectes cubains encore en vie. A.O. Havana Modern, de Michael Connors (www.rizzoliusa.com).
B U T T E R F LY E F F E C T
On sait depuis longtemps que "le battement d'ailes d'un papillon au Brésil eut provoquer un ouragan au Texas". Ce qu'on n'a pas encore prévu, mais on va vite le découvrir, ce sont les effets à Beyrouth de cette nouvelle paire de lunettes Fendi dessinée à Rome. Des lunettes papillon justement, encore éblouies par le crépitement des flashes des paparazzi à la sortie d'un splash nocturne dans la fontaine de Trevi. F.A.D. Fendi, rue El Moutran, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.550
AV I S D E G R A N D V E N T C H E Z L A N V I N
Dans Moschino, On Entend Oh!
Tribal, brut, frangé, virevoltant, plumes et macramé, coupes asymétriques et tourbillonnantes, cette saison, Lanvin célèbre le mouvement dans ses formes les plus vives: le voyage et la fusion des cultures, le rythme urbain et la danse des ethnies sauvages, l'hiver, ses bourrasques et ses orages. Cette nouvelle collection joue aussi les contrastes entre la douceur du satin et la force du cuir, le lisse et le rugueux, le végétal et l'animal. Ce "Tribal traveling" a décidément du caractère. Attention, il peut l'avoir mauvais! F.A.D.
Quand Moschino a présenté ce fashion show délicieusement régressif, mettant en avant le fast-food avec détournement du packaging McDonald et récupération de l'effigie de Bob l'Éponge, on se demandait jusqu'où la marque irait trop loin. Mais hop! Voilà toute la collection en boutique, y compris le sac blouson, sans regrets, sans remords, ludique et joyeuse à souhait, à porter vraiment sans arrière-pensée (pour celles qui tiennent à y voir une pointe ironique contre la méchante société de consommation). F.A.D.
Lanvin, Bad Idriss, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 98 65 01
Moschino en vente chez Aïshti, Centre-Ville, Beyrouth, +961 1 99 11 11 ext.130
PHOTOS DR
NEWS
WATCH THE FILM AT JIMMYCHOO.COM LEBANON, BEIRUT SOUKS, +961 1 991 111 EXT 595
WWW.AISHTIBLOG.COM
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PHOTO ALASDAIR McLELLAN POUR YVES SAINT LAURENT BEAUTÉ
ENTRÉE
RENTRÉE POUDRÉE LUBIES TENDANCES SAVOIR VIVRE STYLE BIJOUX BEAUTÉ
BACHAR SROUR page 118
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NUANCIER
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RÉ UD E
P E ÉFonds deO
teint, poudres et fards colorent la garde-robe en douceur… Makeup your life !
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RÉAL HL ISATION AK EV Y N E , STE PH A NI
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1. FDC. 2. VALENTINO. 3. BURBERRY PRORSUM. 4. MIU MIU. 5. SAINT LAURENT PAR HEDI SLIMANE. 6.MATTHEW WILLIAMSON. 7. HERMÈS. 8. GIANVITO ROSSI. 9. DÉFILÉ ELIE SAAB. 10. CHLOÉ. 11. BVLGARI. 12. GUCCI.
PHOTOS RAYA FARHAT, MARCIO MADEIRA, GALERIE KREO, DR
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A B C D B AY E H M A L L , G R O U N D F L O O R , L E B A N O N T. 0 4 4 1 7 2 1 7
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LUBIES
COMIC STRIP
Une bonne dose d’ humour, jamais noir, se diffuse dans les vestiaires les plus chic. RÉALISATION LISA JOUVIN, STÉPHANIE NAKHLÉ PHOTOGRAPHIE STEFANO BIANCHI
Sandales en satin, Prada. Petite malle « Épi Noir Électric » en cuir de vache, Louis Vuitton. Rouge à lèvres anti-âge 10 Pink f ushia, Clarins.
LUBIES
Sandales PVC, Fendi. Sac en patchwork de shearling, Chanel. Le Vernis 619 Pink Tonic et Le Vernis 623 Mirabella, Chanel.
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LUBIES
Sac bandoulière en cuir, Miu Miu. Escarpins à bride en veau glacé, plates-formes en veau miroir et semelles en gomme, Dior. Collier en perles de polyester laqué, Chanel. Baby Doll Kiss & Blush, Yves Saint Laurent.
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2, Park Avenue - Downtown B e irut - T : 01 983668 – 01 983669 - www. ba rba ra bui. c om
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HOT LIST « Aujourd’ hui, il y a trop de mode… Pas assez de vrais vêtements », se lamentent parfois les « pros ». C’est justement cet équilibre ténu entre produits efficaces et créations spectaculaires qui anime le débat fashion du jour. Et les tendances qui en découlent… Lorsque de solides principes de réalité ne contredisent pas une créativité pointue : bienvenue dans le vestiaire idéal de la saison ! PAR PATRICK CABASSET, STEPHANIE NAKHLÉ PHOTOS MARCIO MADEIR A ET JASON LLOYD-EVANS ACCESSOIRES LISA JOUVIN BEAUTÉ MARION RENARD ICONOGR APHIE ISABELLA BRODÉN Dior
Marco de Vincenzo
Gucci Tory Burch
Ermanno Scervino
Matthew Williamson
Carven
Dsquared2
TENDANCES
Louis Vuitton
Dsquared2
Saint Laurent par Hedi Slimane
Backstage Gucci
Miu Miu
Valentino
CHEZ LES YÉ-YÉ
Giuseppe Zanotti Design
Saint Laurent par Hedi Slimane
Petit manteau, petit blouson, petit pull, petite jupe trapèze : la mode explore la fin des années 1960 à travers des silhouettes sages et menues. Un vestiaire pré-pop qui rend hommage à la Nouvelle Vague et aux prochaines Françoise Hardy.
Dior
Jimmy Choo
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Fendi
Balenciaga
Dries Van Noten
Narciso Rodriguez
TENDANCES
Jason Wu
Un parfum mélancolique venu des années 1930 évoque la Grande dépression. Longueurs généreuses et coloris ombrés dessinent une atmosphère ténébreuse. L’expressionnisme allemand s’invite en ville.
Casadei
Saint Laurent par Hedi Slimane
Hermès
SPLEEN IDÉAL
Altuzarra
Christian Dior
Saint Laurent par Hedi Slimane
Bottega Veneta
Prada
Stella Mccartney
Dior Couture
Valentino
Gucci
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Marni
Lanvin
Paul & Joe
La plus douce et chaleureuse des matières s’impose dans toutes les collections. Les plus enthousiastes aimeront recycler la fourrure éco-friendly du mouton à travers vestes et manteaux. Les autres apprécieront des touches de fourrures diverses (chèvre, renard, vison) en détails placés ou en accessoires poilants !
Hermès
L’ATOUT POIL
Balencaiga
TENDANCES
Fendi
Backstage Prada
PEAUX LAINÉES
Emilio Pucci
Burberry Prorsum
Gianvitto Rossi
Etro
Jimmy Choo
FOURRURES PLACテ右S Dolce & Gabbana
Fendi
Roberto Cavalli
Prada
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Louis Vuitton
Dsquared2
78
TENDANCES
Valentino
Marni
THÉ VERT
Militariste le kaki ? Pas cet hiver où il se teinte de mille nuances pacifistes. Du vert sapin profond à l’émeraude verdoyant en passant par le jade, le tilleul ou le thé, le vert se réinvente en bannière écolo-chic.
Marc by Marc Jacobs
Backstage Gucci
Emilio Pucci
Isabel Marant
Céline
Dior Couture
Valentino
Fendi Chloé
Gucci
EMILIO Pucci
Dior
Giambattista Valli
Backstage Gucci
BUBBLE GUM
La plus optimiste des couleurs se décline du rose Barbie au blush ému, en passant par toutes les carnations épidermiques. De la gomme à mâcher pour afficher son bonheur retrouvé ou pour lutter contre l’adversité… En espérant que ce bonheur à porter ne soit pas qu’une bulle éphémère.
Fendi
Miu Miu
AOÛT-SEPTEMBRE 2014
Chanel
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Backstage Fendi
Narciso Rodriguez
Emilio Pucci
Proenza Schouler
J.W. Anderson
TENDANCES
Valentino
CUBISTE
Des patchworks graphiques s’imposent en aplats cubistes. Abstraits et colorés, ils s’invitent en mélanges de fourrures, aussi bien qu’en imprimés arty recherchés. Pour fans de Serge Poliakoff.
Fendi
Valentino Marni
Paul & Joe
Christian Dior
Le motif léopard s’affiche autant sur les fourrures que sur les tissus. Un argument tacheté retravaillé pour panthères urbaines pas farouches.
Roberto Cavali
Estée Lauder Miu Miu
Saint Laurent par Hedi Slimane
Gucci
Backstage Dsquared2
Dsquared2
Gucci
Chloé
Jimmy Choo
Céline
TACHISTE
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Balenciaga
Louis Vuitton
Saint Laurent par Hedi Slimane
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NOIR & BLANC
Giambattista Valli
Bottega Veneta
Louis Vuitton
Saint Laurent par Hedi Slimane
Marc by Marc Jacobs
Moschino
Spectaculaire et rassurant, le motif de l’échiquier se décline à l’infini. En oppositions tranchées ou en constructions travaillées, ces graphismes binaires évoquent aussi bien l’ habit monastique que l’uniforme de pensionnat laïc.
Fendi
Bottega Veneta
CĂŠline
ChloĂŠ
Gucci
Roberto Cavallli Roberto Cavalli
Giambattista Valli
Oscar De La Renta
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TENDANCES
Altuzarra
OP ART
Valentino
Diane Von Furstenberg
Les graphismes psychédéliques des années 1970 se posent à nouveau sur les silhouettes créatives. Une hallucination optique ultra-graphique inspirée parfois de Vasarely. Pour apparition cinétique.
Valentino
Dries Van Noten
Valentino
Chanel
Backstage Bottega Veneta
Dior
Zadig & Voltaire Altuzarra
Emilio Pucci
Dior
FLASH FLUO
Jimmy Choo
Yves Saint Laurent
Céline
Altuzarra
Des touches néon colorées réveillent les heures sombres de l’ hiver. En touches placées éclatantes, en doublures ou en accessoires hypercolorés, ces flashs modernistes excitent les nouveaux classiques.
Iceberg
Backstage Dior
Chloé
Diane Von Furstenberg
Roberto Cavalli
Elie Saab
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Backstage Valentino
Burberry Prorsum
Ponchos et pèlerines se drapent sur toutes les épaules. Longues ou courtes, romantiques ou inspirées des contes pour enfants, elles parent les petits chaperons rouges aussi bien que les grandes héroïnes exaltées.
Saint Laurent par Hedi Slimane
T’ES CAPE ?
LAINE AGE
Céline
Stella McCartney
Chloé
Michael Kors
Emilio Pucci
Omniprésente, la maille dessine des silhouettes confortables et chaleureuses. En grands pulls « coin du feu » ou en ensembles tricotés de la tête aux pieds, on s’y pelotonne, s’y emmitoufle, s’y préserve de toutes les rigueurs de l’ hiver.
Marc Jacobs
GAME OF THRONES Spectaculaire pour le soir, la tendance médiévale s’inspire des séries fantastiques et des contes féeriques. Un vestiaire d’esprit gothique composé de coloris sombres et mystérieux qui s’illuminent d’armures argent et de tons flamboyants.
Michael Kors
Dolce & Gabbana
Giambattista Valli
Lancôme
Prada
Dolce & Gabbana
Dolce & Gabbana
Burberry
Saint Laurent par Hedi Slimane Roberto Cavalli
Chanel
Nina Ricci
Undercover
Barbara Bui
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ALLURE
MON COUP DE CŒUR
“Ces boucles d'oreilles en or émaillé de Dolce&Gabbana, un joli clin d'œil à la sensualité méditerranéenne. ”
“Ce clutch Oscar de la Renta, une maison en plein revival où presque tout est irrésistible.”
LE CHOIX DE… NOOR FARES
DES SILHOUETTES
“Dolce&Gabbana à gauche, Alexandre Vauthier à droite.”
En moins de dix ans, ses bijoux se sont imposés comme des basiques. Avec un atelier et une boutique à Londres et des points de vente à Paris, Miami Beach, New York, Dallas, Chicago et Koweït City ainsi qu'une présence en ligne sur Net-ÀPorter, la jeune créatrice libanaise est bien à la conquête du monde. Elle nous parle de ses envies du moment.
UN GRI-GRI
“Un bracelet de ma création. Une de mes pièces préférées. Je ne le quitte jamais.”
DES SOULIERS
“Des sandales Jimmy Choo. Elles flattent le pied et revampent toute l'allure..”
SES BASIQUES
Une chemise Charvet blanche. Un gilet d'homme en cachemire noir de chez Céline.
MA PIÈCE FÉTICHE
“Ma veste Chloé. Noire, en drap doublé de satin, à la fois raffinée et facile à vivre comme tout chez Chloé.”
La montre "Ballon Blanc" de Cartier. DES BIJOUX
Les nouvelles lunettes de soleil Pequin de Fendi. Des "ankle boots" noires Casadei.
“Ce collier de Valentino qui ressemble à une guirlande de fleurs en cristal.”
PHOTOS KATE BELLM, DR
Une cape rouge Saint Laurent par Hedi Slimane.
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STYLE
(EX) FAN DES SIXTIES
Petite Baby Doll, comme tu dansais bien le rock’n’roll. Tu portais des minis jupes, des ballerines, des bottes plates, des imprimés et une frange. Petite Baby Doll, tu aimais Bardot, les Beatles. Tu portais du Courrèges, du Cardin, du Paco Rabbane. Tu as révolutionné la mode en lui réinventant ses propres codes. Petite Baby Doll, tu es une fan des sixties. PAR MÉDÉA AZOURI
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été hiver avec, bien sûr, une mini jupe. Pierre Cardin habille les Beatles sur scène. Les femmes deviennent audacieuses. Le bikini envahit les plages, les collants supplantent les bas, les robes enlèvent leurs manches et les lunettes surdimensionnées cachent les yeux de ces jeunes filles qui rêvent d’être Bardot ou Sylvie Vartan; et en version plus chic, Jackie Kennedy. La mode vient de la rue, Andy Warhol crée le pop art et les couleurs sont de plus en plus acidulées. On commence à s’approcher du mouvement hippie, mais on traine encore avec les yéyés, les blousons noirs, les rockers ou les mods qui se font l’emblème de la contre-culture.
Et Dieu créa le jeans. Et Bardot au passage, icône de la libération de la femme. Elle inspire une mode plus sexy et son imprimé vichy devient culte. L’imprimé est une des grandes caractéristiques de cette décennie-là.
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weet sixties sur les podiums des défilés prêt-à-porter automne hiver. Cinquante ans après l’apparition de la mini-jupe de Mary Quant dans un défilé de Courrèges, les sixties sont de retour. Cette mode futuriste et androgyne, cette mode de l’émancipation, cette mode plus sexy a fait passer les femmes de la couture au prêt-à-porter. Fini le temps des couturières de maman et de la femme apprêtée des années 50. La jupe monte bien au-dessus du genou. Le pantalon devient unisexe. L’œil se pare d’eye-liner, les tailleurs deviennent innovants, les imprimés aux formes géométriques sont partout. Et la mode devient un produit de consommation. Le marché est révolutionné par la diffusion des techniques de production de masse et l’apparition de nouveaux matériaux. Et surtout de nouveaux créateurs. Ceux de la rive gauche. Yves Saint-Laurent masculinise les tendances. Paco Rabbane f lashe sur la couleur argentée et les formes futuristes. Balenciaga invente la robe sac. Courrèges lance la botte plate portée
Et Dieu créa le jeans. Et Bardot au passage, icône de la libération de la femme. Elle inspire une mode plus sexy et son imprimé vichy devient culte. L’imprimé est une des grandes caractéristiques de cette décennie-là. Motifs à f leurs, à pois, à carreaux, écossais, rayures, formes géométriques. Il y a des losanges, des damiers, des ondes. On est à fond dans le psychédélique. On a envie de se faire couper les cheveux comme Jean Seberg et de tomber amoureuse de Pierrot le Fou. On a envie de tourner avec Truffaut, de danser le twist, d’avoir peur de Virginia Wolf comme Elizabeth Taylor, de ressembler tour à tour à BB, à Jane Birkin et ses cheveux lisses, à Audrey Hepburn. Cet hiver, on le fera. Grâce à Gucci, Valentino, Prada, DVF, Miu Miu, SaintLaurent, Louis Vuitton ou encore Chloé. Grâce à eux, on va porter des robes trapèze, des babies vernies, des carreaux graphiques, des imprimés apposés en all-over sur une robe de soie. Les accents psychédéliques de Prada et Chloé sont à mourir. Les versions survitaminées de Valentino nous ont fait craquer. Et c’est bien. Parce qu’on va
se lâcher à nouveau sur le smoking, sur les bottes vernies, sur les emmanchures américaines (avec le temps estival des hivers beyrouthins, ça tombe bien), sur le jaune, le marron et l'orange, sur les couettes de Jane Fonda, sur les chansons de Salut Les Copains et sur les trenchs. L’hiver sera acidulé, sexy et léger. Il sera Anne Bancroft et Geena Rowlands, Anna Karina et Deneuve. Une nouvelle vague bien méritée.
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RYM BEYDOUN, SUN RA, LE DÉSERT ET LE COSMOS
Son leitmotiv : « Je ne suis rien, encore. » Notre credo : « Elle a tout. » Entre les deux, il y a de la marge. La voilà, pourtant, créatrice super talentueuse mais encore méconnue. Elle vient de lancer sa marque SuperYaya 100 à la croisée des chemins entre les déserts africains et les routes sinueuses de ses rêves cosmiques. Rym Beydoun, 24 ans, charrie l’emblème d’une designer en marge des codes et du marketing. PAR GILLES KHOURY
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l y a d'abord ce petit haut en vichy rose et sa minijupe en pétales qui libère de très longues jambes laiteuses montées sur des talonts démesurés. Et puis il y a Rym Beydoun, visage kaolin, mi-school girl déjantée, mi-Frida Kahlo au regard inquisiteur. On la complimente. Elle répond en rougissant : « J’ai toujours été un peu femme, jamais vraiment une gamine. » Plus tôt, elle avait pourtant glissé : «J’ai 24 ans, mais j’ai parfois l’impression d’en avoir 14. » Telle est Rym Beydoun: simple et complexe, inquiète et joyeuse, dense et légère, altière, puis espiègle, touchante. Un caractère trempé conjuguant une sensualité afro-orientale avec une rigueur d’étudiante supérieure sortie de Central Saint Martins. Le bac en poche, Rym atterrit, justement, dans la prestigieuse Central Saint Martins à Londres. Le rythme de l’école est effréné et le cursus de plus en plus sélectif au fil des années d’étude. Cumulant les projets, les présentations et les modèles à exécuter, elle se plonge dans le travail, se « professionnalise », et développe sa vision très pointue de la mode: «J’aimais à l’époque l’idée de créer une mode expérimentale, qui ne soit pas toujours portable. Le vêtement pouvait être un support qui évoque l’architecture, le rapport au monde, la philosophie même. ». Elle qui dit « ne pas particulièrement aimer le shopping » respecte les stylistes qui « créent un univers, une ambiance, quasiment cinématographique ». Et admire d’autant plus la haute couture, notamment la technique de son « unique idole dans le milieu, Azzedine
Alaïa », consécration de cette vision de la mode. Pour son projet de fin de cursus, elle réalisera une collection de prêt-à-porter entière, « pour le plaisir », autour de la réinvention du hijab alors que ses camarades hésitent encore à choisir Dior ou Margiela. «Je respecte ces créateurs, mais ça ne m’excitait pas du tout. J’ai toujours été inspirée par des artistes, des musiciens, des moments, rarement par des gens de la mode.». Ses voiles, ultramodernes, ultra féminins, ultra 60’s, subtilement combinés à un patte d’eph ou une mini jupe insolente soulignent la complexité du monde oriental souvent réduit à une somme de clichés. « Beaucoup de pays arabes vivent une période difficile avec la montée du radicalisme. Mais ce sont des sociétés plurielles, en mouvement. » Et Rym, qui se méfie des étiquettes, s’estime « féministe par nature.» Elle explique cette gamme –qui rappelle l’ambiance Courèges ou Cardin- comme une « expression confortable et sensuelle de la spiritualité ». A peine sortie de Saint Martins, Rym passe une semaine de vacances à Abidjan qui lui manque, histoire de se remettre les idées en place, et de réfléchir, éventuellement, « même si je sais si peu le faire » à ses plans d’avenir ; avant de repartir pour un voyage humanitaire en Inde. Fidèle à sa douce folie qui la fait virevolter de chemin en chemin depuis toute petite, Rym décidera, une heure avant le départ de ne pas prendre cet avion. De retour à Abidjan donc, elle dessine avec frénésie. Et
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peaufine sa marque qu’elle baptisera SuperYaya 100. Le point de départ, c’est Sun Ra, chanteur américain « qui est convaincu d’ être né sur Saturne » explique la créatrice d’un ton implacable. « Son univers incroyable, à mi chemin entre les 70’s et l’espace interplanétaire me passionne. » Puis viendront les ballades en moto avec son oncle dans les déserts de Côte d’Ivoire, moments cruciaux, « piliers de mon inspiration ». « Les africains en moto, le sable chaud, les couleurs de ces dunes infinies, sont de puissantes sources d' inspiration.» confie Rym. « Yaya est un prénom d’ homme africain, mais qui sonne très féminin. Cette dualité m’a amusée », explique-t-elle. L’humeur de SuperYaya 100 exprime le sentiment de la créatrice d’être à la frontière tout le temps, frontières de l’Afrique pour cette enfant née à Abidjan, transplantée toute petite à Beyrouth, et ayant vécu « dans l’espace » depuis toujours… Portée par une force de métissage, la marque trouve son identité dans la mouvance, le jeu constant avec les normes et les genres. Les vêtements, eux, mélangent avec justesse l’ambiance 70’s, les motifs cosmiques et un aspect minimaliste presque monacal. Au croisement de l’Afrique et de Saturne, donc, avec profusion de drapés, plissés, noués - à croire que la créatrice a découvert un nouveau territoire entre pagne et jupe de punkette. Ces coupes précises se trouvent peu à peu « perverties » par des couleurs folles, plus glam’, ou sublimés par les tissus wax, basin, vichy ou java, importés depuis la terre natale. Tout chez elle dit l’absence de cadres. Sa façon de mélanger la rigueur des coupes et le délire des matériaux. Sa technique qui projette l’inf luence du « maître Alaïa ». Sa façon de remettre en cause l’idée même de mode. Son culte pour Madonna… et avec cela, quelques bonnes idées marketing comme de proposer à ses clientes de customiser leurs vêtements à partir de son site web (qui sera en ligne dans quelques mois), « en choisissant un modèle, puis un tissu, tout simplement! »
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©2014 TUMI, INC.
Designed in America for Global Citizens like =McVah] ?W]bVRf ΄ 7^d]QRa ̿ 46A͜ FVR?dbR͙P^\ Learn more at TUMI.COM/GlobalCitizens
Ava ila b le a t Aïsh t i St o res 0 1 9 9 1 1 1 1
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ANATOMIE D’UN SAC
ORIGINE
Le dernier né de Chloé fait partie de la génération "D". La maison parisienne place en effet ses créations maroquinières sous une lettre différente chaque année. Après le "Alice", le "Bailey"et le"Clare" , voici donc le Drew (qui a aussi des cousins: Dree et Dylan). STYLE
Une besace contemporaine aux lignes arrondies et sculpturales. Le Drew se décline en trois formats et permet une multitude de mélange de matières grâce à son rabat taillé dans un cuir contrasté. Avec ses matériaux somptueux, il s'adapte sans effort à toutes les situations du jour et de la nuit. TECHNIQUE
Cette besace stylisée, avec sa forme arrondie, sobre et élégante, a été imaginée pour une femme incapable de faire une faute de goût. Active et sensuelle, elle tient à préserver son territoire intime, comme l'indique le fermoir, pièce maîtresse de cette création. PAR F.A.D.
COUP DE CŒUR
Chiquissime, la version en veau velours carmin avec rabat en agneau anthracite et détails en métal doré.
PHOTO DR
LE DREW DE CHLOÉ
Elaboré à partir de peaux exclusives, le Drew est ponctué d'un fermoir élégant en parfaite harmonie avec sa bandoulière en forme de chaine de gousset attachée à des anneaux étriers.
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STYLE
Sandra Mansour cherche à « vendre du rêve ». Ça se voit. Ça se voit à son sourire, dans ses robes que portent les femmes. Ses premiers bureaux furent sa voiture et l’atelier de sa couturière. Cinq ans plus tard, son équipe est formée de 15 personnes qui ont confectionné rien que pour l’année 2013, plus de 750 robes. Une success story comme on les aime, pour une jeune femme comme on les aime.
SANDRA MANSOUR Par
Photographie
u départ, Sandra Mansour voulait être peintre. A l’école, elle dessinait tout le temps. Des portraits, des natures, qu’elle accrochait sur les panneaux de sa classe. « Mes camarades les prenaient et les ramenaient chez eux. Ça me faisait tellement plaisir… » Après ses 10 premières années à Genève, son bac passé à Beyrouth, elle revient en Suisse et prépare un BA en business à la Webster University, « parce que pour la famille, c’était plus sérieux. J’ai alors suivi mes cours de manière intensive pour terminer le plus vite possible. Et une fois mon diplôme en poche, j’ai présenté mon portfolio de peintures aux Beaux-Arts de Genève puis passé le concours d’admission. J’étais enfin libre de peindre ». Deux ans plus tard, elle revient passer l’été à Beyrouth. Et un jour, une rencontre. Elie Saab. Elle demande à faire un stage. Et là, c’est la révélation. « Comme une gifle. Je pouvais dessiner, peindre, créer, jouer avec des imprimés. Je réalisais une broderie qui partait d’un dessin. D’un croquis. D’un patron. J’ai eu beaucoup de chance, Elie Saab a été très généreux, me donnant la liberté de passer d’un département à l’autre. Du marketing à la
haute couture en passant par le dessin et la technique. Je suis allée avec l’équipe aux défilés de septembre à Paris. Non seulement la mode m’offrait la possibilité de dessiner, de créer, mais il y avait surtout le fait qu’on pouvait porter ces créations. Je retrouvais tous les éléments de la peinture, mais en relief. »
MÉDÉA AZOURI
A
NINI
Sandra Mansour décide de faire un master en fashion design à l’Instituto Marangoni à Paris. En parallèle, elle continue à travailler avec Elie Saab sur des défilés, des événements caritatifs. Et en 2009, à l’âge de 25 ans, elle “revient” au Liban. Elle recommence à apprendre l’arabe et va à la rencontre de fournisseurs et de couturières. « Ma première robe, je l’ai réalisée pour ma cousine à l’occasion de sa pre-wedding party. Et là de fil en aiguille, d’autres filles m’ont contactée. » C’est ce qu’on appelle l’effet boule de neige. Sandra Mansour travaille déjà avec celle qui deviendra sa première d’atelier. A la maison de la couturière. « Ma voiture a été mon premier bureau. J’allais de ma couturière à mes clientes. J’avais commencé avec un tout petit budget. Puis j’ai emménagé
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dans la salle de conférence des bureaux de mon père, et ensuite dans ma salle à manger, et enfin dans un petit atelier rue Spears quand j’ai commencé à me faire un peu d’argent. » La créatrice travaille 7 jours sur 7, quasiment 24 heures sur 24, ne rejoint pas ses proches en voyage. Avec le sourire, elle avoue qu’elle a bien ramé. Et ça a payé. Quinze personnes qui travaillent à ses côtés et un bel atelier à Gemmayzé, depuis 2 ans, où tout le monde s’affaire. Entre les tissus, les bobines de fil, les patrons, les machines à coudre, les boutons et ces robes accrochées à des centaines de cintres. Si Sandra Mansour a commencé par créer des robes de mariées et des robes du soir sur mesure, aujourd’hui elle fait également du prêt-à-porter. « Dès le départ, je voulais créer une maison de prêt-à-porter. Mais pour vendre, au début, on fait du sur-mesure. J’ai commencé par une première collection automne-hiver 2009-2010 que j’ai présentée à Paris durant la fashion week. Je n’ai reçu aucune commande mais c’était ma première ‘exposure’. Je ne me suis pas laissée décourager. J’ai enchainé avec une collection printemps-été présentée également à Paris et là, j’ai été contactée par mes premiers distributeurs dont Harvey Nichols à Hong Kong. » La machine commence à tourner. Sandra Mansour vend de plus en plus. Du prêtà-porter, du sur-mesure, des robes de mariée. « Heureusement que j’ai fait des études en business pour savoir comment gérer tout ça. » Son nom revient sur toutes les lèvres. Ce nom qui explose en 2013. Sa production pour cette seule année s’est élevée à 500 pièces de prêtà-porter et 20 robes « du soir » par mois en moyenne. Soit, une production totale de 750 pièces. Sept cent cinquante pièces que Sandra Mansour pense, dessine, crée, confectionne. Sept cent cinquante pièces qui ont chacune un nom. “Je ne suis pas un robot”, “White horse”, “Fool on a hill”. Pourquoi ? « Pourquoi pas ? » dit-elle en riant. « Parfois ce sont des noms de tableaux. Chaque collection m’a été inspirée par un artiste. J’étais à New York il y a quelques temps et je suis allée voir l’exposition de Dorothea Rockburne. Elle avait fait un travail extraordinaire autour des lignes. Et ces lignes, on les retrouve dans toute ma nouvelle collection automne hiver 2014-2015 ». L’été 2015
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sera placé quant à lui sous le reflet de la lumière. Avant cela, Sandra Mansour s’était laissée séduire par le photographe Miles Aldridges et les contrastes dans ses shoots, par Daniel Richter et plus particulièrement son tableau “Voyage Voyage”. Des histoires différentes pour chaque collection. « Chaque collection nous prend six mois de travail. Il y a d’abord les recherches, les moodboards, quelle femme on a envie de représenter, le prototype, les corrections sur le patron, le choix de chaque tissu ». Cette femme du moment, Sandra Mansour la représente à travers les coupes, les couleurs, le style. Des couleurs qu’elle invente avec son teinturier. « La nature de la couleur est très importante. » C’est là qu’on retrouve en elle l’artiste peintre. La peinture, son grand amour, l’accompagne partout, dans chaque étape de ses créations. La peinture, c’est l’intemporalité. La créatrice ne suit pas forcément la tendance. Elle la cherche mais préfère l’idée d’une robe hors du temps et des modes. « Chaque femme a son style. C’est pour ça que même sur mes modèles déjà faits, j’effectue des changements à la demande de certaines clientes. » Sandra Mansour sait qu’une robe c’est à 70% un tissu de bonne qualité et un bon patron/une bonne silhouette. Le reste, c’est la combinaison de plusieurs autres éléments. « Less is more. J’aime quand le style est atténué, épuré. » Il suffit de regarder la jeune femme pour réaliser que c’est exactement ça. C’est ce qui la définit le mieux. Tant elle que sa marque. La simplicité. Elle aimerait un jour ouvrir une boutique, avoir plus de points de vente (elle est chez N15 à Paris, rue St Honoré et un peu partout dans les pays arabes), faire une ligne de robes de mariée plus abordable, collaborer avec d’autres marques. Aujourd’hui, Sandra Mansour aime voir ses robes portées encore deux ans plus tard. Elle aime l’identité que les femmes donnent à leurs robes. Elle aime voir la dentelle et la guipure jouer la transparence. Elle aime l’idée d’avoir fait partie de la vie d’une future mariée. Elle a aimé voir la Reine Nour de Jordanie ou Nicole Scherzinger porter ses créations et elle en a été émue. Elle a aimé les yeux brillants de son père lors d’un mariage il y a quelques semaines, quand il a vu une douzaine de femmes habillées en Sandra Mansour. Sandra Mansour qui a tout juste 30 ans.
La peinture, c’est l’intemporalité. La créatrice ne suit pas forcément la tendance. Elle la cherche mais préfère l’idée d’une robe hors du temps et des modes.
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SIGNES DISTINC TIFS
Film(s) culte(s) Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault, avec les textes de Jacques Prévert , La Comtesse aux Pieds Nus de Joseph L.Mankiewicz, Bande à art de Jean-Luc Godard Que trouve-t-on dans votre iPod ?
Artistes préférés ? Daniel Richter, Alex Katz, Anselm Kiefer, Tàpies, Matisse, Georg Baselitz et la liste est longue … Un designer Haider Ackermann Une marque Claude Montana Une pièce que vous ne jetterez jamais Une robe Channel des années 70 tout en dentelle couleur ivoire. Avec des boutons en forme de camélia en or Vacances idéales Au bords de la mer sur la
cote italienne Contre le stress Mes chats Allergie Au pollen, A la mayonnaise, Aux
imbéciles Spécialité culinaire Un bol de Kellogg’s…
avec du lait Plus beau compliment reçu Tu m’as fait la
robe de mes rêves Votre livre de chevet ? La déesse des petites
victoires de Yannick Grannec Un héros/une héroïne Frida Khalo,
Cléopâtre Un pays La Barbade Un lieu Mon atelier Une rue Rue Chausse-Coq, Genève Dans vingt ans ? « Je ne pense jamais au
futur. Il vient bien assez tôt. »
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ALBUM PHOTOS
À LA FAÇON DE FAÇONNABLE Retrouvant sa dynamique, la griffe française change, multiplie ses boutiques et électrise ses collections. Toujours illuminées par la lumière unique de la French Riviera ! Reportage en 5 images. PAR PATRICK CABASSET
LE DIRECTEUR ARTISTIQUE
L ’A C C E S S O I R E
Diplômé du Royal College of Art de Londres en 2000, l’Irlandais Daniel Kearns a fait ses premières armes auprès de John Galliano. Alexander McQueen le recrute ensuite afin de diriger son studio homme. Suivront les lignes outerwear de Louis Vuitton, les collections masculines de Saint Laurent (période Stefano Pilati) et Ermenegildo Zegna. Depuis un an, il réinterprète l’héritage Façonnable à travers un luxe intemporel, mesuré et original.
Complétée d’une ligne d’accessoires, la nouvelle collection Façonnable mélange les matières et les détails sophistiqués. Le sac rigide est ici en poney et serpent, souligné de veau. Un tressage métallique or rose souligne son fermoir. La pochette en serpent affiche le même tressage décoratif.
LA CAPSULE SPORTIVE L E BACKS TAG E L E PA N O R A M A
Fondée en 1950 rue de Paradis, à Nice, la marque du maître-tailleur Jean Goldberg poursuit sa quête des valeurs classiques du futur. Additionnant tradition, savoir-faire et audace réfléchie, elle valorise les vestiaires masculins et les garde-robes féminines racées. Les paysages paradisiaques de la Côte d’Azur restent sa principale source d’inspiration. Comme le rappel son nouveau logo, souligné d’un “French Riviera” évocateur. Façonnable, traverse de la Garonne, Saint-Tropez, tél. 04 94 97 44 95. www.faconnable.com
Photographiée pour la campagne hiver au sein de l’hôtel Cap Estel à Èze, la collection Façonnable invite à l’indulgence. Sous l’objectif d’Alexandre Tabaste, le chic intemporel et l’esprit traditionnel se parent ici d’une nouvelle élégance, modernisée avec virtuosité. Des classiques twistés, porteurs des valeurs durables.
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Partenaire du tournoi de tennis de Monte-Carlo depuis 2007, Façonnable en habille les officiels, les hôtesses et les arbitres. Une ligne capsule colorée composée d’une dizaine de produits sportchic est née de ces uniformes. Reconnaissable à son écusson MCCC, comme MonteCarlo Country Club, elle est proposée en édition limitée dans les boutiques Façonnable et sur leur site.
VISIT OUR AÏSHTI STORES EL MOUTRANE STREET, BEIRUT, TEL 01 99 11 11 NEW YORK
LONDON
PARIS
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TOKYO
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CORRESPONDANCE
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1. L E S D E S I G N E R S D E T A L E N T R U S S E S
“Alexander Terekhov, Vika Gazinskaya, Ulyana Sergeenko et Natalia Alaverdyan. Ils sont l’avenir de la mode russe. Leurs créations sont remarquables pour tout type d’événement.” 2. L A BOUTIQUE BABOCHKA (“ PA P I L LO N ” E N FR ANÇ AIS), À S A I N T- P É T E R S B O U R G
“C’est l’un des meilleurs concept-stores de Russie. Une sorte de Colette locale, où vous trouvez les meilleurs magazines et accessoires.” www.babochka.ru/eng/ 3. L A BOUTIQUE ASTHIK, À KIEV 3 4
“On y trouve Jason Wu, Rodarte, Rosie Assouline, Valentino et Marni. Surtout, la boutique soutient la jeune garde de designers ukrainiens prometteurs comme Ksenia Schnaider (Lady Gaga porte ses créations) et Litkovskaya.” Lesi Ukrainki Blvd 7a, Kiev, Ukraine.
MIROSLAVA DUMA
4. LE LIVRE KI N D ERGARTEN I S TO O L ATE, D E MASARU IBUKA
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“En tant que mère, je trouve ce livre édifiant et très intéressant en terme de conseils pour éduquer son enfant de la bonne manière. Je le recommande à toute maman.” 5. LE CAFÉ PUSHKIN, À MOSCOU
MOSCOU. RUSSIE
MIROSLAVA DUMA À chaque numéro, une globetrotteuse de la mode, basée dans une grande capitale, nous livre un mix de ses coups de cœur et de ses incontournables du moment. PAR LÉA TRICHTER-PARIENTE
Ne vous fiez pas à sa petite taille. Miroslava Duma est une grande dame de la mode. Ancienne rédactrice devenue journaliste free lance, Mira, comme ses amies l’appellent, est la fondatrice de Buro24/7, un magazine online à succès dédié au style et à la culture. Suivie par près de 700 000 abonnés Instagram, ses looks sont épiés par les fashion addicts du monde entier. Place à notre correspondante à Moscou…
Tverskoy Blvd 26 a, Moscou, Russie. www.cafe-pushkin.ru 6. L A CRÉ ATRI CE DE BIJOUX N ATASH A ZI N KO
“J’aime ses bijoux simples, minuscules et amusants. Je ne saurais dire lequel est mon préféré tant je les aime tous.” www.natashazinko.com 7. L E L I V R E B A T M A N APO LLO, D E V I C T O R P E L E V I N
“Les critiques divergent à son sujet, c’est pourquoi il faut le lire pour se faire son opinion.”
PHOTOS JASON LLOYD-EVANS, DR
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“Une adresse légendaire. C’est la meilleure table de la ville. La bibliothèque renferme des livres édités au XIXe siècle. Idéal pour un dîner intime et tranquille, mais parfois envahi de touristes… Mon plat favori ? Un filet de steak Chateaubriand aux herbes servi avec des pomme de terre et des légumes. Mon dessert préféré ? Le café Pushkin.”
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JASON WU, LE NOUVEAU BOSS
À l’ heure où la première collection imaginée par le créateur taïwano-canadien arrive en boutiques, rencontre à domicile avec celui chargé de dessiner une nouvelle femme pour une marque historique. PAR KAREN ROUACH
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PREMIER DÉFILÉ DE JASON WU POUR BOSS, AUTOMNEHIVER 2014/15, À NEW YORK EN FÉVRIER DERNIER. À DROITE, JASON WU.
PHOTOS DR
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l n’en revient toujours pas. Lui, Jason Wu, dans les immenses bureaux très épurés de Hugo Boss à Metzingen, en Allemagne, siège historique de la maison. Comment son esthétique, si opposée à celle de la marque allemande, a-t-elle pu convaincre le PDG Claus-Dietrich Lahrs, au point de le nommer directeur artistique des collections de prêt-à-porter ? Au départ, l’alliance n’était en effet pas des plus évidentes. Ce styliste d’origine taïwanaise d’à peine 32 ans confectionnait principalement des robes du soir romantiques dans le petit atelier new-yorkais de sa ligne éponyme. Il se retrouve dans un cadre industriel à dessiner pour une marque aux lignes strictes, basée sur la
culture du sport. “J’ai toujours travaillé sur des vêtements ultra-féminins, donc une telle proposition de la part d’une marque réputée pour son prêt-à-porter masculin, c’était plutôt surprenant”, reconnaît Jason Wu, en jean brut et baskets blanches. “Mais au final j’aime ce contraste, et je passe assez rapidement d’un monde à l’autre”, ajoute-t-il. À LA MAISON BLANCHE
Jason Wu a quitté Taïwan à l’âge de 9 ans pour le Canada. Sa mère lui offre sa première machine à coudre, dont il se sert pour créer des vêtements de poupées. Il part finalement étudier aux États-Unis, puis en France, à Rennes, là où “il pleut tout le temps et où il y a des grèves !”, se
souvient-il. Installé chez une famille française, il prend souvent le train pour visiter Paris le week-end, mais c’est à la Parsons School of Design de New York qu’il étudiera réellement la mode… sans décrocher son diplôme. Et il tient à le préciser, car “ma fiche Wikipedia n’est pas à jour”, se plaint-il, hilare. C’est dans cette école qu’il apprend toute l’histoire de la mode, la manière de fabriquer un vêtement et comment le vendre, aussi. Il monte très vite sa ligne en nom propre, se démarquant par ses robes du soir, qui n’échappent pas à l’attention de Michelle Obama. La première dame des États-Unis s’affiche en effet à la soirée d’investiture de son mari dans une impressionnante robe blanche signée Jason Wu, marquant un
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TETIERE
que le prêt-à-porter femme ne représente que 15 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Premier aperçu de la nouvelle recette Boss concocté par Jason Wu, son défilé automne-hiver 2014/15 à New York en février dernier. Edie Campbell (24 ans) en ouverture, et Stella Tennant (43 ans) en fermeture, rappelaient que les collections Boss sont destinées aux femmes de tous les âges. Une fois cette mise au point faite, Jason Wu peut dessiner la nouvelle femme Boss. Elle a du pouvoir, voyage beaucoup, s’habille alors de robes en feutre, de smokings et de manteaux en cachemire aux lignes architecturales (inspirées par le décor Bauhaus du campus de Metzingen). “J’ai voulu explorer le glamour fifties tout en jouant avec les codes de Boss homme” explique le créateur. “Ma volonté était de donner un aspect sur mesure aux vête-
À GAUCHE, EDIE CAMPBELL OUVRE LE DÉFILÉ BOSS AUTOMNEHIVER 2014/15. À DROITE, DIANE KRUGER AU PREMIER DÉFILÉ DE SON AMI JASON WU POUR BOSS. CI-DESSOUS, JASON WU EN BAKSTAGE DE SON DÉFILÉ POUR BOSS, À NEW YORK.
“J’ai voulu explorer le glamour fifties tout en jouant avec les codes de Boss homme.” véritable tournant pour le créateur, qui sort brutalement de l’anonymat. Jason Wu partage donc désormais son temps entre les ateliers très confidentiels de sa propre ligne à New York, et ce campus de 2 200 employés bien connu dans cette petite ville du sud-ouest de l’Allemagne. Un véritable grand écart que le designer prend comme un challenge. “Je voyage beaucoup et j’ai très peu de temps pour moi, mais c’est tellement excitant”, assure-t-il. Il a eu la chance de pouvoir recruter une quinzaine de personnes à New York, pour l’épauler dans son nouveau poste chez Boss, et a opéré une légère restructuration des équipes ici à Metzingen. “J’ai l’impression qu’ici, c’est une usine de voitures, sauf qu’on y fabrique des vêtements”, raconte le créateur, impressionné par les machines et les technologies de pointe utilisées. “C’est du travail de grande précision”, ajoute-t-il.
ments, ainsi qu’une vision plus délicate de la femme, en faisant ressortir clairement les formes et en choisissant des matières douces comme l’organza”, ajoute-t-il. Et avant de s’adonner au plus gros chantier, le design des boutiques, il a d’abord revu l’étiquette cousue sur chaque pièce, désormais plus luxe : un détail auquel les femmes accordent d’après lui beaucoup d’importance. UN FRONT ROW CINQ ÉTOILES
Ce rafraîchissement de la femme Boss, passe également par le choix d’une égérie comme Edie Campbell, visage de la campagne automne-hiver 2014/15 shootée par Inez & Vinoodh. Il l’a rencontrée à l’occasion d’une interview qu’elle réalisait pour un magazine anglais, alors qu’elle s’improvisait rédactrice en chef le temps d’un numéro. “Cette fille représente tout ce
qu’une femme a envie d’être”, avance le créateur. “On ne sait pas vraiment d’où elle vient… Sa beauté n’est pas évidente, il faut l’explorer, et de par sa connaissance du milieu, elle apporte vraiment quelque chose de plus au vêtement”, reconnaît-il. Tout ce qu’ il cherchait pour représenter la marque. Une nouvelle ère s’annonce donc pour Boss, si l’on en croit la brochette d’actrices assises au premier rang du défilé. On pouvait en effet croiser, sur ce banc cinq étoiles, Reese Witherspoon, Gwyneth Paltrow, Adèle Exarchopoulos, et sa muse de toujours, l’Allemande Diane Kruger, déjà adepte des créations Boss de son ami Jason. “Diane, elle est incroyable : même pour le Met Ball, elle se maquille elle-même…” s’amuse Jason Wu, fière de son ambassadrice. Avis aux femmes célèbres, il reste encore de la place sur le banc…
Avec un accès libre aux archives de la maison, dont il lui arrive fréquemment de se servir, Jason Wu se doit de garder l’identité de Hugo Boss en y injectant en même temps son style. Le but ? Que la cliente Boss s’y retrouve, et que de nouvelles clientes se convertissent, conquises par le jeune couturier. “Je veux apporter aux collections féminines la même reconnaissance que l’on donne aux collections masculines”, explique Jason Wu, conscient
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GL A MOUR BAUHAUS
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SAVOIR VIVRE
Des bateaux de la marine canadienne aux tapis rouges, il n’y a qu’un pas. Rencontre à Cannes avec une chanteuse à suivre et, accessoirement, nouvelle recrue de Fendi.
KIESZA, ENFANT DES NINETIES Par
Photographie
K AREN ROUACH
ALESSANDRO FURCHINO
n cet avant-dernier jour de Festival de Cannes, le temps semble s’être arrêté sur le rooftop de l’hôtel Marriott. Avec son imposant chignon, Kiesza, 25 ans, a l’air tout droit sortie des années 1950. Cette chanteuse canadienne, qui se fait encore discrète en France, prend la pose vêtue d’une robe et d’une fourrure Fendi rouge sang. Ce n’est pas un hasard : il s’agit d’une des tenues arborées dans la vidéo qu’elle vient de tourner pour la nouvelle ligne de lunettes de soleil de la maison, « Color Block », dont elle est l’égérie. « Je suis à la fois une grande fan de Fendi et une amie de Karl Lagerfeld. Du coup, j’étais super-excitée quand on m’a proposé ce projet… même si j’ai dû courir en talons hauts sur un tapis roulant ! », raconte la jeune femme, qui collabore pour la toute première fois avec une marque de luxe et qui s’apprête à connaître sa première montée des marches.
La légende raconte qu’elle aurait composé Hideaway, classé directement n° 1 en Angleterre, en seulement une heure, entre deux avions. Le clip, où Kiesza danse en jean taille haute, brassière et baskets rouges dans les rues de Brooklyn, a été tourné en un seul plan-séquence, et a dépassé depuis un moment les vingt millions de vues sur YouTube. L’influence nineties est indéniable. « Sans nostalgie aucune, je trouve que cette période qui va de la fin des années 1980 au début des années 1990 est la meilleure. Je veux lui rendre hommage tout en apportant quelque chose de neuf », précise la chanteuse née en 1989. Son obsession se confirme par sa récente reprise très personnalisée du titre What Is Love de Haddaway, un tube de 1993.
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Si elle semble plutôt à l’aise dans ce décor cannois, Kiesza n’a pourtant pas baigné dans le milieu, et n’a pas vraiment eu l’habitude d’être perchée sur des escarpins. À 16 ans seulement, elle s’engage dans la marine aux côtés de son frère. « J’étais très jeune. Et bizarrement, c’est en naviguant que j’ai eu envie de composer mes premières chansons et de jouer de la guitare », se souvient-elle. Tout en restant réserviste, elle intègre alors l’Académie des arts de Selkirk en Colombie britannique, puis la prestigieuse école de musique de Boston, Berklee. « Je chantais pour mes amis, et puis je me suis vite retrouvée à enregistrer un premier single, Hideaway », se souvient Kiesza, qui a aussi écrit pour Rihanna et Kylie Minogue.
Cette idée de faire du neuf avec du vieux, Kiesza l’applique également côté style, avec des looks qui combinent références nineties et collections actuelles, et où le streetwear cohabite avec des pièces couture. « La mode est pour moi un moyen de m’exprimer, explique Kiesza. J’aime les looks classy, mais toujours avec une dose d’inattendu. Donc je m’amuse, j’expérimente, je tente de nouvelles choses, exactement comme pour ma musique », ajoute-t-elle. Son premier album, véritable mix entre électro, soul et dance, ne devrait pas tarder à arriver. « Avec une mère fan de Michael Jackson, j’ai été élevée au rythme de sa musique, poursuit-elle. Il a forcément influencé ma voix, rien qu’en l’écoutant. » Gageons que la belle n’aura aucun mal à conquérir le public français.
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KIEZSA EN FENDI
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Chemise, CHLOÉ. Pantalon en cuir, SAINT LAURENT PAR HEDI SLIMANE. Sac, PRADA.
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SACCAGES EN VUE
Un cartable, une besace, une trousse de secours, un tambourin et même une ardoise. À dos, à bandoulière, à anses, à boucle, à zip, à clous. En python, en cuir, ou en gloire, le sac prépare sa rentrée, plus présent que jamais.
Stylisme
JOE ARIDA
Photos
BACHAR SROUR
Realisation
MELANIE DAGHER ET LAYLA NAAMANI
Lieu
BEYROUTH CENTRE VILLE
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Sac en cuir, CÉLINE.
Demi-Jour sac bandoulière en cuir, FENDI.
Chemise, DIOR. Jupe, CHLOÉ. Collier, CHRISTIAN DIOR. Sac en python, BALENCIAGA.
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Robe, STELLA McCARTNEY. Sac et chaussures, SAINT LAURENT PAR HEDI SLIMANE.
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STYLE
Robe imprimée, FENDI. Sac bandoulière, TORY BURCH.
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Sac en veau, BALENCIAGA.
Combinaison, STELLA McCARTNEY. Sac bandoulière, boucle éléphant, VALENTINO. Chaussures à talons, GIANVITO ROSSI.
Manteau, CHLOÉ. Tote bag Falabella, STELLA McCARTNEY.
Pochette Cavendish, STELLA McCARTNEY.
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Sac en forme d'ardoise, ASHLYN'D.
Robe, CHLOÉ. Sac à dos cuir et crocodile, NANCY GONZALES.
Sac bandoulière, TORY BURCH.
Pochette en fourrure,NANCY GONZALES.
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Sac Edge en veau, CÉLINE.
149 SAAD ZAGHLOUL STREET, NEXT TO AISHTI DOWNTOWN T: 01 99 11 11 EXT. 525 FACONNABLE.COM
AVANT PREMIÈRE Du 11 au 21 septembre, le Grand Palais, à Paris, accueillera la 27e Biennale des antiquaires et de la haute joaillerie. Nous vous dévoilons les plus beaux colliers qui y seront présentés…
Photos
CHRISTOPHE BOUQUET
Réalisation
EMILY MINCHELLA
BULGARI Collier haute joaillerie en or rose avec 7 ĂŠmeraudes taille goutte, 25 ĂŠmeraudes, 23 spinelles et diamants taille brillant.
CHANEL JOAILLERIE Collier “Morning in Vendôme” en or blanc et jaune serti d'un diamant jaune taille émeraude, de 2 160 diamants taille brillant, de 339 diamants jaunes taille brillant et onyx sculpté, collection “Café Society”.
CARTIER Collier en platine serti d’un diamant pur absolu taille poire, un diamant Kite, un diamant triangle, une perle fine et de brillants, collection “Biennale de Paris 2014”.
CHAUMET Sautoir en or blanc et jaune serti de saphirs bleus et jaunes dont un saphir taille ovale et un diamant jaune taille poire, collection “Lumières d’eau”.
DIOR JOAILLERIE Collier “Ailée” en or blanc, diamants, émeraudes, tourmalines vertes et bleu vert, grenats démantoïdes et tsavorites.
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Héritières de l’art islamique, trouvées dans les brocantes et transformées avec esprit, personnalisées à souhait, ces créations témoignent du talent d’une nouvelle génération de joailliers atypiques et passionnés. PAR F.A.D.
PÉPITES D’OR 7
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RALPH MASRI
LES MUKHI SISTERS
M ADA ME RÊVE
En première année de design de bijoux à Central St Martins, il est déjà lauréat du prix Swarovski. Une reconnaissance qui lui permet de travailler très tôt auprès des plus grandes maisons internationales. A vingt-deux ans, ce jeune talent qui a grandi entre le Liban, le Canada, la France et l’Angleterre, obtient son diplôme et fonde aussitôt sa marque éponyme. Passionné de mode autant que de haute joaillerie, Ralph Masri combine ces deux univers avec audace. Sa nouvelle collection «Arabesque déco» est un succès.
Ce trio a un sacré pedigree. De père indien et de mère libanaise, les Mukhi sisters descendent du côté paternel d’une famille de bijoutiers active depuis 1875. Ces trois sœurs ont grandi dans la poussière d’or et l’éclat des belles pierres. Leur mère, Effat Kreidie, est déjà, depuis 1982, propriétaire de son propre label Effys Jewellery. Dès l’enfance, elles sont, aux côtés de leurs parents, de toutes les foires et de tous les salons spécialisés. Leur ligne Queen Vicky s’inspire du bijou victorien. La collection Ever Yours célèbre les événements romantiques et émouvants de la vie.
Voilà plusieurs années que Hala Mouzannar et Lina Chammaa ont mis en commun leur passion pour la mode en général et l’esprit vintage en particulier. Dans leur boutique écrin de Gemmayzé rythmée par une accumulation de bustes en feutre noir, on est sans cesse surpris par l’ampleur de leur créativité. Avec les trésors qu’elles chinent dans les brocantes et les bazars les plus éclectiques du monde, elles ressuscitent dans une bague une émotion que le temps a figée ou recréent un collier à partir d’une broche dont elles viennent de ranimer l’éclat.
Ralph Masri, 100 rue de Madrid, Mar Mikhael, Beyrouth, Liban tél.+961 1 56 65 38. www.ralphmasri.com
Mukhi Sisters, Beirut Souks, Beyrouth, Liban +961 1 24 72 74. www.mukhisisters.com
Madame Rêve, Escalier Gholam, Immeuble Tamraz, Mar Mikhael, Beyrouth, Liban, tél.+961 1 56 55 45. www.madamereve.net
1. Boucles d’oreilles18ct en or jaune avec brillants. 2. Pendentif en or jaune 18ct avec rubis, chaine en argent plaquée or noir 3. Manchette en or jaune 18ct.
4. Bague en or jaune 18ct et brillant. 5. Manchette en or jaune martelé 18ct et serti 6. Boucles d’oreilles «Falamank» en or 18ct.
7. Collier «Amira Queen Green» 8. Collier «Mosaic» 9. Collier «Y colored».
PHOTOS RAYA FARHAT, DR
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CLASSE CHIC
Esthétique sobre, sens de l’équilibre et respect des traditions horlogères : ces montres classiques battent la mesure de l’intemporalité. 1. Montre “Dandy Slim” en acier, bracelet en alligator noir mat, mouvement automatique, Chaumet, en vente chez Cadrans. 2. Montre “Senator Chronograph Panorama Date ”, mouvement chronographe mécanique, réserve de marche à 70 heures, boitier en platine, bracelet en cuir, étanchéité jusqu à 50m, Glashutte Original, en vente chez Atamian. 3. Montre “Tank Solo” grand modèle en acier, bracelet en alligator, Cartier. 4. Montre “Classima 10097”, mouvement quartz, boîtier en acier inoxydable, bracelet en cuir, étanche à 50 m, Baume & Mercier, agent exclusif Atamian, en vente chez les dépositaires agréés,. 5. Montre “Grande Reverso”, boîtier en acier, automatique Night & Day, mouvement mécanique à remontage automatique, acier sur cuir alligator, Jaeger-LeCoultre, en vente chez Cadrans. 6. Montre “Altiplano” en platine, mouvement a remontage automatique, boitier en or blanc (40mm), bracelet en cuir, Piaget, disponible chez Atamian. 7. Montre “Grande Seconde Quantième” en acier, mouvement automatique, Jaquet Droz,en vente chez Atamian. 8. Montre “Dior VIII Montaigne”, mouvement quartz, boîtier en acier, lunette en acier ornée d’une bague en or rose, cercle central serti de diamants, cadran en nacre blanche, bracelet en alligator semi-mat noir, Dior Horlogerie. 9. Montre “Première” en acier, cadran laqué noir, bracelet tressé de cuir noir, mouvement quartz, Chanel Horlogerie. 10. Montre “Ultraplate” en acier, cadran blanc, mouvement automatique, Blancpain,en vente chez Atamian. 11. Montre “Classique” en or blanc, cadran en émail blanc grand feu, mouvement automatique, Breguet,en vente chez Atamian. 12. Montre “Bvlgari-Bvlgari”, boîtier en acier, cadran noir, bracelet en alligator noir, heure-minute-seconde-date, mouvement automatique, Bvlgari.
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RÉALISATION EMILY MINCHELLA, STÉPHANIE MISSIRIAN
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Elles en imposent ces manchettes avec leurs entrelacs d’or endiamantés et leur volume XXL. Pour belles Amazones. PAR EMILY MINCHELLA ET STÉPHANIE MISSIRIAN
MAINS FORTES
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1. Manchette “32 T” en or blanc et diamants, George Hakim. 2. Bracelet en or gris serti de diamants, collection “Paris Nouvelle Vague”, Cartier. 3. Manchette “Arrow” en or blanc et noir pavée de diamants blancs et noirs, AS29, en vente chez Sylvie Saliba. 4. Bracelet “Allegra” en or blanc serti de diamants, De Grisogono, en vente chez Sylvie Saliba. 5. Manchette “Liens” en or blanc sertie de diamants taille brillant, Chaumet, en vente chez Cadrans. 6. Manchette “Berbère” en or noir pavée de diamants, Repossi, en vente chez Sylvie Saliba.
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Il s’est rêvé danseur. Il a aussi travaillé le piano avec l’assiduité d’un concertiste. Il a même voulu faire de la couture. Après 15 ans de barre et de gammes, le destin en a décidé autrement. Il a fini par troquer le piano pour un orgue à parfums et depuis, les essences lui tiennent lieu d’arabesques, d’arpèges, de couleurs, de textures et de mots. Francis Kurdjian est parfumeur comme d’autres sont peintres ou poètes. Nous l’avons rencontré à Dubaï à l’occasion de la présentation de «La Collection des Essences» qu’il a créée pour ELIE SAAB et qui sera disponible en boutique en septembre PAR F.A.D.
FRANCIS KURKDJIAN SES PARFUMS RACONTENT UNE HISTOIRE
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rancis Kurkdjian «parfumeur capital» comme on le qualifie dans l’univers de l’olfaction, s’est dit «intimidé à l’idée de parler d’un parfum: un parfum parle de lui-même». Ayant été abordé par BPI pour réaliser «non pas un parfum de plus mais un nouvel acteur dans le monde de la parfumerie» lors de la création du premier parfum ELIE SAAB, il a demandé, pour cette nouvelle édition, à entrer dans les ateliers de la maison de couture pour s’imprégner à nouveau de l’univers de la marque. «J’ai senti que pour réaliser quelque chose de réellement authentique et nouveau, il ne s’agissait pas uniquement de s’intéresser aux femmes, mais au savoir-faire qui sous-tend les robes. Les robes d’Elie Saab ont quelque chose à nous dire. Il s’agit de les écouter, d’une certaine manière, de s’inspirer des techniques derrière chacune d’elles. J’ai voulu raconter une histoire où le travail du parfumeur et celui du couturier se rencontrent». Ainsi, a-t-il précisé, dans le parfum baptisé N°1, Rose, de la Collection des Essences, il s’agissait d’exprimer, entre la superposition des pétales de la fleur et la combinaison de plusieurs variétés, la sophistication de la couture et la complexité de la couleur derrière les modèles les plus évidents, la rose étant elle aussi une apparente évidence. Dans le parfum N°2, Gardénia, j’ai travaillé sur le trompe-l’œil qui fait partie des prouesses couturières d’Elie Saab. L’essence de gardénia n’existe pas. Il s’agissait de prendre une ou plusieurs matières de base dont la combinaison produirait l’illusion du gardénia. Le troisième thème sur lequel je me suis arrêté est celui de la lumière. La lumière est essentielle pour Elie Saab dont les créations ont toujours quelque chose de radiant. Pour le parfum N°3, Ambre,
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j’ai choisi cette matière mystérieuse qui diffuse une lumière discrète et j’ai essayé de l’éclairer, d’y infuser une lumière supplémentaire. Pour le parfum N°4, Noir, j’ai exploré les infinies nuances de cette couleur où viennent se fondre toutes les couleurs. Le Oud, à la demande d’Elie Saab qui voulait «le plus beau qui existe sur terre», cette essence pure et opaque, reflétait bien le noir lumineux des robes du couturier. Je me suis attaché à le faire briller. UN PARCOURS
Francis Nourhan Kurkdjian est né en 1969 à Paris de parents arméniens. Ses grands-parents avaient fui la Turquie. Dans sa famille on est tailleur, couturier. Il grandit dans l’odeur des tissus, de la cire, du savon, mais aussi des épices et de l’encens lors de ces repas du dimanche où l’on continue à célébrer la mémoire des disparus. Passionné de musique et de danse, il accepte dès l’enfance de s’astreindre à une discipline implacable dans l’espoir d’intégrer l’école de danse de l’Opéra de Paris. A défaut d’y parvenir, ce brillant recalé se tourne vers la parfumerie, trouvant dans ce «savoirfaire» qu’il refuse de classer comme un art, un moyen tout aussi puissant et tout aussi éphémère qu’une arabesque ou un contrepoint pour cristalliser une émotion et créer une réminiscence. A 15 ans, il sait déjà qu’il rejoindra l’ISIPCA (Institut Supérieur International du parfum, de la Cosmétique et de l’Aromatique alimentaire). Dès lors, il jalonne soigneusement son parcours: Bac C et DEUG en Sciences et Structure de la matière. A seulement 25 ans, il crée son premier best seller: Le Mâle, pour Jean Paul Gaultier. Un parfum boisé en tête, viril mais enveloppé d’une vanille rassurante et régressive qui a le
pouvoir de créer une forte dépendance. «L’odeur est un levier, dit-il, un médium qui peut provoquer tout un éventail de souvenirs, d’émotions, d’inspirations, c’est même une émotion en soi qui se porte entre le vêtement et la peau». S’il ne se parfume plus lui-même, Kurkdjian confie avoir longtemps porté des jus de la même famille que Le Mâle : Pour un Homme de Caron ou Habit Rouge de Guerlain. FLIRT AVEC L’ART
Persuadé que la parfumerie n’est pas un art mais «un bien culturel», Kurkdjian n’a de cesse de multiplier les collaborations artistiques à travers le parfum, seul moyen selon lui de transcender l’olfaction et de la porter vers une dimension plus vaste, celle des concepts et des idées. C’est dans cet état d’esprit qu’il a créé, dans le cadre d’une collaboration avec Sophie Calle pour les Soirées Nomades de la Fondation Cartier, sous le titre «L’Odeur de l’argent», un parfum extrait d’un billet d’1dollar passé par des dizaines de milliers de mains. En septembre 2004, il crée aussi «Pas de deux», un parfum pour la commémoration du centenaire de l’Entente cordiale signée au Palais Garnier. Une manière comme une autre de renouer avec ses amours anciennes qu’il n’a d’ailleurs, soit dit en passant, jamais abandonnées puisqu’il continue à astreindre sa silhouette féline aux exigences de la barre. En 2005, à l’occasion de l’exposition temporaire consacrée à Marie-Antoinette au Château de Versailles, il recrée à partir des techniques de parfum et des essences disponibles au 18e siècle ainsi que d’une
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à la fois sensuelle et quasi immatérielle qui se porte à même la peau et présente, à la manière d’une robe, une construction, des reliefs, des plis, des broderies et, comme une robe renvoie la lumière ou bouillonne en froufrous. Comme un vêtement, d’ailleurs, un parfum peut être «sport» ou «dressed-up», explique-t-il.
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KURKDJIAN ET ELIE SAAB
CI-DESSOUS, LA COLLECTION DES ESSENCES No. 4 OUD.
«Avec Elie Saab, il y eut d’abord une nonrencontre», confie Kurkdjian, sibyllin. «Je collaborais déjà avec d’autres créateurs de mode et j’avais l’obsession de le rencontrer à une époque où tout le monde parlait de lui, surtout Madonna qui était à son apogée. Entre temps, mon meilleur ami Marc Chaya, un Libanais qui a passé son enfance devant la télévision dans un pays en guerre, qui a vécu sous les bombes,
"J’ai voulu aussi restituer à Elie Saab sa générosité"
UN PARFUM HISTOIRE
RACONTE
UNE
Bien sûr, on ne peut qu’évoquer la madeleine de Proust quand il s’agit de parler d’odeur et de mémoire. Mais pour Kurkdjian, il ne s’agit pas de confiner ses créations à ses souvenirs d’enfance ou à sa seule personne. A l’écoute du client, il se sert des essences comme on le fait des mots pour établir la trame d’un récit qui a un début, un cours et un dénouement traduits en notes de tête, de cœur et de fond. Pour lui, on devrait passer d’un parfum à l’autre comme on prend au hasard un livre dans une bibliothèque. Du reste, le parfum se vit comme une relation amoureuse. On peut le garder pour un temps comme pour la vie, constate-t-il. Posant un œil averti sur la haute couture qui continue à faire partie de ses passions, Kurkdjian compare aussi le parfum à un vêtement, une toile
qui est devenu un brillant entrepreneur et qui dirige aujourd’hui la Maison Francis Kurkdjian, travaillait pour la marque ELIE SAAB sur une stratégie commerciale globale. Il m’a invité à visiter son pays et je suis allé en catimini au showroom d’Elie Saab à Beyrouth. J’ai découvert un monsieur exquis qui m’a sorti toutes les robes en essayage, montré chaque cahier, chaque croquis, chaque échantillon de tissu! J’ai regardé défiler les mois, les saisons, et j’ai constaté qu’à part les couleurs, les changements étaient imperceptibles. J’ai découvert ce personnage à travers ses constantes. Ses collections évoluent comme une ondulation de l’eau. Quand BPI a acquis la licence ELIE SAAB, j’ai eu la chance de travailler sur son premier parfum. En préparant ma démarche, je me suis posé la question de savoir qu’est ce qui fait que ses robes,
depuis tant d’années, connaissent un succès permanent? Et j’ai retenu quelques fondamentaux parmi lesquels la lumière, et le fait qu’Elie Saab aime les femmes et s’attache à les rendre belles. Il est arrivé à un moment où l’époque était prête pour un retour à la réalité. On n’avait plus envie de concepts mais de vêtements qui respectent la vocation du vêtement. J’ai voulu aussi restituer à Elie Saab sa générosité. Quand on le compare avec d’autres créateurs, on constate sa modestie, sa simplicité. Tout cela me plait en lui. Ses robes sont le reflet de tout ça. Je pense que moi aussi je suis un peu comme ça. J’essaye de faire des parfums qui n’ont pas d’autre prétention que de sentir bon. Notre collaboration s’est d’ailleurs déroulée le plus naturellement du monde. Je lui ai donné ma vision et j’ai justifié chacun de mes choix. »
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paire de gants, un parfum qui aurait pu être celui de la reine. Il s’amuse aussi en imaginant une installation olfactive à l’Exposition universelle de Shanghaï avec ces bulles parfumées à la violette soufflées autour d’un temple taoïste au cœur de de la mégalopole, au milieu d’un spectacle de ballet. Il livre par ailleurs un savon de lessive d’exception qui embaume le citron de Sicile et la bergamote. Il s’est aussi amusé à créer sa propre version du traditionnel papier d’Arménie.
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Au royaume du soin, Domenico Dolce & Stefano Gabbana choisissent de mettre l’accent sur l’éclat. Hommage à la brillance avec leur première gamme Aurealux. PAR ANTIGONE SCHILLING
TOUT CE QUI BRILLE… LA TERRE
Ancrés dans leur Méditerranée, Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont conservé un goût pour la nature qui va de pair avec des valeurs proches de la terre. Leur vision de la beauté complète leur conception de la mode avec un rituel simple et intemporel pour toutes les femmes. Baptisée Real Women (“mannequins non professionnels”), leur première collection imaginait déjà une femme universelle. Pour les créateurs, une belle peau ref lète une harmonie, “une vie bien vécue”. Sans artifice, en toute simplicité, cette nouvelle beauté va attirer l’attention, s’incarner par une présence, d’où le choix du terme “aura”. Sans oublier le “lux” de la lumière !
La Sicile est l’île natale de Domenico Dolce, et elle reste une permanente source d’inspiration. Souvent vêtues de noir, les femmes peuvent y sembler austères (Monica Bellucci en veuve pour le parfum Sicily), mais toujours dignes et parfois diablesses. Le côté nature, paysan, s’est joyeusement exprimé avec les motifs de l’été 2012 : aubergines, courgettes, oignons, piments… De la farandole de légumes à l'une des composantes majeures de la cuisine italienne, l’huile d’olive, il n’y a qu’un pas. Tradition méditerranéenne, référence en matière de santé, l’huile d’olive a donné à Aurealux un actif venant renforcer les couches supérieures de la peau, ainsi qu’un composant issu du blé, sélectionné pour sa teneur en vitamine B3.
L’O R
LA SOIE
Fantasme mythologique avec l’histoire du héros Midas, de la rivière Pactole, l’or est aussi une quête alchimique. Dans la mode, une précieuse couleur du soir. Pour l’automne-hiver 2013, les créateurs s’étaient inspirés des riches mosaïques byzantines de la cathédrale de Monreale (Sicile) où l’or domine les compositions bibliques. Pour le printemps-été 2014, il orne précieusement les dentelles. Très présent dans l’univers de la marque, on le retrouve dans la gamme de maquillage et les flacons de parfum. Il a aussi donné son nom au restaurant milanais des créateurs : Gold.
Pendant des siècles les Occidentaux sont partis vers l’Asie chercher de la soie. Ici, de rares cocons de soie dorée proviennent d’un élevage artisanal japonais. De ces cocons émane une lumière différente et un nouvel ingrédient, un innovant extrait de séricine de soie dorée, efficace pour augmenter l’hydratation de la peau. LA LIGNE
Qualité des ingrédients, valeurs de la terre méditerranéenne et route de la soie, pas d’anti-âge au programme, mais une idée de luminosité, de bien-être, pour dégager une nouvelle “aura”. Si la star absolue de la
gamme est la crème qui donne de l’éclat, voire une certaine brillance à la peau, le masque, en non tissé high tech épousant le contour du visage, joue un rôle majeur et revivifie la peau. Aux côtés d’Aurealux figure Essential, ligne complémentaire de basiques où le nettoyage de la peau propose trois objectifs : purifier, parfaire et protéger. LES MUSES
Sous les auspices de trois “S” – Sicile, Style, Sensualité – se dessine la gamme. Sur le berceau d’Aurealux se penchent trois nouvelles muses. Vêtues d’un corset couleur chair, elles apparaissent entre romantisme et naturalisme. Si les mannequins sont au nombre de cinq, elles alternent en groupes de trois. La Canadienne Kate King, top modèle à la beauté méditerranéenne, est déjà l’héroïne de la campagne du parfum Dolce. La Française Anaïs Mali, née d’un père tchadien et d’une mère polonaise, multiplie les défilés. La Chinoise Fei Fei Sun est l’une des gagnantes du concours Elite Model Look en 2008. La Roumaine Andreea Diaconu, mannequin de défilés, est passionnée de karaté. La Lettone Ginta Lapina a déjà été la belle égérie blonde de nombreuses campagnes : Saint Laurent, John Galliano, Uniqlo… Des beautés captivantes so Dolce et si Gabbana. Et la lumière fut…
PHOTOS SAM FAULKNER, DR
L’É C L AT
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Quand la spécialiste du bijou de marque confie ses choix cosmétiques, c'est d'abord en privilégiant une mise en beauté naturelle qui permet aux gemmes d'exprimer leur lumière pour souligner le teint.
BEAUTY CONFIDENTIAL SYLVIE SALIBA
PHOTO SYLVIE SALIBA
PAR F.A.D PORTRAIT TONY ELIEH
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La beauté, c'est plutôt organisé, chez vous? Non ce n’est pas organisé, j'achète mes produits lorsque j’en ai besoin, ou sur un coup de cœur lors de mes voyages. Par exemple, la dernière fois que je suis allée à Paris, j’ai craqué pour l’eau de toilette Diptyque et un parfum personnalisé chez Colette. J’aime aussi les vernis à ongles, j’en ai de toutes les couleurs, ainsi que les rouges à lèvres. Je suis surtout attirée par les emballages! Ma crème de jour idéale est Colbert MD. J'aime aussi tous les produits Saint Laurent beauté. Quelle est la partie de votre visage ou de votre corps que vous aimez particulièrement mettre en valeur? Les mains. D'abord parce mon travail nécessite des mains bien soignées. Je collectionne les vernis de toutes les couleurs, mais je porte surtout du rouge ou du noir. J’aime en acheter et les accumuler dans ma salle de bain. Vos parfums fétiches? L'Eau d'Hadrien d’Annick Goutal, que je porte depuis vingt ans. J’aime aussi Chanel Numéro 5. Je suis une adepte des parfums. J'en achète souvent de toutes les tailles. Depuis toute petite, j'adore les parfums que porte ma mère, Shalimar de Guerlain, Anaïs Anaïs de Cacharel et Faubourg St Honore d'Hermès. Des parfums poétiques. Êtes-vous une adepte des soins? J’adore les produits Christophe Robin, et l’huile à la lavande pour le soin des cheveux. Comme rituel maison, j’utilise aussi John Masters et les masques visage Diptyque. Je suis accro au Ïday spa d’Aishti pour les soins visage et corps et, en été, au spa de l’Intercontinental Mzar, à Faraya. A Paris, j’aime bien me poser au spa de l’Hôtel Costes, surtout pour sa piscine. Quelle est la tendance beauté que vous ne suivrez pas? Pas de botox ni de chirurgie esthétique pour moi, car ça ne me ressemble pas. Mais j’aime bien voir le résultat de ces interventions sur les autres. C'est souvent très réussi.
5 CONSEILS DE BIJOUTIÈRE POUR LE CHOIX D'UN BIJOU
1. La longueur du collier: le sautoir va à tout le monde et c’est un bijou contemporain. Tout est dans la façon de le porter, peu importe que l'on soit petite ou grande, c'est le style qui compte. 2. Quel bijou pour quelle occasion? On peut tout mettre partout, même les choses les plus extravagantes avec la robe la plus classique. On peut porter les boucles d’oreilles anneaux de Repossi avec un tailleur Chanel. Ou encore assortir une veste Chanel avec un jean déchiré pour une grande occasion avec des boucles d’oreilles funky. Il ne faut pas avoir peur de mélanger. 3. Quel faux-pas éviter quand on offre un bijou? Il faut éviter les bagues, on ne connaît jamais la taille exacte des doigts de la personne. De même pour les boucles d'oreilles, tout le monde n'a pas les oreilles percées. C’est comme offrir un vêtement qui n'est pas à la
bonne taille. C'est décevant ou vexant selon le cas. Idéalement, mieux vaut offrir un bracelet. 4. Quel est le bijou qu'on ne quittera pas? Un bijou qui sait se faire oublier au point de nous coller a la peau. Cela peut aussi être un bijou dont l'importance est liée à un souvenir ou un coup de cœur. Chez Sylvie Saliba, c'est ce genre de bijou que nous privilégions, un bijou à porter tous les jours et surtout pas à enfermer dans un coffre. 5. Combien peut-on porter de bijoux à la fois? Autant qu’on veut et qu’on peut si c’est le style de la personne. Pour un effet très rock, on peut mélanger des colliers et plusieurs bracelets et mettre une bague à chaque doigt. On peut mettre aussi des bracelets de pied et des chaines autour de la taille. La tenue vestimentaire est importante. Plus on est rock et plus les extravagances sont permises. Plus on est classique et plus on réduira le nombre de bijoux en privilégiant des pièces plus précieuses.
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LE MAQUILLAGE DE LA RENTRÉE Cette saison on s'amuse avec le make-up pop, l'eye-liner graphique, le smoky extrêmement intense, parfaitement fumé sur les paupières, le maquillage sixties et un regard glam rock. Le tour de boudoir de nos produits préférés. RÉALISATION STEPHANIE NAKHLE
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SAVOIR VIVRE
LE PARFUM EST-IL UNE ŒUVRE D’ART ? Chandler Burr est un oiseau rare qui parle de fleurs. Rencontre avec cet Américain au français parfait, journaliste devenu conservateur de musée, à l’occasion de la sortie d’un beau livre sur les fragrances de Dior. PAR PATRICK CABASSET
écrit également des livres. Celui sur Dior est une somme abondamment illustrée qui pourra servir de source d’inspiration à tous les designers et nez qui se succéderont encore longtemps, on l’espère, au service de la maison de couture parisienne. Un ouvrage abondamment illustré, digne d’une exposition bien pensée. Le parfum est-il vraiment un art comme tous les autres ? Chandler Burr : “Non seulement c’est un art, mais c’est un médium de design très important.” Justement, lorsque vous évoquez le design, on pense davantage à la mode qui est un art appliqué et non un art avec un grand A. N’est-ce pas également le cas pour l’univers du parfum ? “Cela dépend du domaine auquel on applique la qualification d’art. On admet ainsi que le cinéma est un art, même si on y trouve à la fois de véritables chefs-d’œuvre, des films commerciaux et des blockbusters insipides. Pour le parfum, c’est exactement pareil. Comme pour le cinéma ou la musique, l’univers du parfum a été colonisé par des intérêts commerciaux, mais ça n’empêche pas d’être confronté à des prouesses tout à fait artistiques.”
En même temps, si le parfum n’était pas devenu un objet de consommation grand public nous ne serions pas ici. “Comme tous les arts, n’est-ce pas ! Tout ceci est très relatif.” Qu’avez-vous découvert en écrivant ce livre sur les parfums Dior ? Qu’estce qui vous a surpris ou séduit ? “Leur variété avant tout. Même durant la vie de Monsieur Dior, cinq œuvres ont été éditées qui sont toutes différentes stylistiquement. Miss Dior en 1947, le parfum du New Look, est un grand néoclassique. Immédiatement après, en 1949, Diorama, créé par Edmond Roudnitska – pour moi le plus grand artiste des parfums du XXe siècle –, évoque l’expressionnisme abstrait. Il explose, là, tous les points de repères de la parfumerie. C’est aussi révolutionnaire que les toiles de Jackson Pollock à la même époque. Puis, vient Eau Fraîche en 1955 qui est la réinterprétation d’un concept classique. Diorissimo, en 1956, est au contraire presque une œuvre photo-réaliste. À l’image des Médicis à la Renaissance, Christian Dior commissionnait des créations parfumées toutes différentes. C’était un mécène du parfum.” Dior, les parfums, de Chandler Burr (éd. Rizzoli New York).
DE HAUT EN BAS, DIOR ADDICT PAR RYAN McGINLEY, EN 2014. EAU FRAÎCHE, CRÉÉE EN 1955. CHRISTIAN DIOR À MILLY-LAFORÊT, VERS 1954. DIORESSENCE PAR RENÉ GRUAU, EN 1979.
PHOTOS RYAN McGINLEY, PHILIPPE SCHLIENGER, COLLECTION MUSÉE CHRISTIAN DIOR GRANVILLE, SARL RENÉ GRUAU,
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ême si on aime mieux les sentir que les lire, les parfums restent une source de fascination universelle. Étonnant qu’il ait fallu attendre ce début de XXIe siècle pour voir naître ce nouveau métier singulier de conservateur d’art olfactif : un titre inédit, qu’affiche avec passion Chandler Burr auprès du Museum of Arts and Design de New York depuis 2010. Cet ex-journaliste du New York Times a su transformer ses textes en véritables critiques. Des papiers affranchis qui ont soudain donné au parfum ses lettres de noblesse artistique, au même titre que le théâtre, le cinéma ou la littérature. D’ailleurs, à aucun moment il n’évoque des jus ou des fragrances, mais seulement des “œuvres”. Devenu une figure emblématique de la critique olfactive, il
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L’été tire à sa fin et l’automne arrive, saison de couleurs et de nuits fraiches. On remplace les senteurs légères et fruitées par des senteurs boisées et épicées. On assume un teint pâle et on protège sa peau avec des crèmes de jour multi usage pour un effet bonne mine et on insiste sur le maquillage des yeux pour le soir. Des IT produits à glisser dans sa trousse de toilette.
UN AUTOMNE EN BEAUTÉ Par STÉPHANIE NAKHLÉ Photos RAYA FARHAT
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1. CHLOÉ . 2. Poudre Diorskin nude tan light, DIOR . 3. Le jour de Chanel, CHANEL . 4. Montre ballon bleu, CARTIER . 5. Crème hydratante pour les yeux, BOBBI BROWN . 6. Ô de Lancôme , LANCÔME .
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1. Clutch ASHLYN’D . 2. Liner Plume, LANCÔME . 3. Bougie Vetyver,DIPTYQUE . 4. Dior addict fluid stick, DIOR . 5. Eau de parfum, jasmin rouge, TOM FORD . 6. La nuit de Chanel, CHANEL . 7. Bague B.Zero1,4 rangs, or rose avec céramique noire, BVLGARI .
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3 6
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1. Sac cabas, CÉLINE . 2.Lunettes de soleil, SAINT LAURENT. 3.Resilience lift, ESTÉE LAUDER . 4.Le week end de Chanel, CHANEL .5. Laques, Mink brule, TOM FORD . 7. Ever matte poudre compacte, CLARINS. 7. Phyto-Cernes éclat, SISLEY. 8. Livre Los Angeles, par Jim Heimann, EDITION TASCHEN . 9. L’ infusion Blanc de la mer, LA MER .
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MODE POLE POSITION VICTORIAN POWER DRESSING SHOP AHOLIC
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PHOTO EMILIO TINI
ECOLES
“VICTORIAN” PAR EMILIO TINI page 220
Manteau en laine et angora, MARNI. Pull en coton imprimé damier, jupe droite en vinyle, ZAPA. Casque en fibre de carbone et cuir, ATELIER RUBY. Gants courts en agneau, CAUSSE.
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Couleurs primaires et effets graphiques dessinent la tendance victorieuse de la saison. Rouge drapeau, orange vif et bleu électrique entrent en compétition avec du noir moins extrême. Des pièces sportives et casuals à mélanger aux prototypes mode du jour. Pour pilotes averties.
Photographie
CÉDRIC VIOLLET
Stylisme
VANESSA BELLUGEON
Manteau en laine, escarpins en veau glacé et semelles de gomme, DIOR. Col roulé en coton, WOLFORD. Robe en cuir matelassé, ICEBERG. Gants mi-longs en agneau tressé main doublé soie, AGNELLE. Sac boule “Baobao” en PVC, ISSEY MIYAKE.
Bombers Zippé en polyester et coton, ZADIG & VOLTAIRE. Chemise en nylon, jupe en PVC brodée de sequins, MIU MIU. Sweat-shirt en coton, ACNE STUDIOS. Culotte en laine, AU JOUR LE JOUR.
Robe en laine et coton, pull à col roulé en coton, LOUIS VUITTON.
Veste courte en vison, FENDI. Sweat en laine imprimée et sequins, FILLES À PAPA. Jean en coton, effet métallique, MM6. Boucles d’oreilles en métal, LANVIN. Baskets en tweed et PVC, CHANEL.
Pull en cachemire, foulard en crêpe de Chine, PRADA. Gants mi-longs en agneau tressé main doublé soie, AGNELLE.
Chemise en coton, MARC BY MARC JACOBS. Combinaison en jean, GUESS. Bandana en coton, ESPACE KILIWATCH. Boucles d’oreilles en métal, LANVIN. Bottines en PVC et nylon, MIU MIU.
Combinaison en tweed et chaîne en métal, CHANEL. Soutien-gorge en laine, AU JOUR LE JOUR. Mitaines en agneau, CAUSSE. Baskets en cuir à plates-formes, PATAUGAS.
Manteau en laine et angora, MARNI. Casque en fibre de carbone et cuir, ATELIER RUBY. Modèle Zoi Mantzakanis chez Next Coiffure Laurent Molle Maquillage Damian Garozzo Assistant photo Paul Jewdad Opérateur digital Vincent Toussaint Assistante stylisme Noëmie Beltran Remerciements à Maxime et AlainFrançois Pialat, Éric et Laure Van de Vyver ainsi que Marion Scaramela (www.vdev.fr), André Rey et Magali Bernard (Circuit Paul Ricard) et enfin l’écurie automobile CD Sport.
Manteau en laine bouillie à double boutonnage, sac en feutre et sandales en cuir, CÉLINE. Chemise à jabot en coton, ANNE FONTAINE.
VIC TO RIAN De stricts contrastes noirs et blancs dominent cette mode d’inspiration victorienne. Blouses décoratives omniprésentes et mélanges de volumes amples et serrés dessinent une silhouette ultra-féminine. Le pouvoir de la retenue masculine en plus. Photographie
EMILIO TINI
Stylisme
ANNE SOPHIE THOMAS
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Manteau sans manche en cachemire lacé sur les côtés, veste sans manche en drap de laine et robe en satin de soie, DIOR. Chemise à jabot en coton, ANNE FONTAINE. Chapeau en cuir, TOD’S. Bague double doigts en or blanc, diamants et saphir, MAISON MARTIN MARGIELA HAUTE JOAILLERIE. Chevalière en métal doré et nacre, VIVIENNE WESTWOOD. Bague “serpents” en or blanc et diamants, REPOSSI. Cuissardes en cuir, CARVEN.
Manteau en laine vierge et velours, VIVIENNE WESTWOOD RED LABEL. Robe en velours de soie avec plastron en dentelle, SAINT LAURENT PAR HEDI SLIMANE. Broche en strass et métal et bracelet en tissu et perles, LANVIN. Bague double doigts en or blanc, diamants et saphir, MAISON MARTIN MARGIELA HAUTE JOAILLERIE. Bague “serpents” en or blanc et diamants, REPOSSI. Chevalière en métal doré et nacre, VIVIENNE WESTWOOD. Cuissardes en cuir, CARVEN.
Manteau en laine et cachemire, PAUL & JOE. Blouse col montant en popeline de coton, DRIES VAN NOTEN. Pantalon en satin de soie, ELISABETTA FRANCHI. Chapeau en cuir, TOD’S. Collier multichaîne en métal, CHANEL. Bottines plates en cuir, LANVIN.
Blouse col montant en popeline de coton, DRIES VAN NOTEN. Collier en pierres de Plexiglas, CĂ&#x2030;LINE.
Veste en cachemire chevron et jupe en lainage, MICHAEL KORS. Chemise en organza de soie, VALENTINO. Bague “serpents” en or blanc et diamants, REPOSSI. Chevalière en or jaune, MAISON MARTIN MARGIELA HAUTE JOAILLERIE.
Veste cintrée à godet, ELIE SAAB. Chemise en macramé, ROSEANNA. Pantalon de smoking en lainage bande satin, JOSEPH. Collier en pierres de Plexiglas, CÉLINE. Broche mise au col en strass, VIVIENNE WESTWOOD. Bague en or jaune, MAISON MARTIN MARGIELA HAUTE JOAILLERIE. Bottines en cuir talon métal, LANVIN.
Blouse en organza de soie Ă plastron, VALENTINO.
Veste épaulée en laine vierge, ISABEL MARANT. Chemise en soie plissée, ANNE FONTAINE. Pantalon en lainage, HERMÈS. Broche sur col de chemise en métal et strass, LANVIN. Bague en or blanc, diamants et saphir, MAISON MARTIN MARGIELA HAUTE JOAILLERIE. Bague en or jaune, GINETTE NY.
Manteau XXL en laine bouillie, VÉRONIQUE LEROY. Blouse col montant en popeline de coton, DRIES VAN NOTEN. Jupe à volants plissés en lainage, collier ras de cou en métal et bottines en cuir talons métal, LANVIN.
Veste en jersey de laine et plume d’autruche, LANVIN. Blouse col montant en popeline de coton, DRIES VAN NOTEN. Pantalon en laine, PAUL & JOE. Modèle Lottie Hayes chez Select Coiffure Sébastien Le Corroller Maquillage Anthony Preel Opérateur digital Vincent Toussaint Assistant Photo Francesco Andriolo Assistante styliste Aesane Pecqnard
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Pull en cashmere et jupe en crêpe de soie, BOTTEGA VENETA. Collier et bracelet en argent et diamants couleur champagne, POMELLATO. Boucles d’oreilles en or blanc et diamants, TIFFANY & CO.
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La garde-robe des femmes de pouvoir n’est plus ce qu’elle était. Aux tailleurs stricts, chemisiers boutonnés et jupes sages succèdent des manteaux créatifs, des ensembles sensuels et des petites pièces désinvoltes. Des créations fortes pour héroïnes de style…
POWER DRESSING
Photographie
SPELA K ASAL
Stylisme
VANESSA BELLUGEON
Chemise en crêpe de soie, CHLOÉ. Manteau en laine et jupe en cuir verni, MAJE. Collant en nylon, WOLFORD. Montre “Reverso” en acier, JAEGER-LECOULTRE. Bague en or blanc et diamants, TIFFANY & CO. Sac “Edge” en veau satin, CÉLINE. Salomés compensées en satin, cuir et métal, PRADA.
Trench en python, ROBERTO CAVALLI. Pull en laine, BOTTEGA VENETA. Pantalon en jacquard de soie, CAROLINA HERRERA. Boucles d’oreilles et bagues en or blanc et diamants, TIFFANY & CO. Foulard en soie, CHARVET. Sac en cuir grainé, LOUIS VUITTON. Sandales en cuir verni et métal, GIVENCHY PAR RICCARDO TISCI.
Manteau en laine, ceinture en vison et sac en cuir, CĂ&#x2030;LINE
Manteau en coton et soie mélangée, MSGM. Chemise en nylon et jupe en velours, MIU MIU. Body en coton et élasthanne, collant en nylon, WOLFORD. Sac en cuir, LONGCHAMP. Boots compensées en cuir, ROBERT CLERGERIE.
Manteau en laine, MAX MARA. Gilet en cachemire, MAISON STANDADS. Chemise en soie imprimée, EQUIPMENT. Jupe en cuir, MAISON ULLENS. Collier “Infini” en or blanc et boucles d’oreilles, TIFFANY & CO. Sac “Constance” en cuir, HERMÈS. Chaussures compensées en cuir verni, CÉLINE.
Veste et pantalon en flanelle, DIOR. Foulard en soie, PRADA. Bague en or blanc et diamants, TIFFANY & CO. Sac en cuir, MULBERRY. Modèle Dolores Doll chez Ford Coiffure Laurent Mole Maquillage Tracy Gray Opérateur digital Harry Celle Assistant photo Christophe Schumacher Assistante styliste Lola Tirand
Veste double boutonnage en flanelle sur robe en soie matelassée, manteau sans manches en vison et escarpins en veau glacé et semelles de gomme, DIOR.
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SHOP AHOLIC Les orientations sixties de la mode invitent à une nouvelle frénésie de consommation. Ensembles, accessoires et sacs de marques s’affichent en totallooks décomplexés. Un clin d’œil pop aux excès compulsifs des éternelles déesses du luxe.
Stylisme
VANESSA BELLUGEON
Photos
BAARD LUNDE
Pull, pantalon évasé à taille haute et écharpe en tweed, baskets en autruche, MARC JACOBS.
Pull-over imprimé en laine et coton, jupe matelassée en moleskin, ceinture nœud de cravate en cuir de veau verni, boucles d’oreilles « Essential V » en métal et sac bowling « Vanity Tweed » en laine et cuir de veau, LOUIS VUITTON.
Robe matelassĂŠe en lurex, pull fait main en laine Ă motifs jacquard, sac en cuir souple, MIU MIU.
Cape en laine et daim et robe en mousseline, VALENTINO. Sac en cuir avec mini-studs et bottes en cuir, VALENTINO GARAVANI.
Veste de smoking en coton et robe Ă rayures en laine, ZADIG & VOLTAIRE. Capeline en feutre, MAISON MICHEL.
Jupe en soie et tunique en coton, CÉLINE. Écharpe en renard, YVES SALOMON.
Blouson en racoon et détail en renard, minijupe en laine et cachemire, pull transparent en cachemire, sac « Demi-jour » en cuir et bottines à talons en veau velours, FENDI.
Manteau en poulain imprimé léopard, DSQUARED2 . Capeline en feutre, MAISON MICHEL.
Robe en crêpe de laine imprimé fleurs en velours et sac en cuir brodé de perles dorées, DOLCE & GABBANA. Lunette en métal et acétate, LUMETE CHEZ MARC LE BIHAN. Modèle Julia Jamin chez IMG Coiffure Hélène Bidard Maquillage Damian Garozzo Opérateur digital Harry Celle Assistants photo David Fitt Christian Strand Assistante stylisme Noëmie Beltran
FENN & ALINA EN COUPLE DEPUIS 1 AN
148 SAAD ZAGHLOUL STREET - DOWNTOWN BEIRUT
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FESTIVAL
FANNY ARDANT AU CASINO DU LIBAN "Je voulais revenir avec un grand texte "
Au Casino du Liban cet été, dans le cadre du Festival de Baalbeck, deux géants du cinéma français jouent le dernier acte d’un couple au seuil de son divorce. Fanny Ardant et Gérard Depardieu se donnent la réplique dans la Musica Deuxième, un texte de Marguerite Duras, choisi spécialement par l’actrice de 65 ans pour sa « seconde fois » au Liban. Il y est surtout question d’amour. Fanny Ardant nous en parle. RENCONTRE PHILIPPINE DE CLERMONT-TONNERRE
les mêmes choses que lorsqu’il se trouve à Baalbeck, avec le ciel au dessus de lui, des étoiles et l’appel du muezzin ? En tant qu’actrice, je m’aperçois que je suis complètement dans ce que je dis, dans ce que j’éprouve. Il y a cette sorte d’obsession de dire les choses. Pourquoi avoir voulu explorer une nouvelle fois le texte de Marguerite Duras? Je crois que ce que l’on aime, on l’aime tout le temps. Dans le théâtre français je pense que c’est quand même Marguerite Duras qui a le plus marqué l’époque contemporaine. Pour voyager dans les grandes villes étrangères, je me suis dit : Il faut trouver
un texte avec un verbe magnifique. Vous l’avez donc choisi spécifiquement pour le Liban ? Oui, tout d’abord, j’avais adoré le Liban. On m’a demandé si j’étais libre fin août. Je voulais revenir avec un grand texte, quelque chose qui m’enthousiasme. Qu’est-ce qui vous a plu dans ce pays ? Ah ca je ne sais pas ! (Rires) On sait quand on n'aime pas, mais on ne sait pas quand on aime. C’est un ensemble de choses. Le regard, les couleurs, le rythme, la densité des choses, la légende, tout. Je ne suis pas restée très longtemps, mais suffisamment
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Le temple de Baalbeck était un décor taillé sur mesure pour Médée, l’héroïne d’Euripide, quand vous étiez au Liban en 2009. Cette fois-ci vous offrez au texte de Marguerite Duras, dont l’intrigue se déroule à l’origine dans un hôtel ordinaire d’Evreux, un cadre différent… Je pense que l’imaginaire et le verbe de Marguerite Duras peuvent s’exprimer n’importe où. Au bord d’un lac, dans un cabanon, au milieu des montagnes. L’idée de décor n’est pas importante, c’est ce qui se passe au moment même qui l’est. Je pense plutôt au spectateur. Est-ce qu’un spectateur enfermé dans la Gaité Montparnasse ou au Casino du Liban reçoit
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TETIERE FESTIVAL
pour pouvoir me sentir bien. Je me souviens d’avoir habité dans cet hôtel à Baalbeck qui était comme une maison avec un grand figuier. Il y avait quelque chose de vrai. Tout cela était vrai. Avec Gérard Depardieu, avez-vous hésité à prendre part au festival compte tenu de l’instabilité sécuritaire qui règne en ce moment ? Non, parce que je pense que les journalistes en disent toujours plus que la réalité des faits. Ils font du sensationnel et instaurent la peur. Je ne tiens pas compte de ce qu' écrivent les journaux. C’est vous qui avez pris en charge la mise en scène? Je ne suis pas metteur en scène de théâtre, mais finalement la trame est assez simple : un homme et une femme se parlent pendant toute une nuit dans un hall d’hôtel. Ce que j’ai voulu absolument, c’est que ca soit joué, et non lu. Les lectures ne m’intéressent pas, je me dis toujours : Autant lire dans son lit ! Comme on allait
le jouer dans d’autres villes du monde, il était important qui il y ait une sorte de simplicité. Je leur ai dit : On a pas besoin d’emporter de décor, on trouvera le nécessaire partout où l’on ira, des fauteuils, des tapis et des tables basses. Avec Gérard Depardieu, comment êtesvous rentrés dans la peau de ce couple ? Je n’ai pas d’idées préconçues. Quand je suis avec Gérard, qu’on est tous les deux, on fait comme si les choses arrivent à l’intérieur de nous, avec la plus grande honnêteté possible. Chacun aura sa façon à soi d’évoquer certains souvenirs ou de parler de certaines choses. Je crois qu’il ne faut pas chercher midi à quatorze heures et mettre une grille de lecture trop forte. Il y a une évidence dans la parole. Et comme le texte est une histoire d’amour, tout le monde a une sorte de référence à soi-même. C’est vrai que la Musica Deuxième aborde un sujet très banal, l’amour. Pensez-vous qu’il soit possible d’aimer
toujours ? Sûrement, oui. Je pense qu’il faut avoir une grande humilité. Il faut rentrer dans l’amour avec une sorte de sainteté, d’oubli de soi, d’offrande. A ce moment là, il peut durer toujours. Quand l’amour n’est que « moi, moi, moi », dans une forme de jouissance, de puissance ou de pouvoir, alors forcément l’amour disparaît. C’est quelque chose dont on a plus conscience à 60 ans qu’à 20 ans ? Je pense que je l’ai appris avec le temps. Même si je me rappelle que, jeune, je croyais à l’amour comme à quelque chose d’immobile. J’ai toujours eu une sorte d’horreur pour l’avidité, et je pensais que l’état d’amour était comme un état d’adoration. On me disait : Mais tu es folle ! On confond toujours l’amour et la famille. Justement, c’est ce que Marguerite Duras a eu le courage de dire dans les années soixante. Maintenant vous avez les magazines féminins pour vous le montrer. Mais déjà à l’époque, elle disait que rien ne peut résister à un inconnu qui entre dans un
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bar. Elle osait dire que l’attirance sexuelle et physique, du côté des hommes comme des femmes, pouvait tout détruire. Qu’on pouvait briser quelque chose à cause de la nouveauté et qu’il fallait être honnête, le reconnaître. La passion amoureuse est donc inconciliable avec la routine du quotidien ? Là, vous parlez de passion ! Alors que l’amour est une sorte d’adoration perpétuelle. La passion, ça veut dire souffrir. Vous n’avez plus d’oxygène, vous n’arrivez plus à respirer, vous n’avez plus d’intelligence, vous ne voulez plus rien, vous ne faites plus partie de cette société humaine bien règlementée « honneur famille patrie ». Vous êtes, par définition, quelqu’un qui est en dehors du système. Vous savez bien que pour survivre, on se marie, on a son travail, on dit oui à son patron pour ne pas être viré, pour élever ses enfants, payer les traites, le frigidaire, les vacances… C’est pour cela que beaucoup de personnes se mettent à l’abri de la passion. Que vaut-il mieux ? On perd tout mais on gagne tout aussi ! On aura vécu, rappelez-vous cette phrase d’On ne badine pas avec l’amour : « Je me suis trompé quelques fois mais c’est moi qui ai vécu ». Dans la Musica Deuxième, cet homme et cette femme sont très honnêtes parce qu’ils ont des aventures. Mais en même temps, en se revoyant, ils savent qu’ils ont raté quelque chose parce qu’ils s’aiment toujours. Mais voilà, c’est trop tard. Il y a une question lancinante dans le texte de Marguerite Duras et que Niels Arestrup résume en ces termes: « Comment terminer l’amour en roue libre quand on a vécu quelque chose d'aussi fort » ? Si l’on parle de résignation, c’est qu’il n’y a plus d’amour. Donc, en effet, c’est mieux de partir. Mais si l’amour est moins fort chez l’un des deux, il y a peut-être une façon de reconstruire les choses. Je pense toujours aux cathédrales : lorsque les fondations s’effondrent, on reconstruit des arcs boutants. Si l’on se dit, « ça n’est plus aussi fort, je ne suis plus aimé comme avant », c’est qu’on est orgueilleux, que l’on croit que c’est soi-même qui est intéressant, alors que c’est l’amour qui était intéressant. Il y a quelque chose de médiocre dans la résignation, qui sent mauvais. Je crois à l’abnégation, je crois
qu’on peut s’offrir, qu’on peut s’oublier pour quelqu’un. Vous comprenez ? Oui ! Vous avez dit de Gérard Depardieu, la première fois que vous l’avez vu : «J’ai su que ça n’était pas un acteur, qu’il était comme un marin qui vous entraîne au grand large ». Que signifie le grand large pour vous ? Pas de frontières, pas de limites, quelque chose qui vous entraîne ailleurs. Le grand large, c’est la vie en même temps. Souvent, on dit qu’elle a plus d’imagination que nous… C’est qu’on se confine devant un mur de potager alors que, derrière, il y a les grands espaces. Aujourd’hui, on nous parle de sens giratoires, on nous dit : Tenez bien la main droite dans le métro ! Le grand large, c’est aussi vivre sans clichés intérieurs car le poids de la société est fort. Rappelez-vous de Jacques Séguéla qui disait : « À cinquante ans, si on n'a pas une Rolex on a raté sa vie ». Il faut avoir fait ci, avoir vécu ça, être ceci ou cela, comme si on avait une sorte de morale qui ne se porte plus sur des valeurs mais sur des obligations. Gérard Depardieu n’est pas un homme de clichés… Gérard est un être libre, avec ses douleurs, ses joies, ses rires et ses larmes. Il est capable de se dire : Bon, allez, on s’en fiche de tout. Il a cette générosité de la vie, des êtres, un peu comme les danseurs de cordes. Il ouvre les vannes facilement à tout ce qu’il aime et les ferme à tout ce qu’il n’aime pas. Vous avez joué ensemble, en 1981, dans La femme d’à coté, le film de François Truffaut. Trente ans plus tard, vous vous donnez à nouveau la réplique dans une histoire d’amour. Avec la maturité, on aborde les choses différemment ? Je ne crois pas à l’expérience. On a son disque dur et on ne fait que reproduire ce que l’on est. Mais peut être que, comme les grands brulés, quand on a brulé une première fois, la deuxième et la troisième ne font plus mal. C’est une question de souffrance, pas d’intelligence. J’ai fait La femme d’à coté il y a trente ans, je rejoue La Musica, ca veut bien dire que ce sont toujours les mêmes choses qui m’intéressent. De la même façon que j’ai toujours aimé les spaghettis, l’amour me semble la chose la plus intéressante de la vie. Vous avez tellement tourné. Avez-vous
le sentiment d’avoir accompli quelque chose ou vous sentez vous toujours sur la brèche ? Non, aucun accomplissement. Au contraire, j'ai souvent une sorte de sensation d’avoir raté ma vie. Mais cette envie de jouer, de tourner, de faire les choses est toujours intacte. Mon plus grand luxe dans la vie a été de ne faire que les choses que j’aimais. Dès que je ne les aimerai plus, je changerai de métier. A quoi rêvez vous pour l’avenir ? Mourir assez vite. Oui. Après, ce qui est bien, c’est que ca va s’arrêter. Je n’ai aucune envie d’être comme Jeanne Calment (NDLR: doyenne des Français, morte en 1997 à 122 ans). Vous aimez voyager ? Non. Je déteste le tourisme. Je préfère les villes imaginaires, rêver au Caire que je n’ai jamais vu. Je n’ai voyagé que pour mon métier ; j’aime connaître les choses à travers un prisme. Aller jouer au théâtre dans une ville, passer toujours dans la même rue, faire la connaissance des marchands… Vous n’y restez pas longtemps, mais vous créez des liens avec les gens. C’est plus important que les bâtiments. Il y a une sorte de formatage du monde maintenant. Les voyages, les autoroutes, les hôtels, tout ça c’est pareil aujourd’hui. Peut-être aurais-je pensé différemment si j’avais vécu du temps de Fitzgerald. Fanny Ardant ne fait jamais de tourisme ? Jamais ! (Rires). J’habite à Paris et je vois de mes fenêtres la condition de touriste. Je trouve que c’est une condition très triste. Sortir des cars Pullman à six heures du matin, voir les choses en rangs serrés. Je préfère ne pas voir le monde que de le voir comme ca. Bien sûr que je vais mourir avant de connaître certains pays. Mais ça ne fait rien, je les ai connus à travers les romans, à travers le cinéma. Vous n’avez donc prévu aucune « escale touristique » au Liban ! Non. Mais en même temps, on peut se déplacer d’un point A à un point B dans sa propre ville, et s’apercevoir qu’on est dans la beauté absolue. A Paris, quand parfois j’ai des états d’âme, et que je passe sur les ponts qui traversent la Seine à l’heure magique des soleils couchants, je me dis que je suis dans la plus belle ville du monde. La Musica Deuxième. Festival de Baalbeck. Casino du Liban. 31 août 2014
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ART
Le monde entier a beau affluer à la Fondation Maeght, à Saint Paul de Vence, on s'y sent toujours, comme par magie, seul au monde. Cet îlot de verdure à l'abri d'une forêt de pins a été créé en 1964 par Aimé Maeght comme un sanctuaire pour les œuvre de ses amis Braque, Miro, Giacometti, Léger, Chagall, Calder, Tàpies, Chillida et bien d'autres. Il abrite aussi les souvenirs d'enfance de Yoyo, la petite fille d'Aimé qui vient de publier, à l'occasion des 50 ans de la Fondation, "La saga Maeght" (éditions Robert Laffont) où elle révèle la personnalité exceptionnelle de son "papy" et quelques lourds secrets de famille.Elle répond aussi aux questions de "L' Officiel Levant". PAR F.A.D.
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YOYO MAEGHT UNE ENFANCE AU CŒUR DE L'ART MODERNE
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PAGE DE GAUCHE: YOYO MAEGHT DÉDICACE SON LIVRE ,LA SAGA MAEGHT. PAGE DE DROITE: LA COUVERTURE DU LIVRE LA SAGA MAEGHT. À DROITE, INAUGURATION DE LA FONDATION MARGUERITE ET AIMÉ MAEGHT EN 1964.
D
ans l'histoire d'Aimé Maeght, la guerre a très certainement joué un grand rôle en créant des détours et des carrefours, et en provoquant des rencontres. N'est-ce pas ainsi qu'une vie se transforme en destin? Né en 1906, à Hazebrouk, près de Lille, durant la Première Guerre mondiale il est rapatrié enfant, avec sa famille, vers le sud de la France pour échapper aux Allemands, son père, ingénieur des Chemins de fer, ayant été porté disparu. Très vite, il révèle une personnalité exceptionnelle à travers une scolarité brillante et un goût affirmé pour les arts et le jazz. Son statut de pupille de la nation lui donne accès à un emploi d'ouvrier imprimeur à Cannes où il rencontre Marguerite qui deviendra son épouse et sa complice enthousiaste. En 1932, il ouvre sa propre imprimerie, toujours à Cannes, et la baptise "ARTE". Le peintre Pierre Bonnard lui commande un travail, devient son ami, lui présente Matisse, et tout s'enchaîne. Le couple
Maeght est proche de Jean Moulin. Quand ce dernier est arrêté, Aimé et Marguerite se réfugient à Vence, près d'Henri Matisse, d'où, plus tard, le choix d'y implanter leur Fondation. Au lendemain de la Libération, Aimé ouvre à Paris la Galerie Maeght qui devient le rendez-vous des artistes, poètes et écrivains car il ne peut concevoir l'art sans l'écrit. Il édite des ouvrages de qualité et crée des revues artistiques: Derrière le Miroir (DLM), L'Éphémère, Argile et plus tard L'Art Vivant. Il s'entoure des plus grands talents de son époque. Les amis de la famille s'appellent Henri Matisse, Braque, Léger, Miró, Chagall, Alexander Calder, Kandinsky et Alberto Giacometti; Gaëtan Picon, André du Bouchet, Yves Bonnefoy et Louis-René Des Forêts, ou encore Yves Montand, Ella Fitzgerald, Annouck Aimée, Serge Regiani ou Serge Lifar. Les Maeght ont eu trois enfants, Adrien, Bernard et Sylvie, née d'une union libre avec Marcelle Baltazart. C'est après le décès précoce de Bernard que le couple décide de créer la Fondation comme un
centre de vie et d'échange entre artistes et visiteurs, dans l'esprit d'un village. Les plans en sont confiés à Joesp Lluis Sert. UNE ENFANCE D'EXCEPTION
Aimé Maeght est un grand-père idéal pour les enfants de son fils Adrien: Isabelle, Florence, Françoise et Jules. Françoise, dite "Yoyo", née en 1959, n'a que 5 ans ce soir du 24 juillet 1964 lorsque lui est confiée, avec sa sœur, la mission de remettre les clés de la Fondation à André Malraux, alors secrétaire d'Etat à la Culture. Elle est aujourd'hui éditrice, galeriste, organisatrice et commissaire d'expositions et juge consulaire au tribunal de Commerce de Paris. Elle enseigne aussi à l'Institut d'Etudes supérieures des Arts et à Drouot Formation. Si elle a déjà signé plusieurs ouvrages liés à la Fondation Maeght, c'est la première fois qu'elle prend la plume à la première personne du singulier pour raconter l'enfance exceptionnelle qui fut la sienne et la relation privilégiée qu'elle eut avec
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ART
PAGE DE GAUCHE: EN HAUT , MARGUERITE MAEGHT, GEORGES ET MARCELLE BRAQUE À VENISE EN 1948.EN BAS, AIMÉ MAEGHT AVEC L'OISEAU LUNAIRE DE JOAN MIRÓ, FONDATION MAEGHT EN 1972.
Aimé, ce "papy" résolument pas comme les autres, entouré d'amis extraordinaires. Dans "La Saga Maeght", elle raconte surtout "l'épopée d'une dynastie amoureuse des arts sur trois générations, l'aventure triste d'un clan déchiré à la mort du patriarche et un voyage dans l'intimité des plus grands artistes de notre histoire contemporaine". Elle évoque le fabuleux appartement de ses grands-parents, avenue Foch, où elle jouait à empiler des chaises de Charlotte Perriand et traversait Paris à bord de la Rolls conduite par le chauffeur Octave pour aller jouer chez Braque à qui, un jour, elle apporta une boîte de crayons de couleurs pour… "faire des Miro"! Comment croire Yoyo quand elle se dit "autodidacte", si l'on compte l'enseignement hors du commun que lui ont offert "les amis de papy" sans même qu'elle eut à faire l'effort d'apprendre? LE CLAN SE DÉCHIRE
Le 15 mars 2011, quelques mois après l'exposition Giacometti & Maeght, l'un des plus grands événements artistiques
de la Fondation, Nice Matin titre: "La Fondation Maeght agitée par un différend familial". La vérité est au-delà de cet euphémisme. Le torchon brûle depuis plusieurs mois déjà entre les descendants d'A imé et Marguerite. Yoyo, PDG de la maison d'édition familiale, vient de rendre publique sa démission du conseil d'administration de la Fondation. Deux clans se forment: Isabelle, l'aînée, fait front avec son père Adrien. Yoyo est soutenue par Florence. Les protagonistes restent discrets sur les raisons du conflit. A l'époque, Isabelle déclare, à propos de Yoyo, que "ses raisons lui sont personnelles et relèvent d'un problème strictement privé comme il en existe dans toutes les familles". Adrien, pour sa part, ajoutait: "Yoyo veut sortir de l'indivision, c'est son droit (…) c'est une histoire de gros sous et d'orgueil". Aujourd'hui, Yoyo dénonce dans son livre le caractère "manipulateur" de son père et sa sœur, "la dissimulation des inventaires et des ventes, la disparition d'un ordinateur contenant ces informations" et autres indélicatesses.
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PAGE DE DROITE: EN HAUT À GAUCHE, DANS L'IMPRIMERIE ARTE DE LA RUE DAGUERRE. AU MILIEU , DES OUVRIERS DE L' IMPRIMERIE ARTE. EN BAS , GEORGES BRAQUE DANS LES RÉSERVES DU LOUVRE. À DROITE, LA COUR GIACOMETTI À LA FONDATION MAEGHT.
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I NTE RV I E W
Déterminée, de caractère joyeux avec un profil très "executive", Yoyo Maeght, en pleine opération signature de son livre a accepté de répondre à nos questions. Vous, en quelques mots Je ne sais pas parler de moi. Je suis sans doute très pénible à supporter, car quand j’ai une idée, rien ne m’arrête. Quel est le fond du problème qui vous oppose à la Fondation Maeght? Rien ne m’oppose à la Fondation. C’est plutôt ma sœur Isabelle qui s’oppose à ses sœurs. Nous ignorons pourquoi. Quels sont les artistes qui vous ont le plus impressionnée, enfant, et pourquoi ? Miró, car il m’expliquait les choses et vérifiait que je les avais bien comprises. Enthousiaste, prévenant, calme. Et tellement fulgurant dès qu’il se mettait au travail! Après avoir été une gamine sur ses genoux, je suis devenue une adulte qui monte des expos autour de son œuvre. Un jour, je devais présenter des céramiques de lui et lui ai proposé de mettre un miroir permettant de voir toutes les faces d'une pièce. “Ah non, m'avait-il répondu, et le mystère? Il ne faut jamais tout dévoiler. La lune nous passionne, parce que nous n’en voyons toujours qu’une infime partie.” Que faites-vous aujourd'hui? Je suis magistrat
et je prépare un projet sur l’architecture. Dans quel contexte s'inscrit votre nouveau livre? En 2006, j'ai publié “Maeght, la passion de l’art vivant” chez La Martinière éditeur, pour le centenaire de la naissance d’Aimé. La même année, j'ai réalisé “Maeght une histoire de Famille (film pour une soirée Théma sur ARTE). En 2010, j'ai fait paraître “La Fondation Maeght l’art et la vie” chez Gallimard. En 2014, je livre “La Saga Maeght” pour les 50 ans de la Fondation Maeght. C'est la première fois que je me place comme témoin et dit “je” ou “mon grand-père”. Vos auteurs préférés Prévert, Duras, Hugo, Dickens La forme d'art à laquelle vous êtes le plus sensible Toute forme de création Une journée de Yoyo Maeght? Trépidante et multifonctions. Quoi qu’il arrive : Un tour à Saint Germain des Près, au Flore et à la librairie l’Ecume des Pages. Un passage au Tribunal de Commerce de Paris (j’ai un bureau qui donne sur le marché aux fleurs, c’est divin). Un dîner avec des amis ou mes enfants dans des restaurants étonnants. Votre définition de l'art contemporain Houla! Trop vaste...
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ÉVÉNEMENT
HERMÈS CLÔTURE L’ANNÉE DE LA MÉTAMORPHOSE C’est sous le signe de la métamorphose qu’Hermès a placé ses collections de l’année 2014. Traditionnellement, après avoir été décliné sur l’ensemble des créations, le thème de l’année est célébré par la maison dans le cadre d’un événement ludique et toujours hors du commun. PAR F.A.D.
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UN DERVICHE TOURNEUR EFFECTUE SA DANSE COSMIQUE AU SON D’UNE FLÛTE ET D’UN TAMBOURIN.
LE MONT SAINT MICHEL , LA NUIT
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C
’est donc vers les célébrations de l’Année de la Métamorphose que le train affrété par Hermès s’est élancé ce jour de juin de la gare Montparnasse vers une destination inconnue de la plupart des invités, et dont le secret a été jalousement gardé par les autres. Au bout de quatre heures de route et une évidente traversée de la Normandie et de la Bretagne, il parut clair que la fête se déroulerait au Mont Saint Michel. Ce lieu, ésotérique s’il en est, témoin des plus grandes marées d’Europe, lui-même équivoque, incertain pendant longtemps de son appartenance entre Bretagne et Normandie avant de finir normand, île dressée au cœur d’un paysage sans cesse en métamorphose selon le bon vouloir de la mer et de la lune, adhérait avec bonheur à la thématique infiniment riche de la Métamorphose. Au pied du Mont, portés par les airs bretons que jouaient sur leurs cornemuses et bombardes les sonneurs bigoudens du Bagad Cap Caval, les invités ont gravi les quelque trois cents marches qui mènent à l’esplanade de l’église abbatiale. Car oui, l’abbaye a été privatisée par la Maison
auprès de son administrateur Xavier Bailly, et sur cette esplanade suspendue entre ciel et mer, le chef étoilé de Cancale, Olivier Roellinger déployait des sortilèges à base d’épices, de fruits de mer et de pomme de terre dolwen. Tandis que le coucher du soleil, qui semblait éternel en ce solstice d’été, dorait, cuivrait et rosissait tout à tour l’immensité sablonneuse abandonnée par la mer jusqu’à la nuit, s’élevait du fond de l’église le chant rauque des Tenores sardes qu’accompagnait un drôle d’intrus: le chanteur Epi de Mongolie en costume traditionnel dont la voix métallique s’accompagnait du son d’une vièle-cheval. A peine remis de l’étrangeté de cette performance, parfait exemple de fusion des cultures, les invités quittaient l’église pour se diriger vers le réfectoire en traversant le cloitre. Dans ce merveilleux petit cloitre ouvert sur l’immensité de la mer, entouré de rosiers de Damas et jouant les pharmacies vivantes avec son jardin botanique planté d’essences médicinales, un derviche tourneur effectuait sa danse cosmique au son d’une flûte et d’un tambourin. Au réfectoire, nul festin mais un rite initiatique orchestré par Roellinger qui avait préparé quatre bouillons, du plus
clair au plus dense, représentant les principales étapes de la vie d’un être humain. Pendant ce temps, les danseurs de Bian Lan, chorégraphie caractérisée par une technique de changement de masques qui tient de la prestidigitation, offraient des tableaux étonnants au son du luth pipa de la virtuose Lingling Lu. Entre métamorphoses cosmiques, transformation des aliments par la magie des épices et fusions culturelles, le thème de la métamorphose se poursuivait le lendemain avec une longue marche sur la baie du Mont Saint Michel où les invités reçurent un aperçu scientifique, entre biologie et géologie, des modifications de la plage à marée basse. Longue marche récompensée par un barbecue festif d’agneaux de pré salé dont la chair a elle aussi été modifiée par un broutage gourmand de salicorne et autres herbes adaptées, comme des algues, à la montée des eaux. Témoignant ainsi, auprès de délégations venues de toute l’Asie, de sa solide appartenance à la culture française, Hermès, d’une métamorphose à l’autre, s’inscrivait aussi, dans le cadre de cet événement particulier, dans un monde plus que jamais entre fusion et mutation.
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DESIGN
PS LAB, est une incroyable agence de design de luminaires, à la créativité débordante, basée à Beyrouth depuis une dizaine d'années. Entre audace et bricolage, tour d’ horizon de ce labo d’idées en ébullition permanente. PAR GILLES KHOURY
".PSLAB" UN DESIGN LUMINEUX
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’est comme si cet immense pendentif de lianes lumineuses à plusieurs branches avait sa place depuis toujours, au milieu de ce lieu majestueux qu’est le Jane, à Anvers.Ce restaurant, conçu par le bureau d’architectes de Piet Boon dans ce qui fut la Chapelle d’un hôpital militaire belge, a été délesté de son poids historique. C’est sans doute la raison pour laquelle cet incroyable lustre de 800 kilos se trouve si bien dans un tel contexte. Ses caractéristiques et formes - une présence délicate sans parade, une écriture radicale mais douce, une capacité à occuper un immense espace - décrivent la signature des designers libanais de PS LAB. Ce projet d’« une œuvre destinée à éclairer et valoriser un espace historique » initié par Piet Boon, a tout de suite suscité l'enthousiasme des créatifs de l'agence. D'autant qu'il ne s'agissait pas d'une installation éphémère mais d'un objet fonctionnel pérenne… Quand on découvre cette incroyable installation lumineuse,
on la voit d’abord du dessus, gigantesque avec ses 12 mètres de haut et 9 mètres de large, les 150 ampoules LED qui la composent, et son poids de 800 kilos. Puis, quand on monte ou redescend les escaliers, on tourne autour, la perspective s’inverse, l’échelle de cette forme oblongue change, les effets deviennent radicalement différents, car l’objet est asymétrique. Fixe, il semble mobile, c’est la lumière qui lui donne du mouvement, avec les lampions qui tendent les bras vers tous les coins de l'espace. Repousser les limites, se plier aux diktats palpitants des challenges, et finir par créer des chefs d’œuvre, c’est comme ça depuis la naissance de PS LAB. En 2004, Dimitri Saddi décide de rajeunir "PS", l’usine familiale spécialisée dans la conception de luminaires, et crée la petite sœur, baptisée PS LAB. Au départ, une intuition, qui préside à la création de cette petite structure: un laboratoire d’idées qui conçoit « des expériences sensorielles, plutôt que des lampes stricto sensu » explique Rania Abboud, chargée
de la communication. Entre l’usine à Bouar, le « campus » à Mar Mikhaël, tête pensante et créative de l’agence, et les cinq unités de service à Bologne, Stuttgart, Helsinki, Singapour et bientôt Dubaï, ces sont plus de cent individus qui portent à bout de bras chacun des projets prestigieux confiés à PS LAB. La force de cette entreprise est dans sa signature « d’équipe ». Ce collectif défend un projet de fond qui, d'emblée, écarte la notion d'individualité tout en transformant les divers parcours et apports des membres de l'équipe en un savoir-faire à part entière. Aujourd’hui, ce collectif partage, en plus de la même vision, une plateforme immaculée dans une calme atmosphère de laboratoire high-tech. Sur ce « campus » de Mar Mikhaël, ancienne fabrique française des années 40, on se sent comme dans un film sur la seconde Guerre Mondiale, avec la sensation de poser le pied dans un îlot régi par ses propres règles, qui résisterait au temps. C'est ici que sont conservées les archives, les songes de carton qui peuplent les
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EN HAUT À GAUCHE, LES DÉPARTEMENTS DE CRÉATION ET DE DÉVELOPPEMENT. EN HAUT À DROITE, ÉCLAIRAGE DU VICTORIA THEATRE ET CONCERT HALL,SINGAPOUR . À GAUCHE AU MILIEU UNE INSTALLATION À AMCHIT, LIBAN. À GAUCHE EN BAS, LE BARBICAN FOOD HALL & LOUNGE À LONDRES. EN BAS À DROITE, LE RESTAURANT JANE À ANVERS, BELGIQUE.
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étagères de la « librairie » : des luminaires pour la boutique parisienne AESOP, pour Thoumieux, à Paris, en collaboration avec India Mahdavi, ou encore pour Nok Yoga ou Tawlé, à Beyrouth… Avec un grand sourire gourmand, Rania raconte l’histoire de chacun de ces projets. Elle évoque à plusieurs reprises les termes « solution », « service » et « sens ». « On doit être inspiré par l’histoire, le concept, afin d'arriver à bon port» affirme-t-elle ; « A travers chacun de nos produits, nous essayons d'abord de trouver une solution à certaines contraintes architecturales, nous procédons de manière méthodique». Dans la Product library de PS LAB, toutes sortes d’outils, de produits, d’objets indécis
suspendus aux murs et au plafond vous invitent dans l’alchimie très concrète de cette agence qui fait tout elle-même, ses maquettes, ses prototypes, son identité, et même ses… bouquets de fleurs ! Rania Abboud nous entraine vers une salle d’objets chinés aux puces de Basta. « Cela peut nous inspirer, s’emballe-t-elle, tout nous sert, comme ces lampes antiques: c’est le degré zéro de la matière de notre travail. » Car toutes les pièces conçues par PS LAB sont reliées entre elles, mises en boucle. Ici, on n’aime pas l’objet achevé. « Un objet fini n’est plus vivant. Il doit vivre dans l’improvisation permanente. » explique Abboud. « Une partie de nos réalisations, nous les commençons à zéro. Pour d’autres, nous employons des produits déjà présents ici ; mais que nous
adaptons au projet, bien entendu ». Et des projets, PS LAB en compte aujourd’hui par centaine, du commercial au résidentiel, de Beyrouth à Tulum en passant par Anvers ou Londres. Parmi leurs réalisations, des collaborations avec de grosses pointures de l’architecture et du design, Vincent Van Duysen, India Mahdavi ou encore Ciguë. Leurs créations, au delà de leur impeccable fini, dégagent une douceur ondulée, une fantaisie satinée qui cassent les codes des objets trop polis tout en innovant dans les formes et les matériaux. Sans correspondre formellement à un courant ou une école, les luminaires de PS LAB s'apparentent à ceux des années 50 qui privilégient la sobriété du verre, l'élégance du cuivre et des proportions impeccables.
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TALENTS
« Je ne suis pas obsédée par la célébrité » A 26 ans, la chanteuse compte déjà à son actif deux albums, le dernier « Ya Habibi » est sorti en 2014, et trois comédies musicales, Le Retour du Phoénix (2009), Sayf 840 (2010) et Don Quixote (2011). Au mois d'août elle sera en concert à Batroun pour un spectacle, comme toujours, grandiose et fleuri d’un melting pot d’expressions artistiques PAR PHILIPPINE DE CLERMONT-TONNERRE
ntourée de l'imposant orchestre supervisé, depuis son piano, par Oussama Rahbani, le compositeur star qui l’a repérée et formée, Hiba Tawaji, c’est avant tout une voix. Ample, déliée et généreuse. Si elle brille sous les projecteurs et dans ses clips video, au quotidien la jeune femme serait plutôt de nature réservée et observatrice. Lorsqu’elle travaille avec Oussama Rahbani, Hiba Tawaji prend la posture de l’élève, réceptive et à l’écoute. Sur
scène, elle se transforme et se révèle. Avez -vous toujours eu conscience de votre talent ? J’ai toujours aimé le chant. Comme toutes les petites filles, j’attendais que la maison soit vide pour me mettre à chanter à haute voix devant le miroir. J’aimais les divas comme Mariah Carey et Witney Houston. J’ai grandi dans une ambiance où l’on écoutait beaucoup de musique à la fois orientale et occidentale.
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HIBA TAWAJI
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C’est avec mes professeurs, en faisant des vocalises, que j’ai remarqué que j’avais une voix qui comprenait quatre octaves. Qu’est-ce qui a lancé votre carrière ? Ma rencontre, en 2007, avec Oussama Rahbani, mon producteur et le compositeur de mes chansons. J’avais 19 ans et à l’époque, déjà, je rêvais de travailler avec lui car j’admirais beaucoup sa personnalité artistique et sa musique. C’est une amie en commun qui me l’a présenté. J’ai passé une audition au cours de laquelle j’ai chanté plusieurs titres en arabe, en anglais et en français. Il a vu en moi un potentiel. Je me suis entrainée pendant un an. Quand il a remarqué que j’avais vraiment évolué, il m’a donné le rôle principal de sa comédie musicale, Le retour du Phoenix en 2009. Vous êtes-vous sentie privilégiée ? Privilégiée, c’est comme si on disait que je n’ai pas de mérite. C’est vrai que j’ai eu de la chance, mais j’ai aussi su la saisir au cours des années qui ont suivi ma rencontre avec Oussama. Ce fut beaucoup de travail, des entraînements tous les jours, de la volonté, de la persévérance. Comment s’est passée cette période de formation ? C’était très nouveau pour moi, car je n’avais jamais rien fait à un niveau professionnel. Je n’étais pas habituée à travailler avec des gens aussi expérimentés et connus dans tout le monde arabe. C’était aussi très difficile de gérer le stress. J’ai senti une grande responsabilité. Je devais gagner leur confiance et leur montrer que j’étais capable de travailler.
troisième dans la voiture, une quatrième à voix basse et ainsi de suite. Lorsque j’arrive au studio, je suis prête, je n’ai pas de temps à perdre. Je sais que je vais commencer comme ceci, et terminer comme cela. Je me trace le chemin dans ma tête parce que pour moi une chanson c’est comme une histoire, un scenario. De quoi êtes-vous le plus fière jusqu’à présent ? De tout ! J’aime tous les genres : la comédie musicale, les clips vidéo, la chanson, la musique et le théâtre. J’ai collaboré avec des personnes très intéressantes et mon travail suit une évolution positive : de plus grands succès et une reconnaissance plus importante dans tout le monde arabe.
C’est vrai que j’ai eu de la chance, mais j’ai aussi su la saisir au cours des années qui ont suivi ma rencontre avec Oussama. Ce fut beaucoup de travail, des entraînements tous les jours, de la volonté, de la persévérance.
Oussama Rahbani est la tête, vous êtes la voix. Comment travaillez-vous ensemble ? C’est un grand compositeur. Quand on écoute, on apprend beaucoup plus que lorsqu’on parle. Je préfère écouter ce qu’il a à me dire. En même temps, je suis vraiment présente dans le processus de composition. Il s’intéresse aussi à ce que je pense car, au bout du compte, c’est moi qui vais chanter. Je dois me sentir impliquée. Je lui donne mon avis. Mon avis simple et modeste (Rires).
Que trouve-t-on dans « Ya Habibi », votre deuxième album ? On retrouve les mêmes principes que dans le premier : un mélange de musiques occidentales et orientales, de rythmes, une diversité au niveau des sons, de la dance, du pop et surtout une forte dose de jazz, mais aussi une variété dans les sujets : l’amour, la révolution, la liberté de la femme. Comment vous appropriez-vous vos chansons ? C’est très naturel. J’écoute la chanson puis j’essaie de la chanter une première fois, puis une seconde fois différemment, une
Quel est votre rapport à la célébrité ? Ca n’est pas mon but mais le résultat de ce que je fais. Je ne suis pas obsédée par cela. La célébrité a des avantages et des inconvénients. J’ai choisi cette carrière donc je vis avec, et suis consciente de ce que cela implique. La surexposition ne vous fait pas peur parfois ? Je suis réservée sur ma vie personnelle. Je ne suis pas du genre à mettre tout ce que je fais durant la journée sur Twitter. Il est normal que les gens aiment en savoir un peu plus sur ma personnalité, c’est important, mais il y a des limites à tout. Vous avez fait vos études à l’Institut d’études scéniques et audiovisuelles (IESAV). Vous imaginez-vous mener une carrière d’actrice en parallèle ? Oui, j’en ai envie. D’ailleurs, dans mes chansons, je soigne beaucoup l’interprétation. Je suis très influencée par les chansons à textes, par des chanteurs comme Jacques Brel. J’aime vraiment explorer cela dans ma musique, c’est à ce moment que je sens que l’actrice en moi influence la chanteuse.
Comment vous sentez-vous sur scène ? On me dit toujours que je suis très différente sur scène. C’est vrai. Au quotidien, je m'attache à percevoir les choses, à observer, me concentrer vraiment et méditer. Sur scène, c'est tout cela qui ressort. Comment comblez-vous votre temps libre ? La musique et le spectacle me prennent vraiment tout mon temps. Je m’entraîne en permanence pour cultiver le mental et le physique. J’aime beaucoup la peinture, je ne sais ni dessiner ni peindre mais j’ai beaucoup de respect pour cet art. J’aime aller au musée, remplir mon temps avec des spectacles, des concerts. J’ai aussi beaucoup voyagé. Même mes loisirs sont en relation avec mon travail. Où vous voyez-vous dans dix ans ? Sur le même chemin, mais un peu plus loin !
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LIEU
Maison d’ hôte, salon de thé, cantine du monde… cette vieille bâtisse libanaise a conservé intact l’esprit d’antan. PAR PHILIPPINE DE CLERMONT-TONNERRE
BEYT, L’AUBERGE VINTAGE DE MAR MIKHAEL
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’est un endroit qui sent bon le vintage. BEYt a ouvert ses portes en 2013. Depuis, la maison d’hôte beyrouthine ne désemplit pas. Nichée dans le “coeur battant” de Mar Mikhael, comme on peut lire sur sa page internet, BEYt, épouse à la perfection l’esprit de ce quartier bobo chic, où cohabitent artistes, restaurateurs, petits commerces et voyageurs européens. Trois férus d’art gèrent les lieux : Tony Sfeir, ancien directeur de la Cédéthèque de Beyrouth, Abdallah Machnouk, de Prod Buzz productions, un des plus gros promoteurs de concerts de la région et Jeanne Motte, peintre et créatrice de projets artistiques. MÉLASSE DE GRENADE ET PÂTISSERIES
BEYt, c’est une vieille maison libanaise, reconnaissable par son traditionnel triptyque d’arcades qui donne à l’espace tout son cachet. Autour de ce vaste corridor, se répartissent les autres pièces : les quatre chambres et la cuisine. En un an, la maison
d’hôte a déjà accueilli près d’un demi millier de visiteurs, à raison d’environ huit locataires par semaine. Les prix oscillent entre 40 et 110 dollars la nuitée. Des tarifs raisonnables pour cette guest-house qui se positionne comme une alternative heureuse entre l’hôtel de luxe inabordable et la pension miteuse de backpacker. Du bois, du blanc, un sol en marbre et tomettes, un mobilier 100% vintage ainsi que quelques curiosités comme cette télévision des années 60 ou cet ancienne machine à Pop Corn. Dans le salon, on sourit à la vue de ces fauteuils ocre à franges, sur lesquels on installerait bien une grand-mère avec son tricot et un matou. Un chat, il y en a un d’ailleurs. Elle s’appelle Mimi. Il faut dire que BEYt, c’est aussi un peu l’ambiance bonne maman. La cuisine, pièce phare de la maison, regorge de produits du terroir. Dans les étagères, des bouteilles de mélasse de grenade, d’eau de fleur d’oranger, de graines de caroube ou de zaatar, sont signés Tata Marie, une productrice basée à Lattaquieh, en Syrie. A partir de 15h jusqu’à 20h, la terrasse se transforme en salon
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de thé. Ici, la maîtresse des lieux, c’est Jeanne. “Chaque jour, j’invente un gâteau avec les fruits et les ingrédients que je trouve dans le quartier. J'ai déjà fait une tarte aux nèfles avec celles du jardin!”, explique cette petite fille de pâtissier à Paris qui a « grandi dans une boulangerie”. Sur la terrasse verte et ombragée, ont été disposées une dizaine de tables, toujours dans ce même esprit « chiné et récup ». A l’extérieur, la moitié du mobilier est constitué de bancs et tables d’écoliers. « On a trouvé ces meubles dans des brocantes, la plus grande partie provient de celles que l’association Arc en ciel organise à Damour », indique Tony, également propriétaire du fameux Plan BEY, une des premières enclaves arty de la région avant le boom de la rue d’Arménie. Dans cette enseigne, située au pied de la maison, on vend des reproductions d’oeuvres d’artistes libanais en vogue, dont les dessins de Mazen Kerbaj que l’on retrouve sur les murs des chambres de la guest house. Dans les salles de bain, ces serviettes en soie et coton proviennent quant à elle de Zawal, la boutique voisine de design et d’ameublement également instiguée par Tony Sfeir et qui vient tout juste d’ouvrir ses portes. BOUCHE À OREILLE
Tous les ingrédients sont donc réunis pour faire de BEYt une formule qui marche. Du vintage et de la vieille pierre, un salon de thé convivial, et un réseau de potes tentaculaire. “ On est tout le temps complet, tout se fait par le bouche à oreille, on parle beaucoup et on est très actifs sur les réseaux sociaux”, poursuit Tony. Des intimes, des amis d’amis, des touristes de passages… Jeanne, Tony et Abdallah fédèrent aussi leur clientèle à travers les diners à thèmes qu’ils organisent dans la cuisine de la guest house. Le chef, Nimal, un Sri lankais installé au Liban depuis 20 ans, a su insuffler un parfum d’exotisme à ces soirées culinaires. « En général, nous réservations sont complètes deux jours après l’annonce de l’événement. Jusqu’à présent, les diners sri lankais sont ceux qui ont eu le plus de succès, relève Tony. On organise aussi des repas éthiopiens et thaïlandais ». Face au succès de leurs diners, la petite nébuleuse s’est encore étendue. Tony vient de reprendre Mo, rebaptisé Mótto, un restaurant aussi grand qu’un boite à sardine, situé un peu plus loin dans le quartier. Le trio y a exporté ses recettes du monde avec un nouveau concept : pas d’addition classique mais une formule au chapeau !
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SAVOIR VIVRE
C’est à Milan que se jouent les tendances de la décoration et du design. Cette année, les mots d’ordre étaient clairs… PAR OLIVIER RENEAU
FAUTEUIL “CH07”, FINITION PAUL SMITH POUR CARL HANSEN.
CI-DESSUS À GAUCHE, CANAPÉS “ZINTA”, LIEVORE ALTHERR MOLINA POUR ARPER. À DROITE, “LAYERS CLOUD CHAIR”, RICHARD HUTTEN POUR KVADRAT.
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haque année, le Salon du meuble de Milan – il Mobile comme on l’appelle dans la cité lombarde – donne le ton aux dernières tendances en matière d’ameublement. Cette édition a sans aucun doute été synonyme d’optimisme avec force propositions mettant en œuvre un usage immodéré de la couleur. Entendons par là, des couleurs chaudes et franches – quasiment celle des années pop – qui n’hésitaient pas à se “coller” sur tout type de support : le bois, le plastique mais aussi le verre et bien sûr le textile, qui s’affichait de loin comme le matériau fétiche des designers et des éditeurs de meuble. Plus que jamais, le tissu s’est illustré comme un élément de gainage des plus plébiscités dans la production d’assises. À l’opposé des peaux qui peuvent parfois dégager un caractère strict et austère, le tissu offre d’emblée une image de souplesse, de chaleur et de convivialité qui devient par nature l’ingrédient idéal pour susciter le confort, voire l’opulence. En d’autres termes, les matières textiles semblaient répondre assez justement aux besoins actuels du consommateur qui ressent davantage l’envie de se lover – de s’habiller – dans son mobilier que de rechercher à tout prix un élément statutaire à son aménagement intérieur. Ainsi, le matériau s’est aussi illustré à travers de multiples expérimentations qui démontraient bien l’envie de certains designers de
CI-DESSUS, GUIRLANDES PAR STUDIO MINALEMAEDA POUR KVADRAT. À DROITE, TABOURETS “JIB”, PETER MARIGOLD POUR KVADRAT.
repousser les limites de certains a priori en matière d’usage et de fonction. Pour preuve, l’opération organisée par l’éditeur de textile Kvadrat qui a invité une vingtaine de designers (Richard Hutten, Robert Stadler, Peter Marigold…) à réfléchir à de nouveaux emplois pour son drap de laine iconique, le “Divina”. Bien connu des sièges classiques de Jacobsen, Pantone, Paulin, la référence trouvait là de nouvelles applications dont certaines pourraient bien faire réfléchir les fabricants de meuble.
PHOTOS CASPER SEJERSEN, DR
TEXTILE & COULEUR
www.napapijri.com
Available at A誰zone stores +961 1 99 11 11
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FRONT ROW
Le choix de l’école de vos enfants peut changer leur avenir. Rive gauche, de l’autre côté du Channel ou dans les alpages suisses, panorama des établissements où ils pourront se construire un futur aussi chic que radieux…
L E S R E N D E Z-V O U S D E L’ É L I T E , D U B E RC E AU AU BACC A L AU R É AT Par
LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
ÉLOI PERRIN-AUSSEDAT
SUISSE
Institut Le Rosey Pensionnat de tous les superlatifs, Le Rosey attire royautés en exil et milliardaires. Son campus exceptionnel est réparti sur deux sites : le château du Rosey et les chalets à Gstaad l’hiver. Un cadre privilégié où rien n’est trop beau pour distraire et développer les talents créatifs des pensionnaires : un auditorium futuriste, plus de vingt activités sportives, des cours dispensés dans une douzaine de langues et des classes vertes qui proposent des safaris au Kenya. Un monde exclusif et à part, irréel, dans le pensionnat le plus onéreux au monde où l’on comprend très tôt que si être riche ne fait pas le bonheur, cela facilite ambition et créativité…
Illustration SO-ME
LES PLUS
QUEL DESTIN ?
- Dix terrains de tennis, un spa, un théâtre, un centre équestre, des bateaux à moteurs, huit laboratoires de science, 30 000 ouvrages en bibliothèque et même une serre végétale régie par ordinateur ! - Les départs en congés scolaires en hélicoptère et jet privés simplifient la logistique des vacances. - Quelle autre école a les moyens d’accueillir Hélène Grimaud et l’orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg dans un auditorium futuriste conçu par l’architecte Bernard Tschumi ? - L’association internationale des anciens Roséens, particulièrement dynamique, organise chaque année à Gstaad, au mois de février, un rassemblement pour le week-end du Rosey et ouvre les portes d’un réseau d’une puissance exceptionnelle.
Roi ou reine en exil, diplomate, artiste, play-boy international, banquier. ANCIENS ÉLÈVES
Rainier de Monaco, Baudouin et Albert II de Belgique, Karim Agan Khan, Emmanuel Philibert de Savoie, Joe Dassin, John Casablancas et son fils Julian, Marie-Chantal de Grèce, Sean Lennon, Alain-Fabien Delon. Mixte, de 8 à 18 ans Frais de scolarité : 85 000 à 100 000 € par an, sans les à-côtés Pour s’inscrire : un (gros) compte en suisse. www.rosey.ch
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Collège Alpin Beau Soleil Concurrent plus discret du Rosey, ce pensionnat accueille les enfants de l’élite financière, politique et industrielle de plus de cinquante nationalités différentes. Les enseignants s’emploient à inculquer le sens de l’effort et de l’ambition à une jeunesse dorée et parfois délaissée à travers de multiples compétitions. Avec des frais de scolarité parmi les plus élevés au monde, il est vrai que les rêves n’ont parfois pas de limite dans ce cadre exceptionnel. LE PLUS
QUEL DESTIN ?
Prince héritier, artiste de renommée internationale.
LE PLUS
Charlotte Gainsbourg, Jacques Villeneuve, la princesse Marie de Danemark, Guillaume et Louis de Luxembourg.
La pension du gotha, “réservoir” de futures reines. QUEL DESTIN ?
Mixte, de 8 à 18 ans Frais de scolarité : 90 000 € par an. Pour s’inscrire : des royalties ou un paradis fiscal en héritage. www.beausoleil.ch
A LLEM AGNE
Schule Schloss Salem Son cadre prestigieux et son enseignement attirent les meilleures familles et font du pensionnat de Salem l’une des écoles les plus élitistes d’Europe. Salem est une marque éducative en ellemême : celle qui donne les clés d’accès aux meilleures universités d’Europe ou à une vie dorée comme celle du duc d’Édimbourg ou de Sophie d’Espagne.
Reine, prince consort, chercheur, écrivain. ANCIENS ÉLÈVES
Le duc d’Édimbourg, la reine Sophie d’Espagne, la begum Inaara Aga Khan (Gabriele Thyssen), Golo et Monika Mann, les enfants de Thomas Mann (tous deux écrivains), le prince Ferdinand von Bismarck, Rudolf-August Oetker (héritier de la famille Oetker qui possède le Bristol, l’Eden-Roc)…
Mixte, de 12 à 18 ans Frais de scolarité : environ 34 000 € par an. Pour s’inscrire : autant d’intelligence que de noblesse du côté paternel comme maternel. www.salem-net.de
LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
Restaurant privé sur les pistes, un cinéma, une boîte de nuit, une salle de jeux vidéo, une salle de sport dernier cri et une gouvernante pour chaque étage… Les enfants sont aussi choyés que dans un hôtel de luxe.
ANCIENS ÉLÈVES
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LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
FR ANCE
Saint-Louis de Gonzague “Franklin” pour les intimes
Intégrer Franklin est le premier pas sur la voie royale d’un destin d’excellence. Dans cette enclave sélective du 16e arrondissement de Paris, la pédagogie jésuite qui incite les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes fait des miracles. Si la pression est constante, Franklin apporte aussi ce supplément d’âme qui formate les grandes personnalités et distingue pour la vie les “franklinois” des élèves des autres établissements. Pour la plus grande gloire de Dieu – et de la réussite ! LES PLUS
ANCIENS ÉLÈVES
ANCIENS ÉLÈVES
Alexandre Arnault (fils de Bernard Arnault), Michal Galabru, JeanLouis Servan-Schreiber et des petitsenfants de Valéry Giscard d’Estaing.
Stéphane Hessel, Michel Rocard, Jean-Paul Belmondo, André Gide, Claude Sarraute. Mixte, de 4 à 18 ans
Mixte, de 2 à 18 ans Frais de scolarité : 2 589 € par an. Pour s’inscrire : un oncle archevêque. www.franklinparis.fr
L’École Alsacienne Célèbre pour ses méthodes avantgardistes, l’école fondée en 1873 par quelques grandes familles alsaciennes protestantes est l’établissement emblématique de la bourgeoisie intellectuelle libérale !
- La finesse d’esprit des jésuites, qui sont réputés pour leurs talents d’éducateurs, et un soutien proactif apporté aux élèves, impliquant enseignants comme parents pour la réussite de l’enfant. - Le vaste réseau des écoles jésuites dans le monde permet des voyages de classe mémorables en Égypte ou même en Australie et en Russie.
- Sur cent élèves entrés en primaire soixante-treize seront en terminale. - Avec 100 % de réussite au bac, le plus dur pour obtenir le sésame de la réussite est donc une place sur les bancs de “l’Alsacienne”.
QUEL DESTIN ?
QUEL DESTIN ?
PDG du CAC 40, ministre, archevêque et, pourquoi pas, pape.
Journaliste, avocat, intellectuel rive gauche.
Frais de scolarité : environ 2 500 € par an. Pour s’inscrire : de la patience et un penthouse dans le 6e, en échange de frais de scolarité somme toute raisonnables. www.ecole-alsacienne.org
L’École active bilingue Jeannine-Manuel (EABJM) Elle prône le brassage des cultures et la compréhension du monde par l’éducation bilingue depuis sa création en 1954. Ses 2 900 élèves représentent 65 nationalités. Seules les assemblées générales de l’ONU peuvent rivaliser !
LES PLUS LES PLUS
- On y prépare aux examens de l’université de Cambridge ! - Les cours de langues incluent le japonais et le chinois ! - Un environnement cosmopolite apprécié des stars et des politiques. QUEL DESTIN ?
Acteur, député européen.
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ANCIENS ÉLÈVES
Amanda Sthers, Jean-François Copé, Gabriel Ulliel. Mixte, de 2 à 18 ans Frais de scolarité : 5 415 € par an. Pour s’inscrire : un double passeport ! www.eabjm.com/fr
Cours Hattemer Dans cet établissement laïc et privé, on ressuscite une école qui n’existe plus, avec tableaux d’honneur et dictées quotidiennes. Être Hattemérien, c’est avoir la conviction qu’un enfant peut apprendre beaucoup plus que le programme de l’éducation nationale.
portent ses élèves est le signe d’appartenance à une élite où se mêlent fils de lords et héritiers d’empires orientaux. Avec sept Premiers ministres britanniques, les Harrowiens démontrent une capacité à exceller dans tous les domaines y compris les compétitions de squash – sport qui y fut inventé – et le cricket pratiqué depuis deux-centdix ans au sein de l’établissement !
Amiral de la Navy, prince consort. ANCIENS ÉLÈVES
William Boyd, le prince de Galles, Zara Phillips, India Hicks.
- Les installations sportives dans ce campus qui est un véritable village et compte même un terrain de polo. - Le Harrow football, mélange de rugby et de football où tous les coups sont permis.
Premier ministre, lord, artiste star. ANCIENS ÉLÈVES
QUEL DESTIN ?
Cecil Beaton, lord Byron, Winston Churchill, le Premier ministre indien Nehru, Richard Curtis, Anthony Trollope, James Blunt.
Académicien, Président de la république.
Garçons, de 13 à 18 ans
Mixte, de 11 à 18 ans Frais de scolarité : environ 37 000 € par an. Pour s’inscrire : un château hanté de fantômes et une bonne résistance au froid. www.gordonstoun.org.uk
Benenden School Le pensionnat classique de la haute société britannique féminine. Moderne par bien des aspects avec des installations d’exception, la direction veille cependant à inculquer le sens des réalités dans cette douce ambiance communautaire qui fait le charme des pensionnats anglais de jeunes filles de bonne famille. LES PLUS
Frais de scolarité : environ 43 000 € par an. ANCIENS ÉLÈVES
Jacques Chirac, Brigitte Bardot, Stéphanie de Monaco, Françoise Sagan, Anne Sinclair, Jean d’Ormesson. Mixte, de 2 à 18 ans Frais de scolarité : 8 000 € par an au lycée. Pour s’inscrire : des parents très très ambitieux. www.hattemer.fr
ANGLETERRE
Harrow School Fondée en 1572, elle est la seule école avec Eton à maintenir l’uniforme à queue-de-pie. Le célèbre canotier que
Pour s’inscrire : figurer sur le Debrett’s et associer Woodstock à Bleinheim Palace plutôt qu’à mai 1968. www.harrowschool.org.uk
Gordonstoun Si les conditions de vie de ce pensionnat écossais autrefois très victorien se sont adoucies, sa vocation est de former des “élèves qui aiment les challenges dans tous leurs aspects”… à commencer par le climat écossais.
- Certaines maisons de pensionnaires disposent d’un dressing. - Outre le théâtre et le centre sportif Splash, l’école dispose d’un centre de design technologique. QUEL DESTIN ?
Princesse royale, it-girl. ANCIENNES ÉLÈVES
La princesse Anne, Lady Victoria Hervey, Basma Bint Talal de Jordanie, Rachel Weisz.
LES PLUS
- Les régates sur le yacht de 80 pieds appartenant à l’école. - Le nouveau centre sportif inauguré par Zara Phillips et le médaillé olympique Heather Stanning. - La vie au grand air avec des sessions
Filles, de 11 à 18 ans Frais de scolarité : environ 40 000 € par an. Pour s’inscrire : de la réactivité, l’inscription se fait trois ans à l’avance. www.benenden.kent.sch.uk
LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
Les photos dédicacées des anciens élèves accrochées sur les murs – Jacques Chirac par exemple – ne peuvent que motiver l’ambition.
QUEL DESTIN ?
LES PLUS
QUEL DESTIN ? LE PLUS
de sauvetage en mer, du camping sauvage et du canoeing.
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Wetherby School Le cours élémentaire le plus prisé d’Angleterre. On s’inscrit dès la naissance dans cette école qui est un sésame pour entrer dans les meilleurs collèges et lycées comme St Paul’s, Eton, Harrow ou Winchester.
sait que la qualité des repas et le bon sens féminin ajoutés à un corps professoral d’exception est une équation gagnante contre la tentation de certaines adolescentes pour le communisme. - L’école possède sa propre boutique pour le shopping ! QUEL DESTIN ?
LES PLUS
- Les après-midi du vendredi où l’on apprend la street dance et le craquage de codes informatiques. - La compétition sportive entre les pères d’élèves en fin d’année. QUEL DESTIN ?
Philanthrope, banquière, princesse catholique. ANCIENNES ÉLÈVES
La princesse Caroline de Monaco, Olga Polizzi (dirigeante de la banque d’Angleterre).
Etonien ou Harrowien. LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
Filles, de 11 à 18 ans ANCIENS ÉLÈVES
Frais de scolarité : 39 200 € par an.
Hugh Grant, duc de Cambrige, prince Harry, Julien Fellowes, Andrew Lloyd Webber, lord Frederick Windsor.
Pour s’inscrire : maudire Henri VIII, se convertir. st-marys-ascot.co.uk
Heathfield School Garçons, de 7 à 13 ans Frais de scolarité : environ 21 000 € par an. Pour s’inscrire : s’inscrire dès la naissance… ou un peu plus tard si vous êtes le descendant d’un Beatle ou d’une mère supermodel. www.wetherbyschool.co.uk
St Mary’s School Seul pensionnat catholique de filles du pays. L’enseignement y est excellent et la sélection à l’entrée drastique. Certaines familles vont même jusqu’à se convertir au catholicisme pour y faciliter l’entrée de leurs enfants. Une bonne école vaut bien une messe ! Il faut constater que les jeunes filles, aussi joyeuses que bavardes, y sont parfaitement éduquées académiquement et moralement et intègrent les meilleures universités.
Autre pensionnat anglais de jeunes filles réputé, Heathfield s’est engagé avec détermination dans la voie de la modernité : les professeurs postent des articles à l’attention des élèves à l’heure de se coucher sur Twitter. Sa semaine scientifique est courue de tous avec un engagement remarquable des professeurs, au risque d’y laisser leur chevelure qui a parfois fini brûlée par des élèves décidément impliqués dans leurs expérimentations. LES PLUS
- Une équipe junior de polo. - Des prix et des récompenses en permanence ! - Le défilé des robes blanches que les pensionnaires revêtent chaque trimestre pour la messe dans la chapelle.
ANCIENNES ÉLÈVES
La princesse Alexandra, Tamara Mellon, Sienna Miller, Amber Le Bon, Milana Zu Furstenberg. Filles, de 11 à 18 ans Frais de scolarité : environ 39 000 € par an. Pour s’inscrire : les amis de mes amis sont mes appuis. Tout le monde se connaît à Heathfield, rares sont celles qui s’y retrouvent perdues une fois entrées. www.heathfieldschool.net
Bedales School Le pendant de l’École alsacienne version pensionnat anglais. L’esprit de Bedales se distingue par un côté légèrement bohème et des parents d’élèves mode et progressistes. LES PLUS
- Pas d’uniforme dans le plus fashion et bohème des pensionnats anglais. - Des activités vraiment créatives comme la construction de roulottes gipsy. - Une éducation libérale et peu d’obligations : la self discipline avant tout ! - La plus forte concentration de top modèles et créatrices de mode aux réunions de parents d’élèves. QUEL DESTIN ?
Muse et top modèle, égérie, créatrice de mode, chanteuse. ANCIENNES ÉLÈVES
Lily Allen, Sophie Dahl, Daniel Day-Lewis, Minnie Driver, Viscount Linley, Juno Temple, Cara Delevingne, Alice Dellal.
Mixte, de 8 à 18 ans Frais de scolarité : 39 700 € par an.
LES PLUS
QUEL DESTIN ?
Pour s’inscrire : avoir une mère régulièrement dans L’Officiel.
- Chose rare pour un pensionnat, la cantine y est bonne ! La direction
Créatrice de mode, actrice, princesse européenne.
www.bedales.org.uk
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Eton College Fondé en 1440, le pensionnat le plus célèbre du Royaume-Uni est connu pour avoir formé tout l’establishment britannique dont les héritiers mâles de la famille royale. Eton plus qu’une école est un véritable club, avec son langage, ses traditions, son uniforme à frac, sa vie en communauté et son exceptionnelle chapelle gothique. Des codes et des souvenirs pour la vie qui lient les Etonians et les distinguent à jamais du vulgum pecus.
QUEL DESTIN ?
Roi d’Angleterre, gentleman-farmer, Premier ministre, James Bond !
LES PLUS ANCIENS ÉLÈVES
L’archevêque de Canterbury, David Cameron, Harold Macmillan, Boris Johnson, les princes William et Harry, John Manyard Keynes, Nathaniel Rothschild, George Orwell, Ian Fleming. Garçons, de 13 à 18 ans Frais de scolarité : environ 42 000 € par an hors uniforme et options.
LES PLUS
Pour s’inscrire : appeler Elizabeth II “granny” ou les pairs d’Angletterre “mon oncle”. www.etoncollege.com
Marlborough College Libéral et pionnier dans bien des domaines, Marlborough a été un des premiers pensionnats à abandonner le fagging (tradition anglaise obligeant les plus petits à servir les plus grands). En plus d’un enseignement commercial d’un excellent niveau, l’école se distingue par sa capacité à former des
- Un magnifique campus dans une jolie bourgade du comté de Wilshire. - Une des meilleures équipes de rugby des écoles anglaises et un magnifique campus. QUEL DESTIN ?
First lady britannique, membre de la famille royale, reine d’Angleterre. ANCIENS ÉLÈVES
La duchesse de Cambridge, Samantha Cameron (qui a rencontré son futur mari par une amie de Marlborough), Mark Phillips, le romancier Bruce Chatwin. Mixte, de 11 à 18 ans Frais de scolarité : environ 40 000 € par an. Pour s’inscrire : soutenir les œuvres caritatives de la duchesse de Cambridge ou avoir un mari député conservateur. www.marlboroughcollege.org
LES ÉCOLES DES GAGNA NTS
- Un nombre exceptionnel de personnes veillant sur les élèves. - La qualité du corps professoral. Ainsi, l’ENS y envoie l’un de ses enseignants. - La méritocratie et l’égalité pour tous que promeut l’école en son sein – elle accueille un quart de boursiers – sont plus agréables à vivre quand l’uniforme se compose d’un frac et d’un gilet. - Une myriade d’activités stimulantes pour être un des leaders de demain.
femmes de leaders, le meilleur exemple étant donné par Kate Middleton.
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UMA THURMAN ET MIUCCIA PRADA
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Pour fêter son premier défilé croisière, Miuccia Prada a convié ses invités à une soirée à Paris où tous les ingrédients pour un moment d’exception étaient réunis : collection ultra-désirable, premier rang d’extrême qualité, ambiance musicale variée et, enfin, dîner à se damner.
LA PRÉCISION SELON MIU MIU Par
FRÉDÉRIQUE DEDET
Photographie
VIRGILE GUINARD
LE DÉFILÉ CROISIÈRE MIU MIU DANS LA SALLE HYPOSTYLE DU PALAIS D’IÉNA.
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a grande salle hypostyle du palais d’Iéna n’est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Elle se transforme au gré de l’imagination des équipes de Miu Miu. La maison milanaise a choisi le siège imposant du Conseil économique et social de Paris, chef-d’œuvre 1930 d’Auguste Perret en béton armé, comme théâtre de ses défilés depuis plus de trois ans. Cette fois, Miu Miu nous embarque pour sa croisière dans des fauteuils de Pierre Paulin installés sur un tapis réalisé pour l’occasion d’après un motif du même designer. Nous sommes à peine 150 privilégiés à assister à cette première. La nuit commence par un cocktail, Marc Jacobs est pile à l’heure. Il est suivi par un aréopage bien choisi de célébrités dont Miu Miu a le secret : Mélanie Bernier et Raphaël Personnaz, qui disparaissent pour fumer une dernière clope à l’extérieur… Les divines sœurs Seydoux, Léa et Camille, la pulpeuse Gemma Arterton, la ravissante Freida Pinto, mais aussi Alexa Chung, Lola Bessis ou encore Dominic Cooper et le très joli Douglas Booth. Enfin, Uma Thurman et sa fille Maya, tout juste 16 ans. Le cocktail se termine avec trois chansons en live de Josephine Oniyama pour faire place au défilé. Le vestiaire parfait, en vingt-cinq passages, imaginé par Miuccia Prada est inspiré des années 1960 et 70. Et un esprit vintage ultra-luxe, travaillé dans des matières nobles – cachemire, gabardine, mousseline. Il a été épuré, contient peu de couleurs et les accessoires sont à la fois élégants et nonchalants. Tout est dans la précision. Il prend fin sous les applaudissements. Miuccia Prada salue, toujours discrète, mais un immense sourire illumine son visage. Elle rejoint ses invités pour le dîner, étreint Roman Polanski, qu’elle a placé à sa droite. Les convives des sept tables de vingt personnes commencent à dîner. Le menu, concocté par le chef maison venu d’Italie, propose des gnudis, un vitello tonnato, une salade de petits pois sautés au fenouil et orange, le tout arrosé de vins italiens. Les desserts variés arrivent servis sur un plateau : tarte aux fruits, pêches au vin, glace vanille à la cerise. Jefferson Hack s’empare des platines, tous les invités se lèvent pour danser jusqu’au concert de Jack White. Une soirée parfaite où la concision et le talent étaient au rendez-vous…
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1. UMA THURMAN ET SA FILLE MAYA HAWKE. 2. OLIVIER ZAHM ET MIA MORETTI. 3. STACY MARTIN, FREIDA PINTO, LOLA BESSIS ET SAOIRSE RONAN. 4. LES SOULIERS DES SŒURS SEYDOUX. 5. EMILY BROWNING ET DOMINIC COOPER. 6. MARC JACOBS. 7. LE FINAL. 8. ALEXA CHUNG. 9. BIANCA BRANDOLINI. 10. EMMANUELLE SEIGNER EN PRADA. 11. LES TABLES DU DÎNER. 12. ROMAN POLANSKI. 13. LE COUVERT DE NOTRE RÉDACTRICE EN CHEF MODE, VANESSA BELLUGEON. 14. RAPHAËL PERSONNAZ ET MÉLANIE BERNIER. 15. CAROLINE ISSA.
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DOLCE & GABBANA +961 1 99 11 11 EXT.555
MARNI +961 1 99 11 11 EXT.148
DRIES VAN NOTEN +961 1 99 11 11 EXT.130
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PLAYLIST
PLAY IT NEW SCHOOL
C’est vrai que la rentrée est encore un peu loin. Mais la perspective des nouveautés musicales est plutôt sympa. Surtout que les artistes nous ont déjà balancé des singles. Et que ces artistes-là, on est bien contents de les revoir. Le frère et la sœur Stone, La Roux en solo, Anna Calvi, Kravitz, Marianne Faithfull et les Pink Floyd, 20 ans plus tard. Du lourd.
Angus & Julia Stone – Angus & Julia Stone Lenny Kravitz – Strut La Roux – Trouble in Paradise Jason Mraz – Yes Anna Calvi – Strange Weather Interpol – El Pintol The Kooks – Listen Marianne Faithfull – Give my Love to London Pink Floyd – The Endless River Linkin Park – The Hunting Party
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PAR MÉDÉA AZOURI
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