N° 3 — Winter 2017/Summer 2018
RIHANNA
CRUISE FASHION
DANIEL ARSHAM
MILLIE BOBBY BROWN
GUY BOURDIN
CINDY CRAWFORD
SPECIAL ISSUE
CAYLEY KING EN LOUIS VUITTON
CHANEL .COM La Ligne de CHANEL - Tél. 0 800 255 005 (appel gratuit depuis un poste fixe).
Collection Move Addiction
E-SHOP : MESSIKA.COM
#MessikabyGigiHadid
Sommaire
L’Officiel
L’édito
— page 16
8
FASHION
Contributeurs — page 18
Paradise Is Here — page 78
Life Is a Journey — page 66
NEWS Public Swimming Pool
News
— page 90
— page 24
Agnès Fischer — page 30
Ready to Ride
Asmaa Khamlichi
— page 98
— page 32
Jacques Zolty — page 34
JEWELRY & WATCHES
Water Sports — page 35
Chanel Joaillerie — page 42
Chopard — page 44
Garden of Love — page 104
Shining Stars — page 36
Beauté
ART
STORY
— page 38
Yachting
Portfolio Guy Bourdin
Millie Bobby Brown
— page 40
— page 120
Master Pieces
Daniel Arsham
— page 46
— page 128
Cindy Crawford
Expo Louis Vuitton
Donald Sultan
City Guide
Défilés croisières
Roger Moreau
Antoine Heckly
— page 54
— page 58
— page 134
— page 138
— page 142 — page 146 — page 152
— page 160
Photos Skylar Williams, Erick Faulkner, Marco Adriano Pirrone
Bien-être
— page 112
EDGAR, cour Vendôme, rue de la République, Gustavia, Saint-Barthélemy.
S A I N T L AU R E N T GIVENCHY TOD’S STELL A MCC AR TNEY JIMMY CHOO MIU MIU B A L A N C I AG A GUIESEPPE ZANOT TI GUCCI PAU L S M I T H
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LO L I TA J AC A .CO M
L’OFFICIEL ST BARTH N° 3 — HIVER–WINTER 2017/ÉTÉ–SUMMER 2018
Directrice de création Jennifer Eymère jen@lofficielstbarth.com
Direction de la rédaction Philippe Combres phil@lofficielstbarth.com
DÉPARTEMENT ARTISTIQUE MAGAZINE
MODE
Directrice artistique Jenny Mannerheim
Stylistes Alizée Henot Rachel Sucher
Secrétaire général de la rédaction David Navas
Directrice artistique adjointe Clarice Fensterseifer
JOAILLERIE/HORLOGERIE
Traduction Manon Divet Anthony Stephinson
PRODUCTION
Rédactrice en chef Emily Minchella
Éléonore Jalou e.jalou@jaloumediagroup.com
Chef de rubrique Hervé Dewintre
WWW.LOFFICIELSTBARTH.COM Community manager Caroline Mas c.mas@jaloumediagroup.com
Joshua Glasgow j.glasgow@jaloumediagroup.com
Photographes Marco Adriano Pirrone, François Coquerel, Erick Faulkner, Marco Glaviano, Sébastien Labeyrie, Christian Lange, Katie McCurdy, Thomas Pico, Skylar Williams Contributeurs Mathilde Berthier, Félix Besson, Caroline Fajolles, Antoine Heckly, Frank Heigl‑Weissenberg, Jenny Mannerheim, Mélanie Mendelewitsch, Jessica Michaud, Idalmi Perez-Ro, Mathieu Rached, Brendan Sullivan Remerciements Marie-José Jalou-Susskind et Benjamin Eymère
Photogravure Cymagina Fabrication Imprimé en Europe par Group Valpaco
Édité par Saint Barth Media Group Quai du Yacht-Club, 97133 Gustavia, Saint-Barthélemy
Directeurs de la publication associés Jennifer Eymère & Philippe Combres
WWW.LOFFICIELSTBARTH.COM
Rivieras Saint - Barthélemy Rue du Roi Oscar II, Gustavia 97133 Saint-Barthélemy
L’Officiel
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ÉDITO Grâce à la solidarité et au courage des habitants de Saint-Barth, soutenus par une administration volontaire et déterminée, grâce aux dons qui doivent continuer à être collectés par les associations caritatives dynamiques, notre île adorée retrouve peu à peu son éclat. Après le cauchemar, place au rêve, à la beauté, à la création et au partage, car on le sait déjà, cette saison sera mémorable ! MERCI
— Thanks to the people of St. Barts’ solidarity and courage, supported by a determined and willful administration, but also thanks to donations that have yet to be collected by passionate charities, our beloved island is gradually regaining its luster. After the nightmare we have been through, let’s dream and focus on beauty, creation and sharing, because we already know that the coming season is going to be memorable! THANK YOU
Photos DR
Philippe Combres
Fondé à St-Tropez en 1971 ST-BARTHELEMY - COUR VENDÔME, GUSTAVIA 97133 ST-BARTHELEMY - TEL : +590 590 27 77 69
Contributeurs
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Clarice fait ses études et ses premiers pas de graphiste au Brésil, à Curitiba, avant de poser ses valises à Paris il y a cinq ans : “Un beau jour, je suis venue passer deux mois de vacances en France… et je ne suis plus jamais repartie.” Elle s’épanouit d’abord dans le milieu de l’art, avant d’intégrer la rédaction de L’Officiel Paris, dont elle est aujourd’hui directrice artistique, attentive à “la force et à l’équilibre esthétique des images”. — Clarice studied as a graphic designer in Brazil, in Curitiba, before settling in Paris five years ago: “One day, I came to spend two months of holidays in France... and I never left again.” She first blossomed into the art world, before joining the editorial staff of L’Officiel Paris, where she is now artistic director, mindful to “the strength and aesthetic balance of images”.
Directrice artistique CLARICE FENSTERSEIFER
ERICK FAULKNER
Photographe
Rédactrice Joaillerie
EMILY MINCHELLA
— With her perfect body, thanks to yoga and top-level running, Emily Minchella is passionate about carats and high-precision. The editor-in-chief of jewelery and watches at L’Officiel Paris, famous for her sense of style and taste of effortless chic, joins the St. Barts adventure and shows in this issue her shining choices.
Dans sa “tour de contrôle” parisienne – un interlope appartement studiophoto – se croisent ses jeunes égéries Angèle Metzger, Lukas Ionesco ou Nassim Guizani. Parisien irréductible, le Canadien Erick Faulkner propose ici sa vision contrastée d’un Saint-Barth authentique associée à la mode contemporaine de nos deux célestes muses Cayley King et Najiyah Imani.
Skylar Williams a grandi à Las Vegas et a étudié la photographie à l’Écal de Lausanne. Passionné de “car culture” et de photographie, il s’est forgé une esthétique en reconstituant des muscle cars. Skylar est venu à Paris il y a quelques années pour travailler avec Olivier Zahm pour le magazine Purple, et pour des marques de mode. Pour ce numéro, il apporte sa vision du mouvement dans la photographie de mode et de lifestyle. — Skylar Williams was raised in Las Vegas and studied photography at Écal in Lausanne. He is a folower of car culture, and a photographer who learned aesthetics by reconstructing vintage musle cars. Skylar came to Paris a few years ago to work with Olivier Zahm for Purple magazine, and for fashion brands. In this issue, he brings his vision of motion into fashion and lifestyle photography.
— In his Paris “control tower” – a cosmopolitan studio-photo apartment – you can meet his young muses Angèle Metzger, Lukas Ionesco or Nassim Guizani. An irreducible Parisian persona, the Canadian Erick Faulkner offers in this issue his contrasting vision of an authentic St. Barts associated with the contemporary fashion of our two heavenly muses, Cayley King and Najiyah Imani.
SKYLAR WILLIAMS
Photos DR
Amazone à la silhouette taillée au cordeau par le yoga et le running de haut niveau, Emily Minchella est une passionnée de carats et de grandes complications. La rédactrice en chef joaillerie et horlogerie de L’Officiel Paris, célèbre pour son sens de l’allure et son goût de l’effortless chic, rejoint l’aventure Saint-Barth et prodigue dans ce numéro ses coups de cœur scintillants.
Photographe
L’Officiel
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Photo Emma Hartvig, réalisation Deborah Reyner Sebag
Carré 90 cm en twill de soie, Hermès. Boîtes à chapeau, Louis Vuitton.
L’Officiel
News
Just One Tree
Après le passage de l’ouragan Irma, il nous faut reverdir SaintBarth. L’idée est simple : si chaque visiteur passé ou futur finance un arbre, l’île peut être entièrement replantée en un clin d’œil. Replanter un arbre moyen, comme un platane occidental, ne coûte que 125 dollars. À vous de jouer, donnez-nous des arbres ! (Si vous souhaitez replanter toute une forêt personne ne s’y opposera !)
— After hurricane Irma we need to make St. Barts green again. The idea is simple: if each past or future visitor gives one tree, the island will be green again in no time. The cost of one average tree – like a green buttonwood – is only 125$. Each one of you, please give us one tree! (Some of you might want to plant a whole forest… we won’t refuse!) www.greenstbarths.com
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L’Officiel
News
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SandaLS addicT Oui à la chaussure orthopédique, mais en version boule à facettes. — Yes to the confortable shoe, but in a mirror-ball version.
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Let’s Get Wet
Photos DR
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1. “Sneakers”, Miu Miu. 2. “Mayari”, Birkenstock. 3. “Kyoto”, Louis Vuitton. 4. “Slides”, Brunello Cucinelli.
Nouvelle ère chez Emilio Pucci : désormais chapeautée par son seul studio de création, la griffe florentine affirme son art de vivre hédoniste, gypset et un brin jet-set. Outre les robes-foulards, grands classiques de la maison, la collection croisière 2018 compile ainsi tous les essentiels d’un yachting bling mais chic : quelques caftans, des tuniques courtes ou longues à découpes laser, et tout un lot de paréos et serviettes aux imprimés psychédéliques. Mathilde Berthier
— It’s a new era at Emilio Pucci. Now led by its design studio, the Florentine label affirms its lifestyle : hedonist, gypset and a bit jet-set. In addition to the scarf dresses, great classics of the house, the 2018 Resort collection compiles all the essentials of a bling but chic yachting: some kaftans, short or long lasercut tunics, and a whole lot of sarongs and psychedelic towels. www.emiliopucci.com
L’Officiel
News
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French Indies Design — French Indies Design is located in Gustavia Rive Gauche, in one of the most historic and legendary St. Barts’ mansions, known to all under the name Brigantin. A large space with a juxtaposition of styles… Limited editions, contemporary furniture, decorative objects with a fine collection of cotton tee-shirts with a wide selection of accessories… The offer is completed by home fragrances sophisticated beach linen, elegant organic soaps and home fragrances... www.frenchindiesdesign.fr
arT Off ShOre Chaque année, Art Monte-Carlo organise une exposition sur un yacht dans le port de Monaco. L’exposition examine différentes interprétations métaphoriques du concept de la mer, ses rêves et les cauchemars provoqués par les tempêtes environnementales, technologiques et politiques. — Every year Art Monte Carlo organizes an exhibition on a yacht in the port of Monaco. The exhibition shows different metaphorical interpretations of the concept of the sea, its dreams and the nightmares caused by environmental, technological and political storms Du 27 au 29 avril, Grimaldi Forum Monaco. www.artgeneve.ch/art-montecarlo
Photos DR
French Indies Design est un concept-store situé à Gustavia, rive gauche, dans le bâtiment le plus historique de Saint-Barth, connu de tous sous le nom de Brigantin. De subtiles harmonies, un univers singulier, des échanges entre matériaux et formes… Des éditions limitées, meubles contemporains, objets décoratifs, cadeaux et linge de maison, avec une fine collection de T-shirts et d’accessoires tendance… L’offre est complétée par des parfums d’ambiance, des linges de plages sophistiqués. De quoi camper la personnalité d’un intérieur…
L’Officiel
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News
FLYInG faShiOn BOAt Le récent Monaco Yacht Show a présenté le nouveau SEAir, bateau magique à ressusciter Jules Verne, semi-rigide à foils, flottant-volant. Louis-Marie de Castelbajac a designé la version Art Boat, qu’il a baptisé Ortolan pour sa rareté et son élégance, il incarne l’envol afin de s’élever vers l’horizon.
— The last Monaco Yacht Show presented the new SEAir, a magical boat to resurrect Jules Verne, semi-rigid foil, floatingsteering wheel. Louis-Marie de Castelbajac has designed the Art Boat version, which he called Ortolan for its rarity and elegance, it embodies the flight to rise to the horizon.
Luggages’s battle Vous êtes plutôt globe-trotter esthète ou baroudeur hipster ? — Are you a jet-seting aesthete or an adventurous hipster ?
www.seair.fr
Valise cabine Fendi x Rimowa.
Valise trolley Prada.
L’Officiel
News
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STaY cOnnecTed WiTh LOUiS VUiTTOn Quand le savoir-faire horloger suisse rencontre la technologie de la Silicon Valley, le tout inspiré par la collection Louis Vuitton croisière 2018. – When the Swiss watchmaking expertise meets the Silicon Valley’s technology, with a touch of the 2018 Louis Vuitton resort collection. Montre connectée “Tambour Horizon Monogram”, cadran kabuki, Louis Vuitton. www.louisvuitton.com
SWeeT LiTTLe raBBiTS
arT CHARItY
Quand l’esthète Miuccia Prada rencontre, une nouvelle fois le peintre et illustrateur de comics James Jean, les sacs, parkas et autres créations Prada croisière se muent en recueil de fantaisies ultra-graphiques. M.B.
Christian Charrière est l’un des artistes qui supporte “Buy Art to Rebuild the Islands”, une opération de recherche de fond piloté par l’association Artists of St Barth. Ci-dessus, “Samourai From the Front”, un de ses tableaux proposés pour la bonne cause.
— When the aesthete Miuccia Prada met, once again, the painter and illustrator James Jean, the bags, parkas and other Prada Resort’s creations became an ultra-graphic fantasy book.
— Christian Charrière is one of the artists who supports “Buy art to rebuild the islands” a fundraising operation led by the Artists of St Barth association. Pictured, “Samourai From the Front”, one of his paintings available to buy.
www.prada.com
www.artistsofstbarth.org
De sa montre fétiche, Andy Warhol disait : “Je ne porte pas une montre “Tank” parce que c’est la montre qu’il faut porter!” Un beau détournement mené par celui qui aimait critiquer la société de consommation autant qu’en être. Toujours est-il qu’il n’est meilleur amabassadeur de la montre qui fête ces 100 ans cette année. — From his fancy watch, Andy Warhol said: “I do not wear a” Tank “watch because it’s the watch to wear!” A beautiful diversion led by the one who liked to criticize the consumer society as much as be. Still, he is no better watchmaker who celebrates 100 years this year. www.cartier.fr
toys for (big) boys Après avoir investi le grand magasin londonien Harrod’s, le duo mode le plus jet-set d’Italie se lance dans le jouet mégalo, avec à la clé un coffret de miniatures à l’effigie des deux créateurs. Emballés dans un coffret en hommage à la scénographie des ateliers Dolce & Gabbana à Milan, les figurines sont le parfait moyen pour apprendre à votre enfant comment il dépensera son argent à sa majorité. M.B. — After collaborating with Harrod’s, the most italian fashion duo is launching its megalomaniac toys with two Domenico Dolce and Stefano Gabbana faced dolls. Packed in a premium kit, that remains the brand’s atelier in Milano, those new it-accessories are the perfect tools to teach your kid where he’s going to spend all his money after 18 years old. Disponible dans une sélection de boutiques Dolce & Gabbana et sur www.dolcegabbana.com
Photos Julien Roux, DR
100 years of Tank
L’Officiel
News
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Man steps Reconnue pour sa justesse et un certain avant-gardisme, la sélection de souliers et accessoires Human Steps s’ouvre cette saison à la gent masculine. Avec un trio de tête qui a tout de la recette du succès : Balenciaga (en photo), Tod’s et Paul Smith ouvrent le bal à coups de sneakers cool mais sophistiquées, de grands classiques à l’image du mocassin “Gommino” et de pièces phares directement issues des podiums masculins. Le nec plus ultra de tout homme qui se respecte à portée de main. — Known as an accurate and avant-garde selection of shoes and accessories, this season, Human Steps widens its ranges to include men. Balenciaga (pictured), Tod’s and Paul Smith are the first brands to be added, offering a selection of cool but sophisticated sneakers, “Gommino” loafer-like classics and flagship pieces directly from men’s fashion shows. The very best for any refined man within easy reach. Human Steps, 39, rue de la République, Gustavia. www.human-steps.fr
tHe tRenD Le foulard à fleur de peau. — The skin i’m in.
Foulard en soie Mary McCartney’s en exclusivité sur Matchesfashion.com.
La crème Main by Chanel En associant un design unique à une formule surdouée, la maison parisienne révolutionne l’accessoire de beauté du quotidien par excellence. Plutôt que d’opter pour un énième tube ou pot peu maniable, Chanel innove avec un galet ergonomique tout en minimalisme, design et facile à transporter. Doté d’une poche rétractable qui protège sa formule, ce bel objet nomade libère la juste quantité de produit pour sublimer nos mains tout au long de la journée. Inspirée par l’illustre crème de beauté de main créée par Mademoiselle Gabrielle en 1927, la maison Chanel optimise ce geste essentiel à travers une formule exclusive adaptée aux femmes du monde entier. Mélanie Mendelewitsch
— By combining an innovative design and an outstaning formula, the Paris fashion house revolutionises highend daily beauty accessories. Instead of using the same old tube or unpractical jar format, Chanel decided to develop a minimalist ergonomic pebble design, easy to carry. With its retractable pocket to protect the formula, this beautiful mobile object release the exact amount of cream that you need to moisturise your hands all day long. Inspired by the famous beauty hand cream released by Mademoiselle Gabrielle in 1927, Chanel optimizes this basic gesture through an exclusive formula suited to women from around the world. www.chanel.com
L’Officiel
Portrait
THE FISCHERWOMAN
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L’Officiel
Portrait
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Créer une ligne de maillots de bain à base de filets de pêche c’est le pari qu’a relevé Agnès Fischer, en lançant Fisch, une marque de swimwear ultra-responsable. PAR FÉLIX BESSON — Designing a whole collection of elegant swimsuits using recycled fishing nets is the challenge Agnès Fischer took on when she launched Fisch, her ultra-sustainable swimwear brand. for the island?
Quel est votre tout premier souvenir de Saint-Barth ?
Curious that it used to be a Swedish island, my father first visited St. Barts in the 70s. He became so inspired in 1994, he ended up moving into the Swedish consulate in Gustavia. I have so many memories here, snorkeling in Colombier, horseback riding in Flamands, eating fish from the fish market, and watching Jacques Cousteau VHS tapes.
La plage de coquillages. À l’époque, elle regorgeait d’une grande variété de coquillages de toutes les formes et couleurs. J’avais à peu près 5 ans et ça me captivait. Je pouvais passer des heures à chercher le coquillage parfait à ajouter à ma collection. Votre père vous a-til transmis sa passion pour l’île ?
How would you define the style of Fisch?
My main inspiration for Fisch comes from memories of my mother on the beaches of St. Barts in the early 90s. It’s all about natural beauty, glamour, and strong women. I’m very inspired by the 80s and 90s when it comes to color and cut. I love the high-waisted cut on the hips- it elongates the legs and creates a nice silhouette.
Curieux d’apprendre que l’île avait été suédoise, mon père l’a visitée dans les années 1970. Elle l’a tellement inspiré qu’en 1994, il a décidé d’emménager au consulat de Suède à Gustavia. J’ai plein de souvenirs là-bas, je me revois à Colombier avec mon masque et mon Agnès Fischer. tuba, je me souviens des promenades à cheval à Flamands, du poisson frais à la criée mais aussi des VHS de Jacques Cousteau.
logistique. Aucun plastique n’est utilisé pour l’emballage des produits de la marque.
Comment définiriez-vous le style de Fisch ?
La mode écologique est-elle l’avenir du secteur ?
Je me suis surtout inspirée de mes souvenirs de ma mère sur les plages de Saint-Barth au début des années 90. Fisch, c’est la beauté naturelle, le glamour, les femmes fortes. Les couleurs et les coupes reflètent plutôt les années 80 et 90. J’aime la coupe taille haute sur les hanches qui allonge les jambes et profile la silhouette.
Oui, je l’espère vraiment. Cependant, je ne m’attends pas à voir des transformations à grande échelle dans le monde de la mode tant que l’impact économique de la production de masse de vêtements écologiques ne sera pas suffisant. J’espère vraiment que cela va arriver mais je ne suis pas sûre que cette démarche soit adoptée de sitôt.
What is Fisch swim’s approach to the
Photos Skylar Williams
Quelle est l’approche environnementale de Fisch ?
Les tissus que j’utilise pour mes créations sont composés uniquement d’Econyl®, une fibre reconstituée à partir de filets de pêche et d’autres déchets en nylon recyclés. Les tissus viennent d’Italie et l’usine où les maillots de bain sont fabriqués ne se situe qu’à quelques heures afin de réduire au maximum la
— Your first memory in St. Barts? Shellbeach, back then it was filled with a variety of shells in all different colors and sizes. I was around 5 years old and was completely obsessed. I could spend hours searching for the perfect shell for my collection. Did your father pass on his passion
environment?
The fabrics I use for all my designs are made of Econyl®, a 100% regenerated fibre made from regenerated fishing nets and other types of nylon waste. The fabrics are made in Italy, and my factory making the suits are just a few hours away in order to minimize the logistics. I don’t use any plastic in my packaging. Is environmentally friendly fashion the future of the industry, in your opinion?
Yes I really hope so. However I don’t think that a large scale transformation will happen in the industry until it make sufficient economic sense to produce environmentally friendly clothes at a mass market level, I really hope so but I am not sure that we will reach this future quickly enough.
www. fischswim.com
L’Officiel
Portrait
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penthouse of art “J’ai besoin de saint-Barth”, dit-elle dans un sourire. asmaa Khamlichi est actrice de cinéma, née sur les rives de la Méditerranée, loin des Caraïbes. saintBarth est devenue une escale à part, sa deuxième maison. Par Mathieu rached PhotograPhie christian Lange
— “I need St. Barts in my life” she says, a smile on her face. Asmaa Khamlichi is an actress born on the coast of the Mediterranean Sea, far from the Caribbean. St. Barts became her port of call, a new home.
Asmaa Khamlichi devant une œuvre de Nicole Furman.
Devenue star du cinéma marocain dès son premier rôle, Asmaa Khamlichi est aujourd’hui productrice et prépare un longmétrage et un album. Attachée à l’idée d’être “l’héritière du nom de ma mère et de ma grandmère”, elle est avant tout une femme artiste, libre, qui choisit ses projets pour parler des femmes, de leur place, de leur histoire. Des projets de cinéma pour lesquels Saint-Barth lui sert d’antichambre, de refuge. Ici, elle poursuit un élan vital, s’éloigner des grandes villes sans quitter la civilisation, la culture et
l’art. Saint-Barth est une île à part, où elle se recentre par la méditation “et le surf !”. Lifestyle “Parce que Saint-Barth a quelque chose d’unique, une atmosphère intacte qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans cette région du monde”, Asmaa vient et revient à SaintBarth pour sa nature, sa tranquillité, et la solidarité des habitants. Pour la vie qui commence aux premières heures du jour, pour les rêves qu’on y réalise.
Penthouse Depuis quatre ans, elle y a trouvé un pied à terre, un penthouse sur le port. Un espace inédit entièrement blanc, du parquet au plafond, 400 mètres carrés sur deux étages dont elle veut faire un lieu, une adresse. La lumière envahit l’espace comme un écran de cinéma. Du regard on embrasse le port, les voiliers et les yachts. Au sunset, on contemple le soleil rasant qui s’étale sur la montagne, la croix et le phare de Gustavia. Le jeu de lumière fait de la rade de Gustavia
L’Officiel
Portrait
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un tableau vivant et l’espace un musée privé. “On a tous besoin de la nature et de la création pour son équilibre.” C’est ce qu’elle souhaite faire vivre, autour d’elle. Donner à voir, en transformant sa maison perchée en galerie éphémère dédiée aux œuvres de peintres et photographes qu’elle admire. Les voyageurs initiés pourront aussi louer l’espace et les services de Ciza, sa gouvernante, pour une halte arty/chic sur port de Gustavia.
– Asmaa Khamlichi became a movie star as soon as she got her first leading role. Today, she is a producer and she is preparing a movie and a studio album. Feeling proud “to bear her mother and grandmother’s names”, she is a free female artist who chooses the projects she works on to speak in the name of women, to talk about their place in society, their history. When she is working on movie projects, St. Barts is like a back room where she takes refuge. There, she follows her vital instinct: staying away from big cities but still being surrounded by civilization, culture and art. St. Barts is a special island, different from all other islands, where she focuses on meditation and surfing.
Photos Christian Lange, The Guy Bourdin Estate 2017/Courtesy Louise Alexander Gallery, DR
Lifestyle Asmaa keeps coming back to St. Barts “because it has something special, a preserved atmosphere you can’t find anywhere else in this part of the world”, but also for its nature, tranquility and inhabitants’ solidarity. She loves living a life there that starts at dawn and where dreams can come true. Penthouse Four years ago, she found her pied-à-terre, a penthouse over the marina. It is an exclusive all-white 400m² property with wooden floor covering the ceiling, which is destined to become a famous address in St. Barts. The
light comes in and makes the place as bright as a movie screen. From inside, you can’t take your eyes off the port, the sailboats and the yachts. At sunset, you can watch the sun go down and bathe the mountains, Gustavia’s cross and lighthouse with light. This play of light creates a living painting of Gustavia and transforms the penthouse into a private museum. As Asmaa says, “we all need to be close to nature and to create something to find our own balance” and this is what she hopes to bring to people around her. She wants to show them works by painters and photographers she admires by turning her perched home into a temporary gallery. Enlightened travelers will also be able to rent the penthouse and Ciza’s services, the housekeeper, for a chic and arty stay on the port of Gustavia.
RENDEZ-VOUS Asmaa Khamlichi est amoureuse des photographies de Guy Bourdin, sa collection est impressionnante, la deuxième au monde ! Cette saison, elle mettra à disposition son nouvel espace aux légendaires œuvres de l’artiste disparu en 1991. Les chanceux visiteurs pourront ainsi admirer les clichés de celui qui a bouleversé l’histoire de la photographie de mode, et influence encore de nos jours le monde de la création contemporaine.
www.stbarthspenthouse.com
Guy Bourdin, Paris, mai 1970.
RENDEZ-VOUS Asmaa Khamlichi is in love with Guy Bourdin’s photographs, her collection is impressive, the second largest in the world! This season, she will make available her new space, to the legendary works of the artist who disappeared in 1991. The lucky visitors will be able to admire editions of someone who has overtaken the history of fashion photography, and continues to influence the world of contemporary creation. Exposition Guy Bourdin au Penthouse SaintBarth, rue Jeanne-d’Arc, Saint-Barthélemy. www.artsaintbarth.com
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SCENT OF SAINT-BARTH L’illustre Jacques Zolty présente sa ligne de parfumerie éponyme inspirée par les paysages iconiques de Saint-Barth. PAR MÉLANIE MENDELEWITSCH
PHOTOGRAPHIE SÉBASTIEN LABEYRIE
— Renowned Jacques Zolty presents his new eponymous line of perfumes inspired by the iconic views of St. Barts. un cœur floral de jasmin et de géranium rencontre la pétillante des agrumes ; ou encore pour Ombrella Crash, traduction olfactive des orages saint-barthélemiens aussi brefs qu’intenses à travers un cocktail explosif et sensuel de jasmin, de notes marines et de cyclamen corsé de poivre rose et d’une pointe de rhubarbe. À l’arrivée, cinq jus sensuels et subtils, véritable invitation olfactive au voyage.
— Jacques Zolty, the ex-model who posed for the greatest photographers, starting with his close friend Patrick Demarchelier, has stand both behind and in front of the lens: as a model and front-runner socialite in the 70s, the thousand-live international jet-set insider also had a successful go at photography. As a well-known personality from St. Barts, he has now decided to dedicate his unusual personality and his sharp knowledge of the world of
luxury to perfume. His eponymous collection of fragrances evokes the iconic views of the island, whose crystal-clear waters and lush vegetation have inspired him since his first visit in 1983 when he fell in love with the island and decided to move there. Sparkling Sand is an absolute heart-stopper. With its chypre and oriental character and suggestive name, it combines amber and vanilla scents with the freshness of apricot and chamomile. À bientôt, features a floral core of jasmine and geranium and sparkling citrus whereas Ombrella Crash is an olfactory translation of the short and intense storms you experience in St. Barts with a volatile and sensual mix of jasmine, sea notes, spicy cyclamen, pink pepper and a hint of rhubarb. In the end, these five sensual and subtle fragrances feel like an olfactory journey. Collection de parfums Jacques Zolty, en pharmacie et chez Montaigne Market à Paris.
Photos DR
Ancien mannequin immortalisé par les plus grands, à commencer par son proche ami Patrick Demarchelier, Jacques Zolty est passé tour à tour devant et derrière l’objectif : modèle et socialite avant l’heure dans les 70s, cet insider de la jet-set internationale aux mille vies s’est également essayé avec succès à la photographie. Figure locale de Saint-Barth, il met désormais sa personnalité hors-norme et sa fine connaissance de l’univers du luxe au service du parfum : sa collection éponyme de fragrances donne à voir les paysages iconiques de l’île, dont les eaux cristallines et la végétation luxuriante nourrissent son inspiration depuis sa première visite en 1983, date à laquelle il décida d’y élire domicile après un coup de foudre sans équivoque. Coup de cœur assuré pour Sparkling Sand, oriental chypré au nom évocateur qui mêle l’ambre et la vanille à la fraîcheur de l’abricot et de la camomille ; pour À bientôt, où
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Sport
IN & OUT OF THE WATER La mer enveloppant Saint-Barth, choisissez bien le véhicule qui vous permettra d’assouvir vos élans d’aventurier hédoniste. PAR MATHIEU RACHED
PHOTOGRAPHIE SKYLAR WILLIAMS
— As the sea surrounds St. Barts, choose the right way that will satisfy your adventurous impulses. Seabob Le seabob réinvente tout simplement le bain de mer. Vif au démarrage, d’un maniement instinctif, ce mini-jet-ski portatif est le parfait jouet pour adultes et enfants. Cyril vous organise des randonnées sur mesure, mains fermées sur les manettes, on s’élance aussi agile que le sont les poissons-perroquets et tortues marines. À la surface ou en profondeur, à la vitesse de quelques mètres par seconde, tout change… Jet-Ski Le jet-ski c’est la Vespa des mers. Pas de casque mais un gilet de sauvetage à enfiler et une clé à attacher à son poignet, ça y est la mer est à vous. Idéal pour s’éloigner du bateau, aller de plage en plage et s’offrir une course sur une asphalte bleu marine qui s’étend autour de Saint-Barth et de ses îlots. Flyboard et Sunset Catamaran La sensation est très grisante : en mer, les pieds fixés à une planche, on décolle à quelques mètres de hauteur propulsés par la force de l’eau de mer. Une fois la partie terminée, au lieu de manger une barbe à papa comme à la fête foraine, ici, à la fin de journée, les amoureux grimpent sur un catamaran, pour suivre la course du soleil qui s’approche de la ligne d’horizon. La légende dit qu’il rougeoie un peu plus au bruit du bouchon de champagne.
— Seabob The seabob revolutionizes sea bathing. Thanks to its quick start and instinctive manipulation, this portable mini jet-ski is the ultimate toy for adults and kids. Cyril organizes tailor-made excursions, arms out, hands tightly grabbing the handles, you set forth as agile as a parrotfish or a sea turtle. Whether on the surface or in the depths of the sea, as fast as a few meters per second, everything changes. Jet-Ski Jet-skis are sea Vespas. Life-jackets and a key attached to your wrist replace helmets. The sea is yours. It is the ideal way to get away from the boat, glide from one beach to another and race your friends on the blue marine asphalt around St. Barts and its islets. Flyboard and Sunset Catamaran The sensation is very exhilarating: at sea, the feet fixed to a board, we take off a few meters high propelled by the force of the sea water. Once the game is over, instead of eating a cotton candy as at the funfair, here at the end of the day, lovers climb on a catamaran, to follow the race of the sun which approaches the skyline. Legend says that it glows a little more at the sound of the champagne cork. Seabob Saint-Barth : +590 (0)690 554 266, www.seabobstbarth.com Jet Ski Racing : +590 (0)690 23 70 07, Instagram @jetskiracindsbh Jicky Marine : +590 (0)590 27 70 34, www.jickymarine.com
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L’Officiel
Bien-être
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WELLNESS On a demandé à deux éminentes spécialistes du corps et de l’esprit leurs conseils pour vivre mieux à Saint-Barth. PAR PHILIPPE COMBRES
PHOTOGRAPHIE SKYLAR WILLIAMS
Maillot de bain en Néoprène, BILLABONG. Bracelet en métal iridescent, CHANEL.
— We asked two eminent boby and spirit wellness experts their best advice for the inhabitants or holiday-makers of St. Barts to live an healthier life.
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HOELENN LE BOURDON Praticienne de la méthode Feldenkrais, kinesiologue, coach sportif et bien être. Notre posture est un élément de base de la qualité de vie. À travers elle, c’est aussi bien l’image que nous envoyons autour de nous que la qualité de notre santé qui sont en jeu. Alors, comment en prendre soin et “l’améliorer” ?
La respiration : elle met en mouvement tout notre corps. Une respiration “bloquée” mettra notre corps en tension alors qu’une respiration légère et fluide aidera entre autres au relâchement musculaire et en conséquence à une meilleure organisation. La prise de conscience : pour beaucoup, nous n’avons pas conscience de notre posture et sommes souvent surpris du décalage qui peut exister entre notre ressenti et la réalité. Le travail de la méthode Feldenkrais aide à cette prise de conscience pour une meilleure maîtrise de soi et ainsi une meilleure organisation de sa posture au quotidien. Le corps est un ensemble : chaque mouvement, chaque tension a une conséquence sur tout l’organisme. En prenant soin de votre posture, vous améliorerez grandement votre qualité de vie en “investissant sur l’avenir” !
— Praticioner of the Feldenkrais method, kinesiologist, fitness and wellness specialist. Posture is a key element of your quality of life. It is crucial to the image you project of yourself but also to your health. So how can you take care of it and “improve” it?
Breathing: It makes your whole body move. “Blocked” breathing tenses your body while light and smooth breathing helps muscles to relax and release tensions, and leads to a better organisation. Awareness through movement: Many people are unaware of their postures and can be quite surprised by the discrepancy between what they feel and reality. The Feldenkrais method helps bring awareness of your posture and improve your self-control, leading to a better organisation of your posture on a daily basis. Your body is a whole: Every movement, every tension, has a consequence on your whole body. If you take care of your posture, you will greatly better your quality of life by “investing in the future”.
Hoelenn : +590 690 59 21 81
Bien-être
DIANA BOUREL-TORAL Professeure de yoga et thérapeute transpersonnelle, son art auto-thérapeutique pluridimensionnel allie apaisement, yoga, retraites bien-être et consultations. Les activités contemplatives, la méditation et le yoga peuvent n’avoir qu’une incidence secondaire sur la façon dont vous vivez votre séjour à Saint-Barth. Alors, qu’est-ce qui fait qu’un lieu vous rend heureux ?
Le fait de lâcher prise : prenez du recul sur votre personnalité et votre histoire personnelle. En quoi consiste le zen ? Il s’agit de ne pas flatter son ego, de choisir de voir au-delà des écrans de fumée dans lesquels on se voit. Réfléchissez-y. Nous sommes continuellement poussés à devenir “quelqu’un”. Tombez dans ce piège en vacances, et vous rentrerez plus fatigué que lorsque vous êtes partie. Ici, pas besoin de se battre pour avoir une table au restaurant ou une place sur la plage. Dans les années 1980, alors que les touristes étaient encore rares, les Rockefeller, Rothschild et autres célérités aventureuses de l’époque venaient à Saint-Barth pour le luxe ultime d’être… personne. Abandonner ses ambitions : arrêtez d’optimiser votre temps. Donnez à vos sens, à votre système nerveux et à votre système immunitaire le temps de se débarrasser du rythme infernal de la ville, des transports et de la performance. Dès lors que vous abandonnez l’ambition de tout faire plus vite, vous avez une chance d’entendre votre corps vous dire qu’il a besoin d’une sieste, de calme et d’une désintoxication numérique. Ces premiers jours au soleil vous aident à quitter votre armure de citadin pour penser uniquement à respirer. Purifiez-vous à un rythme organique bénéfique pour votre cœur, vos glandes surrénales et votre système énergétique. En vous réenracinant, vous renouez spontanément avec votre créativité. Alors accordezvous le temps de vous poser, de jouer, de rêver et de vous élever. Se prélasser en beauté : où que vous soyez sur Saint-Barth, les vues sont stupéfiantes. Laissez les couleurs, l’horizon, les mouvements de l’île adoucir vos sens. Mon premier guide spirituel disait que l’une des raisons qui font que les femmes sont si fortes, est que notre beauté peut adoucir même les karmas les plus lourds. C’est un peu le rôle que joue Saint-Barth. Laissez la beauté apaiser ce qui vous mine. Tout en profitant de la beauté naturelle qui vous entoure, n’oubliez pas de vous ouvrir à votre monde intérieur.
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“Tout en profitant de la beauté naturelle qui vous entoure, n’oubliez pas de vous ouvrir à votre monde intérieur.” Diana Bourel-Toral — Yoga teacher and transpersonal therapist, her multi-dimensional Art of Self Care combines healing, yoga, wellness retreats and private counselling. The contemplative practices, meditation and yoga may have an only incidental relationship to how you experience St. Barts, but what makes a happy place a happy place?
Let go of what you cling to : Step away from your personality and your story. Real Zen? It’s not to build the ego up, but to see past the selfie smoke screens. Think about it. There’s such a push to become “someone”. Fall into that trap on vacation and you’ll be more exhausted than when you came. Here, you don’t really have to fight for a table at a restaurant, or a place on the beach. Back in the 80s, when tourism was just beginning, the Rockefellers, Rothschilds, and other adventurous celebrities of the era came to St. Barts for the ultimate luxury of becoming… nobody. Abandon ambition : Step away from overbudgeting your time. Give your senses, your nervous and immune systems time to shake off the relentless pace of city life, travel and performance. As you abandon the ambition to go, go, go, you may hear your body telling you it needs a nap, some quiet time, and a digital detox. Those first few days in the sun let you take off your city armour and just remember to breathe. Let the re-set happen at an organic pace that is good for your heart, your adrenaline glands and your energy system. As you re-establish your roots, you spontaneously connect to your creativity, so give yourself time to ground, to play, to dream, and to rise. Bask in beauty : Almost anywhere you go here, the views are breathtaking. Let the colors, the horizon and the movement of the island soften your senses. My first spiritual teacher used to say that one of the reasons women are so powerful is that our beauty can soften even the most difficult karma. St. Barts does much the same thing. Let the beauty heal what ails you. And, as you enjoy the natural world around you, don’t forget to open up to the world within you.
www.theartofselfcare.com
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Beauté
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All In One Éviter les coups de soleil tout en combattant le vieillissement cutané ? C'est désormais possible grâce à ces soins malins qui mixent une protection musclée à des actifs anti-âge ultra-efficaces. PaR méLaNIE mENdELEwItsCh
PhOtOgRaPhIE skyLaR wILLIams
Maillot de bain VILEBREQUIN. Pantalon BRUNELLO CUCINELLI.
— In need of sunburn and skin aging protection at once? We have found it! Our smart skin care products combine strong protection and super-effective anti-ageing active principles.
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Beauté
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LIERaC sUNIssImE Capturer les radicaux libres des rayons UV pour les transformer en taurine énergisante ? C’est la folle prouesse réalisée par la ligne de soins Sunissime de Lierac. Sa formule filtrante brevetée protège du photoviellissement et enraye la perte de fermeté et l’apparition de tâches, quand les rayons mués en taurine stimulent profondément le renouvellement cellulaire. Cerise sur le gâteau, une pointe d’acide hyaluronique qui repulpe l’épiderme, et un peptide activateur de bronzage, pour un hâle caramel éclatant garanti. — Capturing free radicals from UV rays and transforming them into energizing taurine is made possible thanks to the Sunissime Lierac range. Its filtrating patented formula protects your skin from ageing and stops it losing firmness and the appearance of patchy skin, as the rays become taurine they deeply stimulate your skins cell renewal. On top of which, it has a hint of hyaluronic acid for a plumped epidermis and its tanningactivating peptide for a guaranteed radiant caramel coloring are a must. 1. Lait Protecteur énergisant anti-Âge global Corps sPF30 sunissime de Lierac.
ExPERt shIsEIdO Chouchou des sportives et des naïades, ce voile protecteur au packaging nomade jouit d’une efficacité renforcée lorsqu’il entre au contact des minéraux contenus dans l’eau ou la transpiration, du fait de sa WetForce, technologie exclusive composée de micro-capteurs ioniques. Il nous suit donc au gré de nos balades en mer, ou durant nos séances de sport nautiques trop souvent propices aux coups de soleil et aux marques de lunettes disgracieuses. Quant à sa formule légère et insoupçonnable, elle est enrichie en agents protecteurs qui préviennent la déshydratation et l’oxydation des cellules cutanées. — Sportswomen and swimmers’ favorite, this protective veil and its nomadic packaging are highly efficient when faced with water minerals and perspiration thanks to its exclusive WetForce technology made of ionic captors. This means you can carry it with you during your sea getaways or nautical sports sessions, when sunburn and inelegant sunburn marks on your face are frequent. Its light and surprising formula is enriched with protective ingredients which prevent skin cells dehydration and oxidation.
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2. Expert anti-âge solaire de shiseido, Crème Plus Visage sPF50.
En haut à droite, T-shirt adER. Maillot de bain stELLa mCCaRtNEy. Raquette ChaNEL. Sneakers stELLa mCCaRtNEy chez Human Steps.
La mER Comment épargner son visage des effets nocifs des UVA et UVB tout en luttant efficacement contre les rides, ridules et autres taches pigmentaires ? Grâce aux bienfaits des algues marines, pardi : on fond pour le soin d’exception tout-en-un de La Mer à la formule ultra-hydratante et néanmoins non grasse, enrichie du fameux Miracle BrothTM, actif-signature de la marque aux pouvoirs réparateurs hors du commun. Régénéré et doublement protégée du vieillissement prématuré grâce à l’indice SPF30, l’épiderme se dote d’un glow incomparable. — How can skin care protect your face from the harmful effects of UVA and UVB whilst also efficiently protecting it from wrinkles, fine lines and pigment spots? Thanks to all the benefits of seaweed of course! The outstanding all-in-one care La Mer is a beauty essential, with its ultra-moisturizing and non-oily formula enriched in Miracle BrothTM, the brand’s signature active principle with outstanding reparative action. Regenerated and doubly protected from early ageing thanks to an SPF30.
miraculeux remède anti-jet-lag. Après une heure et demie passée entre les mains des thérapies expertes de ce haut lieu local du wellness, le teint irradie et les signes de fatigue sont gommés. — A beauty treatment you need to try: the phyto-aromatic replumping youth facial with rose extract If you want to sooth your skin after hours spent under UV rays, Christopher’s spa, a zen sanctuary dedicated to well-being, is the perfect place for you. It offers a skin care experience with delicious natural rose scent which revitalizes your skin and acts as the perfect cure for jetlag. After an hour and a half of care in the hands of experts in this hot spot for well-being, your complexion will look fresher and all signs of tiredness will be smoothed out. spa du Christopher, Pointe milou, saintBarthelemy. www.hotelchristopher.com
3. Le soin solaire anti-âge Visage sPF30 de La mer.
sPa dU ChRIstOPhER Le protocole beauté à tester : le soin phyto-aromatique jeunesse repulpant à la rose. Pour réparer l’épiderme éprouvé par une exposition prolongée sous les rayons UV, direction le spa du Christopher, sanctuaire zen dédié au bienêtre. On y expérimente ce traitement au délicieux parfum naturel de rose qui défatigue les traits et agit comme un
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Yachting
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THE BIG BOYS’ COME-BACK
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Au printemps, deux régates vont rassembler gentleman skippers, pirates contemporains et le top des rock stars de la mer, pour deux majestueux duels. À voir au moins une fois dans sa vie !
Par Frank HeiglWeissenberg
— In the spring, two regattas will gather gentleman skippers, contemporary pirates and the top rock stars of the sea, for two majestic duels. A must see!
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BUCKET REGATTA Le rêve de tous les régatiers Seuls certains marins dans le monde de la navigation ont la chance de connaître l’esprit véritable de la Bucket Regatta, la régate de l’année, pèlerinage de la voile sur yachts gigantesques dans les Antilles françaises. Cette course se déroule autour et entre les petites îles de Saint-Barth. Mais elle ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée ! Tous les marins profitent ensuite de la grande vie que l’on mène sur l’île. Champagne et camaraderie sont les mots d’ordre des afters de courses pour les nouveaux participants comme pour les “Bucketeers” chevronnés. Tout l’attrait de la Bucket Regatta réside dans la beauté et la majesté des yachts. C’est le rendez-vous des nouveaux yachts à la mode comme des plus grands classiques. “Cette course, c’était mon rêve depuis que j’ai commencé la voile. Aucune tempête n’arrêtera cette aventure”, raconte Albert Büll, propriétaire du Saudade, un yacht de haute mer participant à la régate. La Bucket Regatta de Saint-Barth est la régate sur invitation la plus prestigieuse au monde. La fantastique flotte J Class, la plus belle flotte de voiliers au monde, disputera le championnat du monde 2018. Les six voiliers de catégorie J, les Lionsheart, Rainbow, Hanuman, Ranger, Shamerock et Topaz, participeront à la Bucket Race de Saint-Barth, à la Superyacht Cup Palma, puis à la Coupe Maxi Yacht Rolex de Porto Cervo et termineront aux Voiles de Saint-Tropez. La journée, des événements sont organisés par les établissements les plus emblématiques de bord de mer pour suivre la course. Le soir, des soirées Bucket sont organisées dans des villas privées ainsi que dans les restaurants dans la pure tradition de Saint-Barth. Nombreux sont les habitués de l’île à proclamer la semaine de la Bucket Regatta meilleure période de l’année. LES VOILES DE SAINT-BARTH Charme tropical et attrait international En 2010, deux amis de l’île, François Tolède et Luc Poupon, ont lancé la première édition des Voiles de Saint-Barth et le légendaire photographe Patrick Demarchelier en a été l’ambassadeur. En 2010, on comptait 27 voiliers. Aujourd’hui, 80 yachts et 1 000 marins espèrent lever la voile pour la 9e course. Avec son concept simple et efficace, les Voiles de Saint-Barth, course caractérisée
Yachting
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“Nous avons tous du sel dans notre sang, dans notre sueur, dans nos larmes.” John F. Kennedy à propos de la navigation, 1962 par “la compétition sur l’eau et la convivialité sur l’île”, attire toujours plus de marins venus du monde entier. Les Voiles ont un charme tropical et un attrait international. On y trouve un style de vie marin unique entre les rock stars de la voile à l’action et les événements d’estarie exceptionnels. Pendant une semaine, Saint-Barth prendra l’apparence de Voiles de Saint-Tropez des Caraïbes. Les organisateurs sont impatients de rouvrir la catégorie des yachts classiques et traditionnels pour la première fois depuis quatre ans. “Cette année, l’Antigua Classic aura lieu du 18 au 24 avril. Les marins peuvent désormais participer aux deux régates, avec quatre jours d’intervalle”, explique Luc Poupon, directeur de la course. Seront aussi de la partie des stars du circuit Classic Mediterranean, telles que le Marconi, sloop de 1930, le Blue Peter, conçu par Alfred Milne, le ketch Saphaedra, mais aussi le moderne et rapide Wild Horses, créé par W Class.
— BUCKET REGATTA A sailor’s dream race Only some sailors in the seafarer world are lucky enough to know the true spirit of the Bucket – the annual pilgrimage of sailing superyachts to the French West Indies for the regatta of the year. A race around and through the smaller islands of St. Barts. The party doesn‘t stop at the finish line. All sailors look forward to the highlife on the island. Champagne and camaraderie are the spirit of the race around the island. The allure of the Bucket Race lies in the beauty and majesty of the yachts. A rendezvous for hip new and classic yachts with some of the best after race parties for first-timers and seasoned Bucketeers. “This Race is the dream of my life as a sailor,” admits Albert Büll, owner of the highsea yacht Saudade. “No hurricane will stop this adventure.” The Bucket Race of St. Barts is one of the most prestigious invite only sailing races of the world. The fantastic J Class fleet, the world’s most beautiful fleet of sailing yachts will race the 2018
World Championship. The six J Class yachts, the Lionsheart, Rainbow, Hanuman, Ranger, Shamerock and Topaz, will start at the St. Barts’ Bucket Race, at the Superyacht Cup Palma, then at Maxi Yacht Rolex Cup of Porto Cervo and finish at Les Voiles de St. Tropez. The shoreside social events during the St. Barts Bucket are St. Barts’ second biggest week of the year after their famed New Year’s Eve Party. During the day, race viewing parties are held daily at some of the island’s most iconic beachside establishments. Each night, Bucket parties are held at private villas and at local restaurants in typical St. Barts’ tradition. Many St. Barts regulars passionately proclaim that Bucket Week is their favorite time of the year. LES VOILES DE SAINT-BARTH Tropical charm with international appeal Two island friends, François Tolède and Luc Poupon, started in 2010 the first Les Voiles de Saint-Barth. The legendary star photographer Patrick Demarchelier was its ambassador. The first regatta started with 27 boats, today 80 yachts and 1,000 sailors hope to set sails for the 9th Race. With its simple and straightforward goal of “competition on the water and conviviality on the shore”, Les Voiles de Saint-Barth has continued to attract sailors from around the world. Les Voiles have a touch of tropical charme, with an international appeal. A unique sailing lifestyle with fabulous action, rock star sailors and great‚ lay day’ parties. St. Barts will transform for a week into Les Voiles de St. Tropez of the Caribbean. The organizers are happy to start the Classic and Traditional Yachts Class for the first time in four years. “This year, the Antigua Classic will be held on April 18-24. Sailors can now participate in both regattas, with four days in between,“ explains race director Luc Poupon. With the participation of certain stars of the Classic Mediterranean circuit, such as the 1930 Marconi sloop, The Blue Peter, designed by Alfred Milne, the ketch Saphaedra, and the modern Wild Horses, from the speedy W Class.
Bucket Regatta, du 15 au 18 mars 2018. www.bucketregatta.com Les Voiles de Saint-Barth, du 8 au 14 avril 2018. www.lesvoilesdesaintbarth.com
Joaillerie
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FLYING HIGH “Flying Cloud” de Chanel Joaillerie est une collection virtuose et solaire, dédiée aux heures heureuses passées par Gabrielle Chanel sur le yacht du duc de Westminster. PAR HERVÉ DEWINTRE
— “Flying Cloud” by Chanel Joaillerie is a radiant and incomparable collection of high-end jewels, dedicated to the happy times Gabriel Chanel spent on the Duke of Westminster’s yacht.
credit photo
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Chacune des pièces imaginées et ciselées par les ateliers haute joaillerie de la maison Chanel réfracte non seulement les rencontres qui façonnèrent le destin de Coco mais aussi les lieux qui exaltèrent son imaginaire. Ces lieux sont bien connus. Notamment les lieux de villégiatures : Venise, Deauville, la côte Basque. Ils ont contribué à l’élaboration du style Chanel, ils lui ont donné une tonalité singulière, tout en contraste, à mi-chemin entre la rigueur granitique des diocèses corréziens, et la simplicité libre des étendues marines. Moins connu que les lieux précédents, le Flying Cloud fut un fécond et joyeux cadre de vie au sein duquel s’égrenèrent les heures les plus heureuses de la créatrice. Le Flying Cloud, c’était un quatre-mâts à la coque noire et au pont de bois blanc. Ce yacht appartenait à Hugh Grosvenor, second duc de Westminster, personnalité éminente de l’aristocratie anglaise. Sa famille remontait, disait-on, à Guillaume le Conquérant. Coco et le duc s’étaient rencontrés lors d’une soirée organisée à Monte-Carlo. Ils furent amants durant dix ans. “Bendor” (c’était le surnom du duc) était extravagant dans ses démonstrations d’affection. On raconte qu’il offrit à Gabrielle une caisse de légumes au cœur de laquelle étincelait une énorme émeraude dissimulée entre les carottes et les navets. Ce qui est certain, c’est que le généreux duc fit l’acquisition pour sa ténébreuse amante d’un parc immense situé à Roquebrune-Cap-Martin. Sur ce parc s’éleva plus tard la célèbre villa Pausa. Quant au yacht, il incarnait la quintessence des moments solaires de Gabrielle Chanel. On comprend ce qui a attiré ici les ateliers de haute joaillerie de la maison : les formes parfaites aux fonctions éprouvées, le graphisme volubile du vestiaire marin, les éclats de soleil sur les cuivres polis. Avec la nouvelle collection dédiée au Flying Cloud, ils ont interprété cette iconographie balnéaire avec une allégresse d’autant plus plaisante qu’elle recèle de trésors de savoir-faire dissimulés avec tact. Une maestria confondante attestée par la rotondité espiègle de bouées en or blanc,
Joaillerie
lapis-lazuli et perles de culture ; par la symbolique enjouée d’ancres d’amarrage en or blanc constellé de perles et de saphirs ; ici et là, des bandes alternées de saphirs au bleu intense, des boutons gourmands d’or jaune ou blanc, des cordages noués d’or et sertis de diamants rappellent le vestiaire d’été, la vareuse des marins, le galon des uniformes. C’est chic, joyeux, moderne : un travail d’orfèvrerie d’autant plus virtuose qu’il laisse de côté les effets de manches ostentatoires et statutaires pour se concentrer sur la légèreté, la plénitude et la lumière.
— High-end jewelry is the height of fragile crafts, a precious lifestyle, a reminder of a heritage and a history; values that our clients, searching for a meaning, appreciate more than ever. With its meaning in history, this is what Chanel’s high-end jewelry encapsulates. Each one of the pieces, imagined and chiseled in the maison Chanel’s workshops refracts encounters that shaped Coco’s destiny, but also the places where her imagination flourished. Most of these places are well-known, especially the ones where she went on holiday, such as Venice, Deauville or the Basque coast. Chanel’s style, gave it a special look, all in contrast designs, half-way between the cold strictness of the Corrèze dioceses and the free simplicity of the sea. Less explored than the above-mentioned
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locations, the Flying Cloud was the merry and fertile setting in which the designer spent the happiest moments of her life. The Flying Cloud was a black-hulled fourmast ship with a white-wooden deck. It was the property of Hugh Grosvenor, Second Duke of Westminster, an eminent figure of the English aristocracy whose family dated back to William the Conqueror. Coco and the Duke had met during a party in Monte Carlo. They were lovers for ten years. “Bendor” – the Duke’s nickname – showed his affection in an extravagant manner. He is said to have offered Gabrielle Chanel a whole crate of vegetables at the core of which, among carrots and turnips, he had hidden an emerald. What we know for sure is that the generous Duke offered his saturnine love a vast park in Roquebrune-Cap-Martin. In this park was built the famous villa Pausa. All in all, the yacht was emblematic of the essence of Gabrielle Chanel’s radiant moments. It is easy to understand how it influenced Chanel’s highend jewelry workshops: we find perfect form and functionality, a knotted design for sea lovers and gleams of the sun reflected on polished copper. With the new collection dedicated to the Flying Cloud, they interpreted these seaside symbols with enthusiasm revealing a wealth of know-how embedded with tact. A mastery confirmed by the puckish roundness of the white gold rubber rings, by lapis-lazuli and cultured pearls. Jewels encapsulate the merry symbolism of white gold anchors studded with sapphires and pearls, alternate stripes of intense-blue sapphires here and there, whiteand-yellow-gold gourmet buttons, ropes tied with gold and studded with diamonds reminiscent of the summer look, sailor’s pea coats and classic stripes. It is a chic, joyful and modern work of art, enhanced by its lightness and not at all ostentatious. Ci-dessus, bracelet “Golden Braid” en or jaune 18K serti d'un diamant taille coussin de 4,22 carats et 273 diamants taille brillant, collection “Flying Cloud”. Page de gauche, collier “Endless Knot” en or blanc 18K serti d'un diamant taille rond de 3,51 carats, 2 diamants taille poire pour un poids total de 6,19 carats, 2 637 diamants taille rond et 106 diamants taille rose, collection “Flying Cloud”.
www.chanel.com
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Joaillerie
WONDER WOMAN Collaboration avec Rihanna, haute joaillerie inspirante, horlogerie de caractère : Caroline Scheufele prodigue à la maison Chopard la force d’un style unique, basée sur une conjugaison hors-norme de préciosité et d’allégresse : portrait d’une maison – et d’une femme – d’exception. PAR HERVÉ DEWINTRE
— A collaboration with Rihanna, inspirational high-end jewelry, and distinguished watch-making, Caroline Scheufele invests the house of Chopard with a unique style, a marriage that is both refined and jubilant: let’s discover an exceptional house – and an exceptional woman.
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Chez Chopard, à Paris, dans la grande boutique située place Vendôme, c’est le branlebas de combat. Le personnel a beau être habitué aux évènements hors normes, le spectacle ce jour-là est quand même étonnant. Un état-major particulier a fait le déplacement : stylistes, assistants, tous font partie de la garde rapprochée de Rihanna qui doit le lendemain remettre en mains propres un prix au gagnant du concours de jeunes créateurs organisé par LVMH. La star fait son apparition : elle choisit quelques bijoux avec discernement et autorité. Il faut dire que ces bijoux, elle les connaît bien puisqu’elle a participé à leur conception. Ces pièces sont tirées de la collection de haute joaillerie baptisée “Rihanna Chopard”. Des bijoux chatoyants qui font la part belle aux gemmes étincelantes : leurs couleurs font écho aux jardins luxuriants de la Barbade qui est le lieu de naissance de la chanteuse. Au sein de la maison genevoise, la surprise du personnel est de courte durée et il faut déjà se concentrer sur les événements suivants. Ils sont nombreux. Cette effervescence et cette créativité débridée tirent leur force d’une seule et même personne : c’est Caroline Scheufele. Cette rayonnante femme d’affaires issue d’une famille de joailliers allemands est la coprésidente de la maison depuis que son père lui a légué, ainsi qu’à son frère, les rênes de la société. Depuis, bijoux et montres se côtoient naturellement au sein de cette maison d’horlogerie fondée en Suisse au xixe siècle. Naturelle et spontanée, Caroline court inlassablement la planète, un jour pour expertiser ellemême un diamant extraordinaire repéré dans une mine d’Afrique du Sud, un autre jour pour finir de concevoir une collection de haute joaillerie et de joaillerie (seule ou en collaboration), un autre pour présider une remise de prix ou pour assister à l’une des soirées du Festival de Cannes dont la maison Chopard est l’un des partenaires. C’est Caroline elle-même qui a redessiné la Palme d’or que les ateliers genevois réalisent depuis de nombreuses années. De l’avis de ses collaborateurs enthousiastes, “Caroline voit tout, comprend tout, devine tout”. Elle fut
Joaillerie
la première personnalité d’envergure, par exemple, à s’impliquer profondément dans la filière de l’or éthique. C’est elle aussi qui mit le plus en lumière la montre “Happy Diamonds” avec ses fameux diamants virevoltant sur le cadran. Cette montre iconique réinterprétée cette année en version balnéaire : la “Happy Ocean”. Preuve que le paradigme iconoclaste et étincelant imaginé par Caroline Scheufele – ce mélange singulier d’allégresse et de préciosité – est aussi pertinent sur les tapis rouges qu’aux bords des lagons bleus.
— At the Place Vendôme Chopard boutique in Paris, you can feel the electricity in the air. Employees may well be used to extraordinary events; the scene seems quite impressive. A whole team – of fashion designers, assistants and other staff – escorts Rihanna who will hand over an award to the winner of a young designers’ contest organized by LVMH the following day. The star shows up. She chooses her jewels with discernment and authority. She knows exactly which ones she wants to wear as she participated in their design. The sparkling jewels are part of the “Rihanna Chopard” collection and are full of gleaming gems. Their colors evoke lush gardens in Barbados, where Rihanna
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was born. Inside the Genevan house in Paris, employees’ surprise is short-lived, as everyone must concentrate on many upcoming events. The house’s dynamism and unbridled creativity are fueled by the one and only Caroline Scheufele. The radiant businesswoman who comes from a German family of jewelry makers has been the joint president of the house since her father left it to her and her brother. Since then, the house that was founded in the 18th century instinctively designs both jewelry and watches. As a natural and spontaneous woman, Caroline relentlessly travels the world to evaluate exceptional diamonds in African mines, finish designing high-end jewelry collections – on her own or in collaboration with artists –, presiding over an award ceremony or attending one of the Festival de Cannes parties famously sponsored by Chopard. Caroline herself redesigned the golden palm the Genevian house has been making for years and years. Caroline’s enthusiastic colleagues assert that “she sees, understands and predicts everything”. She was the first personality to really get involved in the fairtrade gold sector. She is also the one who promoted the “Happy Diamonds” watch and its free diamonds moving on the dial. Last year, the “Happy Ocean” – a marine version of the iconic watch – was designed. It is proof that the iconoclastic and sparkling paradigm Caroline Scheufele imagined – a peculiar mix both joyful and refined – is relevant on red carpets but also beside blue lagoons.
Ci-dessus, montre “Happy Ocean”, boîtier en acier 40 mm, couronne en acier, lunette à habillage bicolore, mouvement mécanique à remontage automatique, cinq diamants mobiles, bracelet caoutchouc accompagné d’un bracelet nato, Chopard. Page de gauche, boucle d’oreille chandelier “Garden of Barbados” en saphirs, tourmalines de Paraïba, tsavorites, rubellite, diamants, collection “Rihanna Chopard”, édition limitée ; bagues et bracelet Chopard.
www.chopard.fr
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Style
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master pieces
Photographie thomaS Pico
Réalisation félix beSSon
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Tetière
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Top en soie imprimée, Stella mccaRtney. Sandales “Venice Beach” en cuir verni orné de cristaux, GiuSePPe Zanotti deSiGn chez Human Steps.
Maillot une pièce façon cordage en jersey de polyamide et élasthanne, heRmèS. iPhone 7 modèle “Zellige” en rhodium serti de 61 diamants, alPenSPaRk chez Carla Saint-Barth. Lunettes “Ortensia” en acétate, dolce & Gabbana eyeweaR. Basket “Ace” brodées en cuir, Gucci chez Human Steps.
L’Officiel Lunettes aviateur en acétate à double pont en métal, PRada eyeweaR. Eau de Parfum Gabrielle 100 ml, chanel. Pochette “Phedra PM” en serpent d’eau, michino chez Carla SaintBarth. iPhone 7 modèle “Sun” en or jaune 24 carats serti de 58 diamants, alPenSPaRk chez Carla Saint-Barth.
Tetière
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Tetière
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Top et pantalon de pyjama en zibeline imprimée pivoines, détails en plume d’autruche et métal, PRada.
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Tetière
51 Blouson et chemise en popeline de coton imprimée, PRada.
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Tetière
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Corde à sauter en toile Monogram Eclipse et cuir, louiS Vuitton. Chaussures waterproof en toile, RiVieRaS. Serviette de plage “Cool Pool” en coton, Ron doRff chez Le Pasha SaintBarth. Jeu de bridge, heRmèS.
“Tie Set” en porcelaine, tasse à café et soucoupe, assiettes à diner, assiette à dessert, assiette à pain, heRmèS. Thomas Pico est représenté par So Represent. Set-design Coline Le Corre.
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INITIALS LV Fidèle à son intitulé, l’exposition “Volez Voguez Voyagez” – signée Louis Vuitton – s’exporte outre-Atlantique, et passe de la verrière du Grand Palais à la façade Art Déco de l’American Stock Exchange de New York. L’art et la manière de pérégriner selon la maison française. PAR FÉLIX BESSON
“Steamer Bag” en toile ayant appartenu à Gaston-Louis Vuitton, vers 1901.
Lancée en 2016 sous l’égide d’Olivier Saillard, commissaire général de la manifestation, l’exposition “Volez, Voguez, Voyagez : Louis Vuitton”, qui fait aujourd’hui escale en plein Wall Street, a réveillé une nouvelle fois les archives de la maison parisienne. Par leur richesse, elles alimentent les escapades des globetrotteurs grand cru, de Saint-Barth à Los Angeles, de Tokyo à Cape Town à coups de toile enduite, de fonctions sur-mesure et d’éditions très limitée. Car si l’on connaît tous l’iconique malle en toile Monogram qui, même plus d’un siècle après, continue de déchaîner les passions, la rétrospective du savoir-faire Louis Vuitton met également en exergue le panel bien fourni de modèles exclusifs imaginés en collaboration avec les artistes les plus représentatifs de leur génération. Ainsi, l’exposition sise en plein cœur de la Grosse Pomme, à seulement deux blocs du flambant neuf One World Trade Center, s’ouvre sur une malle d’époque incarnant avant l’heure les codes reconnaissables entre mille et l’esprit audacieux de Louis Vuitton. S’en suivent dix chapitres agrémentés de documents, objets, éléments d’inspirations prêtés par le Palais Galliera et la Philharmonie de Paris pour l’occasion. Ainsi, on y retrouvera les “Keepall Miroir” typiques de l’époque Marc Jacobs pour Louis Vuitton, les premières éditions de Takashi Murakami pour la maison ou encore la récente collaboration avec le label street-friendly Supreme et les minimalles de Nicolas Ghesquière, mais aussi une sélection de pièces de collection, souvent créées sur-mesure pour d’éminents clients habitués des ateliers d’Asnières. À la différence de la version parisienne, l’évènement new-yorkais sera enrichi
Photos Grégoire Vieille/Louis Vuitton Malletier, DR
— Consistent with its title, the Volez Voguez Voyagez exhibition – created Louis Vuitton – is leaving the Musée du Grand Palais and its glass walls to cross the Atlantic Ocean and settle behind the Art-deco frontage of the NYC American Stock Exchange. Discover the ways and means of travelling according to the French firm.
l’officiel
expo
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Vue de l’exposition “Volez Voguez Voyagez”.
Expo
Malle-bibliothèque imaginée par Gaston-Louis Vuitton en 1936.
d’une salle entièrement dédiée au rôle des États-Unis dans l’histoire de la maison française, ainsi qu’une autre, étape finale du parcours, consacrée au savoir-faire des artisans officiant au sein des ateliers Louis Vuitton. Étape importante pour le joyau du groupe LVMH, le choix de poser les valises de l’exposition en plein New York n’est pas anodin. Après avoir annoncé l’ouverture de deux usines Louis Vuitton aux États-Unis lors de sa dernière visite – en Caroline du Nord et au Texas –, Bernard Arnaud confirme sa volonté de rendre au Nouveau Monde sa légitimité dans l’histoire des maisons du groupe, notamment pour le malletier français qui a suivi les plus grands, de Hollywood à Wall Street jusqu’à la Maison Blanche, durant leurs long-courriers et autres voyages protocolaires à travers le monde. Un écho parfait à l’ouverture de la Maison Louis Vuitton du 2, place Vendôme à Paris, qui révolutionne le concept de retail de luxe, à l’endroit même où le fondateur avait fait ses armes dans la malleterie. Sans conteste l’évènement à ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes de passage à Manhattan.
Lit pliant ayant appartenu à Gaston-Louis Vuitton, 1892.
— Launched in 2016 under the aegis of Olivier Saillard, commissioner general of the event, the “Volez, Voguez, Voyagez: Louis Vuitton” exhibition once again shook the Parisian brand’s archives. But this time, it is from the center of Wall Street. With their rich content, coated fabrics, made to measure options and very limited editions, the archives inspire upper class globetrotters’ trips, whether from St. Barts to Los Angeles or from Tokyo to Cape Town. We all know the iconic Monogram canvas suitcase which is desirable after a century of fame, the retrospective on Louis Vuitton’s savoir-faire also highlights numerous exclusive designs imagined in partnership with the most representative artists of their generations. This way, the exhibition located at the heart of the Big
“DJ Box” signée Helmut Lang pour le centenaire du malletier en 2006.
Apple, only two blocks away from the sparking new One World Trade Center, starts with a period case which precociously encapsulated Louis Vuitton’s easily identifiable codes and daring spirit. It is then followed by ten different chapters featuring documents, objects and elements which inspired the brand’s designs, lent by the Palais Galliera and the Philharmonie de Paris for the occasion. Among other works, the exhibition includes Mirror Keepalls, typical of Louis Vuitton’s Marc Jacobs period, the first Takashi Murakami editions for the brand and even the recent partnership with the street-friendly label Supreme and minicases designed by Nicolas Ghesquière when he joined Louis Vuitton. Is also showcases
“Volez, Voguez, Voyagez : Louis Vuitton”, jusqu’au 7 janvier à l’American Stock Exchange, 123 Greenwich St (entrée au 86, Trinity Place), New-York NY 10006. www.louisvuitton.com
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“Vuitton Bag”, sculpture de Sylvie Fleury, 2001.
selected collector’s pieces, often made to measure for eminent customers well-known to the people in Asnières workshops. Unlike its first version in Paris, the NY exhibition will feature a whole room dedicated to the role the US played in the brand’s history but also a final chapter on the craftpersons’ know-how in Louis Vuitton’s workshops. Exhibiting in NYC is a significant event for LVMH and a crucial step for its global brand. After his announcement of the opening of two Louis Vuitton factories in the US – in North Carolina and Texas –, Bernard Arnaud reasserts that he wishes to give back the New World its legitimacy in his brands’ history, especially in the history of the French trunk-maker Louis Vuitton that many Hollywood, Wall Street and White House personalities supported during their long-distance flights and other official trips around the world. The exhibition is the perfect echo to the opening of the Maison Louis Vuitton on 2, place Vendôme in Paris, which itself revolutionalizes luxury retail, in the place where the founder of the brand earned his stripes in trunkmaking. It is indisputably the event not to be missed whether you are on the banks of the Hudson River or in Manhattan.
Malle “Courrier” en collaboration avec Supreme, 2016.
Photos Grégoire Vieille/Louis Vuitton Malletier, DR
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Vues de l’exposition “Volez Voguez Voyagez”.
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credit photo
the fashion cruise
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Analyse
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Ci-contre et page de gauche, le défilé croisière Louis Vuitton au musée Miho, au nord de Kyoto, en mai dernier.
Au sommet de la pyramide des événements qui font battre le cœur du monde de la mode, se trouve le défilé croisière. C’est un spectacle magnifique proposé aux happy few conviés et aussi une formidable occasion pour les marques de présenter une nouvelle collection et de créer du désir.
PAR JESSICA MICHAULT
— In the midst of global fashion events a new king of the hill has emerged - the cruise collection. Where once haute couture reigned supreme and ready-to-wear runway presentations were still viewed by a relatively small group of tastemakers, today it’s the more commercial cruise collections that have become the hottest tickets in the industry.
Le défilé croisière Chanel au Grand Palais à Paris, en mai dernier.
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Analyse
Si, auparavant, la haute couture jouissait d’une suprématie sans mélange et les défilés de prêt-à-porter n’étaient vus que par un groupe relativement restreint, aujourd’hui, ce sont les collections croisière, plus commerciales, qui donnent le la. Cela s’explique de plusieurs façons. Avant tout, c’est une question d’emplacement géographique. Comme dans l’immobilier, l’emplacement fait tout. C’est pour cela que les marques des quatre capitales de la mode sont perpétuellement à l’affût de nouveaux sites pour présenter leurs créations. Il s’agit de donner à leurs collections une certaine atmosphère et une couleur locale, ce qu’un site de rêve permet immédiatement. Mais avec les défilés croisière, en conviant des invités de marque dans des destinations lointaines et exotiques, les plus grandes enseignes du luxe ont poussé ce concept “à la puissance 11”, pour citer le film Spinal Tap. “La croisière est synonyme de voyage et de mouvement. Un voyage architectural propre à la maison Louis Vuitton. Nous nous transportons dans un rapport entre la nature, une géographie, une architecture et la vision d’un grand architecte, comme c’était le cas avec John Lautner et Oscar Niemeyer”, explique le directeur artistique de Louis Vuitton, Nicolas Ghesquière. Il faut sans doute remercier Karl Lagerfeld et la maison Chanel pour l’avènement des collections croisière. En 2006, le couturier allemand eut l’idée d’affréter un bus vintage pour faire faire un tour de Paris à une sélection de rédacteurs et rédactrices de mode, avec des mannequins vêtus des pièces de sa ligne croisière qui montaient et descendaient du bus à des arrêts choisis. La première fois que la maison présentait une collection hors les murs.
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Des lieux toujours plus somptueux “Un défilé croisière est un spectacle. Un spectacle vivant qui s’inspire de certaines facettes d’un lieu et de sa culture. Aller à la rencontre de nouveaux horizons est une façon de nourrir l’imaginaire autour de la maison Chanel et d’en renouveler la vision tout en faisant partager la culture et la richesse du lieu où l’on défile”, explique Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel. Progressivement, depuis ce défilé Chanel, les plus grandes maisons de luxe se sont livrées à une surenchère : trouver des lieux toujours plus somptueux et plus sélects afin de présenter leurs collections croisière – La Havane, Kyoto, Los Angeles, Florence, Singapour, São Paulo, Dubaï, New York, pour n’en citer que quelques-uns. Et une invitation à l’un de ces défilés constitue presque le gage ultime de la réussite parmi l’élite du monde de la mode. Dans la plupart des cas, à l’exception d’une poignée de journalistes qui se font encore financer le voyage par leur magazine, c’est la marque qui règle les frais de déplacement de son groupe d’invités triés sur le volet. Il s’agit en général d’un circuit culturel émaillé
aussi bien de visites dans des musées que de dîners et de soirées dans les plus somptueux établissements locaux, le défilé croisière constituant à la fois la pièce de résistance et le bouquet final. “respirer” sur les réseaux sociaux Ce nouveau type d’événement ultra-sélect a en fait été créé en réaction à la démocratisation de l’industrie de la mode dans son ensemble. Avec la multiplication des plateformes multimédia, des vidéos à 360 degrés et des retransmissions de défilés en live streaming, c’est presque comme si n’importe qui pouvait désormais faire partie du monde de la mode. Un monde qui est constamment bombardé d’images nouvelles. En particulier pendant les défilés de prêt-à-porter, où les créateurs ne disposent que de quelques heures, grand maximum, pour marquer les esprits avec leur collection avant que le défilé suivant ne vienne la supplanter sur le devant de la scène. Dans un tel climat, où tout s’enchaîne sans le moindre temps mort, il est quasiment impossible de se distinguer dans l’espace saturé des réseaux sociaux. C’est pourquoi les défilés croisière, tenus isolément, représentent aussi pour les marques un pari gagnant sur le plan financier. Comme ils ne se déroulent pas pendant les fashion weeks, ils ont le temps de “respirer” sur les réseaux sociaux. De faire le buzz pendant une période plus longue et de dominer le cycle de l’info à eux seuls. En même temps, à cause de l’impact du réchauffement climatique et de l’émergence de nouveaux marchés dans des climats plus chauds, l’échelle et la fréquence des collections évoluent elles aussi. Ce qui ajoute encore à l’importance des collections croisière ; elles sont devenues un outil absolument indispensable pour enchanter les clients. Les défilés croisière représentent aussi un geste stratégique bienvenu pour remercier une clientèle internationale. Le fait de présenter une collection dans un pays qui compte un certain nombre d’acheteurs de haute couture peut être aussi une excellente manière pour une maison de témoigner de sa gratitude et son attachement à sa base locale. De plus, rien de tel qu’un défilé croisière pour promouvoir l’ouverture d’une nouvelle boutique phare dans un marché du luxe en expansion. “Une croisière, c’est un défilé, une collection, la plus importante économiquement et stratégiquement ; mais c’est surtout un point de vue”, explique Michael Burke, le PDG de Louis Vuitton. C’est donc bien l’essentiel, on y revient. Créer un point de vue. Mais l’essence de la mode est aussi de faire rêver, et pour continuer à le faire, elle se doit de donner à ses fidèles des paysages, des lieux et des vêtements qui inspirent l’adhésion. Le désir de faire partie d’un point de vue.
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Analyse
— There are a number of reasons why cruise has come out on top of the more prestigious haute couture. Top on the list is location. Just like with real estate, location is everything. It is one reason that brands in the four fashion capitals continue to always hunt out new venues for their shows. They want to give their collections an atmosphere and a sense of place, and a great location does that instantly. It is just that with the cruise shows the top luxury brands have taken this concept and, to quote a line from the film ‘Spinal Tap’, “cranked it up to 11” by inviting guests to far flung destinations in exotic locations. “When you think of a cruise, you have trips and movement in mind, you think of an architectural trip in the Louis Vuitton style. You delve into a relation to nature, geography, architecture and great architects’ visions like John Lautner and Oscar Niemeyer’s” explained Louis Vuitton’s artistic director Nicolas Ghesquière. We have Karl Lagerfeld and Chanel to thank for the rise of cruise to the top. Chanel was the first house to actually introduce a show for its cruise line. In 2006, when Lagerfeld toured Paris in a vintage bus filled with editors, which had models in his resort collection hopping on and off the bus at different spots, it was the first time that a luxury house took its guests on a ride for a cruise show. The pièce de résistance “A cruise show is a performance, a live performance inspired from aspects of a place and its culture. It explores new horizons as a way of broadening the imagination around Chanel and renewing one’s vision by sharing the culture and richness of the place where the show takes place.” said Bruno Pavlovsky, Chanel’s president. Progressively since that Chanel show there has been a one-upmanship between the top luxury houses to come up with more amazing and exclusive spots to show their cruise collections – Havana, Kyoto, Los Angeles, Florence, Singapore, San Paulo, Dubai, New York, just to name a few. And to be invited to one of those cruise shows has become almost like a “I’ve made it” badge of honor amongst the fashion elite. In most cases, other than a handful of journalists who still have their company pay for their trip, it is the brand that is picking up the tab to bring its meticulously selected group of guests to the show. The trip is usually a cultural tour with visits to museums as well as dinners and parties in top local venues, with the cruise runway show being the pièce de résistance that closes out the junket.
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No time to waste This new sort of ultra-elite fashion event actually came about in a direct reaction to the democratization of the industry as a whole. With so many social media platforms, 360-degree videos and live streaming of shows, it is almost as if anyone and everyone can now be part of the fashion world. A world that is constantly being bombarded with new fashion images. Especially during the ready to wear shows, when a designer only has a few hours, if that, to make an impact with their collection before the next show of the day comes along to steal the spotlight. In that sort of back to back atmosphere it is almost impossible to stand out in the saturated social media digital space. This is why the individual cruise shows also make monetary sense for brands. Set apart from the traditional fashion weeks they are able to have more time to “breath” on social media. To fill the airways for a longer period of time and dominate the fashion news cycle all by themselves. “These shows, held in all corners of the earth, truly define the fashion luxury experience – one, usually, has to travel to attend, get through the transported velvet ropes and bask in the exotic and dramatic locales,” said Caroline Issa, the editor of Tank magazine and a frequent cruise guest. “Cruise shows wow because collections are commercial and easily wearable off the runway, but set in such magical situations, they can sometimes come out looking even more inspiring than the fashion-forward fashion month runway collections,” she added. “At the same time the scale and frequency of fashion collections is also changing, due to the impact of global warming and the emergence of new markets with warmer climates. This makes cruise collections even more important and the need to use them to enchant clients a necessity,” she added. Cruise shows are also smart business when it comes to thanking a global luxury clientele. Presenting a collection in a country that has a number of haute couture clients or a strong local customer base can be a wonderful way to make those consumers feel appreciated by the house. Also, a cruise show is the perfect way to promote the opening of a new flagship store in a growing luxury market. “A cruise is like a fashion show, a collection, the most important collection in terms of money and strategy. But it is also a point of view” said Michael Burke, the CEO of Louis Vuitton. It all comes back to that. Creating a point of view. But fashion is also about making people dream and to continue to do that it must give its devotees places, venues and clothing that will conjure up a revere. A desire to be a part of a point of view.
Photos DR
L’Officiel
Le défilé croisière Prada, à la Fondation Prada à Milan, en mai dernier.
Daniel Arsham Pink Moon Gradient X, 2017. Steel, hydrostone, pigment. 41.9 × 30.5 × 33.3 cm / 16 1/2 × 12 × 13
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in. Photo: Guillaume Ziccarelli
NEW YORK LOWER EAST SIDE
PARIS MARAIS
HONG KONG CENTRAL
SEOUL JONGNO-GU
TOKYO ROPPONGI
FARHAD MOSHIRI
DANIEL ARSHAM
GIMHONGSOK
MADSAKI
TOILETPAPER
THROUGH DECEMBER 23
THROUGH DECEMBER 23
THROUGH DECEMBER 22
THROUGH JANUARY 13
THROUGH JANUARY 10
GABRIEL RICO
JULIO LE PARC
IZUMI KATO
LIONEL ESTÈVE
HERNAN BAS
THROUGH DECEMBER 23
THROUGH DECEMBER 23
JANUARY 19 – MARCH 17
JANUARY 24 – MARCH 10
JANUARY 18 – MARCH 10
HANS HARTUNG
JOHAN CRETEN
JANUARY 12 – FEBRUARY 18
JANUARY 10 – MARCH 10
JOSH SPERLING JANUARY 10 – FEBRUARY 24
Photo Emma Hartvig, réalisation Deborah Reyner Sebag
Bottes en cuir incrusté de strass, Chanel. Sac “Lady Dior”, édition limitée Dior Lady Art par Lee Bul, Dior.
LIFE IS A JOURNEY
Photographie ERICK FAULKNER Stylisme ALIZÉE HENOT Modèle CAYLEY KING chez IMG Models Grooming IDALMI PEREZ-ROY
Gilet en cuir de veau, blouson en soie et coton mélangés, mini-short en cuir, bottines en cuir de veau, sac et malles en cuir,
LOUIs VUITTON.
Voiture électrique
BEE BEE Xs en
location ou vente chez FBM/Avis.
Bottines en cuir de veau, LOUIs VUITTON.
Gilet en cuir de veau, blouson en soie et coton mélangés, mini-short en cuir, bottines en cuir de veau, sac et malles en cuir, LOUIs VUITTON.
Veste en cuir et maillot de bain en jersey, CHANEL. Collier “Serpenti” en or rose et diamants, BULGARI. Nous remercions la villa Winenote.
Haut de maillot de bain et pantalon en coton, CHANEL. Casquette en polyester, LACOsTE. Sac en toile polyamide, LONgCHAmP.
Pantalon en laine technique, mARNI. Sac à dos en cuir exotique, CHANEL. Sandales en cuir et vinyle, CÉLINE.
Haut de maillot de bain en nylon élasthanne, sTELLA mCCARTNEy. Combinaison en Néoprène, TRIBORd. Babies en cuir, CAREL.
Trench en vinyle, OFF-wHITE. Chemise en coton, BRUNELLO CUCINELLI. Haut de maillot de bain en Néoprène, VILEBREqUIN. Culotte de maillot de bain en Néoprène, BILLABONg. Chaussettes en coton, FALKE. Chaussures en cuir, dR. mARTENs.
PARADISE IS HERE Photographie ERICK FAULKNER Stylisme ALIZÉE HENOT Modèle NAJIYAH IMANI chez Vision Grooming IDALMI PEREZ-ROY
Veste oversize en laine, chemise en coton, mini-short en laine et soie,
LOUISÂ VUITTON.
Haut de maillot de bain en polyamide élasthanne,
LOUIS VUITTON.
Pantalon en nylon et polyester, OFF‑WHITE. Sac en cuir, BALENCIAGA. Babies en cuir, CAREL.
Haut de maillot de bain en polyamide élasthanne, FISCH. Pantalon en broderie anglaise et soie, CHANEL. Chapeau en raffia, OFF‑WHITE. Boots en cuir,
BALENCIAGA.
Maillot de bain en lycra et élasthanne,
HUNZA G.
Page de droite : pantalon “Yelena” en crochet,
LOLITA JACA.
Pantalon en laine, & OTHER
STORIES.
Boucles d’oreilles “Serpenti” en or blanc et diamants, collier “Parentesi” en or blanc et diamants,
BULGARI.
Sac en cuir,
BALENCIAGA.
Maillot de bain en jersey de polyamide, ERES. Veste en laine technique, MARNI. Sac en cuir,
LOUISÂ VUITTON.
Pull en coton,
Ader Error.
Culotte de maillot de bain en ĂŠponge,
Vilebrequin. Sandales en cuir,
Louis Vuitton.
L’Officiel
public swimming pool Tetière
Photographie SKYLAR WILLIAMS Stylisme Rachel Sucher
Modèles Najiyah Imani chez Vision Karen Joigny chez Crystal Model Management
credit photo
Grooming Idalmi Perez-Roy
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Top zippé en viscose et polyester,
Off‑White.
Culotte de maillot de bain en coton éponge,
UTÖPIA.
Lunettes en acétate,
Ray‑Ban.
Sandales en cuir
Chanel.
Robe en soie shantung et broderie gold, série limitée
Lolita Jaca.
Lunettes en acétate
Céline. Sandales en cuir Chanel.
Maillot de bain en coton ĂŠponge,
UTĂ–PIA.
Mocassins en coton,
Rivieras.
Nous remercions la piscine municipale (Plaine des Jeux, Saint-Jean).
Erick
FaulknEr
Stylisme
alizéE
hEnot
Grooming
idalmi
PErEz-roy
READY
Photographie
Top en coton, maillot de bain en polyamide et élasthanne, collection “Mondello” croisière 2018,
dolcE & Gabbana.
TO RIDE
Top en soie, coton et crochet, maillot de bain en polyamide et élasthanne, sac en coton, cuir et bois tressé, mules en cuir et cristaux Swarovski, collection “Mondello” croisière 2018, dolcE &
Gabbana.
Top de maillot de bain en polyamide et élasthanne, pantalon en coton et lacet de soie, collection “Mondello” croisière 2018, dolcE
& Gabbana.
Top de maillot de bain en polyamide et élasthanne, pantalon en coton et lacet de soie, sac en python, cristaux Swarovski et bois tressé, mules en coton et cuir imprimés, collection “Mondello” croisière 2018, dolcE & Gabbana.
Photo Emma Hartvig, réalisation Deborah Reyner Sebag
Bracelet ou pendentif “Le Médaillon de Saint-Barth” en diamants et or 18 carats, Diamond Genesis.
garden of love Photographie Marco adriano Pirrone
RĂŠalisation caroline Fajolles
Remerciements Ă Diamond Genesis et Bloomy, fleuriste sur mesure.
Montre “J12 Graffiti” en acier et céramique blanche, édition limitée, cHanel Horlogerie.
Montre “Executive Skeleton Tourbillon”, UlYsse nardin.
Bracelet et collier “Move� en or blanc et diamants, MessiKa.
Montre “Night & Day” en acier serti de diamants, jaeger-lecoUlTre.
Montre “Millenary� en or gris, lunette et cornes serties de diamants, aUdeMars PigUeT.
Bague rectangle “Victoria”, à gauche en or rose et cacholong, à droite en or rose et jais, PoMellaTo.
Collier “Pavé Butterfly” en or jaune serti des diamants blancs et jaunes, graFF.
SHINING
STARS Photographie FRANÇOIS COQUEREL Réalisation EMILY MINCHELLA
Collier “Tatiana” en or blanc et diamants, collection haute joaillerie “Paris est une fête”, MESSIKA PARIS. Bague sertie sur vide en or blanc serti de diamants taille poire et ornée d’un diamant taille ovale, REPOSSI. Montre “Emerald”, boîtier et bracelet milanais en or blanc, cadran satiné soleil bleu serti diamants, mouvement à quartz, HARRY WINSTON.
Bague et bracelet en or gris, topazes impériales et diamants, collection “Conquêtes”, montre “Voyager tourbillon volant squelette Poinçon de Genève”, boîtier en platine pavé de diamants baguettes noirs, mouvement mécanique à remontage manuel “La Fabrique du Temps Louis Vuitton”, bracelet en taurillon, louis Vuitton. Bracelet manchette “Mirror Mirror” en or blanc et diamants baguette, carré, princesse et navette, hrh JeWels.
Bracelet “Mirror Mirror” en or blanc et diamants navettes inclinés, bracelet en or blanc et diamants ronds et un diamant central, hrh JeWels. Montre “Royal Oak”, boite et bracelet en or jaune, cadran avec motif Petite Tapisserie, fermoir déployant AP, remontage automatique, mouvement extra-plat, audemars Piguet. Collier “Calla” en or rose et ébène, Vhernier.
Boucle d’oreille en or blanc serti de diamants et morganite, akillis. Montre “RM-07-01 Ladies”, boîtier et bracelet gourmette en or gris serti, mouvement squeletté à remontage automatique, réserve de marche, richard mille. Bracelet “Possession” en or blanc serti de diamants taille brillant, Piaget.
Montres “Code Coco” en acier et “Code Coco” en acier et diamants, chanel horlogerie. Bracelet et bague “My Chain” en or jaune, diamants et quartz rutile, collection “Gallery Collection”, chanel Joaillerie.
Boucles d’oreilles dentelle en deux ors gravés et diamants, Buccellati. Collier en or blanc serti de diamants tailles ronde et poire, collection haute joaillerie, Chopard. Montre “Cadenas pavée saphirs roses bracelet or” en or rose, diamants, saphirs, mouvement à quartz, Van cleeF & arPels.
Charles Moreau
De Natura Sancti Bartolomei Tableaux & dessins
20 novembre 2017 ‒ 20 janvier 2018 Musée Territorial Saint-Barthélemy, F.W.I.
Photo Emma Hartvig, réalisation Deborah Reyner Sebag
Escarpins en velours avec talons en métal galvanisé, Salvatore Ferragamo. De gauche à droite : montre haute joaillerie “Serpenti” deux tours en or serti de rubis et de diamants, Bulgari. Montre “Reine de Naples” en or rose serti de diamants, Breguet.
Guy Bourdin (2 décembre 1928, Paris – 29 mars 1991, Paris) était un artiste et photographe de mode français connu pour ses images provocantes. Il est considéré comme l’un des plus grands photographes de mode et de publicité de la deuxième moitié du xxe siècle et il a préparé le terrain à un nouveau genre de photographie de mode. Peintre tout au long de sa vie et photographe autodidacte, il a travaillé pour des magazines tels que Vogue mais aussi pour des marques comme Chanel, Ungaro ou Charles Jourdan. Ses premières photographies ont été exposées à la Galerie 29 en 1952. À ce jour, son œuvre a été exposée dans les musées les plus prestigieux parmi lesquels on compte The Victoria & Albert Museum, le Jeu de Paume, le Musée métropolitain de photographie de Tokyo ou encore la Maison moscovite de la photographie. Ses œuvres font également partie des collections d’institutions renommées comme le MoMA de New York, le Getty Museum de Los Angeles ou le V&A de Londres. Guy Bourdin a été l’un des premiers artistes à créer des images narratives, qui racontent une histoire et montrent que l’image est plus importante que le produit exposé. Par le biais de la photographie de mode, il a fait passer son message, explorant les sphères entre l’absurde et le sublime. Connu pour ses histoires suggestives et son esthétique surréaliste, il est passé outre les conventions de la photographie commerciale avec un perfectionnisme à toute épreuve et un humour grinçant. C’est également l’un des précurseurs de la photographie de mode hyperréaliste aux contenus narratifs captivants, compositions tronquées et effets théâtraux produits par une saturation intense des couleurs. Tout en ayant recours à ces procédés, il a avancé l’idée selon laquelle, comparé à l’image, le produit n’est que secondaire. S’il a collaboré avec Issey Miyake, Chanel ou Emmanuel Ungaro, c’est bien son œuvre pour la marque de chaussures Charles Jourdan qui l’a fait connaître du grand public. Dans le cadre de ces campagnes publicitaires, Guy Bourdin a osé tout juste montrer le produit et — Guy Bourdin (2 December 1928, Paris – 29 March 1991, Paris) was a French artist and fashion photographer known for his provocative images. He is considered as one of the best known photographers of fashion and advertising of the second half of the 20th century. He set the stage for a new kind of fashion photography. A painter his entire life and a self-taught photographer, he was working for magazines, such as ‘Vogue’ as well as for brands such as Chanel, Ungaro and Charles Jourdan. He exhibited his first photographies at Galerie 29 in 1952. Nowadays his work has been exhibited in the most prestigious museums, such as The Victoria & Albert Museum, The Jeu de Paume, The National Art Museum of China, The Tokyo Metropolitan Museum of Photography and The Moscow House of Photography. His oeuvres are part of the collections of many prestigious institutions such as the MoMA in New York, The Getty Museum in Los Angeles and the collection of the V&A among others.
faire de la chaussure un élément insignifiant noyé dans une mise en scène théâtrale impliquant sexe et mauvais goût. Son utilisation du format de la double page de magazine était des plus inventives. Il a adapté ses compositions aux contraintes posées par une page imprimée, autant en termes de concept que de graphisme, et le miroir, élément caractéristique de ses photographies, a trouvé son alter ego dans le caractère double du magazine ouvert. Si Guy Bourdin utilisait d’une part des éléments de composition formels, il cherchait d’autre part à transcender la réalité photographique au travers d’une déformation surréaliste du sujet apparent et d’une manipulation non-conformiste du plan pictural. Autorisé à faire preuve d’une liberté totale de création et avec une éthique artistique inflexible, Guy Bourdin a capturé l’imagination de toute une génération de la fin des années 1970, période reconnue comme point culminant de sa carrière.
— To the delight of its collectors, Guy Bourdin’s exhibition opens the cultural season in St. Barts.
Asmaa Khamlichi, Louise Alexander Gallery et Art SaintBarth présentent une exposition Guy Bourdin en collaboration avec The Guy Bourdin Estate, au Penthouse Saint-Barth, rue Jeanne-d’Arc, Saint-Barthélemy. www.artsaintbarth.com
He was among the first to create images with narratives, telling stories and shows that the image is more important than the product which is displayed. Using fashion photography as his medium, he sent out his message exploring the realms between the absurd and the sublime. Famed for his suggestive narratives and surreal aesthetics, he radically broke conventions of commercial photography with a relentless perfectionism and sharp humor. Guy Bourdin was among the first to imagine fashion photography that contained fascinating narratives, dramatic effects with intense color saturation, hyper-realism and cropped compositions while he established the idea that the product is secondary to the image. Collaborating with Issey Miyake, Chanel or Emmanuel Ungaro, it was his work for the shoe label, Charles Jourdan, that brought him the attention of a wider public. With this ads, Guy Bourdin dared to barley show the product and turned the shoe into a trivial element of a theatrical mise-en-scène that enhanced sex and bad taste. He used the format of the double spread magazine page in the most inventive way. He tailored his compositions to the constraints of the printed page both conceptually and graphically, and the mirror motif so central in his work finds its formal counterpart in the magazine double page spread. While on the one hand employing formal elements of composition, Guy Bourdin, on the other hand, sought to transcend the reality of the photographic medium with surreal twists to the apparent subject of his images and his unconventional manipulation of the picture plane. Given total creative freedom and with uncompromising artistic ethic, Guy Bourdin captured the imagination of a whole generation in the late 1970s, recognised as the high point in his career.
Audacious, Humourous and Surrealist Pour le plus grand bonheur des collectionneurs, l’exposition de Guy Bourdin ouvre la saison culturelle à Saint-Barth.
Pour “Vogue” Paris, juin 1986
Photo The Guy Bourdin Estate 2017/Courtesy Louise Alexander Gallery
Campagne Charles Jourdan, été 1974
Campagne Charles Jourdan, automne 1979
Photos The Guy Bourdin Estate 2017/Courtesy Louise Alexander Gallery
Pour “Vogue” Paris, décembre 1976
Pour “Vogue” Paris, mars 1972
Campagne Charles Jourdan, printemps 1976
Photos The Guy Bourdin Estate 2017/Courtesy Louise Alexander Gallery
Archives Guy Bourdin, janvier 1978
La baigneuse, 1950.
Photos The Guy Bourdin Estate 2017/Courtesy Louise Alexander Gallery
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THE FUTURE IS NOW L’artiste Daniel Arsham a grandi à Miami où il fut témoin, enfant, des ravages de l’ouragan Andrew à l’été 1992. Cette confrontation aux effets dévastateurs des forces naturelles est le fil conducteur de son œuvre que nous pourrons découvrir ce printemps au Musée Territorial de Saint-Barth. Plongée dans la confusion temporelle… PAR PHILIPPE COMBRES
Arsham l’alchimiste explore des matériaux aussi divers que la poussière de roches, les cendres volcaniques ou le sable. La tonalité monochrome de ses œuvres s’explique en partie par une cécité partielle aux couleurs qui permet à l’artiste d’insister sur la qualité formelle des objets. De nouvelles lunettes spéciales qui corrigent en partie sa cécité chromatique ont ouvert de nouveaux horizons à cet artiste faiseur de futur. “J’ai personnellement souffert de l’ouragan Andrew qui a touché Miami quand j’étais enfant. J’ai vu ma maison et les bâtiments autour de moi partir en lambeaux. Je m’inspire souvent de cette expérience, de cette vision de tout une architecture qui s’effondre, des murs et plafonds qui s’écroulent. Bon nombre de mes œuvres semblent se décomposer, tomber en morceaux, mais on peut aussi penser qu’elles sont en processus de recomposition. De manière générale, j’aime détourner l’usage des matériaux, comme un mur qui fond ou un ghetto-blaster en décomposition. Contrairement à l’ouragan, je produis des œuvres qui manipulent l’architecture, le temps et les matériaux tout en subtilité, dans le calme et la lenteur.” Avec ses 300 000 followers sur Instagram, l’artiste évolue à la
croisée des arts, tour à tour architecte, sculpteur, réalisateur, scénographe… Après ses études, il cofonde The House, un centre d’artistes autogéré, et la galerie Pacemaker, qui deviennent des lieux cultes de la scène émergente de Miami. En 2005, il conçoit le showroom Dior Homme de Los Angeles pour le designer Hedi Slimane. La même année, il rejoint l’écurie du galeriste Emmanuel Perrotin, aux côtés de Kaws, Jean-Michel Othoniel et Takashi Murakami. Puis il s’associe avec Pharrell Williams pour recréer, en cendres volcaniques, un clavier Casio MT-500, le premier instrument du chanteur. S’intéressant aussi à l’aspect fonctionnel de l’architecture, il a cofondé en 2007 le cabinet de design Snarkitecture. En quelques années, il est devenu l’un des artistes les plus prolifiques et les plus originaux de la scène mondiale, poursuivant un travail esthétique et profond sur les traces que nous laisserons dans quelques siècles. Entre science et fiction, Arsham nous dévoile un peu de son projet. “L’année dernière, j’ai passé du temps à Saint-Barth alors que je préparais mon exposition à l’Eden Rock. Je sortais beaucoup la nuit et j’ai pris des photos de l’île, des étoiles et de la lune. Je propose des œuvres axées
Photos Claire Dorn/Courtesy Perrotin Paris, DR
— The artist Daniel Arsham grew up in Miami where he witnessed, as a child, the devastation of Hurricane Andrew in the summer of 1992. This confrontation with the devastating effects of natural forces is the thread in his work that we will be able to discover this spring at St. Barts’ Musée Territorial. Let’s dive in the temporal confusion…
“Moon” (2017, 80” x 80” x 80”, hydro stone, blue paint).
Photo Claire Dorn/Courtesy Perrotin Paris
Vue de l’expositon “The Angel of Repose” à la galerie Perrotin, à Paris en 2017. “Sand Painting” (2017) et “Moon Phases” (2017).
credit photo
“Nanzen-ji Pink Gradient” (2017).
L’Officiel
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“Sand Painting” (2017, 70” x 45” x 3”, colored sand, resin, paint).
Photos Claire Dorn/Courtesy Perrotin Paris
sur cette idée de lune, de mettre de la couleur sur la lune. Dans mes précédentes expositions, on a pu retrouver des jardins japonais destinés à être regardés dans le noir, la nuit tombée, et éclairés par la lune. Je rassemble ces œuvres qui évoquent des concepts tels que les voyages dans l’espace, les exoplanètes, le temps, tout cela intégré à ces jardins japonais. J’ai aussi produit des peintures de sable (Sand Paintings). Ce sont des représentations statiques des mêmes motifs et formes que l’on retrouve dans les jardins zen japonais ou les mandalas classiques. Ils agissent comme une version de quelque chose qui semble temporaire voire éphémère. J’applique des traitements de couleurs vives au Sand Paintings en référence au monde que je crée autour de mes jardins zen en sable subtilement détournés. Ils jouent sur le lien entre permanence et impermanence…” Une poésie de l’archéologie du futur bientôt offerte aux habitants et visiteurs de Saint-Barth !
— Arsham explores many materials like rock dust, volcanic ash or sand just like an alchemist. The monochrome tone of his works is partly explained by his partial color blindness that forces the artist to insist on the formal quality of objects. New special glasses that partially correct his color blindness have opened new horizons for this artist of the future. “I have an intimate experience with Hurricane Andrew, which hit Miami when I was a child. I watched the dismemberment of my house and the architecture around me. I often draw on this experience of seeing architecture collapse and watching the destruction of walls and ceilings. A lot of my art has the appearance that it is decaying or falling apart, however, it can also be seen as coming together. Generally, I like to use materials in the way that they are not meant to be used, whether it is a wall melting, or a boombox decaying. However, unlike a hurricane, I create work that manipulates architecture, time, and media in a very subtle, more quiet and slow way.” With his 300,000 followers on Instagram, Arsham evolves as a multitalented artist who is in turn an architect, a sculptor, a director and
a scenographer… After his studies, he cofounded The House, a selfmanaged artists’ center, and Pacemaker Gallery, which became one of the cult spaces of the emerging scene of Miami. In 2005, he designed the Dior Homme showroom in Los Angeles for designer Hedi Slimane. The same year, he joined gallerist Emmanuel Perrotin’ team, alongside Kaws, Jean-Michel Othoniel and Takashi Murakami. Then he collaborated with Pharrell Williams to recreate, in volcanic ash, a Casio MT-500 keyboard, the singer’s first instrument. Also interested in the functional aspect of architecture, he cofounded the architecture and design practice Snarkitecture in 2007. In a few years, he has become one of the most prolific and original artists on the world stage, pursuing an aesthetic and leaving a profound impression on the traces we will leave in a few centuries. Between science and fiction, Arsham reveals a part of his project. “I spent time in St. Barts last year when I was preparing my exhibition at Eden Rock and I went out a lot at night and took photographs of the island and the stars and the moon. I’m bringing some work that incorporates this notion of the moon, this notion of placing color onto the moon. In my recent exhibitions I have created Japanese gardens that are meant to be viewed in the dark or at night, illuminated by the moon. I’m bringing together works that deal with concepts of space travel, of exoplanets, of time all integrated into these Japanese gardens. I have also been creating sand paintings. These are static representations of the same patterns and shapes that can be seen in Japanese zen gardens or classic mandalas. They act as a fixed version of something that seems temporary and ephermal. I apply vivid color treatments to the Sand Paintings in reference to the world I create around my subtly modified sand gardens. They play on the connection between permanence and impermanence. A poetry of the archeology of the future soon offered to the locals and visitors of St. Barts! Exposition “Moon Stone” de Daniel Arsham, à partir du 15 mars au Musée Territorial de Saint-Barthélemy.
LANTERN FLOWERS
“Lantern Flowers” (2013, 32” x 32”).
L’artiste Donald Sultan pose son empreinte pop pour une nouvelle collaboration avec la marque Vilebrequin.
— The artist Donald Sultan’s pop vision for a new collaboration with Vilebrequin. PAR JENNY MANNERHEIM
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Jenny Mannerheim : Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Donald Sultan : En ce moment, je suis à l’atelier, je peins tout un ensemble de boutons vernis que l’on trouve sur le fond en velours de peintures modernes, sur des fonds en goudron rugueux voire même intégrés au goudron, peut-être sur des routes goudronnées. Je crée aussi quelques œuvres mineures comme ma série d’abeilles et d’oiseaux morts ou de baleines, mais également des estampes de dés et de fleurs. Les fleurs ressemblent aux motifs que l’on retrouvera sur les maillots de bain Vilebrequin. Vous considérez-vous comme un artiste pop art ? Comment ce mouvement a-t-il évolué depuis son apogée dans les années 1960 ?
Pour moi, le pop art, c’est de l’art zombie. Il se traîne. Je ne dis pas que je n’aime pas ça. Je crois qu’il y a trois artistes majeurs du courant pop art que j’apprécie : Ed Ruscha, Roy Lichtenstein et Andy Warhol. Mais Andy Warhol était plus qu’un artiste pop art, Roy Lichtenstein ne s’est jamais pris pour un dessinateur de bandes dessinées et je ne crois pas que Ruscha se serait considéré comme tel, même s’il utilise davantage des images emblématiques de la nostalgie alors que Roy choisissait des images de bandes dessinées à points Benday pour créer ce qu’il considérait comme des peintures classiques. Je pense que c’est une façon de s’associer au monde de la consommation, et je ne suis pas contre, mais j’ai toujours trouvé cela trop peu spirituel. C’est pour cela que je n’ai jamais vraiment participé au mouvement pop art. Le pop art et le surréalisme sont en fait deux mouvements artistiques qui ne cessent de ressurgir dans l’art contemporain, et j’aimerais que ça s’arrête.
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création d’un maillot de bain. La marque a estimé que les images de mes archives correspondaient davantage à son esthétique, et j’ai trouvé ça super ! Pour la petite anecdote, j’ai découvert Vilebrequin au début des années 1980 à l’époque où je vivais à Saint-Tropez, et je connaissais le créateur de la marque, Fred Prysquel, qui avait acheté le magasin et commencé à vendre les maillots de bain Vilebrequin. D’ailleurs, j’en avais moi-même plusieurs, c’était mes maillots de bain préférés et ils ont ensuite été très répandus. Je les ai toujours adorés, et chaque année, je regarde ce que la marque sort. Donc créer un maillot de bain pour la marque et à leur demande était un projet inespéré et plutôt formidable ! Vous avez créé un maillot de bain au motif répété de vos Lantern Flowers, inspirées par les lanternes chinoises de votre jardin. pouvez-vous nous en dire plus sur cette œuvre ?
J’ai créé les Articifial Flowers après avoir utilisé les fleurs comme représentation du chaos pendant des années. J’ai décidé de les réinterpréter comme des objets usinés symbolisant la transformation de l’acier en imagerie d’usine Art Nouveau en tant que décoration architecturale. J’ai voulu réutiliser cette imagerie du monde naturel et en faire quelque chose de tout à fait plastique et artificiel. On obtient alors une image iconographique en elle-même. Les contours de l’œuvre, du dessin, sont la partie expressive des fleurs mais ils sont minimalisés de par la répétition de cette même forme élémentaire mais aussi car il n’est pas vraiment visible qu’elles ont été faites à la main, alors que c’est le cas. Alors que j’utilisais les lanternes chinoises de mon jardin, je regardais des motifs floraux qui avaient été peints dessus. Ils étaient si artificiels que je me suis demandé : “À quoi bon utiliSelon vous, quelle est la raiser l’image d’une fleur qui d’une son d’être de l’art ? certaine façon est liée à quelque Pour moi, l’art, c’est l’expression Sac Bastien par Donald Sultan. chose de naturel ? Pourquoi ne pas la plus pure des niveaux spirituel, choisir une fleur qui semble créée matériel et intellectuel de l’Homme qui se fondent pour communiquer de toutes pièces ?” Alors j’ai supà travers les décennies sous forme d’une expression ininterromprimé les images qui représentaient plus ou moins des fleurs et j’ai juste utilisé les tiges, les boutons et le pistil pour en faire une sorte pue. Je ne pense pas que les différents thèmes artistiques suivent d’image abstraite, de Pollock floral, un all-over qui n’avait ni comnécessairement le même schéma, mais une grande peinture vous mencement ni fin pour donner l’impression qu’il s’agissait d’une parlera, quel que soit son contenu et en dépit de l’époque à laquelle image. Voilà comment ces fleurs ont vu le jour. Pour les premières, elle a été réalisée. J’ai souvent dit qu’une grande peinture avait la j’ai utilisé ces vases chinois qui sont plutôt destinés aux touristes capacité de refléter l’esprit de l’artiste qui s’adresse au spectateur et ne s’estompe jamais. Les peintures sont inépuisables, et c’est le et manufacturés avec des motifs inspirés, ou non, des vases chinois seul moyen d’expression dont on puisse dire cela. classiques peints à la main, les vases Ming connus pour la qualité du travail des artistes réalisant leurs motifs. Ces vases sont plus ou remettez-vous parfois en question l’intérêt de l’art ? moins kitsch, produits à la va-vite, alors j’ai décidé de les utiliser, Je ne remets jamais en question la valeur de l’art. C’est la plus et puisque j’utilisais ces vases, je me suis dit que je pouvais aussi grande forme d’expression de la civilisation humaine. utiliser les fleurs des lanternes. Voilà l’origine des Lantern Flowers. Vous avez récemment fait une collaboration avec Vile-
Photos DR
brequin, la marque culte de maillots de bain. Comment cela est-il arrivé ?
Je me suis rapproché de Vilebrequin car je connaissais Sarah Meltzer, du studio WeR2. J’avais déjà produit plusieurs objets, et c’est elle qui a eu l’idée d’un partenariat avec Vilebrequin pour la
avez-vous parcouru l’ensemble des créations Vilebrequin avant de produire votre motif ? Souhaitiez-vous plutôt créer un objet qui se vende bien ou proposer quelque chose qui reflète votre travail d’artiste ?
Nous sommes partis de leur short “Moorea” et avons retravaillé le
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motif afin qu’il corresponde mieux à la forme du short. Nous avons effectué quelques ajustements, mais je ne souhaitais pas concevoir un best-seller, je voulais plutôt quelque chose d’unique. J’avais plus envie d’obtenir des maillots de bain pour mon usage personnel, et créer une synergie entre mon œuvre et leur produit était la solution parfaite. Comment désigneriez-vous le fait qu’un artiste crée quelque chose, un objet, pour une marque ? On entend souvent le terme “collaboration artistique”, qu’en pensez-vous ? Comment appelleriez-vous cela ?
Je n’utiliserais aucun de ces termes, je dirais juste que la marque est Vilebrequin et que je laisse mon empreinte sur ces objets. Le fait que des personnes portent mon imagerie, comme des peintures qui marchent, m’intéressait vraiment, mais je n’ai pas de concept de marque, ce n’est pas comme si je lançais ma propre marque de maillots de bain. Ça, ça ne m’intéresse pas. Par contre, je serais ravi d’imaginer d’autres maillots de bain avec Vilebrequin, c’est une très bonne marque. Ce n’est pas la première fois que vous travaillez avec une marque, vous avez créé une œuvre incroyable pour la campagne publicitaire d’Absolut Vodka qui date de 1998, il me semble. Comment a évolué votre conception de la publicité et de la valorisation des marques ?
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Mais bien sûr, j’exposerai partout où on me le demande. Cela me donnerait un prétexte pour m’y rendre. Je ne vais jamais nulle part sans raison. Une exposition itinérante du nom de “Donald Sultan : The Disaster Paintings” vous est actuellement consacrée. Vos peintures issues de la série des Disaster Paintings évoquent le fait que “l’Homme est intrinsèquement autodestructif, et [que] tout ce qu’il peut créer finira par être détruit”. Que signifie cette citation ? Êtes-vous inquiet pour notre planète ?
Je pense que cette citation est juste. Je ne m’inquiète pas pour la planète. Je crois que c’est la planète qui doit s’inquiéter de ce que nous pouvons lui faire subir.
— Jenny Mannerheim: What projects are you working on at the moment?
Donald Sultan: Right now I’m in the studio painting a series of polished buttons which are on backgrounds of flocked modernist paintings or scarred tar backgrounds or embedded into, perhaps black top roads. In addition I’m making small works like my larger disaster series of dead bees, birds, and whales, as well as prints of dice and lantern flowers. The flowers are similar to the images that will be on the bathing suit that are being made by Vilebrequin.
Pour moi, l’art, c’est
l’expression la plus pure des niveaux spirituel, matériel et intellectuel de l’Homme qui se fondent pour communiquer à travers les décennies sous forme d’une expression ininterrompue.
La pub pour Absolut Vodka était fantastique car j’avais quelque chose à dire, je connaissais l’histoire de cette pub-là et j’ai décidé de tout dire dans mon œuvre. Cela n’avait rien à voir avec la valorisation de la marque. La marque, c’était Absolut Vodka. Je n’avais aucune notion de publicité ou de valorisation des marques, ces sujets concernent les artistes plus récents. Là est plus ou moins la différence fondamentale entre l’art dans lequel j’ai évolué et l’art d’aujourd’hui. Nous n’aurions jamais pensé à faire de notre art une marque. Nous ne sommes pas des créateurs de marques et nous ne souhaitons pas devenir une marque. Si j’avais voulu devenir une marque, j’aurais produit une peinture et je l’aurais reproduite jusqu’à ce que tout le monde en ait une, et ce n’est pas de ça dont j’ai envie. Pour moi, la peinture, c’est suivre le fil de sa propre créativité et de son intelligence, cela n’a aucun rapport avec la publicité, la valorisation d’une marque ou je ne sais quoi d’autre. Absolut Vodka avait monté toute une campagne publicitaire réalisée par des artistes contemporains, ils avaient commencé avec Andy Warhol. Toute leur campagne était réalisée par différents artistes. Ils étaient nombreux. Il y avait William Wegman, Kenny Scharf, Keith Haring… Beaucoup d’artistes ont produit une œuvre pour Absolut Vodka. Utiliser des œuvres d’art pour leur marque de vodka, c’était l’un de leurs thèmes. Les châteaux Rothschild et bien d’autres encore font eux aussi appel à des artistes pour les étiquettes de leurs bouteilles de vin. Demander à des artistes d’associer leur imagerie à un produit qu’ils trouvent formidable n’est pas chose nouvelle. Mais je ne vois pas comment je ferais de mon travail une marque. Êtes-vous déjà allé à Saint-Barth ? Seriez-vous tenté d’y organiser une exposition ou un autre projet ?
Oui, j’aimerais bien exposer à Saint-Barth. Je n’y suis jamais allé.
Do you see yourself as a pop art artist? How has the movement evolved since its notoriety in the 60s?
Pop art is what I consider a kind of zombie art. It just keeps chugging along. I don’t dislike it. I think I like the three chief pop artists, Ed Ruscha, Roy Lichtenstein and Andy Warhol, and Andy Warhol was actually kind of a bit bigger in a way than a pop artist, Roy Lichtenstein never thought of himself as cartoon artist and Ruscha, I don’t believe, would have thought of himself that way either, even though he uses more iconographic images of nostalgia and Roy used the Benday dot comic strip images to make what he considered to be classical paintings. I think that it’s a way to attach yourself to the consumer world, which I don’t have anything against it’s just not something that I personally thought was spiritual enough. So that’s really why I never played too much into pop art. Pop art and surrealism are basically two art movements that keep rearing their heads in contemporary art and I just want to see that stopped. What is the purpose of art to you?
For me, art is the purest expression of the spiritual, the material and the intellectual blended together to communicate over decades an unbroken line of expression. I don’t think that the particular themes in art necessarily follow the same path, but a great painting, regardless of its content, will speak to you no matter when it was done. I’ve often said that a great painting has the ability to hold the spirit of the artist which speaks to the viewer and doesn’t diminish. It doesn’t tire out and it’s the only medium that does that. Do you ever question the value of art?
I never question the value of art. It is the single greatest expression of human civilization. You recently did a collaboration with Vilebrequin, the
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cult swimwear brand. How did the connection with Vilebrequin come about?
My connection with Vilebrequin came from my relationship with Sarah Meltzer, from WeR2. I had made a number of objects before and she suggested the partnership Vilebrequin in making a bathing suit together. They found the image from my archives that best fit the brand aesthetic, and I said great! The funny part is that I had known about Vilebrequin since the early 80s when I was living in St. Tropez, and knew the founder, Fred Prysquel who had started the store and began selling Vilebrequin bathing suits, and I owned quite a few of them, they were really, my favorite bathing suit and later became ubiquitous. I’ve always loved them, and I always look to see each year what they’ve done. So for me, having them approach me to make a Vilebrequin bathing suit was a serendipitous and rather exciting project to work on. You made a bathing suit with a repeated Lantern Flowers pattern inspired by Chinese lanterns founded in your garden. Tell us some more about this artwork?
The Artificial Flowers started after many years of using the flowers as expressive chaos. I decided to rethink of them as machined objects so that they represented the transformation of steel into Art Nouveau plant imagery as architectural decoration. I wanted to reuse my imagery of the natural world, and form it into something totally plastic and unnatural. This would become an iconographic image in and of itself. The outlines of the work (the drawing) are the expressive part but they’re minimalized by being repetitive to a degree that assume the same basic shape and they have not much visibility of being handmade even though they are handmade. When I was using these Chinese lanterns in my garden I looked at some of the floral patterns that had been painted on them. They were so unnatural that I thought why use an image of a flower that was in some way related to something natural. Why not take a flower that seemed to me to be completely made up. So I just removed the images that were more or less representative of a flower and used basically the stems and the buds and the tongues to make a kind of abstract overall image, more or less like a floral Pollack, an all over painting that had no beginning or end so to give the impression that it was an image of some sort. That’s how I came to those flowers. In the earlier ones, I used Chinese vases which were also pretty touristy and manufactured with patterns and may or may not have, come from a Classical Chinese vase that would have been hand painted and would have been known like a Ming vase, for the fine workmanship of its drawing. These vases are just thrown together, more or less kitschy, so I used those, and then, since I was using those I thought I could use these things too. Lantern Flowers, that’s their origins.
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What do you call it when an artist makes something, a product, for a brand? Many call it an “art collaboration”, what do you think? How would you name it?
I wouldn’t call it any of that, I would just say the brand is Vilebrequin, and I am putting my mark on it. I was very interested in having people wear my imagery as kind of walking painting, but I don’t have any branding concept about it, I’m not starting my own bathing suit brand. I have no interest in that, but I would like to make more bathing suits together because I think they are great brand. It’s not the first time that you work with a brand, you did a genius Absolut Vodka art ad campaign, I believe in 1998. How has your notion of advertising and branding changed since then?
The Absolut Vodka ad was terrific because I could say something about it, I knew the history of that particular ad and I decided to put it all together with my own work. It was nothing to do with branding. The brand is Absolut Vodka. I don’t have any notion of advertising and branding – that is more of the newer artists concern. This is more or less the fundamental difference between the kind of art I grew up with and what is contemporary now. We would never consider making our art a brand. We are not branders and we don’t want to become a brand. If I wanted to become a brand then I would have made one painting and I would have just kept making that painting until everybody in the world had one and that’s not what I want to do. I mean my idea of painting is that you follow the thread of your own creativity and intellect and it has nothing to do with any of the advertising, branding or anything else. Absolut Vodka had a whole ad campaign using contemporary artists, and they started with Andy Warhol. Their entire campaign was with different artists. There’s many of them. There’s William Wegman, there’s Kenny Scharf, Keith Haring... Many artists have done Absolut vodka. That was one of their themes, using artwork on their vodka brand. Rothschild vineyard, among others, also uses artists to make their wine labels. I made a label for Lynch B Wine. So there’s a history of asking artists to put their imagery on a product which they believe to be terrific. I don’t have any notion of making myself into a brand.
– For me, art is the purest expression of the spiritual, the material and the intellectual blended together to communicate over decades an unbroken line of expression.
Did you look at the Vilebrequin archives before creating your design? Were you more interested in designing a best-selling product or in making something that reflects your work as an artist?
We used their traditional “Moorea” short as the foundation, and we reworked the print so that the pattern fit the trunks better. We made some adjustments, but I wasn’t interested in designing a best-selling product, but rather something unique. I was more interested in having some bathing suits for myself, and the synergy between my art and their product was the perfect outlet for this.
Have you been to St Barth? Would you ever be inspired to do an exhibition or project on the island of St Barth?
I would like to do an exhibition in St Barth. I’ve never been there. But of course, I would do a show and exhibition anywhere people asked me. And then I would have an excuse to go to St Barth. I never go anywhere without an excuse. You currently have a traveling exhibition called “Donald Sultan: The Disaster Paintings”. You evoke with your Disaster Paintings that “Man is inherently self-destructive, and whatever is built will eventually be destroyed.” How do you relate to this quote? Are you worried about the planet?
I believe the quote is correct. I am not worried about the planet. I think the planet has more to worry about from us.
Vilebrequin, Cour Vendôme, Gustavia, Saint-Barthélemy. www.vilebrequin.com
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I Love
PAR PhiLiPPe cOmbRes
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L’artiste Roger Moreau caresse les pierres locales dans le sens du cœur. — Artist Roger Moreau touches the hearts of local stoens.
PhOtOgRAPhie skyLAR wiLLiAms
Saint-Barth
L’Officiel
Triptyque à la villa Ti’Saints, rue de la Coline à Gustavia (collection privée)
Vous qui avez passé plus de vingt ans dans les caraïbes, pourquoi avez-vous choisi de vivre à saint-barth aujourd’hui ?
Art
139 expositions personnelles. comment vous est venue l’idée des cœurs de pierre ?
C’est un lieu chargé de couleurs et de tranquillité où l’esprit peut parcourir tous les paysages sans être pollué par le monde moderne. C’est une île de sourire, tout comme sa forme, et courageuse comme ses habitants. Un lieu de création où les couleurs explosent, les contrastes subjuguent, enveloppés d’un ciel et d’une mer qui ne cessent de jouer de leurs faisceaux.
Comment partager ce que l’on aime ? Une pierre, l’humain existerait-il sans elle ? Elle glisse sous nos pieds, nos yeux se posent sur une forme issue de la mer, nous la ramassons doucement, c’est un cœur. Dans ce symbole, nous retrouvons un aboutissement amoureux, un partage de sourires et d’amour, de joies ; j’aide la nature à nous interpeller, à attirer notre regard sur une valeur de partage remplie de symboles.
De quelle époque date votre pratique artistique ?
Projetez-vous des grands formats dans la nature ?
Une rencontre à l’âge de 14 ans, une initiation au monde de l’art, qui ne m’a jamais quitté et que j’ai cultivée. L’amour de l’art, de tous les arts, est vecteur de prises de conscience, d’ouverture des esprits, c’est un des chemins possibles dans notre monde et qui contribue au bonheur. Je l’ai toujours alimenté par ce que je considère être une chance, par des dessins, des peintures, des
L’idée de partage oblige à voir plus grand, plus haut ; avoir un cœur dans son paysage, c’est communiquer un peu de bonheur, de joie. L’Association Cœur Saint-Barth ouvre des perspectives.
— After over twenty years in the Caribbean, why did you decide to settle down in St Barts?
them? They roll under our feet, our eyes catch a shape coming from the sea, we grab it delicately and discover that it’s a heart shape. It is symbolic of love, of sharing smiles and love, of happy times. I am helping nature call on us, make us pay attention to the value of sharing which itself encapsulates a string of symbols.
It is a colorful and quiet place where your mind can escape in all landscape without being interrupted by the modern world. Just like the shape of the island, the inhabitants and everything that surrounds them is full of smiles and courage. It is a place of creation where colors explode and contrasts are striking, with a background of sky and sea playing with lights. When did you start practicing art?
It all started when I was 14 with an encounter that initiated me to the world of art, a world I have never left and that I keep exploring. The love of art, all sorts of art, triggers awareness, opens your mind and is one of the paths we can take in this world that contributes to happiness. I have always fueled it with what I call luck, that is drawings, paintings and personal exhibitions. How did you come to imagine hearts of stone?
How could I share what I loved? Stones: would humans exist without
Où peut-on voir votre travail ?
À Gustavia, à la Space Gallery et au magasin Teck, ou chez moi à Grand-Fond devant le grand rocher où je travaille.
Do you display large formats in nature?
The idea of sharing requires you to think bigger, higher. Seeing a heart in your landscape is like communicating a bit of happiness and joy. The Cœur Saint-Barth association opens new perspectives. Where can we see your work?
In Gustavia, at the Space Gallery and at the Teck shop but also where I live, in Grand-Fond, in front of the massive rock where I work. space gallery, carré d’Or, gustavia. teck, ruesamuel-Fahlberg, gustavia. instagram @coeurstbarth
A D L E R Y A C H T. C O M
YACHTS BOR E THE HELL OUT OF US So we did everything differently with the ADLER SUPREMA. Sophisticated automatization and entertainment systems make your experience on board exciting and relaxing at the same time: 6 LCD touchscreens let you control the whole hybrid yacht including air-condition, heating, lights, curtains and privacy glass for utmost intimacy in an instant.
Photo Emma Hartvig, rĂŠalisation Deborah Reyner Sebag
Chapeau en feutre, Pinko. Chaussures en satin et plumes d’autruche, Prada.
L’Officiel
Portrait
Révélée en 2016 dans la série phénomène de Netflix “Stranger Things”, Millie Bobby Brown a conquis aussi bien Hollywood que les premiers rangs des fashion weeks. À 13 ans, l’actrice britannique sait très bien ce qu’elle veut et ne compte pas en rester là. Une star est née…
Sur le plateau, l’équipe d’éclairagistes se met en place tandis qu’à la réalisation, les jumeaux Matt et Ross Duffer s’occupent des ajustements de dernière minute. Pendant toute la saison, la petite bande de personnages principaux doit rester sans cesse en mouvement, et se tenir à un programme serré. Beaucoup d’entre eux sont des vétérans du cinéma, comme Winona Ryder, mais aujourd’hui, c’est le plus jeune membre du casting que nous sommes venus rencontrer. AVANCE RAPIDE jusqu’à aujourd’hui : assise bien droite dans sa brassière de sport Miu Miu, Millie Bobby Brown, 13 ans à présent, raconte son histoire comme si elle remontait à une éternité. Son personnage dispose d’un langage limité, donc la qualité de son jeu dépend de mouvements infimes, comme ce fut le cas de Nadia Sibirskaïa dans Ménilmontant, un film muet de 1926, ou d’Audrey Tautou dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain – un personnage silencieux dans un monde bruyant. Quand les adultes disent que les filles mûrissent plus vite que les garçons, c’est en général exactement à ces années-là qu’ils font allusion. Cet âge où les garçons jouent toujours à des jeux d’enfants, où les filles les dépassent d’une tête lors du bal de l’école. Mais pour Millie, ce sont aussi sa carrière et ses aspirations qui font la différence. Les garçons du casting sourient tous, juste parce que c’est la classe de jouer dans une série. Millie, elle, a déjà placé la barre plus haut. RETOUR EN ARRIÈRE. Millie Brown est née de parents anglais à Marbella, en Espagne, en 2004 (pendant la séance photo, on l’a entendue fredonner Despacito dans un espagnol irréprochable). Son père s’est installé en Angleterre avec sa famille lorsqu’elle avait 4 ans et c’est là qu’elle a découvert son premier amour, la musique. “Je chantais Valerie d’Amy Winehouse à pleins poumons dans la voiture ; mon grand-père s’est exclamé : ‘Dis-donc, elle a du coffre !’” La famille est allée s’installer à Orlando, en Floride, quand elle avait 8 ans. Sans nouveaux amis, Millie s’est inscrite à un cours de comédie. “Je savais que je ne voulais pas prendre de cours de comédie. Je voulais être actrice, mais sans prendre de cours.” Avec ses yeux de biche, elle a décroché des rôles parlants dans
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— Millie Bobby Brown became famous thanks to the hit Netflix show “Stranger Things”. She may be only 13, but the British actress knows what she wants and has many plans for the future. A star is born… PAR BRENDAN SULLIVAN PHOTOGRAPHIE KATIE MCCURDY STYLISME JENNIFER EYMÈRE
des publicités. “Je jouais le rôle de la petite fille qui prend un jouet et…” Pour raconter ce spot publicitaire pour Toy’R’Us, elle abandonne son accent londonien un peu guindé et, chewing-gum en bouche telle une vraie petite Américaine, minaude : “Môman, môman, je peux avoir ce jouet ?” Sur quoi elle se coule dans une voix plus adulte : “Non, chérie, nous n’avons pas assez d’argent.” Puis, avec un troisième accent : “Mais vous savez que cet automne, tous les jouets sont à moins 20 %, donc c’est le moment d’en profiter !” Cette polyvalence lui a valu d’être rapidement sélectionnée pour jouer un rôle difficile dans Intruders, sur BBC America. Elle y interprète une petite fille dont le corps est occupé par un homme vieillissant à la Joe Pesci. “Millie Brown va devenir une superstar”, avait déclaré John Simm, sa co-star, avant la diffusion du premier épisode. Mais la série est tombée à l’eau après une unique saison. Elle a ensuite fait plusieurs apparitions dans des séries américaines, telles que Grey’s Anatomy ou Les Experts, passant ainsi de co-star à petit rôle. AVANCE RAPIDE jusqu’au lancement de Stranger Things. Millie ne voit ses anciens camarades que lors des remises de prix (“Tu te rappelles, j’ai fait une apparition dans ta série ?”). Les enfants qui jouent dans Modern Family ont droit aux meilleurs salaires de la télévision. Mais ceux qui jouent dans Stranger Things bénéficient de la seule chose qui n’ait pas de prix à Hollywood : le prestige. “J’entends la même chose presque tous les jours. Des gens viennent me voir pour me dire : ‘N’oublie pas de profiter de ton enfance. N’oublie pas de rester humble. N’oublie pas de garder les pieds sur terre. N’oublie pas de continuer à jouer avec tes copains et tes copines.’ Moi je réponds : ‘Écoutez, jusque-là, je ne m’en sors pas trop mal.’ Cela n’a pas de sens de me comparer à d’autres acteurs qui ont peut-être pris un mauvais virage, pour une raison ou pour une autre. Je suis un individu à part entière, et les erreurs font partie de la vie. Le travail, c’est le travail, bien sûr, mais pour moi, ce qu’on fait aujourd’hui, ce n’est pas du travail. Pour moi, être là, c’est un peu des vacances.” Elle montre le plateau d’un geste. “J’ai travaillé toute la semaine, et aujourd’hui, c’est samedi, mais je préfère m’occuper comme ça que rester à la maison. Je ne tiens pas en place. Je
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Portrait
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“J’ADORE LE CINÉMA ET, BIEN SÛR, J’AIME REGARDER DES FILMS. MAIS EN GÉNÉRAL, VOUS ME TROUVEREZ SOIT EN TRAIN DE MANGER, SOIT EN TRAIN D’ÉCRIRE. MON CERVEAU NE S’ARRÊTE JAMAIS.”
Chemisier en soie, PRADA. Page précédente, combishort en crêpe, MIU MIU.
— “I LOVE MOVIES AND I’LL SIT THERE AND WATCH ONE. BUT I HAVE TO BE EITHER EATING OR WRITING. MY MIND IS CONSTANTLY GOING.”
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ne suis pas capable de regarder un film. Regarder des vidéos, je trouve ça assommant. J’adore le cinéma et, bien sûr, j’aime regarder des films. Mais en général, vous me trouverez soit en train de manger, soit en train d’écrire. Mon cerveau ne s’arrête jamais.” Appuyez sur PLAY et les choses se compliquent : “Nous voulions continuer à travailler ensemble à tout prix. La bande des quatre.” C’est comme ça qu’elle appelle les quatre acteurs principaux. “Puis, quand Sadie Sink est arrivée, tout a changé. Le premier jour du tournage de la saison 2, en la voyant, j’ai flippé : ‘Oh la la, il y a une autre fille.’ Pour être honnête, ça me faisait stresser à mort. J’étais la seule fille. Il y a un tas de garçons, ils forment une bande soudée, indestructible. Mais avec Sadie, dès le premier jour, ça a été un coup de foudre amical. Elle est juste adorable. Le soir de notre rencontre, j’avais des places pour aller voir Adele en concert et je l’ai invitée. Puis je l’ai emmenée voir Sia. Elle a dormi à la maison pour la première fois, et c’est ma meilleure amie maintenant. Je pars bientôt en vacances avec elle.” Si on appuie sur AVANCE RAPIDE, pouvons-nous imaginer Millie en pop star, comme Sia et Adele ? “Je vais faire de la musique, ça c’est sûr. Quand j’aurai 16 ans. Je ne sais pas encore vraiment quel genre. Je pense que ça va mûrir doucement. Je n’ai pas envie d’écrire des chansons mielleuses sur mes petits amis ou mes ex. J’ai envie d’écrire sur des sujets différents.” Et le cinéma ? A-t-elle en tête un rôle idéal ? “Absolument. La princesse Leia.” Et avant même qu’elle ne développe, on ne peut que souscrire à la perfection de cette idée. Carrie Fisher avait 21 ans lorsqu’elle a joué Leia. On voit très bien pourquoi à un si jeune âge Millie est si déterminée à se donner un maximum à la palette des rôles qu’elle ne pourra plus jamais obtenir par la suite. Je voulais appuyer sur PAUSE en cet instant précis. Lorsqu’elle parle, Millie Brown vous regarde droit dans les yeux, elle articule chaque mot avec précision, elle ne gâche pas une seconde en atermoiements. Et tandis que j’apprécie qu’elle passe tout ce temps avec moi, je suis aussi très conscient que ce sera sa dernière interview de ce genre. Nous la reverrons dans des séances photo, nous la reverrons sourire sur les tapis rouges. Mais à mesure qu’elle va prendre son envol au cinéma – et sans doute dans la musique – il est difficile de l’imaginer en train de traîner en tenue de sport avec un journaliste, à discuter de leurs films et chansons préférés en laissant leur déjeuner intact. La plupart des enfants stars loupent ce moment. Passez votre vie sur RETOUR EN ARRIÈRE, et vous risquez de vivre dans la nostalgie. Si vous vous acharnez sur l’AVANCE RAPIDE, vous manquez le meilleur de tout. Aujourd’hui, c’est la dernière chance de profiter d’une PAUSE. Mais la vie, c’est ce qui se produit lorsqu’on laisse la bande se dérouler en mode lecture : donc on appuie sur PLAY, et advienne que pourra !
— The lighting team moves into position as the twin directors make last minute adjustments on set. The large ensemble cast has to keep moving at all times, keeping to a tight schedule throughout the season. Many of them are film veterans, like Wynona Ryder, but today, we are meeting with the youngest actress of the cast. FAST FORWARD to today: Millie Bobby Brown, now 13, is sitting upright in a Calvin Klein sports bra retelling this story as if it took place a lifetime ago. Her character has limited speech, so her performance depends on small movements like Nadia Sibirskaïa in the 1926 silent film ‘Ménilmontant’, or Audrey Tautou in ‘Amélie’—a silent character in world that never stops talking. Whenever adults say that girls mature faster than boys, they’re usually referring to these exact years. When the boys are still playing games at recess and the girls are the tallest ones at the school dance. But for Millie that includes her career and aspirations. The boys of this series all smile as if it’s just really cool to get to be on a TV show. Meanwhile Millie has already set her sights higher. Let’s REWIND. Millie Brown was born to English parents in Marbella, Spain in 2004 (during the shoot she sang along to ‘Despacito’ in perfect Spanish). Her father moved the family back to England when she was 4 and
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there she found her first love, music. (“I sang ‘Valerie’ by Amy Winehouse in the car and my grandfather heard me, ‘Whoa. She’s got some pipes.’”) The family moved to Orlando, Florida at age 8. Friendless in the US, Millie took a local acting class, “I knew that I didn’t want to be in acting classes. I wanted to be an actor without taking classes.” She started to land speaking roles on TV commercials with her doe-like eyes. “I’d be this girl who grabs a toy and—” She dips from her posh London accent to a cornfed American twang for a Toys’R’Us recap, “Mommy mommy, can I have it?” She then arches into a more mature voice, “No honey, we haven’t got enough money.” And then the voice over in a third accent, “Well you know this fall all toys are 20% off so buy now!” This versatility soon got her cast in a challenging role on BBC America’s ‘Intruders’. Playing a little girl, whose body has been invaded by a Joe Pesci-type old man. “Millie Brown is going to be a superstar,” co-star John Simm said before it debuted. But the show fizzled after one season. Guest roles followed on American network TV shows, ‘Grey’s Anatomy’ or ‘NCIS’. She fell from co-star to bit-part. FAST FORWARD to the release of ‘Stranger Things’ and Millie only ever sees them at award shows (“Remember when I was an extra on your show?”) The kids on ‘Modern Family’ earn the top salaries in television. But the kids of ‘Stranger Things’ have got the one thing you can’t buy in Hollywood: Prestige. “I hear this almost every day. People come up to me and say, ‘Make time to be a kid. Make sure you stay humble. Make sure you’re grounded. Make sure you’re always playing with your friends.’ And I’m like, ‘Listen, I’m pretty good so far.’ You can’t compare me to other actors who might have just made a wrong turn on their path. I am my own individual self and mistakes are part of life. Work is work, to me it isn’t work. Being here today is like a day off for me,” she gestures at the room. “I worked all week and today is my Saturday and I’d rather be doing this than staying home. I can’t sit still. I can’t watch a movie. Watching movies bore me to death. I love movies and I’ll sit there and watch one. But I have to be either eating or writing. My mind is constantly going.” Hit PLAY and things get weird: “We always want to work together. The Core 4.”—Her name in English for the four main cast members: “The Core Four.”— “Then Sadie Sink came and everything changed. The first day of Season Two I looked at her like, ‘Oh my goodness there’s another girl.’ I was stressing out to be honest with you. I was the only girl. There’s a ton of boys and they’re a gang and you can’t ever break that. And Sadie came in the first day and immediately I loved her. She is the sweetest person ever. The first night we met, and I had tickets to Adele and I brought her with me. Then I took her to see Sia. And we had our first sleepover and we are best friends. I’m going on vacation with her soon.” If we FAST FORWARD can we see her as a popstar like Sia and Adele? “For sure I’ll do music. When I’m sixteen. I’m not sure yet what kind. I think it’s going to be a process. I don’t want to write about ‘boyfriends’ and ‘ex-boyfriends’ and love. I want to write about something different.” But what about films? Does she have an ideal film role in mind? “Absolutely. Princess Leia.” And before she even elaborates you can see her perfect vision. Carrie Fischer played Leia at 21. You can see why she’s so driven at such a young age to make the most of the different roles that she’ll never be able to get again. I wanted to hit PAUSE on this moment here. Millie Brown looks you right in the eye when she speaks, she makes every word clear, every moment worth it. And while I appreciate that she spent so much time with me, I’m also very aware that this will be her last interview. We’ll see her in photoshoots again and smiling on red carpets. But as she moves on to film—and probably music—it’s hard to imagine her just sitting around in a sports bra with some writer from New York talking about their favorite movies and songs while their lunches go to waste. Most child stars miss this part. Spend your life on REWIND you end up only looking back. When you FAST FORWARD you end up missing all the good parts. Today will be the last chance to PAUSE. But life is about what happens when you let it PLAY.
Coiffure : Erik Blake. Maquillage : Gita Bass. Assistant photo : Tim O’Connell. Assistante stylisme : Alizée Henot.
Trente ans après ses débuts, la supermodel américaine Cindy Crawford fascine de plus belle. Élevée au rang de légende lors du dernier défilé Versace, elle y côtoyait sa fille, Kaia Gerber, 16 ans et déjà l’aura d’un grand top. Anatomie d’un mythe.
PAR MATHILDE BERTHIER
— Thirty years after her career took off, the American supermodel Cindy Crawford is shining again. Regarded as a legend during the last Versace fashion show, she shared the stage with her own daughter, Kaia Gerber, 16, who is already as charismatic as the greatest models. Study of a myth.
Photo courtesy Space SBH Contemporary Art Gallery
CRAWFORD CREW
Cindy Crawford par Marco Glaviano, Ă SaintBarth en 1991.
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1. Rande, Presley et Kaia Gerber et Cindy Crawford sur la plage à Saint-Barth, dans les années 2000. 2. Cindy et ses enfants, en 2015. 3. Presley Gerber et son chien, en 2017. 4. Kaia Gerber lors du défilé Versace en septembre dernier à Milan. 5. Cindy Crawford et Kaia Gerber. 6. Le clan Gerber au complet pose pour l’horloger Omega.
Photos Instagram, Guetty Images, DR
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Saga
Photo courtesy Space SBH Contemporary Art Gallery
Vingt ans après Notre aventure commence à Milan, le 22 septembre dernier. Donatella Versace offre au monde l’une de ces images dont l’histoire est friande : Cindy Crawford et sa fille de 16 ans, Kaia Gerber, réunies sur le même catwalk en hommage à Gianni Versace, décédé vingt ans plus tôt. La dernière ouvre le bal, la première le clôt avec Naomi Campbell, Claudia Schiffer, Carla Bruni et Helena Christensen, comme ressurgies d’un temps où la mode n’avait jamais froid aux yeux. Voir Kaia Gerber chez Versace, c’est revoir tout ce que Cindy Crawford a été, et la mode avec elle. On sourit en repensant aux grands-messes bling du vêtement dans les années 1990, avec leurs podiums de deux mètres de haut sur un mètre de large, leurs sacro-saints top-modèles, leurs imprimés byzantins, baroques et arty déclinés sur des robes au plus près du corps… On sourit aussi en repensant aux campagnes légendaires de Versace par Richard Avedon, celui-là même qui signait la première couverture de Crawford pour le Vogue américain en 1987. Parmi ces campagnes : le solo statutaire de Crawford pour l’hiver 1994 (Donatella Versace s’en est inspiré pour le final de son défilé en septembre dernier) ou le trio sulfureux de l’hiver 1995, où Crawford pose en tailleur rouge entourée par Marcus Schenkenberg et Eric Etebari nus. Comment ne pas citer aussi le fameux “baiser” immortalisé par Marco Glaviano sur le sable de SaintBarth, une poignée d’années plus tôt, en 1991 ? “C’est une image simple et iconique qui met en lumière une autre facette de Cindy. Elle et moi avons fait des centaines de photos à Saint-Barth mais la plupart étaient destinées à son fameux calendrier de maillots de bain, et trop sexy… Le ‘baiser’ me fait sourire et me sentir bien”, raconte le photographe, dont l’impressionnant portfolio de clichés a inspiré une rétrospective sur l’île caribéenne. Une famille en or À l’époque du “baiser”, Cindy Crawford est au sommet de sa carrière, mariée à l’acteur Richard Gere, avec lequel elle partage sa vie entre New York, Beverly Hills, et les Caraïbes… jusqu’au divorce, en 1995. L’Américaine entretient ensuite une liaison furtive avec l’acteur William Baldwin, jusqu’à sa rencontre avec Rande Gerber, ex-mannequin devenu grand patron du Gerber Group (qui possède plusieurs dizaines d’hôtels et de bars de nuits dans le monde, dont le Paramount à New York) et parmi les meilleurs amis du comédien George Clooney. Le couple se
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dit “oui” en 1998 ; un premier enfant, Presley, voit le jour un an plus tard… Kaia, la petite dernière, naît en 2001. Millennials pur jus, Kaia et Presley Gerber grandissent avec tout l’arsenal qui a fait de la fratrie Hadid (Gigi, Bella et Anwar) le phénomène que l’on connaît. Ainsi, Kaia crée son compte Instagram en décembre 2012, à l’âge de 11 ans, et son compte Twitter en décembre 2014. Presley aussi planche très tôt sur le sujet, et alimente ses réseaux sociaux de selfies avec sa sœur ou ses copains Jordan Barrett et Lucky Blue Smith, de photos de ses parents et de la villa familiale à Malibu, de souvenirs de vacances en Afrique, au Pérou ou à Anguilla… Chacun à sa manière nourrit le mythe de la golden family Gerber embarquant dès qu’elle le peut dans le jet privé paternel pour quelques jours de farniente à Saint-Barth ou Cabo San Lucas, leur autre repère au Mexique. C’est là, entre deux parties de surf, que Rande Gerber et son acolyte George Clooney décident en 2013 de créer leur propre marque de tequila. C’est là aussi, en février 2016, que Cindy Crawford fête ses 50 printemps… tops “modèles” Luxe, calme et volupté : pas un mot de plus. Le clan Gerber, ses enfants en tête, renvoie à ces 6 millions d’admirateurs réunis le reflet lustré et poli d’une vie de privilégiés, de quoi nourrir les fantasmes, accroître l’aura, sans frôler l’intrusion. Car, en coulisses, Cindy Crawford et sa moitié veillent au grain. Une vie publique avant l’âge de raison ? Oui. Les indiscrétions qui vont avec ? Non. L’ex-supermodel dresse pour ses deux enfants un véritable plan de carrière : aucun de leurs shootings ou défilés ne se fait hors du giron parental. Ainsi, quand Kaia pose pour la première fois dans une campagne de pub, en 2012, c’est pour une marque amie de la famille… Versace. Idem pour le récent contrat des deux rejetons Gerber avec l’horloger Omega, dont Cindy Crawford est une figure récurrente depuis 1995. Chacune de leurs apparitions est teintée du même professionnalisme frôlant l’académisme, comme un écho lointain de ce que leur mère a été – et qu’une décennie de castings dans la rue, de strange & freaky cultures dans le mannequinat ont tenté d’effacer – : une légende trônant sur un piédestal, une vision au pied de la lettre du top “modèle”, si tant est que les modèles soient des sortes de dieux vivants sur l’Olympe et nourris à l’ambroisie… L’avenir nous dira si, la maturité venue, ils choisiront d’écrire leur propre mythe.
Ci-dessus, Cindy Crawford et son fameux “baiser” par Marco Glaviano, à Saint-Barth en 1991.
Saga
— Twenty years later The adventure starts in Milan, on September 22th. Donatella Versace allows the world to see an exhilarating image: Cindy Crawford and her sixteen-year-old daughter, Kaia Gerber, together on stage to pay tribute to Gianni Versace who died twenty years before. The young model got the ball rolling and her mother closed it alongside Naomi Campbell, Claudia Schiffer, Carla Bruni and Helena Christensen, as if they came back from a time when fashion was daring. Seeing Kaia Gerber at the Versace fashion show is seeing what Cindy Crawford was and what fashion used to be. You can’t help smiling when remembering the 90s world of fashion and its flashy events, high and narrow Byzantine podiums, sacrosanct models, baroque and arty prints on tight dresses. Guess what also made us smile: remembering the legendary Versace campaigns by Richard Avedon, the one who designed the first Crawford cover for American ‘Vogue’ in 1987. Among them, we think of the Crawford image for the winter 1994 season (Donatella Versace drew her inspiration from it for the show’s finale last September), the scandalous trio for the winter 1995 season, on which Crawford poses in a red suit alongside naked Marcus Schenkenberg and Eric Etebari. How could we forget the famous ‘baiser’ photographed by Marco Glaviano on a beach in St Barts, a few years earlier in 1991? “This is a simple and iconic picture which highlights another facet of Cindy’s personality. We did hundreds of photographs together in St. Barts, but most of them where shot for her swimsuit calendar, they were too sexy… the ‘baiser’ makes me smile and feel good” Glaviano explains. His impressive portfolio inspired a retrospective in St Barts. A golden family At the time of the ‘baiser’, Cindy Crawford was reaching the peak of her career and she was married to Richard Gere, with whom she shared her life between New York, Beverly Hills, and the Caribbean… until they got divorced in 1995. After that, she had an affair with actor William Baldwin, until she met Rande Gerber, the ex-model who had become the Gerber Group CEO – and owned dozens of hotels and clubs around the world, including The Paramount in New York – and who was one of George Clooney’s best friends. Crawford and Gerber
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got married in 1998 and their first child, Presley, was born a year later. Kaia, their daughter, was born in 2001. As pure millennials, Kaia and Presley grew up just like the Hadids (Gigi, Bella et Anwar) – who are now a real phenomenon – that is, surrounded by technology. Kaia created her Instagram account in December 2012 when she was 11 and her Twitter account two years later. Presley didn’t wait long either to post selfies with his sister or his friends Jordan Barrett and Lucky Blue Smith, photos of his parents, of the family villa or shots of his holidays in Africa, Peru, or Anguilla. In their own way, they kept the Gerber golden family myth going, regularly getting on board of private jet for a few days of lazyness in St. Barts or Cabo San Lucas – their other favorite spot in Mexico. There, in-between two surf sessions, Rande Gerber and George Clooney decided in 2013 to create their own tequila brand. There again, Cindy Crawford celebrated her 50th birthday in 2016. Model…models! Luxury, calm and voluptuousness: not a word more. To 6 million fans, the Gerber clan and mostly the Gerber kids, reflect shiny and polished privileged living. That’s enough to make them dream and increase the kids’ aura without coming even close to intrusion. Behind the scenes, Cindy Crawford and her soulmate keep their eyes open. If they allow their kids to have a public life before coming of age, they won’t allow indiscretions that go with it. The ex-supermodel has developed an entire career plan for her children – no photoshoots or fashion shows are allowed if it isn’t supervised by the couple. That is why for her first fashion campaign in 2012, Kaia posed for Versace, a brand the family knows well. The same rigor was applied when the Gerber kids signed their contracts with the Omega watchmaker for whom Cindy Crawford has been regularly working for since 1995. Every time Kaia and Presley make an appearance, you can feel the same – almost strict – professionalism which echoes what their mother used to be – and what a decade of castings in the streets, of “strange & freaky cultures” in modelling almost wiped out –: a legend on a pedestal, a literal vision of what a “model” should be, supposing that models are a kind of human god on Olympus living on ambrosia. Time will tell us if, once maturity has come, the kids decide to write their own legends as pioneers in their own time.
Ci-dessus et page de droite, Cindy Crawford par Marco Glaviano, à Saint-Barth en 1991. Ces photos sont issues du livre “Marco Glaviano 50”.
Photos courtesy Space SBH Contemporary Art Gallery
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Guide
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THE ART OF LIVING IN SAINT-BARTH
Au Shellona.
Les meilleurs endroits pour déguster, se faire du bien et s’amuser… PAR MATHIEU RACHED
— The best places to eat, relax and have fun…
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Guide
FOOD
Photos DR
Shellona Shellona c’est une marque et un pari. Celui d’importer esprit et savoir faire méditerranéens sur cette île où se sont succédé indiens arawaks, colons européens, pirates en tout genre, autorités suédoises et aventuriers français. Seul bar et restaurant de la plage de Shell Beach, dès la phase des travaux et de préparation, le Shellona a suscité nombreuses curiosités et beaucoup d’attentes. En contrebas de l’Hôtel Barrière Le Carl Gustaf SaintBarth et en plein cœur de Gustavia, c’est un rendez-vous, une adresse qu’on ne peut éviter et où l’on se presse pour l’offre culinaire, l’énergie musicale des groupes live et DJ, cette atmosphère de club de plage où l’on abandonne dans un demi-sourire les heures à la course du temps. Face à la mer Caraïbes, nichée entre deux mornes massifs, Shell Beach se déploie comme une crique de Méditerranée. Sa proximité immédiate avec les allées de shopping de Gustavia lui confère sans doute un petit supplément d’âme, celui d’un lieu refuge. Pas de citronniers, d’orangers ni d’oliviers pour s’abriter du soleil, mais une gastronomie qui relève le défi. Au cœur de l’île des Caraïbes la plus convoitée, Shellona Saint-Barth entame sa seconde saison sûr de ses fondamentaux. Épices et gastronomie grecque font (toujours) des ravages sur l’île créole. — Shellona is a brand and a gamble: importing Mediterranean spirit and know-how to this island that welcomed Arawaks, European colonists and all sorts of pirates, Swedish authorities and French adventurers. As it is the only bar and restaurant on Shell Beach, as soon as the works started, the Shellona sparked the inhabitants’ curiosity and expectations. At the foot of the Hôtel Barrière Le Carl Gustaf St. Barts and at the heart of Gustavia, The Shellona is unmissable and renowned for its culinary delights, live bands and DJs, and its beach club atmosphere where you lose track of time. Facing the Caribbean Sea and sheltered in-between two massive hills, Shell Beach spreads out like a Mediterranean creek. The nearby shopping alleys of Gustavia probably add to its spirit, making it feel like a shelter. You won’t find any lemon tree, orange tree or olive tree, but outstanding haute cuisine. Central to the most coveted island of the Caribbean, Shellona St. Barts opens for the second year, building on its fundamentals. Spices and Greek haute cuisine (still) seduce everyone in St. Barts. Shell Beach, Gustavia, +590 (0)590 29 06 66 / Insta @shellona_sbh
Le Tamarin C’était l’un des plus beaux jardins de l’île, celui où trônent toujours l’imposant tamarin centenaire et deux perroquets de mauvais caractère qui réjouissaient touristes et enfants. On découvrira à nouveau cet hiver l’un des plus beaux jardins de l’île, Paco et Julie, patrons hyperactifs et hyperdoués vont (à nouveau) ressusciter cet endroit historique à Saline. Le Tamarin, c’est un jardin signature pour le premier verre, un carbet et une salle principale confortable pour dîner et prolonger la fête. Un peu plus qu’un restaurant, un lieu à part où l’on se pique de déguster une cuisine savoureuse dans un décor maîtrisé caraibo-suédois. Réservation conseillée.
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— It is the ultimate lively bar to put the world to rights, to have a chat but also taste and discover wines selected by Julie. You can pick out the now cult Italian cold meat and fine cheese plates and savor bistrot specialties (œuf en cocotte, marrowbone toast...), just like in Paris but without the zinc counters and unwelcoming waiters you find in the capital. Julie and Karine are all smiles. Their bar reflects their personalities – it is a place for sharing hugs, joyful debates and bad faith, great cuvées and house wine. The warm lights in the Papillon Ivre give pride of place to France. Santé! Saint-Jean, Les Amandiers, +590(0)690732530/Insta@le_papillon_st_barth
— Le Tamarin is one of the most beautiful gardens on the island, where the impressive centenarian tamarix still sits and two grumpy parrots entertain tourists and kids. This winter, we will rediscover this wonderful garden, and its hyperactive and talented owners Paco and Julie will once again bring life to this Saline historical place. Le Tamarin is the ideal signature garden for a first drink but also for a night out or a dinner thanks to its hut and main dining room. More than a restaurant, it is a peculiar place where you want to be seen tasting delicious cuisine in a refined décor reflecting mastered Caribbean and Swedish cultures. Booking recommended.
La Guérite La Guérite, on décide d’y aller, de longer la baie de Gustavia jusqu’à la pointe, on ne sait jamais trop quand on en repart. Le restaurant est aussi en passe de devenir un (haut) lieu de la nuit. On y a été attiré pour la finesse de la cuisine de Méditerranée fusionnée à l’identité Saint-Barth, l’établissement qui jouxte le quai du port invite aussi à s’encanailler. La vue est calme, l’ambiance est feutrée, les marinières des serveurs sont irréprochables, les clients pas toujours. Et on adore ça !
Le Tamarin, route de Saline, +590 (0)590 27 72 12 / Insta @tamarinstbarth
Le Papillon Ivre C’est un bar à vivre, un bar pour refaire le monde. On y cause, on y goûte et découvre les vins sélectionnés par Julie. On y picore les (désormais cultes) assiettes de charcuterie italienne et planches de fromages fins et on se délecte des spécialités de bistrot (œufs cocotte, tartines d’os moelle). Manquent le bar en zinc et le serveur mal embouché, on est presque à Paris. Julie et Karine, elles, sont tout sourie. C’est un bar qui leur ressemble, un lieu de partage, fait d’embrassades, de joyeux débats et de mauvaise foi, de petites et grandes cuvées. La France et les Français, bien vivants sous les lumières chaudes du Papillon Ivre. À votre santé !
— You go to La Guérite, following the Bay of Gustavia, and you never know when you will be leaving the restaurant. This place is about to become a hotspot for the island’s nightlife. We went to La Guérite for its refined Mediterranean cuisine topped with St. Barts’ identity, but the place also makes you want to get wild. The view is as quiet as the atmosphere is muted, and if the waiters’ striped jerseys are rather respectable, clients may not behave accordingly… And we love it! La Guérite, La Pointe, Gustavia, +590(0) 690 38 90 47 / Insta @la_guerite
L’Officiel
Guide
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Le Bonito.
Le Bonito Ni design, ni gastro, ni branché, le restaurant Bonito c’est un concept. Une beach house en pleine ville, l’endroit où choisir un nouveau cocktail et voir sans être vu. Un entre-soi en hauteur, surplombant le vieux port de Gustavia, et le parfait point de vue pour laisser le ciel s’iriser de rose et orange au moment où le soleil vise l’horizon et s’enfonce derrière la mer Caraïbes. Tout est raffiné. Le blanc domine l’espace, l’élégance s’y déploie dans la simplicité. On pénètre l’espace comme on s’avance dans une maison de plage chez des amis. Un rendez-vous couru pour son chef et sa carte, heureux mariage de la tradition culinaire de l’Amérique latine avec la gastronomie française. La cuisine du Bonito est une merveille, délicate et savoureuse, exigeante. Une affaire de minutieux passionnés qui travaillent la mer, la terre et le grill pour faire du pulpo anticuchero, du confit croustillant ou du filet de bœuf rossini d’incontournables assiettes. On y vient
pour le sourire de Juan Carlos qui, avec Laurent Cantineaux, a réussi à créer un lieu tout à fait singulier, où flotte la sensation si particulière d’être au bon endroit, de faire partie de l’île. Des pièces de déco d’inspiration néocoloniale aux sofas XXL, on cède à l’agréable invitation en terre caraïbe et sud américaine. Ceviche et tiraditos sont d’iconiques spécialités de l’établissement, le cocktail est un art, tout se déroule sous le regard du DJ à l’écoute de la salle, des corps, des regards et des désirs. On est au Bonito comme chez des amis. Et les amis, c’est sacré. — This is not a design, gourmet or trendy place. The Bonito restaurant is a concept, a beach house in the heart of the city where you can taste a new cocktail and see without being seen. This perched intimate restaurant over the port of Gustavia is the perfect viewpoint to watch the sky turn pink and orange when the sun goes down on the horizon and disappears in the Caribbean Sea. Everything there is refined. White is everywhere, and elegance spreads out with
simplicity. You enter the place the way you would walk in a friends’ beach house. But you come also for its chef and its menu, a happy marriage of the culinary tradition of Latin America with French gastronomy. Cuisine at Bonito is creative, delicate, tasty, and demanding. A team of meticulous enthusiasts who work the sea, the land and the grill to make “pulpo anticuchero”, “crispy confit” or “beef rossini” the must-have plates. You want to go there for the joyful atmosphere conveyed by Juan Carlos who – alongside Laurent Cantineaux – managed to create a unique spot where you feel that you are in the right place, you are part of the island. Neocolonial-inspired rooms and extra-large sofas invite you to taste iconic Caribbean and South-American specialties like ceviche and tiraditos, but also exceptional cocktails. A DJ is here to play the right music, inspired by all the bodies, looks and desires in the room. Going to the Bonito feels like going to your friends’. And friendship’s sacred. Rue Lubin-Brin, Gustavia, +590 (0)590 27 96 96 / www.ilovebonito.com
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Guide
éphémères et événements s’enchaînent comme les rendez-vous d’un agenda survolté. On vous a prévenu, Christine est chef, maman, mannequin… Elle est aussi Américaine.
DRINKS Le Martini Bar Le Martini Bar vous accueille au pied de la boutique Dolce & Gabanna, dans un jardin tropical entouré de palmiers. Un lieu élégant et sophistiqué, une oasis cachée derrière des murs de bois ipé du Brésil, meublé avec des tables dans une gamme de pierre rose et verte, et un bar éclairé en onyx rose de plus de six mètres de long. Inspiré par l’élégance des cours italiennes et l’interpénétration traditionnelle de l’intérieur et de l’extérieur, c’est un lieu de rencontre pour agrémenter son expérience shopping d’un aperitivo ou d’un cocktail dans la pure tradition sicilienne. Le duo de barmen virtuoses maîtrise l’esprit typique de l’hospitalité italienne, le service est généreux, toujours accompagné de ses complimentary snacks. C’est l’afterwork/afterbeach festif ou feutré, où après un ou deux Spritz maison, il fleure bon l’air de la dolce vita…
— The Martini Bar is connected to the Dolce & Gabanna boutique, in a tropical garden surrounded by palm trees. An elegant and sophisticated place, an oasis hidden by brazilian ipé wood, furnished with tables in an array of pink and green stone, with an illuminated bar in pink onyx more than six meter long. Inspired by the elegance of Italian courtyards and the traditional interpenetration of indoors and outdoors, it’s a meeting place to relax and enjoy your shopping experience with an aperitivo or a cocktail inspired by true Sicilian tradition. The virtuoso barman duo masters the typical spirit of Italian hospitality, the service is generous, always accompanied by its complimentary snacks. It is the festive party afterwork/ afterbeach, where after one or two homemade Spritz, it feels like Dolce Vita…
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Rue de la République, Gustavia.
Le bar de l’Oubli Si vous ne vous êtes jamais assis à l’Oubli, vous n’êtes sans doute jamais venu à Saint-Barth. Ouvert depuis 1981 – par Jean-Marie Rivière, l’homme du Paradis Latin, qui voulait ici “oublier Paris”. Nico a désormais repris le flambeau de cet angle stratégique, complètement ouvert
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sur le port, pour mieux voir et être vu. On y petit-déjeune, déjeune, grignote et prend l’apéro tous les jours toute l’année. L’Oubli et ses mythiques chaises “réalisateur” rouges accueillent indistinctement locaux, touristes, célébrités… On y prend un moment, échafaude des projets, scelle des amitiés, signe des contrats et trinque devant les matchs de football américain et de basket. L’Oubli c’est une petite capitale en pays Saint-Barth, un endroit qui compte et où l’on revient sans cesse. — If you have never been to the Oubli, you have probably never been to St. Barts. It was founded in 1981 by Jean-Marie Rivière, the man from the Paradis Latin who wanted to “forget Paris”. Nico now leads this strategic corner to see and be seen open on the port. You can have breakfast, a snack or go for a drink all year round. L’Oubli and its legendary red director’s chairs welcome locals, tourists and celebrities without distinction. You can take your time, make plans, reinforce friendships, sign contracts or clink glasses in front of football or basketball games. L’Oubli is an unmissable spot that counts and that keeps you coming back.
— The chef is a woman and the flagship drink is whisky. This place has everything of a peculiar American bastion in the French Caribbean. You enter the place like you enter a saloon, and every night, everything is possible: Indian specialties, pastries, themed cocktails… Any day on the Gregorian calendar is a (good) pretext. Concepts, fleeting décors and events come one after another like meetings on a full schedule. We have warned you: Christine is a chef, a mother, a model… She’s American. 25, rue du Général-de-Gaulle, Gustavia, +590 (0) 590 27 51 82
Le Ti St-Barth Un bar ? Un restaurant ? Un club ? Une boîte de nuit ? Officiellement c’est un cabaret, mis qu’on se le dise, Le Ti StBarth c’est avant tout “chez Carole”. Autrement dit, c’est exubérant, la fête ne finit jamais, champagne et sourires à toutes les tables. En bonne maîtresse de maison, Carole passe de table en table et pose avec les uns et les autres, comme l’ont fait Johnny, Sting, Madonna, Bruno Magras… Les clichés qui ornent chaque mur du Ti en attestent, Carole est bel et bien la figure de la nuit, celle qui attire tout le monde jusqu’à Marigot, jusque (très) tard dans la nuit.
3, rue de la France, Gustavia, +590 (0) 590 27 70 06 / Insta @lebardeloubli
25 Quarter Le chef est une femme et l’alcool phare de la maison le whisky. Tout est là pour en faire un singulier bastion US au sein des Caraïbes françaises. On y entre donc comme dans un saloon et chaque soir tout est possible : spécialités indiennes, bar à pâtisseries, cocktails à thèmes, tous les jours du calendrier grégorien sont un (bon) prétexte. Les concepts, décorations
— A bar? A restaurant? A lounge? A nightclub? Officially, you enter a cabaret, but you have been warned, Le Ti StBarth is “Carole’s place” above all else. In other words, this is the place for exuberance, never-ending partying, champagne and smiles on faces. As the lady of the house, Carole goes from table to table and poses with anyone, just like she did for Johnny Hallyday, Sting, Madonna, Bruno Magras… Photographs on the walls of the Ti show that Carole is the celebrity of the night, the one who makes everyone want go to Marigot until (really) late at night. Le Ti, Pointe Milou, +590 (0)590 51 15 80 / Insta @letistbarthofficial
Le Modjo Le Modjo c’est un bar- club entièrement fermé. On se fiche des courants d’air, on est en quête de tubes et de décibels. Une fois le parking de Saint-Jean et le physio à gros bras et sourire masqué derrière vous, vous y êtes. Fauteuils clubs, serveuses adeptes des cocktails et DJ appliqué, le Modjo ne vous laissera pas vous échapper aussi sagement que vous y êtes entrés. Difficile de résister à ce qui est devenu un gimmick de soirée : alors, Modjo ?
— The Modjo is à 100% indoor bar and club. No one cares about the outdoors, everyone wants hits and decibels. Once you have parked on the St. Jean parking lot and the heavy doorman with a hidden smile has closed the door behind you, everything’s there: club chairs, experts in cocktails, talented DJs. The Modjo won’t let you leave as well-behaved as you came in. Let’s admit it: it is hard to resist what became a night out’s catchphrase: so, Modjo?
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— With its large bar and large terrace, this is a bar in-between the before and the afterparty. You want to go there to perk up, motivate everyone, hear yourself talk, and break down the last barriers. Tonight, you’re going out, that’s for sure. Cocktails and bottles come thick and fast, boys stare at girls talking about other boys while biting their neon straws. Suddenly, you’re 20, in a day bar which becomes a stage for trained night birds where you can sometimes even hear zouk tunes. Do you fancy one last drink? Le Sky Bar, 2, rue de Dinzey, +590 (0) 590 27 63 77 / Insta @skybarstbarth
La Plage Parfois lounge et électro, toujours hype, la Plage, le restaurant du Tom Beach, est le bar où faire la fête les pieds dans le sable. Le deck en bois blanc, la cabine de DJ face à la mer et la petite case à cocktails en avant-poste sur la plage plantent le décor. Le soir, la baie de Saint-Jean fait place à la musique et au show avec parfois spectacle de danse parfois fire spinner, dégustation de vins ou barbecue de langoustes.
Le Modjo, Centre Vaval, Saint-Jean, +590 (0)590 29 75 69 / Insta @modjostbarts
Sky Bar Un grand bar, une grande terrasse, c’est un bar d’entre deux, pas vraiment le before, pas encore l’after. On se requinque, on se motive, on s’entend parler et on laisse tomber les dernières barrières. Ce soir on sortira, c’est sûr. Cocktails et bouteilles ne cessent de quitter le bar, garçons toisent les filles qui parlent d’autres garçons en mordant leur paille fluo. On a tout à coup 20 ans, c’est un bar de jour mais de nuit, une étape pour noctambules entraînés, une promesse nocturne et parfois même on y passe des airs de zouk. Un dernier verre ?
— Sometimes lounge and electro, always cool, la Plage, Tom Beach’s restaurant is also a beach bar where you can party with your feet in the sand. The white wooden deck, the DJ booth facing the sea, and the little cocktail hut on the beach set the scene. At night, the bay of St. Jean is vibrant with music and shows; with dancers or fire spinners, wine tastings or lobster barbecues. Baie de Saint-Jean, 0590 52 81 33 / www.tombeach.com
STAY Fleur de Lune Fleur de Lune s’agrandit d’un nouvel espace inédit et dans l’air du temps : un écolodge de 4 bungalows. La structure vient compléter l’offre déjà singulière de cette adresse cachée à Saline, toute première table et maison d’hôtes de l’île. Panneaux photovoltaïques, économies d’énergie et économie d’eau en seront bien entendu des attributs incontournables. Authenticité, chic et convivialité
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seront également de la partie, dans la continuité de l’esprit qui règne à Fleur de Lune, ce cadre unique qui casse les codes de l’hôtellerie mais en assure le niveau de services et, ce faisant, qui permet aux corps et aux âmes de se croiser et d’échanger. Sis au pied d’un morne, un épicentre avec piscine et salon caribéen, des extensions naturelles et les chambres Kaz à Sucre, Colibri, La Pampa… Et tout autour, le quartier de Saline, préservé, riche en faune et flore. Rejoindre Fleur de Lune, c’est quitter l’agitation de l’île pour le confort d’un refuge privé face à la Saline, ancienne réserve naturelle de sel. Maryse veille au grain, délicieuse amphitryon, attentive, distinguée, amusée, prête à arranger les trajets en taxi, recommander une expédition en catamaran au coucher du soleil ou tout autre chose. La chaleur d’un esprit purement caribéen et une certaine élégance française, qui font de la côte sauvage une adresse capitale. — Fleur de Lune will expand with a new exclusive trendy ecolodge of 4 bungalows. The structure will widen the original offer of the first restaurant and guesthouse on the island hidden in Saline. PV panels and energy saving and water will no doubt be the watchwords. Your stay will also be infused with authenticity, chic and conviviality, in harmony with the spirit of Fleur de Lune, this unique place which breaks with hospitality conventions but whose service couldn’t be better, allowing your body and soul to meet and exchange with others. Fleur de Lune is located at the foot of a hill, has a pool at its heart, a charming Caribbean living room, natural extensions, and rooms like the “Kaz à Sucre”, “Colibri” or “La Pampa”… it is surrounded by the preserved fauna and flora of the Saline “quartier”. Going to Fleur de Lune means leaving the island’s turmoil to find a comfortable private shelter facing Saline, the old salt natural reserve for the people of St. Barts. As a generous host, Maryse keeps her eye open, attentive, distinguished and amusing, always ready to settle taxi drives or recommend a catamaran cruise at sunset or anything else. The Caribbean warm welcome and French elegance make the wild coast a great address. www.st-barth-fleurdelune.com +590 (0)590 27 70 57 / +590 (0)690 56 59 59 info@st-barth-fleurdelune.com
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— The painter Antoine Heckly, renowned for his paintings of old
Galerie Antoine Heckly, passage de la Crémaillère, Gustavia.
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