Les amours chino

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Les Amours Chino


D U M ÊM E AU T E U R

Chez le même éditeur

C OM M EN CEM EN T (ro m a n ), 1 9 8 9 CEUX QUI MERDRENT (essai), 1991 ÉCRIT AU COUTEAU (poésie), 1993 UNE ERREUR DE LA NATURE (essai), 1996 À QUOI BON ENCORE DES POÈTES ? (essai), 1996 UNE PHRASE POUR MA MÈRE (lamento-bouffe), 1996 DUM PENDET FILIUS (poésie), 1997 L ' Â M E (p o é s i e ) , 2 0 0 0 SALUT LES ANCIENS / SALUT LES MODERNES (essai), 2000 PRESQUE TOUT (poésie), 2002 GRAND-MÈRE QUÉQUETTE (roman), 2003 L'IN CO N T E N A BL E (e s s a i), 2 0 0 4 CE QUI FAIT TENIR (essai), 2005 DEMAIN JE MEURS (roman), 2007 LE MONDE EST MARRANT (VU À LA TÉLÉ) (chroniques), 2008 MÉTÉO DES PLAGES (roman en vers), 2010 COMPILE (textes et CD), 2011


D U M ÊM E AU T E U R

Chez le même éditeur

o m a n ), 1 9 8 9

), 1991

, 1993

(essai), 1996

ÈTES ? (essai), 1996

(lamento-bouffe), 1996

), 1997 000 LES MODERNES (essai), 2000

roman), 2003 e s s a i), 2 0 0 4

005

2007

U À LA TÉLÉ) (chroniques), 2008

n vers), 2010


Christian Prigent

L e s A m o u rs C h in o

R o m a n e n v e rs


Christian Prigent

L e s A m o u rs C h in o

R o m a n e n v e rs



« Bientôt je vis rassemblés autour de moi tous les objets qui m'avaient donné de l'émotion dans m a je u n e s s e . » J e a n -J a c q u e s R o u s s e a u C o n fe s s io n s ( L iv re I X


« Bientôt je vis rassemblés autour de moi tous objets qui m'avaient donné de l'émotion dans a je u n e s s e . » J e a n -J a c q u e s R o u s s e a u , C o n fe s s io n s ( L iv re I X )


Chino (cf. Les Enfances Chino, P.O.L, 2013) a monté la pente d'enfance. Bascule : dévalée d'adolescence à sénescence dans les épingles casse-gueule des passions grandes et petites. Exclamation rétro-éberluée pas loin de la ligne d'arrivée : « Ah, nos amours ! »


O.L, 2013) a monté

escence à sénes-

passions grandes

as loin de la ligne


I

CH I N O

PA R A D ISI A Q U E


1 ( 1 9 5 6 , p a s t e l)

Au diable ambre ! rouge ! falbalas ! Paumons-lui la gueule à Éros (sa Peau d'fesse de pâtre extravagant Moisit vert moche aux bosquets d'avant

Qu'on quasi fut) mes sœurs fraîches mes Cousines dans les rus d'eau fine accroupies Parmi l'encre l'essence arc-en-ciel le lait De cuisse et les pipis tressés aux toupies

Du courant ! rien que l'eau des lessives Laisse aller rose & cobalt entre des rives Le jus lascif exacerbant (de cidre ou Cive à la porcelaine de vos genoux)


1 9 5 6 , p a s t e l)

u diable ambre ! rouge ! falbalas !

aumons-lui la gueule à Éros (sa

eau d'fesse de pâtre extravagant

Moisit vert moche aux bosquets d'avant

u'on quasi fut) mes sœurs fraîches mes

ousines dans les rus d'eau fine accroupies

armi l'encre l'essence arc-en-ciel le lait

e cuisse et les pipis tressés aux toupies

u courant ! rien que l'eau des lessives

aisse aller rose & cobalt entre des rives

e jus lascif exacerbant (de cidre ou

ive à la porcelaine de vos genoux)


2 (1 9 5 5 , b a c c h a n a l e p u é r i l e )

Gars du temps qu'arbres feuillissent Non pelus culs nus ras les tricots D'peau ça gambade en Pans rigolos L'iau du ru n'est que de pisse

Grêle plic ploc à la prêle que Le bon vent rebondi dégringole Sur de l'onzelle (hi! hi!) qu'un jus bleu (Mûres) saigne sur rotule & grolle

De gadoue : les essences qu'on lance De l'innocence intérieure vers Le monde pervers acide & vert Salissent de délices d'amour l'enfance


2 (1 9 5 5 , b a c c h a n a l e p u é r i l e )

Gars du temps qu'arbres feuillissent Non pelus culs nus ras les tricots D'peau ça gambade en Pans rigolos L'iau du ru n'est que de pisse

Grêle plic ploc à la prêle que Le bon vent rebondi dégringole Sur de l'onzelle (hi! hi!) qu'un jus bleu (Mûres) saigne sur rotule & grolle

De gadoue : les essences qu'on lance De l'innocence intérieure vers Le monde pervers acide & vert Salissent de délices d'amour l'enfance


3

(1958, toutes elles sont sucrées)

Oui pose culotte & salue ibi & Nunc & lutine & mordille & mignote & Bois de Maryvonne C. l'acidulé De lèvre au jus d'sucette dégouliné

Au bec d'Yvette P. confit au bonbon Non d'ici mais d'Isigny ou au Pie-QuiChante ou au d'Annette G. tentant menton Goûte à du Carambar de glaire verni

Pierrot-Gourmand oint de réglisse un bouton Au nez de Katell L. & aux bocaux cuit Le sucre chimique – mais rien de plus bon Qu'en bas sous l'accroupi leur cidreux pipi


3

toutes elles sont sucrées)

se culotte & salue ibi &

& lutine & mordille & mignote &

e Maryvonne C. l'acidulé

e au jus d'sucette dégouliné

d'Yvette P. confit au bonbon

ici mais d'Isigny ou au Pie-Quiou au d'Annette G. tentant menton

à du Carambar de glaire verni

-Gourmand oint de réglisse un bouton

de Katell L. & aux bocaux cuit

e chimique – mais rien de plus bon

bas sous l'accroupi leur cidreux pipi


4

(1944-1957, aux petites mortes)

Mireille Bouche-d'Or non : sa tête (Hache) est tombée en forêt de Lorge Avant loin des ancêtres en loges De sabotiers à Camors vous êtes

En sang les paupières découpées Soleil pitié il zèbre la pluie De feuilles de messidor ici Ce fut Yvette bouche d'ané

Mone effacée par du vent qui me Chatouille elle est dans l'étang pourri Sous la mâche mais sans le dégueu Lasse de cris soldats memento mori


4

(1944-1957, aux petites mortes)

Mireille Bouche-d'Or non : sa tête (Hache) est tombée en forêt de Lorge Avant loin des ancêtres en loges De sabotiers à Camors vous êtes

En sang les paupières découpées Soleil pitié il zèbre la pluie De feuilles de messidor ici Ce fut Yvette bouche d'ané

Mone effacée par du vent qui me Chatouille elle est dans l'étang pourri Sous la mâche mais sans le dégueu Lasse de cris soldats memento mori


5

(1954, pensée du soir)

Suite à la soupe au lait on bassine un lit À la brique isolés sous des tissus d'hi Vers corps & draps dans peu d'air parmi Des plis sont dans la matière cuits

Le penser sous ces smogs est un flou tuyau Té dans du tube de viande intime & cou Lissant (soit la digestion des lombrics sous L'épluchure & la chiure au bout – de terreau)

Ainsi s'habitue l'être au rêve (un bol de Rumination d'aigre inarticulé) ou Mastique un gaz d'espace exténué sous Nul horizon question biotope y a mieux


5

4, pensée du soir)

e à la soupe au lait on bassine un lit

brique isolés sous des tissus d'hi corps & draps dans peu d'air parmi

plis sont dans la matière cuits

enser sous ces smogs est un flou tuyau

ans du tube de viande intime & cou

ant (soit la digestion des lombrics sous

luchure & la chiure au bout – de terreau)

i s'habitue l'être au rêve (un bol de

ination d'aigre inarticulé) ou

tique un gaz d'espace exténué sous

horizon question biotope y a mieux


6

(1955-1970, au lavoir moderne)

Gabrielle & sa sœur sont au bain moi j'y Cours âne au trot mes jolies c'est jacuzzi : On touille ! honte aux laits d'ânesse d'a Vant ! han ! l'ilang-ilang ravigote au spa !

Les corps c'était morne en ces corsets qu'ornait Un lacis croisillon dans la pâte rose Satin ou la patine empoudrée (qui ose Rait dessous plutôt un gris beurré de frais

Sur ce sade à-plat fumé dit aujourd'hui Con ?) d'acidulé en nos pauvres citernes Mes sœurs sans pourpre ou velours voici Qu'on barbote nus plus près des temps modernes


6

avoir moderne)

œur sont au bain moi j'y

t mes jolies c'est jacuzzi :

e aux laits d'ânesse d'a

ng-ilang ravigote au spa !

t morne en ces corsets qu'ornait

on dans la pâte rose

e empoudrée (qui ose

utôt un gris beurré de frais

at fumé dit aujourd'hui

é en nos pauvres citernes

pourpre ou velours voici

nus plus près des temps modernes


7

(1955, S D B > 2 CV : C'est Vu)

Glace & savon salacité zéro rien Que peau d'porc sans poil et zoom sur non Puanteur : aisselle! – un monde a déjà fon Du gras d'arrière-plans fumigènes loin

Après sont lavande aigreur acidités Livides tous ces petits pots de créma Tion des toisons abusives mais hop : ba V ure extra d'un triangulé V u flashé

Entre des rambardes de chair sous rideau De combine (issue sciatiquée de la dé Primante 2 CV elle appuie un pied Embouillassé zut dans l'eau du caniveau)


7

(1955, S D B > 2 CV : C'est Vu)

Glace & savon salacité zéro rien Que peau d'porc sans poil et zoom sur non Puanteur : aisselle! – un monde a déjà fon Du gras d'arrière-plans fumigènes loin

Après sont lavande aigreur acidités Livides tous ces petits pots de créma Tion des toisons abusives mais hop : ba V ure extra d'un triangulé V u flashé

Entre des rambardes de chair sous rideau De combine (issue sciatiquée de la dé Primante 2 CV elle appuie un pied Embouillassé zut dans l'eau du caniveau)


8

(1960, maman fait la gueule)

Cette lividité d'os & beurre à bosse Savonneuse en nylons aussi nets pastel Que l'ustensile en bloc de cuisine adosseLa où jà ne te flûta aux ouïes un bel

Soupiré de lèvre en orbe de rondece Sauf en le travail exaspérant des songes De ta mère ainsi la glaciation te ronge Partout après tous les dégueulis de graisse

Vivante ou (paraît-il) féminité / bien : Si Amour te point ou (dit-on) le même oint Grouille en tout trou de toi ce gris de carême (Elle n'émit rien que « je t'aime tu : même »)


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, maman fait la gueule)

lividité d'os & beurre à bosse

nneuse en nylons aussi nets pastel

'ustensile en bloc de cuisine adosse-

jà ne te flûta aux ouïes un bel

iré de lèvre en orbe de rondece

en le travail exaspérant des songes

mère ainsi la glaciation te ronge

ut après tous les dégueulis de graisse

nte ou (paraît-il) féminité / bien :

mour te point ou (dit-on) le même oint

ille en tout trou de toi ce gris de carême

n'émit rien que « je t'aime tu : même »)


9 (1 9 5 7, b a i s e r v o lé )

Hop bécot dans le cou stop trop co Chon niais cuicuita l'zozio (il chiait D'émoi plic ploc la gouttelette au guano Ça fit du brûlé dans l'enthousiasme des

Flores) puis jaillit des graminées un fré Titillement de ballon baudruche Avec la ficelle en viande mince ornée De blés car elle avait décollé l'autruche

Le crâne du sillon : allons grappiller En vert d'écrasé de lupin aux rotules L'ondée de salive expectorée en bulles Que quand tu as dit miam elle a rigolé


9 (1 9 5 7, b a i s e r v o lé )

Hop bécot dans le cou stop trop co Chon niais cuicuita l'zozio (il chiait D'émoi plic ploc la gouttelette au guano Ça fit du brûlé dans l'enthousiasme des

Flores) puis jaillit des graminées un fré Titillement de ballon baudruche Avec la ficelle en viande mince ornée De blés car elle avait décollé l'autruche

Le crâne du sillon : allons grappiller En vert d'écrasé de lupin aux rotules L'ondée de salive expectorée en bulles Que quand tu as dit miam elle a rigolé


10

(1958, verbatim aux manèges)

« Valiao vin çà qant et ta boudelle On s'guimolera su les grindelles O la chapelouse e vere dame on S'enterlichera la goule sous l'pompon

Quand â l'aura pouillé sô pal'tot Et yo yo yo la patouillée d'lippes! » Mais mé j'amais mieux guenaos berlingots Que d'aller fourdouiller sous des nippes

Et voir virouesser les jupons ras Des guerzillons à coller aux gars L'versiqo (au chamboultout mademoiselle C'était trop tôt pour vous poquer la gamelle)


10

58, verbatim aux manèges)

aliao vin çà qant et ta boudelle

s'guimolera su les grindelles chapelouse e vere dame on

nterlichera la goule sous l'pompon

nd â l'aura pouillé sô pal'tot

o yo yo la patouillée d'lippes! »

s mé j'amais mieux guenaos berlingots d'aller fourdouiller sous des nippes

oir virouesser les jupons ras guerzillons à coller aux gars

ersiqo (au chamboultout mademoiselle

tait trop tôt pour vous poquer la gamelle)


11

(1 9 5 9 , c h a n s o n )

Au douet j'ouis cet air : T'es un bon gars Refrain : T'auras la fille du r'nas Deuzio (miam miam) : Si tu en veux deux Refrain (ouille ouille) : T'auras celle du leu

« À la queue ! à la queue cré petiot ! » A flûté la rigolote en claques (Sabots pour dame) aux mollets farauds Faudra manger de la soupe ou vaque À pêcher seulabre dans les flaques Et la pince à linge dans les lèvres Avec le baquet aux hanches : clac Elle m'a laissé cuver ma fièvre


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959 , c h a n so n)

u douet j'ouis cet air : T'es un bon gars

efrain : T'auras la fille du r'nas

euzio (miam miam) : Si tu en veux deux

efrain (ouille ouille) : T'auras celle du leu

À la queue ! à la queue cré petiot ! »

flûté la rigolote en claques

abots pour dame) aux mollets farauds

audra manger de la soupe ou vaque

pêcher seulabre dans les flaques la pince à linge dans les lèvres

vec le baquet aux hanches : clac

le m'a laissé cuver ma fièvre


12

(1957, Grand-père et les ajoncs)

Femmes ont l'âme au juté de jans A dit le vieux pleines de pitchants Homme à la fourche dans la lune en Beurre ne mets pas tes doigts dedans

Va pas fourrer l'index ni rien ni Dans leur saindoux ni mouille de douet Goberge pas les fleurs de jaunais Même si sont dedans les mauvis

J'ai pensé la goutte au nez de lait Encor quand serai tourné bourrique À dents longues je la brouterai Comme putain la fleur de janique


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(1957, Grand-père et les ajoncs)

Femmes ont l'âme au juté de jans A dit le vieux pleines de pitchants Homme à la fourche dans la lune en Beurre ne mets pas tes doigts dedans

Va pas fourrer l'index ni rien ni Dans leur saindoux ni mouille de douet Goberge pas les fleurs de jaunais Même si sont dedans les mauvis

J'ai pensé la goutte au nez de lait Encor quand serai tourné bourrique À dents longues je la brouterai Comme putain la fleur de janique


13

(1 9 6 0 , g e n o u x é c o r c h é s)

Gorgeons ou (mieux mouillés) goujons goûteMoi ça disait-elle au bord de la Rigole et moi les orteils au gras De la bouillasse c'était plutôt la goutte

De mon sanglot la goulée vaseuse De foutre (repentir : de foutreau) Comme vomi ou bol de terreau Roté d'angoisse où passait la gueuse

Parmi les couleuvres les cascades Cressons et menthes les leucocytes Bouillis je sentais mon sang malade Pâle fuir par mes genoux du site


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g e n o u x é c o r c h é s)

ns ou (mieux mouillés) goujons goûte-

isait-elle au bord de la

t moi les orteils au gras

uillasse c'était plutôt la goutte

sanglot la goulée vaseuse

e (repentir : de foutreau)

vomi ou bol de terreau

ngoisse où passait la gueuse

s couleuvres les cascades

s et menthes les leucocytes

je sentais mon sang malade par mes genoux du site


14

(1961, coup de mou)

Du néo-breton 100 % bronzé d'encaustique Verdit parmi les misères il paraît toxiques Pas facile d'épingler à ces aigreurs Vos bleus Vichy vos roses d'été mes sœurs !

Légume des fausses joies bleues je Fumais alors des Gauloises bleues Ô bleus tous sont gnons (m'ont salement F a i t d 'e s c a r b i l l é s d é g o u l i n a n t s

Lapiner mes plus rouges yeux d'al Bin' os) et nulle ne me vit couler blanc Dans l'idem total blanc frigérant Du décor partout c'est à zéro égal


14

961, coup de mou)

u néo-breton 100 % bronzé d'encaustique

erdit parmi les misères il paraît toxiques

as facile d'épingler à ces aigreurs

os bleus Vichy vos roses d'été mes sœurs !

égume des fausses joies bleues je

umais alors des Gauloises bleues

bleus tous sont gnons (m'ont salement i t d 'e s c a r b i l l é s d é g o u l i n a n t s

apiner mes plus rouges yeux d'al

in' os) et nulle ne me vit couler blanc

ans l'idem total blanc frigérant

u décor partout c'est à zéro égal


15

(1945, con fi dence)

Contact : « Locataire de la viande mange La langue mange l'angoisse lange Tes jours & nuits grattés par ce non Espoir va raide au bord du surplomb

Filmer le vide adorer les pleurs La lassitude l'enragement la peur Et suce dans tes dents de caillou L'acide de toute chose aux bouts

Denses d'herbes de tétons de pailles Poutres et tuyaux de foutre et qu'aille Mal ta vie » – m'a dit Celle dont fut Par mon bloc le con débâclé au début


15

(1945, con fi dence)

Contact : « Locataire de la viande mange La langue mange l'angoisse lange Tes jours & nuits grattés par ce non Espoir va raide au bord du surplomb

Filmer le vide adorer les pleurs La lassitude l'enragement la peur Et suce dans tes dents de caillou L'acide de toute chose aux bouts

Denses d'herbes de tétons de pailles Poutres et tuyaux de foutre et qu'aille Mal ta vie » – m'a dit Celle dont fut Par mon bloc le con débâclé au début


16

(1958, meurent mais ne se rendent pas)

Butinées butées lutinées nez De gueule en coin ou de perte (morve) Entre mèches chues : rideau les torves Amoureuses ! heureux les non nés

Aux soucis cinématographiés sous Sépia ! non aux pépiages aux débits Des pipis sous fesse orpaillée ! fi Lez jeunes gars violents genoux

Sous croûte amants des boues de ruisseaux La putain de vie vers vos chevilles Descend sa nippe idiote (slash) vos Mollets l'air la matière encor les titillent


16

1958, meurent mais ne se rendent pas)

utinées butées lutinées nez

e gueule en coin ou de perte (morve)

ntre mèches chues : rideau les torves

moureuses ! heureux les non nés

ux soucis cinématographiés sous

épia ! non aux pépiages aux débits

es pipis sous fesse orpaillée ! fi

ez jeunes gars violents genoux

ous croûte amants des boues de ruisseaux

a putain de vie vers vos chevilles

escend sa nippe idiote (slash) vos

Mollets l'air la matière encor les titillent


II

C H IN O E T S E S « P E T IT E S A M O U R E U S E S

»


1

(2002, coup d'œil dans le rétro)

À moi trucs mous fritures impures (On avait ça peint sur la figure) Vos noms ? : Confusion Ciel-de-coton Ô vertige aux tiges tour de con

Joué à tout contour on aime à fond La garce Épiphanie Agonie Pareil ou Vagabonde à mini Jupette & Transparence & la Goton T r e m p e t t e l'o i s e l le T r o m p e r ie (Traîtresse) & la Secrète en dormition Dans l'horizon nomade & MimiLa-Fuite surtout la fille qui sent bon


1

(2002, coup d'œil dans le rétro)

À moi trucs mous fritures impures (On avait ça peint sur la figure) Vos noms ? : Confusion Ciel-de-coton Ô vertige aux tiges tour de con

Joué à tout contour on aime à fond La garce Épiphanie Agonie Pareil ou Vagabonde à mini Jupette & Transparence & la Goton T r e m p e t t e l'o i s e l le T r o m p e r ie (Traîtresse) & la Secrète en dormition Dans l'horizon nomade & MimiLa-Fuite surtout la fille qui sent bon


2

(1960, initiation à la peinture)

L'auteur de ces lignes au fin fond ( P r ov in c e - a d ole s c e n c e - m a is o n) Dans les caveaux du père ombreux va Entre parois de livres au matelas

Des images peintes chauffer sa chair sous Tabac poussière moisi l'odeur de la Peinture (non saine) mais le trou M o n e tG a u g u in R u b e n s M a tis s e a

Ouvert le rouge sauvage sur les sentes Du jardin parmi les succulentes Peaux – sollicité par ces optiques Jean Jeudi sortit du pyjama : panique !


2

(1960, initiation à la peinture)

L'auteur de ces lignes au fin fond ( P r ov in c e - a d ole s c e n c e - m a is o n) Dans les caveaux du père ombreux va Entre parois de livres au matelas

Des images peintes chauffer sa chair sous Tabac poussière moisi l'odeur de la Peinture (non saine) mais le trou M o n e tG a u g u in R u b e n s M a tis s e a

Ouvert le rouge sauvage sur les sentes Du jardin parmi les succulentes Peaux – sollicité par ces optiques Jean Jeudi sortit du pyjama : panique !


3

(non daté, aucune d'elles)

Diane de Kaldoun ah non jamais Ni Princesse Bavaroise ni Diana d'Aumont ni Amazing Beauty Donna Louise & La Ciociara : du balai!

Oui on les chuchotait c'étaient nos Préférées elles pouvaient créer La surprise Ô Aria de Rêve Ô Viga de Vandel Volga du Châtelet

Mais non aux rutilantes croupes non À l'écume à la bave à vos larges Anus chevalins vus aux bocages Nus : on renâcle à tant de viandes canon


3

(non daté, aucune d'elles)

Diane de Kaldoun ah non jamais Ni Princesse Bavaroise ni Diana d'Aumont ni Amazing Beauty Donna Louise & La Ciociara : du balai!

Oui on les chuchotait c'étaient nos Préférées elles pouvaient créer La surprise Ô Aria de Rêve Ô Viga de Vandel Volga du Châtelet

Mais non aux rutilantes croupes non À l'écume à la bave à vos larges Anus chevalins vus aux bocages Nus : on renâcle à tant de viandes canon


4 (1 9 6 2 , c o n t r e R o u s s e a u )

Naisse pas un pneu raplaplat côté ro Ploplo : plouf ça lui coupe à Jean-Jacques Ses effets dit-il c'est pour les mamans aux Aqueuses & lourdes laiteries qu'il craque

Un téton borgne égal fin des hargnes sexe Lilith ô c'est votre serpent qui complexe Chewing-gommé du sein jusqu'au fendu Chas ça crispe un rictus à tout tentant cul :

Filons ! cependant du temps des verts Radis & filières bleues passées à travers Sables & peaux ma sœur joliment veinée Ce peu bombé décapité j'ai aimé


4 19 62 , c o n tre R o u sse a u)

Naisse pas un pneu raplaplat côté ro

Ploplo : plouf ça lui coupe à Jean-Jacques

Ses effets dit-il c'est pour les mamans aux

Aqueuses & lourdes laiteries qu'il craque

Un téton borgne égal fin des hargnes sexe

Lilith ô c'est votre serpent qui complexe

Chewing-gommé du sein jusqu'au fendu

Chas ça crispe un rictus à tout tentant cul :

Filons ! cependant du temps des verts

Radis & filières bleues passées à travers

Sables & peaux ma sœur joliment veinée

Ce peu bombé décapité j'ai aimé


I . C h i n o p a r a d is ia q u e

11

I I. C h in o e t s e s « p e tite s a m o u r e u s e s »

29

I I I. C h in o e t N a u s ic a a

49

I V. C h in o a u b o c a g e

61

V. C h in o , u n e m a n c h e e t d e s be lle s

83

V I. C h in o à s a d a m e

10 5

V I I . C h in o m a o

1 41

V I I I . C h i n o p r o f e s s e u r d e m é t a p h y s iq u e

153

I X . C h i n o e t É r o s ( l e s o u i l lo n )

167

X . C hino au 日 本

18 7

X I . C h i n o f o l k lo r i q u e

201

X I I . C h i n o l i t D id e r o t

207

X I I I . C h i n o f a i t p h y s iq u e - c h i m i e

21 9

X I V. C h in o r ê v a s s e

2 35


I . C h i n o p a r a d is ia q u e

11

I I. C h in o e t s e s « p e tite s a m o u r e u s e s »

29

I I I. C h in o e t N a u s ic a a

49

I V. C h in o a u b o c a g e

61

V. C h in o , u n e m a n c h e e t d e s be lle s

83

V I. C h in o à s a d a m e

10 5

V I I . C h in o m a o

1 41

V I I I . C h i n o p r o f e s s e u r d e m é t a p h y s iq u e

153

I X . C h i n o e t É r o s ( l e s o u i l lo n )

167

X . C hino au 日 本

18 7

X I . C h i n o f o l k lo r i q u e

201

X I I . C h i n o l i t D id e r o t

207

X I I I . C h i n o f a i t p h y s iq u e - c h i m i e

21 9

X I V. C h in o r ê v a s s e

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