JEAN RAMIÈRE
la Nature en Midi-Pyrénées FORÊTS * EAUX * VILLES * LACS MONTAGNE * PLAINES * COTEAUX FAUNE
* CAUSSES * PLANTATIONS GRAVIÈRES * ZONES HUMIDES CANAUX * TORRENTS * RIVIÈRES PARCS * PIÉMONTS * PLATEAUX COLLINES * FLORE * ZONES URBAINES… L
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LA FORÊT qu’est-ce que la forêt ?
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les types de forêt en Midi-Pyrénées
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la hêtraie sapinière
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la pineraie à crochets
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les plantations de résineux
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la chênaie pubescente
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la châtaigneraie
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les forêts alluviales
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les chênaies mixtes
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prospective
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PNR du Haut-Languedoc
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16 LA FORÊT
LES FORÊTS DE MIDI-PYRÉNÉES Une odeur d’humus, le bruissement délicat des feuilles soulevées par le vent, furtivement, une silhouette d’animal sauvage qui disparaît derrière la végétation telle une ombre. Le décor est posé. Nous sommes en forêt. L’idéogramme chinois représentant la forêt est la combinaison de trois symboles de l’arbre. La forêt est d’abord un peuplement, un rassemblement. Dans cette communauté végétale, chacun a trouvé sa place, en fonction du sol, de l’ensoleillement et du voisinage. Les arbres règnent en maîtres sur ces territoires. À leurs pieds, quelques arbustes structurent aussi le paysage puis, plus bas, d’autres végétaux s’épanouissent à l’abri de ces géants.
qu’est-ce que la forêt ?
Idéogramme du mot chinois sen, ¯ grande forêt.
Les essences diffèrent selon les régions. Les plus adaptées au contexte local se trouvent alors majoritaires et cohabitent avec une suite de feuillus ou de conifères, composant des cortèges spécifiques. Dans cet apparent fouillis végétal, l’œil averti distingue une structure : différentes hauteurs selon les espèces, divers étages présentant chacun leurs particularités, depuis les couches de l’humus jusqu’aux plus hautes cimes ; on parle de strates. La forêt demeure pour beaucoup l’expression d’une nature sauvage, spontanée, extrême. Dans une certaine mesure, cela correspond à la réalité
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Depuis la plaine jusqu’aux flancs des montagnes, la forêt est omniprésente en France. Parfois elle ne subsiste qu’à travers quelques reliquats de boiseLES CHIFFRES DE LA FORÊT ments disjoints ; en d’autres lieux, de grands masEN MIDI-PYRÉNÉES : sifs boisés occupent encore largement l’espace. Taux de boisement de la région : Çà et là, la forêt regagne du territoire, souvent 25 % par l’abandon de zones jusqu’alors cultivées ou Surface de forêts domaniales : vouées à l’élevage. L’exode rural profite à la 79 590 ha reconquête forestière. À l’inverse, le grignotage Surface de forêts des collectivités : urbain renforce parfois l’isolement des petites 136 640 ha entités, traçant entre ces îlots verts d’infranchissables obstacles pour la biodiversité. Surface de forêts privées : 941 780 ha La forêt est un réservoir. Pour le végétal, cela semble évident. Mais la faune tout autant y trouve son refuge, occupant à loisir divers secteurs : lisière, sous-bois, verticalité des troncs, hauteurs rassurantes de la canopée. Ces grandes étendues boisées contribuent également à la qualité de l’air et des eaux. Elles maintiennent aussi les sols qui, sans la préhension solide des racines, se verraient emportés par les eaux et les ruissellements, entraînant un appauvrissement rapide du milieu. Pour l’homme, la forêt joue un rôle socio-économique majeur. L’utilisation du bois, notamment dans l’industrie, est une activité importante en terme d’emploi. Mais la forêt est aussi un espace de loisirs, de détente, de découverte. Elle est le théâtre permanent de représentations fantastiques. Les saisons s’y expriment avec d’autant plus de force que les arbres euxmêmes témoignent en couleurs du temps qui passe. Selon la période de l’année, la forêt ne résonne pas des mêmes sons. La lumière y diffère au Page de gauche. Hêtraie sous le col cours de la journée et l’air ambiant se charge de senteurs changeantes. du Chioula, à proximité Quelles que soient la saison ou l’heure, une balade en forêt n’est jamais d’Ax-les-Thermes (09). la même…
LA NATURE EN MIDI-PYRÉNÉES
biologique qui veut que de nombreux milieux, sans intervention extérieure, tendent vers un stade forestier, vers une colonisation totale par les arbres et les arbustes. Les scientifiques parlent de climax, ultime visage d’un paysage. Bien entendu, des événements naturels peuvent venir perturber cette évolution. Feux, glissements de terrain, tempêtes, sont autant de facteurs qui vont influencer le devenir d’un site. L’intervention humaine aussi. Rares sont aujourd’hui les secteurs que l’homme n’a pas modifiés, ne serait-ce que partiellement. En Europe, seuls les pays de l’Est et de l’extrême Nord comportent encore quelques forêts considérées comme primaires, quasi vierges. Mais cela ne signifie pas que toutes les forêts sont aujourd’hui cultivées, utilisées, même si une gestion forestière y est souvent assurée par des propriétaires privés ou par des organismes nationaux comme l’Office National des Forêts.
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les types de forêt en Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées, plus vaste région de France métropolitaine, est couverte à 25 % de forêts. Depuis les reliefs du Massif Central, en passant par les causses puis les grandes plaines fluviales agricoles et jusqu’aux hauteurs des Pyrénées, la forêt est omniprésente. Ces espaces boisés ont des visages bien différents, par leur taille déjà, car hors des zones montagneuses du nord et du sud, il ne subsiste que peu de grands massifs boisés. Les essences qui les composent diffèrent elles aussi largement selon le département, le sol, l’altitude, l’exposition et nombre d’autres facteurs abiotiques* influant sur la sélection des végétaux qui constituent la base de chaque milieu. Au nord de la région, en Aveyron et dans le Lot, s’étendent de vastes surfaces de hêtres et de châtaigniers alternant avec de vastes plantations de résineux
« L’HOMME ET LE PAYSAGE » : LOUIS DE FROIDOUR
Louis de Froidour de Sérizy (vers 1625-1685) fut en charge des affaires forestières sous Colbert. Il conduisit notamment un grand inventaire de l’exploitation forestière qui fut à l’origine de l’ordonnance sur les Eaux et forêts de 1669. Il arpenta largement les forêts de Midi-Pyrénées où il mit en évidence l’exploitation chaotique du bois comme, par exemple, en Grésigne. Ses écrits constituent de précieux témoignages de l’état de la forêt au XVIIe siècle.
Page de droite. Hêtraie sapinière bordant l’Oriège à proximité des prairies d’En Gaudu (09).
cultivés pour l’industrie. La chênaie pubescente occupe quant à elle les territoires caussenards lotois et aveyronnais notamment, que l’agriculture n’a pas gagnés. La vallée de la Garonne et de ses grands affluents est le domaine des grandes parcelles agricoles. L’arbre y a été combattu, repoussé. Quelques grandes entités demeurent toutefois, à l’image des massifs de Bouconne et de Buzet en Haute-Garonne, ou de la Grésigne dans le Tarn. Les ripisylves* constituent également un cordon boisé d’importance capitale. La hêtraie sapinière et la pineraie à crochets viennent s’agripper aux ultimes reliefs des Pyrénées, jusqu’aux limites de la forêt au-delà desquelles règne le minéral ponctué de quelques végétaux nanifiés par des conditions d’une extrême rudesse. La forêt couvre au total plus d’un million d’hectares du territoire régional. La majorité de ce patrimoine commun est privée et très morcelée puisque plus de 75 % des massifs forestiers privés ne dépassent pas 25 ha.
L’essentiel de la forêt régionale est constitué de feuillus, les résineux ne se rencontrant qu’en altitude ou à la faveur de vastes plantations. D’un point de vue naturaliste, la forêt de MidiPyrénées constitue un réservoir biologique d’importance majeure. Depuis les mousses jusqu’à la grande faune, à l’image du médiatique ours brun, les espèces végétales et animales qui dépendent étroitement de la forêt représentent un patrimoine précieux, au niveau européen sinon mondial. Les boisements de montagne, souvent plus reculés et plus calmes, hébergent par exemple le grand tétras ou encore l’étonnante rosalie des Alpes, coléoptère de belle taille teinté de bleu d’azur, dont les larves se développent dans le bois mort.
Rosalie des Alpes.
la hêtraie sapinière À peine a-t-on franchi les limites du piémont pyrénéen que déjà s’offrent à nos yeux de vastes étendues boisées accrochées au flanc de montagnes. C’est le domaine de la hêtraie sapinière, boisement mixte de hêtres et de sapins pectinés, particulièrement adaptée aux conditions dictées par les reliefs. Aux troncs et branches d’arbres parfois géants, s’accroche une multitude de guirlandes de formes variées. Les lichens, symbiose parfaite d’une algue et d’un champignon, constituent un groupe complexe
La rosalie des Alpes, impressionnant coléoptère protégé, apprécie notamment les vieilles hêtraies.
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marquant, selon leur présence et association, la qualité de l’air ambiant. Un regard plus attentif à leur diversité captera rapidement de nettes différences entre les lichens occupant les boisements de plaines et ceux, beaucoup plus exubérants, colonisant en trois dimensions les écorces des arbres de montagne. Pour un grand nombre d’entre nous, les forêts pyrénéennes sont le SITE : MASSIF DU BURAT (HAUTE-GARONNE) symbole d’une nature préservée, enEntre la vallée de Saint-Béat et celle de Luchon, core sauvage. L’installation de en Haute-Garonne, se dresse un massif quelque peu mystérieux encore largement préservé : le massif du Burat. l’homme dans les Pyrénées est très Ses pentes abruptes exposées au nord sont couvertes ancienne et diverses études palynolod’une hêtraie sapinière dense. Malgré sa position assez giques montrent une présence pastoavancée par rapport au reste de la chaîne, parcourir rale dès -6000 à -3000. Ce sont ce massif donne un bel aperçu des forêts d’altitude, d’autant toutefois les siècles les plus proches qu’une partie du secteur est classée en réserve biologique, favorisant un développement dénué d’intervention humaine. de nous qui vont être déterminants Le Burat fait face à la montagne de Rié qui contraste pour la structuration de la forêt pypar une aridité plus marquée propice à l’installation rénéenne telle que nous pouvons l’obdu rare et protégé genévrier thurifère. server aujourd’hui. En altitude, la présence des troupeaux et l’arrachage des arbres pour gagner des pâturages contribuent à faire descendre la limite supérieure de la forêt. Par ailleurs, l’utilisation du fourrage, le piétinement des animaux, les brûlages ainsi que l’exploitation du bois pour l’industrie minière, conduisent à une structure forestière au sous-bois clair. Les essences rejetant de souches* ont largement été favorisées par ces pratiques conduisant localement à une homogénéisation de l’habitat, avec une écrasante dominance du hêtre aux dépens du sapin pectiné. Finalement, le déclin de l’industrie minière a permis au sapin pectiné, D'étranges filets de lichens pendent encore bien présent, de recoloniser des secteurs de hêtraie quasiment de quelques résineux, pure, encore observables aujourd’hui par endroits dans les Pyrénées dans une forêt du plateau de Beille (09). centrales. Le faciès de ces forêts tel qu’il se présente aujourd’hui n’est donc plus celui des origines, mais résulte de l’action de l’homme. La disparition du pastoralisme de montagne entraîne un retour de la forêt qui regagne petit à petit l’ensemble des secteurs où elle peut s’étendre, faisant disparaître des prairies et autres milieux plus ouverts. Au cœur des bois, la faune suit cette reconquête et cette renaturalisation. L’enrichissement du sous-bois profite à de nombreuses espèces. La préservation du bois mort ou sénescent constitue notamment un gain majeur pour la biodiversité. Il suffit de s’attarder un peu sur une vieille souche pourrissante pour découvrir le grouillement incessant en son sein. Mousses, lichens et champignons viennent s’accrocher à cet îlot mort pourtant plein de vie. Myriades d’arthropodes et autres petites
ESPÈCE : PIC NOIR / (DRYOCOPUS MARTIUS)
famille : picidés / taille : 45 à 47 cm / envergure : 64 à 68 cm / poids : 300 à 350 g Un étrange cri retentit. Une grande silhouette s’envole nonchalamment d’un arbre mort et dénudé pour se poser un peu plus loin. Accroché au tronc, l’oiseau débite avec vigueur d’impressionnants copeaux de bois pour atteindre quelque larve ou insecte dissimulé. De la taille d’une corneille, ce pic fait figure de géant au sein de la famille. Entièrement noir, il ne présente qu’une petite calotte rouge au sommet du crâne, plus étendue chez le mâle que chez la femelle. À l’origine strictement inféodée aux grandes hêtraies sapinières d’altitude, l’espèce montre aujourd’hui une dynamique forte de colonisation de l’ensemble des forêts de plaine, s’installant même parfois dans un platane non loin d’une route.
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Débardage réalisé par les Établissements Legathe à Payolle (65), le 14 mars 1951.
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bêtes trouvent ici refuge, se nourrissant du bois et œuvrant minutieusement à la décomposition de celui-ci, acteurs incontournables du cycle de la matière. Les larves bien portantes constituent, entre autres, un mets de choix pour de plus imposants prédateurs qui savent, aussi bien, se contenter de quelques fourmis et de leur couvain. Parmi ces insatiables visiteurs des souches, les pics représentent une famille bien identifiable. Si le pic épeiche ou le pic noir sont assez aisément observables dans la hêtraie sapinière pyrénéenne, certains hôtes restent quant à eux beaucoup plus discrets, à l’image du très rare pic à dos blanc dont la répartition régionale se limite à quelques stations de l’ouest de la chaîne, les populations connues ne dépassant pas le sud de la Haute-Garonne.
LA MONTAGNE 126 Tichodrome échelette femelle, transportant la becquée.
Malgré la vie foisonnante, l’oreille ne perçoit que le léger vent et le tintement lointain d’une cloche pendant au cou d’un bélier. La gent aviaire, pourtant bien présente, se manifeste peu, ou alors par des chants délicats sitôt emportés par les airs. Le regard est attiré par le moindre mouvement, sollicité par des touches de couleurs qui surgissent à chaque pas. Une faille dans la roche révèle la floraison d’un pied de ramonde des Pyrénées qui compte parmi les plantes endémiques de ces montagnes, et qu’on observe, par exemple, dans le cirque de Gavarnie. Tordus, presque enroulés parfois, quelques pins à crochets nanifiés laissent deviner un peu plus bas des peuplements plus denses qui marquent le seuil d’un nouvel étage.
SITE : LE MONT VALIER
Culminant à 2 838 m, le massif du mont Valier semble condenser sur ses flancs quelques-uns des fleurons de la biodiversité pyrénéenne. Le massif comprend une réserve domaniale gérée par l’ONF visant à préserver la biodiversité des lieux. Le promeneur naturaliste aura l’opportunité d’observer là quelques espèces remarquables de la faune et de la flore pyrénéenne ainsi qu’un panorama unique sur les plus hauts sommets de la chaîne. Les arêtes rocheuses sont ainsi survolées régulièrement par l’aigle royal, le vautour fauve ou parfois le rare gypaète barbu. Le printemps laisse découvrir la floraison spectaculaire du lys des Pyrénées. Durant l’ascension depuis le vallon du Ribeirot, l’œil attentif décèlera, à flanc de roche, un petit groupe d’isards défiant les lois de la gravité. Le Valier abrite par ailleurs le glacier d’Arcouzan, le plus oriental de la chaîne qui, malgré sa petite taille, est visible par beau temps depuis la plaine toulousaine.
la moyenne montagne et les piémonts La zone montagnarde est le royaume des arbres. Hêtraie sapinière et pineraie à crochet [voir Forêts] sont deux composantes majeures des forêts pyrénéennes à ces altitudes. Telle un portail entre deux univers, la forêt marque d’une ceinture végétale la transition entre les zones basses du piémont où l’homme s’est installé et la haute montagne aux conditions plus hostiles. Les vallées s’élargissent, accueillant des villages ou des villes prospérant au bord de l’Ariège ou de la Garonne par exemple. Au-dessus d’elles se dressent parfois des falaises impressionnantes, tels les quiés
Quiés calcaires de Sinsat en vallée de l’Ariège (09).
Seuls l’Ariège et la Haute-Garonne hébergent aujourd’hui des stations connues de ce « Méditerranéen » qui apprécie un habitat sec sur sol calcaire. Au milieu de pelouses sèches, il dresse sa silhouette aux contours réguliers, ancrant ses racines dans une terre hostile. Les feuilles en aiguille sur les jeunes arbustes deviennent ensuite des écailles opposées chez les sujets adultes. Les plus vieux arbres peuvent présenter des troncs tortueux aux formes dignes de contes de fées. Intégralement protégée, l’espèce fait l’objet d’un suivi attentif en Midi-Pyrénées, réalisé notamment par le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées afin de mieux connaître la dynamique des rares stations de cet arbre singulier qui continue d’intriguer bien des botanistes.
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ESPÈCE : LE GENÉVRIER THURIFÈRE / (JUNIPERUS THURIFERA)
LA MONTAGNE 128
ESPÈCE : LE MILAN ROYAL / (MILVUS MILVUS)
envergure : 1,50 m à 1, 65 m / longueur : 60 à 65 cm (queue comprise) Alors que le milan noir demeure une espèce largement répandue en Midi-Pyrénées, même si elle n’est pas toujours identifiée par le grand public, son cousin, le milan royal se cantonne plus volontiers aux montagnes et à quelques coteaux boisés préservés. De tous les rapaces de France, il est le seul endémique européen. La plupart des autres espèces présentent une aire de répartition plus vaste. D’allure plus svelte que le milan noir, le milan royal s’en distingue aussi par sa coloration nettement rousse et ses marques blanches très visibles sous les ailes, même à grande distance. Le milan royal connaît depuis quelques années un déclin alarmant, subissant une mortalité notamment due à des empoisonnements. L’usage de divers composés chimiques, dans les luttes contre les micromammifères notamment, a un impact catastrophique sur l’espèce. En plus de la population nicheuse, MidiPyrénées accueille en hiver des oiseaux provenant de populations du nord qui passent ici les mois les plus froid. La responsabilité régionale envers l’espèce n’en est alors que plus grande.
Araneus grossus, impressionnante « tisseuse » des pelouses sèches, découverte en Ariège en 2009.
calcaires de la vallée de l’Ariège, ou les parois abruptes et sèches de la montagne de Rié au-dessus de Saint-Béat en Haute-Garonne, ou du massif du Pibeste dans les Hautes-Pyrénées. Les pentes sèches couvertes de pelouses rases sont parfois, durant l’hiver, visitées par quelques isards s’aventurant plus bas qu’à l’accoutumée, fuyant un tapis neigeux trop dense. En été, l’ambiance est tout autre, la chaleur reflétée par les grandes parois claires semble s’abattre sur le paysage. Perché sur quelque monticule un peu plus aéré, un renard au matin semble profiter de la vue qui s’ouvre devant lui. En bordure d’un chemin recouvert par la végétation, deux couleuvres vertes et jaunes se livrent à une étrange danse. Enlacées l’une à l’autre, chacune semble vouloir prendre le dessus dans une succession d’ondulations et de brusques mouvements du corps. Dissimulées à la vue de tout prédateur aérien, cette fois au moins elles n’attireront pas la convoitise d’un circaète Jean-le-Blanc, présent sur les massifs boisés du piémont. Au milieu d’herbes desséchées, une grosse épeire s’affaire à retisser son piège mortel. L’abdomen impressionnant de l’araignée ne semble pas l’handicaper dans son œuvre, filant avec minutie chaque élément de sa toile. Une pierre, ayant jadis appartenu à la falaise, ménage un abri dont l’entrée est dissimulée par un petit arbuste. Elle semble avoir toutes les attentions d’un passereau posté non loin. La tête gris-bleu striée de noir, le bruant fou est un hôte discret du piémont et de la moyenne montagne où il affectionne les milieux ouverts. Pour l’heure, notre individu dévoile le sens de son manège en filant, le bec chargé, droit dans la cavité. Quelques
minutes plus tard, c’est une femelle qui suit le même itinéraire, tout aussi chargée de victuailles. Le nid est là, garni vraisemblablement de quelques jabots affamés. À flanc de falaise, un rapace blanc et noir gagne lui aussi son nid, aire de branchages entrecroisés, accumulés saison après saison. Sa queue cunéiforme ne laisse que peu de doute sur son identité, confirmée une fois l’oiseau posé par sa face jaune au bec crochu chargé de quelque maigre bout de charogne. Le vautour percnoptère, à la différence du gypaète barbu, de l’aigle royal ou du vautour fauve, se cantonne aux zones de piémont, s’installant sur des falaises tranquilles, préférant occuper une petite grotte ou une vire surmontée d’un surplomb rocheux qui lui garantissent une meilleure protection. Ponctuées de failles et de cavités, les hautes parois sont de véritables hôtels pour nombre d’espèces rupestres, qu’elles soient flore ou faune. C’est notamment le domaine du méconnu molosse de Cestoni, chauve-souris à l’air renfrogné qui lui a valu son nom. De belle taille, l’espèce compte parmi les plus grandes de la région. En vol, il dévoile une longue queue dépassant nettement du patagium*, du moins pour qui aurait la chance d’observer cet habitué des hauteurs. En dessous, la vallée grouille du mouvement des hommes. Suivant le cours de la rivière, un milan royal scrute avec attention chaque partie de la berge. Queue sans cesse en mouvement, l’élégant rapace fait preuve d’une maîtrise impeccable des pratiques aériennes. Il poursuit sa route, non sans jeter un regard attentif aux jardins des maisons implantées non loin de là. Et déjà la vallée résonne de l’incessant transit des voitures; dans la plaine, l’homme s’affaire dans ses habitats. Là-haut, les sommets rougissent sous le soleil déclinant.
Le bruant fou, ici un mâle adulte, est présent dans les Pyrénées, mais aussi sur les contreforts du Massif Central, dans le Tarn et l’Aveyron.
envergure : jusqu’à 40 cm Mine patibulaire, oreilles pointées vers l’avant, le molosse de Cestoni exprime à première vue les caractères qui ont poussé les naturalistes à l’affubler d’un nom canin. Si les chiroptères dans leur ensemble demeurent pleins de mystère, cette espèce compte parmi les plus mal connues du fait notamment de ses habitats souvent inaccessibles et de ses mœurs de chasseur de haut vol. Comme les autres espèces de ce genre, il présente une longue queue tactile, plus longue que l’uropatagium* qui relie ses pattes postérieures. Doté de pelotes adhésives, il est équipé spécifiquement pour la vie dans un univers vertical. Les hautes falaises bien exposées ont donc normalement sa préférence, toutefois des cas d’installation en ville sont aussi répertoriés, mais jusqu’à présent cela n’a jamais été observé en Midi-Pyrénées. À l’instar de tous les autres chiroptères, le molosse de Cestoni est intégralement protégé.
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ESPÈCE : LE MOLOSSE DE CESTONI / (TADARIDA TENIOTIS)
LA MONTAGNE 130
monts et plateaux Le massif du Sidobre (81).
La pie-grièche grise est l’une des espèces d’oiseaux les plus menacées de la région, présente exclusivement en Aveyron.
Telle une mer verte, les champs sont parcourus par l’onde délicate du vent qui balaie le couvert végétal. Au milieu des vastes champs, quelques vaches à la robe fauve ruminent consciencieusement. Au bord d’un chemin surgit une hermine. Marquant un arrêt, le petit mustelidé semble avoir repéré l’agitation d’un campagnol dans le couvert végétal. D’un bond, elle gagne l’épaisseur d’une touffe et disparaît aussitôt. Les restes d’un vieux bâti de pierre gisent au milieu d’une étendue de jonquilles innombrables, dans le bleu du ciel seuls quelques fins nuages blancs se détachent. Une vipère péliade a peut-être trouvé refuge dans ces ruines, mais elle est pour l’instant dissimulée. Quelques linéaires de haies tracent au loin un maillage discontinu joignant le creux d’un vallon boisé où résonnent les eaux fraîches d’une boralde*. Au milieu de l’étendue herbeuse, une délicate orchidée à l’inflorescence sombre passerait presque inaperçue. Nettement plus répandue sur les pelouses d’altitude des Pyrénées, la nigritelle d’Autriche demeure, en Aveyron, une rareté limitée au plateau de l’Aubrac. Perchée en haut d’un buisson, une piegrièche grise semble attendre l’envol de quelque papillon ou le bond d’un orthoptère qui finira empalé sur un buisson épineux ou un fil barbelé. Si la pratique peut paraître étonnante, elle permet toutefois de constituer d’utiles garde-manger pour les journées où les insectes
ESPÈCE : L’HERMINE
taille : 20 à 30 cm et 8 à 12 cm pour la queue C’est bien souvent une image de pelage immaculé se terminant par le bout de la queue noir que l’on a en tête à l’évocation de l’hermine. La livrée estivale, si elle conserve la pointe noire de l’appendice caudal, présente un net contraste dorso-ventral, le dessus de l’animal étant couvert de poils bruns, nettement plus favorables à la dissimulation sur le substrat, en l’absence du manteau neigeux. À l’image de la belette avec laquelle elle est régulièrement confondue, cet élégant petit mustélidé se plaît dans les zones de montagne qui lui offrent encore des habitats préservés riches en proies. Traquant ces dernières avec habileté, elle contribue à la régulation naturelle des campagnols terrestres mais souffre en retour de l’usage de produits chimiques employés dans la lutte contre ces micromammifères.
se font plus rares ou prompts à la fuite. À l’image de la vipère péliade ou de la pie-grièche grise, plusieurs espèces se trouvent en extrémité de leur aire de répartition, située plus au nord. Leur présence en MidiPyrénées reste précaire et leurs populations sensibles. Beaucoup plus au sud des hauteurs de l’Aubrac, les monts de Lacaune et les abords de la Montagne Noire offrent des paysages marqués par l’élevage bovin. De vastes pâturages partagent le milieu en autant de parcelles bordées d’arbustes. Les cultures de céréales laissent parfois place à quelques plantes messicoles* dissimulées parmi des épis encore verdâtres. Il n’est pas rare dans ces milieux d’entendre le chant du bruant jaune. L’espèce, présente dans tous les départements de la région montre toutefois avec l’impact du changement climatique, les signes d’un repli vers les secteurs d’altitude, plus frais.
D’origine volcanique, le plateau de l’Aubrac s’étend sur trois départements : Cantal, Aveyron et Lozère. Sans atteindre les superficies des pâturages lozériens, la partie aveyronnaise du plateau se compose à la fois de vastes prairies et des forêts de hêtres peuplant les pentes abruptes de la partie sud du plateau, délimitée par le cours du Lot. Sur ces terres fertiles, l’hiver s’abat sans mesure. Blanchi à perte de vue, l’Aubrac ne semble s’endormir que pour mieux refleurir le printemps venu. Landes, tourbières, forêts et autres habitats contribuent à peupler l’Aubrac d’une diversité floristique remarquable. La faune n’est pas en reste avec des espèces que l’on ne rencontre qu’ici, à l’image de la vipère péliade ou de la grive litorne, hivernante répandue mais connue seulement en Aubrac pour la nidification. L’Aubrac est aussi marqué par l’élevage bovin dominé par la race à laquelle le plateau a donné son nom. Malgré la persistance d’habitats préservés, l’Aubrac souffre, comme d’autres zones de montagne, de la modification des pratiques agricoles. L’intensification, les atteintes portées aux zones humides sont autant de menaces pesant sur les milieux et sur les espèces, aux populations souvent fragiles, qu’ils abritent.
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SITE : L’AUBRAC
prospective
Page de gauche. Situé sur la frontière franco-espagnole dans le massif du Mont-Perdu, le pic du Taillon (65) s’élève à 3 144 m.
133 LA NATURE EN MIDI-PYRÉNÉES
Qu’elle soit liée au Massif Central ou aux Pyrénées, la montagne en Midi-Pyrénées offre une diversité de paysages sans équivalent. Les conditions qui y règnent ont sélectionné au fil des siècles des espèces montrant aujourd’hui leur impressionnante adaptation à ces milieux. Si elle est aisément reconnue comme réservoir d’une nature encore préservée, la montagne est un espace très convoité. L’essor des loisirs de plein air, été comme hiver, peut constituer une menace si le développement est conduit de manière anarchique. Les extensions systématiques de stations de ski, sans prise en compte réelle des impacts qu’elles occasionnent sur les habitats, en sont un exemple parmi d’autres. Par ailleurs, la montagne connaît depuis plusieurs années une transition difficile dans laquelle nombre de pratiques traditionnelles s’éteignent petit à petit. L’ours brun, le loup ou encore le vautour ne sont que les révélateurs d’une crise profonde, auxquels on fait porter la responsabilité de problématiques qu’ils n’engendrent pas. La disparition du pastoralisme, si elle constitue à l’échelle culturelle une perte conséquente, a aussi des effets sur les paysages de montagne et leur biodiversité. La fermeture progressive des milieux tend à homogénéiser ce qui était naguère une riche mosaïque. En trame de fond, le réchauffement climatique fait peser une menace insidieuse en repoussant progressivement les espèces les plus sensibles en altitude. Cette dynamique est nécessairement limitée et peut conduire à l’extinction. Le fort taux d’endémisme présent dans les Pyrénées confère à la région des responsabilités conservatoires très fortes. Au nord, les espèces en limite de leur aire de répartition constituent tout autant des noyaux de populations fragiles. Aux côtés d’espèces phares, c’est la biodiversité entière de ces massifs qu’il s’agit de préserver si l’on souhaite que les montagnes de Midi-Pyrénées demeurent un patrimoine vivant accessible à tous.
BIBLIOGRAPHIE ET SITES INTERNET Pour aller plus loin, vous trouverez ci-dessous quelques ouvrages très complets et sites Web riches en informations sur la nature en MidiPyrénées. Il ne s’agit que de pistes d’ouverture ; de nombreuses autres ressources sont à explorer, complémentaires au présent ouvrage. Plusieurs guides naturalistes d’ampleur nationale satisfont tout à fait à l’identification des espèces présentes dans la région. De même, de très nombreux topoguides et autres ouvrages de balades fourniront d’intéressantes informations sur des circuits à parcourir.
à lire Bodin, Julie (coord.), Les chauves-souris de Midi-Pyrénées : répartition, écologie, conservation, Conservatoire des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées – Groupe chiroptères de Midi-Pyrénées, Toulouse, 2011. Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, (collectif ), Guide des plantes protégées de Midi-Pyrénées, coll. Parténope, Biotope, Mèze, 2010. Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, Pyrénées, l’aventure botanique. Sur les traces d’Augustin Pyramus de Candolle, Terranoos, Toulouse, 2008. Frémaux, Sylvain et Ramière, Jean (coord.), Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées / Delachaux et Niestlé, Paris, 2012. Frémaux, Sylvain (coord.), Les oiseaux de Midi-Pyrénées, coll. Les escapades naturalistes de Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées, Toulouse, 2004. Jacquot, Emmanuelle, Atlas des mammif ères sauvages de Midi-Pyrénées (en cours de parution par livrets), coll. Atlas naturalistes de MidiPyrénées, Nature Midi-Pyrénées, Toulouse, 2012. Ligue pour la protection des oiseaux de l’Aveyron, Faune sauvage en Aveyron-Atlas des vertébrés, Le Rouergue, Rodez, 2008. Pottier, Gilles et al., Atlas de répartition des reptiles et amphibiens de Midi-Pyrénées, coll. Atlas naturalistes de Midi-Pyrénées, Nature MidiPyrénées, Toulouse, 2008. Pottier, Gilles et al., Guide des reptiles et amphibiens de Midi-Pyrénées, coll. Les escapades naturalistes de Midi-Pyrénées, Nature MidiPyrénées, Toulouse, 2003.
Crédit photographique. 4, 11, 12-13, 16, 19b, 22, 41, 44h, 50, 64, 68, 70, 73h, 87, 105, 116h, 119, 121, 122h, 126b, 127h, 132, 135, 186 : Alain Baschenis ; 6, 7, 24b, 47h, 49b, 55h, 109, 117b, 131b, 150, 152, 154, 158, 159b, 160h, 165h, 169h, 171, 175, 177 : Gilles Tordjeman ; 8 : Michel Chanaud ; 9 : Office du tourisme de Masseube ; 10 : Office du tourisme de Lauzerte ; 18 : Bibliothèque municipale de Toulouse ; 19h : Wikisteo ; 20 : Brigitte Hamey ; 21h, 24h : Alastair Rae ; 21b : Michel Lac – Fonds Eyssalet ; 23h, 34mb, 116b : Joan Simon ; 23b, 36h : Jason Hollinger ; 25 : Dino Quinzani ; 26, 100bg, 106h, 110h, 128b, 151b, 161, 163h, 163b, 166m, 166b, 167m, 167b, 168h, 169b, 179 : Jean Ramière ; 27, 34mh : anemoneprojectors ; 28h, 129b : Ahmet Karatas ; 28b, 108b : uwdigitalcollections ; 29 : Ion Ruiz ; 30 : Karsten Berlin ; 30 : Harald Lange ; 31 : Gene Selkov ; 32 : Fabrice Montembault ; 33h : Frédéric Salein ; 33b : Megan Hansen ; 34h, 58h : Archives départementales des Yvelines ; 34b : Donald Hobern ; 35 : Donald Macauley ; 36m : Gilles Potier ; 36b : Juan Luis Ruiz ; 37 : Markus Buehler ; 38 : Sébastien de Toulouse ; 44b : Rictor Norton & David Allen ; 45h : Anne-Marie Veith / http://www.flickr.com/photos/8479164@N06/ ; 45m, 46b : Lionel Armand ; 45b, 123h, 128h : Noel Reynolds ; 46h, 11b : J.-C. Curtet ; 47b, 73m, 95b, 101md : Agustín Povedano ; 48 : Daniel Saulet ; 49h : Juan Emilio ; 51h : Daniel Fernandez ; 51b, 120b, 123m, 125b : Parc national des Pyrénées / Pascal Dunoguiez ; 52h, 55b, 172h : Collection particulière ; 52b : Yannick Daubigne ; 53h, 117h : Bill Bouton ; 53b : Anicius Olybrius ; 54h, 77h, 142b, 146h, 170h : Ferran Pestaña ; 54m : Gilles Sardin ; 54b, 56md, 103h : Peter Trimming ; 56h : K r y s ; 56mg, 101hd, 151h, 170m : Lip Kee Yap ; 57h : Angèle Pena ; 57b : Paul Sistac ; 58b : Marianne Lamor ; 59h : Arnstein Rønning ; 59b : UvA, Bijzondere Collecties, Artis Bibliotheek ; 60h : crisod ; 61h : Henk van Gaal ; 61b : David Perez ; 62h : Jean-François Bousquet ; 62b : Julien Gieules ; 63 : Jean-Paul Charrié ; 69h : Frans Vandewalle ; 69bg : Daniel Jolivet ; 69bd, 147b : Sarah Gould ; 71 : Nicolas Toisier ; 72h : Keith (pheanix) ; 72b : Todd Marsee ; 73d : Paul Asman and Jill Lenoble ; 74h : U. S. Fish & Wildlife Service National Digital Library ; 74b : Fred Inklaar ; 75 : Vincent Giacomoni ; 76h, 95h : C. Pasquier ; 76b : François Schnell ; 77b : Yvan Pradeloux ; 78 : Fabien Boutet ; 79, 99h : Nicolas Peaudeau ; 80h : pierrO ; 80b : jprime84 ; 81h : Drew Avery ; 81b : Gidzy ; 82, 162h : CAUE de l'Aveyron / paysageaveyron.com 83h : Andreas Sanchez ; 83bg : Dominic Alves ; 83bd : John Tann ; 84h : Suraya_Meri ; 84b, 130h : Donatien Rousseau ; 85h, 125h : Parc national des Pyrénées / Laurent Nédelec ; 85b, 143h, 151m, 164b : David Evans ; 90h : Mardano ; 90b : Emmanuel Demoulin ; 91h : Buffon ; 91m : Cordylus ; 91b : Jean-André Camel ; 92-93h : Sébastien Puisségur ; 92m : Jean-Jacques Lasmolles ; 92b : Baptiste Benezet ; 93 : Pieter Van Pamel ; 94 : Jaume Castañé ; 96h : Michael G. Spiller ; 96m : Jean-Raphaël Guillaumin ; 96b : Olivier Bacquet ; 97h : Wendy Cutler ; 97b : Guy Moll ; 98h : Marie-Françoise Royer ; 98b : Eran Finkle ; 99b : Sophie Hervaux ; 100bd, 142m : Tomi Tapio Kärkkäinen ; 101hg : Christophe Ramonet ; 101bd, 111h : Luc Viatour ; 102h : Cazah ; 102m : Umberto Salvagnin ; 102b : mcclouds ; 103b : Danny Chapman ; 104 : Siovhinn Polizzi ; 106b, 153h : Andrej Chudý ; 107h : Spencer Wright ; 107b : Cristina (nociveglia) ; 108h : Margo Akermark ; 110b : Laurent Lebois ; 112 : Éric Henry ; 118h : Gérard Jousset ; 118b, 122b : Peter Stevens ; 120h : Library of Congress ; 122m : Col Ford and Natasha de Vere ; 123b : Parc national des Pyrénées / Marie Hervieu ; 124h : Jean-Pierre Vacher ; 124m : Carmona Rodriguez ; 124b : Parc national des Pyrénées / Jérôme Demoulin ; 126h : Francesco Veronesi ; 127b, 162b : José María Escolano ; 129h : Jan Svetlik ; 130b : Minette Layne ; 131h : Steve Slocomb ; 138 : Manuel Biabiany ; 139h : Tomasz Przechlewski ; 139b : Paulo Philippidis ; 140h : Vincent Poudampa ; 140b : Pizzodisevo ; 141 : Raphael Isla ; 142h : Radio Tonreg ; 143m : Frank Vassen ; 143b : Sébastien Bertru ; 144h : Billy Lindblom ; 144b : Roberto Verzo ; 145h : Michel Varlet ; 145b : iv78x ; 146m : Pierre Goujet ; 146b : Chris Parfitt ; 147h : bom1945 ; 148h, 149h, 180 : Guy Jungblut ; 148b : François Legendre ; 149b : Dietmar Nill / naturepl.com ; 153b : Andrew Fogg ; 159h : Michael Eisenriegler ; 160b : Michael Sveikutis ; 164h : Daniel Vergracht ; 164m : Fourrure ; 165b : Jacme31 ; 166h : Pierre Durand ; 167h : Peter Zschunke ; 168b : Onur Kocatas ; 170b : rhonddawildlifediary ; 172b : Jessica Jil ; 173h : Arne List ; 173b : Steve Jurvetson ; 187 : http://d-maps.com/.
JEAN RAMIÈRE
la Nature en Midi-Pyrénées dessins de Pierrette Blaise La nature en Midi-Pyrénées offre une exceptionnelle diversité de paysages, de milieux, d’espèces animales et végétales. Haute montagne, causses et monts, plaines et coteaux, zones humides et cours d’eau, sans oublier les espaces villageois et urbains, abritent une faune et une flore au sein de laquelle les espèces dites communes sont aussi étonnantes et essentielles que les espèces rares ou endémiques. C’est à la découverte de cette précieuse biodiversité que nous convie Jean Ramière. Pic noir, tigre du platane, desman des Pyrénées, loir gris, nombril de Vénus, saule blanc, chevesne, vipère péliade, mésange noire, loutre d’Europe, orchis bouc, grenouille rousse, fritillaire pintade, pentanome rayé, grassette à grandes fleurs, gerris… sont quelques-unes des nombreuses espèces d’oiseaux, d’insectes, de poissons, de reptiles, d’arbres, de plantes, et d’autres encore, rencontrées dans ce livre. Près de 300 photographies et dessins illustrent le propos, complété par un glossaire et une carte. Dans un style vivant et généreux, Jean Ramière nous fait partager ses connaissances, son expérience et sa passion. Ce livre est une invitation à arpenter les chemins de Midi-Pyrénées sur les traces d’une nature accessible à tous.
ISBN 978-2-86266-661-7
Ouvrage publié avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées
Photo de couverture : le Sidobre (Tarn). © Donatien Rousseau.
25 €
9 782862 666617
www.loubatieres.fr
Jean Ramière est ornithologue, naturaliste chargé de mission au sein de l’Association Nature Midi-Pyrénées depuis 2006. Il est l’auteur du chapitre « La nature en ville » dans l’ouvrage Toulouse, patrimoine et art de vivre (Loubatières 2007) et des encarts relatifs à la nature dans l’ouvrage La Garonne (Loubatières 2011). Il a également coordonné, avec Sylvain Frémaux, L’Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées (coédition Delachaux et Niestlé/Nature Midi-Pyrénées, 2012).