Maisons d’aujourd’hui en Haute-Garonne

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SOMMAIRE Sommaire Préface Introduction générale

p. 3 p. 5 p. 6

Partie 1 . La maison : mode d’emploi

p. 14 p. 16 p. 16 p. 18 p. 23 p. 30 p. 31 p. 33 p. 34 p. 34 p. 36 p. 38

1 Les préalables au projet 1.1 Le programme et le budget 1.2 Le projet in situ 1.3 L’aménagement des espaces 2 Les contraintes réglementaires 2.1 Les réglementations 2.2 Le permis de construire 3 La construction, du rêve à la réalité 3.1 Construire soi-même sa maison 3.2 La maison prête à habiter 3.3 La maison sur mesure

Partie 2 . Les conditions de la qualité architecturale 1 Architectures 1.1 Un nouvel environnement 1.2 Vers de nouveaux standards esthétiques et identitaires 2 Techniques et matériaux 2.1 La structure, entre performance et volume 2.2 La menuiserie, la valeur ajoutée de l’enveloppe 2.3 Isoler son enveloppe, un enjeu majeur environnemental et de confort 3 Environnement 3.1 La qualité de l’air 3.2 Les sources électromagnétiques 3.3 Les énergies renouvelables

p. 42 p. 44 p. 44 p. 46 p. 50 p. 51 p. 52 p. 54 p. 60 p. 60 p. 63 p. 63

Partie 3 . Exemples de réalisation

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Annexes Prenez le temps d’un conseil Glossaire Bibliographie

p. 90 p. 90 p. 92 p. 94

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Partie 1

La maison : mode d’emploi


Destoc & vie Architectes


1 Les préalables au projet

Mettre en œuvre un projet de construction est un acte important et complexe. Il s’agit de se poser les bonnes questions en amont et de définir un programme et une enveloppe financière adaptée.

1.1 LE PROGRAMME ET LE BUDGET Au-delà de la prise en compte des espaces, le programme doit permettre de préciser vos attentes, vos contraintes et vos exigences. L’objectif est bien de définir le cadre, mais sans figer le projet. Il est également souhaitable d’anticiper sur les évolutions possibles, les travaux à différer, les extensions potentielles et les usages futurs. En amont de la conception, le maître d’ouvrage doit se poser un certain nombre de questions. Elles concernent les fonctions de la maison (habitat exclusivement, activités professionnelles associées, famille destinée à s’agrandir : naissance, accueil de personnes âgées…), le nombre et l’usage des pièces, les habitudes quotidiennes (décalage des horaires de lever et coucher, activités particulières…), le niveau de confort, d’autonomie, d’accessibilité attendu, les goûts personnels et le budget.

Jean-Marie Bardin, architecte

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Jean-Marie Bardin, architecte

En dehors de l’achat du terrain, des honoraires de l’agent immobilier et du géomètre pour le bornage et le relevé topographique, des frais de notaire et du coût de la construction elle-même (maison, annexes…), des dépenses sont à prévoir pour les missions d’expertise et de maîtrise d’œuvre (géotechnique, thermique, conception, coordination…), les aménagements du terrain (terrassement, abattage…), le raccordement et branchement aux réseaux (eau, assainissement, électricité, gaz, téléphone…), les différentes taxes d’aménagement, l’assurance dommage-ouvrage, les frais liés aux emprunts, l’amé­nagement du jardin (terrasse, allée, clôture, portail, végétation…), les équipements de mobilier (cuisine, sanitaires…) et les charges ultérieures (taxes foncière et d’habitation, assurance habitation, réseaux, entretien divers…).

L’architecte a pour mission de répondre au program­me du maître d’ouvrage en tenant compte de son enveloppe budgétaire.

Manuel Ferré, architecte

DES PISTES D’ÉCONOMIES : – Dresser un planning des dépenses ; – Concevoir sa maison en plusieurs phases ; – Optimiser le projet. Les plans complexes augmentent le développé de façades et de surfaces, ce qui engendre un surcoût économique et énergétique. Cela pose également des difficultés en terme d’aménagement intérieur et complexifie la transformation ultérieure des pièces. Limiter les longs couloirs est une autre source d’économie.

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1.2 LE PROJET IN SITU La construction a un impact dans le paysage où elle s’inscrit. Elle va le modifier. À cet égard, construire est un acte qui engage. Composer avec le site, exploiter ses atouts… est important pour construire un habitat de qualité tout en contribuant, de manière plus large, à la construction d’un paysage. En Haute-Garonne, même si les conditions climatiques varient sensiblement entre le nord et le sud du département, les surchauffes d’été peuvent être plus problématiques que les conditions hivernales. Il est donc nécessaire de les traiter efficacement, pas simplement selon la norme de la Réglementation Thermique (RT).

Choisir un terrain Il ne suffit pas de savoir que le terrain est cons­ tructible, d’autres critères sont à prendre en compte tels que la localisation, la configuration, la nature et la qualité du sol, la viabilisation et les règles architecturales et urbaines pour s’assurer de la faisabilité de votre projet. L’emplacement et la localisation sont des critères essentiels car ils conditionnent le mode de vie. Choisir un terrain en zone urbaine, péri-urbaine ou diffuse engendre des façons de vivre différentes qu’il est nécessaire d’avoir cernées et choisies. Si pour certains la recherche de calme et de grands espaces prévaut sur la proximité des commerces et des équipements par exemple, ces choix doivent être faits en toute conscience. Il est donc indispensable de s’intéresser à la localisation du terrain et ses alentours, au type d’équipements existants… Certains aspects sont également des points positifs comme la proximité des écoles pour les ménages avec enfants, ainsi que la présence des transports en commun. Le voisinage proche est également à prendre en compte. L’ambiance de son lieu de vie sera différente si on se trouve dans une ZAC, un lotissement, proche d’un site industriel... Il ne suffit pas de s’intéresser aux seules constructions voisines immédiates. Ouvrir ses recherches au-delà du quartier permettra de se projeter dans le quotidien et de voir plus clairement les avantages et inconvénients du terrain concerné.

Olivier Prax et Alain Sentenac, architectes

La configuration est également un point​à ana­ lyser lors du choix. La forme, la superficie et l’accessibilité du terrain sont à observer attentivement, car les possibilités de construction en dépendent. Certaines formes peuvent contraindre les emplacements possibles au regard des règles d’urbanisme et être contradictoires avec les souhaits du maître d’ouvrage.

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CAS PARTICULIER D’UN TERRAIN EN PENTE Première source d’économie, l’adaptation à la pente implique une conception au cas par cas. Si la possibilité de privilégier la vue est donnée par la situation, elle implique toutefois le partage de cette vue avec le voisinage et le respect du site dans lequel s’inscrit la construction.

Jean-François Collart, architecte

Il existe différents principes d’adaptation à la pente, depuis « l’encastrement » jusqu’à la technique du pilotis. À partir d’une analyse des différentes solutions d’implantation, il s’agit de rechercher un com­ ­promis entre les conditions d’habitation souhaitées, les contraintes auxquelles le terrain est soumis, le coût et la technique de réalisation. Les contraintes liées aux risques des terrains argileux ont des conséquences sur la structure de la maison et les systèmes de fondations.

La nature et la qualité du sol vont induire certains systèmes constructifs. 85 % de la superficie du sol de la Haute-Garonne, tout aléa confondu, est composé à dominante d’argiles (Source BRGM – Bureau de Recherche Géologique et Minière). Le surcoût entraîné par la mise en œuvre de fondations spéciales, si la nature du terrain est considérée comme mauvaise, peut être important et parfois même aller jusqu’à l’impossibilité financière pour le particulier de construire. La connaissance des caractéristiques du sol permet donc d’opérer les bons choix constructifs. Une étude de sol, engagée au plus tôt, est indispensable et permet de mieux maîtriser les coûts car elle détaille la nature et la qualité du sol, sa stabilité, la présence possible de la nappe phréatique, de galeries, de carrières… et précise le type de fondations adéquates.

Philippe Capelier, architecte

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Partie 2

Les conditions de la qualitĂŠ architecturale


Tilt Architectures


1 Architectures

1.1 UN NOUVEL ENVIRONNEMENT Les évolutions actuelles et futures de la réglementation, des modes de vie et de l’urbanisme conduisent à la réalisation de maisons d’une nouvelle génération. La première tendance est à la compacité des projets qui permet de répondre à des questions d’économies d’énergie et d’investissement mais également aux nouvelles évolutions de l’urbanisme. Sur le plan énergétique, moins on développe de façades moins on s’expose aux déperditions et moins on a besoin de surface de matériaux à mettre en œuvre. Les économies sont alors substantielles. Les règles d’urbanisme prônant la densité incitent à concevoir des parcelles plus réduites que ces 30 dernières années. Les surfaces aujourd’hui proposées doivent inciter à construire proche des limites et/ou en étage pour préserver des espaces extérieurs et constituer une réserve pour une extension future.

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CONSTRUIRE SUR UNE PETITE PARCELLE L’appréciation positive des habitants vis-à-vis de la maison de ville dépend grandement de la qualité de l’opération urbaine à laquelle elle appartient et de sa qualité architecturale. Nous constatons, lors de nos permanences de conseil auprès des particuliers, qu’il est souvent complexe au regard des règles d’urbanisme de garantir sur des lots libres d’environ 500 m2 (cas le plus fréquent) une urbanité, un plain-pied, un ensoleillement maximum, une intimité, des vues agréables et un jardin à vivre. Voici quelques principes à retenir. Proportions/Surface Les petites parcelles de 60 à 300 m2 peuvent être de forme rectangulaire ou carrée, mais dans tous les cas, au regard notamment des vis-à-vis générés, le savoir-faire d’un architecte sera nécessaire. Pour des surfaces de parcelles entre 300 et 500 m2, la parcelle de forme rectangulaire reste la forme la plus adaptée pour la construction d’une maison de ville, qu’elle soit livrée clé en main ou proposée dans le cadre d’un lot libre. Entre 500 et 800 m2, la forme est plus libre.


Architectures Stéphane Deligny

Règles d’urbanisme La largeur sur rue et le recul par rapport à l’espace public sont déterminants de l’urbanité que l’on souhaite donner à l’opération d’ensemble. Ainsi, entre 4 et 9 mètres de largeur sur rue, la construction (corps principal en R+1 sans garage et en R+2 avec garage) s’implantera d’une limite à l’autre et ne laissera pas voir le jardin à l’arrière. Entre 10 et 15 mètres de largeur sur rue, la construction (corps principal en RDC ou R+1 avec garage associé ou non) s’implantera d’une limite à l’autre ou sur une unique limite et laissera voir ou non le jardin à l’arrière. Autour d’une vingtaine de mètres de largeur sur rue, la construction (corps principal en RDC ou R+1 avec garage associé ou dissocié) pourra s’implanter sur une limite et laissera voir le jardin à l’arrière si aucun dispositif d’occultation n’est prévu. Les reculs de 3 mètres minimum par rapport aux limites séparatives et de 5 mètres par rapport à l’espace public, encore trop souvent proposés dans les PLU peuvent être pénalisants. Il apparaît préférable d’imaginer une bande constructible (d’une vingtaine de mètres) dans laquelle les diverses constructions sont autorisées et de préciser l’obligation ou non de

mitoyenneté ou d’alignement en fonction des rapports à l’orientation préférentielle, du stationnement, des vues et du degré d’intimité recherché. Orientation et luminosité Les maisons de ville dotées d’une bonne orientation sont susceptibles d’afficher d’excellents bilans énergétiques et d’atteindre facilement la basse consommation. Il faudra construire sur plusieurs niveaux, parfois jusqu’à 3 sur des largeurs de parcelles inférieures à 9 mètres. Il s’agira de penser à la distribution des pièces, mais aussi à leur éclairage naturel. Une attention particulière sera portée aux masques solaires des constructions voisines. Intimité L’intimité peut être traitée par le végétal et la profondeur de la parcelle (25 à 40 m), par l’implantation en décalée des constructions mais également par la réalisation de murs pleins (en l’absence de PLU, 2,60 mètres de hauteur pour les communes de moins de 50 000 habitants ou 3,20 mètres pour les communes de 50 000 habitants et plus selon le code civil) permettant de limiter les regards sur la terrasse ou sur toutes les limites constituant ainsi des patios.

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IAM Architectes

L’autre tendance, également liée à l’économie, concerne la modularité et l’évolutivité des constructions. Les changements de la cellule familiale et le mouvement des populations conduisent à une approche plus pragmatique de l’habitat. Les modes de vie familiaux évoluent de nos jours vers des rapprochements ou des éloignements intergénérationnels (accueil des parents ou grands-parents, départ des enfants…). Cela conduit à anticiper les modifications de son habitat par des changements de destinations de locaux ou des extensions, que la conception d’origine devra prendre en compte. Le mouvement des populations, souvent lié au changement du lieu de travail, peut constituer également un élément essentiel dans la conception de la maison. Le programme est alors aussi conditionné à la revente éventuelle de la maison. Il prend donc en compte également les facteurs d’évolutivité voire de réversibilité de la construction.

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1.2 VERS DE NOUVEAUX STANDARDS ESTHÉTIQUES ET IDENTITAIRES Les objectifs purement économiques font parfois oublier qu’une construction, c’est aussi de l’architecture au sens esthétique du terme, qui doit s’intégrer dans un contexte bâti ou paysager. La conception architecturale est aujourd’hui plus que jamais indispensable pour éviter des dérives purement techniques et réglementaires des projets. Chaque époque a créé ses propres standards esthétiques influencés jusqu’à la moitié du XXe siècle par le contexte local économique, climatique ou géomorphologique et ses ressources géologiques et forestières. Les techniques nouvelles structurelles qui apparaissent après la Première Guerre mondiale font émerger de nouvelles formes architecturales… démontrant que la technique est un des outils de la création architecturale, et non l’inverse. La fin du XXe siècle a vu nos paysages urbains et ruraux se dégrader à cause d’un étalement urbain excessif et de constructions conçues sur le même modèle, souvent d’influences exotique, méridionale ou néo-régionaliste. Elles ont été aussi largement


permises par les POS, qui, dans leur propension à vouloir encadrer, dans leurs articles 11 traitant de l’aspect extérieur, une esthétique cantonnée à des références pseudo-traditionnelles, ont condamné l’évolution d’une architecture contemporaine diversifiée. La perte d’identité architecturale et urbaine de territoire en est la principale conséquence, avec la banalisation des paysages bâtis. Nous sommes aujourd’hui face à une nouvelle évolution de la création architecturale, dictée par de nouvelles contraintes. Il convient de se les approprier pour définir de nouveaux standards architecturaux intégrés au paysage, adaptés aux usages, confortables et économiques. Les évolutions actuelles de l’urbanisme, conditionnées essentiellement par des contraintes économiques proposent des parcelles à bâtir en milieu urbain métropolitain de faible surface. Les limites du terrain se resserrent, rapprochant ainsi le voisinage. Les réglementations thermiques actuelles et futures poussent à la prise en compte de l’environnement climatique et des économies d’énergie, en agissant sur les apports naturels et les déperditions. Enfin, sur le plan de la famille, l’investissement est désormais réduit et le projet doit anticiper les évolutions de la cellule familiale.

Toutes ces modifications du contexte orientent, de façon évidente et avantageuse, la réponse architecturale vers plus de simplicité au niveau des formes. Construire une forme simple et compacte limite l’emprise au sol permettant ainsi plus d’espaces extérieurs. En s’implantant en mitoyenneté et sur rue on s’offre des perspectives d’extension et on rend plus intime l’intérieur de la parcelle, le bâtiment devenant clôture. Et pour rechercher des économies supplémentaires, pourquoi ne pas penser à construire deux maisons jumelles avec son voisin ? La compacité est source d’économie à la fois de construction mais également d’énergie, le développement de façades coûteuses et exposées aux déperditions étant limité. Le regroupement des espaces intérieurs permet enfin de rentabiliser les apports solaires avec un maximum de pièces orientées au sud. Sous couvert de répondre à la RT 2012, un nouveau modèle se développe, prenant la forme de stricts parallélépipèdes… Quels que soient le territoire et l’environnement. La reproduction de ces nouveaux modèles, très dépouillés ne reviendra-t-il pas au même phénomène d’uniformisation et de banalisation des paysages bâtis de la deuxième moitié du XXe siècle ?

Uniformisation actuelle du paysage bâti

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Localisation des 36 projets par identitÊ paysagère

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Julien Feucht, architecte

Pour appuyer le propos de cet ouvrage sur la qualité architecturale, nous avons retracé dans les pages qui suivent 15 ans d’architecture de la maison d’Architecte en Haute-Garonne. Nous nous sommes appuyés sur : – les projets rassemblés par le CAUE pour les fiches réalisations « Maisons du Mois » téléchargeables sur le site Internet du CAUE (www.caue31.org), – les ressources de la Maison de l’Architecture Midi-Pyrénées, notamment celles collectées lors des expositions « Maisons individuelles/Construction Bois » et celles recensées sur la base de données nationales (www.architecturecontemporaine.org), – l’appel à projet lancé conjointement en décembre 2014. Au final, nous avons sélectionné 36 projets, déclinés de manière chronologique. Ils représentent la diversité de la production, que ce soit sur la localisation, la typologie architecturale, les choix techniques ou les coûts.

Légendes des pictogrammes Contexte : isolé pavillonnaire faubourg Chaque pictogramme est associé à une couleur afin de donner un ordre de prix HT au m2 (calculé à partir du prix d’origine non réévalué). Jusqu’à 1 500 €/m2 De 1 500 à 2 000 €/m2 Plus de 2 000 €/m2

Afin de mettre en avant cette diversité de réponses, douze de ces projets les plus représentatifs sont présentés de manière plus détaillée. Ce choix n’est bien entendu pas exhaustif. Vous pouvez rechercher un architecte en vous rendant sur le site Internet de l’Ordre des Architectes (www.architectes.org) et consulter l’annuaire ou les portfolios.

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GGR Architectes 1

Année : 2002 Surface parcelle : 560 m2 Surface plancher : 160 m2 Matériaux : maçonnerie

PRAX-SENTENAC Architectes 2

Année : 2004 Surface parcelle : 7 000 m2 Surface plancher : 150 m2 Matériaux : béton/bois

MUNVEZ-CASTEL Architectes 3

Année : 2005 Surface parcelle : 8 520 m2 Surface plancher : 172 m2 Matériaux : métal/bois

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Cette maison à l’écriture architecturale pure propose une réinterprétation de la volumétrie de la maison traditionnelle : toiture à deux pentes, volumes bas étroits et allongés, fenêtres hautes. Le dynamisme de la façade est créé grâce à l’alternance de parement brique et d’enduit. La maison est conçue comme un grand espace libre juxtaposant les différents usages et permettant de profiter d’une lumière généreuse dans toutes les pièces. La cheminée adossée à la loggia créée un tampon qui permet de jouir d’une lumière diffuse.

Le projet consistait à fabriquer un lieu pour l’habitation, couplé à un lieu de travail et de stockage. La démarche a été de réinterpréter l’archétype vernaculaire de la ferme du piémont pyrénéen en le transposant dans une architecture résolument contemporaine, pour se protéger des intempéries au nord et à l’ouest et de s’ouvrir vers le paysage des deux vallées au sud. L’expression constructive du projet s’articule dans le rapport entretenu avec le sol et le ciel grâce à un socle « lourd » en béton brut, et des volumes « légers » en bois à l’étage.

À l’entrée d’un bourg, cette maison à la volumétrie simple se pose légèrement sur une prairie. La structure mixte accompagne la pente douce grâce à un décalage subtil de niveaux. Une faille lumineuse centrale délimite deux espaces intérieurs distincts : un très ouvert sous la partie métallique qui accueille la partie jour et l’autre plus introvertie en maçonnerie qui englobe la partie nuit. Cette différence de traitement offre également deux ambiances différentes : intense dans le salon, zénithale dans la cuisine, et lumière plus douce dans les chambres.


Jean-Marie BARDIN Architecte 4

Année : 2005 Surface parcelle : 536 m2 Surface Plancher : 275 m2 Matériaux : métal/bois

L’organisation de la maison de plain-pied se conjugue au développement d’un jardin en continuité des espaces intérieurs. Afin d’optimiser sa surface, la construction s’établit sur la limite nord du terrain. L’ensemble se développe en une géométrie étirée qui ouvre la plus large façade au sud et minimise par ailleurs l’impact de la volumétrie générale sur la rue. L’écriture architecturale révèle l’organisation : maçonnerie pour la partie nord, charpente métal­lique et parois ossature bois pour la partie sud.

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Remise en cause régulièrement, notamment dans la problématique urbaine et son corollaire, la densi­fication du bâti, la maison individuelle est toujours aussi recherchée par les candidats à la construction.

par des architectes depuis les années 2000 est référencée. Cet échantillon, non exhaustif, replace l‘architecte en situation, positionne son rôle et la plus-value du professionnel dans le processus de production de la maison.

Cet ouvrage a pour ambition d’ouvrir des pistes de réponses aux questions que tout futur acquéreur doit se poser avant de se lancer dans un projet. Les deux premiers chapitres de ce troisième tome développent les points sur lesquels une attention particulière devra être portée afin de bien concevoir le projet, à savoir son intégration dans le paysage et sa conformité au regard des attentes et du budget alloué. Dans le dernier chapitre, une quarantaine de maisons réalisées

Ce carnet, réalisé avec la Maison de l’Architecture de Midi-Pyrénées, s’inscrit dans une série de trois tomes dont les deux premiers, « Maisons de pays en Haute-Garonne » et « Pavillons et villas du XXe siècle en Haute-Garonne » sont diffusés en librairie.

CAUE de la Haute-Garonne 1, rue Matabiau 31000 TOULOUSE 05 62 73 73 62

ISBN 978-2-86266-722-5

www.facebook.com/caue31

20 €

9 782862 667225

www.loubatieres.fr

www.caue31.org


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