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MAGAZINE
GANGPOL & MIT
NOVEMBRE . DÉCEMBRE . 2011
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GANGPOL & MIT
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CONF’ETIC CORPUS INDUSTRY YANN COUEDOR WILL BARRAS KOHANN TENSEN GAÎTÉ LYRIQUE GANGPOL & MIT 49 SWIMMING POOLS TRANS MUSICALES
NOVEMBRE . DÉCEMBRE . 2011
Couverture : Guillaumit
http://guillaumit.tumblr.com
Louis IV
novembre-décembre 2011 38 rue Mirabeau 37000 Tours
DIRECTION DE LA PUBLICATION DIRECTION ARTISTIQUE Cédric Neige 06 16 33 61 74 cedric@louismagazine.com
Mamma Mia !
PHOTOGRAPHES Viki Kefalea Pascal Montagne François Christophe
Ca y est, tout le monde est rentré ! La culture fourmille à tous les niveaux, des petites assos courageuses aux plus grosses boites qui ont repris leur routine ; Il en faut pour tout le monde. À l’horizon, le retour à la maison de l’enfant prodige Ben l’Oncle Soul, qu’on ne risque plus de voir dans une petite salle, c’est la rançon de la gloire. Autre venue très attendue, celle du petit Papa Noël. En effet, bimestriel oblige, toute l’équipe de Louis vous souhaite d’ores et déjà de bonnes fêtes ! En plus, ce sont les dernières que l’humanité connaîtra. Vous avez oublié que le 21 décembre 2012 nous disparaîtrons tous ? C’est ballot, y’a Mamma Mia ! qui devait passer en 2013…
PUBLICITÉ / PARTENARIAT pub@louismagazine.com 06 16 33 61 74
De Antonio
EQUIPE RÉDACTIONNELLE louis@louismagzine.com De Antonio Viki Kefalea Louison De Hazé K-lu CHRONIQUEURS Viki Kefalea K-lu Julien Anaïs RELECTURE ET CORRECTION Viki Kefalea
MAQUETTE Eleven - www.eleven-studio.com UN GRAND MERCI À Alexandra Collin, Sophie Audemont, Kévin Buy, Alban Morlot, Isabelle Scrive, Gwenola Le Bris, Delphine Diard, Sylvain et Guillaumit, François Christophe, Jérôme Preus, 49 Swimming Pools, Julien Diers et un Big Merci à Thomas Dennequin et K-lu pour la diffusion de Louis III au Who’s Next Louis ©2011 - France
Toute reproduction des textes et images publiés dans Louis nécessite l’accord préalable des auteurs. Louis © est une publication de l’asso Omnicube (loi 1901) Dépot légal juin 2011. Numéro ISSN en cours. 10 000 exemplaires sur un papier Offset 120g/m2
NEWS
C’EST FRAIS
SHAKA PONK © CLAUDE GASSIAN
DATES FESTIVAL BEBOP DU 15 AU 19 NOVEMBRE LE MANS - www.bebop-festival.com
FESTIVAL ÉMERGENCES DU 17 AU 27 NOVEMBRE
MUSIQUE
GOÛT
DIVINE PAISTE AU PRINTEMPS DE BOURGES ?
EURO GUSTO
Le groupe pop tourangeau est présélectionné pour les découvertes du Printemps de Bourges. Venez les encourager le 16 novembre au Nadir à Bourges
TOURS - www.jazzatours.com
EURO GUSTO DU 18 AU 20 NOVEMBRE PARC DES EXPOS - TOURS - www.slowfood.fr
SOIRÉE ÉMERGENCES 19 NOVEMBRE
Le Parc des Expos de Tours accueille pour la seconde fois cette biennale du 18 au 20 novembre. Porté par le mouvement Slow Food, c’est le rendez-vous du bon goût, de la biodiversité et des cultures alimentaires. www.eurogusto.org
VOYAGE
TOURS / MANCHESTER En mars 2012, une nouvelle ligne sera créée en direction de Manchester, la ville de Dany Boyle ou encore des frangins Gallagher. www.tours.aeroport.fr
www.myspace.com/divinepaiste
LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS
X RAY POP AND FOLK 20 NOVEMBRE ARCADES INSTITUTE - TOURS
RED WATERS 24 NOVEMBRE OPÉRA DE TOURS
SHAKAPONK 24 NOVEMBRE SALLE YVES RENAULT - CHAMBRAY
FESTIVAL LES TRANS MUSICALES DU 30 NOVEMBRE AU 4 DÉCEMBRE RENNES - www.lestrans.com
49 SWIMMING POOLS 1er DÉCEMBRE NOUVEL ATRIUM - SAINT-AVERTIN
PHOTOGRAPHIE
HUBERT FELIX THIEFAINE 2 DÉCEMBRE FESTIVAL DU FILM DE VENDÔME DU 2 AU 9 DÉCEMBRE
Environ 35 créateurs invités de l’univers de la mode/fringues , du design, de la déco, du graphisme, de la peinture, de la patisserie créative... Avec des ateliers, un défilé de mode et de la musique avec Dj Kéké, Finkielkrauts, Dereyes et Bastards of Saint pierre des Corps.
Les appareils photo Lomo sont arrivés à Germain Photo. Si vous ne connaissais pas encore, ce sont des appareils argentiques “cheap“ qui rendent des images saturées, des clichés flous ou noir sur les bords, et des photos surposées. La gamme c’est élargie en proposant des appareils fisheye. Un cadeau sympathique pour Noël !
LES HALLES DE TOURS - 9, 10, 11 DÉCEMBRE - www.facebook.com/freemarket.tours
www.lomography.com
FREE MARKET
VENDÔME - www.
FREE MARKET DU 9 AU 11 DÉCEMBRE LES HALLES - TOURS
GANGPOL & MIT 10 DÉCEMBRE LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS
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LOMOGRAPHIE
SHOPPING
LE VINCI - TOURS
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EXPOSITIONS
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RENAR, M. CHEVALLIER ET G. GOKALTAY
BALADES EN TOURAINE
A. KERTÉSZ ET E. ZOLA
GAME STORY
LES ENFANTS TERRIBLES
JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE
JUSQU’AU 29 MAI
DU 10 NOVEMBRE AU 9 JANVIER
JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE
FIN NOVEMBRE À DÉBUT DÉCEMBRE
Hôtel Goüin
Château de Tours
Grand Palais
Biennale de Lyon
25 rue du Commerce - Tours
25 Quai André Malraux - Tours
21 av Franklin D. Roosevelt - Paris 8ème
101 cours Charlemagne - Lyon 2ème
www.cg37.fr
www.tours.fr
www.grandpalais.fr
http://lesenfantsterribles.spacejunk.tv
Banque CIC 14 boulevard Béranger - Tours
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CULTURE
PHOTOGRAPHIES : FRANÇOIS CHRISTOPHE
CONFÉRENCES
ON AIME
MÉDIA
OH OUI !
Oh Oui ! Oh Oui ! Oh Oui !
Le 18 octobre dernier pour la conférence sur “la création typographique“avec le typographe Jean François Porchez
Qui a dit qu’il n’y avait rien à faire à Blois ? En tout cas ce n’est surement pas OH OUI ! le webzine qui nous informe sur la culture, les loisirs et plaisirs autour de Blois depuis presque un an. Le site est riche d’informations et très agréable d’utilisation, c’est fluide ! De plus les articles sont recherchés et la plupart des photos sont des shoots exclusifs. Avec intélligence François Christophe, le fondateur du site a su fédérer et créer un joli média d’information qui manquait à Blois. Oh Oui ! Encore ! http://ohoui.info
ON ECOUTE
MUSIQUE
À Blois, L’Estacom ouvre ses portes pour des conférences sur l’art, le design, la pub, la typographie...
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es conférences d’arts appliqués à Blois ! L’Etic, le parcours de l’Estacom spécialisé en Communication Visuelle, présente un cycle de conférences thématiques autour des arts appliqués. Ces conférences sont ouvertes à tous, et d’entrée libre et gratuite. Ce 3e événement fait suite à la présentation magistrale de Jean François Porchez et de ses créations typographiques. Le thème portera cette fois sur les tendances actuelles de la publicité, et sera présentée par Sylvain Louradour. Chez EuroRSCG, Sylvain Louradour a occupé les fonctions de planner stratégique, de concepteur-rédacteur et de directeur de création. Les campagnes pour lesquelles il travaille s’affichent sur les différents médias (pour n’en citer que quelques unes : EDF, HSBC BANK, Fondation de France,etc.) À partir d’exemples et de cas précis, il abordera la publicité actuelle sous toutes ses coutures : création, média, stratégie, pour donner une vue d’ensemble, des repères et des perspectives.
DATES Jeudi 10 novembre, de 18h à 20h Les tendances actuelles de la publicité Intervenant : Sylvain Louradour
Jeudi 12 janvier 2012, de 15h à 17h La Sérigraphie, artistique et graphique Intervenant : Guillaume Frauly
Mardi 7 février 2012, de 18 à 20h à confirmer Desing et couleur : des pratiques usuelles à l’innovation d’entreprise Intervenant : Céline Caumon
Mardi 7 février 2012, de 18 à 20h à confirmer Le livre photographique contemporain Intervenant : Pete Jeffs 6, rue Anne de Bretagne 41000 Blois 02 54 57 25 25 www.estacom.fr
THE FOX HEADS
Ce duo, formé du tourangeau Funken et du canadien Ira Lee, vient de finaliser un disque qui navigue entre mers pop et ruisseaux electro, avec des featurings aux petits oignons (Boogers, Pneu, Mesparrow et Piano Chat par exemple), qui n’ont pas eu à se forcer pour plonger tout nu dans ce hip hop mutant. Découvrez tout de suite le morceau Gooogle It ! http://vimeo.com/30461785 http://www.facebook.com/thefoxheads
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DÉCO
TEXTE : K-LU PHOTOGRAPHIE : DR
SHOPPING
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orpus Industry est né le 1er janvier 2010 et a été fondée par Camille Bertin. L’atelier de Corpus Industry se situe à Rochecorbon à quelques kilomètres de Tours.
collection. Ses productions sont le résultat de l’utilisation de diverses techniques telles que le modelage, le moulage, la sculpture, et la peinture et de plusieurs matériaux de synthèse. Les prix varient entre 150€ et 990€ pour la collection Vanité 2011.
Ce lieux, semblable à un cabinet de curiosité, traduit l’univers artistique que Camille Bertin a créé tout au long de son parcours. À michemin entre les effets spéciaux corporels et la reconstitution de vraies bases anatomiques (os, muscles, peaux...), Corpus Industry propose des mannequins hyperréalistes tatouables et perçables ainsi qu’une large gamme de crânes à travers sa collection Vanités 2011 mais aussi des pièces uniques à la demande. Ces produits sont réalisés en petites séries, entièrement à la main et en résine inaltérable. Du travail de la feuille d’or, d’argent et de cuivre en passant par la bijouterie et des techniques de prothèses dentaires, ces crânes sont destinés à la décoration, à la sphère didactique et à la
www.corpus-industry.com
ACTU Actuellement en showroom au magasin Blanchet d’Huismes, 14-16 rue Marceau à Tours. www.blanchet-dhuismes.fr
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MODE
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1/ROSSIGNOL www.rossignol.com 2/VON ZIPPER www.vonzipper.com 3/KULTE www.kulte.fr 4/SAN PELLEGRINO www.sanpellegrino.com 5/DUNLOPILLO www.dunlopillo.fr 6/LYTRO www.lytro.com 7/HARIBO www.haribo.com 8/ARTEMIDE www.artemide.com 9/LES ATELIERS RUBY www.ateliersruby.com 10/DOLFIE www.dolfie.net
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ART
PEINTURE
PROPOS RECUEILLIS PAR : CÉDRIC NEIGE PHOTOGRAPHIES : PASCAL MONTAGNE, SHEITAN-M, GUILLAUME LANDRY
YANN COUEDOR
Quel est ton parcours ? Je dessine depuis tout gamin, c’était quelque chose de très présent déjà quand j’étais en maternelle en Normandie. Je me suis ensuite installé à St Avertin (Tours) à l’age de 8 ans avec ma mère qui m’a inscrit à l’atelier Besse de Tours, j’y suis resté jusqu’à mes 15 ans. J’ai ensuite fait une section F12 (arts appliqués) à Paris à l’institut Sainte Geneviève jusqu’à l’obtention de mon Bac. Et pour finir je suis parti en Afrique du Sud faire une fac d’Histoire de l’Art pendant environ deux ans. De retour en France, j’ai enchaîné différents jobs alimentaires, au bout de quelques années j’ai repris la peinture, c’était en 2004. Ma première expo a eu lieu en 2006... Comment définirais-tu ta peinture ? Je fais du portrait principalement, de cette façon je retrace et raconte un bout de vie de l’artiste que je représente sur mes toiles. Je collecte également un maximum de documents originaux (magazines, vinyles, pochettes etc) en rapport avec les artistes et j’en fais une composition. C’est dans la composition que je prends mon pied, l’agencement entre le background et le portrait. C’est comme ça qu’est né la série «Cut Collection», découper, scinder, rassembler c’est ce que j’aime. Comment as-tu travaillé avec Ben l’Oncle Soul ? C’est parti d’une rencontre purement amicale. On s’est rencontré à l’époque où il enregistrait son EP Soul Wash. J’étais à ce moment là sur ma série 7WORDS sur Michael Jackson. J’ai décidé de faire une série sur Ben, j’aimais le parallèle entre ma série sur MJ d’un artiste (sur)accompli et celui de Ben, un artiste en développement
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sur le point d’exploser. Au fur et à mesure des toiles , sa maison de disques m’a proposé de faire les disques de platines pour les ventes de son premier album. J’ai cru comprendre que tu allais soutenir Renar, un artiste tourangeau, tu peux m’en dire plus ? C’est trés simple, je kiffe son travail, je marche au coup de coeur instantané quand il s’agit d’art. J’aime sa manière d’aborder les portraits, sa technique de gratter etc. Il faut voir son travail en vrai, les photos ne lui rendent pas service. Et il n’est qu’au tout début, ça promet ... Tu es originaire de Tours, reviens-tu de temps en temps ? Oui régulièrement, j’y ai passé une bonne partie de mon adolescence, je viens me ressourcer auprès de mes amis de temps en temps ! L’expo dont tu es le plus fière ? Je dirais celle de l’Olympia pour tout ce que ça représente.... Tu viens de t’installer aux USA, quels sont tes projets ? Je suis sur Miami depuis mi-octobre, je vais parcourir la ville avec mes toiles dans différents endroits en rapport ou non avec la musique puis une expo dans le quartier de Wynwood en décembre. Tout ça est trés excitant ! www.yanncouedor.com
ART
TEXTE : DE ANTONIO VISUELS : WILL BARRAS
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BARRAS « Je pense que mes peintures sont comme des films » 1
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hers amis sportifs, ces quelques lignes sont pour vous, enfin presque. Will Barras est un peintre et illustrateur anglais. Né en 1973 à Birmingham et après s’être formé à Bristol, il s’installe à Londres. Là, il partage un atelier avec d’autres artistes et laisse libre court à son esprit vagabond et créatif. Le travail de cet artiste a pour objet la déformation d’une image figurative, la vitesse et le mouvement devenant ainsi ses raisons de vivre. Son pire ennemi, l’immobilité. Que vient faire le sport là-dedans ? Il en fait tout simplement son thème fétiche. Mais il ne faut pas penser que son travail se résume à peindre des ballons qui roulent ou des athlètes en plein effort. Le mouvement devient pour lui le moyen d’atteindre un ailleurs ; Un pays imaginaire peuplé de personnages nés du plus profond de lui-même. Il voyage et son coup de pinceau est son meilleur moyen de transport et cela, quels que soient les supports, des peaux de batterie (l’instrument) jusqu’aux très grands formats. Pour préparer ses voyages, il s’inspire des conversations qu’il peut avoir avec des amis, d’autres artistes ou bien d’expériences qu’il peut vivre à travers d’autres projets : « Des fois, je suis très inspiré, d’autres fois en cruel manque d’inspiration. En général, je laisse les couleurs et les pinceaux raconter leurs histoires, je pense que mes peintures sont comme des films ». Pas mal n’est-ce pas ? En 2006 il avait exposé pour la première fois à Spacejunk. Cette année et jusqu’au mois de mars 2012, il présentera son dernier travail intitulé « When everything is shut » composé de ses dernières toiles. Si vous n’avez pas eu l’occasion de voir ses œuvres à New-York, Los Angeles, Bruxelles, Londres ou encore Varsovie, vous aurez la possibilité de vous rattraper et de vous rendre dans l’un des trois Spacejunk (sur quatre) où l’expo sera visible.
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1 Target - 2011 2 Weird Gig - 2011 3 Key - 2011 4 Pool Ghosts - 2011
EXPOS Lyon : du 27 octobre au 10 décembre 2011 Grenoble : du 15 décembre au 28 janvier 2012 Bourg -Saint-Maurice : du 2 février au 17 mars 2012 Spacejunk : Centres d’art créés depuis 2003 à Grenoble, Bayonne, Bourg-Saint-Maurice et Lyon afin de proposer un véritable centre d’expression aux plasticiens des cultures émergentes (Low Brow, Board Culture, Pop Surréalisme...). www.willbarras.com www.spacejunk.tv
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PHOTO
TEXTE : LOUIS PHOTOGRAPHIES : KOHANN TENSEN
MUSIQUE
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hotographe tourangeau, Kohann Tensen vit entre Tours et Paris, et quand il est à Tours, c’est pour shooter des groupes qu’on commence à bien connaître : The Surgeries et Holding Sand. Pour les Surgeries « Je voulais faire des visuels à la Scary Movie, un peu délurés, dans un esprit jeune et lycéen, mais avec un traitement visuel plus dramatique. La séance s’est déroulée au Mega CGR de Tours Centre, j’ai eu 30 minutes pour faire ma séance photo juste avant que les salles n’ouvrent au public à 10 h. » Pour les Holding Sand « Ça s’est
passé sous le tunnel qui mène à la piscine du lac à Tours. J’avais en tête un visuel assez sombre, tout en restant assez propre dans la réalisation. Le truc amusant c’est que pour accentuer ce coté “ruelle malfamée“, on avait loué une machine à fumer branchée sur un groupe électrogène qui terrorisait les passants. Tout était nickel, je n’avais en revanche pas prévu d’appeler les pompiers pour signaler qu’il y aurait de la fumée ». Le reste du temps, Kohann travaille pour la mode, l’édition et la publicité. Son book en ligne sur www.kohann-tensen.com
The Surgeries 2009
Holding Sand 2011
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VOTRE SÉJOUR RENNES EN TRANS
EN VIP À PARTIR DE 42€
COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME DE HAUTE BRETAGNE ILLE ET VILAINE SERVICE DE RÉSERVATION 02 99 78 47 46 WWW.BRETAGNE35.COM - RESERVATION@BRETAGNE35.COM CE PRIX COMPREND : VOTRE PASS VIP (1, 2 OU 3 JOURS), VOTRE HÉBERGEMENT EN AUBERGE DE JEUNESSE OU HÔTEL (1 À 4 NUITS) AINSI QUE LE CD DES TRANSMUSICALES
CULTURE
TEXTE : LOUISON DE HAZÉ PHOTOGRAPHIES : MANUELLE GAUTRAND ARCHITECTURE - MAXIME DUFOUR - PHILIPPE RUAULT - VINCENT FILLON
NUMÉRIQUE
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’objectif de la mairie de Paris de rénover la Gaîté Lyrique, lieu chargé d’histoire s’il en est mais inoccupé depuis bien des années, pour en faire un temple des cultures numériques, m’avait laissé quelque peu perplexe… et en même temps l’idée était tellement dans l’air du temps… alors quelques mois après son ouverture, je suis parti bras dessus, bras dessous avec Louis afin de me faire mon avis. Au niveau du bâtiment (qui est à lui seul déjà imposant), la façade et le foyer historique ont été restaurés et de nouveaux espaces créés : deux salles modulables (une grande de 750 places debout/300 assises et une petite de 100 places) ainsi qu’un auditorium (130 places). Coté programmation, je suis bien obligé d’avouer qu’avec trois concerts par semaine, 120 performances et spectacles prévus par an, des expositions régulières et variées, un festival reconnu, des scènes musicales locales invitées, des témoignages de personnalités sur la place de la
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musique dans leur parcours ou encore des cycles de conférences et de projections, il y a vraiment matière à la découverte ! Une programmation artistique riche et accessible Plus concrètement, les mois de novembre et décembre sont très fournis ! Coté musique : du rock électro de CSS à l’Orchestre de chambre de Genève en passant par le groupe M83 ou la folk mélancolique de Bill Callahan, l’offre est diverse et accessible ! Coté arts plastiques, la première exposition de l’été dernier consacrée à la « Skateboard Culture » a conquis un public venu en nombre. Dans la même lancée, l’exposition en cours lie techniques de détection et explorations audiovisuelles en temps réel. Intitulée « Trackers », cette première exposition monographique en France de Rafael LozanoHemmer rassemble des œuvres d’art qui utilisent des caméras en direct pour capter la présence et le comportement du public. Un travail complètement
innovant mais qui ne se complait absolument pas dans la « technique ». On n’en ressort pas idem ! Bref, je crois que vous l’avez compris, je suis effectivement conquis. Le seul bémol que je mettrais est au niveau des « cycles récurrents ». Non pas que les sujets et thèmes programmés soient inintéressants… C’est juste qu’il est parfois difficile de faire le lien avec le monde numérique. De plus, entre les évènements récurrents hebdo ; ceux mensuels, ceux bimestriel, ceux trimestriels, ceux quadrimestriels (oui ca existe) franchement on s’y perd… Trop d’évènements !? C’est une critique ça ? Mouais pas vraiment…. En tout état de cause, le vrai “plus“ de la Gaîté Lyrique, c’est aussi et surtout ce que les autres établissements culturels de Paris n’ont pas ! À savoir : un centre de ressource tourné vers le monde du numérique ainsi qu’un espace jeux complètement intégré au projet culturel.
1 Coupe perspective de la Gaîté Lyrique 2/3 Exposition “PUBLIC DOMAINE - SKATEBOARD CULTURE“ 4 Façade de la Gaîté Lyrique 5 Les éclaireuses
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FESTIVAL PICTOPLASMA Post digital monsters
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Du mercredi 7 au samedi 31 décembre 2011
S’inspirant de la culture japonaise et de la BD, le festival berlinois Pictoplasma collecte depuis 1999 des personnages sans parole de la culture électronique. Ils répertorient aujourd’hui des milliers de créatures (dessinées au crayon, en pixel, en 3D, en flash, en toys, peluches…) issus d’un bout à l’autre de la planète. Prochain grand évènement de La Gaîté Lyrique, Pictoplasma qui est là encore à la frontière de nombreuses disciplines et médiums artistique… avec un coup de cœur particulier pour le duo sonore et visuel Gangpol & Mit (qui a d’ailleurs réalisé les couvs du numéro de Louis que vous avez entre les mains !) Le concert est prévu le 15 décembre à partir de 20h
Un Centre de ressource pointu en accès libre Le centre de ressources offre à tous les visiteurs des clés pour mieux comprendre les nouveaux modes de communication et les multiples mouvements artistiques auxquels nous assistons, à l’heure du tout numérique. Non encyclopédique mais très bien agencé, il propose des ressources dans tous les sujets qui se trouvent à la frontière des formes nouvelles d’art numérique et des musiques. Il dispose de 2000 ouvrages, 200 revues du monde entier, 150 catalogues d’art… Quelques heures de découverte en perspective ! La Gaîté Ludique
écran. Des titres les plus récents, parfois jouables à la Gaîté Lyrique avant même leur sortie publique, aux plus grands classiques de l’histoire du jeu, jamais has been, tous sont disponibles au gré de la programmation de l’espace.
Entre un centre de ressource ou il fait bon fouiner, un espace de jeux vidéo, de belles expositions d’art contemporain et des concerts en veux tu et voila, à vous de caller les dates dans votre agenda pour réveiller le geek qui sommeil en vous mais qu’on se le dise: la Gaîté Lyrique is not only for the geeks ! www.gaite-lyrique.net
Au cœur de la Gaité Lyrique, vous pourrez trouver un espace jeux vidéo toujours en lien direct avec la programmation artistique. L’espace est équipé de sept postes de jeux comprenant chacun un grand
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EN COUV
PROPOS RECUEILLIS PAR : CÉDRIC NEIGE PHOTOGRAPHIE : DR
INTERVIEW
Gangpol & Mit est un duo français composé de Sylvain (Gangpol) pour la partie musicale et Guillaumit (Mit) pour la partie graphique et vidéo. Humour et ironie, c’est ce que l’on peut retrouver dans leur univers électronique habité par des personnages à formes géométriques simples. Après avoir fait le tour du monde avec leur concept audio vidéo (Japon, Mexique, USA,…), ils posent leurs valises chez nous pour un concert au Temps Machine. Etrange et ludique à la fois, ce duo est un véritable ovni à suivre de très près, nos deux compères nous en disent un peu plus :
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Comment est né Gangpol & Mit ? Sylvain : Lorsque nous avons commencé en 2001, nous voulions proposer quelque chose de personnel dans le domaine du live, mélangeant audio et vidéo. Notre proposition, narrative dans le son comme dans l’image, tranchait avec une certaine abstraction électronique. Depuis, le projet vit un peu pour lui-même, et c’est tant mieux: il a sa logique propre, il suit son chemin de façon un peu autonome, et nous pédalons pour faire avancer la machine. On l’a senti notamment quand l’idée maitresse derrière notre nouveau projet de concert s’est imposée: un groupe virtuel de musiciens dessinés, animés, synchronisés avec la musique en multi-écrans. Ca découlait logiquement de tout ce qu’on avait fait, ça ne se discutait même pas, il fallait le faire, y mettre les moyens: il n’y avait plus qu’à s’y coller. Votre projet est original, je connaissais le travail illustratif de Guillaumit qui nourrit de nombreux magazines. Comment ça se passe sur scène ? Guillaumit : Pour ce nouveau set, on a donc voulu travailler en multi projection : chaque écran donne à voir un musicien et tous les personnages et décors sont réalisés dans mon style géométrique. Sur scène nous sommes donc accompagnés du contrebassiste, du guitariste et du batteur virtuels animés, et nous interagissons avec eux à l’aide de télécommandes, de claviers ou de grandes mains en carton qui font clap !
Quel est le processus de création ? Sylvain : Je ne le vis pas vraiment comme un processus de création mais plutôt comme une activité, au sens où elle est quotidienne, à plein temps, avec des moments de création, des moments de diffusion, des moments de médiation ... qui ont tous leur importance et se nourrissent les uns les autres. Toutes les expériences de concerts influent sur les choix musicaux de façon évidente. Une fois rentré chez soi, on perçoit très bien, dans tous les
sons produits, ce qui sera de l’ordre du solipsisme ou de celui du partage. Aujourd’hui, quand on travaille ensemble, on essaie presque systématiquement de partir de “principes“ : dans cette pièce, on maltraite les musiciens du groupe en les électrocutant avec des télécommandes. Dans celle-ci, on veut que la femme de ménage de la salle lance un rythme avec son aspirateur... Ce genre de court synopsis fait office de déclencheur rapide, il n’y a plus qu’à tirer le fil. Quelles sont vos sources d’inspirations en ce moment ? (musicales et visuelles) Sylvain : En musique, les questions qui se posent pour moi en ce moment ne sont pas liées aux influences. Je cherche surtout à briser mes habitudes, et ce n’est pas facile: sortir des mélodies tonales, incorporer plus d’éléments acoustiques, enrichir les accords et les rythmes, être dans une certaine justesse et un contenu plus adulte ... Mes influences sont un peu derrière moi, et je ne crois pas qu’elles changeront trop. C’est toujours le même goût pour une certaine tradition de l’arrangement et de l’orchestration hybride. C’est très large, et ça va de François De Roubaix à Robert Wyatt, de Yello à After Dinner ... Je peux toujours redécouvrir un album oublié d’Egberto Gismonti, un morceau de minimal synth jusqu’ici passé sous le radar, ou télécharger les dernières prods indonésiennes, mais ça confortera les choses plus que ça ne les bouleversera. Guillaumit : Visuellement j’essaie de creuser une personnalité graphique tout en me renouvelant et en étant le plus aventureux possible. Parler d’inspiration est difficile car tout ce qui fait ma journée peut être important, ça va de la navigation sur le net à une engueulade subie dans la queue du supermarché. Pour citer des artistes ... attends, je regarde ma bibliothèque au dessus de l’écran y’a du Paperrad, pas mal de Shoboshobo, presque tout Chris Ware, du Ruppert et Mulot, et les dernier bouquins achetés Anouk Ricard et Blutch ....
Vous passez au Temps Machine le 10 décembre prochain, quelles surprises nous réservez-vous ? Sylvain : Pour ceux qui nous connaissent un peu, il y a beaucoup de nouveautés, du fait du système multi-écrans, de styles musicaux visités plus denses et adultes, de la mise en avant du chant ... Pour ceux qui ne nous connaissent pas, on peut dire que c’est une forme de concert qui ne ressemble pas aux autres live incorporant de la vidéo, et donc de fait surprenante. Connaissez-vous Tours ? Quelle image avez-vous de Tours ? Lâchez-vous, on n’est pas susceptibles ! Sylvain : Sans flagornerie aucune, je pense que le travail de programmation fait au Temps Machine est précieux. Une bonne part de ce que j’ai vu de meilleur en concert, en tant que public, venu de tous les pays, y passe: tous ceux dont la presse parle peu, et qu’il n’est probablement pas facile de défendre dans une ville de taille moyenne. J’espère que ce travail sera reconnu. De nouveaux projets à venir ? Sylvain : Le nouveau système et les outils que nous venons de mettre sur pied pour les concerts nous offre des perspectives à long terme: maintenant que l’usine à gaz est assemblée, on est impatients de la faire fonctionner. Le système étant extrêmement souple, le contenu du concert évoluera donc sûrement progressivement de semaine en semaine. On est aussi impatients de faire fonctionner les musiciens virtuels du 1000 people band dans d’autres contextes : installation en galeries, rencontre avec des musiciens acoustiques ... C’est le début d’un nouveau chapitre. http://gangpol-mit.blogspot.com www.myspace.com/gangpolundmit
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SON
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TEXTE : DE ANTONIO PHOTOGRAPHIE : VIKI KEFALEA
Trop jeunes pour être vieux et trop vieux pour être jeunes, c’est un peu ça les 49 Swimming Pools. Trois tourangeaux, amis de vingt ans qui ont commencé à faire du rock ensemble au début des années 90’, au même moment que l’ascension fulgurante de Nirvana ! Coïncidence ? Oui, eux, garderont la tête sur les épaules…
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A l’époque, Emmanuel Tellier et Etienne Dutin militent dans le groupe Chelsea et plus tard dans Melville avec lequel ils font la première partie de Blur ! Fabien Tessier croise à la même époque Etienne sur un autre projet, le groupe Express. Tout aurait pu s’arrêter avec le temps qui passe et les années qui grisent les tempes, mais non. Avec la quarantaine sonnée et des têtes bien pleines, contrairement à celle de Cobain, ils se retrouvent tous les trois autour de 49 Swimming Pools. En 2009 ils accouchent d’un superbe premier album sobrement intitulé ‘Triumphs and Disasters, rewards and Fairytales’, sorti sur Elap/Differ-ant. Enregistré et mixé dans l’antre du groupe, le studio du Séchoir à Bréhémont, le bébé est masterisé au studio Sterling Sound à New-York (comme Nirvana, tiens, tiens) avec Chris Gehringer aux manettes (Monsieur grammy awards et des mastering pour Madonna, Korn, Lady Gaga et même IAM). Après ça, la question est simple ; Comment faire mieux que cette galette pure pop? Et bien en faisant encore mieux avec ‘The violent life and death of Tim Lester Zimbo’, un double album sorti en septembre dernier toujours sur Elap/Differant. Encore une fois, la musique est mise en boite à Bréhémont et masterisée à… Bréhémont. C’est fou, il n’y a pas de différence! Comment ont-ils fait ? Et bien, à défaut de dollars nos gars ont du talent et sur la partie mastering c’est Fabien qui s’y colle. Le résultat est bluffant. Maintenant c’est sûr, Chris et Fabien n’ont pas que la coupe de cheveux en commun. Petit conseil, ne cherchez pas à connaître la vie de Tim Lester Zimbo. Personnage romanesque né de l’imaginaire du groupe, il hante ces « 14 perfect pop/folk songs » ; Il n’existe donc pas. Aujourd’hui, cet opus suscite un intérêt certain chez les journalistes musicaux payés pour écrire. Les Inrocks et Magic l’ont déjà encensé et maintenant c’est autour de Louis. Banco, c’est la consécration ! Grâce à nous ce sont les portes de Taratata qui vont s’ouvrir à nos amis tourangeaux. Coté scène, il est temps pour Samuel Léger, jeune ado de trente ans, de débarquer dans la famille pour continuer l’aventure avec les autres, et de quatre ! Au-delà de la musique, ils revendiquent l’indépendance et déclarent ne rien devoir à personne. On peut dire que le pari est plutôt gagné puisqu’ils maîtrisent toute la chaine de production de l’album hormis la fabrication de la galette elle-même, pour peu que le CD ait encore un futur. Dans les semaines et mois qui viennent, bougez-vous, découvrez l’univers musical et visuel de 49 Swimming Pools, peut-être qu’au moins une fois dans vôtre vie vous atteindrez le septième ciel…
EN CONCERT au Nouvel Atrium de Saint-Avertin le jeudi 1er décembre à 20h30 www.myspace.com/49swimmingpools
EVENEMENT
TEXTE : DE ANTONIO PHOTOGRAPHIE : DR
FESTIVAL
2
0h30, centre ville de Rennes. Nous attendons le bus. Nous, c’est Louison De Hazé et moi-même un samedi de décembre 2010. Nous montons dans le bus. Direction l’aéroport qui accueille le cœur du festival. Mais avant, une étape est nécessaire dans une autre salle pour nous rendre au concert de Stromae. Ce grand dadet belge qui n’est pas encore assez “hype“ et déjà trop “club“. Dans nos besaces nous avons un “certain nombre“ de cannettes de bières. Quelques vingt minutes plus tard, le bus nous dépose à l’air libre, ou plutôt devant l’Air Libre, c’est le nom de cette salle qui ressemble étrangement à une salle des fêtes. Avant de rentrer nous cachons les cannettes derrière des arbustes, vieux réflexe d’ados boutonneux. Une fois à l’intérieur nous nous dirigeons vers deux charmantes hôtesses, l’une blonde (n°1), l’autre aussi (n°2). Je demande à la blonde n°2 si on peut entrer avec nos accréditations pro. Elle me répond : « non ». Je demande à la n°1 : « on peut acheter des places ? », elle me rétorque : « non plus, c’est complet, il fallait réserver ». J’esquisse alors un sourire d’ange, sourire dont seuls les hommes ont le sombre secret, mais rien n’y fait. Nous repartons avec la stupide idée que nous retrouverons bien Stromae dans une discothèque quelconque. Chemin inverse et gestes inversés : nous reprenons nos cannettes et attendons un bus. Il passe. Nous le prenons…. Dans le mauvais sens. Ou plutôt, nous ne savons pas où nous allons. Notre objectif c’est d’atteindre les hangars de l’aéroport que nous voyons au loin.
Après un quart d’heure de bus et trente cinq minutes de marche à travers une zone industrielle nous finissons par y arriver. Au total, presque deux heures de péripéties pour deux petits citadins comme nous ou l’essence même de cette manifestation. Aventure, maître mot des Transmusicales. Aux antipodes des autres festivals, je suis presque fier de ne connaître que quelques groupes et ça fait partie du jeu. L’aventure de la découverte musicale, la vraie. Haut lieu de la musique où l’on peut espérer tomber sur un improbable groupe palestinien qui chante en Yiddish ou un groupe de rock gallois qui ne boit que de l’eau minérale. Cette année je ne connais que six groupes ! Zak Laughed, il est stéphanois (comprenez : saint-étiennois) et joue de la folk plutôt pas mal pour son âge : 15 ans et pas encore un poil au menton. Stuck In The Sound, encore des français (et portugais) qui embrasent les foules. Kim Novak, pas l’actrice américaine décédée mais les cannais qui font du rock, les DJ’s français Don Rimini et l’incontournable Agoria, et pour finir le DJ allemand Fukkk Offf. Non ce n’est pas vrai, je ne connais pas Fukkk Offf, c’est juste pour le plaisir d’écrire en tout quatre fois Fukkk Offf. Pour le reste, inutile de vous décrire chaque soirée avec les groupes à voir ou pas, d’autres le feront mieux que moi ; Et puis je n’ai pas non plus envie de savoir, dans le cas présent l’ignorance est plutôt une vertu. Les Trans’ ? C’est entrer dans une de ces cathédrales de tôle et se dire « avec qui je vais encore me prendre une putain de claque ce soir »…
Fukkk Offf
Agoria
Rennes - 1, 2, 3 décembre 2011 www.lestrans.com
20
FLASHBACK
ÇA DE-BOARD À LA BONNE PLANCHETTE TOURS, LE 8 OCTOBRE 2011 www.alabonneplanchette.com
*
*Graphiste & Motion designer
06 14 44 33 92 manyssin@gmail.com www.thinman.fr
SELECTION
ÉDITION
ALBUMS
EMMANUEL GAUTHIER
Civil Civic
Amor Electro
du webzine OBSTACLE
Rules
Cai o carmo e a trindade
http://civilcivic.com
www.myspace.com/amorelectropt
Amateur de gros riffs de basse et de headbanging c’est pour toi ! Et cette fois-ci on va faire simple : le premier LP de Civil Civic est une tuerie ! Le groupe joue une musique instrumentale taillée pour la scène, une musique qui transperce le corps et qui te fait péter un câble dès la première écoute. Après six premiers titres genres rouleaux compresseurs (pour preuve le riff de gratte sur Run Overdrive !), les deux australiens montrent qu’ils sont toujours aussi bons lorsqu’ils ralentissent le tempo (Mayfiled). On va dire que leur univers sonore évolue quelque part entre le math rock et l’électro-noise. Et le plus étonnant, c’est que ce duo guitare/basse/“the box“ compose sans jamais se voir mais en s’échangeant leurs sons via le net ! Ils sont fous ces australiens ! Mas é isto que é bom !
Destination le Portugal ; Pas seulement pour Lisbonne la secrète, dont est originaire Amor Electro, mais surtout pour les mélodies passionnées de leur album, soufflées par le vent du pays. Entre batterie, accordéon et guitare portugaise, l’amalgame du trip hop, du jazz, de l’électro et du rock divulgue des influences comme Muse, Air et Massive Attack. On distingue des reprises comme Estrela da Tarde un fado écrit par le poète José Carlos Ary dos Santos ou encore Barco Negro, une chanson interprétée également par Amália Rodrigues. D’autres chansons de l’album font partie de l’histoire de la Pop Rock du Portugal comme Sete Mares du groupe pop Sétima Legião et Bem-vindo ao passado du mythique groupe GNR. Cerise sur le gâteau de cet album disponible en import, l’énorme single A Máquina qui révèle la “classe“ de la chanteuse Marisa Liz. Viki Kefalea
© DR
LA PLAYLIST
Autoproduit http://obstacle1.over-blog.com
Nouveau format, et pas des moindres : La revue littéraire, ou, désormais appelée, “Mook“, expression japonaise venant de la contraction de magazine et book.
U
niquement disponible en librairie, ces nouveaux formats d’informations et d’actualité se distinguent par leur mise en page soignée et leur besoin d’esthétisme. Ne comptant ni sur la pub ni sur le placement de marque, elles s’autosuffisent par les abonnements et les points de vente, les contenus ne s’en trouvent donc pas sabordés par quelques besoins commerciales. Les 15 euros en moyenne que vous dépenserez dans ces revues généralement trimestrielles, vous combleront dans le fond et la forme. Entre 150 et 250 pages d’enquêtes et reportages ornementés de photos et illustrations léchées. Un vrai produit fini qui fait de chaque numéro un livre-objet à part entière. La revue XXI (Vingt et Un) a compris il y a déjà quatre ans, l’importance d’associer l’image à l’info sur format papier. Son équipe, avec succès, transforme l’essai en créant la revue « 6 mois » considérée comme sa «sœur photographique». Le deuxième opus de cette série est actuellement en librairie et quant on voit la qualité du contenu et du contenant, on comprend qu’il faille six mois pour en sortir un. D’autres revues littéraires telles que USBEK & RICA, la toute nouvelle revue FEUILLETON et MUZE, anciennement magazine mensuel, donnent aussi leur point de vue avec des personnalités marquées. Sans oublier les décalées RAVAGES et SCHNOCK. Tout autant des points de vue qui ne peuvent vous faire passer à coté du monde qui vous entoure.
K-lu
22
1
Abducted Cults
2
Love Out Of Lust Lykke Li
3
Airspray Civil Civic
4
Facelove PS I Love You
5
Better Off Without You Summer Camp
6
Cruel St Vincent
7
We Bros WU LYF
8
Sundays Kid Bombardos
9
A Drowning Pope Joan
10 The Beat And The Pulse Austra
Valentim/Portugal
Julien
ÉDITION DESIGN / CINÉMA
MAGAZINE
Saül Bass
Soma
Le siècle des femmes
Baek Nam-Ryong
J. Bass and P. Kirkham
Soma
6 mois n°2
Des amis
C’est le premier livre à être publié sur l’un des plus grands designers américains du 20e siècle, qui était aussi connu pour son travail au cinéma que pour son identité d’entreprise et le travail graphique. Ses œuvres les plus connues : Vertigo d’Alfred Hitchcock,le logo d’American Airlines, il a influencé plus récemment, le générique du film “Catch me if you can“ de Spielberg conçu par Kuntzel+Deygas.
Soma, c’est le plus beau magazine français sur la planche à roulette. Des couvertures sublimes et des reportages de temps en temps sur des skateurs tourangeaux. Où le trouver ? À Tours, au boardshop À la Bonne Planchette. Et c’est gratos !
Ce “livre-magazine“, qui paraît deux fois par an, propose de renouer avec les fondamentaux (reportages, photos, portraits...etc...), de mettre en perspective l’actualité en offrant un dialogue entre les mots et les images, de raconter le monde, de le partager. En un an, il aura présenté un bilan de l’année internationale. En vingt ans, il aura amorçé la “construction d’une mémoire“.
Premier roman nord-coréen jamais traduit en Europe. Un couple divorce. Elle est cantatrice, il est ouvrier. En Corée du Nord, ce n’est pas un drame conjugal banal, c’est un acte social pas un problème de vie privée. Lorsque l’héroïne Soon Hwi, mère d’un enfant, fait sa requête au juge, elle sait qu’elle va commettre une faute sociale. Le juge devra peser le pour et le contre entre les dissensions familiales et la perturbation pour la société.
Laurence King Publishing En vente : 69 €
Les Éditions du Garage Gratuit
REVUE LITTÉRAIRE
Les Arènes En vente : 25 €
ROMAN
Actes Sud En vente : 21,80 €
Photo de Lady and Bird © Taki Bibelas
Opéra de
saison
Tours
LICENCES 1-135526/2-135527/3-135528
Direction Jean-Yves Ossonce
OTC.fr
Le duo Lady and Bird avec Keren Ann et Bardi Johannsson s’associe à Sjón (parolier de Björk) pour leur prochaine création :
Red Waters
Jeu 24 nov. 20:00
Opéra en 2 actes, création mondiale Un projet atypique où l’opéra côtoie les musiques actuelles : le mélange des styles sera le maître mot.
Tarifs : de 7 à 38 euros Musique : Lady & Bird alias Keren Ann Zeidel et Bardi Johannsson Arrangement : Thorvaldur B Thorvaldsson Livret : Keren Ann Zeidel, Bardi Johannsson, Sjón Direction musicale : Paul-Emmanuel Thomas • Mise en scène : Arthur Nauzyciel Scénographie : Riccardo Hernandez • Costumes : Gaspard Yurkievich Masques : Bertram Lerche • Lumières : Scott Zielinski • Chorégraphe : Damien Jalet Orchestre de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie avec la particpation de musiciens de l’Orchestre Symphonique Région Centre-Tours Coproduction Opéra de Rouen Haute-Normandie, Festival Automne en Normandie, Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre, l’Astrolabe-Orléans. Avec le soutien de la Région Centre
Féérie mélancolique, gémellité, inceste, poison, envoûtement et magie habitent le livret auquel collabore le poète islandais Sjón, également connu comme parolier de la chanteuse Björk. La mise en scène de cette toute nouvelle création est confiée à Arthur Nauzyciel. Quant à la partition, Keren Ann Zeidel, dont on apprécie ses compositions pour les chansons interprétées par Henri Salvador, Jane Birkin, Françoise Hardy, Benjamin Biolay, Emmanuelle Seigner, l’univers sonore de la chaîne Arte ou encore la musique de la série Grey’s Anatomy, s’associe à nouveau à Bardi Johannson pour écrire ensemble leur premier opéra.
Grand Théâtre • 34, rue de la Scellerie 37000 Tours
Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre
Réservations : 02 47 60 20 20 ou www.operadetours.fr
contact@descheval.com