LOUIS 6

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VI

MAGAZINE

MAI

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JUIN

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2012



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Couverture : Quentin Caffier

www.quentincaffier.com

Louis VI

mai-juin 2012 38 rue Mirabeau 37000 Tours

DIRECTION DE LA PUBLICATION DIRECTION ARTISTIQUE Cédric Neige 06 16 33 61 74 cedric@louismagazine.com ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE louis@louismagzine.com De Antonio Viki Kefalea Louison De Hazé K-lu Tomate farcie PHOTOGRAPHE Quentin Caffier CHRONIQUEURS Viki Kefalea Tomate farcie PUBLICITÉ / PARTENARIAT pub@louismagazine.com 06 16 33 61 74 MAQUETTE Eleven - www.eleven-studio.com UN GRAND MERCI À Anne-Laure Tissier, Pikatch, Yoann Gillet, Serge Moati, Bankal, Quentin Caffier Louis ©2012 - France

AUCARD DE TOURS BOB DYLAN PAS QUE POUR LES GRANDS ! MERCI EXPRESS SERVICE ! SERGE MOATI ELECTRON LIBRE LAURENT PARADOT BANKAL

Toute reproduction des textes et images publiés dans Louis nécessite l’accord préalable des auteurs. Louis © est une publication de l’asso Omnicube (loi 1901) Dépot légal mai 2012. Numéro ISSN en cours.

NORMAL On n’a pas tous les jours la chance d’écrire un édito au lendemain d’une élection présidentielle. Car sauf assassinat, accident ou longue maladie qui finit mal, cela ne se présente en France désormais que tous les cinq ans. C’est là que je regrette un peu que Louis ne soit pas un magazine politique. Non, en fait, je ne regrette rien. Après tout, nous participons tous activement à la vie politique de notre cité et même si nous sommes petits, nous sommes nombreux. Ce qui balaie toute cette actualité d’un revers de main c’est, vous en conviendrez, l’anniversaire du petit Louis (aucun rapport avec le fils de…) ! Notre magazine a 1 an et se porte très bien, ses parents aussi. J’en profite pour remercier tous ceux qui participent de près ou de loin à ce projet et les félicite pour leur enthousiasme. A vous chers lecteurs, au nom de toute la rédaction, je vous remercie pour vos retours si positifs. Louis n’est certes pas parfait mais il cherche à s’améliorer un peu plus chaque jour. Il est simplement à l’image de chacun de nous, à savoir… normal. De Antonio


NEWS

© NICOTCHA

C’EST FRAIS

AYO EN CONCERT À ORLÉANS’JAZZ © DR

DATES THE SUBWAYS... 5 JUIN

PATRIMOINE

FESTIVAL

VITILOIRE

THÉÂTRE

A l’occasion de VITILOIRE, Tours, au cœur d’une des grandes régions viticoles, déroulera pour la 10e année consécutive le tapis rouge à plus de 110 vignerons le temps d’un week-end.

FESTIVAL AUCARD DE TOURS

ODRAN TRUMMEL ORELSAN SEBASTIAN STURM... 7 JUIN FESTIVAL AUCARD DE TOURS

ETIENNE DE CRECY SAM TACH ZEBDA... 9 JUIN FESTIVAL AUCARD DE TOURS

“Sortez de chez vous“ est un évènement pour promouvoir les différentes formes d’expression théâtrale contemporaines. Au programme, des pièces de théâtre récentes et les formes de théâtre improvisé.

2 ET 3 JUIN - TOURS

DU 28 AU 30 JUIN 2012 - TOURS

www.toursfetelesvins.fr

facebook : Sortez De Chez Vous

www.facebook.com/Vitiloire

LOUIS BERTIGNAC 12 JUIN

PRESSE

DUSTY Nouveau à Tours, un petit magazine pour les amoureux de la planche à roulette. Un nom et une maquette bien pensés avec de jolis clichés.

ESPACE MALRAUX - JOUÉ-LÈS-TOURS

DUCHESS SAYS PAPIER TIGRE 14 JUIN LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS

ORLÉANS’JAZZ DU 20 AU 30 JUIN ORLÉANS - www.orleans.fr/orleansjazz

LE POTAGER ÉLECTRONIQUE 29 ET 30 JUIN TOURS - www.leshommesverts.fr

ÇA VA JAZZER DU 22 AU 24 JUIN

COMMUNICATION

CHÂTEAU LA VALLIÈRE

FESTIVAL LES COURANTS DU 29 JUIN AU 8 JUILLET

LE 3e ÉTAGE

AMBOISE - www.lescourants.com

FESTIVAL AVOINE ZONE BLUES DU 5 AU 8 JUILLET

DU 55 RUE NATIONALE

AVOINE - www.avoine-zone-blues.com

FESTIVAL RAYONS FRAIS DU 12 AU 15 JUILLET

Des cheval, agence de communication, Gomes brothers, agence digitale et Renar, artiste peintre partagent les mêmes murs du 3e étage du 55 rue Nationale. C’est aussi dans ses murs qu’a été conçu le numéro que vous tenez entre les mains.

TOURS - www.rayonsfrais.com

FESTIVAL TERRES DU SON DU 13 AU 15 JUILLET MONTS - www.terresduson.com

© DANIEL KRAMER 1965

© LUDIVINE BEAULIEU - MC PROD

EXPOSITIONS

FRED FERAND

XAVIER CÉLANIE

FRANÇOIS CHRISTOPHE

LUDIVINE BEAULIEU

BOB DYLAN

DU 13 JANVIER AU 25 FÉVRIER

DU 25 MAI AU 17 JUIN

JUSQU’AU 9 JUIN

DU 24 MAI AU 17 JUIN

JUSQU’AU 15 JUILLET

Le Temps Machine

L’Annexe

Arcades Institute

Atelier Nomade II, La Rablais

Cité de la musique

Parvis Miles Davis - Joué-lès-Tours

36 bis, rue de Rochepinard - St-Avertin

8 place de la Monnaie - Tours

1 allée de la ferme de Rabelais - St-Cyr

221 Avenue Jean Jaurès - Paris 19e

www.letempsmachine.com

www.ville-saint-avertin.fr

www.arcadesinstitute.fr

www.ludivine-beaulieu.com

www.citedelamusique.fr

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SON

TEXTE : THOMATE FARCIE

FESTIVAL

LIEN

ASSOCIATION

ET SI PARIS DEVENAIT TOURANGELLE ? Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup... qu’on finit par ne voir plus qu’eux ! Les Tourangeaux de Paris, bien sûr ! Réunis depuis six mois au sein du Tours Capitale Club, les amis de la Touraine se retrouvent régulièrement pour croquer la vie parisienne, à la tourangelle cela va sans dire. En février déjà, ils étaient une trentaine à partager un grand buffet autour de Gonzague Saint-Bris, l’écrivain du pays. De la plume à l’écran, il n’y a qu’un pas ; le dernier visiteur du TCC, en cette période très présidentielle, n’était autre que le réalisateur et animateur de télévision Serge Moati, qui, se laissant aller à la confidence, avouait s’être pris d’affection pour le pays de Rabelais, de Balzac et

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d’Alfred de Vigny, au point d’envisager de venir vivre par ici. Confidence pour confidence, le Tours Capitale Club

SUBWAY © DR

i le changement n’est sans doute pas pour demain, le Festival Aucard de Tours c’est right now ! Et une chose est sûre, on y sera, on fera la fête, on dormira peu et on va se gaver ! Comme chaque année depuis 27 ans déjà, le 93.6 vient jeter son pavé dans la marre et nous emmène dans la contrée que l’on nomme Diversité. Le chemin pour y aller est super facile, il suffit d’ouvrir les yeux ! Tout (enfin presque) se passe du 5 au 9 juin sur la plaine de la Gloriette à Tours et Radio Béton nous prévient d’emblée : il va y avoir du sport ! Thématique sportive donc, clin d’œil à l’Euro de foot ? Aux JO ? On n’en saura pas plus et de toute façon peu importe, l’important, comme disait l’autre, c’est de participer. Impossible cependant de citer ici les 50 groupes, tous les spectacles, films de genres et animations proposés pendant le festival alors voici une petite sélection tout à fait subjective et foutraque qui, on l’espère, vous mettra l’eau à la bouche. Du côté des apérocks, qui se déroulent comme d’hab’ dans les bars de Tours, citons le groupe Friskies, duo déjanté synthé/batterie/miaulement de noise qui nous avait mis une grosse claque en 2011 sur la petite scène du chapiteau ! La recette Friskies est simple et efficace : un batteur qui

bourrine façon Dave Grohl et un chanteur fou qui s’éclate derrière son synthé bloqué sur le son n°77 «clavecin électronique qui déchire». Les Arts de la rue ne sont pas en reste non plus avec, notamment, le nouveau spectacle burlesque de la Cie du Petit Monsieur autour du thème «le camping est-il un sport» ou les trois falshmobs initiés par la Cie Colbok. À ne pas rater non plus, Vincent Malone qui présentera pour le plaisir des petits et des grands enfants son spectacle «le Roi des Papas», youpi ! Du côté du Chapit’Auc’, outre les têtes d’affiche (The Subways, Orelsan, Etienne de Crecy ou Zebda), on attend les lives du trio hollandais DOPE D.O.D (trio hip hop hardcore), de François § The Atlas Mountains (indie pop), et de l’excellent BioBlitz du collectif tourangeau ODN dont le set électro sera sans doute l’un des bons moments du festival. Que du bon ! De quoi nous réconforter de l’absence de Civil Civic qui a du annuler sa venue à Aucard... Snif...

Infos : Programmation complète www.radiobeton.com

évoque à demi-mot une rencontre à venir avec Jean-Luc Petit Renaud pour parler gastronomie ! Une chose est sûre, si vous aimez la Touraine, foncez à Paris ! CONTACT : YOANN GILLET - 06 98 79 05 76 - tourscapitaleclub@gmail.com

DANSE HIP HOP

ROOKINGZ BATTLE

Un évènement à ne pas manquer si vous aimez le Hip Hop. Des danseurs venus des quatre coins de la France s’affontent sur la piste de danse de Mademoizelle H à Rochecorbon. 10 JUIN À PARTIR DE 14 H - MADEMOIZELLE H - ROCHECORBON

facebook : Electron Libre

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EXPO

TEXTE : EL PRESIDENTE PHOTOGRAPHIES : DANIEL KRAMER

PHOTOGRAPHIE

l’explosion rock 61-66 Jusqu’au 15 juillet 2012 à la Cité de la musique – Paris Robert Allen Zimmerman aka Bob Dylan est né le 24 mai 1941 à Duluth, Minnesota, dans une famille de classe moyenne. Il grandit à Hibbing et comme il n’a pas encore de lecteur Mp3 il écoute la radio, comme tout le monde à cette époque. Bien lui en a pris, puisqu’il se passionne dès lors pour la pop musique et décide d’apprendre à jouer du piano et de la guitare.

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dole pour certains, arnaque showbiz pour d’autres mais emblématique pour tous, Bob Dylan fait encore parler de lui à travers cette exposition à la Cité de la musique de Paris. Cette expo retrace la période forte de sa carrière de 1961 à 1966, période pendant laquelle Dylan trouve sa voie artistique et déclenche ce que beaucoup considèrent être une révolution musicale. Mise en forme par le Grammy Museum de Los Angeles, Bob Dylan, l’explosion rock nous narre à travers des photos, des objets, des documents rares et des archives audiovisuelles, la transformation de Robert en Bob, du petit chanteur à la guitare de bois au mythe vivant. On y découvre les artistes qui ont été ses principales influences et il faut dire qu’il avait déjà plutôt bon goût avec Elvis Presley, Little Richard, Buddy Holly et Bo Diddley. On apprend également que l’un de ses premiers groupes s’appelait

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Golden Chords (Accords Dorés). Au cœur de cette ‘vitrine’, on trouve les soixante clichés du photographe Daniel Kramer qui a suivi Bob entre 1964 et 1965. Au total, trois salles où l’on découvre Dylan dans une voiture qui montre une direction du doigt, Dylan assis sur un fauteuil et qui a mal au ventre, Dylan qui ressemble à Philippe Manœuvre, Dylan qui joue aux échecs à Paris, Dylan avec Françoise Hardy, Dylan avec notre Johnny national, Dylan qui fait son Dylan ! Parallèlement à cette exposition, un concours international de reprises du Monsieur est ouvert à tous avec des cadeaux à gagner et, pour le finaliste, la possibilité de jouer en live à la Cité de la musique. De quoi préparer vos futurs plans drague de cet été ! www.citedelamusique.fr


an.Louis:Mise en page 1

24/04/12

10:41

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Du 16 mai au 23 sept 2012

Guinguette, danse, cinĂŠma, concerts, programmation Jeune Public

Au pied du pont Wilson

www.tours.fr www.tours.fr


DESIGN

DESIGN

TEXTE : LOUISON DE HAZÉ

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es plus grandes marques de mobilier design (Vitra, Kartell, Magis) s’intéressent depuis quelques années maintenant au mobilier destiné aux enfants. Autant le dire tout de suite, (j’ai testé) nos chères têtes blondes n’en ont absolument rien à faire ! Tant qu’il y a une assise et un dossier, c’est parfait pour lire Winnie L’ourson et faire des dessins pour mamie Claudine. Les plus heureux dans l’histoire, tout le monde l’a bien compris (les marques en premiers) sont biensûr les parents … Mais je suis quand même forcé d’admettre que tout bon parent (enfin j’espère) que je suis, je me suis laissé allé plusieurs fois à ce type d’achat car les produits présentés sont beaux, ludiques et colorés ! Alors je vous propose dans cet

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article la crème de la crème pour nos mouflets ! Dans la tendance « Mini moi », commençons par le mobilier dessiné pour les adultes auxquels les marques ont appliqué une réduction de quelque pourcentage sur la taille... Dans les grands classiques qui cartonnent, Vitra propose la chaise Panton pour les enfants de 4/5 ans. Son design tout en courbe est parfaitement adapté ! Plus angulaire au niveau design mais certainement plus connu du grand public, le modèle réduit de la chaise Louis Ghost signée Philippe Starck est très bien réussi. Un modèle qui plaira particulièrement aux futures princesses… Toujours pour rester dans le coté chic, le fauteuil Baby Blo de la marque Blofield est décalé à souhait. C’est


un vrai coup de cœur. Au lieu de faire acheter - par mamie Brigitte cette fois-ci - le traditionnel fauteuil “club“ pour tout petit chez Aubert, proposez lui de vous offrir ce fauteuil gonflable ultra résistant et très confortable. Enfin, je trouve la version pour les petits de la mythique chaise Luxembourg chez Fermob très pratique. Résistante, légère et disponible dans un très grand nombre de couleurs ultra pechues, cette assise séduit déjà plus d’un parent. Mais les marques ne font pas que des copies en modèle réduit… Certains produits pas forcément très chers sont dessinés uniquement pour le marché des bambins. En la matière, la marque la plus active et la plus innovante est certainement Magis et sa

collection Me too. Les Dodo, les fameux Puppy, ou les Julian étant les produits les plus connus de cette série. Personnellement, j’ai deux coups de cœur. Le système d’étagère Ladrillos avec ses supports très « art brut » et surtout la petite cabane/maison Vila Julia. Elle est tout en carton et fait 1.60 x 1.20 x 1.30 m. Avec ça, on a juste envie de perdre 30 ans … Après avoir lu cet article, vous êtes avertis ! Pour vos prochains cadeaux, vous savez ce qu’il vous reste à faire pour faire plaisir aux … parents !

LIVRE DE RÉFÉRENCE Mobilier design pour enfants Carole DAPREY Editions Piqpoq

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VOYAGE

TEXTE : DE ANTONIO PHOTOGRAPHIE : DE ANTONIO

ROAD TRIP

MERCI EXPRESS SERVICE ! Grèce, un jour en hiver. Nous sommes dans le Péloponnèse sur la route qui relie Kalamata à Athènes. Il est 13h30 et nous partons pour la capitale hellénique. A l’intérieur nous sommes trois, ma chérie, son frère et moi. Chaudement installés dans une petite voiture française nous commençons à avaler les kilomètres sur l’autoroute.

1 Target - 2011 2 Weird Gig - 2011 3 Key - 2011 4 Pool Ghosts - 2011

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M

oins de trente minutes après notre départ, et sous un tunnel, l’ordinateur de bord de la voiture indique un problème moteur. Mon beau frère lâche un monstrueux «Fuck!» (Saperlipopette, en français). Quelques centaines de mètres plus loin une aire de stationnement nous attend passivement. Dieu merci (remercier Dieu est très utile en Grèce), il y a une borne téléphonique de secours. Ma chérie, qui accessoirement est grecque, décide de prendre le téléphone. Bien entendu rien ne fonctionne. Je vois simplement qu’un câble sort de terre à dix centimètres de la borne et qu’il n’est branché à rien. Ma chérie prend alors son portable pour téléphoner à l’assurance grecque. Très gentiment ils nous font comprendre que nous n’avons vraiment pas eu de chance de tomber en panne un samedi. Pour info, le lendemain matin nous avons un avion à prendre pour la France. Plan B, nous appelons donc une dépanneuse de la société Express Service. Commence alors une attente de presque une heure. Lorsque la dépanneuse arrive, en descend un grand type qui me fait immédiatement penser à l’humoriste belge François Damiens, même carrure et même sourire... sadique. Ce dépanneur, que nous appellerons François, me fait tout de suite bonne impression puisqu’il commence par une petite blague: « C’est ça la voiture à dépanner ? Je croyais que c’était une grosse allemande. Je ne fais pas ça moi! ». Très drôle en effet. On est en pleine montagne et il fait froid, nous sommes bien loin des plages et du ouzo provocateur. Le dépanneur commence à dépanner. À l’aide d’une petite clef, François essai d’enlever le cache situé sur le pare-choc avant afin d’accéder à l’anneau qui servira à monter la voiture sur le camion. Vous suivez ? Comme par hasard, la clef se casse. Pas grave, il jette une partie de celleci, se relève et va vers la boite à gants du camion où se trouvent les outils et le crochet indispensables à notre salut. Avant même d’y arriver, il se retourne vers nous et, tout en souriant, nous informe que la clef était celle de... la boite à gants. Nous nous mettons à la recherche de ce bout de métal. Ma chérie la trouve en moins de cinq minutes, ouf, nous sommes sauvés. La voiture enfin sur le plateau, nous montons à bord de ce camion des années 80 complètement dépouillé à l’intérieur. Avant de démarrer François annonce la couleur à mon beauf: « Jusqu’à Athènes, ça vous fera 300€ Monsieur ». Nous avons encore droit à un magnifique « Fuck ! » (Ce qui équivaut

également à un : oh non !). Nous démarrons enfin pour un interminable trajet de... 10 kilomètres. Bah ouais, en fait, pour François ça fait trop loin Athènes, alors c’est un collègue qui va le remplacer. Pas grave, ce ne sont que quelques minutes de perdues. Au niveau d’un échangeur nous disons donc au revoir à François pour dire bonjour à Patrick. Celuici à l’air plus louche et passe son temps à mater ma copine du coin de l’œil et à envoyer des shorts messages system en conduisant. Lui, ressemble beaucoup à Patrick Timsit. Ça discute un peu, sans moi, because i don’t speak greek. Je suis donc esclave de la traduction en direct et par conséquent condamné à rire en décalé aux blagues, quelle tristesse. Une heure après notre nouveau départ, le camion stoppe sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute. Patrick en descend et fout un énorme coup de saton sur le phare avant gauche, puis un deuxième et un dernier pour la route. J’en déduis que le phare ne fonctionnait pas avant cette intervention chirurgicale et je constate qu’il ne fonctionne toujours pas. Bref, nous reprenons la route. Nous arrivons à Corinthe dans l’une des centrales de dépannage d’Express Service. Bien entendu, il nous informe de cette étape une fois le contact coupé. Un magnifique bâtiment blanc et rouge style néo agricole de la fin des années 80 s’offre à mes yeux. Nous sommes gentiment invités à manger et à boire ce que nous voulons dans la cuisine privée du personnel. Niveau hospitalité, rien à dire. Nous prenons tous un café frappé. Ah oui ! Le café frappé est au grec ce que la feuille de coca est au bolivien, impossible de vivre sans. Je sors voir pourquoi nous mettons autant de temps à repartir. Trois hommes s’affairent autour du phare avant droit du camion. Pendant un moment j’ai eu un doute mais oui, c’est bien ça, c’est bien le gauche qui ne fonctionnait pas. Je décide de ne pas chercher à comprendre. À partir de cet instant je perds toute notion du temps. Nous ne tardons pas à remonter dans le camion et à repartir avec un... nouveau dépanneur. Celui-ci est plutôt marrant, il a une bonne tête et une moustache aussi, genre JeanClaude Dusse. À peine partis, Jean-Claude s’arrête à une station service. Il va juste à l’accueil et en revient très vite. On repart. Ah non. Une vieille dame en panne demande à Jean-Claude s’il peut venir voir sous le capot de sa voiture et bien entendu, comme il a déjà un client et que celui-ci est très, très, très pressé, Jean-Claude... accepte. Bref, quinze minutes dans les dents. Jean-Claude est un garçon plutôt

volubile qui adore certainement la France puisqu’il ne cesse de répéter : « Paris, Napoléon ! », oui c’est ça… Mais ce qu’il y a de plus impressionnant chez cet autochtone, c’est sa capacité à conduire, rouler des cigarettes et se retourner pour nous parler en même temps! Voyant tout de même que cela peut être dangereux, il décide de se rabattre sur la voie d’arrêt d’urgence pour rouler tranquilou. Là, on fait un bon 60 km/h et ça va durer plus de 25 km. Enfin, nous sortons de l’autoroute, ça commence à sentir bon la fin.... mais non, puisque à son tour il nous informe que, approchant d’Athènes, nous allons devoir changer à nouveau de chauffeur et de camion aussi. Ce dernier est trop grand pour le centre ville de la capitale. À peine arrivés dans cette nouvelle centrale de dépannage Express Service de la ville de Megara, Jean-Claude commence à descendre la voiture du camion. Le souci dans ces cas là, c’est qu’il faut éviter que des pieds ne trainent ça et là au risque de se retrouvés sous un pneu quelconque. Lorsque mon beau frère se met à crier un truc grec du genre: «¿#♠φ‰✚∅⋛☆✖PNM!!!», je comprends très vite que son petit peton est resté beaucoup trop prêt de sa voiture. Je me dirige vers lui et je constate la mauvaise rencontre bitume-piedpneu. Heureusement pour lui, le pneu n’est pas resté plus de deux secondes sur son pied droit. Enfin ça, c’est sur le premier passage, le deuxième a été un peu plus long. Car oui, il y a eu une deuxième rencontre bitume-pied-pneu mais Jean-Claude croyait bien faire, vous savez. Pauvre pied droit. Après ce moment de panique tranquille, la voiture est enfin montée sans autres dommages collatéraux sur un nouveau camion. Celui-ci est beaucoup, mais alors beaucoup plus récent, je dirais années 90. Nous espérons enfin partir pour notre dernière étape. Ce qu’elle sera en définitive. Je vous passerai les détails de la traversée d’Athènes et la description du nouveau chauffeur dont j’ai, de toute façon, à peu prêt tout oublié mais nous sommes bien arrivés. Quoi qu’il en soit, ce fut une journée mémorable, riche en rencontres humaines et en clichés stupides de petit français presque touriste. Si je ne vous ai pas donné plus de précisions en ce qui concerne la distance parcourue et le temps écoulé et bien c’est juste pour qu’en conclusion je vous dise que ce jour là, dans ce magnifique pays au bord du chaos, pour faire 244 km, il nous a fallu 300€, 8h de route, 4 chauffeurs et 2 camions... Eυχαριστώ Express Service !

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EN COUV

INTERVIEW

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PROPOS RECUEILLIS PAR : DE ANTONIO PHOTOGRAPHIES : QUENTIN CAFFIER

Il fait très beau sur Paris en ce mois de mai et j’ai rendez-vous avec Serge Moati, un homme né en août 1946 à Tunis. Bien entendu tout le monde le connait, ne serait-ce que de tête… et de lunettes. Il a tout fait, journaliste, scénariste, producteur, réalisateur de documentaires et de fictions, acteur, conseiller politique, Directeur général de FR3, animateur télé, écrivain et quoi d’autre ? Si j’étais un mauvais psychologue je dirais que la boulimie de travail du grand Serge est due à un manque ressenti par le petit Henry, orphelin à 11 ans. Mais voilà, je ne suis pas psychologue, alors je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’en entrant dans son bureau je sens un univers terriblement accueillant. Plus qu’un bureau, j’ai l’impression d’entrer dans un salon familial avec une belle bibliothèque, une déco qui montre la fierté de ses origines et puis des photos d’amis et de famille. Un lieu de travail ? Je dirais plus un lieu de vie. Au milieu de la pièce il y a là une belle table avec des chaises design. Nous prenons place autour de celle-ci : Bonjour Serge. D’ailleurs, pourquoi Serge et ne pas avoir gardé Henry, votre prénom de naissance ? Ah, bonne question! Ce n’est pas si simple. Mon père est mort quand j’avais 11 ans, il s’appelait Serge et j’étais très attaché à lui. Vers 16 ans j’ai commencé à faire des petits films que je signais Serge Henry Moati. Je trouvais que cela faisait prétentieux, le nom était presque plus long que le film lui-même! J’ai alors abandonné Henry pour ne garder que Serge. En mai 68 vous aviez presque 22 ans, que faisiez-vous? Je suis rentré du Niger à la fin de mai 68 où je venais de faire mon service national dans la télévision scolaire. Je n’étais pas du tout dans le mouvement et contrairement à ce que l’on imagine, je ne comprenais rien à ce qui se passait. J’étais de gauche évidemment mais je ne sentais pas les mecs qui voulaient bousiller la société de consommation. Moi je rentrais d’un pays où c’était la misère, où les gens n’avaient rien à bouffer et là, à Paris, des petits bourgeois que j’avais quitté quelques années auparavant étaient devenus Trotskistes, Maoïstes, tout ce que ne n’aime pas. J’ai plutôt loupé mai 68!

Ce n’est donc pas cette période qui vous a amené à la politique ? Pas du tout! Gamin, j’étais anarchiste. En mai 68 j’étais plutôt un type très inspiré par la spiritualité africaine. Je n’étais pas spécialement gaucho mais j’étais avec ma génération bien évidemment, je n’allais pas être du coté des flics qui tabassaient! J’étais de tout cœur avec eux mais je ne peux pas dire que j’y étais puisque je n’y étais pas! Une petite frustration quand même ? Quand ils en parlent tous avec des larmes aux yeux, je me dis merde, je n’ai pas connu ça! (Rires) Vous avez été le conseiller de François Mitterrand pour l’audiovisuel, comment en êtes-vous arrivé là ? J’avais 24 ans. En 1971 au congrès d’Epinay, Mitterrand devient le patron du nouveau Parti Socialiste et il devait faire une télévision à ce moment là. Il détestait la télé et ne savait pas comment faire. Il cherchait désespérément un mec qui la connaisse vaguement. Je n’y connaissais rien, je lui ai fait croire que oui et il m’a pris comme conseiller. Conseiller, au début, ça voulait

dire faire en sorte qu’il y ait de l’eau sur la table et qu’il ne la renverse pas. (Rires) Ça a été une aventure extraordinaire! Après la défaite de 1974 il y a eu la victoire de 81, cela faisait 11 ans déjà que j’étais avec lui et là, ça a été l’apothéose de gaieté, de rêverie et d’enthousiasme. Quel a été le moment le plus marquant à ses cotés ? Le moment le plus marquant pour moi a été notre première rencontre vers 1970 où il me dit : « Je connaissais le cinéaste Serge Moati, je ne connaissais pas le camarade Serge Moati ». Alors là c’était génial puisque personne ne connaissais non plus mon nom en temps que cinéaste ! Il m’a mis dans sa poche très facilement et j’avais trouvé ce type formidable alors qu’il n’était pas du tout à la mode. Il y avait une atmosphère moyenne autour de lui. Quel est le dernier souvenir que vous gardez de lui ? C’est sûrement lorsqu’il adresse ses vœux aux français pour la dernière fois en 1994 et qu’il dit croire aux ‘forces de l’esprit’. Il allait très mal, il était immobilisé dans son lit. Ce jour là je l’ai trouvé dans son lit, je l’ai levé et habillé. Alors la

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façon dont il dit aux français : « L’an prochain ce sera mon successeur qui exprimera ses vœux, là où je serai je l’écouterai… je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas », cela m’avait absolument bouleversé. Vous pensez Mitterrand ?

souvent

à

François

Enormément, pratiquement tous les jours. Il n’y a pas un jour où je ne me demande pas ce qu’il aurait pensé ou fait. Le 6 mai à la Bastille j’ai forcément pensé à lui, à son esprit qui flottait au dessus de ce lieu. Il est donc encore une référence pour vous ? C’est une référence pour tous ceux, de ma génération, qui ont voté à gauche et qui ont une haute idée de ce que peut être la République ! Même si on peut lui reprocher quarante mille trucs, la question n’est pas là, il a fait de grandes reformes et a donné à la France un rayonnement international incroyable pendant quatorze ans. C’est un grand, comme De Gaulle pour les gens de droite. Le temps a-t-il effacé les aspérités de sa vie ? Non, non, il y a plein d’aspérités qui restent ! Je ne vais pas vous dire que j’étais spécialement enthousiaste de ses copinages avec Bousquet ou encore de la période où il était le roi des écoutes

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téléphoniques. Je sais quand même qu’il restera un moment d’une République qui était libre, forte et respectée. Mais cela ne veut pas dire que je suis un béni-oui-oui ! Maintenant qu’il est mort, tout le monde l’adore. D’ailleurs, les rubriques nécrologiques sont des rubriques d’encensement ! Un petit mot sur l’élection de François Hollande ? C’est loin d’être un petit mot. C’est la victoire d’une campagne extrêmement droite, d’un homme qui n’a fait aucune connerie pendant celle-ci. Il n’a pas promis plus qu’il ne puisse tenir et ne s’est pas laissé embarquer par différents courants ou tendances. Il a dit ce qu’il allait faire et je pense qu’il fera ce qu’il a dit. Ce n’est pas du tout Mitterrand, contrairement à ce que tous les gens disent. Mitterrand était lyrique, Hollande moins. La gauche ne peut plus se permettre, vu la crise, d’être complètement lyrique. Je pense que Hollande est parti pour longtemps, je suis désolé pour ceux qui ont voté à droite. Ce n’est pas ‘trois petits tours et puis s’en vont’, parce qu’il il y a le coté très sérieux, très expert et très intelligent de sa campagne et des gens qui l’entourent. Je pense que c’est du très bon, l’expertise a changée de camp. Il est honnête et n’a pas de grelots au cul. Il est tout à fait structuré, logique et cohérent. Sur la campagne de Nicolas Sarkozy ? On a vu la campagne de Sarkozy en zig-zig. C’était du zapping permanent, c’était une

campagne postmoderne si j’ose dire ! Il en faisait une fierté de ça. Il est passé de « Nous sommes les vrais héritiers de Blum et Jaurès » à « On va virer les immigrés et on fait la cour au Front National », tout ça dans le même mouvement. Il est loin le Sarkozy de 2007 quand on voit celui de 2012. Ses électeurs de la droite républicaine, tout à fait estimables, ne se s’y sont pas retrouvés. Beaucoup d’entre eux ont eu peur. Il a cru que tout le peuple de France était quasiment devenu Front National, cela a été une erreur de stratégie. Que pensez-vous du projet de politique culturelle de François Hollande ? Là c’est un mystère ! La culture est une chose dont on n’a pas beaucoup parlé pendant la campagne et honnêtement je ne sais pas. Ça a l’air idiot de répondre ça mais je ne sais pas, je mentirai si je disais le contraire. Quel est le lien entre la gauche et la culture ? La gauche à toujours su lier son sort à la culture. Il y a eu un essor dès 1936 avec les auberges de jeunesse par exemple. Sous Mitterrand, avec Jack Lang et ses fêtes de la musique et du cinéma, il y a eu un moment extrêmement culturel au niveau de la ferveur mais également des lois. Sans les lois de Jack Lang, le cinéma français serait mort comme le cinéma italien. Quand la droite arrive quelque part elle passe son temps à sabrer les budgets culturels, c’est embêtant. Ce qui explique qu’il n’y


a jamais beaucoup d’artistes de droite ou alors c’est parce qu’ils sont désœuvrés. Vous parlez de Mireille Mathieu par exemple ? Oui, Mireille Mathieu, c’est sympathique, c’est mignon, c’est… (Rires) Justement, vous écoutez de la musique ? Pas beaucoup. Non, là c’est un chagrin, pas comme mai 68. (Rires) C’est un chagrin parce que je n’en écoute pas assez, ça me fait chier, je dois avoir vingt disques, CD. D’ailleurs je vais me retrouver bien embêté parce que je suis invité dans une émission de musique qui va tourner autour de mes goûts musicaux. Je vais être très mauvais ! (Rires) Disons que mon idole a été Léo Ferret, ça date un peu mais il reste pour moi incontournable et insurpassable. Pour en venir à votre actualité, vous venez tout juste de sortir votre dernier film ‘Elysée 2012, la vraie campagne’, quelle est la suite ? Je vais sortir un film sur les élections législatives et après je vais faire deux documentaires. Un sur les nouvelles églises, les églises évangélistes, protestantes, baptistes et un autre sur le désir masculin. Je sais que j’ai plein de stagiaires féminines qui vont être très intéressées par ce tournage ! (Rires) Ensuite, je vais faire une série de films sur la méditerranée.

Le passionné je crois qu’on le voit ! Le sincère, il est dans tout ça. Je ne crois pas à la sincérité comme vertu. La passion oui, la ferveur oui, la sincérité ça ne regarde que moi. Est-ce que vous avez un regret Serge Moati ? Plein, plein de regrets ! Par exemple, je voulais être le plus grand metteur en scène du monde ! Vous avez encore le temps, non ? Non, je sais que c’est foutu et ça, ça me broie le moral. Ultime question, votre dernier verre d’alcool ? À midi, c’était du rouge, un Sancerre rouge. On était avec des copains, que des mecs, ce qui m’arrive rarement d’ailleurs. (Rires) Mauvaise journée alors ? Non, marrante ! Nous étions contents de nous retrouvés entre anciens de mai 81… Un dernier mot pour la fin ? Bah non ! (Rires)

Avec toutes vos casquettes, sous laquelle peut-on espérer voir le vrai Serge Moati, le passionné, le sincère ?

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DANSE

HIP HOP

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PROPOS RECUEILLIS PAR : CÉDRIC NEIGE PHOTOGRAPHIE : LOUIS


Comment vous êtes-vous rencontrés ? On s’est rencontré dans des évènements qu’on avait en commun dans la région, à la base nous n’étions pas du même collectif, l’initiative est partie de Karlos (fondateur) qui souhaitait monter une ‘dream team’ sur la Région Centre. Les différents membres de départ “le noyau dur“ avaient un style complètement différents les uns des autres mais pourtant partagaient une vision et une approche de la danse similaire ; Et donc Electron Libre a été formé en 2009 avec Pykatch aka Taï chi Master / Miguel aka Flowrock / Davy Jones aka La Piraterie et Karlos aka The Government. Ensuite Killa keim ‘le rookie of the year’ & youngblood ont rejoint le collectif en 2010, et pour finir nous avons recruté en 2011 Kobe One Kenobee, un jeune bourré de talents de Tours ainsi que Tourtugua toujours dans cette même lignée d’originalité. Vous organisez ‘le Rookingz Battle’ le 10 juin à Rochecorbon, pouvez-vous m’en dire plus ? C’est un battle avec un concept qui n’a jamais été exploité. Le concept est simple : nous avons invité huit internationaux français (les kingz) et huit -21 ans à gros potentiel (rookies) ; nous mélangeons un kingz avec un rookie afin de composer des équipes de deux. Une fois la composition des équipes effectuée, ‘le battle’ peut commencer. Nous voulions mettre en avant la jeune génération avec un énorme potentiel, ces jeunes sont les grands de demain mais pour le moment ils sont dans l’underground car ils n’ont pas accés à de gros évènements par manque de notoriété. Nous voulions pour la première édition de notre évènement nous démarquer des formats classiques des battles car 85% des battles en France possèdent ce format classique sans réel concept. Quel est l’objectif de cet événement ? Créer une manifestation de danse Hip Hop référente en Région Centre et pérenne (c’est à dire annuelle), tant par le niveau de la prestation qui évoluera chaque année avec des danseurs qui viendront du monde entier que par son originilaté, car notre concept n’est pas réalisé dans notre milieu. Pourquoi avoir choisi le lieu Mademoiselle H à Rochecorbon ? La création de notre évènement est née d’une demande de l’ensemble des danseurs et d’une envie personnelle du collectif. En effet nous sommes en représentation dans toute la France et toute l’année mais jamais chez nous à Tours car il y a peu d’évènements de type ‘battle’ (Rencontres des danses urbaines de Joué-lès-tours, les incontournables au Paradis Vert à Tours, le

Bal des moins pires à la guinguette durant la saison estivale). Tout le monde nous demandait pourquoi il n’y a rien à Tours et vu que nous avions envie de créer un évènement depuis longtemps, on s’est lancé. Le hasard a fait que nous avons choisi Mademoizelle H. En effet une fois lancé, on a été en contact avec les propriétaires de l’établissement qui nous ont fait confiance en nous proposant leurs locaux ainsi que leurs matériels audiovisuels et cela sans hésitation. Cela nous a réconforté dans notre prise de décision et nous a poussé à finaliser concrétement notre évènement. De plus la scène correspond tout à fait à notre mentalité. Elle est ronde telle une arène. Nous aimons ce coté arène/gladiateur car notre évènement est un ‘battle’ de danse où viendront s’affronter les meilleurs danseurs de France. Vous réquisitionnez le ‘dancefloor’ ? Oui, nous réquisitionnons le ‘dancefloor’ mais en partie seulement. En effet pour garder cette ambiance d’arène, nous avons choisi de ne pas séparer les danseurs et le public. Le public sera au plus prêt de l’action. Cela permet que les danseurs soient plus abordables et permet l’échange entre les gens et les générations. Qu’est ce qu’un ‘7 to smoke’ ? Un 7 to smoke est un defi, un certain nombre de danseurs (de 7 à 15 personnes). Deux danseurs s’affrontent dans un premier temps. Le gagnant reste sur le ‘dancefloor’ afin d’affronter le danseur suivant. Le perdant devra faire la queue derrière les autres participants afin d’attendre son tour de nouveau. 2 régles pour gagner ce battle : - aligner 7 points soit 7 victoires (consécutives ou au total, car chaque victoire vaut 1 point qui ne peut être perdu) - aligner le plus de points dans le temps imparti (20 mn) Si un lecteur de Louis souhaite être initié au Hip Hop, vous donnez des cours ? Cours de danse Hip Hop tous les mercredi et vendredi à la MJC de Bléré. Tous les samedi à l’APAM de Montlouis-sur-Loire. Nous sommes en pleine expansion et d’autres cours de danse vont être mis en place dans différentes localités tourangelles pour la saison 2012/2013. Nous faisons également des stages de danse soit pour faire découvrir notre art au grand public soit juste de perfectionnement.

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SON

RENCONTRE

Musicien dans plusieurs projets, Laurent Paradot ose divulguer son intimité. Si un jour vous vous trouvez en Poitou-Charentes et vous parlez de lui, les quelques 4500 Jarnacais réagiront vivement à son sujet. La sensibilité musicale entoure sa personnalité et fait de lui un garçon approximativement timide qui s’exprime à travers ses couplets. La vie l’inspire, les gens aussi. Les cordes de chaque instrument qui accompagnent sa voix, libèrent une drôle d’émotion ainsi qu’une narration envahie d’images. Lau a répondu à sa bio-Paradot et ça en dit long :

PROPOS RECUEILLIS PAR : VIKI KEFALEA PHOTOGRAPHIE : TIFFANY ARNOULD

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En général

Laurent Paradot : Laurot Paradent Ville : Angoulême et Gâte-Chien Age : 1980 Date d’anniv : 32 ans Couleur d’yeux : tire un peu sur le vert, mais léger quoi... Coupe de cheveux : SCF (sans coiffure fixe) Pointure : 34 Taille : de 1,80 à 1,84 (varie selon les médecins)

Carrière Musicale

Les méchantes filles : Avorté après seulement 5 concerts (le batteur était trop sur la route avec Le prince miiaou) mais vite remplacé par « épiq » en 2012. C’est encore un duo avec mon pote Matgaz. Musique instrumentale, répétitive et samplée en live. Épiq c’est tout... Headcases : Mon plus vieux groupe grunge de 1998 ; nous avons fait une pause en 2006 et maintenant nous remontons sur scène pour faire un cover band de NIRVANA. Histoire de se marrer entre potes et putain ça fait du bien... Gâtechien : 2002, mon projet le plus connu du petit public... Reconnu pour ses frasques rock’n roll et performances scéniques débridées... Un duo basse-batterie entre Fugazi et Jesus Lizard. La Parade : C’est mon One Man Band, je joue de la basse de la main gauche, du synthé de la main droite, de la batterie avec les pieds et je chante quand il me reste du souffle... le Remy Bricka du Punk Rock. Laurent Paradot and the massives centraux : C’est mon projet le plus personnel et le plus différent car je chante en français et toute la musique est en acoustique. C’est de la chanson française dans le respect de la tradition, je suis accompagné par mes potes (le nom du backing band est une joke en rapport avec « François and the atlas mountains » qui sont des amis de notre région). The Babbies : Est un spectacle Rock n’ roll pour marmots, j’essaie de faire découvrir le grunge et la noise aux gamins dès le berceau... et ça à l’air de leur plaire. Et le petit dernier : The Dead Sun du disco grunge sans aucune autre prétention que de faire taper des pieds les gens dans les caf’ conc’. C’est Lewis de Feu « osso bucco » qui assure le chant et la gratte tandis que Mamat de Microfilm martèle ses futs... Moi toujours avec ma vieille Fender pardi. Je suis depuis peu dans une fanfare électrique et ça me fait bien marrer de me trimballer un mini ampli en bandoulière et de mettre le bazar dans la rue, ça s’appelle Old Blind Mole.

En vrac ! Sarkozy : De l’histoire ancienne. Hollande : Je demande à voir mais je suis sur mes gardes, a-t-il les moyens de changer les choses et est-ce vraiment les politiques qui gouvernent ? (J’en doute parfois) Médias : C’est ma concubine qui me fait un rapport sur l’actualité chaque jour à 20h30 et après j’apprends ma leçon pour ressortir sa science en soirée... Europe : Je me suis baladé un peu partout en Europe et mon meilleur souvenir de l’Europe reste un périple en Crète avec mon sac à dos. France : J’ai souvent envie de tuer les français quand ils conduisent ; de leur exploser la tête avec une batte de baseball ; et j’essaie de côtoyer le moins de cons possible. Sinon je suis plutôt content d’être né en France, la vie n’y est pas insupportable et socialement nous avons des avantages. Plat préféré : les œufs aux plats Sport : Gymnastique et Jiujitsu Filles : Pulpeuses aux formes généreuses Drogue : anxiolytique

Sexe : Une fois par mois maxi... Star : Scarlett Johansson comme tous les mecs qui ont vu Match Point Recyclage : Les poches jaunes I-phone/pode/pad : Je m’endors souvent avec mon lecteur mp3 la nuit, j’écoute donc un album en boucle pendant huit heures, ça pique un peu les oreilles le matin... Couleur : vert, parce que je le vaux bien Jour : Samedi (jour de concert) Animal domestique : Chat Apéritif : Jus de tomate Musique : Maurice Ravel Temps libre : Masturbation et lecture Citation : Peu importe la vitesse, l’important est de ne pas stagner. Café ou thé : Mon cœur balance Artiste : Brassens Réveil / Dodo : J’essaie de me lever avant dix heures Boîte de nuit : Never Concernant la question Post-scriptum « Si tu n’étais pas toi, qui aimerais-tu être ? » Laurent répond tout simplement : « Ma copine, pour comprendre les femmes. »._


SON

GROUPE

PROPOS RECUEILLIS PAR : K-LU PHOTOGRAPHIE : BENOÎT DOGNIEZ

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Salut Alban, avant de parler de Chill Bump, petit retour sur ton parcours. Peux-tu m’en dire un peu plus sur tes origines géographiques et musicales ? Alban : Alors, 4,47 kg à la naissance (rires), né à Tours, élevé à Amboise. J’ai fait de la trompette juqu’au collège et j’ai découvert le Rap. J’ai écouté pas mal de rap français en commençant par ‘Paris sous les bombes’ de NTM mais la vraie claque est arrivée avec l’album ‘Enter the Wu-Tang’ (36 Chambers)1er opus du WU-TANG CLAN. Quel a été le déclic qui t’a fait devenir autiste des platines et comment le scratch est-il entré dans ta vie ? Ça s’est fait en 1998, avec l’album ‘Opération Freestyle’ de CUT KILLER concocté avec la fine fleur du rap français de l’époque et DJ PONE. Je me suis intéressé à la sonorité du scratch et j’ai commencé la pratique. Et tes premières platines, c’était quand ? Octobre 1999. (du tac au tac) Wouaa c’est précis, c’est quoi l’histoire? (rires) Je m’en rappelle parce que c’était tout juste la rentrée et qu’un de mes premiers maxi c’etait ‘Game Over 99’ de TTC et ils “rapaient“ sur la fin du monde en 2000. Après quelques années cloîtré dans ta chambre à travailler tes scratchs, tu t’es lancé dans la compet’. Il me semble d’ailleurs que tu ne fais pas partie des plus manchots. Tu nous racontes un peu? J’ai commencé avec des compet’ de scratch freestyle : t’amènes tes sons et tu “scratches“. Tu connais pas les instrus et ça se déroule en deux rounds d’une minute. Mon premier battle, c’était en 2007, organisé par un forum de scratch ‘Beat4Battle’. Je l’ai gagné, c’était cool. C’est par ce biais que j’ai rencontré mes acolytes de 3D avec qui j’ai commencé les compet’ en équipe. En 2010, on a fait vice-champion de France DMC, champion de France IDA, et 3ème au championnat du monde IDA. Maintenant le projet c’est Chill Bump, comment s’est faite ta rencontre avec MC Miscellaneous et comment en êtes-vous arrivés là ? On “rapait“ ensemble quand on était petits, c’est le cousin de mon meilleur pote, je l’ai connu lorsqu’il est arrivé en France à l’age de 13 ans. On s’est recroisé ponctuellement pour faire des sons, jusqu’à un soir un peu avant les championnats du monde fin 2010 où l’on a décidé de se lancer sur un projet commun. On a écouté les EP, on a vu les belles vidéos, d’ailleurs réalisées par votre pote Benoît Dogniez. Encore aucune date “live“, mais une notoriété certaine, c’est quoi la suite ? On est encore en phase de création, on prévoit le 3e EP debut juin. Notre première date officielle se fera lors du ‘Potager Electronique’ les 29 et 30 juin prochains qui sera précédée de quelques jours de résidence à La Rochelle début mai. Le but de CHILL BUMP est avant tout de faire de la scène et de partager avec le public.


SELECTION ALBUMS

LA PLAYLIST

QUALITATIVE.

David Bartholomé

The Cure

ARNAUD FARREL

Cosmic Woo Woo

Bestival Live 2011

www.arnaudfarrel.com

www.davidbartholome.be

www.thecure.com

Il y a des artistes qui, sans que l’on ne s’en aperçoive vraiment, font parti de notre quotidien. Ils sont là... Pas très loin, dans ta tête et dans tes tripes, quand tu fais la fête, quand tu restes au lit le dimanche matin, quand ton frère devient papa, quand la voisine tape au mur car la musique est trop forte, quand tes amis se marient, quand tu bois un peu trop, quand tu pars travailler, quand ta vie se vide, quand tu vas voir My name is nobody au Temps Machine, quand tu reçois tes factures, quand la neige tombe, quand tu marches dans les rues de Lisbonne... David Bartholomé est souvent là... Que ce soit avec son groupe Sharko ou en solo... Merci pour ce premier album solo David... Il est à part, comme toi...

Il utilisait le rouge à lèvres de sa femme avant de monter sur scène et il s’est marié en baskets blanches. Robert Smith et The Cure réapparaissent avec le double album Bestival live 2011, un gig incontournable réalisé le 10 septembre 2011 à l’île de Wight en Angleterre. 50 000 spectateurs et 32 chansons dont One Hundred Years, Close To Me et l’inédit Killing Another au lieu de Killing An Arab afin que le groupe en finisse avec les querelles. Les mélodies dark particulières, les gestes insensés, la basse de Simon, la guitare de Robert, le clavier de Roger et la batterie de Jason, tout y est et ça donne les frissons jusqu’aux cheveux ! Les bénéfices des ventes de l’album sont reversés à Isle of Wight Youth Trust pour défendre les jeunes de l’île en difficulté. Enfin, pour ceux qui affectionnent particulièrement M. Smith, rendez-vous cet été, le 30 juin aux Eurockéennes et le 20 juillet aux Vieilles Charrues. Pensez à utiliser le rouge à lèvres de votre copine… On ne sait jamais !

© DR

PHOTOS et TEXTES à TENDANCE

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Vultures John Mayer

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Rien Eléphant

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Don’t Gotta Work It Out Fitz and the Tamtrums

62 TV Records - Pias

Tomate farcie

10 Jalouse L

Sunday Best / Pias Records

Viki Kefalea

ÉDITION ILLUSTRATION

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Le retour à des tendances graphiques à la fois plus claires et clairement d’inspiration des années 40 à 60 est aussi un appel à une “longévité visuelle“ en ces temps d’incertitude économique… Une saisissante utilisation de l’histoire du graphisme !

L’ouvrage invite à se composer un herbier culinaire où l’imagination n’a pas de limites grâce aux fruits, légumes et mille autres délices que la nature nous offre. Du champ doré au potager, chacun se fraie délicatement son chemin vers ces cinq menus, au coeur d’un univers champêtre.

Raise, voici un très beau magazine illustré par de très bons photographes qui ont de bonnes idées. Après Michel Gondry, c’est autour de Julie Ferrier de s’accaparer la couverture. À Tours, on peut le trouver à librairie rue du Grand Marché. À découvrir !

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