LOUIS VII

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VII

MAGAZINE

ODÖ SAISON 2 . SEPTEMBRE . OCTOBRE . 2012


Ne communiquez pas chez des moutons

Agence rĂŠcrĂŠative 55 rue Nationale 37000 Tours www.descheval.com


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SESSION LIVE ROMANZO FLORENT LASBLEIZ ADSLAND ODÖ WAX TAILOR BIOBLITZ LES ROCKOMOTIVES

COUVERTURE : BENJAMIN JEANJEAN http://benjaminjj.com

Louis VII

BRAISER

septembre . octobre 2012 38 rue Mirabeau 37000 Tours

DIRECTION DE LA PUBLICATION DIRECTION ARTISTIQUE Cédric Neige 06 16 33 61 74 cedric@louismagazine.com ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE louis@louismagzine.com De Antonio Viki K Julien Paredes de Coura K-lu CHRONIQUEURS Viki K Paredes de Coura CORRECTRICE Anaïs Flammant PUBLICITÉ / PARTENARIAT pub@louismagazine.com 06 16 33 61 74 DESIGN ET MAQUETTE Eleven - www.eleven-studio.com UN GRAND MERCI À Alexandra Collin, Sophie Audemont, Martine Marzloff, Nicolas Humbertjean, Odö, Benjamin Jeanjean, Quentin Brouillet, Richard Gauvin, Pierre Vernotte, Tristan, Manyssin Thin Louis ©2012 - France

Toute reproduction des textes et images publiés dans Louis nécessite l’accord préalable des auteurs. Louis © est une publication de l’asso Omnicube (loi 1901) Dépot légal septembre 2012. Numéro ISSN en cours. Imprimé sur un papier Offset 120g/m2

www.facebook.com/louismagazine www.louismagazine.com

Non. Non, rentrer ce n’est pas si bien que ça. On a beau se dire que ce sont les retrouvailles avec ce que l’on a laissé ou bien l’espérance de quelque chose de nouveau, c’est toujours la même chose. Retour au train-train quotidien. Mais bon, c’est vrai aussi que passer ses journées de vacances à boire, dormir et braiser (préparer les braises du barbecue) finit par être relativement ennuyeux… on se projette alors dans les expositions, les spectacles, les concerts et les festivals qui s’annoncent, le short en moins, la veste en plus. La rentrée c’est mauvais pour la santé. Fumer l’est aussi, sauf sur les couvertures de magazines où la fumée reste prisonnière du papier contrairement aux mots qui eux, donnent naissance à l’imaginaire. Oui. Oui, de l’imaginaire il en faudra un peu tous les jours pour combattre la grisaille ambiante, mais j’arrête de me plaindre maintenant. Après l’automne, l’hiver et le printemps, il y aura l’été et ensuite… la rentrée. DE ANTONIO


NEWS

C’EST FRAIS

FESTIVAL

LES TERRES DU MONDE Après Terres du Son, l’équipe créé un festival autour des musiques du Monde avec la Ville de Saint-Avertin. Un événement qui aura lieu du 14 au 18 novembre. DU 14 AU 18 NOVEMBRE NOUVEL ATRIUM - SAINT-AVERTIN www.terresduson.com BRETON © DR

DATES

MUSIQUE

TRANSPORT / DESIGN

ELECTRO DELUXE

ZAPPRUDER COLLECTION #1

LE TRAM ARRIVE !

18 SEPTEMBRE ESPACE LIGERIA - MONTLOUIS

Première Compil du label tourangeau Zappruder. De l’Indie Pop à la musique électronique en passant par la musique tribale, cette compil réunit des groupes comme Breton, D’Austrelitz et Sauvage, French Films...

SKATE THIS ART

22 SEPTEMBRE LE CONFORT MODERNE - POITIERS

BRETON THE CHAP

28 SEPTEMBRE LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS

VOIX D’ICI VOIX D’AILLEURS DU 4 AU 7 OCTOBRE PRIEURÉ DE SAINT-COSME - LA RICHE

EXPOSITION

MYTHOGRAFIA 1

À l’heure du bouclage, la première rame du tram de Tours est sur la route direction Tours. Venez le découvrir enfina en vrai... avant de patienter encore quelques mois. 30 SEPTEMBRE DE 10h À 18h CENTRE DE MAINTENANCE RUE DANIEL MAYER - TOURS NORD www.tours.fr

La première exposition MYTHOGRAFIA aura lieu à Tours en décembre à la galerie Oz’art. Un événement, puisqu’il réunira les artistes Pierre Llamas, Quentin Chambry, Guilain le Vilain et Adrien Têtu qui nous livreront seize sérigraphies à un tirage très limité. GALERIE OZ’ART 7 RUE DES BONS ENFANTS - TOURS www.facebook.com/ozart.galerie

www.zappruder.com

18 ANS DU CHATO’DO 6 OCTOBRE LE CHATO’DO - BLOIS

NOUVEAU

CHILL BUMP

11 OCTOBRE LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS

LA BELLE ROUGE

PARA ONE MYD TOTAL WARR

Une nouvelle salle à Joué-lès-Tours, près de la Gloriette qui propose des manifestations artistiques et culturelles : expos, spectacles, petits concerts, rencontres-débats et ateliers. Créée et gérée par l’association Terra Ceramica en partenariat avec l’association l’Artémuz pour la programation, La Belle Rouge est ouverte à tous, dans un objectif de mixité des genres, social, générationel, culturel et de solidarité, favorisant la rencontre dans une ambiance buccolique.

27 OCTOBRE LE TEMPS MACHINE - JOUÉ-LÈS-TOURS

FESTIVAL ROCKOMOTIVES

DU 27 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE VENDÔME - www.rockomotives.com

WAX TAILOR

2 NOVEMBRE OÉSIA - NOTRE DAME D’OÉ

MASS HYSTERIA FISH BONE HOLDING SAND

VENDREDI 14 SEPTEMBRE

Soirée Pandora Expédition. Trance De 20H à 2H Entrée 5€

© LA BELLE ROUGE

2 NOVEMBRE SALLE Y. RENAULT - CHAMBRAY

FESTIVAL BEBOP

DU 6 AU 10 NOVEMBRE LE MANS - www.bebop-festival.fr

SAMEDI 22 SEPTEMBRE

Vernissage de Photofolies (4 artistes) suivie d’un concert. De 18H30 à 2H

© Arthur Zerktouni

EXPOSITIONS

LIMONAIA

DU 13 OCTOBRE AU 31 DÉCEMBRE Musée des Beaux-Arts de Tours Tours www.mba.tours.fr www.cg37.fr

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JOUR INONDABLE

6 ET 7 OCTOBRE Le pOlau Tours - Saint-Pierre-des-Corps jourinondable.wordpress.com

FANTASTIC

DU 6 OCTOBRE AU 13 JANVIER Dans la ville Lille www.fantastic2012.com

HELLO™ H5

DU 11 OCTOBRE AU 30 DÉCEMBRE La Gaîté Lyrique 3 bis rue Papin - Paris 3ème www.gaite-lyrique.net

ARTS FACTORY

DU 6 SEPTEMBRE À DÉCEMBRE Galerie Lavignes Bastille 27 rue de Charonne - Paris 11ème www.artsfactory.net


RADIO

TEXTE : K-LU

MÉDIA

INTERVIEW DE COMPAY SEGUNDO AU FESTIVAL TERRES DU SON 2011 AVANT UN LIVE MÉMORABLE

NAISSANCE DU PROJET ? DENIS : À l’époque j’étais chroniqueur. À mon arrivée chez Campus Tours j’avais proposé le projet, mais la radio n’avait pas les moyens techniques de le gérer. Je me suis donc mis en tête de rendre la chose possible avec Léo l’ancien président de Campus. PASSAGE À L’ACTE ? En 2008, J’ai fait la rencontre de Lucas Charvet, à l’époque ingé-son d’Ondubground, sur le festival Terres du son. Il créa peu de temps après Ixtab Studios avec deux associés, un studio d’enregistrement monté en plein centre de Tours. Ils ont mis à disposition les moyens techniques et humains nécessaires à l’enregistrement d’une émission de radio de musiques amplifiées et m’ont permis d’en développer le concept. Pas mal de radios associatives on été ravies de pouvoir disposer tous les mois d’une émissions de deux heures de musique live et d’interviews de groupes d’horizons différents. La première saison s’est achevée avec treize diffuseurs partout en France, en Belgique et au Québec et l’association Session-Prod fut créée. UN BIEN POUR UN MAL ? Malheureusement en cours de deuxième saison, Ixtab Studios a fermé ses portes. Il a fallu réagir vite, c’était un peu la panique. Une seconde rencontre décisive en découla et permit à l’émission de perdurer. Fréderic Vialet, ingé son et bossant avec Easysound, prestataire de matos de concert, me proposa d’enregistrer l’émission dans le showroom

d’Easysound : le lieu permet d’accueillir non seulement les groupes en live mais aussi, désormais, du public sur certaines émissions, ce qui donne une dimension encore plus «live» au projet. DES CHIFFRES ET DES NOMS ? Aujourd’hui SESSION LIVE c’est environ 60 interviews de groupes parmi lesquels Les Burning Heads, Morcheeba, Lofofora, Blankass, General Elektriks, Dionysos, Les Volo, Fumuj, Marcel et son orchestre, The Surgeries, Ben Ricour , Compay Segundo et pleins d’autres libres d’écoute sur le site internet de l’émission et sur iTunes. LA SUITE ? Session Live change de peau et se développe avec maintenant vingt diffuseurs en métropole, Corse, Belgique et Québec. À partir du 15 septembre sortira officiellement le nouveau visuel et le nouveau site internet de l’émission, réalisé en partenariat avec l’agence parisienne Besoin d’ed. Un visuel plus actuel et un site internet 2.0, ce qui permet à l’équipe de développer le webzine Session Live, une équipe d’une dizaine de personnes pourront ainsi réaliser des reports de concert des breaking news sur le monde musical et des chroniques d’albums. Envie de participer ? contact@session-live.com

PLUS D’INFOS www.session-live.com


L’ŒIL

TEXTE ET PHOTOGRAPHIE : VIKI K

DESTINATION

I

l est 2 h 30 du matin. Le taxi est déjà là, garé dans la cour, pour l’amener vers des terres inconnues. Le sommeil a été court voire nul. Bagages à la main et appareil photo obligatoire. Chaque clin d’œil photographique peut toujours devenir un moment unique, puisque le détail crée le plus beau souvenir. La route n’est pas si longue. Morphée la prend dans ses bras en plein voyage. À l’aéroport il y a du monde. Certains font des allers-retours pour que le temps passe plus vite. D’autres restent allongés avec une bouteille d’eau dans la main. Ça sera une journée chaude. Ils ont annoncé 40°C. L’avion décolle. À peine arrivé à l’hôtel, elle se rend compte qu’elle ne connaît pas la langue. Ici, ils ne parlent pas, ils chantent ! Perdue dans la foule de la belle capitale, accompagnée de son chéri, deux chapeaux, une carte, une bouteille d’eau et l’appareil photo. Le cliché du touriste ? Rien à foutre ! Les pavés brulent, le soleil tape, le bronzage va être rapide ! Buongiorno ! Arrivederci ! ROMA ! Quelle ville magnifique ! De la Plaza Cavour à la Città del Vaticano, de la Plaza Trinità dei Monti à la Villa Borghese, de la Plaza San Giovanni à Colosseo, de la Stazione Roma Termini au centre. Une magie ! Mamma mia !

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Le cœur de la ville est un joli bordel infini. Les boutiques, les monuments, le peuple, “les langues de Babylone“, les sans papiers, les vendeurs à la sauvette, les flics de la Guardia di Finanza qui leur courent derrière, les restaurants, les arnaqueurs, les petits kiosques, les fontaines à droite à gauche pour se rafraîchir gratuitement, le gelato à dévorer, les pasta et la pizza à l’Italienne, les beaux Italiens (mafieux ou pas), les belles Italiennes à l’image classe, les klaxons de voitures, l’argent qui fait des va-etvient (merci l’euro !), les couleurs, les odeurs, la nuit qui commence à tomber, les bars-restos qui commencent à se remplir, les verres qui trinquent, les bières (souvent à 6€), deux-trois bourrés, les peintres de la Montmartre Italienne, les caricatures, les portraits, les enfants qui courent, les grandes fontaines qui rafraîchissent, les églises qui règnent dans la ville, les flash des appareils, les caméras qui captent le temps et l’espace, les statues vivantes qui espèrent gagner quelques centimes grâce à un cliché photographique, les bateaux mouches romains qui font la festa italiana sur les quais de la rivière Tevere qui sépare la ville en deux, le romantisme qui aromatise l’ambiance, les amoureux qui digèrent avec un vrai limoncello, la musique qui ensorcelle les moindres petites ruelles, les bandes de potes qui programment leur soirée,

les dragueurs qui cherchent à être aperçus, les converses qui changent de couleur bouffées par le soleil et les pieds pleins d’ampoules ; STOP ! Sept heures de marche par jour sont suffisantes pour le corps et l’esprit. 1 285 km² ne paraissent pas beaucoup mais le sont. Il est 2 h du matin. Pas un chat dans la moindre ruelle. Le voile nocturne s’impose sur les trottoirs récemment lavés pour le jour qui va suivre. Un couple se balade tout en chuchotant avec un fort accent anglais accompagné de quelques rires. Sur les feux tricolores les bonhommes verts et rouges s’amusent entre eux. Pas loin de la via de la Scrofa la fontaine coule toujours. Quelques cris de plaisir féminin s’échappent d’une fenêtre largement ouverte. Ils doivent être forts ces Italiens ! Tout d’un coup l’alarme d’une Vespa commence à hurler sans cesse et les voisins du quartier, agacés, gueulent de leur lit. C’est amusant de les entendre insulter en chantant. Il manque seulement Martin Scorsese dans le scénario, même si Cinecittà n’est pas très loin. Elle semble émerveillée, émue, heureuse et amoureuse. Avant le départ, elle se rappelle de la pièce jetée dans la fontana di Trevi. Arrivederci Roma !



DESIGN

DESIGNER

O

riginaire de Morlaix en Bretagne, Florent Lasbleiz s’installe à Tours il y a 15 ans. Passionné par le design et amoureux de la vie, il dessine jusqu’au bout de la nuit toute sorte de projet pour la maison. Installé à la Riche, à la Laverie, magnifique bâtiment et ancienne laverie de l’Hôpital Bretonneau où il partage un espace avec le graphiste Nicotcha.

En décembre 2009, Insomnie design lance sa collection de dessous-de-plats, véritables « sculptures de table ». Derrière chaque objet il y a une histoire très personnelle qu’il développe avec des maîtres artisans en région Centre. C’est l’histoire d’une passion, d’une envie, d’un rêve made in Touraine. Pour lui les artisans sont les vrais héros de cette aventure.

Après ses études aux Beaux-Arts, il est embauché à RCP Design, l’une des plus grandes agences de design global françaises. Il fera notamment partie de l’équipe de création du Tramway de Paris. Puis passe par l’industrie chez le leadeur européen des aires de jeux pour enfants avant de développer ses propres projets dans une démarche toute personnelle. « Le design ? Je ne sais pas ce que c’est… moi, je ne fais que rêver…» dit-il. C’est de toute évidence dans un monde imaginaire, ludique et fonctionnel qu’il semble puiser son inspiration.

En juin 2010, la SKATE chair de Florent Lasbleiz est la vedette de la 11ème édition du Festival de la Glisse en Normandie. A cette occasion, la SKATE chair est éditée en série limitée et un concours est lancé pour customiser la SKATE chair. Sélectionnée par le ministère de l’Industrie de Russie, la SKATE chair est invitée à The International Festival Design Act 2010 à Moscou (Russie) qui rassemble les designers les plus réputés du monde entier. C’est la première d’une longue série pour s’amuser à la maison car pour Florent Lasbleiz « se reposer

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n’est pas forcement rester immobile ». L’actualité de Florent est riche, il a designé le couteau «BLEIZ MOORE» (loup de mer en Breton) réalisé avec le double meilleur ouvrier de France, M Sucheras, la référence de la coutellerie française qui est disponible ce mois-ci sur le site www.couteaudesign.com. Egalement sortie en septembre, l’agenda développé pour les cahiers Oxford. Il rêve maintenant de sortir une ligne de mobilier pour un éditeur et un couteau pour les spationautes. Ses insomnies ne sont pas prêtes de s’arrêter.

PLUS D’INFOS www.lasbleizdesign.com www.insomniedesign.com www.couteaudesign.com


automne

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2012

hiver


FUTUR

1 CAPSULE FACTORY - 2 LE TOUR DU MONDE EN 80 AFFICHES - 3 M&MS BOBLEIGH - 4 THE FAAALLLLL 5 LE CIMETIÈRE DES ICONES PERDUES - 6 ORANGINA : THE DEATH TRIP - 7 LE ZOO LOGORAMA - 8 LOGORAMA RIDE

LOISIR

SORTI DE L’ÉCOLE BRASSART EN 2004, FABIEN MANUEL A QUITTÉ TOURS POUR PARIS POUR TRAVAILLER COMME DIRECTEUR ARTISTIQUE DANS UNE AGENCE DE PUBLICITÉ. C’EST LÀ QU’IL VA RÉFLÉCHIR AU CONCEPT D’UN PARC ORIGINAL : ADSLAND.

PROPOS RECUEILLIS PAR : CÉDRIC NEIGE ILLUSTRATIONS : FABIEN MANUEL

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1 CAPSULE FACTORY

6 ORANGINA : THE DEATH TRIP

QU’EST-CE QU’ADSLAND PARK ? FABIEN MANUEL : Adsland Park est un lieu d’expression pour la publicité ! J’ai créé ce concept de Parc dans l’intention de redonner ses lettres de noblesse à la publicité créative. Elle aussi a droit à son musée même plus que ça : à son Parc ! La génération que nous sommes, comprend beaucoup plus la publicité et nous avons un plus grand recul sur toutes ses ficelles marketeuses et soit-disant manipulatrices. Aujourd’hui, c’est devenu faux, je suis persuadé que les gens prennent la publicité (créative) comme un moyen de voir des choses nouvelles et innovantes. Pire, ils élèvent la publicité créative au rang d’Art ! Adsland Park est une sorte de concession géante où chaque marque, avec une histoire forte et porteuse de valeurs, a sa place. Adsland Park propose encore mieux que la pub actuelle, vous vivez la marque (en connaissance de cause donc pas de lavage de cerveau) : c’est de la vraie publicité immersive, intelligente et ludique ! Coca-Cola, GrosQuick, l’homme Malabar(fe) ou encore les fruits déjantés d’Oasis et le « serial killer » Orangina Rouge... Toutes ces icônes de la publicité ont pris place dans un lieu unique au monde : Adsland Park. Le premier parc au monde en hommage à la création publicitaire vous donnera rendez-vous pour vivre des aventures uniques avec les personnages phares de vos marques préférées. Mon ride préférée (même si je les aime tous) c’est la zone Coca-Cola : ‘La Capsule Factory‘. Découvrez la véritable histoire

de la boisson la plus connue en passant par la Jacob’s Pharmacy d’Atlanta, lieu où a été vendue la première bouteille de Coca-Cola au monde. Évoluez et voyagez au centre de ‘la Capsule Factory‘ en compagnie d’êtres complètement fous et attachants pour embarquer à bord de capsules dans un périple pétillant. COMMENT EST NÉ LE PROJET ? Très naturellement. Depuis l’âge de 10 ans où ma mère m’a mis dans les mains un livre sur la construction de Eurodisney en 1992, je me suis découvert une réelle passion pour les Parcs à thème qui sont devenus une façon de m’évader quand j’étais plus jeune. J’avais d’ailleurs recréé le parc à partir du plan du livre (sans jamais avoir été à Disney) en papier carton et pâte à sel. Ensuite, j’ai grandi, j’ai mis cette passion un peu dans le coin de ma tête et je suis devenu Directeur Artistique en agence de publicité. Un jour, dans mon agence actuelle, on a gagné le budget communication de la Compagnie des Alpes (Parc Astérix, Walibi, Futuroscope, Grévin...) et là, le petit garçon à l’intérieur de moi s’est réveillé et j’ai décidé de vivre enfin ma passion. J’ai donc lié les deux domaines qui me passionnaient le plus : la pub et les parcs à thème ! Adsland Park était né... uniquement à la base pour être présenté à l’équipe de créas de la CDA (Compagnie Des Alpes) ! Et les encouragements m’ont améné à une certitude : Adsland Park PEUT exister !

OÙ EN EST ADSLAND PARK ? Les Parcs de Loisirs vont avoir besoin, à l’avenir, de financements et la publicité, d’un nouveau domaine d’expression. Voilà l’avenir du développement de mon projet. J’ai déjà rencontré des personnes qui m’ont aidé à affiner mon projet comme Gaël Clouzard, Rédac Chef de Influencia, Stéphane Martin, Directeur Général de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Pub) et encore bien d’autres à l’avenir. Dans les projets, je suis en train de budgeter une zone du parc pour arriver à le présenter sérieusement à une marque. Adsland Park, audelà du problème déontologique qu’il pose à un pays comme la France, est réalisable. Bien sûr, un tel parc ne peut être ouvert qu’à une cible avertie et d’accord avec le principe. C’est pour cela qu’il n’est pas orienté vers un parc ludique pour enfants. Un jour, un homme a cru en une souris... Partant de ce constat : Ce que l’homme peut créer, il peut aussi le réaliser.

PLUS D’INFOS www.adsland-park.com www.fabienmanuel.com www.quelleviedepub.com

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EN COUV

INTERVIEW

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PROPOS RECUEILLIS PAR : CÉDRIC NEIGE PHOTOGRAPHIES : BENJAMIN JEANJEAN


QUI ES-TU ? Je suis Nicolas Le Borgne, mon pseudonyme est Odö, je suis né à Jurançon, j’habite à Bayonne depuis 5 ans et j’ai 28 ans. Je fais des peintures à l’aquarelle et au stylo à bille de la marque Bic de préférence sur papier... TU VIS AU PAYS BASQUE, TA RÉGION T’INSPIRE ? C’est juste reposant d’être ici, ce n’est pas vraiment inspirant... Je ne fais pas de tableaux de piments, ni de taureaux, ni de maisons vertes et rouges. C’est juste un environnement parfait pour travailler, surtout dans un rythme élevé. Une heure à l’eau ou une journée à la montagne à côté de douze de taff par jour ça n’a pas de prix, ça remet le cerveau à la normale. J’aurais du mal à faire ça dans les grandes villes. Mais le revers de la médaille est que se faire une carrière dans l’art ici demande peut être plus de temps. J’AI CRU COMPRENDRE QUE LES MOIS À VENIR VONT ÊTRE RICHES, PEUX-TU M’EN DIRE PLUS ? J’expose avec MOHS exhibit au Salon Art Copenhagen, une collective à Escondido en Californie à la Distinction gallery en septembre, une collective ensuite en novembre à São Paulo à la Choque Cultural, puis une solo en février avec les centres d’art Spacejunk. Puis une collective à Berlin avec la galerie Strychnin en février. Et d’ici là, il y aura d’autres expositions en vues, je travaille avec une galerie à Rome la Mondo Pop

donc je devrais participer à des collectives avec eux courant 2013, ainsi qu’avec la galerie Fecal Face à San Francisco. TU DESSINES TOUS LES JOURS ? Oui, sauf quand j’ai plus de papier ou plus de stylos. Qu’il y a beaucoup de neige en montagne et qu’il fait beau... Plus sérieusement oui je dessine tous le temps, je pense que pour espérer vivre de sa passion il faut s’en donner les moyens. Bosser donc sans cesse, créer de belles choses, les exposer dans les bons endroits et se faire connaître des collectionneurs pour avoir ses oeuvres placées dans des collections privées. Et pour ça il ne faut pas être oisif. Il y a une certaine confiance à mettre en place et cela passe donc par le travail. TES DESSINS SONT ASSEZ ONIRIQUES, TU RÊVES DE QUOI, SI TU DORS ? Je rêve beaucoup et ils sont assez étranges les trois quarts du temps. Je ne m’en inspire pas vraiment car comme la plupart des gens je les retiens le matin et l’après midi je ne m’en souviens plus... Mais je suis sûr que les rêves sont la part du subconsciente de notre cerveau donc peut être que inconsciemment je m’en inspire. COMBIEN DE TEMPS PASSES-TU SUR UN DESSIN ? Bien assez, environ cent heures pour des petits, deux-cents pour les moyens et je ne compte

pas pour le reste... Ma technique est longue du coup j’essaie de ne plus penser au temps, ça me permet d’avoir une bonne production, et d’enchaîner les expositions. MICKEY, DONALD, HOMER, QUELLES SONT TES PROCHAINES VICTIMES ? Je ne sais pas à vrai dire, ça vient comme ça vient. Généralement je dessine d’autres personnages sur mes personnages, du coup il m’arrive lorsqu’un me plaît bien, de le réaliser en grand et ainsi de suite. Mes dessins sont un bordel malgré tout super organisé, il y a à chaque fois un thème dans tous ces dessins. J’aime aussi réutiliser les mêmes pour en faire quelque chose de complètement différent avec plus de détails, plus de couleurs. Ca me permet aussi de m’acharner dessus davantage, c’est mon côté psychopathe. Mais j’ai une période Simpson en ce moment je dois l’avouer, donc une Marge, un Bart... TES PERSONNAGES SONT SOUVENT TATOUÉS L’ES-TU ? Je le suis mais je prends mon temps, donc pas sur-tatoué comme mes personnages. AS-TU DÉJÀ RÉALISÉ UN DESSIN POUR QUELQU’UN QUI VOULAIT SE LE FAIRE TATOUER ? Non, car ce n’est pas mon travail. Je ne fais pas des flashs, je fais ou du moins j’essaie de faire

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des œuvres d’art sur papier. Mes peintures sont des sortes de performance, j’aime l’idée qu’une œuvre soit quelque chose de très difficile à réaliser, où les gens se posent la question « Mais comment c’est possible ? ». Pour moi c’est la couleur généralement présente partout, les détails très fins et prédominants, les dégradés parfaits... Si je me mettais à faire des flashs je devrai déjà aller plus vite, grossir mes traits, faire sûrement moins de détails et donc cela va à l’inverse de mon raisonnement. Je le ferai dès que je saurai tatouer. QUELS ARTISTES T’INSPIRENT ? J’aime le travail d’énormément d’artistes, que ça soit dans le lowbrow, pop surréalisme, street art, tattoo, art contemporain, art ancien... On vit dans une période où l’on peut tout voir. Dans le top 10, William Blake, Antony Micallef, Barry Mcgee, Mark Ryden, Egon Shiele, Francis Bacon, Glenn Brown, Yoshitomo Nara, Wim Delvoye, Scott Campbell... J’aime pas trop le mot inspirer, je m’inspire de pas mal de choses, mais pas du travail des artistes, ça fait très pomper le travail des autres artistes. J’ai une bonne collection de bouquins et ce n’est pas pour calculer leurs techniques ou piquer carrément

leurs peintures, dessins. Ça m’aide juste dans le sens où ils sont capables de faire de telle ou telle chose donc forcément il y a moyen de le faire peut-être même en mieux... C’est un support de motivation. Comme voir une belle expo, de suite en rentrant chez soi, on a envie de prendre ses stylos, pinceaux... Et ça s’applique à tout, vidéo de skate, snowboard... TU COLLABORES AVEC D’AUTRES ARTISTES ? Ca m’arrive mais pas souvent, plus des amis que “d’autres artistes“. Ça permet de ne pas être seul et de sombrer dans la schizophrénie. Donc sur des lives paintings ça fonctionne bien, ensuite sur papier ou toile pour des expos j’y crois pas trop, c’est sympa mais ça ne se vend pas. Mais c’est assez rigolo à faire... Donc pour le fun on va dire. Lorsque j’ai le temps.

ce moment sur le prélude de Wagner “Tristan und Isolde“ (musique du prologue du film “Mélancholia“)... Mais j’écoute la plupart du temps du Bob Dylan, Velvet Underground, Led Zep, Johnny Cash... QUAND TU DESSINES PAS TU FAIS QUOI ? Je passe surtout du temps avec ma copine. Je vais peut-être me répéter mais ça ne m’arrive pas souvent de ne pas dessiner. Ceux qui me connaissent, savent que je bouge rarement sans mon carnet de croquis et ma trousse remplie de stylos, boites d’aquarelles... UNE EXPO À TOURS EN 2013 PEUT-ÊTRE ? J’attends l’appel magique!! ON T’APPELLE BIENTÔT ALORS !

SI T’ÉTAIS UN PERSONNAGE DE FICTION ? Facile, Bender. TU ÉCOUTES QUOI QUAND TU DESSINES ? Un peu de tout. C’est un peu comme la question sur les artistes... Dur de s’arrêter sur quelque chose en particulier. Dans le style plus du rock, punk, électro et même du classique, je bloque en

PLUS D’INFOS http://odora.blogspot.fr http://twitter.com/Nicoodo http://spacejunk.tv

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SON

INTERVIEW

PROPOS RECUEILLIS PAR : DE ANTONIO PHOTOGRAPHIE : HADRIEN DENOYELLE

Wax Tailor, alias Jean-Christophe Le Saoût est auteur, compositeur et producteur. À 37 ans il a fait le tour de France, d’Europe et du Monde avec sa musique électro/abstract hip-hop/trip-hop orchestrale et cinématique avec un soupçon de jazz, soul et funk, hein ? Et oui, comme d’habitude, il vaut mieux aller écouter directement à la source pour se faire une idée, car il est assez compliqué de mettre une étiquette sur le costard du Monsieur. Ce qui est certain, c’est que lui et sa musique sont devenus de beaux ambassadeurs de la culture française à l’étranger et ce n’est pas Charlie Winston, The Herbaliser ou Coldcut avec qui il a travaillé qui diront le contraire. Que de route parcourue depuis son boulot d’animateur à la Radio Droit de Cité (RDC) à Mantes-la-Jolie dans les années 90… Avant sa venue à Oésia (Notre-Dame-d’Oé) le 2 novembre prochain, nous lui avons posé quelques petites questions :

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POUR COMMENCER, POURQUOI LE NOM DE WAX TAILOR ? ET POURQUOI PAS JEAN-CHRISTOPHE LE SAOÛT EXPÉRIENCE ?... LOL Simplement parce que Wax Tailor c’est ce qui définit le mieux ma façon de penser et de pratiquer la musique. Le vinyle reste ma matière première et j’ai le sentiment de travailler les arrangements comme un couturier donc je suis un tailleur de cire A PEUX-TU NOUS PARLER DE TON DERNIER ALBUM « DUSTY RAINBOW FROM THE DARK» ? C’est un disque qu’il me tenait à cœur de faire depuis très longtemps, un album concept avec un narrateur comme fil conducteur et avec une histoire qui repose sur le pouvoir d’évocation de la musique. J’ai mis beaucoup de temps à me sentir prêt pour le faire mais c’était le moment. ON MET BEAUCOUP D’ÉTIQUETTES SUR CE QUE TU FAIS. PARLE-NOUS DE TA MUSIQUE, COMMENT LA DÉFINIS-TU ? En général je laisse faire les autres, je ne suis pas très doué avec les étiquettes mais je suis assez à l’aise avec hip-hop orchestra ou trip-hop cinématique ça donne, disons, une indication. QUELLES SONT TES PRINCIPALES INFLUENCES MUSICALES ? Elles sont très vastes. En premier lieu, l’âge d’or du hip-hop par lequel je suis venu à la musique puis par extension tout ce qui a nourri cette culture, le jazz, la soul, le funk, les musiques de film, la pop psyché, le rock progressif… SI TU JETTES UN COUP D’ŒIL DANS LE RÉTRO, QUEL EST TON SENTIMENT SUR LE CHEMIN PARCOURU DEPUIS 2004 ET TON TOUT PREMIER EP« LOST THE WAY » ? C’est un tourbillon, je n’ai rien vu passé depuis 2003 l’année où je préparais tout ça, c’est fou. Je bosse énormément mais le retour que j’ai reçu du public est vraiment le moteur qui permet de tenir. ON LIT SOUVENT QUE TA MUSIQUE EST EN PERPÉTUELLE INNOVATION ET QU’ELLE BOUSCULE LES CODES ET LES HABITUDES. TU TE SENS UN VÉRITABLE PIONNIER ? Non, pas franchement, et d’ailleurs je ne crois pas qu’il puisse y avoir encore de véritables pionniers à moins de vraiment bouleverser les codes de la musique contemporaine. J’ai le

sentiment d’essayer de proposer une invitation dans mon univers qui est fait de toutes mes influences et c’est déjà un beau challenge à renouveler. AVEC LAB’ORATOIRE TU ES TON PROPRE PRODUCTEUR. EST-CE UNE NÉCESSITÉ POUR GARDER UNE LIBERTÉ ARTISTIQUE TOTALE ? C’est dans mon A.D.N, je dis souvent que c’est mon cauchemar et mon plus grand luxe à la fois. Cauchemar parce que c’est un boulot titanesque, la partie « producteur » me prend plus de temps que la musique. Je gère tout y compris les pressages et absolument tout le suivi, mais en même temps quand j’arrive au bout du processus j’ai le sentiment d’avoir accompli quelque chose de vrai, comme un artisan. C’est d’ailleurs comme ça que je me considère. PEUX-TU NOUS PARLER DES TES FIDÈLES COLLABORATEURS ? Bien sûr, sur cet album il y a évidemment Charlotte (Charlotte Savary, chanteuse, NLDR) avec qui je collabore depuis le début et avec qui c’est toujours un plaisir de partager autant en studio que sur scène, vu qu’elle m’accompagne sur la tournée. Mattic, c’est un peu mon « vieux pote de hip-hop ». On a le même âge, on a beaucoup de choses en commun et on a vécu ensemble cette évolution. Les A.S.M, là, ce sont plutôt mes petits frères, ils me donnent de l’énergie. QUELS SOUVENIRS GARDES-TU DE TON PREMIER GROUPE DANS LES ANNÉES 90, LA FORMULE ? L’apprentissage, je ne peux pas te dire mieux. Ça m’a appris à peu près tout ce que je fais aujourd’hui. QU’EST-CE QUI TE DONNE LE PLUS DE FRISSON, LE LIVE OU LA RECHERCHE EN STUDIO ? Le frisson c’est le live je pense, c’est difficile de comparer cette adrénaline que tu peux avoir sur scène. Après, le studio, c’est quelque chose de plus introspectif et cérébral mais c’est vital pour moi de passer autant de temps seul en studio. AU GRAND THÉÂTRE DE TOURS, L’AN PASSÉ, DANS LE CADRE DE NAPHTALINE ORCHESTRA, EZ3KIEL A JOUÉ AVEC UN ORCHESTRE SYMPHONIQUE. TOI, TU AS FAIT LA MÊME CHOSE À ROUEN EN 2010. QUEL SOUVENIR EN GARDES-TU ? Mémorable, mon plus beau souvenir de live. Je

pense que toute l’équipe avait la chair de poule et moi sur scène j’avais le sentiment d’être également spectateur de ce qui se passait autour de moi. Et puis bon, pour un analphabète de la musique comme moi, se retrouver dans cette configuration ça avait quelque de délicieusement surréaliste. EST-CE UNE EXPÉRIENCE QUE TU RENOUVELLERAS ? Je l’espère, très, très sincèrement et j’y œuvre pour tout te dire. TU AS JOUÉ DANS BEAUCOUP DE PETITS COINS PAS MAL COMME LE CHILI, LE MEXIQUE, LES USA, LE JAPON, L’INDE, LE NÉPAL…, LEQUEL T’AS LE PLUS MARQUÉ ? Difficile à dire mais la tournée en Inde a été très marquante du point de vue du choc culturel. J’ai mis le temps à trouver mes marques, à me défaire de cette gêne du gentil occidental qui arrive et dors à l’hôtel 3 étoiles quand les gens vivent dans la rue. Ce n’est pas évident mais ça m’a fait prendre du recul. UN PETIT AVIS SUR LA TOURAINE ? Je n’ai pas joué à Tours depuis 2006, à la MJC de Joué, donc ce n’est rien de dire que je suis content et motivé de revenir A Après sinon je connais la ville, j’y suis déjà venu à titre personnel et j’ai aussi quelques amis ici. QUELS SONT TES FUTURS PROJETS ? La tournée, la tournée et encore la tournée A QUELS ARTISTES NOUS CONSEILLES-TU D’ÉCOUTER APRÈS AVOIR FINI DE LIRE CETTE INTERVIEW ? Cette année je te dirai Quakers, j’adore ce disque, El P (El Producto, NDR) qui a sorti un nouveau disque, et pour ceux qui l’ont raté l’année dernière jamais trop tard pour Rome, de Danger Mouse & Daniel Luppi. POUR FINIR, UN COUP DE GUEULE OU UN COUP DE LÈCHE ? Un coup de gueule, j’suis bon pour ça, j’en fais 4 par jour. Là je viens juste de lire que des sociétés comme Gasprom ou Shell veulent reprendre des forages pétroliers en arctique. Quand tu vois l’état de la banquise ça me rend fou, les multinationales méprisent les générations à venir.

EN CONCERT LE 2 NOVEMBRE À L’OÉSIA (NOTRE DAME D’OÉ) LE 20 NOVEMBRE À L’ASTROLABE (ORLÉANS) www.waxtailor.com

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SON

TEXTE : PAREDES DE COURA – OH NO ! METS LE FLA ! PHOTOGRAPHIE : RÉMI

RENCONTRE

DJ ET PRODUCTEUR D’ÉLECTRO ET DE TECHNO MINIMALE, BIOBLITZ EST UN ARTISTE PASSIONNÉ, HYPERACTIF ET SIMPLE QUI S’EST IMPOSÉ, DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES MAINTENANT, COMME UN INCONTOURNABLE DE LA SCÈNE ÉLECTRONIQUE TOURANGELLE ET FRANÇAISE. C’EST POURTANT DANS UN BAR ROCK – LE P’TIT SOLEIL – QUE L’ON S’EST RETROUVÉ POUR PARLER MUSIQUE ET REVENIR SUR SON PARCOURS...

L

orsque BioBlitz nous retrouve en terrasse, il sort tout juste d’une journée de studio : « Depuis quelque temps maintenant, lorsque je ne donne pas de cours de MAO et de mix, je bosse sur mes productions. Je sors d’ailleurs le 24 septembre prochain un remix de Farleon sur le label SectionZ Records. Une autre sortie sur Funkk Sound Records est également prévue avec un remix de Montee, un de leurs artistes, je pense que c’est le meilleur remix que j’ai fait pour l’instant ». BioBlitz est un artiste prolifique, il suffit de faire un tour sur son soundcloud pour s’en rendre compte. On sent, bien sûr, des influences dancefloor comme la Transe, la House Progressive et la Techno Minimale mais il se refuse à limiter son terrain de jeu musical : « On m’a souvent reproché de ne pas avoir ma patte mais je ne veux pas refaire à chaque fois le même album avec les mêmes sons sur chaque morceau, les mêmes drums, etc. J’ai besoin de plus de liberté, de me lâcher, d’aller voir un peu partout. En plus, je suis ultra influencé, je digère assez rapidement ce que j’écoute et ça se ressent pas mal dans mes morceaux... Les influences ça ne se gèrent pas, elles arrivent comme ça. J’écoute énormément de son, je

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suis des labels comme Big Fish Recording ou Bugeyed Records, c’est un peu des niches mais j’adore, tu entends une track et tu reconnais directement la touche du label ! ». Certaines de ses compositions tirent également vers la drum and bass et le dubstep : « Au début, le dubstep c’était une musique vraiment underground, on écoutait ça en Angleterre dans des hangars, rien à voir avec ce que c’est devenu ! Il y en a partout maintenant, on est en train d’en prendre plein la tronche et tout le monde tape dedans : Justin Biber, Muse ! ». Musicien, BioBlitz est également l’un des fondateurs du collectif « Les Oiseaux de Nuit » (ODN) : « Au départ, on était plutôt dans l’organisation de teuf, de Sound System, on était une quinzaine mais seulement deux ou trois étaient à fond. On a joué en Italie, en Angleterre, au Portugal et en Espagne. Puis on s’est essoufflé et tourné vers autre chose. On a commencé à faire des prestations (mix, sonorisation, mastering, etc.) un peu partout, on récupérait tous les plans ! Puis à partir du moment où on a commencé à produire et à composer pour nous, on a laissé les teufs et l’orga’ pure et dure, à l’exception

d’un ou deux évènements par an ». ODN est désormais un label (BioBlitz, ElMute, Gloumout, K12). C’est une structure qui s’implique pour développer la scène électro en proposant à un public le plus large possible la production de ses artistes signés sous différents labels européens et internationaux. « Aujourd’hui, il y a plein de mecs qui produisent, qui composent, qui font des choses mais personne ne peut véritablement jouer, personne ne peut s’exprimer car dès lors que tu veux organiser un évènement avec une dominante techno ou électro on te dit : « Aaah ! Rave party, jeunes, drogues, morts ». La musique électro est mise un peu à l’écart dans les schémas institutionnels comme les tremplins, les découvertes, les systèmes d’accompagnement où beaucoup de choses sont plombées dès le départ car untel connaît untel, ça tourne parfois à la mascarade ! Ces musiques là ne sont pas une sous musique, elles sont une culture à part entière, ce n’est pas qu’une défonce du samedi soir, ce sont aussi des artistes, des gens qui se bougent le cul, des organisateurs qui peuvent avoir besoin de subventions, d’endroits pour jouer, de mécanismes de soutien et d’accompagnement de A à Z. Avec le temps,


Illus. : Matka - Mise en page : Stek

21e édition

2012

Vendôme (41) Du 27 octobre au 3 novembre .

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PUPPETMASTAZ (d) C2C PATRICK WATSON (can) YOUSSOUPHA NAÏVE NEW BEATERS ACTION BEAT (uk) KLUB DES LOOSERS THE K (bel) SECRET CHIEFS 3 (usa) COLLEGE PETER KERNEL (ch) DOPE BODY (usa) BRNS (bel) LADYLIKE LILY RICH AUCOIN (can) SOULEANCE MICHEL CLOUP GREAT MOUNTAIN FIRE (bel) TEPR BLAKE WORRELL (usa) SIR ALICE a.P.A.t.T (uk) BARN OWL (usa) FAREWELL POETRY THE SUICIDE OF WESTERN CULTURE (sp) QUINTRON & MISS PUSSYCAT (usa) MERMONTE MOVIE STAR JUNKIES (it) LILEA NARRATIVE MOON DUO (usa) LØZNINGER PLEASE KILL ME DAN SAN (bel) MY NAME IS NOBODY LOTUS PLAZA (usa) MAGNETIC & FRIENDS FIGURES IMPOSÉES #1

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j’espère que ça va se décoincer car les gens qui tiennent les rennes vont finir par « claquer » et être remplacés par des personnes plus ouvertes ! Les débuts de la techno ça fait quand même plus de trente ans, c’est long, il est temps que ça change ! En France on est à la rue, c’est grave ! ». Estimant « que la scène techno est devenue quand même assez mature », il constate cependant « qu’elle est vraiment éclatée, pour schématiser, on peut dire qu’il y a d’un côté une scène free avec les rave-party, etc. et à l’opposé le côté club genre David Guetta et bouteille de champagne à 200 euros, entre les deux toute une variété de scènes intermédiaires (genre jungle, trance, drum and bass, etc.). J’ai l’impression que ces différentes scènes intermédiaires ne sont plus solidaires, tout le monde se tire dans les pattes et c’est dommage ». Sur scène, comme on a pu s’en rendre compte cette année à Aucard de Tours, BioBlitz ne laisse personne indifférent. Il délivre un set puissant et intense et

fait preuve d’une technique implacable derrière les platines : « Ce que je joue en live c’est 70% de mes compositions (electro-house, dirty break) et 30% de remix. Je trouve important et intéressant, en tout cas pour mes sets, d’aller piocher un peu ailleurs afin de varier le grain, les sons et les ambiances mais aussi pour accrocher un peu plus l’oreille de l’auditeur, le rassurer en mettant un son plus connu même si je les balance toujours à ma sauce ». Si vous l’avez loupé, séance de rattrapage le 21 septembre à Paris au Batofar en compagnie de Savant, K12 et Fat’n Dirty.

PLUS D’INFOS www.soundcloud.com/bioblitz www.odn-records.com www.rewind-area.com

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SON

FESTIVAL

TEXTE : JULIEN PHOTOGRAPHIE : DR

C2C PROGRAMMÉ LE 2 NOVEMBRE

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A

près avoir fêté en grande pompe ses 20 ans en 2011 (on se souvient des concerts de Chokebore, The Finkielkrauts, de Diabologum ou de Bonnie Prince Billy), le Festival des Rockomotives se lance, tête baissée, dans une nouvelle décennie... L’ambition reste inchangée : « amener cette forme d’art que sont les musiques actuelles à la portée de tous en dépassant les clivages sociaux et culturels prés-inscrits » (édito des Rockos). Le message est donc clair : non au communautarisme stylistique. Et pour garder le cap, Monsieur Richard Gauvin, directeur artistique du festival, nous a concocté une programmation fidèle à sa réputation où la pop et l’électro côtoient le hiphop et la chanson, la folk classieuse et les musiques amplifiées en tout genre. Les trois grandes soirées se dérouleront bien sûr au Minotaure dont les mûrs accueilleront, notamment, Movie Star Junkies (blues-punk), Lotus Plaza (le projet solo de Lockett Pundt, guitariste de Deerhunter), le hip-hop de Youssoupha et des PuppetMastaz, le postrock original des rennais Mermonte qui viendront nous présenter leur premier album éponyme, l’électro Lo-fi de The Suicide of Western Culture ou encore le rock sauvage de The K. En 2012, l’exercice des figures imposées sera proposé à des artistes comme Michel Cloup, Cyril Nilbeaud, Laetitia Sheriff et Thomas Poli. L’idée est de demander à des musiciens de faire un concert aux Rockos sans avoir répéter en amont. Les interplateaux seront assurés, comme d’habitude, par le collectif DJs Magnetic § Friends. Sir Alice et Lozninger sont les deux affiches des concerts chez l’habitant, concerts intimes dans des lieux improbables (dévoilés au dernier moment) où les artistes se trouvent confronter directement aux regards et réactions du public (pas de scène ni d’espace distançant l’artiste du public). Autres réjouissances des Rockos, les concerts dans la magnifique Chapelle St-Jacques, où sont programmés, cette année, Secret Chiefs, Please Kill Me, Ladylike Lily et les très attendus Patrick Watson avec une mention spéciale pour My name is nobody. Derrière ce patronyme, on retrouve l’une des figures de la scène nantaise, Vincent Dupas, un artiste prolifique d’une sincérité troublante à l’image de son quatrième album, The Good Memories, dans lequel il chante, sur une folk authentique et mélancolique, ses souvenirs de tournées et de voyages.

OCTOBRE > NOVEMBRE > DÉCEMBRE _____________________________ VEN 12 OCT > POP & ROCK > 20h30

HYPHEN HYPHEN > GUNS OF BRIXTON ___________________________________ SAM 13 OCT > ROCK > 20h30

7_________________ WEEKS > NOÏD

JEU 18 OCT > CHANSON FESTIVE > 20h30

FATAL PICARDS > BOB’S NOT DEAD _________________ DIM 21 OCT > SOUL BLUES > 18H30

10 ANS DE ROXETTE THE EXCITEMENTS > ELECTRIC EMPIRE _________________ JEU 25 OCT > REGGAE > 20h30

CLINTON FEARON > CORDEONE(SOLO) _________________ VEN 26 OCT > ROCK STONER > 20h30

THE___________________________________ ELDERBERRIES > HELL’S TROWELS VEN 09 NOV > RAP 2.0 > 20h30

ODEZENNE > LE PHRAZÉ ___________________________________ JEU 15 NOV > ELECTRO ROCK > 20h30 SKIP THE USE > INVITÉS ___________________________________ SAM 17 NOV > ROCK & PUNK > 20h30

THREE TIME LOSER KIDNAP > DJ JOHNNY RIGOLBOCH ___________________________________ SAM 24 NOV > DÉCOUVERTE > 20h30

SCÈNE OUVERTE ___________________________________ JEU 29 NOV > CHANSON > 20h30 FRÀNCOIS & THE ATLAS MOUNTAIN

PLUS D’INFOS www.rockomotives.com

> THOMAS BELHOM ___________________________________ VEN 07 DEC > ROCK & POP > 20h30 SUCCESS > MINOU ___________________________________

www.chatodo.com

Chatoʼdo > 113 avenue Vendôme 41000 Blois > 02 54 45 50 00


La Poste - S. A. au capital de 3 400 000 000 euros - 356 000 000 RCS PARIS Siège social : 44 boulevard de Vaugirard - 75757 PARIS CEDEX 15 © Graphiste Phil Rodier, l'Adresse Musée de La Poste, 2012

exposition 28 novembre 2012 30 mars 2013

LA PLAYLIST

ALBUMS

PATRICK WATSON

DEAD CAN DANCE

PIERRE VERNOTTE

Adventures In Your Own Backyard

Anastasis

Domino Records - Secret City Records

Pias

www.facebook.com/pierre.vernotte

www.myspace.com/patrickwatson

www.deadcandance.com

Voici un disque folk charmant et lumineux qui fait du bien à l’âme et fait rêver. Enregistré à Montréal, ce 4ème album offre à l’auditeur un véritable moment de poésie, une ballade intérieure et comme le suggère son titre des aventures dans notre arrière-cour. La simplicité et la beauté qui se dégagent des chansons sont touchantes et rassurantes. Les morceaux parlent aux sens sans effets superflus, les arrangements se limitant à des harmonies vocales précieuses (Into Giants), quelques cordes et cuivres savamment orchestrés et parfois de façon surprenante. Le titre d’ouverture, Lighthouse, éclair l’ensemble de l’album. C’est un titre poignant porté par des notes de piano qui semblent tomber du ciel. Tout au long de l’album, la voix de Patrick Watson (entre Tom Mac Rae et Bon Iver) est douce et aérienne, elle nous apaise. Le collectif canadien sera en concert le 3 novembre 2012 aux Rockomotives de Vendôme dans la Chapelle St Jacques, un live à ne pas rater.

1981. Lisa Gerrard et Brendan Perry, tous les deux musiciens et chanteurs, forment Dead Can Dance. Quinze ans plus tard, Perry consacre son expérience musicale à une carrière solo. Gerrard contribue plutôt à la création vocale et instrumentale ainsi qu’à la composition de bandes originales de films. 1996. DCD splitte. C’est grâce à une tournée mondiale en 2005 que le groupe se reforme. Après 16 ans d’absence depuis leur dernier opus, ils dévoilent leur résurrection ; Anastasis, Un album qui mélange les roulements de tambours, les cuivres, le synthé, le violon, le côté Médiéval, Baroque, Oriental, la voix de Gerrard, le timbre de Perry et l’influence de tout cela à travers l’Antiquité Grecque. Children of the sun, Agape, Amnesia, Kiko, Opium… font planer pendant des heures ceux qui aiment la solitude volontaire. On y trouve peut-être moins de variété de compositions que sur les albums précédents mais on plonge surement dans un voyage unique. Gerrard et Perry présenteront ce bijou sobre, sorti en août, au Grand Rex de Paris le 27 septembre.

© DR

Banksy • C215 Dran • Invader L’Atlas • Ludo Miss.Tic • Rero Shepard Fairey Swoon • Vhils

SELECTION

1

DJANGO DJANGO Waveforms

2

RONE SoSoSo

3

C2C Arcades

4

HOT CHIP Night and Day

5

ANIMAL COLLECTIVE Today’s Supernatural

6

MODESELEKTOR FEAT THOM YORKE This

7

MONTREAL Spiteful Intervention

8

JULIA HOLTER In The Same Room

9

MONDKOPF Song of Shadows

10 TERRANOVA Make Me Feel feat. Billie Ray Martin

PAREDES DE COURA

VIKI K

ÉDITION DESIGN

ILLUSTRATION

MAGAZINE

TYPO HOLIC

LITTLE BIG BOOKS

FARIBOLE 1

victionary

Gestalten

Faribole

En vente : 39,9 €

En vente : 42,75 €

Gratuit

Comme sait le faire les éditions Victionary, encore un livre très bien réalisé, cette fois sur la typographie. Typo Holic, est destiné aux addicts de typos. On retrouve dans cet ouvrage : Pierre Delort, Bravo Company, Julien Vallée, Plenty…

Le fait de présenter le travail des meilleurs illustrateurs «en cours et à venir» de livres d’images pour les enfants, est une gageure bien tenue qui nous donne finalement une vitrine captivante de ce qui est «l’état de l’art» dans les livres d’enfants d’aujourd’hui.

À Louis on est content qu’un autre magazine voit le jour. Une belle initiative des étudiants de Tours qui vont nous parler culture. On attend donc le premier numéro avec impatience qui sort le 1er octobre.


C 64 - M 47 - J 25 - N 5

SNCF SNC_11_0000_Logo2011 16/02/2011 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com

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LOUIS MAGAZINE.indd 1

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