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Acrostiche mythologique

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EDITO

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Moo-kuna : originaire d’Hawaï en Océanie, il fait partie de la grande famille internationale des dragons, donc de taille respectable... A la différence de nos dragons occidentaux, le Moo-kuna peut changer de forme à volonté. Il peut être sociable mais n ’est pas souvent vu comme une relation à cultiver…

Oiseau-roc (ou Rokh) : retrouvé dans les écrits de Marco Polo sur les îles bordant Madagascar et dans les contes persans anciens (comme le Shâhnâmeh), parfois apparenté au Simurgh (oiseau mythologique de Perse), l’Oiseau-Roc est un rapace gigantesque décrit comme ayant la capacité d’éclipser la lumière du soleil et de créer les vents. D’une envergure d’environ quinze mètres (minimum !), l’animal serait capable de transporter un éléphant dans ses serres. Sharaf al-Zamān

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Ṭāhir al-Marwazī, un médecin né dans le Khorasan en Perse dans la moitié du XIe de notre ère écrit dans sa Nature des Animaux qu’il faut nous méfier de tout chez cet oiseau (même sa salive et ses excréments…), et qu ’ aucun animal ne peut rivaliser avec celui-ci, car ce dernier court plus vite que le vent. Le Rokh est également connu dans de nombreux contes populaires, dont celui de Sinbad le marin des Mille et Une Nuits. En effet, en errance sur une île avec ses hommes, Sinbad découvrit un étrange bâtiment circulaire à dôme blanc. Alors qu’il faisait le tour pour en trouver l’entrée, le ciel s ’assombrit. En levant les yeux, le marin vit le gigantesque oiseau qui était venu se poser sur son œuf (de taille tout aussi proportionnelle).

Nian (ou Nianshou) : le Nian est un monstre chinois à tête de lion. Sortant de ses eaux tous les ans la veille du Nouvel An (peut-être à partir de la dynastie Han) pour venir dévorer bétail et population, il fut mis hors d’état de nuire lorsque les Hommes découvrirent ses points faibles. Le Nian ne supportait ni les bruits forts ni la couleur rouge. Les villageois accrochèrent donc des papiers rouges sur leur linteau de porte et veillèrent toute la nuit pour attendre le monstre. Lorsque ce dernier passait près de leurs maisons, les villageois firent exploser des feux d’artifices qui le firent fuir… pour ne plus jamais revenir. Cette légende fut à l’origine des traditions du Nouvel An chinois qui est leur plus importante célébration annuelle.

Uchchaihshravas : derrière ce nom barbare et effrayant se cache un cheval immaculé et ailé doté de sept têtes. Ces dernières symboliseraient les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Dit ancêtre de tous les chevaux dans la religion hindoue, il serait apparu lors du barattage de la mer de lait (mythe cosmologique hindou). Il est souvent décrit comme le vahana (véhicule divin) de Surya, le dieu soleil, bien qu’il devienne parfois celle d’Indra, le roi des dieux.

Mokélé-Mbembé : cette créature nous vient du continent africain et elle vivrait sur les affluents du fleuve Congo. Plus grande qu ’ un éléphant, sa description le fait ressembler à un dinosaure sauropode (par exemple le Diplodocus).

Végétarien, il serait en revanche possessif envers son territoire, le fleuve et les marais (principalement ceux du Likouala), renverserait les pirogues et tuerait les animaux environnants. Il porte de nombreux autres noms selon les cultures où la tradition de son existence perdure.

Echidna : cette créature est originaire de Grèce. Sortie du Chaos originel, elle a le buste et le visage d’une belle jeune femme, cependant sa moitié inférieure est celle d’un énorme serpent. Elle est la mère de nombreux monstres très célèbres, souvent engendrés avec Typhon. Citons seulement Cerbère, l’Hydre de Lerne, le Sphinx de Thèbes et le lion de Némée.

Namazu : gigantesque poisson-chat endormi, il porte les îles de l’archipel du Japon sur son dos et provoque des tremblements de terre lorsqu’il se réveille et s’ébroue. Cette légende est la plus récente parmi toutes celles rassemblées ici. En effet, une variante plus ancienne mentionnait un dragon. Puis dès le XVIIe siècle, l’image du poisson-chat est adoptée et prend un essor très important à l’époque d’Edo par la diffusion d’estampes (les namazu-e) censées protéger leurs détenteurs, après que trois importants séismes aient frappé l’archipel. Un kami (divinité shinto) nommé Kashima fut chargé de protéger le Japon de Namazu. Kashima bloqua donc la tête du poisson-chat sous une immense pierre pour l’empêcher de bouger. Et depuis ce moment, à chaque fois que le kami relâche sa vigilance, Namazu en profite pour se réveiller et s’étirer, provoquant de nouveaux tremblements de terre.

Trolls : sa première occurrence écrite se trouve dans l’Edda de Snorri Sturluson rédigée vers 1220 de notre ère, bien que cette créature ait été présente dans le folklore nordique bien avant cela. Incarnant les forces de la Nature, le Troll est solitaire et vit dans des milieux naturels hostiles, loin des humains avec lesquels il n ’est pas amical. Le Troll préfère les grottes et les souterrains car sa peau fragile durcissait comme de la pierre à la lueur du soleil (#inspiration du Hobbit).

Ananta : appelé aussi Shesha, il est le serpent primordial cosmique polycéphale dont le nom signifie « sans fin », « infini ». Ananta n ’est pas soumis aux transformations de l’univers. Il est ce qui reste après que tout ait été détruit. Il sert d’ailleurs de lit au dieu Vishnou après la destruction de l’univers par son collègue Shiva. Puis, à la création de l’univers suivant par le dieu Bhrama, Ananta en devient le support et le cycle se répète indéfiniment.

Léviathan : énorme serpent marin, le Léviathan est très connu pour ses apparitions dans la Bible. Au Moyen Âge, il est décrit comme un démon des enfers qui avale les damnés pour symboliser leur entrée en enfer. Il est aussi nommé dans l’Apocalypse.

Note : Bien évidemment de nombreuses autres créatures aux dimensions impressionnantes et venant de diverses cultures méritaient leur place dans cet article, mais leur première lettre ne commençaient pas par une lettre du mot « Monumental » et mes connaissances n’étant pas exhaustives, il est possible que certaines m ’aient échappées.

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