Les Landes Républicaines n° 2295

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Retraite 49-3

NON au coup de force OUI à un référendum

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr

Abonnement annuel 20€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN

C.P.N° 0621P11523 – N° 2295– Jeudi 5 Mars 2020

République et du Premier Ministre.

Faire monter l’exigence d’un référendum

67% des français-es sont favorables à un référendum. Interpellons partout les député-e-s et le gouvernement pour faire monter l’exigence d’une consultation des citoyens. Montrons à des gouvernants arrogants que la République, c’est le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple !

Sinistre chantage du Président Erdogan !

Emmanuel Macron ou le pouvoir autoritaire

L’annonce du recours au 49-3 est un coup de force qui confirme le caractère autoritaire du pouvoir face au mouvement social et à la représentation nationale. A défaut de convaincre la légitimité de son projet rejeté par une large majorité de français-es, le pouvoir utilise donc la force contre le Parlement, comme il a utilisé la force des mobilisations dans tout le pays depuis plusieurs mois.

Le gouvernement bâillonne l’opposition

Après avoir méprisé le mouvement social et ignoré l’opposition de la grande majorité du pays à ses projets de loi, le Président de la République et le Premier Ministre veulent faire taire l’opposition. Si une obstruction a pu être constatée dans les débats, c’est celle du gouvernement et de sa majorité godillot qui n’ont à aucun moment répondu aux questions des député-e-s sur des enjeux cruciaux : âge d’équilibre, valeur du point, financements, prise en compte de la pénibilité… Le PCF appelle donc à organiser de larges mobilisations unitaires partout dans le pays pour protester contre la décision du Président de la

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, en difficulté dans son offensive armée contre le régime syrien, part à la recherche du soutien de l’Europe en utilisant le désarroi de tous les déracinés de Syrie, d’Afghanistan ou d’ailleurs. Ce chantage est lamentable, cynique et donne lieu à des scènes terribles en Grèce et en Bulgarie où le racisme et la xénophobie des militants d’extrêmedroite s’expriment en toute impunité ! Il est impensable que l’Union européenne ne réponde qu’en fermant les frontières, en renforçant la répression avec Frontex, en laissant les militants d’Aube Dorée (extrême-droite en Grèce) insulter les demandeurs d’asile et molester les journalistes. L’Union européenne et complice de ce drame humain en ayant négocié l’accueil des réfugiés syriens avec le Président turc en 2015 contre de l’argent. La décision des autorités grecques de suspendre le droit d’asile et de déployer les forces militaires est insupportable et politiquement inacceptable. Ce sont des milliers de personnes qui sont prises en otage entre le cynisme guerrier des institutions turques, le mépris de la Grèce et le manque de courage de l’Union européenne. Le Parti Communiste Français demande au président Macron d’ouvrir au plus vite des discussions avec les partenaires européens pour permettre un accueil digne, solidaire et dans le respect du droit international des personnes fuyant la guerre en Syrie et les tensions dans les pays voisins.


Elections municipales 2020

ZOOM sur la commune de MONT-DE-MARSAN par Alain BACHE Nous poursuivons cette semaine notre série de zooms sur quelques communes landaises pour décrypter les listes et rassemblements pour les élections municipales où les communistes œuvrent. Cette semaine zoom sur MONT-DE-MARSAN avec quatre questions posées à Alain BACHE, secrétaire départemental du PCF et conseiller municipal sortant de cette commune.

1/ Comment s’est construit le rassemblement de gauche ?

Mairie de MONT-DE-MARSAN

Alain BACHE. Un constat s’imposait pour se donner des chances de reconquête, il fallait absolument avoir la volonté d’un rassemblement des forces de gauche. Ces forces étaient éparpillées, y compris au sein de l’actuel conseil municipal. Il existe un groupe de gauche PS-PCF et de l’autre côté une élue issue d’un mouvement Mont2 Gauche, membre du PG et qui a été candidate France Insoumise aux dernières élections législatives. En juin dernier, l’ensemble des forces de gauche de l’agglomération (PCF, PS, EELV, GRS, PG, FI, Génération’S) se sont rencontrées. L’idée sur laquelle nous avons travaillé a été de se dire que pour reconquérir la mairie et l’agglomération, cela passait par un nécessaire rassemblement avec bien sûr la construction d’un projet partagé répondant aux besoins des citoyens et aux exigences du territoire. Projet qui devait être également élaboré avec la population. Tout le monde s’accordait à dire cette nécessité. Plusieurs réunions ont émaillé la construction de ce rassemblement. Nous n’avons pas pu, malgré nos efforts, nous mettre d’accord avec l’ensemble des parties prenantes sur l’adoption d’une charte dans laquelle étaient annoncées les objectifs politiques, y compris jusqu’à la désignation des têtes de liste, à minima sur les deux grandes villes, Mont-deMarsan et Saint-Pierre-du-Mont. Nous avons connu des réunions houleuses avec parfois des propos difficiles à entendre. Fin septembre, il a fallu décider, après échange. Tous les participants étaient d’accord sur la construction du projet partagé, mais nous sentions des réticences sur le périmètre du rassemblement et le nécessaire accord sur les têtes de liste. Une partie de la France Insoumise ne voulant nullement se rassembler avec le PS et Génération’S et GRS ne partageant pas complètement la démarche de la construction. Ces formations politiques ont donc quitté la démarche du rassemblement. Nous avons poursuivi le travail et avons mis en œuvre nos décisions.

2/ Quelles ont été les étapes qui ont permis de construire un projet partagé ?

A.B. En octobre, nous nous sommes mis d’accord entre les forces de gauche pour définir un calendrier. Ainsi, durant le mois de novembre, nous avons proposé plusieurs réunions publiques sur divers thèmes. À la suite de celles-ci, nous avons poursuivi nos réflexions en organisant divers rendez-vous avec les personnes impliquées dans la vie montoise, que ce soit professionnellement ou dans divers secteurs associatifs ou sportifs. Ainsi, nous avons pu dégager les grandes orientations pour travailler à la construction d’un projet. Dans le même temps, nous avons entrepris les réflexions en commun pour travailler à la constitution de la liste. Les candidatures recueillies par les uns et les autres ont été mises dans le pot commun. Dans l’élaboration du projet, nous avons voulu dans le même temps, travailler à la construction de la liste, car nous voulions que celle-ci respecte certains équilibres politiques, sociaux… Bref qu’elle soit à l’image de ce qu’est aujourd’hui Mont-deMarsan. Après avoir réussi cette étape, nous sommes passés à la désignation de la tête de liste. Là-aussi, en respectant nos engagements et choix collectifs et ce malgré plusieurs candidatures, nous sommes parvenus à trouver un accord. Un jeune militant issu du Parti Socialiste a été désigné par l’ensemble de la liste pour être cette tête de liste. Forts de ces accords programmatiques et


politiques, nous campagne.

sommes

entrés

en

3/ Quels en sont les axes forts ?

A.B. Nous développons dans la campagne 9 axes : - Le développement économique pour redynamiser le territoire avec la volonté de lancer l’expérimentation « territoire zéro chômeur ». - La santé avec la création d’un pôle pluridisciplinaire de santé avec les professionnels de santé, et avec également le renforcement du dispositif public pour le maintien à domicile. - L’agriculture et l’alimentation pour une meilleure alimentation des enfants et des personnes âgées avec l’installation de maraîchers avec la création de ceintures maraîchères sur l’agglomération. - Pour l’urbanisme et l’environnement, nous voulons réfléchir et verdir notre ville. Il faut particulièrement en centre-ville et ses abords proches créer de nouveaux espaces verts et planter des arbres. - L’éducation, un dossier majeur depuis le transfert de compétences à l’agglo. Nous voulons remettre de l’Humain dans le fonctionnement et redécouper la carte scolaire pour le maintien de toutes les écoles. - La jeunesse, nous voulons faire de Mont-deMarsan une ville étudiante –l’ilot des anciennes galeries est une piste– et également créer une maison des jeunes et de la culture. - La culture, nous proposons de créer un festival annuel des arts de la rue, de créer un évènement annuel autour de Mont-de-Marsan Sculptures et aussi construire une salle multimodale (concert, évènements associatifs). - Le cadre de vie et la sécurité, nous voulons relancer au quotidien l’entretien de notre ville pour offrir un cadre de vie agréable et sécurisant. Pour y parvenir, nous voulons redéfinir une politique globale en matière de sécurité en remettant là-aussi de l’humain au service de la population. - Enfin, la démocratie est un des enjeux du prochain mandat. L’objectif est de redonner confiance aux habitants de notre territoire afin qu’ils soient acteurs de la vie de leur cité (budget participatif, consultations citoyennes…).

4/ Quels enjeux pour Mont-de-Marsan et son agglomération ?

A.B. Les enjeux sont simples, si nous voulons que Mont-de-Marsan et son agglomération retrouvent les couleurs de gauche, il est nécessaire que la ville montoise refasse confiance majoritairement à la gauche. La représentation de Mont-de-Marsan est telle dans l’agglo, cela au regard de sa population, qu’il paraît impossible de modifier en profondeur les politiques actuelles sans cette majorité. Bien sûr, si cela arrive, nous le ferons en y

associant toutes les communes du territoire. Nous proposerons une feuille de route avec des objectifs politiques. Un meilleur fonctionnement démocratique, avec pourquoi pas s’il y a accord des conférences en y associant tous les élus du territoire pour définir les choix politiques. C’est en ayant à l’esprit que c’est la loi NOTRe qui a organisé cette dépossession démocratique, que nous voulons inverser les logiques actuelles. Reste que pour l’heure, même si nous entendons des choses dans la campagne, nous restons très prudents sur ce que pourrait être le résultat.

Le vert sur les rails Le verdissement du parc des rames TER est un des objectifs décidés dans le plan Néo Terra qui est la feuille de route du Conseil Régional dans le cadre de la transition écologique. 700 circulations TER chaque jour sur 3.400 kilomètres de lignes sur la région NouvelleAquitaine fait que celle-ci s’est engagée dans la décarbonisation, les réductions de bruit, des émissions à effet de serre et les émissions de particules. Pour y parvenir, la région envisage toutes les technologies –dont le train hybride- (elle participe au financement depuis 3 ans avec d’autres régions), le train à pile à combustible alimenté par l’hydrogène, ainsi que le train à batterie en développement déjà avancé dans d’autres pays. Elle a pris l’initiative de lancer avec la SNCF et Bombardier le programme de transformation des rames TER en supprimant les locomotives thermiques diesel au profit de batteries rechargeables par caténaire. Trois autres régions ont rejoint le projet : ProvenceAlpes-Côte-D'azur, l’Occitanie et les Hauts-deFrance. Cet engagement s’est traduit par la signature d’un protocole d’accord fin 2019. La réalisation d’un prototype est prévue dès 2020, suivi d’essais en 2021. La mise en service devrait se faire en 2022, ce qui devrait déboucher par le remplacement de 62 rames TER de mode diesel.


Coronavirus

Donner aux hôpitaux publics et aux personnels de santé davantage de moyens

A l'invitation du Premier ministre, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord était le Jeudi 27 Février reçu à Matignon pour la réunion d'urgence sur le Coronavirus avec Pierre Dharreville, député des Bouches-du-Rhône et Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne. Lors de cette rencontre, le PCF a tenu à saluer le travail et l'engagement des personnels de santé, tout comme l'ensemble des services publics et des maires mobilisé pour se préparer au risque d'épidémie. Ce virus est désormais aux portes de la France. Il s'étend aussi dans des pays au système sanitaire fragile. Comme tous les virus, il n'a pas de frontière. Il faut préparer notre pays et la population à cette épidémie. Les personnels de santé, nos services publics et les maires des 35.000 communes de France sont et seront en première ligne en cas de suspicion de personnes infectées ou pour faire respecter les mesures de confinement aux personnes revenant des zones à risques. Ils ont demandé au Premier ministre de renforcer, le plus rapidement possible, en moyens humains les hôpitaux publics de France, dont les personnels tirent la sonnette d'alarme depuis des mois. En effet, des médecins, des infirmier-es, des aidesoignant-es, parfois des services entiers sont à bout, en tension permanente et réclament des moyens supplémentaires. Sans aucune marge de manœuvre, comment pourront-ils faire face à une épidémie ? En cas d'épidémie dans une zone définie, les 108 hôpitaux, siège d'un SAMU, seront mobilisés pour accueillir et soigner les patients infectés. Pour cela, les autres patients seront transférés dans les hôpitaux de proximité. Ces hôpitaux sont-ils aujourd'hui en capacité d'accueillir des patients supplémentaires ? Les services d'urgence et le numéro d'appel du SAMU vers qui sont renvoyées les personnes qui ont des doutes sur leur pathologie, sont débordés : est-il possible de les renforcer rapidement ? Les maires, de leur côté, demandent des précisions et surtout de la cohérence sur les mesures qu'ils doivent prendre, en direction de la population ou de leur personnel. Ils ne comprennent pas, par exemple, l'obligation de mettre en place un confinement pour des personnes de retour de zones à risques, quand dans le même temps, on autorise 3.000 supporteurs italiens à venir en France assister à un match de football. Ils ont également alerté le chef du gouvernement sur les difficultés rencontrées par nos concitoyens contraints d'annuler au dernier moment leur voyage dans une zone devenue à risque. Quelle prise en charge financière peuvent-ils espérer et sur quel dispositif assurantiel peuvent-ils s'appuyer ?

ECOCIDE

C'est une chanson pour les enfants qui naissent et qui vivent/Entre l'acier et le bitume, entre le béton et l'asphalte/Et qui ne sauront peut-être jamais/Que la terre était un jardin... Il y avait un jardin qu'on appelait la terre/Il brillait au soleil comme un fruit défendu/ Non, ce n'était pas le paradis ni l'enfer/Ni rien de déjà vu ou déjà entendu. Lalala, lalala, lalala... Il y avait un jardin, une maison, des arbres/Avec un lit de mousse pour y faire l'amour/Et un petit ruisseau roulant sans une vague/Venait le rafraîchir et poursuivait son cours. Lalala, lalala, lalala...Il y avait un jardin grand comme une vallée/On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons/Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée/Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas nom. Lalala, lalala, lalala... Il y avait un jardin qu'on appelait la terre/Il était assez grand pour des milliers d'enfants/Il était habité jadis par nos grands-pères/Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents. Lalala, lalala, lalala.... Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître/ Où nous aurions pu vivre insouciants et nus/Où est-il ce jardin toutes portes ouvertes/Que je cherche encore mais que je ne trouve plus. Lalala, lalala, lalala. Extrait de la chanson «IL Y AVAIT UN JARDIN» créée en 1972 par Georges Moustaki (né Giuseppe Mustacchi, 1934-2013, auteur-compositeur -interprète, peintre, écrivain, acteur d'origine italogrecque naturalisé français). 75% de l’environnement terrestre a été altéré par l’activité humaine et la dégradation de notre environnement met en danger notre espèce. Les jeunes, qui ne sont pas les seuls à se mobiliser, nous reprochent, certainement à juste titre, notre inaction ou la faiblesse de notre action dans ce domaine. Il s’agit de renforcer le droit de l’environnement en durcissant les sanctions encourues par les auteurs de certaines pollutions et définir de nouvelles infractions véritablement dissuasives. La définition de l’écocide à l’article 1er est précise et renvoie ce crime à l’ordre de l’exceptionnel. La création de nouvelles incriminations en droit français ne doit pas occulter la nécessité d’améliorer, de manière urgente, l’application du droit de l’environnement existant. C’est une bataille qu’il faut mener. Il nous reste d’ailleurs beaucoup de victoires à remporter dans le domaine du droit environnemental. « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs » avait dit Jacques Chirac (1932-2019, haut fonctionnaire et homme d'État) en son temps. Cela tombe bien, car l’écocide est l’acte de tuer la maison. Cette maison commune est la seule que nous possédions. Toutes et tous, nous avons donc intérêt à la sauver. Le massif Pyrénéen est menacé par l'implantation d'une scierie automatisée du groupe européen FLORIAN qui prélèverait 250.000 M3 de bois par an durant 10 ans soit plus du double voire du triple de ce qui est pratiqué actuellement. Des syndicats et associations dont le collectif PCF NO PASARAN plateau de Lannemezan et vallées, se sont regroupés pour s'opposer au projet écocide. (cf. site http:// sosforetpyrenees.com/). Lou crimi environentau déveré s’escriba hèns la lei (le crime environnemental devrait s’inscrire dans la loi). Roger La Mougne


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