C’est la rentrée ! En d’autres temps, nous aurions dû nous retrouver ce week-end à plusieurs centaines de milliers de personnes dans les allées de la Fête de l’Humanité. Hélas, la COVID a eu raison de cette édition 2020, comme elle a eu raison de bon nombre de rassemblements. Et si aujourd’hui, la vie reprend petit à petit son cours, nous ne pouvons oublier ce que ce virus nous impose en immédiateté, mais aussi en termes de nouvelles constructions de société. Si l’on en croit les grandes orientations que nos décideurs prennent, nous pouvons craindre que ses décisions ne vont pas dans le bon sens. D’ailleurs les phénomènes positifs que nous avions pu observer lors de la période de confinement, comme par exemple le développement des circuits courts, les solidarités, les bonnes intentions en matière de développement, déplacements et relocalisation semblent avoir du plomb dans l’aile. Il ne faudrait pas que la situation vécue ne bénéficie qu’à quelques-uns. Ainsi, les milliards injectés dans l’économie devraient surtout servir à répondre aux besoins humains. Ces milliards ne devraient-ils pas être utilisés pour donner plus de moyens à l’école, à la santé (hôpitaux, Ehpad, prévention…), plus de moyens pour l’urgence climatique et aussi et surtout pour rémunérer plus et mieux le travail. Il ne suffit pas d’applaudir à 20 h le personnel soignant et se désintéresser de leurs conditions de vie et de travail quelques semaines plus tard. Et si oui il y a un besoin de changement, nous pouvons mesurer aujourd’hui que celui-ci n’arrivera pas d’un claquement de doigt. D’ailleurs, il est fort à craindre aussi qu’avec les dernières annonces du plan de relance que les collectivités locales qui sont des maillons essentiels pour l’amortisseur social, ne soient en difficulté ces prochaines années, puisque petit à petit elles se trouvent dépourvues de leurs ressources. Il y a donc besoin dans cette situation d’une mobilisation accrue du monde du travail avec un rôle essentiel pour notre Parti. Si bien sûr nous pouvons être présents dans le mouvement social, nous devons l’être en matière d’initiatives et d’interventions politiques. Les bons résultats aux municipales dans le département avec de nouveaux élus en responsabilité sont incontestablement des points d’appui qui vont compter pour le futur. Avec elles et eux, nous pouvons faire entendre de nouvelles exigences et ils seront des relais essentiels pour les luttes futures. Avec eux, nous pouvons nous saisir des dossiers locaux, comme par exemple l’exigence de
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr
Abonnement annuel 20€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN
C.P.N° 0621P11523 – N° 2298– Jeudi 10 Septembre 2020
réouverture de la ligne ferrée Morcenx/Bagnèresde-Bigorre, la mise en place de moyens supplémentaires pour accueillir les enfants dans les écoles, la mise en place de moyens supplémentaires pour accueillir nos aînés dans les Ehpads - à ce sujet, la droite du département se plaint que le tarif journalier soit trop bas !!! Sur le plan économique, des situations sont aujourd’hui alarmantes comme dans la filière bois (fermetures d’entreprises FINSA, Montoise du Bois…), dans l’agroalimentaire (Delpeyrat avec un plan de plus de 100 suppressions d’emplois qui est annoncé). Tout cela démontre le besoin de changement qui doit se traduire par l’utilisation de matières premières immédiatement disponibles comme le bois, pour par exemple la construction ; et également pour transformer la filière agroalimentaire (multinationale) par une filière de production et de consommation de proximité. De toutes ces questions, saisissons-nous. A toutes ces questions amenons des propositions dans les débats. Et surtout travaillons à rendre ces idées majoritaires pour que tous les citoyennes et citoyens s’en emparent. De tout cela nous voulons traiter à notre Université d’automne le Samedi 17 Octobre 2020, et dans le cadre des futures échéances électorales de mars prochain avec les départementales et régionales. Alain BACHE Secrétaire départemental du PCF
Après plusieurs mois d’interruption, Les Landes Républicaines reprennent leur parution. Notre journal ne peut continuer à paraître que si vous l’aidez. C’est la raison pour laquelle, nous vous appelons à vous abonner, à vous réabonner, à faire des abonnements autour de vous. Merci ! La rédaction
Coronavirus, rentrée scolaire, plans de licenciements…
une rentrée des communistes sur tous les fronts ! Ces derniers jours, le nombre de cas de coronavirus est reparti à la hausse, atteignant un nouveau record depuis le mois de mai, mois du déconfinement. Des départements sont à nouveau classés en « zone de circulation active » et certains Ehpad se reconfinent déjà. L’urgence est là : il faut tout faire pour empêcher une reprise de l’épidémie. Or que fait le gouvernement pour notre protection, pour renforcer le système de santé ? Alors que le Premier Ministre a affirmé sa volonté « d’étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics », nous exigeons avant tout la gratuité des masques. « Quoi qu’il en coûte ! ». Quant à l’hôpital public et aux Ehpad, la mascarade du Ségur de la Santé est une honte. La réalité, c’est que les soignant(e)s auront les plus grandes difficultés face à une deuxième vague épidémique car épuisé(e)s par le travail au sein d’établissements toujours sous-dotés en moyens matériels et humains. C’est là aussi une exigence : le gouvernement doit entendre les revendications des personnels, des syndicats, des collectifs qui émergent et rouvrir les négociations. Soyons également mobilisé(e)s pour que la rentrée scolaire ne renforce par la crise éducative et ouvre au contraire le chemin d’une école ambitieuse et émancipatrice pour toutes et tous. Le protocole sanitaire élaboré en catimini cet été doit d’urgence être révisé pour garantir la sécurité sanitaire, un pré-recrutement massif de personnels, à commencer par les enseignant(e)s doit être décidé et des moyens débloqués pour permettre un enseignement en groupes réduits qui ne laisse aucun(e) élève sur le bord du chemin. En matière de santé comme d’éducation, la seule préoccupation du gouvernement est de limiter la dépense publique. Car il s’agit de la mettre au service d’un tout autre objectif : la relance des profits malgré la crise économique ! Maintenant que nous avons les détails du plan de relance qui a été présenté la semaine dernière, cela confirme les propos tenus par le ministre de l’Economie cet été dans ses annonces de nouveaux cadeaux aux actionnaires. Après les milliards d’euros d’aides publiques aux grands groupes qui licencient, Bruno Le Maire a confirmé une baisse de 20 milliards d’euros en deux ans des impôts de production,
notamment de la CVAE ! Voilà la réponse du pouvoir au chômage qui atteint un niveau historique, aux plus de 275 plans de licenciements soi-disant « de sauvegarde de l’emploi » qui ont eu lieu depuis mars dernier avec plus de 43.000 emplois supprimés ! Cette réalité appelle une toute autre politique qui transforme notre mode de production pour placer l’humain et la planète au cœur de tous les choix. Une planète abîmée un peu plus cet été par la décision gouvernementale de lever partiellement l’interdiction des néonicotinoïdes. Après notre projet de sortie de crise adopté avant l’été et que nous mettrons largement en débat dans les mois qui viennent, le Conseil National du PCF des 5 et 6 Septembre a décidé de lancer une campagne nationale sur l’emploi. L’enjeu d’un projet de société alternatif au projet capitaliste qui aggrave la crise sera au cœur de l’édition inédite 2020 de la Fête de l’Humanité, qui pour raison sanitaire prendra ses quartiers dans plusieurs lieux d’Ile-de-France, et en direct sur fete.humanite.fr les 11, 12 et 13 Septembre. Le journal et cette fête inédite ont besoin de notre soutien. Diffusons le bon de soutien de 25 euros dont 5 euros seront reversés au Secours Populaire Français et mobilisons-nous massivement pour la journée d’action interprofessionnelle du 17 Septembre !
La Fête de l’Humanité autrement 11, 12 et 13 Septembre 2020
Dans l’actuel contexte, votre soutien est un acte de solidarité et de résistance. Solidarité pour que l’Humanité puisse proposer une fête autrement, solidarité avec les enfants aidés par le Secours Populaire Français. Merci de votre acte. Ce bon de soutien vous donne droit, sous réserve des places disponibles, aux lieux d’activités de la Fête, à la plateforme dédiée ainsi qu’au hors-série retraçant 90 ans d’une histoire originale de la Fête de l’Humanité, au travers de photos inédites. Afin de continuer à célébrer ensemble notre Fête de l’Humanité autrement, retrouver toutes nos initiatives sur : fete.humanite.fr, dans l’Humanité et l’Humanité Dimanche Les vignettes sont disponibles au prix de 25 € à la Fédération des Landes du PCF à Mont-de-Marsan
Elections municipales et communautaires 2020
Dans le Seignanx, c’est l’heure du changement La communauté de communes du Seignanx, ce sont 8 communes. Dans l’ordre de grandeur, on y retrouve Tarnos, Saint-Martin-de-Seignanx, Ondres, SaintAndré-de-Seignanx, Biaudos, Saint-Laurent-deGosse, Saint-Barthélémy et Biarrotte. La ville de Tarnos, dirigée par notre camarade communiste JeanMarc LESPADE, représente, avec ses 12.300 habitants, 48% de la population de la communauté et y apporte 70% des recettes économiques grâce en particulier à son pôle industriel, sidérurgique et aéronautique. Jusqu’aux dernières élections municipales, le maire socialiste d’Ondres en était le Président. Il avait exclu la majorité Tarnosienne de l’exécutif, préférant gérer avec l’équipe de droite de Saint-Martin-de-Seignanx et l’opposition tarnosienne. Le 15 mars 2020, le premier tour des municipales donna une première indication assez claire de ce que voulez ou ne voulez plus les habitants du Seignanx. La liste conduite par le Maire communiste de Tarnos obtenait plus de 68% des suffrages, laissant ses opposants de droite et de la France Insoumise à respectivement 16% et 15%. La liste divers gauche de Saint-Martin-de-Seignanx terrassait la liste de la Maire sortante (sur laquelle figurait le député Lionel CAUSSE !!) avec 58%. A Ondres, le Maire et Président de la Communauté, virait légèrement en tête avec 36 voix d’avance sur liste d’Eva BELIN, Conseillère Départementale en binôme avec Jean-Marc LESPADE. Lors du deuxième tour, le 28 juin dernier, ce fut le coup de grâce. Eva BELIN et son équipe gagnaient nettement l’élection à Ondres avec 152 voix d’avance. Notre camarade Serge ARLA sera par la suite élu 7ème adjoint. Dès lors, le verdict des urnes ouvrait la voie à un vrai changement de gouvernance pour le Seignanx. Une gouvernance dans le respect de chaque commune. Le Conseil Communautaire du 15 juillet dernier, a élu Isabelle DUFAU, Adjointe au Maire et membre du groupe Citoyen, Communiste et Ecologiste de Tarnos, comme Présidente de la Communauté. S’en est suivi l’élection des vice-présidents-es, dans
Mont-de-Marsan
Se souvenir pour agir
À l’appel de l’Association Mémoire de la Résistance et du Génocide des Enfants Juifs dans les Landes, une cérémonie à la mémoire des 29 enfants juifs victimes du racisme, raflés dans les Landes et assassinés à Auschwitz en été 1942 aura lieu le :
MERCREDI 16 SEPTEMBRE à 18 h 30 Devant le Mémorial du Parc Jean Rameau à MONT-DE-MARSAN
Le monument sera illuminé par les portraits des 18 innocentes victimes. Chacun(e) peut venir avec un bouquet ou une fleur. Un vin d’honneur sera servi à l’issue de la cérémonie. Port du masque et respect de la distanciation physique sont demandés.
l’ordre : Julien FICHOT, Maire de Saint-Martin-deSeignanx, Eva BELIN Maire d’Ondres, Jean-Marc LESPADE, Maire de Tarnos, Isabelle CAZALIS, Maire de Saint-Laurent-de-Gosse, Pierre PASQUIER, Adjoint au Maire d’Ondres, Laurence GUTIERREZ, Adjointe au Maire de Saint-Martin-de-Seignanx, Alain DICHARRY, Adjoint au Maire de Biarrotte, Isabelle NOGARO, Adjointe au Maire de Tarnos et Pierre LATOUR, Maire de Saint-Barthélémy. Afin que toutes les communes soient représentées, Jean BAYLET, Maire de Saint-André-de-Seignanx et Jean-Marc LARRE, Maire de Biaudos sont élus membres du bureau communautaire. L’heure est au changement et au travail des commissions dans le respect des engagements pris, en particulier par la baisse de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères instaurée lors du précédent mandat et par la recherche d’une alternative au fiasco du projet du centre commercial des « Allées Shopping », un mirage qui devait être porteur de plus de 1.000 emplois et qui n’a jamais vu le jour. Nous sommes convaincus que la nouvelle Présidente va apporter toute son expérience et sa fraîcheur, dans un esprit de totale collaboration entre toutes les communes. Dans Etablissement Public de Coopération Intercommunale, il y a coopération. Aujourd’hui cela va devenir enfin une réalité. Christian GONZALES. Adjoint au Maire de Tarnos Conseiller Communautaire
1920 - 2020
PCF : 100 ans d’avenir
En raison de la crise sanitaire qui a frappée durement notre pays, la Fête des Pins n’aura donc pas lieu cette année. Comme de tradition, nous lançons tous les ans, une souscription bons de soutien pour notre Fête fédérale. Cette année, cette souscription s’est transformée en « Bons de soutien 1920-2020, Centenaire du PCF » pour marquer les 100 ans de la création du Parti Communiste Français. Les bons de soutien ont tous été remis aux responsables de section. Vous pouvez donc vous les procurer et les placer le plus largement possible. Pour une bonne gestion financière, nous vous demandons de nous retourner régulièrement les règlements (les chèques sont à libellés à ADFPCF40). Mobilisons-nous pour réussir cette initiative financière !
TARNOS
Rencontre avec Stéphane PEU, député communiste
La section PCF du Seignanx a reçue le Mercredi 26 Août à 18h le Député de Seine-Saint-Denis, Stéphane Peu au patio de l'Eglise des Forges de Tarnos. Dans le respect des règles sanitaires, l'assistance présente (une cinquantaine de personnes) a pu écouter et partager avec notre camarade. Après son information de l'histoire ouvrière de notre ville et de la symbolique particulière de ce lieu, Stéphane Peu nous a relaté son expérience actuelle de parlementaire, le combat politique de notre groupe composé de 15 députés, des actions communes avec les groupes insoumis et socialiste, l'âpreté des débats face aux "godillots" de la majorité LREM et la difficulté de sa publicité auprès des médias nationaux. Notre député a pu expliqué toute l'hypocrisie politique des messages gouvernementaux pendant la crise sanitaire, après la casse systématique depuis plusieurs années de notre système social (Sécurité Sociale, hôpitaux, système de retraite...) au bénéfice des intérêts privés, le sacrifice des "premiers de corvée" (caissières, personnels soignants, routiers....) et l'injustice du saupoudrage (voire l'oubli) de primes au lieu d'une politique volontariste de hausse des salaires, du pouvoir d'achat et de soutien aux services publics. Stéphane Peu nous a également décrit la situation extrêmement difficile de son département, le 93, un des plus pauvres de France. Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, il a également évoqué l'espoir et sa participation quotidienne à une alternative de politique de Gauche sociale et écologiste pour les échéances politiques à venir. Considérant l'élection d'Emmanuel Macron comme une anomalie politique, se refusant à voir de nouveau en 2022 un 2ème tour RN - LREM et vu la dureté de l'époque pour notre population, il n'a pu qu'appeler à une union des forces de Gauche, écologistes et de progrès autour d'idées et de projets communs. Après des questions et des échanges avec l'assemblée, nous avons conclu cette soirée en partageant le verre de l'amitié et de la fraternité.
De gauche à droite : Jean-Marc Lespade, maire de Tarnos, Stéphane Peu, député communiste, Marc Mabillet, Adjoint au maire de Tarnos, Alain Baché, Secrétaire départemental de la Fédération PCF des Landes, Lise Toussaint, animatrice de la soirée
LE TEMPS QUI PASSE
Que le temps passe vite/Hier j'étais encore enfant/Le cœur tout neuf comme un printemps/Et des rêves dans chaque crique./Que le temps passe vite/Et d'avenir en souvenirs/Mon amour autant va le temps/Autant en emporte le vent… Voici venu mes 50 ans/Et je vis toujours un dimanche/ Funambule sur le fil du temps/Toujours vieil oiseau sur les branches/Mes amours n'en finissent pas/De se traîner de morte en morte/Au fil des années disparues/Mes amours prennent la porte… J'ai le cœur au mont-de-piété/Ou mes bijoux de toutes sortes/ Lettres d'amour baisers fanés/Grand béguin que le vent emporte/L'âge ne donne pas de raison/C'est la raison qui porte l'âge/Ce sont des choses qui s'en vont/Dans l'inéluctable naufrage/… Que le temps passe vite/Et d'avenir en souvenirs/ Mon amour autant va le temps/Autant en emporte le vent. QUE LE TEMPS PASSE VITE créée en 1974, paroles et musique de Mouloudji a la voix unique. Si vous baladez à Capbreton, en bord d’Océan, au bout de l’avenue de Lattre de Tassigny (Jean de Lattre de Tassigny, 1889-1952, maréchal de France, participe au débarquement en Provence le 16/08/1944 et représente la France à l’acte de capitulation de l’Allemagne le 8 mai 1945), vous ne manquerez pas la belle sculpture en cadran solaire dédiée à Mouloudji par ces vers : « Tant va l‘amour, tant va le temps, autant en emporte de vent ». Marcel André Mouloudji, né le 16 septembre 1922 dans le 4ᵉ arrondissement de Paris et mort le 14 juin 1994 à Neuilly-sur-Seine est un chanteur, auteur-compositeurinterprète, peintre et acteur français. Ses chansons, tour à tour engagées et sentimentales, évoquent l'amour, la guerre, la nostalgie entre tristesse et solitude. (Wikipédia). Son père, Kabyle, est originaire de Sidi Aïch en Algérie. Emigré en France, il exerce le métier de maçon et s'inscrit au Parti communiste. La famille vit dans un modeste logis du 19ème arrondissement de Paris. Marcel suit son père aux meetings communistes, parti dont il se sentira proche une partie de sa vie. À 11 ans, il décroche un rôle dans un film sur Ménilmontant. Avec son frère André, ils exercent une quantité de petits métiers de rue dont celui de chanteur. Adolescent, Marcel s'inscrit aux « Faucons Rouges », association issue du parti communiste, au sein de laquelle il monte un petit groupe avec son frère. En 1935, il fait la connaissance de Sylvain Itkine (1908-1944, Résistant tué par la Gestapo) auteur, acteur, metteur en scène dans le Groupe Octobre, organisation affiliée à la Fédération des théâtres ouvriers de France. C'est là qu'à 13 ans il rencontre déjà de grands noms de la scène dont Jean-Louis Barrault (1910-1994, metteur en scène, directeur de théâtre) ou Roger Blin (1907-1984, acteur, metteur en scène). Adopté par le monde du théâtre, il est parrainé par l'homme de lettres Marcel Duhamel (1900-1977) qui l'initie à la littérature et à la poésie. Celui-ci l'envoie travailler avec Jean-Louis Barrault chez qui Marcel vit quelques temps. Il prend également des cours avec Charles Dullin (1885-1949, metteur en scène). En 1936, il joue dans son premier spectacle, "le Tableau des Merveilles" inspiré de l'Espagnol Miguel de Cervantès (1547-1616, romancier) et adapté en français par Jacques Prévert (1900-1977, poète, cinéaste). Il participe également à un immense mouvement artistique solidaire des grandes grèves de 1936, où il joue entre autres dans les usines. Parallèlement au théâtre, Mouloudji joue au cinéma. Par Jacques Prévert, il rencontre Marcel Carné (1906-1996, réalisateur de cinéma) qui lui donne un petit rôle chantant dans "Jenny" en 1936. Il enchaîne alors film sur film, dont "les Disparus de Saint-Agil" en 1938, de Christian-Jaque (né Christian Albert François Maudet, 1904-1994, réalisateur de cinéma). Dès l’âge de 16 ans, Mouloudji est une vedette de l'écran. Il a deux enfants, Grégory né en 1960 et Annabelle née en 1967, tous deux artistes. Mouloudji était un ami de Capbreton qui lui a dédié le Cadran Solaire, lieu de rendez-vous des amoureux et un square qui jouxte la mairie en centre ville où se déroulent festivités et animations culturelles et mémorielles (depuis peu, y a été aménagé le monument aux morts de Capbreton). Si vous passez par là, faites une pose en ces lieux magiques et savourez le temps qui passe trop vite… Roger La Mougne