Les Landes Républicaines n° 2 308

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"Sécurité globale" :

le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour construire de vraies solutions d'avenir La proposition de loi sur la « sécurité globale », présenté par le groupe LREM, sera discutée le 17 novembre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Pour le Parti communiste français, la sécurité est un droit fondamental et l'une des conditions essentielles de l'exercice des libertés individuelles et collectives. Ce droit est indissociable de la réalisation d'une République sociale et démocratique. Cette proposition de loi, comme le futur « Livre blanc de la sécurité intérieure », doit donc faire l'objet d'un débat démocratique exigeant. Soutenu par le gouvernement, qui n'a pas déposé de projet de loi, s'affranchissant ainsi d'une étude d'impact et de l'avis du Conseil d'Etat, cette proposition de loi soulève de légitimes inquiétudes sur de nombreuses dispositions. Le PCF demande le retrait de l'article 24 qui menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières. La protection des policiers et des gendarmes est une absolue nécessité. Ils accomplissent des missions essentielles pour la protection des biens et des personnes. Nos parlementaires ne cessent de demander un renforcement en termes de recrutement, de formation, de matériels, pour permettre aux forces intérieures de sécurité publique d'accomplir leur travail dans de meilleures conditions. Le cadre législatif actuel permet de punir les abus et les menaces visant les agents des forces de l'ordre. Le caractère public de leur travail garantit son caractère démocratique. Le gouvernement fait fausse route alors qu'il devrait exprimer avec force l'exigence d'une police républicaine exemplaire. Le PCF soutient les mobilisations des associations et des syndicats, en très grand nombre, qui dénoncent à la fois l'article 24 et d'autres dispositions ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux. Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquillité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2308– Jeudi 19 Novembre 2020

indépendant. Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité de nos concitoyens. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'Etat de droit doit être conforté. En la matière, cette proposition de loi franchit une nouvelle étape dans une gestion autoritaire et ouverte au privé. Avec la proposition d'un élargissement des missions des polices municipales et des entreprises privées de sécurité, au nom d'un « continuum de sécurité », ce texte encourage un désengagement de l'Etat sur ses missions régaliennes de sécurité sur l'ensemble du territoire de la République. Si des coopérations en matière de sécurité avec différents acteurs sont nécessaires, elles doivent se faire dans un cadre strictement limité et encadré, sous le contrôle de l'Etat qui doit conserver un rôle essentiel. Ce texte passe donc à côté de l'essentiel : une ambition nouvelle, avec les moyens de sa réalisation, pour une politique publique de sécurité et de tranquillité publique pour toutes et tous. Cette politique est indissociable du renforcement des services publics, de mesures fortes d'égalité sociale et d'une véritable politique de prévention, avec l'ensemble des partenaires. N'oublions pas que ce sont les territoires les plus en difficulté et les populations les plus fragiles qui sont les plus exposés à l'insécurité et à la délinquance du quotidien. Là encore, la proposition de loi « sécurité globale » manque ce rendez-vous pourtant décisif. Le PCF appelle à la mobilisation de la nation pour débattre de ces enjeux et construire de vraies solutions d'avenir. Nous présenterons des propositions précises dans les prochaines semaines dans le cadre du débat sur le « Livre blanc de la sécurité intérieure ». ■


« Allo Bercy ? »

Des aides publiques massives pour le CAC40, sans contrepartie Dans un nouveau rapport intitulé « Allo Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 », l’Observatoire des multinationales met en évidence les multiples sources d’aides publiques directes et indirectes dont bénéficient les grands groupes français depuis le début de la pandémie de COVID-19. Toutes les firmes du CAC40, qu’elles versent des dividendes ou suppriment des emplois, reçoivent plusieurs formes d’aides, à minima indirectes, de la part des pouvoirs publics. Et contrairement aux annonces gouvernementales, ces aides n’ont absolument aucune contrepartie. Le rapport « Allo Bercy ? Aides publics : les corona-profiteurs du CAC40 », montre que les promesses de modération des dividendes et de contreparties sociales et écologiques en cas de soutien public n’ont pas été tenues. Les données que nous publions sont éloquentes : ♦ Les entreprises du CAC40 qui ont reçu des aides publiques ont versé 30,3 milliards de dividendes ♦ Deux tiers du CAC40 a maintenu le versement de juteux dividendes et huit firmes ont même augmenté leurs dividendes par rapport à l’année dernière. ♦ Un tiers du CAC40 a versé de généreux dividendes alors que des milliers de leurs salariés étaient rémunérés sur fonds publics via le chômage partie. ♦ Plusieurs entreprises dont l’Etat est actionnaire ont maintenu le versement de leurs dividendes, en contradiction avec l’engagement du gouvernement. ♦ Des groupes du CAC40 soutenus massivement par les pouvoirs publics (Renault, Airbus, Sanofi ou Schneider), veulent supprimer des dizaines de milliers d’emplois. ♦ Aucune contrepartie réelle n’a été exigée des entreprises ni en matière environnementale, ni en matière fiscale : les engagements climatiques sont inexistants ou en trompe-l’œil tandis qu’une proportion significative des filiales de ces groupes reste située dans des pays considérés comme des paradis fiscaux et judiciaires. Ces chiffres illustrent à quel point le secteur privé – et en particulier les grandes entreprises– est abreuvé d’argent public. Avant la crise sanitaire, les aides aux entreprises représentaient déjà 150 milliards d’euros par an. Avec la pandémie, ce soutien est devenu encore plus massif et plus visible.

Alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2021 et des crédits du Plan de relance débute au Parlement, il est désormais impossible d’échapper aux débats sur les conditions sociales ou environnementales qui devraient l’accompagner. Ce rapport rassemble des données tirées des documents des entreprises du CAC40 et des informations produites par la presse spécialisée et/ ou grand public, notamment en ce qui concerne le chômage partie et les suppressions d’emplois. Elles sont probablement sous-estimées.■

Un « forfait » payant dès 2021 pour les passages aux urgences sans hospitalisation

Les passages aux urgences ne nécessitant pas d’hospitalisation feront l’objet à partir de l’an prochain d’un « forfait » d’un montant fixe, qui remplacement l’actuel « ticket modérateur » laissant à la charge du patient 20% du coût de ses soins. Cette « participation », dont le « montant forfaitaire » devra être « défini par arrêté », sera « due pour chaque passage aux urgences dès lors que ce passage (ne sera) pas suivi d’une hospitalisation », prévoit le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. Selon le gouvernement, ce « forfait patient urgences » serait facturé « en lien et place du ticket modérateur proportionnel actuellement exigible », ce qui « permettra pour le patient de limiter les situations de reste à charge très élevé ». Les frais d’hospitalisation sont en règle générale pris en charge à hauteur de 80% par l’Assurance Maladie, le solde étant souvent couvert par les complémentaires santé. Des exceptions sont toutefois prévues pour les femmes enceintes, les malades chroniques ou encore les invalides, dispensés de ce « ticket modérateur ». Mais ces exonérations disparaîtront avec le futur « forfait patient urgences », dont ces catégories de patients « se verront appliquer un montant minoré », indique le gouvernement. Cette mesure « complète la réforme du modèle de financement des structures des urgences » votée l’an dernier et censée entrer en vigueur au 1er janvier 2021. Une échéance maintenue, alors que le PLFSS prévoit de repousser à 2022 plusieurs autres réformes tarifaires (psychiatrie, soins de suite et de réadaptation, hôpitaux de proximité…) car « la crise sanitaire a fortement perturbé le calendrier de travail ».


Souscription du centenaire du PCF

Initialement prévue comme souscription annuelle de la Fête des Pins, au regard de l’actualité elle a été transformée en souscription du centenaire du PCF. Les camarades et amis qui ont contribué à son succès sont à remercier, particulièrement les sections qui ont fait un effort dans ce moment politique, social et sanitaire très perturbé. Les numéros gagnants : 12957 03129 07423 11337 04152 00340 06321 09461 06799 19885 11728 01530 07001 10786 08088 02189 02355 03192 07231 06654 13324 11769 07370 04040 10677 01550 12997 00073 08905 08393 09437 10616 19920 07785 02261 03394 06766

11137 11521 13956 07559 04007 06137 01732 13457 00169 11309 08341 09445 19088 09145 02177 10808 12657 07638 11176 08894 06788 10860 11689 13932 04053 11165 06233 07396 01827 00049 08633 08181 09621 19905 07909 13813 12786

Les lots sont à retirer à la Fédération des Landes du PCF avant le 18 Décembre 2020

Augmentation spectaculaire de la pauvreté en France

Le Secours Populaire s’alarme des ravages de la crise sanitaire et met en garde contre une flambée de pauvreté sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale, après un confinement qui a fait exploser le nombre de nouveaux précaires. Pendant les deux mois du confinement, 1.270.000 personnes ont sollicité l’aide du Secours Populaire dans ses permanences d’accueil –contre 3,3 millions sur toute l’année 2019. Parmi ces demandeurs, 45% étaient jusque-là inconnus de l’association, indique son baromètre annuel réalisé avec Ipsos. Le confinement a aussi accentué les inégalités scolaires, avec le « manque de matériel informatique (ordinateurs, imprimantes) et d’accès à Internet pour suivre l’école à distance, des logements exigus ne permettant pas de s’isoler pour étudier dans le calme », souligne l’association, rappelant que 500.000 enfants auraient décroché scolairement. Pour 2020, le Secours Populaire s’attend donc à un chiffre « largement supérieur » de demandes d’aide par rapport à l’année précédente. Dans les rues de Paris, les files d’attente pour les distributions alimentaires continuent de s’allonger, face à l’afflux inédit de nouvelles personnes venant s’ajouter aux précaires, dont la situation a empiré. Familles monoparentales, personnes âgées, étudiants, mais aussi intérimaires, ou travailleurs indépendants : personne ne semble plus à l’abri de la précarité. En France, la forte hausse du chômage déjà enregistrée en 2020 risque de continuer, avec 800.000 suppressions d’emplois attendues cette année selon la Banque de France. Les étudiants, nombreux à occuper des petits boulots pour financer leurs études, sont eux aussi durement touchés par la crise, note le Secours Populaire Français.

Sécu : le révisionnisme encore

Dans le téléfilm sur De Gaulle, encore une fois les communistes sont dénigrés et seul De Gaulle est présenté comme le créateur de la Sécu et des différentes nationalisations. La révision historique de cette époque continue de plus belle, on sait aujourd’hui où mène cette désinformation de l’histoire !!! C’est un fait, la Sécu n’était pas dans l’ADN de De Gaulle*, il quitte d’ailleurs le gouvernement en janvier 1946 avant même que la Sécu soit créée et bâtie essentiellement par des militants de base CGT (à partir du 22 Mai). Rappelons que sans le rapport de force de 29% des voix du PCF, des 5 millions d’adhérents à la CGT ainsi que du travail considérable de Croizat au ministère du travail, la Sécu n’existerait pas. De Gaulle d’ailleurs sera le premier à casser la Sécu. Dans le discours de Compiègne en 1948, il insiste pour « revenir au vieux système précédent des assurances sociales », inégalitaire. En 1958, il instaure le contrôle d’état préalable des budgets de Sécu, fait nommer les directeurs de caisse qui ne sont plus élus et pire, en 1967, avec les ordonnances Jeanneney, supprime les élections et instaure le paritarisme qui fait basculer la gestion de la Sécu du côté des patrons… Suivrons dans son sillage 75 ans de casse sociale. Michel ETIEVENT * C’est la force de la gauche, le poids de la résistance et des maquis qui ont pu imposer au sein du CNR l’exigence d’une Sécurité Sociale et de tous les grands conquis sociaux. De Gaulle a du s’y plier. Rappelons que c’est Pierre Villon, communiste, qui a rédigé le texte final du programme du CNR, comprenant l’existence de la Sécu.


87% des jeunes pensent qu’ils vont payer la crise du Covid

Une enquête IFOP réalisée début octobre pour « La Tribune » et Europe 1, intitulée « Le regard des jeunes Français à l’heure du coronavirus : état d’esprit, place de la société et impacts de la crise sanitaire », révèle que 87% des jeunes interrogés se disent d’accord avec l’affirmation que « ce sont les jeunes générations qui vont payer pendant des décennies la dette contractée au cours de la crise du coronavirus ». Ils sont 78% à déplorer ne pas pouvoir vivre une vie sociale et affective normale et 66% se sentent injustement accusés d’être responsables de la reprise de l’épidémie. S’ils sont moins inquiets pour leur santé ou celle de leurs proches (40% contre 53% pour l’ensemble des Français en août dernier), ils le sont beaucoup plus en ce qui concerne les conséquences économiques et sociales, notamment sur l’emploi : 35% contre 29% pour l’ensemble des Français. S’ils sont aussi conscients des enjeux économiques, c’est qu’ils les vivent déjà personnellement : 24% ont eu l’expérience de l’interruption d’une formation depuis le début de la crise, dont 42% de lycéens et étudiants. 21% ont connu l’annulation d’un stage dans des entreprises ayant désormais recours au télétravail et 18% ont déjà connu un licenciement ou le non-renouvellement d’un contrat. Fait inquiétant dont nos gouvernants feraient bien de prendre la mesure : la jeunesse française estime à 56% que la société ne lui accorde pas de place pour réussir sa vie professionnelle. Dans les quartiers populaires et parmi les moins diplômés, ce sentiment de désespérance sociale s’est aggravé depuis mars dernier.

Un peu de poésie...

Mes camarades, grâce au Covid, les gouvernements ont trouvé un moyen de mettre au pas les peuples, y compris le nôtre, et mettre bas nos conquêtes sociales et culturelles. Sachons innover et faire émerger la poésie de chacun d’entre nous. Rappelez-vous, ceux qui ont voulu détruire le progrès et la culture n'ont su écrire que des pages noires de notre histoire. Je vous invite à partager, avec ceux qui veulent construire un autre monde, nos espoirs. Le meilleur vaccin je vous invite à le partager avec nous les cocos et sans bénéf pour les labos qui se voient déjà partager le magot..... Voila mon poème d'espoir grâce à un groupe de dacquois dont je fais partie ! Militons autrement ! Sauvons la culture! LA VIE VA TRIOMPHER Dans ces mois tristes et inhumains Imposés par un virus Une lumière nous a ramenés à la vie Grâce à notre envie de retrouver la vie . Son nom, le centre Mandela et ses âmes porteuses d'espoir Q ue de bonheur quand MAKJA a réussi à remettre sur les rails Toute cette équipe de créateurs venus du centre Mandela. Oui une grande joie m'a rempli Quand j'ai vu tant de poètes sincères Chanter avec leur cœur à l' Atrium Et montrer à ceux qui ont voulu détruire Que le temps est venu de créer Et de faire rayonner joie et bonheur Et de montrer que l'on peut Conjuguer vie et espoir dans nos quartiers. Tant pis pour toi virus de malheur ! La vie va triompher ! Tant pis pour toi virus de malheur ! La vie va triompher ! GRACE A TES ACTEURS, MANDELA ! Jean- Paul

ENSEIGNEMENT A LA PEINE

Quand j'étais gosse, haut comme trois pommes/ J'parlais bien fort pour être un homme/ J'disais, je sais, je sais, je sais, je sais_C'était l'début, c'était l'printemps/ Mais quand j'ai eu mes 18 ans/ J'ai dit, je sais, ça y est, cette fois je sais_Et aujourd'hui, les jours où je me retourne/ J'regarde la terre où j'ai quand même fait les 100 pas/ Et je ne sais toujours pas comment elle tourne...Mais jamais un matin de tendresse/ Toute ma jeunesse, j'ai voulu dire je sais/ Seulement, plus je cherchais_Et puis moins j'savais/Y a 60 coups qui ont sonné à l'horloge J'suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge_ Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais/ La vie, l'amour, l'argent, les amis et les roses/ On ne sait jamais le bruit ni la couleur des choses/ C'est tout ce que j'sais Mais ça, j'le sais. Extrait de la chanson «Maintenant je sais», But Now I Know en anglais, adaptée en français par JeanLoup Dabadie (1938-2020, homme de lettres français) et interprétée en 1974 par Jean Gabin (né Jean-Alexis Moncorgé, 1904-1976). Dans son bulletin hebdomadaire du 24/09/2020, Santé publique France avait noté qu’un tiers des clusters répertoriés se trouvent dans le milieu scolaire et universitaire. Ces chiffres arrivaient alors que le ministre de l’Éducation nationale venait d’alléger le protocole sanitaire à l’école ! Rien n’a été prévu dans l’Éducation nationale et dans l’enseignement supérieur pour alléger les effectifs en cours, aménager les locaux, adapter les emplois du temps scolaires, etc. Depuis la rentrée scolaire, les difficultés de fonctionnement se sont multipliées : restauration, circulation dans les établissements, internats et logements, impossibilité d’aérer des salles, manque de sanitaires, alourdissement de la charge de travail des personnels d’entretien. Face à l’opacité des informations sur les cas positifs, ce sont les personnels qui doivent faire face, seuls, à toutes ces difficultés, sans soutien ni cadrage national. La ministre de l'enseignement supérieur a annoncé des places supplémentaires en université, mais la rallonge budgétaire ne permet pas de créer ces postes; l'administration se contente de rajouter des chaises dans les salles de cours ! Comment s’étonner, dès lors, de la multiplication des foyers épidémiques (sûrement sous-évalués) dans les lieux d’enseignements ? Alors que le gouvernement octroie des milliards sans contrepartie, aux entreprises, le plan de relance ne prévoit rien pour le système éducatif. Or il faudrait un plan d’urgence et des investissements à long terme, pour donner les moyens à l’Éducation Nationale et à l’Enseignement Supérieur, afin d’assurer la réussite de toutes et tous les élèves. Il faut d’urgence : des masques gratuits et en nombre suffisant pour les personnels et les jeunes ; un plan massif de recrutement de personnels d’enseignement et d’éducation avec intégration immédiate de toutes les listes complémentaires aux concours, la titularisation des précaires ; des assistant-e-s d’éducation et d’accompagnement des élèves en situation de handicap ; des personnels administratifs, en particulier, pour les universités qui ont accueilli plusieurs dizaines de milliers d’étudiant-e-s supplémentaires; des infirmier-ère-s et des médecins ; des fonctionnaires territoriaux dans les écoles, collèges et lycées ; des personnels pour les cités et restaurants des CROUS (centre régional des œuvres universitaires et scolaires); l’aménagement rapide de locaux supplémentaires permettant la réduction du nombre d’élèves/étudiant-e-s par salle ; l’installation de sanitaires en nombre suffisant ; la mise en place d’une médecine de prévention à la hauteur des besoins pour les personnels et les jeunes. Durant l’été, certains pays, comme l’Italie, ont pris des mesures dans ce sens, en assumant l’effort budgétaire nécessaire. Le gouvernement français ne l’a pas fait. Ce sont les personnels, les jeunes et leurs familles qui en subissent, aujourd’hui, les conséquences. La pleine satisfaction de ces besoins relancerait l’économie par la commande publique, l’emploi, le bien-être collectif. Les 64,5 milliards d’€ de dividendes versés aux120 plus grandes entreprises françaises et les 33 milliards prévus en 2020 ne seraient-ils pas plus utiles pour cela ? La santat e l’educacion dében estar la prioritat (La santé et l'éducation doivent être la priorité) Roger La Mougne


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