Unis contre le chômage et la pauvreté
Pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine La crise sanitaire et les choix du gouvernement conduisent à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. La maladie et la faim font des ravages dans nos villes et nos quartiers populaires où la surmortalité due à la Covid-19 est la plus forte. Les ressources des familles baissent, 7 millions de personnes sont privées d’emploi ou d’emploi stable ! Le chômage partiel entraîne la baisse de 16% du revenu, voire plus. 8 millions de nos concitoyens ont recours à l’aide alimentaire ! 300.000 femmes et hommes sont sans domicile fixe. C’est inacceptable ! Le gouvernement doit entendre l’inquiétude et la colère Il n’y a pas de fatalité à cette situation. Elle est le résultat des choix politiques capitalistes d’Emmanuel Macron et du gouvernement qui se poursuivent « quoi qu’il en coûte ». C’est une honte pour notre pays, la France, si riche. Les 500 plus grosses fortunes totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, toujours en hausse, et les multinationales prévoient de distribuer plus de 30 milliards de dividendes en 2020. Les actionnaires des grands groupes licencient avec notre argent sans contrôle de l’Etat et des travailleurs. Les géants du Web comme Amazon (GAFA) se goinfrent, tandis que les petits artisans et commerces font faillite. Les collectivités locales sont privées de ressources. Et tout cela se décide dans le plus grand secret en petit comité, Macron s’installe dans une dérive autoritaire.
« Nous communistes, avons une vision de la société qui met l’humain, son bonheur, la dignité humaine , au cœur de tous les choix ». Fabien Roussel Secrétaire national du PCF
Les travailleuses et travailleurs, leurs syndicats, les habitants des quartiers populaires et leurs associations, les enseignants, les acteurs de la solidarité… tous alertent. De nombreux maires, dans une lettre ouverte au Président de la République, demandent des moyens pour soutenir les populations.
Du 5 au 11 Décembre, tous ensemble, faisons entendre nos exigences et vivre la solidarité. Signez la pétition : https://www.pcf.fr/ unis_contre_le_chomage_et_la_pauvrete _pour_lemploi_la_dignite_ et_legalite_republicaine
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr
Abonnement annuel 20€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN
C.P.N° 0621P11523 – N° 2310– Jeudi 3 Décembre 2020
Ce n’est pas au peuple, aux travailleurs, de payer la crise !
Exigeons un plan d’urgence contre le chômage et la pauvreté, pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine : ♦ Augmenter les minima sociaux, le Smic, les salaires et les retraites, mettre en place le RSA pour les moins de 25 ans, assurer l’égalité professionnelle femmes-hommes, a b ro g e r la ré f o rm e du s ys tè m e d’indemnisation du chômage. ♦ Interdire les expulsions locatives et les coupures d’eau, de gaz ou d’électricité. Relever les APL, créer un fonds d’aide au paiement des loyers pour les ménages en situation d’impayé et relancer la construction de logements sociaux. ♦ Engager un plan de soutien aux collectivités locales, en restituant immédiatement les compensations qui leur sont dues, aux associations et à l’économie sociale et solidaire, permettant notamment la création d’emplois solidaires dans les quartiers populaires. ♦ Interdire les licenciements des grands groupes bénéficiant de fonds publics et taxer fortement les GAFA. ♦ Embaucher massivement à l’hôpital, dans les Ehpad, à l’école et dans l’ensemble des services publics, notamment par des prérecrutements de jeunes, payés durant leur formation. ♦ Créer un fonds de sécurisation de l’emploi, de la formation et pour la transition écologique et faire contribuer le capital et les profits. ENSEMBLE, nous pouvons prendre le pouvoir sur l’économie, la création et la répartition des richesses. Ne tombons pas dans le piège des divisions que le patronat, la droite, l’extrême-droite et les intégristes, le gouvernement veulent creuser entre nous. Notre seul adversaire, c’est le capital qui exploite les hommes et les femmes et épuise notre planète. Le temps est venu d’en finir avec l’insécurité qui pèse sur chacune et chacun. Résistons. Innovons en créant un système qui vise la sécurité d’emploi, de formation et de revenu de toutes et tous, une nouvelle liberté et une nouvelle maîtrise des temps de vie.
Un peu d’histoire…
1970 Opération Aquarium (1/5) L’immeuble de la direction nationale du PCF, place du Colonel Fabien, fut tout un temps espionné par les services secrets américains. Un fonds d’archives l’atteste. Retour sur une affaire qui fit du bruit au milieu des années 70. Gaston Plissonnier en avait déjà vu de toutes les couleurs dans sa longue vie de dirigeant. Pourtant le secrétaire national du PCF (les moqueurs l’avaient surnommé « le secrétaire perpétuel ») dut être plutôt surpris ce jour de printemps 1975 où un inconnu lui fait savoir que « la CIA m’a chargé de vous surveiller ». L’homme lui tendit un papier où étaient indiqués son nom, son adresse (Massy), son numéro de téléphone. Vérification faite, ces coordonnées étaient correctes. Il était marié, avait deux enfants et s’appelait Joseph Marchal, citoyen belge et espion américain. Ce quinqua avait une longue expérience et de soudains scrupules. À l’évidence, il ne s’agissait pas d’un mythomane mais bien d’un agent qui avait décidé de libérer sa conscience, de manger le morceau comme on dit. Par précaution, par pudeur aussi sans doute, Gaston Plissonnier se voyait mal en train de confesser le personnage. Il lui proposa de rencontrer le journaliste communiste André Guérin et un jeune étudiant, Dominique Durand, pour poursuivre cet échange qui s’annonçait plutôt passionnant. Marchal accepta. Il accepta aussi que ces rencontres soient enregistrées sur magnétophone. Ainsi, commença, au milieu de cette année 1975, une série d’entretiens secrets entre un espion américains et des « émissaires » communistes français. Un mot sur le contexte : Giscard d’Estaing est alors au pouvoir depuis peu, mais la contestation, politique et sociale, est forte. La gauche a le vent en poupe, elle vient de signer un « programme commun ». Le PCF pèse dans les 20%, entame sa démarche « eurocommuniste » ; le nouveau PS se renforce, et tout le monde s’attend peu ou prou à ce que la coalition des gauches l’emporte bientôt. Beaucoup en rêvent ici ; certains paniquent ailleurs, du côté américain notamment. Et puis c’est à Paris que se tiennent les négociations sur la fin de la guerre au Vietnam. Washington veut suivre de près cette actualité. Dans ce but, la CIA va mettre de gros moyens pour comprendre (et entendre) ce qui se passe dans cette capitale et notamment du côté du Colonel Fabien. Paris devient « un nid d’espions », comme dira l’écrivain Faligot. Mais la Centrale américaine va connaître un problème assez inédit, un imprévu, et c’est ici que commence notre histoire : un de ses espions a des états d’âme, des rancœurs, il est aussi pris de doute. Incroyable mais vrai, comme dit l’expression populaire. Marchal va donc avoir six longs échanges avec ses deux correspondants communistes. Il va raconter avec beaucoup de précisions son parcours d’espion. Le premier entretien se passe dans une voiture, qui va rouler sur le périphérique pendant toute la discussion. Histoire d’éviter d’éventuels micros, enfin
d’autres micros que ceux de Guérin et Durand. Les entretiens suivants se passeront dans un grand hôtel (le Méridien de la porte Maillot). À chaque fois Marchal demandera si on avait bien vérifié l’état de la chambre, de la salle de bain, etc… Ces discussions se dérouleront notamment le 6 juin, le 25 juillet, le 8 décembre 1975 et courant janvier 1976. Pourquoi Marchal se mettait-il à table ? Disons qu’il s’agissait autant par aigreur à l’égard de son propre « Service » et de sa direction (des histoires de rémunérations…) que par bienveillance tardive à l’égard des communistes français. Dans sa jeunesse, il avait participé à la résistance antinazie en Belgique, il lui restait sous doute des traces de ses années de formation. Ceux qui l’ont connu parlent d’un Monsieur-tout-lemonde. Aucun signe particulier, pas même un accent belge. Né en 1923, près de Givet, résistant, il se retrouva dans les « services » belges après-guerre. Il mena diverses affaires en Afrique avant de travailler pour l’OTAN (il montra tous ses états de service). En 1971, il est sollicité par la CIA pour « travailler » à Paris. Un Américain, venu de Francfort en Allemagne (QG des forces US en Europe) le fit passer au détecteur de mensonges. À la suite de quoi il est engagé. Washington a alors une obsession : le Vietnam. Les USA, qui croyaient ramener ce pays à l’âge de pierre comme avait dit un de ses militaires, étaient en échec sur le terrain, en échec aussi dans les têtes : un puissant mouvement anti-guerre les avait contraints à négocier. Ces négociations se passent à Paris. La CIA veut absolument connaître les intentions des diplomates vietnamiens. Aussi, elle va traquer les résidences où ils séjournent, sonder les murs, poser des micros, tout écouter, traduire, informer autant que faire se peut, Kissinger, le négociateur US, des réflexions de Hanoï. Marchal fait partie de ces espions (il s’agissait chaque fois d’équipes importantes), il donne des dates, des adresses, des noms, il décrit dans le détail comment les services s’infiltrent dans les appartements visés (ils auraient placé un jour un micro dans un matelas), comment ils achètent, louent, occupent les lieux voisins des responsables vietnamiens ; comment l’Agence envoie des spécialistes (certains ont travaillé sur le Watergate), venus soit de Francfort, soit de Washington, pour des actions très ponctuelles. Leur job ? Tester les outils d’écoute les plus sophistiqués du moment. Un jour, des collègues maladroits (il donne leurs prénoms) ont traversé complètement avec leur sonde le mur mitoyen donnant sur une des résidences vietnamiennes. Craignant que les « victimes » ne s’en rendent compte, on gèle l’opération, les « spécialistes » reprennent l’avion, les autres se mettent au vert, une semaine, deux semaines, le temps de voir. Mais leur « erreur » n’est pas repérée (genre quelques poussières de plâtre tombées dans l’appartement inspecté), tous se remettent au travail. ■
Morcenx-la-Nouvelle
Pour le développement de la ligne ferroviaire Morcenx-la-Nouvelle/ Bagnères-de-Bigorre
À l’initiative des élus communistes, les élus de Morcenx-la-Nouvelle ont majoritairement adopté la motion ci-dessous. Cette proposition s’inscrit dans la bataille politique initiée par les trois fédérations du PCF des Landes, du Gers et des HautesPyrénées. La majorité des élus de gauche a adoptée cette délibération. Il est cependant important de signaler l’absence (systématique) des élus d’une liste ; et le vote « contre » cette motion, pour le moins surprenant, de l’élu de la liste France Insoumise, qui de plus est cheminot de profession. Motion Depuis 2019, des actions ont été engagées sur la question du transport de marchandises sur trois départements, les Landes, le Gers, les HautesPyrénées, sur le recul et l’abandon du service voyageur mais également concernant le fret, la part dédiée au ferroviaire et au routier. Le transport de marchandises ne cesse de se développer, il revêt des enjeux, sociaux, économiques, environnementaux et d’aménagement du territoire majeurs. Pour répondre à ceux-ci, le ferroviaire à toute sa place. Au plan national, le fret ferroviaire décline depuis des décennies et ne représente plus que 9%. Par contre, le transport par la route, notamment sur notre département, lui, progresse avec les nuisances que nous connaissons tous (pollution, insécurité, coût pour les collectivités territoriales…). Aucun des engagements pris au cours de ces dernières années n’a été respecté. La déclaration d’utilité publique prononcée par la COP21 en faveur du ferroviaire est restée lettre morte et la part modale du transport routier continue de progresser. Quid du dérèglement climatique qui poursuit sa course folle. Oui ! Le fret ferroviaire est de loin le moyen de transport le moins polluant. Le Président de la SNCF ne vient-il pas de déclarer « que le train pollue 20 fois moins que le camion et consomme 6 fois moins de d’énergie ». Au regard de cette situation, le Conseil Municipal de Morcenx-la-Nouvelle, réuni le 24 Novembre 2020, demande une meilleure utilisation de la ligne ferroviaire de Morcenx-la-Nouvelle/Bagnères-de-Bigorre qui traverse les départements des Landes, du Gers et des Hautes-Pyrénées. Passant à proximité de sites industriels, agroalimentaires, céréaliers, conserveries, elle pourrait légitimement être ouverte. Pour la population qui subit toutes les nuisances routières, pour les entreprises qui veulent s’ancrer, se développer en créant des emplois, cette ligne doit rouvrir. Elle demeure une alternative au tout-routier polluant, son utilisation répondrait aux enjeux économiques, environnementaux, tout en générant des économies sur l’entretien des routes. Pour toutes ces raisons, nous demandons instamment aux pouvoirs publics et à la direction de la SNCF, la réouverture de la ligne ferroviaire Morcenx-la-Nouvelle/ Barcelone-du-Gers/Tarbes/Bagnères-de-Bigorre. ■
Des nouveautés
À l’occasion du centenaire du Parti Communiste, l’Humanité va éditer un Hors-série spécial sur le thème « Besoin de communisme » avec des textes et des réflexions stimulantes. Dans ce hors-série seront traités de manière totalement nouvelle les origines du communisme dont un texte de Pierre Serna sur Les précurseurs proto-communistes de la Révolution Française et de Stéphanie Roza, chargée de recherche au CNRS, sur Babeuf et « la conjuration des égaux ». Puis Jean Quetier, philosophe, abordera Le projet révolutionnaire marxiste, tandis que Guillaume Roubaud-Quashie reviendra sur Les communistes dans l’Histoire de France. Un deuxième chapitre traitera du Communisme en actes. Le chapitre 3 sera consacré au thème du Communisme, un avenir, avec un sondage inédit réalisé en partenariat avec l’IFOP sur les jeunes et le communisme. Bernard Vasseur montrera en quoi le communisme est toujours une idée neuve ; une table ronde sera consacrée à l’écologie, une autre aux moyens de faire fonctionner l’économie autrement. Fabien Roussel répondra aux questions de l’Humanité à propos de la source d’inspiration que constitue le communisme pour tous les progressistes ; Jean-Paul Scot traitera du Communisme et de la République. Et bien d’autres sujets encore seront abordés dans ce hors-série de 124 pages qui se conclut par un texte inédit posthume de Lucien Sève. Parution le 10 Décembre, pour le réserver prendre contact avec L’Humanité, service diffusion, 3 rue du Pont de l’Arche, 37550 Saint-Avertin *** *****
Le retour de La Terre,
le magasine du
vivant
La Terre revient, sous forme d’un trimestriel orienté vers « le vivant » (vue de nos campagnes, vie de nos régions, vie de la biodiversité, vie de la terre, vie de nos rivières…). Fort de nombreuses collaborations, vous y trouverez des textes très enrichissants pour toutes et tous. Dans le premier numéro de La Terre, vous retrouverez notamment : les chroniques d’Arnaud Daguin et d’Alain Baraton ; la fin des pesticides : une utopie ? ; La Politique Agricole Commune ; Dossier : sécheresse, faudra-t-il s’habituer ? ; perspectives : un futur sans carbone ?. Pour s’abonner : ♦ 1 an, 4 numéros 25,50 € au lieu de 34 € ♦ 2 ans, 8 numéros 45 € au lieu de 68 € Chèque à l’ordre de SHN-La Terre A retourner : LA TERRE, Service Diffusion 3 rue du Pont de l’Arche 37550 SAINT-AVERTIN
Mont-de-Marsan
Sécurité globale : Mobilisation de la nation pour construire de vraies solutions d’avenir
Plus de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi 28 Novembre à Mont-de-Marsan derrière un seul mot d’ordre « Défendons nos libertés ». Plusieurs associations des droits de l’homme et les partis politiques de gauche, dont le Parti Communiste Français, ont participé massivement à tous les rassemblements qui ont eu lieu ce même jour en France. Derrière ce projet de loi de Sécurité Globale et plus particulière l’article 24, une menace directe pèse sur la liberté d’information et de communication pour lutter contre les violences policières ; mais aussi d’autres dispositions de ce texte qui, une nouvelle fois, cible le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux.
Souscription du centenaire du PCF
Initialement prévue comme souscription annuelle de la Fête des Pins, au regard de l’actualité elle a été transformée en souscription du centenaire du PCF. Les camarades et amis qui ont contribué à son succès sont à remercier, particulièrement les sections qui ont fait un effort dans ce moment politique, social et sanitaire très perturbé.
Les numéros gagnants : 12957 03129 07423 11337 04152 00340 06321 09461 06799 19885 11728 01530 07001 10786 08088 02189 02355 03192 07231 06654
13324 11769 07370 04040 10677 01550 12997 00073 08905 08393 09437 10616 19920 07785 02261 03394 06766 11137 11521 13956
07559 04007 06137 01732 13457 00169 11309 08341 09445 19088 09145 02177 10808 12657 07638 11176 08894 06788 10860 11689
13932 04053 11165 06233 07396 01827 00049 08633 08181 09621 19905 07909 13813 12786 05650 05958 05843 05921 ■
Les lots sont à retirer à la Fédération des Landes du PCF avant le 18 Décembre 2020
AVOCATS DU DIABLE Mon père il me marie/ Mon père il me marie/ Avec un avocat/ Oh! Ça oh! qu'ça va guère/ Avec un avocat/ Oh! Ça oh! qu'ça va pas...J'y ferai pousser des cornes/ Que l'bon Dieu me l'pardonne (bis) Avec des pointes fourchues/ Oh! Ça oh! qu'ça va guère/ Avec des pointes fourchues/ Oh! Ça oh! qu'ça va pas. Extrait de la chanson: «Lavocat du diable» , album Wô sorti en 2002, interprétée par «Les Charbonniers de l'enfer» groupe québécois de musique traditionnelle, composé de cinq chanteurs d'expérience : Michel Faubert, Normand Miron, Jean-Claude Mirandette †, Michel Bordeleau et André Marchand. On a connu des avocats marrons, voici des avocats Macron et ça vaut pas mieux. Des cabinets d’avocats, en effet, spécialisés dans le conseil aux patrons, proposent aux entreprises de baisser les salaires grâce au Covid. Voici par exemple le message qu’affiche (jusqu’à ce jour en tout cas) sur sa page d’accueil le cabinet parisien Redlink : «Covid 19 : comment réduire très rapidement les salaires, supprimer des variables, un 13e mois, des reliquats de congés ou de RTT». Plusieurs dizaines de patrons ont d’ores et déjà répondu «Présent !». Ces avocats pirates répliquent que le monde des entreprises, c’est pas le monde de Bisounours. Et puis, paraît-il, ils ne sont même pas horsla-loi puisqu’ils fondent leurs propositions sur l’APC (Accord de performance collective), créé en septembre 2017 par les ordonnances… Macron ! (par Gérard Streiff: https://www.pcf.fr/pirates). En ces temps «de guerre», l’argent coule sans compter dans le tonneau sans fonds de «l’aide aux entreprises» et il faut voir comment! Citons l’exemple d’un «comité de pilotage pour la revitalisation de Soorts-Hossegor» lancé par la Sous-Préfecture de Dax (http://www.landes.gouv.fr/ revitalisation-du-bassin-d-emploi-de-la-zone-a5375.html), donc le gouvernement, avec la Région Nouvelle Aquitaine, le Conseil départemental des Landes, la Communauté de Communes MACS, la commune de Soorts-Hossegor. L’«industrie de la glisse», principalement vestimentaire et de fabrication d'objets sportifs, est née en lien avec la pratique du surf importée d’Australie dans les années 1980. Des enseignes célèbres installèrent leurs stylistes et leurs entrepôts à Soorts-Hossegor. Une puissante campagne de communication, accentuée par le succès des manifestations sportives spectaculaires et une «grande braderie» organisée à Pâques sur le site même de la zone d’activités, permet aux enseignes de déstocker leurs produits en vente directe. La grande foire peut réunir jusqu’à 100.000 personnes où se pressent des acheteurs de partout. Les «start-up» sont éphémères, même si dans un laps de temps court, elles ont dégagé d’énormes profits sur le dos de jeunes salariés dociles… Depuis 3 ans, l’embellie de la glisse plonge inexorablement dans les eaux glacées des calculs capitalistes. Des enseignes historiques restructurent et licencient au nom de la rentabilité des capitaux. Des cabinets de conseils «en revitalisation», se chargent d’éviter la révolte légitime des travailleurs grugés en faisant miroiter la reprise par des enseignes éphémères, créées pour l'occasion. Ils pillent non seulement des fonds propres de ce qui reste des entreprises avant de les saborder, mais en plus, celui des fonds publics distribués sans véritable contrôle de leur usage, certainement pas pour sortir de la crise! Que’s gran tèmps d'aidar los obrèrs meslèu qu'aqueths predators (Il est grand temps d’aider les ouvriers plutôt que ces prédateurs). Roger La Mougne