Les Landes Républicaines n° 2 314

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Et si, ensemble, on inventait 2021 L’affreux chapitre de cette année 2020 s’est refermé… Tout en ayant une pensée émue et solidaire pour celles et ceux d’entre vous qui ont perdu l’un de leurs proches, nous vous adressons nos vœux de bonheur, d’épanouissement individuel et collectif, sans oublier cette santé si précieuse. Malheureusement, les mois qui viennent s’annoncent difficiles avec cette pandémie qui sape les fondements de ce que l’on est en droit d’attendre de notre commune humanité, le bonheur ! Il faudra aller le chercher, le débusquer par un surcroit de fraternité et de solidarité, par les luttes entre ceux qui vivent de leur travail et ceux qui l’exploitent, comme dans les niches de bien-être que la vie sait parfois nous réserver. Au-delà, la violence de la lutte des classes menées par les forces du capital appelle à une union populaire de type nouveau contre l’exploitation renforcée du travail, les privations d’emploi, la précarité et la pauvreté galopantes, pour que les artistes et les créateurs puissent enfin sortir du silence auquel les contraint le pouvoir, et pour que la jeunesse déjà privée des relations sociales et charnelles, cesse d’être la variable d’ajustement d’un « marché de l’emploi » atrophié. Les combats nouveaux doivent intimement mêler régénération démocratique, création d’une garantie sociale du travail et des formations, respect des animaux, des espaces naturels et de la biodiversité et lutte courageuse contre les causes du changement climatique. La considération nouvelle devant être à la santé appelle tout à la fois une transformation des systèmes de santé et une nouvelle approche des manières de produire, de consommer, de travailler, de valoriser et d’élargir les biens communs publics, de respecter la nature. Le travail comme la nature ne doivent plus être considérés comme des « coûts » à compresser dans la meule capitaliste mais comme des apports de richesse essentiels pour le vivant et la vie, l’humain et la nature. Le capitalisme tournera toujours le dos à ces objectifs. Le moment est donc à lancer un fécond et fraternel débat pour ouvrir le chemin au post-capitalisme, pour un partage des avoirs, des pouvoirs et des savoirs. Ce que nous appelons communisme et que d’autres désignent autrement, tout en partageant son ambition émancipatrice. L’Humanité et l’Humanité Dimanche… Les Landes Républicaines portent ces décisifs débats et soutiennent les grands combats de l’heure pour les libertés, l’antiracisme, la paix, le désarmement et le mouvement féministe mondial. Si 2021 était l’année des surprises, du refus de la fatalité, du sursaut populaire ? Malgré tant d’incertitudes et devant tant de combats à mener, l’union populaire peut frayer son chemin si la colère se transforme en espoir. Et si, ensemble, on inventait 2021 ?! ■

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2314– Jeudi 14 Janvier 2021

Les militant(e)s communistes vous souhaitent une belle année 2021 en bonne santé et remplie de conquêtes sociales

La COVID-19 est toujours là et continue à faire de nombreuses victimes…

Si l’espoir que la situation s’améliore en 2021 se dessine avec l’arrivée des vaccins, la campagne de vaccination du gouvernement, de par sa lenteur de mise en route, sa distribution au compte-gouttes, est inacceptable ! D’autant qu’alors qu’aucun traitement du virus efficace n’est à ce jour disponible, seule la vaccination peut arrive à bout de cette pandémie qui nous affecte, nous angoisse et bouleverse toute notre vie quotidienne. Au-delà de la gestion gouvernementale, le problème qui se pose est la capacité de production des vaccins par les laboratoires pharmaceutiques aujourd’hui limitée par les contrats opaques signés par les Etats dont la France, faisant passer la propriété des brevets et les profits avant l’accessibilité universelle à la santé. Inacceptable là-aussi alors que la recherche sur les vaccins a été presque intégralement financée par des fonds publics !

C’est pourquoi le PCF participe à l’initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie » qui exige notamment la gratuité, la

transparence et la levée des droits sur les brevets et organisera le 16 Janvier une journée d’action nationale du PCF, quelques jours avec les actions syndicales décidées dans le cadre d’une journée de mobilisation pour la santé publique le 21 Janvier. Les conséquences économiques et sociales des choix du gouvernement sont en outre gravissimes Les inégalités grandissent, la désindustrialisation progresse et la pauvreté atteint un niveau inédit depuis la seconde guerre mondiale. Les grands groupes prennent prétexte de la crise pour multiplier les plans de licenciements. Le CAC40 s’envole pendant que nos dirigeants vont jusqu’à refuser un coup de pouce au Smic, nous infantilisent pour, au total, humilier notre nation en l’emmenant vers un nouveau fiasco sanitaire, après ceux des masques et des tests. Il n’y a aucune fatalité à cette situation. Elle est le résultat de choix politiques. Ces choix nous pouvons les contester et en imposer d’autres ! ■

« Oui, dans nos veines de militants communistes coule un sang plus jeune que dans celles des actionnaires des Big Pharma qui entendent faire des profits sur un vaccin tant attendu quand nous, nous demandons à partager les brevets, les connaissances et à les proposer à prix coûtants, aux peuples du monde ». Fabien Roussel, secrétaire national du PCF


Un peu d’histoire…

1970 Opération Aquarium (4/5) L’immeuble de la direction nationale du PCF, place du Colonel Fabien, fut tout un temps espionné par les services secrets américains. Un fonds d’archives l’atteste. Retour sur une affaire qui fit du bruit au milieu des années 70. Des longs entretiens entre Marchal, Guérin et Durand, il ressort que le fonctionnement et l’activité de la CIA à Paris sont très hiérarchisés, très compartimentés aussi. Il y a les agents de terrain, les agents de base comme Marchal : ils ne sont jamais de nationalité française ou américaine, ils sont belges ou allemands, parfois hongrois. Ils se présentent sous la couverture de représentants de commerce ou d’agents immobiliers. Ces petites mains sont choisies en fonction du travail qu’on attend d’eux ; on va prendre par exemple un ex-mannequin s’il est chargé de séduire une cible ; pour assurer une filature, un ancien agent de sécurité de l’Otan fera très bien l’affaire. Si ces personnages venaient à rencontrer des problèmes avec les autorités, ils seraient exfiltrés du pays sans difficulté, en évitant toute complication diplomatique. Au-dessus des agents, il y a les analystes, les chefs de l’opération. Eux sont américains. Ce sont eux qui récupèrent toutes les infos recueillies, qui classent, qui trient, qui font tourner leurs machines, qui relancent si nécessaire les agents dans leurs recherches. Marchal cite cet exemple : la Centrale avait entendu dire que des dirigeants communistes résidaient dans telle tour, ou elle cité d’une banlieue proche ; elle souhaitait avoir les noms de tous les résidents de l’immeuble afin de les donner à ses ordinateurs et voir quels recoupements elle pourrait faire avec ses propres fichiers. Ces analystes font carrière dans l’Agence, ils ont le statut « d’officiers » et bénéficient d’une couverture diplomatique. D’ailleurs le numéro de téléphone qu’ils donnent à leurs espions est tout simplement celui de l’ambassade. Selon Marchal, les contacts avec la hiérarchie se passaient ainsi : au standard de l’ambassade, l’agent demandait le poste X ; là il déclarait souhaiter parler à Y. Si on lui répondait : « désolé il/elle ne travaille plus ici » (en ajoutant sans doute quelques formules convenues), cela signifiait que l’agent avait rendez-vous à telle dans telle brasserie avec son « correspondant ». En règle générale, ce genre d’entretien se passait dans le quartier de l’Etoile ou près d’une station de métro d e la ligne 1. Ces services américains jouissent sous le giscardisme en gloire d’une assez large impunité. Le

fait que les maîtres espions puissent être joignables directement à l’ambassade américaine, même sous une forme vaguement codée, en est un signe. On n’ira pas jusqu’à dire que l’Agence agit alors à visage découvert, mais disons qu’elle opère sans trop prendre de précautions. Comme l’annonce Marchal, ce que reprendra d’ailleurs Alain Guérin, quelques mois plus tard dans un article de l’Humanité dont nous reparlerons, la CIA organise ainsi en plein Paris aussi bien ses activités de « contrôle » du personnel que des stage d’entraînement des agents, toutes choses qui supposent une certaine logistique (et qui doit se voir des services français). Les stages « d’entraînement » ou de « drilling » des agents se déroulent dans divers appartements parisiens dont l’un est situé non loin du métro Abbesses dans le 18ème arrondissement. Ces stages comportent des cours théoriques sur des thèmes tels que « la démocratie américaine » ou « pourquoi il faut lutter contre le communisme », des cours pratiques aussi, par exemple de « filature » avec des projections de films, des exercices de mémorisation. D’autre part, la CIA aime contrôler régulièrement son personnel en le faisant passer au « détecteur de mensonge », un appareil censé mesurer les émotions d’un individu quand il est interrogé ; c’est une règle, semble-t-il, intangible de cette organisation. Ces séances se passent soit dans un grand hôtel du quartier des Tuileries, soit dans un appartement proche de la Motte-Picquet-Grenelle. On a parlé des agents et des officies/analystes, reste les spécialistes. Eux sont sollicités pour des opérations ciblées. Ils viennent tout exprès de Francfort/Main, QG de la CIA en Europe, ou de Washington (on présenta à Marchal l’un deux comme un ancien du Watergate…). Leur mission ? La poste d’un matériel d’écoute sophistiqué par exemple ou le repérage d’appartements ou d’immeubles à louer ou acheter comme bases d’espionnage des environs. En règle générale, ils déconseillaient toute opération sur des cibles logées en HLM : trop compliqué pour obtenir des appartements voisins dans ce secteur public… En revanche, si la cible résidait dans le privé, ils n’hésitaient guère à louer ou acheter les appartements (ou pavillons) à proximité. Leur mission, précise et limitée, une fois remplie, ils retournaient à leur camp de base. ■ Gérard Streiff (La semaine prochaine, nous verrons comment « l’Opération Aquarium » a pris fin).


Covid/Castex

Faire du vaccin un bien commun est la condition d'une vaccination massive réussie

Ce jeudi 7 Janvier 2021, le premier ministre a annoncé un changement radical dans la stratégie de vaccination par rapport à ce qui avait été présenté à la mi-décembre. Alors que le niveau de contamination reste élevé et que la pression sur le système hospitalier reste forte, l'exécutif annonce une accélération de la campagne de vaccination après un démarrage qui prenait les allures d'un nouveau fiasco. S'il clarifie ses intentions concernant les étapes de vaccination, l'exécutif ne lève pas les interrogations sur la menace d'une pénurie, faute de capacités industrielles suffisantes. Il écarte par ailleurs toute ambition pour faire du vaccin un bien commun, accessible à tous, condition d'une vaccination massive réussie, en France et dans le monde. Le PCF poursuivra donc la mobilisation, notamment le 16 janvier prochain, dans le cadre de la campagne européenne "pas de profits sur la pandémie", visant notamment au partage des brevets et à la mise à disposition à prix coûtant du vaccin par les laboratoires. Face aux enjeux, sanitaires, économiques et sociaux, la bunkerisation d'Emmanuel Macron et de ministres au sein du Conseil de défense n'est plus acceptable. Pour réussir la nouvelle stratégie de vaccination contre la Covid-19, pour vaincre la pandémie, le PCF propose la mise en place d'un comité de suivi national de la pandémie associant parlementaires, élus locaux et les acteurs du santé. Notre pays dispose d'une richesse considérable, à l'échelle des territoires, pour mobiliser toutes les énergies. En outre, alors qu'il maintient la fermeture de toutes les activités aujourd'hui fermées, il n'annonce aucune politique durable de soutien à la hauteur des besoins des acteurs culturels, sportifs et associatifs. Ce silence coupable est lourd de dangers alors que notre pays, en proie à une crise profonde, a plus que jamais besoin de culture, d'activités sportives et de loisirs et de l'engagement de proximité des associations. Ce jeudi, le premier ministre n'a pas eu une seule parole, une seule annonce, pour les femmes et les hommes, notamment pour la jeune génération, qui doivent affronter une gigantesque vague de difficultés qui s'accumulent, qui brisent des vies et des familles qui basculent dans la pauvreté. Rien sur le tsunami de destructions des emplois organisés par les grands groupes industriels et financiers. Rien sur la sollicitation des banques et assurances pour soutenir restaurateurs et acteurs de l'évènementiel. Rien enfin sur l'urgence de mobiliser les moyens pour embaucher massivement dans les services publics, de la santé et de l'Education nationale notamment. Ce silence en dit long sur une décision prise par le pouvoir, déjà révélé par le plan dit de relance : dans cette crise inédite, sanitaire, sociale, économique, démocratique, il reste enfermé dans ses certitudes libérales en refusant de mobiliser les richesses au service des populations et des salariés. Le PCF propose, tout au contraire, une réponse forte et ambitieuse pour un autre choix de société, une transformation permettant d'agir pour de nouvelles solidarités, de nouveaux droits, des garanties pour nos vies.■

Agglomération du Marsan

Sacrifiée sur l’autel de l’austérité Ce qui se chuchotait il y a quelques mois pourrait devenir réalité à la rentrée scolaire prochaine. L’école du Carboué, située dans le quartier Maridor/ Barbe d’Or de Mont-de-Marsan n’ouvrirait plus ses portes à partir de la rentrée 2021, alors que cet « engagement » de campagne n’était pas dans le programme de la majorité de droite. Et en plus, sur un site internet, les mêmes se sont exprimés pour dire leur « fierté » que les enfants actuellement accueillis dans ce groupe scolaire seraient transférés dans d’autres écoles de la ville de Mont-de-Marsan. Au-delà des problèmes de capacité d’accueil dans les autres groupes scolaires, qui immanquablement vont se poser, en décidant la fermeture de l’école du Carboué, les élus de la majorité de droite ne donnent pas de signes politiques ambitieux au développement de la ville et de l’agglomération. En effet, la ville de Mont-de-Marsan a perdu depuis 2011, 1.632 habitants et 900 emplois du fait de ses choix politiques, le développement économique n’étant pas pour eux une priorité. La gauche dans son ensemble, et le Parti Communiste, ont à plusieurs reprises attiré l’attention du Maire sur ce manque d’ambition. Aujourd’hui, les conséquences peuvent se mesurer puisque des interrogations existent sur le maintien de l’ouverture de l’école du Péglé (la maternelle a déjà été fermée), sans que cela ne soucient et ne dérangent les élus de droite. Pour rappel, siège dans ces élus, une secrétaire d’Etat. Dans un communiqué rendu public en fin de semaine, les élus de gauche du Conseil Municipal de Mont-de-Marsan ont dit leur opposition ferme à la fermeture de ce groupe scolaire. Ils dénoncent le manque d’anticipation de l’exécutif, ils y voient un très mauvais signal pour toute l’agglomération (depuis 2017, la compétence scolaire, périscolaire et extrascolaire a été transférée à l’agglomération) en rappelant que le Président de la République a même dit en son temps qu’aucune école ne serait fermée. Tout se passe comme si cette majorité de droite gérait au quotidien le déclin de Mont-de-Marsan et de son agglomération en étant incapable d’inverser cette tendance. C’est donc un choix d’austérité budgétaire fait par la municipalité et la majorité de l’agglomération, en optant pour moins de dépenses consacrées à l’éducation. Les élus de gauche appellent à la mobilisation et sont allés à la rencontre des parents d’élèves ce début de semaine pour dénoncer cette fermeture et gagner à ce que l’école du Carboué reste ouverte. Cela passe par un nouveau redécoupage de la carte scolaire afin de rendre homogène les effectifs dans tous les groupes scolaires de la commune. Ces mêmes élus vont mener également le combat politique et au conseil communautaire et au conseil municipal de Mont-de-Marsan. Alain BACHE Conseiller Municipal de Mont-de-Marsan


ABONNEMENT 2021 AU JOURNAL « LES LANDES REPUBLICAINES »

Lecteurs de toujours, lecteurs plus récents, vous recevez chaque fin de semaine le journal Les Landes Républicaines. Ce journal est le lien landais de l’actualité politique, sociale, nationale et locale. Chaque semaine, la rédaction s’efforce de vous informer pour vous aider à décrypter l’actualité politique et nous vous remercions de votre fidélité. Aujourd’hui, confrontés à un problème important de gestion et une situation sanitaire exceptionnelle qui nous a obligé à suspendre pendant plusieurs mois la parution de notre journal, nous devons faire face à d’importantes difficultés financières (diminution importante du nombre d’abonnés, coûts d’envois postaux de plus en plus élevés...). Pour autant, dans le débat politique et social qui existe aujourd’hui, nous considérons notre hebdomadaire Les Landes Républicaines nécessaire et utile au décryptage politique. Cette année, nous souhaitons amplifier la formule mise en place en 2020 et qui a rencontré un franc succès, la version numérique de notre hebdomadaire. Pour les lectrices et les lecteurs qui n’auraient pas de mails, nous continuerons à envoyer le journal en version papier, ainsi que pour celles et ceux qui souhaiteraient poursuivre leur abonnement par envoi postal. Le journal Les Landes Républicaines accompagne les luttes, porte les colères contre les inégalités croissantes, répond au matraquage idéologique des dominants, affirme les solidarités et la fraternité. Pour toutes ces raisons, Les Landes Républicaines doivent vivre !

BULLETIN D’ABONNEMENT 2021 Les Landes Républicaines -----

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CAPITOLE DÉCAPITÉ

Une tragédie et une farce s'est déroulée avec la prise mercredi 6 janvier 2021, du Capitole à Washington, siège du Parlement des U.S.A autoproclamée «plus grande démocratie du monde», en fait temple du capitalisme mondial. Les scènes qui s'y sont déroulées ont fait le tour du monde et les nombreuses réactions ont démontré l'impact de cet événement sur l'image des États-Unis sur la scène internationale. Tout a commencé quelques heures plus tôt par un meeting que Donald Trump (né le 14 juin 1946, à New York, homme d'affaires, 45ème pdt des USA) proclamant malgré sa large défaite électorale soi-disant obtenue par «une fraude massive» jamais prouvée lors de la cinquantaine de recours en justice: «Nous n'abandonnerons jamais. Nous ne concèderons jamais la défaite!» avant d'inviter sa troupe à se diriger vers le Capitole. L'histoire retiendra que celui qui voulait «rendre sa grandeur à l'Amérique» a été l'instigateur de la profanation de ce qu'une immense majorité d'américains considère comme un sanctuaire. Le trumpisme est un symptôme de quelque chose d'ancré dans la culture et l'histoire depuis la naissance des USA: les terres volées aux peuples indigènes, l'économie bâtie sur la traite des Noirs réduits en esclavage, la ségrégation et les discriminations dans le système éducatif comme dans la vie publique en fonction de la couleur de peau. La violence intérieure et les guerres à l'extérieur pour dominer le monde, ont un impact sur la vie politique du pays, brutalisant le corps politique. Le phénomène est d'autant plus fort que les USA comptent 2 millions d'anciens combattants. Après 4 ans d'expérience d'une administration Trump, 74 millions de personnes ont voté pour soutenir cette politique. Ce n'est pas un phénomène marginal et ses héritiers sont nombreux aux USA comme dans le monde. En France même, Marine Le Pen et ses émules qui soutiennent Trump depuis le début, poussent à la division et à la haine entre les peuples. Les leçons de l'histoire, notamment les émeutes fascistes du 6 février 1934 contre l'Assemblée Nationale française, celle du nazisme et de la collaboration, celle des guerres coloniales et des tentatives de putsch anti-républicain de l'extrêmedroite, sans omettre les propos et les crimes racistes et xénophobes commis au quotidien, sont-elles vraiment tirées? Aux USA comme ailleurs, l'extrême-droite prospère sur l'accroissement des inégalité sociales, la mise en cause des libertés comme des conquis sociaux sur le droit du travail, la Sécurité Sociale, les services publics, l'éducation, la santé, qui accroissent le sentiment de déclassement des plus démunis dans la société. La démocratie dévoyée par le mépris des «élites» plus soucieuses de leur bonne fortune que du «bien-être commun» dans un contexte institutionnel de pouvoir présidentiel qui bafoue les principes fondateurs de liberté, égalité, fraternité, sont autant de causes destructrices du respect des citoyens égaux et responsables. Fait significatif de cette triste période: malgré la crise, le CAC40 (40 plus grosses société cotées en Bourse) s'est envolé de 26,37%, meilleure performance depuis 20 ans, alors que les peuples souffrent et que le chômage s'accroît. Que caù serbi la rapacitat deus accionaris o l'interès generau? (Faut-il servir la rapacité des actionnaires ou l'intérêt général?). Roger La Mougne


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