Les Landes Républicaines n° 2 315

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Interview d’Alain Baché, secrétaire départemental du PCF

PERSPECTIVES ET AMBITIONS POUR LE PCF EN 2021 En ce début d’année 2021, la situation sanitaire, sociale et politique nous amène à réfléchir aux perspectives et ambitions que nous souhaitons pour le Parti Communiste Français. Cette année sera marquée par les élections départementales et régionales et en 2022 par les élections présidentielles et législatives. Nous avons posé trois questions à Alain BACHE, secrétaire départemental du PCF pour savoir comment le PCF dans les Landes va aborder toutes ces questions. 1/ Quelles sont les perspectives et les ambitions pour le Parti Communiste Français en 2021 ? Alain Baché. En premier lieu, nous devons tenir compte du contexte sanitaire et social, c’est donc à partir de cela qu’il va nous falloir construire notre activité en fonction du calendrier national : conférence nationale au 1er trimestre, congrès au 2nd trimestre et élections départementales et régionales fin juin. Dans les circonstances actuelles, s’il est très difficile de programmer des réunions physiques réunissant plusieurs dizaines de personnes, nous pouvons dans chacun de nos territoires, nos lieux de vie, organiser des rencontres de communistes. Nous pouvons également développer les réunions en visioconférence. C’est donc à partir de là que nous devons organiser très vite la remise des cartes 2021 avec l’idée de rencontrer physiquement d’ici à la fin mars toutes et tous les communistes du département. Nous aurons également besoin d’avoir de larges échanges sur les questions liées à notre activité, mais aussi au contenu que nous voulons débattre comme par exemple, notre stratégie pour l’élection présidentielle de 2022 et également le renouveau du Parti Communiste Français et sa présence dans la société. De tout cela il nous faut débattre, échanger et décider. 2/ Comment faire vivre d’un même mouvement le calendrier du PCF et le calendrier électoral ? AB. Ce sera un enjeu majeur pour notre Parti. Si bien sûr il va nous falloir décider ou pas de la présence d’un (e) candidat(e) communiste à la présidentielle, nous ne pourrons pas le faire sans aborder l’ensemble des questions. Il ne faudrait pas que la réponse nous conduise à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, à nous trouver confronter à un appel pour battre la candidature d’extrême-droite, puisque celle-ci semble devoir se qualifier pour être présente au deuxième tour. Pour éviter ce piège, nous devons aborder à la fois les enjeux de ce scrutin et les enjeux programmatiques. Nous devons le faire également dans un même mouvement pour ce qui concerne les À l’appel du Comité landais (11 associations ou mouvements landais), pour le retrait du projet de loi « Sécurité Globale » et de toutes les mesures liberticides : APPEL A MANIFESTER SAMEDI 30 JANVIER 2021 à 10 H 30 Départ de la Place Saint-Roch vers la Préfecture

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F. S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr

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C.P.N° 0621P11523 – N° 2315– Jeudi 21 Janvier 2021

élections législatives qui sont intimement liées à l’élection présidentielle. Serons-nous en effet capables d’aborder l’ensemble de ces questions en ayant à l’esprit que nous devons tout faire pour battre la droite, sortir renforcés en nombre d’élus aux élections législatives, et en même temps nous donner les moyens d’avoir un gouvernement et un président de la République issus des rangs de la gauche une fois ce cycle électoral terminé ? C’est donc dès aujourd’hui que se travaillent, se réfléchissent, s’élaborent ces questions. 3/ Avant cela, devrait avoir lieu les élections départementales et régionales. Comment se préparent-elles ? AB. Dans notre département, c’est à plusieurs reprises que nous avons échangées lors des réunions du Conseil Départemental. C’est en prenant en compte la situation politique et sociale et les enjeux qui en découlent, que nous avons décidé de proposer aux autres forces de gauche un travail commun. Après rencontres et échanges entre partis politiques, avec des élus, des militants, nous avons décidé de lancer un appel. Cet appel nous l’avons coécrit, co-construit. L’ensemble des forces de gauche présentes dans le département, à l’exception d’EELV, est signataire de cet appel (voir page 2) qui a été rendu public il y a quelques jours. L’idée étant de pouvoir travailler à la construction d’un programme partagé et que chacune des forces politiques puisse se trouver renforcées dans le cadre de la poursuite d’une gestion de gauche des collectivités départementales et régionales, car le danger existe que la droite mette main-basse sur ces institutions locales. Aujourd’hui, nous devons nous mettre en ordre de marche pour réussir dans ces objectifs et que bien sûr notre Parti se trouve renforcé à l’issue de cette séquence électorale. ■

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Appel pour les élections départementales et régionales

2021 : RASSEMBLÉS ! La situation sanitaire, sociale et économique inédite, amène à avoir un regard nouveau sur tout ce qui fonde nos vies, le quotidien de nos concitoyens. L’état du monde, de la planète, de la société appelle à des réponses nouvelles et collectives tenant à la fois compte des questions sociales, environnementales et économiques. Il nous faudra faire face également aux politiques mises en place par la majorité présidentielle qui sapent les fondements de notre République, et fragilisent la cohésion du pays. Nous ne relèverons pas ces défis sans la participation des citoyens, sans que les décisions politiques puissent s’appuyer sur la volonté populaire, en faisant vivre la démocratie. Dans ce contexte, 2021 peut être une étape décisive pour répondre à ces immenses défis qui se trouvent devant nous. Au premier semestre devraient se tenir les élections régionales et départementales, ces collectivités dont la proximité est un élément essentiel pour répondre aux attentes des citoyens, encore renforcées par la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons. Dans les Landes, c’est au quotidien que nous pouvons le mesurer tant par l’action du Conseil départemental que du Conseil Régional. L’éducation, la solidarité, le soutien aux entreprises, la lutte contre le réchauffement climatique, les

transports, l’agriculture, la culture, le sport, la santé, l’intergénérationnel, les traditions… sont quelquesuns des axes politiques portés et mis en œuvre par une majorité de gauche dans notre département et notre région. Souvent cité en exemple au-delà de notre territoire, ceci est le résultat d’un travail en commun, d’une volonté de faire vivre la démocratie en y associant au maximum les populations (le dernier exemple en est le budget participatif). C’est en étant rassemblés à gauche que nous avons pu mettre en œuvre et développer ces politiques au service des landaises et des landais. Le printemps sera décisif pour poursuivre avec toutes les forces de gauche, les femmes et les hommes de progrès, le combat pour un monde plus solidaire, plus juste et plus durable. C’est rassemblés dans les Landes, en Région Nouvelle Aquitaine, que nous pourrons y arriver. Nous n’avons pas le choix, cela passe, dès 2021 par l’union la plus large possible de celles et ceux qui partagent pour l’essentiel les mêmes ambitions pour notre société. Trouvons le chemin de ce qui nous rassemble, plutôt de ce qui nous divise. C’est en responsabilité que les signataires de cet appel, invitent au rassemblement des forces de gauche et de progrès afin d’élaborer les politiques pour “changer la vie” dans la perspective des prochaines échéances électorales.■

Premiers signataires : Eric Sargiacomo (secrétaire départemental de la Fédération des Landes du Parti Socialiste), Alain Baché (secrétaire départemental de la Fédération des Landes du Parti Communiste Français, conseiller municipal de Mont-de-Marsan), Julien Paris (responsable départemental Génération’s, conseiller municipal de Saint-Pierre-du-Mont), Antoine Parrot (responsable départemental de GRS), Xavier Fortinon (PS, Président du Conseil départemental des Landes), Monique Lubin (PS, sénatrice des Landes, conseillère départementale), Boris Vallaud (PS, député des Landes), Eric Kerrouche (PS, sénateur des Landes), Renaud Lagrave (PS, vice-président du Conseil Régional), Jean-Marc Lespade (PCF, maire de Tarnos, conseiller départemental),Hélène Cousseau (maire de Lesperon), Patrick Man (PCF, maire de Hauriet), Patrick Campagne (maire de Villeneuve-de-Marsan), Yves Lahoun (PCF, Vice-président du Conseil départemental), Yves Arrestat (maire de Perquie, président de la Communauté de communes Pays de Villeneuve en Armagnac landais), Isabelle Dufau (présidente de la Communauté de communes du Seignanx, Maire-adjointe de Tarnos), Régis Gelez (maire de Saint-Vincent-de-Tyrosse), Julien Fichot (maire de Saint-Martin-de-Seignanx, vice-président de la Communauté du Seignanx), Axelle Verdière (PS, conseillère municipale de Dax), Julien Bazus (PS, maire de Saint-Paul-lèsDax, vice-président de la Communauté d’agglomération du Grand Dax), Frédéric Pomarez (PS, maire de Mimizan), Frédérique Charpenel (PS, maire de Soustons, vice-présidente de la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud), Jérémy Marti (PS, vice-président de la Communauté de commune d’Aire-sur-l’Adour, conseiller municipal d’Airesur-l’Adour), Eva Belin (maire de Ondres, conseillère départementale), Magali Valiorgue (PS, conseillère départementale, vice-présidente de la Communauté de communes Cœur de Haute-Lande), Paul Carrère (PS, maire de Morcenx-laNouvelle, vice-président du Conseil départemental), Jeanne Coutière (PS, maire de Maillères), Yann Bouffin (maire de Callen, vice-président Communauté de communes Cœur Haute-Lande), Christine Fournadet (PS, présidente de la Communauté de communes de Coteaux et vallées des Luys, maire de Castelnau-Chalosse), Philippe Brethes (PS, Président de la Communauté de communes d’Aire-sur-l’Adour, maire d’Eugénie-les-Bains), Daniel Large (GRS, conseiller municipal de Mimizan), Joël Léonard (GRS, maire adjoint de Saint-Paul-lès-Dax), Jean-Baptiste Savary (PS, conseiller municipal de Mont-de-Marsan), Pierre Froustey (PS, président de la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud, maire de Vieux-Boucau), Céline Piot (conseillère municipale de Mont-de-Marsan), Bernard Magescas (PCF, maire de Misson) Rachel Durquety (PS, vice-présidente du Conseil Départemental, maire de Bélus), Gilles Couture (PS, vice-président de la Communauté de communes Chalosse Tursan, maire de Geaune), Jérôme BaylacDomengetroy (président de la Communauté de communes du Pays Morcenais), Olivier Martinez (PS, vice-président du Conseil départemental, conseiller municipal de Saint-Sever), Muriel Lagorce (PS, conseillère départementale, conseillère municipale de Léon), Laurent Civel (PS, président de la Communauté de communes du Pays Tarusate, maire de Rion-des-Landes), Sylvie Péducasse (PCF, maire-adjointe de Saint-Paul-lès-Dax, vice-présidente de la Communauté d’agglomération du Grand Dax), Sylvie Bergeroo (PS, conseillère départementale).


Un peu d’histoire…

1970 Opération Aquarium (5/5) L’immeuble de la direction nationale du PCF, place du Colonel Fabien, fut tout un temps espionné par les services secrets américains. Un fonds d’archives l’atteste. Retour sur une affaire qui fit du bruit au milieu des années 70. Tout s’arrête en janvier/février 1976. Pourquoi ? L’agence doit réaliser au fil des semaines qu’il se passe quelque chose d’anormal dans la surveillance du siège du PCF. Chaque fois qu’elle marquait un point (par exemple avec la pose d’un micro dans la voiture de Marchais ou l ’é ta bli s sem e n t d’u n c o n ta c t apparemment prometteur avec un homme du service Entretien), cet avantage était contré assez vite : la voiture « sonorisée » est changée, la taupe est « remerciée » et ne travaille plus à Fabien. Bizarre. Les paranos de la CIA flairent l’embrouille. Car tout se passe comme si le Parti avait un espion chez les espions si l’on peut dire. Marchal finit par être soupçonné. On sait (il l’aurait dit à Guérin et Durand ?) qu’il passe à nouveau au détecteur de mensonges avec un spécialiste venu tout exprès de Francfort. Trois jours de passage au détecteur, c’est dire si ses employeurs avaient un gros doute. Ensuite Marchal disparaît. On ne sait pas ce qu’il est devenu. Lui n’a pas dû être étonné d’être soupçonné par l’agence, il s’y attendait. Dès l’été 1975, selon les archives, il se sent filoché, pense que son téléphone est sur écoute. Il en parle à Guérin, lui demande si c’est le PCF qui le piste ? Il ne doit pas trop y croire et sent bien que c’est sa maisonmère qui l’a à l’œil. Marchal savait qu’il exerçait un métier précaire… Il s’y attendait et il s’y préparait. Marchal a le sens de la débrouille. Un jour il parla d’un proche (un autre espion) qui avait travaillé pour la sécurité de l’Otan, qui avait réalisé des centaines de fiches, prêtes à être vendues ou publiées… Et on apprend, toujours à la lecture des archives, qu’il avait une habitude : il déposait systématiquement dans un coffre en Belgique le double de tous ses rapports de la CIA, de tous ses contacts avec les gens de l’agence et il menaçait, c’est ce qu’il dire à Guérin, de publier ses mémoires si on lui cherchait des poux. « Je tiens pas à me faire descendre », avouera-t-il textuellement. Le fait est que, vers la fin janvier 1976, le contact avec Marchal est coupé. Et le 16 février 1976, sur une pleine page du quotidien L’Humanité, Alain Guérin fait sensation en révélant l’essentiel de l’affaire sous le titre « Opération Aquarium : comment à Paris la CIA espionne ». Il y détaille les diverses formes de l’espionnage américain et politise l’affaire. On se permettra cette courte citation : « lorsque nous avons eu connaissance des faits dont nous venons de donner quelques exemples, on ne saurait dire que nous avons

été à proprement surpris ; nous savions depuis longtemps que l’espionnage et la provocation contre les partis communistes et les organisations de gauche sont, selon le mot de Philip Agee (ex-agent), « le pain quotidien opérationnel de pratiquement toutes les stations de la CIA ». On remarquera toutefois que cette réflexion d’Agee concerne plus spécialement la région du monde où il a été en fonction, une région précise, l’Amérique du Sud, dont on sait qu’elle est considérée depuis longtemps par l’impérialisme nord-américain comme sa « chasse gardée ». Alors une question se pose : la France doit-elle aussi désormais être considérée comme telle ? Le pouvoir giscardien en est-il arrivé à un stade supérieur de l’atlantisme où les services spéciaux des puissances de l’Alliance ne se borneraient plus à fournir aux Américains des renseignements sur les communistes et à leur prêter main-forte à l’occasion –ainsi que le rappelait encore récemment le Washington Post– mais où les EtatsUnis pourraient disposer du territoire de leurs « alliés » comme d’un pays conquis où la France serait devenue une zone colonisée dans laquelle ils auraient toute latitude d’installer leurs propres services pour « doubler » les services français sans doute considérés en l’occurrence comme débiles ? ». Guérin ne donne alors pas le nom de Marchal (il le donnera des années plus tard dans son dernier livre). Sans verser dans le romantisme, on peut émettre ici deux hypothèses. Guérin (et le PCF) dit en quelque sorte aux Américains via cet article : Un, on est au courant de vos combines, maintenant vous arrêtez les frais (d’espionnage). Deux, on est au courant pour Marchal, laissez-le en paix. Il y aurait toujours une famille Marchal qui réside dans cette partie de la Belgique, non loin de Givet, selon Dominique Durand, qui ajoute : « si Marchal était son nom véritable ». En effet, rien ne prouve que les papiers qu’il avait présenté à Guérin et Durand étaient vrais. Son passeport par exemple avait été renouvelé au Bujumbura, au Burundi, ancienne colonie belge devenue récemment indépendante. Cette histoire n’est pas une fiction, répétons-le. Un beau fonds d’archives à Fabien le prouve. Voir aussi l’article cité de l’Humanité du 16/02/1976 ; le livre d’André Guérin « Ne coupez pas, je raccroche » aux éditions Le Temps des Cerises (épuisé, dit-on). Un autre ouvrage rend assez bien l’ambiance de l’époque : « Le péril rouge. Washington face à l’eurocommunisme », Frédéric Heurtebize, PUF (2014. Ajoutons enfin qu’un documentaire télévisé sur l’opération Aquarium, réalisé par le journalise Nicolas Bourgoin, comprenant un long entretien avec Dominique Durand, est en préparation ; il devrait être opérationnel ce début d’année 2021. ■ Gérard Streiff


Raymond Lagardère nous a quittés

Il est né le 30 septembre 1925 à la métairie de Brassens à Sore et il s'est éteint ce samedi matin 9 janvier 2021. Il avait 95 ans, mais quelle jeunesse de cœur et d'esprit ! Gemmeur et militant de la CGT et du PCF, il fait honneur au mouvement ouvrier. Il a consacré sa vie à la lutte depuis son plus jeune âge comme militant au syndicat des gemmeurs. Engagé dans la Résistance à l'occupant nazi, il a par la suite occupé les plus hautes fonctions régionales, nationales et internationales (notamment au Bureau International du Travail à Genève) pour la défense des intérêts des travailleurs de la forêt et du patrimoine forestier. Il n'a jamais cessé son combat qu'il a développé dans un livre au titre évocateur: "Sous les grands pins ; Mon passé, mes espoirs". Il a succédé à Charles Prat comme secrétaire de la fédération CGT des gemmeurs et parties similaires. Son domicile à Lassus Nord, à Saint-Symphorien en Gironde, à la limite des Landes, accueillait chaque année la "Fête de la ruralité" dans une ambiance chaleureuse, fraternelle et riche de débats et de culture. Raymond avait également constitué chez lui, un musée avec ses outils afin de perpétuer la mémoire des travailleurs de la forêt. Plusieurs revues "Aperçus d'histoire sociale en Aquitaine" éditées par l'Institut CGT d'Histoire Sociale Aquitaine (IHSACGT) ont été consacrées au gemmage avec la contribution de Raymond Lagardère. Il laisse le souvenir d'un homme, d'un militant remarquable, d'un charisme communicatif. À sa fille Danielle Dulon et tous ses proches, la Fédération des Landes du PCF et le journal Les Landes Républicaines dont il était un fidèle lecteur depuis de très nombreuses années, présentent ses plus sincères condoléances. Les obsèques de Raymond Lagardère se sont déroulées le mercredi 13 janvier 2021 au cimetière de Saint-Symphorien devant une foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.■

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HERCULE L'ÉNERGIE RECULE

Hercule, hercule,/Comment veux-tu, comment veux-tu,/Que je t’en...nule/Non à ce fumeux projet/ D’EDF démantelé_Hercule, hercule,/Comment faut-il, comment faut-il,/Que je te dise,/Au lieu de privatiser,/Il faut nationaliser_Hercule, hercule,/Comment faut-il, comment faut-il,/Que je l’on vous crie,/EDF AZUR, VERT, BLEU/Pour tous c’est ver dans le fruit_Hercule, hercule,/Macron/Lévy, Macron/Lévy,/Et compagnie,/Servir les riches çà suffit,/Droit pour tous à l’énergie_Les hercules, c’est nous !/Tous ensemble, tous ensemble,/Solidaires,/Hercule doit capoter,/ Pour le bien d’la société. Chanson sur l'air de «La petite tonkinoise» entonnée le 19/09/2019 à Bordeaux par les manifestants électriciens et gaziers. Le projet de scission et de «vente à la découpe» de l'entreprise en EDF bleu (nationalisation des pertes), EDF vert (privatisation des profits), EDF azur (holdup sur l'eau des barrages) lancé par le gouvernement, en accord avec la direction d’EDF et la Commission européenne, prépare le démantèlement d’EDF. Sous le nom de code «Hercule», la loi susceptible d’être adoptée par ordonnances (sans débat ni possibilité d’amendement pour les parlementaires), pourrait passer sous la forme d’un article de la future loi issue de la convention citoyenne sur le climat. Ainsi EDF serait démantelé en 3 entités: EDF «Bleu» qui resterait public avec toute la filière nucléaire; EDF«Vert» ouvert aux marchés pour la distribution (actuellement Enedis) avec les énergies renouvelables (aujourd’hui, 6,5 Milliards d'€ d’excédent); EDF «Azur» ouvert aux marchés par 150 contrats de concession des barrages hydroélectriques déjà entièrement financés. Ce projet a été élaboré par des banques d’affaires, à la demande de la direction d’EDF, en vue de satisfaire aux préconisations de la Commission de Bruxelles en matière d’ouverture à la concurrence et de démantèlement des services publics. Il n’a trouvé grâce auprès d’aucune association de consommateurs ou environnementale. Il ne vise pas à améliorer le service rendu aux usagers ou à contenir la hausse des prix de l’énergie. Il est uniquement destiné à satisfaire des intérêts privés sans aucune considération d’intérêt général. Pour accroître la rentabilité de leurs placements, les actionnaires privés chercheront à accroître leurs profits au détriment des usagers et des salariés: en augmentant les tarifs; en rognant sur la qualité de service; en remettant en cause le niveau de l’emploi et les garanties collectives du personnel. Non seulement les tarifs deviendraient encore plus chers, mais ils pourraient également être différents dans chacune des nouvelles sociétés privées. Ce serait la fin du tarif unique au niveau national existant par la «péréquation tarifaire» mise en œuvre par EDF et donc la fin de l’égalité de traitement des ménages dont les ruraux seront vraisemblablement les premières victimes. Les impératifs du service public, principalement la fourniture d’électricité 7 jours/7 et 24 heures/24 en tous points du territoire quels que soient les aléas climatiques, ne pourraient plus être garantis après le découpage d’EDF en de multiples sociétés indépendantes les unes des autres. Enfin, les sociétés privées nées du démantèlement d’EDF, réduiront les investissements que nécessitera, dans les décennies à venir, la transition écologique. Cela portera également atteinte à l’entretien, à la maintenance, à la sécurité et à l'indépendance énergétique, puisque la France devra accroître ses importations d'énergie. Les usagers, les syndicats, des organisations, des collectivités, s'opposent à la destruction des fleurons énergétiques français créés le 8 avril 1946 par la nationalisation de 1500 sociétés privées, avec le communiste Marcel PAUL (1900-1982). Comme les autoroutes, c'est un holdup sur un bien public. Tots amassas ne deishem pas panar l'electricitat (Tous ensemble ne laissons pas voler l'électricité) Roger La Mougne


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