Les Landes Républicaines N° 2 327

Page 1

Candidature à la présidentielle

Aux militant-es communistes de décider les 8 et 9 mai prochains !

RÉPUBLICAINES

LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.

Le PCF a réuni ce week-end plus de 1000 déléguées lors de sa Conférence nationale. Dans un contexte de pandémie, l'organisation de cette conférence, avec des protocoles sanitaires stricts et un système de visioconférence totalement inédit, a permis aux délégué-es de travailler à la façon dont le PCF allait participer aux échéances électorales stratégiques de 2022. Le PCF se félicite de la réussite technique de cette conférence nationale. Un grand défi démocratique a été relevé, avec les interventions des délégué-es depuis les locaux de leurs fédérations et sections permettant un débat politique serein et de grande qualité. Non la pandémie ne peut être prise comme prétexte pour étouffer la démocratie et l'intervention politique. Durant une journée et demi, plus de 100 interventions ont nourri un débat particulièrement riche et fraternel. Samedi 10 avril, la conférence nationale a largement adopté (à plus de 66 %) le principe d'une candidature présentée par le PCF à l'élection présidentielle, qui aura pour but de notamment s’adresser au monde du travail et à la jeunesse, qui proposera une alternative aux politiques macronistes et en rupture avec la mondialisation capitaliste. Ce dimanche 11 avril, à plus de 73 %, (95% des votes exprimés), la conférence nationale a décidé de proposer au vote des adhérents, Fabien Roussel, secrétaire national, comme candidat présenté par le PCF à l'élection présidentielle de 2022. Ce sont au final, les adhérent-es qui valideront ces choix lors d'une consultation du 7 au 9 mai prochains. ■

S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41

Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr

Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN

C.P.N° 0621P11523 – N° 2327– Jeudi 15 Avril 2021

En France, depuis la privatisation de Gaz de France en 2004, le tarif du gaz a augmenté de 75,7%, sans compter l’inflation (21%)

Depuis le début de l’année, les tarifs du gaz ont augmenté de 0,2% en janvier, 3,5% en février et 5,7% en mars. Aujourd’hui, les prix du gaz validés par la Commission de régulation de l’énergie varient en fonction de la demande mondiale. Récemment, le gaz naturel liquéfié n’arrivait plus en France parce que les fournisseurs mondialisés du secteur avaient fait le choix de vendre leur gaz 10 fois plus cher en Chine. L’ouverture du marché du gaz, comme celui de l’électricité, avait été faite au nom de la baisse des coûts : l’arrivée de la concurrence allait faire baisser les tarifs pour les usagers ! La réalité est tout autre : alors que le prix de la molécule de gaz a été divisé par trois depuis 2004, il est aujourd’hui facturé presque deux fois plus cher aux usagers.

Que s’est-il passé entre-temps ?

En 2004, le service public Gaz de France a été transformé en société anonyme détenue majoritairement par l’Etat. En 2008, Gaz de France et Suez ont fusionné pour former un groupe dans lequel l’Etat était désormais minoritaire. En 2015, ce groupe a changé de nom pour devenir Engie. Depuis 2004, et l’arrivée des actionnaires, les dividendes qui leur sont versés n’ont fait qu’augmenter.

Aujourd’hui, ce sont 95% des bénéfices qui sont versés en dividendes !

Pour cette conférence nationale en visio, les délégués landais du PCF étaient répartis sur 3 lieux : à la Fédération à Mont-de-Marsan (voir photo), à Saint-Justin chez notre camarade Béatrice Désolé et à la section PCF de Bayonne pour une camarade de Tarnos.

Soit 20 milliards qui passent de la poche des usagers à celle des actionnaires, en quinze ans. Et cela même alors que ce sont les usagers qui ont depuis 1946 financé le développement du gaz et tous les équipements gaziers. Ces nouvelles hausses vont rendre les fins de mois encore plus difficiles pour les plus précaires, alors que 53% des foyers restreignent déjà leurs consommations d’énergie pour limiter leur facture énergétique, selon l’Observatoire national de la précarité énergétique.■


M. Macron, que faites-vous de notre République ? Notre pays en est désormais réduit à se plier aux oukases d’un souverain trop content d’annoncer à ses 66 millions de sujets le sort qu’il leur réserve. Un souverain que rien ne semble arrêter, pas même ses propres erreurs et les cris d’alerte d’un personnel soignant à bout de souffle. Depuis un an, notre pays reste englué dans une crise sanitaire qui semble sans fin. Depuis un ans, le président décide seul et nous répète avec arrogance qu’il a raison, qu’il prend les meilleures décisions, tandis que s’accumulent les décès évitables. Il y a quatre semaines, ce même Président demandait aux Français de tenir encore quatre à six semaines, avant un assouplissement des restrictions. La dégradation de la situation sanitaire était pourtant prévisible. À l’anticipation, il a préféré l’attentisme et une gestion au fil de l’eau. Ce manque d’anticipation, nous le retrouvons dans la stratégie vaccinale : la montée en charge de la vaccination n’est toujours pas au rendez-vous, mais à chaque effondrement de preuves, il répond par une salve de promesses. Le ministre des solidarités et de la santé osait affirmer que nos voisins ne faisaient pas mieux que nous. La vérité, c’est que la France se classe à la vingt-et-unième place en matière de doses administrées pour cent personnes. Ce n’est pas digne de la sixième puissance économique du monde. Que nous propose le Président de la République pour faire face à ce désastre, à son propre échec ? La fermeture des crèches et des écoles pour trois semaines, et celle des collèges et des lycées pour un mois ; un effort de tous les soignants, alors que depuis un an, ils sont à bout de souffle et n’ont eu droit en échange qu’à de belles paroles ; l’ouverture de nouveaux lits de réanimation, pour atteindre un objectif de 10.000 lits qui, depuis un an, s’avère inatteignable ; la systématisation du télétravail, alors qu’il reste au bon vouloir des employeurs ; et enfin, la fermeture de tous les commerces dits non essentiels. Et cela, pourquoi ? Parce que l’acte de foi du RoiSoleil n’a pas suffi à briser la courbe des contaminations. Après l’épisode calamiteux des masques, et celui, non moins funeste, des tests, l’échec de la stratégie vaccinable est patent. Que dire des plus de 75 ans qui ne peuvent obtenir un rendez-vous ? Que dire des commandes de vaccins non encore honorées ? Que dire de la farce des vaccinodromes, refusés, puis ouverts, puis fermés ? Que dire du retard à mobiliser les capacités de productions nationales pour produire des vaccins ? Que dire de l’annonce de 220.000 personnes vaccinées par jour, quand notre voisin anglais en vaccine un million quotidiennement ? Le constat, c’est que depuis un an, notre pays n’a pas accru ses capacités hospitalières de manière

pérenne, notamment en lits de réanimation. Avant l’épidémie, 5.000 à 5.100 lits étaient ouverts en France, avec des taux d’occupation moyens oscillant entre 85 et 90%. Au 19 mars, la direction générale de la santé en recensait 7.503, dont 86% étaient occupés par des patients atteints ou non par le Covid19. En réalité, l’ouverture de ces lits a impliqué des déprogrammations d’opérations, avec toutes les conséquences que l’on connaît. À l’inverse, certains hôpitaux ont continué à fermer des lits d’hospitalisation. Résultat : nous voilà revenus à la situation d’il y a un an. Les services de réanimation sont au bord de la saturation, et, pour reprendre l’expression d’un collectif de médecins de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite. Quant aux écoles, les annonces faites sont une catastrophe. Il fallait faire tout le nécessaire pour empêcher leur fermeture. Le gouvernement a-t-il suffisamment protégé les enseignants ? Non ! A-t-il recruté du personnel pour remplacer les absences inévitables en temps de pandémie ? Non ! A-t-il prévu des classes allégées pour éviter le développement de foyers épidémiques ? Non ! A-t-il testé largement, pour éviter la propagation du virus ? Non ! Va-t-il équiper les établissements de purificateurs d’air ? Non ! Des moyens supplémentaires seront-ils accordés à l’université pour accueillir correctement les bacheliers de 2021, et leur garantir une place dans la formation de leur choix ? La procédure Parcoursup sera-t-elle suspendue, pour ne pas mettre en concurrence des bacheliers qui n’ont pas bénéficié des mêmes conditions d’étude ? Avezvous annoncé que vous prépariez d’ores et déjà la rentrée de septembre ? Nous savons bien que non ! Avez-vous garanti que pendant la fermeture, les enseignants seraient vaccinés et équipés pour être protégés, et que les locaux seraient équipés et repensés sur le plan sanitaire ? Non ! Avez-vous annoncé des mesures concrètes pour accompagner les enfants les plus fragile et vulnérables pendant la fermeture des classes ? Va-t-il demander aux opérateurs téléphoniques la gratuité de la 4G pendant toute la durée de l’enseignement à distance, pour garantir à tous les enfants l’accès aux outils numériques ? Nous savons que non ! Nous en sommes finalement, au même point que l’an dernier à la même date. Ce sont les mêmes promesses de sortie de crise, mais sans mesures concrètes. Le Parlement est mis devant le fait accompli, c’est-à-dire devant des décisions prises la veille pour le lendemain, sans consultation démocratique préalable, des décisions prises sans préparation. La dérive monarchique se poursuit. ■


Mont-de-Marsan Agglomération

Unanimité sur les transports C’est en toute fin de réunion, à 1 h 15 du matin, qu’une délibération a été adoptée par les délégués communautaires de Mont-de-Marsan Agglomération. Alors que la séance avait été particulièrement houleuse et longue, puisqu’ayant démarré à 19h, les délégués communautaires ont approuvé à l’unanimité une délibération sous forme de motion pour le développement de la ligne ferroviaire Morcenx-laNouvelle/Bagnères-de-Bigorre. C’est à l’initiative de l’élu communiste Alain Baché, et du groupe de gauche Nouvel Elan Populaire, que cette question avait été portée dans l’assemblée il y a déjà quelques mois. C’est en partant du constat que des liaisons douces, voies cyclables, transport collectif non polluant, que l’agglomération souhaite soutenir et engagé toutes les alternatives à la voiture. L’objectif étant de réduire les émissions de carbone et ainsi contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Une des alternatives étant le développement de l’offre ferroviaire car celle-ci constitue un enjeu d’attractivité pour le territoire mais aussi une alternative à la route et au transport aérien. D’ailleurs, dès 2009, l’agglomération s’était engagée à hauteur de 8 millions d’euros en faveur de la création de la ligne à grande vitesse Sud-Europe Atlantique avec l’objectif de voir un prolongement de cette ligne LGV qui aurait du passer par Mont-deMarsan (pour l’heure le projet de prolongement n’est plus d’actualité et il faut rappeler que déjà à l’époque les élus communistes avaient dit non à cette participation financière de la collectivité). Ces engagements n’ont pas été tenus et Mont-deMarsan est aujourd’hui le parent pauvre en matière d’infrastructures ferroviaires. La gare bénéficie d’une seule desserte vers Bordeaux dans le cadre d’un TER circulant sur une ligne non électrifiée. La ville étant la seule préfecture de France à être dotée d’une gare en cul-de-sac. Pourtant chaque jour 1.600 usagers empruntent le train pour aller vers Bordeaux. Aussi, il est urgent que les pouvoirs publics se mobilisent en faveur de cette desserte ferroviaire bien au-delà de l’engagement hypothétique et lointain concernant la construction d’une LGV aujourd’hui évoquée à l’horizon 2037. Le conseil communautaire souhaite par cette délibération s’adresser aux parlementaires landais, au président du Conseil Départemental des Landes, au Président du Conseil Régional NouvelleAquitaine, au gouvernement, à la SNCF et à l’ensemble des collectivités locales en demandant que soient prises des mesures drastiques et énergiques permettant d’améliorer la liaison vers Bordeaux, avec une réflexion sur l’opportunité de l’électrification de la ligne, le remplacement du matériel roulant, la liaison directe entre Mont-deMarsan et Bordeaux et la gestion des correspondances vers Paris (toutes ces

problématiques sont actuellement examinées par la région et font déjà l’objet de décisions). La délibération demande également « la fin du culde-sac ferroviaire » pour Mont-de-Marsan. Ce qui suppose la remise en service de la liaison vers Tarbes et Bagnères-de-Bigorre, comme cela a déjà été étudié en 2010. Cette ligne permettrait du transport passagers entre Bordeaux et la Bigorre avec une connexion à la ligne Bayonne-Toulouse. Elle pourrait également être dédiée au fret qui constitue une alternative au tout-routier et répond aux enjeux économiques et environnementaux. Cette délibération est une victoire et un point d’appui pour les militants du Parti Communiste Français des trois départements, Landes, Gers et HautesPyrénées qui depuis de très nombreux mois se mobilisent afin d’obtenir l’ouverture de cette ligne ferroviaire. Il est à noter que l’ensemble des élus de droite et de gauche se sont retrouvés pour adopter cette délibération. Une bien belle victoire et un encouragement aux luttes et mobilisations que les militants et le PCF peuvent impulser sur les territoires. ■ Modef des Landes

L’attente est longue pour certains

Lors de son passage dans les Landes puis dans le Gers les 8 et 11 janvier 2021, le Ministre de l’Agriculture, M. DENORMANDIE a annoncé la mise en place d’un système d’indemnisation des canards et/ou volailles abattus sur ordre de l’administration, dans le cadre de la lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène. Il a rappelé, notamment lors de son interview à France Bleu Gascogne du 8 janvier, la nécessité « d'accélérer au maximum le versement de ces indemnisations ». S’il a fait le choix d’un système d’acompte, c’est pour éviter les situations où l’« indemnisation pour dépeuplement était [est] perçue six mois après » (JO Sénat du 28/01/2021 - page 502). Les producteur·rice·s de palmipèdes gras et de volailles n’ont pas pu produire depuis le jour de l’abattage de leurs animaux et n’ont donc pas pu tirer de revenu de leur activité. Les indemnisations*, mises en place pour limiter l’impact de cette crise sur la trésorerie des exploitations, tardent à arriver chez de nombreux producteurs. Certains éleveur·se·s viennent de passer 3 à 4 mois sans aucun revenu ! Le Modef s’inquiète de cette situation. Aussi le syndicat a donc adressé un courrier à Mme la Préfète des Landes afin d’avoir un éclairage sur la situation pour savoir où en sont les versements des indemnisations (acomptes) et connaître les règles de priorisation des dossiers. * Acompte sur la base de la valeur des animaux abattus


Hommage à Yvette BELIN

Une femme passionnée et engagée dont la vie fut marquée par la solidarité envers les autres et plus particulièrement les plus fragiles, vient de nous quitter. Yvette BELIN était née au Boucau la 3 avril 1928. Elle s'est éteinte à l'EHPAD Lucienne MontotPonsolle de Tarnos le 29 mars 2021. Son père, Hector Belin était ajusteur mécanicien dans l'aviation et sa mère née Elisabeth Héran, était ouvrière à Bayonne. Reçue à 19 ans au concours pour la formation d'infirmière à l'hôpital de la Salpétrière à Paris, elle en sortit diplomée en 1950 où elle a exercé d'abord à Paris avant de revenir au Boucau en 1954 où elle fut élue pendant 3 mandats de 1954 à 1972, sur la liste de Jean-Baptiste LANUSSE, maire communiste du Boucau, avant de s'établir à Tarnos où elle a oeuvré comme infirmière libérale jusqu'à sa retraite en 1993. Elle fut une pionnière dans la mise en place d'un service municipal de santé et d'aide à domicile. Militante communiste très engagée à Boucau comme à Tarnos, elle s'impliqua également activement dans l'association de consommateurs InDéCoSa-CGT (information et défense des consommateurs salariés) du secteur du Seignanx de 1998 à 2016 dont elle fut membre du Bureau avec son amie Jaqueline M'Barek. Nous garderons le souvenir d'une militante chaleureuse et dynamique, une belle personnalité. Ses obsèques civiles ont lieu le 2 avril à 15H30 au crématorium de Biarritz. A toute sa famille et ses proches, la Fédération des Landes adresse ses plus sincères condoléances. G.D.

2038 Mme Parly, ministre de la guerre, n’a visiblement pas les problèmes de tout le monde. Son souci, c’est la construction du nouveau porte-avions, lequel va nous coûter, on ne le sait pas assez, dans les 10 milliards d’euros (soit nettement plus que le budget annuel de l’APHP). Notre marchande de canons prévoit la sortie de l’engin en 2038. C’est loin direz-vous. Certes, mais elle vient déjà de budgéter 200 millions d’euros (presse économique de cette semaine) pour travailler sur un avant-avant-projet. 200 millions d’euros : ça fait combien de lits de réanimation ?

À l’occasion de la journée internationale des droits des travailleurs,

RASSEMBLEMENT 1er MAI 10 H - ARENES DE DAX

La Fédération des Landes et ses adhérents appellent toutes et tous à participer nombreux à cette journée de luttes.

PENSEES D'AUJOURD'HUI

Comment aider ces pauvres gens qui agonisent/ Qui attendaient qu'on leur vienne à la rescousse/ Pendant qu'les infirmières mouillaient la chemise/ Qu'les infirmiers faisaient suer l'burnous/ Pendant qu'ils couraient tous dans la panade/ Dans les couloirs encombrés de macchabées/ Les cherchez pas pour soigner les malades/ Tous les docteurs étaient à la télé_Ils nous ont tant confinés/ Puis déconfinés, puis reconfinés/Qu'on redoutait d'être in fine/ Des cons finis_Il décrétèrent un jour qu'les vieux d'la vieille/ Faut les achever à 70 balais/ Disant l'contraire de c'qu'ils disaient la veille/ Quand cette gripette les faisait bien marrer/ D'un air savant y venaient faire des tirades/ Remplis d'avis et d'conseils ampoulés/ Pendant qu'l'hosto croulait sous les malades/ Nos braves docteurs étaient à la télé_Ils nous ont tant confinés... _Les infirmières qui gagnent des clopinettes/ Même pas au SMIC galèrent à tour de bras/ On récompense nos courageuses Cosettes/ D'applaudissements, d'médailles en chocolat/ Mes petits marquis vous devriez avoir honte/ La dignité chez vous elle est en deuil/ Pas une seule de vos promesses à la gomme/ Ont un jour consolé leur portefeuille_Vous nous avez confinés/ Puis déconfinés, puis reconfinés/Mais vous vous resterez pour la vie/Des cons finis. Extrait de la chanson «Les confinis» Album: «Mes adieux provisoires» sorti en 2021, paroles et musique de Pierre Perret (né le 09/07/1934 à Castelsarrasin). Notre quotidien est bien bousculé et plutôt anxiogène en ce moment. On organise des vaccinodromes dans les stades, comme des vélodromes et des boulodromes, en manque de vaccins... Il manque les applaudissements, mais pas la-télé-tout-va-bien! Le virus microscopique est venu perturber comme grain de sable une histoire bien huilée des dominants du profit sans fin qui conduit l'humanité dans le mur de son autodestruction. La crise est une opportunité pour les tenants du capitalisme, qui en d'autres temps préféraient Hitler au Front Populaire, d'aggraver leur domination prédatrice sur les peuples en souffrance, dans un monde complexe, mondialisé, financiarisé, déshumanisé. Comme nos anciens, nous sommes en résistance et les générations futures sauront inventer un «monde d'après», une nouvelle ère de Sécurité Sociale, une humanité respectueuse de la nature où l'argent ne sera plus vecteur d'exploitation et de destruction. Utopie? peut-être, mais il y a 150 ans, les Communards dont nous sommes héritiers, l'avaient mise sur les rails de l'Histoire. Le virus du capitalisme ne contaminera pas perpétuellement nos vies. Liberté, Égalité, Fraternité de 1789, Liberté, bienêtre, solidarité de la CGT depuis 1895, "L'humain d'abord", programme soutenu par le PCF depuis 2012, au contenu novateur dans un pays fracturé par la crise capitaliste, peuvent nous aider à conduire nos actes. Les débats fraternels et contradictoires sont utiles dans le désarroi collectif entretenu par les vrais privilégiés de la fortune et du pouvoir. L'impasse discriminatoire, xénophobe, «séparatiste», «islamo-gauchiste», antiimmigrés, propagée par la dynastie Le Pen jusqu'au gouvernement macroniste pour désigner des boucémissaires dans la crise, comme jadis les juifs, communistes, gitans, etc., promis à l'extermination par les nazis et leurs collabos, est un signe de la profondeur de la crise. Enchainer les peuples à l'extrême-droite comme aux tenants du capital, s'oppose à la solidarité, à la vision citoyenne et partagée de la société future à bâtir «tous ensemble!». Voilà quelques réflexions en ce moment où chaque jour apporte son lot d'évènements et d'interrogations. Les dire, les écrire, manifester, est une façon de les affronter. Forçam lo destin! (Forçons le destin!). Roger La Mougne


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.