Jamais l’extrême droite
RÉPUBLICAINES
LES LANDES HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.
C’est un choc, mais pas une surprise. Une majorité d’électeurs sont déçus ou en colère, mais surtout inquiets. Le scénario dont 80% des Français ne voulaient pas il y a encore quelques semaines s’est r e p r o d u i t dimanche , à la faveur, entre autres, d’une faible participation pour une présidentielle – autour de 12 millions d’électeurs n’ont pas jugé utile de se déplacer. Ce match retour ne ressemblera pas pour autant à 2017. Jamais l’extrême droite n’aura recueilli autant de suffrages . Et jamais Le Pen n’aura bénéficié d’un tel réservoir de voix. Bien sûr, le président sortant porte une immense responsabilité. D’abord parce que le Rassemblement national gagne du terrain sur les plaies causées par la désespérance sociale et les inégalités. Emmanuel Macron n’a cessé depuis le début de son quinquennat d’enfermer le débat public dans ce duel mortifère, persuadé qu’il le gagnerait haut la main. Cette fois, l’arrogant président des riches pourrait s’y casser les dents et faire plonger le pays dans l’abîme. Le score étriqué que lui prédisent les sondages au second tour doit nous alerter. La victoire de l’extrême droite le 24 avril n’est plus impossible. Les laboureurs du terreau dont se nourrit la bête immonde seront ceux qui l’affronteront au second tour. Et pourtant, il nous faudra voter, la tête haute, sans chèque en blanc au président sortant. La gauche – toute la gauche – est face à la responsabilité historique de ne pas laisser notre pays aux mains de l’extrême droite. On entend déjà les «ni -ni», les « on ne m’y prendra plus », «on n’a jamais essayé » ou « ça ne peut pas être pire ». À mesure que le danger avance, la conscience de celui-ci recule. C’est ça, la banalisation. Nous parlons ici d’une famille politique qui abhorre le progrès et l’égalité, qui souhaite un ministère de la « remigration », qui s’attaquera à tous les droits conquis, les contre -pouvoirs, de la presse à la justice, mettra au pas la culture, représentera la France à l’ONU... Avant les luttes qui suivront contre la casse sociale de Macron, c’est ce combat qui nous attend ces deux prochaines semaines. Courage, barrage ! ■
S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41
Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr
Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN
C.P.N° 0621P11523 – N° 2372– Jeudi 21 Avril 2022
Imbécile, indigne et intolérable
Le siège de la Fédération des Landes du Parti Communiste Français à Mont-de-Marsan n’a pas échappé à la haine de certains. C’est donc ce vendredi 15 Avril que nous avons découvert ce terme « Traitres » écrit en noir sur notre façade. Aussitôt, Alain Baché, secrétaire départemental du PCF a réagi par le biais d’un communiqué de presse (voir ci-dessous). Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien condamnant cet acte odieux.
« Si les auteurs de cet écrit infâme connaissait l'histoire de notre pays et celle du Parti Communiste Français, ils n'auraient pas écrit ce mot sur la façade du siège du Parti Communiste Français de la Fédération des Landes. A aucun moment, dans son histoire, passée ou récente, le Parti Communiste Français n'a trahi. Et si nous savons que ce n'est pas un acte isolé, puisque plusieurs locaux du PCF ont été tagués ces derniers jours, nous condamnons avec force ces actes. Si la bêtise n'a pas de prix, la politique mérite autre chose que ces actes cachés. Nous ne lâcherons rien sur le combat qui est le nôtre et nous continuerons, comme nous le faisons, et nous mettons au défi quiconque de prouver le contraire, d’œuvrer pour gagner à un changement politique qui passera par des rassemblements majoritaires de gauche. Oui dans les circonstances actuelles, ces actes sont imbéciles, indignes et intolérables."■
Battre l’extrême-droite, agir pour une majorité de gauche à l’Assemblée et poursuivre notre action pour une France des Jours heureux - Résolution du Conseil National du PCF du 14 avril 2022 -
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, l’extrême droite qui totalise plus de 32% des suffrages exprimés n’a jamais été aussi forte dans notre République. Et alors que plus de 12 millions de nos concitoyen·ne·s ne se sont pas déplacés dimanche dernier, la crise démocratique s’approfondit. L’heure est grave Fidèles à notre histoire, nous appelons à la mobilisation la plus large pour que Marine Le Pen et le Rassemblement national n’accèdent pas à l’Élysée et qu’ils ne placent pas nos institutions au service de leur entreprise raciste et xénophobe. Nous refusons que « la préférence nationale » organise la discrimination entre Français et étrangers à l’encontre des droits humains, que le droit du sol soit remis en cause, que des millions de nos concitoyen·ne·s soient discriminés. Nous refusons que les droits des femmes, les libertés publiques et le droit de grève et de manifestation soient attaqués, que des militantes et militants politiques, syndicaux et associatifs et que des journalistes soient bâillonnés, que le pouvoir exécutif remette en cause l’autorité judiciaire. En outre, contrairement à ce que la candidate du Rassemblement national prétend, son projet n’est en rien social. Elle ne défend pas l’augmentation des salaires. La retraite à 60 ans pour toutes et tous ne figure pas dans son projet. Il est clair qu’elle entretiendra les logiques capitalistes au service d’une minorité d’actionnaires comme le montre l’action de ses amis d’extrême-droite au pouvoir dans plusieurs pays européens. C’est pourquoi nous appelons à prendre des initiatives partout dans le pays pour révéler et combattre le projet de l’extrême-droite et de ses forces organisées. Et c’est pourquoi dimanche 24 avril prochain, les communistes utiliseront et appellent à utiliser le seul bulletin de vote à notre disposition pour battre Marine Le Pen dans les urnes. Nous le ferons sans aucune concession à Emmanuel Macron. Le président-candidat est le premier responsable de cette situation. Son quinquennat a dégradé le pouvoir d’achat, les conditions de travail, cassé nos services publics et notre industrie. Après avoir distillé le « ni droite ni gauche » et organiser la régression sociale généralisée, il aura en outre jusqu’au bout refusé le débat, la confrontation d’idées. Et son projet est le plus antisocial de ces dernières décennies, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite. Nous avons été et resterons donc les adversaires résolus d’Emmanuel Macron. En persistant dans sa politique, notamment le recul de l’âge de départ en
retraite et le refus d’une augmentation des salaires, il prend un très grand risque pour le pays. Les Français·e·s veulent vivre dignement, mieux et tout de suite ! Notre mobilisation et celle des militant·e·s et des forces de gauche à cette élection, auront permis de convaincre de nouveaux électeurs et électrices. Avec « la France des Jours Heureux » notre candidature a porté dans le débat public un projet de société, des propositions essentielles, concrètes, pour le présent et pour l’avenir. Nous saluons la mobilisation de tous les communistes, de notre candidat Fabien Roussel, des forces de la Fédération de la gauche républicaine qui nous ont rejoint. Malgré la qualité remarquée de notre campagne, le vote dit « utile » a fonctionné à plein. Nous n’obtenons pas le résultat espéré. Nous comprenons ce qui a motivé les électrices et électeurs de gauche qui après avoir exprimé l’intention de voter pour notre candidat ont finalement voté pour Jean-Luc Mélenchon. Ces institutions et ce mode de scrutin sont un piège électoral qui a siphonné tous les candidats au bénéfice des trois arrivés en tête. L’extrême droite et sa candidate en a elle aussi bénéficié pleinement et dispose en plus d’une réserve de voix. Nous ferons en temps voulu une analyse approfondie de ce scrutin et de notre campagne. L’heure est avant tout à la mobilisation pour battre l’extrême-droite et réussir les élections législatives. La gauche progresse de 4,27 points et s’établit à près de 32% avec une progression de 652.569 voix de Jean Luc Mélenchon qui obtient 7.712.520 voix et avec le résultat de notre candidat Fabien Roussel qui recueille 802.422 voix. Nous nous félicitons en particulier de la mobilisation forte de jeunes et d’habitant·e·s de quartiers populaires, en particulier de celles et ceux qui sont stigmatisés par l'extrême-droite et ont montré ainsi tout à la fois leur attachement fort à la République et leur volonté d'un changement de politique. C’est un atout important pour battre l’extrême-droite et renforcer considérablement la gauche à l’Assemblée nationale pour être en capacité de mener les combats sociaux et démocratiques dans le prochain quinquennat, toutes les forces de gauche ont une responsabilité. Nous nous adressons à nos concitoyen·ne·s, aux forces de gauche, et en tout premier lieu à Jean-Luc Mélenchon et aux insoumis qui, en finissant en tête de la gauche dimanche dernier, ont les clés pour
créer les conditions du rassemblement de toutes les forces de gauche. Ensemble, nous pouvons empêcher l’extrême-droite et la droite de faire élire un grand nombre de députés en juin prochain. Et nous proposons à la France insoumise ainsi qu’à toutes les forces de gauche de travailler, à partir de nos projets politiques respectifs, à se rassembler autour d’engagements communs, à garantir le soutien aux députés de gauche sortants, et à faire élire le plus grand nombre possible de députés de gauche en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale en juin prochain. Parmi eux, les députés communistes ont montré toute l’utilité de leur action pour appuyer les mobilisations populaires et les relayer, pour résister à la politique d’Emmanuel Macron, porter des propositions jusqu’à arracher des victoires lors de ce quinquennat, à l’image de la revalorisation des petites retraites agricoles. Fabien Roussel a fait part de sa totale détermination à travailler à ces objectifs. Avec lui, les communistes restent pleinement mobilisés pour une France des jours heureux. Nous continuerons de porter ce projet pour la France dont nous avons la conviction qu’il peut améliorer la vie de nos concitoyen·ne·s. Faire passer l’emploi d’abord et l’émancipation humaine, le travail avant le capital et les dividendes, obtenir l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, forte contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme, agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, faire grandir une voix indépendante de la France pour la paix et la coopération en Europe et dans le monde, voilà notre boussole. Fort de cette ambition pour notre pays, nous mesurons le défi posé aux forces de gauche au lendemain de ce premier tour. Pour notre part, nous sommes déterminés à le relever. ■
1er MAI 2022
Rassemblement et manifestation
10h30 - Dax
Rendez-vous place de la Mairie Nous appelons tous les landaises et landais à participer à cette journée de lutte, tout autant importante tous les ans mais encore plus cette année ! Les camarades du PCF seront présents dans le cortège avec leurs drapeaux !■
La gauche entame son difficile jeu de reconstruction Absentes du second tour, les forces progressistes en appellent à Macron pour convaincre leurs électeurs de s’opposer à l’extrême droite dans les urnes. Et s’interrogent déjà sur les législatives. Du PCF à la FI, en passant par EELV et le PS, les députés anticipent un « troisième tour » en juin. Emmanuel Macron doit comprendre ce qu’il n’a pas voulu comprendre en 2017, répètent les oppositions de gauche. Comprendre que les appels au barrage contre l’extrême droite ne valent ni soutien ni blanc-seing. Au lendemain d’un premier tour qui laisse un bloc de gauche à 32% pour six candidatures, tous (sauf Nathalie Arthaud) peuvent s’accorder sur un point : Marine Le Pen ne doit pas gagner et le présidentcandidat doit «mettre de l’eau dans son vin» pour convaincre les électeurs de gauche de la faire battre. Car le report des voix PCF, FI, EELV ou même PS vers un bulletin Macron synonyme de retraite à 65 ans, de RSA conditionné ou d’inaction climatique est loin d’être garanti. « Il faut qu’il entende la colère populaire. S’il présente le même programme au second tour qu’au premier, le risque d’une victoire de l’extrême droite est encore plus fort », prévient Ian Brossat, directeur de campagne du communiste Fabien Roussel. Il attend un geste fort. Même exigence côté insoumis avec le député Adrien Quatennens : « La responsabilité totale de ce qui va se passer au second tour incombe au principal protagoniste, Emmanuel Macron. C’est à lui de faire le nécessaire ». Face au rejet que l’actuel chef de l’État inspire, les écologistes disent qu’ils ne pourront « pas convaincre tout seuls » les hésitants : « Il faut qu’il aille les chercher », alerte le maire de Grenoble, Éric Piolle. Il rappelle aussi que «les castors sont fatigués de construire des barrages». Les insoumis, eux, n’appellent en revanche pas directement à voter Macron mais à ce que « pas une voix (n’aille) à Marine Le Pen ». De prétendus «candidats de trop» Pour le reste, malgré une progression par rapport à 2017, la gauche se réveille avec une sévère gueule de bois. Chacun se renvoyant la responsabilité d’une troisième élimination du duel final en vingt ans. La tension, nourrie par la déception, n’a pas tardé à monter dès dimanche soir avec, par exemple, Ségolène Royal, soutien de Jean-Luc Mélenchon s’en prenant aux « ego » de Fabien Roussel , Yannick Jadot et Anne Hidalgo sans qui, pense-t-elle, son candidat serait « au second tour ». Dépités d’avoir terminé à seulement 400.000 voix de Marine Le Pen, les cadres insoumis reprennent la rhétorique. Celle qui consiste à faire porter le chapeau de la défaite à de prétendus « candidats de trop », comme ce fut le cas, en 2002, avec Christiane Taubira, jugée responsable de la chute de Lionel Jospin. Cette fois, pour la FI, le Taubira de 2022 se nomme Fabien Roussel : « Oui, ses voix nous ont manqué, incontestablement », regrette Adrien Quatennens, qui aurait souhaité que Suite page 4
les communistes fassent candidature commune avec les siens, comme en 2012 et 2017, escamotant leur propre responsabilité dans la non-construction de cette union. Les autres candidats et leurs équipes ont une autre explication moins court-termiste. « En 2002, le total des voix de gauche était à 40 %, aujourd’hui, on en est loin. La gauche doit se remettre en cause et ce n’est pas seulement une question d’union, assure Ian Brossat. C’est une question de discours, de capacité à parler aux milieux populaires qui se sont éloignés de la gauche. Fabien Roussel a fait ce travail ». Un cadre écologiste, qui ne désespère pas d’un futur accord législatif, lâche: « Jean-Luc Mélenchon avait 5 ans pour rassembler après son score de 2017. Il ne l’a pas fait, préférant le rapport de forces, et vient se plaindre aujourd’hui tout en refaisant la même erreur au soir du premier tour ». L’ensemble des forces de gauche comptent maintenant sur les législatives, qui seront, selon le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, le « troisième tour ». Un scrutin lors duquel la France insoumise « veut imposer une cohabitation » à Macron, d’après Adrien Quatennens. Sans pour autant proposer d’alliance aux autres afin de créer cette hypothétique majorité. À l’inverse, Fabien Roussel et Olivier Faure, premier secrétaire du PS, ont respectivement appelé toute la gauche à « reconstruire (ensemble) l’espoir » dès juin et à « construire ensemble un pacte (législatif) pour la justice sociale et écologique ». De leur côté, bien qu’un temps réticents à discuter, les écologistes ont aujourd’hui tout intérêt à ouvrir les négociations. Ne serait-ce que pour sauver un parti menacé par le non-remboursement de ses frais de campagne et qui a lancé un appel aux dons pour trouver 2 millions d’euros en deux semaines. Le PCF, EELV et le PS espèrent un « rééquilibrage » des forces lors des législatives, où la dynamique de « vote utile » pour la FI devrait être moins prégnante. ■
Sondages, vote utile
La présidentielle est une partie de billard à trois bandes. Aucun des partis de gauche actuels* n'est responsable du caractère infâme et non démocratique de l'élection présidentielle. Celle de 2022 est une véritable caricature de démocratie formelle. Sous l'influence des sondages et des appels au "vote utile" les électeurs n'ont pas voté en fonction de leurs convictions politiques profondes mais dans une opération de type "billard à trois bandes" en éliminant celles et ceux que les sondages désignaient comme n'ayant aucune chance de figurer au deuxième tour. Nous nous retrouvons avec un "paysage politique" complètement bouleversé et n'ayant aucun rapport avec les dernières élections municipales, départementales ou régionales. Reste à bouleverser à nouveau ce paysage au travers des élections législatives que l'on peut espérer plus représentatives de la réalité. ■ * Sauf peut-être celui de Mitterrand qui n'a pas voulu l'abolir en 1981 malgré sa dénonciation, dans « Le Coup d'État permanent », de la pratique du pouvoir personnel par le général de Gaulle.
NE LÂCHONS PAS LA PROIE POUR L'OMBRE Chacun se trompe ici bas,/ On voit courir après l’ombre/ Tant de fous, qu’on n’en sait pas/ La plupart du temps le nombre...Au chien dont parle Esope il faut les renvoyer./ Ce chien, voyant sa proie en l’eau représentée,/ La quitta pour l’image, et pensa se noyer ;/ La rivière devint tout d’un coup agitée...A toute peine il regagna les bords,/ Et n’eut ni l’ombre ni le corps. Fable « Le chien qui lâche sa proie pour l’ombre » de Jean de la Fontaine (1621-1695). En ce 2ème tour d’élection présidentielle, s’affrontent les écuries macroniste et lepeniste. D’un coté « La République en Marche » qui sévit depuis au moins 5 ans au service des ultra-riches et de l’autre l’ombre brune-bleu-marine de la dynastie du château de Montretout à Saint-Cloud, qui ne montre rien pour l’instant de la sombre réalité qui attend les française et les français si par malheur ils venaient à qualifier le clan Le Pen. Jamais l’extrême-droite n’a eu une telle influence en France depuis Pétain qui collabora avec l’occupant nazi en 1940 contre « la juiverie » et le communisme. La haine raciste et xénophobe est distillée dans les médias complaisants avec la « préférence nationale » et la théorie fumeuse du « grand remplacement » des populations autochtones censées être « purement » françaises, par les hordes immigrées de toutes nationalités, de préférence religieuse islamique plutôt que catholique. C’est ce genre de théories de haine, de division et de violence qui s’installent dans la population en désignant l'étranger comme bouc-émissaires du chômage et de la misère dont sont victimes les populations les plus fragiles de notre société. A côté d'un Zemmour ouvertement raciste, Marine Le Pen a choisi de « dédiaboliser » au moins en paroles le parti facho qu’elle représente. Elle adapte le discours à l'auditoire afin de le séduire pour capter les votes dont elle a besoin pour accéder au pouvoir. Mais les actes sont là. Elle soutient toutes les extrême-droites de l'Union Européenne et de la planète, de Poutine à Orban, de Bolsonaro à l’ancien président Trump entre autres. En France, les généraux lançant l’appel au putsch dans le journal « Valeurs actuelles » le 22 avril 2021, ont trouvé grâce à la représentante du RN qui les invite à agir avec le parti lepeniste. On ne rappellera jamais assez la violence faite aux opposants dans les communes gérées par le RN, contre les syndicats CGT, contre les communistes, contres les associations caritatives aidant les personnes en grande précarité, antiracistes comme le MRAP (mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples), pacifistes comme le Mouvement de la Paix, etc... sans parler des associations d’aide aux personnes étrangères ou « sans papiers », souvent sans domicile, fuyant guerres et catastrophes climatiques et économiques. A la politique jupitérienne ultralibérale et antisociale du gouvernement, le RN ajoutera la violence xénophobe aux reculs sociaux et sociétaux. Comme toujours, les travailleuses et travailleurs, les « damnés de la Terre », devront s'unir pour se défendre. La « fachosphère » au pouvoir serait une terrible régression. L’avenir pour la France des jours heureux pourrait être différent avec une majorité de gauche à l’Assemblée Nationale en juin. Cela passe par le vote contre Le Pen le 24 avril et de bons accords à gauche aux législatives. Ne dèisha'm pas la preda per l'ombra (Ne lâchons pas la proie pour l’ombre). ■ Roger La Mougne