PLANCHERS DISCONTINUS Lucie Gualina

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LES PLANCHERS DiSCoNtiNuS Le vide comme qualité spatiale et d’usage

PAR LUCIE GUALINA



LES PLANCHERS DISCONTINUS Le vide comme qualité spatiale et d’usage

PAR LUCIE GUALINA

PAS D’ARCHITECTURE SANS STRUCTURE SÉMINAIRE S7 - MASTER LAB43 - 2016


En couverture : Perspective intérieure de l’immeuble évaporé de Philippe Rahm.


Aux gens que j’aime et qui me motivent ...



REMERCIEMENTS Je remercie en premier lieu mes professeurs KristelL Filotico et Jérome Apack pour leur suivi et la passion qu’ils transmettent par leur argumentation emplie de références. Hélas, aucun architecte ou groupes d’ingénieurs n’ont répondu positivement à mes appels et à mes mails pour compléter mes références de documents authentiques, je remercie donc la bibliothèque de l’ENSA Marseille pour la richesse de ses documents. Merci à mon grand-père, pour ses références sur le plancher et la ventilation dans les rihads. Merci à Lina Rachedi ma coéquipière de cours de projet, avec qui les discussions sont une émulation d’idées constructives. Enfin, merci à ma maman pour sa motivation dans les relectures multiples de mon séminaire.


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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

p.7

INTRODUCTION

p.10

PARTIE 1 : DISCONTINUITÉS EN PARTIE CENTRALE

p.14

PARTIE 2 : DISCONTINUITÉS EN PÉRIPHÉRIE

Étude de l’Hypocauste Romain. Étude de Logements collectifs Neptune, ANMA, 2012. Étude de La Maison du parc, 2APMR, 2012.

PARTIE 3 : COMBINAISON DE PLANCHERS DISCONTINUS p.42

CONCLUSION

p.60

BIBLIOGRAPHIE

p.62

ICONOGRAPHIE

p.64

ANNEXES

p.66

Étude de typologies à patios dans l’architecture vernaculaire. Étude de la Bibliothèque d’Alberto Kalash, 2007. Étude de Centraal Beheer, Herman Hertzberger, 1970.

p.28

Étude de cas : Mise en perspective de l’Immeuble évaporé de Philippe Rahm, Habitat 67 de Moshe Safdie et Space Blocks de Kazuhiro Kajima.


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« Un bâtiment est conçu lorsqu’il est dessiné, naît lorsqu’il est construit, vit tant qu’il tient debout, et meurt de son grand âge ou d’un accident inattendu. Les fenêtres et le système de ventilation en sont l’appareil respiratoire. Des fluides circulent dans les veines et les artères de ses tuyauteries et il envoie des messages de toutes les parties de son organisme par le système nerveux de ses câbles électriques. Il se protège derrière la peau de sa façade retenue par un squelette de poteaux, de poutres et de dalles. Enfin, il repose solidement sur les pieds de ses fondations. » Mario Salvadori, « Pourquoi ça tombe ? », éditions parenthèses, 2009. (Page 7).


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INTRODUCTION Pour commencer, nous nous intéresserons à la définition du plancher. Tout d’abord, le plancher est considéré dans le domaine du bâtiment comme une plate-forme horizontale dont la sous face est appelée le plafond. «Ouvrage formant un plan de séparation horizontal entre les deux étages d’un bâtiment» (Larousse, 2013). Le plancher est alors considéré comme une séparation physique entre les différents étages dans une construction, qu’il soit en bois, en métal, en béton ... Nous choisirons de traiter le thème du plancher dans ses ruptures et ses discontinuités pensées pour les usages que les programmes des bâtiments proposent. On connaît le thème de l’îlot ouvert qui a été théorisé par Christian de Portzamparc durant les années 1980. Le plan ouvert de grand ensemble possède alors des immeubles qui ne sont plus alignés aux rues mais qui sont organisés de telle manière que les qualités principales soient une certaine porosité, des ouvertures de vues ainsi qu’une ventilation et une adaptation au climat. Ainsi, on retrouve à l’échelle du bâtiment le thème du plancher discontinu qui fait comme un rappel aux principales caractéristiques de l’îlot ouvert : une porosité dans la vue, la ventilation ainsi que la lumière ... L’intérêt de ma démarche est de répertorier en catégories les sortes de planchers interrompus pour comprendre les différentes possibilités constructives et ce que cela produit en termes d’usages et d’efficacité technique. La problématique soulevée dans cette recherche est comprendre comment les usages et les qualités d’habiter amènent des ruptures et discontinuités de plancher. Nous aborderons dans un premier temps le plancher interrompu au centre avec des études de cas historiques, puis l’étude de projets contemporains présentant des optimisations de ventilations naturelles et de lumière par une interruption de plancher au centre. Pour cela nous étudierons la Bibliothèque d’Alberto Kalash ainsi que Centraal Beheer d’Herman Hertzberger.


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Fig. 1 :

Photographie personnelle de l’habitat tropical du Cameron, Jean ProuvÊ, Marseille, juillet 2016.


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Dans une deuxième partie nous nous concentrerons sur les qualités apportées par le plancher dissocié de l’enveloppe. Pour cela, nous retournerons à l’époque de l’Hypocauste Romain. L’étude des logements collectifs Neptune de Nicolas Michelin et ANMA ainsi que celle de la maison du parc de AP architectes nous montrera les qualités d’adaptations au climat que permettent les planchers qui ne touchent pas l’enveloppe de la construction. Enfin, en troisième partie, après avoir éudié deux sortes de ruptures de planchers («coupé au centre» et «coupé en bout») nous comparerons les projets de Philipe Rahm, Logements Hanoï et Habitat 67 pour comprendre les superpositions de planchers discontinus et les retombées des points porteurs. C’est une expérience personnelle marquante de la visite de la maison de Jean Prouvé exposée à la friche de l’Escalette à Marseille, qui, sous une température de 40 degrés et un soleil écrasant, en se retrouvant dans la maison pourtant totalement ouverte, m’a fait découvrir la technique de ventilation complexe qui apporte une sensation de fraîcheur impressionnante (voir Fig. 2 système de Jean Prouvé). C’est par cette expérience personnelle que les recherches de ce séminaire porteront sur le plancher discontinu avec un accent sur les apports en ventilations. Cela permet de comprendre que le plancher haut et le plancher bas sont constitutifs d’un environnement entier, d’un « climat » intérieur ainsi que d’un mode d’habiter ce qui apporte de la technicité et des usages. Le plancher devient alors un élément architectural et technique à part entière. Il permet d’accueillir des usages de par sa disposition mais également une technique telle que l’acoustique, il permet de créer une ambiance lumineuse (plancher haut) ainsi qu’une ventilation de l’espace. Tout cela est lié à une pensée constructive provenant ici de la préfabrication. Prouvé disait « il n’y a pas d’architecture sans structure ». La structure compose ainsi l’architecture et les usages qui y sont liés.


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Fig. 2 :

Illustration schématique du principe de ventilation mis au point par Jean Prouvé. Dans «PROUVÉ» de Nils Peters.

Voir agrandissement du schéma de synthèse ANNEXE 1.


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PARTIE 1 : LE PLANCHER INTERROMPU AU CENTRE PRÉAMBULE On considèrera ici l’interprétation : le patio est une interruption au cœur d’un plancher haut. Dans l’exemple de l’interruption du plancher qui fabrique un patio on retrouve une arrivée de lumière ainsi qu’un principe de ventilation très spécifique au climat méditerranéen et maghrébin. On retrouve également des principes de ventilations spécifiques dans l’architecture islamique. ARCHITECTURES TRADITIONNELLES Du côté de l’architecture traditionnelle, les principales fonctions des planchers coupés ou des ruptures de plancher étaient d’apporter des qualités de vie visant à optimiser l’utilisation de matière, la luminosité, la ventilation en amenant un espace de «rupture» du bâti. Dans l’exemple d’une tour à vent (voir Fig. 3 et 4), on retrouve le système de «Badghir» qui est un système d’aération et de climatisation naturelle intégré dans le plan initial des constructions des villes islamiques tel que Dubai ou Alep. Ce système se compose d’une tour érigée au dessus des bâtiments, elle est conçue pour capter les vents. Une cloison est placée au centre pour diriger l’air frais et l’air chaud, ainsi la tour achemine l’air extérieur vers les lieux de vie intérieurs. Souvent, l’air passe sur un bassin d’eau qui, par évaporation imprègne l’air de fraîcheur. On retrouve cela également sur les fenêtres grillagées qui ont été couramment utilisées pour capturer l’air extérieur. Le point de départ sur la réflexion étant basée principalement sur la ventilation d’un bâtiment ainsi que plus généralement sur la circulation des flux (lumineux, air, ...), on considèrera pour l’étude le plancher coupé au centre (tel qu’en patio ou en faille) pour lier la circulation des flux favorisée par la forme du plancher et notamment le plancher et ses discontinuités.


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Fig. 3 :

Illustration du système de « Badghir», système de climatisation naturelle.

Fig. 4 :

Schéma du principe de circulation de l’air dans une tour à vent.


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Par la suite, le patio est une forme architecturale qui compose de nombreuses maisons traditionnelles, comme au Maroc par exemple. La combinatoire de ce plancher « ouvert au centre » procure des usages et une qualité de vie particulièrement importante dans un climat chaud et lourd. D’après la définition du mot «patio» («patere, être ouvert», Larousse 2013), cela représente un espace qui par sa délimitation, son échelle et son orientation conditionne l’ensemble de l’habitation avec un rapport marqué à l’extérieur. Tous les patios méditerranéens comportent une vasque ou une fontaine. A l’origine dans la construction des maisons méditerranéennes, c’est le premier espace tracé sur le sol lors de la construction d’une maison. La patio est un réel lieu de vie, de réception et de service. Il est considéré comme le foyer de la maison et assure l’éclairage, le chauffage et l’aération du bâtiment. Ainsi, par sa délimitation constructive il délimite un espace extérieur pourtant intérieur au bâtiment. Il permet d’être isolé de la vie publique extérieure. Généralement dans les rihads, toutes les pièces prennent le jour sur le patio et rarement sur la rue. Ainsi, le patio sert d’apport lumineux et d’espace intime où les habitants du rihad peuvent se retrouver. Le plus important se trouve dans le fait que le patio est habituellement équipé de végétation et de source d’eaux (fontaines décoratives par exemple), qui favorisent l’évaporation et le tirage de l’air. La ventilation est alors naturelle. L’air arrive du RDC, et remonte par le patio central forcé par la montée de l’évaporation de l’eau et la respiration naturelle des plantes. Nous retrouvons donc le principe du patio : c’est un apport en ventilation par évaporation et un apport de lumière. Constructivement, le sens de portée perpendiculaire au patio permet des franchissements rythmés et efficaces (Voir Fig. 6). C’est également un espace d’usages comme un lieu de repos, un espace intime.


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Fig. 5 :

Photographie d’un patio de rihad, Marrakech.

VENT

ÉVAPORATION NATURELLE

ÉVACUATION DE L’AIR CHAUD + COURANT D’AIR RAFRAÎCHISSANT

PLAN : SENS DE PORTÉE DU PLANCHER AUTOUR DU PATIO BASSINS/ FONTAINES + VÉGÉTATION

Fig. 6 :

Schéma du principe de circulation de l’air dans un patio de rihad.


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L’architecture ancestrale chinoise présente aussi un exemple de composition où un patio central apporte toutes les qualités de ventilation, de lumière permettant des usages optimisés et un bien être des populations. Ces architectures sont des «Maisons Tulou», fabriquées par les tribus Hakka dans la région du Fujian en Chine. Ces constructions datent du XVIIème et XVIIIème siècle pour les plus élaborées. Ces habitations familiales peuvent contenir plus de 800 personnes. Elles sont dressées au milieu des rizières et des champs de tabac, de café ... Ces bâtiments de plusieurs étages sont érigés en terre. La particularité de ces maisons familiales réside dans la division verticale entre les familles qui disposaient chacune de deux ou trois pièces à chaque étage (voir ANNEXE 2 Maison Tulou). Ces édifices sont inscrits en tant qu’exemples de bâtiments exceptionnels du fait de leur taille, leur tradition de construction et leur fonction, ils constituent un exemple unique de peuplement humain, fondé sur une vie en communauté et des besoins défensifs tout en maintenant une relation harmonieuse avec leur environnement. La forme circulaire du Tulou permet une utilisation plus économique des matériaux. Le bois est plus coûteux (pour transport et le travail de la coupe) que l’argile. Pour chaque Jian (module ou portion de construction), le bord extérieur du mur côté argile est plus long que le côté du bois qui fait face à la cour. Ces modules sont une des premières idées de la notion de préfabriqué pour multiplier l’efficacité de la conception et la matière. Cela permet ainsi à la fois une facilité de construction et une économie de matière. Pour résumer, le centre d’un Tulou est dédié à la population avec des temples, des zones de rassemblements et évènements ou des espaces de cuisine commune. La technique de construction offre des conditions optimales de vie et de qualités sanitaires (lumière, ventilation jusqu’au coeur des étages, ...). C’est une résolution constructive avec des solives qui portent vers l’intérieur du Toulu. Tout cela permet une économie de matière et le plancher sert de contreventement à toute la structure de l’anneau d’habitations en plus de créer une respiration par son patio central.


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Fig. 7 :

Ensemble de schémas des principes constructifs d’un Tulou : Portion de Jian, principe de contreventement de la structure et

composition globale du Tulou. Photographies tirées du site de l’UNESCO.


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LA BIBLIOTHÈQUE JOSE VASCONCELOS D’ALBERTO KALASH MEXICO, 2007 La bibliothèque d’Alberto Kalash se trouve dans un milieu urbain très dense à Mexico. La conception manifeste un désir de composer une sorte d’îlot de respiration et une occasion de créer des espaces verts dans ce contexte extrêmement pollué. La typologie du parc et de la bibliothèque se lie en une symbiose entre les environnements d’apprentissage naturels et culturels. Le paysage planté luimême favorise le renouvellement écologique dans le climat sec et améliore la qualité de l’air dans les environs. La structure en béton lourd est allégée par une enceinte de verre qui donne de la transparence. A l’extérieur, le rythme des meneaux en parallèle du jardin densément planté agit comme un écran entre le fonctionnement interne de la bibliothèque et de son paysage arboré. Horizontalement, les strates de plancher protègent les zones de lecture sous la peau transparente (Voir photographie ci-contre Fig. 8). Un patio central permet d’intégrer un ensemble de passerelles et de rayonnages suspendus à la toiture. Tout cela est baigné de lumière de manière très aérienne (Voir Fig. 10). Le bâtiment est assis sur une structure de stationnement souterrain. Les parois inclinées en recul du mur de soutènement permettent à la lumière et l’air d’infiltrer le bâtiment de toutes parts.


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50m

25m

Fig. 8 :

Schémas des principes constructifs discontinuité de plancher au coeur de la bibliothèque.

Photographie du plancher suspendu en bout.


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Fig. 9 :

Photographie intérieure de la bibliothèque d’Alberto Kalash avec effet artistique de l’occupation de l’espace.


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2m

Fig. 10 : Coupe détail de la bibliothèque avec circulation des flux dans le bâtiment.


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L’IMMEUBLE DE BUREAUX CENTRAAL BEHEER DE HERMAN HERTZBERGER APELDOORN, 1970. La majorité des travaux d’Herman Hetzberger portent sur une approche très anthropologique de l’architecture. Centraal Beheer est un lieu administratif qui porte le nom de la compagnie d’assurance qu’il abrite. Ce bâtiment représente une superficie de 30.536 m2 et a été conçu pour accueillir 1000 employés. En plus de l’espace de bureaux, le programme accueille également des espaces de relaxation et de lieux de rencontres. Le bâtiment est formé par la somme d’une série de modules à la fois structurels et fonctionnels. La dimension d’un module est de 9x9m. Chacun est séparé d’une bande de 2m. Ce sont les modules de structure qui définissent l’espace. Cela permet la distribution des lieux de travail, de salle d’attente, d’espace salon, bar, etc... Cet ensemble crée une œuvre avec des liens visuels tout en cherchant à favoriser les relations humaines et l’efficacité dans le travail. La composition formelle générée à partir du module apporte une organisation et une facilité d’utilisation du lieu. Le développement de cet espace de travail sur différentes hauteurs est toujours baigné de lumière naturelle. Ce bâtiment est une expérience à la fois formelle mais également humaine dans un but de favoriser le relationnel et un environnement de travail de qualité. Cette conception est une tentative de rendre un bâtiment plus habitable dans le sens où l’objectif est de le rendre appropriable par chacun. Le fait que le bâtiment soit composé de modules permet de s’adapter à une activité à la fois personnelle ou de groupe. Dans ce projet, la lumière pénètre abondamment entre les discontinuités de plancher, qui sont des interruptions des modules, et souligne les circulations tout en éclairant les lieux de travail. La lumière est alors comme un lien entre les modules.

A droite : Fig. 11 : Photographie de l’intérieur du hall principal. Mise en évidence de l’entrée de lumière et de la

composition de l’espace intérieur.



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CONCLUSION SUR LES DISCONTINUITÉS EN PARTIE CENTRALE DES PLANCHERS De nombreuses architectures présentent des discontinuités de plancher en partie centrale des bâtiments. On retrouve cela dans l’architecture traditionnelle et vernaculaire ainsi que dans des bâtiments modernes comme la Bibliothèque d’Alberto Kalash ou encore Centraal Beheer d’Herman Hertzberger. C’est principalement dans un souci d’adaptation au climat et d’apport de qualité de vie intérieure que des failles et des patios décomposent les planchers. Ainsi, ces discontinuités apportent une relation entre l’architecture, la lumière, la ventilation naturelle et l’espace vécu. Pour ce qui est de l’usage, ces discontinuités entre plancher permettent des échanges de flux (Voir Fig. 12). Le vide permet une porosité et une ouverture à la vue vers différents espaces et différents étages dans un même bâtiment. L’intérêt est de permettre aux usagers de participer visuellement à la vie du bâtiment au dessus ou en dessous d’eux. Ce vide donne l’occasion d’événements divers, d’interpellations entre les gens sur différents étages. C’est une «machine» à liens sociaux. Néanmoins, une expérience personnelle -la visite des logements de Nicolas Michelin, Archard Blanqui Etranger à Bordeaux - permet d’apporter une vision de contre-exemple d’une typologie à patio dans une architecture moderne. En effet, cet espace central commun permet la distribution des logements et une entrée de lumière et d’air contrôlée mécaniquement. (Voir ANNEXE Logements Nicolas MICHELIN). Mais l’organisation spatiale génère un inconfort quant à la résonance de l’espace. Lors de la pratique de cet espace, le moindre bruit était amplifié et cela dérangeait les habitants alentours. De plus, la complexité technique mise en oeuvre pour contrôler les niveaux de CO2, la ventilation du patio ainsi que les apports lumineux vont à l’encontre d’un principe de régulation naturelle fabriqué par le patio de l’architecture vernaculaire. Ainsi, la discontinuité de plancher en partie centrale implique des usages et des qualités de vie qui est complexe à mettre en oeuvre de façon optimale. Cela produit une architecture spécifique.


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ZONE D’ÉCHANGES DE FLUX

4m

Interactions humaines, lumière et ventilation

Fig. 12 : Schéma de mise en évidence de l’entrée de lumière, de la ventilation et des relations entre les gens entre les modules de

planchers de Centraal Beheer.

12m Fig. 13 : Coupe longitudinale (Nord/ Sud) du bâtiment de Centraal Beher.


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PARTIE 2 : DISCONTINUITÉS EN PÉRIPHÉRIE L’HYPOCAUSTE ROMAIN L’introduction de cette deuxième partie de recherche se fait avec la conception historique de l’Hypocauste romain, système utilisé dans les thermes romains pour chauffer l’eau des bains. L’Hypocauste est le nom donné au système de chauffage par le sol utilisé à l’époque romaine. Ce principe constructif a été retrouvé dans de nombreux thermes romains et grecs. Comme les Romains utilisaient intensivement les thermes et les bains chauds, c’est à cette époque (Ier siècle av. JC) que le système a été perfectionné. Ce serait Caius Sergius Orata, un sénateur romain réputé pour ses activités commerciales et son art de vivre, qui aurait mis au point ce système. La majorité des bains des villas et des domus romaines possédaient un système d’Hypocauste. Dans les Hypocaustes les plus simples, on retrouve le foyer qui s’ouvre sous le plancher en apportant une température de 30 degrès environ. L’hypocauste n’était pas voûté à la manière d’un four mais était un espace couvert d’un sol « suspendu » appelé la suspensura, formée d’une épaisse couche de mortier de tuileau, souvent doublé d’un lit de briques. Ce sol épais posé sur des pilettes de briques était long à chauffer, en revanche, il avait une forte inertie et conservait la chaleur longtemps. Afin que l’air chaud circule mieux dans les salles, les murs étaient doublés intérieurement par un réseau de tubulures en bout du suspensura. Cette étude sur la complexité de la constitution de l’hypocauste nous a mené à revenir à la définition de la ventilation originelle. C’est en étudiant cela que des schémas de circulations des flux dans un bâtiment nous ont permis de retrouver des planchers «coupés» en bout pour permettre une ouverture verticale sur plusieurs étages.


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Fig. 14 : Coupe perspective d’un Hypocauste romain.

Mise en évidence du nez de plancher dissocié de l’enveloppe des thermes sur une illustration de Jean-Pierre Adam.


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EVACUATION DES FUMÉES

B C D A D E F

ZONE DE BAINS

G

A H I

E

F

A

CHALEUR FOYER

50 cm

LÉGENDE DU SCHÉMA A : Briques B : Paroi d’isolation (mortier gris) C : Tubuli D : Tuiles pillées E : Mortier gris F : Plaques de marbre G : Pilettes de brique H : Feuilles de plomb d’étanchéité I : Béton de tuileau à gros fragments

Fig. 15 : Schéma d’une coupe de l’hypocauste et de l’évacuation de la chaleur.


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La ventilation est l’action de mettre l’air en mouvement pour le répartir et le renouveler dans un espace habité. C’est une problématique de la qualité de l’air intérieur dans l’habitat qui prend tout son sens aujourd’hui où de nombreux logements sont totalement imperméables avec des ventilations mécaniques défectueuses ou mal entretenues. L’habitat vernaculaire, dans sa grande simplicité, faisait appel, de façon cohérente, à des solutions naturelles de renouvellement d’air. Les besoins étaient plus simples à satisfaire car l’habitat ne représentait qu’une protection, un lieu de repos et de repas, occupé le tiers du temps de ce qu’il est à l’heure actuelle. Aujourd’hui, la ventilation naturelle est revisitée et mise en compatibilité avec les nouveaux besoins. La ventilation naturelle met en avant des avantages avec des solutions passives qui lient l’environnement extérieur de l’habitat à la structure architecturale. Cela offre de nouvelles pistes de réflexions. Le vocabulaire «ventilation» est intentionnellement choisi pour le restant du développement, car il reprend dans son acception la notion de répartition de flux et d’aération. A l’origine, le mot «ventilation» était une notion plus pratique venant de l’action d’ouvrir une fenêtre pour faire entrer une grande quantité d’air sur un temps limité. C’est par l’étude d’un cas précis de qualité d’habiter (ici la ventilation dans un lieu d’habitation ) que l’on trouve des schémas descriptifs qui montrent un dessin intéressant pour ce qui est du nez de plancher qui ne touche pas l’enveloppe.


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Ventilation diurne

Ventilation diurne

transversale du Sud au Nord

Journée venteuse

Ventilation diurne

Ventilation diurne

transversale du Nord au Sud

Journée chaude, avec effet

avec effet de cheminée

de cheminée

Air chaud Air frais

Fig. 16 : Schémas de différents flux de ventilation naturelle dans une habitation transversale.


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LOGEMENTS ZAC DU GRAND LARGE NEPTUNE DUNKERQUE, MICHELIN& ASSOCIES- ANMA,2012. Ce projet d’immeubles collectifs de 6 étages maximum se situe à Dunkerque le long du quai Armement Nord. Ces bâtiments en forme de « cheminées » permettent une ventilation naturelle des habitations qui sont reconnues comme des éléments de la Haute Qualité Environnementale. Le concept HQE se retrouvera aussi dans les matériaux (pierre ponce), les sources d’énergie (panneaux solaires) ou l’aménagement (loggia permettant une zone tampon isolatrice entre l’intérieur et l’extérieur). Les pignons atypiques des bâtiments, alignés comme des sentinelles à l’entrée du port, offrent un coté contemporain dans l’écriture de ce nouveau quartier de Dunkerque. Les 216 logements de la première tranche témoignent de la dimension écologique adoptée pour le secteur qui comptera à terme entre 800 et 1000 logements. Aucune différenciation n’est perceptible entre les bâtiments de logements en accession et ceux qui abritent les logements sociaux. L’intérêt de ces façades réside dans le fait que la contrainte technique (ventilation naturelle) induit un profil spécifique au bâtiment qui rappelle tout de même l’architecture flamande. Le projet réside dans une attention particulière quant à la qualité d’usage, c’est une caractéristique principale de l’agence Michelin&Associes-ANMA, ainsi tous les logements sont organisés pour être traversants. Seul quelques T2 sont mono orientés mais ils comportent tout de même des prolongements extérieurs sous forme de loggias. Celles-ci sont protégées du vent de la mer ce qui offre des vues généreuses sur le paysage portuaire.


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Fig. 17 :

Logements ZAC du Grand large Neptune.

Photographie des logements collectifs, de Stephane Chalmeau.


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Coté structurel, les bâtiments sont construits avec un système classique de poteaux et voiles béton. Les façades longitudinales sont constituées de blocs à base de pierre ponce légéres, qui est un matériau alvéolaire isolant. La façade est protégée à certains endroits par un bardage en bois, en aluminium, ou en fibrociment. Les gâbles - surface pyramidée en toiture - sont réalisés en ossature bois préfabriquée sur site placés à l’aide d’une grue, de même que les façades annexes, de feuilles d’aluminium posées à joint debout. Dans ces immeubles, on trouve une ventilation naturelle assistée (VNA) fondée sur un système assez simple. Le système est composé d’une hélice qui est placée au faîtage de la toiture. C’est grâce au vent qui est constant à Dunkerque, que l’hélice tourne et aspire l’air remonté de tous les logements inférieurs. (Voir Fig. 18). L’intérêt de ce projet porte sur le fait que la ventilation naturelle dessine tout le bâtiment ainsi que les planchers interrompus en nez et dissociés de l’enveloppe pour laisser remonter l’air chaud ou vicié. L’objectif d’optimiser les logements dans une qualité de ventilation et d’impact écologique dessine une architecture au caractère spécifique que ce soit dans l’écriture urbaine ou dans la composition intérieure et le rapport entre les planchers et l’enveloppe.


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4m

Fig. 18 : Schéma de circulation des flux d’air dans le bâtiment, entre les planchers et l’enveloppe.


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LA MAISON DU PARC DE 2APMR ET AP ARCHITECTES ARCHITECTE AP ARCHITECTURES ANTOINE PERRAU ET 2APMR MICHEL REYNAUD, ILE DE LA RÉUNION, 2012 Ce projet de «La Maison du Parc National de La Réunion» est une mise en valeur du parc dans lequel elle se trouve. Le projet s’inscrit dans le respect du site original et est optimisé pour les usages qu’il abrite dans un climat tropical. Le bâtiment est le siège social du Parc National de la Réunion et abrite un programme de bureaux administratifs lié à une cafétéria. La Maison du Parc National de La Réunion est une invitation à aller à la nature qui justifie sa fonction ... La lumière pénètre naturellement dans l’édifice de manière importante et gérée selon les saisons. La ventilation transversale contrôlable amène un confort thermique lié à un approvisionnement énergétique par des murs de serre. Le bâtiment ne possède ni chauffage ni climatisation, cela est géré par un complexe protégeant du soleil direct en été mais en le laissant pénétrer en hiver. La stratégie bioclimatique est remarquablement simple, pour capturer de la chaleur en hiver pour réguler la température et pour changer la température, tout est lié à la ventilation et aux circulations des flux de ventilation. Le bâtiment est considéré comme passif, il tolère des variations de températures pour les usages du quotidien. La coupe du projet (Voir Fig. 19) présente l’orientation du bâtiment dans son site. Cela permet de comprendre l’importance de la composition de l’espace lié à l’environnement extérieur qui dessine l’espace intérieur et les usages. Dans l’espace mis en évidence sur la coupe, on peut voir le retrait du plancher qui fournit une double hauteur au service de l’entrée de lumière, de l’insertion d’une passerelle de circulation au R+1, ainsi que pour la circulation de l’air.


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2m

Fig. 19 : Coupe technique de principe de La Maison du Parc, extraite du site officiel de 2APMR, maître d’oeuvre.


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CONCLUSION SUR LES DISCONTINUITÉS EN PÉRIPHÉRIE DE PLANCHER C’est par l’étude de différentes sortes de plancher dont le nez est dissocié de l’enveloppe que l’on arrive à comprendre comment un usage et une technique peuvent moduler un espace et donner une écriture spécifique au bâtiment. L’hypocauste romain permettait déjà de laisser passer l’air et d’optimiser le chauffage d’un bâtiment. De nos jours, ce sont des projets prônant la qualité d’habitat et la qualité d’un point de vue écologique qui utilisent des principes constructifs tels que le plancher en retrait de l’enveloppe pour y intégrer des usages. La discontinuité d’un plancher en périphérie de plancher est ainsi permise par des techniques pensées pour leurs qualités et leurs liens avec l’environnement. L’usage qui s’insère dans ces discontinuités permet de ne pas mettre un programme de bureaux par exemple directement contre une façade trop ensoleillée. Les usages sont ainsi concentrés au coeur du bâtiment pour plus d’intimité, tout en glissant les circulations et les espaces communs en périphérie dans les doubles hauteurs dégagées par les interruptions de plancher en nez.


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Fig. 20 : Photographie depuis la passerelle extérieure qui met à distance le soleil direct des pièces intérieures.

La Maison du Parc, extraite du site officiel de 2APMR, maître d’oeuvre.


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PARTIE 3 : COMBINAISON DE PLANCHERS DISCONTINUS Pour développer et approfondir le principe de décalages de planchers, nous avons mis en perspective trois projets emblématiques composés de planchers interrompus et discontinus. Ainsi, le projet de Philippe Rahm «L’immeuble évaporé» est composé autour de la problématique de laisser circuler les flux lumineux, l’air, la vie ... La coupe du projet en devient réfléchie par décomposition des espaces et des planchers, comme si chaque appartement flottait, comme si la structure était évaporée et inexistante. Nous reviendrons par la suite sur l’explication plus profonde du projet de Philippe Rahm. Le deuxième projet qui nous a intéressé de mettre en parallèle est le projet «Habitat 67» de Moshe Safdie. Cet immeuble permet à ses occupants de se sentir comme dans une maison individuelle, tout en bénéficiant des avantages de la résidence à quelques minutes du centre ville. Habitat 67 superpose, sur douze étages, des appartements préfabriqués dans des blocs de béton. Cette combinaison de blocs usinés permet d’intégrer à chaque logement une terrasse extérieure en utilisant les débords de toitures des habitations au dessous. Enfin, le troisième projet comparé ici est le projet «Space Block» de Kazuhiro Kojima. Comme le souligne le schéma axonométrique (voir Fig. 21) d’une composition de logements où les décalages permettent de laisser pénétrer l’air et la lumière naturelle dans le bâtiment et d’atteindre chacun des logements. C’est ce principe de bâtiment qui est intéressant dans le travail d’assemblage des logements pour composer un bâtiment global optimisant les logements intérieurs...


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VENT

DÉCOMPOSITION / EXPLOSION DU PROJET EN MODULES

Fig. 21 : Schéma axonométrique d’une composition de logements où les décalages permettent de laisser pénétrer l’air et la lumière

naturelle dans le bâtiment et de pénétrer chacun des logements.


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Ce sont les qualités climatiques et météorologiques qui dessinent le bâtiment, en évaporant les structures lourdes et en minimisant les opacités des murs. Les phénomènes climatiques telles que la convection, la dépression, l’évaporation peuvent devenir les nouveaux principes de la composition architecturale. Et l’élément météorologique tel que la lumière, la chaleur ou la vapeur d’eau peuvent devenir les nouveaux matériaux de l’architecture contemporaine. L’objectif majeur est que même dans la réalité constructive, les techniques de chauffage et de ventilation du bâtiment soient dans une optimisation de l’efficience écologique du bâtiment, pour offrir une vie plus saine, un confort, un lien agréable avec l’habitat. «Le bâtiment se compose en effet de deux atmosphères, la première, plus intérieure, celle des espaces de travail à proprement parlé, chauffée en hiver ou rafraîchie en été, étant enchâssée dans la seconde atmosphère, plus extérieure, celle formée par les vides et les circulations apparus lors de la dilatation des murs et des planchers.» Philippe Rahm, texte sur «L’immeuble évaporé», Paris 2010 Un processus complexe de structures est imaginé pour procéder à une «évaporation». La disparition des techniques lourdes du bâtiment comme les conduits de ventilations allège la vision du bâtiment. L’esprit principal du projet est de distendre les planchers et les murs pour laisser pénétrer un maximum d’air et de lumière naturelle. L’orientation du bâtiment permet de répartir l’air, de telle manière qu’à chaque endroit, dans chaque logement la température soit optimale. Une réelle dilatation des espaces «entre-deux» permet de faire circuler l’air et contracter ou dilater les flux d’air pour le répartir de façon optimale. Ces entredeux sont insérés dans les ruptures de planchers et en plus d’être utile aux libres mouvements de l’air, cela permet d’intégrer des usages tels que des circulations ou des patios intérieurs. On retrouve, sur la superposition de plans ci-contre, la combinaison des planchers de chaque étage. Les vides de planchers sont mis en évidence par les décrochés de planchers. On peut également voir la répartition des éléments constructifs de descentes de charges qui sont répartis aléatoirement de manière à être presque invisibles. Seuls les blocs d’escaliers semblent compacts.


47

10m

LÉGENDE RDC R+1

R+2

R+2 Élément constructif

R+1

RDC

Fig. 22 : Superposition des plans de 3 niveaux de «l’Immeuble évaporé», Philippe Rahm, 2010.

Mise en valeur personnelle de la combinaison des planchers et des éléments constructifs. Axonométrie des plans.


48

Fig. 23 : Perspective intérieure de «l’immeuble évaporé» de l’agence de Philippe Rahm.


49


50

Le projet Habitat 67 de Moshe Safdie est composé de 354 modules préfabriqués et assemblés sur place (voir Fig. 26). Chaque module présente les mêmes mesures : 12,5m x 5,7m x 3,2 m. Tous ces modules forment un ensemble de 158 appartements répartis sur 3 pyramides de formes irrégulières. La figure 24 ci-contre présente une axonométrie de modules superposés ainsi que les liaisons entre les éléments. La superposition des plans de différents étages (Voir Fig. 23) permet de mettre en évidence tous les espaces extérieurs résultant de la superposition complexe des modules d’habitats et des étages inférieurs. Ces décalages permettent d’apporter un éclairage indirect naturel dans les appartements. Chaque logement est alors comme une maison individuelle ouverte aux quatre orientations tout en gardant une composition résidentielle dans l’organisation des logements. Ramené à la qualité d’usage, cette organisation de planchers superposés et décalés permet des pratiques en rapport avec l’extérieur. Les habitants ont accès à leur propre espace de terrasse en utilisant la toiture de l’habitation inférieure.


51

12,5 m

R+2

LÉGENDE R+1

R+1

R+2 R+3 R+4

RDC

3,2 m

1 module constructif

5,7

,5

m

12

m

Fig. 24 : Superposition des plans de 4 niveaux d’habitat 67, mise en valeur de la combinaison des planchers. Fig. 25 : Axonométrie de modules d’habitat 67, principe constructif préfabriqué.


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Fig. 26 : Photographie intérieure de la terrasses couverte d’un logements d’Habitat 67, de Groupe Sutton sur l’île.


53

Fig. 27 : Photographie intérieure des imbrications de volumes et entrées de lumière, logements d’Habitat 67, de Robert Stephen Lefebvre.


54

Le projet de Space Blocks est un complexe d’habitation expérimental qui a cherché à régénérer des maisons spécifiques d’une région de Hanoï au Vietnam. L’objectif de ce projet était de construire une maison de ville de 4 étages à faible émission, qui ne dépendrait pas de la climatisation. C’est pour cela qu’une bonne ventilation naturelle a été établie dans un environnement urbain de forte densité. C’est la superposition poreuse de ce projet qui permet d’atteindre cet objectif. La porosité du bâtiment est de 50% avec des cours intérieures et extérieures qui se mèlent en plans et en coupes, pour composer tout le volume du bâtiment. Ce sont des études CFD (dynamique des fluides informatiques) qui ont permis de déterminer les manières de juxtaposer les logements. L’objectif est de conserver l’intimité entre voisins tout en optimisant une porosité pour laisser passer les flux d’air et de lumière jusqu’au coeur des logements. «La porosité de l’espace : où passe la brise.» Kazuhiro Kojima, 50% porous: space blocks Hanoi model, 2003. L’analyse des vent qui est mise en œuvre dans ce projet est devenue un point de départ pour la conception de cette architecture. Cette approche vise à concevoir par flux, plutôt que par l’organisation des objets dans l’espace. Tous les espaces extérieurs sont remplis d’une lumière naturelle forte venant du nord. Le double toit réduit les charges de chaleur directe. Des failles sont visibles dans la partie supérieure du projet. Ce sont des respirations qui limitent les charges de chaleur directe. Ces fentes ont été dimensionnées par études des fluides également. Tous ces vides créent des promenades intérieures et des espaces tels que des cours intérieures qui favorisent les échanges entre les habitants, tout en préservant leur intimité.


55

3m

R+3

LÉGENDE

R+2

R+1 R+2 R+3

R+1

R+4 Trame poteaux-poutres

RDC

Fig. 28 : Superposition des plans de 5 niveaux du projet Space Block, mise en valeur de la combinaison des planchers et de la trame constructive.


56

Fig. 29 :Photographies intérieures des logements Space Blocks à Hanoï, Marine BONIFACE.


57

Fig. 30 :Photographies intérieures des logements Space Blocks à Hanoï, Marine BONIFACE.


58

CONCLUSION SUR LA COMBINAISON DE PLANCHERS DISCONTINUS On retrouve les décalages et les discontinuités de plancher en plans, comme dans les études précédentes, mais également en coupe (Voir Fig. 26). Que la porosité soit marquée de manière intérieure aux modules comme dans le projet Space Blocks ou que ces décalages apportent des espaces extérieurs comme dans le projet d’Habitat 67, les décalages de planchers combinent les espaces de telle manière que l’usage et la qualité de vie sont mis en avant. La superposition de planchers discontinus permet de générer des combinaisons multiples d’espaces intérieurs mais aussi d’espaces extérieurs. Cela favorise un rapport entre le plein et le vide en jouant avec des espaces privatifs et des espaces communiquants. En conclusion, les décalages de planchers ainsi que les discontinuités qu’ils présentent sont mis en oeuvre par différentes techniques constructives comme la préfabrication, la technique poteaux- poutres en béton ou encore des techniques plus expérimentales en répartissant une multiplication d’éléments porteurs pour tenter de les faire comme disparaître. On pourrait dire que c’est un besoin de fonctionnalité qui provoque un besoin d’économiser l’espace tout en amenant du vide. On interpelle ainsi une cohérence optimisée entre le volume et la structure. Tout de même, la notion de vide induit des problématiques telles que l’acoustique ou les courants d’air désagréables qui peuvent déranger la qualité de vie dans un lieu. Mais peut-on alors considérer que le vide recloisonne verticalement, d’une certaine manière, les espaces pour lutter contre des problèmes acoustiques par exemple ? Ainsi, comme dans l’exemple de l’immeuble évaporé de Philippe Rahm, c’est un traitement des parois verticales qui va permettre une qualité sonore plus intime entre les espaces de vie et les espaces de nuit placés au-dessus de la double hauteur. (Voir Fig. 29).


59

10m

Fig. 31 : Coupe et perspective du «L’immeuble évaporé» composé par l’agence de Philippe Rahm, 2010.


60

10m

Fig. 32 : Coupe et photographie de chantier Habitat 67, 1966.


61

10m

Fig. 33 : Coupe et photographie de Space Block , Kazuhiro Kajima, faรงade Sud, 2010.


62

CONCLUSION Les études de cas précédentes ont permis de combiner des compositions de planchers ancestraux comme l’exemple de l’Hypocauste romain qui permet d’évacuer le surplus de chaleur à des applications de planchers discontinus dans des constructions plus modernes. Le questionnement organisé autour de 3 angles de recherches ( usages, technique et construction appliqués à chaque plancher étudié) a permis de comprendre d’après les usages de chaque bâtiment comment la dimension constructive complète une technique des bâtiments et une optimisation des ambiances thermiques et lumineuses. C’est pour la composition d’un tableau récapitulatif de différentes sortes de planchers interrompus que les références pour les études de cas ont été choisies (Voir Tableau de syntèse - Annexe 8). La recherche des architectes de composition des espaces et de qualités d’habiter, les qualités d’usages entraînent des ruptures de planchers. Cette discontinuité des plans horizontaux permet de lier des opportunités de bien être dans les logements, de confort thermique. Ce travail du plancher par interruptions calibrées, que ce soit en nez de plancher ou encore au centre, permettent de maîtriser la température de la construction et d’apporter une ventilation le plus naturelle possible. Cela permet aux bâtiments comme la «Maison du parc» de s’intégrer au climat de la Réunion (chaud et humide) tout en limitant l’usage de technologies et d’être autonome par sa symbiose avec la courbe du soleil et l’orientation du vent... Ainsi, c’est l’étude des apports solaires ainsi que de la compréhension de l’orientation des vents qui permet de composer des architectures raisonnées et efficaces d’un point de vue ergonomique sur les qualités thermiques et lumineuses. Pour ce qui est de l’usage, ces discontinuités de planchers favorisent des échanges de flux d’air, flux lumineux et de rapports humains. Le vide entre les éléments du


63

bâti permet une diffusion de la lumière et des échanges d’air. La vue ne trouve aucun obstacle et le bâtiment peut être traversé de part en part à travers ces vides. Les usages deviennent le coeur du vide qui est en quelque sorte un espace tampon entre différentes ambiances ou différents programmes. Comme décrit dans la conclusion sur les discontinuités en partie centrale des planchers, la réadaptation de systèmes vernaculaires, comme un patio couplé à des systèmes mécaniques, complexifie le projet et va à ‘encontre du système initial du patio extérieur qui fonctionne de manière autonome avec un tirage d’air par évaporation...


64

BIBLIOGRAPHIE Tous les ouvrages et articles cités dans le séminaire sont répertoriés dans la bibliographie. Ils ne sont pas classés par parties de l’étude mais simplement classés par ordre alphabétique.

FILMS «CENTRAAL BEHEER - HERTZBERGER, HERMAN (1972)» de Guillaume Sonnet (20072008) Lien : http://www.alicelab.be/architecture-short-films/Centraal_Beheer/129/

LIVRES ADAM Jean-pierre, «LA CONSTRUCTION ROMAINE : MATÉRIAUX ET TECHNIQUES», PARIS, PICARD, COLL. « GRANDS MANUELS PICARD », 1984. GOULET Patrice, «JEAN NOUVEL» , ÉDITIONS DU REGARD, PARSI, 1994. (Page 223). KOJIMA Kazuhiro, «50% POROUS: SPACE BLOCKS HANOI MODEL», dans JA #49, Printemps 2003. LAROUSSE «LE PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ», 2013. MULÉ Mario, «MÉMOIRE : LA VENTILATION NATURELLE DANS L’HABITAT», LYON, DÉCEMBRE 2011. PETERS Nils, «PROUVÉ», ÉDITIONS TASCHEN, COLOGNE, 2012. (Page 46-47). SALVADORI Mario et LEVY Matthys, «POURQUOI ÇA TOMBE ?», Éditions Parenthèses, Février 2009.


65

TEXTE Dr PEIGNE-DELACOURT, «Mémoire L’HYPOCAUSTE DE CHAMPLIEU», 1867.

SITE INTERNET LOGEMENTS SPACE BLOCKS, HANOÏ Lien : http://architecturalgrammar.blogspot.fr/2011/03/space-block-hanoi-bykazuhiro-kojima.html LA MAISON DU PARC, LA REUNION http://www.construction21.org/france/case-studies/fr/maison-du-parc-nationalde-la-reunion.html LOGEMENTS COLLECTIFS, DUNKERQUE https://habitatgecollectiu.wordpress.com/2015/01/03/les-galbes-dunkerqueanma/


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ICONOGRAPHIE Fig. 1 : Photographie personnelle de l’habitat tropical du Cameron, Jean Prouvé, Marseille, juillet 2016. Fig. 2 : Illustration schématique du principe de ventilation mis au point par Jean Prouvé. Dans «PROUVÉ» de Nils Peters. Voir agrandissement du schéma de synthèse ANNEXE 1. Fig. 3 : Illustration du système de « Badghir», système de climatisation naturelle. Fig. 4 : Schéma du principe de circulation de l’air dans une tour à vent. Fig. 5 : Photographie d’un patio de Rihad, Marrakech. Fig. 6 : Schémas du principe de circulation de l’air dans une tour à vent. Fig. 7 : Ensemble de schémas des principes constructifs d’un Tulou : Portion de Jian, principe de contreventement de la structure et composition globale du Tulou. Photographies tirées du site de l’UNESCO. Fig. 8 : Schémas des principes constructifs discontinuité de plancher au coeur de la bibliothèque. Photographie du plancher suspendu en bout. Fig. 9 : Photographie intérieure de la bibliothèque d’Alberto Kalash avec effet artistique de l’occupation de l’espace. Fig. 10 : Coupe détail de la bibliothèque avec circulation des flux dans le bâtiment. Fig. 11 : Photographie de l’intérieur du hall principal. Mise en évidence de l’entrée de lumière et de la composition de l’espace intérieur. Fig. 12 : Schéma de mise en évidence de l’entrée de lumière, de la ventilation et des relations entre les gens entre les modules de planchers de Centraal Beheer. Fig. 13 : Coupe longitudinale (Nord/ Sud) du bâtiment de Centraal Beher. Fig. 14 : Coupe perspective d’un Hypocauste romain. Mise en évidence du nez de plancher dissocié de l’enveloppe des thermes sur une illustration de Jean- Pierre Adam. Fig. 15 : Schémas d’une coupe de l’hypocauste et de l’évacuation de la chaleur. Fig. 16 : Schémas de différents flux de ventilation naturelle dans une habitation transversale. Fig. 17 : Logements ZAC du Grand large Neptune. Photographie des logements collectifs, de Stephane Chalmeau. Fig. 18 : Schéma de circulation des flux d’air dans le bâtiment, entre les planchers et l’enveloppe. Fig. 19 : Coupe technique de principe de La Maison du Parc, extraite du site


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officiel de 2APMR, maître d’oeuvre. Fig. 20 : Photographie depuis la passerelle extérieure qui met à distance le soleil direct des pièces intérieures. La Maison du Parc, extraite du site officiel de 2APMR, maître d’oeuvre. Fig. 21 : Schéma axonométrique d’une composition de logements : mise en valeur des décalages. Fig. 22 : Superposition des plans de 3 niveaux de «l’Immeuble évaporé», Philippe Rahm, 2010. Mise en valeur personnelle de la combinaison des planchers et des éléments constructifs. Fig. 23 : Perspective intérieure de «l’immeuble évaporé» de l’agence de Philippe Rahm. Fig. 24 : Superposition des plans de 4 niveaux d’habitat 67, mise en valeur de la combinaison des planchers. Fig. 25 : Axonométrie de modules d’habitat 67, principe constructif préfabriqué. Fig. 26 : Photographie intérieure de la terrasses couverte d’un logements d’Habitat 67, de Groupe Sutton sur l’île. Fig. 27 : Photographie intérieure des imbrications de volumes et entrées de lumière, logements d’Habitat 67, de Robert Stephen Lefebvre. Fig. 28 : Superposition des plans de 5 niveaux du projet Space Block, mise en valeur de la combinaison des planchers et de la trame constructive. Fig. 29 :Photographies intérieures des logements Space Blocks à Hanoï, Marine BONIFACE. Fig. 30 :Photographies intérieures des logements Space Blocks à Hanoï, Marine BONIFACE. Fig. 31 : Coupe et perspective du «L’immeuble évaporé» composé par l’agence de Philippe Rahm, 2010. Fig. 32 : Coupe et photographie de chantier Habitat 67, 1966. Fig. 33 : Coupe et photographie de Space Block , Kazuhiro Kajima, façade Sud, 2010.


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ANNEXES 1)

SCHÉMA DE SYNTHÈSE JEAN PROUVÉ

2)

LES MAISONS TULOU

3)

COUPE BIBLIOTHÈQUE ALBERTO KALASH

4)

CENTRAAL BEHEER HERTZBERGER

5)

LOGEMENTS NICOLAS MICHELIN, BORDEAUX

6)

DOCUMENTS «IMMEUBLE ÉVAPORÉ» PHILIPPE RAHM

7)

DOCUMENTS SPACE BLOCKS KAZUHIRO KOJIMA

8)

TABLEAU DE SYNTHÈSE RECHERCHES DE DÉPART


69


70

1)

SCHÉMA DE JEAN PROUVÉ


71

2)

LES MAISONS TOULU

PLAN RDC

2m

COUPE TRANSVERSALE


72

L'impact du vent et de la pluie sur le Tulou est atténuée par le dragage régulier des cours d'eau et les égouts et le suivi des toits de tuiles. Ils résistent à la mousson et aux tremblements de terre depuis des siècles.


73

ORGANISATION PAR ÉTAGES Les gens habitent les uns à côté des autres et non les uns sur les autres. Chacun à un accès à son logement de plain-pied puis par les coursives communes faisant le tour du Tulou. Chacun peut alors avoir la vue, la lumière et différentes températures dans son habitation en fonction de l’étage où il se trouve.

ADAPTATION / ÉVOLUTION

L’HABITATION VERTICALE


74

3)

COUPE BIBLIOTHÈQUE ALBERTO KALASH


75

4)

CENTRAAL BEHEER HERTZBERGER

10m


76

5)

LOGEMENTS NICOLAS MICHELIN, BORDEAUX


77

COUPE TRANSVERSALE

ÉLÉVATION EST

COUPE LONGITUDINALE

25m


78

PLAN RDC

PLAN R+1

PLAN R+3

25m


79


80

6)

DOCUMENTS «IMMEUBLE ÉVAPORÉ», PHILIPPE RAHM

ÉLÉVATION

COUPE

10m

10m


81


82


83


84

7)

DOCUMENTS SPACE BLOCKS KAZUHIRO KOJIMA

FACADE PRINCIPALE ACTUELLE

BÉTON D’ORIGINE

PHOTO ACTUELLE

AMBIANCE INTÉRIEURE


85

PLAN DES NIVEAUX

10m


86

10m COUPES DU PROJET


87


88

8)

TABLEAU DE SYNTHÈSE RECHERCHES DE DÉPART

1)

PLANCHER INTERROMPU AU CENTRE - -

Plancher à patio Plancher avec faille

BIBLIOTHÈQUE BUREAUX CENTRAAL BEHEER, ALBERTO KALASH HERTZBERGER PATIO RIHAD MARRAKECH

UNIVERSITÉ MILAN, BOCCONI Contre exemple : ACHARD BLANQUI ETRANGER


MVRDV Silodam

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PLANCHER DE «BASE»

2)

DE

ue

PLANCHER INTERROMPU AU BOUT

3)

PLANCHER COUPE / DECALLÉ

- Au-delà de la verticale (de l’enveloppe ou de la façade intérieure) - Coupé en escaliers

– ne touche pas l’enveloppe – - Mezzanine - SYNTHÈSE Double hauteur - Enveloppe non porteuse

Ext.

PLANCHER DE «BASE»

Ext.

PLANCHER DE «BASE» Simple mezzannique

MUSEUM AAN DE STROOM NEUTELING RIEDIJK ARCHITECTS Mezzannique FONDATION + Double hauteur

Puit Latéral

CARTIER JEAN NOUVEL

U MILIEU :

UPE AU BOUT :

Int.

SCHEMA DE «BASE» Mezzannique + Double hauteur

Puit Latéral

FAMILISTÈRE, Godin

TOUR CMA CGM, ZAHA HADID

Int.

SCHEMA DE «BASE»

LUMIÈRE

Patio

LUMIÈRE

NEMAUSUS 1, JEAN NOUVEL

Planchers en escalier ENERGY BUILDING

HABITAT 67 Moshe Safdie SPACE BLOCK, KAZUHIRO KOJIMA

DHARAVI WATER TOWER Planchers en escalier

Planchers Décalé

PLANCHER COUPE AU BOUT :

COUPE DÉCALÉ :

Mezzanine Décallage par rapport à la façade

Demi-niveau -> insertion de circulation

RUPTURE DU PLANCHER = CIRCULATION DES FLUX : Lumière + Usages + Ventilation COUPE DÉCALÉ :

EN OPPOSITION A UNE COUPE DE «PROMOTEUR»

Planchers Décalé


90

Laisser circuler les flux d’air, laisser pénétrer la lumière, laisser traverser les corps et les usages ... Comment une architecture matérielle faite de limites physique peut amener un espace libre et sans contraintes ? Pour comprendre cela nous retournerons à l’architecture vernaculaire comme les rihads ou encore l’Hypocauste romain tout en décortiquant des projets emblématiques de l’architecture contemporaine et expérimentale. Le vide compose l’architecture pour y amener des usages, et tout cela est permis par des techniques constructives variées. Dans cette recherche, nous plongerons dans les différents vides des planchers discontinus.

PAS D’ARCHITECTURE SANS STRUCTURE SÉMINAIRE S7 - MASTER LAB43 - 2016


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