Manoir de Kernault Chemins du patrimoine en Finistère
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EPCC Chemins du patrimoine en Finistère • Dossier de presse 2011 • Les couleurs du son : Yann Paranthoën et la Bretagne • www.cdp29.fr
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Sommaire | Communiqué de presse Les couleurs du son : Yann Paranthoën et la Bretagne............................................................................ 5
| Le parcours-expo | Un homme de passion Une âme de collecteur............................................................................................................................. 6 Celui qui marche..................................................................................................................................... 6
| Scénographier l’invisible Apprendre à écouter autrement.............................................................................................................. 8 Faire l’expérience du son........................................................................................................................ 8
| Le parcours-expo comme si vous y étiez. ........................................................... 10 >13 | PROGRAMMATION CULTURELLE. .................................................................................................. 14 | Conception ET Réalisation du parcours-expo........................................................... 15
Couverture avant : Photogramme tiré de «Au fil du son», 2007 © Pilar Arcila, Mille et Une. Films Couverture arrière : Yann Paranthoën tailleur de sons Maison de la radio, cellule 208 ©Armelle Enguérand CDDS
©Michel Follorou
Chemins du patrimoine en Finistère À l’extrême pointe de l’Europe et d’une péninsule étirée entre mer et océan, Chemins du patrimoine en Finistère réunit cinq sites patrimoniaux majeurs et tisse entre eux les liens d’une nouvelle politique culturelle.
Le projet culturel de « Chemins du patrimoine en Finistère » : la diversité culturelle Dans un monde qui tend à uniformiser et à gommer les distances, les temps et les lieux, le cœur du projet culturel de l’Établissement public de coopération culturelle Chemins du patrimoine en Finistère réside dans la diversité culturelle et naturelle. Cette question s’envisage dans le contexte de la Bretagne, d’une culture qui a su préserver ses traditions sans se départir d’une ouverture au monde et à la modernité. Elle trouve un écho particulier dans les cinq domaines patrimoniaux qui composent l’Établissement : l’Abbaye de Daoulas, l’Abbaye du Relec, le Château de Kerjean, le Domaine de Trévarez et le Manoir de Kernault. Ces domaines, dont les dates de fondation s’échelonnent entre le 12e et le 20esiècle, témoignent chacun à leur manière, d’une forme d’innovation souvent empreinte d’apports extérieurs, sans renier les traditions.
La parole au Manoir de Kernault Le Manoir de Kernault, lieu dédié à la littérature orale, conçoit une programmation autour de la parole. On y a donc pris l’habitude de raconter des histoires en soulignant leur ancrage dans le monde contemporain. La programmation de Yann Paranthoën à Kernault s’envisage en écho à la tradition de collectage du pays de Quimperlé. Yann Paranthoën était un « terrien », proche de sa Bretagne natale et il y a fort à parier que la simplicité du manoir, comme la vocation agricole encore perceptible du domaine, l’auraient touché. L’idée de ce parcours-expo au Manoir de Kernault est de transmettre la passion de l’homme et de donner à entendre ces sons qui racontent le pays qu’il aimait.
À partir du photogramme tiré de «Au fil du son», 2007 ©Pilar Arcila
Abbaye de Daoulas
Abbaye du Relec
Manoir de Kernault
Château de Kerjean
Domaine de Trévarez
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| Communiqué de presse En 2011, le Manoir de Kernault explore la question du son dans un parcours-expo en donnant la parole à Yann Paranthoën. Ce « collecteur » et ingénieur du son a travaillé pendant près de 40 ans à la Maison de la radio. Qui est donc cet homme, si connu des passionnés du son et si peu du grand public ?
Les couleurs du son : Yann Paranthoën et la Bretagne Yann Paranthoën, Breton né à l’Île-Grande, a consacré sa vie à chasser et tailler des sons tout azimut. Ancien opérateur à Radio France, véritable orfèvre de l’enregistrement et du montage, il est l’auteur de nombreuses créations sonores qui ont profondément marqué le domaine de la prise de son et de la radio. Parmi ses enregistrements, des kilomètres de bandes recèlent des trésors de sons de sa Bretagne natale, des plus évidents aux plus surprenants. La mer sur les rochers, les bateaux et leurs haubans, le vol de l’effraie, le bruit des phares : les sons se déploient dans l’espace du manoir et de son parc, comme autant de couleurs destinées à peindre un paysage. Vous êtes au milieu de la Manche en compagnie des gardiens du phare des Roches-Douvres, ou avec un tailleur de pierre sur l’Île-Grande. Vous passez ainsi de l’étonnement à la contemplation, de l’émotion à la réflexion. Voyageant d’un univers à un autre, vous découvrez une sélection des créations sonores de Yann Paranthoën (13 extraits et 4 intégrales), vous écoutez la parole de ceux qui l’ont connu, vous expérimentez à votre tour la prise de son. Le parcours-expo « Les couleurs du son : Yann Paranthoën et la Bretagne » est l’occasion de se laisser bercer par le son et la couleur d’une Bretagne inattendue et pleine de poésie et de découvrir un univers propice à nourrir l’imagination de chacun d’entre nous.
Carrière et galets de l’Île-Grande ©Armelle Paranthoën Enguérand < Yann Paranthoën dans son studio de la Maison de la radio ©Didier Olivré
Pont de l’Île-Grande ©Armelle Enguérand
Yann Paranthoën en pleine séance de captation du son ©Claude Giovannetti
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| un homme de passion
UNE ÂME DE COLLECTEUR « Yann Paranthoën » : il suffit de prononcer ce nom pour que tout à coup le visage des documentaristes, preneurs ou ingénieurs du son s’éclaire. Pourtant, cet artiste du son, référence des spécialistes, demeure peu connu du grand public… Yann Paranthoën naît à l’Île-Grande dans les Côtes d’Armor en 1935. Son père, Jean Paranthoën décède alors qu’il a 4 ans. Sa mère se remarie avec Louis Le Goff, dit Louis « Go ». Pour comprendre à quel point cet homme et son univers quotidien vont marquer sa vie d’homme et d’opérateur du son, il suffit de le laisser parler quand il crée en 1985 Le temps des seigneurs : « Je dédie cette émission à mon père qui m’a aidé à faire revivre un monde aujourd’hui en voie de disparition. Ce travail, j’ai essayé de l’aborder à la manière d’un tailleur de pierre - extraction d’un bloc sonore ; taille (montage) ; polissage (mixage). » Yann Paranthoën grandit au milieu des tailleurs de pierre avec qui il apprend le respect de la terre, de la matière, des gens, de la vie, tout simplement. Toutes ces années, il cultive une véritable passion pour l’Île-Grande, ce bout du monde bordé par la mer. Est-ce pour mieux connaître cet univers qu’en 1952 il s’embarque comme radariste dans la marine ; personne ne saurait le dire... Mais dès le début de sa vie professionnelle, il sera en contact avec le son, sa réception et sa transmission. En 1957, il « monte à Paris » pour chercher du travail et c’est un peu par hasard qu’il entre à la Maison de la radio d’abord comme opérateur son. Ses deux filles Gwénola et Armelle sont les premières actrices de ses créations sonores dans Un petit chariot pour la Grande Ourse. Il arrive dans cette maison à un moment plein d’effervescence et dès 1969 il participe activement à l’Atelier de création radiophonique, une émission de recherche et d’essai fondée par Alain Trutat. En 1980, il reçoit le Prix Italia pour Questionnaire pour Lesconil et il est nommé ingénieur du son. Il va s’en suivre une intense collaboration entre les deux hommes. Pendant plus de 40 ans, Yann Paranthoën sillonne la France armé de son Nagra, de son micro et de son parapluie à la recherche des sons ; il est assisté de sa complice, Claude Giovannetti. Puis, dans le studio 208, il travaille de jour comme de nuit à monter, mixer et offrir du son aux nombreux auditeurs de France Inter et de France Culture, dans l’Oreille en coin et l’Atelier de création radiophonique. Yann Paranthoën est aussi l’auteur de nombreuses pièces sonores qui ont profondément marqué le domaine de la prise de son et de la radio : Lulu, Le phare des Roches-Douvres, L’effraie-Evn Frizer, Paris-Roubaix, On Nagra…
CELUI QUI MARCHE
> Studio de Yann Paranthoën à l’Île-Grande, Domespace ©Marc Enguérand
Mais Yann Paranthoën n’a pas que la passion du son, il est aussi un passionné de la Bretagne où il vient très régulièrement. Sur sa grande île, il va à la pêche, discute avec les uns et les autres, prend des nouvelles de chacun, toujours l’oreille aux aguets... Dans le potager de sa maison, il s’adonne à une autre de ses passions : la pomme de terre ! Il plante des variétés de partout, leur donne de nouveaux noms et s’intéresse à la vie des peuples qui les ont créées. Et comme s’il fallait aussi un lieu d’accueil de sa démarche sur sa terre natale, il fait construire en vue de sa retraite, une maison ronde, le dôme, qui lui sert de studio. Yann Paranthoën est un terrien, un homme qui marche ; certains diraient même un homme qui court. Chaque année derrière les cyclistes du ParisRoubaix – le vélo étant une autre de ses passions – il suit les cyclistes pour capter leurs sons et les faire siens. Âme de collecteur, il écoute et engrange le temps présent ; il fixe sur le ruban ces instants en apparence fugitifs pour leur offrir la pérennité. Homme entier et sans concession, ses prises de position sur son métier, sur la radio interrogent, font réfléchir et font encore débat aujourd’hui…
C’est cette relation au monde, à ses contemporains, à la Bretagne par le son qu’il manie comme d’autres la couleur, que le Manoir de Kernault a choisi de faire partager cette année dans son parcours-expo. 6
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| SCÉNOGRAPHIER L’INVISIBLE
apprendre À ÉCOUTER autrement Chaque nouveau projet d’exposition comporte ses difficultés mais la proposition de cette année est particulièrement ambitieuse compte tenu des contraintes imposées par le lieu et le sujet à explorer… Comment faire une exposition, média par excellence pour les yeux, avec du son par essence invisible ? Comment faire comprendre le rapport au temps long de Yann Paranthoën et ses convictions sur cette question alors que la visite de l’exposition s’inscrit dans un temps court ? Comment rendre compte de la richesse et de la diversité de la production de Yann Paranthoën sans présenter l’exhaustivité de l’œuvre et en utilisant essentiellement des extraits ? Comment être fidèle aux souhaits d’écoute de cet homme de radio qui disait souvent que l’idéal était d’écouter le son seul dans le noir, oreille collée au poste, situation à l’opposé de celle d’une exposition… Après des dizaines d’heures d’écoute et de nombreuses discussions passionnantes et animées, chaque question a dû trouver des réponses. Nous aurions souhaité en débattre avec Yann Paranthoën lui-même qui peut-être se serait pris au jeu...
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Nos partis-pris ont été guidés par les objectifs que nous nous étions fixés : rendre hommage à Yann Paranthoën, cet ingénieur du son, travailleur de l’ombre, en faisant découvrir ses créations sonores aux non-spécialistes et en faisant connaître le travail du preneur de son ; apprendre à chacun à écouter les sons qui peuplent son environnement ; raconter une Bretagne pleine de poésie et si différente de celle des cartes postales.
Faire l’expérience du son
©Didier Olivré
Yann Paranthoën et Claude Giovannetti en séance d’enregistrement ©Michel Follorou
Le parcours-expo du manoir s’étend sur l’ensemble du domaine, dedans comme dehors. Au fil des salles du logis, dans l’ancien potager, dans la longère, dans le café du manoir et pas à pas dans les allées du parc, l’idée est de faire découvrir une partie de l’univers de Yann Paranthoën. Pour cela, nous avons privilégié trois approches : mettre le visiteur en contact avec une sélection des créations sonores de l’auteur (extraits et intégrales), donner la parole à ceux qui l’ont connu (des gens de radios comme Daniel Mermet, l’ethnologue Donatien Laurent, ses amis Yvon Rochard et Yann-Fañch Kemener, sa fille Armelle...) et proposer des mises en situation qui permettent de « sentir » le son et de comprendre certaines étapes de sa création (expérimentations). En partant de la comparaison que lui-même se plaisait à faire entre son travail et celui d’un peintre, le parcours-expo s’aborde comme un déploiement de sons comme autant de couleurs destinées à peindre un paysage… La scénographie propose des ambiances immersives et évocatrices ; elle met en contexte, joue avec le corps pour proposer des situations d’écoutes variées et fait de la lumière son alliée. La visite permet d’alterner entre son ouvert, son au casque, écoute individuelle, écoute collective. Yann Paranthoën avait un rapport très « physique » à son travail. Non seulement il travaillait toujours debout lors des montages (il se sentait comme sur un ring) mais il était également très attaché à la matière, au matériau. Il travaillait avec des ciseaux et du scotch et avait un tel plaisir à manier ses bandes magnétiques et ses bobineaux qu’il n’a pas souhaité se convertir au numérique comme l’y poussait l’évolution du métier. Bref, il s’agit de donner envie à chacun d’entrer dans l’univers de Yann Paranthoën pour ensuite aller plus loin et aussi d’exercer l’oreille à écouter autrement…
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Yann Paranthoën au Paris-Roubaix ©Marc Enguérand
| LE PARCOURS-EXPO COMME SI VOUS Y ÉTIEZ Pour la visite, pas de parcours imposé mais à la manière d’une bande-annonce, voici un avant-goût de ce qui vous attend au Manoir de Kernault… Pour débuter, dans l’allée qui mène au manoir, la voix de Yann Paranthoën nous entraîne dans Le quart d’heure en marche de Michel Sourget, une promenade où il est question de radio, d’art plastique et de taille de pierre. Puis, vous entrez dans la salle seigneuriale du logis pour découvrir des images animées du preneur de son en plein travail dans Au fil du son de Pilar Arcila, sa voix qui raconte sa passion pour la radio et la découverte de ses outils de travail. Vous pourrez voir de près son fidèle magnétophone, le Nagra, ses microphones Schoeps et son parapluie de berger qui lui permettait de les protéger du vent. Vos pas vous conduiront ensuite vers le grand salon pour découvrir Le temps des seigneurs, présenté pour le Prix Italia en 1985. Ici, vous êtes à l’Île-Grande ; la mémoire du lieu est portée par la voix de Louis « Go », tailleur de pierre et père de Yann Paranthoën. Vous marchez entre les rochers, l’oreille attentive pour écouter la mer, les marteaux et les ciseaux à pierre qui taillent le granit et les femmes de marins restées à terre… Dans le petit salon, vous êtes invité à découvrir Questionnaire pour Lesconil. À la suite de Murray Schafer, Yann Paranthoën enregistre les sons de tous les jours de ce village pour « essayer de comprendre comment les gens fonctionnaient au quotidien avec les oreilles ». Montez, installez-vous et écoutez les habitants vous parler des « vents solaires ». Dans ces deux espaces, nous avons voulu présenter et faire comprendre la notion de « paysage sonore » si importante chez Yann Paranthoën. Un court texte s’en explique mais le mode de diffusion du son, la posture proposée au visiteur mettent en situation de la ressentir physiquement. Dans la salle suivante, Le portrait d’Irène Zack nous la présente en plein travail. Artiste, elle sculpte la pierre et attend qu’elle « chante » ; ce n’est qu’à ce moment qu’elle sait que la sculpture est terminée… « On se retrouve devant la matière et il faut se battre, il faut se battre comme dit Irène Zack pour que la pierre dise ce qu’elle veut dire, (…) ce qu’elle PEUT dire. Et en son, c’est la même chose » disait Yann Paranthoën. Ici, il est à l’écoute des sons de l’atelier, des mains au travail. Pour cette rencontre entre sculpteurs, nous vous laissons écouter l’intégrale, assis dans la cuisine du manoir transformée pour l’occasion en atelier. Vous l’aurez compris, Yann Paranthoën est une référence dans l’univers du son et de la radio mais c’était aussi un compagnon de route, un père, un ami fidèle resté « Petit Jean de l’Île-Grande ». Dans l’arrière-cuisine, assoyez-vous un moment pour écouter ceux qui l’ont connu nous raconter l’homme, ses passions, ses convictions, son sens de l’humour et ses doutes aussi.
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Pont de l’Île-Grande ©Armelle Paranthoën Enguérand
Puis, quel meilleur endroit que les caves du manoir, un lieu rempli de mystère, pour écouter Mémorat ou le voyage de Marie-Job Kerguénou. En 1985, Yann Paranthoën, Donatien Laurent, ethnologue et Claude Giovannetti mènent l’enquête pour essayer de savoir si le récit de cette histoire est véridique... Ici, trois extraits sont proposés à l’écoute. Pour les entendre, il faudra vous pencher, tendre l’oreille et ensuite libre à chacun d’en décider la véracité… Puis, empruntez l’escalier pour découvrir à l’entresol Lettres ouvertes. Dans cette petite pièce, les sons du centre de tri vous entourent ; vous êtes plongé dans le monde postal des années ’70. Dans les casques, des lettres voyagent dans le train depuis Paris jusqu’en Bretagne, un trajet que l’auteur de cette création sonore a fait lui-même tant de fois… Les extraits choisis permettent de faire sentir la distinction entre le son monophonique et le son stéréophonique, deux approches du son que Yann Paranthoën maniait de manière magistrale. Le dernier étage du manoir propose un retour à la mer en deux visions bien différentes : dans la première salle, Le Cri de la LPO et Les Vacances de Monsieur Polmar, puis, dans la seconde, Le phare des Roches-Douvres. Suite à la marée noire provoquée par l’Amoco Cadiz en 1980, Yann Paranthoën éprouve le besoin de « garder en mémoire » cette catastrophe en enregistrant des sons. Vingt ans plus tard : naufrage de l’Érika. De nombreux oiseaux mazoutés sont retrouvés sur les côtes bretonnes. « Je l’ai vu, il était encore dans l’eau, dans les vagues, mais il se faisait trimballer par le ressac et je voyais bien que ça n’allait pas … » (in Le cri de la LPO) Écoutez l’histoire du sauvetage d’un guillemot de Troïl, cet oiseau de mer proche du pingouin et le poème en breton de Yann-Ber Piriou qui résonne comme un cri d’alarme. De la mer malmenée, allez à la rencontre de ceux qui la vivent au quotidien : les gardiens du phare des Roches-Douvres. Au moment où l’automatisation menace ce métier, Yann Paranthoën partage huit jours du quotidien avec ces hommes dans le phare le plus éloigné en mer. Laissez-vous bercer par la voix de ces hommes et des femmes restées à terre, par les sons de la mer, la houle et le vent, les bruits des pas dans l’escalier et imaginez le croisement des faisceaux lumineux… Puis, entrez dans le phare et dessinez vos couleurs du son de Yann Paranthoën.
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Le parcours-expo se poursuit à l’extérieur dans une succession de stations sonores dont les thèmes dialoguent avec l’environnement du domaine de Kernault. À la place de l’ancien potager, entrez sous la pommelle pour écouter Les mangeurs de pommes de terre. À partir du célèbre tableau de Van Gogh, Yann Paranthoën pose et repose sans cesse la même question aux paysans hollandais : mais « quelle est donc la pomme de terre représentée par l’artiste ? » ; une entrée en matière qui nous emmène parfois bien loin. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’Île-Grande n’est pas toujours une oasis de paix ; L’or rose, près du vivier du manoir, nous parle d’un projet d’élevage de saumons qui est loin de faire l’unanimité. Puis, dans le Bois des serpents ailés, vous partez à la recherche du gibier avec les chasseurs des Ardennes dans Au bois du Roy, les cochons y’en a guère. En continuant votre chemin, retour à la mer avec La longue route et le voyage des voiliers autour du monde en compagnie de Bernard Moitessier, son épouse et ses proches. Un peu plus loin, vous assistez à l’arrivée victorieuse du cycliste Bernard Hinault dans Yvon, Maurice et les autres… et Alexandre ou la victoire de Bernard Hinault à Paris-Roubaix 81. Yann Paranthoën c’est aussi Paris, sa vie de quartier, ses bistrots. Nous vous proposons une brève incursion dans le 13e arrondissement avec Z comme Zéphir. Sur le chemin du retour vers le manoir, dans un coin de la clairière se cache un animal qui suscite bien des légendes et des croyances ; écoutez son cri étrange dans L’effraie-Evn Frizer. Pour terminer, la longère du manoir propose un espace d’expérimentations qui permet de comprendre les principales opérations du processus technique de création sonore : prise de sons, montage, mixage et de devenir pendant un bref instant acteur... Laisser le son dire et Prendre des sons proposent de faire l’expérience de la captation du son. Munissez-vous du casque et du micro et observez comme le son se modifie en fonction de votre place dans l’espace ou encore emparez-vous de la parabole, du micro et essayez de capter le son, vous verrez qu’il a tendance à se défiler… Pour compléter votre découverte de la Bretagne et du son de Yann Paranthoën, le café du manoir vous attend avec trois documents intégraux : Joli comme à Brest, une émission inédite de Yann Paranthoën sur le parler brestois, Madame Marcel, tenancière du bistrot où allait manger Yann Paranthoën interviewée par Didier Olivré et la Séance inaugurale du Festival Longueur d’ondes de Brest en 2003 où l’on entend Yann Paranthoën parler de son travail.
Sean Kelly au départ du Paris-Roubaix ©Jack Nutan
< Yann Paranthoën dans son jardin de l’Île-Grande ©Jack Nutan
| LE PARCOURS sonore et visuel Yann Paranthoën En intégralité Le portrait d’Irène Zack Joli comme à Brest Z comme Zéphyr L’effraie - Evn frizer
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Extraits On Nagra, il enregistrera Le temps des seigneurs Questionnaire pour Lesconil Mémorat ou le voyage de Marie-Job Kerguénou
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Lettres ouvertes Le cri de la L.P.O. Les vacances de M. Polmar Le phare des Roches-Douvres Les mangeurs de pomme de terre L’or rose Au bois du Roy, les cochons y’en a guère La longue route Yvon, Maurice et les autres… et Alexandre ou la victoire de Bernard Hinault à Paris-Roubaix 81
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Charles Dauvergne Entretiens et collectage
Michel Sourget, Alternantes Extrait Le quart d’heure en marche Thomas Baumgartner, Arte Radio En intégralité Paranthoën
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Pilar Arcila, Mille et une. Films Extrait Au fil du son
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Didier Olivré En intégralité Madame Marcel, la tenancière du bistrot
Longueur d’ondes En intégralité Séance inaugurale du 1er festival de la radio et de l’écoute, Brest, 2003 EPCC Chemins du patrimoine en Finistère • Dossier de presse 2011 • Les couleurs du son : Yann Paranthoën et la Bretagne • www.cdp29.fr
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| PROGRAMMATION CULTURELLE Le parcours-expo est complété par une programmation spécifique à l’intention des familles et de rendez-vous à l’intention de tous.
Écouter, inventer, créer :
des activités pour les petits et les grands. L’écoute des créations de Yann Paranthoën et le métier qu’il faisait permettent d’aborder plusieurs facettes de la création sonore. Tout ouïe ! De juin à octobre – dernier dimanche du mois - 15h00 Sur un jeu de plateau géant, tendez l’oreille et fermez les yeux, imprégnez-vous des vibrations, ouvrez vos écoutilles, faites la course avec le totem pour amuser vos tympans et jouer des couleurs de l’arc-en-ciel. Visite-atelier Durée 1h30 - Tarif d’entrée + 1 €/personne À partir de 6 ans Jeu conçu par l’UFFEJ Bretagne
Écoutez, vous enregistrez De mai à octobre - 2e dimanche du mois - 15h00 Mettez-vous dans la peau du preneur de son ! Créez ensemble un paysage sonore à partir des sons du domaine de Kernault. Visite-atelier À partir de 8 ans Durée 2h - Tarif d’entrée + 1 €/personne Pour les groupes* Accueil des groupes d’adultes et d’enfants pour des visites du manoir, une découverte du parcours-expo et des journées à thèmes… Sur réservation - Programme sur demande. * Réservation obligatoire au 02 98 71 90 60
Approfondir ou éclairer un aspect :
rendez-vous au Manoir de Kernault mais aussi hors-les-murs à partir du printemps, pour découvrir des créations de Yann Paranthoën dans leur intégralité et des documentaires sur ce collecteur de sons. Du paysage sonore de Yann Paranthoën à la musique électro acoustique
Dans le cadre des rencontres musicales de la médiathèque de Quimperlé, Malo Gervais, musicien et directeur du conservatoire de musique et de danse de Quimperlé et Bannalec évoque l’œuvre de Pierre Schaeffer, les expérimentations des musiciens du Groupe de recherche musicale (GRM) ou autres créations radiophoniques. Gratuit
Coup de projecteur sur le métier d’ingénieur du son Samedi 10 septembre Échanges et ateliers autour d’une profession qui reste souvent dans l’ombre… Rencontre animée par Frédéric Hamelin, ingénieur du son Sur inscription - Programme détaillé disponible dès juin.
Mois du doc Samedi 5 novembre Dans le cadre de cet événement national, l’EPCC Chemins du patrimoine en Finistère et le Manoir de Kernault proposent un documentaire sur Yann Paranthoën : Au fil du son de Pilar Arcila, en présence de la cinéaste. Le mois du film documentaire a pour objectif de faire découvrir la richesse du documentaire de création en fédérant les multiples manifestations construites par des programmateurs passionnés, dans des lieux de diffusion très divers, un peu partout en France. En partenariat avec la Bibliothèque départementale du Finistère et Daoulagad Breizh.
Veillée châtaignes Samedi 19 novembre à 20h00 Avec le conteur Charles Dauvergne Une veillée pas tout à fait comme les autres… Le conteur Charles Dauvergne vous accompagne à la rencontre de créations sonores du parcours-expo (certaines en extérieur) avant de partager avec vous, au coin du feu, d’autres histoires issues de son travail de collectage. Tarif unique : 5€ Prévoir sa petite laine - Sur réservation
Vendredi 24 juin à 18h30 À la médiathèque de Quimperlé Le travail de Yann Paranthoën replacé dans le contexte de la naissance de la musique acousmatique lors d’une conférence rythmée de temps d’écoute. 14
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| Conception et Réalisation du parcours-expo
Le parcours-expo est réalisé par l’EPCC Chemins du patrimoine en Finistère à partir de l’idée de Philippe Ifri
À partir du photogramme tiré de «Au fil du son», 2007 ©Pilar Arcila
Présidente Armelle Huruguen
Médiation Alice Piquet
Commissariat général Directeur des Chemins du patrimoine en Finistère Philippe Ifri Assisté de Marianne Dilasser
Mission culturelle Aurélie Le Déroff
Directrice du Manoir de Kernault et commissaire du parcours-expo Danièle Brochu
Communication Guylène Michel, Jean-Philippe Rivier et l’Agence Observatoire Régie Yolande Péron
Responsable technique Gwenn Potard
Impression des textes Objectif numérique
Mise en scène végétale Gwenaëlle Noyer Patrice Flammer André Keravec
Prêt d’objets Armelle Enguérand, France Bleu Breizh Izel
Scénario Altermuseo, Nadine Salabert et Eve Faucher
Conception et réalisation du dossier de presse Elodie Henaff Noémie Lelièvre (création graphique de la couverture)
Scénographie Édith Clavel et Nadège Grosbois
Nos partenaires :
Design sonore Jean-Luc Charles (ingénieur du son-acousticien) Philippe Bonnet (ingénieur du son) Floriane Derennes (assistante son)
Avec le parrainage de INA Atlantique
Graphisme Noémie Lelièvre Entretiens et collectage Charles Dauvergne Fabrication et montage François Tessari Cédric Ravier
Remerciements : Armelle Paranthoën Enguérand et Gwénola Paranthoën, Claude Giovannetti, l’Association des amis de Yann Paranthoën, Laurent Le Gall du Festival Longueur d’ondes, Catherine Chatot de GERMICOPA, Michel Sourget et Alternantes Fm, Pilar Arcila, Michel Follorou, Marc Enguérand, François Simon, Jack Nutan, France Bleu Breizh Izel, Marc Jacquin des éditions Phonurgia nova, Fanch Postic, Matthieu Flory. Et les personnes interviewées par Charles Dauvergne : Pierre-Louis Carsin, Guy Prigent, Yann-Fañch Kemener, Daniel Mermet, Yvon Rochard, Armelle Enguérand, Loïc Courrouge, Andrée Montreer, Yves Bernable et Donatien Laurent.
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Contact presse : Agence Observatoire Véronique Janneau Cécile Salem Tél. 01 43 54 87 71 cecile@observatoire.fr www.observatoire.fr
EPCC Chemins du patrimoine en Finistère Tél. 02 98 25 98 00 presse@cdp29.fr Fichiers numériques des photographies disponibles sur demande.
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Manoir de Kernault Chemin du patrimoine en Finistère 29300 Mellac Tél. 02 98 71 90 60 Fax. 02 98 71 83 33 manoir.kernault@cdp29.fr