Lyon News Janvier 2013

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LYON news

#11 janvier 2013

Actualité Société Economie Politique Magazine



janvier

sommaire Dossier du mois

Délinquance, 473 caméras surveillent la Part-Dieu

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Société

Interview avec Waib Fedlaoui, Lyon Visa Service Retour sur la Fête des Lumières 2012, le Bilan

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Justice

L’horizon du Grand stade s’éclaircit un peu Le tribunal autorise l’euthanasie de Baby et Népal

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Politique

Oullins ou le 10e arrondissement ? 14 Najat Vallaud-Belkacem, “révélation politique de l’année 2012” 14 Eurométropole 16

Économie

Logement : le “naufrage de la Sacvl”

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Monde

Hollande et Monti confirment le Lyon-Turin Berlusconi retirera sa candidature si Monti décide de se présenter Le premier ministre malien arrêté par l’Onu

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Urbanisme

Routes : le Département prêt pour l’hiver

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environnement

Lyon Smart Community : l’efficacité énergétique pour maître-mot

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Sport

Laetitia Tonazzi : “On va tout faire pour tout gagner !” Interview Raymond Domenech par Laurent Argelier Asvel : Objectif Leaders Cup

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Loisirs

Sélections bars & restos Interview de chef Alfa Romeo 4C : mise en production imminente Suzuki Intruder C 1500 T Déco shopping : Toscane Mode shopping : Marina Yachting Beauté et Remise en forme

Culture

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Quizz, Internet, Hi-Tech, Cinéma, Livres, Théâtre, Concerts et spectacles, Expo

48/62

interview

Critique : Eric Naulleau Musique : Cali Télé : Julien Courbet

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Loisirs Fauteuil en couverture by Toscane 2, rue Gaspard André - 69002 Lyon

Reportages 64/65 Horoscope 66

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dossier

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© Michael Augustin

Délinquance, 473 caméras surveillent la Part-Dieu

Le centre commercial de la Part-Dieu vient de se doter d’un système de vidéosurveillance flambant neuf. Depuis décembre, 473 caméras filment les parties communes. Un équipement dernier cri, utilisé jusqu’à présent seulement à l’Allianz Arena de Munich.

Avec ses 100 000 visiteurs journaliers (34 millions par an), la Part-Dieu est le plus grand centre commercial urbain d’Europe. Il s’étend sur quelque 126 000 m², répartis sur 5 niveaux, compte 27 entrées et un dédale de couloirs et coursives. “L’implantation géographique du site et la desserte TCL favorisent la présence de groupes susceptibles de troubler l’ordre public”, note Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet délégué pour la sécurité. Si le centre était déjà vidéo surveillé avant, il ne disposait que de 59 caméras, un système installé dans les années 80. “Quand je suis arrivé ici, j’ai été surpris de trouver un système aussi ancien”, souligne Jean-Philippe Pelou, le nouveau directeur du centre. Il a fallu dix mois et 2,3 millions d’euros pour mettre en place le nouveau dispositif.“La qualité d’image est incroyable. C’est le jour et la nuit”, s’enthousiasme le directeur. Notamment grâce à deux caméras de type Panomera, capables de zoomer jusqu’à 160 m sur des dé-

tails précis, tout en gardant une vue d’ensemble de la zone filmée (et enregistrée). “C’est une première en France, seul le stade du Bayern de Munich possède ce type de caméras”, se félicite Jean-Philippe Pelou. Tout est désormais surveillé : entrées, sorties, mails, escalators, ascenseurs, parkings... Et même les coursives, où une adolescente de 16 ans a été violée en janvier dernier. Entrainée par un groupe de garçons dans un couloir de service, elle a été contrainte de leur faire des fellations (voir Lyon News, février 2012). Avec ses 100 000 visiteurs journaliers (34 millions par an), la Part-Dieu est le plus grand centre commercial urbain d’Europe. Il s’étend sur quelque 126 000 m², répartis sur 5 niveaux, compte 27 entrées et un dédale de couloirs et coursives. “L’implantation géographique du site et la desserte TCL favorisent la présence de groupes susceptibles de troubler l’ordre public”, note Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet délégué pour la sécurité.

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dossier Si le centre était déjà vidéo surveillé avant, il ne disposait que de 59 caméras, un système installé dans les années 80. “Quand je suis arrivé ici, j’ai été surpris de trouver un système aussi ancien”, souligne Jean-Philippe Pelou, le nouveau directeur du centre. Il a fallu dix mois et 2,3 millions d’euros pour mettre en place le nouveau dispositif. “La qualité d’image est incroyable. C’est le jour et la nuit”, s’enthousiasme le directeur. Notamment grâce à deux caméras de type Panomera, capables de zoomer jusqu’à 160 m sur des détails précis, tout en gardant une vue d’ensemble de la zone filmée (et enregistrée). “C’est une première en France, seul le stade du Bayern de Munich possède ce type de caméras”, se félicite Jean-Philippe Pelou. Tout est désormais surveillé : entrées, sorties, mails, escalators, ascenseurs, parkings... Et même les coursives, où une adolescente de 16 ans a été violée en janvier dernier. Entrainée par un groupe de garçons dans un couloir de service, elle a été contrainte de leur faire des fellations (voir Lyon News, février 2012).

La délinquance en baisse Les images sont transmises en temps réel au PC sécurité (photo) ainsi qu’au poste de police du centre commercial et même, en situation de crise, au centre opérationnel départemental de l’Etat, à la Préfecture. Elles sont sauvegardées pendant 15 jours. “Depuis la mise en service du nouveau système, nous avons déjà observé une baisse des petits actes de délinquance : altercations, pickpockets”, précise Jean-Philippe Pelou. “Les gens ont vu l’installa-

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tion des caméras ce qui a fait fuir la petite délinquance.” “La Part-Dieu n’a jamais été un haut lieu de l’insécurité”, tempère toutefois Jean-Louis Touraine, l’adjoint en charge du dossier à la mairie de Lyon, qui ajoute : “Il ne s’agit pas uniquement de surveillance mais également de secours”. “Des infarctus, malaises, glissades, des gens qui se cassent la figure, ça existe”, insiste Jean-Marie Tritant, directeur général d’Unibail-Rodamco, qui exploite le centre commercial. Dans ce cas, les 84 haut-parleurs répartis dans le centre permettent même de signaler à la personne accidentée que les pompiers arrivent. Aux caméras installées dans les parties communes s’ajoutent celles déployées par les magasins.Au total, on en compte quelque 1300 dans le centre commercial de la Part-Dieu. Les incivilités y ont reculé de 42% depuis début 2011, selon ses responsables qui attribuent ce résultat à “la meilleure organisation des services de protection”.

Les nouveaux chiffres de l’insécurité Cette installation intervient dans un contexte où l’insécurité en France fait à nouveau parler d’elle. “Il y a beaucoup de violence dans la société et celle-ci a augmenté. Depuis 20 ans, les violences sur les personnes ne cessent de croître”, a indiqué le ministre de l’intérieur Manuel Valls en décembre dans une interview sur Canal +. En novembre, il avait même suscité une bronca dans les rangs de l’UMP à l’Assemblée nationale. Interpellé par le député des Alpes-Maritimes

Éric Ciotti sur les chiffres “catastrophiques” de la délinquance du mois précédent, Manuel Valls avait provoqué un incident de séance en accusant la droite d'être à l'origine du “retour du terrorisme” en France. “C'est vous qui avez échoué et les français aujourd'hui paient dix ans d'une politique de sécurité faite de lois qui n'ont servi à rien, qui n'ont pas été appliquées”, avait lancé le ministre de l'Intérieur lors de la séance des questions au gouvernement. “L'esbroufe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous, le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous, la division des Français c'est vous!”, avait-il enchaîné, suscitant l’ire des députés de droite, qui s’étaient levés pour quitter l'hémicycle. Les chiffres du mois de novembre ne sont pas meilleurs que ceux du mois précédent, à l’en croire le Figaro. Selon le quotidien, 15 000 crimes et délits ont été enregistrés de plus qu'à la même époque l'an dernier, soit une hausse de 5,6% (295 000 faits constatés contre 280 000 en novembre 2011). Les atteintes volontaires à l'intégrité physique, principalement des coups et blessures volontaires, ont augmenté de 5% (40 500 faits enregistrés), les atteintes aux biens, essentiellement des vols, de 6,8% (191 600 faits) et les infractions économiques et financières de 13,2% (27 000 faits). Or, on constate curieusement une hausse bien plus sensible en zone de gendarmerie qu’en zone police. Un phénomène qui correspondrait à l'utilisation d'un nouvel outil informatique, selon la maréchaussée.


Derrière ce changement technique, il y a une évolution de fond. Au contraire des commissariats, les brigades de gendarmerie n’avaient pas de main courante informatisée, ce système qui permet d'enregistrer toutes les déclarations d'usagers qui ne sont pas immédiatement assimilables à un crime ou un délit, ou qui ne donnent pas lieu à un dépôt de plainte : tapages, différends, dégradations, affaires de mœurs, etc. Il existait donc une zone grise chez les gendarmes, aujourd'hui interdite par Pulsar qui oblige d'enregistrer tous les faits.

Des chiffres biaisés “Entre juin et octobre 2012, les gendarmes ont enregistré 50 496 atteintes volontaires à l'intégrité physique, soit 24,3% de plus qu'entre juin et octobre 2011 (+ 9859 faits constatés). Or, au cours des mêmes mois, la hausse des faits constatés de ce type n'a pas dépassé 2% en zone police (soit + 2974 faits constatés)”, note le Monde. Certains indicateurs très divers subissent de fortes augmentations perceptibles uniquement chez les gendarmes. Les “violences, mauvais traitements et abandons d'enfants” ont ainsi grimpé de 114,5% et les

© Michael Augustin

Nommé Pulsar, il assure une meilleure prise en compte des plaintes. Une information confirmée par l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP).

“harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles contre des mineur(e)s” de 73%, tandis qu’ils sont stables côté police. De même pour les “destructions et dégradations de véhicules privés” (+55,9%), “harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles contre des majeur(e)s” (+42,3%) et “falsification et usages de chèques volés” (+48,3%). Pour la première fois de son existence, l’ONDRP qui joue le rôle de gardien des statistiques de la délinquance en France, a donc décidé de considérer séparément les chiffres de la police et ceux de la gendarmerie, devenus beaucoup trop divergents.

Fin du bidouillage ? Un phénomène qui laisse néanmoins l'entourage de Manuel Valls dubitatif, pour qui “l'informatique ne peut pas tout expliquer”. Car ces hausses intempestives peuvent aussi bien révéler les petits arrangements d'hier. Avant la campagne présidentielle, en septembre 2011, le patron des gendarmes avait ainsi demandé, dans une note révélée par

le Monde, que ses troupes lèvent le pied sur les plaintes afin de “viser un bilan favorable de l'évolution de la délinquance en 2011”. Dans une interview accordée au Figaro, le ministre de l’intérieur a annoncé sa volonté de “mettre fin aux tentations d'arranger les statistiques”. “Dès mon arrivée, j'ai cessé la pratique qui consistait à fixer aux chefs de service l'évolution chiffrée qu'ils devaient atteindre en fin d'année. Tout le monde sait que cela conduisait à des distorsions statistiques”, a-t-il souligné. Il a annoncé que la pré-plainte en ligne sera généralisée, afin d’avoir des chiffres plus fiables. La police devra également être dotée d’un nouveau système d'enregistrement. Or, le chantier, véritable serpent de mer depuis 10 ans, a encore pris du retard et ne sera pas achevé avant 15 mois. “Je veux rétablir un thermomètre qui fonctionne et qui donne le vrai état de la température, sans qu'on l'ait préalablement passé au congélateur”, a conclu Manuel Valls. =M.A.

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societe

© Ivan Dos Santos

Interview avec Waib Fedlaoui, Lyon Visa Service

n Présentez-vous en quelques mots. Bonjour, je suis co-gérant de Lyon Visa Service depuis 1996. Nous sommes trois associés. Au début on s’occupait de représenter des agences de voyage auprès du consulat en faisant beaucoup plus de courses et de livraisons de billets de train et d’avion. A l’époque ça représentait 80% de livraison, 20% de visas. Avec le développement des moyens de communications aujourd’hui les personnes se débrouillent via le net et les agences ne sont plus rémunérées comme avant sur le prix de vente des billets. Aujourd’hui elles facturent au client une somme à chaque fois qu’elles émettent un billet et du fait qu’elles ne sont plus commissionnées elles passent par nous pour les visas. On travaille donc aujourd’hui avec des entreprises de toute la région lyonnaise. n Aujourd’hui en 2013, quelles prestations proposez-vous ? Pour les particuliers nous proposons un accueil. Pour les sociétés il y a des coursiers qui vont directement dans les entreprises pour récupérer les documents quand c’est nécessaire. n Pour qui délivrez-vous les plus de visas ? Actuellement c’est 30% de particuliers qui viennent directement à l’accueil ou qui nous envoient les documents par courrier. C’est une belle part de marché. Les entreprises c’est 50%. Les agences de voyage remplissent les 20% restant.

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n Vous avez un réel suivi clients, expliquez-nous vos méthodes ? Pour les sociétés nous avons un service qui va directement récupérer les documents sur place. Le traitement des dossiers se fait au bureau et ensuite nous envoyons tout au consulat. On s’occupe du suivi des dossiers lorsqu’il manque des pièces en faisant l’intermédiaire entre le client et le consulat. C’est le même parcourt pour les agences de voyage. C’est un vrai gain de temps pour tout le monde. n Pourquoi une telle activité fonctionne ? Tout le monde peut effectivement se présenter directement au consulat mais il y a déjà la contrainte géographique à prendre en compte : la plupart des consulats sont à Paris ou à Marseille. Les quatre consulats de Lyon sont des consulats qui ne délivrent pas de visa. Il y a d’autres risques à prendre en compte : la perte du courrier, le refus du dossier... etc n Etes-vous présent ailleurs? Il y a une autre agence à Marseille qui s’appelle Azur Visa et un bureau à Paris qui s’occupe des dépôts de dossiers. =Propos recueillis par Fabienne Dumas



societe Retour sur la Fête des Lumières 2012, le Bilan La 14e édition vient de s’achever : retour sur l’événement qui a sublimé la ville pendant 4 jours.

La grande diversité des projets de cette 14e édition a permis de toucher tous les publics. Selon l’Office du Tourisme du Grand-Lyon : • 250 Tour-Opérateurs soit une progression de 20 % par rapport à l’an dernier • 46 500 personnes ont été accueillies par l’Office de Tourisme du Grand Lyon durant les 4 jours de la Fête, soit +54% par rapport à 2011 A noter aussi que près d’un visiteur sur deux est étranger cette année ! • 25 000 spectateurs à l’Hôtel de Région Confluence et un flux continu sous la trémie de Perrache mise en scène par la Direction de l’Eclairage public de la Ville • 10 000 cyclistes place Bellecour pour illuminer le «Magic Cube» conçu par Gilbert Moity • 1 267 000 pages lues sur le site de la Fête des Lumières • 35 200 fans sur la page Facebook de la Fête des Lumières • 220 bénévoles sur la parade de “la Sarabande des Animaux Magnifiques” • 700 000 spectateurs durant les 4 soirs pour “les Chrysalides de Saint-Jean” • 1,1 millions spectateurs pour “Highlights” aux Terreaux Pendant la Fête des Lumières, le chiffre d’affaires est multiplié par 4 dans les bars et restaurants du centre-ville d’après la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon. Les établissements proposeront jusqu’à deux voire trois services. Même les marchands ambulants, vendeurs de Kebabs, frites, se frottent les mains. Selon leur collectif, la Fête représente pour eux jusqu’à 40% de leur chiffre d’affaires annuel.

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Si les hôtels du centre-ville de Lyon étaient pleins, à la périphérie, il y a encore de place, selon Laurent Duc, Président d’UMIH Hôtellerie. Selon lui, les 14 000 chambres du parc Hôtelier du Grand-Lyon vont se remplir surtout le 8 décembre, samedi, jour qui coïncide avec la Fête religieuse. Mug, porte-clefs, parapluies lumineux, t-shirt phosphorescents se sont vendu dans le stand de CSP Production (qui à la licence pour la Fête des Lumières), situé place Bellecour. “On vend beaucoup en volume”, reconnaît Julien Gazel, un responsable de cette marque, qui reste discret sur le chiffre d’affaires. A noter aussi que le réalisateur Christian Salès propose cette année à la vente son nouveau DVD Collector Officiel Lyon-Fête des Lumières Lyon.

3 oeuvres récompensées A l’issue de ces 4 soirs, 3 trophées ont été remis respectivement par la Ville de Lyon avec France 3, Recylum et le Club des partenaires de la Fête des Lumières. Le Trophée France 3 du grand public récompense les Anooki, projet créé par Inook, sur la façade de la Gare Saint-Paul. Le Trophée Lumières Durables de la Ville de Lyon et l’éco-organisme Récylum récompense la Sarabande des animaux magnifiques, projet créé par l’Atelier de l’Evénement. Le Trophée du Club des partenaires de la Fête des Lumières, récompense les Chrysalides de Saint-Jean, projet créé par Damien Fontaine, sur la cathédrale Saint-Jean. =F. D.



justice L’horizon du Grand stade s’éclaircit un peu

© Michael Augustin

Le tribunal administratif a rejeté mi-décembre les recours des opposants contre la modification du plan local d’urbanisme (PLU) et le permis de construire, suivant en cela les préconisations du rapporteur public. Le représentant de l’Etat, chargé de dire le droit, avait rejeté point par point tous les arguments des opposants, concluant au rejet de leurs requêtes. Le débat, très technique, qui s’est déroulé pendant deux heures, s’est finalement résumé en une seule question : la demande de permis de construire, at-elle été déposée le 18 janvier, lorsque Jean-Michel Aulas l’a apportée au maire de Décines, à grand renfort de caméras, ou le 16 mai, lorsqu’elle était enfin complète. Si la question peut paraître anodine, elle change en réalité tout, car entre ces deux dates les normes sismiques ont changé. Et le projet de Grand stade n’est pas conforme aux nouvelles. “On n’a pas du tout entendu le rapporteur public sur la question de la date”, a fait remarquer Etienne Tête, l’avocat des opposants, à l’issue de l’audience. L’élu vert s’était lancé dans un vibrant plaidoyer contre le projet, qui ne comporterait que 3000 places de plus qu’un stade de Gerland rénové et coûterait

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cher au contribuable, Étienne Tête a mis en garde contre un “stade toxique”. Une saillie qui lui a valu les railleries de la partie adverse, moquant une argumentation “confuse”, faisant appel “au bon sens” au détriment d’une “argumentation juridique construite”. Une appréciation finalement partagée par le tribunal. Or, le Grand stade n’est pas tiré d’affaire pour autant. Le 20 décembre, le tribunal a dû se pencher sur une autre affaire. Saisi par l’association de contribuables lyonnais Canol, il avait à se prononcer sur le prix de vente des 32 hectares de terrains du Montout à Décines. Et cette fois-ci, le rapporteur public était sur la même ligne que les opposants. En avril 2011, le Grand Lyon, propriétaire de la parcelle, avait fixé le tarif à 40 euros le m², suivant une évaluation faite

par les services des domaines. Pas assez, estime l’association, qui soupçonne une “entente préalable entre le Grand Lyon et le groupe Olympique Lyonnais sur le prix des terrains, qui permettra une spéculation au seul profit de l’Olympique Lyonnais”. Le rapporteur public a également estimé que le prix promis était sous-évalué, car basé sur une mauvaise classification des terrains, mais sans se prononcer sur le juste prix. Le jugement sera prononcé le 10 janvier 2013. Quant au permis de construire, les opposants ont d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient appel.“Notre but est de retarder le projet le plus possible”, avait annoncé Franck Buronfosse, l’un des porte-paroles de l’association Carton rouge. =M.A.


justice Le tribunal autorise l’euthanasie de Baby et Népal Le tribunal administratif a rejeté juste avant Noël la requête de Gilbert Edelstein, directeur du cirque Pinder et propriétaire des deux dernières éléphantes du parc de la Tête d’or.

Devant le tribunal, Me Francis Lefaure, avocat-conseil du cirque Pinder, avait mis en doute les analyses effectuées sur Baby et Népal, estimant qu’on ne pouvait pas affirmer avec certitude qu’elles étaient porteuses du bacille de la tuberculose. Il a fait valoir que sur la douzaine de prélèvements effectués sur les deux pachydermes, seuls deux se sont révélés positifs et que ces analyses datent de 2010. La préfecture du Rhône et la ville de Lyon ne parlent d’ailleurs que de “suspicion” de contamination. Souci : seule une autopsie permet de déterminer avec certitude si un animal est malade ou non. Une telle autopsie a justement été pratiquée sur Java, la troisième éléphante du parc, décédée en août dernier à l’âge très honorable de 67 ans. Elle a révélé que cette doyenne des éléphantes en Europe était bien malade de la variante humaine de la tuberculose. Transmissible des animaux à l’homme et de l’homme à l’animal, la tuberculose est une maladie grave, dont la contagion se fait par voie aérienne. Quasiment éradiquée en Europe, c’est néanmoins une des trois maladies les plus importantes dans le monde, avec le Sida et le paludisme. Aussitôt les premières analyses connues en 2010, les pachydermes du zoo lyonnais ont d’ailleurs été mis à l’écart du public et des mesures de sécurité prises pour les soigneurs, qui doivent désormais porter une combinaison intégrale jetable avec masque et visière.

Peut-on soigner la maladie ? Chez l’homme, la tuberculose est traitée avec une combinaison de plusieurs antibiotiques pendant une durée de six mois. Si un traitement similaire est possible sur des éléphants, plusieurs problèmes se posent. Tout d’abord son coût : 35 000 euros par animal, selon Marc Artois, professeur à l’Ecole nationale vétéri-

naire de Lyon. Puis, ce traitement comprend des risques pour les soigneurs, obligés d’être en contact étroit avec les animaux, notamment pour s’assurer que les médicaments sont pris correctement. Enfin, outre les effets secondaires nombreux, cette méthode comporte le risque de voir se développer de nouvelles formes du bacille, multi-résistantes et hautement dangereuses pour l’homme. C’est sur la base de ces informations, que la préfecture du Rhône a décidé d’ordonner l’abattage des deux éléphantes, dès qu’elle a pris connaissance de l’autopsie pratiquée sur Java.

Le cirque Pinder redécouvre ses éléphantes Les deux animaux avaient été confiés au zoo de la ville de Lyon en 1999. Gilbert Edelstein ne souhaitait alors pas les conserver parce qu’ils ne s’entendaient pas avec les autres bêtes du cirque. Or, une fois les premières suspicions éveillées en 2010, la ville de Lyon avait résilié la convention qui la liait à Pinder, invitant le cirque à récupérer ses éléphantes ou à les faire euthanasier. Une injonction à laquelle Gilbert Edelstein n’avait pas donné suite. Ce n’est qu’une fois l’arrêté préfectoral d’euthanasie connu, que le gérant du cirque Pinder, redécouvre l’existence de ses bêtes. A coups d’interventions dans les médias, de communiqués de presse, voire de demande de grâce présidentielle, il essaie depuis de sauver leur peau. Probablement en vain.

Le tribunal autorise l’euthanasie Dans son verdict, la juge a estimé que “l’innocuité des animaux n’est pas susceptible d’être établie in vivo (de leur vivant, ndlr) de manière certaine, et que les tests sollicités (…) seraient longs à mettre en œuvre et mettraient en danger les personnes chargées de les réaliser”. Gilbert Edelstein ne se déclare pas battu pour autant, annonçant vouloir se pourvoir en cassation. Du côté de la ville de Lyon, on assure qu’il “ne se passera rien tant que le recours n’aura pas été examiné”. =M.A.

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politique Oullins ou le 10e arrondissement ? Le sénateur-maire d’Oullins a annoncé qu’il envisageait de demander le rattachement de sa commune à Lyon. Il ferait de sa ville le 10e arrondissement lyonnais. Une démarche qui aiderait sa carrière politique : “Je n’ai pas fait de demande de rattachement d’Oullins à Lyon. Je me pose juste la question au vu de la création de la métropole. Je veux savoir comment sera gouverné le Grand Lyon demain et quel rôle auront les communes. À Oullins, nous gagnerions à intégrer Lyon sur le plan des impôts que supportent nos habitants comme sur celui des dépenses d’investissement que je serai ravi de voir pris en charge par le Grand Lyon. L’idée de rattacher Oullins à Lyon n’est pas une blague. En fonction des réponses qu’apportera Gérard Collomb sur le devenir des communes dans le fonctionnement du Grand Lyon, je ferai ou non une demande de rattachement”, explique-t-il. François Noël Buffet, souhaite peut être que sa ville de 25 000 habitants, qui sera reliée à Lyon par le métro B dans un an, fasse parti du Grand Lyon et a pour objectif de répondre à l’évolution des compétences de sa ville. Mais dans tout les cas la proposition doit d’abord être validée par le conseil municipal des deux villes, avant d’être soumise à un referendum local. Une procédure que Monsieur Buffet, qui aimerait participer aux municipales de 2014 à Lyon, va mettre à l’ordre cette année...=

Najat Vallaud-Belkacem, “révélation politique de l’année 2012” Le 19 décembre, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement depuis mai, a été désignée “révélation politique de l’année” 2012 dans le palmarès du Trombinoscope. L’ascension politique de la ministre a débuté à Lyon. Entrée au Parti socialiste en 2002, Najat Vallaud-Belkacem est élue au Conseil régional de Rhône-Alpes deux ans plus tard, puis au conseil général. Son parcours la conduit aussi à la mairie de Lyon, auprès de Gérard Collomb : elle occupe le poste d’adjointe, déléguée aux grands événements, à la vie associative et à la jeunesse de 2008 à 2012. Ancienne porte-parole de Ségolène Royal, candidate à l’élection présidentielle en 2007, elle rejoindra l’équipe de François Hollande...=

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politique Eurométropole

tants que la Savoie.” Et conservera son siège à Lyon. Le département sera surtout dépouillé de son opposition. Sur les 26 élus de gauche, 24 sont issus du Grand Lyon et ne siègeront donc plus au Conseil général. La nouvelle collectivité, d’ores et déjà surnommée par certains “département du Beaujolais” (en réalité, elle ne changera pas de nom), sera également débarrassée de 8 des 10 élus UMP, fidèles alliés du président centriste.

© Grand Lyon

Sans surprise, ces arrangements ont suscité l’ire de l’UMP. “Politique de gribouille”, “mépris”, “gouvernance passéiste”, “roitelets”, le parti n’avait pas de mots assez durs contre ce qu’il appelle “les petits arrangements entre copains et coquins”.

Gérard Collomb s’octroie les pleins pouvoirs A partir de 2014, le Grand Lyon récupérera sur son territoire les prérogatives du département (collèges, routes départementales, RSA...) et dépouillera peut-être aussi la Région. C’est en tout cas le projet que les présidents des deux collectivités, Gérard Collomb et Michel Mercier, ont présenté à la presse. “On ne peut pas organiser le pays sur des bases qui datent de 1789”, a justifié Michel Mercier la nouvelle organisation, annonçant “un changement profond”. Surtout pour sa collectivité, d’ailleurs, qui verra partir 1,3 de ses 1,7 millions d’habitants. “Le département restera viable”, a assuré son président. “Il aura 35 collèges et plus d’habi-

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Si la droite ne s’oppose pas à la création d’une métropole, qu’elle appelle même de ses vœux, elle s’interroge sur son contenu.“Il ne faut pas mettre des frontières autour du Grand Lyon”, prévient le vice-président du Conseil général, Michel Forissier, qui dit craindre “un retour à la féodalité”.

Gérard Collomb voit grand Pour Gérard Collomb, à l’étroit dans sa communauté urbaine aux compétences réduites, le nouveau Grand Lyon représentera enfin un terrain de jeu à la hauteur de ses ambitions. Pour lui, le département “qui date de la révolution française”, doit se cantonner aux zones rurales. “Pour les grandes villes, Lyon, Lille, Marseille, le gouvernement est prêt à faire évoluer les choses”, a-t-il souligné. “C’est dans ces territoires que se joue l’avenir du pays”, a clamé Gérard Collomb. “Notre challenge aujourd’hui, c’est de pouvoir se comparer à des grandes villes comme Barcelone, Manchester

ou Milan. Nous voulons jouer dans la Champions League.” Pour cela, Gérard Collomb lorgne également sur quelques compétences de la Région, notamment l’économie, les pôles de compétitivité et l’université. “La métropole pourra se voir confier d’autres pouvoirs par la loi”, a-t-il glissé, sibyllin, tout en se défendant d’une quelconque “vision impérialiste”.

Une loi “spéciale” en 2013 Et les deux présidents veulent aller vite, car l’échéance des élections de 2014 se profile. “Une réforme comme ça ne peut pas trainasser pendant 10 ans. Sinon, elle ne se fera jamais”, a souligné Michel Mercier, qui pourrait quitter la présidence du conseil général en janvier pour redevenir maire de sa commune de Thizy. Une loi “particulière et spéciale pour Lyon” devra être votée en juin 2013, pour que la nouvelle organisation puisse entrer en vigueur après les municipales. En plus des compétences et du personnel afférent, le Grand Lyon récupérera alors également les recettes que le Département prélève actuellement sur son territoire. Et les boulets, à commencer par le Musée des confluences, dont le budget a explosé (265 millions d’euros contre 61 à son lancement) et une partie des prêts toxiques contractés par Michel Mercier (400 millions d’euros selon le PS). Mais aussi la toute récente garantie d’emprunt de 40 millions, accordée à l’OL Land. “Nous avons voté une garantie du département ’ou de toute collectivité lui succédant”, fait remarquer, malicieux, un viceprésident départemental. Un vote par procuration, en somme. En revanche, le 69 sur les plaques d’immatriculation ne disparaîtra pas. =M.A.



economie Logement : le “naufrage de la Sacvl”

Dettes abyssales, emprunts et autres produits financiers toxiques, recettes insuffisantes, entretien négligé, rien ne va plus à la Société anonyme de construction de la ville de Lyon (Sacvl). C’est en tout cas la conclusion de la cour régionale des comptes, qui a analysé la gestion de l’organisme entre 2004 et 2010. Depuis, des efforts de redressement ont été entrepris. Aujourd’hui la situation est maitrisée à entendre la mairie de Lyon. L’opposition en doute. Analyse.

Amateurisme, incompétence et absence de contrôle. Le rapport de la cour régionale des comptes est sans appel. La Sacvl, le bras armé de la municipalité en matière de logement, n’est pas passée loin de la faillite. La faute à une gestion calamiteuse menée par l’ancienne direction qui s’est embarquée dans des opérations financières hasardeuses. Et la mairie, principal actionnaire avec 77% des parts, n’a rien vu. Ou voulu voir. Du pain béni pour l’opposition municipale.“C’est votre plus gros échec”, a lancé l’UMP Michel Havard au dernier conseil municipal, à l’attention de Gérard Collomb. “Vous avez complètement échoué dans votre devoir de contrôle”, a ajouté le maire du 2ème arrondissement, Denis Broliquier (Lyon divers droite), pour qui on assiste au “naufrage de la maison Sacvl”.

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Des HLM à l’aménagement urbain Créée en 1954 à l’initiative d’Édouard Herriot, la Sacvl était longtemps dédiée à la construction de HLM. En 2002, la nouvelle majorité municipale décide de transformer la société en acteur global de l’aménagement. Dès lors, elle participe à des opérations emblématiques aux quatre coins de la ville : Cité internationale, Antiquaille, Gerland... En 2011, sur les 7563 logements qui composent son patrimoine, seuls 38 % relèvent encore du logement social. Par ailleurs, la Sacvl possède désormais 14 000 m² de commerces et 96 000 m² de bureaux. Alors que les programmes se multiplient, la dette s’envole. Multipliée par 4,7 entre 2002 et 2010, elle atteint 454 millions d’euros. Le chiffre d’affaires


croit, lui aussi, mais beaucoup plus lentement. Entre 2004 et 2010, il passe de 37 à 88 millions d’euros. Plusieurs facteurs expliquent l’explosion de la dette. Tout d’abord, incapable de distinguer dans ses comptes les opérations HLM des programmes du marché libre, la Sacvl se ferme la porte aux aides publiques, alors que celles-ci “sont généralement la condition sine qua non de l’équilibre financier desdites opérations” écrit la cour des comptes. “Ce faisant la société se prive de ressources à moindre coût, se tournant alors vers le secteur bancaire privé pour trouver des ressources à un coût généralement supérieur”. Par ailleurs, les magistrats pointent un manque à gagner annuel de 2,1 millions d’euros entre 2004 et 2009, du fait que la société n’actualise pas systématiquement ses loyers. S’y ajoute une vacance élevée de logements (8 % en 2009) et des opérations ruineuses, comme la pépinière Biotech, gérée en partenariat avec le Grand Lyon, qui a engendré à elle seule 563 000 euros d’impayés cumulés.

Les années folles Surtout, la Sacvl, sous la houlette de son directeur général Gérard Klein et du directeur financier Wilfried Bien, se prend les pieds dans les emprunts toxiques. L’incompétence et la naïveté des dirigeants, conjuguées à l’absence de scrupules de certaines banques, conduisent la société au bord du précipice. “Le directeur général et le directeur financier auraient de leur propre chef souscrit des produits excessivement risqués”, note la cour des comptes, constituant ainsi “un portefeuille de dettes important, très exposé aux taux et aux changes, sans rapport avec l’activité de la société”, fustigent les auditeurs qui notent “des pratiques spéculatives aboutissant à une situation opposée à celle recherchée.” Et pour cause, dépourvus “d’expertise en matière de produits financiers complexes”, les deux apprentis sorciers suivent aveuglement les recommandations fournies par les banques. “Ces deux collaborateurs semblent avoir fonctionné sur des relations de confiance”, écrivent

les rédacteurs du rapport. Car “la Sacvl ne possédait aucun service spécialisé et aucune connaissance autre que celle acquise par le directeur financier à l’occasion d’un stage de deux jours dans les services (du Crédit agricole).” La cour des comptes n’est pas plus tendre avec les banques qu’elle accuse de ne pas avoir “totalement rempli les obligations qui leur sont imposées par le code monétaire et financier, notamment en termes d’appréciation du degré de professionnalisme du client”, dénonçant “des relations pour le moins déséquilibrées” avec les dirigeants de la Sacvl. En clair, elles ont exploité sans vergogne l’ignorance de leurs interlocuteurs. Dans leur folie spéculative, Gérard Klein et Wilfried Bien sont toutefois bien aidés par le conseil d’administration de la Sacvl, qui préfère fermer les yeux. Composé à l’époque de 18 membres, dont 9 représentants la ville de Lyon et 4 appartenant au secteur bancaire, “il a confié au directeur général un mandat très large”, peut-on lire dans le rapport de la cour des comptes, qui ajoute qu’“aucun retour d’information n’a été opéré auprès du conseil d’administration (entre septembre 2005 et) avril 2009.” “Nous avons eu affaire à un directeur d’un caractère un peu indépendant”, tentait de justifier Gérard Collomb au dernier conseil municipal. En réalité, les représentants de la ville n’ont pas cherché à savoir. “Un recours à des expertises externes (...) aurait pu éclairer utilement tant la direction que le conseil d’administration”, glisse malicieusement la cour des comptes. Mais personne ne l’a demandé. Quant au comité d’audit interne de la société, justement chargé de vérifier les comptes, il ronronnait tranquillement. “Il n’existait aucun ordre du jour, aucun procès-verbal de ses réunions”, écrit la cour des comptes, qui dénonce “un fonctionnement peu professionnel et peu transparent”.

couvrir des risques liés aux variations des taux d’intérêts et réduire les charges financières liées à la dette”, Gérard Klein et Wilfried Bien retiennent surtout le deuxième objectif. Ils décident de souscrire des swaps. Ces produits bancaires sont généralement destinés à sécuriser des prêts en transformant un taux variable en taux fixe. Mais pas dans l’esprit des dirigeants de la Sacvl, qui souscrivent des swaps eux-mêmes spéculatifs. Et au début, ça marche. Entre 2005 et 2007, ils réalisent environ 1 million d’euros d’économie, selon le calcul du journal Libération. Or, avec l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis, ces swaps deviennent tout d’un coup toxiques et leur coût s’envole. La direction se lance alors dans une “fuite en avant, (souscrivant des) contrats successifs de plus en plus risqués”, écrit la cour des comptes. La société est au bord de la faillite.

Freinage d’urgence Après les municipales de 2008, la présidente de la Sacvl Alexandrine Pesson, maire du 5ème, est remplacée par Michel Le Faou. Qui fait le ménage. En commençant par Gérard Klein qui est prié de prendre sa retraite en 2009. Pour redresser ses comptes, la Sacvl doit vendre 950 logements et des terrains pour 200 millions d’euros. L’opération porte ses fruits. L’endettement de la Sacvl passe de 454 millions d’euros en 2009 à 354 millions en 2011. En même temps, la société restructure sa dette, faisant baisser la part des prêts toxiques à 23 %. Une “solution de court terme”, indique toutefois la cour des comptes qui n’attend une “amélioration structurelle de la situation” qu’à partir de 2021. “L’évolution de la dette est aujourd’hui totalement maitrisée”, veut croire Gérard Collomb, estimant que “la Sacvl va pouvoir recommencer à faire des restructurations lourdes et lancer des opérations nouvelles”. La société sera même certifiée par une agence de notation, a annoncé le maire de Lyon.=M.A.

Surenchère spéculative Et la machine s’emballe Lorsqu’en 2005, le conseil d’administration décide “de se

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Lors du sommet franco-italien à Lyon, François Hollande et Mario Monti ont affirmé leur soutien au Lyon-Turin. “C’est un engagement pour l’Europe”, s’est enthousiasmé le président français. La cour des comptes a toutefois sévèrement épinglé ce projet qui prévoit la construction d’une ligne à grande vitesse reliant les deux villes. C’était l’occasion de relancer un dossier bien mal en point. Évoqué depuis plus de 20 ans, le projet qui doit mettre Lyon à 1h47 de Turin (contre 3h30 aujourd’hui) et Paris à 4h02 de Milan (7h08 actuellement), a connu un sérieux revers. La cour des comptes française a en effet jugé que les prévisions de trafic, sur lesquelles est basé le projet ont été surestimées, tandis que le coût du chantier a été multiplié par deux. Elle considère que le financement est “non défini”, le pilotage du projet “insuffisant” et la rentabilité socioéconomique “faible”.

Les No-TAV donnent de la voix Le rapport de la cour des comptes est du pain béni pour les opposants au projet qui avaient appelé à un rassemblement aux Brotteaux, le jour du sommet. Un rassemblement qui avait un peu de mal à se former. Echaudé par les manifestations violentes dans le Val de Suse, le préfet du Rhône avait donné l’ordre de ralentir la progression de la douzaine de cars italiens. De quoi exaspérer les manifestants sur place. “C’est une violation flagrante du droit de libre circulation et de la Convention européenne des droits de l’homme”, s’est écrié Paolo Prieri, l’un des coordinateurs du mouvement No-TAV (pas de TGV) italien. Ce n’était finalement qu’à 15h30 que les cars sont arrivés aux Brotteaux.

© Michael Augustin

Hollande et Monti confirment le Lyon-Turin

core décidé quant au coût du percement du tunnel. Les deux chefs d’état espèrent une subvention de 40%, soit quelque 3,4 milliards d’euros, laissant 2,9 milliards à l’Italie et 2,2 à la France. François Hollande a toutefois reconnu qu’il faudra “un travail de conviction” pour arracher cette participation à Bruxelles. “Le budget consacré par l’Union européenne aux infrastructures sera compris entre 17 et 21 milliards d’euros pour la période 2013 à 2020”, a indiqué JeanJack Queyranne, “contre 10 milliards entre 2007 et 2013”. De quoi rendre le président du Conseil régional Rhône-Alpes optimiste : “Le Lyon-Turin fera partie des cinq projets majeurs en Europe”, veut-il croire, l’Italie étant le deuxième client et troisième fournisseur de la France. Pas de quoi convaincre les opposants qui dénoncent des “mensonges d’état” pour justifier le chantier. Contestant les prévisions de coûts et de trafic, ils réclament l’amélioration des liaisons existantes et notamment une meilleur utilisation du tunnel du Mont-Cénis. Une rencontre prévue entre une délégation d’opposants et les deux ministres du transport a d’ailleurs été annulée, les No-TAV dénonçant une “mascarade”.

En même temps, François Hollande et Mario Monti terminaient leur conférence de presse à la préfecture, annonçant la ratification, début 2013, d’un accord signé en janvier dernier entre leurs deux pays. “Il avait été dit, à juste raison, par la cour des comptes qu’il manquait un pilote au Lyon-Turin”, a reconnu le président français, annonçant qu’un “promoteur public” allait être créé en 2013, chargé notamment de coordonner les études.

Quant à l’opposition française, favorable au projet, elle dit être restée sur sa faim. “Les déclarations de principe ne suffisent pas”, écrit Nora Berra sur son blog. “Les négociations sur le budget qui se tiendront début 2013 seront donc déterminantes. Des garanties financières devront en effet être obtenues par M. Hollande lors de la négociation du budget 2014-2020 de l’Union européenne en janvier prochain.”

Reste à financer le projet. Si la participation de l’Europe aux études préalables est acquise à hauteur de 50%, rien n’est en-

S’il voit le jour, le tunnel devrait être mis en service entre 2029 et 2030..=M.A.

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monde Berlusconi retirera sa candidature si Monti décide de se présenter Mario Monti n’avait pas jugé “possible de poursuivre son mandat et a manifesté en conséquence son intention de présenter sa démission”, suite à l’annonce de Silvio Berlusconi de se présenter aux prochaines élections législatives du début 2013.

Chigi”, le siège du gouvernement, a-t-il confirmé.“Mon pas en avant ou en arrière (concernant la candidature au poste de Premier ministre, ndlr) dépend de comment les choses évolueront”, a dit M. Berlusconi.

L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s’est dit prêt, mercredi à Rome, à se retirer en cas de candidature de Mario Monti aux prochaines élections législatives.

Le Cavaliere s’est dit plutôt certain que “Monti n’adhèrera pas à l’idée de devenir un homme de parti, cela ne lui conviendrait pas”. En revanche, si l’ex-commissaire européen devait accepter d’être le leader d’un “rassemblement des modérés, tout le camp des modérés adhèrerait à cette possibilité”.=

“Si Monti était candidat pour être le chef” du centre-droit,“je ferais un pas en arrière” et “m’occuperais de mon parti”, a déclaré M. Berlusconi lors de la présentation du dernier livre d’un de ses amis présentateur de télévision. “Pour l’instant, je suis candidat au Palais

Le premier ministre malien arrêté par l’Onu L’ONU a condamné mardi 11 décembre l’arrestation du premier ministre malien tout en renouvelant ses menaces contre les ex-putschistes. Dans une déclaration, le Conseil se dit “prêt à envisager des mesures appropriées dont des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent la restauration de l’ordre constitutionnel et agissent pour miner la stabilité du Mali.” La France, “préoccupée par la situation à Bamako”, avait déjà condamné les “circonstances” de la démission du premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, forcé au départ sous la pression d’anciens officiers putschistes. “L’ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays”, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. “Nous appelons chacun à la responsabilité dans l’intérêt du Mali. Un nouveau gouvernement représentatif et qui recueille le plus large soutien au sein de la popula-

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tion malienne doit être rapidement formé par le président Traoré”, a-t-il poursuivi.

menace globale qui n’a pas de nationalité, ni de région ou de religion d’appartenance.”

Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés : Ansar Eddine, mouvement essentiellement composé de Touaregs maliens, et les djihadistes surtout étrangers d’Al-Qaida au Maghreb islamique et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest. Ils y appliquent la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur qui se traduit en lapidations, amputations ou coups de fouet aux “déviants” (voleurs présumés, couples adultères, fumeurs, buveurs d’alcool).

Depuis c’est Diango Cissoko qui est nommé premier ministre.=

L’Algérie pour un soutien international au Mali dans sa lutte antiterroriste Face à la situation au Nord Mali, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, évoque, dans un entretien à l’AFP, “une


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urbanisme Routes : le Département prêt pour l’hiver 300 engins et 420 agents, répartis sur 22 centres techniques, se tiennent prêts pour intervenir en cas de neige sur les routes départementales.

Une organisation centralisée

© Jean-Jacques Guttin- Département du Rhône

L’action du département est coordonnée par le nouveau PC Déplacement, inauguré en mars dernier et qui compte une vingtaine d’agents. Installé dans les locaux du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), il est en contact permanent avec les sapeurs-pompiers. C’est ici qu’arrivent les informations transmises par Météo France ainsi que – nouveauté - les données relevées par les 15 sondes installées dans la chaussée. Incrustées dans l’asphalte, elles permettent de mesurer la température de la chaussée et le point de rosée, c’est-à-dire l’humidité, afin d’optimiser l’utilisation du sel.

Le Département du Rhône a la charge de 3154 km de routes. “Elles sont très diverses”, note Denis Longin, vice-président et porte-parole de la collectivité. Le réseau compte tant des axes majeurs, comme le boulevard Laurent Bonnevay et ses 160 000 passages journaliers, que des chemins secondaires, dont “1000 km se trouvent à plus de 700 m d’altitude”, précise Jean-Luc da Passano, vice-président en charge de la voirie. Le plus haut monte même à 863 m (col de Favardy). La météo n’est donc pas la même d’un bout du département à l’autre, les besoins non plus. “Le réseau majeur (soit quelque 450 km, ndlr) doit être déneigé 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7”, insiste Jean-Luc da Passano. Il comprend entre autres les accès aux hôpitaux, administrations et zones économiques.

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En cas de besoin, les engins interviennent entre 4h et 6h du matin. Le Département dispose de 11 500 tonnes de sel, en plus d’un stock tampon de 3000 tonnes, entreposé au port Edouard Herriot. Une quantité largement suffisante pour faire face à un hiver normal. 7500 tonnes de sel ont ainsi été consommés en 2011-2012. Mais inférieure aux 25 500 tonnes qui ont été nécessaires durant l’hiver 2009-2010, particulièrement rude.“En cas de besoin, nous pouvons être livrés sous 48 heures”, assure Jean-Luc da Passano. Afin de permettre aux automobilistes d’anticiper et éventuellement reporter un déplacement, le Département a créé le site Inforoutes 69 (www.inforoute69.fr), mis à jour toutes les 2 heures si nécessaire, à partir de 6h du matin. Un numéro vert (0800 869 869) permet également de s’informer sur l’état des routes. Le Grand Lyon dispose de ses propres relais d’information : le site Info trafic (infotrafic.grandlyon.com) et le numéro vert 0800 15 30 50. “Quand il neige, il neige”, rappelle toutefois Jean-Luc da Passano, appelant les conducteurs à la prudence.=M.A.


environnement Lyon Smart Community : l’efficacité énergétique pour maître-mot L’expérimentation menée sur le site Lyon Confluence par le Grand Lyon et le NEDO, “Lyon Smart Community”, est un projet de démonstrateur “smartgrids” emblématique qui se décompose en 4 séquences interdépendantes où les capteurs jouent un rôle essentiel.

Couplés à des solutions informatiques, les smartgrids sont des réseaux intelligents capables d’enregistrer de l’information sur leur propre fonctionnement. L’objectif ? Capitaliser sur la donnée pour optimiser la production, la distribution et la consommation d’énergie. Le concept coiffe l’ensemble des 4 tâches du programme “Lyon Smart Community”, à savoir la construction d’un bâtiment intelligent, la conception d’un parc de véhicules électriques partagés et la mise en place d’audits énergétiques dans les logements, le tout relié à un système d’analyse et de pilotage global.

Ikari, lumière sur le bâtiment intelligent La 1re tâche porte sur la construction d’un bâtiment mixte de 12 000 m2 :“Hikari” - lumière en japonais - au niveau de la place nautique de Lyon Confluence. Au-delà des caractéristiques communément admises des constructions à énergie positive, l’immeuble intègre : • la production d’énergie électrique, issue des panneaux photovoltaïques installés en toiture et façade ; • le stockage de l’énergie, avec les batteries SCiB développées par Toshiba ; • le pilotage intégré de l’énergie, avec la mise en place d’un système de contrôle et monitoring du bâtiment. “Ikari est truffé de capteurs installés en différents points du bâtiment, chargés de récupérer de l’information sur les réseaux d’énergies (électrique, chaleur, gaz) qui le composent” explique Eymeric Lefort, directeur de la mission Energie du Grand Lyon. On trouve ici du capteur connecté au circuit électrique, de la prise électrique intelligente, des sondes thermiques, des capteurs pour l’eau chaude, la lumière, les conditions météorologiques, etc. Ces capteurs pluriels

enregistrent les consommations et, couplés à des actionneurs, pilotent les usages énergétiques dans le bâtiment : réglage du chauffage et de la climatisation, ouverture et fermeture des fenêtres, (dés)activation de la lumière et des appareils électriques, etc.

Parc de véhicules partagés, la balance énergétique en ligne de mire La 2e tâche cible les professionnels implantés sur le périmètre du site Lyon Confluence et les usagers du quartier avec le déploiement d’une flotte de véhicules électriques en auto-partage, utilisant l’énergie produite par le système photovoltaïque. “Le pilotage et la balance énergétique entre les sources de production d’énergie renouvelable d’une part, et les besoins de recharge des véhicules électriques d’autre part, représentent un enjeu important du projet” explique le directeur de la mission Energie du Grand Lyon.

Eco-rénovation, un suivi de consommation énergétique très haut niveau La 3e tâche s’intéresse aux 275 logements sociaux en réhabilitation de la Cité Perrache. Ici, l’ensemble des capteurs de mesure (eau, gaz, électricité) favorise la mise en place de systèmes d’audit performants pour assister les habitants dans la maîtrise de leurs consommations énergétiques. “Le système fournira des relevés de consommation affinés par usage” explique Eymeric Lefort. Les capteurs installés renvoient les données sur une “energy box” qui capitalise l’information et restitue un affichage aux habitants qui acquièrent ainsi une connaissance très précise de leur consommation en temps réel.

“Au-delà de la juste mesure, un réseau de partage autour des questions inhérentes aux consommations énergétiques sera créé, indique Eymeric Lefort. Les ménages pourront comparer, de manière anonyme, le détail de leurs factures, et échanger avec d’autres habitants de la Cité Perrache.”

CMS, une gestion optimisée de l’énergie à l’échelle de tout un quartier Le Community Management System (CMS) est un système de gestion et de pilotage global des données énergétiques du démonstrateur à l’échelle du quartier. En plus des données des trois tâches, le CMS remontera des informations du quartier telles que la consommation électrique globale, la météo locale, la qualité de l’air, la production permanente du futur réseau de chaleur Lyon Confluence, les productions d’électricité des centrales photovoltaïques,etc. “Ces informations capitalisées nous permettront d’établir une consommation effective pour chaque bâtiment équipé - kWh et émissions de Co2 - de manière à fournir un outil d’audit énergétique à l’échelle du quartier.”

“Lyon Smart Community”, ouvrir le champ des possibles Le Grand Lyon recherche le modèle énergétique susceptible de répondre aux attentes du territoire et de la communauté. Pour Eymeric Lefort, “le démonstrateur Lyon Smart Community est une étape indispensable pour expérimenter le concept d’efficacité énergétique et juger de la pertinence du Micro Grid à l’échelle d’un quartier.” Un an après son lancement officiel, “Lyon Smart Community” entre en phase opérationnelle avec le démarrage des travaux de construction début 2013. Livraison attendue en 2015.= Source : Le Grand Lyon

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sport Laetitia Tonazzi : “On va tout faire pour tout gagner !” Transférée cet été de Juvisy à Lyon, l’attaquante internationale (55 sélections) enfile buts sur buts sous ses nouvelles couleurs.

n Que penser de Paris qui a de grosses ambitions cette saison ? C’est une très bonne équipe, on sait qu’elles ont bien défendu face à nous (victoire 1-0, ndlr). On sait aussi qu’elles vont se renforcer, donc on avait tout intérêt à gagner tous les matchs aller pour avoir une avance sur elles. n Après 6 mois, l’OL a déjà prolongé votre contrat jusqu’en juin 2014. Vous êtes donc pleinement épanouie au club ? n Quel bilan individuel et collectif tirez-vous de cette première partie de saison ? Collectivement, on a fait une très bonne partie de saison parce qu’on a tout gagné, et la fatigue ne s’est pas fait ressentir, malgré notre voyage au Japon (l’OL Féminin a remporté en novembre 2012 le championnat du Monde des clubs, ndlr) et les départs de certaines filles en Equipe de France. D’un point de vue personnel, je suis assez satisfaite de mon début de saison, en espérant que la deuxième partie se poursuivra de la même manière. n L’OL est, à l’approche de 2013, largement en tête du championnat, avec des statistiques impressionnantes. Comment faire pour rester motivée quand on enchaîne de tels résultats ? Comme je viens d’arriver, la motivation est là. Gagner des titres, c’est mon objectif, ça fait bien longtemps que je n’en ai pas gagné : le dernier, c’était en 2006 avec Juvisy. Donc ma motivation sera toujours là, pour gagner tous les titres.

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Oui, ça se passe très bien. J’ai été super bien intégrée par le staff et par les joueuses. Je suis bien au sein de cette équipe. C’est pour ça qu’il y a de bons résultats. Il y a une très bonne osmose. D’ailleurs, la motivation des joueuses n’est pas forcément évidente à gérer. Je pense que s’il n’y avait pas une bonne ambiance et un coach qui recadre à tout moment, on n’en serait pas là. n Comment s’est passé votre transfert à Lyon ? Regrettez-vous de ne pas être venue plus tôt ? Je ne sais pas. Regretter, non, c’est un peu compliqué parce-que c’est du passé, et je me dis que c’était le destin. Avant, ce n’était peut-être pas le moment de partir. Toutefois, si j’avais connu le professionnalisme plus tôt, ça aurait peutêtre été mieux, mais je ne regrette pas du tout mes années passées à Juvisy. Il y a toujours des “on dit”, des gens qui te disent “tu pars là-bas pour l’argent” etc... Mais si je peux vivre de ma passion et en plus avoir des supers résultats, pourquoi dire non ? J’aurais tenté l’aventure dans un autre club de

la même façon. Si tous les clubs étaient professionnels, je pense que ce serait super pour toutes les joueuses. Quand tu as connu le professionnalisme, c’est difficile de revenir en arrière. Toute joueuse qui n’a pas connu ça ne peut pas savoir. n Fin novembre, l’OL a participé à la Coupe du monde des clubs au Japon, et avec succès. Qu’est-ce que cette compétition a apporté au groupe ? Ça nous a permis de voir notre réaction face à une très grande équipe comme Kobé. On n’a pas forcément l’habitude d’être menées, donc quand on l’est sur le dernier match 1 à 0 par Kobé, il faut savoir gérer tout ça, s’adapter. Le fait de l’emporter (2-1 a.p.) fait que c’était vraiment pour nous un match référence. Même si l’on est une grande équipe, ce n’est pas forcément évident de revenir au score, surtout au Japon, avec le décalage horaire. n Quelle ambition avez-vous pour cette saison 2012-2013 ? Je suis venue à Lyon entre autre pour gagner des titres. Ça a bien démarré en championnat et coupe d’Europe, mais on sait que ça va être une deuxième partie de saison très longue, avec beaucoup de matchs. On joue sur tous les tableaux, on va tout faire pour tout gagner ! =Propos recueillis par Mikhaël Defoly


sport

interview

Raymond Domenech par Laurent Argelier

n Quand vous avez été sélectionneur, vous avez été sali voir bafoué. Comment l’avez-vous vécu ?

n Vous sortez un livre intitulé “Tout seul” où vous racontez votre expérience à la tête des bleus. A quel moment avez-vous eu le déclic pour écrire ce livre ? Je ne dirais pas que c’est un déclic mais plutôt une lente maturation. J’ai cumulé des notes pendant 6 ans, lors de mon passage en équipe de France. J’ai ensuite attendu un an après mon départ avant de sortir le livre, le temps de faire murir le projet, pour ne pas avoir eu de sentiments trop fort. Je voulais que le livre soit un livre d’explication. n Pourquoi autant de révélations ? J’ai pris du recul et me suis rendu compte que les gens avaient besoin d’explication. Comme je le dis souvent, l’équipe de France appartient à tout le monde. Il y a eu beaucoup de moment fort au sein de l’équipe et de les voir de l’intérieur, je comprends que cela puisse intéresser les gens. J’en parle dedans, pour que l’on puisse voir comment je l’ai vécu, comme cela s’est passé. Puis il y a eu des bouquins sur moi, je me suis dit que le mieux placé pour en parler, c’était moi. n Est-ce que ce livre a été une vraie thérapie ? Je ne sais pas si nous pouvons appeler cela une thérapie, je voulais juste faire quelques choses avec toutes les notes que j’avais cumulées durant toutes ces années. Je pense qu’il était important d’apporter une explication aux gens qui ne comprenaient pas ce qui a pu se passer.

Lorsque l’on est entraineur ou sélectionneur, nous sommes menés à être critiqués. Cela fait partie du métier. Ça peut être plus ou moins fort, si l’on reste plus ou moins longtemps. De mon côté, si la critique a été plus forte, c’est tout simplement car je suis resté plus longtemps. Mais le jeu est le même pour tous, à moins de gagner à chaque fois. Le plus dur, c’est surtout pour nos proches. n On se raccroche à quoi ou à qui pour tenir face à toutes ces critiques ? Au jeu. On essaie de faire l’équipe, de jouer, de trouver les associations, les rouages, les hommes qui vont faire avancer, de ne pas s’occuper du reste et se concentrer sur l’essentiel. n Est-ce qu’un ou plusieurs joueurs vous ont appelé suite à la publication de ce livre ? Non aucun retour. Dans le livre il y a 95% de faits et l’avantage c’est que j’ai tout écrit au moment même, je n’ai donc pas écrit le texte 6 ans après, donc avec une mémoire à trou, j’ai mes notes en appuis pour démontrer les faits, si l’on venait à me dire que tout ne s’est pas passé comme ça. D’autant plus que je n’explique seulement ce que j’ai vécu. Je n’ai rien dit de diffamant et n’accuse personne. J’ai juste expliqué ce que je ressentais et ce que je voyais. n Quel joueur de l’équipe de France est en contact avec vous ? Makélélé, Lilian Thuram, Willy Sagnol, cette génération de 2006 avec laquelle je garde beaucoup de contact et je porte beaucoup de respect. n Que vous évoque la solitude ? Si vous faites référence au titre du livre, je tiens à préciser ici qu’il s’agit de la

solitude au moment où l’on est devant sa feuille et que l’on doit composer une équipe pour amener en coupe de France, d’Europe ou du monde et qu’il faut faire une sélection sur les joueurs. Comme tous les chefs d’entreprise, il faut prendre des décisions, ça n’a rien de différents, la seule différence c’est qu’il y a des millions de français qui commentent cette décision. Nous sommes donc seuls face à une décision importante. n Quelle a été la pire période de votre vie lorsque vous étiez entraineur ? Je pense que l’épisode du bus a été lourde, n’ayant pas compris avec le pouvoir de la fédération ou de mon club parce que je ne suis pas d’accord avec une décision à l’encontre d’un joueur, je n’imagine pas me révolter en faisant la grève de l’entrainement, j’aurais trouvé un autre moyen pour exprimer mon mécontentement. C’est l’essence de ma vie de mon sport. Je ne comprendrais jamais ce comportement. n Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ? Je suis serein. Le mercredi je m’occupe d’enfant à Boulogne-Billancourt, c’est un bonheur permanent. Je m’occupe aussi de mes enfants. Pour moi la page est définitivement tournée. n Vous avez réalisé une partie de vos rêves. Cependant quel est le rêve que vous n’avez pas encore réalisé ? Je vis au jour le jour, au présent. n Quelle est votre chanson française du moment ? Une chanson que peu de gens connaisse, une chanson de Jacques Brel “L’air de la bêtise”.

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sport L’Asvel entre dans la dernière ligne droite de la phase aller du championnat de Pro A. Trop souvent en difficulté à l’extérieur, les Villeurbannais restent pourtant la seule équipe toujours invaincue à domicile depuis le début de la saison.

Maîtres de l’Astroballe où ils sont portés par leur fidèle public, les Villeurbannais ont déjà engrangé de précieuses victoires face à des concurrents directs pour les play-offs. Mais dans ce championnat très resserré, la route est encore longue. Souvent en dessous à l’extérieur, la Green Team aux deux visages se doit d’être à la hauteur de ses ambitions loin de ses terres où elle ne trouve pour l’instant pas encore ses marques. Un manque de confiance évident qui a déjà duré trop longtemps aux yeux du coach, Pierre Vincent. “À domicile, on réussit tout ce que l’on tente. On arrive à gagner mais pas à l’extérieur. Le contexte y est très différent. Tout en étant proche, on passe à côté à chaque fois. Il faut être meilleur que ce que l’on montre actuellement. On a des qualités, mais il faut que l’on travaille quotidiennement pour gommer ces petites imperfections qui nous empêchent de gagner des matchs à l’extérieur”, analyse-t-il. Alors que le dénouement de cette Pro A réserve toujours autant de suspense au terme de cette phase aller, la pression s’annonce de plus en plus lourde. Même si l’Asvel semble bien installée dans le haut de tableau grâce à son début de saison plutôt convaincant, le moindre faux pas pourrait être lourd de conséquences. “Le premier objectif c’est la Leaders Cup !”, annonce clairement l’entraineur villeurbannais, “On sait que ça

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© Laureline Coquard

Asvel : Objectif Leaders Cup

peut être très chaud parce qu’il y a un vrai combat. Toutes les équipes sont très proches les unes des autres et tous les matchs sont difficiles, mais il faut que l’on soit conscient que l’on peut battre n’importe qui.” Pour la première fois en 2013, les meilleures équipes de la phase aller ne se retrouveront plus pour la Semaine des As mais lors d’une nouvelle compétition, la Leaders Cup. Co-organisée par la Ligue nationale de basket et Disneyland Paris, elle se tiendra du 15 au 17 février 2013 dans la Disney Events Aréna, située à quelques mètres du parc d’attractions. Mariant la dimension sportive de haut niveau à l’univers Disney, cette compétition nationale verra s’affronter les meilleures équipes du basket français. Alors que la billetterie est d’ores et déjà ouverte, le tirage au sort des quatre quarts de finale n’aura lieu que quelques jours après le dénouement des derniers matchs de cette phase aller, le 16 janvier prochain. Absente l’année dernière de ce prestigieux rendez-vous de mi-saison, c’est l’occasion pour l’Asvel de retrouver sa place parmi les meilleures formations françaises, et pourquoi pas de partir à la conquête d’un premier titre sous l’ère Vincent. = Laureline Coquard



bars

© Alain RICO

loisirs

L’Horloge 34 bis bd des Brotteaux - 69006 Lyon 04 37 24 30 15 A l’Horloge le temps du plaisir ne s’arrête jamais. Maxime, le nouveau maitre des lieux et son équipe ont réussi en un tour de magie et avec un changement de décor à redonner ses fastes d’antan à ce lieu insolite.

Comptoir de la Bourse

Le Comptoir de la Bourse est un de ces BARS RAFFINÉS, dans les grandes métropoles, où se côtoient harmonieusement baskets et souliers vernis, retraités en goguette, banquiers pressés, couples amoureux et étudiants nonchalants, et où chacun trouve son état de grâce : apaisant le matin, vibrant à l’heure de l’apéritif, voluptueux dans la nuit.

Le Plein Sud 3 rue Tupin - 69002 Lyon 04 78 42 52 62 Ce bar typiquement lyonnais est situé en plein cœur du 2ème. Le Plein Sud est connu des habitués pour son ambiance conviviale et festive. Côté bar on sera enchanté par la longue carte des cocktails, un choix parmi plus de 30 breuvages. Du classique aux incontournables en passant par les indémodables, la sélection sera difficile. Un des lieux tendances du moment qui ne désempli jamais pour le plaisir de ceux qui viennent le découvrir.

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© Alain RICO

33 rue de la Bourse - 69002 Lyon 04 72 41 71 52



loisirs

restos

Le Due 8, rue Jouffroy d’Abbans - 69009 Lyon - 04 72 38 26 43 Maurizio Bullano, connu pour ses multiples titres de “meilleur restaurant italien de France” lorsqu’il officiait encore “Chez Maurizio”, a rallumé ses fourneaux du côté de Vaise. Cette fois, c’est en duo qu’il compose, avec à ses côtés en cuisine son fils Nicolas. A la carte, les bons produits sont à l’honneur, la plupart provenant directement d’Italie : truffes blanches et cèpes en Hiver, légumes gorgés de soleil durant la saison estivale. Comme toute cuisine italienne qui se respecte, les plats sont généreux, les portions gourmandes.

Chez Steff 8, rue Malesherbes - 69006 Lyon 04 78 89 10 95 Au cœur du 6ème arrondissement, venez partager des repas en famille ou entre amis dans une ambiance alliant authenticité et convivialité. L’excellent rapport qualité/prix, le décor sobre et élégant et l’ambiance sympathique vous séduiront. Une très bonne adresse à ne pas manquer.

Maison Marie 5, rue Tupin - 69002 Lyon 04 78 42 38 12 C’est à deux pas de la rue Mercière à Lyon que Marie ouvre les portes de sa maison toute de bois vêtue ! Lyon, la ville des lumières, prend ici des airs de bord de mer avec une déco claire et des poutres blanches qui donnent à l’ensemble un air paisible très agréable à deux pas de l’agitation citadine.

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Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 1h du matin et le samedi de 18h à 1h du matin Restauration le midi plat du jour à 10,50 € Une carte simple Le soir l’apéro dînatoire avec une sélection de vins du moment

34 bis boulevard des Brotteaux • 69006 Lyon • Info&resa au 04 37 24 30 15


loisirs

interview de chef

© matthieu cellard

Jean-Michel Barbier, charcuterie Bonnard

n Présentez-vous en quelques mots ? Je suis Jean-Michel Barbier. Mon épouse et moi avons repris cette affaire en 1984, la même année où nous nous sommes mariés. La charcuterie Bonnard existait depuis 1850 et nous avons décidé de garder le personnel et les méthodes de fabrication dans la pure tradition lyonnaise. n Avant votre reprise de la charcuterie en 1984 que faisiez-vous ? Ma femme était déjà dans le métier puisqu’elle travaillait avec son père à Saint-Etienne dans la charcuterie familiale, c’est d’ailleurs là-bas que nous nous sommes rencontrés. n Parlez-nous de votre équipe. On a fait le choix de conserver tout le monde mais au fil du temps il y a eu des départs et des retraites. Aujourd’hui elle est à notre image puisque nous avons formé beaucoup de jeunes. Cette année on a eu les 35 ans de la médaille de travail. Nous avons 14 employés : 4 personnes à la vente,

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1 personne au service de distribution, 8 personnes en fabrication. n Comment choisissez-vous vos produits ? Ce sont des produits Label de qualité et d’origine française comme le Porc Fermier d’Auvergne. En épicerie fine on privilégie de petites maisons pour ne pas retrouver les mêmes produits en grande surface. n Quelles formules proposez-vous ? Une formule traiteur du midi à 9 € avec une entrée au choix chaude ou froide, une viande/un poisson/ou une volaille accompagnée d’un légume ou d’un gratin et un dessert maison. On propose à nos clients une carte de fidélité qui leur offre, au bout de 10 achats, une formule offerte. C’est plus intéressant que le restaurant ! On fait également des menus de noël et jour de l’an à 22 € ou à 32 € de qualité avec un choix de 3 entrées, 3 plats et 3 légumes. n Quels sont vos produits phares ? Ce sont les quenelles et le cervelas. Nous sommes les seuls sur Lyon à faire les cervelas pistachés truffés à 5%. Nous avons 3 sortes de quenelles : brochet, brochet-morilles et brochet-écrevisses. Sur commande on peut faire une quenelle “haute couture” allant jusqu’à 10 personnes. =Propos recueillis par Fabienne Dumas


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photos © Matthieu Cellard

Renommée pour ses saucissons de Lyon, rosette et jésus et ses quenelles à la cuillère, l’équipe de la Charcuterie Bonnard vous accueille toute l’année pour vous présenter son savoir-faire artisanal 36, rue Grenette - 69002 Lyon - 04 78 42 19 63 www.charcuteriebonnard.fr


loisirs

auto

Alfa Romeo 4C : mise en production imminente Premier coupé Alfa à moteur arrière depuis la rarissime 33 Stradale des années 60, la 4C sera assemblée par Maserati et commercialisée au printemps.

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C’est confirmé. Alors que la mise au point du futur coupé 2 places Alfa Romeo se termine sans accroc, son assemblage devrait débuter à Modène dès le mois de janvier 2013. Comme annoncé initialement, le moteur est bien le 4 cylindres 1750 TBi Alfa Romeo turbo à injection directe d’essence, mais il s’agit d’une nouvelle génération à bloc en aluminium plus léger de 25 kg que celui animant la Giulia Quadrifoglio Verde. La puissance n’est pas annoncée à ce jour, mais elle devrait dépasser 240 ch. Ce moteur sera associé à la boîte double embrayage 6 rapports TCT du groupe Fiat commandée par palettes au volant. Mais la principale originalité de la 4C dans son segment réside dans sa coque en matériaux composites. Comme celle de la future Ferrari F70, elle est fabriquée près de Naples par Tecno Tessile Adler (TTA), une joint-venture entre deux spécialistes du secteur. C’est l’uti-

lisation de ce matériau résistant et léger qui permet à la 4C de rester sous la barre des 1000 kg et donc d’afficher le meilleur rapport poidspuissance de sa catégorie. Prometteur. 2 000 à 3 000 par an. L’installation de la ligne d’assemblage de l’Alfa Romeo 4C a déjà commencé chez Maserati, en lieu et place de celle de l’actuelle Quattroporte. Le rythme de production prévu est de 2 000 à 3 000 exemplaires par an, 18 000 sur le cycle de vie complet du modèle. Des chiffres qui peuvent paraître optimistes, mais il faut garder à l’esprit que le lancement 4C est notamment programmé pour coïncider avec le retour d’Alfa Romeo aux États-Unis. La production devrait débuter en janvier 2013, tandis que le modèle définitif trônera sur le stand Alfa Romeo du Salon de Genève. Sources : Actus et Tests auto sur Turbo.fr

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loisirs

moto

Suzuki Intruder C 1500 T : Finition soignée et noir de rigueur Avec son grand pare-brise qui protège bien et ses sacoches façon cuir, la Suzuki C 1500 T propose une alternative intéressante pour se balader à moto. Longue mais moins massive que certains customs maison, la nouvelle Suzuki Intruder C 1500 T se drape intégralement de noir. Elle se dote par ailleurs d’accessoires qui vont profiter directement à l’usage quotidien et aux balades. Le pare-brise devrait apporter un surcroît de protection non négligeable et les valises rigides s’annoncent assez logeables. La finition de ces accessoires est très soignée, à l’image des serrures parfaitement intégrées. Le tableau de bord est également plus richement doté que de coutume dans cette famille. Bref, Suzuki a pensé à ceux qui veulent rouler en custom, sans négliger les aspects pratiques.

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Partie-cycle classique, moteur éprouvé Au niveau motorisation, l’Intruder C 1500 T repose sur un classique Vtwin 8 soupapes refroidi par eau de 1 462 cm3. Il est alimenté par une injection électronique à double papillon assez proche de ce que l’on trouve sur les GSX - R. L’accent a été malgré tout porté sur le couple à bas et mi-régime. La partie cycle, de facture classique, se contente d’un unique disque de frein à l’avant. Lequel aura sans doute fort à faire une fois la moto chargée et en duo. A ce sujet, la selle allouée au passager présente une surface et une épaisseur généreuse : de bon augure pour les balades à deux, alors que certaines motos de ce type négligent parfois l’accueil réservé au passager.

Le pilote ne sera pas en reste, avec des marchepieds larges et un guidon pas trop haut qui apportera une position naturelle.

En bref • coloris noir uni • pare-brise et sacoches latérales livrées de série • tableau de bord complet • bicylindre en V refroidi par eau de 1 462 cm3 • transmission par cardan avec limiteur de couple • pneu arrière de 200 mm de large


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© Ivan Dos Santos

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loisirs

beauté

Le bistouri version masculin !

La chirurgie esthétique est de plus en plus sollicitée par les hommes. Pour rajeunir, pour mincir ou pour gommer un complexe, elle peut être la solution à toutes sortes de gros et petits tracas physique. Zoom sur cette tendance... Liposuccion ou implants mammaires Quand on pense à la chirurgie esthétique, ce sont surtout des opérations destinées aux femmes qui nous viennent à l’esprit. Mais les hommes aussi s’y mettent et de plus en plus selon la Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens. Pourquoi cet engouement ? Quelles sont ces opérations prisées des hommes ?

La calvitie et les poches sous les yeux La liste des interventions de chirurgie destinée aux hommes est aussi longue que celle des complexes que tout mâle peut avoir. Dans le top 5 des opérations les plus demandées, on retrouve : le traitement de la calvitie, la chirurgie des paupières et des poches sous les yeux, les oreilles décollées, la rhinoplastie, la lipoaspiration ou le lifting (vous trouve-

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rez ici des explications détaillées pour chaque intervention). Comme chez les femmes, les hommes ne veulent plus sentir le poids de l’âge sur leur aspect physique. Problème très fréquent chez eux : la calvitie. Elle peut apparaitre très tôt chez certains et créer un gros complexe. Aujourd’hui plusieurs techniques existent pour pallier ce problème. Par exemple la greffe de cheveux : elle nécessite de nombreuses séances mais donne de bons résultats. Le travail est fastidieux, et comme toute intervention de chirurgie esthétique, son prix varie selon les praticiens. On peut compter en moyenne entre 2 000 et 6 000 euros, selon le nombre de greffons à implanter.

La pénoplastie Un besoin masculin. La plus étonnante des demandes concerne la pénoplastie, comprenez la chirurgie du pénis. Elle permet d’agrandir ou d’élargir le sexe

masculin, sans forcément utiliser une prothèse, en injectant des tissus graisseux par exemple. Dans une interview publiée dans Doctissimo, le Dr Pierre Bondil, urologue à l’Hôpital de Chambéry met tout de même en garde sur l’efficacité de ce genre d’opération : “L’Association Française d’Urologie signale que ces interventions ne sont pas médicalement validées. Ainsi, aucune étude scientifique rigoureuse n’a été effectuée chez les patients opérés pour savoir s’ils étaient satisfaits a posteriori de l’intervention. D’autre part, nous ignorons si les interventions ne risquent pas de modifier les capacités érectiles à long terme.” Il est bon de rappeler que la chirurgie esthétique n’est pas sans danger. On dénombre en France plusieurs milliers de praticiens, alors qu’ils ne sont pas tous de véritables chirurgiens. Pour plus de sécurité, vérifiez que la personne que vous souhaitez consulter est bien inscrite à l’Ordre National des Médecins. =F. B.



loisirs

remise en forme

Janvier : le mois idéal pour vous remettre au sport !

Vous envisagez de reprendre une activité sportive ? Bravo ! Après les fêtes de fin d’année et leur lot d’excès alimentaires, rien de tel que l’adoption d’une nouvelle hygiène de vie agrémentée de bonnes résolutions pour débuter sous les meilleurs auspices. Petit rappel des règles de base pour un redémarrage gagnant. Une approche personnalisée Etape numéro 1 : le rendez-vous initial avec votre coach Wellness Sport Club. Au programme, découverte des espaces collectifs et individuels, initiation au fonctionnement des appareils (plus de 150 par club) et choix des activités. En fonction de vos goûts et de vos objectifs, ce professionnel du sport saura vous concocter un programme sur mesure.

Une discipline adaptée A la recherche d’un moment ludique et convivial ? Orientez-vous sur la Zumba, l’Aqua Zumba, l’aquabiking et pourquoi pas… la pole dance ! Loin d’être réservée aux strip-teaseuses, cette discipline jadis quelque peu sulfureuse a depuis acquis ses lettres de noblesse. Pour vous dépasser, misez sur le Bodypump, le CrossFit ou le

RPM (vélo en studio). Parfaites pour se défouler, ces 3 activités s’avèrent par ailleurs hautement calorivores.

Un peu de bon sens Par-dessus tout, privilégiez la régularité ! A raison de 3 fois par semaine, nous vous conseillons d’associer une activité de renforcement musculaire à un effort cardio-vasculaire. Au quotidien, quelques règles de bon sens complèteront votre nouveau programme forme. Rien de tel que les escaliers pour raffermir les fesses… Et hop, on oublie l’ascenseur ! Pour des jambes fuselées, on préfèrera une marche quotidienne à une voiture surchauffée. Et si vous profitiez de l’offre de janvier pour adopter de bonnes résolutions en 2013 ? Demandez votre séance d’essai gratuite !

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culture

Et si Rhône-Alpes était un objet, un personnage historique ou une spécialité gastronomique… ? Qu’on la connaisse depuis toujours ou qu’on vienne seulement de la “rencontrer”, la région Rhône-Alpes n’a pas fini de nous étonner par sa diversité et ses richesses. Pour les découvrir ou les redécouvrir, plongez dans ce carnet, creusez-vous (un peu) la tête et découvrez tous les visages de Rhône-Alpes à travers des questions ludiques ou pédagogiques ! À vous de jouer…

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générale


La nouvelle génération de courtiers à Lyon !

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culture

internet

Les meilleures adresses à cliquer illico Cadeaux à vendre Revendre les cadeaux de Noël est devenu une pratique assez courante dont le pic est le 7 janvier. Internet est l’outil le plus efficace pour faire des économies avant Noël et un concept incontournable pour écouler les cadeaux après Noël. Certains sites sont dédiés à la vente de cadeaux. Le service Mon Cadeau est à Vendre est 100% gratuit et peut être utilisé toute l’année pour diverses occasions comme Noël.Toutes les catégories sont mises à disposition, vous pouvez donc revendre de la décoration, des bijoux, de l’électroménager, des jouets… Le concept est simple, il suffit de déposer une annonce, de fournir les informations demandées et d’attendre l’acheteur.Avantage : service spécialisé dans les cadeaux.

t-a-vendre.com www.mon-cadeau-es

Oeuvres d’art à louer De six mois à un an ou simplement à l’occasion d’un événement ponctuel, la galerie Comtesses accompagne la mise en valeur de votre environnement en vous permettant de louer des oeuvres. Elle vous accompagne par son savoir-faire et son conseil selon vos objectifs de communication et l’image que vous souhaitez diffuser. Photographies, peintures, sculptures, l’art apporte bien-être et inspiration.

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Les hommes aussi ont droit à leur box ! Pas de jaloux ! dandybox.com propose aux hommes de recevoir chez eux « un concentré d’objets essentiels à l’épanouissement de leur style ».Tous les mois ce colis vous fait la promesse d’un soin beauté de l’homme attentionné, d’une fragrance assurant l’ivresse des sens, d’un piège à filles du séducteur averti, d’un bon plan exclusif de l’épicurien passionné et d’un accessoire mode.

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culture

hi-tech

Voyagee Geek Pour vous, Lyon News a sélectionné trois accessoires hi-tech qui contribueront à rendre vos voyages plus agréables.

Stylo MP3 – Radio FM – clé USB – Microphone 4 GB

Lunettes LED anti-Jet-Lag : Pour en finir avec le décalage horaire Si vous voyagez souvent sur des vols longues distances, vous devez forcément connaitre les problème liés au décalage horaire (envie de dormir durant la journée, avoir un appétit altéré au cours de la nuit, et sensation de vertige). Bref, un dérèglement particulièrement gênant lorsqu’on reprend le travail. Pour y remédier, il existe quelques solutions, mais la plupart ne semblent pas suffisamment efficaces, en tout cas qui ne fonctionnent pas sur tous les sujets. Partant de cette logique, une équipe de chercheurs de l’université Flinders en Australie a mis au point un nouveau dispositif LED en forme de lunettes.

Fonctionnement des lunettes LED anti-Jet-Lag Le dispositif en question émet une douce lumière LED de couleur verte dans les yeux et au bout de trois jours, à raison de 50 mn par jour d’exposition, vous retrouvez vos habitudes de sommeil. Cette fameuse lumière verte est selon les chercheurs la longueur d’onde la plus efficace pour avancer ou retarder l’horloge biologique.

Un concentré de technologie pour ce gadget hi-tech 5 en 1, qui deviendra vite indispensable ! Plus la peine de vous encombrer de plusieurs accessoires.

Tapis de charge universelle 3 récepteurs Découvrez la station de charge révolutionnaire sans fil et à induction pour recharger 3 appareils ! Un tapis d’alimentation pour recharger tous vos appareils mobiles (téléphones portables, iPhone, iTouch, iPod, Blackberry, Nintendo DS, MP3, oreillettes Bluetooth, appareils photos, GPS…). Elle utilise la technologie de l’induction magnétique pour recharger rapidement, efficacement et sans fil tous vos petits appareils. De plus, le chargement se coupe automatiquement dès charge complète de votre appareil.

Avec le stylo multifonctions, vous disposez d’un stylo noir, d’une clé USB pour enregistrer vos fichiers, d’un lecteur MP3 de 4 GB pour plusieurs heures d’écoute, d’un tuner de radio FM, et d’un microphone pour des enregistrements vocaux. Le tout dans un stylo confortable avec grip caoutchouc de 50 g ! Vous pourrez l’emporter partout avec vous, pour écrire, écouter la radio, vos musiques enregistrées sur le MP3, lire ou enregistrer des fichiers, enregistrer une conversation, un cours, un numéro de téléphone sans devoir sortir un papier et un crayon, des choses à ne pas oublier. Il vous servira de pense-bête. Ses 4 GB vous permettent d’enregistrer jusqu’à 7 heures de musique. La batterie intégrée dispose d’une autonomie de 10 heures. Pour la recharger, il vous suffit de brancher la clé USB sur votre ordinateur.

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culture

cinéma

Django Unchained / Sortie : 16 Janvier Réalisé par Quentin Tarentino Avec : Leonardo DiCaprio, Christoph Waltz, Jamie Foxx, Samuel L. Jackson, Don Johnson, James Remar, Kerry Washington, Laura Cayouette Genre : Drame, western Dans le Sud des États-Unis, quelque temps avant la Guerre de Sécession1, un ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, le Dr King Schultz (Christoph Waltz) libère Django (Jamie Foxx), un esclave, et le forme afin de lui permettre de libérer sa femme des mains de Calvin Candie (Leonardo DiCaprio), un riche et terrible propriétaire terrien.

Alceste à bicyclette / Sortie : 16 Janvier Réalisé par Philippe Le Guay Avec : Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa Genre : comédie Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde. Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré… Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand cœur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer «Le Misanthrope» de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ? Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène. Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder. Il propose à Gauthier de répéter la grande scène 1 de l’Acte 1, entre Philinte et Alceste. Au bout de cinq jours de répétition, il saura s’il a envie de le faire ou non. Les répétitions commencent : les deux acteurs se mesurent et se défient tour à tour, partagés entre le plaisir de jouer ensemble et l’envie brutale d’en découdre. La bienveillance de Gauthier est souvent mise à l’épreuve par le ressentiment de Serge.Autour d’eux, il y a le microcosme de l’Île de Ré, figée dans la morte saison : un agent immobilier, la patronne de l’hôtel local, une italienne divorcée venue vendre une maison. Et l’on peut se prendre à croire que Serge va réellement remonter sur les planches…

Le dernier rempart / Sortie : 23 Janvier Réalisé par Kim Jee-Woon Avec : Arnold Schwarzenegger, Forest Whitaker, Johnny Knoxville, Harry Dean Stanton, Luis Guzman Genre : Action Un shérif américain vivant prêt de la frontière mexicaine tente d’arrêter le chef d’un cartel de drogues avant que celui-ci ne s’échappe à Mexico.

Lincoln / Sortie : 30 Janvier Réalisé par Steven Spielberg Avec : Daniel Day-Lewis, Sally Field, Tommy Lee Jones, Joseph Gordon-Levitt, Hal Holbrook, James Spader, John Hawkes,Tim Blake Nelso Genre : Drame, guerre, biopic Le film s’intéressera à la collision politique entre Lincoln et les hommes très puissants au sein de son cabinet, au moment où Lincoln décidait d’abolir l’esclavage et de mettre fin la guerre civile. Il s’agit d’un moment très important dans l’histoire des Etats-Unis et ce sera la première fois qu’un film se consacre totalement à la vie de Lincoln.


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culture

Des clous dans le cœur Danielle Thiéry

livres

Moi, René Tardi, Prisonnier de guerre au stalag IIB Jacques Tardi

Editions Fayard “Il y a des affaires qui te pourrissent la vie..., elles restent en toi, plantées dans ton coeur comme un clou qu’un mauvais plaisant s’amuserait à manipuler...” Miné par ses excès et la maladie, le commandant Revel crache le sang et sa haine de l’hypocrisie. Bourru, taiseux et rogue, il enrage devant les affaires non résolues à la PJ de Versailles : morts suspectes, disparitions... Comment la vérité pourraitelle sortir de la bouche d’un enfant autiste ? Son équipe respecte les mystères du «patron» et, au-delà de la simple «vérité due aux familles», la vérité complexe d’un grand flic dont le courage en impose à la mort, celle des autres comme la sienne !

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Casterman Avec Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB, Jacques Tardi concrétise un projet mûri de très longue date : transposer en bande dessinée les carnets de son propre père, rédigés des années durant sur des cahiers d’écolier, où celui-ci tient par le menu la chronique de sa jeunesse, en grande partie centrée sur ses années de guerre et de captivité en Allemagne. Après avoir, comme on le sait, énormément travaillé sur la guerre de 14 – 18, c’est la première fois que Tardi se penche d’aussi près sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce faisant, il développe également un projet profondément personnel : en mettant en images l’histoire de son père militaire, Tardi explore rien moins que les racines, les origines et les ressorts de sa propre vie. Ce “roman familial” prend des accents d’autant plus intimes que Tardi a associé au projet deux de ses propres enfants, Rachel (qui assure la mise en couleur) et Oscar (documentation et recherches iconographiques). Cet ouvrage s’annonce d’emblée comme l’un des événements bande dessinée de la fin d’année.

Heureux les heureux Yasmina Reza Flammarion “Dans le 95, qui va de la place Clichy à la porte de Vanves, je me suis souvenue de ce qui m’avait enchaînée à Igor Lorrain. Non pas l’amour, ou n’importe lequel des noms qu’on donne au sentiment, mais la sauvagerie. Il s’est penché et il a dit, tu me reconnais ? J’ai dit, oui et non. Il a souri. Je me suis souvenue aussi qu’autrefois je n’arrivais jamais à lui répondre avec netteté. – Tu t’appelles toujours Hélène Barnèche ? – Oui. – Tu es toujours mariée avec Raoul Barnèche ? – Oui. J’aurais voulu faire une phrase plus longue, mais je n’étais pas capable de le tutoyer. Il avait des cheveux longs poivre et sel, mis en arrière d’une curieuse façon, et un cou empâté. Dans ses yeux, je retrouvais la graine de folie sombre qui m’avait aspirée. Je me suis passée en revue mentalement. Ma coiffure, ma robe et mon gilet, mes mains. Il s’est penché encore pour dire, tu es heureuse ? J’ai dit, oui, et j’ai pensé, quel culot. Il a hoché la tête et pris un petit air attendri, tu es heureuse, bravo”.

La vérité sur l’affaire Harry Quebert Joël Dicker De Fallois Eds À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.


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théatre

Love and Money • Théatre de l’Astrée Du 22 janvier au 23 janvier 2013 Love and Money. Texte prémonitoire ou visionnaire ? Peu importe. Nous sommes toujours dans les années “fric”, que l’on soit en pleine crise financière ou en plein boum économique… La force d’une histoire, donc, qu’il est urgent de raconter. Une histoire dans le désordre, qui dit notre désordre, ce que nous vivons, qui nous met en garde et nous oblige à réexaminer notre vision du bonheur, qui transforme l’endettement, toujours plus grand dans nos sociétés contemporaines, en quelque chose de presque métaphysique. Et tout cela, sans pesanteur, sans ennui et avec humour. Par la Compagnie Point. Mise en scène : Francis Aiqui. Théâtre de l’Astrée - 6 avenue Gaston Berger - Campus de La Doua - 69100 Villeurbanne

«Something’s stupid» • Complexe du rire Du 19/12/12 au 02/02/13 : du mercredi au samedi à 20h30 + les samedis à 22h30 (pas de bar à tapas pour cette séance) Retrouver Yann Stotz dans son nouveau spectacle. Sa parodie de James Bond est déjà un carton sur Dailymotion et ses passages télé (France 2, France 4) sont très appréciés. Sur scène, en plus de James Bond, il fait côtoyer Henri Dès,“Les Feux de l’Amour”, les péplums, le prince charmant, et les arrose de son ironie et de son cynisme.A la fois visuel, drôle, rythmé, le spectacle touche à tout sans scrupule. Entre deux cascades verbales,Yann Stotz mime, virevolte et s’envole littéralement ! Le Complexe du rire - 7 rue des Capucins - 69001 Lyon

L’Art du Rire • Radiant Bellevue 30 et 31 janvier 2013 Hier élève, Jos Houben enseigne aujourd’hui à la réputée Ecole Lecoq à Paris. Spécialiste du travail corporel, il est maître ès clown, mime et anime de nombreux stages de par le monde auprès d’opéras, festivals, compagnies... Certains ont pu le découvrir dans “Fragments de Peter Brook”. Ne vous en laissez pas compter par son physique dégingandé, l’homme est un comédien chevronné, expert dans le registre du burlesque et ses déformations faciales notamment font mouche. Sur la scène, peu d’accessoires, l’essentiel réside dans son analyse anthropologique de verticalité tout se qui penche, vacille, chute, déclenche le rire. Jos Houben multiplie les exemples et c’est imparable, la salle s’esclaffe. Une conférence sérieusement désopilante à ne manquer sous aucun pretexte. Une parenthèse revigorante où l’on peut rire de tout et dans toutes les tonalités. Radiant - 1 rue Jean Moulin - 69300 Caluire-et-Cuire

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interview critique

Eric Naulleau par Laurent Argelier

n Eric Naulleau vous publiez un livre intitulé “Pourquoi tant de haine ”. Eric c’est une compilation de vos meilleures chroniques ? Oui, c’est un choix que j’ai effectué sur 20 ans de chroniques. Alors j’ai essayé que tous les médias soient représentés. La presse évidemment, la télévision et la radio ainsi que tous mes centres d’intérêt. Alors en premier lieu la littérature mais aussi le théâtre, le cinéma et même le football et la bande dessinée. n Pourquoi lire Naulleau ? Parce que Naulleau, j’aime bien parler de moi à la troisième personne, enfin je peux étancher ma mégalomanie là j’avais l’occasion de le faire. Naulleau, parce que c’est un critique indépendant qui contrairement à beaucoup de ses contraires n’exprime un avis critique qu’après avoir lu jusqu’à la dernière page le livre qui lui est soumis ce qui suffit à distinguer de la masse. Et puis parce que Naulleau pense que la critique est la seule manière de critiquer un peu le marché sinon c’est la règle de la promotion qui va l’emporter et personne ne veut ça. n A quel moment avez-vous eu le déclic de la critique ? C’est difficile à savoir. D’autant plus que le livre s’ouvre par la relation d’une critique que je n’ai pas retrouvé, la première que j’ai faite de ma vie. Quand j’ai interviewé tout gamin Giraud alias Moebius le créateur du Blueberry. J’avais 16 ans et quand je suis arrivé devant Giraud tout tremblant j’avais oublié mes questions à la maison, questions j’avais bien calligraphiés sur papier quadrillé de façon très scolaire.

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Mais ça a été un peu le déclic car j’ai senti que j’aimais rencontrer mes idoles. J’adore jouer les passeurs, que ça soit un article, que ça soit par une chronique radio ou une chronique tv. n L’étiquette du méchant chroniqueur est-elle par moment difficile à porter ? Non, elle correspond je crois simplement à une mauvaise interprétation. On ne fait pas une critique négative pour être méchant et on ne fait pas une critique positive pour être gentil. La gentillesse et la méchanceté ne sont pas des catégories critiques. En revanche ceux qui ne connaissent de mon travail que ce que internet en dit sous la forme “les meilleurs clash d’Eric Naulleau” vont être surpris parce qu’ils vont trouver dans le livre que l’amour de la littérature excède de loin les coups de gueule. n Eric vous êtes un faux-méchant ou un vrai gentil ? Dans la vie, on me considère plutôt comme gentil. Seulement je suis quelqu’un qui prend la littérature au sérieux donc j’écris sérieusement sur la littérature. Si certains confondent ça avec de la méchanceté ou de la sévérité j’en suis désolé mais ce n’est pas du tout l’objet. n Vous animez l’émission “Zemmour & Naulleau” sur Paris Première. Racontez nous une anecdote inédite sur Eric Zemmour ? Est ce que vous avez remarqué que par rapport à la saison dernière Eric Zemmour est un peu plus haut à l’écran ? Et bien c’est parce qu’il a un coussin sous les fesses. Un coussin qui est apporté

à chaque début d’émission comme si c’était le saint sacrement et ensuite Eric Zemmour pose son arrière train. n Pourquoi parce qu’il est petit ? (rire) Non pas qu’il soit beaucoup plus petit que moi mais simplement il a tendance à se tasser. Et puis il ne rajeunit pas, ça ne se voit pas mais il a 82 ans (rire), donc comme il se tasse il a un coussin sous les fesses.Voilà le scoop quasiment mondial que je voulais vous livrer aujourd’hui. n Vous êtes plus Eric Zemour ou Laurent Ruquier ? C’est deux emplois complétement différents. Il se trouve que dans “Zemmour & Naulleau” je suis obligé d’être Naulleau et Ruquier parce que je suis à la fois animateur et co-chroniqueur avec Zemmour. Mais je suis quand même plus proche de Zemmour parce que je suis plus direct plus incisif, j’ai moins ce coté “on est bien chez moi”, cette volonté d’accueillir des gens qu’il y a chez Ruquier. Ce qui est normal quand vous êtes l’hôte d’un Talk show vous êtes obligé de le faire. Moi j’avoue que ça lasserait ma patience et j’ai beaucoup d’admiration pour Laurent à ce niveau la. n Etes-vous plus Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup vous qui aimez tant l’humour ? Plutôt Gerra parce que ça me fait plus rire et le rire c’est complément subjectif. Ce que vous me demandez de juger ce sont aussi leurs auteurs et je trouve que les auteurs de Gerra sont plus doués. Et il le reconnaît mais je trouve que les auteurs de Gerra sont meilleurs que ceux de Canteloup.



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concerts & spectacles

Christophe • Le Radiant 12 et 13 Janvier 2013 Plus de 40 ans de carrière pour cet auteur-chanteur-compositeur inclassable qui a su se mettre au goût du jour électronique et garder une modernité étonnante.

Jane Birkin • Le Radiant 17 Janvier 2013 Jane Birkin, on ne la présente plus, on la retrouve simplement au gré des rendezvous, quand son agenda coïncide avec le notre. Pour cette nouvelle tournée, elle revisite les chansons mythiques de Serge Gainsbourg, accompagné par quatre musiciens japonais dont le pianiste Nobuyuki Nakajima à qui l’on doit les arrangements.

Angus Stone • Salle du Kao 1er Février 2013 Il avait habitué le public à son duo de choc avec Julia. Le voilà donc qui revient désormais sans sa partenaire musicale de toujours. Angus dévoile son premier album solo, Broken Brights, qui se démarque de ses œuvres précédentes. Avec un fort accent rock, il y confirme ses talents de compositeurs et prouve qu’il y a bien une vie sans Julia.

Rian – Fabulous Beast • Maison de la Danse du 4 au 12 Janvier 2013 Le rapport extrêmement fusionnel des danseurs et des musiciens de Rian fond, dans un même mouvement jubilatoire, la musique traditionnelle irlandaise et la danse contemporaine. Un formidable concert de musique et de danse, décomplexé et dynamique qui emporte l’adhésion immédiatement.

Grenade – Les 20 ans • Maison de la Danse du 24 au 26 Janvier 2013 Figure incontournable de la danse, invitée fidèle de la Maison de la Danse, Josette Baïz mène depuis plus de vingt ans un travail exceptionnel avec les enfants et les jeunes des quartiers sensibles d’Aix-en-Provence et de Marseille.

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interview musique

CALI

par Laurent Argelier

n Cali vous commencer un nouveau retour dans la vie d’artiste. Vous signez votre grand retour avec un cinquième album intitulé “Vernet les bains”. Vous avez choisi ce titre en hommage à votre village natal des Pyrénées orientales ?

des chansons tragiques ou brulantes qui vont très loin. J’ai plus de mots qui arrivent en tous cas. Mes amis se moquent de moi en disant que je ne suis pas le dernier à deconner mais je ne fais pas de chansons gaies.

Je voulais appeler l’album “le refuge” ou “la vie des gens ordinaires”. On a tous un refuge et le mien c’est “Vernet les bains”, le village où j’ai grandi. Mon village m’a construit, il me protège, c’est là où je me sens tellement bien. Je raconte dans ce disque-là, beaucoup de première fois, je parle aussi des vieilles dames qui me protègent dans le village.

n Cali pourquoi n’aimez-vous pas le mot “triste” ? Pour moi quand on est triste on pleure. On est triste quand on est à un enterrement, quand on a perdu une personne ou l’amour. Mes chansons sont plutôt mélancoliques, je trouve que la mélancolie c’est le refuge du romantique. n Vous êtes un mélancolique ?

n C’est un clin d’œil à votre enfance et votre adolescence.

Je suis un romantique.

En effet, je parle du lieu où j’ai donné mon premier baiser, au moment où je me construis.

n Quel évènement vous a le plus marqué au cours de l’année 2012 ?

n Dans votre nouvel album “Vernet les bains”, vous vous livrez un peu plus ? Si la vie m’en donne encore le temps, je me dévoilerai encore plus. Je prends souvent l’exemple de l’image de la montgolfière qui monte et puis qui redescend sur terre. n Pourquoi n’arrivez-vous pas à écrire des chansons gaies ? C’est terriblement difficile de rester intéressant avec des chansons gaies du début jusqu’à la fin. Je préfère raconter

De manière très égoïste, je dirais la naissance de ma fille. En question d’actualité, je dirais le changement dans notre pays, ce qui m’a bien plu. J’ai beaucoup admiré ce qu’on fait les membres de la fondation l’Abbé Pierre. Cette année ils ont d’autant plus expliqué et dénoncé la cause pour des sans-abris et des mallogés. Musicalement, c’est le concert de Springsteen à Montpellier. n Vous considérez vous toujours comme un artiste engagé et survolté ?

concerné. Je suis un chanteur concerné, je ne tolère pas que nous devions accepter des idées qu’une certaine élite du gouvernement nous impose. Il faut toujours discuter dans la vie. n Comprenez-vous la colère de Gérard Depardieu ? Je n’ai pas spécialement envie de le pointer du doigt personnellement. J’admire cet homme-là, j’adore cette personne sans même le connaître. Aujourd’hui nous somme un peu en état général de guerre, il faut que les plus riches aident les pauvres pour que cette société aille mieux. Il faut absolument légiférer dessus pour que les gens ne partent pas ailleurs. On a besoin de leur argent et de leur moyen. n Quel est le rêve que vous aimeriez réaliser ? Musicalement, je ne suis pas encore monté sur scène avec Bono, David Bowie et Bob Dylan ou encore Mike Jagger. Sinon je reste très admiratif des gens qui partent en solo pour le Vendée Globe, tout seul sur l’océan. n Autre rêve peut-être, de chanter en duo avec un chanteur français ? Un duo qui serait gravé à vie complétement, serait avec Jacques Higelin.

En colère souvent, maladroit évidemment mais engagé je préfère le mot

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interview télé

Julien Courbet par Laurent Argelier

fait pas tous les mouvements et les gestes qui ont été programmé, il faut tout arrêter et recommencer. Il n’y a pas la spontanéité de la radio. © BestImage

n En tant qu’animateur, quelle est votre plus grande frustration ?

n Pourquoi avez-vous décidé de devenir animateur radio et télévision ? Je suis devenu animateur radio par hasard et la télévision a plus été un coup de chance. A 20 ans, au début de l’explosion des radios libres, un ami m’a amené dans son studio et m’a proposé de présenter un disque. A partir de ce moment, je me suis dit que la radio était faite pour moi et que je voulais travailler dedans. Une autre radio m’a ensuite proposé de travailler dans leur studio, de là je n’ai jamais cessé d’exercer le métier. Pour ce qui est de la télévision, j’ai dû accepter par contrainte ce que l’on me proposait, j’étais jeune et j’avais besoin d’argent, tout a commencé de là. n Dans le domaine de la télévision et de la radio, pensez-vous avoir fait le tour ? Non, nous n’avons jamais fait le tour. Surtout à la télévision, la radio est plus répétitive. La radio est pour moi une passion, le jour où je sentirai, que le moment sera venu d’arrêter, je continuerai malgré tout en radio libre. La radio ne s’arrêtera jamais, au contraire de la télévision qui évolue en permanence. n Lorsque vous présentez une émission de télévision ou de radio, vous sentez vous totalement libre ? Tout dépend des médias. A la télévision, nous ne pouvons pas être entièrement libres. Quand je parle de liberté, je veux parler ici de la liberté physique, si on ne

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Ma plus grande frustration est à la télévision, puisque nous ne pouvons pas lâcher la “bride”. Il faut faire attention à tout à la télévision, alors qu’à la radio, c’est carte blanche. n Aujourd’hui vous vous lancez le défi de monter sur scène, avec un nouveau one-man-show. Aviez-vous besoin d’essayer autre chose ? Ce n’est pas une envie de passer à autre chose mais juste l’envie de faire ce que j’ai toujours eu envie de faire. Il y a 20 ans, j’ai démarré en écrivant des sketchs et peu de personne ne le sait. J’écrivais pour Laurent Gerra et Virginie Lemoine chez Jacques Martin. J’aurais dû continuer écrire, mais à l’époque j’étais jeune et j’avais besoin de gagner un vrai salaire. Gérard Louvin cherchait un jeune animateur et à c’est à partir de là que je me suis fait happer par la télévision. Ça fait maintenant 20 ans que je suis animateur télévisé. n Ecrivez-vous l’intégralité de vos textes ? Je fais de la scène dans le but de pouvoir jouer mes propres textes. Je ne l’aurais pas, si j’avais dû prendre le texte d’une autre personne pour le jouer. Il n’y avait aucun intérêt pour moi de faire ça. Ayant une écriture maladroite, j’ai dû faire appel à un metteur en scène pour mettre mes textes en places, j’ai le fond mais pas la forme. n Quelle sensation éprouvez-vous lorsque vous jouez sur scène ? A la télévision, si vous vous trompez, il est possible de couper à n’importe quel

moment. Au théâtre, lorsque le rideau s’ouvre, nous sommes seuls à pouvoir maitriser la situation. Si les gens ne rient pas, nous devons faire avec pendant plus d’une heure, cela procure beaucoup de stress. J’ai commencé il y a peu de temps à me lâcher et ressentir les frissons qui seront présents pour toutes les autres représentations. n Vous êtes un homme totalement heureux ? Je suis un homme heureux. En plus, je m’amuse beaucoup. C’est le pied d’entendre les gens rire grâce à nous. n Que pensez-vous de votre ami Nagui ? Contrairement à ce que l’on croit, je n’ai rien contre Nagui. Le problème du oneman-show, c’est qu’à partir du moment où l’on commence à égratigner une personne, les gens pensent qu’il y a des tensions. Or, si j’ai utilisé son nom dans mon spectacle, c’est justement parce que c’est le français préféré des français. S i j’avais nommé le nom d’une personne inconnu ou moins connu, les spectateurs auraient été moins réceptifs. Je n’ai donc absolument rien contre lui. A la limite, je dirais que je suis très jaloux de son succès. n Si le one one-man-show remportait un énorme succès, arrêteriezvous la télévision ou la radio ? La radio certainement pas. A la télévision, il y aura des choix à faire. n Avez-vous réalisé tous vos rêves de petits garçons ? J’en ai réalisé pas mal. Quand j’avais 20 ans, je m’étais promis de travailler pour une grande radio, j’ai réussi. A la télévision, je pense que j’ai fait ce que j’avais à faire. Le dernier grand rêve que je souhaitais faire, je viens de le réaliser, celui de monter sur scène.



culture

expos

Lyon au 18e, un siècle surprenant ! • Musée Gadagne Jusqu’au 5 mai 2013 Au 18e siècle, Lyon, seconde ville du royaume, est innovante et au coeur des réseaux commerciaux, financiers et intellectuels. Sensible aux idées des Lumières, riche et commerçante, Lyon connaît une croissance économique exceptionnelle avec le développement de la faïence, des armes et de la soierie annonçant, notamment, les révolutions industrielles du siècle suivant. Musée Gadagne - 1 Place du petit collège - 69005 Lyon

L’Hivernal de Lyon, Grand Salon d’Hiver • Palais Municipal Du vendredi 11 janvier 2013 au mardi 5 février Vernissage mardi 15 janvier 2013 à 17h30 Joël Réal, une lucidité qui n’altère rien de sa générosité… Parfois, trop de vigilance peut nuire, et conduire l’artiste, l’humain vers un certain dépit, une désolation morbide. Pour Joël Réal, c’est le contraire. La peinture est pour lui comme une démarche analytique. Il fait silence, comme nous pourrions le faire, si nous entrions en retrait de notre univers, pour mieux ressentir l’état de notre conscience. En cela, Joël Réal est exemplaire. Je l’ai connu il y a quelques années, par l’intermédiaire de Jean Claverie, tous deux sont d’anciens élèves de l’école des beaux-arts de Lyon. Jean Fusaro était alors professeur, et Joël Réal conserve pour lui une très profonde admiration. Il a voué sa vie à la peinture, même s’il accepta d’enseigner à l’école d’architecture. La peinture de Joël Réal doit être lue comme une biographie écrite par un tenant de principes nouveaux, peut-être un peu à la manière de Houellebecq, certainement pas comme un adepte du Nouveau roman. Salons d’Exposition du Palais Bondy - 18 quai de Bondy - 69005 Lyon

Lyon & Dragons • Musée des Tissus Du 17 novembre au 17 mars 2013 Le musée des Tissus de Lyon présente une intrigante collection de plaques émaillées destinées à orner les cuves des dessiccateurs de la Condition des Soies. Curieusement associée au perfectionnement et aux innovations majeures de la Fabrique lyonnaise au XIXe siècle, leur iconographie chinoise révèle le fantasme orientaliste de l’époque à travers la représentation de techniques de tissage ancestrales. Musée des tissus et des Arts décoratifs - 34 rue de la Charité - 69002 Lyon

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fĂŠvrier 2013


loisirs

reportage

© Kaiser

Lancement du vol LYON-DUBAI par Emirates Airline à la Sucrière

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loisirs

reportage

Au Comptoir de la Bourse “Apéro d’affaires” Mercredi 19 décembre

© Kaiser

33 rue Bourse - 69002 Lyon 04 72 41 71 52 www.comptoirdelabourse.fr

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loisirs

horoscope janvier

BALANCE

BELIER Début d’année sur les chapeaux de roue avec un rythme effréné au travail qui pourrait bien vous surprendre. Revenez vite dans la course ! Sur le plan amoureux cette nouvelle année annonce un changement dont vous ne serez pas forcément l’instigateur, mais qui saura vous apporter la sérénité qui vous manque en ce moment !

Une rencontre amoureuse inattendue se profile à l’horizon de cette année. Les célibataires, osez les sites de rencontre et laissez votre timidité au placard ! Réveillez le charmeur qui sommeille en vous ! La famille jouera un rôle important cette année, et des liens vont se resserrer pour affronter certaines épreuves.

SCORPION

TAUREAU Les finances s’améliorent et Uranus place 2013 sous le signe de la prospérité, mais aussi de l’audace ! Les deux iront de pair. Pour améliorer votre condition, il faudra savoir investir du temps et de l’argent, quitte à mettre votre côté fêtard en veilleuse et vous concentrer sur cette année charnière.

Mars la planète existentielle incite à l’exercice et à la dépense physique, et cette année plus que jamais, prenez des résolutions qui vont dans ce sens, et surtout : tenez les ! Votre force de caractère n’en sera que plus affirmée, au même titre que votre moral qui sera bien plus constant : ce sera indéniablement votre moteur cette année.

GEMEAUX Début d’année chaotique, mais le batailleur que vous êtes saura se sortir de toutes les situations difficiles. Une déception en amitié pourrait vous pousser à remettre beaucoup de choses en questions. En revanche tout vous sourit au travail, cette année osez vous projeter et demander une promotion.

SAGITTAIRE Un retour vers la famille s’amorcera cette année. Vous serez d’ailleurs le ciment de celle-ci, un rôle dans lequel vous vous épanouirez. Un projet réalisé en association vous rendra plus ouvert aux autres et vous apportera une grande satisfaction. C’est l’année de l’ouverture sociale. Tout pour rayonner durablement.

CANCER

CAPRICORNE

Vous êtes le rayon de soleil de ce mois de janvier pas franchement palpitant ! Pas sujet aux variations d’humeur et toujours prêt à prendre les devants, vos amis sauront qu’on peut compter sur vous en cet hiver ! Veillez cependant à ne pas trop tirer sur la corde, la fatigue hivernale aura vite fait de vous rattraper.

“La patience est l’art d’espérer !” Vous devrez mettre ce dicton à exécution cette année ! Des projets lents à la détente vont pourtant prendre forme petit à petit. Sachez gérer votre impatience et vous n’en récolterez que davantage de fruits. La vie amoureuse quant à elle devrait offrir de nouvelles issues, mariage, bébé... tout est permis !

VERSEAU

LION C’est l’année où jamais pour semer vos petites graines de projets ! Certains ne sortiront pas de terre, d’autres pourraient porter leurs fruits, à conditions de veiller à les mener à leur bien. Les amitiés seront volages cette année, avec de nouvelles personnes qui feront leur entrée dans votre TOP 3, ce qui en poussera d’autres vers la sortie.

POISSON

VIERGE “Je ne suis pas un héros” chantait Balavoine... Vous non plus, alors ne tentez pas de sauver un(e) ami(e) qui n’en fait qu’à sa tête et qui pourrait profiter de votre gentillesse ! Un peu d’égoïsme ne vous ferait pas de mal. D’ailleurs les soldes vous souriront : quelques emplettes bien senties vous redonneront un moral d’acier !

Édité par la Société SUCH A STAR 1110 Route du Puy d’Or - 69760 Limonest Tél : 04 89 04 47 41 RCS : 523 99 088

Un changement voir une réorientation professionnelle sont à attendre de cette année. Auriez-vous fait le tour de la question dans votre activité actuelle ? S’il vous semble de difficile d’entamer un virage professionnel, le soutien d’amis et des encouragements ne seront pas de trop ! En couple, la stabilité durable s’installe, elle vous sera d’une grande aide.

L’horizon s’éclaircit. Toujours aussi droit et ordonné vos projets sont déjà bien ficelés pour cette nouvelle année, mais donneront lieu à des choix draconiens. Vous ne pouvez pas mener toutes les batailles de front, même votre appétit est toujours débordant ! Financièrement, 2013 s’annonce d’une bonne prospérité, c’est le moment de mettre de l’argent de côté !

Commerciaux Alexandre d’Aubarede 06 23 31 67 32 / commercial@suchastar.com Nathalie Henrotte-Bois 06 28 04 49 24 / commerciale@suchastar.com

Responsable de la publication Dominique LAFOY / direction@suchastar.com

Équipe rédactionnelle Michael Augustin, Fabienne DUMAS

Rédactrice en chef Oriana MARC

Ont collaboré à ce numéro Laureline Coquard,

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Mikhaël Defoly, chrystèle devierne, Fabiola Barani-RusselLo Photographes Alain RICO, Michael Augustin Photo couverture © Ivan Dos Santos Graphiste Marina GLAVANOVIC Impression Brailly, 62 route Millénaire Parc Inopolis - 69230 Saint Genis Laval

PEFC/10-31-1327




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