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LA VIE LYONNAISE
by Lyon people
Le radar du quai Pierre Scize. À ce jour, le département du Rhône est équipé de 37 radars fixes vitesse et de 14 radars franchissement.
100 RADARS
installés dans les rues de Lyon
On en sait désormais plus sur le projet d’implantation d’une centaine de radars sanction dans les rues de Lyon, révélé par l’association 40 Millions d’automobilistes début mai.
Textes : Marco Polisson et Christophe Magnette - Photo © Lyon People et DR
Reprise par de nombreux médias, cette information a déclenché la colère des automobilistes sur les réseaux sociaux, surtout quand on a cru comprendre que les écologistes étaient planqués derrière cette énième mesure punitive. Nous nous sommes donc rapprochés de la Préfecture du Rhône pour en voir le cœur net. Est-ce l’Etat qui est à l’initiative de ce projet, le finance et le pilote, ou est-ce la Ville de Lyon et sa grande sœur la Métropole ? Alors que le pays traverse une crise inflationniste sans précédent depuis les années 80, et que la dette de la France (2 813 milliards d’euros) a dépassé le montant du PIB, le gouvernement comptet-il vraiment engager de telles dépenses ? Trois millions d’euros ont déjà été dépensés par la Métropole de Lyon pour la mise en place de la zone 30, les rues de Lyon sont désormais constellées de marquages au sol et de panneaux de signalisation, plus laids les uns que les autres, et voilà qu’on va voir arriver dans le paysage une centaine de radars fixes ! Et pourquoi pas avec option tourelle et éolienne intégrées ?
LE PRIX D’INSTALLATION D’UN RADAR FIXE EST DE 35 000 EUROS, SOIT UN BUDGET DE 3 500 000 EUROS !
À ces questions, les services de la Préfecture nous ont répondu de façon très laconique avec une volonté manifeste de ne pas s’attarder sur ce sujet brûlant. Oui, c’est bien « l’Etat qui finance et attribue les radars ». Leur implantation se fait «en lien avec les collectivités concernées », mais pas question de dévoiler le nombre exact les lieux d’implantation « dans la mesure où l’expérimentation n’est pas encore achevée ». Les écologistes lyonnais qui n’en demandaient pas tant (ils s’étaient fixé l’objectif de 90 radars) se frottent les mains. Eux qui rêvent depuis le début du mandat de fliquer tous les automobilistes en implantant des radars à toutes les entrées de la ZFE voient leur funeste projet servi sur un plateau... par leur principal opposant politique, le gouvernement d’Emmanuel Macron ! Les candidats de l’union populaire mélenchoniste et de la majorité présidentielle rassemblés dans la répression des automobilistes et des motards (le contrôle technique va devenir obligatoire pour les scooters et les motos à partir du 1er octobre 2022), voilà une union contre nature qui devrait faire réfléchir plus d’un électeur... MP

NEWS DE COM
Editées le samedi matin par Jacques Simonet sur Linkedin, les News2com tout en conservant leur formule actuelle vont être bientôt publiées sur le site des Stratèges. Le réseau a acheté le service pour fournir de l’information régulière à ses membres. Avec sans doute des infos exclusives….
ÉPARGNE DES PARTICULIERS
Création d’un fonds souverain régional
Mue par une logique de souveraineté économique (et donc, de relocalisation), la Région poursuit sa dynamique en la matière : après un premier fonds souverain (ciblant les PME et ETI régionales non cotées du secteur industriel), Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, annonce l’ouverture du fonds souverain régional, via le FCPR – Préférence Région AuvergneRhône-Alpes, à l’épargne des habitants. Les investisseurs particuliers peuvent ainsi, placer leur argent au sein de cet outil, exclusivement distribué par Groupama Rhône-Alpes Auvergne, afin que leur épargne finance les entreprises et les emplois de notre territoire : une première en France ! Notons que ce nouveau levier financier est géré par SIPAREX et assuré par APICIL. CM

LE DIFFUSEUR DU MOIS
Club Équilibre Rue du Stade - St Cyr au Mont D’Or

Photo © Coyote Diffusion



FÊTE DES LUMIÈRES

Le coup de gueule de Roger Monnami
Ancien PDG de SONEPAR Sud-Est et du MAT’ Électrique, l’industriel Roger Monnami réagit à la décision des écologistes de dissoudre le Club des partenaires de la Fête des Lumières dont il est membre fondateur. Il a choisi Lyon People pour pousser un coup de gueule contre les élus verts, et leur dernière invention : la discrimination partenariale.
La tribune libre de Roger Monnami - Photo © Saby Maviel
Le 8 décembre est une fête de pure tradition lyonnaise, unique au monde ! Placée sous la protection de la Vierge Marie au Moyen-âge pour la remercier d’avoir épargné la ville de la peste, elle était jusqu’au siècle dernier, une fête avant tout religieuse et pour la célébrer les Lyonnais posaient des lumignons à leur fenêtre. En 1999, Henry Chabert, alors adjoint à l’urbanisme, décida, sur le thème de l’an 2000 « Lumière et spiritualité » de lui donner une nouvelle impulsion, une écriture nocturne en illuminant des sites historiques. Ce qui allait renforcer le rayonnement international de Lyon... mais aussi en faire une manifestation unique, originale et événementielle où artistes, créateurs, scientifiques, artisans et industriels, professionnels de l’événementiel et des arts de la rue puissent exprimer leur point de vue et rencontrer le public sur le thème de « la lumière ». Cet événement gratuit donc populaire, allait engendrer des retombées urbaines, sociales, économiques, industrielles, culturelles, festives et sensorielles. Au fil des années, les mises en lumière des sites de la ville se sont multipliées et la Fête des Lumières a vite atteint une notoriété mondiale, plus de 500 cars de tourisme et plus de 4 millions de visiteurs par an, venant des 4 coins du monde, ont été comptabilisés, constituant un levier économique incroyable pour la ville. Les restaurants, bars ont vu leurs chiffres d’affaires se multiplier par 4. Le savoirfaire « Made in Lyon » s’est ainsi exporté. Pour financer le projet et éviter que le contribuable lyonnais n’ait à supporter les frais de cette manifestation, Henry Chabert a voulu faire appel à des partenaires privés et a créé un partenariat
« public/privé : Ville de Lyon, EDF et le Mat Electrique. Ils seront les 3 membres fondateurs. Les statuts de l’association, en loi 1901, ont été déposés en préfecture du Rhône, le 23 septembre 2002. L’objectif était de fédérer l’ensemble du monde économique, au-delà des sociétés de la filière électrique, autour du projet de La Fête des Lumières. Ces partenaires allaient être force de proposition, auprès des organisateurs et pourraient ainsi valoriser leur participation au travers d’une communication appropriée... Il est à noter que la durée de l’association est illimitée. Il faut comprendre que depuis ces 20 dernières années, le club a réussi à trouver les ressources financières pour éviter aux Lyonnais de mettre la main à la poche. Un bilan précis en clôture de chaque festival était fourni à nos concitoyens. Rappelons que le coût de toute l’organisation de la Fête des Lumières se chiffrait à 2,6 M€, dont la moitié était assurée par des partenaires privés du Club…
DISCRIMINATION PARTENARIALE
Alors ! Que cache la Municipalité de Lyon qui veut dissoudre le Club des Partenaires ? On peut se poser la question de savoir à quoi seront utilisés les derniers deniers accumulés par le futur Ex-Club des Partenaires ? Seront-ils destinés à une Fête des Lumières plus Verte que verte, ou serviront-ils à financer des opérations dont ils ont le secret... ? Et pourquoi pas de nouvelles « pissotières » à roulettes... ou des trottinettes à vapeur... ? On attend la suite... et un peu plus de franchise ! Ou alors est-ce tout simplement pour « emmerder » les lyonnais que les écolos inventent « la discrimination partenariale » Qui en connaît d’ailleurs la définition... ? — Ah si !... Michel Audiard : « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière ! » Disons plus simplement : Avant que les « écolos verts » ne participent à la dissolution du Club des Partenaires… qu’ils jettent un coup d’œil dans le « rétroviseur » du passé… Pour ma part et celle de ceux, nombreux qui ont participé à la réussite de la fête de Lumières : Gloire soit rendue à tous ceux qui ont accompagné cette extraordinaire réussite autour d’Henry Chabert, de Raymond Barre à Gérard Collomb... des maires de gauche, du centre, de droite... car dans cette « incroyable « aventure, La Lumière n’a jamais fait de politique. Honneur leur soit rendu : ils pensaient tous que c’était impossible… et pourtant ils l’ont fait ! En écrivant ce petit texte qui touche à mon ignorance de reconnaître ce qu’est véritablement l’étiquette verte — et de mesurer le « séisme » que va entraîner « la dissolution » possible, certes, du Club des Partenaires… mais surtout de vouloir rapatrier dans son giron uniquement les sponsors qui répondent à une étiquette verte... je m’interroge quand je constate que le ciel lyonnais ne peut plus recevoir la Patrouille de France le 14 juillet, que le Tour de France n’est pas le bienvenu et que la demi-finale du Top 14 ne se jouera pas à Lyon car selon le maire « la ville n’a pas vocation à devenir une concession automobile ». Oui, je m’interroge sur l’avenir de notre belle Fête des Lumières.