Lyon Poche - Spécial Patrimoine Urbain

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SPECIAL PATRIMOINE URBAIN

www.lyonpoche.com

Dans ce numéro

Agenda des sorties

* Prix d’un appel local.

1€

N° 2058 - Journal mensuel - Du 25/04 au 29/05/2012

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n° Azur 0 810 811 494* • www.mtrl.fr


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Patrimoine

Maquette du futur siège d’Euronews - © DR.

Rappelons qu'Euronews, chaîne internationale d'information couvre l'actualité 24h/24 partout dans le monde, a été créée à Lyon en 1993 (installée à Ecully). Elle est reçue par 350 millions de foyers dans 155 pays sur tous les modes de diffusion : télévision, internet, smartphones et autres tablettes... Elle propose une douzaine d'éditions en français, anglais, allemand, arabe, espagnol, italien, persan, portugais, russe, turc ou ukrainien, préparées par 400 journalistes issus de plus de 25 nationalités.

Maison de la Danse

DES IMPLANTATIONS EMBLÉMATIQUES “La Confluence” draine les Institutionnels. D’Euronews à la Maison de la Danse, du siège de Cardinal à celui de GL Events, du Progrès à France 3 Productions, le business, les médias et les infrastructures culturelles se bousculent au bout du bout de Lyon. Le dicton pourrait s’apparenter à : “Confluence, mieux vaut s'y prendre à l'avance !” Les places sont chères au sein de ce nouveau quartier qui, à terme, permettra de doubler la superficie de l’hypercentre de l'agglomération lyonnaise, augmentant d'autant l'attractivité de la Presqu'île, tant sur le plan commercial que culturel. Nombre d'institutions ne s'y sont pas trompées en choisissant d'inventer leur avenir à Confluence. Des implantations emblématiques qui, pour rester dans l'actualité du moment, concernent des acteurs aux références internationales. Pour Euronews, par exemple, le chantier est lancé : la chaîne installe son siège mondial dans ce qui sera l'un des bâtiments les plus en vue sur le site. En effet, conçu par le cabinet d'architecture JakobMac Farlane, cet édifice qui sera livré au 4e trimestre 2013, est plutôt surprenant. D'une superficie de 10 000 m2 répartis sur 6 niveaux, il accueillera les 800 collaborateurs de la chaîne internationale. Sa façade est dotée d'une enveloppe perforée en aluminium vert lumineux, qui ne manquera pas d'attiser la curiosité. A noter qu'Euronews sera copropriétaire de son futur bâtiment aux côtés de la Caisse des Dépôts et des Voies Navigables de France, au sein de la SCI Pavillon Vert (35 % Euronews, 25 % Caisse des Dépôts, 40 % VNF). 16

Projet plus lointain : l'implantation de la future Maison de la Danse. Le souhait avait été émis lors de la passation de pouvoirs entre Guy Darmet et Dominique Hervieu, après que Gérard Collomb ait annoncé qu'à Confluence “un emplacement serait réservé à un équipement culturel d’envergure internationale”. A l'époque, Guy Darmet esquissait les contours que pourrait avoir cette “Maison de la danse troisième génération” à l’horizon 20152016 : elle comprendrait trois salles, dont une avec une jauge d’au moins 1400 places, mais aussi des studios de répétitions et un lieu de résidence pour des artistes. Elle accueillerait aussi bien des spectacles de danse que d'autres spécialités, tel le cirque par exemple. Depuis, les nouvelles sur ce projet étaient rares, mais les responsables du Grand Lyon viennent de nous confirmer que le dossier était bien en phase d'étude, tout en précisant qu'il était encore trop tôt pour en définir le contenu définitif. Car la question du financement est délicate : dans le contexte actuel, trouver 60 millions d’investissement et le budget de fonctionnement n’est pas chose aisée. Le site qui serait retenu jouxterait le siège de la Région. A.B.

“LA CATHO” PART EN PRISON Le nouveau campus de l'Université Catholique (et des logements étudiants et sociaux ,des bureaux) sera installé en lieu et place des anciennes prisons Saint Paul et Saint Joseph. Seule la façade de l’ancien institut pénitentiaire sera conservée dans le projet architectural du nouveau site. Un projet baptisé “la vie grande ouverte” pour un nouveau quartier qui sera traversé par une rue centrale, ouverte aux promeneurs (seule la distribution centrale en étoile sera conservée).


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Ph. : Michel Godet.

Patrimoine

LE MUSÉE DES CONFLUENCES SOUS SON JOLI NUAGE Une ambition : faire connaître le monde. Tous les vilains nuages qui s'étaient accumulés sur le projet depuis 2007 et avaient menacé, en éclatant, de le précipiter dans un profond abîme, ont maintenant disparu. Il n'en reste qu'un, tout à fait inoffensif, qui va flotter longtemps à la verticale du Musée des Confluences. Il s'apprête à déposer près de lui une goutte de cristal qui ne laissera pas de glace les visiteurs attendus sur place à partir du printemps 2014 : leur regard se portera d'emblée sur ce concept architectural inédit et ils seront impatients de pénétrer dans les entrailles de ce nouvel espace, invités à mieux comprendre l'évolution, les rêves et les interrogations des sociétés humaines à travers le temps. Cette fois, le Musée des Confluences devient réalité. Après les travaux initiaux qui avaient été arrêtés à deux reprises en 2007 et 2008 à la suite de difficultés techniques et financières ayant entraîné le renoncement du premier opérateur, c'est le Groupe Vinci qui a été choisi il y a deux ans par le Conseil Général du Rhône, pour reprendre le chantier laissé en plan et assurer la coordination générale du projet. L'ossature métallique qui émerge aujourd'hui à la vue de tous sur son socle de béton, permet d'ores et déjà d'imaginer un peu mieux ce que dévoilera bientôt, tant à l'extérieur que dans son contenu, ce vaisseau aux contours audacieux.

Du monde connu au monde inconnu Le bâtiment, conçu par l'agence autrichienne Coop Himmelb(l)au, a une superficie de 22 000 m2. Comme le précise Hélène Lafont-Couturier, directrice des

musées du département du Rhône, il abritera trois espaces d’expositions permanentes, des espaces dédiés à la présentation d'expositions temporaires, des ateliers pédagogiques, des espaces numériques et expérimentaux, ainsi que deux auditoriums, une librairie-boutique et différents points de restauration. Du Musée Guimet au Museum d'Histoire Naturelle : les diverses collections seront redéployées en deux lieux, avec des vocations complémentaires, le Centre de Conservation et d'Étude des Collections et le Musée des Confluences. Les dernières expositions au Muséum préfiguraient le futur Musée des Confluences. Au travers de ses collections ethnologiques, il présentait des expositions dont les thématiques permettaient aux visiteurs d'appréhender différents regards pour interroger nos Sociétés dans leurs dimensions environnementales, techniques, historiques, esthétiques et contemporaines.

Le cristal et le nuage C'est donc au cœur de ce nouveau lieu symbolique, érigé au confluent du Rhône et de la Saône, que va s'exprimer la diversité des connaissances. L'idée de l'architecte, au travers de son geste téméraire, a été de répondre au projet culturel du musée par la combinaison de deux unités architecturales, le cristal et le nuage, symboles respectifs du connu (l'environnement familier d'aujourd'hui), et l'inconnu (les craintes parfois infondées de demain). L'ensemble du bâtiment, qui repose sur un socle de béton, comprend donc le cristal qui marquera l'entrée du musée au nord, côté ville. Sous ses 35 mètres de verrière, ce sera le lieu de rencontres et d'échanges. Tout en contraste, par sa forme et la diversité de ses matériaux, le nuage souvent comparé à un vaisseau spatial, reposera sur trois piles et douze poteaux monumentaux. Il sera revêtu d'une “peau” métallique en inox captant les multiples échos du ciel et de la ville, de l'eau et de la verdure : 17 000 plaques inox, 11 verrières et 600 panneaux photovoltaïques. Le nuage abritera l'ensemble des espaces d'expositions. Le coût du musée, qui avait été estimé à 60 millions d'euros en 2001, s'élèvera en définitive à environ 175 M€A.B.

LABEL “MUSÉE DE FRANCE” Sur proposition du haut Conseil des Musées de France, le Ministère de la Culture et de la Communication a attribué l'appellation “Musée de France” au Musée des Confluences, un label de qualité reconnaissant l'intérêt public des collections conservées, leur présentation scientifique et culturelle et leur valorisation. 17


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Patrimoine

Ph. : Michel Godet.

Le projet a été porté par l'association Quai des Ludes en partenariat avec la Ville de Lyon. Il s'agit aussi de créer des synergies entre les acteurs du jeu et de l'enfance mais également de renforcer l'attractivité touristique et économique de Lyon et sa région. Le Ludopôle est un espace d'échange, de création, de formation et de recherche pour les professionnels et les entreprises qui accueille aussi le centre de formation aux métiers du jouet créé en 2006 à Lyon. Il se situe au 2e étage du pôle de Loisirs et de Commerce. Plus de 10 000 jeux et jouets sont mis à disposition du grand public dans plus de 2 000 m² d'espace !

LA CONFLUENCE N’EN FINIT PAS DE GRANDIR Tandis que l’ouverture du pôle commercial attire la curiosité des Lyonnais, architectes et élus préparent le lancement de l'îlot P . Le nouveau pôle de commerces et de loisirs, face à la place nautique et à proximité du parc de Saône, a été ouvert au public le 4 avril, et a immédiatement suscité l'engouement de plusieurs milliers de personnes. Doté d’une surface de 53 000 m2 sur trois niveaux, ce complexe baptisé “Confluence” devrait développer d'ici à trois ans un chiffre d'affaires de 250 millions d'€ avec 106 enseignes dont une quinzaine de moyennes surfaces ainsi qu’une surface alimentaire. Un quart des espaces sont réservés aux loisirs, avec un cinéma multiplexe UGC de 14 salles, un mur d’escalade de 20 mètres de haut, un centre de fitness, un spa, un ludopôle et des manèges. Plusieurs restaurants disposant d’une large terrasse panoramique offrent ou offriront une vue surplombant le bassin nautique et la Saône. Un hôtel Novotel de 150 chambres est également implanté ainsi qu’un parking de 1 500 places. L’ouverture de ce pôle a permis la création de 1 200 emplois dont 800 emplois ont bénéficié directement de l’opération conduite par la Ville de Lyon en lien avec la Maison de l’emploi et Pôle emploi. A ce jour, ce sont 6 000 emplois qui se sont implantés à la Confluence depuis les tout premiers aménagements il y a 8 ans, dont 2 500 créations nettes.

Un ludopôle unique en Europe Voilà un espace de loisirs ludique intergénérationnel innovant et convivial au cœur de la ville. Objectif : promouvoir le jeu comme un outil de développement et de communication. 18

Ikari, un programme placé sous le signe de l'élégance L’îlot P constitue un ensemble de 12 000 m2 composé de bureaux (7 à 8 000 m2), de logements (3 à 4 000 m2) et de commerces (1 000 à 1 500 m2), situé à l’angle de la Place nautique et du Cours Charlemagne. Le début des travaux est prévu pour fin 2012 et la livraison en 2014. Il convient de souligner la qualité architecturale de ce projet “ikari” et l’élégance des trois bâtiments à énergie positive imaginés par l’architecte japonais Kengo Kuma. Les façades “taillées” des bâtiments ont été conçues pour accueillir au maximum la lumière naturelle. Trois matériaux seront utilisés : la pierre (bleue de Savoie) pour les bureaux à l’angle du cours Charlemagne et de la place nautique, le verre pour le bâtiment central constitué de 42 logements et le bois (peuplier) pour le bâtiment mixte le long de la voie ferrée. L’énergie des bâtiments sera produite à partir du photovoltaïque en toiture et en façade et d’une centrale de cogénération à base de Colza originaire de Rhône-Alpes. L’ensemble produira un total de 476 MWh, soit l’équivalent de la consommation de 160 foyers. L’énergie produite par les bureaux le week-end servira aux logements, et les habitants et utilisateurs seront sensibilisés à l’utilisation de ces technologies pour maitriser leurs consommations, permettant d’équilibrer au mieux production d’énergies renouvelables et consommation Le projet s’appuie en particulier sur un partenariat conclu avec le NEDO (Equivalent de l’ADEME au Japon)*. A.B. * NEDO a identifié le Grand Lyon et le site de la Confluence comme un terrain d’expérimentation européen idéal pour la mise en œuvre d’un démonstrateur "smart community". Il s'agit d'un réseau d’énergie "intelligent", mêlant dimensions techniques et sociétales.


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© Michel Godet.

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L'automobile n’est pas la bienvenue à la Confluence. Déjà bien avant l'ouverture du pôle de loisirs et de commerce, au début du mois, les difficultés d'approche, de circulation et de stationnement étaient notoires. L’afflux de nouveaux visiteurs, depuis, a confirmé que le mieux était d'abandonner l'idée d'avoir recours à la voiture. Embouteillages monstres, saturation des parkings : on aimerait pouvoir compter sur les transports en commun, mais là encore beaucoup de points noirs. La desserte de ce nouveau quartier constitue à l'évidence le revers de la médaille d'une réalisation par ailleurs globalement très réussie. Bus et tram bondés, navette presque-île S1 (SaintPaul-Sucrière) souvent dans l'impossibilité d'atteindre son but : seules les solutions à moyen et long terme permettront de résoudre cet épineux problème. Les responsables de l'organisation des transports réfléchissent, les politiques s'invectivent. Pour le président du Sytral, Bernard Rivalta, deux pistes sont à l'étude : l'instauration de navettes reliant Gerland (métro B Debourg) à Montrochet (tram T1), en attendant la mise en service du tram sur ce parcours début 2014. Le président du Sytral peut espérer aussi prélever des rames de la ligne T3, lorsque seront livrés de nouveaux véhicules plus longs (40 mètres). Quant au maire de Lyon, il préconise de prolonger le T2 jusqu’à Confluence. (il s’arrête aujourd'hui à Perrache). 20

Les limites du “Vaporetto” Mais voilà que les Lyonnais ont découvert le “Vaporetto”, une navette fluviale déjà victime de son succès. Le groupe Unibail-Rodmaco, gérant du pôle de commerces et de loisirs de Confluence a investi 1,5 million d’euros. Elle relie tous les jours de 10 h à 21 h 30 Saint-Paul au Confluent, avec arrêt quai Tilsitt, au tarif de 1,50 € (gratuit pour les moins de 4 ans). 70 personnes peuvent être accueillies à bord, mais depuis sa mise en service, le 5 avril, nombreux sont les passagers qui sont restés à quai. Avec un seul bateau en service, les fréquences sont forcément trop faibles. Alain Barrelle

© Michel Godet.

LES LYONNAIS AIMENT SE FAIRE MENER EN BATEAU


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Ph. : Michel Godet.

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PONTS ET PASSERELLES FAVORISER LES ÉCHANGES Modes doux : voilà une terminologie dans l’air du temps. Lyon privilégie la circulation des piétons et des vélos et surtout aménage les parcours des transports en commun. La voiture est reléguée au deuxième plan au grand dam des uns, au bonheur des autres. Dans ce cadre, la géographie de la ville impose des infrastructures adaptées et l'actualité nous ramène à quelques projets d'envergure.

Le pont Raymond Barre Ce nouvel ouvrage de 260 mètres reliera Gerland (7e) au quartier de La Confluence (2e) à l’horizon 2013. Réalisé par l’architecte André Spielmann, il se distinguera par ses deux grands arcs de 150 mètres, qui s’élèveront à près de 17 mètres, pour marquer l’entrée sud de la Ville. Il permettra également une extension de la ligne de Tramway T1, jusqu’à la station Debourg, (2,3 km depuis Montrochet) au premier trimestre 2014.

Le pont Robert Schuman Le projet de pont Robert Schuman, sur la Saône, entre le 9e et le 4e arrondissement, doit permettre d'éviter l’entrée de la circulation dans le quartier de Vaise surchargé par le trafic venant de l’ouest lyonnais et du Val de Saône. Le pont a pour objectif de renvoyer la circulation de la rive droite à la rive gauche. Le quartier de l’Industrie, à Vaise a été profondément restructuré, dans la ligne des

projets imaginés au temps de Michel Noir. Le quai de la rive droite sera réservé aux transports en commun et aux modes doux. La circulation automobile longera la voie ferrée. Ce projet entraînera la fermeture de la passerelle Mazaryk, qui sera réservée aux piétons et vélos, ainsi que celle de l'Ile Barbe.

La passerelle Saint-Clair C’est un chantier très attendu qui vient de débuter : la construction de la passerelle Saint-Clair réservée aux piétons et cyclistes reliera Caluire à la Cité internationale. Imaginée depuis fort longtemps, dès la fin (des années 1990) le projet a enchaîné les difficultés. En 2008, le marché de maîtrise d’œuvre avait dû être annulé suite à un différend juridique avant d’être finalement confié à l’architecte Dietmar Feichtinger et aux ingénieurs Schlaich Bergermann. Formé d’un arc elliptique sans pile intermédiaire, le nouvel ouvrage long de 220 mètres franchira le fleuve en douceur, en un seul mouvement souple et naturel. La nouvelle passerelle offrira deux cheminements distincts avec un belvédère au centre. Un point de vue exceptionnel sur le Rhône en perspective. Alain Barrelle La passerelle du Palais de justice : Elle s'intègre dans le projet d'aménagement des berges de Saône (voir page 24). 21


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On ne joue pas à table. © Charlotte Brocard, créatrice de “On ne joue pas à table”.

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UN PROJET DE METRO QUI CHANGE L’AGGLO Plus de 35 000 marcheurs ont traversé le Rhône en octobre dernier, en empruntant le tunnel de l’extension de la ligne B de métro percé à 15 mètres de profondeur sous le Rhône. Un chantier qui passionne les Lyonnais autant que les Oullinois. Unique chantier de métro du plan de mandat 2008 – 2014, le prolongement du métro B de Stade de Gerland à Oullins Gare représente un montant de 222 millions d’euros (ouverture en 2013). Il s’agit d’un chantier qui va incontestablement changer la vie des Oullinois mais aussi de tous les habitants du sud-ouest lyonnais, puisque le prolongement du métro B s’accompagne de la création d’un pôle multimodal à Oullins Gare (quartier de la Saulaie), sur les emprises des anciens ateliers ferroviaires. Un exploit technique. La traversée du Rhône constitue la grande particularité du prolongement du métro de Gerland à Oullins. Une procédure originale. Les entreprises consultées par le SYTRAL pour effectuer les travaux, ont été invitées à préconiser le mode de construction qu’elles jugeaient le plus adapté, afin d’être associées le plus en amont possible au projet. Un choix technique. Trois techniques s’offraient au SYTRAL : le passage du métro sur un viaduc en aérien, ou un passage sous-fluvial avec le choix 22

entre l’utilisation d’un tunnelier permettant de creuser sous le fleuve ou l’installation de caissons immergés posés sur le lit du Rhône. La solution du viaduc a été écartée pour diverses raisons. En effet, son coût était supérieur de plus de 10 % à la solution souterraine. Cette solution avait ensuite des impacts néfastes sur le bâti, puisque sa construction nécessitait de démolir des îlots d’immeubles et l’insertion urbaine était particulièrement délicate lors de l’arrivée du viaduc sur le sol oullinois. La construction du viaduc imposait temporairement une fermeture complète de l’autoroute A7, gêne considérable pour la circulation automobile particulièrement dense sur cet axe. Enfin, les piliers du viaduc pouvaient représenter des obstacles à l’écoulement du Rhône et engendrer des conséquences écologiques. Cap donc sous le Rhône, sur une distance de 300 mètres, avec le choix de l’utilisation du tunnelier monotube à pression de boue ; technique déjà utilisée pour le passage de la ligne D sous le Rhône et la Saône. Cette spectaculaire machine de 9,5 mètres de diamètre, capable de percer les terrains les plus résistants grâce à sa roue de coupe combinée à la poussée d’immenses vérins, permet la construction d’une galerie souterraine à plus de 20 mètres sous le lit du fleuve.


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Patrimoine Les pièces de ce tunnelier sont fabriquées depuis l’été 2009. Lors de l’automne 2010, la machine va descendre sous terre par le puits d’entrée de Gerland où elle commencera le percement du tunnel. Elle vient donc de rejoindre le puits de sortie situé rue Orsel à Oullins. Chantiers Modernes Rhône Alpes, filiale du groupe Vinci, pilote le groupement des 7 entreprises retenues par le SYTRAL pour construire le tunnel et la station.

Le pôle multimodal Cet aménagement assurera une connexion performante avec le métro (terminus de la ligne B), le bus (gare routière de 4 500 m2), le TER (jonction avec les quais de la gare SNCF) et permettra également aux automobilistes de déposer gratuitement leur voiture dans l’un des 2 parcs relais (450 places) avant d’emprunter les transports en commun. La création de ce pôle multimodal devrait par ailleurs s’accompagner d’une requalification du quartier de la Saulaie, prévue par le Grand Lyon et la Ville d’Oullins. Elle prévoit l’implantation de logements, de commerces et de services, mais aussi l’aménagement d’espaces verts et d’équipements publics. Le projet est conçu pour pouvoir ultérieurement prolonger la ligne B en direction du centre d’Oullins, du pôle hospitalier Lyon Sud et du futur tronçon ouest du périphérique. Ce prolongement, long d’1,8 km dont 300 mètres sous fluvial, devrait attirer plus de 20 000 voyageurs par jour qui mettront moins de 15 minutes pour relier Oullins Gare à la Part-Dieu. En proposant aux habitants du sud-ouest de l’agglomération une alternative à la voiture pour se rendre dans le centre de Lyon, 4000 tonnes de CO2 seront économisées chaque année, avec 15 500 véhicules de moins chaque jour sur les routes de l’agglomération.

Le quartier de La Saulaie L’évolution du paysage urbain du quartier de la Saulaie est l’une des priorités du Grand Lyon Depuis plusieurs années, le Grand Lyon, en lien

avec la commune d’Oullins, travaille sur un vaste programme urbain sur l’ensemble du quartier de La Saulaie, site stratégique à l’échelle de la métropole (porte Sud-Ouest de l’agglomération). Ce programme se traduit notamment par une vaste opération de restructuration urbaine et un dispositif de développement social transversal (en partenariat avec le Département, la Région et l’État). Les enjeux sont de : - créer un véritable lien urbain entre La Saulaie et le reste de la commune d’Oullins, mais aussi entre Oullins, La Mulatière et le reste de l’agglomération, - instaurer une mixité sociale et une mixité de vocations dans ce quartier aujourd’hui défavorisé, - améliorer le cadre de vie des riverains, - développer l’animation du quartier (économique, sociale, culturelle). Pour ce faire, plusieurs objectifs ont été fixés au niveau des aménagements côté Oullins-la-Saulaie - compléter et améliorer l’urbanisation du quartier (réhabilitations, démolitions / reconstructions, constructions), - développer les espaces de vie, espaces verts (comme la création d’une trame verte, de squares), - favoriser la desserte de ce site stratégique et les déplacements doux (créations de cheminements piétonniers, cyclistes, etc), - développer les activités économiques par le soutien aux activités existantes et l’accueil de nouvelles (bureaux, laboratoires ou industries à haute valeur ajoutée, commerces et services de proximité), - accompagner le développement du quartier par l’implantation de nouveaux équipements publics : scolaires, culturels et de loisirs, - élaborer des projets de développement locaux à partir des besoins et des ressources propres des habitants du quartier. C’est le prolongement de cette ligne B qui va effectivement contribuer à un nouvel essor du sudouest lyonnais. A l’heure ou Gerland doit apprendre à se passer de l’Olympique Lyonnais, Oullins va bénéficier du métro et de la restructuration de sa gare. Dossier préparé avec Vox Rhône-Alpes

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Quai Saint-Vincent - Ph. : DR.

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APRÈS LE RHÔNE, LA SAÔNE Parcours artistique et culturel : l’aménagement des rives, entre la Confluence et Neuville, contribuera à enrichir le plaisir de flâner. Un projet d’ampleur dont la première partie permettra de se promener à pied de la Confluence aux Subsistances. Le projet Saône n’est pas un copier-coller de ce qui a été réalisé sur les berges du Rhône, même si dans le principe l’objectif reste le même : reconquérir les rives afin de se réapproprier la rivière et aménager de nouveaux espaces de déambulation, de loisirs et de plaisirs. La déclinaison “Rhône” s’inscrit dans un environnement essentiellement urbain, alors que le volet “Saône” établira une continuité entre ville et campagne. D’une ampleur sans précédent, ce projet s’articule autour de différents enjeux : - resserrer les liens entre la Saône et les quartiers et les villages qu’elle traverse, - relier entre eux les espaces publics par la création de réseaux de promenade, - préserver la richesse naturelle du Val de Saône, - développer les usages des rives, notamment les activités nautiques, - et surtout enrichir les aménagements par l’implantation d’œuvres d’art, qui donneront une identité créative et culturelle aux parcours le long des rives. 13 artistes ont proposé de travailler sur des créations originales qui, dans un premier temps, jalonneront les 18 km de berges façonnées d’ici à 2013 entre le quartier de la Confluence, au sud et Rochetaillée-sur-Saône, au nord. Le parcours sera continu tout le long de la rive gauche de la Saône. À terme, ce sont 50 km de berges qui 24

seront aménagés jusqu’à Neuville-sur-Saône. Le nouveau cheminement le long des rives de Saône s’étendra à terme sur 50 km, traversant 5 arrondissements de Lyon et 14 communes. La rive droite n’est pas pour autant oubliée : elle bénéficiera d’aménagements ponctuels, comme la création d’une esplanade devant le palais de justice (des 24 colonnes à Saint Jean), ou la requalification des quais et des berges du quartier de l’industrie à Vaise. La première phase de travaux concerne 8 sites, en grande majorité sur la rive gauche : le débouché de la passerelle du Palais de justice, le bas-port Rambaud Espace Kitchener-Marchand (Lyon 2e), la Promenade du Défilé de la Saône (Lyon 1er et 2e), le bas-port Gillet (Lyon 1er-Lyon 4e), le Chemin nature (Lyon 4e et Caluire-et-Cuire), l’ancienne écluse de Caluire-et-Cuire, la Promenade de Fontaines-sur-Saône, et la Promenade des guinguettes de Rochetaillée-sur-Saône. D’un coût global de 60 millions d’euros, le projet sollicite 8 équipes de paysagistes travaillant sous la houlette d’un directeur artistique commun, Jérôme Sans.

“Plage flottante” “Ce ne sera pas un musée en plein air avec des œuvres isolées. Il s’agit plutôt de construire une histoire dont le public sera un acteur”, explique ce dernier. La balade débute au sud de Lyon par la promenade du défilé de la Saône qui s’étirera de la Confluence aux Subsistances. Des galets “en tête-de-chat”, des plateformes pour contourner les obstacles : tout sera mis en place pour rendre agréables ces nouveaux espaces. Issus de l’imagination de l’artiste japonais Kawamata, un belvédère en balcon sera construit au niveau de l’ancien pont d’Ainay et des doubles pentes permettront la descente en douceur le long du parking SaintAntoine. De nombreuses végétalisations sont également au programme. Les premiers concernés seront la promenade quai Saint-Vincent, qui s’équipera d’une plage flottante, et le bas du port du quai Gillet, longé par des jardins aquatiques et des marelles. Au niveau des œuvres d’art, des gargouilles, des lucioles amphibiens ou encore des girouettes à crue, mobiles de pierre entraînés par le courant, seront à découvrir tout au long du “Chemin nature” de Caluire, qui se veut plus sauvage que le reste des aménagements. Alain Barrelle


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Ph. : Michel Godet.

Patrimoine

LE “TUBE’ DE L’ANNÉE Le nouveau tunnel de la Croix-Rousse va devenir l'une des artères les plus originales de la ville. Dédié aux transports en commun et aux modes de déplacements doux, le nouveau tunnel de la Croix-Rousse va sans doute s'imposer comme l'une des artères les plus originales de la ville. D’une largeur de 10 mètres et parallèle au tunnel existant, il accueillera trois voies de circulation. Au centre, un espace surélevé protégera les piétons des voies situées de part et d’autre, destinées respectivement aux vélos et aux bus. Après les vicissitudes qui ont accompagné la période de percement de l'ouvrage, les difficultés de circulation -loin d’être totalement réglées- liées aux diverses séquences de travaux, est arrivée la phase d'aménagement intérieur. Dispositifs de sécurité, accessibilité à garantir aux personnes handicapées, assurance du bien-être des piétons et cyclistes. Elément inédit, les parois pourront servir d’écrans de projection et un équipement multimédia innovant diffusera un habillage visuel et sonore. Des œuvres numériques, fixes ou mobiles, seront projetées sur certains secteurs de l’ouvrage. Avec une programmation renouvelable, elles créeront un véritable parcours culturel et ludique. L’éclairage se rapprochera de la lumière naturelle et les équipements de ventilation garantiront un air sain.

Où en est-on ? Les travaux, qui ont débuté au printemps 2010, se poursuivront jusqu'au premier trimestre 2014. Actuellement, il est procédé à la restitution progressive du quai Arloing où est stockée une partie

des roches extraites du tunnel. Sont également menés les travaux de mise en place des réseaux souterrains et la réalisation de murs de soutènement à l'entrée Rhône du tunnel pour le réaménagement de la place Chazette. Durant toute la période des travaux, la circulation dans le “vieux” tunnel routier est maintenue, hors fermetures strictement nécessaires. Le creusement de la galerie de sécurité dédiée aux modes doux, a été le point le point de départ du chantier. Dans un second temps, durant la rénovation du tunnel routier, elle sera utilisée comme voie d’approvisionnement et de sécurité. Une fois rénové, le tunnel conservera quatre voies de circulation, deux dans chaque sens. Comme avant les travaux, la vitesse sera limitée à 50 km/h et les poids lourds ne seront pas autorisés. La sécurité est l’axe prioritaire de la rénovation. Visibilité, signalisation et ventilation ont été spécifiquement pensées dans cet objectif. A.B.

LE GRAND LYON SUBVENTIONNE L'ACHAT DE VÉLOS ÉLECTRIQUES Afin d'être en cohérence avec le projet Croix-Rousse et plus largement avec le plan Modes Doux favorisant les modes de transport alternatifs, le Grand Lyon propose d'attribuer une subvention à tout acheteur d'un vélo à assistance électrique. Elle représente 25 % du prix d'achat TTC, dans la limite de 250 €par matériel neuf acheté. Condition : être domicilié sur le territoire du Grand Lyon. L'offre est valable jusqu'au 31 décembre 2012 et pourra être reconduite en fonction du succès de l'opération. Renseignements sur le site www.grandlyon.com 25


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Patrimoine au travail ou faire leurs courses, une voie piétonne inter-quartiers. Actuellement, 500 trains, dont 150 TGV et 325 TER desservent La Part-Dieu, mais les autorités organisatrices et entreprises liées au ferroviaire souhaitent en ajouter de nouveaux, ce qui portera la fréquentation de la gare à 130 000 voyageurs dès 2013 et à plus de 150 000 en 2020. Inenvisageable sans la réalisation de nouvelles infrastructures.

Ph. : DR.

“Au train où vont les choses”

UNE GARE SOUTERRAINE À LA PART-DIEU ? La 1ère gare de Lyon est devenue également la 1ère gare ferroviaire de transit en Europe. L’adjonction d’une 11e voie “K” ne suffira pas au vu du trafic. Le désengorgement passe donc par la construction d’une gare souterraine et des accès correspondant. Longtemps, elle a été appelée la gare des courants d’air. Mise en service en juin 1983, deux ans après le lancement du TGV, la gare de la Part-Dieu remplace alors celle de Lyon-Brotteaux, et s’intègre dans le cadre de la très ambitieuse opération d’aménagement urbain que constitue la création d’un second centre-ville à Lyon. Elle fait face à l’imposante tour du Crédit Lyonnais, surnommée “le crayon”, érigée six ans plus tôt, et au centre commercial de la Part-Dieu, ouvert en 1975, le plus grand d’Europe en milieu urbain, en nombre de magasins. La fréquentation de la gare de la Part-Dieu va très vite dépasser toutes les prévisions : d’une capacité évaluée initialement à 35 000 voyageurs/jour, l’infrastructure ferroviaire va devoir absorber des flux de plus en plus importants, conséquence de l’évolution du trafic. Non seulement le succès du TGV est au rendez-vous et contribue à cette croissance, mais le développement de l’offre TER sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes, des trains Intercités et des liaisons internationales, vont peu à peu faire de la Part-Dieu le plus grand hub du territoire, et surtout l’élever au rang de 1re gare de correspondance d’Europe. Ainsi, ce sont plus de 80 000 personnes qui se croisent aujourd’hui entre les entrées Vivier-Merle et Villette, une trajectoire qui est aussi devenue un passage (presque) obligé pour bon nombre de citadins allant 26

Si la gare a déjà été reconfigurée partiellement à la fin des années 90, avec la création de nouveaux quais et l’amélioration de l’accessibilité extérieure, aux heures et périodes de pointe, le hall et les accès aux quais restent souvent totalement saturés. C’est qu’à la Part-dieu, “monter dans le train” est une vraie réalité puisque les convois partent ou arrivent au premier étage. Pas banal. Emprunter les escaliers avec bagages tourne parfois au cauchemar. Alors comment fluidifier le trafic ? Une première réponse, pas suffisante, a été apportée récemment avec la mise à quai de la voie K, 11e voie de la gare, un espace d’une longueur de 400 mètres et d’une largeur de 7,85 mètres, complétée par la construction de 6 accès au quai depuis le hall des voyageurs (deux escaliers, un ascenseur, deux escaliers mécaniques et une rampe). Il faut prévoir de résoudre à plus long terme le désengorgement de ce nœud ferroviaire. Un rapport sur les perspectives possibles a été rendu en fin d’année 2011, par Marie-Line Meaux, inspectrice générale du développement durable. Elle préconise six solutions dont deux ont la faveur du président du Grand-Lyon et maire de la ville, Gérard Colomb, qui entend aussi préserver ses prérogatives quant à l’évolution du paysage urbain autour de la gare (d’ici à 20 ans, 1 million de mètres carrés de bureaux, de logements et de commerces sont prévus). L’idéal pour lui serait donc de créer une gare souterraine, selon les scenarii considérés : en réalisant soit un tunnel de 9 km entre Saint-Clair et la Guillotière, réservé aux TER, soit un tunnel de 12 km démarrant plus en amont, à Sathonay, dédié aux TGV arrivant du nord. Question : qui paiera la facture ? Dans le premier cas, le coût se situe dans une fourchette comprise entre 1,7 et 2,6 milliards d’€, dans le deuxième entre 2,6 et 3,8 milliards d’€. En ces temps de disette, beaucoup vont estimer que le projet a des chances d’être d’ores et déjà “enterré”, les plus optimistes rétorqueront qu’il serait dommageable d’avoir un train de retard. A.B.


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Travaux de la tour In City - © Michel Godet.

Patrimoine

LE MAIRE DE LYON “TOURS OPERATOR” Plus de tours à la Part-Dieu, plus de murs peints dans l’agglo, plus de bureaux, la Ville de Lyon se “manhattanise” avec un ambitieux programme. Il a surpris son monde, début mars, en dévoilant plusieurs nouveaux projets de construction de tours de grande hauteur dans le quartier de la Part-Dieu. Si Gérard Collomb a réservé ses annonces aux investisseurs et promoteurs du monde entier réunis à Cannes à l’occasion du Mipim (Marché international des professionnels de l’immobilier), ce n’est pas un hasard : il a sans doute éprouvé le besoin de voir réagir ses interlocuteurs en leur présentant la maquette d’un quartier d’affaires “revisité”, dont l’intérêt ne doit pas leur échapper. C’est que pour enrichir son ambitieux programme, le maire de Lyon procède par accumulation : il ajoute les tours aux tours et développe ainsi une offre de bureaux conséquente, de plusieurs centaines de milliers de mètres carrés, qu’il va falloir vendre. Des candidats semblent être au rendez-vous. Entrée dans l’histoire, l’emblématique tour de La Part-Dieu (164 m) veille depuis longtemps déjà sur plusieurs de ses sœurs : son aînée, la tour UAP (72 m), érigée en 1972, vient d’être proprement décapitée pour laisser place d’ici deux ans à la tour Incity (dont la SNCF serait le premier occupant) qui, jusqu’à ces derniers mois avait vocation à devenir la plus haute de la ville, en culminant à 200 m au-dessus du sol. C’était sans compter sur les récentes annonces de Gérard Collomb qui, ayant plus d’une tour dans son sac, a présenté deux nouveaux projets majeurs : Eva, qui atteindra 220 m à l’horizon 2018, sera située aux abords de

l’actuelle tour Swiss Life (82 m), construite en 1990. Avant cela viendra le projet Silex, composé de deux ensembles : Silex 1 issu de la reconstruction partielle et de l’élévation à 115 m de la tour EDF (80 m actuellement) datant de 1975, et Silex 2 prenant place sur le tènement de la Foncière des Régions. Déjà construite depuis 2010, n’oublions pas la tour Oxygène (116 m) qui verra dans un avenir plus ou moins proche l’éclosion de plusieurs autres bâtiments de grande hauteur. Des projets moins avancés devraient voir le jour avenue Thiers, ainsi qu’à l’emplacement des hôtels Novotel et Athéna, devant la gare. Au total, la Part-Dieu dispose d’une capacité de 900 000 m2 de bureaux, qui pourrait donc être portée à 1,5 m2 à l’horizon 2020.

LA FRESQUE DU CENTENAIRE INAUGURÉE LE 9 MAI Lyon est devenue la capitale européenne des murs peints. A l’occasion du centenaire du 7e arrondissement, plusieurs célébrations sont organisées par la municipalité, les conseils de quartiers et les associations, qui vont notamment se concrétiser par l’inauguration, le 9 mai prochain, d’une fresque identitaire et historique. Actuellement mise en place sur les 24 arches du mur soutenant la voie ferrée le long de l’avenue Berthelot, de part et d’autre de la gare Jean Macé, l’œuvre a été réalisée par les artistes de Cité Création et de jeunes élèves formés par la prestigieuse école lyonnaise Emile-Cohl. Répartie en 24 panneaux d’une surface totale de 144 m2, la Fresque du Centenaire retrace l’histoire de l’arrondissement à travers les grandes thématiques de la vie quotidienne des quartiers : l’industrie, l’université, le chemin de fer, le métissage. Ce travail a été mené en concertation avec une équipe d’historiens de l’Université de Lyon, ainsi que des architectes aidés par les Archives municipales, selon le principe des “carnets de voyages”. Ainsi, peintures et aquarelles sont accompagnées de récits et anecdotes et mettent en scène de nombreux personnages historiques locaux. Cette nouvelle fresque fera partie du circuit des murs peints de Lyon, et une plaquette permettra de bien la comprendre. L’installation et l’inauguration auraient dû se dérouler début mars, mais les grands froids de l’hiver ont interrompu pendant plusieurs semaines le travail des artistes. A.B. 27


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Vue Jardins ouest - Atelier des Payasages - A. Marguerit - © DR.

Patrimoine

RUE GARIBALDI : COULÉE VERTE EN CENTRE-VILLE L’heure n’est plus aux grands boulevards urbains qui traversent Lyon. On les enterre et on les végétalise. La rue Garibaldi n’échappe pas à ce nouveau code de la voirie. 3 ans de travaux pour redistribuer l'espace sur l'une des plus longues artères de Lyon. Marche arrière toute ! La rue Garibaldi qui, depuis une quarantaine d'années pouvait être assimilée à une autoroute urbaine, entame en ce printemps sa révolution verte. Cette artère, d'une longueur de plus de 3,5 km, congestionnée en permanence, deviendra la voie de “l'apaisement”, pour utiliser un terme cher aux urbanistes. Apaisement du trafic automobile, par la réduction de voies de circulation, plus grande place laissée aux cyclistes et aux piétons, création d’un site propre aux transports en commun, le tout enveloppé dans un écrin de verdure grâce à un aménagement paysager tout au long de la voie. Les grands travaux viennent de débuter avec la destruction de la passerelle du boulevard Eugène Deruelle et se poursuivront jusqu'en 2015. Ils concernent exactement 2,6 km de voierie, entre la rue Vauban et l'avenue Berthelot, puisque une première phase de transformation avait été engagée dans les années 90 entre le boulevard des Belges et la rue Vauban. Coût approximatif de l'opération : 67 M€

D'un parc à l’autre La rue Garibaldi a été construite tout au long du 19e siècle, au départ du cours Vitton, dans sa première moitié vers le nord, plus tardivement vers le sud, l'ouverture sur l'avenue Berthelot étant intervenue en 1931. Elle relie aujourd'hui le parc de la Tête d’Or et les abords du parc Sergent 28

Blandan, dont l'aménagement débute également en cette année 2012. La circulation automobile y a été largement encouragée au fil des ans, à un tel point que l'on peut se demander comment elle pourra continuer à s'écouler après la reconfiguration de l'espace. 30 000 véhicules empruntent chaque jour la rue Garibaldi. Déjà durant les trois phases de travaux, d’importantes difficultés de circulation sont à prévoir. Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon explique : "Pour les automobilistes, il existera toujours trois voies de circulation, dont une tourne à gauche ou tourne à droite, pour faciliter les déplacements transversaux. Par contre, les trémies seront bouchées et remplacées par des carrefours à feux. Les contre-allées seront supprimées pour faire place à une piste cyclable, une voie de bus sera créée à double-sens". La déconstruction de la tour UAP, en phase finale, et la mise en chantier de la tour Incity vont compliquer les choses. Les travaux de la rue Garibaldi sont programmés en trois phases : tout d'abord la section VaubanBouchut, puis Bouchut-Arménie et enfin la partie ralliant l’Avenue Berthelot. "Si ce projet est conçu en plusieurs séquences, c'est à la fois par souci financier et par souci d’organisation", précise le maire. Ailleurs, la circulation ne devrait pas être interrompue (seul l'accès à la rue de Bonnel, depuis la trémie, a été condamné), des dérivations étant envisagées sur les contre-allées.

BIENTÔT LE PARC SERGENT BLANDAN La réhabilitation du site de l’ancienne caserne militaire en parc public est maintenant amorcé. Tour du propriétaire : - 17 hectares clos de murs, une véritable oasis en pleine ville, - une desserte par des grands axes et une proximité des transports en commun(ligne D, tram T2 et T4), - une trame végétale importante, véritable poumon vert entre le parc de Gerland et celui du parc de la Tête d’Or, - un patrimoine bâti important: près de 44 000 m2, entre les bâtiments et les fortifications, notamment l’ancien bâtiment de casernement, un des plus longs ouvrages maçonnés d’Europe (230 mètres de long). Les enjeux de cet aménagement sont à la fois locaux et d’agglomération, en offrant diverses fonctions : espace vert de proximité, sport, accueil d’animations, événements de plus grande envergure, expression de la nature en ville…


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Ph. : Michel Godet.

Patrimoine

LA MUTATION DE L’HÔTEL-DIEU L’Hôtel-Dieu fut fondé au XIIe siècle au bord du Rhône. D’abord administré par les frères pontifes, il passa ensuite aux moines d’Hautecombe, puis à ceux de la Chassagne-en-Bresse, qui le vendirent en 1478 à la ville de Lyon. En 1583, les échevins le confièrent à des recteurs qui l’administrèrent jusqu’en mai 1791. Le grand hôpital du Moyen-âge fut démoli et remplacé par les bâtiments du “petit dôme” construits entre 1622 et 1636. De 1652 à 1663, le long du Rhône, on édifia un bâtiment pour les convalescents. Au XVIIIe siècle enfin, sur les plans de l’architecte Jacques-Germain Soufflot, furent élevées de grandes constructions dont une façade majestueuse donnant sur le Rhône, dominée par le “grand dôme”. Les travaux ne furent terminés qu’au XIXe siècle. L’Hôtel-Dieu de Lyon est une œuvre majeure de l’architecture sociale et humaniste du siècle des Lumières. Il a su imposer un plan général qui se complètera jusqu’au XIXe siècle par la mutation successive du bâti environnant et l’imbrication complexe des corps de bâtiments. C’est l’un des monuments patrimoniaux les plus emblématiques de la ville de Lyon, par sa façade imposante face au Rhône, la noblesse de ses proportions, sa simplicité et son originalité.

Les enjeux du projet Le projet de réhabilitation globale entend mettre en avant le patrimoine de cet ensemble architectural et urbain en le confrontant à l’esprit historique du lieu.

Faire renaître le passé prestigieux de ce majestueux bâtiment. Développer un projet homogène où l’ouverture des lieux incite naturellement à la découverte de l’Hôtel-Dieu, de ses commerces et jardins, proposer des parcours attractifs, pratiques et fluides. Doter Lyon d’un nouveau quartier de ville. Faire renaître la rue Bellecordière pour qu’elle devienne un lieu animé du centre-ville attirant de nouveaux visiteurs dans le quartier. Proposer une offre de restauration de qualité et l’étoffer de brasseries, de restaurants tendances aux terrasses accueillantes. Créer un nouveau pôle de commerces attractif où marques de mode et de design répondent à toutes les envies. Insuffler une dynamique tertiaire dans une démarche privilégiant le respect de l’environnement, en intégrant harmonieusement bureaux et architecture dans un cadre des plus valorisants. Attirer les hommes de sciences dans un site d’exception, intégrer le Centre de Conventions de l’Hôtel-Dieu, lieu d’échanges et d’innovations. Créer un Musée de la santé : un lieu unique à la croisée de l’histoire scientifique, de la recherche valorisant l’expertise de Lyon dans ce domaine. Puiser dans l’Histoire pour créer un hôtel Intercontinental, créateur d’identité et d’attractivité internationale où le design contemporain met en majesté le patrimoine. Les travaux commenceront début 2013 pour une durée d’environ 3 ans et demi. Les Lyonnais et les visiteurs pourront alors déambuler au sein de l’HôtelDieu et profiter des jardins, des cours intérieures, des espaces de restauration… 29


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Ph. : DR.

déplacement accompli. C'est une carte qui permettra de débloquer le véhicule et une application Smartphone qui localisera les véhicules ! Les exploitants ont paramétré un déplacement moyen de 22 minutes soit un coût d’environ de 6,38 euros (15 euros de l’heure avec un temps d'arrêt intermédiaire de 5 euros l’heure pour ceux qui veulent conserver le véhicule pour le retour, en effet le service Car2go est essentiellement conçu pour des allers simples). A noter que le choix du tout-électrique comme à Paris n'a pas été retenu mais que ce nouveau s ervice permettra de réduire le taux de CO2 à Lyon en diminuant globalement le trafic.

L’AUTO-PARTAGE : PAS DE FORMULES MAGIQUES Patrick est un lyonnais bon teint qui prône l’abstinence en matière automobile ; pas vraiment bobo, ni écolo non plus mais tout simplement pragmatique ; marié sans enfants, il ne voit pas l'intérêt de s’embarrasser d’un véhicule encombrant et dispendieux qu’il faut garer en centreville, à prix d’or ! D’autant que le métro, le tram et les nouvelles lignes TCL cadencées “les C” maillent le territoire urbain très correctement. Reste que son job de métreur n’est pas complètement sédentaire et qu’il a l’obligation de se déplacer chaque semaine. Quelles sont ses possibilités en matière d’autopartage ? Pas de formule magique mais trois services sont à sa disposition (Patrick exclut les Velo’V pour son boulot) : Autolib, Car2go, location entre particuliers.

Autolib “Une voiture juste quand il faut” ! Autolib permet de rouler en véhicule électrique sur l'agglo lyonnaise. 36 stations (Lyon et Villeurbanne), réservations 24h/24 et 7J/7 par internet ou téléphone (il y a même maintenant une application mobile qui délivre un max d’infos), on réserve que ce que l’on paie... En pratique, il faut opter pour Autolib pour les trajets courts. Toutes ces formules se développent mais restent marginales en France (quelques centaines d’abonnés à Lyon, 5 000 à Paris contre 40 000 à Zurich) !).La progression est de + 30 % par an, mais il faudra une génération pour visualiser le phénomène en ville (comme Velo'V finalement). Les tarifs ne sont pas si économiques que cela : 40 € d’inscription,150 € de dépôt de garantie encaissée et 500 € de caution non encaissée : ensuite le coût global oscille entre 5 € la demi-heure et 21 € les 24 h.

Car2go

Location entre particuliers

Après les Vélo’v rouges, on annonce l'arrivée des “Car2go”, des Smart bleues et blanches et automatiques ! “C’est la liberté offerte qui a guidé le choix du concept”, explicite Gérard Collomb, Président du Grand Lyon. Le service est développé et financé par Daimler et Europcar. Le service Car2go existe déjà dans certaines villes telles Vancouver, Hambourg et bientôt Amsterdam et ne coûtera rien aux contribuables lyonnais, certifient les élus ! Villeurbanne ne fait pas partie du périmètre d'exploitation décidé. L'inscription au service se fait via internet ou dans les agences Europcar (souscription initiale au service 29 euros). L’utilisateur d'une Smart Car2go n’a ensuite pas à réserver et paie à la minute d'utilisation (soit 29 centimes). On se gare une fois son

La crise accouche d'un concept novateur : la location de voitures entre particuliers : de 17 € par jour pour une Nissan Micra à 44 € par jour pour un Renault Trafic, pour 150 abonnés particuliers à Lyon (voiturelib.com). On peut même louer sans avoir à se déplacer, un boîtier autonome et intelligent, le citizen box, donne la possibilité aux propriétaires de louer les véhicules sans être présents (citizencar.com). Evitez les loueurs généralistes, moins spécialisé voitures (zilok.com). La voiture n’est plus un bien dont on est propriétaire, un outil de vie mais devient un service que l’on loue voire un simple temps d’usage qu’on réserve sur internet ! C’est le plus séduisant système de partage de véhicules. G.D.

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© DR.

Transports


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Maquette du futur stade de l’OL - © DR.

Patrimoine

A L’EST DU NOUVEAU ! OL Land à Décines, le Carré de Soie ou bientôt le nouveau campus de l’INSA, c’est à l’est que les grands projets vont maintenant bouger. Le Maire de Décines a signé le permis de construire d'OL Land. Pierre Crédoz - remplacé depuis par Jérôme Sturla - aura vécu un mandat difficile avec son lot de riverains mécontents, les multiples recours de “Carton Rouge”, les tergiversations des différents acteurs de ce dossier, le tout sur fond de lobbying législatif. Le chantier va maintenant débuter. Objectif : faire fouler la pelouse par les joueurs de l’OL en août 2014 ! “C’est la meilleure nouvelle de ces 5 dernières années”, a conclu Jean-Michel Aulas le très déterminé président de l'Olympique Lyonnais. Il aura fallu une union sacrée entre le Grand Lyon, son président Gérard Collomb et l'Etat Francais avec un Nicolas Sarkozy, personnellement impliqué dans le dossier, pour débloquer le dossier. Because “Euro de Foot” et raison d'état... Le jeu en vaut également la chandelle côté business, il s’agit tout simplement de faire d’un champ de patates (“le Grand Montout” déjà devenue une SCI fortement valorisée où le géant Vinci participe à hauteur de 100 millions d'euros) le pôle phare de l'Est Lyonnais.Transformer un terrain, certes à proximité d’un contournement... à deux voies, en “OL Land” avec stade de 58 000 personnes, centre de loisirs, 2 hôtels, bureaux, clinique sportive et centre de remise en forme. “Je crois à l'Est”, répéte à l’envi Gérard Collomb ! L’agglo s’y développe inéluctablement grâce à “un foncier” encore disponible, dopé (les prix en tous cas) par de nouvelles lignes de tram dont la liaison PartDieu - Aéroport. Des communes mal aimées (Vaulxen-Velin, Meyzieu, Décines) qui voient leur image changer et attirent de nouveaux habitants, souvent

des primo-accédants, et de nouvelles entreprises pourvoyeuses d'emplois. Catalogue des projets “A l’Est du nouveau” : réhabilitation de “la Doua”, 1ère porte vers l’Est avec les 100 ha du pôle scientifique qui vont héberger de nouveaux habitants aux normes HQE, des espaces verts, des toits dotés de panneaux solaires et des systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables. Consolidation du “Carré de Soie” qui développe 3 500 m2 de bureaux en sus du Centre Commercial, un nouveau pôle bien desservi à la fois par le métro et le tram. Amélioration de la desserte d’Eurexpo avec notamment l'arrivée du Tram.

Le “Stade des lumières” sort de l’ombre Le coût global annoncé pour le projet est d'environ 650 M€ pour la globalité des 50 hectares, dont 450 M€ pour l'enceinte de 61 500 places et environ 200 M€ pour les aménagements d'accès. Un investissement public-privé. Jean-Michel Aulas estime que le Grand Stade pourrait générer 100 M€ de recettes annuelles contre 21 M€/an pour le stade actuel. Pour faire face à la baisse des droits TV et aux aléas des résultats sportifs, l'OL cherche à trouver de nouveaux revenus à travers ce stade (avec le “naming”, c’est à dire vendre le nom du stade) et ses équipements réceptifs qui devrait également accueillir des grands spectacles à l'image du Stade de France, la référence. La prolongation de la ligne de tram T3 n’offrira une capacité de transport, insuffisante les soirs de match mais ces investissements, publics ou privés promettent d'être difficiles à glaner. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour booster l’Est lyonnais et dynamiser ainsi notre grande Métropole ? G.D. 31


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L’Hôtel de Région à la Confluence - © DR.

Confluence

LA NAISSANCE DU CONFLUENT CULTUREL Tour à tour, les nouveaux bâtiments du quartier de la Confluence prennent vie. Le projet d’un quartier moderne et vivant perd peu à peu de son côté imaginaire, et de plus en plus, on voit rôder le long des quais des passants, des familles. Peu à peu, habitants, commerces et autres infrastructures ouvrent leurs portes. Dans ce quartier naissant, la culture a la part belle… Petit aperçu du “nouveau confluent culturel”.

Une culture bouillonnante Deux nouveaux espaces font déjà parler d’eux, à la Confluence. Le premier est “la Sucrière”. Ouverte depuis 2003, elle est l’un des espaces d’expositions principaux de la biennale d’art contemporain, et cela depuis sa création. Friche industrielle rénovée, elle s’inscrit dans le projet de modernisation de la Confluence, dont elle est l’un des centres culturels. Elle abrite deux salles d’évènements, où de grands concerts ont déjà été programmés, ainsi qu’un espace d’exposition. Ancien bâtiment industriel créé en 1930-l’un des seuls lieux historiques du quartier rénové-, elle symbolise l’âme du quartier Confluence, entre la tradition des bateliers et le dynamisme contemporain. Sur les docks, elle côtoiera également de nombreux restaurants et des espaces d’exposition (des galeries d’art, dont la plupart sont déjà actives). Le second espace a ouvert ses portes il y a quelques mois seulement au cœur du nouvel Hôtel de Région : c’est “Le Plateau”, espace d’exposition de 600 m2 qui accueille jusqu’à fin juin l’expo “Truphémus“. Le centre commercial de la Confluence a ouvert ses portes début avril. Sorte de Part Dieu contemporaine, il lui ressemblera par certains aspects : de 32

nombreuses enseignes seront ainsi les mêmes. Ce sera également le cas du nouveau cinéma UGC, qui a ouvert ses portes le mercredi 4 avril au cœur du pôle “loisir“ du nouveau centre commercial, avec une douzaine de restaurants. Toutefois, les quelques salles et l’aspect enclavé des deux UGC Part Dieu 2 et 4 feront difficilement le poids face aux 14 salles de celui-là. Il sera en fait le second Ciné Cité de la ville, répondant cette fois au doux nom -bien qu’attendu- de “Confluence“. Lyon était déjà largement fourni en cinémas, en particulier en UGC : la chaîne dispose déjà de 5 complexes (et ne comptons même pas les salles) sur l’agglomération. Face à ce chiffre, seul le réseau de cinémas Pathé avec ses quatre complexes fait le poids -et c’est en comptant le Carré de Soie, à Vaulx-en-Velin ! C’est à se demander d’où viendront les spectateurs… Cela dit, le cinéma sera une alternative plaisante aux longues balades le long des quais pendant les jours d’hiver. Il va être difficile de résister à l’envie d’aller jeter un premier coup d’œil à ces nouvelles salles obscures !

Encore des projets… Mais tous les éléments du nouveau confluent culturel ne sont pas encore opérationnels. Comment ne pas citer ici le futur musée des Confluences, à l’architecture futuriste et qui, une fois terminé, sera le joyau de cet écrin moderne. À plus long terme d’ailleurs, on a appris, lors du dévoilement de la seconde phase du projet “Confluence“, que la Maison de la Danse, actuellement située dans le quartier du Bachut (Lyon 8e), investira d’ici 2016-2017 l’un des hangars réhabilités de l’ancien marché-gare. Le projet ne sera cependant pas mis en œuvre avant quelques années.

LES LOISIRS À CONFLUENCE Au sein du centre commercial de la Confluence, un nouvel espace de loisir du nom d’Azium vient de prendre place. Le concept est surprenant, très urbain et certainement très moderne… Dans un espace intérieur condensé, sorte de vaste ludothèque, on pourra trouver de nombreuses activités, un spa, un espace de jeu pour enfants, un terrain d’escalade, un food bar et même un parcours aventure, accrobranche urbain entre tuyaux, conduits métalliques et tyroliennes… Le bon plan : pour les enterrement de vie de célibataire, tout est gratuit, à condition d’être déguisé ! Tlj, de 10 h à 23 h, plus d’infos sur www.azium.fr.


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