JUMEL AGE LIAISON COLLÈGE - LYCÉE
2015-2018
PORTR AIT DE 3 ANNÉES
mascenenationale-creative.com
> 10 projets éducatifs, créatifs et participatifs > une vingtaine d’artistes mobilisés sur cette saison > 310 participants > interventions auprès de 10 structures partenaires sur 8 communes de l’Aire Urbaine
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LA PLATEFORME CRÉATIVE DE MA SCÈNE NATIONALE
Issue du rapprochement de quatre structures (L’Allan, l’Arche, la MALS et [ars]numerica), MA scène nationale dispose de 5 lieux de programmation pour 30000 spectateurs accueillis en 2016-2017. Elle propose une programmation pluridisciplinaire, un programme éducatif créatif tout en participant à la création artistique contemporaine par la mise en œuvre de résidences d‘artistes toute l’année.
Établissements scolaires Lieux d’ateliers et de représentations de Paroles inconnues
Haute-Saône Héricourt
MA scène nationale – Pays de Montbéliard s’est dotée d’un service dédié à l’éducation artistique et culturelle et aux projets participatifs : la Plateforme créative. Tout au long de l’année, elle anime un réseau de partenaires issus de l’Éducation nationale et du monde associatif pour mettre en œuvre avec des équipes artistiques des projets de création partagés. Elle mobilise également des publics en individuel autour de créations comme Garage, marquant l’ouverture de saison 2017-2018. La singularité de ces projets réside dans l’exigence avec laquelle ils sont portés par les artistes invités. Les participants s’immergent dans un processus de création, prenant part à une aventure collective valorisante, mettant en jeu l’apprentissage de techniques, le plaisir de faire, le développement de l’écoute de soi et des autres.
Territoire de Belfort
EN QUELQUES CHIFFRES
Sochaux
de liens tissés avec le collège 11 années Jean-Paul Guyot – Mandeure (Doubs)
Montbéliard
Pays de Montbéliard Agglomération
de collaborations avec le lycée 9 années Louis Aragon – Héricourt (Haute-Saône)
80 Doubs
jeunes impliqués de la 3e à la Terminale et 3 professeurs piliers
participatives 3 créations de 2015 à 2018 460 heures d’ateliers avec les artistes sur les représentations 922 spectateurs publiques
Mandeure
Suisse
Contexte géographique : le projet à l’échelle du territoire Contexte géographique : le projet à l’échelle du territoire
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LE JUMELAGE des liaisons collège-lycée renforcées
Le ministère de l’Éducation nationale a souhaité mettre en place un dispositif auprès des jeunes en situation de changement permettant de les accompagner dans leur scolarité à des moments clés de leur développement personnel. Les passages de l’école au collège ou du collège au lycée représentent des étapes importantes dans la vie d’un jeune à la fois du point de vue de son individualité mais également dans son altérité et de son rapport aux autres et plus largement à la société. Les acteurs culturels peuvent proposer différents projets pour s’inscrire dans ce dispositif qui permet de répondre aux missions dont ils relèvent à savoir le développement du jeune public et la mise en œuvre de programme de sensibilisation mais aussi aux enjeux éducatifs et pédagogiques des établissements scolaires.
La question de la transmission au cœur du dispositif
Assurer le croisement des acteurs à l’échelle de l’aire urbaine
MA scène nationale souhaitait expérimenter un nouveau jumelage pour questionner les thématiques de « La transition, la liaison, le passage d’adolescent à jeune adulte » et de la « transmission » et a créé le jumelage « Liaison collège - lycée » en s’appuyant sur des partenaires scolaires privilégiés.
MA scène nationale est implantée sur un territoire fragmenté. Consciente de cette spécificité, elle cherche à prendre en compte dans ses projets portés par la Plateforme créative toute la diversité des environnements géographiques, économiques, sociaux et familiaux des habitants de ce territoire.
Initié en 2015-2016, il avait pour vocation de favoriser des croisements entre les élèves des ateliers théâtre du collège Jean-Paul Guyot de Mandeure et du lycée Louis Aragon d’Héricourt et de leur faire partager une expérience artistique autour d’une même création.
Par ces 3 années de jumelage, la Plateforme créative souhaitait ainsi favoriser la mise en réseau de deux établissements de l’Aire Urbaine dont la distance géographique donc physique est palpable : • le collège Jean-Paul Guyot à Mandeure situé au sud-est de Montbéliard dans une zone péri-urbaine industrielle fortement impactée par la crise économique récente. • le lycée Louis Aragon à Héricourt situé en HauteSaône au nord-ouest de Montbéliard et au sud-est de Belfort, au cœur de la zone de production des sociétés Peugeot et Alstom.
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Les particularités du jumelage 1. Création commune à deux artistes et à deux ateliers théâtre de l’Aire Urbaine dans la durée 2. Immersion dans un processus de création vécu par deux classes d’âges différentes [des élèves de 3e du collège et de la 2nde à la Terminale pour le lycée], avec des niveaux sociaux variés, et des manières différentes d’être au monde, certains ayant déjà vécu le passage du collège au lycée et d’autres non 3. Transmission, échanges et partages d’expériences entre les deux groupes d’élèves et les professeurs impliqués dans la démarche.
la valorisation du processus de création et des réalisations : la question de la trace Pour nous raconter ces 3 projets participatifs qui ont et vont prendre vie dans le cadre de ce jumelage, documents, webzines « e-reportages », empreintes numériques – enregistrements sonores d’extraits de textes, images et vidéos – sont mis en ligne sur le site internet de MA, une forme de médiation innovante, qui tient compte de l’importance du numérique dans l’activité de MA scène nationale et dans nos quotidiens, pour suivre le fil des projets – mascenenationale.com. Un site internet dédié aux créations éducatives et participatives – mascenenationale-creative. com avec des informations sur le jumelage est également disponible. Des vidéos bilans avec complices artistiques, élèves et partenaires y sont visionnables. Enfin les projets inscrits dans le cadre du jumelage font systématiquement l’objet de représentations publiques auprès d’autres classes des établissements concernés mais également auprès d’un public plus large pour permettre de faire découvrir à tous ceux qui le souhaitent le fruit de ce travail pédagogique et créatif. Ainsi le 6 avril prochain à l’occasion de la représentation scolaire, 160 autres lycéens mais également 3 classes du collège seront les témoins de cette création partagée et bénéficieront in fine du travail réalisé dans le cadre ce projet de liaison collège lycée.
La transmission au cœur de la Plateforme créative de MA scène nationale – Pays de Montbéliard Lors de la seconde représentation en soirée, les 25 élèves impliqués s’adresseront cette fois à un public hétéroclite constitué notamment de leur famille mais également d’autres professionnels et partenaires dans le domaine de l’éducation et l’accompagnement de proximité. L’ensemble de ces publics constitue autant de nouveaux cercles de valorisation des ateliers réalisés mais également de l’importance que représente ce passage de l’adolescent au jeune adulte.
Les artistes au cœur du projet Comme pour l’ensemble de l’activité de la Plateforme créative, les deux équipes artistiques de ce jumelage sont au cœur du projet. Elles partagent la vision de MA « créer du lien et du sens » et accordent ainsi une part importante dans leur travail à l’éducation, la formation et à l’accompagnement dans leurs processus artistiques. Lier leur univers artistique à des projets éducatifs et participatifs permet aux artistes de nourrir davantage leur recherche, d’explorer des champs nouveaux et de partager leur recherche avec le plus grand nombre.
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Ils nous soutiennent : Le jumelage « Liaison collège - lycée » est soutenu par la DRAC Bourgogne – Franche – Comté, le Département du Doubs et le Rectorat de l’académie de Besançon.
PAROLES INCONNUES 3e année du dispositif | saison 17-18
Cédric Orain metteur en scène – La Traversée Accompagné par Sophie Mourousi metteure en scène & Véronique Ngo Sach-Hien pianiste Les artistes ont questionné les jeunes sur le langage, avec pour postulat que « le théâtre est un point d’optique où l’on observe le langage apparaître ». Pour creuser cette idée, les collégiens ont travaillé sur des fragments du texte de Pascal Quignard Le nom sur le bout de la langue tandis que les lycéens se sont appuyés sur des textes de Victor Hugo, Samuel Beckett, Peter Handke, Valère Novarina, Ghérasim Luca, Martin Crimp. Les élèves se sont retrouvés sur des temps d’ateliers en commun collège-lycée et ont travaillé avec une musicienne, Véronique Ngo Sach-Hien, sur les souffles, les rythmes, et les musicalités, expérimentations qui participent à l’exploration du langage.
Les artistes complices et intervenants de paroles inconnues Cédric Orain, accueilli en 2012-2013 avec Sortir du corps, et en 2013-2014 avec The Scottish Play, l’auteur et metteur en scène Cédric Orain a initié le projet participatif La bibliothèque humaine en 2013-2014 et 2014-2015 lors du festival Green Days. Il est revenu en 2015-2016 pour une résidence autour de sa création D comme Deleuze, spectacle que nous avons accueilli en octobre dernier. En 2016-2017, Cédric Orain a mené les projets A comme Animal et D comme Débat. Cette saison, il nous fait l’honneur d’encadrer le projet de la Plateforme créative Paroles Inconnues. Fondateur de la compagnie La Traversée, Cédric Orain se tourne vers le théâtre « pour pouvoir exprimer à travers une parole et un corps vivants, tout ce qui exprime qu’on ne s’habitue pas à vivre dans un ordre qui nous est imposé ».
Sophie Mourousi, comédienne et metteur en scène. Elle se forme aux Cours Florent avec Julien Kosellek et Christophe Garcia et poursuit sa formation à l’ATC (atelier théâtral de création) avec Stéphane AuvrayNauroy et Françoise Roche. Au théâtre, elle joue sous la direction de Stéphane Auvray-Nauroy, Laurent Brethome, Julien Kosellek, Benjamin Porée, etc. Elle met en scène Getting Attention de Martin Crimp et ses créations personnelles : Un possible chant de la carpe, Paroles Affolées et Un petit détournement. Au cinéma, elle joue sous la direction de Lucie Clayssen, Nathanael Guedj, Anais Sartini et Martin Scali. À la télévision, elle joue dans des pastilles humoristiques diffusées sur Paris Première en introduction de l’émission 60 ans de télévision. Elle collabore depuis la saison 2016-2017 avec la Plateforme Créative. Elle a notamment réalisé A comme Animal dans le cadre de la 2e année de jumelage « Liaison collège - lycée ».
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Les rendez-vous
au collège et au lycée, temps partagés : sept > nov :
atelier avec 1 comédien / metteur en scène décembre :
ateliers à 2 voix Sophie Mourousi et Cédric Orain fév > mars :
ateliers partagés collégiens-lycéens 6 avril 2018 :
2 représentations au Théâtre de Montbéliard
retours sur les 2 années précédentes du jumelage Les projets inscrits dans le cadre de ce programme Liaison collège - lycée se sont appuyés sur une collaboration étroite et dans la durée pendant les trois années avec les mêmes enseignants (et parfois même quelques élèves pour le lycée) favorisant une interaction et une vraie confiance avec les équipes de la Plateforme créative et les artistes associés. Lors de la saison 2015-2016, les jeunes ont créé Tout 1 Cinéma avec Charlotte Lagrange et Valentine Alaqui – Cie La Chair du Monde. Cette création s’appuyait sur un processus d’écriture collective questionnant une société interdisant tout recours à la fiction et ayant même oublié le mot « cinéma ». Deux collaborateurs de la Cie, Claire Gondrexon, éclairagiste et Samuel Favart-Mikcha, créateur sonore, ont également initié les élèves à l’utilisation de la technique au théâtre et au cinéma, les interrogeant sur la participation de ces éléments à la narration d’une fiction. En 2016-2017, les élèves de Mandeure et d’Héricourt ont travaillé avec Cédric Orain, Sophie Mourousi et
Olav Benestvedt – Cie La Traversée sur le concept du « devenir animal ». Ensemble, ils se sont questionnés sur l’existence d’un devenir animal chez l’homme. Les collégiens ont ainsi travaillé sur la Métamorphose de Franz Kafka et les lycéens sur un corpus de textes de Valère Novarina, Gilles Deleuze et Antonin Artaud.
cédric orain en parle « Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art. » Voilà ce que nous disait Victor Hugo dans la préface de Cromwell, quand il tentait
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de rompre avec une certaine tradition sclérosante du théâtre, et voulait introduire dans l’écriture dramatique, un souffle romantique et shakespearien. Ça donnera lieu quelques années plus tard à la Bataille d’Hernani, une pièce qu’il aura du mal à jouer, tellement les conflits entre spectateurs anciens et modernes donnaient lieu à de véritables bagarres qui rendaient chaotiques la plupart des représentations... L’histoire du théâtre est marquée de ces secousses inattendues pour une simple et bonne raison : comment peut-on réagir sereinement face à quelque chose de complètement nouveau ? […] J’aimerais construire un travail avec le lycée d’Héricourt et le collège de Mandeure autour de cette idée. » Cédric Orain
LE JUMELAGE ILS EN PARLENT
La voix des élèves Au travers de cette expérience, les élèves du collège et du lycée se croisent facilitant ce passage de d’adolescent à jeune adulte. Plus généralement, les jeunes travaillent sur la compréhension de leur soi et du monde, se dotent d’outils, de savoirfaire transférables dans leur quotidien de futurs citoyens. Ils y intègrent également la dimension collective de tout acte de création. Miléna : « Tout le travail théâtral sur A comme Animal a été une belle expérience (c’est d’ailleurs pour ça que j’ai continué le théâtre cette année). […] C’était très sympa de pouvoir travailler avec les élèves d’un autre établissement et faire la représentation avec eux ».
Antoine : « Ce qui m’a séduit dans cette expérience, c’est profiter de cette liberté de créer et goûter à cette poésie insolite propre au théâtre moderne. Quelquefois, avouons-le, on a douté, on s’est demandé si le public n’allait pas trouver cela étrange, s’il allait comprendre ce qu’on essayait de transmettre mais on a persévéré et, au final, nous nous sommes tous éclatés, avec à la clé un tas de souvenirs inoubliables. Le fait d’avoir pu travailler avec des vrais metteurs en scène, jouer dans un vrai théâtre, encadré par des pros, c’est une chance inestimable et j’ai trouvé ça vraiment incroyable ».
La voix des professeurs Pour les établissements partenaires, le rapport professeurs – élèves, lors des ateliers, est différent de la hiérarchie imposée en classe. Le jumelage met également en présence des acteurs qui n’ont pas forcément, pour des raisons liées à la typographie du territoire, l’occasion de travailler ensemble. L’idée étant d’encourager des collaborations. Gérard : « Les rencontres entre collégiens et lycéens impliqués dans un projet commun ont été très valorisantes et motivantes. Mes élèves se sont enrichis au contact d’adolescents à l’expérience plus avancée, de professionnels du spectacle, et d’artistes qui les ont encadrés et dirigés avec une exigeante bienveillance. Ce type de projet très innovant a induit une dynamique supplémentaire, qui s’est concrétisée par une représentation dans un vrai théâtre, avec des publics nombreux et attentifs. »
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Fanny et Sandrine : « Le cadre du jumelage collège - lycée entre Mandeure et Héricourt a présenté des possibilités intéressantes et inattendues : nous avons été agréablement surprises de constater l’émulation suscitée en présence des deux groupes, notamment lors des séances communes d’atelier, qui a poussé chaque élève à donner meilleur de lui-même. Nous avons également apprécié la bienveillance des élèves les uns envers les autres, notamment des plus âgés envers les plus jeunes. »
L’expérience des artistes Les artistes peuvent tester de nouveaux modes de travail, dans la durée, avec un accompagnement fort en production. Charlotte Lagrange, artiste intervenante pour Tout 1 cinéma / 1ère année de jumelage : « L’écart que l’on redoutait entre les deux classes d’âges s’est très vite dissipé dans le contact entre les deux groupes. Entre la troisième et la seconde, l’écart est finalement plus petit qu’entre la seconde et la terminale. Et à mélanger les âges, finalement, les écarts se restreignent au point que la différence entre collégien et lycéen pourrait être apparentée à une construction mentale des adultes… ».
Valentine Alaqui, artiste intervenante pour Tout 1 cinéma / 1ère année de jumelage : « Le projet Tout 1 cinéma fut extrêmement riche, artistiquement et humainement. Nous voulions que, de la rencontre d’une classe de collégiens et d’une classe de lycéens, naisse une aventure théâtrale collective. Mais comment ces adolescents allaient-ils s’emparer d’un tel projet, créer ensemble, jouer ensemble ? Il fallait que les deux classes puissent évoluer en parallèle, chaque groupe de son côté, sans perdre de vue la perspective d’une création les réunissant. Lors de leur rencontre à l’occasion de séances de travail collectives, la timidité a très vite laissé place à la bienveillance. Les différences d’âge se sont estompées à mesure que grandissaient leur écoute et leur solidarité. C’est ensemble qu’ils ont finalement pris à bras le corps ce projet créé pour eux et avec eux ».
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Cédric Orain, artiste intervenant pour A comme Animal / 2e année d e jumelage et Paroles inconnues / 3e année de jumelage : « Avec le projet A comme Animal nous sommes partis de la pensée de Deleuze autour de l’animal, et puis au fur et à mesure du travail, nous sommes allés vers l’écriture de Novarina. J’ai été très surpris que les élèves s’emparent de cette langue avec autant de joie, d’humour et d’intelligence. Après avoir présenté D comme Deleuze, je me suis décidé pendant cet atelier pour que ma prochaine création se fasse autour d’un texte de Novarina « Notre Parole », je ne sais pas si ce sont les élèves de l’atelier qui m’ont fait passer de Deleuze à Novarina... Disons en tout cas, qu’ils n’y sont pas tout à fait étrangers. C’est une joie quand mon travail sur le territoire à travers des actions culturelles de ce type, rejoint mon travail de création, je n’aime pas séparer les deux, et je me réjouis dès que les frontières sont poreuses... ».
LA PLATEFORME CRÉATIVE EN 2017-2018 Pour la saison 2017-2018 c’est au total 10 projets participatifs avec 10 structures partenaires réparties sur toute l’Aire Urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle
Ces projets de création sont construits avec les artistes, les équipes pédagogiques et l’équipe de MA. Ils reçoivent le soutien financier de nombreux partenaires, au titre desquels la DRAC Bourgogne ― Franche ― Comté, le Rectorat de l’académie de Besançon, le Département du Doubs, le Département du Territoire de Belfort et les établissements.
GARAGE – CIE VOADORA ES – HABITANTS DE LA VILLE DE MONTBÉLIARD ET LE LYCÉE GERMAINE TILLION GARAGE est une commande de MA
scène nationale faite à des artistes espagnols, Voadora, venus l’an passé ouvrir la saison avec un spectacle librement inspiré par le Don Juan de Molière et interprété par 22 habitants du Pays de Montbéliard âgés de plus de 60 ans. GARAGE est une recherche poétique sur l’évolution du rôle social de la femme dans la sphère socioéconomique européenne contemporaine. Le spectacle, mené avec 22 volontaires de l’Aire Urbaine âgés entre 10 et 70 ans, est le fruit d’un ensemble d’entretiens réalisés à Montbéliard et ses alentours en juin 2017 avec des personnes qui ont décidé de consacrer leur vie ou leur temps libre à ces lieux, dans un paysage marqué par l’industrie automobile. Pour prolonger l’expérience théâtrale hors des salles de spectacles après l’ouverture de saison des 29 et 30 septembre au Théâtre, la pièce a été jouée dans deux garages les 3 et 5 octobre, l’un magique, caché dans une petite commune du Pays de Montbéliard et chargé de trésors automobiles, l’autre au lycée Germaine Tillion – expert dans la formation de futurs mécaniciens. Au total, la compagnie et les volontaires ont partagé plus de 5 semaines pour concevoir, répéter et présenter cette œuvre implicative.
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ENTRE LES ESPACES – WIL MATHIJSB – VILLE DE SOCHAUX ET LE COLLÈGE JOUFFROY D’ABBANS Initié par MA scène nationale et la Ville de Sochaux, Entre les Espaces réunit Wil Mathijs, vidéaste belge documentariste et 17 élèves de 4e SEGPA du collège Jouffroy d’Abbans de Sochaux autour du projet d’urbanisation de la ville de Sochaux et de la destruction des trois tours du quartier GraviersEvoironnes. L’artiste et les jeunes ont observé comment les gens traitent du changement de leur quartier, de leur maison, et, en ce sens de leur propre vie. Ensemble, par groupe de quatre, ils sont partis à la découverte de l’histoire de Sochaux et de ses habitants. Une diffusion des trois films documentaires contemporains aura lieu au printemps 2018.
LABORATOIRE : LE CORPS DU LIEN #2 – CLARA CORNILF ET DAVID SUBALA – COLLÈGE JOUFFROY D’ABBANS ET ECOLE MATERNELLE LES CHÊNES DE SOCHAUX Les artistes de la compagnie Les Décisifs, Clara Cornil et David Subal, proposent la suite du projet Laboratoire : le corps du lien démarré l’an passé avec les 6 e SEGPA du collège de Sochaux. Pour cette deuxième année le projet artistique s’articule en deux volets. Le premier est la continuité du Laboratoire : le corps du lien où les matériaux (laine, bois, papier) deviennent des objets et des outils pour réinventer la relation à soi et aux autres, exprimer sa créativité en mouvement, créer des espaces scénographiques au sein du collège. Les 5e SEGPA (6e l’année passée) ont partagé leur laboratoire avec des enfants de petite section de l’école maternelle des Chênes. Devenus parrain/marraine des plus jeunes, les élèves ont également une mission de transmission. Le deuxième volet L’essence des sens se réalisera à l’Écomusée d’Alsace lors d’une semaine d’immersion en milieu naturel, pendant laquelle les deux artistes partageront un autre pan de leur démarche artistique, qui met en jeu et en relation le corps, l’art et l’environnement in situ. Ce laboratoire des sens accueillera la classe de 6 e SEGPA ainsi que le groupe ULIS. Il sera question de vivre le dehors, d’expérimenter l’acte créatif au travers de la sensibilisation des sens, de découvrir une écoute corporelle sensitive en relation avec la nature.
ATTENTION CRÉATION – CHARLOTTE LAGRANGE F, THOMAS BOICHARDF ET DAVID SUBALA ET LE LYCÉE NELSON MANDELA D’AUDINCOURT MA scène nationale et le Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des enfants du Voyage ambitionnent que parlemonde#1 ne soit pas qu’un évènement ponctuel mais une biennale dont la prochaine édition aura lieu en 2019. Pour esquisser ce prochain évènement, les deux partenaires et le lycée Nelson Mandela souhaitent au cours de cette 1 ère année de jumelage poursuivre cette dynamique de créations participatives avec de jeunes allophones en impliquant leurs élèves d’UPE2A et en favorisant leur rencontre avec les élèves internes de l’établissement. David Subal – plasticien, Charlotte Lagrange – metteure en scène, Thomas Boichard – compositeur et interprète de musique électronique s’uniront pour inciter la microsociété de cet établissement à la créativité. Ils travailleront notamment sur la notion de détournement. David Subal imaginera des espaces de jeux à destination de l’ensemble
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des élèves et des personnels. En expérimentant ces « zones d’actions », ils se questionneront sur ce qu’est la création et ils seront invités à exprimer leur créativité. En parallèle, Charlotte Lagrange et Thomas Boichard créeront avec une vingtaine d’élèves internes et en UPE2A une forme opératique, sorte de pièce musicale s’appuyant sur le langage, les langages et les jargons utilisés dans les différentes filières professionnelles. Ils réinventeront ensemble le lycée en un pays imaginaire.
La plateforme créative en 2017-2018
L’ENTREPRISE UTOPIQUE – CHARLOTTE LAGRANGEF ET SIDI N’AÏMF – MISSION LOCALE DU TERRITOIRE DE BELFORT Charlotte Lagrange – metteure en scène et autrice et Sidi N’Aïm – slameur, artistes invités respectivement par MA scène nationale et Le Granit, ont rencontré du 12 au 30 janvier 2018 lors de sessions d’ateliers 16 jeunes de la Mission Locale du Territoire de Belfort âgés d’une vingtaine d’années. Ensemble, ils ont exploré leur imaginaire, leurs rêves, leurs expériences, leur vision de la société, pour construire plusieurs fables en partant tantôt d’improvisations, tantôt d’exercices d’écritures solitaires et collectifs. Leurs regards se sont portés plus précisément sur le monde de l’entreprise tel qu’il existe et sur ce que pourrait être un monde sans argent. Deux temps de présentation mêlant le travail mené par chaque artiste ont eu lieu le lundi 29 et le mardi 30 janvier en
soirée : la première à la Coopérative – salle du Granit à Belfort devant une soixantaine de personnes, familles et amis des jeunes, personnel de la Mission Locale du Territoire de Belfort ; la seconde au lycée Professionnel Nelson Mandela à Audincourt devant une trentaine d’élèves internes et en UPE2A suivie d’un débat. #IS THIS HERE#IS THIS NOW# – ANNABELLE CHAMBONF , CÉDRIC CHARRONF ET JEAN-EMMANUEL BELOTF – SERVICE D’ACCUEIL MINEURS NON ACCOMPAGNÉS DU SECTEUR ALIA DE L’ADDSEA DU PAYS DE MONTBELIARD Pour
esquisser
la
biennale
parlemonde#2 2019 – créations
menées par des artistes choisis avec de jeunes allophones, MA scène nationale et le Service d’Accueil Mineurs non Accompagnés de
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Montbéliard souhaitent poursuivre cette dynamique d’ouverture aux arts vivants initiée la saison passée par Déviation – création musicale à l’occasion de parlemonde#1. Annabelle Chambon, Cédric Charron – paire d’interprètes de Jan Fabre et Jean-Emmanuel Belot – performer, accueillis en résidence de création pour Tomorrowland début février 2018, partageront avec les jeunes de l’AMNA une expérience physique de danse et d’actions théâtrales lors d’ateliers de pratique, d’écriture et d’improvisation. Chaque participant sera amené à questionner différentes figures iconiques (référence pop, f ilmique, artistique, politique, humanitaire, etc.). À partir de mises en situation, ils construiront avec les artistes des saynètes et modules de mise en scène. Ils appréhenderont alors les tenants et aboutissants d’une construction dramaturgique.
DEVENIR SPECT’ACTEUR ! – CIE UN CHÂTEAU EN ESPAGNEF – COLLÈGE DES QUATRE TERRES D’HÉRIMONCOURT MA scène nationale – Pays de Montbéliard propose cette saison à quatre classes de 4e, une classe de 3e et le club cirque du collège des quatre terres d’Hérimoncourt des actions de sensibilisation autour des spectacles de la programmation afin de les interroger sur la relation de la pluridisciplinarité dans la création contemporaine. À partir d’extraits du texte d’Alice au pays des merveilles (la mare de larmes, la chute d’Alice dans le terrier du lapin, et ses transformations physiques successives), la compagnie Un Château en Espagne a proposé une immersion créative aux élèves de 4e B en 3 rendezvous. Ils ont fouillé dans leur imaginaire pour construire des narrations sonores collectives autour de 3 cités idéales qui ont été données à entendre au public le mardi 6 mars à L’Arche dans le cadre de l’exposition Wonderland. MA REPORTERS MA scène nationale propose à cinq jeunes du territoire de se tester à l’essai journalistique, du choix de l’angle des sujets à la rédaction de brèves in situ et d’articles en ateliers d’écriture collectifs, et de porter une parole sur l’aventure créative Entre les Espaces. Leurs premières chroniques seront publiées sur le site de MA scène nationale au Printemps 2018. CHANTIER ARTISTIQUE – LES URBAINS DES BOIS – SERVICE ACCUEIL DE JOUR GRANGE LA DAME DE MONTBÉLIARD Le Chantier artistique est un projet porté par les Urbains des Bois – designers urbains belfortains, et 8 jeunes du Service Accueil de Jour Grange la Dame de Montbéliard. Ils réaménageront la terrasse extérieure de la Maison au bord de l’eau, maison accueillant les artistes de MA scène nationale, en s’inspirant de trois notions « Accueil, Convivialité et créativité ».
CONTACTS | PLATEFORME CRÉATIVE Responsable Plateforme créative Virginie Levitte | levitte@mascenenationale.com Chargée de projets et référente audiovisuel Marie-Laure Florin | florin@mascenenationale.com Chargée de projets et de relations publiques Elisabeth Millet et Pauline Lasson 13
Volontaire service civique – projets audiovisuels Marjolaine Grenier
THÉÂTRE
PAROLES INCONNUES ven 6 avril | 20 h
Conception Julie Seigeot – Photo © MA scène nationale
Théâtre de Montbéliard | Gratuit Avec les élèves du collège Jean-Paul Guyot Mandeure et du lycée Louis Aragon Héricourt Création de Cédric Orain accompagné par Sophie Mourousi et Véronique Ngo Sach-Hien Sous la responsabilité pédagogique de Sandrine Font, Fanny Bernache-Assollant, et Gérard Sammut En partenariat avec la Plateforme créative de MA scène nationale
Réservation au 0 805 710 700 mascenenationale.com | mascenenationale-creative.com