Le Mahabharata Par Vladimir Miltner Traduction de Maryam Ghassemi
0m ! Je me prosterne devant Saraswati, Maîtresse de la connaissance et de la sagesse. Je me prosterne devant Brahma, Brahma qui est aussi Vishnu et Shiva, Et devant tout ce qui existe Ou qui n’existe pas. Écoutez le récit Que composa Vyasa, Le vénérable ascète Source de sagesse et de vertu. Les hommes De bouche à oreille se le transmettront À travers les âges, les siècles. Jamais ils ne l’oublieront, Car la grande épopée de Vyasa Sera immortelle.
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LE MAHABHARATA
Livre I Adiparvan Adiparvan Le Livre des Commencements
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Il advint que, durant ses voyages à travers les vastes terres de l’Inde, le saint homme Parashara parvint au bord de la sombre rivière Yamuna. Dans une barque, sur les flots, était assise la belle passeuse Satyavati. Parashara était encore jeune, et l’ar-deùr du désir amoureux embrasa son cœur. « Conduis-moi sur cette île, au milieu de la rivière, » cria-t-il, « et nous y ferons l’amour ! » Satyavati rama jusqu’à la berge, et Parashara monta dans sa barque. Mais quand ils atteignirent l’île, la jeune fille se rétracta : « J’ai peur, » dit-elle, « car je suis encore vierge, et l’on peut nous voir des deux rives. » Parashara sourit. « Ne crains rien », la rassu-ra-t-il. « Tu demeureras vierge, et nul ne nous verra, je te le promets. » Et, usant de ses pouvoirs magiques, il fit descendre sur l’île un épais brouillard. Le soir même, dans l’île, Satyavati mit au monde un garçon qui devait devenir un sage pénitent et un saint homme. Quand il quitta sa mère pour aller méditer dans la forêt, il lui dit : « Si tu as besoin de mon aide, pense à moi et je serai aussitôt près de toi. » On l’appela Dwaipayana, l’Insulaire, car il était né sur une île, et comme, pour le bien de l’humanité, il réunit en un seul tout les Saintes Écritures et rédigea la grande épopée du Mahabharata, on le surnomma Vyasa, le Compilateur. Le roi Pratipa de la maison des Kuru, marié pourtant depuis bien des années, n’avait pas d’enfant. Il désirait
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ardemment un fils, et, confiant les affaires publiques à sa femme et à ses conseillers, il s’en fut au bord du Gange, rechercher la solitude et faire pénitence. Il espérait émouvoir ainsi les dieux tout-puissants pour qu’ils lui donnent enfin l’héritier qui lui succéderait sur le trône. Un jour, la déesse Ganga sortit de l’onde, sous l’apparence d’une belle jeune fille. Elle vint s’asseoir sur le genou droit du roi. Pratipa émergea de sa méditation et demanda : « Qui es-tu ? Que me veux-tu ? »«Je te veux pour époux », répondit Ganga. «Tu ne peux me repousser, car je suis venue à toi de mon propre gré. » « Je ne peux être ton mari : j’ai fait voeu de pénitence, et je ne désire pas une seconde épouse. » « Suis-je laide, ou impure ? » interrogea Ganga. «Tu es belle et gracieuse » dit le roi Pratipa, « cependant tu t’es assise sur mon genou droit, réservé aux filles et aux brus. Les épouses s’assoient sur le genou gauche. Si tu le souhaites, tu pourras être ma bru, mais il te faudra attendre que j’aie un fils. » « Fort bien », acquiesça Ganga. «Je t’honore ainsi que tous les Bharatas. J’at-tendrai ton fils et serai son épouse. » Ayant prononcé ces paroles, elle disparut. Après une longue période de pénitence, le roi Pratipa regagna sa ville, Hastinapura, et, quelque temps plus tard, selon la volonté des dieux éternels, son épouse donna naissance à un fils. Ils l’appelèrent Shantanu. Shantanu devint bientôt un jeune homme intelligent, éveillé, agile, dont la chasse était l’activité favorite.
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Il passait des journées entières dans la forêt, les montagnes ou les pâturages qui bordaient la rivière. La corde de son arc vibrait et ses flèches sifflaient ; on eût dit le roi des dieux, Indra en personne, qui chassait. Un jour, il aperçut au bord du Gange une ravissante jeune fille qui lui souriait. Il tira les rênes, arrêta sa monture. « Es-tu une déesse, une nymphe, ou une femme du genre humain ? » demanda-t-il à la belle jeune fille. « Qui que tu sois, accepte d’être ma femme ! » Les paroles du prince plurent à Ganga, car elles exprimaient son propre désir. « Je serai ton épouse, » répondit-elle, « mais, quoi que je puisse faire, tu ne devras jamais me dire un mot blessant, ou je te quitterai pour toujours. » Shantanu le lui promit. « Alors, rentre chez toi », dit Ganga. «Je viendrai bientôt te rejoindre à Hastinapura. » Et il en fut ainsi. Quelle somptueuse procession ! De nos jours, les gens en parlent encore. Peu de temps avant le coucher du soleil, venues du Nord où le Gange prend sa source, Ganga et sa suite firent leur entrée dans la ville royale des Kuru, pour y célébrer un fastueux mariage. Il y avait des cygnes blancs et noirs, des poissons multicolores de tailles et de formes différentes, des oies sauvages au plumage doré portant, au bout de chaînes vermeilles, des plats d’or garnis d’ambre. Des flamants roses apportaient des plateaux d’argent où s’amonce-laient des coraux rouge sang, et des grues cendrées déposaient des vases de cristal emplis de jaspe
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et de perles. Derrière eux, les hérons formaient une retentissante fanfare. Trois bataillons de carpes rouges, blanches et bleues, constituaient la garde personnelle de l’épousée. Un attelage de huit brochets argentés tirait une coquille nacrée, étincelante, surmontée d’un dais d’ailes irisées de libellules, et ornée de guirlandes de fleurs de lotus roses.- La fiancée de Shantanu, la déesse Ganga en personne, y était assise. Des noces grandioses s’ensuivirent. Shantanu et Ganga que leur amour comblait, vivaient heureux ensemble. Mais, bientôt, un fait étrange se produisit. Ganga donna naissance à un fils qu’elle jeta dans les eaux de la rivière sacrée. Shantanu en fut horrifié ; pourtant, se rappelant sa promesse, il ne protesta pas. Ganga fit de même avec plusieurs autres fils qui naquirent de leur union : Shantanu se taisait toujours.Cependant, lorsque, à la naissance de leur huitième fils, Ganga voulut encore jeter l’enfant dans les flots, son mari se récria : « Assez ! Je ne le permettrai pas. Je ne peux me taire plus longtemps. C’est atroce ! » « Puisque tel est ton désir, j’épargnerai cet enfant », répondit son épouse. «Toutefois, je ne peux demeurer auprès de toi car tu as trahi ta parole. Nos huit fils sont les Vasu ; une malédiction les avait condamnés à renaître en tant qu’êtres humains. Je les ai tous délivrés et rendus au royaume des demi-dieux, excepté le der-nier. Maintenant, je vais l’emmener avec moi. Il s’appellera Gangadatta, Présent de Ganga. » Et Ganga disparut, abandonnant Shantanu à son chagrin.
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A la mort de son père, Shantanu devint roi. C’etait un souverain juste et bon, et il regnait sur ses sujets de façon exemplaire. Mais le désir de revoir son fils le tourmentait. Un jour, apres bien des années, il se dirigea vers le Gange, sans meme savoir où il allait ni ce qui le poussait à agir ainsi. Quelque part, au milieu du fleuve, il remarqua un profond tourbillon. Au centre de ce tourbillon, se tenait un jeune hornme. C’etait Gangadatta. Des qu’il apercut le roi Shantanu, il disparut dans les flots. Shantanu fut bouleversé. Il s’ecria : « Ganga ! Rends-moi mon fils ! » Aussitôt la déesse Ganga émergea du fleuve, conduisant leur fils Gangadatta par la main. « Voici ton huitième fils, Shantanu. Je l’ai élevé avec amour. Il connait les quatre saints Veda ; il est habile combattant et bon archer ; il n’ignore rien de l’art de gouverner et de régir les affaires de l’Etat. Emmene-le. » Et Shantanu emmena Gangadatta Hastinapura et le proclama son successeur. Le temps passa. Un jour, au bord de la Yamuna, le roi Shantanu vit une très belle fille aux grands yeux sombres. Sa beauté le captiva. « Qui es-tu, et que fais-tu ici ? » demanda-t-il. « Je suis la fille du chef des pecheurs, et je me nomme Satyavati », repondit-elle. « Je fais traverser la rivière aux pèlerins afin que mon père jouisse de la faveur des dieux. » Un seul regard suffit, et Shantanu tomba éperdument amoureux. Il s’en fut aussitôt trouver le chef des pecheurs et lui demanda la main de sa fille. « Sire, elle est bonne et généreuse », dit le père de Satyavati, apres avoir entendu
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la requête de Shantanu. « C’est avec joie que j’accederai a ta demande. Mais à une condition. Si tu l’acceptes, rien ne s’opposera plus a votre mariage.» « J’ignore quelle est cette condition et ne peux donc promettre », repliqua le roi. « Jamais je ne m’engage en aveugle. » « J’exige seulement que le fils que tu auras d’elle soit ton successeur », dit le chef des pêcheurs. « Nous verrons », répondit Shantanu et, le coeur lourd, il s’en retourna à Hastinapura. Il songeait à Gangadatta. Gangadatta s’aperçut aussitôt qu’un lourd chagrin tourmentait le coeur de son père, et il l’entreprit en ces termes : « Père, ton royaume est prospère, tes sujets loyaux ; ils paient sans se plaindre les redevances et l’impôt ; tes troupeaux croissent en nombre, la récolte a été bonne, les jardins et les vergers regorgent de fruits juteux. Qu’est-ce donc qui te préoccupe? Parle, car ton humeur m’inquiète. » Bon gré mal gré, Shantanu fut contraint de tout lui conter sur Satyavati et la condition que son père avait posée. Le noble Gangadatta, accompagné de quelques courtisans, se rendit en hâte chez le chef des pêcheurs. « Écoute-moi bien », lui dit-il. « Je renonce à mes droits sur le trône de mon père. Je promets que le fils qu’il aura de ta fille Satyavati lui succédera. » Le chef des pêcheurs demeurait méfiant. « Et tes descendants ? » demanda-t-il. « Je ne mets pas ta parole en doute, mais qu’en penseront tes descendants ? » « Devant tous ces courtisans, je prête serment de ne jamais me marier et de n’avoir pas d’enfants. »
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Le chef des pêcheurs ne tenait plus de joie. « Le roi aura donc ma fille », déclara-t-il. Les dieux, les nymphes célestes et les saints d’essence divine firent pleuvoir des fleurs parfumées et multicolores sur la tête de Gangadatta, et s’écrièrent : « Dès ce jour, le noble Gangadatta se nommera Bhishma, celui qui a fait ce vceu déchirant. » Et désormais nul ne connut plus Gangadatta que sous le nom de Bhishma. Quand Shantanu apprit la nouvelle, il se rejouit grandement. Serrant dans ses bras son fils au noble cceur, il lui dit: « Je vais, moi aussi, te faire un present. Tant que tu souhaiteras demeurer en vie, tu ne mourras pas. La mort ne pourra t’emporter que lorsque tu le désireras.» Et il en fut ainsi tout au long du grand combat vers lequel notre recit progresse. Le roi Shantanu et son épouse Satyavati vécurent heureux ensemble, et ils eurent deux fils : Chitrangada et Vichitravirya. Lorsque Kala, l’inexorable maitre du temps, rappela Shantanu auprès de ses aïeux défunts, le bon Bhishma plaça son demi-frère Chitrangada sur le trône, honorant ainsi le serment qu’il avait fait au chef des pêcheurs : le fils de Satyavati régnerait à Hastinapura. Mais, quelques années plus tard, Chitrangada trouva la mort en combattant le roi du Gandhara, qui avait atta-qué la capitale. Son frère cadet, Vichitravirya, était encore très jeune, et Satyavati pria Bhishma de porter le sceptre et d’assumer la charge de régent jusqu’à la maturité du nouveau roi. Alors qu’un premier duvet venait d’apparaître sur la lèvre supérieure de Vichi-
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travirya, signe qu’il était mûr pour le mariage, Bhishma apprit que les trois ravissantes filles du roi de Varanasi se préparaient pour la cérémonie du swayamvara, cérémonie durant laquelle les jeunes filles choisissent un époux parmi leurs prétendants rassemblés. Il monta sur un léger char à deux roues tiré par deux magnifiques étalons, et dit à son cocher : « À Varanasi ! » Rois, princes et nobles se trouvaient là en grand nombre, chacun rêvant d’être l’élu des princesses. Réunie devant le palais royal, dans un vaste espace à ciel ouvert, cette nombreuse assemblée écoutait les noms des prétendants que l’on annonçait tour à tour. Bhishma se saisit des trois princesses, les assit sur son char, et rugit d’une voix semblable au tonnerre : « Il est dit qu’un noble prétendant peut gagner sa fiancée en versant une dot importante. Certains l’échangent contre un troupeau de vaches, d’autres se contentent de la séduire, par des moyens honnêtes ou en usant de drogues. Il existe huit manières de conquérir une belle, et les lois les décrivent toutes. Pourtant, héros et sages prisent par-dessus tout le rapt de la fiancée devant une assemblée de rois. J’enlèverai donc ces trois princesses par la force ! Que les plus courageux essaient de m’en empêcher ! » Rois, princes et nobles se dressèrent aussitôt, l’air féroce, gonflant leurs muscles comme les lutteurs avant le combat, et se mordant avec colère la lèvre inférieure. Ils froncèrent les sourcils, leurs yeux lancèrent des éclairs. Saisissant leur arc, ils décochèrent dix mille flèches en direction de Bhishma.
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Celui-ci les évita prestement, et, à son tour, il arrosa ses adversaires d’une telle grêle de flèches que chacun en reçut au moins deux. Bientôt, il était de retour à Hastinapura. Les trois princesses de Varanasi se nommaient Amba, Ambika et Ambalika. Bhishma les donna comme épouses à Vichitravirya. Mais Amba, l’aînée, s’écria avec indignation : « Dans mon coeur, j’ai choisi d’épouser le roi de Saubha, et lui aussi m’a élue. Durant la cérémonie du swayamvara, je n’aurais jamais passé la guirlande autour du cou d’un autre. » Ses paroles éveillèrent la compassion de Bhishma, et il la renvoya auprès de Varanasi, accompagnée d’une escorte digne de son rang. Ensuite, on célébra le somptueux mariage du jeune roi Vichitravirya et des deux soeurs, Ambika et Ambalika. Les jeunes filles étaient d’une rare beauté. Elles avaient un teint d’or bruni, une splendide et abondante chevelure, la taille fine, les hanches arrondies, et leur poitrine ressemblait à des boutons de lotus gorgés de sève. Vichitravirya passait presque toutes ses journées auprès d’elles, en réjouissances et en fêtes. Au bout de sept ans, hélas, il mourut de consomption, aussi soudainement que le soleil sombre der-rière l’horizon. Malgré le profond chagrin qui la consumait, l’infortunée Satyavati réfléchissait aux mesures à prendre pour sauvegarder le royaume. Elle ouvrit son coeur à Bhishma : « Vichitravirya, mon fils et ton demi-frère, est
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mort sans laisser de postérité ». lui dit-elle. « À présent. tout dépend de toi. Sans ton aide, qu’adviendra-t-il du royaume ? Ambika et Ambalika sont encore jeunes et belles. Prends l’une d’elles pour femme, dans l’intérêt de notre maison ! » « Mère, » répondit Bhishma avec sagesse, « ne te souviens-tu pas que j’ai prêté serment de ne jamais me marier ? Comment pourrais-je rompre un serment ? » « Je connais ton serment, » dit Satyavati, « mais ceci est différent. Tu agirais pour préserver notre maison de l’extinction. » «N’y a-t-il pas d’autre moyen ? Un Brahmane n’a-t-il pas aidé la maison des Kshatriya ? Je suis sûr que tu sais à quoi je pense. » « En effet », murmura Satyavati avec un sourire, et elle songea aussitôt à son premier fils, Vyasa, né dans l’île de la rivière Yamuna. Vyasa se trouvait dans son ermitage et travaillait à la version orthodoxe et éternelle des Saintes Écritures védiques, lorsqu’il ressentit soudain une étrange sensation. Une minute plus tard, il était devant sa mère, à Hastinapura. Il la salua respectueusement, les mains jointes à hauteur du front. « Me voici, Mère », ditil. Que puis-je faire pour toi ? »« Mon fils, » répondit gravement Satyavati, « tes demi-frères Chitrangada et Vichitravirya sont morts sans laisser de descendance, et Bhishma a fait vœu de célibat. Le royaume reste sans héritier, et son avenir est menacé. Donne des enfants à mes brus, veuves à présent, afin que notre maison ne s’éteigne pas. » « Je ferai ce que tu désires, Mère », consentit Vyasa. Cependant, lorsqu’il s’approcha
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d’Ambika, malodorant et sale, la barbe hirsute, les cheveux longs et emmêlés, vêtu de guenilles pour avoir longtemps séjourné dans les profondeurs des bois, la jeune femme, d’horreur, ferma les yeux, refusant de les rouvrir tant qu’il serait là. « Aura-t-elle un fils ? » demanda alors Satyavati. « Oui, elle en aura un », répondit Vya-sa . « Mais, comme elle n’a pas même voulu me regarder, il sera aveugle. » « Comment un roi aveugle pourra-t-il régir le pays ? » s’interrogea Satyavati, in-quiète. « Va à présent auprès d’Ambalika, et donne-nous un autre roi ! » Et Vyasa s’en fut auprès d’Ambalika. Quand elle aperçut ce farouche homme des bois, sage pourtant et saint, les cheveux emmêlés, couverts de mousse, le visage brûlé par le soleil, les dents brunes et les yeux fous, elle pâlit d’horreur. « Aura-t-elle un fils ? » demanda alors Satyavati. « Oui, elle en aura un », répondit Vyasa. « Mais comme elle a pâli, il sera pâle et exsangue. » Et il en fut ainsi : Ambika donna naissance à l’aveugle Dhritarashtra et Ambalika au pâle Pandu. La reine Satyavati supplia Vyasa de se rendre une fois encore auprès d’Ambika. Mais celle-ci se souvenait de l’aspect terrifiant de Vyasa, et elle recourut à la ruse : elle envoya à sa place une fille richement vêtue mais de basse extraction, qui se montra respectueuse et agréable envers le saint homme. «Tu ne seras plus une vassale, » lui promit Vyasa, « et ton fils sera l’un des hommes les plus vertueux et les plus sages du pays. » De cette union naquit Vidura, le frère de Dhritarashtra et de Pandu,
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Table des matieres Adiparvan - Le Livre des commencements ........................... 6 Sabhaparvan - Le Livre de l’assemblée ................................ 50 Aranyakaparvan - Le Livre de la forêt ................................. 92 Virataparvan - Le Livre de Virata ..................................... 158 Udyogaparvan - Le Livre des préparatifs .......................... 190 Bhismaparvan - Le Livre de Bhîsma ................................. 246 Dronaparvan - Le Livre de Drona .................................... 301 Karnaparvan - Le Livre de Karna ..................................... 362 Śargarohanaparvan - Le Livre de Shalya ............................ 399 Sauptikaparvan - Le Livre de l’attaque nocturne .............. 450 Striparvan - Le Livre des femmes ..................................... 513 Śaṃtiparvan - Le Livre de l’apaisement ............................... 568 Anuśasanaparvan - Le Livre de l’enseignement ................. 610 Aśvamedhikaparvan - Le Livre du sacrifice royal .............. 651 Aśramavasikaparvan - Le Livre du séjour en forêt ............. 688 Mausalaparvan - Le Livre des pilons ................................ 724 Mahaprasthanikaparvan - Le Livre du grand départ ......... 786 Svargarohanaparvan - Le Livre de la montée au ciel ......... 820
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