Sécurité Privée # 15

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MARS / MAI 2011 #15

Sécurité Privée LE MAGAZINE D’INFORMATION DES ACTEURS DE LA PROFESSION

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PORTS ET AÉROPORTS

Des espaces à haut risque CNAPS ET MORALISATION

La mutation de la sécurité privée exige une action conjointe de la puissance publique et des entreprises

NOUVELLE FORMULE www.securite-privee.org

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Éditorial

Éditorial

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Fluctuat nec mergitur ?

e CNAPS est en marche. Mais ce noble projet auquel nous travaillons depuis de longs mois se concrétisera-t-il ? C’est aujourd’hui une vraie question à laquelle personne ne peut (ne veut ?) répondre.

PAR CLAUDE TARLET, PRÉSIDENT DE L’USP, UNION DES ENTREPRISES DE SÉCURITÉ PRIVÉE ET VICE-PRÉSIDENT DE LA CoESS, CONFÉDÉRATION EUROPÉENNE DES SERVICES DE SÉCURITÉ

VIVRE ET LAISSER MOURIR ? Entre les ambitions affichées de l’État (le CNAPS ayant entre autres missions le contrôle de la profession, la régulation de son accès et l’information des acteurs) et les moyens actuellement connus pour les mettre en œuvre, de grandes inconnues demeurent. Elles tendent à fragiliser l’organe de régulation avant même qu’il ne soit créé. En effet, la LOPPSI instituant le CNAPS a expressément renvoyé la question de son financement à la Loi de finances rectificative. Or, si les entreprises de sécurité adhèrent au principe d’une cotisation assise soit sur le chiffre d’affaires, soit sur la masse salariale (pour les services internes), elles ne peuvent sup-

porter la charge finale d’une telle contribution ; laquelle doit pouvoir être répercutée intégralement au client. Sans moyens humains et matériels suffisants, le CNAPS risque d’être mort-né. LE GOUVERNEMENT DES JUGES Mais ce n’est pas tout. Le Conseil constitutionnel vient de censurer l’article 18 de la LOPPSI. En substance, cet article prévoyait, sous conditions, la possibilité de déléguer le visionnage des espaces publics à des acteurs privés. Cette décision du Conseil constitutionnel a été qualifiée de raisonnable par certains. Ce n’est pas mon point de vue. On a laissé passer une chance de faire évoluer notre droit et, malheureusement, je crains que nous soyons dans l’impasse encore un certain temps. La conjoncture politique contribue encore à renforcer ce climat d’incertitude juridique et économique. A un an des présidentielles, les décisions et les actes risquent de connaître

un ralentissement progressif jusqu’à une totale extinction. Et après,… l’inconnue. LA COUPE EST PLEINE ! Nous sommes à la croisée des chemins. Les mois qui viennent vont être déterminants. Une fois encore, le secteur de la sécurité privée tout entier se trouve, tel un esquif, balloté par les flots politiques. Oui, encore. Mais à force d’être balloté, le bateau risque cette fois de sombrer. Et avec lui les 160 000 emplois qu’il représente aujourd’hui en France et les 10 000 nouveaux postes qu’il crée chaque année. L’État doit désormais prendre conscience de ses responsabilités et adopter, en conséquence, toutes les mesures utiles pour accompagner notre secteur sur la voie de son développement et organiser, si les conditions sont réunies, le transfert progressif et irréversible d’un certain nombre de tâches non régaliennes vers le secteur privé.

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Professionnels de la Sécurité Assurances

Confiez vos assurances responsabilité civile professionnelle à des spécialistes !

Î Installation d’alarme Î Contrôle d’accès Î Télésurveillance Î Vidéosurveillance Î Intervention Î Surveillance Î Gardiennage Î Sûreté aéroportuaire Î Protection rapprochée Î Transport de fonds

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www.verspieren.co Contact : Philippe BRIN - 01 49 64 10 56 / www.securite.verspieren.


Sommaire

ISSN 1055 - 1606 Dépôt légal à parution DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Claude Tarlet

Sommaire

Sécurité Privée “Le magazine de référence des acteurs de la profession” est un titre appartenant à l’USP (Union des entreprises de Sécurité Privée) qui le fait éditer sous ce nom depuis 2007.

PORTS ET AÉROPORTS

Des espaces à haut risque

24, rue Firmin Gillot 75015 Paris Tél. : 01 53 58 08 17 - Fax : 01 53 58 08 18 E-mail : contact@uspsecurite.org Site Internet : www.securite-privee.org COMITÉ DE RÉDACTION Liliane Claret, Katherine Franciscus, Nicolas Le Saux, Sandrine Legrand-Diez, Annabelle Ripoll, Claude Tarlet Sécurité Privée est édité par Fluide 5 rue Saint Joseph 75002 Paris Tél. : 01 78 09 68 85 - Fax : 01 72 10 00 71 E-mail : contact@fluide-com.fr Site Internet : www.fluide-com.fr RÉDACTION redaction@fluide-com.fr

EN PRATIQUE Créer une entreprise de sécurité privée

Rédacteur en chef : Sandrine Legrand-Diez Tél. : 01 78 09 68 82 - E-mail : sld@fluide-com.fr Rédacteur en chef adjoint : Katherine Franciscus Tél. : 01 78 09 68 84 E-mail k.franciscus@fluide-com.fr Conception graphique : Fluide Crédits photographiques : Fotolia, Fluide, Frédéric Buxin pour Brink’s, Michel Le Gall - Port de Brest, Collection Grand Port Maritime de Marseille. Ont collaboré à ce numéro : Frédéric Allot, Cyril Chanliau, Liliane Claret, Michel Eynaud, Remi Fargette, Patrick Ferhat, Betty Fort, Katherine Franciscus, Xavier Latour, Dominique Legrand, Pascal Loiseau, Stéphanie Macedo, Olivier Mai, Ariane Malzac, Amaury de Maupeou, Pierre Moreau, Philippe Mouttou, Annabelle Ripoll, Jean-Marc Suchier, Claude Tarlet, Patrick Tennevin, Jean-Claude Terrier. PUBLICITÉ Chef de publicité : Audrey Davoine 01 78 09 68 85 E-mail : a.davoine@fluide-com.fr ABONNEMENT ET DIFFUSION Le magazine est vendu par abonnement. Pour toute demande d’achat au numéro, contactez : Annabelle Ripoll 01 78 09 68 83 E-mail : ar@fluide-com.fr IMPRESSION Imprimerie Montligeon 61400 St Hilaire le Châtel Téléphone : 02 33 85 80 00

Éditorial

COSMOPOLITIS Bruxelles veut revoir les normes

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Instantanés Entreprises Facts&Figures Innovations Rendez-vous

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Décryptage Vidéoprotection. Stop ou encore ?

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En couverture Ports et aéroports. Des espaces à haut risque

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Dura Lex, Sed Lex CNAPS et moralisation

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Cahier spécial vidéoprotection Quelles évolutions technologiques majeures en 2011 ?

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En pratique Créer une entreprise de sécurité privée

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Cosmopolitis Sûreté nucléaire. Bruxelles veut revoir les normes

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Lu pour vous Sélection

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Instantanés

Entreprise CRIME FINANCIER

Bank of Ireland choisit la solution de NICE Actimize

Les solutions anti-blanchiment d’argent, de détection de la fraude à la carte et de gestion professionnelle des risques de NICE Actimize ont été choisies par Bank of Ireland. La plateforme va permettre à la banque irlandaise d’avoir une vision plus holistique des risques de crime financier dans l’entreprise et la soutiendra dans ses efforts pour minimiser ces risques et améliorer la conformité aux exigences du régulateur.

SAGA AFRICAINE

Geutebruck ouvre une filiale à Johannesbourg Geutebruck élargit sa présence internationale avec l’ouverture d’une filiale à Meyersdal, à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Geutebruck Southern Africa (Pty) Ltd est dirigée par Charles Volschenk (photo). L’ancien chef des ventes internationales de Geutebruck est ainsi retourné dans son pays natal et offre un support technique à tous les partenaires locaux au sud du Sahara. Actuellement, Geutebruck travaille dans la région avec trois intégrateurs : Multivid, partenaire régulier depuis des décennies, ainsi que les nouveaux partenaires Omega Risk Solutions et Siemens SA. Son portefeuille de clients est important et comprend entre autres des mines, des banques et des groupes énergétiques. Dans un proche avenir, deux autres partenaires sud-africains s’ajouteront à la liste, dont un du secteur informatique.

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FROM CHINA

En passant ...

Gunnebo confirme son expansion

Après l’achat d’Optelecom-NKF par le groupe TKH, Optelecom-NKF change de nom pour prendre celui de sa marque : SIQURA. BIOMÉTRIE

Le deux millionième numéro d’identification émis en Inde grâce à la technologie Morpho Morpho (groupe Safran) vient de permettre à l’UIDAI, l’organisme indien chargé du projet « numéro d’identification unique », d’émettre son deux millionième numéro d’identification dans le cadre du programme Aadhaar. Lancé officiellement en septembre 2010, il s’agit du plus vaste programme d’identification biométrique au monde. L’UIDAI prévoit d’émettre 600 millions de numéros d’identification d’ici quatre ans.

L’unité de vente chinoise du Groupe de sécurité Gunnebo vient d’obtenir d’Hitachi la commande de 500 coffres de DAB pour une valeur de près de 0,5 M d’euro. Hitachi est l’un principaux fabricants mondiaux d’automates bancaires. Afin d’assurer le stockage sécurisé des espèces avant leur retrait, chaque DAB doit être équipé d’un coffre pouvant résister à de nombreux types d’attaques physiques. Parallèlement, les villes de Tianjin et Shenyang viennent de renouveler leur confiance au groupe de sécurité Gunnebo au travers de l’attribution de contrats pour l’installation de solutions de contrôle d’accès destinées aux nouvelles lignes 2 de ces métropoles. Le total des commandes représente près d’1,5 M d’euros. « Dans l’ensemble, le marché des investissements liés aux infrastructures continue à l’heure actuelle de croître rapidement en Chine », commente Mats Johansson, directeur général de Gunnebo Chine. Ces commandes concernent l’installation – au cours du printemps 2011 – de près de 700 portillons d’accès pivotants, spécifiquement conçus pour le traitement sécurisé de forts volumes de transit au sein des stations de métro. Jusqu’à présent, Gunnebo a fourni des solutions de contrôle d’accès à 11 métropoles chinoises ayant investi dans la création d’un réseau métro. Près de 40 autres villes chinoises prévoient aujourd’hui la mise en place de lignes dans un avenir proche, 25 réseaux étant déjà en construction.

CROISSANCE

SERIS Security renforce sa présence aux Pays-Bas

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SERIS Security, vient d’acquérir l’entreprise ANVD basée à Dordrecht aux Pays-Bas. Ce rachat intervient quelques mois après la première acquisition de SERIS aux Pays-Bas (le Groupe Perfect basé à Rotterdam, en juillet 2010) et conforte la position du groupe sur ce marché tout en affirmant sa politique de croissance en Europe. ANVD réalise un chiffre d’affaires de 10 M€ en 2010 et emploie près de 300 personnes. Créée en 1915, l’entreprise,

spécialisée dans la surveillance humaine, intervient également dans les domaines de la sécurité incendie et de la formation. Cette opération permet ainsi au Groupe SERIS de se positionner dans le Top 10 des prestataires de sécurité aux Pays-Bas, avec un CA total sur ce territoire de près de 20 M€ et 500 collaborateurs.


MARCHÉ

Le double effet VINCI ! Le 3 mars dernier, Vinci inaugurait son nouveau PC de télésurveillance à Elancourt. Le i-Tech Center n’est pas un simple PC de télésurveillance. C’est un véritable outil de gestion intelligente des bâtiments qui intègre la surveillance à distance, la maintenance prédictive et le pilotage énergétique. L’occasion pour le groupe d’annoncer la naissance d’un nouvel acteur au top ten de la sécurité humaine en France avec près de 75M€ de chiffre d’affaire et 1300 gardiens. En effet, Faceo Sécurité Prévention (50M€) et Energie Sécurité (25M€) ont fusionné pour créer la branche sécurité de Vinci Facilities, le nouveau leader européen du Facility Management. Pour en savoir plus sur le i-Tech Center: http://www.faceo.fr/solutions/fm-technique/i-tech-center

VIDÉOSURVEILLANCE

ENVIRONNEMENT

Sony s’associe à Intersil

La sécurité affiche son « côté » vert !

Sony a annoncé son partenariat commercial avec le fabricant de semi-conducteurs américain « Intersil Corporation » dans le secteur de la vidéosurveillance. Celui-ci a pour but de développer la première caméra réseau au monde capable de transmettre simultanément des images analogiques SD et numériques HD via un câble coaxial unique. Sony prévoit de commercialiser sa nouvelle caméra « hybride » au cours de la deuxième moitié de l’année fiscale. Elle viendra s’ajouter à sa gamme de caméras de vidéosurveillance comprenant à l’heure actuelle des caméras analogiques SD et des caméras réseau IP HD.

Securitas est la première entreprise française à passer aux véhicules 100 % électriques et met en service vingt voitures, des Peugeot iOn, le 20 avril. Afin d’assurer la sécurisation de locaux professionnels, les agents de sécurité mobile Securitas effectuent des rondes extérieures et intérieures régulières ou aléatoires et gèrent l’activation des systèmes d’alarme ainsi que l’ouverture et la fermeture des locaux, à bord de 450 véhicules. C’est pour compléter cette flotte que l’entreprise a fait l’acquisition de 20 voitures 100 % électriques. Le groupe Securitas AB a adopté en 2008 une charte environnementale avec un seul objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport. Cette charte stipule qu’aucun véhicule ne peut émettre plus de 180 grammes de CO2 par kilomètre. Aujourd’hui, Securitas France va plus loin avec l’acquisition de ces véhicules iOn qui ne rejettent aucune émission de CO2.

Les performances des véhicules électriques étaient incompatibles avec les impératifs des professionnels qui ont besoin de voitures disponibles en permanence, avec un kilométrage illimité et équipées pour permettre la protection de l’agent de sécurité. « Avec ce nouveau modèle iOn, Peugeot a franchi un cap de performances. Nous avons donc commandé symboliquement vingt voitures afin d’encourager le constructeur et ainsi indirectement participer au développement des véhicules électriques », commente Jacques Delille, directeur de la division sécurité mobile.

solaires sur le toit afin de fournir une source d’énergie durable au véhicule quand il est sur la route. Il bénéficie d’une autonomie de 160 kilomètres, ce qui est largement suffisant pour le transport de fonds. Il devrait permettre d’éviter le rejet de 4 974 kg d’émissions de CO2 par an. D’après G4S, ce véhicule électrique est sept fois plus économe qu’un équivalent roulant au diesel. Si le test est concluant, G4S envisage de déployer ce type de véhicules dans d’autres centres-villes d’Europe.

De son côté, G4S Cash Solution a mis sur les routes de Londres le premier véhicule électrique utilisé pour le transport de fonds. Ce prototype, qui a été mis au point en partenariat avec Allied Electric, est pourvu de batteries lithium-ion et d’équipements de sécurité de pointe. Il est aussi équipé de panneaux

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Instantanés

Entreprise STRATÉGIE

Brink’s France se positionne comme un acteur ambitieux du marché de la télésurveillance Brink’s France s’ouvre au marché de la télésurveillance. Le groupe affiche 30 ans d’expérience dans ce domaine et a décidé de proposer une offre qui allie compétence, expérience et prix. Eclairage avec Jean-Marc Prétet, Directeur de Brink’s Télésurveillance.

Sécurité Privée. Pourquoi Brink’s France se lance-t-elle sur le marché de la télésurveillance ? Jean-Marc Prétet. Depuis l’origine, la compétence des opérateurs et la capacité technique de nos stations sont intimement liées à la sécurité de nos personnels, de nos véhicules de transports de fonds, qu’ils soient blindés ou légers. Jusqu’à présent, notre activité était d’abord centrée sur notre propre protection ce qui ne nous a pas empêché de gérer une croissance organique maîtrisée puisque nous comptons aujourd’hui plus de 4000 raccordements de toutes natures (particuliers, commerces, industries, grande distribution etc.). Cette compétence métier et cette expérience unique dans le monde de la télésurveillance nous permettent d’afficher aujourd’hui cette volonté de développement qui répond à une double stratégie : nous investir dans les activités de service en utilisant un outil opérationnel et qualitatif,construire des nouvelles solutions de service en s’inscrivant ainsi dans la politique stratégique de Brink’s Monde. SP. Quelle est la valeur ajoutée de Brink’s ? JMP. Il faut plutôt parler des valeurs ajoutées de Brink’s : une structure qui a 30 ans d’expérience dans la sécurité des biens et des personnes ;des moyens volontairement très dimensionnés (effectifs, outils informatiques et vidéo etc.), une capacité d’accueil importante et une conformité aux normes APSAD P3 et aux règles de sécurité internes du groupe ; un environnement de travail qui allie les moyens

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d’un groupe international tout en gardant une culture de PME en termes de relationnel tant visà-vis de nos clients que de nos collaborateurs et un savoir-faire reconnu en termes de gestion d’alarmes de toutes natures et adapté à chaque besoin client. SP. Quels sont vos objectifs ? JMP. Nous nous sommes fixés deux objectifs. A l’horizon 2012, faire connaître la marque Brink’s dans la sphère télésurveillance et asseoir notre position sur le marché au travers de partenariats avec des installateurs et prescripteurs. Et à l’horizon 2015, un positionnement parmi les 10 premières entreprises de Télésurveillance sur le marché français. SP. Quelles cibles privilégiezvous ? JMP. Nous disposons de 2 stations de télésurveillance, une à Sartrouville et l’autre à Toulouse, habilitées APSAD toutes les deux et totalement redondantes en temps réel, ce qui nous permets d’aborder l’ensemble du marché et plus particulièrement. Les particuliers, commerces et PME par le biais de partenariats avec des installateurs. C’est un périmètre où se trouvent déjà les acteurs principaux du métier mais sur lequel nous souhaitons rentrer pour faire connaître la marque Brinks et le sérieux de nos prestations. Nous avons à ce titre développé des concepts de vente et de prescriptions spécifiques pour nos partenaires. Le marché de l’industrie sensible. A titre d’exemple, Nous travaillons pour des entreprises spécialisées dans la gestion de l’eau, de l’énergie, etc. des contrats qui

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présentent une vraie valeur ajoutée et pour lesquels Brink’s possède cette capacité à proposer des prestations sur mesure en termes technologiques. Le marché du tracking et de la sécurisation du travailleur isolé. Ce marché est directement issu de notre culture sécuritaire interne : géo localisation et télé surveillance de personnels itinérants, gestion d’alarmes détresse ou perte de verticalité assorties d’une géo localisation. Les prestations de tracking de véhicules et de leurs remorques : verrouillage à distance, arrêt du véhicule, gestion de zones autorisées etc. et bien sûr la gestion d’alarme détresse du chauffeur toujours en géo localisation. Ce type de prestation correspond à une évolution du marché de la télésurveillance et répond à un réel besoin identifié aujourd’hui. SP. Quel est votre principal facteur différenciant ? JMP. Le métier de Brink’s, c’est d’être télésurveilleur et uniquement télésurveilleur. Nous ne sommes pas et nous ne serons jamais installateurs. C’est une grosse différence par rapport à beaucoup de nos confrères qui se trouvent régulièrement en compétition avec leurs réseaux d’installateurs. Cette volonté stratégique d’exercer le métier dans lequel nous sommes professionnels nous permet d’offrir des solutions innovantes et l’assurance de raccordements en toute sérénité. SP. Quel est votre gros challenge ? JMP. Imposer Brinks en tant que télésurveilleur dans les métiers de la sécurité.

La sécurité, Jean-Marc Prétet la connait bien même très bien. Il a fait toute sa carrière dans des entreprises du secteur ! Une carrière qu’il a débuté en 1986 pour rejoindre le groupe AGSP en tant que directeur adjoint puis directeur général du groupe jusqu’en 1999. Son parcours est ensuite jalonné d’expériences chez Vigitel – groupe Chubb (Directeur des Opérations TLS de 1999 à 2002) puis chez FichetBauche – groupe Gunnebo (Président Directeur Général de Fichet-Bauche Télésurveillance de 2002 à 2004), chez Torann France, groupe indépendant spécialisé dans le gardiennage et la télésurveillance, où il occupe le poste de Directeur des Opérations. Il a rejoint le codir du groupe Brink’s en 2010.


DÉFENSE SITES SENSIBLES

TECHNOMOBILE

Honeywell se lance dans les applis Honeywell joue la carte “applis” avec l’ajout d’une nouvelle fonctionnalité d’accès à distance pour téléphone mobile à son enregistreur vidéo numérique (DVR) HRDP H.264. Cette nouvelle application de visualisation à distance permet aux utilisateurs de regarder une vidéo en ligne sur leur iPhone® Apple à partir des systèmes de vidéosurveillance du DVR HRDP H.264 de Honeywell. Les utilisateurs téléchargent l’application de visualisation à distance à partir de l’iTunes Store d’Apple et règlent les paramètres de connexion. Puis, simplement, ils sélectionnent le DVR dans la liste déroulante et cliquent sur Connect (se connecter) pour regarder des vidéos en ligne depuis leur iPhone.Au lieu d’utiliser un ordinateur et d’accéder à une interface graphique ou à un navigateur web pour se connecter à l’application, la fonctionnalité est dorénavant complètement mobile. « Aujourd’hui, presque tout le monde possède un appareil mobile, remarque Sylvie Gauthier, responsable des ventes France chez Honeywell. Cette nouvelle application permet à toute personne possédant un DVR HRDP H.264, une connectivité Internet, et un iPhone, un iPod touch ou un iPad, de voir son bureau ou sa maison à tout moment et de n’importe où, selon la couverture réseau de son appareil mobile. Nous espérons également, dans un futur proche, prendre en charge d’autres systèmes d’exploitation pour appareils mobiles afin d’accroître les fonctionnalités d’accès à distance. »

Les centrales électriques plus efficaces grâce à une utilisation innovante de la vidéosurveillance sur IP E.ON Benelux a exploité la technologie de vidéosurveillance sur IP au-delà de son rôle sécuritaire traditionnel afin de renforcer l’efficacité des opérations de production de ses centrales de Rotterdam, aux Pays-Bas. Grâce à la solution de vidéo sur IP distribuée d’IndigoVision, E.ON a élargi l’utilisation de la surveillance dans deux de ses centrales électriques de manière à prendre en charge le contrôle, la santé et la sécurité du personnel, la logistique, ainsi que la sécurité des installations à l’échelle du site.

Evolynx sécurise les 3 bases militaires de l’armée française à Abu Dhabi !

Le système evolynx a été retenu par le ministère de la Défense pour la sécurisation des Implantations Militaires Françaises aux Emirats Arabes Unis (IMFEAU) connues aussi sous le nom de Bases Françaises d’Abu Dhabi. La réalisation des travaux concerne les 3 sites IMFEAU : la base navale et de soutien à Port Zayed pouvant accueillir tous les bâtiments de la Marine Nationale Française (sauf le porte-avions Charles de Gaulle) ; la base aérienne d’Al Dhafra ; le Groupement Terre implanté au sein de Zayed Military Camp.

ON LINE

Securitas lance le 1er site e-commerce de surveillance humaine

SÉCURITÉ ÉLECTRONIQUE

La Poste, une banque comme les autres ? En matière de sécurité, la réponse est oui. Pour Cossilys 21, « La Poste étant devenue la Banque Postale, il était légitime qu’elle se dote des mêmes systèmes de surveillance que les autres établissements. » Les enregistreurs de la société lyonnaise ont été retenus pour équiper les 3 200 bureaux de poste de taille moyenne et grande pour les trois prochaines années. Le système de vidéoprotection proposé par Cossilys 21 est particulièrement adapté aux banques : il filme en direct, et en haute qualité, tout ce qui se passe dans l’agence postale et offre un système de recherche d’événement très efficace en cas de besoin. De quoi rassurer guichetiers et usagers quant à d’éventuels risques d’incidents.

RAPPROCHEMENT

Trafic Transport Sûreté (TTS) devient partenaire de Citinnov Transport Sûreté (TTS), spécialiste de la sûreté, et Citinnov, spécialiste du contrôle d’accès urbain, annoncent leur partenariat. L’objectif de cette collaboration : pouvoir développer des compétences communes et complémentaires. Face aux différents besoins de sûreté,TTS souhaite apporter des solutions complémentaires à ses clients en proposant des solutions sur mesure, adaptées aux zones urbaines et aux institutions privées et parapubliques.

Un agent de sécurité chez vous en une heure, telle est la promesse du nouveau site e-commerce lancé aujourd’hui par Securitas, leader de la sécurité privée sur le marché français. L’initiative peut surprendre ! agentsdesecurite.fr est le premier site marchand à proposer des prestations de surveillance humaine. Besoin de sécuriser un événement, une porte de maison détériorée après un cambriolage, un lotissement de maisons lors du départ en vacances des propriétaires, une entreprise lors d’une panne du système de télésurveillance, Securitas s’engage à mettre en place un ou plusieurs agents de sécurité en une heure. Destiné aux particuliers, aux collectivités locales, aux associations et aux entreprises, ce site s’ouvre aujourd’hui pour la région lyonnaise dans quatre départements (Ain, Isère, Loire, Rhône). Il sera étendu aux principales villes de France d’ici à la fin de l’année pour couvrir l’ensemble du territoire.

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Instantanés

Facts & Figures CONSULTING

Renault consulte des experts

RECHERCHE

Morpho et Télécom ParisTech créent un laboratoire de recherche sur l’identité et la sécurité

STATISTIQUES

Une nouvelle version de “Cartocrime” CartoCrime V2 est une nouvelle version du portail web géostatistique de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales plus fluide et aux possibilités de calculs enrichies. Plus ergonomique et plus fluide, elle permet d’extraire plus facilement les données relatives aux faits constatés. www.cartocrime.net/Cartocrime2/index.jsf

ASSOCIATIF

GEOS Protection rejoint l’ACOSE Le 15 février 2011, GEOS Protection, filiale du Groupe GEOS, a rejoint l’Association des Chauffeurs et Officiers de Sécurité Européens, ACOSE avec pour ambition de participer à un regroupement de professionnels de la protection physique reconnu. « GEOS Protection a toujours œuvré pour une reconnaissance des métiers de la sécurité et de la protection de personnes, par la mise en place de normes de transparence, de compétence et d’éthique » explique Xavier Nolveau, directeur de Geos Protection.

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Afin d’adresser les défis technologiques associés à la protection de l’identité et la sécurité des données, Morpho et Télécom ParisTech ont décidé d’unir leurs forces de recherche sous la forme d’un laboratoire commun. Son nom : « IDentity & Security Alliance, The Morpho and Telecom ParisTech Research Center ». Une innovation lancée le 31 mars. A suivre…

+ 27 %

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AXIS COMMUNICATIONS AFFICHE UNE CROISSANCE DE 27% EN 2010. EN 2010, L’INSTITUT IMS RESEARCH A IDENTIFIÉ AXIS COMME LE DEUXIÈME FOURNISSEUR MONDIAL DE CAMÉRAS DE SURVEILLANCE, TOUTES TECHNOLOGIES CONFONDUES. SON LEADERSHIP SE CONFIRME AVEC D’EXCELLENTS RÉSULTATS POUR L’EXERCICE 2010 AVEC 27% DE CROISSANCE SUR L’ENSEMBLE DE SES RÉGIONS ET UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 2 933 MSEK (SOIT 410 M USD).

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Carlos Ghosn a tranché. Le Pdg de Renault a confié à Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire des arts et métiers, Éric Delbecque, chef du département sécurité économique de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice) et Alain Juillet, conseiller du cabinet d’avocats Orrick Rambaud Martel « une mission visant à établir, après un dialogue approfondi avec les principaux responsables en charge de ces questions et les institutions compétentes de l’État et leurs responsables, le projet de refonte des outils nécessaires à la protection du patrimoine de l’entreprise ». Interrogé sur RTL, Alain Bauer rappelle les objectifs de cette mission. « L’idée forte, c’est que d’ici juillet nous ayons remis notre copie, proposé un certain nombre de solutions et dialogués avec la plupart des personnels cadres de Renault concernés, mais aussi avec les organisations syndicales. »

« Les fichiers police, gendarmerie, justice, pénitentiaire, santé ne sont pas connectés, le logiciel FIJAIS est un outil intéressant mais perfectible, l’utilisation des informations du casier judiciaire est probablement à repenser, les systèmes informatiques qui devraient permettre une accélération de la diffusion des informations entre services ne sont souvent pas compatibles. Nos concitoyens sont-ils prêts à accepter, comme en Grande-Bretagne (loi Sarah) ou aux États-Unis (loi Megan), que soit votée une loi organisant la délation pour les délinquants sexuels ? Nous ne le pensons pas. En France, la relation aux fichiers est devenue très difficile, presque schizophrène. À peine crée-t-on un fichier qu’on met en place des limites pour en diminuer l’efficacité. C’est un constat. Comment dès lors organiser un partage contrôlé mais immédiat des données ? » Sylvie Feucher, commissaire de police, secrétaire général du SCPN (syndicat des commissaires de la police nationale), La Tribune du Commissaire, mars 2011.


RUMEURS ET CHUCHOTEMENTS

La CNIL va contrôler des acteurs de la vidéoprotection ? La CNIL va rendre public son programme de contrôles à venir pour 2011. Selon le cabinet d’avocats Bird&Bird, « l’accent sera mis sur les acteurs de la vidéoprotection. Une large série d’inspections est donc à prévoir parmi les acteurs de ce secteur. Les entreprises qui n’opèreraient pas dans la légalité s’exposeront à des peines allant du simple rappel à la loi, à des amendes (jusqu’à 300 000€), voire des poursuites sur le plan pénal. » BILAN SANS PERSPECTIVES ? L’Élysée vient de publier une plaquette intitulée “Quatre ans d’action, mai 2007-mai 2011”. Un bilan en 75 pages de quatre ans d’actions du président Nicolas Sarkozy dans tous les domaines : politique, diplomatique, économique et social. Le chapitre « Protéger les Français » ouvre l’ouvrage, signe que la sécurité est encore et toujours une priorité ? La présidentielle de 2012 n’est évoquée nulle part… http://www.elysee.fr/president/ root/bank_objects/4_ans_d_action.pdf

RÉACTIONS

LOPPSI 2, dommages ou intérêts ? Publiée au journal officiel le 15 mars, la toute nouvelle LOPPSI ne manque pas de susciter des réactions, plus ou moins favorables… Illustrations.

Enthousiaste MICHEL HAVARD, DÉPUTÉ DE LYON, CONSEILLER MUNICIPAL DE LYON Sur son site Internet, le député considère la LOPPSI 2 comme « une arme majeure au service de la sécurité et contre les nouvelles formes de criminalité ». Extraits. La loi (n°2011-267) du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI II), s’inscrit dans la continuité de la première loi mise en œuvre pour la période 2002-2007, qui a permis de réduire le nombre de faits constatés par la police et la gendarmerie nationale de 12,8% soit 500.000 victimes de moins, et de diminuer les actes de délinquance de proximité de 29,6%. Cette loi fixe les grandes orientations stratégiques en matière de sécurité pour les prochaines années. Le texte contient une série de mesures présentées comme nécessaires pour permettre aux forces de l’ordre de s’adapter avec le maximum de réactivité possible aux évolutions de la délinquance. Mais cette loi n’est pas limitée pour autant à la police et la gendarmerie nationale, puisqu’elle intègre aussi la sécurité civile, et élargit sa sphère de compétence en s’intéressant en partie à la cybercriminalité.

La loi modifie largement le Code de la route, le Code pénal et le Code de procédure pénale ou encore le Code général des collectivités territoriales. Elle contient des dispositions permettant d’encadrer les fichiers d’antécédents judiciaires et d’analyse sérielle, la vidéosurveillance, la sécurité routière et des dispositions relatives à la police municipale. Pour aller plus loin : www.michelhavard.fr Sceptique DOMINIQUE LEGRAND, PRÉSIDENT DE L’AN2V, ASSOCIATION NATIONALE DE LA VIDÉOPROTECTION Pour les établissements publics de petites et moyennes tailles cherchant à se protéger, la censure de l’article 18 est un grand pas en arrière. Elle aurait permis, pour ceux qui l’auraient souhaité, de mettre en œuvre des dispositifs encadrés juridiquement par des personnes morales de droit privé et de déléguer le dispositif à des personnes privées pour l’exploitation et le visionnage de la vidéoprotection. L’objectif d’une telle délégation de services était d’accroître l’efficacité de nos dispositifs de vidéoprotection existants et à venir. En effet, pour des raisons évidentes de coûts, la plupart des acteurs publics ne peuvent pas mettre en place une équipe permanente (24h/24 7j/7) pour traiter le flux d’images et alerter en « temps réel » l’existence d’un délit en cours, ce qui pour l’AN2V est un objectif clé. La vidéoprotection est donc reléguée à une « Vidéoaide_à_l’élucidation_du_lendemain_matin » ce qui ne nous

semble pas correspondre à l’attente des citoyens. Le traitement des images en temps réel, à distance, permet une mutualisation optimale de multiples lieux à vidéoprotéger, et baissent les coûts d’exploitation. Sans cette mutualisation de moyens humains, on enregistrera donc en aveugle, en laissant les actes délictueux se dérouler sous l’œil non-protecteur de la caméra. Par ailleurs, lorsque des opérateurs sont en place sur les écrans de contrôle, contrairement à l’idée reçue, le fait de faire appel à des agents publics locaux n’est pas du tout un gage de garantie de respect de la vie privée, à nos yeux, c’est plutôt le contraire ; puisque des personnes locales à la commune, pour des dispositifs de taille moyenne (exemple, ville de 5000 habitants), connaissent un grand nombre de citoyens qui déambulent sous les caméras, alors que ce n’est assurément pas le cas d’un PC distant doté d’agents privés, et situé sans nul doute à plusieurs dizaines de kilomètres pour ne pas dire centaines ! Enfin, la censure de l’article 18 nous écarte d’un espoir attendu depuis longtemps : celui d’avoir la possibilité d’enregistrer les abords d’un établissement (bijouterie, banque…). Aucun droit donc d’authentifier les personnes qui guettent et/ou qui passent à l’acte sur nos trottoirs, parfois de manière hyper violente : décidément, les délinquants ont beaucoup de droits et peuvent dormir tranquille : La constitution protège leur anonymat !

Sécurité Privée 11


Instantanés

Facts & Figures PREMIÈRE

ENTREFILET

45 000 caméras en France fin 2011

AUDIT

Valeo fait auditer sa sécurité Jacques Aschenbroich (Valeo) a commandé un audit de la sécurité informatique et physique de son Groupe. L’équipementier automobile avait déjà revu toutes ses procédures en 2005, après un vol de documents par une stagiaire. Une conséquence de l’affaire Renault ?

RÉCOMPENSE

Appel à candidature pour le Prix Prévention Délinquance 2011 C’est parti ! Le FFSU (Forum français pour la sécurité urbaine) lance le Prévention Délinquance 2011 Le thème retenu cette année est : « Le sport, l’art et la science au service de la prévention de la délinquance des jeunes ».Vous êtes porteur d’une action répondant à l’une de ces es trois thématiques ? Lancezvous ! Vous pourrez remporter 10 000 € et devenir le candidat unique de la France au Prix Européen de Prévention de la Criminalité. Le Prix Prévention Délinquance est ouvert à toute collectivité, association, organisme privé et public. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 31 juillet 2011. Pour en savoir plus : www.ffsu.org

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Un peu plus d’un mois après sa nomination, Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, affirme ses choix en matière de vidéoprotection. Le ministre a en effet déclaré à l’Assemblée nationale qu’il souhaite voir la France équipée de 45 000 caméras « à la fin de cette année». 35 000 caméras de vidéoprotection étaient initialement prévues.

+ 45 % MOBOTIX AG RÉALISE UNE CROISSANCE DE 45% DE SON CHIFFRE D’AFFAIRES AU COURS DU PREMIER SEMESTRE DE L’EXERCICE 2010/11. LEADER DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ VIDÉO NUMÉRIQUE HAUTE RÉSOLUTION SUR IP, MOBOTIX PUBLIE LES RÉSULTATS FINANCIERS (COMPTES CONSOLIDÉS IFRS) DES SIX PREMIERS MOIS DE SON EXERCICE FISCAL 2010/2011 (DU 1ER JUILLET AU 31 DÉCEMBRE 2010). APRÈS UN DEUXIÈME TRIMESTRE DE NOUVEAU EN FORTE HAUSSE ET PRÉSENTANT UNE CROISSANCE DE 47 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES, LE CHIFFRE D’AFFAIRES GLOBAL DU PREMIER SEMESTRE A AUGMENTÉ D’ENVIRON 45 % ET EST PASSÉ À 34,6 MILLIONS D’EUROS (PAR RAPPORT À 23,9 MILLIONS D’EUROS L’ANNÉE PRÉCÉDENTE).

12 Sécurité Privée MARS / MAI 2011

Un label de qualité pour les entreprises de sécurité belges

L’APEG (Association Professionnelle des Entreprises de Gardiennage belge) vient de lancer le tout premier label de qualité pour les services de gardiennage privé : le label SECURE QUALITY®. Cette démarche innovante se fonde sur un constat de l’organisation professionnelle qui considère que « Bien que notre pays impose un cadre juridique très strict pour nos services, l’APEG est persuadée que cette réglementation n’accorde pas encore assez d’importance à la qualité des services de gardiennage. Une qualité du service insuffisante en est encore trop souvent la conséquence. » Or, depuis 20 ans, le secteur privé du gardiennage a connu une évolution considérable. Aujourd’hui, on ne peut que constater la présence croissante du gardiennage privé dans la vie quotidienne de chaque client (privé ou public) et de chaque citoyen. Un développement qui entraîne une exigence de qualité toujours plus forte. L’APEG a donc assorti le label d’une charte de qualité destinée aux entreprises de gardiennage elles-mêmes, aux clients, aux pouvoirs publics et, plus largement, à chaque citoyen. Cette recherche de garantie de la qualité a également conduit l’APEG à demander l’intégration des principes de la charte de qualité dans la législation actuelle, considérant que « qualité des services ne doit pas être réduite uniquement à des critères techniques et quantitatifs. » Pour tout savoir sur ce label innovant, vous pouvez consulter et télécharger le document de référence publié par l’APEG : http://www.apeg-bvbo.be/_Uploads/dbsAttachedFiles/BVBO_A5SecureQuality_LR_FR.pdf

RÉSEAUX SOCIAUX

LinkedIn franchit le cap des 100 millions d’utilisateurs LinkedIn annonce qu’il vient de franchir la barre hautement symbolique des 100 millions de comptes. Lancé en 2002, le réseau professionnel aura mis 6 ans pour atteindre les 50 millions d’utilisateurs mais 1 an et demi seulement pour doubler la mise. Le site a atteint un rythme impressionnant puisque 1 million de nouveaux inscrits rejoignent le réseau chaque semaine, soit 1 par seconde ! En France, la croissance est de 72% pour 2010 versus… 428% au Brésil…


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( 1080# %% ) ) 7000 La SNB-7000 est la première d’une nouvelle gĂŠnĂŠration de camĂŠras mĂŠgapixel iPOLiS incorporant le processeur DSP WiseNet2 de Samsung, capables de produire des images en rĂŠsolution Full HD 1080p. Le processeur DSP WiseNet2 apporte un ensemble de fonctionnalitĂŠs avancĂŠes aux applications de sĂŠcuritĂŠ tout en minimisant l’utilisation de la bande passante. Par exemple, le codec intelligent de Samsung permet de sĂŠlectionner les zones critiques

d’une scène qui peuvent ensuite ĂŞtre transmises Ă une frĂŠquence plus rapide que le reste. ConjuguĂŠ Ă la compression H.264 de haut niveau et la possibilitĂŠ de diffuser des ux vidĂŠos simultanĂŠment en diffĂŠrentes rĂŠsolutions, notamment des images Full HD (format 16:9) et jusqu’à 3 MĂŠgapixels (format 4:3), cela donne Ă l’utilisateur un contrĂ´le prĂŠcis de la gestion des images. La plage dynamique large produit des images bien ĂŠquilibrĂŠes dans les scènes prĂŠsentant un fort contraste entre les basses et hautes lumières, tandis que la troisième gĂŠnĂŠration de la super rĂŠduction de bruit (SSNRIII) de Samsung ĂŠlimine le bruit vidĂŠo dans les basses lumières pour amĂŠliorer considĂŠrablement la qualitĂŠ image tout en rĂŠduisant

T F E W SAMSUNG CITY 5/D130

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les besoins en bande passante et en espace d’enregistrement. La SNB-700, qui s’intègre de façon totalement transparente avec la gamme d’enregistreurs vidĂŠos en rĂŠseau NVRs de Samsung, avec le logiciel d’enregistrement NET-i Ware et avec le logiciel de visualisation gratuit NET-i Viewer, est aussi totalement conforme Ă la norme ONVIF et compatible avec une multitude de solutions tierces de supervision

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SĂŠcuritĂŠ PrivĂŠe 13


Instantanés

Innovations Les nouveautés du trimestre Parmi les tendances les plus marquantes, qui se confirment ou émergent : la disponibilité de plus en plus large de caméras de petite taille qui ont tout des grandes, et l’arrivée de produits plus particulièrement conçus pour certaines applications grâce à des fonctionnalités logicielles spécifiques. En contrôle d’accès, la génération IP permet de nouveaux services. PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ

Voir également l’article sur les nouveautés adaptées à la vidéoprotection urbaine en page 54, qui présente des produits particulièrement adaptés à la VPU, et non exclusivement à celle-ci.)

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Vidéo : nouvelles Leds L’offre de D-Link monte en gamme actuellement, avec la présentation des nouveaux dômes IP Mpeg4 DCS-6815 et DCS-6818 à zoom optique 18x et 36x et filtre infrarouge amovible, ainsi que de nouvelles solutions de stockage. Les dômes PTZ possèdent une plage dynamique large et sont adaptés pour l’intérieur et l’extérieur (IP66). Ils ajustent la vitesse des mouvements en fonction du facteur de zoom, afin de conserver une bonne lisibilité des images. Les ShareCenter Pro sont des solutions de stockage réseau unifié NAS/iSCSI simples à administrer pour l’enregistrement, le partage la sauvegarde et la protection des données stratégiques comme les images de vidéosurveillance, qui peuvent être dupliquées sur un site distant.

Chez CNB, la nouvelle caméra analogique jour/nuit CCM-21VF à 600 lignes TV en couleur possède un objectif varifocal intégré dans un boîtier très stylisé. Sa technologie d’infrarouge intelligent utilise deux Leds infrarouges en modulant leur intensité ainsi que la sensibilité infrarouge de la caméra suivant la distance des objets afin de ne générer que des images équilibrées, non «grillées» et moins bruitées, ce qui en plus nécessite moins de place pour les enregistrements. Les Leds de technologie SR – Solid Reflective – équivalent chacune à 10 Leds infrarouges conventionnelles et éclairent jusqu’à 25m. Elles chauffent également moins et durent plus longtemps.

14 Sécurité Privée MARS / MAI 2011

Honeywell a annoncé la disponibilité d’une nouvelle fonctionnalité d’accès à distance sur iPhone pour ses DVRs de la gamme Performance HRDP H.264 reliés à Internet. Il suffit de télécharger une application de visualisation à partir de l’iTunes Store, de renseigner les paramètres de connexion et de se connecter au DVR en mobilité.

A noter chez Samsung la nouvelle caméra tube SCO2370 fournie tout-en-un avec son zoom optique 37x dans un caisson étanche IP68 et pré-câblée pour une installation rapide, ainsi que le dôme intérieur varifocal SCD-2080R équipé de Leds infrarouges éclairant à 20 m et d’un DSP pour des traitements avancés d’amélioration d’image.

Chez Acti, l’accent est mis sur la mise au point automatique contrôlée par un processeur ISP sur les nouveaux modèles de la gamme KCM, les KCM5211 à 4 Mp en boîtier avec zoom 18x, KCM-5311 HD 720p en boîtier avec zoom 35x, ainsi que le dôme fixe KCM-7211 à 4 Mp avec zoom 3,6x. Une nouvelle version 2.1 du logiciel Floor Plan Creator accepte l’importation de plans dessinés et au format AutoCad.


Contrôle d’accès : IP et services

Chez Castel, la nouvelle gamme Ipesens de contrôle d’accès full IP permet de gérer 2 portes en version Ipesens Duo ou 1 porte en version Ipesens Compact, qui représentent des solutions économiques bien adaptées aux environnements des PMEPMI, en utilisant les réseaux IP déjà existants. Elles embarquent un serveur web convivial et intuitif évitant l’installation de logiciel, et permettant des mises à jour aisées en IP et une gestion et une maintenance à distance, ainsi que l’envoi de messages d’alerte par mail. Jusqu’à 5000 badges en 100 groupes sont gérés selon 20 plages horaires, avec possibilité de lecture de code en renforcement des badges. Des messages vocaux et visuels par leds sur les lecteurs peuvent être gérés par ces centrales pour l’accessibilité aux personnes handicapées.

Mobotix et son partenaire Ivès proposent une nouvelle offre de portier vidéo connecté basée sur le portier vidéo Mobotix T24 à caméra hémisphérique, et intégrant la plateforme de services vidéo djanah d’Ivès. Cette solution de surveillance et de protection des accès, couplée à un abonnement et ciblant les immeubles collectifs et les entreprises, est facile à configurer. La plateforme djanah assure des services de répondeur vidéo pour chaque logement ou bureau, de communication vidéo entre tous les postes, ainsi que de vidéoconference interne pour les entreprises. Des vidéos peuvent également être automatiquement enregistrées sur détection de mouvement devant la porte. Le propriétaire absent peut effectuer des levées de doute vidéo via un smartphone Android ou iPhone, et ouvrir la porte ou faire fuir un intrus. Mobotix signale par ailleurs la disponibilité de sa caméra hémishérique Q24 en version noire pour plus de discrétion dans certains environnements sombres.

GEOS GESTION DES RISQUES A L'INTERNATIONAL Sûreté aéroportuaire : - Ingénierie de sûreté : Etudes, audits, rédaction de procédures ; - Protection des aéronefs (détection à bord, garde) ; - Protection des vols commerciaux ou privés (présence à bord d’agents spécialisés) ; - Formation d'agents de sûreté : Personnel navigant & technique ;

- Gestion de crise.

Sûreté portuaire* : - Evaluation et rédaction des plans de sûreté : Port Facility Security Assessment, Port Security Plan, Port Facility Security Plan

- Mise en conformité aux normes ISPS - Formation ISPS Port Facility Security Officer, Company Security Officer

- Gestion de crise.

Sûreté maritime : - Evaluation et rédaction des plans de sûreté : Ship Security Assessment, Ship Security Plan ;

- Sécurisation d’activités offshore ; - Accompagnement et sécurisation de navires ; - Formation ISPS Ship Security Officer.

Contact : GEOS *GEOS est habilité OSH (Organisme de sûreté habilité) par le Ministère des Transports 9 bis, rue Delerue **GEOS a été agréé centre de formation maritime par la DRAM Normandie 92 120 Montrouge - France Tél. : 01 46 12 04 04 - Fax : 01 46 12 95 96 Sécurité Privée e-mail : contact@groupegeos.com

15 www.groupegeos.com


Instantanés

Innovations Nouvelles versions en supervision vidéo Pour l’intrusion Chez Milestone le nouveau kit de dévelopement logiciel MIP SDK 1.0 est disponible pour faciliter l’intégration par les partenaires de solutions et produits tiers avec les logiciels de gestion vidéo XProtect et l’interface utilisateur XProtect Smart Client. Le SDK est basé sur une architecture inédite à plug-ins qui permet de réutiliser des composants logiciels existants, de développer plus rapidement et d’assurer une compatibilité ascendante. Il est fourni avec une bibliothèque de modèles et d’échantillons de codes, et prend en charge une multitude de méthodes d’intégration. Le MIP SDK 1.0 est compatible avec XProtect Corporate 4.0, qui a été lancé en version définitive.

Chez Genetec, la version 4.7 de la solution Omnicast dispose d’une liste accrue de compatibilité et inclut de nouvelles fonctionnalités comme le téléchargement sur demande de la vidéo stockée sur une caméra ou un encodeur, la simplification de l’inscription des nouveaux matériels lors d’une installation, la prise en charge du protocole sécurisé https de certaines caméras, et la prise en charge et la gestion de la fonctionnalité de détection de passage pour les caméras Axis, ainsi qu’une nouvelle interface cartographique interactive Plan Manager de contrôles basés sur les plans d’un ou de plusieurs sites, importés de nombreux formats et pouvant être intégrés à des SIG.

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Focus sur les nouveautés les plus marquantes Des premières chez Axis

AVS Electronics arrive sur le marché des générateurs de brouillard opacifiants, qui se déclenchent sur détection d’intrusion pour protéger les biens de façon dynamique. Le nouveau modèle Foggy est géré par un système de contrôle qui ne l’active qu’en cas de réel besoin. Une connexion série RS485 permet la communication avec les centrales Xtream de AVS, et un système de double approbation limitera le déclenchement aux alarmes confirmées par une détection dans l’environnement d’action. Un volume de 200 m3 est saturé de brouillard en 20 secondes, et une diffusion intermittente peut en entretenir la densité. Une carte GSM optionnelle permet de gérer l’état du système et de recevoir les informations techniques de contrôle par simple SMS. Le boîtier est disponible en 3 couleurs : anthracite, gris et blanc.

16 Sécurité Privée MARS / MAI 2011

Communications d’urgence sur smartphones Le nouveau dôme réseau fixe Axis P3346, qui possède une résolution de 3 Mp, est le premier dôme fixe du marché à bénéficier du système P-Iris qui améliore la qualité image grâce à un réglage fin du diaphragme, pour optimiser la profondeur de champ, la résolution de l’objectif et la lumière reçue. Il peut générer des flux HDTV 1080p (Full HD) à 30 ips, et permet d’extraire de l’image globale un flux H 264 de jusqu’à 8 zones de vues PTZ simultanées, toutes ces vues pouvant être nettes grâce au contrôle de la profondeur de champ via le P-Iris. Axis vient également avec le M5014 de présenter le plus petit dôme PTZ et HDTV 720p existant, assez compact pour tenir dans la main et particulièrement bien adapté aux commerces et aux hôtels et restaurants en permettant de changer de champ lors des modifications d’agencement. Les M5013 et M5014 permettent aussi une détection audio en dehors des heures d’ouverture.

Maxxess, éditeur de la plateforme de gestion de sécurité eFusion, a présenté un nouveau service eMobile de messagerie critique sur smartphone, qui s’intègre dans eFusion et qui a été conçu pour améliorer la réactivité et l’efficacité des organisations en offrant une connectivité simultanée à l’ensemble d’une équipe mobile, particulièrement utile pour les informations d’urgence et les instructions de gestion de crise. Le service eMobile garantit la transmmission des messages et que toutes les réponses et les demandes d’assistance soient bien suivies. Un service de PTI et d’alerte sous contrainte est également assuré avec géolocalisation, ainsi qu’un service d’enquêtes en temps réel pour vérifier qui peut être immédiatement disponible pour une action ou un dépassement d’horaire, par exemple. Initialement disponible sur Blackberry, eMobile le sera prochainement sur Android,Windows Phone et iPhone.


La maxi-tendance du mini

Chez March Networks, les nouveaux mini dômes VideoSphere MegaPX NanoDome (fixe) et VideoSphere WDR MiniDome (PTZ) disposent d’un capteur de grande taille de 1/2,7 pouces pour des flux Full HD 1080p de bon rapport signal/bruit à 30 ips, en H264 et Mjpeg, le NanoDome fixe autorisant des flux PTZ virtuels à l’intérieur du champ global. La discrétion de ces dômes

de petite taille répond bien aux besoins des surfaces de vente. Le nouveau mini encodeur Edge1 peut produire jusqu’à 2 flux D1simultanés en H264, Mpeg4 ou Mjpeg. Ces 3 équipements d’extrémité de réseau peuvent stocker les images localement sur une carte mémoire microSDHC ou bien vers un NAS, pour assurer une redondance en cas de panne de réseau, leur fonctionnalité de Shadow Archiving permettant alors d’accéder aux images en toute transparence et de les réintégrer facilement dans les archives.

Un dôme conçu pour le comptage Le nouveau dôme réseau SND3080C de Samsung innove par sa conception spécifique pour les applications orientées vers le comptage de personnes et le suivi des parcours des clients dans les secteurs de la distribution, des transports et des établissements recevant du public. Pour cela des algorithmes de comptage de personnes ont été intégrées aux fonctionnalités d’analyse vidéo du dôme SND-3080C. Ils fonctionnent en traçant simplement une ligne virtuelle ou une zone dans une partie du champ. Le dôme se charge ensuite de compter le nombre de personnes qui franchissent la ligne ou pénètrent dans la

zone, et les données peuvent ensuite être transmises aux formats XML ou CSV, automatiquement à intervalles au choix. Il s’agit d’un dôme H.264, PoE et hybride – à sorties réseau et analogique – en résolution 4CIF et disposant d’une plage dynamique large.

Sécurité Privée 17


InstantanĂŠs

Rendez-vous GÉOPOLITIQUE

FOCUS

L’entreprise face à la crise

Rencontres rÊgionales de la vidÊoprotection TOUTE L’ANNÉE SUR TOUTE LA FRANCE

2, 4 ET 16 MAI, IRIS, PARIS Louis Caprioli, directeur de la sĂŠcurisation du dĂŠveloppement Ă l’international, interviendra auprès des ĂŠtudiants de l’IRIS, Institut de Relations Internationales et StratĂŠgiques, les 2, 4 et 16 mai sur ÂŤ l’entreprise face Ă la crise Âť.

TECHNO

L’informatique de production, talon d’Achille des entreprises 11 MAI 2011, DE 8H30 Ă€ 10H30, CDSE, PARIS PrĂŠsentation par Philippe Davadie, ministère de l’IntĂŠrieur et JosĂŠ-Patrick BoĂŠ, responsable de la sĂťretĂŠ de l’information du Groupe Michelin. Les entreprises sĂŠcurisent de plus en plus leur informatique de gestion (paie, RH, site internet, courrier ĂŠlectronique) mais ne semblent pas avoir sufďŹ samment pris en compte, voire dĂŠlaissent, la sĂŠcurisation leur informatique de production. D’une manière gĂŠnĂŠrale, et encore plus depuis l’Êpisode Stuxnet oĂš des SCADA ont ĂŠtĂŠ la cible d’attaque informatique, on peut se demander si cette politique ne constitue pas une faille de sĂŠcuritĂŠ. Quelles en sont alors les consĂŠquences possibles pour l’entreprise (accidents, retards ou altĂŠration de la production, risque image, etc.) ? Comment s’en prĂŠmunir ? Une entreprise est-elle vraiment protĂŠgĂŠe si elle ne prend pas en compte la sĂŠcuritĂŠ de ses systèmes de contrĂ´le des processus ? Pour en savoir plus : contact@cdse.fr

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La vidĂŠoprotection est un outil complĂŠmentaire qui permet aux villes ĂŠquipĂŠes de dissuader le passage Ă l’acte, de rĂŠagir aux ĂŠvĂŠnements et d’amĂŠliorer l’Êlucidation de manière signiďŹ cative. De plus, c’est aujourd’hui une technologie acceptĂŠe par nos concitoyens : selon plusieurs sondages rĂŠcents et concordants, les français sont favorables Ă la vidĂŠoprotection ! Toutefois, l’efďŹ cacitĂŠ de la vidĂŠoprotection dĂŠpend grandement de la parfaite maĂŽtrise de toutes les composantes stratĂŠgiques, organisationnelles, technologiques, ďŹ nancières, juridiques et ĂŠthiques du dispositif. L’association nationale de la vidĂŠoprotection et France Action Locale s’associent pour vous apporter les informations indispensables sur tous ces aspects lors d’une journĂŠe de formation sur la vidĂŠoprotection, organisĂŠe près de chez vous !

Inscrivez dès Ă prĂŠsent la date de la rencontre la plus proche dans votre agenda ! t .FSDSFEJ KVJO -ZPO t +FVEJ KVJO .BSTFJMMF t .FSDSFEJ PDUPCSF #PSEFBVY t +FVEJ PDUPCSF 3FOOFT t .FSDSFEJ OPWFNCSF -JMMF t +FVEJ OPWFNCSF 4USBTCPVSH t .FSDSFEJ EĂ?DFNCSF 1BSJT Chaque ÂŤ Rencontre rĂŠgionale de la vidĂŠoprotection Âť vous permettra d’obtenir les rĂŠponses Ă toutes vos interrogations !

18 SĂŠcuritĂŠ PrivĂŠe MARS / MAI 2011

Important : Cette rencontre entre dans le cadre du droit Ă la formation des ĂŠlus locaux (loi n°92-108, art. 2123-12 du CGCT) et des agents territoriaux. France Action Locale satisfait aux prescriptions de la loi du 12 juillet 1972 pour la formation des agents et des collaborateurs de cabinet et est agrĂŠĂŠe par le ministère de l’IntĂŠrieur pour la formation des ĂŠlus locaux en application de la loi du 3 fĂŠvrier 1992.

Renseignements et inscription France Action Locale Groupe Demos Tel : 01 44 94 87 88 www.inform-elu.com


BUSINESS ET STRATÉGIE

ESM, European Security and Safety Meetings 11 ET 12 MAI, EUREXPO, LYON

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En 2011, ABE, 1er organisateur de conventions d’affaires en Europe et Eurosatory, salon leader mondial de la Défense et de la Sécurité terrestres unissent leurs forces pour organiser conjointement ESM.

Pour sa 6e édition, ESM se tiendra à Lyon, ville à son image, dynamique et ouverte à l’international. ESM est l’unique convention d’affaires européenne qui réunit dans un espace convivial les meilleurs experts internationaux (fournisseurs de solutions et donneurs d’ordres) en rendez-vous individuels, pré-programmés et ciblés. C’est l’occasion de découvrir les dernières solutions de la prévention et gestion des risques, les technologies de pointe pour la protection des biens et des personnes.

Parmi les conférences proposées : Mercredi 11 mai 2011 10h10 - 10h40. « Vidéoprotection des entreprises, des collectivités : quelles sont les stratégies réellement envisageables ? ». Avec Dominique Legrand, Président de l’AN2V, Association nationale de la vidéoprotection. Jeudi 12 mai 2011 11h20 - 12h20. « Sécurité Privée / Sécurité Publique : Complémentarité et non concurrence » avec Claude Tarlet, président de l’USP, Union des entreprises de sécurité privée, Jean-Paul Nury, secrétaire général adjoint de SYNERGIE OFFICIER, Jean-Claude Delage,

secrétaire général d’ALLIANCE POLICE NATIONALE et José Razafindranaly, SCPN, Syndicat des commissaires de la Police nationale. 14h35 - 15h35.Table-ronde : La mise en œuvre du CNAPS Avec Jean-Louis Blanchou, délégué interministériel à la Sécurité Privée, Claude Tarlet, président de l’USP, Michel Ferrero, président du SNES, Philippe Franquet, président du GPMSE. Pour tout savoir sur cette manifestation ! www.esmeetings.fr

Sécurité Privée 19


Décryptage

Décryptage

VIDÉOPROTECTION

Stop ou encore ? Il y a presque un an le signataire de cette rubrique envisageait avec un optimisme raisonnable les possibilités de délégation de la vidéoprotection de la voie publique aux opérateurs privés prévues par le projet de loi dit Loppsi II. En effet, les ouvertures de la jurisprudence administrative, l’encadrement juridique de ces extensions, l’absence d’opposition du Sénat, pouvaient laisser augurer l’introduction de ces dispositions en droit positif. La décision du Conseil Constitutionnel du 11 mars 2011 en censurant cette disposition phare de la loi a sonné le glas de la coproduction de la vidéoprotection.

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article 18 2b et c de la loppsi II prévoyait d’une part une modification du III de l’article 10 de la loi du 21

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janvier 1995 permettant à des agents d’une société gérant un système de vidéoprotection pour le compte d’une personne publique de visionner des images prises sur la voie publique et, d’autre part, par une modification du II de l’article 10 précité, aux personnes morales de droit privé de mettre en œuvre sur la voie publique un système de vidéoprotection aux fins d’assurer la protection des abords de leurs bâtiments et installations dans le cas où ces lieux seraient exposés à des risques terroristes ou particulièrement exposés à des risques d’agression ou de vol. Jusqu’à présent, cette dernière possibilité était limitée à la prévention du risque terroriste et aux abords immédiats. Plusieurs arguments militaient en faveur d’une extension du champ des personnes autorisées à visionner les images. D’une part, le développement de la vidéosurveillance nécessite de créer des centres de supervision des images communs à plusieurs personnes publiques

20 Sécurité Privée MARS / MAI 2011

PAR XAVIER LATOUR, MAÎTRE DE CONFÉRENCE EN DROIT PUBLIC, UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES, DIRECTEUR DE LA LICENCE POFESSIONNELLE «SÉCURITÉ DES PERSONNES ET DES BIENS» ET PIERRE MOREAU, AVOCAT SPÉCIALISÉ

ou privées afin de favoriser la continuité territoriale des espaces vidéosurveillés. Ainsi, une commune pourrait avoir accès à l’ensemble des images provenant de caméras implantées dans des banques, des centres commerciaux, des transports publics. D’autre part, cette « privatisation » de la vidéoprotection permet de diminuer les coûts de développements en les mutualisant. Les craintes suscitées par une telle extension et sans doute la conscience d’une possible censure du Conseil constitutionnel explique les garanties instituées par le législateur. Le recours à la délégation suppose le recours à une convention type définie par décret après avis de la commission nationale de vidéoprotection. Les agents privés chargés du visionnage sont soumis à la procédure de contrôle de moralité et de compétence professionnelle instituée par la loi n°83-629 du 12 juillet 1983 réglementant les

activités de sécurité privée. Ces agents sont soumis au secret professionnel. Les salariés de la personne privée n’ont accès qu’aux images et non aux enregistrements de celles-ci. LA CENSURE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL Saisi par 60 députés et 60 sénateurs, le Conseil constitutionnel dans une décision remarquée du 10 mars 2011 a censuré plusieurs dispositions de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure et notamment celles de l’article 18. Pour déclarer ces dernières dispositions contraires à la Constitution, le juge constitutionnel invoque l’article 12 de la Déclaration de 1789 selon lequel : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. » Il considère que la combinaison des dispositions déférées per-


mettant à la fois de déléguer à une société de vidéoprotection le visionnage de la voie publique et d’autoriser une personne morale de droit privé à faire surveiller les abords de ses installations conduit « à investir des personnes privées de missions de surveillance générale de la voie publique et à rendre « possible la délégation à une personne privée des compétences de police administrative générale inhérentes à l’exercice de la « force publique » nécessaire à la garantie des droits . » UNE DÉCISION, TROIS CONSÉQUENCES L’apport de cette décision est triple. D’une part, elle constitue la première illustration d’une censure sur le seul fondement de l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme. D’autre part, elle se prononce pour la première fois sur la faculté offerte par la loi aux personnes privées de mettre en œuvre des systèmes de vidéoprotection sur la voie publique. Bien que soumise au contrôle du Conseil constitutionnel, la loi du 22 janvier 2006 permettant notamment aux personnes privées d’installer un dispositif de vidéoprotection sur la voie publique dans les lieux exposés à des actes de terrorisme n’avait pas fait l’objet d’un contrôle sur ce point. Enfin, le Conseil constitutionnel s’est prononcé pour la première fois sur la possibilité pour une société d’exploiter un dispositif de vidéoprotection ou de visionner les images sur la voie publique pour le compte des personnes publiques.

UNE DÉCISION CONTESTABLE… Cette décision nous paraît contestable à plus d’un titre. D’une part, si la possibilité pour une personne privée d’installer un dispositif de vidéoprotection sur la voie publique peut susciter des interrogations ou des réserves, celles l’autorisant à se voir déléguer par une personne publique l’exploitation d’un dispositif de vidéoprotection ou de visionner les images prises par l’autorité publique sur la voie publique ne constitue pas une privatisation des missions de souveraineté, sauf à retenir une conception extensive de la notion de la police administrative. En effet, ni l’exploitation d’un système, ni le visionnage d’images ne confèrent un pouvoir de contrainte à l’opérateur privé ou ses salariés, mais seulement la possibilité,ouverte à tout citoyen, de signaler à l’autorité compétente des situations anormales. Le Conseil n’a pas jugé utile de s’expliquer sur la possibilité de séparer la surveillance de l’intervention. Cela est regrettable. La première peut être détachée de la seconde. A en suivre le Conseil constitutionnel, la délégation à des agents de sécurité privée des contrôles aéroportuaires tomberait sous le coup de sa censure. Sa position crée de l’insécurité juridique, rien n’excluant qu’il soit saisi par l’intermédiaire de questions prioritaires de constitutionnalité qui viendraient remettre en cause des dispositifs existants. En outre, la rigidité de sa position conduit à faire perdurer des situations locales peu satisfaisantes (agents municipaux parfois mal formés, contrat

de délégation au secteur privé à la légalité contestable). … FACE À DES GARANTIES SUFFISANTES D’autre part, l’existence d’une convention cadre, soumise à l’agrément du préfet, le contrôle de la moralité des agents, leur soumission au secret professionnel, l’impossibilité de procéder à un visionnage d’enregistrement des images constituent, à notre sens, des garanties suffisantes pour prévenir d’éventuelles dérives et prévenir ainsi efficacement les potentielles atteintes aux libertés individuelles. La possibilité offerte à des personnes privées d’installer des dispositifs de vidéosureveillance afin de prévenir le terrorisme ou les risques d’agression ou de vol aurait mérité une analyse plus fine. S’agissant de la prévention du terrorisme, la seule extension réalisée par les dispositions jugées contraires à la Constitution réside dans la possibilité de filmer les abords des lieux qui y sont exposés et non plus les seuls abords immédiats. La rédaction antérieure résultant de la loi du 21 janvier 2006 relative à la prévention de la menace terroriste n’avait pas été jugée contraire à la Constitution, dès lors l’extension du périmètre vidéosurveillé au-delà des abords immédiats ne méritait pas à notre avis une censure constitutionnelle, ou à tout le moins celle-ci aurait mérité d’être motivée. En revanche, il est permis d’approuver la censure constitutionnelle des dispositifs de vidéoprotection filmant l’espace public afin de prévenir le vol ou les agressions, les justifications

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apportées par le gouvernement dans son mémoire en défense (effet préventif de la vidéoprotection, enclavement des bâtiments) n’emportant pas nécessairement la conviction. UNE VISION DATÉE… Au final, la décision du Conseil constitutionnel nous semble témoigner d’une vision datée de de la souveraineté et des compétences régaliennes et d’une prévention dépassée à l’égard de la vidéoprotection, par ailleurs de mieux en mieux acceptée par le corps social. A l’heure de la coproduction de sécurité, de la nécessité d’une continuité territoriale de la vidéoprotection sans distinction des espaces publics et privés, dans un contexte de contrainte budgétaire, la condamnation de la délégation de la vidéoprotection aux opérateurs privés atteste d’une conception passéiste des fonctions régaliennes que l’Etat n’a plus les moyens d’assumer seul. Cette conception est d’autant plus regrettable qu’elle est affirmée plus que démontrée. On aurait attendu des Sages qu’ils n’esquivent pas un débat dans lequel le juge administratif n’a pas hésité à s’engager. Au demeurant, la censure constitutionnelle contredit le développement de la vidéoprotection dont le principe est approuvé par l’article 1er de la loi pourtant validé par le juge constitutionnel. Si la vidéoprotection a gagné la bataille de l’opinion, il lui reste pour se développer à gagner celle du droit.

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www.brinks.fr

Effets spÊciaux by Brink’s

SĂťretĂŠ aĂŠroportuaire. Les aĂŠroports sont des lieux particulièrement sensibles qui requièrent une protection spĂŠcifique. Brink’s apporte cette protection et la maintient toujours Ă son plus haut niveau grâce Ă ses technologies innovantes et ses compĂŠtences sans cesse dĂŠveloppĂŠes : contrĂ´le de l’enregistrement et de l’embarquement des passagers, inspection des soutes et filtrage du personnel de bord, sĂŠcuritĂŠ des aĂŠronefs, contrĂ´le du fret renforcĂŠ par des rondes de surveillance et, enfin, contrĂ´les documentaires. Brink’s contribue ainsi Ă la sĂťretĂŠ des aĂŠroports et Ă la sĂŠrĂŠnitĂŠ des passagers.

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PORTS ET AÉROPORTS

Des espaces à haut risque

ZONES D’ÉCHANGES, LES PORTS ET LES AÉROPORTS SONT, PAR NATURE, DES ZONES SENSIBLES. DES ZONES PARTICULIÈREMENT EXPOSÉES AUX RISQUES TERRORISTES. MAIS PAS SEULEMENT. VOLS, TRAFICS EN TOUS GENRES ET AUTRES MALVEILLANCES MENACENT QUOTIDIENNEMENT CES ESPACES. PAR AILLEURS, LA MENACE TERRORISTE S’ACCENTUE, ENTRAINANT UNE ÉVOLUTION DE LA RÉGLEMENTATION ET UN RENFORCEMENT DES CONTRÔLES ALORS MÊME QUE LES DÉPLACEMENTS SONT EN CONSTANTE AUGMENTATION (PRINCIPALEMENT DANS L’AÉRIEN). UNE ÉQUATION QUI MET EN ÉVIDENCE LES NOUVEAUX ENJEUX SÉCURITAIRES ET LES PRESTATIONS NOUVELLES ADOPTÉES PAR LES ACTEURS DE LA SÛRETÉ POUR Y RÉPONDRE. ENQUÊTE. DOSSIER RÉALISÉ PAR SANDRINE LEGRAND-DIEZ, RÉDACTEUR EN CHEF

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En couverture

Grand témoin

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Faire du port de Marseille la porte d’entrée du sud de l’Europe

Jean-Claude Terrier est directeur général du Grand Port Maritime de Marseille depuis deux ans et demi. A la tête du premier port de France, il explique son approche en matière de sécurité et de sûreté et exprime ses ambitions pour redonner au port de Marseille une place stratégique en Europe. Entretien.

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Sécurité Privée. Le port de Marseille est le premier port de France. Comment se classement est-il défini ? Jean-ClaudeTerrier. Les ports se classent et se comparent en fonction du tonnage global de marchandises qui transitent par leurs installations. Nous sommes le premier port de France, nous étions le quatrième port européen et nous avons rétrogradé d’une place mais nous restons le premier port de méditerranée. SP. En quoi ce site est-il différent des autres ports de France et d’Europe ? Quelles sont ses principales caractéristiques ? JCT. D’abord, il est là depuis 2600 ans. Il y a une forte proportion de trafic lié aux hydrocarbures (Marseille est le 3e port mondial pour le trafic des hydrocarbures derrière Rotterdam et Houston). C’est

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un port qui a de remarquables atouts mais également quelques points faibles comme le manque de fiabilité sociale qui n’a pas permis de le valoriser au mieux jusqu’à ce jour. SP. Quelles sont les principales activités du Port ? JCT. Nous sommes un port global avec une forte prédominance pour le trafic d’hydrocarbure. Le port de Marseille fournit environ 40% des approvisionnements bruts d’hydrocarbures du marché national. Sur ce marché, nous assistons à une lente érosion tendancielle des imports de brut. Pour la compenser, nous avons des ambitions fortes dans le gaz naturel liquéfié (GNL) dont on pense que c’est une énergie qui va croître dans le panier des différentes énergies. Il y a deux manières de faire arriver du gaz, soit par les pipelines,

soit par la mer. Le gazoduc c’est bien mais certains enjeux géostratégiques peuvent nous mettre en difficulté du jour au lendemain. L’avantage du GNL «maritime» c’est qu’il vient de plusieurs endroits différents, aussi bien du Qatar, d’Afrique, d’Amérique du Sud, de Norvège : cela diversifie les sources d’approvisionnement. Le port de Marseille draine également des céréales (1 million de tonnes, en croissance rapide). Le conteneur occupe une place notable et confirme sa progression avec +9% en 2010 ; une performance supérieure à celle des ports d’Europe du Sud (+7,7%). Et puis, bien entendu, le trafic passager avec un développement sensible de la croisière. C’est une activité assez récente mais qui affiche une croissance


à deux chiffres ; notre ambition étant d’atteindre le million de passagers dès 2012-2013. Cette activité génère des retombées économiques importantes pour le territoire. Ce dynamisme fait de Marseille le 1er port de croisière français. SP. Vous dirigez le Port autonome de Marseille depuis 2 ans et demi. Comment définiriez-vous votre mission ? JCT. Le directeur de port est un facilitateur. Mon rôle est de faire en sorte que les différents intervenants (qui sont très nombreux) puissent travailler dans les meilleures conditions possibles. Ma mission consiste également à optimiser l’aménagement des espaces pour accueillir des implantations soit industrielles (par exemple un terminal méthanier), soit logistiques (parce que si on développe le container il faut développer des entrepôts à proximité des terminaux maritimes). Une question importante dans les bassins Est du port à Marseille est : comment le port peut-il continuer à vivre dans la ville ? Comment conjuguer activité portuaire et industrielle et développement urbain au bord de l’eau ? Comment valoriser notre image touristique pour les croisiéristes ? Or, la gestion des croisiéristes et des flux passagers est un gros travail. Le problème est moins de rapprocher les bateaux du centre-ville que de faire transiter rapidement les passagers qui débarquent par des liaisons de qualité, de navettes vers le centre,. La problématique concerne surtout les excursions parce que sur 100 passagers, 20% restent à bord, sur les 80% qui descendent, 80% vont dans la région et 20% dans la ville. Mais il n’est pas concevable

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Il faut trouver un juste équilibre entre surveillance humaine et déploiement technologique d’imposer les contraintes d’une activité portuaire au cœur de la ville si elle ne donne pas sa juste part en terme d’emplois, y compris aux marseillais. Il va falloir être imaginatif car le quartier est en pleine transformation. SP. A l’aune de cette expérience, comment définiriez-vous la sécurité/sûreté d’un grand port comme celui de Marseille ? JCT. Nous sommes confrontés à de grands enjeux de sûreté en matière de terrorisme, de vols, de petite délinquance, des nécessités de contrôle de passagers, ... Par ailleurs, on voit bien que toutes ces mesures sont, à un moment donné, des obstacles objectifs à la fluidité des échanges. Toute notre problématique est d’organiser ces contrôles,de prendre des mesures qu’elles soient préventives, actives ou passives en prenant en compte ces contraintes. SP. En quoi le port de Marseille est-il une « zone sensible » ?

JCT. C’est une zone sensible car c’est une zone d’échanges. Marseille est un point de contact entre le Nord et le Sud, un lien avec des pays qui présentent un nombre de risques objectifs. Les ports sont des lieux prisés pour différents trafics (cigarettes, etc.) et des actes de contrebandes. C’est la technique du bouclier : on investit lourdement dans le préventif (clôtures, contrôle d’accès, postes de garde, rondes de sécurité, caméras) ; nous disposons notamment d’un système de télésurveillance de 500 caméras et d’un PC sécurité armé 24h/24. La sensibilité du port vient aussi des navires qui transportent des matières dangereuses (gaziers, chimiquier, pétroliers). SP. Qu’est-ce qui différencie la sécurité des zones de fret (et de marchandises) des zones d’accueil de voyageurs ? JCT. Dans le maritime on est astreint au code ISPS (Code International pour la Sûreté

des Navires et des Installations Portuaires). Il s’applique à la fois au transport de passagers et de marchandises. Cela implique des clôtures, du gardiennage, des mesures de check, de fouille,… Certes, les plans sont différents pour un terminal qui va accueillir des passagers ou des croisiéristes et un autre qui va accueillir des containers ou des pétroliers ; mais la philosophie globale de la sûreté portuaire reste la même. SP. Imaginons que je suis un passager, j’arrive de ma croisière en provenance de Sicile, comment se passe mon arrivée, il y a des portiques comme dans les aéroports ? JCT. Dans les aéroports, il n’y a que des passagers piétons. Dans les ports, il y a des piétons, des voitures, du fret,… C’est un peu plus compliqué pour faire des checking mais on tend à y arriver : nous avons notamment mis en place des scanners. Le passager ne suit pas la même voie s’il est piéton, ou en

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En couverture

Grand témoin Retrouvez l’entretien avec Jean-Claude Terrier en images sur www.usp-securite.org voiture, même s’il vient du même bateau. Une réglementation préfectorale à venir sur Zones d’Accès Restreintes (ZAR) va encore durcir ces contrôles. Un autre point important : si nous avons traité à ce jour la problématique de la sûreté terrestre, nos efforts portent maintenant sur la partie plan d’eau, car la menace peut aussi venir de la mer. Pour ce faire, deux pelotons de gendarmes maritimes sont implantés sur le port, l’un dans les bassins Est à Marseille, l’autre dans les bassins Ouest, Golfe de Fos. Ils sont des moyens nautiques disponibles en permanence et peuvent intervenir rapidement sur les plans d’eau du port si une menace est détectée.

SP. De façon plus concrète, comment la sécurité est-elle organisée ? JCT. Nous avons un service dit de «sûreté portuaire» qui comporte une centaine de personnes qui arme le PC sûreté et fait des rondes 24h/24 sur les différents sites : nous confions à des sociétés extérieures le contrôle des points d’accès de la première barrière. Nous sommes confrontés à toute la problématique des marchés publics sur ce secteur, ce n’est pas toujours facile de sélectionner des prestataires au top niveau. Mais il faut être honnête, les donneurs d’ordres sont aussi parfois coupables de ne pas vouloir payer le prix de la sûreté. Nous avons la volonté de monter en gamme sur ce type de prestation.

SP. Quels sont les principaux enjeux auxquels vous êtes confrontés ? JCT. Le port est un lieu d’échanges multimodal. S’ill y a une menace terroriste qu’il faut évaluer, c’est plus complexe que dans le transport public ou l’aérien.

Après, il faut trouver un juste équilibre entre surveillance humaine et déploiement technologique : c’est bien de faire des images mais qui les regarde et qu’est-ce qu’on en fait ? S’il n’y a personne pour les visionner et donner l’alerte si nécessaire, ça ne sert pas à grand-chose. C’est le but du PC sûreté qui est

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armé 24h24 par un opérateur et bientôt deux. C’est là que sont consultées, enregistrées et exploitées les images tandis que d’autres agents effectuent des rondes sur le terrain. Autre mission importante de la sûreté portuaire : l’attribution des cartes d’accès portuaires. Il y a beaucoup de monde qui va et vient sur le port ! Et certaines personnes ne comprennent pas pourquoi on leur demande un badge pour entrer ; c’est là où la mentalité entre l’aérien et le maritime est encore très différente. SP. Selon vous, quelles sont les principales tendances qui vont faire évoluer la sécurité des ports à moyen terme ? JCT. Je crois beaucoup au développement des scanners et des caméras thermiques qui facilitent sensiblement les contrôles et permettent de gagner du temps. Nous avons aussi travaillé avec Thales sur le projet SECMAR. Ce dispositif a pour ambition de développer un système innovant multi-senseurs, capable d’identifier des mena-

Depuis 2008, Jean-Claude Terrier pilote le Grand port maritime de Marseille. Il débute sa carrière professionnelle à sa sortie de l’ENA en tant qu’Administrateur civil au ministère de l´Intérieur. Il occupe ensuite divers postes dans la préfectorale puis est détaché en qualité de Chargé de mission auprès de la Caisse nationale de crédit agricole (1984) avant d’être nommé chef de cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l´Industrie, des P.et T. et du Tourisme, chargé des P.et T. (198687). En 1987, il rejoint le secteur privé en tant que Président-directeur général de Sécuripost SA (1987-89). Il devient Directeur général d´Euroconvention (1990-92) puis Directeur général d’OparfiSepad (1993-96). Il retrouve la sphère publique en 1997 en tant que Directeur de la circulation, des transports et du commerce à la Préfecture de police. Poste qu’il occupera jusqu’en 2004. La même année, il est nommé Directeur général du Port autonome de Dunkerque. Jean-Claude Terrier est aussi membre du comité exécutif de l’Association mondiale des ports (IAPH).


Un port, des approches sécuritaires multiples AMAURY DE MAUPEOU, DIRECTION CAPITAINERIE, SÉCURITÉ, SÛRETÉ. COMMANDANT DU PORT

Chiffres-clés En 2010, le chiffre d’affaires du Grand Port Maritime de Marseille s’élève à 175 millions d’euros, +2,3% par rapport à 2009. Le Grand Port emploie 1000 personnes. Le nombre d’emplois directs et indirects engendrés par l’activité portuaire s’élève à 43 000. En 2009, le port de Marseille Fos a traité 83 millions de tonnes. Le nombre de passagers a atteint 2,07 millions dont 639 000 croisiéristes. Le programme d’investissements 2009-2013 du port est évalué à 600 millions d’euros qui génèreront plus de 3 milliards d’investissements privés sur le territoire portuaire.

ces sur l’eau ou sous l’eau. En d’autres termes, il s’agit de protéger un port civil ou militaire ou une installation économiquement vitale contre les menaces venant de la mer. SP. Quelle est votre ambition pour le port de Marseille ? JCT. Notre ambition première est de regagner des parts de marché ! Deux nouveaux terminaux à conteneurs vont entrer en exploitation à la fin de cette année. Ils seront exploités par les filiales des compagnies maritimes MSC (CMA CGM). A terme, ils assureront un trafic de 1,4 million de conteneurs. Dans ce cadre, de nouveaux outils, de nouveaux linéaires de quais, de nouvelles surfaces de terre-plein ont été mises en place. Nous espérons que ces nou-

veaux terminaux permettront de regagner des parts de marché sur le secteur du container. Nous souhaitons devenir la porte sud d’entrée en Europe : sous réserve que l’on soit capable de remonter la cargaison vers les zones de consommation, on fait gagner 4 à 5 jours et on améliore la signature carbone. Nous souhaitons aussi redynamiser le transport international (Tunisie, Algérie) qui a été affecté par la crise et par le développement des offres aériennes low cost. Enfin, nous souhaitons développer de nouvelles lignes : nous n’avons pas lignes passagers pour le Maroc aujourd’hui !

En terme de sécurité, quand un navire arrive dans notre zone portuaire, il est pris en charge par la vigie qui coordonne tous les moyens qui seront mis à sa disposition : cela fait partie de la sécurité de la navigation. Nous devons apporter au commandant du navire toutes les garanties pour le bon déroulement de de l’approche. Communication par VHF, veille radar, envoi d’un pilote pour assister le commandant et le conduire jusqu’au quai, envoi de remorqueurs, de lamaneurs, etc., tous ces services portuaires permettent d’assurer la sécurité. De cette façon,on est assuré que le navire entrant fait bonne route. Dans le port, la vigie est un peu comme la tour de contrôle si on fait une comparaison avec l’aérien. UNE RÉGLEMENTATION PARTICULIÈRE POUR LE TRANSPORT DES MATIÈRES DANGEREUSES Les risques se manifestent également du fait des matières dangereuses transportées par les navires en vrac (pétroliers et chimiquiers) ou par containers. Dans ce cadre, nous procédons à un contrôle documentaire préalable : les navires doivent déclarer toutes les marchandises dangereuses 24h avant d’arriver dans le port et, pour les marchandises en colis suivant le type (code IMDG) elles devront être évacuées directement ou bien seront autorisées à séjourner quelques jours sur le terminal maritime qui est un lieu d’échange et non pas de

stockage. C’est une règlementation très particulière qui fait l’objet d’un arrêté préfectoral suite à une étude de danger, et nous devons veiller à ce qu’elle soit bien appliquée pour toutes les marchandises dangereuses qui transitent dans le port. UNE SÉCURITÉ PLUS ACTIVE EN CAS D’ACCIDENT Bien entendu, la sécurité devient plus “active” en cas d’incident ou d’accident : un navire qui pollue, qui prend feu, qui s’échoue, qui explose,… Dans ces cas, suivant la zone, c’est le préfet maritime ou le préfet terrestre qui dirige la lutte. Un détachement de marins pompiers est dédié au port. Ils disposent de moyens d’extinction (bateau pompe le plus puissant d’europe), de barrages anti-pollution ; il y a également des dispositifs incendie sur tous les quais. Nous travaillons avec tous les services portuaires : les pilotes, les remorqueurs, etc. Dans l’agrément du remorquage par exemple, ils ont une mission sécurité et doivent laisser un certain nombre de remorqueurs opérationnels en permanence pour assurer la sécurité. Ces remorqueurs sont également équipés de moyens de lutte contre l’incendie.

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En couverture

Regards d’experts SÛRETÉ

Un autre regard sur la sûreté portuaire SERIS Security est un acteur reconnu de la sûreté portuaire. Retours d’expériences et avis d’experts sur les ports de Marseille et Brest.

A MARSEILLE…

« La mise en place du code ISPS et des ZAR vont relever le niveau général de sûreté des installations » A Marseille, Cyril Chanliau, directeur régional Méditerranée et Patrick Ferhat, directeur de l’agence SERIS Security sont chargés de veiller à la sécurité et à la sûreté de certaines des infrastructures du Grand Port.

Sécurité Privée. Pour une entreprise de sécurité comme SERIS Security, en quoi le Port de Marseille est-il un client particulier ? Cyril Chanliau et Patrick Ferhat. Présent au côté du Port depuis bientôt 6 ans, le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) est pour SERIS Security un client historique qui demande un accompagnement de tous les instants afin d’assurer les missions dans les meilleures conditions, opérationnelles et sociales. SP. Quelles sont les principales contraintes/spécificités/exigences d’un port en matière de sécurité ? CC et PF. Face à la réglementation en matière portuaire (code ISPS), nous sommes tenus à un respect strict des consignes

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et des armements des postes. Pour ce faire des moyens d’astreintes et de contrôles sont déployés sur le terrain, à titre d’exemple un contrôle de la prestation est assuré chaque jour par un membre de notre encadrement. SP. Quels sont les plus grands risques encourus par le port de Marseille ? CC et PF. Au-delà des risques technologiques (nous intervenons sur les bassins pétroliers), il existe un risque fort en matière de sûreté qui pourrait se caractériser par un acte de malveillance. Les mesures de contrôles d’accès et de surveillance générales des terminaux visent à réduire ce type de risque.

SP. Quelles sont principales tendances et évolutions qui se font jour dans la sécurisation des ports ? CC et PF. Nous sommes en plein dans la mise en place du code ISPS et des ZAR (lire encadré) qui vont relever le niveau général de sûreté des installations. Nous accompagnons cette mise en œuvre par la mise en place de modules de formation spécifiques pour nos équipes afin que demain, celles-ci soient en mesure de faire face aux nouvelles exigences.


A BREST…

« L’interaction et le brassage des intervenants rend très sensible cette zone d’échanges » Premier centre français de réparation navale, le port de Brest dispose de qualités nautiques remarquables et d’installations performantes. Approche sur les enjeux sécuritaires avec Frédéric Allot, directeur de l’agence SERIS Security de Brest. Sécurité Privée. En quoi le port de Brest est-il différent des autres ports de France et d’Europe ? Frédéric Allot. Le port de commerce de Brest est situé au carrefour de nombreuses routes maritimes Nord-Sud et EstOuest. Sa position stratégique en fait un site de choix au cœur de l’Arc Atlantique et comme porte d’entrée en Europe. C’est aussi un port au service d’un hinterland constitué de la première région européenne pour l’industrie agro-alimentaire. SP. Quelles sont les principales activités du port ? FA. Le port de BREST accueille les activités de transport de marchandises (vrac, multimodal, hydrocarbures) et de transport de passagers (paquebots). Il est par ailleurs le premier centre français de réparation navale. Il accueille à ce titre plus de 100 navires par an. SP. Comment définiriez-vous votre mission ? FA. Dans le cadre du code ISPS

et du plan de sûreté, nous assurons le filtrage des accès, la délivrance des laisser-passer, des rondes de contrôles quotidiennes de jour et de nuit. SP. A l’aune de votre expérience, comment définiriez-vous la sécurité/sûreté d’un grand port ? FA. La sécurité / sûreté d’un port est partie intégrante de l’organisation et des prestations à mettre à disposition des usagers résidents ou en escale. Il s’agit de garantir un niveau de protection des biens et des personnes au regard du risque identifié : malveillance, terrorisme, etc... SP. En quoi le port est-il une « zone sensible » ? FA. Un port est une plateforme où de nombreux acteurs d’horizons différents, d’activités différentes et avec des besoins différents cohabitent au quotidien. L’interaction et le brassage des intervenants rend très sensible cette zone d’échanges. SP. Quels sont les principaux risques auxquels le port de Brest se trouve confronté ? FA. Plusieurs types de risques sont à mettre en avant : - le risque de malveillance : les entreprises utilisatrices du port (réparation, stockage manutention, maintenance) sont des cibles privilégiées. Les valeurs des matériels et marchandises en présence sont d’importance ; - le risque d’intrusion : par mer ou par terre des personnes non autorisées ; - le risque terroriste : les marchandises transportées et manutentionnées représentent

dans certains cas des potentiels de risques pour les populations environnantes. SP. Comment la sécurité/sûreté du site est-elle organisée : gardiennage, vidéoprotection, outils, etc. ? FA. Les accès du port sont contrôlés 24h/24. Chaque usager possède une autorisation d’accès délivrée par son employeur. Des rondes de sécurité quotidiennes renforcent le contrôle de l’activité du site. Ces rondes sont tracées. Dans certaines situations (paquebots, marchandises, etc...) des zones d’accès restreint sont mises en place afin de sécuriser un périmètre identifié. Des moyens de contrôle vidéo sont à l’étude afin de compléter le dispositif. Des formations spécifiques à la sûreté ISPS sont réalisées afin de préparer les agents aux missions de sûreté. Ces formations sont complétées par des exercices réguliers basés sur des mises en situation (intrusion, évacuation, zonage) avec les différents services du port concernés : direction, exploitation, capitainerie, ainsi que les services officiels. SP. Selon vous, quelles sont les principales tendances qui vont faire évoluer la sécurité des ports à moyen terme ? FA. Les dispositifs de sécurité inhérents à la sûreté des ports vont continuer à se développer sous l’égide de normes européennes et mondiales.

Le point sur Le Code International Ship and Port Security (ISPS) et les Zones d’accès restreint (ZAR) Le Code International Ship and Port Security (ISPS), qui en français signifie « Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires » adopté le 12 décembre 2002. Les Zones d’accès restreint (ZAR) ont pour ambition : - d’empêcher l’accès de personnes non autorisées ; - de protéger les passagers, le personnel du navire et le personnel des installations portuaires ou les autres personnes autorisées à se trouver à bord du navire ; - de protéger les zones de sûreté névralgiques à l’intérieur du navire ; - de protéger la cargaison et les provisions de bord contre toute manipulation criminelle.

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En couverture

Aéroports

AÉROPORT

Le seul point de contact humain dans une aérogare sera l’agent de sécurité

ARTICLE RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC LE SESA, SYNDICAT DES ENTREPRISES DE SÛRETÉ AÉRIENNE ET AÉROPORTUAIRE

Constructeurs, compagnies, exploitants d’aéroports, autorités publiques...l’aviation civile forme un ensemble cohérent qui a, depuis longtemps, placé la sécurité au premier rang de ses priorités. C’est un fait. La sûreté aéroportuaire est une profession particulière. La profession est jeune. A l’instar de sa cousine la sûreté maritime, la règlementation sûreté aéroportuaire est née à Bruxelles. Elle a été initiée en 1994 sur les aéroports parisiens. Mission régalienne, l’Etat français a commencé à déléguer cette activité aux sociétés privées dès 1994 (pour la région parisienne) ; l’externalisation se prolongeant jusqu’en 1999 (dans les régions). Aujourd’hui, 90% des aéroports français ont fait le choix de l’externalisation et rares sont ceux qui l’assurent

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eux-mêmes comme Pau, Limoges et Bastia. Autre signe particulier : le financement. L’aéroportuaire est financé par la taxe sûreté : un financement particulier puisque cette taxe est payée par chaque passager et collectée par les compagnies aériennes ou distribuée via l’aviation civile aux gestionnaires qui doivent organiser dans une enveloppe de prix la mise en œuvre des procédures de sûreté. UN CADRE RÉGLEMENTAIRE NÉCESSAIREMENT STRICT… La sûreté aéroportuaire est un secteur hautement stratégique

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puisqu’il a pour objet de prévenir le risque terroriste. Cela entraîne et justifie un cadre règlementaire extrêmement normé ainsi qu’un contrôle permanent et accru de l’Etat. La règlementation sûreté est établie au niveau européen. Elle est ensuite confiée aux pays de l’Union qui vont la transposer localement. En France, c’est la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC – ministère des Transports) qui édicte la règlementation et contrôle sa bonne mise en œuvre au travers d’audits. Au quotidien les prestations des entreprises de sûreté pri-

vées sont contrôlées par la police de l’air et des frontières mais aussi par la gendarmerie du transport aérien et par les douanes. … ET EN CONSTANTE ÉVOLUTION Le législateur s’adapte en permanence aux risques et le traduit dans les textes. Or, la menace terroriste évolue en permanence. Les attentats de septembre 2001 ont entrainé une modification considérable de la règlementation. Il y a vraiment eu un avant/après 11 septembre. La règlementation concernant les liquides (2006) est une conséquence d’une


tentative d’attentat à Londres. De fait, les formations, leur contenu et durée, le niveau d’exigence du contrôle et de sûreté,… beaucoup de choses ont été revues. En marge de ces changements conjoncturels, la réglementation évolue également sur un plan structurel. Les sociétés de sûreté privées l’ont constaté : l’environnement réglementaire est en pleine mutation et passe d’une obligation de moyens à un engagement de résultat par les entreprises. Cette nouvelle réforme conduit notamment les entreprises à revoir les formations actuelles : le dispositif évolue vers une certification des agents (et donc un contrôle individuel) avec un niveau supplémentaire. C’est le SESA qui va s’en charger. En contrepoint,le Conseil National de la Sûreté (CNS) a confié au SESA une mission d’étude et de prospective concernant la professionnalisation des métiers de la sûreté et portant notamment sur les méthodes de recrutement, les perspectives de carrières, la formation, les technologies utilisées, le rôle des encadrants et les métiers particuliers (analyse comportementale). Autant d’actions qui s’inscrivent dans les priorités du SESA dont l’objectif est de valoriser les entreprises et d’accéder à une meilleure reconnaissance de la profession. Le risque terroriste est un risque qui va évoluer, le besoin sécuritaire va crescendo, le secteur transport aérien va nécessairement continuer à croître. VERS DE NOUVELLES COMPÉTENCES, NOUVEAUX SERVICES… Evolution de la formation mais aussi des compétences et des prestations. Les nouvelles approches proposées par les en-

treprises de sûreté favorisent la prise en compte des différentes typologies de passagers et de leurs spécificités : un passager à mobilité réduite ne sera pas accueilli comme un passager lambda ; la clientèle « affaires » d’Orly ouest ne bénéficiera pas des mêmes services que la clientèle à dominante touristique de l’aérogare sud. Une nouvelle vision qui s’inscrit dans le prolongement des nouvelles missions qui sont confiées aux professionnels de la sûreté. En effet, bientôt, les agents de sécurité vont accompagner le passager du parking aux portes de l’avion, devenant le seul point de contact humain dans l’aéroport. D’où la nécessité pour les prestataires de revoir leur copie afin de prendre compte l’ensemble de la prestation avec une plus grande cohérence tant en terme de services apportés aux passagers qu’en terme économique. La réflexion s’oriente également vers une sureté plus ciblée (intégrant de l’analyse comportementale,du profiling,…) faisant intervenir différentes catégories d’agents, sur différents métiers… et dans plusieurs langues. … ET DE NOUVELLES TECHNOLOGIES… Mutatis mutandis, la technologie évolue elle-aussi. Elle accompagne, facilite la mise en œuvre des procédures de sûreté, favorise l’amélioration du niveau d’efficacité de la sûreté sans remettre en cause le besoin “humain”. L’aéroport d’Amsterdam vient de s’équiper de 70 body-scanner. Cet outil permet d’aller plus loin dans le niveau de détection du risque avec aujourd’hui un débat obsolète portant sur l’intimité puisqu’on ne voit pas le passager. Le SESA milite en faveur de la montée

en puissance des technologies mais aussi de l’agent de sûreté qui doit impérativement les accompagner. … DANS UN SECTEUR QUI SE “PRIVATISE” DE PLUS EN PLUS La mesure n’est certes pas récente (c’est une décision prise par Bruxelles en 2005). Mais la mise en œuvre a pris un peu de temps : à l’instar des prestataires de sureté, les gestionnaires d’aéroports vont évoluer et devenir privés. Les groupes Vinci et Veolia sont les grands gagnants de cette réforme et ont d’ores et déjà remportés plusieurs marchés : Clermont Ferrand, Grenoble, Chambéry, Rennes, Nantes, Lille. Bientôt, Lyon, Toulouse, Nice devraient également choisir cette voie. A suivre…

A propos du SESA Le SESA est le Syndicat des Entreprises de Sûreté Aérienne et Aéroportuaire. Créé en 2000, il regroupe neuf adhérents représentant plus de 85% du marché national. C’est une organisation représentative vis-à-vis des administrations et donneurs d’ordre dont l’objet est de mettre en place des règles de bonne pratique professionnelle et d’établir des règles sociales adaptées au contexte du métier. Pour en savoir plus : www.sesa-surete.com

Un marché ultra-concentré Les entreprises de sûreté aéroportuaires ne sont pas nombreuses. Le marché s’est terriblement concentré. En France, le nombre d’entreprises a été divisé par deux en 5 ans. Aujourd’hui, elles ne sont plus qu’une quinzaine. On retrouve de grands groupes comme Brink’s, Securitas et aussi des acteurs spécialisés comme le groupe ICTS (leader en France et numéro 2 européen). Les trois grands du marché européen sont ICTS, Securitas et G4S ; en France, on retrouve ICTS, Securitas et Brink’s. On trouve également des petits acteurs locaux, Astriam par exemple. La profession regroupe 10 à 12 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros sur le continent et 40 millions dans les Dom Tom. Même constat du côté des donneurs d’ordres. Il y a peu de décideurs. Aéroports de Paris représente 60% du marché, Nice, Lyon, Marseille et Toulouse représentent 20% du marché. Et cette organisation ne constitue pas une exception française. LondonHeathrow, Paris-Charles de Gaulle, Francfort, Madrid Barajas,… chaque pays possède un “hub” (une plateforme de connexion dominante). Source : SESA

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En couverture

L’entretien

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Un beau métier, qui contribue à la sûreté de l’État

La sûreté aéroportuaire constitue le deuxième pilier stratégique de Brink’s après le cash management. Un secteur que l’entreprise souhaite développer grâce, notamment, à une approche innovante de la prise en charge des passagers. Premiers retours d’expérience avec Ariane Malzac, directeur du développement Sûreté Aéroportuaire de Brink’s. Sécurité Privée. En quoi la sûreté aéroportuaire est-elle une activité particulière ? Ariane Malzac. La première des particularités est liée à son statut : c’est une mission régalienne que l’Etat a confié en délégation de service public aux entreprises de sécurité privée. Par ailleurs, nous opérons directement chez le client. C’est un métier soumis à une réglementation très stricte que nous appliquons sous contrôle d’abord de notre donneur d’or-

dres, l’aéroport, et sous contrôle des services compétents de l’Etat (Police aux Frontières et Gendarmerie du Transport Aérien). Il s’agit de trouver l’adéquation entre le nombre d’agents de sûreté nécessaire pour traiter, dans un temps imparti, un certain nombre de passagers dans le respect des réglementations. Les mesures de sûreté s’appliquent également à l’intégralité des bagages de soute dont les passages aux rayons X sont visionnés et contrôlés par les agents. SP. Quels sont les caractéristiques de la prestation ? AM. Le service que nous opérons repose sur une alchimie complexe entre le respect de la réglementation, la fluidité du passage et l’accueil que l’on doit aux passagers. Il suffit cependant qu’un léger

dysfonctionnement (retard d’un avion, événement dans l’aéroport, incident au filtrage) se produise pour que la machine se dérègle. SP. Quels services proposezvous afin d’optimiser cette prestation ? AM. De plus en plus nous pensons qu’il faut accompagner le passager en amont du poste d’inspection filtrage afin de lui expliquer les mesures auxquelles il devra se soumettre. Pour ce faire, nous avons par exemple mis en place des hôtesses d’accueil et de prévenance dont le rôle est de faciliter l’accès. Ce service est déjà en place à Roissy et à Toulouse avec des résultats satisfaisants. Cette approche est très intéressante car elle nous permet d’offrir une prestation plus qualitative. Il s’agit alors de mettre en

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En couverture

© Frédéric Buxin pour Brink’s

L’entretien

place le système le plus performant possible en respectant la règlementation et en faisant en sorte que le passager vive ces moments de contrainte le mieux possible. SP. Comment est née cette idée “d’hôtesses bienveillantes” ? AM. Nous étions en contact avec une société d’hôtesses, Mahola Airport, filiale du premier Groupe Français d’accueil et de services en entreprises. Nous avons décidé de travailler ensemble pour créer ce nouveau service. SP. Quels sont les premiers retours ? AM. Excellents car le passager, pris en charge dès son arrivée dans la file d’attente a le temps de se préparer et d’être guidé, autant de détails qui contri-

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buent à améliorer son confort et celui des opérateurs et, par conséquent, limitent les tensions. SP. Percevez-vous des changements majeurs dans les années qui viennent ? AM. Nous avons constaté que nous sommes de plus en plus associés aux discussions de fond en tant qu’opérateur avec l’aéroport, qu’elles concernent la qualité générale ou l’ergonomie des postes d’inspection filtrage par exemple. Notre rôle aujourd’hui est de les accompagner dans une démarche globale d’accueil et de qualité, le but étant de faciliter le passage afin que les avions partent à l’heure. Nous participons ainsi à l’économie et à la bonne marche de la plate-forme. En d’autres termes, nous som-

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mes véritablement intégrés dans la vie de l’aéroport. SP. Comment intégrez-vous la technologie dans votre mission ? AM. Certaines solutions techniques contribuent aussi à faciliter notre travail.Nous disposons par exemple d’un très bel outil de traçabilité : une main courante électronique qui permet de tracer toutes les activités du poste d’inspection filtrage (prise de service, fin de service, changement de personnel, incident technique). SP. Quelles sont vos objectifs sur le plan économique ? AM. Nous ne sommes pas dans une logique d’acquisition de parts de marché mais dans celle d’une consolidation profitable. Notre offre est bâtie

Ariane Malzac a rejoint Brink’s France en 2006. Elle occupe le poste de directeur du développement de la sûreté aéroportuaire et de directeur de la communication et des relations institutionnelles. Elle possède un expérience notable dans le secteur de la défense acquise chez EADS SPACE en tant que directeur des relations extérieures (20032006) et chez ASTRIUM en tant que directeur de la communication (1999-2003).Titulaire d’une maîtrise de droit des Affaires,Ariane Malzac est également auditeur de l’IHEDN et… lieutenant-colonel de réserve opérationnelle. Elle a fait ses premières armes professionnelles dans la communication à Marseille où elle a dirigé deux agences.


Touch

SP. A l’aune de votre expérience, quel est votre sentiment sur les risques auxquels la France se trouve aujourd’hui confrontée ? AM. Je pense que la France, à des degrés divers selon les périodes, court des actes terroristes sur son sol. Nous sommes en Vigipirate rouge depuis des années et sommes menacés de manière latente et permanente. La situation actuelle ne va pas faire baisser la tension. A notre niveau, nous participons à la sûreté de l’Etat en veillant à l’intégrité des passagers en partance et de leurs bagages.

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sur une forte exigence de qualité technique, d’innovation et d’accueil.

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En couverture

Équipements AÉROPORTS

Quels équipements aujourd’hui pour demain ? Outre les équipements de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et de détection d’incendie, qui sont installés dans les aéroports avec des contraintes particulières, certains équipements de sécurité destinés aux contrôles des voyageurs et de leurs objets sont spécifiques à cet environnement de transits nombreux, dans le but d’assurer la sécurité des vols et des passagers. Des innovations importantes sont annoncées dans ce domaine, avec en perspective plus de rapidité et de fiabilité. PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ

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EN DÉTECTION DE MÉTAUX ET D’EXPLOSIFS Les portiques de sécurité et les tunnels de contrôle des bagages accompagnés, bien connus des voyageurs, sont aujourd’hui incontournables. D’autres systèmes existent pour le contrôle des bagages de soute sur les lignes de tri, du fret et des véhicules, quelle que soit la taille. Parmi les fabricants de ces types de produits figurent notamment Ceia, Safran et Rapiscan, dont les gammes sont très larges. Pour l’examen des voyageurs, plusieurs nouvelles technologies permettent de « voir » à travers les vêtements et ont bénéficié d’une certaine exposition dans les médias grand public, suite aux craintes associées à leur utilisation quant aux doses reçues, surtout par les voyageurs fréquents, et quant à la protection de l’intimité. En effet, les images montrent la peau, les os près de la peau et les éventuels objets prohibés, et non l’intérieur du corps. Les images peuvent parfois être visibles avec le visage flouté, et sont normalement visualisées par des opérateurs dans une pièce séparée, sans lien visuel avec la personne scannée. Le Rapiscan Secure 1000 réalise des images du corps entier en utilisant les rayons X avec une nouvelle technologie Backscatter par réflexion et non transmission, pour une dose reçue acceptable de 10 microRem seulement, à comparer aux doses que nous recevons dans la

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vie courante de 25 à 600 microRem par jour, ou en vol de 500 microRem par heure. Chez L-3 Communications, le scanner corporel ProVision actuellement testé à Roissy utilise des ondes millimétriques réfléchies par la peau pour générer en 3 secondes seulement une image 3D corps entier du voyageur en détectant les objets métalliques aussi bien que nonmétalliques. Il peut également être utilisé automatiquement, sans générer d’image visible, avec un logiciel de détection automatique. Voir à travers les vêtements est également possible grâce aux ondes TeraHertz utilisées par la société ThruVision dans ses imageurs passifs sensibles à ces ondes de faible énergie émises par le corps humain et les objets, et situées dans le spectre électromagnétique entre l’infrarouge et les micro-ondes. L’intérêt de cette technique réside dans la grande distance de détection, jusqu’à 25 m, et dans la possibilité de détecter des objets métalliques ou non – armes, explosifs, drogues, liquides, gels et céramiques – sur des personnes en mouvement. La signature de chaque matière étant différente, il est possible de différencier un explosif ou une drogue d’autres matières inertes. La technologie est noninvasive, ne révélant pas les détails précis du corps humain et éliminant le besoin du recours à des opérateurs de même sexe, et est complètement passive, n’émettant pas de radiation et

pouvant être utilisée sur des femmes enceintes. LA BIOMÉTRIE EN MOUVEMENT Afin d’être certain de l’identité de certains voyageurs, rien ne vaut la biométrie. D’où les nouveaux passeports biométriques mis en place pour la sécurité des États, et également une solution particulièrement innovante pour la reconnaissance rapide de passagers pré-enregistrés, en particulier dans le cadre de programmes de « trusted travellers ». Hoyos est une société de Puerto Rico qui développe des solutions de reconnaissance biométrique à distance sur des personnes en mouvement, solutions qui ont reçu le North American New Product Innovation Award dans la catégorie de reconnaissance d’iris par Frost & Sullivan en Septembre 2009. En particulier, les systèmes HBox sont des portiques développés en étroite collaboration avec quelques aéroports US et testés en conditions réelles pendant de longues périodes de temps. Ils conjuguent les reconnaissances faciales et de l’iris pour un plus haut niveau de sécurité et une plus grande rapidité d’identification, permettant ainsi si besoin un débit de jusqu’à 50 personnes à la minute marchant à jusqu’à 1 m/s. Les modules HCube sur le portique intègrent des processeurs, des capteurs et des illuminateurs infrarouge sur plusieurs longueurs d’onde. Le système HBox peut être utilisé avec le logiciel Sambi d’acquisition biométrique,qui offre des


possibilités de protection de la vie privée. Une version miniaturisée appelée EyeSwipe est destinée aux applications sur comptoir. LA DÉTECTION DE TRACES Les systèmes EntryScan de Safran Morpho sont des portiques permettant de détecter rapidement les explosifs et les stupéfiants en traces microscopiques, indiquant un récent contact de la personne analysée avec ces produits. Le passa-

ger placé dans le portique est soumis à une brusque aspiration de l’air ambiant à sa proximité, qui est analysé instantanément grâce à la technologie brevetée ITMS de spectrométrie mobile à trappe ionique, fonctionnant même en présence de poussières ou d’humidité. Cette technologie non intrusive est rapide et autorise un bon flux de passagers.

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Hypervision et gestion de crise

Les systèmes de vidéosurveillance des aéroports étant caractérisés par une grande hétérogénéité matérielle, souvent due à des vagues successives d’investissements, les superviseurs vidéo en plateforme ouverte tels que ceux de Milestone, Genetec, Seetec, iProcess et Nice sont répandus. Par leurs problématiques particulières, les aéroports représentent également un environnement privilégié pour des solutions d’hypervision du type de celles par exemple de Thales, Nice, Sinovia et Siemens, ces dernières pouvant même prendre en charge la gestion du chauffage, de la ventilation et de l’air conditionné pour les coordonner avec le désemfumage.

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En couverture

Équipements LE GRAAL DE LA DÉTECTION ? A l’instar des authentifications fortes en biométrie, un contrôle utilisant plusieurs technologies de façon croisée peut permettre de réaliser ce qui peut être appelé une détection forte. Si cela est possible au moyen de plusieurs systèmes successifs, le cumul des temps de contrôle se révèlerait dissuasif. Il faudrait utiliser un système intégré permettant d’effectuer simultanément plusieurs contrôles sur la personne et sur les bagages accompagnés, en cohérence avec les besoins exprimés actuellement par les aéroports qui recherchent plus de rapidité pour des flux de passagers plus fluides. En plus de la vidéo avec analyse intelligente qui permet de vérifier l’unicité de passage, de détecter certains comportements suspects et de réaliser diverses reconnaissances d’objet ou biométrique, du visage et de l’iris, un tel système utiliserait plusieurs technologies pour détecter d’éventuels métaux ou explosifs, et analyser l’air aspiré au passage du voyageur pour détecter d’éventuelles traces de molécules et de particules. Certains projets semblent exister ou avoir existé en ce sens, et le point du coût de tels systèmes semble représenter un frein à leur adoption. Peut-être l’évolution des besoins confirmera-t-elle le marché de ces projets.

en cours de perfectionnement. Votre serviteur a expérimenté les ondes TeraHertz en 2005 et l’EntryScan en 2007 (à l’époque chez GE). Et les techniques biométriques nécessitent des mises en œuvre extrêmement rigoureuses pour être conformes aux niveaux d’exigence requis sur les sites sensibles. Plusieurs systèmes cités ici ne sont pas très répandus dans les aéroports, car encore en phase d’évaluation. Il reste qu’ils apportent une efficacité et une rapidité de traitement correspondant aux demandes actuelles des aéroports. Le besoin croissant de technologies non intrusives, fiables et rapides, afin d’augmenter la satisfaction des passagers et la qualité de leur expérience de voyage, de fluidifier les flux de passagers et d’augmenter la rentabilité des aéroports, associé à la menace toujours croissante d’attentats, leur assure un grand avenir.

DES SYSTÈMES ENCORE AU FUTUR Certaines de ces technologies, si impressionnantes soient-elles, existent parfois depuis assez longtemps et sont encore

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La vidéo en aéroport Particulièrement bien adaptées aux grands espaces des aéroports, les caméras multi-mégapixels hémisphériques, panoramiques et panomorphiques apportent une bonne vue d’ensemble d’une zone, en fournissant un ou plusieurs flux vidéo dont un global et des flux de champs PTZ virtuels au choix de l’utilisateur, reconstruits en direct et/ou a posteriori à partir des données globales enregistrées. Les points à surveiller sont la résolution totale enregistrée, qui peut limiter les possibilités de zooms et donc la surface et la distance couvertes, et le besoin ou non d’angles de vision multiples. Une fois ces éventuelles limitations prises en compte, on dispose d’outils très puissants et toujours très appréciés par les utilisateurs. Parmi les fabricants figurent notamment Mobotix, Arecont Vision, Avigilon, ainsi que Immervision qui dispose d’objectifs Panomorph 360 adaptables sur de nombreuses caméras standard. En logiciels de vidéo utiles pour bien appréhender les grands espaces, les applications de « scene stitching », comme Scene Tracker de DVTel et Mosaic de Verint, permettent la fusion logicielle de champs en une vue unique sans doublon de façon à se rapprocher de ce que verrait l’œil humain, réduisant les erreurs d’interprétation et éliminant les temps d’adaptation lors du passage d’une vue à une autre. Ainsi un avion, un véhicule, une valise ou une personne ne sont pas sur 2 vues différentes en même temps. Enfin, la reconnaissance faciale par comparaison avec une base de données est en train de parvenir à maturité. Plusieurs offres logicielles en ce domaine émergent sur les salons internationaux.


En couverture

Au futur

PROSPECTIVE

C’est déjà demain Pour certains, demain, c’est aujourd’hui… et quelques entreprises travaillent d’ores et déjà au futur de la sécurité dans les ports et aéroports. Panorama (non exhaustif) de quelques projets puisés à la source…

PASCAL LOISEAU, DIRECTEUR NATIONAL DES VENTES, SIEMENS SECURITY SOLUTIONS (SES) PROPOS RECUEILLIS PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ

SP. Quelle est votre vision du futur en matière de sécurité des ports et aéroports, ainsi que des sites sensibles ? PL. Les supports logiciels d’aide à la décision vont prendre de plus en plus d’importance. Aujourd’hui, la plupart des sites utilisent des outils multiples qui sont juxtaposés dans des solutions assez hétérogènes. L’utilisation plus fréquente de l’hypervision va permettre d’intégrer à l’intérieur d’une base de données toute la politique

sécurité du client dans des scénarios de risque auxquels il a imaginé pouvoir être confronté. Ces éléments constituent un complément aux informations d’alarme pour guider les opérateurs dans le traitement des incidents.La réalisation se déroule selon deux processus : les informations de tous les capteurs sont rassemblées sur une plateforme, et en parallèle les scénarios et la façon de les traiter sont élaborés. Ceci permet de guider l’opérateur en laissant moins de risque au facteur humain.

des informations des capteurs, qui permet de mieux traiter les évènements, et également d’anticiper et de prévenir les incidents. SP. Quelles sont les technologies sur lesquelles vous travaillez actuellement ? PL. Notre démarche est axée sur l’hypervision. Nous travaillons sur des solutions associant sécurité informatique et sécurité électronique, dans le cadre de notre offre Siveillance NetWatch. Ces deux domaines sont destinés à travailler ensemble.

SP. Quelles sont les technologies émergentes qui vont bouleverser les repères en matière de sécurité ? PL. Toutes les technologies centrées autour de l’analyse vidéo intelligente, avec des algorithmes ciblés pour plus de fiabilité, ainsi que l’analyse avancée

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En couverture

Au futur PHILIPPE MOUTTOU, RESPONSABLE DE L’INNOVATION DANS LES DOMAINES DE LA SÉCURITÉ PHYSIQUE AU SEIN DE LA DIVISION DÉFENSE ET SÉCURITÉ C4I DE THALES SP. Quelle est votre vision du futur en matière de sécurité des ports et aéroports, ainsi que des sites sensibles ? PM. Pour les aéroports par exemple, il existe deux zones, haute et basse, dont les systèmes de sécurité sont axés sur des problématiques différentes et devront mieux communiquer pour plus d’efficacité. En effet, le futur proche va mettre l’accent sur la réduction du temps de flux des passagers dans l’aéroport et sur l’automatisation des procédures, en particulier lors des transferts de vols, de façon à mieux respecter les recommandations de l’IATA (40 minutes maximum) tout en garantissant les multiples contrôles de sécurité nécessaires. La localisation des passagers à tout instant sera également un élément clé, de façon à pouvoir les contacter rapidement en cas de retard et de pouvoir optimiser le positionnement des zones « duty free » en fonction de leurs déplacements. SP. Quelles sont les technologies émergentes qui vont bouleverser les repères en matière de sécurité ? PM. La consolidation des données (évènements, ressources, etc...) et le data mining me semblent être les technologies de première importance à court terme, pour plus d’efficacité et de fiabilité. Ceci avec une interopérabilité fonctionnelle et sémantique avec les systèmes,

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de façon à fournir une vision globale et dynamique de la situation et à bien suivre les décisions pendant les évènements critiques. SP. Quelles sont les technologies sur lesquelles vous travaillez actuellement ? PM. Nous travaillons à partir de capteurs standards à bas coût sur lesquels nous ajoutons de l’intelligence pour leur donner plus d’efficacité. L’idée est de doter les opérateurs de moyens d’anticiper davantage les évènements, de façon à ne pas être en réaction mais en avance de phase sur les opérations. De façon plus globale, je dirai que Thales utilise sa longue expérience dans le développement de synergies dans les technologies duales, issues des savoir-faire civils et militaires. En effet, forces armées et forces de sécurité agissent de plus en plus souvent selon les mêmes modes, elles ont des besoins de recueil, traitement et exploitation d’informations relativement similaires, et leurs systèmes doivent pouvoir être de plus en plus interopérables pour pouvoir fonctionner ensemble.

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JEAN-MARC SUCHIER, SENIOR VICE-PRESIDENT, SPECIAL AFFAIRS, DIRECTION TECHNIQUE ET DE LA STRATÉGIE, MORPHO, GROUPE SAFRAN SP. Quelle est votre vision du futur en matière de sécurité des ports et aéroports, ainsi que des sites sensibles ? JMS. Nous devrions voir des améliorations importantes en matière de contrôle des passagers, grâce à la simultanéïté et à l’automatisation des opérations, et à la généralisation du passeport biométrique qui permettra d’étendre les programmes de gestion des « personnes de confiance ». De nouveaux standards plus contraignants vont être adoptés en 2012 pour le contrôle des bagages de soute. A long terme, de nouvelles technologies, utilisées de façon orthogonale, devraient permettre de détecter automatiquement les substances illicites à l’intérieur des bagages sans les ouvrir. SP. Quelles sont les technologies émergentes qui vont bouleverser les repères en matière de sécurité ? JMS. En biométrie, la tendance est clairement d’aller vers des

technologies sans contact et « à la volée », pour les biométries majeures : empreintes, visage et iris. Une autre tendance forte est la prise en compte croissante des aspects sociétaux (éthique, respect de la vie privée, protection des données personnelles) dès le stade de la conception des solutions. SP. Quelles sont les technologies sur lesquelles vous travaillez actuellement ? JMS. Nous travaillons sur tout ce qui touche à la biométrie et à la détection d’explosifs, ainsi qu’à l’automatisation des solutions.


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CNAPS ET MORALISATION

La mutation de la sécurité privée exige une action conjointe de la puissance publique et des entreprises

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La création du CNAPS est incontestablement une innovation qui devrait changer les rapports entre la puissance publique et la sécurité privée. Toutefois, un long chemin demeure encore à parcourir. Il est surprenant que, près de trente ans après la loi du 12 juillet 1983, on en appelle encore et toujours à l’assainissement du secteur. Tels certains grands monuments dont la construction s’étale sur plusieurs décennies, les évolutions de la sécurité privée laissent une impression d’œuvre inachevée. Dès lors, tout en soutenant l’action de l’État, la sécurité privée gagnerait à accélérer sa mue. Dans ces conditions, beaucoup d’incertitudes vont encore accompagner la montée en puissance du CNAPS jusqu’à son entrée en fonction, dans le courant du premier trimestre 2012.

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a sécurité privée n’a pas le droit à l’erreur. Elle doit prouver à l’État sa capacité de se mettre en ordre de marche pour relever les défis qui se présentent à elle1. L’État et la sécurité privée attendent beaucoup du CNAPS pour faire disparaître les « canards boiteux ». Le juriste est plus circonspect. Même si le dispositif était attendu depuis longtemps, son élaboration paraît avoir été guidée par une opportunité de calendrier législatif et être le résultat d’une réflexion accélérée, ce qui n’a toutefois suscité aucune opposition du Conseil constitutionnel. Comment fonctionnera cette entité juridique à peine qualifiée par la loi de « personne morale » ? Quels sont ses principes directeurs ? Comment exécutera-t-elle les missions qui lui ont été assignées ? Ces questions mettent en évidence que le

PAR PIERRE MOREAU, AVOCAT SPÉCIALISÉ

CNAPS est, d’une part, un objet juridique non identifié et, d’autre part, doté d’un rôle en devenir. LE CNAPS, UN OBJET JURIDIQUE NON IDENTIFIÉ Alors que régulièrement des voix s’élevaient pour suggérer la création d’un ordre professionnel chargé d’assainir les professions réglementées de la sécurité privée, l’État a préféré opter pour la création d’une personne morale sui generis dont les modalités de fonctionnement sont hybrides. Une personne juridique sui generis Conformément à l’article 33-2 inséré dans la loi de 1983, le CNAPS est qualifié de « personne morale de droit public ». Cette définition n’est claire qu’en apparence. D’ailleurs, les parlementaires eux-mêmes ont


semblé l’interpréter de diverses façons pendant les débats. Selon les intervenants, le CNAPS a été présenté comme un établissement public2, une formation ordinale, voire une autorité administrative indépendante3. Le CNAPS n’est rien de tout cela, mais une structure originale, trop originale ? Il n’est pas une formation ordinale. Si la doctrine a hésité sur la nature des ordres professionnels, il est désormais bien admis qu’il s’agit de personnes morales de droit privé, financées et contrôlées par la profession4. La puissance publique a délibérément choisi de ne pas retenir une forme ordinale. Comme l’explique le rapport de présentation de l’amendement, l’État accepte de repenser la régulation de la sécurité privée, mais il n’est pas encore prêt à confier aux professionnels le soin de s’autoréguler. La profession récolte sans doute les fruits amers d’un déficit d’image et d’un manque de maturité dans son organisation. C’est pourtant la solution qui offrait le maximum de rigueur juridique. Le modèle ordinal ayant été écarté et l’association n’offrant pas les garanties suffisantes pour permettre à la puissance publique de déléguer des missions de police administrative et un rôle disciplinaire, il restait à faire du CNAPS une personne de droit public. Dans la tradition juridique française, les autorités administratives indépendantes sont des aménagements originaux de l’administration. Elles sont indépendantes et donc pla-

cées en dehors de tout pouvoir hiérarchique, sans pour autant être dotées de la personnalité juridique. En outre, elles sont budgétairement rattachées au pouvoir exécutif. Cette hypothèse ne pouvait pas convenir à l’État qui aurait été contraint de conserver la charge financière du fonctionnement du CNAPS. Pourtant, sur le fond, la création d’une autorité administrative de régulation était concevable, à condition de lui donner les moyens d’exercer les contrôles et de prononcer des sanctions, à l’instar de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Faute de faire entrer le CNAPS dans une catégorie bien identifiée, le législateur a opté pour une qualification de « personne morale de droit public », sans autre précision. Il est donc permis d’en déduire qu’une nouvelle catégorie de personne publique a été créée. Elle vient s’ajouter aux éléments inclassables, au même titre que la Banque de France5 et l’Autorité des marchés financiers6. Le choix opéré est surtout révélateur de la grande ambiguïté de l’État sur le sujet. D’un côté, il est désireux de transférer la charge financière des contrôles aux entreprises ; d’un autre, il ne peut pas faire autrement que de les associer au fonctionnement de l’entité créée sans leur en laisser le contrôle. Un fonctionnement hybride La nature juridique sui generis du CNAPS explique sans doute largement un mode de fonctionnement hydride. Tout est fait dans la loi pour que les payeurs ne soient pas

les décideurs. Alors que rien n’est prévu dans la LOPPSI sur une contribution financière durable de l’État, les structures nationales et locales du CNAPS sont majoritairement composées de représentants de l’État (art. 33-3 et 33-5). Un décret en Conseil d’État viendra en préciser les contours. Le CNAPS est administré par un collège composé vraisemblablement des directeurs des principales administrations centrales concernées (Intérieur, Travail, Finances…), selon l’idée que la sécurité privée nécessite une gestion interministérielle en raison des risques de violation de législations multiples (travail non déclaré, emploi de clandestins…). L’État peut compter sur le renfort de magistrats de l’ordre judiciaire et administratif, ce qui est normal eu égard aux fonctions de contrôles et aux fonctions disciplinaires exercées. Aux précédents, s’ajoutent des personnalités qualifiées, sans doute nommées par arrêté du ministre de l’Intérieur. Enfin, et surtout, la profession est représentée, mais elle est minoritaire. Cette représentation prendra certainement en considération la diversité des métiers concernés et leur poids économique respectif. La surveillance et le gardiennage constituent le secteur le plus important en salariés (environ 150 000) et en chiffre d’affaires. La discussion parlementaire a mis en évidence quelques interrogations sur la composition du collège (lire encadré « Quid de la composition du collège du CNAPS ? »).

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Pierre Moreau est avocat au barreau de Paris depuis 15 ans. Spécialisé en droit public, il assiste et représente des acteurs du secteur public (ministères, collectivités territoriales, établissements publics,...) comme du secteur privé (entreprises, associations, organisation professionnelles,...) devant les principales juridictions administratives françaises (tribunal administratif, cour administratives, conseil d’État). Il exerce également une activité de conseil dans le domaine de l’assurance et de la sécurité. Fondateur et associé du cabinet Saidji & Moreau est également ancien auditeur de l’INHESJ, institut national des hautes études de la sécurité et de la Justice.

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Dura Lex, Sed Lex

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Le collège élit en son sein un président. L’arithmétique plaiderait en faveur de l’élection d’une personnalité issue de la puissance publique. Dans ce cas, un magistrat serait en adéquation avec les finalités du CNAPS. Toutefois, la désignation d’un membre issu des rangs de la sécurité privée ne serait pas aberrante puisqu’ils seront les bailleurs de fonds, à moins qu’une personnalité qualifiée soit privilégiée pour sa neutralité. Au sein du collège, une formation est dédiée aux activités de contrôle à l’entrée dans la profession et à celui de l’exercice de l’activité. En ce domaine, le poids de l’État est encore plus affirmé, la loi imposant une majorité des trois quarts. Cette logique est reproduite dans les déclinaisons régionales du CNAPS. L’hybridation se retrouve également à propos du recrutement du personnel du CNAPS destiné à en permettre le fonctionnement quotidien. L’article 33-10 prévoit la possibilité de recourir à des salariés soumis aux dispositions du code du travail, à des agents contractuels de droit public ainsi qu’à

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des fonctionnaires détachés. La cohabitation entre ces catégories de personnel, soumis à des régimes juridiques différents, n’est pas sans soulever quelques réserves. Que l’on songe seulement aux droits et obligations des fonctionnaires issus de la loi et à leur application aux salariés de droit privé, ou encore aux règles régissant le renouvellement des contrats à durée déterminée qui différent en droit du travail et en droit de la fonction publique7. La question du financement, pourtant centrale, est mentionnée de manière elliptique à l’article 33-4 qui mentionne « une cotisation dont le taux et l’assiette seront fixés par la loi de finances ». Au cours de la discussion parlementaire, a disparu l’autre ressource initialement envisagée : le produit des pénalités financières pouvant être infligées aux entreprises de sécurité privée (V. infra II-B). À cet égard, les professionnels de la sécurité privée ont sans doute été entendus, ils avaient en effet souligné le caractère aléatoire d’une telle ressource, dont le produit n’interviendrait que plusieurs mois, voire plu-

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sieurs années après l’installation du CNAPS. Toutefois, leur inquiétude demeure. La cotisation de fonctionnement dont ils ignorent aujourd’hui l’assiette et le taux sera-t-elle suffisante pour financer un organe de régulation dont l’activité déconcentrée suppose d’importants moyens matériels et humains ? La charge de cette contribution sera-t-elle définitivement supportée par les entreprises ou pourront-elles la répercuter sur le client bénéficiaire de leurs prestations ? Au delà de ces incertitudes, il paraît toutefois acquis que l’État ne participera pas, ou du moins de manière pérenne, au fonctionnement du CNAPS.

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Beaucoup d’incertitudes vont encore accompagner la montée en puissance du CNAPS jusqu’à son entrée en fonction, dans le courant du premier trimestre 2012.

LE CNAPS, UN RÔLE EN DEVENIR Si la loi détermine les principaux éléments constitutifs des missions du CNAPS, leur exécution demeure soumise à un décret d’application et, surtout, à la pratique. Sans s’attarder sur la mission de conseil et d’as-


sistance à la profession (traditionnelle dans un ordre), qui semble relever d’une modeste contrepartie visant à rassurer les entreprises, l’essentiel est ailleurs. Le CNAPS est, avant tout, investi d’une mission de contrôle et d’une mission disciplinaire. La mission de contrôle Empruntant à la fois aux ordres (pour le contrôle des individus) et aux autorités indépendantes (pour le contrôle des entreprises), le nouvel article 33-2 de la loi du 12 juillet 1983 confie au CNAPS une mission de police administrative en matière de délivrance des documents d’accès à la profession. Il s’agit d’un contrôle a priori. De plus, l’article 33-8 fixe le cadre d’un contrôle a posteriori des activités. Les commissions régionales héritent des compétences jusqu’alors détenues par les préfectures de département. C’est à elles qu’il incombe désormais de délivrer les autorisations (accordées aux entreprises), les agréments (accordés aux dirigeants des personnes morales) et les cartes professionnelles (accordées aux agents). Cette étape est cruciale tant la profession souffre d’une image dégradée. Or, depuis quelques années, la puissance publique tente d’imposer des exigences de moralité et de professionnalisme. Si le principe est louable, le faire appliquer est une tâche difficile8 et coûteuse pour l’État. Ce transfert de charges sur le CNAPS est un bouleversement majeur. Non seulement le CNAPS devra mobiliser les

moyens humains lui permettant de traiter les demandes, mais encore il récupère toute l’infrastructure informatique conçue lors de la création des cartes professionnelles dématérialisées (en réalité un numéro d’inscription au fichier DRACAR), en 2009. Une fois le transfert effectué, la profession aura donc en charge l’évolution de cette banque de données et, évidemment, d’en financer l’existence. Sous un angle plus juridique, les débats parlementaires ont fait resurgir une question de fond sur les liens entre le CNAPS et les fichiers de police (notamment celui du système de traitement des infractions constatées – STIC-). En effet, la délivrance d’un agrément ou d’une carte nécessite de vérifier la moralité de l’individu et, par conséquent, son passé judiciaire. C’est d’ailleurs sur ce point que les préfectures étaient les plus critiquées en ayant des délais de réponse jugés trop longs dès que la personne était connue des services de police. En tout état de cause, la procédure relevait des autorités policières habilitées. La LOPPSI innove en ouvrant la possibilité aux agents du CNAPS de consulter les fichiers de police, à condition d’y avoir été habilités par le préfet de département. Des parlementaires ont critiqué cette évolution qui serait contraire à la Constitution. Toutefois, le Conseil constitutionnel, (décision du 18 mars 2003 relative à la loi de sécurité intérieure) a admis « qu’aucune norme constitutionnelle ne s’oppose par principe à l’utilisation à des fins admi-

nistratives de données nominatives recueillies dans le cadre d’activités de police judiciaire » dès lors que ces consultations sont assorties de garanties suffisantes au regard du respect des libertés individuelles. Le préfet de département demeure, quant à lui, compétent en cas de nécessité tenant à l’ordre public.

tes, il convient encore de prévoir qui pourra saisir le CNAPS afin de susciter un contrôle. À ce titre, une saisine la plus large possible (y compris par les particuliers et les entreprises concurrentes) serait souhaitable, à condition qu’elle soit motivée et justifiée. De plus, la loi prévoit que les contrôles seront opérés par les

Le CNAPS a également en charge les contrôles des entreprises (prestataires et services internes) comme des agents, sur le fondement du nouvel article 33-8 de la loi de 1983. La source d’inspiration paraît avoir été, en l’espèce, les contrôles opérés par la CNIL. Il a néanmoins fallu tenir compte des spécificités des activités exercées en autorisant des contrôles 24 heures sur 24, ce qui n’avait pas été prévu lors du dépôt de l’amendement. La LOPPSI donne de précieuses indications sur le déroulement du contrôle, même si de nombreux aspects doivent encore être précisés. Sans originalité, la loi énonce trois types de contrôle : sur place, sur pièce ou sur convocation. Quelle que soit la forme du contrôle, le CNAPS peut demander communication de tous les documents nécessaires à l’accomplissement de sa mission, tout support confondu, et en prendre copie. Le décret d’application devra apporter de nombreuses précisions. Parmi les plus importan-

agents du CNAPS, sans plus de précision. Pourtant, le CNAPS aura du personnel de différentes catégories. Doit-on considérer qu’ils seront interchangeables et que tout agent pourra se voir attribuer une mission de contrôle ? Une procédure d’habilitation s’impose afin de garantir la fiabilité des contrôleurs et prévenir d’éventuels conflits d’intérêt. Enfin, la loi prévoit le recours à des experts, sans plus de précision. Or, ces experts doivent présenter un minimum de garanties. Leur situation juridique pendant l’expertise mérite donc d’être précisée et leur rémunération doit être envisagée.

Comment fonctionnera cette entité juridique à peine qualifiée par la loi de « personne morale » ? Quels sont ses principes directeurs ? Comment exécutera-t-elle les missions qui lui ont été assignées ?

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Quid de la composition du collège du CNAPS ?

La mission disciplinaire Il s’agit d’une des innovations majeures du texte qui rejoint une préoccupation ancienne de la profession. Aux termes de l’article 33-5 de la loi de 1983, dans chaque région, la commission régionale d’agrément et de contrôle est chargée, au nom du Conseil national des activités privées de sécurité, de prononcer les sanctions prévues à l’article 33-6. Cette dernière disposition énumère les sanctions disciplinaires pouvant être infligées : l’avertissement, le blâme, l’interdiction d’exercice de l’activité privée à titre temporaire pour une durée qui ne peut excéder cinq ans. Le texte prévoit également l’instauration de pénalités financières. Le dispositif, qui sera précisé par un décret d’application, appelle plusieurs remarques. D’une part, les sanctions disciplinaires sont applicables « aux personnes physiques et morales exerçant les activités définies aux titres I et II (de la loi de 1983) ». Rationae personae, les entreprises de sécurité privée souhaitaient limiter le champ

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d’application des sanctions disciplinaires aux seules entreprises et à leurs dirigeants. Cette conception « ordinale » du CNAPS n’a pas été retenue par le législateur, marquant ainsi la nature administrative et étatique de l’organe de régulation. D’autre part, et de manière classique, les sanctions disciplinaires sont graduées et le choix de la sanction sera fonction de la gravité des faits reprochés. Toutefois, si l’on se reporte à la typologie des sanctions applicables aux agents publics, l’échelle des sanctions paraît singulièrement courte. On passe sans transition de l’admonestation à l’interdiction, qui si elle est limitée à cinq ans maximum, est pourtant synonyme de mort professionnelle de l’agent ou de l’entreprise de sécurité privée. La référence aux obligations déontologiques renvoie à l’élaboration d’un code de déontologie par le Conseil national des activités privées de sécurité (art. 33-2-2°), dont c’est la mission constituante. Le contenu de ce code, approuvé par décret en Conseil d’État, sera sans doute inspiré de codes de déontologie régissant

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Certains s’interrogeaient sur la place des services internes bien que celle-ci ne pose en réalité aucune difficulté, ces derniers étant visés par la loi. En revanche, et dès lors que le choix était fait de demeurer dans le périmètre de la loi de 19839 , fallait-il intégrer les clients et les salariés ? Concernant les clients, leur mise à l’écart est totalement justifiée. Il eut été inconcevable de mettre en cause l’impartialité d’un organe de contrôle et de sanction. Pas plus que les clients des professions réglementées ne participent aux ordres professionnels, ceux de la sécurité privée ne doivent participer au CNAPS. L’introduction de logiques commerciales aurait pu lui être rapidement fatale. La question des salariés est plus délicate. En effet, ils sont explicitement concernés par le texte (délivrance de la carte professionnelle, soumission au code de déontologie). Cependant, le législateur a préféré considérer, à juste titre, qu’un organe de régulation n’est pas une structure de négociation paritaire. De ce fait, il a opté pour une participation dans un cadre plus souple puisque « toute proposition (du CNAPS) relative aux conditions de travail des agents de sécurité privée est préalablement soumise à la concertation avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs ».

des professions voisines. On pense, par exemple, au code de déontologie de la police municipale lui-même directement calqué sur le code de déontologie policière. Néanmoins, dès lors qu’il ne s’applique pas aux

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seuls agents mais également aux entreprises de sécurité privée, il devra comporter un corps de règles se rapportant à la loyauté des pratiques commerciales et à la concurrence.

F. Ocqueteau, Les défis de la sécurité privée, L’Harmattan 1997, 183 p. Interventions des députés Ciotti et Batho, 16 déc. 2010. Interventions des sénateurs Boumedienne-Thiery et Mézard, 19 janv. 2011. 4 R. Chapus,, Droit administratif général, Tome 1, 15e éd., 2001, Montchrestien, p. 183. 5 CE, 22 mars 2000, n° 203854, Synd. national autonome du personnel de la 6 Banque de France : JurisData n° 2000-060155. 6 L. n° 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003. 7 J. Chorin, Le nouveau Code du travail et les personnes publiques employant des personnels de droit privé : JCP S 2010, 1463. 8 C. Tarlet et P. Moreau, Contribution à l’étude de la loi relative à la prévention de la délinquance : la professionnalisation et la moralisation des entreprises de sécurité privée : JCP A 2007, 2137. 9 Ce qui excluait, par exemple, les organes de formation. 2 3


CAHIER SPÉCIAL

Vidéoprotection CAHIER SPÉCIAL RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC L’AN2V, ASSOCIATION NATIONALE DE LA VIDÉOPROTECTION

VIDÉOPROTECTION

Quelles évolutions technologiques majeures en 2011 ?

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Cahier spécial

Vidéoprotection

VIDÉOPROTECTION

Quelles évolutions technologiques majeures en 2011 ?

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Bien que la technologie avance à un rythme effréné, paradoxalement le débat IP ou analogique semble loin d’être clos. 2011 sera-t-elle l’année de la révolution technologique en matière de vidéoprotection ? Éclairage.

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ourtant, incontournable lorsqu’on souhaite dépasser les 2 Mégapixels, l’IP a mis 10 ans pour arriver à 25% du marché et souffre encore d’une certaine complexité. Mais pour autant l’analogique permet d’atteindre ces 2 Mégapixels grâce « aux HDCCTV qui sont intéressantes tant en termes de qualité d’image que d’un point de vue économique » indique Michel Eynaud, journaliste spécialiste de la sécurité électronique. L’apparition de DSP (Digital Signal Processor) semble aussi très prometteur, en IP comme en analogique. Son intégration pour l’analyse vidéo intelligente (AVI) et pour une meilleure qualité d’image, ferait économiser beaucoup de bande passante et de capacité d’enregistrement. Grâce à l’AVI, la détection de sabotage et de dérèglement sont presque des

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standards et le développement de la vision nocturne en infrarouge est assez encourageant. A CHAQUE SITUATION TYPE, UNE SOLUTION Les caméras extérieures représentant 80% de marché, la particularité même de la vidéoprotection réside dans le fait d’avoir une caméra qui puisse s’adapter à la lumière, avec une même qualité d’image, quel que soit le moment de la journée. Par ailleurs, « il faut privilégier les caméras mobiles à fort zoom qui permettent de mieux répondre au besoin d’identification » rappelle Pascal Bouvignies, directeur de clientèle grands comptes, Bosch. Si ce constructeur vend 32 000 caméras sur le territoire national, c’est sans doute parce que leurs applications sont très organisées et structurées. Chaque solution correspond

à une situation précise. « Il est primordial de calculer les angles de vision de façon à savoir exactement ce que prend l’objectif. » développe Pascal Bouvignies. Aussi, pour toute scène urbaine, qualifiée de complexe et animée, Bosch préconise du 4Mb/s pour du 4CIF, 8Mb/s pour du 720p et 12Mb/s pour du Full HD 1080. Mais que l’utilisateur se rassure, car même si on parle de HD depuis deux ans, un « bon 4CIF », avec un zoom x36, permet de faire de l’identification à 100 mètres… Parce que c’est au client final de choisir, en fonction de ses besoins, sa caméra mobile. Ce constructeur a choisi, pour 2011, de ne pas faire de différence entre le prix de la HD et de la SD ! VOIR À 360°GRÂCE À L’OPTIQUE PANOMORPHIQUE La lecture ou relecture d’une vidéosurveillance fait émer-


ger des questions récurrentes. Ainsi, que se passe-t-il derrière une personne filmée dans un hall d’entrée ? « Il est important d’avoir, sur un site, une vue à 360°, l’objectif étant d’éviter les angles morts et de pouvoir effectuer une reconnaissance à l’aide de zooms numériques » détaille Betty Fort, responsable commerciale, Fujifilm. La solution réside dans l’optique panomorphique qui permet de tout voir grâce à une image elliptique à 360°. La particularité de cette optique ? L’Obtention de 2 mégapixels au centre du verre mais aussi sur les bords de l’ellipse pour des zooms au centre et sur l’extrémité de l’image. Son plus ? Elle s’adapte sur de nombreuses caméras de vidéosurveillance de monture CS à vrais capteurs 1/3 de pouce. Pour plus de confort, plusieurs constructeurs ont déjà intégré une interface de lecture et de relecture consultable sur le site d’Immervision.com dans leurs enregistreurs numériques. Si cette optique ne remplacera en aucun cas des optiques à très fort zoom qui sont déjà positionnées à des endroits stratégiques, elle permet une vue d’ensemble, sans rien perdre... VERS DES APPLICATIONS EMBARQUÉES À L’INTÉRIEUR DES PRODUITS Les méthodes traditionnelles ont leurs limites. Ainsi, Dans les CSU (Centre de Surveillance Urbain), l’attention du vidéosurveillant diminue de 50% au bout de 20 minutes ! De plus, globalement, les systèmes sont assez inefficaces en cas d’incident, soit parce que l’information arrive trop tard,

UN RESPONSABLE DE PROJET DE VIDÉOPROTECTION DIGNE DE CE NOM DOIT ÊTRE APTE À RÉPONDRE SÉRIEUSEMENT ET EN PROFONDEUR AUX SIX NOTIONS SUIVANTES

it parce que l’i f ti soit l’information pertinente est difficile à retrouver. Aujourd’hui, trois axes de développement permettent de pallier à ces inconvénients. Obtenir des remontées automatiques d’alarmes vidéo en temps réel, de manière plus précise et efficace, disposer de fonctions d’analyse et de recherche automatique d’informations de manière plus performante, et enfin réaliser des traitements statistiques pour détecter les comportements à surveiller et remonter efficacement des alarmes. Des solutions qu’apporte l’Axis Camera Application Platform (ACAP). Le principe : une zone a été libérée à l’intérieur de la caméra pour y entrer des algorithmes spécifiques permettant la détection, le comptage, l’identification, dans l’objectif de fournir à l’utilisateur final des produits adaptés à ses besoins, sur le plan matériel et logiciel; ces applications étant développées par des partenaires appelés Application Development Partners. « Axis Communications prépare le lancement d’une nouvelle plateforme encore plus puissante et entrevoit un développement croissant

d li ti b é des applications embarquées à l’intérieur des produits. Petit à petit, la caméra devrait se transformer en un capteur externe associé à une fonction vidéo.» livre Patrick Tennevin, responsable des alliances partenaires de développement – Europe du Sud, Axis Communication. Ainsi, il sera possible de traiter l’information directement au niveau de la caméra pour optimiser la pertinence des informations. Ces solutions permettront, notamment dans le cadre des petites villes, d’investir ailleurs que dans les opérateurs. Plus encore de demander aux opérateurs des grandes villes de travailler sur des missions beaucoup plus précises dans le futur... PALLIER À L’INSUFFISANCE DE L’ÉCLAIRAGE Reprendre la généralisation de la vision de nuit par des capteurs de plus en plus performants et par des systèmes externes LEDs à l’éclairage est désormais réalisable grâce au capteur Exview. Lorsque l’éclairage est insuffisant, les infrarouges sont l’une des solutions, mais il y en a d’autres… Celle d’aujourd’hui est un dôme mo-

t i é équipé é i é d’infrarouges, d’i f g hyh torisé bride, ouvert et intégrable, qui possède un DSP de chez Texas Instruments. Doté d’un zoom puissant x26, d’infrarouges à longue portée, il est étanche car conçu pour une utilisation extérieure. « Les LEDs sont adaptatives, aussi quand l’angle de la caméra dévie, ils changent d’angle pour s’adapter au champ de vision de la caméra. » explique Laurent Scetbon, Aasset Security. Ce produit possède un capteur très sensible et a une fonctionnalité intéressante qui permet de remonter au-dessus de la ligne d’horizon, afin d’obtenir quelques degrés supplémentaires et donc avoir un résultat, par exemple en haut d’un escalier. Travaillant de façon étroite avec le constructeur HiKVision, Aasset Security a fait modifier le produit pour rajouter des masques polygonaux, plus adaptés, faciles à mettre en œuvre et visuellement très agréables. De plus, la mise en place du dôme ne nécessite pas de changer de support. « Connectable en analogique, vidéo plus télémétrie, ou en IP,cette solution permet les connexions mobiles. Aasset Security fournit

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Cahier spécial

Vidéoprotection

gratuitement des applications pour différents types de mobiles: BlackBerry, Windows Mobile, iPhone et Android. Il est ouvert, Onvif et multi-protocole » confirme Laurent Scetbon. HD SUR COAX, L’ANALOGIQUE ÉVOLUE ! Le signal n’étant pas compressé avant transmission, sur coax, il n’y a aucun effet sur la latence, contrairement au réseau IP.Une alliance s’est donc formée pour promouvoir la Haute Définition sur câble coaxial. La guerre entre la HD CCTV coaxiale et l’IP n’aura pourtant pas lieu, car on trouve, sur les mêmes cartes, des solutions hybrides avec de l’Ethernet Gigabit et par-dessus une carte-fille qui intègre du coax HD. Les fabricants de chipsets révolutionnent par ailleurs la gestion des flux et l’encodage vidéo. « Vidéo IP a fait le choix de travailler sur le format RAW initial avant compression » lance Patrick Paoli. « Nous gérons 16 et bientôt 64 flux simultanés ; en 2011, nous pourrons gérer de l’encodage 1080p en 60 images par se-

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conde. » Hybride AVC ou SVC, Vidéo IP est aussi compatible avec tout autre codec existant ou à venir. Le système programmable à volonté et entièrement ouvert, intègre sur le chipset, des puces ONVIF, PSIA... « En 2011, Vidéo IP crée un firmware sur un mobile DVR avec 4 entrées avec un chipset génération 2010, - 16 flux- avec un simple ATOM n270 (IPC) » annonce Patrick Paoli. Le Scalable Video Coding (SVC), norme de compression vidéo développée par UIT-T et l’ISO « permet d’économiser 30% sur l’enregistrement SVC versus AVC, 40% sur le stream (le flux) SVC versus AVC ». Développer prioritairement une plateforme mobile ou murale multi-hybride sous linux (vidéo et photo RAW pour identification, affichage RAW sur le réseau, caméras analogiques SD ou HDcctv et reprise des flux caméras IP) est aujourd’hui la priorité de Vidéo IP.

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Vision à 360° AVEC BETTY FORT, RESPONSABLE COMMERCIALE, FUJIFILM « Nous sommes dans un hall d’entrée. Que se passe-t-il derrière cette personne ? » Ce sont souvent des questions récurrentes lors de la lecture (ou la relecture) d’une vidéosurveillance. Aussi est-il important d’avoir, sur un site, une vue d’ensemble, une vue à 360°, l’objectif étant d’éviter les angles morts et de pouvoir effectuer une reconnaissance à l’aide de zooms numériques et grâce à un champ de vision extrêmement large. TOUT VOIR AUTOUR DE VOUS… La solution réside dans l’optique panomorphique : vous pouvez voir tout autour de vous sans jamais manquer une information, grâce à une image elliptique à 360°. La particularité de cette optique est de diffuser 2 méga pixels au centre du verre mais aussi sur les bords de l’ellipse pour des zooms au centre et sur l’extrémité de l’image. Cette optique s’adapte sur de nombreuses caméras de vidéo-

surveillance de monture CS à vrais capteurs 1/3 pouce. Une interface de lecture et de relecture se trouve sur le site d’Immervision (immervision. com). Pour plus de confort, plusieurs constructeurs ont déjà intégré ce système dans leurs enregistreurs numériques. DÉMONSTRATION Il est possible, depuis l’image source, d’effectuer des zooms dans l’image, de choisir ses angles de vues, d’avoir une visualisation à 360°, de sélectionner et d’aller directement chercher ce qu’on souhaite voir. La sélection s’effectue dans une fenêtre et il est possible d’ouvrir un nombre infini de fenêtres. Il est toutefois important de préciser que cette optique ne remplacera en aucun cas des optiques à très fort zoom qui sont déjà positionnées à des endroits stratégiques. Mais cette solution permet une vue d’ensemble, sans rien perdre...


Analyse vidéo et intelligence embarquée urbaine AVEC PATRICK TENNEVIN, RESPONSABLE DES ALLIANCES PARTENAIRES DE DÉVELOPPEMENT EUROPE DU SUD, AXIS COMMUNICATIONS Dans les CSU, l’attention du vidéosurveillant diminue de 50% au bout de 20 minutes ! De plus, globalement, les systèmes sont assez inefficaces en cas d’incident, soit parce que l’information arrive trop tard, soit parce que l’information pertinente est difficile à retrouver. TROIS NOUVEAUX AXES DE DÉVELOPPEMENT A l’aune de ce constat, Axis Communications propose trois axes de développement pour pallier ces faiblesses : obtenir des remontées automatiques d’alarmes vidéo en temps réel, de manière plus précise et ef-

ficace ; disposer de fonctions d’analyse et de recherche automatique d’informations de manière plus performante ; réaliser des traitements statistiques pour détecter les comportements à surveiller et remonter efficacement des alarmes. VERS LE DÉVELOPPEMENT CROISSANT DES APPLICATIONS EMBARQUÉES Axis Communications vient de lancer ACAP (Axis Camera Application Platform). Comment ça marche ? Une zone a été libérée à l’intérieur de la caméra pour y entrer des algorithmes spécifiques permettant la dé-

tection, le comptage, l’identification, afin de fournir à l’utilisateur final des produits adaptés à ses besoins. Axis Communications prépare le lancement d’une nouvelle plateforme plus puissante et entrevoit un développement croissant des applications embarquées à l’intérieur des produits. Petit à petit, la caméra devrait se transformer en un capteur externe associé à une fonction vidéo. Il sera alors possible de traiter l’information directement au niveau de la caméra pour optimiser la pertinence des informations et permettre, notamment dans le cadre des

villes, d’investir ailleurs que dans les opérateurs ou demander aux opérateurs de travailler sur des missions beaucoup plus précises dans le futur...

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Cahier spécial

Vidéoprotection

INTERVIEW

Des solutions en ligne de mire Du haut de ses 40 ans d’existence, Geutebrück se positionne comme le plus ancien prestataire de solutions de vidéosurveillance. Au-delà de cette longue expérience, l’entreprise allemande peut se prévaloir d’une expertise justifiée qui lui permet de proposer des solutions de vidéoprotection à la pointe du progrès. Quelles sont aujourd’hui les ambitions du groupe sur le marché français Réponses avec Olivier Mai, gérant de Geutebrück France.

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Sécurité Privée. A l’aune de votre expérience, quelle est votre vision du marché français ? Olivier Mai. Ce qui me gêne sur le marché français, c’est le peu de crédit de qualité accordé à une installation de sécurité : la notion de budget emporte 80% de la décision. Dans un pays où se positionnent des distributeurs en provenance de l’Asie et du Moyen-Orient, la finalité exacte d’une installation dite de « sécurité » et fiable se perd. C’est ce que nous que nous souhaitons changer sur ce marché. SP. Comment voyez-vous évoluer le marché dans les 5 prochaines années ? OM. Depuis plusieurs année, force est de constater l’émergence de la vidéosurveillance urbaine. Autre tendance émergente : la télésurveillance. Des problèmes de réseaux subsistent en France, ne permettant pas de piloter à distance un

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site industriel en vue de remplacer, de soulager le gardiennage humain. Il faut que les réseaux puissent transmettre plus qu’une image afin de disposer d’une vue d’ensemble sur un site ; or, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Tout porte à croire que, d’ici 5 ans, l’évolution des réseaux permettra de transmettre des datas (comme c’est déjà le cas) mais aussi des images. Geutebrück intervient sur ce marché : nous sommes partenaires d’opérateurs de télésurveillance comme le sont ESI et HORUS. Nous travaillons principalement pour des grands sites : SNCF, La Poste, la Banque de France. Ce sont des solutions que nos clients industriels commencent à regarder SP. Concernant les produits, quels sont les grandes tendances que vous voyez émerger ? OM. La technologie h264 et les caméras mégapixels. Ces dernières vont nous amener des

images de qualité. Ceci étant, le marché français va devoir intégrer qu’une bonne qualité d’images nocturnes, s’accompagne d’un éclairage adapté. Le full IP, une révolution du monde informatique, apporte quant à lui, une technologie différente, et des nouveaux acteurs dans la vidéosurveillance. Je citerai les opérateurs informatiques tels que Sisco, Compaq et les opérateurs de réseau comme Orange, SFR qui arrivent dans ce métier avec un très haut niveau de technologie. Rappelons que grâce aux réseaux informatiques et leur connectivité à Internet, ces technologies permettent une décentralisation de la prise de décision, l’envoi d’informations, et la consultation des enregistrements partout dans le monde. SP. Quels sont les enjeux liés à l’émergence de ces nouvelles technologies ? OM. Un des enjeux est sans doute la fondation d’une nouvelle image de la vidéoprotection. En effet, cette dernière ne devra plus être vécue comme un système répressif de contrôle car grâce aux nouvelles technologies, elle permet aujourd’hui d’analyser les process industriels, de les fiabiliser et de dédouaner bien souvent le personnel en termes de responsabilité. Il y a là un marché à creuser, des nouveaux outils à proposer. SP. Comment vous positionnezvous par rapport à vos concurrents? OM. Nonobstant des produits de haute technologie (lire encadré : L’Hybride ne suffit plus, le futur sera Omnibride) et la maitrise technique adéquate, notre prérogative est d’offrir une mise en service ajoutée.


Nous sommes l’un des rares acteurs de la vidĂŠosurveillance Ă avoir un service technique fourni, offrant des installations clĂŠs en main. Nous effectuons 95% des mises en service ! Une autre de nos forces rĂŠside dans la compatibilitĂŠ ascendante de nos produits sur au moins 10 ans. Toute nouvelle technologie mise sur le marchĂŠ par Geutebruck France s’intègre aux anciennes technologies dĂŠjĂ installĂŠes chez le client. SP. Quelle est votre principale ambition sur le marchĂŠ français ? OM. D’ouvrir d’ici 3 Ă 5 ans, 2 agences supplĂŠmentaires pour avoir un vrai maillage national tout en maitrisant notre crois-

sance aďŹ n qu’elle respecte la philosophie de notre sociĂŠtĂŠ. Notre objectif est de garder une clientèle ďŹ nale ďŹ dèle, et de travailler avec des installateurs plus partenaires qu’opĂŠrateurs au coĂťt par coĂťt.

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À la tête de 4 agences et 12 personnes rÊparties sur le territoire national, Olivier Mai est gÊrant de Geutebruck France et en charge des Dom-Tom. Sous sa direction, la sociÊtÊ ÊtÊ nominÊe au rang de fournisseur privilÊgiÊ d’Areva et a gagnÊ un portfolio de rÊfÊrences de renommÊe internationale.

L’Hybride ne sufďŹ t plus, le futur sera Omnibride

Le plus d’Omnibride : avec l’introduction de nouveaux logiciels de commande et de paramÊtrage, une connexion permanente est Êtablit entre des signaux analogiques et divers signaux vidÊo numÊriques. Ainsi, tous les procÊdÊs standardisÊs (M-JPeg, H264), et ceux optimisÊs pour la vidÊosurveillance (MPEG4CCTV, H264CCTV) sont disponibles dans un seul et unique appareil. Compatible avec de multiples normes, la nouvelle version du logiciel offre la possibilitÊ de raccorder des camÊras IP selon la norme ONVIF.

LE PREMIER GUIDE DE RÉFÉRENCE DE LA VIDÉOPROTECTION ! ! )' "$') " ' "$' ! " ' ) " !)' "' "$' '! ! "$ ' ' " ' " ' ')!" ' ' ' ' % ' " " ' ' # ' $ ! ' !' ' ! '"!

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Cahier spécial

Vidéoprotection Les nouveautés du trimestre pour la vidéoprotection urbaine Nous mettons l’accent ce trimestre sur les nouveautés dans le domaine de l’affichage destinées aux CSU, ainsi que sur un nouveau système d’alimentation et sur certaines caméras bien adaptées aux applications urbaines. PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ

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À l’affiche Eyevis a présenté au salon ISE 2011 de nouveaux modèles de moniteurs de grande taille à cadre métallique rigide et extra fin et pourvus d’un rétroéclairage direct par LED pour une meilleure uniformité des images affichées. Les modèles EYE-LCD5500-USN-LHD de 55 pouces (140 cm) de diagonale en Full HD et EYE-LCD6000SN de 60 pouces (152 cm) en résolution WXGA (1366x768) autorisent des espacements minimes entre 2 écrans juxtaposés de seulement 5,7 mm et 6,5 mm respectivement, lors des assemblages en murs d’images. Ces moniteurs peuvent être montés sur une structure permettant la maintenance par l’avant sans démonter les écrans adjacents. Par ailleurs, Eyevis est à l’origine d’une nouvelle technologie eStreaming de transmission sur réseaux IP de signaux vidéo compressés selon un format propriétaire eJPEG entre des encodeurs et des décodeurs, de façon à former une matrice virtuelle en optimisant l’usage de la bande passante disponible sur un réseau de qualité standard, dans des conditions de temps réel et de latence très réduite.

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Matrox, qui possède une gamme de cartes graphiques de hautes performances dédiées à la vidéosurveillance, a présenté au salon ISE 2011 une nouvelle technologie Mura MPX de mur d’images collaboratif, à base de cartes contrôleur d’entrées/sorties PCI Express 2.0 x16 capables de capturer 4 entrées Full HD 1080p sur une entrée à bande passante de 64 Gb/s et de simultanément contrôler 4 moniteurs de jusqu’à 2048x1080, en totale fluidité et avec la qualité RGB888. Les entrées numériques aussi bien que analogiques (via des cartes d’entrées) sont supportées (HD, DVI, RGB/VGA, composantes, S-Vidéo et composite).

Pour une alimentation saine Slat complète son offre de vidéoprotection urbaine avec le système ASV d’alimentation électrique sans interruption pour filmer et enregistrer 24h/24 quoi qu’il arrive. Cette alimentation s’intègre très facilement dans une installation nouvelle ou existante, en pouvant être rapidement installée dans une chambre de tirage ou une armoire de rue, sur un mur ou un mât). Lors d’une coupure d’électricité, la durée de l’autonomie en mode secours sera fonction du niveau de sécurité exigé pour le point vidéo, généralement de 1/4h à 4h. En

plus de la fonction secours, l’alimentation ASV filtre les micro-coupures et protège les équipements (caméras, enregistreurs...) contre la foudre et la malveillance. Elle est interopérable avec la majorité des systèmes (caméras, encodeurs, enregistreurs, convertisseurs de fibre et transmissions sans fil...), et peut communiquer en temps réel avec les superviseurs via Internet.


Question de position Chez Vista, la gamme VIPS de systèmes Ă positionnement rapide et rotation continue sur 360° est dĂŠsormais disponible en caissons gris ou noir, tout en ĂŠtant accompagnĂŠe d’un vaste ensemble d’accessoires de montage. Ces camĂŠras Ă haute sensibilitĂŠ intègrent des illuminateurs infrarouges de longue portĂŠe pour opĂŠrer jusqu’à 120 mètres dans l’obscuritĂŠ la plus totale. Le modèle VIPS18D possède un capteur Ă haute sensibilitĂŠ de 1/3Âť, une rĂŠsolution de 480 lignes et un zoom optique de 18x lumineux pour des performances optimales en basses lumières et pour les scènes ĂŠclairĂŠes en infrarouge. Le modèle VIPS35D Ă 540 lignes TV est ĂŠquipĂŠ d’un zoom optique de 35x privilĂŠgiant les longues distances. Les deux modèles permettent

de programmer jusqu’à 220 prĂŠ-positions et 4 tours. Ils acceptent une tĂŠlĂŠmĂŠtrie multiprotocoles via les principaux DVRs et matrices. Les nouvelles solutions intĂŠgrĂŠes Ă positionnement rapides de Samsung sont destinĂŠes aussi bien Ă des conditions d’exploitation exigeantes, grâce Ă la grande robustesse des mĂŠcaniques et des moteurs des tourelles de positionnement, qu’à des installations simples et rapides, grâce Ă l’intĂŠgration de la camĂŠra, de l’objectif, du caisson et de la tourelle de pivotement et basculement en un ensemble tout-en-un. Le modèle SCU-9051 intègre une camĂŠra thermique permettant de dĂŠtecter les objets et les personnes jusqu’à une distance de 1 km, et la camĂŠra n’a be-

soin que d’un diffĂŠrentiel de tempĂŠrature de 0,08°C entre un objet et son fond pour produire des images nettes. Le SCU-2370 intègre une camĂŠra jour/nuit avec zoom optique 37x, zoom numĂŠrique 12x, et DSP W5 pour des traitements d’amĂŠlioration d’image, dont la stabilisation numĂŠrique d’image DIS. Chez Septam, les nouveaux VS482W Z35 de Luxsar sont des dĂ´mes extĂŠrieurs PTZ en vrai jour/nuit, ĂŠquipĂŠs d’une stabilisation d’image et d’un système de contre-jour Wide Dynamic les rendant bien adaptĂŠs Ă la vidĂŠosurveillance urbaine. Ils possèdent un zoom optique 35x et une rĂŠsolution de 650 lignes, et peuvent mĂŠmoriser 8 tours et 256 prĂŠ-positions, accessibles Ă la vitesse de 90°/s avec retournement automatique d’image.

Acti met en avant l’efďŹ cacitĂŠ des images des camĂŠras TCM5311 obtenues lors des applications de vidĂŠosurveillance urbaine. Ces camĂŠras Ă capteur CCD de 1,3 Mp, qui demandent Ă ĂŞtre ĂŠquipĂŠes d’une optique de qualitĂŠ, fournissent alors un niveau ĂŠlevĂŠ de dĂŠtails en conditions de basses lumières et de rapiditĂŠ des objets. Les numĂŠros d’immatriculation des vĂŠhicules peuvent ainsi ĂŞtre reconnus mĂŞme de nuit Ă forte distance. La rĂŠsolution permet ĂŠgalement un champ plus large pour un mĂŞme niveau de dĂŠtail que des camĂŠras classiques, et moins de camĂŠras sont nĂŠcessaires, pour une bande passante plus rĂŠduite.

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En pratique

En pratique

TOUT SAVOIR POUR…

Créer une entreprise de sécurité privée De l’idée à l’émission de la première facture, tout ce qu’il faut connaître pour créer une entreprise dans les meilleures conditions.

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ntreprendre, c’est agir pour construire une profession respectable et respectée. L’USP accompagne les futurs entrepreneurs dans leurs démarches et vous guide pour ne négliger aucune étape. Depuis quelques temps, vous pensez à créer votre propre entreprise de surveillance et gardiennage, de transport de fonds ou de protection physique des personnes. Avant de vous lancer, il est important de se documenter : vérifiez que

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vous respectez les conditions d’exercice ; consultez les textes de loi qualifiant le secteur ; informez-vous sur le secteur auprès des organisations professionnelles, des magazines spécialisés sur le secteur ; rencontrez des professionnels déjà installés. Ils pourront vous parler de leur expérience, de leurs difficultés et des erreurs à ne pas commettre. CHOISIR LE SECTEUR D’ACTIVITÉ, PRÉCISÉMENT Le code APE (activité principale exercée) des activités de sécurité privée est le 80.10Z. Selon la définition de l’INSEE, «un secteur d’activité regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au-delà de la nomenclature économique considérée)».

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STRUCTUREZ VOS IDÉES, DÉFINISSEZ VOTRE PROJET Cette étape est primordiale pour faire le point en amont entre votre idée, votre motivation et vos compétences afin de déterminer la pertinence de votre projet. La chambre du commerce et d’industrie a mis en place des réunions d’information générale sur la création d’entreprise portant sur la méthodologie générale du projet de création pour les créateurs d’entreprise peu avancés dans leur projet, la participation est gratuite. Il est important de vous poser les bonnes questions. Pour cela, l’APCE a mis à disposition des futurs entrepreneurs le guide « Valider son idée de création d’entreprise » et a créé un espace sur leur site internet dédié à leurs projets afin de les

PAR STÉPHANIE MACEDO AVEC LE PARTENARIAT DE L’APCE, AGENCE POUR LA CRÉATION D’ENTREPRISE

aider dans les différentes étapes de la création d’entreprise. N’HÉSITEZ PAS À CONSULTER DES EXPERTS Votre projet maintenant défini, consultez des professionnels tels que les experts comptables et les avocats. Ils vous permettront de choisir la structure adéquate (SARL, SA, …) et vous apporterons des conseils utiles tout au long de la création. Ils peuvent également effectuer en votre nom l’ensemble des démarches de dépôt et d’immatriculation de votre entreprise. Une prestation peu coûteuse et judicieuse puisqu’elle vous évitera « d’oublier » des démarches ou de commettre des erreurs qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses. L’externalisation de ces démarches permet également au


créateur de se concentrer sur son cœur d’activité et sur le développement commercial de son entité. BUSINESS MODEL ET BUSINESS PLAN Il existe souvent une confusion entre le business model et le business plan. En effet, ce sont deux outils différents. Également appelé modèle économique, le business model défini la stratégie globale de l’entreprise. C’est une représentation qui révèle comment la valeur est générée, rémunérée et partagée. Chesbrough et Rosenbloom décrivent ses 6 fonctions : 1. Articuler la proposition de valeur 2. Identifier un segment de marché 3. Définir la structure de la chaîne de valeur dans l’entreprise 4. Spécifier les mécanismes de génération de revenus 5. Définir la position de l’entreprise dans la chaîne de valeur externe 6. Formuler une stratégie concurrentielle Le business plan est le résumé de la stratégie d’entreprise. Il est effectué avant la création afin de définir et vérifier la rentabilité du projet C’est un outil essentiel pour contrôler et orienter le développement et la croissance de votre entreprise. Il démontre la motivation du futur entrepreneur et permet de montrer son sérieux auprès de ses partenaires économiques. L’ordre des experts comptables met à disposition du créateur un modèle de business plan ainsi que des modèles d’état prévisionnels et une proposition d’organisation administrative et comptable.

UNE AVENTURE EN SOLO OU AVEC UN OU PLUSIEURS ASSOCIÉS ? Déterminer la structure juridique la plus appropriée est une étape fondamentale. La première question qui se pose est : voulez-vous travailler seul ou en collaboration avec d’autres personnes ? Si vous souhaitez vous lancer seul dans l’aventure, deux possibilités s’offrent à vous : l’entreprise individuelle ; l’EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ; la SASU, société par actions simplifiée unipersonnelle. Si vous souhaitez faire cette aventure à plusieurs : la SARL, société à responsabilité limité ; la SA, société anonyme ; la SAS, société par actions simplifiée ; la SNC, société en nom collectif. L’APCE met à disposition des futurs entrepreneurs un comparateur sur les types d’entreprises ainsi qu’une aide pour effectuer votre choix. STATUT SOCIAL DU DIRIGEANT ET STATUTS DE L’ENTREPRISE La couverture sociale du créateur doit être bien réfléchie, celle-ci dépends de son statut social au sein de l’entreprise. D’autre part, les statuts définissent la forme juridique de votre entreprise dès le moment où vous avez opté d’être une « personne morale ». Le statut du créateur d’entreprise diffère selon : le statut juridique de l’entreprise et sa situation au sein de l’entreprise (capital disponible, part de responsabilité assumée sur les biens personnels, présence ou non d’autres associés, régime matrimonial…).

Si le dirigeant de l’entreprise est salarié, il bénéficie alors de la protection sociale des salariés, dans les mêmes conditions que ces derniers. Et notamment d’une retraite complémentaire Arrco et Agirc s’il est cadre. S’il n’est pas salarié, il relève d’un régime de protection sociale des indépendants (RSI) Les statuts de l’entreprise permettent d’arrêter les règles de fonctionnement d’une société et vont déterminer vos rapports avec vos futurs associés. La rédaction des statuts est un acte qui va régir la vie de l’entreprise et celle de son dirigeant. Les conséquences juridiques, fiscales et sociales peuvent être très ennuyeuses si la rédaction est mal effectuée. Il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel du droit pour les écrire. D’autant plus qu’une modification ultérieure des statuts fera l’objet d’une décision extraordinaire. « Les statuts ne peuvent être modifiés, à défaut de clause contraire, que par l’accord unanime des associés » selon l’article 1836 du Code Civil (le code de commerce a prévu, pour les sociétés commerciales, des conditions de majorités distinctes selon la société en cause). Ne prenez pas le risque de compléter des statuts-type que vous aurez trouvés sur internet ! LES AIDES À LA CRÉATION De nombreuses aides publiques à la création d’entreprise existent, des aides de l’État, des collectivités territoriales, voire des aides spécifiques à une région ou à un département. Selon votre secteur d’activité, votre région, les aides varient. Pour

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cela, l’APCE a mis en place un outil de recherche des aides à la création.

Pour aller plus loin

Quelques sites très utiles pour vous aider sur le long chemin de la création d’entreprise : APCE agence pour la création d’entreprise : www.apce.com INSEE institut national de la statistique et des études économiques : www.insee.fr Préfecture de Police de Paris www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr Ordre des experts-comptables www.experts-comptables.com Entreprise Création le site des experts-comptables sur la création d’entreprise : www.entreprisecreation.com Conseil national des Barreaux www.cnb.avocat.fr Conseil supérieur du notariat www.notaires.fr

Environnement juridique, formation, droit social, management, création, gestion et transmission d’entreprises… Le nouveau site de l’USP propose des contenus pratiques pour faciliter la vie des dirigeants et salariés d’entreprises de sécurité privée.

www.usp-securite.org

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Cosmopolitis

Cosmopolitis

SÛRETÉ NUCLÉAIRE

Bruxelles veut revoir les normes Plus de 90 millions de personnes dans le monde vivent dans un rayon de 30 km autour d’une centrale nucléaire… 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl, l’accident de Fukushima incite les Etats membres de l’Union européenne à se pencher sur la mise en place de normes de sécurité communes…

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lors que la catastrophe japonaise n’a pas encore livré tous ses enseignements, la majorité des Etats membres de l’Union européenne se dit pour la mise en place de tests de résistances volontaires qui devraient être organisés par l’UE sur les 143 réacteurs actifs sur les territoires des pays membres. Le ministre français en charge du dossier, Eric Besson, souhaite que ces tests soient calqués sur ceux de troisième génération

adoptés en novembre dernier par les Autorités de sûreté nucléaire des pays d’Europe de l’Ouest (WENRA). Ils devraient ainsi reposer sur un socle précis comprenant quatre critères : le risque d’inondation, le risque sismique, le risque lié à la perte de refroidissement et l’analyse des mesures limitant les conséquences d’un accident. D’ores et déjà, Paris a annoncé qu’un audit de l’ensemble de son parc nucléaire allait avoir lieu. Eric Besson a annoncé que la France était prête à apporter à ses partenaires européens son expertise dans le domaine. VERS DES TESTS DE RÉSISTANCE OBLIGATOIRES Le commissaire à l’Energie de l’UE, Günther Oettinger s’est prononcé pour l’adoption de normes de sécurité communes aux Etats membres de l’Union.

Selon lui, « les tests de sécurité des centrales et des réacteurs décidés par les pays européens sont une étape, mais ils ne seront pas suffisants ». Pour le commissaire Oettinger, «L’Union doit se doter de normes de sécurité communes qui tiennent compte des facteurs naturels et des facteurs technologiques ». L’objectif est dans un premier temps de procéder à des tests de résistance volontaires. Sur la base de ces résultats, il est prévu de renforcer la législation européenne sur la sécurité nucléaire lors de sa révision programmée en 2014. Côté allemand, le ministre de l’Economie, Rainer Brüderle, a insisté sur l’importance pour ces tests d’être «obligatoires ». En novembre, la Commission européenne avait déjà fait un premier pas vers l’uniformisation des normes relatives au nucléaire, en proposant une directive sur les

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Cosmopolitis

Cosmopolitis normes de sûreté pour le stockage du combustible usé provenant des centrales nucléaires et des déchets radioactifs issus du secteur médical et de la recherche. Il s’agit d’adopter les normes les plus contraignantes des pays possédant l’énergie nucléaire. Rappelons que selon l’étude de la revue scientifique britannique Nature, plus de 90 millions de personnes dans le monde vivent dans un rayon de 30 km autour d’une centrale nucléaire. Cette proximité immédiate concerne en tout 16 millions d’Américains, près de 10 millions de Chinois et d’Allemands, 5 millions de Français, plus de 2 millions de Belges et de Suisses…

PIRATERIE MARITIME

Les armateurs lorgnent la sécurité privée La piraterie maritime est un phénomène d’actualité qui bouleverse le commerce mondial. Deux événements récents illustrent l’intérêt des Etats et des armateurs face à cette problématique. Le 11 avril dernier, la communauté internationale a adopté à l’unanimité la résolution 1976 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la poursuite et l’incarcération des pirates somaliens. Cette résolution comble le vide juridique prévalant jusque-là dans ce domaine. A la même période, une conférence internationale sur la piraterie maritime s’est déroulée les 18 et 19 avril derniers, à Dubaï. Dans ce cadre, le secrétaire général de l’Onu a appelé à une réponse globale à la pira-

Le commentaire de Jérôme Munden DIRECTEUR HSE, GROUPE GEOS A travers la catastrophe de Fukushima se pose la question de la prévention des risques majeurs. On peut classer ce risque en deux catégories : le risque naturel (inondation, séisme etc.), la tempête de 1999 qui a provoqué l’inondation de la centrale du Blayais en est un exemple, et le risque technologique (Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique en 2010 et le déversement massif de boues rouges après la rupture d’un réservoir de l’usine d’aluminium d’Ajka en Hongrie). En France, les plans d’intervention définis par des textes nationaux (Plans prévention des risques technologiques et naturels) et départementaux (Plan particulier d’intervention, …) permettent de prévenir les risques majeurs et réglementent les conditions d’interventions en cas d’occurrence d’un accident. Certains pays, souvent pour des raisons économiques, sont longtemps restés trop peu sensibles à la nécessité d’imposer des plans de secours en adéquation avec les risques encourus. Pour pallier ce manque et se prémunir d’une catastrophe, les industriels tendent à appliquer de plus en plus les normes internationales (ISO, EN…).

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de militaires embarqués, ils ne sont néanmoins pas autorisés à accueillir à bord du personnel armé privé, le problème restant entier pour les pavillons dont les Etats n’ont pas pris de disposition militaire particu-lière.

terie qui constitue un véritable fléau pour le monde maritime. Le bilan publié par le Bureau maritime international (BMI) établit un nouveau record pour le premier trimestre 2011. 142 attaques pirates ont eu lieu, dont 97 dans l’océan Indien, contre « seulement » 35 attaques en 2010. VERS LE RECOURS À DES SOCIÉTÉS PRIVÉES Pour tenter de faire rapidement face à cette menace les armateurs français qui étaient jusqu’à récemment hostiles au recours à des sociétés privées, commencent à faire accompagner leurs navires battants pavillons étrangers par des équipes armées. En effet, si certains bateaux bat-tants pavillons français peuvent bénéficier de la protection d’équipes

DES OBSTACLES RÉGLEMENTAIRES Le marché de la sécurité maritime privée se caractérise par un contexte réglementaire complexe. Si plusieurs pays européens proposent des équipes de militaires embarqués, une majorité de pays anglo-saxons favorisent le recours à des prestataires privés. En France cependant, les acteurs se heurtent aux obstacles réglementaires de la loi de 2003, relative à la répression de l’activité des mercenaires et des lois de 1983 réglementant les activités de sécurité privée. Sur ce marché très concurrentiel, le risque de voir apparaître des acteurs opportunistes et peu scrupuleux n’est pas négligeable. De fait, si l’emploi de la force par les sociétés privées, répond à un besoin urgent, des questions d’éthique et de responsabilités se posent, particulièrement en cas de perte humaine. Pour limiter les errements, il est indispensable pour les armateurs de mettre en place des accords avec les Etats du pavillon dans le but d’encadrer strictement l’usage de la force et de le limiter aux cas de légitime défense.


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ESPIONNAGE INDUSTRIEL

ITALIE

Le gouvernement japonais va aider les entreprises à se défendre

Le parlement italien décrète le patriotisme économique

Lorsqu’une entreprise se rend compte qu’elle a été victime d’un acte d’espionnage industriel, sa réflexion sur la marche à suivre n’est pas simple. Elle s’inscrit dans un environnement où les marchés et les clients réagissent. De plus, les plaintes et les enquêtes dans des sociétés, dont les savoirs ont une haute valeur ajoutée, ne sont pas toujours les bienvenues. C’est parti-culièrement le cas au Japon. Aujourd’hui, les procès pour espionnage industriel sont instruits en public. L’audience devient donc un endroit à haut risque où les secrets de l’entreprise sont dévoilés. UNE PROCÉDURE SPÉCIALE À HUIS CLOS C’est en partant de ce constat que le législateur japonais a décidé de copier le modèle sud-coréen, où ce type d’affaire est traité dans le cadre d’une procédure spéciale à huis clos. Les brevets sont désignés par des lettres pour les nommer, rendant plus difficile un traçage précis des axes de recherche des entreprises. Depuis 2003 et la première loi sur la Prévention de la concurrence déloyale, le Japon n’a cessé de renforcer son dispositif législatif aggravant, en 2006 et en 2009, les peines encourues (10 ans de prison et 10 millions de yens d’amende). Selon les derniers chiffres, 281 des 1 479 compagnies industrielles japonaises, soit 19 % d’entre elles, auraient été victi-

mes ces cinq dernières années d’espionnage industriel. Lors de la prochaine session de la Diète, les législateurs devraient, sans mal, adopter le nouveau texte. Une fois cette réforme passée, le nombre de cas d’espionnage industriel présenté devant les tribunaux devrait connaître une forte augmentation.

Alors que le français Lactalis voulait racheter le groupe italien Parmalat, le parlement italien a adopté un décret qui permet la protection des entreprises stratégiques de tentatives de rachats étrangères. Lactalis détient aujourd’hui 29 % du groupe italien et voulait en prendre le contrôle lors de l’assemblée générale prévue mi-avril. Parmalat, grâce au soutien gouvernemental, a pu la reporter à l’été. Le groupe compte recevoir

l’appui de ses compatriotes, Ferrero par exemple. La banque Intesa San Paolo qui détient 2,4 % de Parmalat doit réunir un consortium à capitaux auquel pourrait se joindre Clessidra. Cette réaction du gouvernement italien fait suite aux offensives par LVMH sur le joaillier Bulgari et d’EDF sur Edisson.

INDISCRÉTION TRÈS NET

Quand EADS intéresse les diplomates américains, selon WikiLeaks D’après des câbles diplomatiques américains révélés par WikiLeaks, (le site Web lanceur d’alerte) et transmis à l’agence Reuters, des responsables d’EADS se sont confiés auprès de diplomates américains sur les tensions franco-allemandes survenues au sein du groupe d’aé-rospatiale et de défense de 2005 à 2009. Ces mémos éclairent d’un jour nouveau les remous politiques qui ont agité EADS, dans une phase sensible de son histoire, notamment visà-vis du pacte d’actionnaires destiné, à l’origine, à limiter l’influence de l’Etat français. UN «MANIAQUE DÉVORÉ PAR L’AMBITION» Un de ces actionnaires, Arnaud

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Cosmopolitis

Cosmopolitis Lagardère, élément clé du premier groupe européen d’aérospa-tiale, a confié d’ailleurs lors d’un déjeuner en 2005 à l’ambassadeur des Etats-Unis : « Chirac fiche en l’air tout ce qu’il touche ». L’équipe d’EADS a été aussi sondée par les diplomates américains au moment où sa filiale Airbus, en rivalité avec Boeing, traversait une crise liée aux retards de l’A380. Noël Forgeard, à l’époque codirecteur d’EADS est décrit par des res-ponsables allemands de ce même groupe comme un «maniaque dévoré par l’ambition». Si la plupart des câbles concernent des contacts avec EADS en Allemagne, le consul des Etats-Unis à Toulouse, fief d’Airbus, n’est pas épargné. Ses conversations avec des sous-traitants de l’avionneur sont aussi rapportées. UN DIRIGEANT ESPION ? Dans un câble de 2008,le consul mentionnait ainsi une rumeur courant parmi les salariés d’Airbus, étayée d’aucune preuve et assortie d’aucun commentaire, selon laquelle l’un des dirigeants de l’avionneur serait un «espion». Le mémo présentait ce type de rumeur comme révélateur d’une ambiance délétère au sein du groupe... Les câbles Wikileaks ne sont pas à prendre pour argent comptant. En effet, si certains sont tout à fait authentiques, il est de notoriété publique dans beaucoup d’agences de renseigne-ment dans le monde, qu’une manipulation n’est pas impossible dans ce genre de cas. En clair, une intoxication est toujours plausible avec des «fuites».

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CONTREFAÇON

FRANCE

Les médicaments font recette en Italie

Weston gagne en grande pompe

Les saisies de médicaments contrefaits sont de plus en plus importantes en Italie. Entre 2005 et 2008, les douanes avaient pu en intercepter 136 000, ce chiffre passe à 1 593 000 pour la période 2008-2009. En février dernier, un coup de filet à Milan a permis de saisir 360 000 médicaments de ce type. L’essentiel de ce marché se constitue, comme dans d’autres pays européens, par le biais d’internet. Les Italiens sont, avec les Espagnols et les Allemands, les plus présents, à la recherche de prix attractifs. Selon un sondage réalisé par l’AIFA (Agence italienne des médicaments), 40 % des Italiens trouvent qu’il est normal d’acheter ses médica-ments en ligne. Mais, seulement 19 % d’entre eux savent qu’il est illégal d’acheter ces produits en dehors des pharmacies. « CRIME PHARMACEUTIQUE » Selon la même étude, 1% des

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Italiens ont acheté des médicaments par des réseaux illégaux, statistique nettement inférieure aux autres pays européens. L’AIFA collabore en permanence avec la police et les douanes pour enrayer le phénomène. La révision de la directive euro-péenne 2001/83 s’inspire d’ailleurs fortement du droit italien pour combattre le fléau. La con-vention Medicrime du Conseil de l’Europe, introduit la notion de « crime pharmaceutique » et permettra de fournir aux polices les nouveaux instruments scientifiques nécessaires. Le marché français résiste encore bien au médicament contrefait, grâce à la traçabilité de ceux-ci, mais aussi grâce au système de remboursement qui permet de maintenir à un prix bas de nombreux médicaments.

J.M.Weston, l’un des fabricants français de chaussures de luxe a réussi à faire fermer une usine cantonaise qui fabriquait 300 fausses « Weston » chaque semaine. Le bottier a mis en place toute une stratégie pour mettre fin à cette concurrence illicite. Les services douaniers français et allemands, la police chinoise et des informateurs spécialisés sur place ont permis de suivre les empreintes des souliers contrefaits. Sur place, les policiers chinois ont pu saisir 3 700 paires prêtes à l’expédition ainsi que des moules destinés à graver sur le cuir la marque de Weston. Dans cette bataille, la société limousine a reçu le soutien de l’Union des fabricants (Unifab) qui sera également présente dans le procès qui va suivre.

MEXIQUE

La Pemex en bute aux narcotrafiquants Deux techniciens de la compagnie pétrolière publique Pemex ont été assassinés et jetés dans un fossé à côté du champ de gaz naturel d’Arcos. Selon la police, les deux hommes ont été battus à mort, une façon de faire souvent utilisée par les narcotrafiquants pour faire régner la terreur et gêner le développement du pays.


PROCHE/MOYEN-ORIENT

RUSSIE

ROYAUME-UNI

Les nouveaux paradis de la cybercriminalité ?

Les rendez-vous internationaux cibles du terrorisme

2 britanniques sur 5 ne sécurisent pas leur connexion wifi

démis de leurs fonctions, dont le directeur des transports du ministère de l’Intérieur en charge du district fédéral central.

Selon un rapport commandé par le gouvernement britannique à Detica, le Proche et le Moyen orient avec l’Egypte, les Emirats arabes unis, le Qatar et l’Arabie saoudite, deviendraient des régions très agressives en termes de cybercriminalité.

NIGERIA

Le Mend s’en prend au pétrolier Agip Les installations de l’italien Agip ont été attaquées à Clough Creek par les rebelles. Le Mou-vement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend), groupe armé nigérian actif dans la région pétrolifère du sud du Nigeria, a prévenu qu’il allait concentrer sa stratégie sur des at-taques simultanées contre les installations pétrolières du pays. Il entend aussi viser les quartiers d’affaires de la capitale Abuja et de Lagos.

FRANCE

Piratage de Bercy Le député UMP Bernard Carayon, spécialiste de l’intelligence économique, a demandé, suite au piratage des systèmes d’informations de Bercy, un audit immédiat des systèmes d’informa-tions de l’ensemble des administrations publiques.

L’attentat qui a tué 35 personnes, en blessant 168 autres, a été préparé pour faire le plus de victimes possible. L’aéroport attaqué, Domodedovo, est le plus fréquenté de Russie (22 millions de passagers par an) et dessert, en plus des lignes internationales, les destinations pour le Caucase. Les deux derniers attentats aériens qui remontent à 2004 avaient été perpétrés contre des avions devant s’y poser. L’heure de l’explosion et l’endroit de retrait de bagages ont éga-lement été choisis pour faire un carnage. La Place Rouge était également visée pour le 31 décembre par un autre commando terroriste qui a péri en préparant sa bombe. Selon l’enquête, les terroristes ont voulu tuer un maximum de non-russes lors de l’attentat suicide. Le Président Medvedev a déploré le manque d’application des mesures anti-terroristes qui avaient été prévues après les attentats contre le métro de Moscou en mars 2010. Mais cette fois-ci, des sanctions ont été prises et quatre hauts responsables ont été

UNE SITUATION SÉCURITAIRE DÉGRADÉE Alors qu’un ressortissant français a été assassiné à l’hôtel Marriott de Tbilissi et que huit personnes, dont l’un des principaux chefs mafieux de Stavropol, ont été tuées par un groupe adverse, le niveau d’alerte pour la région du Caucase a encore augmenté. Si ces éléments ne sont bien sûr pas liés, ils donnent un instantané d’une situation sécuritaire dégradée des deux côtés de la chaîne montagneuse. Elle attire l’attention des agences de sécurité et des entreprises étrangères qui doivent se rendre dans la région pour préparer les jeux olympiques d’Hiver de 2014 à Sotchi, mais aussi le grand prix de Formule 1 dans la même ville. Autre rendez-vous majeur pour la Russie, l’organisation de la coupe du Monde de Football en 2018. Autant d’événements sportifs et médiatiques demandant aux autorités de résoudre les questions de sécurité dans un pays, qui contrairement aux légendes, n’a jamais été expert en lutte anti-terroriste. Selon nos sources à Moscou, la menace terroriste internationale contre les futurs événements est jugée par le service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) comme « très probable ».

Selon les résultats de l’enquête menée par l’Ico, l’équivalent de la Cnil au Royaume-Uni, 40% des sujets de Sa Majesté ne sécuriseraient pas leurs réseaux wifi domestiques, laissant les « portes » de leurs postes informatiques et smartphones ouvertes. 16% d’entre eux seraient pleinement conscients d’utiliser un réseau non-sécurisé. Un comportement qui effraie les auto-rités britanniques et les entreprises dont les collaborateurs transportent chez eux des données professionnelles.

CHINE

Le suisse Glencore visé par le fisc

Un ressortissant chinois a été arrêté à Pékin par les douanes chinoises. Employé de la compagnie de trading suisse Glencore, spécialisée dans le secteur de l’énergie, il est accusé d’évasion fiscale. L’enquête des douanes porte en particulier sur le chargement d’un cargo de 100 000 tonnes importé par Glencore en 2010.

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Lu pour vous

Lu pour vous UNE BOMBE !

L’honorable société DOMINIQUE MANOTTI ET DOA, “SÉRIE NOIRE” GALLIMARD

Prenez un homicide, par exemple celui d’un employé du Commissariat à l’Energie Atomique – et quel employé ! – ajoutez un groupuscule écoterroriste, des agents troubles, une femme trahie, un père inquiet pour sa fille unique, des policiers du Quai des Orfèvres, une grande patronne, des journalistes, des politiciens en campagne – tout cela se passe entre les deux tours des élections présidentielles – l’avenir stratégique et financier de l’industrie nucléaire française, Dominique Manotti et DOA, et vous obtenez une véritable affaire d’état… Ou presque. Comme toujours, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est évidemment fortuite... A lire d’urgence !

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MODÈLE ÉCONOMIQUE

VIBRANT, POIGNANT

L’état et votre argent. Les vrais enjeux de la fiscalité

Ma petite entreprise Fête des morts a connu la crise UN RÉCIT DE STÉPHANE NICOLAS DOUCERAIN, FRANÇOIS BOURIN EDITEUR

CHRISTIAN SAINT-ETIENNE, FRANÇOIS BOURIN EDITEUR En France, aujourd’hui, les impôts sont beaucoup plus lourds que dans les autres pays européens alors que l’économie stagne. L’État dépense mal notre argent. La fiscalité, qui est à l’origine des Parlements, est l’acte politique par excellence. En finançant les dépenses essentielles, elle est au cœur des choix collectifs tout en étant un déterminant fondamental de la liberté individuelle. Quelle politique de finances publiques et quelle réforme fiscale faut-il conduire en urgence pour relancer l’emploi et assurer l’équité entre tous les contribuables ? Christian SaintÉtienne répond à cette question de façon directe et précise, en intégrant et dépassant les principaux plans de réforme de la fiscalité actuellement proposés. Livre de référence, L’État et votre argent rend accessible le débat central de la prochaine élection présidentielle.

64 Sécurité Privée MARS / MAI 2011

15 septembre 2008. La chute de Lehman Brothers fait vaciller le monde de la finance. Mais pas uniquement. Une onde de choc se propage à l’économie réelle. En quelques jours, Solic et ses 90 salariés sont frappés de plein fouet. PME spécialisée dans le recrutement et le conseil en ressources humaines, la société voit son activité s’effondrer. C’est le quotidien haletant et authentique d’une entreprise sur le point de périr que relate Nicolas Doucerain, jeune président de Solic. À la manière d’un carnet intime, il nous dit tout des souffrances, de la culpabilité et du sentiment d’impuissance qui l’accompagnent. Rien n’est caché non plus des solidarités et des engagements qui, par-delà les désillusions, ont permis à Solic de survivre et, finalement, de se rétablir. Une radiographie inédite de la crise économique telle que l’ont vécue et la vivent encore de nombreuses PME.

LA BD

PIATZSZEK, DESSIN D’OLIVIER CINNA, FUTUROPOLIS Piatzszek et Cinna composent un polar noir, tendu, magnifique et désespéré, en une fiction bien ancrée dans la réalité. Serge est un flic français, chargé par sa hiérarchie de collaborer avec la police cambodgienne dans sa traque des pédophiles. Lourd, massif, aimable comme une porte de prison, il est au Cambodge pour observer et écrire des rapports. Il enquête donc, avec l’aide de Varanat, un lieutenant de Phnom Penh qui est aussi coiffeur (un salaire de flic ne nourrit pas son homme !), sur ces Français qui viennent consommer de la chair fraîche et bon marché. Mais les rapports, Serge, ce n’est pas vraiment son truc. Pour lui, si ces pédophiles sont des tordus, des dégueulasses, la lie de l’humanité, ils ne peuvent sévir que grâce à des réseaux. Alors, il met ses grosses mains et ses grands pieds dans le plat. Et il semblerait bien que ce plat nauséabond se mijote dans certaines cuisines de la respectable bourgeoisie qui, en plus de prostituer les enfants, n’hésite pas à en faire le trafic grassement monnayé…


CATCH RHÉTORIQUE

Sans concessions CONVERSATIONS AVEC PASCAL BONIFACE ET GILLES WILLIAM GOLDNADEL, EDITIONS DAVID REINHARC et intervient régulièrement dans les médias, qu’ils soient nationaux ou internationaux, écrits ou audiovisuels.

À ma droite,Gilles-William Goldnadel, célèbre avocat pénaliste, auteur d’essais bénéficiant d’une reconnaissance intellectuelle et médiatique, ami de Benyamin Netanyahou, invité personnel de Nicolas Sarkozy lors du voyage de ce dernier en Israël en juin 2008, est un homme engagé. À ma gauche, Pascal Boniface, géopolitologue faisant autorité, auteur d’une quarantaine d’ouvrages ayant pour thème les relations internationales, les questions nucléaires et de désarmement,les rapports de force entre les puissances, ou encore la politique étrangère française est, lui aussi, très connu pour ses convictions ; il publie de nombreux articles dans des revues internationales de géopolitique

Les deux intellectuels sont à l’opposé sur l’échiquier politique mais cette différence, loin de léser le débat, l’enrichit. Car il s’agit là de renouer un dialogue dans une commune exigence de vérité. Ce livre conjugue, sur des terrains minés et passionnés, une analyse géopolitique clinique et complète, sans chercher pour autant à éviter la polémique, motivée par la seule nécessité de mieux comprendre des questions qui sont la clé de notre stabilité. Livre écrit à quatre mains par deux intellectuels engagés dont la « prise de bec » exigeante reste un échange réalisé dans une reconnaissance mutuelle. Le catch rhétorique est ouvert mais il a ses règles. Tous les coups sont permis mais pas celui d’aborder des sujets sensibles avec des faux semblants. Pascal Boniface et GillesWilliam Goldnadel, aux positions antagoniques, ont accepté d’entamer un dialogue sans concessions. Même si leurs posi-

tions sont irréductibles en bien des points, ils croient nécessaire de confronter leurs arguments et leurs points de vue respectifs. Au terme de cette rencontre, le lecteur repart avec l’idée qu’il est encore possible de renouer le fil d’un vrai dialogue, même s’il ne s’agit pas de réaliser un accord parfait. D’homme à homme, ils parlent de sujets qui peuvent fâcher tout en cherchant ensemble, non pas à en découdre mais à partager un même désir de vérité, au-delà de la violence de l’idéologie. Malgré la profondeur de leurs divergences, ce dialogue est une surprise : comme dans la théorie des ensembles, leurs avis divergent, certes, mais se croisent aussi, parfois dans le même temps. Pascal Boniface, géopolitologe, est Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et enseignant à l’Institut d’Études européennes de l’Université Paris VIII. Gilles-William Goldnadel, célèbre avocat pénaliste, est le président-fondateur de Avocats sans Frontières et le président de l’Association France-Israël. Il vient d’être élu triomphalement au CRIF (Conseil représentatif des Institutions Juives de France).

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GÉOPOLITIQUE

Rapport spécial Bahreïn : un confetti au centre des luttes d’influence dans le golfe Arabo-persique ANTONIN TISSERON, CHERCHEUR ASSOCIÉ À L’INSTITUT THOMAS MORE, INSTITUT THOMAS MORE

Alors que la tension semble redescendre à Bahreïn après un mois de manifestations dans la capitale, l’intervention d’une force conjointe saoudienne et émiratie a rappelé que ce royaume se trouve au centre d’enjeux régionaux plus vastes. Derrière la nécessaire refondation des relations entre la famille royale et les habitants de Bahreïn, le golfe Arabopersique est le théâtre d’une lutte d’influence opposant les monarchies sunnites, regroupées au sein du Conseil de coopération des États du Golfe, à l’Iran. La montée en puissance de Téhéran et ses ambitions régionales constitue en effet une source de préoccupation, partagée par les États-Unis et l’Alliance atlantique. Devant le risque de voir les logiques de radicalisation prendre le dessus, des réformes politiques à Bahreïn s’avèrent plus que jamais nécessaires et le meilleur moyen de limiter l’influence iranienne auprès des populations chiites, à Bahreïn mais aussi dans les autres monarchies du Golfe.

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Lu pour vous

Lu pour vous RELATIONS INTERNATIONALES

L’Année stratégique 2011 SOUS LA DIRECTION DE PASCAL BONIFACE, IRIS/ARMAND COLIN

ÉTATIQUE

PRAGMATIQUE

EMPIRIQUE

État et sécurité

Réaliser le plan de continuité d’activité de son entreprise P.C.A guide opérationnel

Santé et bien-vivre au travail: 100 réponses à 100 questions

PHILIPPE TRONQUOY (SOUS LA DIR. DE), COLLECTION CAHIERS FRANÇAIS N° 360, LA DOCUMENTATION FRANÇAISE Le besoin de sécurité est une aspiration inhérente à l’être humain que l’on retrouve dans toutes les sociétés. C’est l’exigence première des peuples à l’égard de leurs gouvernants. La fin de la Guerre froide et la mondialisation ont fortement transformé la donne et les institutions françaises de défense et de sécurité ont été réformées en conséquence.

Sommet de Copenhague, tremblement de terre en Haïti, exposition universelle de Shanghai, crise financière grecque, Coupe du monde de football en Afrique du Sud : quelles sont les mutations à l’œuvre sur la scène internationale et les nouveaux rapports stratégiques induits par ces événements ? Une synthèse complète de la situation géopolitique de l’année : enjeux politiques, économiques, sociaux, diplomatiques, militaires et stratégiques ; analyses régionales détaillées ; principales statistiques démographiques, économiques, sociales et militaires par pays. Ouvrage de référence en géopolitique, L’Année stratégique 2011 donne les clés pour comprendre les tensions et les enjeux de l’actualité internationale, ainsi que les défis à venir.

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Ce numéro fait le point sur les réponses qui ont été prises pour combattre le terrorisme, la cybercriminalité et pour préserver l’outil industriel, ainsi que sur les débats qu’elles suscitent. Face aux actions terroristes, la France, comme la plupart des pays européens mais contrairement aux États-Unis, a choisi d’apporter une réponse judiciaire et non pas militaire. Dans ces affaires, le recours à certaines procédures suscite cependant des questions au regard des libertés. La place de l’Internet exige aussi d’apporter une riposte à la cybercriminalité, de même que la défense de l’appareil industriel commande de définir une véritable politique d’intelligence économique. En matière de sécurité, l’évaluation du risque est centrale, ce qui pose aussi la question d’une utilisation appropriée du principe de précaution.

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OLYMPE CAVALLARI ET OLIVIER HASSID, EDITIONS MAXIMA

LAURENCE BRETON-KUENY ET ROSELINE DESGROUX, AFNOR EDITIONS Etudes et rapports mettent de plus en plus en exergue le lien entre la performance économique et la performance sociale sur le long terme. Pour ces raisons, les entreprises commencent à remettre au cœur de leurs préoccupations, la santé et le bien-vivre de leurs collaborateurs, premiers contributeurs de cette performance.

Le PCA (Plan de Continuité d’Activité) est une pièce indispensable de la gestion des risques auxquels sont exposées les entreprises dans un contexte où elles doivent être préparées à tout type de crises afin d’en limiter les impacts économiques, juridiques et médiatiques. Cet ouvrage, qui comprend de nombreux modèles, grilles et tableaux prêts à l’emploi, a pour objectif de guider les entreprises dans la réalisation du PCA qui sera le mieux adapté à leur taille, à leur domaine d’activité et aux risques qu’elles peuvent encourir.

L’ouvrage proposent un panorama des notions de « santé et de bien-vivre au travail », tant sous ses aspects légaux et réglementaires que pratiques.


Licence professionnelle Securite des biens et des personnes Notre objectif : former l’encadrement opérationnel des services de sécurité-sureté, des donneurs d’ordre et des prestataires de sécurité privée

Nos engagements :

Accompagner la réussite Concilier les enjeux individuels et collectifs Anticiper et accompagner les changements Favoriser l’acquisition de compétences transversales Faciliter l’insertion professionnelle

Un CONTENU large et diversifié : diagnostic de sûreté ; cadre légal et réglementaire des métiers de la sécurité ; analyse contractuelle, budgétaire et financière ... Une PEDAGOGIE qui privilégie la pratique : études de cas, visites sur sites, cours et séminaires assurés par des cadres dirigeants de la sécurité privée et des universitaires. Une ORGANISATION compatible avec l’exercice d’une activité professionnelle : cours 2 jours par semaine de fin septembre à juin. Un ACCES à notre cursus en formation continue (validation des acquis de l’expérience possible),initiale et apprentissage.

Contactez-nous ! Université Paris Descartes - Service Commun de Formation Continue 45, rue des Saints-Pères - 75006 Paris valerie.hauet@parisdescartes.fr

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68 Sécurité Privée MARS / MAI 2011


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