Sécurité Privée #16

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JUIN / AOÛT 2011 #16

Sécurité Privée LE MAGAZINE D’INFORMATION DES ACTEURS DE LA PROFESSION

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VIOLENCES URBAINES

Peur sur la ville ENJEUX RÈGLEMENTAIRES

La sécurité incendie à l’heure du CNAPS

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Éditorial

Éditorial

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« Rien n’est permanent, sauf le changement », Héraclite

epuis le début de l’année, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux dirigeants et cadres d’entreprises issus de tous les métiers de la sécurité privée. Interrogés sur le devenir qu’ils souhaiteraient pour leur secteur, ils ont choisi majoritairement « l’unité dans la diversité ». Ils ont raison. C’est sans doute là le défi majeur de notre profession aujourd’hui.

PAR CLAUDE TARLET, PRÉSIDENT DE L’USP, UNION DES ENTREPRISES DE SÉCURITÉ PRIVÉE ET VICE-PRÉSIDENT DE LA CoESS, CONFÉDÉRATION EUROPÉENNE DES SERVICES DE SÉCURITÉ

Chacun aspire légitimement et naturellement à conserver ses particularismes et à défendre son « territoire » commercial. Une attitude encore renforcée par le triple effet de la mondialisation (la sécurité n’a plus de frontière !), de la crise dont le voile flotte encore sur les résultats des entreprises et de la mise en place du CNAPS dont les contours ont encore besoin d’être précisés.Aussi n’est-il pas étonnant que l’on constate ici et là des comportements protectionnistes. C’est un fait. Lorsque les frontières, toutes les frontières,qu’elles soient géographiques, commerciales ou légales, s’estompent, le réflexe consiste à dresser des barrières visant à défendre,et à s’isoler.

Et pourtant, certains changements sont inéluctables. Il ne s’agit pas de se résigner. Il s’agit en revanche de les anticiper, de les accepter, d’en faire une force. Et ce changement sera d’autant plus profitable que nous serons unis pour aller de l’avant. L’UNITÉ, ÇA MARCHE ! C’est grâce à elle que le gouvernement a entendu les demandes du secteur. Qu’il s’agisse de la sécurité incendie : la circulaire publiée en mai (lire article page 36) constitue un petit pas vers une clarification nécessaire des contours de la sécurité privée et de la sécurité incendie. Qu’il s’agisse du CNAPS : rassemblés nous avons obtenu des parlementaires le report, au 1er janvier 2012, de la taxe destinée au financement. Unis, nous avons pu obtenir que les coûts inhérents à la mise en place du CNAPS soient maîtrisés. Ensemble, avec vigilance nous ferons du CNAPS,un outil de modernisation de la profession. L’ORGANISATION PATRONALE AU SERVICE DE L’UNITÉ Les entrepreneurs ont peu de temps ; ils ont comme priorité

absolue et légitime la défense de leurs entreprises et des emplois. Aussi, l’activité patronale apparait-elle comme un moyen de défendre les intérêts de nos entreprises. Encore faut-il que ses actions soient positives et qu’elles apportent des résultats. L’USP s’y emploie chaque jour auprès des partenaires sociaux et des pouvoirs publics. OUVRIR NOTRE ACTION À TOUS LES ACTEURS DE LA SÉCURITÉ La sécurité privée est une grande famille ! La mise en place du CNAPS a révélé une partie de sa diversité et de sa richesse. Mais cette famille ne se limite pas aux acteurs visés par la loi de 1983. La sécurité privée s’étend bien au-delà ! Acteurs de la vidéoprotection, conseils et bureaux d’étude, professionnels de la télésurveillance, éditeurs de logiciels, constructeurs… sont autant d’acteurs de la sécurité privée dans son acception la plus large. Il s’agit d’avancer en respectant les spécificités de chacun de nos métiers tout en travaillant de conserve afin de servir l’intérêt commun ; l’unité dans la diversité. C’est la voie soutenue par l’USP.

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Professionnels de la Sécurité Assurances

Confiez vos assurances responsabilité civile professionnelle à des spécialistes !

Î Installation d’alarme Î Contrôle d’accès Î Télésurveillance Î Vidéosurveillance Î Intervention Î Surveillance Î Gardiennage Î Sûreté aéroportuaire Î Protection rapprochée Î Transport de fonds

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4 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

www.verspieren.co Contact : Philippe BRIN - 01 49 64 10 56 / www.securite.verspieren.


Sommaire

ISSN 1055 - 1606 Dépôt légal à parution

Sommaire

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Claude Tarlet Sécurité Privée “Le magazine de référence des acteurs de la profession” est un titre appartenant à l’USP (Union des entreprises de Sécurité Privée) qui le fait éditer sous ce nom depuis 2007.

VIOLENCES URBAINES

Peur sur la ville

24, rue Firmin Gillot 75015 Paris Tél. : 01 53 58 08 17 - Fax : 01 53 58 08 18 E-mail : contact@uspsecurite.org Site Internet : www.securite-privee.org COMITÉ DE RÉDACTION Liliane Claret, Katherine Franciscus, Nicolas Le Saux, Sandrine Legrand-Diez, Annabelle Ripoll, Claude Tarlet Sécurité Privée est édité par Fluide 5 rue Saint Joseph 75002 Paris Tél. : 01 78 09 68 85 - Fax : 01 72 10 00 71 E-mail : contact@fluide-com.fr Site Internet : www.fluide-com.fr

DÉCRYPTAGE Financement du CNAPS. Entre soulagement et inquiétudes DURA LEX SED LEX La sécurité incendie à l’heure du CNAPS

RÉDACTION redaction@fluide-com.fr Rédacteur en chef : Sandrine Legrand-Diez Tél. : 01 78 09 68 82 - E-mail : sld@fluide-com.fr Rédacteur en chef adjoint : Katherine Franciscus Tél. : 01 78 09 68 84 E-mail k.franciscus@fluide-com.fr Conception graphique : Fluide Crédits photographiques : Fotolia, Fluide, Préfecture de police, CNIL. Ont collaboré à ce numéro : Stéphanie Bergouignan, Liliane Claret, Guilhem Decoux, Romain Dumont, Michel Eynaud, Remi Fargette, Katherine Franciscus, Olivier Granet, Olivier Hassid, Xavier Latour, Dominique Legrand, Stéphanie Macedo, Hélène Martini, Pierre Moreau, Didier Ranchon, Annabelle Ripoll, Claude Tarlet, Alex Türk. PUBLICITÉ Chef de publicité : Audrey Davoine 01 78 09 68 85 E-mail : a.davoine@fluide-com.fr ABONNEMENT ET DIFFUSION Le magazine est vendu par abonnement. Pour toute demande d’achat au numéro, contactez : Annabelle Ripoll 01 78 09 68 83 E-mail : ar@fluide-com.fr IMPRESSION Imprimerie Montligeon 61400 St Hilaire le Châtel Téléphone : 02 33 85 80 00

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Éditorial

Instantanés 6 10 14 16

Entreprises Facts&Figures Innovations Rendez-vous

Décryptage 20

Financement du CNAPS. Entre soulagement et inquiétudes

En couverture 23

Violences urbaines. Peur sur la ville

Dura Lex, Sed Lex 38

La sécurité incendie à l’heure du CNAPS

Cahier spécial vidéoprotection 45

Vidéoprotection et entreprises. Enjeux et réalités

En pratique Tout savoir sur les applications Smartphone appliquées à la sécurité

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Cosmopolitis Mexique. Les grands chantiers du président Calderon

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Lu pour vous Sélection

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Instantanés

Entreprise SÉCURITÉ BANCAIRE

Geutebruck signe un Biométrie contrat cadre avec La Brink’s la Commerzbank

choisit ZALIX

C’est désormais « officiel » : les représentants de Geutebruck GmbH et Commerzbank AG ont signé début avril un contrat cadre pour l’installation de systèmes vidéo Geutebruck dans quelques 1200 filiales de la Commerzbank AG. Au cours des cinq prochaines années, toutes les installations vidéo existantes aux diverses coloris et technologies seront remplacées par des systèmes neufs et uniques. Des caméras, principalement analogiques, seront ensuite intégrées. Ce contrat concerne environ 1200 systèmes re_porter, un système d’enregistrement vidéo hybride numérique préconfiguré de Geutebruck certifié BGV-Kassen. Chaque système peut être accompagné de caméras analogiques et/ou IP.Afin d’augmenter la sécurité, les fonctions d’analyse CPA et Motion Detection sont prévues, de manière à déclencher l’alarme en cas de déplacement angulaire des caméras et de mouvements selon des segments bien définis. Le tout est complété par une formation dispensée aux employés et aux partenaires de la Commerzbank AG. Dans le cadre de cette collaboration avec Geutebruck, un raccordement d’interface au système d’alarme existant des filiales est également prévu.

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La Brink’s, spécialisée dans le transport de fonds, a choisi la société ZALIX, spécialiste de toutes les technologies de biométrie, pour sécuriser les accès sensibles de ses agences en France avec une solution à empreinte digitale ZX- 115. CAPTEURS

Effidence et M-Tecks EAC signent d’un accord de partenariat Cet accord a pour ambition de développer un robot de surveillance. Effidence possède une expertise forte en systèmes embarqués optroniques et en intelligence artificielle. M-Tecks EAC conçoit et développe des robots « Arthron » mobiles à grande capacité de franchissement. Grâce à cet accord, Effidence utilisera la plateforme mécanique Arthron pour son segment SR, small robots. Téléopéré lorsqu’il est vendu par la société M-Tecks EAC, Effidence intègrera les modules d’intelligence artificielle pour transformer le robot en système ISR1 de surveillance. La technologie développée permettra au robot de réaliser automatiquement des circuits de ronde en évitant les obstacles et de repérer les personnes évoluant dans le périmètre de surveillance.

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INFRAROUGE

Alloin à l’avant-garde de la sûreté avec Solaris

La nouvelle barrière à infrarouge sans fil Solaris de Sorhea est installée depuis un an sur deux sites du célèbre transporteur. L’occasion d’effectuer un retour sur expérience. Acteur international important du transport et des messageries, les transports Alloin du groupe Kuehne+Nagel utilisent depuis longtemps plusieurs modèles de barrières infrarouges de Sorhea, notamment de la gamme Maxiris, pour protéger un ensemble de 38 sites logistiques contre les intrusions. Sorhea est le leader européen de cette technologie de protection à base de faisceaux invisibles infrarouges transmis entre des colonnes, et dont la coupure génère une alarme. Les transports Alloin ont installé les nouvelles barrières infrarouges Solaris de Sorhea sur deux nouveaux sites en région Rhône-Alpes, à Chaponnay et Andrézieux-Bouthéon, de façon à maximiser la sécurité des colis et marchandises de leurs clients, ainsi que pour mieux protéger les réservoirs de gasoil des camions du transporteur qui restent à l’extérieur et représentent aujourd’hui un butin potentiel. L’installation de ces colonnes dès le commencement de l’activité a été extrêmement dissuasive et a permis d’éviter les problèmes d’intrusion. « Un avantage des Solaris, explique Martial Darras, directeur Sûreté des transports Alloin, c’est qu’on les pose et c’est tout. Elles sont alimentées par panneau solaire et batterie et communiquent sans fil par radio, et elles ont pu être installées sans génie civil, nous permettant de très substantielles économies.»

CONTRÔLE D’ACCÈS

Ingersoll Rand rentre à l’hôpital Le Centre Hospitalier d’Annonay (07) a choisi la société INGERSOLL RAND, fournisseur mondial de systèmes électroniques et biométriques de contrôle d’accès, pour la gestion du contrôle d’accès de son hôpital, de ses deux maisons de retraite et de son école d’infirmières (64 portes, 3 bâtiments, 4 parkings) afin d’optimiser la sécurité et de garantir une meilleure confidentialité.


ACQUISITION

SÉCURITÉ ÉLECTRONIQUE

Le groupe français Scutum acquiert la société Securitas acquiert le fonds de commer- allemande Inform Solutions GmbH ce d’ASG Securitas a conclu un accord pour l’acquisition du fonds de commerce de la société Assistance Sécurité Gardiennage (ASG) au 1er juin. ASG est une filiale du groupe Assystem, spécialisée dans la prévention des risques dans l’industrie nucléaire et les chantiers navals. En 2010, ASG a enregistré un chiffre d’affaires de 14,4 millions d’euros et compte aujourd’hui 416 salariés. Avec cet accord, Securitas devient un des premiers acteurs de sécurité privée en France pour les entreprises issues des secteurs de la chimie, de la pétrochimie, de la sidérurgie et du nucléaire.

Le groupe Scutum, acteur de la protection des biens et des personnes en France, prend le contrôle de la société Inform Solutions GmbH, spécialiste allemand de la vidéo protection des réseaux d’agences bancaires. La société Inform Solutions GmbH développe et commercia-

lise des solutions de vidéosurveillance et de contrôle d’accès par biométrie. Leader avec 60% des parts du marché des caisses d’épargne et banques mutualistes, la PME, dont le siège est à proximité de Düsseldorf, opère sur l’ensemble du territoire allemand. La société Inform Solu-

tions emploie 75 personnes dont une quarantaine d’ingénieurs techniciens et une dizaine d’ingénieurs développeurs. La société réalise depuis trois ans un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros. « L’ambition de la société Inform Solutions de devenir le principal fournisseur de services de sécurité du secteur bancaire en Europe germanophone et d’étendre son savoir-faire sur d’autres marchés s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de développement à l’international », se félicite Franck Namy, PDG du groupe Scutum.

DÉVELOPPEMENT

Croissance record pour Milestone

SYSTÈMES DE SÛRETÉ

Trois succès pour ALCEA La société ALCEA, constructeur et fabriquant de systèmes de sûreté, a été choisi pour la gestion de la sécurité de la Tour T1 – Immeuble «Blanc» à la Défense avec un système de supervision complet dans lequel cohabitent plusieurs technologies : contrôles d’accès, ouverture des portes sans présentation de badge, serrures sans fil et biométrie. Un choix partagé par la SNCF pour la gestion du contrôle d’accès de son siège social et par SFR, second opérateur de téléphonie en France, pour la supervision centralisée (contrôle d’accès, alarmes, surveillance intrusion des sites sensibles) de ses 1500 sites techniques et la gestion en temps réels de ses équipements. De belles vacances en perspective !

Legrand primé aux Trophées du Grand Âge

Milestone Systems, le leader mondial des logiciels de vidéosurveillance en plate-forme ouverte depuis 7 ans d’affilée, selon la société d’études IMS Research, vient de battre un record de croissance, ses chiffres annuels faisant état d’une augmentation du chiffre d’affaires de 56%, à plus de 29 M€, et des bénéfices en hausse s’élevant à 2,9M€. La société attribue une grande partie de cette performance à son fort développement international, avec l’ouverture de bureaux de vente dans de nombreux pays. Pendant la crise financière de 2008 et 2009,l’entreprise a réalisé des investissements importants dans la construction de nouveaux marchés. « Nous voyons aujourd’hui les résultats de la stratégie que nous avons mise en œuvre au cours des années difficiles. » a déclaré Lars Thinggaard, son PDG. « Nous avons pris des décisions stratégiques et nous sommes développés, même s’il était tentant de faire l’inverse.

Domotique

Milestone Systems est désormais en excellente position pour maintenir et développer sa présence sur le marché », a-til affirmé. « Nous avons investi près de 33 M€ en développement de produit, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes le leader mondial dans notre domaine d’activité. Aujourd’hui il y a plus de 100.000 systèmes Milestone installés et plusieurs milliers de nouveaux clients chaque mois ».

INTERVOX une marque du groupe Legrand spécialisée dans les solutions électroniques de sécurité pour l’autonomie des personnes et Legrand ont conjointement reçu, lundi 2 mai, le Trophée du Grand Âge catégorie « Gérontechnologies » pour un système d’interface communicante qui permet la rencontre de deux univers complémentaires: la téléassistance et la domotique. Cet outil met à profit les bienfaits de la téléassistance au service de l’amélioration de la qualité de vie des personnes fragilisées à domicile.

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Instantanés

Entreprise TÊTE À TÊTE

« Notre cible est une position rapide parmi les 5 premières sociétés de Sécurité Privée en France » VINCI est un nouvel acteur de taille sur le marché français de la sécurité en France. Affichant un chiffre d’affaires de 65M€ sur le secteur, ce nouvel entrant ne compte pas s’arrêter là. Rencontre et échanges sur les ambitions du groupe et sa vision du marché avec Olivier Granet, directeur général du Pôle services de VINCI Facilities. Sécurité Privée. À l’aune de votre expérience, quels sont les points forts et les points faibles du marché de la sécurité en France ? Olivier Granet. Actuellement, 4000 entreprises en France délivrent des prestations de sécurité privée. Le marché connaît un fort potentiel de développement grâce, entre autres, à l’ouverture accélérée de la sécurité pour le compte des services de l’État, des particuliers et des assureurs. Et la tendance à assurer d’autres missions telles que l’intelligence économique, la gestion globale de crise, la protection face au piratage interne & externe, la vidéo-vigilance intelligente est porteuse de plus de valeur ajoutée. La conjugaison de ces tendances nous rend donc confiants pour l’avenir. Cependant le marché Français connaît des difficultés à se stabiliser et comparativement à certains marchés européens plus matures, peine à trouver son point d’équilibre. Certaines entreprises du secteur sont en grande difficulté. Nous assisterons donc très certainement à une concentration rapide des intervenants sur une offre qui manque d’acteurs de taille moyenne. Par ailleurs, les synergies entre la sécurité humaine et la sécurité électronique sont encore trop faibles pour accompagner ce secteur en crise qui voit densifier ses contraintes réglementaires et rend certains acteurs peu regardants du code du travail,au grand risque des donneurs d’ordre. SP. Quelles sont vos ambitions à court et moyens termes ? OG. La sécurité au sein du groupe Vinci représente à ce jour plus de

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65 M€, notre ambition est de progresser sur ce marché de manière structurée en apportant à nos clients des solutions créatrices de valeur ajoutée, d’optimisation opérationnelle, entre autres par la synergie des compétences du groupe Vinci. Nous envisageons le seuil des 100 M€ d’ici 2 à 3 ans. SP. Quelle stratégie privilégiezvous pour atteindre ces objectifs ? SP. Notre cible est une position rapide parmi les 5 premières sociétés de Sécurité Privée en France. Nous adosserons notre croissance organique à de la croissance externe afin de renforcer nos positions en province. SP. Sur le plan marketing, quelles sont les cibles et les secteurs que vous allez privilégier? Pour quelles raisons? OG. Plutôt que de privilégier un segment en particulier, nous allons accélérer notre segmentation par marchés verticaux avec pour objectif une approche différenciée, porteuse de solutions personnalisées, au cœur des préoccupations de nos clients. Nous sommes présents sur les principaux secteurs et nous tenons à n’en négliger aucun, même si les secteurs industriels et tertiaires offrent à ce jour l’avantage d’un circuit de décision court et d’une ouverture importante vers les solutions technologiques. SP. Selon vous, quels sont les principaux atouts de Vinci ? OG. La Direction Sécurité de VINCI Facilities compte presque 2000 collaborateurs et s’inscrit comme une activité de services fédératrice, très impliquée dans

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le quotidien de nos clients par la présence quasi systématique d’effectifs sur site. La complémentarité avec les autres Directions de VINCI Facilities, ainsi que les autres Sociétés de VINCI (énergies, construction, concessions, Partenariat Public Privé,Parkings,autoroutes,...) très présentes sur le territoire, nous permet de développer et fédérer un environnement global de services pour les bâtiments et leurs occupants, ce qui est une demande forte de nos clients. Nous y associons des applications informatique et technologiques performantes qui nous permettent de proposer des plans d’optimisations (i-Tec Center associant vidéo et télé surveillance, supervision de la maintenance bâtiment, organisations novatrices ...) en appui des prestations humaines expérimentées laissant à nos clients le soin de se concentrer sur leur métier. L’atout majeur de la Direction sécurité de VINCI Facilities tient également dans la forte mobilisation de ses salariés et dans leur attachement à l’entreprise. En effet 70 % d’entre eux sont via le PEE de Vinci engagés sur la réussite du groupe. SP. Sur un plan plus politique, l’arrivée de Vinci sur le marché coïncide avec la mise en place du CNAPS. Que pensez-vous de ce nouvel outil de régulation ? OG. Le secteur de la sécurité, très concurrentiel, a besoin de s’assurer que l’ensemble des acteurs répond aux exigences légales et conventionnelles du métier. Nous avons pu assister ces dernières années à des dérives importantes, et fort dommageables

pour les acteurs respectueux des fondamentaux de notre métier. L’arrivée du CNAPS va renforcer les contrôles et la mise en conformité de certains acteurs peu scrupuleux en matière de droit du travail et de respect de la convention collective. SP. Allez-vous vous engager pour soutenir ces positions en rejoignant une organisation professionnelle ? OG. Nous venons de confirmer notre adhésion à l’USP.

A 43 ans, Olivier Granet est le tout nouveau directeur général du Pôle services de VINCI Facilities.Titulaire d’un Master de l’IFAG (Institut Français de Gestion), il possède une expérience de 10 années de commerce et direction chez un leader bureautique avec une rapide orientation vers les activités de services externalisés. Il rejoint d’ailleurs Faceo en 2004 en tant que Directeur Régional de la région Ouest « afin d’intégrer une société de Facilities Management (externalisation des services généraux), en forte croissance, présente sur le secteur de la maintenance, des services, de la sécurité et de l’accueil ». Faceo est intégré au sein de VINCI en 2010.


SÉCURITÉ BANCAIRE TEMPS RÉEL

Deux nouveaux marchés pour NEXESS

BIOMÉTRIE

Morpho déploie son système de nouvelle génération au Canada Le système d’identification biométrique MorphoBIS (de Morpho, groupe Safran) a été déployé pour la première fois au sein des forces de police de Calgary et d’Edmonton au Canada. Cet AFIS (système d’identification d’empreintes digitales automatisé) de nouvelle génération est une solution innovante destinée à la résolution d’enquêtes de police. La solution MorphoBIS permet l’identification en temps réel de suspects et de criminels. La combinaison des différents algorithmes, des flux d’informations, et les caractéristiques mêmes de cet outil de lutte contre la criminalité, lui permettent d’intégrer empreintes digitales et empreintes palmaires. Conforme aux normes internationales en vigueur, MorphoBIS s’appuie sur la technologie de comparaison biométrique classée numéro 1 par le NIST (National Institute of Standards & Technology) pour sa précision dans les applications d’identification par empreintes digitales latentes.

NEXESS, fournisseur de solutions technologiques de surveillance en temps réels peut se réjouir de la signature de deux nouveaux contrats prestigieux. Le premier avec Total, pour la sécurisation de ses opérations sensibles (secteur Seveso) grâce à Nextrack®, une solution qui facilite et fiabilise les opérations essentiellement humaines et soumises à risques d’erreurs. Le deuxième avec EDF (CNPE – Centrales Nucléaires de Production d’Électricité) pour la gestion de ses produits réglementés à forte utilisabilité grâce notamment à Nexcap®, un magasin sécurisé de distribution automatique d’appareils de métrologie.

La banque malaisienne CIMB adopte la solution anti-fraude à distance d’Actimize

Dans les 30 jours qui ont suivi la mise en route de la solution antifraude bancaire à distance d’Actimize, 51 cas de fraudes ont été détectés et déjoués, empêchant une perte estimée à environ 200 000 dollars US. « La CIMB Bank est constamment en quête d’améliorations pour renforcer la confiance de ses clients lorsqu’ils utilisent son service de paiement à distance propriétaire. Nous sommes convaincus que l’activation de la solution de NICE Actimize va instiller une plus grande confiance chez nos clients lors de leurs transactions en ligne, » déclare Peter England, directeur des services financiers chez CIMB. En partenariat avec Unysis, la vente de la solution anti-fraude bancaire à distance de NICE Actimize s’est effectuée en 2010. La mise en œuvre s’est faite en janvier 2011 et elle est désormais utilisée pour détecter la fraude sur les transactions en ligne de plus d’un million et demi de comptes actifs.

SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION

Thales crée Thales Communications & Security

La société Thales Communications & Security regroupe l’expertise des sociétés Thales Communications et Thales Security Solutions & Services dans les domaines de la défense, de la

sécurité et du transport terrestre. Cette création conforte le groupe en position de numéro un européen des systèmes d’information et de communication sécurisés pour les marchés mondiaux de la défense, de la sécurité et du transport terrestre. Ce rapprochement s’inscrit dans la convergence croissante des enjeux de maîtrise de l’information sur ces domaines. Dans un monde de plus en plus ouvert, plus complexe mais aussi plus vulnérable à de nouvelles menaces, il est primordial de pouvoir prendre, rapidement les bonnes décisions afin de protéger les citoyens,les sites sensibles ou encore les données les plus critiques. Pour cela, les exigences des forces armées et de sécurité convergent vers une plus grande maîtrise de l’information et des technologies associées.

Parallèlement, les solutions de contrôle et de commandement et les moyens de supervision dédiés aux systèmes de défense et de sécurité s’appuient de plus en plus sur des technologies communes ou complémentaires. Pour mieux intégrer l’évolution de cet environnement, Thales regroupe les activités de ses filiales Thales Communications – leader dans les produits et systèmes d’information et de communication sécurisés pour les forces armées et de sécurité – et Thales Security Solutions & Services – leader dans les systèmes de sécurité des citoyens, des infrastructures critiques et des voyageurs.

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Instantanés

Facts & Figures ENVIRONNEMENT

Dény Fontaine certifié ISO 14001

LA CONTREFAÇON DANS LE MONDE

Entre dangers, profits et perspectives « La contrefaçon est comme un tremblement de terre, conséquence de la rencontre du “bon” et du “mauvais” commerce, qui se propage en générant des dégâts économiques, sociaux et environnementaux. La contrefaçon est un point de rupture dans les règles de la société de consommation qui profite aux réseaux criminels et bouscule les législations. Les États ont choisi de lutter contre ce phénomène en le criminalisant, car il a un coût important. Même en reconnaissant qu’elle démocratise l’accès aux biens de consommation, pour en faire profiter le plus grand nombre, on ne doit pas oublier qu’en certaines occasions elle tue. » Ainsi commence l’excellent article rédigé par Andy Hyeans, chargé d’études à l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales et inspecteur des douanes, consacré… à la contrefaçon. Un écrit publié dans Les cahiers de la sécurité dans un numéro spécial qui regroupe de nombreux articles sur le thème « Les dangers de la contrefaçon » et de très belles signatures. À consulter à partir du site www.inhesj.fr, rubrique « Les cahiers de la sécurité ».

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Leader français de l’organigramme et du contrôle d’accès, DÉNY FONTAINE, filiale du Groupe Sécuridev, vient de recevoir la certification ISO 14001. Reconnue internationalement, la norme ISO 14001 repose sur le principe d’amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l’activité de l’entreprise.

ÉTUDE

La police nationale est-elle toujours un métier d’homme?

66 % LE BAROMÈTRE DU BONHEUR AU TRAVAIL RÉVÈLE QUE 66% DES SALARIÉS FRANÇAIS SONT HEUREUX AU TRAVAIL (CONTRE 70% EN MARS 2010), PLAÇANT AUX PREMIERS RANGS DE CE QU’ILS APPRÉCIENT LE PLUS « LES CHOSES QU’ILS APPRENNENT DANS LEUR TRAVAIL », ET « LES GENS AVEC QUI ILS TRAVAILLENT », À RESPECTIVEMENT 78% ET 74% (CONTRE 80% ET 81% EN MARS 2010). C’EST CE QUI RESSORT DE L’ENQUÊTE SUR LES FRANÇAIS ET LEUR RAPPORT À L’ENTREPRISE, MENÉE PAR 20MINUTES.FR, EN LIGNE POUR L’EMPLOI ET OPINIONWAY. LES RÉSULTATS COMPLETS SERONT DISPONIBLES SUR LE SITE WWW. ENLIGNEPOURLEMPLOI. COM

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Le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) publie une intéressante étude sur la parité homme-femme dans la police. Une parité toute relative puisqu’il en ressort que « le management dans la police nationale est, pour le moment, clairement masculin et les femmes trop absentes des postes de haut niveau , ainsi que le constate et le regrette Sylvie Feucher, secrétaire général du SCPN. Recrutements, avancements, postes à responsabilité, autant de disparités frappantes entre hommes et femmes. » Il n’y a aucune femme directeur des services actifs. L’étude révèle notamment que seuls 27% des commissaires sont des femmes ! UNE ORGANISATION FAITE PAR LES HOMMES, POUR LES HOMMES Dans son étude, le SCPN explique cette situation : « Les emplois de direction exigent une disponibilité très importante peu favorable à une répartition équilibrée du temps consacré à la vie professionnelle et à la vie privée. Or, une grande majorité des femmes cherchent à concilier des deux pôles et anticipent les difficultés. La plupart d’entre elles choisissent de ne pas se lancer dans un challenge vécu comme potentiellement destructeur d’un fragile équilibre. » En revanche, le syndicat des commissaires souhaiterait qu’une réflexion soit menée afin de permettre à ces femmes de travailler dans de bonnes conditions… et de venir ainsi renforcer les rangs par trop éclaircis de la police nationale. Une étude à télécharger librement sur le site www.le-scpn.fr


NOMINATIONS

SERIS SECURITY, UN GROUPE EN MOUVEMENTS

Nouveau Chef de Produit IP pour l’Europe chez Samsung

Un nouvel horizon pour Olivier Payen

John Fisk a été recruté en tant que Chef de Produit IP pour l’Europe par Samsung Techwin, la division de sécurité électronique de Samsung. John travaille dans l’industrie de la sécurité électronique depuis plus de 15 ans. Juste avant de rejoindre Samsung il a occupé plusieurs postes chez le distributeur Norbain pendant sept ans, dont celui de Chef de Marque en Vidéosurveillance. John Fisk est responsable du soutien avant- et après-vente spécialisé sur les réseaux et les produits IP,ainsi que de l’aide à la conception et de l’assistance technique pour les grands projets. « Samsung est en train d’élargir sa gamme iPOLiS de produits IP et réseau de façon très significative, et je suis très heureux d’avoir la chance de prendre ce poste important », a déclaré John. « Je vais m’assurer que le réseau croissant de clients de Samsung dans toute l’Europe dispose de toutes les informations dont ils ont besoin pour recommander les solutions de sécurité sur IP de Samsung ».

Guy Tempereau, Président Directeur Général et actionnaire du Groupe SERIS Security annonce le départ d’Olivier Payen, Président Exécutif France et prend la direction opérationnelle des activités françaises dans l’attente du renforcement prochain de l’équipe dirigeante. « Olivier Payen a pris la décision de quitter le Groupe et plus largement le secteur de la sécurité privée. Je tiens au nom de tous les collaborateurs à le féliciter pour le travail remarquable accompli durant ces dix années et pour son implication tant au niveau du Groupe qu’au niveau de la Profession. Je tiens par ailleurs à le remercier personnellement pour la conviction et l’énergie qu’il a su déployer à mes côtés et lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles fonctions » déclare Guy Tempereau. Olivier Payen a intégré SERIS Security en 2000 pour prendre la responsabilité de la direction commerciale et positionner l’offre technologique du Groupe à l’international. En

2005, Guy Tempereau le nomme Président Exécutif. En 6 ans, il a réorganisé en profondeur l’entreprise, renouvelé son offre commerciale et participé à des acquisitions d’envergure (dernière en date : le Groupe ESI en janvier 2011, 35 M€ CA, 1300 collaborateurs). « Après dix années passionnantes au sein du Groupe SERIS Security, j’ai pris la décision de relever un nouveau défi professionnel. Je suis fier de ce que nous avons construit ensemble. La bonne performance économique du Groupe associée à une culture d’entreprise forte et au dynamisme de ses équipes en font un acteur incontournable du paysage de la sécurité privée en France. C’est serein et confiant que je quitte une belle entreprise, promise à un avenir qui sera, j’en suis convaincu, à la hauteur de ses ambitions ! » précise Olivier Payen.

qui m’est accordée, conscient des responsabilités qui m’incombent et fier d’écrire avec Guy Tempereau un nouveau chapitre de l’histoire de SERIS Security » déclare Arnaud Jamet. « La nomination d’Arnaud Jamet s’inscrit dans la continuité de la stratégie de notre Groupe. Je lui apporte tout mon soutien et ma confiance pour relever les défis qui sont les nôtres. Nous avons ensemble de grandes choses à faire pour SERIS Security et plus largement pour les métiers de la sécurité privée en France » indique Guy Tempereau. Diplômé du CNAM et titulaire d’un MBA HEC, Arnaud Jamet, 41 ans, s’appuie sur plus de 20 années d’expérience dans les domaines de la distribution, de l’industrie et du conseil. Il a rejoint le Groupe SERIS Security en octobre 2010 en tant que directeur Marketing et Commercial, membre du Comité Exécutif. Ces mouvements interviennent alors que le Groupe poursuit sa progression (+ 9 % en 2010 avec près de 250 M€ de CA) conformément aux objectifs annoncés et réaffirme ses ambitions de développement tant en France qu’en Europe.

… ET ARNAUD JAMET LUI SUCCÈDE AU POSTE DE PRÉSIDENT EXÉCUTIF FRANCE « Je suis honoré de la confiance

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Facts & Figures SANS FRONTIÈRES

LA SÉCURITÉ PUBLIQUE EN DÉBAT

Création d’un groupe parlementaire de suivi de la convention Schengen

Le nouveau visage de la Cour des Comptes

Alors que l’Italie vient d’accorder des permis de séjour à plus de 20.000 ressortissants tunisiens en ne respectant pas les conditions prévues par la convention Schengen, MM Jean Bizet, président de la commission des affaires européennes du Sénat, et Pierre Lequiller, président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, ont annoncé la mise en place d’un groupe parlementaire de suivi de la convention Schengen. Ce groupe sera composé de députés et de sénateurs de la majorité et de l’opposition. Le groupe de suivi examinera les modalités de fonctionnement de la convention de Schengen, afin d’assurer un contrôle effectif des frontières extérieures de l’Union, permettant une lutte efficace contre l’immigration illégale, notamment par l’institution de clauses de sauvegarde renforcées en cas de défaillance des contrôles des frontières extérieures. Le groupe de suivi aura également pour tâche de réfléchir à une mutualisation européenne accrue des moyens nationaux, humains et matériels, de contrôle des frontières de l’Union.

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22 millions SELON LES CHIFFRES PUBLIÉS LE 8 JUIN PAR L’IGNES (INDUSTRIES DU GÉNIE NUMÉRIQUE ENERGÉTIQUE ET SÉCURITAIRE), EN 2010, LE MARCHÉ FRANÇAIS POUR LA VENTE D’ÉQUIPEMENTS ÉLECTRONIQUES DE VIDÉOSURVEILLANCE S’EST GLOBALEMENT ÉTABLI À 220 MILLIONS D’EUROS (EN VALEUR DES FABRICANTS ET PREMIÈRE MISE SUR LE MARCHÉ). IL A CONNU, TOUT AU LONG DE L’ANNÉE 2010, UN RALENTISSEMENT PAR RAPPORT À SA CROISSANCE SOUTENUE DES ANNÉES ANTÉRIEURES. UNE CONCURRENCE PLUS INTENSE, QUI A CONDUIT À UNE BAISSE DES PRIX, ET UNE STABILISATION DE LA DEMANDE, EN RAISON DE MARCHÉS PUBLICS EN DEMI-TEINTE, SONT LES DEUX FACTEURS QUI ONT JOUÉ SIMULTANÉMENT. LES 45 CONSTRUCTEURS PRÉSENTS EN FRANCE RÉALISENT UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 180 MILLIONS D’EUROS, LES 40 MILLIONS D’EUROS RESTANTS ÉTANT LE FAIT DES IMPORTATEURS-INTÉGRATEURS.

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La cour des comptes vient de publier un rapport fortement médiatisé sur l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique. Ce rapport a un retentissement particulier car il intervient à l’aube d’une campagne présidentielle dont la sécurité des français sera l’un des enjeux majeurs. Sans entrer dans la polémique ni revenir sur la bataille de chiffres abondamment relayée par la presse généraliste, cette irruption de la Cour des Comptes dans le débat public, interroge sur son rôle. Jadis, cantonné dans un rôle austère d’auditeur des comptes publics, dont les journaux extrayaient un florilège savoureux des gabegies, la révision constitutionnelle de 2008, a modifié son rôle en profondeur. Désormais, selon l’article 47-3 de la Constitution : « La Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l’action du gouvernement. Elle assiste le Parlement et le gouvernement

70 % Selon une enquête réalisée par le Ponemon Institute, un cabinet d’étude spécialisé dans le domaine de la gestion et la protection des données, pour Check Point Software Technologies, spécialiste mondial de la sécurité sur Internet, 70% des entreprises françaises interrogées ont subi une perte de données l’an dernier, contre 77% au niveau mondial. D’après les principaux résultats du rapport intitulé « Understanding Security Complexity in 21st Century IT Environments » (Comprendre la complexité de la sécurité

dans le contrôle de l’exécution des lois de finances et de l’application des lois de financement de la sécurité sociale ainsi que dans l’évaluation des politiques publiques. Elle contribue à l’information des citoyens via des rapports publics. » « L’évaluation des politiques publiques » implique l’analyse et n’exclut pas la critique. Toutefois, la frontière entre l’évaluateur et le censeur est mince et la polémique suscitée par un rapport principalement à charge atteste de la difficulté de l’exercice et des risques d’instrumentalisation qu’il comporte. Doit-on redouter un gouvernement du « juge des comptes » ?

dans les environnements informatiques du 21e siècle), les personnes interrogées citent les informations clients (51%) comme le type de données le plus souvent compromis. À cela s’ajoutent la propriété intellectuelle (41 %), les informations sur les salariés (26%) et les plans de l’entreprise (20%). Menée en France auprès de 450 administrateurs de la sécurité informatique, l’enquête révèle que la cause première de la perte de données est la perte ou le vol d’équipements, suivie des attaques réseau, des applications Web 2.0 et de partage de fichiers, des terminaux mobiles non sécurisés, et de l’envoi par inadvertance d’e-mails aux mauvais destinataires…


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Instantanés

Innovations Les nouveautés du trimestre Parmi les nouveautés de ce trimestre, l’essor de nouvelles technologies comme la détection d’incendie par vidéo, des caméras hybrides IP HD et analogiques sur le même câble coaxial, l’encodage intelligent selon les zones de l’image, la recherche d’évènement dans la caméra, des caméras thermiques de 44 g, des oreillettes anti-bruit et un tout nouveau smartphone durci. Pas mal en juste trois mois, non ? Sans doute grâce à l’Ifsec, le grand salon européen de la sécurité qui a eu lieu en mai à Birmingham.

PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ Voir également l’article sur les nouveautés adaptées à la vidéoprotection urbaine en page 52, qui présente des produits particulièrement adaptés à la VPU, et non exclusivement à celle-ci.)

Focus sur les nouveautés les plus marquantes Rimage, spécialiste des solutions d’archivage automatisé et sécurisé de données sensibles de vidéosurveillance sur disque optique DVD et BRD, ainsi que de publication optique à des fins d’exploitation juridique de preuves, dispose aujourd’hui d’une nouvelle solution EDS (Evidence Disc System) d’investigation numérique permettant la recherche d’indice et de preuve dans un grand nombre de disques saisis chez un contrevenant. Jusqu’à 200 disques placés dans un juke-box peuvent être analysés automatiquement en une nuit, ce qui pourrait prendre une

En intervention

La société EPI 3D Protection,laboratoire pécialisé dans les protecteurs auditifs moulés, a présenté son nouveau système Serenity DPC de communication radiophonique bidirectionnelle cou-

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semaine à un enqêteur procédant manuellement. Le système génère automatiquement des rapports détaillés d’analyse par disque et par lot. Sony a annoncé à l’Ifsec une nouvelle gamme de caméras « IP over coax » capables de transmet-

plé à un protecteur auditif individuel dynamique dont l’embout est moulé à la forme de l’oreille du porteur. Les empreintes sont numérisées et les embouts fabriqués en impression 3D avec une grande précision. Le Serenity DPC est particulièrement adapté aux professionnels de la sécurité travaillant dans un environnement bruyant, ou bien où du bruit impulsionnel ou des changements imprévisibles de niveaux sonores surviennent, et où la perception extérieure et une communication fiable sont cruciales. L’atténuation des bruits est dépendante du niveau sonore, avec une forte atténuation à un niveau acceptable et confortable des bruits

14 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

tre des signaux HD IP sur câble coaxial en même temps qu’un signal analogique SD. L’intérêt étant en particulier la réutilisation du câblage existant lors de la mise à niveau d’anciennes installations analogiques, en ne changeant que les équipements aux extrémités des câbles, de façon à réaliser l’économie d’un poste pouvant atteindre la moitié du budget global d’une nouvelle installation. Ces caméras hybrides, qui seront disponibles au second semestre, sont basées sur une puce IC de Intersil qui intègre notamment une technologie de sécurisation SLOC.

forts et impulsionnels en situation bruyante, et une perception parfaite du bruit en situation calme. Avec pour résultat une transmission claire de la parole en situation bruyante ou lors de mouvements corporels violents. Le système peut être connecté à la plupart des radios professionnelles et une touche PTT – Push-to-Talk – est intégrée, et des oreillettes génériques sont disponibles. Thales a présenté le premier smartphone durci destiné aux forces de sécurité, le Every Talk, au congrès Tetra World fin mai. Ce terminal Push-to-Talk ajoute des capacités haut débit aux réseaux PMR de radio

mobile professionnelle, et permettant, en plus de la voix et des messages en texte, des services multimedia d’échanges de données, d’images, de vidéo, de flux directs, de reconnaissance faciale ainsi que l’interrogation de bases de données. Le Every Talk vient complèter la gamme TeMax de solutions en haut débit, qui comprend notamment des éléments d’infrastructure réseau, et qui est une base pour l’utilisation d’applications sur les réseaux Tetra en missions critiques. En contexte de haute mobilité, le Every Talk permet d’envoyer des vidéos, d’accéder à distance à des bases de données (par exemple d’identités ou de voitures volées), de télécharger des informations situationnelles comme des cartes d’accès ou les plans de l’étage d’un bâtiment, d’échanger des images et des positions GPS.


Vidéo : pour la prise de vue Les nouvelles caméras Quasar de DVTel sont compatibles Onvif et évoluttives vers la future version Onvif V2. Les 8 caméras et mini dômes H.264 en HD 720p ou Full HD 1080p, de conception modulaire, intégrent des algorithmes d’analyse vidéo intelligente, dont notamment de recherche intelligente d’évènement dans les 7 jours d’enregistrement dans la caméra. Certaines caméras possèdent un large champ de vision de 110°, et les dômes peuvent accepter des zooms motorisés.Une app pour Apple, Android et Windows Phone permet un accès en mobilité,avec un affichage multiple et l’utilisation des fonctions de recherche.

Chez Samsung, trois nouvelles caméras IP en Full HD et 3 Mp sont basées sur le nouveau processeur Samsung WiseNet 2, qui permet une nouvelle fonctionnalité d’encodage intelligent Smart Codec, en plus de fonctionnalités d’amélioration de la qualité image. La caméra SNB-7000, le dôme intérieur SND-7080 et le dôme anti-vandale SNV-7080 peuvent ainsi capturer dans une scène des zones d’intérêt spécifique à une définition plus élevée que le reste, par exemple les issues d’un bâtiment si les murs présentent moins d’intérêt, et ainsi optimiser la bande passante requise pour le signal.

Geutebruck vient de mettre sur le marché une nouvelle gamme Ecoline IP, comportant notamment une caméra fixe EcoBC-1110 et un dôme fixe EcoFD-2410 basés sur des capteurs en 1,3 Mp de grande taille 1/2», ce qui augure a priori d’une bonne qualité image avec une bonne sensibilité et un bon rapport signal/bruit.

Chez Dedicated Micros, la gamme de caméras IP CamVu s’est fortement développée en HD, notamment avec les CamVu 720 en dôme ou boîtier, performantes dans les basses lumières et capables d’enregistrer en 2 Mp sur une carte SD intégrée. Un nouveau modèle en 5 Mp intègre des algorithmes de partitionnement d’image pour plusieurs flux simultanés en PTZ virtuel.

Chez Honeywell la gamme Performance s’est enrichie du HDTX, un mini dôme PTZ compact en vrai jour/nuit en 540 lignes TV, équipé d’un zoom optique 10x et de 127 positions prédéfinies.Un simple câble prêt à l’emploi suffit pour son installation.

Voir aussi ... - Les nouveaux dômes Spectra HD de Pelco, H.264 en 1,3 Mp, équipés d’un zoom optique 18x, et basés sur la plateforme Sarix intégrant des algorithmes d’analyse vidéo intelligente. - Le nouvel encodeur Q7414 de Axis pour 4 flux en H.264 avec audio bi-directionnel pour chaque, qui inclut desalgorithmes de détection de mouvement et de détection de sabotage.

Vidéo : pour tout garder Dedicated Micros développe fortement sa gamme autour de la technologie Closed IPTV, qui superpose ce qu’on appelera une couche 3 de simplification et de sécurisation aux couches de réseau IP, allouant automatiquement des adresses IP aux caméras par port physique, comme par exemple avec les enregistreurs SD Excel et NV8, des DVR/NVRs hybrides capables de prendre en charge un ensemble de 32 caméras IP HD ou analogiques (16 max), qui peuvent traiter jusqu’à 300 Mbits/s de flux HD, et afficher sur 2 moniteurs en HDMI. Chez Geutebruck, trois nouvelles unités GeViRaid en iSCSI acceptent jusqu’à 4, 8 ou 16 disques durs avec 6 niveaux de

Raid pour des enregistrements fiables et stables, et la nouvelle génération Plus des plateformes GeViScope et re_porter est appelée omnibride et compatible avec tous les procédés de compression actuels. Par ailleurs, une nouvelle console de gestion Pilot intègre un grand écran et ses modules joystick et jogshuttle peuvent être inversés pour convenir aussi bien aux gauchers qu’aux droitiers.

Milestone et HP se sont associés pour proposer les solutions XProtect Essential NVR, conçues autour de stations de travail HP Z200 sur lesquelles est installé XProtect Essential préconfiguré,les caméras étant paramétrées via des assistants.Ces solutions sont destinées à faciliter l’adoption de l’IP. A noter chez Sony la sortie de deux nouveaux enregistreurs réseau, le NSR-500 Full HD à 16 canaux en temps réel, possédant jusqu’à 12 To de stockage, et le NVR compact NSR-S20 équipé d’un disque de 2 To pour jusqu’à 8 caméras Full HD.

- Le nouveau dôme fixe D14 de Mobotix à double caméra, remplaçant le D12 avec un processeur plus puissant, pour plus d’images par seconde (jusqu’à 20 ips en 3 Mp et 30 ips en 1 Mp).

- Les nouveaux dômes IP fixes avec fonctionnalités audio, ainsi que les nouvelles caméras IP pouvant générer jusqu’à 100 ips, chez Basler.

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Rendez-vous COLLOQUE ANNUEL DU CDSE

Les entreprises face aux désordres mondiaux 1er DÉCEMBRE / PARIS, OCDE Le troisième colloque européen des directeurs de sécurité organisé par le CDSE aura lieu à l’OCDE. Lors de cet événement, interviendront des directeurs sécurité internationaux, des présidents de grandes entreprises, des hauts-fonctionnaires et des universitaires.

2011, UNE ANNÉE DE CRISES ? Révoltes dans le monde arabe, crise nucléaire au Japon, crise financière des États… L’année 2011 a été marquée par un nombre ahurissant de crises majeures. Les entreprises avaient-elles anticipé ces crises et y étaient-elles suffisamment préparées ? Fautil envisager la mise en place de nouvelles méthodologies d’analyse des risques ? Quel coût ces crises ont-elles engendré pour les entreprises ? Ont-elles modifié leur manière de gérer les crises ?

PREVENTICA

Maîtrise des risques et qualité de vie au travail 27, 28, 29 SEPTEMBRE / LYON, EUREXPO

APS 2011

Le salon spécialisé de la Sûreté / Sécurité 20, 21 ET 22 SEPTEMBRE / PARIS, PORTE DE VERSAILLES Vidéo Surveillance ?

Biométrie ?

Alarme & Détection ?

Protection périmétrique ?

La prochaine édition du salon Préventica se déroulera à Lyon du 27 au 29 septembre et réunira 380 exposants des secteurs du BTP, de la production, de l’hygiène, de l’incendie, de la sûreté/sécurité, de l’aménagement des espaces de travail… Au programme de ce nouveau rendez-vous, un cycle de conférences permettra au visiteur d’aborder différents thèmes parmi lesquels : le management de la sécurité, la santé au travail, la sécurité et maintenance des bâtiments, la maîtrise des risques transversaux, la sécurité de la production et de la logistique, etc. Pour en savoir plus : www.preventica.com

Pour être partenaire de l’événement ou pour plus d’informations contacter Julien MARCEL au 01 44 70 70 85 ou à contact@cdse.fr et pour toute information www.cdse.fr

Et si on en parlait sur APS ? La 15e édition du salon APS se tiendra à Paris (Porte de Versailles, hall 8) du 20 au 22 septembre. Le salon s’annonce déjà comme un succès : 30 % d’exposants en plus par rapport à 2009 et un important programme de conférences... Consacré à la Sûreté / Sécurité, APS est un rendez-vous d’affaires dédié à la mise en relation des acteurs (offreurs, prescripteurs, acheteurs et utilisateurs) impliqués dans la mise en œuvre de solutions contre les actes de malveillance. Conçu à taille humaine et lié à la conjoncture ainsi qu’aux nouvelles réformes le salon mise sur la réflexion et le partage d’expériences. Cette année, il favorise le contact par la mise en place d’un cycle inédit d’ateliers, la création d’un espace Networking dédié, et de la version mobile de son site Internet. L’INNOVATION EN RÉPONSE AUX BESOINS DE SÉCURISATION ACTUELS Les décisions en termes de sécurité restent très liées à la conjoncture (menace terroriste, délinquance urbaine, espionnage industriel…) et aux nouvelles réformes (vidéoprotection urbaine, carte nationale d’identité, formation sécurité privée…). Aussi l’État, les municipalités comme les entreprises affichent de plus en plus leur volonté de s’équiper de systèmes de sécurité en tout genre. Conscient de ces nouveaux enjeux et besoins, le Salon APS propose de découvrir les dernières technologies utilisées en matière de prévention, de dissuasion ou encore de résolution délictuelle ou criminelle (vidéosurveillance, lutte anti-terrorisme, sécurité de l’information, géolocalisation, protection du travailleur isolé,…) et étoffe son offre avec davantage de solutions en contrôle d’accès, sécurité mécanique, détection intrusion, et protection périmétrique. APS 2009… RAPPEL D’UN SUCCÈS En 2009, le salon APS a réuni près de 100 exposants et accueilli plus de 6 500 visiteurs soit une augmentation de 12% de la fréquentation par rapport à l’édition 2007. Pour en savoir plus : www.salon-aps.com

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COLLOQUE

ASSISES DE LA SÉCURITÉ INFORMATIQUE

Ficher et mesurer : les paradoxes du contrôle au travail

Le rendez-vous d’affaires des acteurs de la sécurité des systèmes d’information

7 SEPTEMBRE / PARIS, MINES PARISTECH (60 BD SAINT-MICHEL 75006)

DU 5 AU 8 OCTOBRE / MONACO, GRIMALDI FORUM

Les revues Risque, Sécurité, Environnement et Sociologies pratiques, le Centre de recherche sur les Risques et les Crises de Mines ParisTech et les Presses de SciencesPo organisent ce colloque qui sera ouvert par l’intervention de Geneviève Dahan-Seltzer, sociologue, chercheur associé au LISE (Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique) CNAMCNRS, directeur de la publication de Sociologies Pratiques. Pour en savoir plus : www.rsemag.com

En 2011, le rendez-vous d’affaires des acteurs de la sécurité des systèmes d’information enrichit son programme de deux nouveaux pôles, l’un dédié aux collectivités locales et territoriales, le second à la vidéoprotection. Cette nouvelle édition accueillera de nombreuses personnalités pour débattre des enjeux de la sécurité du SI, parmi elles, Patrick Pailloux, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), ou encore le philosophe et ancien ministre Luc Ferry. L’événement le plus prisé des RSSI est organisé par DG Consultants, filiale de COMEXPOSIUM. Le contexte des collectivités lo-

cales et territoriales a conduit DG Consultants à ouvrir un pôle entièrement dédié au cœur des Assises. Zoom sur la Vidéoprotection, avec la création d’un second pôle aux Assises, en partenariat avec l’Association Nationale de la Vidéoprotection (AN2V). Un corner spécifique et plusieurs tables rondes viendront alimenter les débats autour de la thématique complexe et sensible d’un phénomène qui se déploie tant dans le secteur public que privé, et incombe le plus souvent aux DSI. Outre les problématiques techniques, il est nécessaire de composer avec les organisations des forces sécurités (internes ou externes, privées ou

publiques), les nouvelles dispositions juridiques (LOPPSI), l’éthique (Comité d’éthique, CNIL, presse, perception citoyenne…) et les nouvelles attentes de protection physique des biens et des personnes. En association avec l’AN2V, les Assises permettront aux DSI et RSSI d’appréhender les tendances, les perspectives et défis de la vidéoprotection. Plus d’un millier de professionnels du secteur de la sécurité des systèmes d’information vont se rassembler à Monaco. Pour en savoir plus : www.les-assises-de-la-securite. com

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Instantanés

Rendez-vous TERRORISME

MILIPOL

Congrès international des victimes du terrorisme

Salon mondial de la sécurité intérieure des États DU 18 AU 21 OCTOBRE / PARIS, PORTE DE VERSAILLES

DU 15 AU 17 SEPTEMBRE / PARIS, ECOLE MILITAIRE Plus de 35 pays seront représentés au VIIe Congrès International des Victimes du Terrorisme. Parmi eux : l’Algérie, l’Argentine, l’Azerbaïdjan, le Cameroun, le Chili, la Colombie, la Grèce, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde, l’Iran, l’Israël, l’Italie, la Jordanie, le Kenya, le Maroc, le Pakistan, le Pérou, le Portugal, la République Démocratique du Congo, la Russie, la Suède, la Tanzanie, l’Uruguay, etc… Quatre jours après le 10e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, la France accueille pour la première fois le Congrès International des Victimes du Terrorisme. Il se tiendra du 15 au 17 septembre 2011 à l’Ecole Militaire, à Paris, sous le Haut Patronage de Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République. Cette 7e édition est organisée par l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT. org), membre du Réseau Européen des Victimes du Terrorisme (NAVT), en partenariat avec L’Observatorio Internacional Victimas des Terrorismo (CEU). L’Association française des Victimes du Terrorisme – AfVT. org a été créée en 2009 par des victimes du terrorisme dans le but de répondre aux besoins des victimes et dans le même temps de mobiliser et préparer les personnes et entreprises vulnérables face au risque terroriste. Pour en savoir plus : www.afvt.org

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18 - 21 o c t o b r e 2 0 11 Paris Porte de Versailles . Pavillon 1

Milipol Paris 2011 accueillera plus de 1000 exposants de 43 pays et attend la venue de 30 000 visiteurs. Milipol Paris est le point de rencontre incontesté en matière d’innovations technologiques pour la sécurité des personnes et des biens. Le salon couvre près de 18 secteurs d’activité, il offre ainsi, au fil des stands, un éventail complet des solutions, évolutions et services permettant aux États de protéger leur population. L’ESPACE RISQUES MAJEURS PREND DE L’AMPLEUR En 2009, à l’occasion de ses 25 ans, Milipol Paris avait créé un nouvel espace dédié à la protection des territoires et des populations face aux risques

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majeurs (environnementaux, climatiques, industriels, etc.). Ce nouvel espace a permis de réunir tous les acteurs de chacun de ces domaines autour de la Direction de la Sécurité Civile (DSC). La protection des populations est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En effet, alors que l’année 2010 a été la plus meurtrière en termes de catastrophes naturelles (Xinthia, le nuage de cendres, et actuellement le tremblement de terre au Japon), il devient primordial pour les États de repenser leur sécurité publique. L’INCONTESTABLE RÉFÉRENCE MONDIALE Milipol Paris est reconnu mon-

dialement comme étant l’événement phare du secteur de la sécurité. Lors de la dernière édition, 887 exposants dont 64% d’internationaux, venant de 43 pays et 27 650 visiteurs professionnels de 132 pays ont contribué au succès de la 16e édition du salon. Pour en savoir plus : www.milipol.com


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Décryptage

Décryptage

FINANCEMENT DU CNAPS

Entre soulagement et inquiétudes

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La question du financement du CNAPS a franchi une étape déterminante le 29 juin dernier, les députés ayant validé la création d’une taxe de 0,5 % sur le chiffre d’affaires des entreprises de sécurité privée qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2012.

erf de la guerre, la question du financement du CNAPS avait été prudemment renvoyée à la loi de finances rectificative. Cette dernière, après d’âpres tractations avec la profession, a été adoptée le 29 juin. Le texte, issu de la commission mixte paritaire, préfigure le futur article 1609 quatertricies [nouveau] du code général des impôts. Le principe de la taxe est fixé à l’alinéa I. L’alinéa II précise les redevables. Concrètement, il s’agit de tous les opérateurs de surveillance et de gardiennage, des transporteurs de valeurs et de la protection physique de personnes (Ti-

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20 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

tre I de la loi de 1983) ainsi que des agents de recherches privés (Titre II).Les prestataires et les services internes sont concernés, y compris les opérateurs étrangers « lorsque le preneur de l’opération est établi ou domicilié en France ». A PROPOS DU MODE DE CALCUL Le mode de calcul de la taxe est déterminé par les alinéas III et IV. Pour les prestataires de services, la taxe correspond à l’application d’un taux de 0,5 % sur le montant hors taxe (HT) des ventes de prestations de service assurées par ces personnes. Le fait générateur et l’exigibilité de la contribution interviennent dans les mêmes conditions que celles applicables en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ce


Our Ourr eyes ye never n v close... c s ...

VidĂŠoprotection Intelligente dispositif doit ĂŞtre lu Ă la lumière de l’alinĂŠa VII autorisant le prestataire Ă rĂŠpercuter le coĂťt sur le client. Il s’agit bien d’une obligation lĂŠgale Ă laquelle ce dernier ne pourra pas se dĂŠrober. Pour les services internes, la contribution est assise sur les sommes payĂŠes Ă ces salariĂŠs Ă titre de rĂŠmunĂŠration. Le taux de la contribution est dans ce cas ďŹ xĂŠ Ă 0,7 % du montant de ces rĂŠmunĂŠrations.Le fait gĂŠnĂŠrateur et l’exigibilitĂŠ de la contribution interviennent au moment des versements des rĂŠmunĂŠrations. D’après les parlementaires, cette diffĂŠrenciation qualiďŹ ĂŠe d’Êquitable n’est pas de nature Ă crĂŠer un avantage comparatif entre l’externalisation et l’internalisation de ces prestations. ÉLÉMENTS ADMINISTRATIFS L’alinĂŠa V dĂŠtermine les ĂŠlĂŠments dĂŠclaratifs nĂŠcessaires Ă l’Êtablissement de la contribution auprès du service des impĂ´ts chargĂŠ du recouvrement dont les personnes redevables dĂŠpendent. Il prĂŠcise les conditions spĂŠciďŹ ques s’appliquant aux personnes, agissant pour leur propre compte ou ĂŠtant assujetties et non redevables de la TVA, ainsi que la date limite de paiement de la contribution. UNE PREMIĂˆRE CONTRIBUTION PRÉVUE Ă€ LA FIN DU PREMIER TRIMESTRE 2012 EnďŹ n et surtout, le dispositif n’est applicable qu’à compter du 1er janvier 2012. La première contribution sera acquittĂŠe par les entreprises Ă la ďŹ n du premier trimestre 2012. En attendant, il revient Ă l’Etat de ďŹ nancer l’installation du CNAPS dans le cadre de la mission de prĂŠďŹ guration

(700 000 euros). Initialement, la contribution devait ĂŞtre affectĂŠe au CNAPS. Pour des raisons budgĂŠtaires, il a ĂŠtĂŠ dĂŠcidĂŠ qu’elle abonderait le budget de l’Etat, lequel subventionnera le CNAPS Ă hauteur des crĂŠdits nĂŠcessaires Ă son bon fonctionnement. UN BUDGET ESTIMÉ Ă€ 16, 8 MILLIONS D’EUROS Le budget du CNAPS est ĂŠvaluĂŠ Ă 16,8 millions d’euros dont une masse salariale estimĂŠe Ă 11 millions d’euros pour 214 emplois ĂŠquivalent temps plein dont une centaine de contrĂ´leurs. Non sans un certain optimisme, le SĂŠnateur Marini considère que ÂŤ au total, l’ensemble des dĂŠpenses du CNAPS sont des dĂŠpenses qui peuvent ĂŞtre relativement bien maĂŽtrisĂŠes Âť. Fruit d’un compromis, le dispositif de ďŹ nancement rĂŠpond Ă certaines attentes de la profession (report de la contribution sur le client, mise en Ĺ“uvre Ă compter du 1er trimestre 2012). Toutefois, l’affectation au budget de l’Etat comme l’Êvaluation haute du budget de fonctionnement suscitent des craintes lĂŠgitimes.

Performances de dĂŠtection, Taux de fausses alarmes, Comment choisir dans la jungle des solutions de vidĂŠoprotection intelligente ?

aux performances garanties

Villes Parkings Patrimoine Effraction

Regroupement

Services ĂŠtatiques Transports Intrusion

Maraudage

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SELON L’OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA DÉLINQUANCE ET DES RÉPONSES PÉNALES (ONDRP), LE NOMBRE DE VIOLENCES CONTRE LES PERSONNES A CONTINUÉ D’AUGMENTÉ ENTRE JUILLET 2010 ET JUIN 2011 AVEC UNE HAUSSE DE 2,32% PAR RAPPORT À LA PÉRIODE CORRESPONDANTE 2009-2010. SELON LE RAPPORT, « CE SONT LES FAITS DE VIOLENCES CRAPULEUSES, SOIT LES VOLS VIOLENTS (…) QUI EXPLIQUENT POUR PRÈS DES DEUX TIERS » CETTE AUGMENTATION DES VIOLENCES CONTRE LES PERSONNES, POINT NOIR DE LA DÉLINQUANCE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES EN FRANCE. DE NOUVELLES FORMES D’INSÉCURITÉ SE FONT JOUR : LES VIOLENCES URBAINES RÉVÈLENT DES INDIVIDUS DE PLUS EN PLUS LOURDEMENT ARMÉS, LES ATTEINTES AUX PERSONNES ET AUX BIENS SONT DEVENUES RÉCURRENTES, LA DÉLINQUANCE DE PROXIMITÉ SE DÉVELOPPE AINSI QUE TOUTE UNE CRIMINALITÉ ORGANISÉE, LIÉE AU TRAFIC DE STUPÉFIANTS. COMMENT SE PROTÉGER FACE À CES NOUVEAUX FLÉAUX ? QUELLES SONT LES SOLUTIONS QUI MARCHENT ? COMMENT LES FORCES DE L’ORDRE RÉAGISSENT-ELLES ? ENQUÊTE ET ÉTUDES DE CAS.

VIOLENCES URBAINES

Peur(s) sur la ville ? DOSSIER RÉALISÉ PAR SANDRINE LEGRAND-DIEZ, RÉDACTEUR EN CHEF

Sécurité Privée 23


En couverture

Grand témoin

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« Les violences urbaines ont évolué pendant la dernière décennie : les policiers doivent faire face à des individus de plus en plus lourdement armés et déterminés »

Les forces de l’ordre sont confrontées à l’émergence de nouvelles formes d’insécurité urbaine. Montée en puissance de la violence, délinquance de proximité, crime organisé… sont le quotidien des policiers. Une évolution des situations qui conduit à voir évoluer aussi leur formation. Entretien avec Hélène Martini, directeur de l’ENSP, école nationale supérieure de la police.

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Sécurité Privée. La sécurité urbaine est un véritable enjeu de société. A l’aune de votre expérience, quel est le rôle de la police aujourd’hui ? Comment pourrait-il évoluer demain ? Hélène Martini. Le rôle de la police demeure d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions, de maintenir l’ordre public et de prévenir et réprimer la délinquance. S’il est nécessaire d’adapter la formation aux réalités de terrain, en

particulier par le retour et le partage d’expérience, ces missions fondamentales demeurent néanmoins inchangées dans leur principe même. En revanche la délinquance, elle, évolue, et le rôle du policier est de s’adapter sans cesse. On attend aujourd’hui du commissaire de police de développer sa pro-activité. SP. Les violences urbaines ont créé de nouvelles formes d’in-


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sécurité. Quelles sont selon vous les formes d’insécurité les plus à craindre ? Pourquoi ? HM. Les violences urbaines ont évolué pendant la dernière décennie : les policiers doivent faire face à des individus de plus en plus lourdement armés et déterminés, et en moyenne plus jeunes. Cela rend d’autant plus délicate leur prise en compte. La tendance actuelle est de trouver une réponse pénale à ces nouvelles formes d’insécurité, en établissant des procédures judiciaires et en présentant les auteurs de violences, à la Justice. Dans ce cadre, les atteintes aux personnes et aux biens sont malheureusement devenues récurrentes et les policiers sont confrontés régulièrement à ces explosions de violence. C’est une délinquance de proximité qui est devenue insupportable à ceux qui la rencontrent dans leur cadre de vie. On peut également craindre un développement de toute une criminalité organisée, liée au trafic de stupéfiants qui provoque une dégradation des conditions de vie pour les habitants des quartiers confrontés à ces formes de délinquance. SP. Comment préparer au mieux les officiers et commissaires de police afin de mieux anticiper, mieux gérer ces nouvelles violences ? HM. Compte tenu que commissaires et officiers sont confrontés aux mêmes phénomènes de violences urbaines, il a été décidé dans le cadre du rapprochement de leur formation, d’organiser un stage commun consacré au maintien de l’ordre et plus spécifiquement à la gestion des violences urbaines, sur le site de l’Ecole Nationale de Police d’Oissel en septembre prochain. A l’ENSP les commissaires sui-

Une formation pour les professionnels de la sécurité privée

vent des modules «ordre public» et «violences urbaines» où sont confrontées connaissances théoriques, juridiques et mises en situation. Les futurs commissaires s’entraînent à concevoir et diriger des dispositifs de rétablissement de la sécurité. Ces exercices pratiques permettent de les familiariser à leur rôle d’autorité civile, garant des libertés publiques ainsi qu’aux conditions juridiques d’emploi de la force en situation opérationnelle. (lire encadré « Une nouvelle dynamique de formation pour mieux préparer les officiers aux nouveaux enjeux de société », NDLR) SP. La cité est un exemple concret de ce qu’il est convenu d’appeler la « coproduction sé-

curitaire » aux côtés de la police municipale mais aussi des acteurs privés (entreprises de sécurité). Quelle est votre perception de cette coproduction ? En quoi ces acteurs sont-ils complémentaires ? HM. La police nationale possède un certain nombre de prérogatives régaliennes qui constituent son cœur de métier et qui lui sont propres : le renseignement, la police judiciaire, la gestion de l’ordre public… En revanche, dans le domaine de la sécurité publique, les partenaires de la police nationale sont nombreux : les polices municipales, les sociétés de sécurité privées. Au-delà de la complémentarité des missions, nous cherchons à l’ENSP à familiariser les commissaires de police à l’organisation

Suite à la parution de l’arrêté du 20 mai 2011 relatif à l’aptitude professionnelle des dirigeants des entreprises de surveillance, de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes, l’École nationale supérieure de la police mettra en place, en novembre – décembre 2011, une formation permettant d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de cette profession. Dispensée par des professionnels des secteurs publics et privés de la sécurité, cette formation d’une durée de 240 heures, portera sur le positionnement de la sécurité privée dans l’architecture d’ensemble de la sécurité publique, son environnement juridique, ses techniques et équipements, ainsi que sur l’apprentissage de la gestion d’une entreprise de sécurité, sur la connaissance des règles du droit du travail et sur les réponses aux appels d’offre. Coût d’inscription : environ 3.000€. Le dossier de candidature sera à solliciter à partir du mois de juillet auprès de l’ENSP 9 rue Carnot 69450 Saint-Cyr-au-Mont-d’Or ou www.ensp.interieur.gouv.fr

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Grand témoin et au fonctionnement des activités de la police municipale ou de la sécurité privée. C’est la raison pour laquelle, les élèves commissaires assistent à des interventions des organisations professionnelles représentant ces secteurs d’activité.

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SP. Comment la police nationale voit-elle et interprète-t-elle le développement de la sécurité privée ? HM. L’augmentation du nombre de salariés de la sécurité privée démontre que les besoins et les attentes en matière de sécurité, sont très forts. Il est évident que nous aurons à l’avenir à travailler de plus en plus ensemble. Il est donc important de prendre en compte cette réalité dès la formation initiale et c’est ce que nous faisons. Il faut souligner que tous ces acteurs de la sécurité privée participent à la protection physique des personnes, la surveillance de biens,ce qui permet aussi à la police nationale de se recentrer sur ses fonctions essentielles. Il est donc important de bien se connaître afin de savoir comment bien travailler ensemble. C’est ce qui guide nos formations.

Une nouvelle dynamique de formation pour mieux préparer les officiers aux nouveaux enjeux de société Une nouvelle dynamique de formation pour mieux préparer les officiers aux nouveaux enjeux de société Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration a annoncé en mai dernier à la parité syndicale qu’il souhaitait que l’Ecole Nationale Supérieure des officiers de Police (ENSOP) rejoigne l’établissement public que constitue L’ENSP. Les deux sites des écoles seront maintenus mais l’objectif est de rechercher des mutualisations, des partages de formation. L’ENSOP devrait notamment bénéficier des activités de recherche et d’échanges internationaux organisés par l’ENSP. Cette nouvelle dynamique devrait permettre aux commissaires et aux officiers de police d’être mieux formés pour assurer les missions qui leur sont confiées, assumer leurs responsabilités, dans le respect de la complémentarité de leurs métiers en se positionnant à la hauteur des enjeux dus à l’évolution de notre société et du contexte international.

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Le parcours d’Hélène Martini en quelques dates… Depuis le 31 juillet 2010 : directrice de l’ENSP, école nationale supérieurs de la police. 2008 – 2010 : Chef du cabinet des audits à l’IGPN 2004 – 2007 : Conseiller technique au secrétariat général du conseil de sécurité intérieure auprès du Président de la République. Inspectrice générale des services actifs de la police nationale, 2006. Contrôleuse générale de la police nationale, 2005. 2000 – 2004 : Directrice du Centre national d’études et de formation (CNEF) de Gif sur Yvette (91). 1997 – 2000 : Attachée de police près l’ambassade de France à Rome. 1994 – 1997 : Attachée de police auprès de l’ambassade de France à Washington. 1990 – 1994 : Chef de la division de la coopération technique au Service de Coopération Technique Internationale de Police (SCTIP). Commissaire divisionnaire, 1992. 1991 : Nommée «expert» auprès du Fonds des Nations Unies pour la Lutte contre l’Abus des Drogues.


L’ENSP souhaite relever le défi de l’excellence en se plaçant pour les années qui viennent comme acteur de la recherche et comme moteur de la réflexion sur les thématiques de sécurité. Pour cela nous aurons besoin de mobiliser toutes les énergies, en partenariat avec les partenaires privés qui auront un rôle important à jouer dans cette démarche.

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SP. Qu’attendez-vous des entreprises privées afin de réussir au mieux cette coproduction ? Quel message souhaiteriez-vous leur adresser ? HM. La nomination du délégué interministériel à la sécurité privée, le préfet Jean-Louis Blanchou, a constitué une avancée significative dans le sens de l’amélioration de la coordination entre les services de l’Etat et les entreprises de sécurité. En cohérence avec l’action de cette autorité, l’ENSP s’est déjà pleinement inscrite dans cette perspective : en matière de formation, des initiatives ont été prises. Elles concernent notamment : - la mise en place d’une formation préparatoire pour les futurs chefs d’entreprises de sécurité privée, - la signature d’une convention de partenariat avec le club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE).

À propos de l’ENSP Située à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or dans le Rhône, à quelques kilomètres de la capitale des Gaules, l’Ecole nationale supérieure de la police (E.N.S.P.) est placée sous l’autorité du Directeur général de la police nationale et sous la direction d’une Inspectrice générale. Ayant acquis en 1988 le statut d’établissement public national à caractère administratif, elle bénéficie, sous la tutelle du Ministre de l’Intérieur, de l’autonomie financière et de la personnalité juridique. Ses orientations pédagogiques et son budget sont déterminés par son conseil d’administration, présidé par un conseiller d’État, M. Jacky RICHARD. L’ENSP fait partie du réseau des Écoles de service public (RESP). Seule école de formation du corps de conception et de direction de la police nationale, elle a pour mission principale d’assurer la formation initiale et continue des commissaires de police. L’E.N.S.P. participe également à la formation continue d’autres corps de la police, d’autres agents publics en charge de la sécurité. L’établissement propose une formation initiale ou continue à des cadres de police de pays partenaires au titre de la coopération policière internationale. Par ailleurs, l’école a mis en place, dès 2005, une classe préparatoire intégrée (CPI) qui assure la préparation au concours externe de commissaire de police au titre de l’égalité des chances. L’ENSP est membre de l’Association des Écoles de Police Européennes (AEPC) et participe aux conseils d’administration du Collège européen de Police. Elle assure des stages destinés à des policiers ou magistrats étrangers soit dans le cadre européen soit avec Interpol. En 2010, les 130 personnels permanents de l’Ecole ont participé à l’accueil de 2240 stagiaires, soit plus de 33000 nuitées et 64000 repas servis.

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Grand débat

PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS

« Faire face aux situations de violence » Depuis un an, la préfecture de police de Paris a engagé une action avec de partenaires afin de mieux prévenir les phénomènes de violence. Réunions et débats sont organisés par la PPP afin de proposer des mesures de prévention. Retour sur un travail de longue haleine à travers la synthèse d’un débat intervenu en mars dernier qui réunissait policiers, responsables de la sécurité de grands groupes, médiateurs de la ville de Paris ou encore médecins.

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es violences sur dépositaires de la force publique ont plus que doublé en quinze ans ». En ouverture de l’atelier-débat organisé à la préfecture de police le 1er mars dernier, le préfet de police a rappelé l’état édifiant de la situation : en 2010, plus de 1600 fonctionnaires de police de l’agglomération parisienne ont été blessés, et le nombre de procédures établies pour violences à agent dépositaire de l’autorité publique ou rébellion approche les 6200. Au cours d’une intervention introductive aux débats, Pascal Barré, responsable de la cellule de soutien psychologique opérationnel de la préfecture de police, a rappelé les conséquences que peut avoir pour le policier d’être en permanence

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confronté à la violence, même si cela fait partie intégrante de ses missions. La limite de ce qui peut être supporté psychologiquement n’est parfois pas très éloignée, malgré l’attachement au service public et à l’institution policière, à la référence aux textes et aux valeurs, ou à la solidarité entre collègues. Dès lors, comment faire face à des situations de violences de plus en plus fréquentes et protéiformes ? FAIRE FACE AUX SITUATIONS DE VIOLENCE EXTRÊME La gestion des situations de violence extrême ne s’improvise pas, comme l’ont rappelé le commandant Szkudlara, négociateur au sein de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), et Pascal Pech, responsable de la sécurité au sein du réseau LCL-Le Crédit Lyonnais.

Elle est fondée sur un certain nombre de principes à respecter, de techniques à mettre en œuvre, et nécessite une formation adaptée. Établir avec l’individu incontrôlable une relation symétrique fondée sur la confiance tout en préservant sa propre sécurité constitue l’équation de départ. La pratique de l’ «écoute active», développée par le psychologue américain Carl Rogers, peut permettre de la résoudre : écouter en témoignant de l’empathie, jouer sur les silences et la reformulation, allonger la durée de l’échange afin de « refroidir » la fureur de l’interlocuteur, ne jamais mentir, sont autant de conseils éprouvés par les professionnels. La bonne gestion de ces situations complexes exige ainsi une certaine préparation en


amont. Qu’il s’agisse de holdup ou d’incivilités du quotidien, les agents du groupe LCL sont enjoints de respecter des procédures fondées sur des règles simples : rester calme, pratiquer le vouvoiement, dépersonnaliser le rapport. Le plan de formation du groupe prévoit en outre la mise en conditions réelles au sein d’une « agence école sécurité », et des piqûres de rappel régulières au moyen de tests d’auto-évaluation exigés des agents tous les 2 ans. FAIRE FACE À LA VIOLENCE DE GROUPE Face à certains types de violences toutefois, rien ne remplace une bonne connaissance des personnes et du terrain. C’est le cas des violences de groupe, dont le déclenchement et la logique sont souvent imprévisibles. Pour en déjouer les mécanismes, Julien Hegly-Delfour, chef de bureau à la direction de la prévention et de la protection de la Ville de Paris, insiste sur le rôle des « correspondants de nuit ». Créés en 2004 et présents dans 9 arrondissements de la capitale, les correspondants de nuit sont recrutés sur leur maturité et leur expérience. Ils quadrillent les quartiers à la rencontre de leurs habitants et tentent de prévenir les situations conflictuelles. La gestion du service en régie directe par la ville favorise la coordination permanente avec les mairies d’arrondissement et les bailleurs sociaux, et permet

ainsi l’exercice d’une médiation efficace avec les jeunes. Mais lorsque la violence n’a pu être contenue à temps, il reste à empêcher qu’elle ne dégénère, explique le capitaine Olivier Guibert, chef des compagnies en tenue au service des compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI). Cette unité dispose de techniques d’intervention graduées et parfaitement rôdées pour disperser bandes, occupants de halls d’immeubles ou manifestants vindicatifs. Le cas échéant, la prise de photos et de vidéos par des fonctionnaires en civil dans les cortèges permet de constituer des preuves afin de faciliter les poursuites.

ser des caméras, faire remonter les conflits à un responsable hiérarchique, sont autant de dispositifs apaisants. Pierre Moutoussamy, agent de surveillance de Paris et régulateur lors des procédures d’enlèvement de véhicules, insiste lui sur l’autodiscipline pour canaliser la violence, en vertu de la règle des 4 « C » : à mesure que son interlocuteur s’échauffe, il lui oppose calme, courtoisie, constance et consistance dans ses arguments. Chuchoter lorsque que le ton s’élève, ne pas interrompre la personne, mais disconvenir respectueusement en fondant ses arguments sur des références précises finit souvent par neutraliser toute velléité d’en découdre.

DÉNOUER UNE SITUATION CONFLICTUELLE Mais la meilleure façon de faire face à la violence reste encore de la prévenir. Les administrations « de guichet » font partie de ces endroits où la frustration – de l’attente, d’une mauvaise nouvelle – peut souvent dégénérer en conflit ouvert. David Julliard, sous-directeur de l’administration des étrangers à la préfecture de police, le reconnaît : les conditions immobilières et matérielles de réception du public sont un facteur majeur de régulation du niveau général d’agressivité. Recevoir les usagers dans des locaux accueillants, dépersonnaliser les relations au moyen de tickets et de files d’attente fluides mais aléatoires, dispo-

VIOLENCES IRRATIONNELLES L’autodiscipline ne suffit pas toujours. C’est le cas notamment lorsque la violence est mue par des facteurs irrationnels. Le docteur Mairesse, médecin chef à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, relativise toutefois le phénomène : on estime que la part des crimes violents perpétrés par des malades mentaux est de l’ordre de 3 à 10%, les victimes étant la plupart du temps proches de l’agresseur. L’abus de substances psychotropes (alcool, drogue) reste le principal facteur déclencheur des violences dites « irrationnelles », qu’une écoute active dans l’immédiat, une prise en charge à plus long terme, permettent d’apaiser.

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En conclusion, le professeur Enrique Casalino, chef des urgences de l’hôpital Bichat à Paris, confirme les principaux enseignements : dans son service comme ailleurs, les situations de violence se traitent en amont (rappeler les règles élémentaires de courtoisie, responsabiliser chaque personnel dans la gestion de crise, prendre au sérieux les questions d’organisation), mais également en aval (faire des débriefings réguliers, fixer des objectifs et des indicateurs qualité, insister sur la solidarité professionnelle et la légitimité de l’institution).

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Étude de cas

STRASBOURG

La reconquête de l’attractivité par une politique globale de sécurisation des espaces publics D’un point de vue sécuritaire, Strasbourg a souffert au début des années 2000 d’une image dégradée liée notamment aux incendies de véhicules qui monopolisaient l’attention des médias. Il a donc été décidé de répondre à ces problèmes de délinquance par une politique globale de sécurisation des espaces publics.

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ès 2003, Strasbourg renforce les effectifs de sa police municipale, aujourd’hui dotée d’un service de 180 agents fonctionnant de jour comme de nuit en complémentarité avec les autres services de sécurité intérieure. Le partenariat avec la police nationale a d’ailleurs été le second pilier de cette stratégie globale. Le partenariat a été réactivé et Strasbourg a recruté un contrôleur général de la police nationale placé en détachement pour occuper la nouvelle fonction de direc-

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teur général à la Sécurité et à la Prévention, chargé de mettre en œuvre cette politique de sécurisation. LA VIDÉOPROTECTION COMME MOYEN DE LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE Dans ce cadre, la vidéoprotection est apparue comme un moyen complémentaire, un outil en plus des autres pour répondre à une montée des faits de délinquance constatée entre 1998 et 2001. Le directeur général à la Sécurité et à la Prévention a proposé aux élus de déployer de la vidéoprotection dans un but de prévention, de

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dissuasion et de contribution aux enquêtes. La stratégie du projet a été mûrement réfléchie, reposant sur une analyse fine par secteurs de la délinquance constatée. La délinquance de voie publique a été géolocalisée – sur la base des statistiques de la délinquance établies par la Police Nationale- par secteur de façon à positionner au mieux le dispositif. La décision politique d’installer un premier système a été prise en 2003, inscrite dans le contrat local de sécurité. Le cadre de ce déploiement était dès le départ intercommunal, porté par la communauté urbaine de Stras-

bourg et calqué sur le découpage de la circonscription de sécurité publique englobant 7 communes. Il s’agissait à l’époque du premier système intercommunal. Les espaces traités lors de ce premier déploiement de 50 caméras ont été le centre-ville, du fait de sa prédominance dans la délinquance constatée, mais aussi un quartier sensible, le quartier de la Meinau, dont les commerçants connaissaient de graves problèmes d’insécurité. Dès le départ un centre superviseur vidéo (CSV) a été créé, fonctionnant 24 heures sur 24 avec 12 opérateurs recrutés à


cette occasion. Dès le départ le système a donc été orienté sur l’identification et le traitement des faits en temps réel. Le système a par la suite été étendu sur une grande partie de l’agglomération.Aujourd’hui 15 des 28 communes de la CUS sont équipées, à des degrés variables, en fonction des besoins. Il compte aujourd’hui 330 caméras dont 280 sont situées en zone de compétence de la police nationale. Cela constitue un ratio d’une caméra pour 1400 habitants. Outre la voie publique, le dispositif couvre plus de 40 stations de tramway, des établissements scolaires, des bâtiments publics… Surtout, le système est largement mutualisé avec d’autres opérateurs extérieurs à la CUS, ce qui amplifie considérablement la zone de couverture et permet en réalité au CSV de traiter 1000 sources d’images. UN RÉSEAU DE 1000 CAMÉRAS GRÂCE À DES PARTENARIATS MULTIPLES ! Par le biais de différentes conventions, le dispositif de Strasbourg est en effet en capacité de traiter en temps réel plus de 1000 sources d’images. Le partenariat mis en place au fil du temps a permis au CSV de pouvoir recevoir les images provenant des transports (société de transports en commun, SNCF), d’un hôpital, du stade de la Meinau, du Zénith, de deux centres commerciaux (intérieur et extérieur), de la direction départementale de l’équipement… Chacun reste maître de l’exploitation des images mais ces différents partenaires ont la possibilité de renvoyer des flux en cas de besoin vers le CSV. Par ailleurs, le CSV a depuis l’origine la possibilité d’exploiter les caméras du SIRAC qui gère la circulation dans l’agglomération. Le CSV est depuis l’origine rac-

cordé à la police nationale. Il joue donc aujourd’hui un rôle d’aiguilleur de ces 1000 caméras en service qu’il centralise et peut mettre en cas de besoin à la disposition du centre d’information et de commandement de la police nationale et du Centre Opérationnel de la Gendarmerie Nationale Le CSV est implanté dans le même bâtiment que le SIRAC et la police municipale mais ces trois services sont autonomes.

LES STATISTIQUES PROPRES AU CSV Les statistiques du CSV sont également un bon indicateur de l’activité de la vidéoprotection. Le CSV recense en premier lieu les signalements d’événements faits par le CSV à ses partenaires. Ces signalements sont passés de 1787 en 2004 à 1050 en 2010. Cela s’explique par l’accroissement sur la même période des requêtes des partenaires au CSV : 975

Deux études d’impact par un consultant extérieur à la CUS L’évaluation du dispositif est jugée comme indispensable pour répondre aux objections de type « ça ne sert à rien ». Pour répondre aux critiques éventuelles, le système a été évalué en 2007 et 2010 par des prestataires extérieurs dans le cadre d’études d’impact. Un état des lieux du système a été réalisé associant les partenaires et les habitants de la CUS. Une étude réalisée par un organisme spécialisé dans les enquêtes d’opinion a mis en évidence un taux de satisfaction de 70% des habitants interrogés concernant la vidéoprotection. Une étude réalisée par le cabinet conseil a quant à elle confirmé la conformité du dispositif à la réglementation et a constaté une baisse plus forte de la délinquance dans les zones vidéoprotégées. Cette double évaluation a également permis de souligner les attentes de la population en termes de transparence et d’information sur le dispositif. Dans ce cadre, la communication sur la vidéoprotection est indirecte, en ce sens qu’elle est plutôt réalisée auprès d’instances représentatives comme par exemple les conseils de quartiers.

Une approche raisonnée des coût Il est important de connaître les coûts d’investissement et de fonctionnement occasionnés par un déploiement mais il faut aussi prendre en compte les économies réalisées. De ce point de vue, la vidéoprotection a permis un redéploiement de personnel important qu’il faut prendre en compte. Le personnel auparavant affecté à certaines tâches de surveillance a pu être allégé. De plus, la centralisation des alarmes des bâtiments au CSU et la levée de doute réalisée par la police municipale ont permis de supprimer certains contrats de télésurveillance. Par ailleurs, il faut prendre aussi en compte les économies réalisées en évitant certains sinistres parfois coûteux comme les incendies volontaires de bâtiments publics. Concernant le fonctionnement la maintenance représente un coût de 350 000 € par an environ. Sur le plan de l’investissement le budget consacré depuis l’origine au projet s’élève à 7 millions d’euros. La seule aide financière reçue de l’État était liée à l’installation de matériels supplémentaires liés à la sécurité du sommet de l’OTAN organisé à Strasbourg. Tous les aspects financiers sont gérés par la CUS, le système étant communautaire.

Sécurité Privée 31


En couverture

Étude de cas en 2004 contre 10450 en 2010, dont 82% émanent des services de la police nationale. En effet, les services de police ont bien intégré la vidéoprotection dans leur travail et n’hésitent plus à solliciter le CSV dès qu’ils ont connaissance d’un fait, en temps réel ou différé. Enfin, les réquisitions d’images sont passées de 30 en 2004 à 253 en 2010. Il faut à cet égard souligner que les images permettent souvent de confondre un auteur sans que la saisine soit nécessaire, ce chiffre n’indique donc pas l’efficacité de la vidéoprotection en termes d’élucidation. LES STATISTIQUES DES SERVICES Entre 2003 et 2010 la délinquance de proximité a diminué de 50%. Concernant la délinquance générale, elle a été ramenée sur la même période de 45 000 à 30 000 faits. Cette évolution très favorable n’est pas uniquement due à la vidéoprotection mais bien à la mise en place d’une stratégie globale par l’ensemble des partenaires. Cette technologie n’est considérée à Strasbourg que comme un outil dans une démarche globale de « mieux travailler ensemble ». UN DISPOSITIF PERMETTANT LA GESTION DE L’ESPACE PUBLIC L’évaluation du dispositif montre que la gestion de l’espace urbain est une composante importante de l’activité du CSV. En effet, si 40% des faits relevés par le système sont des faits de délinquance, 20% sont liés à des événements sur la voie publique de type malaise, poubelle renversée, éclairage défaillant…

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15% de ces événements sont des cas d’assistance à des partenaires extérieurs (surveillance de manifestation, services de secours) et enfin 15% de l’activité correspond à la gestion de la mendicité, SDF… Cette activité non directement liée à la thématique « sécurité » n’avait pas du tout été prise en compte au démarrage du projet mais s’est imposée dans la pratique. L’ORGANISATION DU DISPOSITIF DE VIDÉOPROTECTION Les opérateurs sont des agents spécialement recrutés, en interne ou en externe. Une fiche de poste a été définie dès le départ. Le service compte 23 agents dont deux agents d’encadrement. Les opérateurs disposent d’une tenue spécifique. Une formation a été assurée à toute l’équipe de départ par un organisme de formation. Une formation complémentaire interne a ensuite été proposée, associant étroitement les services de police et de façon plus générale les partenaires locaux. Que regarder ? Comment remplir la main courante ? Comment gérer les appels téléphoniques ?...sont des questions qui font partie des points abordés lors de cette seconde formation. Aujourd’hui la formation est individualisée et réalisée en interne pour les nouveaux opérateurs. La CUS réalise en régie certaines opérations d’entretien comme le nettoyage des dômes.En revanche, elle fait appel à un prestataire extérieur concernant la maintenance corrective et de façon générale pour toutes les interventions techniques. LES ASPECTS ÉTHIQUES : UN COMITÉ DE SUIVI DE LA VIDÉOPROTECTION

32 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

À ce jour la couverture est jugée comme suffisante et il n’y a pas d’extensions prévues. En effet, il y a une volonté de faire en sorte que la vidéoprotection ne remplace pas la présence de la police nationale. Le comité de suivi de la vidéoprotection mis en place à Strasbourg est très vigilant sur ce point. Ce comité a été créé dès l’origine mais il a subi plus récemment des modifications quant à sa composition et son fonctionnement. Il réunit divers représentants de la préfecture, des municipalités, de la presse, des

commerçants, des habitants et des services de police. Chaque membre peut entrer dans le CSV pour se rendre compte des conditions de son fonctionnement. Depuis la fin 2008 ce comité est chargé d’analyser les demandes d’extension du dispositif. Il fonctionne bien et ne fait pas débat, toutes tendances politiques confondues. Par ailleurs, il faut signaler le très faible nombre de demandes d’accès des citoyens aux images, moins de 15 à ce jour depuis 2003.

Focus sur les aspects techniques du dispositif Si la définition de la stratégie a été réalisée en interne, la traduction des besoins en termes techniques a été réalisée par un cabinet conseil spécialisé. L’acquisition de l’image se fait uniquement par des caméras dômes, au nombre de 330 en 2011. Le réseau est en totalité en fibres optiques. Il n’est pas utilisé à ce jour pour d’autres applications car le responsable du système souhaite garder une totale maîtrise de son réseau pour pouvoir garantir en toutes circonstances la confidentialité des images. La durée de conservation des images est de 4 jours. Les enregistrements sont en partie décentralisés. Le CSV est équipé d’un mur d’images d’une trentaine d’écran, modulable, et de 5 postes de travail.


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Espaces sensibles LYON, EDOUARD HERRIOT

Un port dans la ville Le port de Lyon Édouard Herriot est le 1er port intérieur français pour les conteneurs tous modes confondus. Site stratégique, il s’affirme comme pôle logistique de premier plan et la multiplicité de ses activités exige une sécurité de tous les instants. Tête de pont du réseau des sites industriels et portuaires de la vallée du Rhône,il dispose d’une excellente desserte par tous les modes de transport: fluvial et fluvio-maritime, rail, route, pipeline, complétés par des liaisons aisées de transports publics urbains. Rayonnant sur un vaste bassin d’emploi, il bénéficie en outre de la proximité des grandes plateformes logistiques de la région lyonnaise dont il constitue le relais en zone urbaine. UN JAGUAR POUR SURVEILLER LE PORT… Pour assurer la sécurité de cet espace sensible, les responsables ont choisi le logiciel Jaguar d’Evitech. Il équipe le port de Lyon Edouard Herriot depuis juin 2010. Sur la nouvelle installation vidéo du port, environ 70 caméras (fixes et dômes) ont été installées afin de renforcer la sécurité de ce site en surveillant notamment l’ensemble des parties communes du port (routes, voies ferrées terre-plein et plans d’eau). La mission de Jaguar est d’automatiser une partie des tâches de gestion et de sécurité par la voie de l’ana-

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PORT DE LYON ÉDOUARD HERRIOT – COMPAGNIE NATIONALE DU RHÔNE

lyse vidéo intelligente. DES APPLICATIONS MULTIPLES Plusieurs applications ont été déployées sur Jaguar, à partir de caméras « polyvalentes » permettant d’effectuer de la vidéo-sécurité/ sureté/gestion. Tout d’abord, le comptage des véhicules par rue et par tranche horaire, qui a permis d’établir qu’environ 5000 véhicules fréquentaient le port chaque jour, et de trier les véhicules par classe (VL/PL/2R). Ces mesures ont été contre-chiffrées par une vérification humaine afin de confirmer la fiabilité de Jaguar.Sur des caméras qui n’étaient pas destinées au tri et au comptage et qui sont placées pour d’autres besoins, la fiabilité globale de la fonction tri/comptage cumulée est néanmoins de l’ordre de 80%, ce qui est jugé très satisfaisant par l’exploitant. Les situations rendant l’opération de tri/ comptage difficiles sont typique-

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ment liées aux caméras placées en entrée de ligne droite, où on observe des dépassements de camions par des voitures, et des cas où l’angle d’observation entre la caméra et le sol est faible, et où la superposition apparente à l’image de deux voitures ou camionnettes passe pour un camion : ces situations génèrent bien des événements, mais entachés parfois d’erreurs de tri/comptage. Ensuite,la détection des véhicules à l’arrêt dans les zones interdites : cette exigence importante pour la sécurité est parfaitement remplie par le système installé. Il en est de même pour la détection de l’intrusion sur l’eau de tout esquif dans le port. La détection de véhicules à contre-sens a été déployée, et vérifiée. La détection de survitesse des véhicules a été recherchée à partir de 25 km/h au-dessus de la limite, et ce afin, dans un premier

temps, de disposer de statistiques sur des situations de danger élevé. Cette mesure a permis d’élaborer des statistiques qui ont révélé également des zones et des plages horaires bien ciblées de survitesses, permettant de mettre en place des ralentisseurs en des lieux stratégiques, plutôt qu’une politique du « ralentisseur à intervalles réguliers ». Cette détection a été démontrée précise avec une marge d’erreur inférieure à 2 km/h. Enfin, la vidéo-gestion a permis d’identifier les heures de haute fréquentation du port et d’optimiser les horaires des chantiers et transports exceptionnels pour minimiser les perturbations vis-à-vis des usagers du port. Elle améliore très sensiblement les liens avec les mariniers, étant donné qu’une capitainerie appuyée sur la vidéosurveillance et JAGUAR prend en charge les bateaux dès leur arri-


vée sur le site. Outre une gestion optimisée des emplacements des bateaux, ce dispositif facilite des liens de qualité entre le port et ses usagers et optimise de façon très importante l’image du port et du gestionnaire portuaire. SENSIBILISATION ET DÉTECTION Comme dans toute application de vidéo intelligente, une mesure des fausses alarmes a été effectuée et a montré un très faible taux de fausses alarmes sur l’ensemble de l’installation (une toutes les deux heures à

peu près), avec des typologies spécifiques (par exemple, au départ d’un véhicule qui s’était arrêté longuement en zone interdite), alarmes qui s’avèrent finalement parfois utiles, notamment pour connaître la durée des arrêts et sensibiliser les chauffeurs sur les dangers de ces arrêts en zones interdites. La mise en œuvre de la technologie de caméra thermique sur l’entrée fluviale du port a apporté une grande satisfaction, l’analyse d’images permettant de détecter des esquifs jusqu’à

la taille d’un jet-ski, afin de garantir la détection de toute entrée à toute heure et par tout temps (pluie, neige, brouillard, contre-jour). Les fausses alarmes y sont peu nombreuses, cantonnées essentiellement aux groupes de petits animaux et aux flux d’eaux de températures différentes.

TOUR T1 A LA DEFENSE

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Le contrôle d’accès prend de l’altitude Dessinée par Denis Valode et Jean Pistre, la Tour T1 ressemble à une voile. D’une hauteur de 185 mètres, sur 56 étages, elle regroupe plus de 100 000m² de bureaux constituant ainsi l’un des plus grands projets français de construction de la décennie. Une prouesse architecturale qui exige quelques mesures de sécurité particulières…

Répondant à toutes les exigences environnementales, cette immense tour HQE (Haute Qualité Environnementale), conçue comme une gigantesque toile de verre de 185 mètres, s’étend sur plus de 100 000 m² et 56 niveaux. UN PROJET DE CONTRÔLE D’ACCÈS HORS NORME C’est l’entreprise Alcea, spécialiste de la sécurité et protection des bâtiments, qui a été désigné par le promoteur, puis par le locataire pour réaliser l’ensemble du contrôle d’accès de la tour T1 à la Défense, l’un des plus gros projets de contrôle d’accès réalisé en France dans un bâtiment tertiaire. Bénéficiant d’une grande expérience dans la mise en place de systèmes de contrôle d’accès pour des projets immobiliers d’envergure, Alcea a d’abord été sélectionné par le promoteur pour la flexibilité et la fiabilité de son système.

Le locataire unique des lieux a renouvelé sa confiance à Alcea pour piloter l’ensemble du contrôle d’accès de ses locaux, l’étendre et le compléter. UN SYSTÈME MODULAIRE COUVRANT L’ENSEMBLE DES PROBLÉMATIQUES DE CONTRÔLE D’ACCÈS Alcea assure le pilotage du contrôle d’accès pour les 5000 collaborateurs répartis sur les 100 000m² de bureaux de la tour T1 et de l’immeuble B. Inspiré des architectures SOA (Architecture Orienté Service), entièrement ouvert et interopérable, le système pilote plus de 1700 lecteurs, sur des technologies diverses : Mifare et RFID pour les accès communs, lecteurs longue distance Hyper X pour les paliers et accès parking, télécommandes radiofréquence pour les bornes escamotables, serrures APERIO pour les bureaux et salles de réunion, lecteurs biométriques pour les espaces sensibles.

En complément, Alkey, le système de gestion électronique de clés d’Alcea, permet de gérer les badges de secours, les clés des accès prioritaires et des locaux techniques, etc., soit plus de 500 emplacements. DE NOUVEAUX PROJETS DE GRANDE AMPLEUR POUR ALCEA Avec le projet T1, le constructeur français confirme qu’il possède les capacités techniques pour répondre de manière compétitive aux plus grands projets immobiliers, et qu’il fournit une qualité de service inégalée, en étant réactif et à l’écoute de ses clients. Après SFR, avec plus de 1500 sites équipés, ou Air France, client historique d’Alcea, de nouveaux grands projets sont à venir en France et à l’international.

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En couverture

Au-delà des frontières MEXICO CITY

NOTTINGHAM CITY HOMES

Ciudad segura ?

30 000 propriétés sous haute surveillance

Faire de Mexico city une ville sure. Mission impossible ? Non, répond Thales qui a relevé le challenge lancé par le secrétariat d’état à la sécurité publique de la ville. L’objectif est simple. Il s’agit de renforcer la sécurité dans la ville face à un large spectre de risques, notamment la délinquance, le terrorisme, les attaques de sites stratégiques et les risques naturels. Ce projet est un exemple de collaboration entre la ville de Mexico, une des plus grandes mégalopoles au monde, Telmex, l’opérateur de télécommunications le plus important d’Amérique Latine et Thales, leader mondial des solutions de sécurité. LE PROJET DE SÉCURITÉ LE PLUS AMBITIEUX DU MONDE ! Mexico city, ville de la démesure, l’est aussi lorsqu’il s’agit de sa sécurité. Présenté comme « le projet de sécurité publique le plus ambitieux du monde », « Ciudad Segura » est un projet unique de vidéosurveillance urbaine axé sur la sécurité publique. Il n’existe pas d’autre système aussi intégré et complet que celui-ci dans le monde. Entre la Police de la ville de Mexico,Telmex et Thales, plus de 500 ingénieurs et spécialistes travaillent à l’exécution de ce programme pendant 3 ans.

talement intégré pour conduire des opérations de sécurité publique prises en charge aussi bien par le traitement des appels provenant de citoyens, que par la surveillance de la ville,et en s’appuyant sur le réseau de télécommunications le plus moderne, le plus solide, bénéficiant de la plus vaste couverture. Avec l’appui de 8 080 caméras et senseurs déployés dans la ville,et grâce au traitement approprié d’images générées lorsque sont détectés des comportements anormaux, le système sélectionne les signaux d’alarme et informe les opérateurs qui peuvent visualiser les incidents. En cas de crise, la police peut déployer deux centres de commandement mobiles dotés des équipements nécessaires de protection, pour opérer lors de situations exceptionnelles et conserver la liaison avec le centre principal de commandement (C4I). Le système permet également de localiser ou d’identifier les véhicules dans les principales artères de la ville grâce à la lecture de leurs plaques d’immatriculation.

8 080 CAMÉRAS ET SENSEURS DÉPLOYÉS DANS LA VILLE Le Gouvernement du District Fédéral de Mexico a décidé de mettre en œuvre un système to-

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Nottingham City Homes regroupe 30 000 propriétés à proximité de la ville de Nottingham. Présenté comme un « lieu où il fait bon vivre », les habitants de ce quartier chic tiennent à conserver un haut niveau de confort et de sécurité et à éviter toute forme de violence. Solutions.

1994.Le conseil municipal de la ville de Nottingham lance le « Homewatch Scheme » afin de lutter contre une recrudescence des cambriolages et du vandalisme et rendre la ville plus sûre. Au cours des onze dernières années, plus de 14 000 foyers se voient ainsi équipés de systèmes d’alarme et autres dispositifs de sécurité. Un chiffre qui fait de ce programme le plus important et le plus long jamais conduit en Grande-Bretagne dans ce domaine.

UNE SOLUTION HONEYWELL SECURITY Dans le cadre du déploiement du dispositif, c’est Honeywell qui est choisi et, plus précisément, la solution IntelliSense. Pour le responsable de la sécurité du site, ce produit présente non seulement le meilleur coût mais aussi la plus grande facilité d’usage. Un choix sans cesse confirmé par les habitants de ce joli quartier qui peuvent désormais vivre en toute sérénité.


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Dura Lex, Sed Lex

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ENJEUX RÈGLEMENTAIRES

La sécurité incendie à l’heure du CNAPS

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Depuis 2009, à la demande des services du ministère de l’Intérieur, les préfectures refusent de soumettre les agents titulaires d’un SSIAP à la loi de 1983 encadrant les activités de sécurité privée. Une décision lourde de conséquences qui remet en cause plus de 20 années de pratique. D’où vient ce revirement ? En quoi constitue-t-il un risque ? Pourquoi est-il capital d’inclure la sécurité incendie dans la loi de 1983 ? Réponses et éclairage de Xavier Latour et de Pierre Moreau.

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38 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

es professionnels de la sécurité incendie ne sont donc plus soumis ni à l’exigence d’autorisation administrative préalable (entreprises), ni à celle d’agrément (dirigeants) ni encore à celle d’obtention d’une carte professionnelle (agents). Plusieurs dizaines de milliers de personnes échapperaient donc à la moralisation et à la professionnalisation de leur activité. Ce vide juridique entraîne aussi des conséquences particulièrement alarmantes dans les immeubles de grande hauteur (IGH) et les établissements recevant du public (ERP) dans lesquels les agents de sécurité incendie accomplissent

PAR PIERRE MOREAU, AVOCAT SPÉCIALISÉ ET XAVIER LATOUR, MAÎTRE DE CONFÉRENCES EN DROIT, DIRECTEUR DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE « SÉCURITÉ DES BIENS ET DES PERONNES »

également et illégalement des missions de surveillance et de gardiennage. 20 ANS DE PRATIQUE CONFORTÉS PAR DES DÉCISIONS JURIDIQUES CONCORDANTES Or, pendant plus de 20 ans (de 1983 à 2009 précisément), la loi 83-629 du 12 juillet 1983 s’est appliquée aux activités de sécurité incendie. Les préfectures adoptent une lecture englobante de l’article 1er sur la fourniture « des services ayant pour objet la surveillance humaine ou la surveillance par des systèmes électroniques de sécurité ou le gardiennage de biens meubles ou immeubles


ainsi que la sécurité des personnes se trouvant dans ces immeubles ». Au-delà de la pratique des préfectures, il apparaît que, au fil des ans, des prises de position juridiques – provenant de sources différentes – incluent de manière concordante la sécurité incendie dans le champ d’application de la loi de 1983 (lire l’encadré « Des solutions convergentes et favorables »). Une approche encore renforcée par la jurisprudence dont deux décisions méritent d’être citées. Dans la première, le Conseil d’État rappelle expressément la possibilité pour les entreprises de sécurité privée d’adjoindre à leur « cœur de métier » des prestations accessoires pourvu qu’elles soient le lien direct avec la surveillance et le gardiennage. Le Conseil d’État lui-même (24 novembre 2006, n°275412, 7e et 2e soussections réunies) considère que : « Si les dispositions de l’article 3 de la loi du 12 juillet 1983 réglementant les activités privées de surveillance, de gardiennage et de transport de fonds n’interdisent pas aux entreprises de surveillance et de gardiennage d’exercer les activités complémentaires qui leurs sont nécessaires pour mener à bien les missions de surveillance et de gardiennage qui leur sont confiées, elles excluent que ces entreprises puissent être chargées de toute autre prestation sans lien avec leur activité de surveillance et de gardiennage. » Dans la seconde, la Cour administrative d’appel de Versailles en acceptant de statuer sur un refus d’agrément préfectoral

pour un agent de sécurité incendie admet implicitement mais indubitablement qu’un tel agrément relève bien de la loi de 1983 (CAA Versailles, 7 févier 2008, n°06VE792).

LE REVIREMENT : UNE EXCLUSION MAL FONDÉE À l’aune de ces éléments, comment alors expliquer le revirement intervenu en 2009 ? En réalité, il est la consé-

4 risques à surveiller En cas de maintien de l’exclusion de la sécurité incendie du champ d’application de la loi du 12 juillet 1983, plusieurs risques sont d’ores et déjà opposables. Nous en avons retenu 4. 1. Les entreprises de sécurité privée ne sont pas dans l’illégalité si elles commercialisent (par exemple à travers une filiale) une activité de sécurité incendie exercée par des agents titulaires du SSIAP. Mais, dans ce cas, les sociétés concernées ne contribueront plus financièrement au financement du CNAPS, ce qui pourrait représenter un important manque à gagner… 2. Les agents d’une société privée de sécurité peuvent être amenés, à titre accessoire, à exercer une activité de sécurité incendie; il s’agit, en réalité, d’une conséquence de l’organisation des missions sur le terrain. Dans ce cas, il n’y a pas davantage d’illégalité si l’agent a le SSIAP et le CQP « APS ». En revanche, l’illégalité est avérée lorsque les entreprises de sécurité incendie vendent des prestations de surveillance et de gardiennage sans se soumettre aux conditions imposées par la loi de 1983. Faute d’un régime juridique clair, des salariés de bonne foi encourent le risque d’être lourdement sanctionnés lorsqu’ils accomplissent simultanément des missions de prévention des incendies et des missions de surveillance contre les malveillances, comme c’est régulièrement le cas dans les ERP et les IGH. 3. Alors que l’État entend poursuivre la moralisation de la sécurité, il prend le risque de placer en dehors du champ de compétence du CNAPS des dizaines de milliers d’agents sur lesquels aucun contrôle n’est exercé malgré la sensibilité de leurs missions. Et ce, y compris dans des sites relevant des intérêts vitaux de la Nation ! 4. Ces salariés se voient privés du bénéfice de la convention collective de la « prévention et sécurité » et des accords sociaux de la Branche « surveillance et gardiennage », particulièrement protecteurs de leurs intérêts.

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Pierre Moreau est avocat au barreau de Paris depuis 15 ans. Spécialisé en droit public, il assiste et représente des acteurs du secteur public (ministères, collectivités territoriales, établissements publics,...) comme du secteur privé (entreprises, associations, organisation professionnelles,...) devant les principales juridictions administratives françaises (tribunal administratif, cour administratives, conseil d’État). Il exerce également une activité de conseil dans le domaine de l’assurance et de la sécurité. Fondateur et associé du cabinet Saidji & Moreau est également ancien auditeur de l’INHESJ, institut national des hautes études de la sécurité et de la Justice.

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Dura Lex, Sed Lex quence de l’apparition d’une formation professionnelle spécifique aux agents privé de sécurité accomplissant des missions de surveillance et de gardiennage (CQP « APS ») et mise en place cette même année. Les formations SSIAP n’étant plus la référence pour apprécier l’aptitude professionnelle de ces agents, les préfectures ont reçu pour instruction de ne pas délivrer de carte professionnelle d’agent privé de sécurité aux détenteurs d’un seul SSIAP. Mécaniquement, les agents de sécurité incendie sont donc tenus à l’écart de la loi de 1983. Cette lecture restrictive de la loi est juridiquement fondée sur un seul rapport parlementaire (un rapport de la Commission des lois de l’Assemblée nationale) dans lequel les parlementaires assimilent de manière contestable la sécurité incendie au… nettoyage ! L’étonnement est de mise ! Concrètement, le nettoyage ne peut raisonnablement - à la différence de la sécurité incendie - être considérée comme une activité complémentaire nécessaire pour mener à bien les missions de surveillance et de gardiennage confiées aux entreprises de sécurité privée. DE LA NÉCESSITÉ D’INCLURE LA SÉCURITÉ INCENDIE DANS LA LOI DE 1983 Force est de constater que le changement de doctrine ministérielle ne s’appuie sur aucun argument juridique déterminant. En revanche, la thèse d’une inclusion de la sécurité incendie dans le champ

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d’application de la loi de 1983 s’appuie sur plusieurs sources juridiques concordantes. Les agents de sécurité incendie (ayant une mission de prévention distincte de la seule maintenance technique et de la mise en œuvre des moyens de lutte) opérant dans les IGH et les ERP doivent être soumis aux exigences de la carte professionnelle et au cadre légal de la loi de 1983 ; et ce, en raison de la nature mixte de leur mission et de leur contact en prise directe avec le public. Au minimum, il convient de revenir à l’interprétation qui a prévalu de 1983 à 2009 et que rien ne permet de sérieusement démentir. Et si le droit actuel n’est pas considéré comme étant suffisamment solide, il incombe au politique de trancher le débat et d’adapter la loi en conséquence. La circulaire du 27 mai 2011 ne peut pas, en effet, constituer une solution satisfaisante. Elle doit être interprétée comme une solution d’attente et n’est pas la solution claire attendue. Se voulant un texte de compromis, elle a le mérite de rappeler au moins deux évidences, en s’appuyant d’ailleurs sur la jurisprudence du juge administratif. D’une part, les entreprises de sécurité incendie, n’ayant donc pas respecté les obligations de la loi de 1983, sont impérativement exclues du champ des activités de surveillance et de gardiennage. D’autre part, les entreprises de surveillance et de gardiennage peuvent, à titre accessoire proposer des prestations de sécurité incendie, sans passer par

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une filiale, à condition que les agents concernés soient titulaires d’un SSIAP et se consacrent exclusivement à cette mission. En revanche, le problème demeure entier concernant la soumission des agents de sécurité incendie au contrôle de moralité inhérent à l’application de la loi du 12 juillet 1983. En attendant les esprits s’échauffent, le mécontentement gronde, jusqu’à quand ?

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Ce vide juridique entraîne aussi des conséquences particulièrement alarmantes dans les immeubles de grande hauteur (IGH) et les établissements recevant du public (ERP).


FOCUS

Des positions convergentes et favorables Doctrine administrative La position des préfectures s’appuyait sur la doctrine du ministère de l’Intérieur, non démentie jusqu’en 2009, exprimée dans la circulaire n°86-343 du 24 novembre 1986. Extraits. 1.1.1 La surveillance des biens meubles et immeubles. La définition légale ne distingue pas selon la nature des biens protégés ou les modalités d’exercice de la surveillance, ni selon la nature des risques encourus. Elle comprend par conséquent : 6. toutes les modalités d’exercice de cette activité (surveillance directe itinérante ou statique, rondes, télédétection, télésurveillance, télésécurité, gardiennage avec chiens). 7. La prévention de tous les types de risques (vols, cambriolages, hold-up, dégradations, incendies, fuites d’eau ou de gaz, pollutions chimiques, pannes, explosions, risques industriels etc…) 5-1-3 Le caractère préventif et dissuasif des activités régies par la loi

Le rôle des personnels qui les exercent est limité : 8. aux interventions techniques en cas d’accident, panne, fuite, incendie, explosion ou à l’occasion de tout incident matériel mettant en cause la sécurité des personnes et des biens. 9. à l’alerte des services d’incendie et de secours, de police et de gendarmerie. 10. Aux opérations de contrôle sur place en cas de surveillance à distance (télésurveillance télésécurité) préalablement à l’alerte des services d’incendie de secours de police et de gendarmerie. À deux reprises, lorsqu’elle détaille la notion de « surveillance des biens meubles et immeubles » et quand elle évoque le rôle des personnels, la circulaire mentionne expressément la sécurité incendie dans le champ des activités de sécurité privée de la loi de 1983. Cette interprétation est reprise dans la circulaire n°9100184C du 3 septembre 1991 précisant le seuil numérique à partir du-

quel un service interne était constitué au regard de la loi de 1983. « Le législateur n’a prévu aucun seuil numérique pour l’application des dispositions relatives aux services internes. Aussi, les entreprises employant une seule personne pour l’exercice d’activités régies par la loi (veilleur de nuit, portier de discothèque, gardien de parking, agent de sécurité incendie,…) sont considérées comme disposant d’un service interne. » Réponse ministérielle En 2001, cette conception était encore adoptée par le ministère de l’Intérieur comme en témoigne sa réponse à une question parlementaire (question n°1287 de M. Gaillard Claude). Réponse publiée au JO le 24/01/2001 (page 656).

{ Xavier Latour est docteur en droit, maître de conférences à la Faculté de Droit de l’Université Paris Descartes et directeur de la licence professionnelle «sécurité des biens et des personnes». Il s’est spécialisé dans l’analyse juridique des questions relatives à la sécurité.

(…) Vous avez vous-même cité la définition des entreprises de surveillance et de gardiennage donnée par la loi de 1983. Cette définition légale n’opère aucune distinction entre les ac-

Sécurité Privée 41


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tivités selon la nature des biens protégés, les modalités d’exercice de la surveillance ou la nature des risques courus. Elle comprend, par conséquent, la surveillance et le gardiennage de tout bien immeuble - usine, commerce, magasin à grande surface, établissement bancaire, galerie d’exposition, etc. - ainsi que des biens meubles, comme des marchandises exposées à la vente - automobiles, tableaux, meubles anciens -, des armes, des documents informatiques ou des fonds déposés. Les modalités d’exercice de ces activités sont la surveillance directe, itinérante ou statique: rondes, télédétection, télésurveillance, télésécurité, gardiennage avec chien, etc.

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Elles concernent la prévention de tous les types de risque: vol, cambriolage, dégradation, incendie, fuite d’eau ou de gaz, pollution chimique, explosion, risques industriels. L’objet de l’activité des entreprises de surveillance et de gardiennage s’étend à la protection des personnes dont la sécurité est liée de façon directe ou indirecte à celle des biens protégés. (…) Rapport parlementaire Lors de la discussion de la loi du 18 mars 2003, la Commission des lois du Sénat confirmait cette conception (rapport n°36 2002-2003). Cet article définit le champ d’application de la loi. Il indique que la loi sera applicable aux trois volets tra-

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ditionnels de la sécurité privée (surveillance et gardiennage, transport de valeurs, protection rapprochée). Les activités de surveillance peuvent être exercées de diverses manières (la surveillance directe, itinérante ou statique, les rondes, la surveillance avec chiens, la télédétection, la télésurveillance, la vidéosurveillance). Quant au gardiennage, il englobe la prévention contre tous types de risques, aussi bien les cambriolages et intrusions que les incendies, fuites d’eau ou de gaz et les risques industriels. La profession récuse d’ailleurs le terme de gardiennage qu’elle estime trop restrictif, préférant parler de surveillance humaine.


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VIDÉOPROTECTION ET ENTREPRISES

Enjeux et réalités Sécurité Privée 45


Cahier spécial

Vidéoprotection

‘‘

À l’issue de l’adoption de la Loppsi 2, Dominique Legrand, président de l’AN2V a souhaité rencontrer Alex Türk, président de la CNIL afin de faire le point sur les nouveaux enjeux de la vidéoprotection alors même que la CNIL voit son pouvoir de contrôle étendu à l’ensemble du territoire national. Entretien.

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Dominique Legrand : Tout le monde a évoqué cette nouvelle Loppsi 2. Pouvez-vous nous dire quelle en est votre perception et ce qu’elle va changer pour vous, demain. Alex Türk. Je crains que notre perception soit un peu biaisée, à nous, CNIL. En effet, il y a deux ans, avec notre équipe, nous nous étions dit qu’il faudrait qu’on essaie d’obtenir l’extension du contrôle de la CNIL à l’ensemble du territoire national au sein de la Loppsi. Pour dire la vérité, peu de personnes pensaient que c’était une chose possible. Et finalement, après deux ans de travail et de conviction, nous y sommes parvenus. Donc, pour moi, la Loppsi comprend un élément déterminant : c’est le fait que désormais, indépendamment des discussions sur le régime juridique, la CNIL aura un pouvoir de contrôle sur l’ensemble

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© CNIL

L’objectif de la CNIL n’est pas de multiplier les sanctions, mais de passer un message fort pour que chacun soit raisonnable dans l’utilisation des systèmes du territoire. Ceci permettra d’harmoniser, tout d’abord, puis, compte tenu de notre expérience, on va pouvoir donner un coup de main. Notre objectif n’est pas de nous substituer aux commissions départementales, mais de travailler en complémentarité. Notre objectif est également de pouvoir faire le point, tous les ans, et dire si nous avons remarqué des difficultés dans tel et tel type d’usage de la vidéosurveillance. Ceci paraît très important car ce contrôle national va permettre d’améliorer l’efficacité et d’uniformiser l’ensemble du contrôle. Autre remarque qui me paraît importante : c’est que ce contrôle ne sera efficace qu’à condition d’avoir des moyens. Je ne vais pas mentir, nous aurions et nous aurons besoin de moyens supplémentaires qui ne sont pas colossaux, car

la CNIL ne prétend pas qu’elle va, à elle seule, réussir à faire le contrôle de toutes les installations tous les ans quand une centaine de commissions départementales n’y parvient pas et de loin. Notre travail, et c’est là où nous avons une bonne expérience, va consister à déterminer des stratégies annuelles de contrôle révisables tous les six mois (et c’est ce qu’on fait actuellement), en fonction de nouvelles technologies, de l’actualité, des remarques que nos services nous feront au retour de leurs contrôles, etc. Ceci signifie que nous aurons besoin de faire quelques recrutements pour étoffer notre équipe et être capables de faire un travail de contrôle qui soit reconnu comme étant un travail professionnel. DL : La Loppsi est aujourd’hui définitivement adoptée. Au


demeurant, le Conseil Constitutionnel a censuré l’article 18 qui permettait aux agents privés de sécurité de prendre la main sur les dispositifs et de générer des offres de service. Selon vous, est-ce une bonne chose, un recul, ou en attente peut-être d’une précision autour de ces sujets ? AT. Je crois que c’est raisonnable, parce que, à la CNIL, nous avons une vision d’ensemble : il y a la vidéosurveillance, mais il y a aussi la biométrie, la géolocalisation et l’ensemble de la problématique du réseau Internet. Nous nous disons donc qu’il faut faire attention à ne pas se laisser développer toute une série de technologies qui, par l’effet de synergie, vont finir par créer une espèce de parapluie technologique sur l’ensemble du territoire. Je pense qu’il est raisonnable de dire qu’il faut tout de même maintenir cette distinction publique/privé sur un sujet comme celui-là. Regardez ce qui se passe en Grande-Bretagne : le développement des hypothèses où on donne la possibilité à des citoyens de passer leurs aprèsmidi à observer les autres, au pays de l’habeas corpus… Le pays des Droits de l’Homme ne doit pas non plus s’autoriser ce genre de choses. Prudence ! Je pense qu’il ne serait pas raisonnable d’aller plus loin pour l’instant. Aujourd’hui, on assiste à un développement massif de la vidéo. On va voir ce que ça donne. Au bout de quelques années, on verra si, effectivement, grâce à certaines initiatives qui sont prises, comme les nôtres par exemple, qui consis-

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« Il faut faire attention à ne pas se laisser développer toute une série de technologies qui, par l’effet de synergie, vont finir par créer une espèce de parapluie technologique sur l’ensemble du territoire. »

tent à rappeler, dans un guide, auprès des maires, quelles sont leurs obligations pour respecter la loi. On verra si, avec tout ce travail, on aboutit à un équilibre acceptable. Je pense que partir dans des hypothèses où le secteur privé serait susceptible d’intervenir pourrait finalement être source de regret après coup. Alors, prudence !

ble de dire si telle prise de vue, organisée en telle circonstance, se justifie ou ne se justifie pas. C’était le cœur du travail de la CNIL.

DL : Dans ce même article 18 est évoqué le fait qu’un utilisateur pourrait ou aurait pu filmer les abords. On revient toujours sur l’éternelle problématique de la frontière ; une banque, un magasin… Jusqu’où faut-il tourner la caméra vers l’extérieur? Et potentiellement, le portier vidéo qui est fixé perpendiculairement au mur, et visualise donc toute la rue… Y a-t-il des directives ou des conseils que vous pourriez donner sur ce genre d’usage? AT . Il y a deux remarques. La première c’est que, évidemment tout ceci va être source de complications nouvelles. La deuxième remarque, c’est que précisément le fait que la CNIL aura un contrôle global fera que nous ne serons plus contraints par des problèmes de périmètre. Or, à la CNIL, nous disposons d’instruments issus de la loi existante (celle de 1978, modifiée en 2004), qui nous donnent notamment la possibilité de faire du contrôle en termes de finalité, de proportionnalité. Et c’est là où nous aurons des contrôles à faire, pour tout simplement dire : Attention, ici, il y a une dérive qui s’opère. Là, c’est raisonnable… Avec les principes de proportionnalité, on doit être capa-

DL : Aujourd’hui, la Loppsi 2 va pouvoir être appliquée. Selon vous, certains thèmes auraientils mérité d’être abordés au sein de cette Loppsi ? Existe-til finalement des risques qui, aujourd’hui, ne sont pas encadrés par la loi ? AT. Dans cette loi, ou ailleurs, peu importe, ce qui compte à nos yeux, ce qui est le plus au cœur de nos angoisses, sur ce sujet, c’est probablement la perspective du développement des couplages technologiques. Et nous voyons aujourd’hui, des demandes d’expérimentation qui portent sur des couplages entre la vidéosurveillance et la biométrie (par exemple, les techniques de reconnaissance faciale), couplées avec des systèmes de géolocalisation, par exemple avec l’usage de la puce RFID. Nous allons alors entrer dans une problématique très délicate et complexe. Car, lorsque nous réfléchissons avec bon sens, on sait par exemple que ces usages vont se développer fortement dans les aéroports. Or, qui peut contester aujourd’hui la nécessité de tout faire pour améliorer la sécurité des aéroports ? On a tous envie d’une grande sécurité dans ce domaine. Mais en même temps, il faut être conscient que les

couplages qui vont se mettre en place vont créer des synergies et que nous, CNIL, nous avons toujours eu pour principe de dire, en la matière, 1+1=3. C’est à dire que cette synergie entre les technologies crée un effet multiplicateur dont personne n’a évalué l’impact. Nous sommes donc devant un choix de société d’une importance considérable : d’un côté, on peut comprendre la volonté de recourir à cette technologie pour améliorer le niveau de sécurité collective ; d’un autre côté, il faut se rendre compte que ça aboutirait à créer une espèce de parapluie technologique qui ferait que nous vivrions dans un espace complètement contrôlé par ces technologies. Nous devons, pouvoirs publics, opinions publiques, etc., avoir une réflexion urgente et approfondie en termes d’étude d’impacts pour savoir jusqu’où on veut aller et aujourd’hui c’est une question qui n’est pas traitée. DL : Les caméras enregistrent de plus en plus en local sur l’équivalent d’une carte SD pour transférer les fichiers a posteriori et en fonction des débits, de la capacité des réseaux à transmettre à l’instant « t », etc. Là où historiquement une caméra en-

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Cahier spécial

Vidéoprotection voyait directement un flux et les enregistreurs étaient bien centralisés, protégés. Quelle est la position de la CNIL sur ce nouvel enjeu où les caméras stockent leurs propres images et au final, un petit peu comme n’importe quel PC, on va chercher des images avec tous les risques que cela comporte, d’usurpation, de copiage de données, puisque les caméras deviennent elles-mêmes des émetteurs de fichiers ? AT. Première remarque, vous savez qu’il y a des règles en ce qui concerne la conservation des données. La règle que nous fixons est de ne pas dépasser un mois. Et c’est un des premiers critères que nous vérifions lorsque nous faisons un contrôle. Deuxièmement, la réponse plus générale qui essaie de répondre à une préoccupation légitime, c’est le fait que nous allions de plus en plus vers des systèmes éclatés. Ce qui nous préoccupe beaucoup, car cette remarque que vous venez de faire à l’instant, on peut la faire dans le domaine de la géolocalisation et même dans une certaine mesure dans le domaine de la biométrie. C’est-à-dire que nous nous éloignons de plus en plus d’un modèle que tout le monde a redouté, à juste titre, qui était le fameux modèle du big brother. C’est-à-dire le facteur très centralisateur. Et nous allons vers des systèmes éclatés. A la CNIL, nous pensons que ce n’est pas un progrès, nous pensons même que ce sera encore plus problématique. Car, vis-à-vis d’un système centralisé, on a cette chance de

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pouvoir le repérer, de savoir où il est et éventuellement de le contester. En revanche, lorsque nous aurons une multiplication de systèmes de géolocalisation, surtout avec le recours de nanotechnologies, de systèmes de visualisation avec la vidéo, etc., on sera dans une société où on ne sera plus qui a la maîtrise de ces systèmes. Et ceci signifie qu’il n’y aura plus de possibilité de retour en arrière. Le danger terrible pour notre société, à nos yeux, est là. Seulement, aujourd’hui, peu de gens s’en soucient car peu s’en rendent compte. Et ils ne s’en rendent pas compte, car nous parlons là de l’échéance 2020, à mon avis. Ça veut dire qu’il ne nous reste plus que 8 ou 9 ans pour mettre en place les dispositifs d’évaluation d’impacts, au nom de notre société, susceptibles de protéger les citoyens. De ce point de vue, je suis pessimiste. DL : Aujourd’hui, la Loppsi vous donne de nouveaux pouvoirs. Comment allez-vous déployer ce pouvoir dans les collectivités ? Êtes-vous prêt ? Qu’est-ce que les utilisateurs actuels de la vidéosurveillance peuvent espérer ou craindre ? AT. Ils peuvent espérer et un peu craindre également… Espérer parce que j’imagine que tous les élus ont envie que la loi soit respectée, et peut-être craindre aussi un peu s’ils ont le sentiment que leur système n’est pas parfaitement au point. Nous allons développer notre action, pas seulement dans les collectivités, les entreprises, les

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administrations, etc. C’est notre travail de le faire et nous le ferons partout où cela est nécessaire, avec le même esprit que celui qui nous a toujours guidé jusqu’à présent. On ne va rien changer de ce point de vue, c’est-à-dire le respect des principes par la loi, le contrôle, la sanction si c’est nécessaire. Le conseil chaque fois qu’un conseil suffit à changer les choses. L’objectif de la CNIL n’est pas de multiplier les sanctions, mais de passer un message fort pour que chacun soit raisonnable dans l’utilisation des systèmes. Si ça doit nous emmener parfois jusqu’à la sanction,

parce qu’elle a un caractère pédagogique, nous le ferons. Mais je n’éprouve pas de plaisir particulier à infliger des sanctions à qui que ce soit, surtout à des maires avec qui j’ai des relations très serrées. C’est notre état d’esprit. Et je le rappelle, nous publierons,chaque année, un rapport dans lequel nous ferons de remarques générales sur le type de fonctionnement, en fonction de la stratégie qui aura été élaborée par le service des contrôles et proposée à la séance plénière de la CNIL.


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Cahier spécial

Vidéoprotection VIDÉOPROTECTION ET ENTREPRISES

« Être filmé sur son lieu de travail n’est pas anodin. Les directions sécurité sont donc très prudentes » La vidéoprotection est un système bien connu des collectivités et des espaces publics. Mais qu’en est-il dans l’entreprise ? Comment cette solution est-elle abordée par les directeurs de sécurité ? Comment est-elle perçue par les salariés ? Réponses avec Olivier Hassid, directeur général du CDSE, club des directeurs de sécurité des entreprises. Quelle est aujourd’hui la place de la vidéoprotection dans la politique de sécurité/sûreté des entreprises ? Olivier Hassid. Au sein des directions sécurité il y a en général un expert des nouvelles technologies qui gère la vidéoprotection. La vidéoprotection est un dossier parmi d’autres qui est géré en collaboration avec la direction achat de l’entreprise. La démarche de mise en œuvre de vidéoprotection s’inscrit dans une démarche plus globale de sécurisation des sites et celle-ci est un outil parmi d’autres de cette sécurisation. Sur le plan « éthique » la vidéoprotection est-elle encore un sujet sensible ? OH. C’est un sujet sensible, polémique, qui doit être traité avec précaution. C’est une technologie à rapprocher de la biométrie. Les salariés sont rarement demandeurs de vidéoprotection et sont même plutôt réticents. Être filmé sur son lieu de travail n’est pas anodin. Les directions sécurité sont donc très prudentes. Le recours à la vidéoprotection implique de saisir le CHSCT, les syndicats et nécessite souvent l’élaboration de chartes spécifiques. Bref, c’est un outil assez lourd à mettre en œuvre. Quel est le développement de cette technologie dans les entreprises ? OH. Il y a un développement fort de la vidéoprotection dans les lieux privés ouvert au public, car c’est là où la vidéoprotection est

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la plus efficace comme le démontrent certaines études. Mais il faut avoir conscience que la situation est très hétérogène selon les entreprises. Les sites aéroportuaires sont par exemple bien équipés. En revanche, beaucoup d’entreprises n’en disposent pas.Tous les directeurs sécurité ne sont pas experts en la matière,tous ne sont pas friands de cette technologie. Cette technologie a un coût, les budgets ne sont pas extensibles et il y a donc des arbitrages. Lorsque les entreprises déploient de la vidéoprotection, qu’attendent-elles de cet outil ? OH. Il y a deux aspects qui se dégagent de ce que disent les directeurs sécurité. Il y a d’une part la gestion de la fraude interne, sujet sensible, et d’autre part la lutte contre les atteintes aux biens et aux personnes. Elle permet notamment la recherche de preuves, l’identification des délinquants. De ce point de vue, la vidéoprotection est considérée comme efficace. Au niveau technologique, à quel niveau se situent les entreprises ? À la pointe ou en retard ? OH. Tout dépend des entreprises et notamment des risques gérés. Ceux pour qui cet outil présente un intérêt économique ou stratégique important ne vont pas hésiter à mettre les moyens nécessaires.Il y a une logique économique. Un bon niveau de sécurité peut être un argument commercial et la vidéoprotection, en sécurisant cette clientèle, peut apporter un

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réel bénéfice commercial. Mais cela concerne les établissements ouverts au public. Et sur les aspects juridiques avez-vous des retours de vos adhérents ? OH. Les directeurs évoquent effectivement la lourdeur et la complexité de certaines procédures de déclaration ou de demande d’autorisation. Existe-t-il des convergences entre le public et le privé ? OH. Parfois, localement. De façon plus générale il y a un bon partenariat entre les directeurs sécurité et les services de sécurité intérieure. À cet égard, le CDSE et la préfecture de police de Paris envisagent de mettre en place des passerelles afin de faciliter la relation entre d’un côté les directions sécurité et de l’autre la police parisienne,notamment sur les sujets de vidéoprotection. Quel message essentiel souhaitezvous faire passer ? OH. Il y a une culture de la sécurité technologique à mettre en œuvre. Les entreprises ne sont pas à maturité sur ces sujets. Il y a une approche trop « bigbrother » de tous ces sujets qui doivent être démystifiés. Cela est dû à un manque de connaissances. Il n’y a pas de formation, pas de diplôme reconnus.Il faut réfléchir à un cursus de formation spécifique aux nouvelles technologies de la sécurité.

Docteur en économie, Olivier Hassid est actuellement directeur du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises) et de la revue « Stratégie ». Il a été auparavant l’adjoint du Pdg de la société Brink’s et a également collaboré avec les services du Premier ministre sur de nombreuses questions de sécurité. Auteur de « La sécurité en entreprise» (Maxima 2010) et de « Réaliser le plan de continuité de son entreprise» (Maxima 2011), il vient de publier un nouvel ouvrage « Management des risques et des crises » à paraître chez Dunod 2011.


Cahier spécial

Publi-information AXIS

Les 15 ans de la caméra IP ! Axis, l’inventeur de la caméra IP et leader mondial en la matière, a célébré avec ses partenaires les 15 ans de la sortie de la première caméra IP au monde en 1996, le modèle Axis 200 aussi appelé NetEye. Compte-rendu d’une journée de présentation, qui a été l’occasion de revenir sur ce qu’ont été ces 15 années de croissance au pas de course pour Axis, illustrant l’histoire de la caméra IP vue du côté Axis, et de donner des indications des directions prévues par la société pour le futur proche. Créée en 1984 à Lund en Suède, Axis se trouve au coeur d’une des Silicon Valley suédoises, et ce sont aujourd’hui 400 ingénieurs qui travaillent chez Axis dans un même bâtiment, sur un total mondial de près d’un millier de collaborateurs, dont environ 400 pour l’activité commerciale. L’Europe du Sud, qui comprend la France, regroupe une équipe de 46 personnes orchestrée depuis Antony. THINK BIG ! Présente directement dans 34 pays et via des grossistes dans 70 pays, Axis vend ses caméras dans 179 pays au total, via un vaste réseau de partenaires. En 2010, le chiffre d’affaires net a été de 2933 MSEK, soit 450 M$ ou 320 M€, en croissance de +37%. Cela représente une part de plus de 30% d’un marché mondial des caméras réseau qui était évalué à près de 1000 M€ pour 2010, et qui selon diverses estimations représenterait un peu plus de 30 % du total du marché de la vidéosurveillance. Axis est aujourd’hui le premier fabricant de caméras de surveillance en Europe et le second au monde, toutes catégories confondues, en incluant les caméras analogiques. Le mot d’ordre dans la société est «Think Big», de façon à viser la position de n°1 mondial dès 2013 et continuer à croître sur

un marché mondial de la sécurité prévu pour les 10 ans qui viennent en augmentation de 10% par an, et qui devrait atteindre 14,5 Mds $ dès 2014 (dont 3,3 Mds $ en EMEA (23%)) et 25 Mds $ en 2020 (données de IMS Research communiquées par Axis). Axis prévoit alors un taux de pénétration de l’IP de 100%, toutes les caméras analogiques restantes devant alors sans doute être mises en réseau par des encodeurs, également fournis par Axis. AU PLUS PRÈS DES CLIENTS Une des clés de la stratégie et du succès d’Axis a toujours été de travailler avec des partenaires, tant techniques (Technology Partners – TP – pour le matériel et Application Development Partners – ADP – pour le logiciel) que commerciaux, les ventes étant exclusivement indirectes. De nombreux outils en ligne sont destinés aux partenaires commerciaux, allant jusqu’à la gestion de projets. Axis cherche aujourd’hui à se rapprocher encore plus de ses clients finaux afin de conserver une bonne compréhension des besoins du marché, notamment via une équipe de Business Development Managers par secteur d’activité. Les formateurs du nouveau centre de formation à Antony doivent même passer 20% de leur temps en suivi de terrain.

Le nouveau showroom d’Antony expose toute la gamme en cours, qui intègre les dernières avancées technologiques. Axis, qui a notamment été précurseur pour le balayage progressif et le P-Iris, diffuse une importante base de connaissance destinée à faciliter l’adoption de l’IP et la migration vers l’IP. 15 ANS DE PROGRÈS, ET ÇA CONTINUE Si le modèle 200 en 1996 était limité à 2 images par minute en 0,1 Mp, un long chemin a été fait depuis, passant notamment par la première caméra en 30 ips en 2000, le balayage progressif en 2003, le mégapixel dès 2004 et le multi-megapixel dès 2005, la conformité au standard HDTV en 2009 et le 5 Mp en 2010, avec fonctionnalité PIris pour un meilleur contrôle de la profondeur de champ. L’analyse vidéo intelligente est apparue en 2005, et la puissance de calcul actuellement embarquée avec les puces Artpec permet à certains algorithmes de tourner dans la caméra ellemême. Trois nouveaux modèles récemment mis sur le marché ouvrent de nouvelles voies : le

micro dôme PTZ M50 rapide et compact, le dôme PTZ sur 360° P5544 qui introduit une nouvelle technologie panoramique Panopsis, conjuguant vue d’ensemble et fort taux de zoom, et la caméra Q1602/-E dont la nouvelle technologie Lightfinder permet de distinguer les couleurs dans les conditions de très faible luminosité. Parmi les principaux axes d’évolution, outre des progrès constants en résolution et en qualité d’image, Axis croit au stockage embarqué dans les caméras et encodeurs et dans le Cloud, à un bel avenir à l’imagerie thermique grâce à une baisse des coûts des composants, à la confirmation d’une certaine standardisation de l’interopérabilité avec Onvif, et à la prépondérence de l’analyse vidéo intelligente, notamment des applications tierces embarquées dans les caméras. Si toutes les prévisions de chiffres de ventes et de progression de marché sont au beau fixe pour Axis, le fort développement actuel des applications non sécuritaires via les réseaux assure un encore meilleur avenir aux caméras IP.

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Cahier spécial

Vidéoprotection Les nouveautés du trimestre pour la vidéoprotection urbaine Ce trimestre voit l’avènement de l’Ultra Haute Définition et de la détection incendie par vidéo, dans des produits utilisables au quotidien, et est particulièrement riche en nouveautés logicielles, en gestion vidéo comme en analyse vidéo intelligente.

Focus sur les nouveautés les plus marquantes Les limites de la très haute définition – THD – déja rencontrée chez quelques fabricants à la pointe du progrès, sont déjà repoussées par l’UHD Dallmeier Panomera : en ultra haute définition

PAR MICHEL EYNAUD, JOURNALISTE SPÉCIALISÉ C’est une nouvelle technologie de prise de vue que Dallmeier nous propose avec Panomera, qui a reçu à l’Ifsec le prix du meilleur équipement de prise de vue de l’année. Il s’agit d’un procédé très innovant développé avec le concours de clients, mettant en oeuvre jusqu’à douze capteurs et autant d’objectifs, pour des prises de vue de grands espaces, aussi larges que profonds en ultra haute définition – UHD – jusqu’à 51 Mp en temps réel, à des taux de rafraichissement de jusqu’à 30 ips. Avec les mêmes avantages que les caméras panoramiques THD classiques (déjà!), comme par exemple une absence de

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pièce en mouvement et moins d’infrastructure, voire un seul point de vue et de câblage, les caméras panoramiques Panomera permettent un niveau de zoom supérieur, du niveau de celui obtenu avec les dômes PTZ équipés d’un bon zoom, et cela pour un nombre illimité d’utilisateurs et de flux sortants (compte tenu des capacités du réseau tout de même) tout en permettant d’enregistrer l’intégralité de la scène. Ajoutez à cela une technique particulière de construction géométrique des capteurs qui permet de voir les sujets éloignés avec la même résolution que ceux situés à proximité, ainsi qu’une plage dynamique étendue et une haute sensibilité, chaque capteur sélectionnant sa propre stratégie d’exposition. Et si l’analyse vidéo intelligente est utilisée, un suivi de cible peut être réalisé sans heurt sur de longs déplacements. Une gamme complète est disponible, avec des modèles pouvant privilégier la distance ou la largeur. Il faudra vraisemblablement accompagner ces merveilles d’enregistreurs à la hauteur, et sans doute commencer à réfléchir en Pétaoctets. Tout est question d’habitude.

La nouvelle caméra dôme FireVu de AD Network Video intègre des algorithmes spécifiques et éprouvés de détection d’incendie et de fumée, issus des technologies de la société D-Tec, division spécialisée dans ce domaine à l’intérieur du groupe AD auquel appartiennent AD Network Video et Dedicated Micros.Ce dôme fournit simultanément une détection d’incendie et la transmission des images, et peut constituer un ensemble autonome avec la sirène FV1. L’utilisation telle quelle n’est pas encore homologuée en France, et ne peut remplacer un système homologué de détection incendie. Elle complètera toutefois avantageusement un système homologué classique, en fournissant une détection bien plus précoce des départs de feu, jusqu’à de grandes distances. Ces technologies sont aujourd’hui considérées comme fiables, bénéficiant d’une part de progrès constants des algorithmes depuis de nombreuses années, ainsi que de la disponibilité de puissances de calcul toujours plus grandes, ici embarquées à l’intérieur de la caméra.


The soft touch

Pour rester dans les hautes définitions, remarquons la nouvelle version 4.8 du logiciel Control Center de supervision de vidéosurveillance THD en réseau de Avigilon, qui donne désormais la possibilité de connecter un haut-parleur à une caméra Avigilon pour une communication audio bidirectionnelle, destinée à parler soit au personnel de sécurité soit aux piétons dans la rue. Et les responsables de la surveillance de grands espaces apprécieront surtout la nouvelle fonctionnalité de rotation d’image, qui permet de retourner sur 90°, 180° ou 270° les vues panoramiques prises avec des caméras panoramiques Avigilon montées verticalement, ce qui est particulièrement utile pour la surveillance des espaces larges. Une nouvelle app Apple appelée ACC Mobile est également disponible.

Milestone a présenté ses possibilités d’architecture fédérée avec la Milestone Federated Architecture – MFA , qui peut réunir une infinité de systèmes XProtect Corporate 4.0 dans un même ensemble, à partir de plusieurs bâtiments et/ou plusieurs sites. La mise en place est rapide, par simple rajout de l’adresse réseau en hierarchie descendante suivie d’une validation en local, les droits d’accès pouvant être gérés finement par groupes d’utilisateurs, zones de caméras et horaires. Les charges de calcul et de stockage restant distribuées, l’utilisation du système fédéré conserve une grande légèreté, tout en étant très adaptée aux évolutions des besoins. Chez Samsung, l’actualité logicielle a été particulièrement intéressante ce trimestre, avec notamment la présentation à l’Ifsec de la nouvelle plateforme logicielle Total Security Management – TSM – qui permet des solutions intégrées de toute taille, d’un simple site à un ensemble de sites, et évolutives de bout en bout. Dans la gamme NET-i, la version 1.26 de NET-i Viewer,

fourni en standard avec tous les produits de vidosurveillance en réseau de Samsung, intègre de nouvelles fonctionnalités comme une gestion de plan eMapping, la prise en charge de plusieurs moniteurs et de l’audio bidirectionnel, ainsi que des fonctions de recherche par date et évènement. Chez Genetec,le Security Center 5.0 a été conçu pour prendre en charge en mode natif les centrales de détection d’intrusion tierces, et les centrales GV2 et GV3

Pour vos yeux seulement supporte et décode les flux de nombreux équipements des principaux fabricants, en H.264 à 25/30 ops sur tous les canaux en simultané, et jusqu’au Full HD 1080p.

Keeneo : 4x4 et 10/10 En analyse vidéo intelligente, Keeneo a mis sur le marché la version 4.0 de son logiciel d’analyse vidéo 4D SafeZone, qui propose de nouveaux scénarios de sécurité, un meilleur taux de détection grâce à une sensibilité et une précision améliorées, une meilleure filtration des fausses alarmes liées à l’environnement, et de nouvelles compatibilités matérielles. Les algorithmes incluent désormais la classification d’objets, la détection de personnes qui rampent, s’accroupissent ou courent, et les scénarios de véhicules sont associés à une gestion couleur de l’OSD.A noter que Keeneo a remporté un contrat majeur avec l’analyse vidéo du nouvel aéroport international Ndia de Doha au Qatar.

de la gamme G de Bosch sont parmi les premiers systèmes supportés. L’interopérabilité est avancée, permettant même l’armement et le désarmement de la centrale par clic ou automatiquement sur planification ou évènement. Les caméras et les alarmes d’une zone peuvent être associées à des fins de levée de doute. L’édition de rapports inclut les évènements de la centrale, et des rapports multi-sites peuvent être générés via plusieurs systèmes Security Center distants architecturés en fédération.

Eyevis, spécialiste des écrans de haute définition pour murs d’images, a présenté un nouveau moniteur EYE-LCD-470024NB-IPD8 de 47» avec bordure fine, qui possède un décodeur IP intégré pour décoder les flux IP directement dans l’écran. Ce décodeur du type NPX-IPD8

Chez Pelco, la nouvelle gamme Narrow Bezel de moniteurs à bord étroit, de 9,6 à 17,4 mmm, est également bien adaptée à la construction de murs d’images dans les salles de contrôle. Disponibles en 42, 46 et 55 pouces, ces moniteurs intègrent des composants à basse consommation d’énergie, permettant également moins de dégagement de chaleur et moins de frais de climatisation.

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Licence professionnelle Securite des biens et des personnes Notre objectif : former l’encadrement opérationnel des services de sécurité-sureté, des donneurs d’ordre et des prestataires de sécurité privée

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En pratique

En pratique TOUT SAVOIR POUR…

Les applications Smartphone appliquées à la sécurité Applications utiles ? Gadgets ? Miroirs aux alouettes ? Que penser des applications Smartphone appliquées aux métiers de la sécurité ? Trois regards pour mieux comprendre les principes, les moyens et les technologies retenus pour chaque situation.

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En pratique

En pratique Interroger la main courante, transmettre des consignes temporaires, vérifier l’activité et la performance de ses prestataires de sécurité… à tout moment ! PAR STÉPHANIE BERGOUIGNAN, ATAO CONSULTING, SPÉCIALISTE EN GESTION DE RISQUES ET SÉCURITÉ

On ne peut parler d’applications mobiles, dans le domaine de la sécurité privée, sans évoquer d’emblée la main courante ou encore le contrôle de ronde. Ceci étant, de nombreuses autres solutions totalement performantes sont désormais au service de l’entreprise, ouvrant le champ à des utilisations transversales, propres à la gestion multisite. Il est aujourd’hui intéressant de constater que les donneurs d’ordre, de plus en plus nombreux, souhaitent soustraire les applications « suivi » (comme la main courante) de la responsabilité de leur prestataire de sécurité privée. Le besoin d’accéder à ces systèmes pour les contrôler et vérifier la véracité des informations contenues sont, sans aucun doute, les raisons de cette évolution. Une tendance qui incite ces clients à nous demander l’agencement d’architecture multisite par brique (site, région, nationale, internationale) accessible par le web et donc par les Smartphones. Désormais, quels que soient le lieu, l’heure et le site, le responsable en entreprise peut à tout moment, sur son iPad, interroger la main courante, transmettre des consignes temporaires, vérifier l’activité et la performance de ses prestataires de sécurité … IDENTIFIER DES INCIDENTS RÉCURRENTS Établir des comparatifs qualité, grâce à cette veille en temps réel, contrôler la tenue des cahiers des charges sont autant de facteurs d’économies qui s’accompagnent d’autres possibilités d’optimisation. En effet, la détection en direct d’un début d’incident (un début d’inondation dans un bâtiment vide, par exemple) permet de limiter

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les dégâts et, en conséquence, les coûts. La fonction curative prend aussi toute sa place dans la possibilité d’identifier des incidents récurrents, générateurs d’interventions. L’analyse des causes et leur conclusion permettent la mise en place de solutions : quelques heures de formation pour une typologie de personnels concernés, des rénovations, des améliorations… Les entreprises, encore très segmentées par poste métier dans le calcul des coûts cachés, peuvent tirer avantage d’une utilisation transversale des applications. Ainsi, une équipe de rondiers, en place sur un site isolé en travaux peut, grâce à des Smartphones spécialement configurés pour la photographie, faire un état des lieux avant, pendant et après travaux. Ces visuels attachés à la

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main courante évitent, par leur valeur de constat, contestation et mauvaises surprises de fin de chantier pouvant engendrer des coûts conséquents tels que déblaiement, gros nettoyage, etc.

Les conseils du spécialiste en gestion de risques et sécurité Le bon projet pour l’entreprise consiste à s’investir totalement pour bâtir son système à partir d’applications existantes, toutes très modulables et de les adapter à la problématique de l’entreprise. À ce titre, il convient de ne pas se laisser bercer par la vision des développeurs qui vendent cher des outils qui existent déjà sur le marché. Il s’agit aussi d’être stratégique en interne quant à défendre ce type d’architecture multisite. Une vision « bénéfice » pour le groupe et non pour la seule sécurité doit émerger.


DES OUTILS VALORISANT LA SÉCURITÉ PRIVÉE Une architecture multisite, paramétrable à l’infini, permet donc aux grands comptes (banques, grande distribution,…) dont la difficulté est souvent d’appréhender une vision globale de leur structure, de s’approprier ces outils en étant très imaginatifs, et d’en exploiter toutes les possibilités. Des outils, qui ont aussi le mérite de valoriser la profession de la sécurité privée, en mettant en relief le vrai contenu de ses nombreuses missions, et la valeur ajoutée des prestataires de qualité.

Zoom sur Atao Consulting

Le coin technique Véritable ordinateur, l’iPad, beaucoup plus convivial que l’iPhone, reste l’outil adéquat pour une utilisation optimale des applications. Attention ! Dans ce cadre, l’utilité du BlackBerry, ne réside que dans la réception d’alerte.

Constructeur d’interfaces entre le client et les prestataires de sécurité privée, Atao Consulting s’emploie à les faire vivre au moyen de l’utilisation des Smartphones. Ses missions sont multiples : du contrôle de l’activité des agents ou le contrôle qualité de prestataires, en passant par le suivi des prestations via des innovations technologiques, l’entreprise effectue des missions d’analyse (des récurrences incidents par exemple) à fin d’optimisation économique et sécuritaire. Pour en savoir plus : www.ataoconsulting.com

Des outils qui ont permis la démocratisation de la vidéosurveillance GUILHEM DECOUX, DIRIGEANT D’ECARE

Les applications destinées à la vidéosurveillance des petits ERP ont trouvé leur marché et ce grâce à leur faible coût et à leur facilité d’utilisation. Explication.

Gadget ! C’était, il y à peine dix-huit mois, le commentaire que portaient les installateurs en vidéosurveillance sur les applications Smartphone destinées aux établissements recevant du public (ERP) de petite taille, tels les boulangeries, tabacs... Aujourd’hui, la donne a changé. Désormais, la question récurrente est : « votre enregistreur numérique est-il compatible avec un iPhone » ? Cette demande d’accès devient prioritaire, parfois même devant celle de la qualité ou des fonctionnalités. Une évolution de la mentalité des installateurs qui traduit celle des utilisateurs finaux. L’utilisation de ces produits, d’une grande simplicité, a permis de démocratiser la vidéosurveillance, ouvrant le marché à de nouveaux clients. Les commerçants ont désormais la possibilité de surveiller leur installation grâce à un outil qu’ils utilisent au quotidien, leur téléphone portable.

léphonie, la qualité du matériel a beaucoup évolué et les applications sont devenues très accessibles en termes de tarif. Seul le réseau pose encore problème dans l’attente des licences 4G qui permettront d’exploiter pleinement ces avancées technologiques. L’autre évolution, tout aussi essentielle, provient des plateformes de téléchargement, telle l’App Store, mises en

place par les différents systèmes d’exploitation. Elles permettent aux utilisateurs d’installer les produits très facilement en quelques minutes. Actuellement, les applications Smartphone, résolument efficaces, trouvent un grand écho auprès des commerçants, qui au-delà de la démarque inconnue, s’équipent pour gérer leur personnel. La levée de

DES ÉVOLUTIONS RAPIDES Durant les deux dernières années, que ce soit en vidéo ou té-

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En pratique

En pratique doute, en complément d’une alarme, et sans intervention de gardien, reste aussi une utilisation très prisée. Pour autant, la demande du marché évolue. Demain, les différents systèmes que sont la vidéo, l’alarme, la domotique…, seront totalement intégrés et gérés sur les Smartphones !

eCare en bref La société eCcare, spécialisée dans le domaine de la sécurité électronique des biens et des personnes, a privilégié l’accès mobile sur tous les Smartphones. Grâce à cette approche, elle propose, entre autres pro-

duits, des enregistreurs adaptés aux ERP, compatibles avec tous les appareils, y compris les android. La nouvelle application iPhone/i Pad, développée par eCare, met l’accent sur la simplicité d’utilisation. Visualisation des caméras en

La « Smartphone sécurité », un fantasme d’informaticien ! PAR DOMINIQUE LEGRAND, PRÉSIDENT DE L’AN2V

« Vidéoprotéger » son entreprise, sa mairie, son domicile sur un écran de 3,5 pouces, confier sa sécurité à une « appli » Smartphone ? Une gageure qui soulève des questions. Que cela soit en matière de vidéosurveillance, d’applications mobiles et autres procédés techniques, il est toujours hasardeux de passer de la technologie à la stratégie en lui cherchant désespérément une efficacité. Il s’agira plutôt de partir d’une problématique identifiée et de trouver les meilleures solutions associées aux enjeux stratégiques. Une méthode d’aide à la décision a d’ailleurs été élaborée dans ce sens par l’AN2V. Pour ce qui concerne les applications de sécurité sur Smartphone, la réflexion doit être d’autant plus prudente qu’elles peuvent sembler attractives aux entreprises privées, aux grands publics (mairies, universités, hôpitaux), et au secteur résidentiel. UNE LEVÉE DE DOUTE TRÈS ALÉATOIRE Prenant ce dernier cas en analyse, face aux trois étapes

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clés d’une infraction, l’utilité du Smartphone de Monsieur Dupond, qui entend faire la surveillance de son domicile avec cet outil, pose de réelles questions. En effet, avant l’incident, le retour image de sa propre vidéosurveillance à domicile ne sert sans doute pas à grand-chose, considérant qu’il ne pourra visionner, au mieux, que 10 % de son lieu de vie ! Ce qui induit que l’intrus peut être déjà à son domicile sans qu’il puisse le repérer. Plus encore, pendant l’effraction, en supposant donc qu’elle puisse être détectée sur le téléphone, que peut donc faire le propriétaire, qui est sans doute dans un acte de sa vie quotidienne (en voiture, en réunion, en course…) et donc en état de panique face à l’alerte ? Sans doute appeler le 17, pour une mise en attente d’une durée indéterminée, puis tenter d’expliquer, en état de stress, la situation à des services de police

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qui,eux,ont besoin d’un véritable diagnostic, d’un retour professionnel sur la situation en cours. On l’aura compris, ce déclenchement d’alarme par le particulier s’avère très peu efficient et la levée de doute très aléatoire… DE LA NÉCESSITÉ D’UN SURVEILLEUR PROFESSIONNEL En clair, avant, pendant, et après l’incident le retour vidéo sur le Smartphone d’un citoyen ne fait qu’injecter un maillon non professionnel dans une chaine policière déjà bien complexe…Le déclencheur d’alarme ne pourra être qu’ un télé surveilleur professionnel, formé et aguerri à l’ensemble de la procédure. Cet expert pourra ensuite isoler les xx secondes d’images probantes et les transférer par MMS sur le mobile du particulier à fin d’une éventuelle reconnaissance de l’intrus. L’utilité du Smartphone pour la sécurité privée du particulier ne se conçoit, en définitive, qu’avec l’interface d’un professionnel de la sécurité. Au-delà de l’inanité de ces applications « domiciliaires », il y a, par ailleurs, fort à craindre que le Smartphone devienne un engin liberticide,

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direct (de 1 à 16), plein écran ou quad, pilotage de caméras motorisées…, sont désormais des fonctionnalités totalement instinctives, à piloter du bout du doigt... Pour en savoir plus : www.ecare-security.com

en ce qu’il permet d’espionner conjoint, enfant, personnel de maison… Enfin, concernant les entreprises et les grands publics, les dangers de l’usage de ces applications sont, selon moi, du même ordre (panique, manque de réactivité, diagnostic mal posé…) mais très décuplés. En effet, la stratégie ou la chaine décisionnelle inhérente à un dispositif de sécurité porte le poids de lourdes responsabilités en termes de conséquences humaines, et de production. Le prix moral, juridique, etc., à payer en cas de dérapage dans le traitement de l’incident réfute intrinsèquement la prise de décision à distance, sauf à ce qu’elle soit gérée par des professionnels de la sécurité rodés aux outils et process experts.

Pour aller plus loin L’AN2V a développé un outil d’aide à la décision concernant la stratégie d’un dispositif. Cette méthode permet de définir le besoin spécifique à chacune des trois étapes clés d’une infraction, et de n’en oublier aucune.


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Cosmopolitis MEXIQUE

Les grands chantiers du président Calderon Le Mexique s’engage dans une série de réformes d’ampleur. La première concerne la sécurité, le problème majeur du pays, en guerre avec les narcotrafiquants. Une loi générale sur ce thème doit permettre de renforcer les pouvoirs fédéraux et les possibilités d’engagement de l’armée sur le territoire pour épauler des forces de police débordées et parfois inefficaces.

L

e gouvernement conservateur entend réformer en profondeur le jeu politique en renforçant les pouvoirs du Parlement. Il s’agit d’autoriser les initiatives citoyennes directes, la réélection des parlementaires et la possibilité pour les chambres de destituer le Président de la République en cas de manquement grave à sa fonction. AUTRE PROPOSITION EN DÉBAT AU PARLEMENT, L’IDÉE D’UNE PRÉSIDENTIELLE À DEUX TOURS Dans ce chantier législatif,le Parti d’action national (PAN) au pouvoir veut réformer le droit du travail, pour interdire l’emploi des mineurs de moins de 14 ans hors du cercle familial, la discrimination à l’embauche pour cause de grossesse ou encore rendre obligatoire l’accessibilité des en-

treprises pour les handicapés. Le Mexique veut également adopter une loi antimonopole pour protéger le pouvoir d’achat. L’ALLIANCE DU PACIFIQUE En ce qui concerne la politique extérieure, le grand projet est l’Alliance du Pacifique. Le Mexique vient de signer à Lima, avec la Colombie, le Pérou et le Chili, un Accord du Pacifique qui ouvre la voie à une intégration économique de ces pays prévoyant une libre circulation des biens, des capitaux et des services. Le Panama, observateur, pourrait rejoindre ce groupe. L’Équateur et les pays d’Amérique centrale devraient suivre.Le but est de constituer un bloc de 200 millions d’habitants répartis sur 5 millions de km2, riche d’un PIB d’1 500 milliards de dollars et d’un marché intérieur

de 18 milliards. Le volume des échanges de cette zone avec le reste du monde est de 872 milliards à comparer avec les 543 milliards du Mercosur, un bloc mené par un Brésil de plus en plus conquérant et indépendant. L’Alliance se dessine aussi comme un concurrent au bloc antilibéral de l’Alba (Alterna-

tive Bolivarienne pour les Amériques) qui rassemble autour du Venezuela de Chavez, neuf autres pays d’Amérique latine.

Le commentaire de Romain Dumont DIRECTEUR DE GEOS AMLAT NORD Le Mexique est la première destination des investisseurs étrangers en Amérique latine. Les entreprises françaises ont bien appréhendé tout le potentiel de cette économie, à la fois émergente mais déjà située au douzième rang des puissances économiques mondiales : la plupart des grands groupes ainsi qu’un nombre croissant de PME sont présents sur le territoire. Pourtant, la dégradation du contexte sécuritaire représente un frein non seulement au développement des entreprises déjà implantées localement mais également à l’arrivée de nouveaux investisseurs. C’est dans le cadre de la protection des intérêts de ses clients que s’inscrit l’action du groupe GEOS depuis plus de 10 ans maintenant, grâce au travail de sa filiale mexicaine. Elle assure un accompagnement personnalisé au travers de prestations telles que la mise en œuvre de dispositifs visant à sécuriser des chantiers ou des usines, la réalisation d’audits de sûreté et de recommandations dans le cadre d’expatriations, de missions d’accompagnement et de protection de personnes, et bien d’autres services sur-mesure qui assurent la sérénité de ses clients.

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Cosmopolitis ROYAUME-UNI

SÉCURITÉ

L’armée britannique débarque sur la toile

Le renseignement américain dévoile les plans d’Al-Qaïda. Le FBI et le Homeland Security détaillent les objectifs terroristes

Le premier à lancer l’offensive est le GCHQ (Government Communication Headquarters). En cause, l’utilisation des courants porteurs de ligne (CPL) utilisés pour l’internet haut débit par ethernet, qui pourraient, selon un rapport du GCHQ, perturber des communications vitales à la sécurité nationale, notamment UHFou ondes courtes. Par ailleurs, l’armée de Sa Majesté compte recruter des spécialistes de la cyber sécurité. C’est la conséquence logique du rapport National Security Strategy, remis fin 2010, identifiant cette question comme l’une des quatre menaces majeures pour la sécurité du Royaume. Le programme prévoit d’engager plusieurs centaines de personnes qui feront face aux attaques de plus en plus fréquentes qui visent le pays.

UNION EUROPÉENNE

Nouvelle directive contre les faux médicaments

Selon les responsables de la sécurité intérieure américaine Al-Qaïda aurait eu des plans précis pour frapper les lignes ferroviaires intérieures des États-Unis. Ces informations sont révélées plus d’un an après que la menace n’a été effective. Le FBI et le Département à la Sécurité intérieure (Homeland Security) ne rendent publics ces détails que pour avertir le public et les professionnels du transport ferroviaire de cette menace potentielle. Ces mêmes services précisent qu’ils n’ont pas d’information sur des menaces actuelles que le réseau terroriste pourrait mener à bien sur le sol américain. Les mêmes sources indiquent par ailleurs qu’Al-Qaïda avait concentré ses efforts pour détruire ou détourner des navires pétroliers. Les documents recueillis dans la cachette d’Oussama Ben Laden indiquent que ces attaques étaient prioritaires. L’objectif étant d’aggraver l’augmentation des prix du pétrole

FRANCE

MEXIQUE

Cyber attaques contre le groupe Safran

Deux banques attaquées par des anarchistes

L’UE a adopté un texte qui durcit les dispositions existantes pour lutter contre les faux médicaments. Il prévoit l’apposition de dispositifs de sécurité permettant de garantir l’authenticité des produits. Un volet internet est aussi prévu. Les États membres disposent de dix-huit mois pour transposer ces règles dans leur droit.

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et de détériorer un peu plus la situation de l’économie mondiale. D’une manière générale, c’est tout le secteur énergétique

qui était visé par l’organisation terroriste. Toujours sur le territoire américain, deux hommes ont été arrêtés à Manhattan alors qu’ils tentaient d’acheter des grenades et des kalachnikovs. Ils s’étaient mis d’accord pour commettre des attentats contre des synagogues de New York. Il ne semble pas qu’ils soient connectés à Al-Qaïda. En d’autres termes, les documents récupérés dans la cachette pakistanaise d’Oussama Ben Laden continuent d’être analysés et devraient permettre de poser de sérieuses difficultés aux islamistes dans les mois à venir.

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Safran, l’équipementier de haute technologie, leader en aéronautique, défense et sécurité aurait été victime de deux cyber attaques en 2009 et en 2010. Des hackers auraient tenté de pénétrer le système informatique du groupe. Le contre-espionnage français, la DCRI a été saisie du dossier.

Des bombes artisanales ont explosé devant deux succursales des banques Santander Serfin et BBVA Bancomer à Mexico, dans le quartier Benito Juarez sans faire de victimes. Ces attentats ont été revendiqués par les Cellules autonomes pour la révolution immédiate, un groupuscule d’extrême-gauche local.L’objectif étant d’aggraver l’augmentation des prix du pétrole.


HAITI – RECONSTRUCTION

Un travail de longue haleine Fortement ralenti dès le départ par la virulence de l’épidémie de choléra, puis par la difficulté à mettre en œuvre les fonds sur place, le processus de reconstruction stagne encore, près d’un an et demi après le séisme qui avait ravagé le pays.

Michel Martelly, 50 ans, dispose d’un mandat populaire clair et du soutien des anciens militaires et de la communauté internationale. Pourtant, de nombreux observateurs s’inquiètent de ses côtés exubérants et de son manque d’expérience en politique. Martelly devra donc travailler à convaincre une classe politique qu’il connaît peu et séduire un parlement où sa formation ne compte, pour le moment, que trois élus. Le nouveau Président devra rester attentif à une opposition aguerrie et encore puissante.

POURTANT SON JEU N’EST PAS SANS ATOUT. Son engagement depuis plusieurs années dans le monde de la culture et de l’action sociale, son absence du jeu politicien, font que sa popularité est réelle. Son agenda politique, placé à droite, prévoit la reprise en main complète du processus de reconstruction, avec l’aide de son nouveau Premier ministre, l’homme d’affaires DanielGérard Rouzier.

Le commentaire de Didier Ranchon DIRECTEUR DE GEOS EUIR, EUROPEAN AND INTERNATIONAL INSTITUTIONS REPRESENTATIONS Plus de 100 000 personnes vivent encore sous des tentes, peu d’édifices ont été reconstruits et le travail de déblaiement des décombres reste à faire. Pourtant avec 11 milliards de dollars sur cinq ans, la communauté internationale ne laisse pas l’île sans secours. L’Union européenne par exemple a mobilisé de nombreuses ressources financières, techniques et humaines pour aider les Haïtiens. L’UE a concentré son action sur trois axes principaux. La reconstruction des infrastructures, la mise en place d’abris d’urgence et l’aide aux services de l’État haïtien.

Les pays membres comme l’Espagne ou la France ont concentré dans ce cadre des actions de reconstruction notamment pour l’épuration de l’eau dans la capitale, assurée par les Espagnols et la reconstruction des écoles et des hôpitaux priorité des Français. Au total, 4 millions de personnes bénéficient directement de l’aide mise en place par l’UE. UN NOUVEAU PRÉSIDENT Battant le 20 mars dernier Mirlande Manigat, candidate de centre-gauche et épouse d’un ancien président haïtien avec 67,7 % des voix, le chanteur

Former en à peine quatre mois à l’utilisation de matériels destinés aux gestes de premiers secours plus de 2 500 volontaires haïtiens… Tel est le défi qu’a accepté de relever GEOS dans une île frappée l’une des plus grandes catastrophe de son Histoire. Ainsi, en partenariat avec l’organisation internationale « International Management Group » (Belgrade), GEOS EUIR a mis en place au nord de Port-au-Prince, un centre de formation opérationnel d’une capacité permettant d’accueillir 200 stagiaires par semaine. Le nouveau président haïtien, Michel Martelly, vient de l’inaugurer le week-end des 4 et 5 juin. Ce dispositif a été mis en place dans le cadre du Programme européen de renforcement du Système national de gestion des risques et désastres (PER-SNGRD) de l’Instrument de Stabilité (IdS) de l’Union européenne, dont l’objectif est d’agir pour la préparation des populations locales aux catastrophes naturelles en reconstruisant l’organisation de la Protection Civile haïtienne. Le groupe GEOS confirme ainsi son engagement et sa présence durable en Haïti. Il élargit par cette action novatrice son spectre d’activité dans toute la zone Caraïbes-Amériques.

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Cosmopolitis

Cosmopolitis ÉTATS-UNIS

LA «COMMUNICATION» DE FACEBOOK CONTRE GOOGLE

Des données mal exploitées qui coûtent cher

Facebook voulait rendre publiques certaines méthodes de Google

Selon un rapport de Melon Carnegie, rédigé pour le Pentagone, la gestion des données informatiques possédées par le ministère n’est pas efficace. Une meilleure gestion et certification de l’information permettrait au DOD d’économiser 13 milliards chaque année. Ce chiffre, transposé au niveau des autres administrations, représente 700 milliards.

Burson-Marsteller, l’un des plus grands cabinets de relations publiques internationaux a été chargé d’une opération peu orthodoxe destinée à exposer les turpitudes de Google.

Cosmopolitis EN PARTENARIAT AVEC GEOS

Deux de ses spécialistes, Jim Goldman, un ancien de CNBC et John Mercurio, un ancien journaliste politique ont approché leurs collègues de la presse, dont le magazine USA Today, et des blogueurs. Le message était de les aider à rédiger des articles mettant en avant le mépris de la vie privée de ses utilisateurs par Google. Des articles «clé en main» étaient même proposés. SELON LE DAILY BEAST, L’AFFAIRE A ATTIRÉ LA CURIOSITÉ ET FACEBOOK A FINI PAR ÊTRE OBLIGÉ, confronté aux preuves de

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62 Sécurité Privée JUIN / AOÛT 2011

reconnaître avoir été à l’origine de l’opération. Avant cet aveu, Microsoft et Apple avaient été suspectées d’avoir plongé leurs plumes dans le venin. Bien que découvert, Facebook a simplement indiqué dans un communiqué que « Google fait certaines choses sur les réseaux sociaux qui soulèvent des questions de confidentialité ». L’ORIGINE DE L’AGRESSIVITÉ ENTRE CES DEUX POIDS LOURDS DE LA SILICON VALLEY SERAIT LE SERVICE «SOCIAL CIRCLES» lancé par Google qui analyse les communications des 150 millions d’utilisateurs de messagerie Gmail. De quoi concurrencer le cœur de l’activité de Facebook qui vend sa publicité grâce à une «base de connaissance» lui per-

mettant de connaître au plus près ses 600 millions de comptes utilisateurs. Cette affaire rappelle bien que l’image d’une société peut être détruite par des campagnes savamment orchestrées. Les entreprises doivent savoir protéger leur capital «image».


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Rien ne ressemble plus à une information qu’une autre information*

Sécurité Privée fait la différence !

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Derrière l’aphorisme et l’impertinence, réside une réalité que tout lecteur a pu vérifier. Une réalité contre laquelle le magazine Sécurité Privée souhaite lutter afin de dispenser une information précise, claire et vérifiée. Sans parti pris et sans concession, Sécurité Privée se positionne comme un magazine professionnel destiné aux acteurs de la sécurité qu’ils soient clients ou prestataires, conseils ou conseillés, qu’ils exercent leur activité dans le secteur public ou le secteur privé.

www.securite-privee.org

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Lu pour vous

Lu pour vous JURIDIQUE

Sécurité et moralisation Sous le titre, « Le Conseil national des activités privées de sécurité et la moralisation de la sécurité privée », Xavier Latour et Pierre Moreau livrent une étude fouillée et documentée qui est publiée au JurisClasseur Collectivités territoriales. Pour la consulter : www.lexisnexis.fr

LA BD

La belle image MARCEL AYMÉ CYRIL BONIN, D’APRÈS LE ROMAN DE MARCEL AYMÉ, FUTUROPOLIS Loin des ambiances brumeuses du Londres assassin de Fog, Cyril Bonin adapte, un récit fantastique de Marcel Aymé qui, par-delà le conte, est une réflexion sur l’apparence physique, ce qu’elle apporte à une personnalité et induit dans les relations amoureuses. Le brio graphique et la fluidité narrative de Bonin constituent toute la force et l’intérêt de cette version en bande dessinée.

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DIVERSITÉ

Equity Lab et l’AFMD publient le premier référentiel d’indicateurs pour un « Rapport annuel Diversités » Destiné aux entreprises de plus de 300 salariés, ce document unique en son genre regroupe l’ensemble des principaux champs mesurables de la diversité (genre, âge, handicap, origine). Il constitue un excellent outil permettant aux entreprises d’élaborer leur propre rapport annuel des Diversités selon un standard commun, unifié et lisible. Il a plus largement pour vocation de permettre aux entreprises de rendre compte annuellement de leurs progrès auprès du plus grand nombre. Le référentiel d’indicateurs pour un « Rapport annuel Diversités » est disponible gratuitement en téléchargement sur les sites d’Equity Lab et de l’AFMD, www.equitylab.fr ou www.afmd.fr.

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ESSAI MONÉTAIRE

La fin du dollar. Comment le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire MYRET ZAKI, FAVRE SA Nous assistons à la fin de l’ère dollar qui dure depuis la Seconde Guerre Mondiale. Le dollar n’est plus la monnaie la plus sûre du monde. Il n’est plus la monnaie d’une superpuissance responsable, performante et hautement productive. Il est la monnaie d’une économie déclinante, arrivée au point de non-retour, techniquement en faillite. Le billet vert est en train de dévoiler son vrai visage: celui d’une arme du désespoir, utilisée par une grande puissance malade, qui a trop longtemps caché l’état désastreux de son économie derrière sa planche à billets. Suite aux dérives majeures de la politique monétaire américaine, le dollar est devenu, aujourd’hui,la plus grande bulle spéculative de l’histoire.Le statut du dollar comme référence du système monétaire international devient intenable. Il est contesté par des puissances désormais plus riches, comme la Chine. Ce changement de régime majeur se perçoit dans l’envolée de l’or et dans les tensions croissantes entre les États-Unis et le reste du monde. Cet ouvrage veut avant tout briser le tabou qui entoure le dollar en procédant à un examen sans complaisance de la situation réelle des États-Unis, et en la comparant à celle des blocs européen et asiatique. La conclusion est que le dollar, dont la valeur repose sur une perception subjective, ne ré-

siste pas à la rationalité. Même aujourd’hui, après cette sorte de défaut déguisé qu’est la dévaluation compétitive, le dollar est encore largement surévalué. En attendant, il s’agit de se préparer à l’inévitable changement, en réfléchissant d’une part à une sortie ordonnée du dollar par les banques centrales, et d’autre part au futur système monétaire international qui émergera pour tenir compte des nouvelles réalités.


SCEPTIQUE

Il n’y a pas d’alternative. Trente ans de propagande économique GÉRARD MORDILLAT, BERTRAND ROTHÉ, SEUIL

TOP POLAR TO

LLes Anonymes RO ROGER JON ELLORY, SONATINE ÉDITIONS SO APRÈS SEUL LE AP SILENCE ET VENDETTA, SI LE NOUVEAU CHEFD’ŒUVRE DE D R. J. ELLORY. R

Washington. Quatre meurtres. Quatre modes opératoires identiques. Tout laisse à penser qu’un serial killer est à l’œuvre. Enquête presque classique pour l’inspecteur Miller. Jusqu’au moment où il découvre qu’une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait être une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente, et va conduire Miller jusqu’aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain. Une fois encore, R. J. Ellory pousse à nouveau le thriller dans ses retranchements et lui donne une nouvelle dimension, loin de tous les stéréotypes du genre. Entre Robert Littell et James Ellroy, sur un arrière-plan

historique qu’il serait criminel de divulguer ici, il mène une intrigue magistrale, jusqu’au cœur du système politique américain. Alliant un sens de la polémique à une tension digne des polars les plus captivants, l’auteur, servi par une écriture remarquable, invente le thriller du siècle nouveau.

Fin des années 1970 : après 30 années de prospérité, le modèle keynésien s’essouffle et la crise économique s’installe. Les élites libérales, patrons, cadres dirigeants, gros actionnaires, contraintes au silence depuis l’après-guerre par les succès de l’État-providence et la peur du communisme voient venu le moment de reprendre l’offensive. C’est le début d’une revanche qui s’enracine d’emblée dans un slogan en forme de contrainte : « Il n’y a pas d’alternative ! » Dès 1983, François Mitterrand fait prendre à la France le tournant du libéralisme, Margaret Thatcher et Ronald Reagan sont au pouvoir, l’économie mondiale entre dans l’ère néolibérale. Sur une idée originale du spécialiste de l’économie Philippe Labarde, cet ouvrage démonte et analyse les stratégies de la conquête : quels acteurs au sein de quels réseaux ? Quels moyens servis par quelles méthodes ? Car la nouvelle coalition fait preuve d’une audace incontestable : plutôt que d’imposer ses valeurs, elle s’approprie celles de ses adversaires. Le conservatisme est décrié ? Elle démontre que les progressistes sont des conservateurs. La révolution est à la mode ? Elle se dit révolutionnaire. Mais au-delà de la dénonciation d’un discours, les auteurs retracent ici les étapes d’une prise de pouvoir, les

choix politiques et économiques puis leur mise en œuvre, nationale et internationale.

À paraître le 18 novembre 2011 !

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Lu pour vous

Lu pour vous RETOUR À ISTANBUL

THRILLER VENU DU NORD

Le musée de l’Innocence

Morte la bête

SOUS LA DIRECTION DE PASCAL BONIFACE, IRIS/ARMAND COLIN

LOTTE HAMMER, SOREN HAMMER, ACTES SUD

Nous sommes en 1975. Kemal, un jeune homme d’une trentaine d’années s’apprête à épouser Sibel, issue comme lui de la bonne bourgeoisie stanbouliote, quand il rencontre Füsun, une parente éloignée, vendeuse dans une boutique de luxe. Il tombe amoureux de la jeune fille. Sous prétexte de lui donner des cours de mathématiques, Kemal retrouve Füsun tous les jours dans l’appartement vide de sa mère, tout en poursuivant sa liaison avec Sibel. Après les fiançailles célébrées en grande pompe entre Sibel et Kemal, Füsun disparaît. Kemal rend alors visite à sa famille et emporte une simple réglette ayant appartenu à Füsun : ce sera la première pièce du musée qu’il consacrera à son amour disparu. Puis, il avoue tout à Sibel et rompt les fiançailles. Quelque temps après, Kemal retrouve la

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t trace de Füsun, mariée à son a ami d’enfance Feridun et rêvvant de faire du cinéma. Kemal iira jusqu’à fonder une société d de production pour aider le jjeune couple. Sous ce prétexte, iil dîne très régulièrement chez e eux, emportant à chaque fois u un objet touché par Füsun p pour le placer dans son musée. Q Quelques années passent, et F Füsun décide de divorcer afin d d’épouser Kemal. Mais un accid dent de la route aura raison de lleur projet de mariage : Füsun sse tue au volant de sa Chevrollet de rêve. Kemal rachète alors sson appartement et demande à l’écrivain Orhan Pamuk décrire leur histoire d’amour… Le musée de l’innocence est un grand roman nostalgique sur le désir et l’absence, une nouvelle preuve de l’immense talent de l’écrivain turc.

Un lundi matin, deux enfants découvrent cinq corps dans le gymnase d’une école communale de Copenhague. Ils ont été pendus au plafond avec une précision géométrique terrifiante et mutilés à la tronçonneuse. Il s’agit d’une exécution. L’inspecteur en chef de la Criminelle, Konrad Simonsen, se voit forcé d’interrompre ses vacances avec sa fille pour prendre la direction de l’enquête, pour laquelle on lui promet des moyens illimités. Per Clausen, le concierge de l’école, alcoolique invétéré qui, au cours de son interrogatoire, tient des propos contradictoires et provocateurs, devient le suspect numéro un. Rapidement, la police découvre que les cinq exécutés étaient des pédophiles. Or, au même moment, Erik Moerk, riche entrepreneur victime de pédophilie dans sa jeunesse,

lance une vaste campagne antipédophile sur Internet, visant à dénoncer le laxisme de la justice danoise. Cette campagne est bientôt relayée par la presse, et l’opinion publique s’empare du débat, menaçant de parasiter dangereusement l’enquête. Per Clausen, quant à lui, échappe à la surveillance de la police et met fin à ses jours, supprimant ainsi la seule opportunité pour les enquêteurs d’approfondir leurs investigations.

ne couple britannique en vacances sur l’île et destiné à le mettre en contact avec les dits services. La passion du tennis les a rapprochés. De l’île caribéenne à la finale Federer / Söderling à Roland Garros, en passant par les recoins feutrés des banques suisses et les paysages romantiques de l’Oberland bernois, la trame narrative permet à l’auteur d’exposer avec une rage contenue,à la fois l’étendue des enjeux économiques en question et la duplicité des

acteurs dont le cynisme ne semble avoir d’égal que la cupidité ou la soif de pouvoir. « La parole a été donnée aux hommes pour dissimuler leurs pensées », disait Talleyrand. L’usage de la parole crée une aliénation chez les personnages. Il engendre une lutte entre les naïfs qui subissent cette aliénation et les cyniques qui l’exploitent à leur profit.La guerre est là au commencement et à la fin. Et toujours, elle broie les plus faibles.

INDÉMODABLE

Un traître à notre goût JOHN LE CARRÉ, SEUIL Printemps 2009. Sur l’île d’Antigua. Un oligarque russe, menacé par des rivaux avec l’appui du Kremlin, décide de livrer sa connaissance intime des circuits internationaux du recyclage de l’argent mafieux en échange de la protection des services secrets de sa Majesté et de la possibilité d’être accueilli avec sa famille en Angleterre. L’oligarque, dépeint d’une manière qui lui attire, au moins en partie, la sympathie du lecteur,mobilise à cet effet un jeu-

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LES ENTREPRISES DE SÉCURITÉ PRIVÉE

ACCOMPAGNENT LES CITOYENS AU QUOTIDIEN.

MAIS QUI ACCOMPAGNE LES ENTREPRISES DE SÉCURITÉ PRIVÉE ?

L’is L’ issol o em men e t du du chef he ef d’e entr tr pri trep rise s n’est pas une fatalité. Depuis se s 2004 20 0 , l’l’US 04 US USP SP agit agit pour va ag alo ori ris se le ser les ac cte teur eu s de de la sécurité privée et et part pa rttic cip iper à la la co constrruction de l’avenir de la profession. LU L’ US SP et e ses es adhér érrents met e tent en œuvre le es ac a tions nécessaiire es à la a pro ofe fess sssionnallisat a io i n et la moralisation du s se ect cteu e r afin d’o off ff r i r de vra r ie es p pe erspe ectivve es s d d’a ave enir et d’évoluttion o aux sal a ar arié i s mais ié is s au usssi de per mett tttre au ux x entrepreneurs d’exe xe ercer err leu eur ac actiivi acti v té té dan ans ns un n cad dre e struc ctu turré é. LU L’ US SP es est é ég gallem emen ent un en u esp space d’écha anges, de de parta tage ta g d’exp xpé érien ri e ce en ces et e de déba déba dé ats se ent ntre nt ed des es se ent ntrepris ises de to tou oute ta ailille ille le.. L’US L’ USP P as asssure e u un n ac cco comp m agne mp ag gne n me ment de se es ad dhé ére r nts s da dans ns s leur quot qu otid id die ien n d’entrep e ri ep rise e.

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