BICHE #9 ÉTÉ 2019

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architecture & culture

#9


architecture & culture


EDITO

EDITO Jessica Graignic UTOPIE: du grec « eu » signifiant bon, « ou » signifiant non et « topos » signifiant le lieu - soit le lieu agréable qui n’existe pas L’utopie est un ensemble de conceptions idéalistes de diverses dimensions qui réagissent à la réalité actuelle. Le mot utopie prend son sens en 1516 au travers de l’oeuvre de Thomas More intitulée Utopia. Selon Thomas More, l’utopie est un endroit fictif sur lequel une société idéale est créée. Bien qu’il soit présenté comme avant gardiste à l’évocation de la notion, cette notion d’utopie est déjà évoquée au travers de la pensée idéaliste de Platon notamment avec « La République de Platon » et le mythe de l’Atlantide. L’utopie a pour ainsi dire toujours été présente au cours des siècles et s’est illustrée à travers différents courants de pensées, idéalistes et humanistes entre autres. L’utopie c’est aussi laisser libre court à son imagination ; c’est ce que nous allons découvrir au cours de ce numéro !

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“L'utopie est toujours une affaire d'aube, de lève-tôt ou de rêveurs éveillés.” Jacques Attali

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REDAC

REDAC' Coralie Chenard Et oui ça sent déjà l'été ! Avec le retour des beaux jours, du soleil et de la chaleur, nous vous embarquons pour ce dernier numéro de l'année à Utopia ! Mode, Culture, Architecture, Musique autant de rubriques à découvrir pour t'accompagner dans la dernière ligne droite ! L'équipe BICHE partant vers de nouveaux horizons l'année prochaine, nous espérons voir de nouvelles têtes rejoindre le troupeau, pour continuer cette belle aventure !

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TEAM

Robin Le Bourhis Rédaction Architecture Webdesigner

Marie Stémart Rédaction Culture/ Musique Coordination générale

Coralie Chenard

Morgane Garcher

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Rédactrice en chef Rédaction Architecture/ Cutlure Maquettiste Communication

Rédaction Architecture

BICHE

Yoann Hild Communication

Jessica Graignic Mathilde Guilbaud Rédaction Architecture

Lucie Burger Rédaction

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Edito Correction


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SOMMAIRE

SOMMAIRE

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SOMMAIRE

UTOPIE 9

MODE 22 26

ARCHITECTURE 34 40 44

CULTURE 48 52

MUSIQUE 56 LA FABRICA'SENS 62 BICHE 64 66

LIVRET DE L'EXPOSITION TEXTES ACCOMPAGNATEURS

KARL LAGERFELD, UNE ICÔNE À PART ENTIÈRE IRIS VAN HERPEN, OU QUAND L'IMAGINAIRE PREND VIE JUNYA ISHIGAMI, FREEING ARCHITECTURE LA VIE APRÈS L'ARCHITECTURE, SUPERSTUDIO L'UTOPIE DU DÉSASTRE, LA MAISON POUR TOUS DE RIKUSENTAKATA.

UTOPIE PERSONNELLE, INFINITY MIRROR, YAYOI KUSAMA TO BREATHE, KIM SOOJA

INTERVIEW DE CLAIRE FARAVARJOO IT'S COMING !

MERCI ! BICHE RECRUTE ! • 9 •


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UTOPIE

#UTOPIE ÉVENEMENT BICHE/ CERF - EXPOSITION UTOPIE DU 09 AU 23 MAI 2019 DANS LE HALL DE L'ENSAS

Retrouve à travers ces quelques pages les textes qui accompagnent les oeuvres crées exclusivement pour l'exposition UTOPIE, du 09 au 23 Mai dans le Hall de l'ENSAS ! Alors déambule entre les oeuvres, peintures, installations, photographies... On t'en dis pas plus, plonge avec nous dans ce monde où l'imagination, la pensée et la création se rencontrent ! BICHE ET CERF REMERCIENT LES ÉTUDIANTS DE LA HEAR Strasbourg et de l'ENSAS pour leur participation.

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UTOPIE

#1

Jules Boucaud - Ines Bezad

(Hear Strasbourg)

SAUNA&HAMMAM on a refroidit la mer plage : n.f. endroit d'un rivage ou les vagues déferlent quand on pleure on peut devenir la mer

#2

Jeanne Vandoolaeghe TROIS NOEUDS

(4ème année de Peinture Hear)

Trois Nœuds, échelle humaine, porcelaine et bois. Le bois pousse du sol, épaulant le mur. La jonction entre le sol et le mur devient une articulation, élaborée par la main de l’homme : un entrelac. Ces formes nonchalantes, entre plis, recoins et lumière nouent une construction à une autre. Le sol monte par la sève se perdre dans un nœud précaire. Le nœud marque une douce pliure, une bifurcation entre le monde végétal et la construction humaine. L’un vient de l’autre. L’un peut effondrer l’autre. Notre monde est un équilibre inconstant et il tient seulement si l’ancrage entre ce monde est réfléchi, stabilisé. L’ombre formée par cette fragilité est indéfinie, mouvante et mystérieuse, diagonale d’une structure constamment en train de se définir. L’Utopie réside dans le fait que le positionnement de l’homme est bon. L’homme noue, assemble des matériaux physiques depuis sa genèse. Mais l’équilibre de ce système inventé n’est que fragilité, et malgré l’avancement architectural et scientifique de notre ère, des débris seront à ramasser.

#3

Lino Pourquié ( HEAR Strasbourg)

MAQUETTE SCÉNOGRAPHIE • 12 •


UTOPIE

#4

Charles-Etienne Bilodeau - Maxence Deshayes Céline Devaquet - Elise Fellner - Séverine Fuchs Léa Gradzki - Gregory Heinrich-Thibaut Martelly

(ENSAS)

CUISINE ACOUSTIQUE Est ce qu'une utopie doit être belle ? Doit-elle être extraordinaire ? Dans un monde, où les discours, les idées, les voies sont de plus en plus dissonantes, l'utopie serait que l'ensemble de la population chante à l'unisson malgré les formations et les parcours différents. « La musique est le langage des émotions » (Emmanuel Kant). Quoi de mieux que la musique pour s'exprimer paisiblement !? Et qui plus est, est un langage universel ! Ce nouveau langage que nous exprimons dans nos performances, cherchent à promouvoir et démontrer l'unité que l'on peut atteindre par la musique. Cependant, nous ne sommes pas tous musiciens. Les Stomps nous ont montré que n'importe quel objet peut devenir un instrument de musique, dès lors qu'on l'utilise en tant que tel. Nous sommes partis de cette démarche ; utiliser les objets autour de nous, avec les techniques que chacun maîtrise, sans se préoccuper des compétences musicales que l'on pourrait avoir. « La musique c'est du bruit qui pense » disait Victor Hugo. Le bruit, tout le monde sait le faire. Mais nous pensons que faire du bruit ensemble, c'est adopter un langage commun, auquel chacun peut adhérer et participer. Et c'est ce que nous avons mis en place ; un collectif d'étudiants, qui malgré leurs parcours, et leurs formations musicales différents, arrivent à jouer ensemble sur des instruments du quotidien. Comme dit Platon, « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique ». Notre musique est issu de la diversité de nos parcours, elle se situe donc à mi-chemin entre la cacophonie de notre monde et une symphonie universelle.

#5

Dorian Vallet

(HEAR Strasbourg)

PHOTOS

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UTOPIE

#6

Etnik Ferataj

(ENSAS)

Microcosme 1 matériaux : -graphite et acrylique sur papier acrylique sur béton Cette installation agit comme un référentiel centré sur soi-même. Il s’ouvre un dialogue sur l’utopie à travers la physicalité de ses éléments constitutifs. Il s’agit de créer une ambiance, de capturer l’essence du présent entre deux lignes et fragments de béton. Faire prendre conscience des variations infinies et de leur mécanique qui régissent le présent. Les éléments propres au référentiel agissent ici comme un langage, les symboles, glyphes et tablettes tentent de parler d’eux même, des autres et du « tout ». Parler du présent dans sa globalité est une utopie essentielle aux humains. À travers elle l’humain cherche dépasser sa condition, à chercher L’instant, l’apesanteur d’une méditation. L’humanité se réunissait autour des murs d’une grotte pour y laisser une trace de son existence, la pierre et les murs sont devenus aujourd’hui du béton et du papier. premier dessin : 72x112 cm série de 4 dessins : 38x56 cm

#7

Hippolyte Tessier

(HEAR)

SÉRIGRAPHIE Cette sérigraphie en trois passages montre que les limaces sont loin d'être dénuées de courage et peuvent aussi gravir des montagnes

#8

Théo Baranoff

(ENSAS)

SANS TITRE

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UTOPIE

# 9 LE MANHATTAN DU DÉSERT, UNE

Estelle Filliat - Charlotte Ferreux - Duc Truong - Elias Vogel (ENSAS)

EXTENSION DURABLE DE LA VILLE DE SHIBAM

Le Yemen gure parmi les pays les plus pauvres au monde. Les con its armés qui sévissent depuis plusieurs mois viennent aggraver la situation déjà critique. En plus de causer de terribles sou rances humaines, ces attaques détruisent l'héritage culturel unique du Yémen, qui est pourtant le dépositaire de l'identité de la population. Le Yemen abrite, en e et, des chef-d’oeuvre d’architecture. La ville de Shibam est probablement l’exemple le plus emblématique. La ville forti ée de Shibam, qui date du XVIe siècle, reste la plus ancienne métropole du monde à utiliser une construction verticale appelée «maison tour». Les grattes ciel en brique de terre crue, qui s’élèvent sur sept étages, ont été construits à partir du sol fertile qui entoure la ville. Jacques Heyman, l'un des experts de l'Unesco travaillant sur cette ville, souligne l'urgence de cette campagne : « aujourd'hui, presque rien n'a été fait pour arrêter la ruine de cette ville qui s'accélère. Si Shibam n'est pas restaurée immédiatement, il ne restera plus grand-chose à restaurer dans 10 ans. » Il nous a paru primordial de mettre un coup de projecteur sur cette ville menacée. Il faut renverser la situation ! L’idée n’est pas de résoudre un con it international mais de se projeter dans un futur durable et de paix. L’idée est de proposer une extension pérenne et durable de la ville de Shibam. Le développement de la ville est contraint par ses remparts ainsi que par la limite constructive des briques de terre. L’extension de la ville est donc contrainte à la fois horizontalement et verticalement. La seule solution possible se trouve dans le sol lui-même. L’idée est alors de venir creuser l’empreinte des rues. La nouvelle Shibam, extension naturelle des maison-tour, sont autant de racines qui utilisent directement les richesses du sol. La chaleur des profondeurs, l’eau de la nappe phréatique, l’inertie thermique du sol, la terre comme matériau et les profondeurs comme architecture. La tour est prolongée et passe du statut de maison-tour à celui de véritable gratte-ciel. En utilisant les ressources existantes sous la ville, Shibam se détache de l’extrême dépendance aux importations dont sou re le Yémen. La construction en terre nécessite un lourd entretien. Chaque année, une nouvelle couche de terre doit être appliquée sur les façades des maison-tours. Celle ci sera directement extraite des prolongements souterrains des rues de Shibam. Le ravalement de façade annuel vient dicter le rythme de l’extension de la ville à raison d’un mètre par an. Les ponts de raccordement et les portes existantes entre les bâtiments étaient utilisés pour permettre une évacuation rapide. L’idée est de démultiplier le nombre de passerelles a n de fabriquer un nouveau réseau qui viendrait se substituer à celui de la rue désormais creusée. Dans un Yémen paci é, le développement de la ville sera fort mais reste di cile à anticiper. Le modèle d’extension proposé o re une large exibilité. Les programmes répondent à un besoin immédiat, et s’enrichissent parallèlement au développement de la ville. Le bunker, programme urgent et simple à mettre en place pourra alors se complexi er pour devenir des ateliers, puis des espaces communs et en n des logements.L’extension de Shibam préserve la ville existante dans son essence même. Elle fonctionne en totale harmonie avec les tradition yéménites

tout en les rendant résolument contemporaine et tournée vers un futur durable. Le modèle de la tour en terre pose la question de sa pérennité. L’horizon 2100 il ne subsistera nalement que les empreintes négatives des tours témoin d’un dur labeur pour sauver un patrimoine exceptionnelle mais éphémère. • 15 •


UTOPIE

# 10 ANARCHIE DES GLOUBINATS,

Emma Vanhauwere - Clément Haize (ENSAS)

Dans les forêts de Sibérie- Sylvain Tesson

#11 SANS TITRE

Gael Le Dem - Gaby Mourier

Bastien Frémond (ENSAS)

(ENSAS)

AVEC UN ÉGOÏSTE QUI # 12 MONOLOGUE PARLE BEAUCOUP MAIS NE SAIS PAS ÉCOUTER

Prose mesurée - possibilités infinies de supports. -Tu sais pourquoi j'ai aussi peur de demain ? Parce que demain je serai peut-être mort. Pourtant la vie, c'est construire demain, alors je travaille chaque jour pour que demain sois plus beau... -Non, demain ne le sera pas. Aujourd'hui c'est la ressource plus chère. Alors ne lui tourne pas le dos. Le temps passe, et on le ressent. Arrête les plans sur la comète, sur la Lune, ou sur Mars. Ton présent, c'est la Terre que ton pied foule au quotidien. Les dinosaures déjà regardaient les astres...

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UTOPIE

#13

Elise Dalmasso - Gael Biache

(ENSAS)

STRASBOURG-VLADIVOSTOK

Par le biais d’un voyage utopique et rêvé nous voulons mettre en avant l'absurdité d’un logiciel informatique confronté à la réalité humaine d’un aussi long périple. Le trajet StrasbourgVladivostok à pied est calculé en 3 secondes par le logiciel Google Maps. Mais nous sommes très vite confrontés à un problème de taille, la machine calcule le trajet pour une autre machine. Le trajet de plus de 11 116 km est à faire en 2 255 h sans pauses repas, sans dormir et sans changer de rythme. Il faut traverser 6 pays dont la Russie, pays le plus vaste du monde. Véritable voyage numérique, cette oeuvre vous propose de parcourir à grande vitesse un parcours monté de toute pièce par un robot. Nous vivons dans une époque où l’acte de voyager n’est plus un si grand problème. Prenons comme exemple le métro, cet espèce de téléporteur inconfortable, on entre à un endroit et on sort à l’autre bout de la ville sans même l'apercevoir. On commence à oublier la notion de frontière, un tram peut traverser le Rhin et arriver en Allemagne sans vraiment savoir pourquoi. La campagne devient le paysage de la transition d’une ville à une autre, comme un petit film de 2h pour faire passer le temps entre Strasbourg et Paris. Une épopée sans paysage, une escapade sans repos, un périple sans embûches, mais une odyssée efficace. Est-cela le voyage utopique de demain ?

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UTOPIE

#14

Rémy Weis

(ENSAS)

" INSTALLATION TEMPORAIRE pour "C'EST TRÈS IMPORTANT" Syndicat potentiel, octobre 2018

3x33.3 Cette suspension s’inscrit dans la continuité d’une première installation au syndicat potentiel en octobre 2018 pour “C’est très important”. Son objectif était d'expérimenter le lien entre le corps et l’espace ainsi que notre façon d’évoluer dans celui-ci. Cette oeuvre maintenant transformée, a pour but de questionner notre rapport à l’espace ainsi que la manière dont on l’emploie en tant qu’étudiant en école d’architecture. Ce vide a été pensé par M. Mimram dans le but d’être utilisé par les étudiants que ce soit par la projection ou encore la suspension. Ici, le drap exprime un potentiel d’appropriation étendu sur une hauteur de 3 étages. Si seulement cette appropriation pouvait aller au-delà de cet espace. Notre relation à l’espace évoluerait, notre manière de concevoir également.

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UTOPIE

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- MODE Chronique : Coralie .Chenard-Morgane Garcher

“Il mettait son talent au service de l’époque, sans prétendre dicter le futur, s’affranchissant du passé.”

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MODE

Source photo madame.lefigaro.fr • 23 •


MODE

Source photo Patrick Kovarik - AFP - Le défilé Chanel Automne-Hiver 2017-2018

KARL LAGERFELD, UNE IC À PART ENTIÈRE Tel était Karl Lagerfeld, ce prodige de la haute couture, cet ambassadeur de l’élégance et du raffinement français à travers le monde. Ses coups de crayon étaient ceux d’un visionnaire qui a fait de la mode un continuel recommencement. Surnommé le “Kaiser” il reste sans doute une figure emblématique de notre époque avec un demi-siècle de mode affranchie.

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CÔNE

MODE

Non diplômé du baccalauréat, il n’a jamais fréquenté d’école de mode et pourtant, malgré cela, il créa un univers où le chaque moindre détail a son importance. Il travailla en tant qu’assistant de Pierre Balmain (1954), en tant que directeur artistique de la maison Jean Patou trois ans plus tard puis chez Chloé (19631984) et chez Fendi dès 1965. Mais c’est en 1984 que sa carrière prend un tournant majeur lorsqu’il signe pour la maison de haute couture Chanel. Il bouscule les codes, il décline à l’infini les fondamentaux de la marque avec le tailleur et la minijupe. Ce vent de liberté que souhaitait produire Coco Chanel à travers ses collections, Karl va l’accentuer. Ainsi il va amener une bouffée d’air qui permet à la griffe de réaffirmer sa suprématie dans le monde du luxe et de la mode. Pour Karl Lagerfeld, la mode ne pouvait pas se limiter aux frontières de la France. C’est cosmopolite. Chanel s’exporte, les défilés prennent une autre échelle et les collections sont présentées dans des lieux majestueux comme celui des Métiers d’Arts au Philharmonie de Elbe à Berlin d’Herzog et De Meuron ou encore au sein du Met à New York. Ceux qui restent les plus spectaculaires sont ceux de haute de couture. En effet, en plus d’être styliste, Lagerfeld est metteur en scène. Il parvient à réunir tout le monde de la mode au Grand Palais à Paris et provoque, au travers de ses décors époustouflants, une étincelle dans les regards. Sous la Nef il fait preuve de créativité comme en récréant le paradis de son enfance à l’Ile de Sylt sous un ciel bleu, face à la mer avec ses poétiques vagues et son sable, le bruit des mouettes. A la plage au mois d’octobre 2018, incroyable mais vrai ! C’est également un décollage immédiat lors de la collection automne-hiver prêt-à-porter 2017-2018 où le ton est donné à la collection. Le podium tournait autour d’une fusée, tout aussi rétro que futuriste. Karl Lagerfeld a fait de la mode son terrain de jeu, sa fidèle, sa raison d’exister. Pour ce génie, la mode consistait à écrire l’avenir avec les lettres du passé. Le 19 février 2019, il quitta à l’âge de 85 ans. Il restera aux yeux de tous, comme le confi JeanCharles de Castelbajac “l’homme du siècle des lumières sur un écran digital.“

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MODE

Source photos : irisvanherpen.com

IRIS VAN HERPEN, OU QUAND L'IMAGINAIRE PREND VIE Dépassant les limites de la mode et de sa traditionnelle conception, Iris Van Herpen, styliste révélée il y a quelques années s’inscrit dans une réelle vision futuriste et utopiste de la mode. Débutant sa carrière chez Alexander McQueen à Londres, elle créée en 2007 sa propre ligne de vêtement et présente peu de temps après sa première collection à la fashion Week. Dès ses débuts, sa vision de la mode passant du statut de simple vêtement à celui d’objet unique fascine. Collaborant avec plusieurs artistes, Iris Van Herpen voit en la mode un art d’expérimentations et de tous les possibles.

En explorant les nouveaux procédés techniques et particulièrement celui de l’impression 3D, la créatrice passionnée de danse cherche ainsi à mettre en harmonie le corps, le mouvement, les matériaux, les formes. Son style est aujourd’hui iconique, planétaire et porté par de nombreuses célébrités. Plus inédites les unes que les autres, chaque création est tout simplement spectaculaire.

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- ARCHITECTURE Chronique: Coralie Chenard - Mathilde Guilbaud - Robin Le Bourhis

Junya Ishigami

Freeing Architecture

“L’architecture est le reflet de son époque. Au 20e siècle, elle a produit un confort standard pour le plus grand nombre. Aujourd’hui, c’est différent, chacun a ses propres besoins, explique Junya Ishigami. L’architecture doit être plus vivante, capable de s’adapter aux désirs de chacun. La liberté est dans la diversité des réponses et nous, architectes, devons accepter cette diversité.” Constructions semblant flotter, formes immaculées, façades reflétant la Nature japonaise, Junya Ishigami est un architecte qui exalte la nature comme nul autre.

Conscient de la position et du rôle d’un architecte au sein de la société, le futur qu’il dessine et cherche à concevoir résulte d’un travail précautionneux et d’une relation bien particulière à la Nature. En effet, il travaille ses projets en s’imprégnant directement des sites : la montagne pour la Chapel of Valley en Chine, la roche pour 8 villas à Dali, l’eau pour la House of Peace au Danemark ou encore la forêt avec The Forest au Japon. Son objectif ultime est de faire en sorte que chacun de ses projets s’intègre au paysage pour mieux le sublimer.

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ARCHITECTURE

Source photo : Robin Le Bourhis • 35 •


ARCHITECTURE

« Levez les yeux ! C’est moi qui passe sur vos têtes, Diaphane et léger, libre dans le ciel pur ; L’aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes, Je plonge et nage en plein azur.

[…] Comme un mirage errant, je flotte et je voyage. Coloré par l’aurore et le soir tour à tour, Miroir aérien, je reflète au passage Les sourires changeants du jour.

[…] Rien ne m’arrête plus ; dans mon élan rapide, J’obéis au courant, par le désir poussé, Et je vole à mon but comme un grand trait liquide, Qu’un bras invisible a lancé. »

Louise Ackermann, « Le Nuage » Poésies Philosophiques, 1871

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Source photo :houseofpeace.dk/the-project/

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ARCHITECTURE

Sources photos : nonfiction.fr - amc-archi.com floornature.eu -cgconcept.fr/

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Monumento Continuo, 1969 Source photo : frac-centre.fr

La vie après l'architecture SUPERSTUDIO L'Architecture ne touche jamais les grands thèmes, les thèmes fondamentaux de nos vies. L'Architecture reste au bord de notre vie, pour n'intervenir qu'à un certain point du processus, généralement quand notre comportement a déjà été codifié, fournissant des réponses à des problèmes énoncés de façon rigide (...) Cela devient ensuite un acte de cohérence ou un essai ultime de salut, pour se concentrer sur la redéfinition des actes primaires et pour examiner, en premier lieu, les relations entre l'architecture et ces actes. Superstudio, 1972 • 40 •


ARCHITECTURE

La vie après l'architecture est la première grande monographie en France consacrée à l'oeuvre de Superstudio. Fondée en 1966 à Florence par Adolfo Natalini et Cristiano Toraldo di Francia, ils seront rejoint par Gian Piero Frassinelli, Roberto et Alessandro Magris ainsi qu'Alessandro Poli. Superstudio fut un des groupes architecturaux les plus influents de la scène radicale mondiale. L'exposition présente de manière exhaustive, les formes fictionelles d'écriture de l'architecture : parfois en convoquant les mythes fondateurs - les actes fondamentaux, la Mort, l'Amour, la Cérémonie, l'Éducation et la Vie. Les chapitres empruntent au fil de l'exposition, les chemins conceptuels du groupe afin de donner à voir autant la chronologie de l'oeuvre qu'une transervalité intetellectuelle pour comprendre l'impact de cette pensée sur les fondements de l'architecture. Le groupe tentera aussi d'agir directement sur le métier d'architecte et sur les typologies du bâti en présentant des catalogues de villas, ainsi que des maquettes collaboratives. Le FRAC Centre Val de Loire consacre un étage entier à l'oeuvre conceptuelle de Superstudio... à voir jusqu'au 11/08/19. À retrouver aussi l'Atlas des Utopies à la suite de l'exposition de Superstudio, réunissant plus de 25 artistes et architectes majeurs de la seconde moitié du XXe siècle rattaché à la démarche "radicale" du groupe Italien. Architecture Principe (Claude Parent, Paul Virilio), Archizoom, Peter Cook (Archigram), Coop Himmelb(l)au, Hiromi Fudji, OMA, Ettore Sottass, tous ces artistes et architectes du monde entier présentent ici leurs projets déclinés à toutes les échelles affirmant leur volontés d'ébranler les certitudes de la modernité et ainsi réformer le mode de penser la ville et l'habitat.

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Source photo : frac-centre.fr • 42 •


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ARCHITECTURE

Source photo : wikiarquitectura.com

L'utopie du désastre, « la Maison pour tous » de Certains lieux peuvent engendrer une nouvelle pensée architecturale, un rêve visant à améliorer le présent et à projeter un avenir meilleur. Le Japon, avec ses nombreux tremblements de terre et tsunamis, suscite l'intérêt des architectes lorsqu'il s'agit de problématiques liées à la reconstruction des zones sinistrées. Une grande table rase est opérée par la nature et une fois les derniers débris déblayés, les architectes ont page blanche pour développer de nouvelles réflexions sur la relation entre l'architecture et la société. Parmi ces architectes, l’architecte japonais Toyo Ito qui a notamment reçu le Lion d'Or de la 13ème Biennale de l'architecture à Venise pour sa « Maison pour tous » à Rikusentakata en 2012. Nous allons ainsi tenter d’approfondir l'idéal architectural recherché pour cette maison.

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e Rikusentakata

ARCHITECTURE

L'histoire débute avec un terrible tsunami en 2010 dans le NordEst du Japon qui a dévasté la ville de Rikusentakata. Une ville de bord de mer, reconnaissable par ses nombreux pins (près de 70 000), aujourd'hui presque tous décimés après ce désastre. La ville étant détruite, les habitants doivent trouver de nouveaux lieux de vie et c'est ainsi que l'architecture d'urgence intervient. Les habitations provisoires s'alignent, boîtes de métal précaires, froides et éphémères. Il faut construire rapidement et à moindre coût. Dans ce contexte si particulier naît de nombreux gestes de solidarité entre les habitants. Ceux-ci disparaissent lorsque la vie quotidienne reprend son cours et l'idée de la « Maison pour tous » est de prolonger cet élan d'échanges et de l'accroître en créant un espace pour se rassembler, accessible à toute la population. La maison se développe ainsi sur 2 étages, elle s'organise en volumes superposés de plus en plus petits et est traversée de 19 poteaux en bois. Le toit pentu qui vient la chapeauter rappelle l'image réconfortante de la maison et du « chez-soi ». Elle s'oriente de manière à inviter les habitants en présentant son entrée vers la ville et ses grandes terrasses. Les poteaux permettent de libérer de larges ouvertures en façades qui elles, permettent de voir et d'être vu. Elle est composée d'un seul et même espace, sans cloison ni porte ; la volonté est de rassembler. Au rez-de-chaussée on trouve un poêle, une cuisine, un salon, un temple et à l'étage une chambre en mezzanine. Cette maison est un lieu de partage constant entre toutes les générations. L'autre volonté des architectes était de réconcilier les habitants avec la nature après la catastrophe. Ils ont choisi de faire une maison ouverte et tournée vers la nature, les pins, le vent alors que la première réaction aurait été de se protéger, de construire plus solide, de faire de larges murs de béton. Les architectes ne voulaient pas que la relation entre les hommes et la nature soit interrompue par le cataclysme et la peur qu'il suscite. Les poteaux de 10m sont réalisés à l'aide des pins malades qui ont subsisté après le tsunami. En effet, leur écorce est attaquée par le sel de l'eau de mer mais une fois celle-ci retirée, les troncs d'arbres forment de bons poteaux. Ils sont disposés de manière aléatoire, créant des espaces dans la maison et rappelant la typographie naturelle du site. De plus, leur hauteur dépasse celle de la maison, leur enlevant ainsi leur seul statut d'élément structurel et leur donnant une vie autonome. Un pilier central se démarque : le « Daikoku Bashira », il est plus large que les autres, c'est le pilier central structurel de la maison. • 45 •


ARCHITECTURE

Source photo : wikiarquitectura.com

Selon la foi shinto, « Daikoku », dieu de la richesse, réside dans le pilier, ce qui porte la bonne fortune aux habitants de la maison. Les 19 troncs sont à la fois tous identiques (même taille) et différents et forment une charpente en étant solidaires. Les architectes se sont inspirés des techniques traditionnelles japonaises. L'utilisation de ces poteaux rappelle aux habitants l'ancienne forêt qui se tenait face à la mer et qui les protégeait du vent avant d'être détruite par le tsunami. La récupération des filets de pêche pour fabriquer les gardes corps des terrasses et des circulations rend l'endroit familier. Pour finir, cette "Utopie du désastre" est assez singulière puisqu'elle associe l'architecture d'urgence et la volonté de concevoir une nouvelle architecture, plus en harmonie avec le bien être de la société. C'est donc une architecture qui

fait intervenir les architectes mais aussi les habitants qui doivent s'approprier les espaces et les modifier en fonctions de leurs besoins. Pour les lecteurs qui s'intéressent à l'architecture d'urgence, le workshop « Abris d'urgence, une architecture minimum ? » est mené à l'ENSAS pendant trois jours en fin d'année scolaire et permet d'apprendre sur les diverses organisations qui travaillent dans ce domaine ou encore sur le rôle nous pouvons jouer en tant qu'architecte dans la reconstruction d'urgence. On peut ainsi assister à de nombreuses conférences et construire son propre abri d'urgence avec le kit de la Croix Rouge. Une manière de pouvoir appréhender l'architecture d'urgence non seulement d'un point de vue logistique et technique mais aussi et surtout en traitant de questions éthiques et politiques. • 46 •


ARCHITECTURE

Source photo : goodplanet.info • 47 •


- CULTURE Chronique : Mathilde Guilbaud - Marie Stémart

Utopie personnelle, « Infinity Mirror Room », Yayoï Kusama L'utopie est la recherche d'un idéal, d'un rêve, souvent chimérique et irréalisable. Cependant, son origine vient de l'écrivain anglais Thomas More qui l'a inventé de toute pièce dans son ouvrage « Utopia » de 1516. Il emprunte au grec son préfixe privatif -οὐ qui marque la négation et il le décline en version latine ce qui donne la lettre -u. Puis il ajoute le terme -τόπος, tópos qui signifie le lieu. L'ensemble pouvant se traduire comme "Ce (qui n'est) en aucun lieu".

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CULTURE

Source photo : getsokt.com • 49 •


CULTURE

L’œuvre « Infinity Mirror Room » de Yayoï Kusama, exposée en décembre dernier au Centre Pompidou Metz (Shigeru Ban), illustre bien cette notion d’utopie, puisqu'elle a le pouvoir de nous transporter dans un univers plein de poésie. Ce petit espace nous laisse ainsi rêveurs et indéfiniment marqués par sa magie. Le spectateur est perdu dans un espace infini qui ne se rattache à aucun espace concret de notre quotidien mais qui nous fait voyager un instant dans un ciel étoilé. Le jeu des miroirs abolit les cloisons et vient transcender la réalité en transformant une petite pièce en un fragment d'univers. Le visiteur se laisse aller à l'illusion et choisi de contempler, de voir ce qu’il veut y voir.

Cet espace exigu, sans lieu fixe, nomade, vient émerveiller chaque jour de nouveaux visiteurs à travers le monde en les détachant du réel. Si l'on devait résumer la pensée de l'artiste, nous pourrions nous référer à cette citation "Notre Terre n'est qu'un point parmi un million d'étoiles dans le cosmos. Les pois sont un moyen d'infini." Je garde en tête cet instant onirique qui a su me montrer qu’en tant qu’architecte, avec peu de moyens on peut créer beaucoup. Il suffit alors d’utiliser les bons matériaux et d’y ajouter ce qui semble indispensable, ici des éléments naturels, l’eau, la lumière de façon revisitée, le reflet.

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CULTURE

Source photos : news.artnet.com • 51 •


CULTURE

Source photo : artdependence.com

« To Breathe » KIM SOOJA

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CULTURE

Artiste ayant fait des thèmes de l'exil et du voyage le nœud de son travail, Kim Sooja développe une réflexion sur le thème du déplacement de soi et des autres. Son œuvre transcende les cultures, les géographies et même le temps en reliant des éléments et des états a priori irréconciliables de la condition humaine : nature et culture, tradition asiatique et modernité occidentale, mouvement et immobilité, action et contemplation, individualité et multitude, affirmation et effacement de soi. De manière à s’emparer avec poésie de l’espace, les larges surfaces vitrées de chacun des lieux d’expérimentation sont couvertes de filtres qui diffractent la lumière naturelle en un spectre chatoyant. L’installation « To Breathe » fait jouer cette lumière diffractée avec des miroirs qui, eux, couvrent les murs, le sol et le plafond, révélant l’architecture de la galerie. On relève alors la création de jeux de transparences entre intérieur et extérieur. Finalement, l’oeuvre de Kim Sooja apparait comme un espace de rencontre active avec le public, un espace où se révèle le corps dans l’espace et dans le temps. « Pour moi, créer de l’espace signifie créer un espace différent plutôt que d’en créer un nouveau. L'espace est toujours là sous une certaine forme et fluidité, qui peut être transformée en une substance complètement différente (…) Mon intérêt pour le vide réside dans la relation entre le Yin et le Yang, en tant que moyen d'inhaler et d'exhaler, qui est le processus naturel de respirer, en tant que loi de la vie. » Kim Sooja

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CULTURE

Sources photos : artdependence.com • 54 •


CULTURE

Source photo : kimsooja.com • 55 •


- MUSIQUE Chronique:Marie Stémart

En exclusivité , BICHE à pu renconter Claire Faravarjoo, ce nouveau talent strabourgeois qu'il va falloir suivre de très près...

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MUSIQUE

d’en savoir un peu plus ? De quoi va t-il parler cet album ? C : Mon petit bijou s’appellera «Nightclub» ! Il est inspiré de nos soirées, de nos histoires de love déchues et autres fêtes qui réchauffent le corps, le coeur ! J’ai vraiment pris du temps pour cet album, deux ans à vrai dire où j’ai cherché les inspirations, j’ai observé, puisé dans les boites de nuits, les rues tard le soir, dans l’amour, les regards et voix cassées, dans les fredonnements de Hits en club. Je vois vraiment cet album comme un album concept où une histoire est créée à partir de titres qui coïncident et se répondent, qui font défiler cette histoire.

BICHE : Salut Claire ! On a découvert avec régal ton premier Ep il y a 2 ans déjà et depuis on t’a suivi de scènes en scènes, on t’a vu en première partie de Brigitte et de Julien Doré, aux Inouis du Printemps de Bourges et aux Bars en Trans il y a quelques semaines. On a cru comprendre que tu nous préparais de belles surprises… comme de nouveaux sons et peut être même un album? CLAIRE : Salut BICHE ! Effectivement, pas mal de projets se construisent en ce moment dont un plutôt conséquent puisque je sors mon tout premier album en octobre ! J’y travaille en ce moment en studio. Bien sur, d’ici la, histoire de ne pas trop vous faire attendre, il y aura des clips et single !

B : Ça donne envie de danser tout ça !! Et quelles sont tes influences musicales sur ce projet, les sonorités que tu as choisi ?

B : On commence à bien te connaitre et à entendre parler de toi un peu partout, on a vraiment hâte ! Est-ce qu’on aurait le droit • 57 •


MUSIQUE

C : Je m’inspire de sons plutôt vintage, assez disco, surtout pour les claviers que j’utilise en studio. Avec Chris, mon ingé, on travaille énormément à trouver et à utiliser de vielles sonorités. Chorus, flanger, reverbs Vintages ! On veut qu’il y ait du grain dans chaque piste, qu’il y ait matière à écouter et à apprécier, qu’il y ait de matière pour les oreilles !

pour moi de montrer qui je suis sur ce projet, et pouvoir être maitre de mon projet à 100%. Et finalement, une fois que tout est écrit et que la musique est composée, je perfectionne et retravaille certains détails avec mon ingé son.

B : Et si tu devais définit ton univers en 3 mots !? C : Electrique, sensuel, rythmé !

B : Tu nous donnes quelques titres pour Teaser tout ça !? C : C’est une avant première !! Mon Ex, Les Videurs, Tequila.. je spoil mais Tequila sera le premier morceau clipé ! Fin du printemps, pour débuter les chaleurs de l’été.

B : On se souvient que pour ton EP tu avais créé de A à Z chaque sons. Pour ce projet de plus grande envergure encore, as-tu travaillé avec quelqu’un ? C : Non, j’ai composé seule, de la première à la dernière ligne de basse, de piano, de guitare, de chant ! C’était très important

B : Tu accepterais de nous chantonner un extrait de l’un de tes sons favori sur l’album? C : Sur cet album je crois que Mon Ex est celle que je préfère ; vous allez adorer ! « J’te jure que j’l’appelle pas, que j’lui donne pas d’nouvelles, j’me souviens même plus d’elle, même plus d’elle… » • 58 •


MUSIQUE

B : Et ta chanson favorite de tout les temps ? C : « IF I EVER FEEL BETTER » de PHOENIX ! Les gens n’ont même plus besoin de me poser la question. Quand j’ai entendu ce son pour la première fois, ça a complètement changé ma vie, toute la perception que j’avais de la musique, voir les mélodies qui se construisent ensemble, pourtant tellement différentes. Leur oeuvre c’est un peu ma bible à moi, j’ai vécu tous mes bons moments sur leurs albums. Surtout mes vacances au soleil ! B : Ton meilleur souvenir sur scène ? C : Café de la danse à Paris, blindé. Finale du prix Ricard, incroyable !!! J’ai pleuré en descendant de scène tellement c’était beau de voir les gens danser sur mes sons. Paris c’est le grand saut, les première boules au ventre, les scène emblématiques ! B : Tu nous parles de tes créations, de tes influences, de tes sonorités, on te voit sur des scènes de plus en plus importantes avec un public qui bouge en continu mais comment se sont passés tes premières notes ? Comment la musique est elle entrée dans ta vie ? C : J’ai reçu ma première guitare à l’âge de 11ans mais avant ça j'étais chanteuse dans ma douche haha. Un soir j’étais chez mes potes, on était encore au collège, je me suis couchée par terre avec ma guitare et je leur ai chanté un truc, ils ont halluciné ! C’est de là que j’ai fait mon premier cover sur youtube ! Et voilà, maintenant je fais un album !

B : Quelle est ta relation avec le public ? C : Fusionnelle ! Que je connaisse le public ou non, j’essaye tout de suite de créer un lien, quelque chose de fort, dont on se souvient. Je fais en sorte de véhiculer mon univers, que mes textes et mes sons résonnent en eux, dans la nuit, les jours qui suivent, qu’ils en parlent, qu’ils les murmurent, qu’ils s’en souviennent. Sur les réseaux aussi, je suis très proche de mon public. B : Que veux-tu partager à travers ta musique ? C : Un peu de tout. De l’amour, des soirées, des clubs, des rencontres, des problèmes, des pleures et des rires, des instants où tu te lèves un matin et que tu te dis ‘’aujourd’hui tout est ok’’ ! Cet album, c’est un fil conducteur, un livre qu’on ouvre pour se retrouver directement dedans, plongé dans des instants de sa vie. B : Merci pour tout Claire !! On t’embrasse et on se donne rendez-vous en octobre ! Facebook:https://www.facebook.com/ clairefrj Instagram : @ClaireFaravarjoo

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LA FABRICASENS

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LA FABRICASENS

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BICHE ENVOIE DES BISOUS

à tous ceux qui ont contribué à ce numéro, de près ou de loin. Merci

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MERCI !!!!!!!!!!!!

ONT PARTICIPÉ À CE MAGAZINE :

À tous les étudiants de l'ENSAS et de le HEAR Strasbourg qui ont participé à l'exposition UTOPIE ! Un grand merci à tous ceux qui ont participé et contribué à ce numéro de fin d'année de BICHE !

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Biche Recrute ! Biche, c'est avant tout un magazine écrit par des étudiants et pour des étudiants ! Il est ouvert à tous, que vous ayez un talent pour l'écriture, un coup de gueule à passer, ou que vous ayez simplement envie de partager tout plein de choses : un retour de mobilité, un voyage, une de vos création, un coup de cœur architectural, musical ou littéraire...Des textes, des photos, des illustrations, des collages, tout est possible, ou presque ! Nous attendons vos bonnes idées avec impatience

L'équipe de Biche

écrivez-nous ! biche.mag@gmail.com Instagram : biche.mag Site : bichemag.fr FB : Biche Ensas

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contact : biche.mag@gmail.com Instagram : biche.mag Site : bichemag.fr FB : Biche Ensas


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