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Festo : ‘Il est du devoir de chaque entreprise d’être durable.’

Ing. Dr. Oliver Jung, CEO de Festo, a accueilli les journalistes lors de la 19ème Conférence de presse internationale au siège de Festo à Esslingen en Allemagne.

‘IL EST DU DEVOIR DE CHAQUE ENTREPRISE D’ÊTRE DURABLE.’

Motionspecialist Festo a invité la presse internationale à Esslingen en Allemagne à une conférence consacrée aux chiffres annuels et aux nouveaux projets. « Il est du devoir de chaque entreprise de rendre sa production et ses activités durables », a déclaré Ing. Dr. Oliver Jung, le CEO de Festo.

Oliver Jung a démarré la conférence avec des bonnes nouvelles : Festo a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires record de 3,36 milliards d’euros. « Le meilleur chiffre d’affaires de tous les temps, mais personne ne peut dire aujourd’hui ce que nous réserve la fin de l’année et 2023 », souligne le CEO.

Festo investit massivement dans l’innovation et veut devenir – via sa ‘Blue World Approach’ – une entreprise climatiquement neutre, tant le siège à Esslingen que les usines de production et la logistique. L’entreprise a avancé un bel exemple lors de cette 19e conférence de presse annuelle : le PhotoBionicCell, un bioréacteur capable de réaliser une photosynthèse à partir d’algues. L’air est alors être épuré d’émissions de CO₂.

Ce projet de recherche a été exposé à la FOIRE DE HANOVRE. Via le PhotoBionicCell, Festo veut montrer le potentiel d’une approche de ‘biologisation industrielle’ de demain. L’entreprise vise la neutralité climatique. « La durabilité est l’avenir et le devoir de chaque entreprise manufacturière », a répété Oliver Jung lors de la présentation.

Des algues pour réduire la pollution climatique

A l’état naturel, les algues réalisent une photosynthèse efficace et absorbent dix fois plus de dioxyde de carbone (CO₂) que les plantes terrestres. Dans les bioréacteurs équipés de capteurs adaptés, d’une technique de régulation et d’une automatisation, l’efficience des algues peut être augmentée jusqu’à cent fois celle des plantes terrestres, ce qui démontre tout le potentiel pour une économie circulaire climatiquement neutre.

« Notre objectif est de fournir une contribution significative à l’amélioration de la qualité de vie des générations actuelles et futures par le traitement de la biomasse à l’aide de notre technologie automatisée », a expliqué Dr. Elias Knubben, Vice-President Corporate Research & Innovation chez Festo. « Le défi est de pouvoir passer du laboratoire à la production industrielle. Nous remplacerons alors les processus chimiques par des processus biologiques et nous pourrons diminuer l’empreinte CO₂. »

Dans le cadre de leurs processus métaboliques, les algues produisent des acides gras, des pigments colorés et des

Le bioréacteur PhotoBionicCell extrait le dioxyde de carbone présent dans l’air via des algues.

Capteur de distribution de Festo pour la régulation de la circulation dans les collecteurs de surface. Le système d’automatisation CPX-E commande les processus dans le récipient et communique avec le cloud.

tensioactifs. Ces substances peuvent être utilisées comme matières premières dans la production de médicaments, d’aliments, de plastique ou de cosmétiques. Contrairement aux produits pétroliers, les produits finaux biosourcés sont généralement biodégradables et - conformément à une économie circulaire globale - recyclables de manière climatiquement neutre.

Pour produire un flacon de shampoing, il faut un litre de pétrole. Si le flacon en plastique est ensuite incinéré, trois kilos de CO sont libérés et le bilan CO₂ est négatif. Si on utilise un bioplastique à base d’algues, les trois kilos de CO₂ libérés lorsque le flacon est jeté sont absorbés. Le cycle est équilibré.

Une photosynthèse efficiente dans un bioréacteur de pointe

Lors de leurs travaux sur le PhotoBionicCell, les chercheurs se sont concentrés sur la culture de l’algue bleu-vert Synechocystis. Elle produit des pigments colorés, des acides gras omega-3 et du polyhydroxybutyrate (PHB). Une fois le PHB extrait, il peut être traité par l’ajout d’autres substances et utilisé dans l’impression 3D, notamment.

« Ce sont nos premières étapes dans l’économie circulaire. Les producteurs pétroliers sont hélas encore trop bon marché mais leur impact sur l’environnement joue un rôle de plus en plus important. Produire à partir d’une biomasse va gagner en importance. Nous pourrons un jour fabriquer n’importe quoi à partir de ce qui vient aujourd’hui du pétrole : des médicaments, de la nourriture, des cosmétiques ou des bioplastiques, et notamment plus de plastiques pouvant être utilisés dans l’industrie de l’impression 3D », a conclu Dr. Elias Knubben.

Festo n’est pas la seule entreprise à se consacrer au développement d’une telle technique. Oxylum, la nouvelle spin-off de l’UAntwerpen, a développé une technologie verte pour transformer le CO₂ en des produits chimiques durables, qui à leur tour peuvent être utilisés par les entreprises chimiques dans une perspective d’économie circulaire. La ‘preuve du concept’ à l’échelle laboratoire est là, on se dirige maintenant vers une première installation pilote.

www.festo.be

Dr. Elias Knubben, Vice-President Corporate Research & Innovation, et le CEO Oliver Jung présentent le PhotoBionicCell pouvant transformer le dioxyde de carbone en ‘bioplastique’.

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