Aphorismes

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Abdessamad Kenfaoui Abdessamad Kenfaoui

Aphorismes

Aphorismes Traduction : Leila Benallal Messaoudi

Collection Inachevee 6 Traduction : Leila Benallal Messaoudi


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web : www.kenfaoui.com www.kenfaoui.com

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Abdessamad Kenfaoui Abdessamad KENFAOUI

A la mémoire de notre amie, le Professeur Mia Balafrej en témoignage d’estime et d’affection et pour son discret soutien.

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Abdessamad KENFAOUI

Abdessamad Kenfaoui

Publications Théâtre Populaire - Casablanca - 1996. Soltan Tolba - Tarik Editions - 2004. Nouvelle Collection “Théâtre” en six volumes - 2010. 2009. ¢

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Bouktef en arabe dialectal et en français. Soltan Tolba en arabe dialectal. A Moula Nouba en arabe dialectal. Soltan Balima en arabe dialectal et en français. Si Taki et Barbe Bleue en arabe dialectal. Aphorismes - Collection inachevée.

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AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui Abdessamad

Oeuvres de l’auteur Créations de « l’atelier d’auteurs », (1952 –1956) signées sous le pseudonyme « Atawakil », avec André voisin, Abdessamad Kenfaoui, Tahar Ouaziz et Tayeb Laâlej : ¢ ¢

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Chems Ed Doha pièce inspirée d’une légende de Marrakech. Bonhomme Misère (Aammi Zalt) création d’André Voisin, traduit en arabe par l’atelier d’auteurs. La vie d’Ibrahim Ibn Adham, d’après le récit d’Ibn Battouta. Maalem Azzouz d’après le Barbier de Séville de Beaumarchais. Les Fourberies de Joha, adaptation d’après les Fourberies de Scapin de Molière. Les Babouches Ensorcelées, création. El Warith, adaptation d’après le « Légataire universel » de Regnard. Les Balayeurs, création. Mrid khatro d’après Le malade Imaginaire de Molière.

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Créations et adaptations de A. Kenfaoui (1956-1976) • Bouktef, création en arabe et en français • Soltan Tolba, création, • A Moula Nouba, création • Soltan Balima, création • Même la mort, création, en français (manuscrit confié par l’auteur à un ami), • Aphorismes, collection inachevée. • Si Taki, adaptation du Tartuffe de Molière. • Barbe Bleue, adaptation du conte de Ch. Perrault . • Traduction en arabe dialectal du scénario du film «vaincre pour vivre» de Mohamed Tazi • Mots croisés pour le quotidien, Maghreb Informations dont les thèmes sont le Maroc, le Tiers- Monde, l’Afrique, l’action syndicale, sociale et politique. • Poèmes.

Textes inachevés • • • • • • • •

Le Télex création en français. (manuscrit égaré) Le mouchoir, création Le voile du bonheur, création Le radeau, création Les fusils de la mère Carrare de B. Brecht. (adaptation) L’exception et la règle de B. Brecht. (adaptation) Les affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau. (adaptation) Boulevard Durand, d’Armand Salacrou. (adaptation).

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AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui Abdessamad

Remerciements Durant toutes ces années pendant lesquelles j’ai partagé sa vie... Durant toutes ces années pendant lesquelles j’ai partagé sa vie... une vie vie de de gueux gueux faite faite àà deux deux », », comme comme il il aimait aimait le le répéter..., répéter..., «« une Abdessamad Kenfaoui Kenfaoui n’a n’a pas pas cessé cessé de de dénoncer dénoncer àà travers travers ses ses Abdessamad choix de et et toute sonson œuvre l’injustice, corruption choix devie, vie,ses sesécrits écrits toute œuvre - piècesla de théâtre, et la tartufferie sans chercher dans sa grande humilité, à faire proverbes, critiques littéraires et mots croisés, l’injustice, la publier ses manuscrits. corruption et la tartufferie sans chercher dans sa grande humilité, àC’est fairepourquoi publier ses manuscrits. quand la mort l’a surpris, je me suis retrouvée en

face d’une œuvre importante, parfois inachevée, sans savoir s’il C’est pourquoi quand la mort l’a surpris, je me suis retrouvée en face œuvre importante, inachevée, sans savoir s’il auraitd’une vraiment souhaité qu’elleparfois fût publiée. aurait vraiment souhaité qu’elle fût publiée. En cette année 2010, à un moment charnière entre mémoire et En cette année 2009, à un au moment entre et histoire, me voici arrivée terme charnière de la tâche quemémoire je m’étais histoire, me voici et arrivée auson terme de la je m’étais fixée : rassembler publier œuvre, entâche arabe que dialectal et en : rassembler et publier son œuvre, en arabe dialectal fixée français, dans une nouvelle collection en six volumes. et en français, dans une nouvelle collection en six volumes. Toutes les actions menées ont pu être réalisées, grâce à des amitiés Toutes les actions menées ont pu être réalisées, grâce à des amitiés fidèles à sa mémoire, convaincues de son talent et de l’importance fidèles à sa mémoire, convaincues de son talent et de l’importance du rôle qu’il qu’il aa joué, joué, en en fervent fervent défenseur défenseur de la tradition tradition et et de de la la du rôle de la modernité, dans de son son pays, pays, durant durant modernité, dans l’enrichissement l’enrichissement de de la la culture culture de une période une période des des plus plus cruciales cruciales de de l’histoire l’histoire du du Maroc. Maroc.

toutes les les personnes Je remercie remercie aujourd’hui aujourd’hui toutes personnes qui m’ont m’ont aidée, de près ou de loin à faire éditer son œuvre aidée, de près faire éditer œuvre et en particulier ses ««fidèles Marie Louise Belarbi, Leila fidèles», Mmes », Mmes Marie Louise Belarbi, particulier Leila Messaoudi, Sinaceur, MMAbderrahman Abderrahman Ziadi, Ziadi, Messaoudi, OdileOdile SuireSuire Sinaceur, MM. 9


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Boubker Monkachi, Reda Barrada, Mohamed Berrada, Hamid Oudghiri et le Dr Mustapha Agueznay, la plupart d’entre eux membres fondateurs de l’Association Abdessamad Kenfaoui. Mes remerciements, vont particulièrement à Monsieur Mohamed M’jid, humaniste convaincu et sincère, qui malgré ses activités multiples et prenantes m’a consacré beaucoup de son temps, ainsi qu’à Monsieur Abbas El Fassi, Premier Ministre et Député de Larache, à Monsieur André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, pour leur aide précieuse et leur désir de sauvegarder le patrimoine culturel marocain, fidèles en cela à l’estime et à l’amitié qui les liaient au défunt. Enfin j’exprime toute ma gratitude à l’égard de MM. Abid Kabadi, Abdelkader Boukhriss, Abed El Maallem, le Pr Hamid Triki et le Dr Noureddine Bouchareb pour le soutien qu’ils ont apporté à l’Association depuis sa création en 2002. Que ses amis le retrouvent dans ses écrits, que les jeunes générations le découvrent sur le site Web qui lui est consacré, et qu’il reprenne sa place dans l’histoire du théâtre marocain, demeure mon vœu le plus cher. Danièle Kenfaoui

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AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui Abdessamad

AVANT - PROPOS D'une grande concision, fait de phrases courtes, le proverbe assure ses fonctions multiples. Enrichie d'effets euphoniques sa forme lapidaire idéale pour une transmission orale ne l'empêche pas d'illustrer la société dans laquelle il évolue. Echo fidèle des traditions, coutumes, modes de vie, mentalités, contextes religieux, métaphysique, social, qui régissent le groupe d'individus constituant cette société, il apporte sa contribution dans le champ des préoccupations essentielles de celui-ci dans son questionnement et dans les réponses qu'il souhaite lui donner. Ancré dans un environnement déterminé dont il est profondément imprégné sa construction privilégiant des mots issus du terroir, de la corporation professionnelle, de la classe sociale, il est aussi émaillé de métaphores d'une large portée. Son message se caractérise alors par une indéniable polyvalence qui lui permet une totale adaptation aux situations les plus diverses. A tout moment il peut ainsi être invoqué pour pousser à réfléchir ou imposer le mot de la fin. Avec une telle symbiose entre les peuples et leurs proverbes, il apparaît alors compréhensible que l'accès à ces derniers ne soit pas chose aisée pour qui ne peut les aborder dans leur texte originel. Ayant par ailleurs respecté l'ordre dans lequel Abdessamad Kenfaoui a présenté dans son manuscrit les proverbes recueillis par ses soins, il est également apparu nécessaire pour justement 11


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en permettre l'accès au lecteur non-arabophone de les classer dans la mesure du possible selon le thème abordé. Enfin chaque fois que l'occasion en a été donnée un proverbe français similaire, extrait du Dictionnaire "Le Robert de Proverbes et Dictons" a été mentionné en caractères différents en parallèle avec le proverbe marocain. Leïla Benallal Messaoudi

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Abdessamad KENFAOUI

º`µ`Mh ∫ÉãeCG IôgRBG ∂ªY ódh ‹ πbh AGôë°üdG øe ‹ ¬Ñ«L ` •1

Jibih li men essehra ou qoul li weld 3emmek, A Zehra. Amène le moi du Sahara Et dis-moi encore، que c’est un cousin à toi, ô Zahra ! (1) ***

¿GÒ÷G QGO Üô°†J ’ êGõdG øe ∑QGO âfÉc ¤EG ` • 2

Ila kanet darek men ezzaj la tedreb dar ejjiran. Si ta maison est en verre, ne jette pas de pierres sur celle des voisins. ***

•ƒHôe ™Ñ°SG ’h ôjÉ°V Ö∏c ` • 3

Kelb dayer wella sbe3 merbout. plutôt être un chien en liberté qu’un lion enchaîné. ***

≈àjOCG ¢TBG »°TÉe ,≈àÑL ¢TBG ÉëL ∫ƒ≤«c ` • 4

Kayqoul Jha: “Ach jebti?” machi “ach dditi?” Jha dit “qu’as-tu apporté ? “non pas” qu’as-tu emporté ?» Bien Venu qui apporte

***

Ynbeh bhal elkelb bla fayda. Comme le chien, il aboie en vain. ***

.IójÉa ÓH Ö∏µdG ∫ÉëH íÑæj ` • 5

(1) Le “cousin” désigné ici est à rapprocher de celui évoqué dans la locution “cousin à la mode de Bretagne”.

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.Ö∏µdG ∫ÉëH ≥jÉa äÉÑjh ¢ùYÉf π«≤j ` • 6

Yqiyyel na3es w ybat fayeq bhal elkelb. Tel un chien, il passe la journée à dormir et la nuit à veiller. ***

.óe √É£Y á≤ë°U ¬dÉ°ù«c ` • 7

Kaysalou sehqa 3tah medd. Il lui doit une pincée, il lui rend un muid(1). ***

.øjÉà«bh √É£Y ÚJÉ«e ¬dÉ°ù«c ` • 8

Kaysalou myatayn 3tah weqytayn. Il lui doit deux cents uqaya(2) en réalité, Il lui en régle deux pour la totalité . ***

.É¡°VÉH øeh á°†«ÑdG ≈∏Y ∫É°ù«c ` • 9 Kaysal 3la lbeda ou men badha. Et sur l’œuf et sur qui l’a pondu, Il questionne de manière ininterrompue. ***

.∂«∏Yh »∏Y âbÉ«°V ,¥É£J ’ Éæahô°V ` • 10

Droufna la ttaq, dyaqt 3liya w-3lik. Incroyables circonstances, L’étau se resserre sur moi et sur toi. ***

(1) Muid ou medd : mesure de capacité pour les liquides et les grains, soit contenance d’un tonneau. (2) Uqaya : Unité de volume et de capacité équivalant à 50g.

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Abdessamad KENFAOUI

.QGódG ÚdGƒe ™e »µÑ«ch ¥QÉ°ùdG ™e ¥ô°ù«c ` • 11

Kaysreq m3a essareq ou kayebki m3a mwalin eddar. Complice du voleur… avec les gens de la maison il pleure! ***

.Üô≤©dG ∫ÉëH ¢ù◊G ™ª°ù«c ` • 12

Kaysme3 elhess bhal el3eqreb. Tel le scorpion il perçoit le moindre son. ***

.OhQÉH ƒHÉë°ù«c ¥Gõ◊G ™ª°ù«c ` • 13

Kaysme3 l-hzaq, kayshabou baroud. Entendant des pets lâchés par saccades, Il croit que c’est le baroud d’une cavalcade. ***

.Oƒeô≤dG ‘ äÉÑ«ch ¢Vƒ◊G øe Üô°û«c Kaychreb men elhoud ou kaybat fel qermoud. Pour étancher sa soif, il boit l’eau du bassin, Pour dormir il se couche sur les toits(1). ***

.»bÉfõdG ™bÒch áHhQódG §«î«c Kaykhiyyet eddrouba ou kay reqqe3 ezznaqi. Il coud les ruelles et raccommode les venelles(2).

` • 14

` • 15

*** (1) Sens : Etre libre comme l’air (2) Expression très usitée pour stigmatiser une personne désœuvrée qui traîne dans les rues.

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.¬éjGƒM ‘ ∂°û«c ` • 16

Kaychekk f hwayjou. Il est d’une telle méfiance Que même à ses vêtements il ne fait pas confiance(1). ***

.â©Ñ°T ∫ƒ≤«ch √QÉØX ‘ º°û«c ` • 17

Kaychemm f dfarou ou kayqoul « chbe3t ». Il renifle le bout de ses doigts et dit «je suis rassasié ma foi»(2). *** Kaychouf ma kaydouq. Il contemple mais ne goûte pas.

.¥hó«c Ée ±ƒ°û«c ` • 18

*** .QÉØdG ∫ÉëH È°T ≈∏Y ±ƒ°û«c ` • 19 Kaychouf 3la chber bhal elfar. Tel un rat, au-delà d’un pouce il n’y voit pas(3). *** (1) C’est le paroxysme de la méfiance, portée jusqu’à l’encontre des vêtements que l’on porte sur soi-même - comment ne pas évoquer ici le comportement d’Harpagon vis-à-vis des basques de sa jaquette ? (2) Expression à rattacher au fait que l’on mange avec les doigts. Ainsi ces derniers sont sensés garder l’odeur et par la même occasion le souvenir des aliments consommés. Cette allusion est utilisée pour signifier qu’ayant toujours mangé à satiété on est à l’abri de toute avidité ou convoitise. (3) Sens : Ne pas voir plus loin que le bout de son nez.

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.¿Gõ«e ÓH Qó¡«c ,õeÉ¡e ÓH Qó¡«c ` • 20 Kayhder bla mhamez, kayhder bla mizan. Il parle sans fondement, Il parle sans discernement. ***

.±ÉØ÷ÉH ™Ñà«ch AÉŸG ¥ô¡«c ` • 21

Kayahreq elma ou kaytbe3 bejjeffaf. Dabord, il répand l’eau à pleins seaux, Pour éponger il donne ensuite un coup de torchon(1). ***

.êÉLó∏d ôgƒ÷G …ó¡«c ` • 22

Kayhdi eljouher l-eddjaj. Il offre des perles à la volaille. Jeter des perles aux pourceaux. Donner de la confiture aux cochons.

*** .Ú∏°üª∏d πjh ≈∏Y ∞`bƒ«c

` • 23

Kaywqef 3la « wayloun lilmoussaline… ». Il s’arrête au verset : «malheur donc à ceux qui prient… »(2) *** (1) Sens : Souffler le chaud et le froid. (2) Allusion à la sourate 107 qui recommande de réciter les versets 4 et 5 sans interruption : «Malheur donc à ceux qui prient tout en négligeant (ou retardant) leurs prières».

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Kaywled bla fhel. Il pratique une fécondation sans géniteur.

.πëa ÓH ódƒ«c ` • 24

***

.∫É‚ódG øe hCG ∫ÉѵdG øe ∫ÉLôdG ≈∏Y ¬∏dG ∑QÉÑJ ` • 25 Tbarkellah 3la errjal men lekbal ou men eddenjal. Merci mon Dieu, pour ces «hommes» crées à partir d’épis de maïs ou encore d’aubergines(1) ! ***

¿Gô©LƒH É¡îÑW »∏dG ájÉØàdG ≈∏Y ¬∏dG ∑QÉÑJ ` • 26

Tbarkellah 3la tfaya li tbekhha bouje3rane. Louange à Dieu pour cette tfaya(2) préparée par une blatte ! ***

áfófódÉH QÉ«¨dG ìÉÑ°U óg ≈∏Y ¬∏dG ∑QÉÑJ ` • 27

Tbarkellah 3la had sbah elghiyar b-eddendana. Grâce te soit rendue ô mon Dieu, Pour cette matinée de zizanie sur fond mélodieux. ***

(1) Quolibet lancé à ceux qui se prétendent courageux, mais qui ne sont pas plus “virils” que des épis de maïs ou des aubergines. - expression à rapprocher de la locution : avoir du sang de navet (2) Tfaya : Plat marocain dont l’origine se situe à l’époque de l’Andalousie sous civilisation arabo-musulmane, composé de viande, d’oignons, de raisins secs, de miel, parfumé au safran et gingembre, décoré d’amandes dorées au beurre et d’œufs durs. Cette préparation réservée aux repas de fêtes et de galas nécessite une grande connaissance dans l’art culinaire.

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Abdessamad KENFAOUI

á«fRÉ ÓH áÑ∏£dG ¿É£∏°S OÉg ≈∏Y ¬∏dG ∑QÉÑJ ` • 28

Tbarkellah 3la had soltan ettolba bla mkhazniya. Loué soit Dieu pour ce “Sultan des Tolba”(1). qui de Mokhazni ne dispose même pas ! ***

¿ÉeõdG ôNBG ‘ ¿ÉeÉg óg ≈∏Y ¬∏dG ∑QÉÑJ ` • 29 Tbarkellah 3la had Haman f-akhir ezzamane. En voilà un Haman(2) en cette fin des temps(3)! ***

áMGQ ∫RÉæŸG πjóÑJ ` • 30

Tebdil lmnazel raha. De temps en temps changer de cadre de vie procure repos et répit. ***

áMÉ°ü≤dGh Ò©°ûdG ’h áMGôdGh ÍàdG ` • 31

Ettben ou erraha wella ech3ir ou leqsaha. Paille et tranquillité vaut mieux qu’orge et brutalité. ***

(1) Soltan Tolba était un spectacle initié par le Sultan Moulay Errachid (16641672) qui a été soutenu par les étudiants contre son adversaire Ben Mechâal. (Voir détails dans la préface réalisée par l’ historien Hamid Triki dans «Soltan Tolba» pièce de théâtre de Abdessamad Kenfaoui (Tarik éditions 2004). Pour prétendre à un tel rang, certains attributs sont indispensables et la moindre des choses serait d’avoir des mokhazni à ses ordres ! (2) haman : Personnalité de l’entourage de Pharaon, cité dans le Coran. (3) Sens : Se pousser du col.

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ÜÉÑ◊G áé«dƒJ ’h Gó©dG ájÉØ°T ` • 32

Chfayet le3da wella touwlijet lehbab. Il vaut mieux le persiflage de ses ennemis que l’obligeance de ses amis. ***

Gƒ`bRôJ Gƒ`cô– ` • 33

Taharrakou tourzaqou. Qui veut faire fortune doit s’activer de manière opportune. ***

ájOƒ¡j á룰ûdGh á«fGô°üf áÁõëàdG ` • 34 Ettehzima nesraniya w echetha yhoudiya. L’allure est celle des nazaréennes(1) mais pour la danse, c’est celle des femmes juives d’ici. Belle montre et peu de rapport.

***

¢SÉædG π«ªL ’h ¢SÉØdÉH áæ«°ù– ` • 35

Tehssina bel fass wala jmil ennass. Se raser avec une pioche. Plutôt qu’affronter la désobligeance des proches. ***

.á«°û©dG ‘ ¬°SGQ GhQÉ°V ,ìÉÑ°üdG ‘ ¬°SGQ ø°ùM ,á«∏≤dG ƒÑY áæ«°ù– ` • 36 Tehssinet 3ebbou el Qalyat, hessen rassou f-essbah, derou rassou fel 3chiya. Coupe à la mode de Abou el Qalyat… Le matin il se rase le crâne, le soir il se plaint de maux de tête. ***

(1) Littéralement : originaires de Nazareth, lieu de naissance de Jésus. On appelle ainsi les européennes qu’elles soient chrétiennes ou pas.

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Abdessamad KENFAOUI

.áæ«cóJ øe ø°ùM áæ«NóJ ` • 37

Tedkhina hsen men tedkina. Fumer voluptueusement, Vaut mieux que se goinfrer goulûment *** Le3sa kherjat men ejjenna. Le bâton vient du Paradis.

.áæ÷G øe âLôN É°ü©dG ` • 38

Le bâton est le roi du monde.

*** .±ƒ°üdG ∫õ¨J Ée ,±ƒ£J π«≤àc »∏dG áeÎdG ` • 39 Etterma elly tqiyel ettouf, ma teghzel essouf. Postérieur qui traîne, Ne peut filer laine(1). Fille qui trop se mire, peu file.

***

.OhóŸÉH ¢ü«NQ Ohó◊G í««£J ` • 40

Tetyih lhoudoud rkhis belmdoud Faire tomber les frontières n’a pas de prix. ***

(1) Critique de celle, qui dans son agitation permanente ne prend pas le temps de se consacrer aux travaux de la laine (filage, tissage) occupation traditionnelle essentielle de la femme des temps anciens.

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.᪨f QƒÑæ£dG ‘h ,á∏H Ú£dG ‘ ójõ«c ` • 41 Kayzid f-ettin bella, ou f-ettenbour neghma. A la terre cuite il ajoute une giclée d’eau Au tambour, il donne un nouveau tempo. *** .É°ùædG ád’ òNÉJh ,≈°ùæJh ȵJ ` • 42 Tekber ou tenssa, ou takhed lallat ennsa. Avec le temps, tu oublieras et la meilleure des femmes tu épouseras. *** .‘ÉîŸG ƒÑ∏≤Jh áMhó≤dG ƒ°ù∏µJ ` • 43 Tgellsou leqdouha ou tqelbou lemkhafi. On met en avant les chaudrons et autres cruchons. On met de côté la belle vaisselle en fine porcelaine. La serviette se change en torchon, le torchon en serviette.

*** Etteklif hram. S’obliger est un péché. A l’impossible nul n’est tenu.

*** 24

.ΩGôM ∞«∏µàdG ` • 44


Abdessamad KENFAOUI

.QÉØdG äƒÁ ,á«HÉÿG ô°ùc ` • 45 Kser elkhabya ymout elfar. Casse la jarre, le rat en mourra(1).

***

.IOÉ©dG ∂jôJ ’h §«ÿÉH ᪫ã∏J ` • 46 Teltima b-elkhit wala trik el3ada. D’un simple fil(2) se voiler le visage Mais ne pas renoncer à tradition et usages.

*** .íjô°üàdG øe ø°ùMCG íjƒ∏àdG ` • 47

Ettelwih hsen men ettesrih. Le langage des signes est plus subtil Que le langage des paroles. ***

≥«aôdG ≈∏Yh ,QGódG …ôµJ Ée πÑb QÉ÷G ≈∏Y ∫ƒ°S ` • 48 .≥jô£dG ó°ûJ Ée πÑb Souwwel 3la eljar qbel ma tekri eddar, w 3la errfiq qbel ma tched ettriq. Renseigne-toi sur le voisin avant de louer une maison. Avant de prendre la route renseigne-toi sur le compagnon. Qui a bon voisin a bon matin

***

(1) Expression justifiée par l’existence dans les grandes maisons de“Bit el awla” à la fois cellier et grenier où l’on engrangeait les provisions et denrées pour l’année, grains, olives, huile, … dans des jarres. (2) “Fil” allusion ici au litham, voile que les femmes portaient sur le visage quand elles allaient dans la rue, conformement à la tradition citadine.

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.ìGôŸG ‘ ábÉf IÉ«e øe ø°ùMG ìÉÑ°üdG ‘ áë«ØæJ ` • 49

Tenfiha f-essbah hsen men myat naga fel mrah Humer dès le matin du tabac à priser, C’est mieux que cent chamelles dans l’enclos remisées. *** .¬àÑjõb øe √ƒ°†Ñb π°üM »∏dG Ò£dG ` • 50 Ettir li hsel qebdouh men qezzibtou. C’est par sa propre queue qu’a été attrapé l’oiseau capturé. On est souvent puni par où l’on a péché

***

.áÑ∏c ¤hCG Ö∏c ÒZ òNÉJ Ée ,áÑ∏µdG O’hG øe QÉàîJ ≈«©J ` • 51 Te3ya tekhtar men wlad elkelba, ma takhed ghir kelb wella kelba. Tu auras beau trier dans la portée d’une chienne Ton choix ne pourra porter que sur un chien ou une chienne. *** Ftar ou fekkar. Restaure- toi d’abord, réfléchis ensuite.

.ô`µ`ah ô£a

***

` • 52

.√É°ùfh ¬∏jÉ©a ôµØJh ,√Gƒgh ∂Ñ«ÑM ôµØJ ` • 53

Tfekker hbibek ou hwah, tfekker f3aylou w nsah. Evoque ton bien-aimé et aime-le, Pense à son inconduite et oublie-le. *** 26


Abdessamad KENFAOUI

.áæ°S Ú©Ñ°S áeGóf ’h áYÉ°S ÒµØJ ` • 54 Tefkir sa3a wala ndamet seb3ine sna. Une heure de réflexion plutôt que soixante dix ans de regrets. *** .ÜÉë°U’G GƒbôØJh ÜÉÑ◊G Gƒ°VÉ≤J Tqadaw lehbab ou tfferrqu leshab. Plus de parents, plus de famille. Envolés les copains, les amis. *** .᪨f ≥«°†dGh áªMQ ´É°ùàdG

Ettissa3 rehma w eddiq neghma. Les grands espaces assurent bien-être et agrément. Mais l’exiguïté, à son charme également.

` • 55

` • 56

*** .πª©dG π«£ÑJ øe IôLC’G ≥«Ñ°ùJ Tesbiq e’loujra men tebtil el3amal.

` • 57

Payer à l’avance pour un service, A sa réalisation finale porte préjudice. ***

.áë∏ŸG QƒØJ ≈àM ≈æ°ùJ ` • 58

Tsenna hta tfouer elmelha. Pas de précipitation Attends que le sel entre en ébullition. *** 27


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Thenna men la saq khbar. Bienheureux qui n’est pas informé.

.ÈN ¥É°S ’ øe ≈æ¡J ` • 59

Pas de nouvelles, bonne nouvelle. Ce que les yeux ne voient pas ne fait pas mal au cœur.

***

.¿ÉjôY ÉfCGh OÓÑdG ‘ ܃àdG ` • 60

Ettoub fel blad w-ana 3eryan. Le pays ne manque pas de tissu et moi je suis tout nu. ***

.´QGƒµdGO á©HQCÉH ¥ó°ü«ch πª÷G óNÉ«c ` • 61

Kayyakhed ejjmel w kaisseddeq b-reb3a delkrawe3. Il s’attribue tout le chameau et offre ses quatre pattes en aumône! ***

.πÑ£dG ∫ÉëH Úà¡«L øe πcÉ«c ` • 62

Kayyakoul men jihtine bhal ettbel. Il mange tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. Tel le tambour qui résonne un coup sur une face et un coup sur l’autre(1). *** .¿ƒYÉŸG ¢Sô¡«ch ábó°U πcÉ«c ` • 63 Kayyakoul sadaqa w kayherres elma3oune. Le repas avalé, il casse le plat de la charité *** (1) Sens : il mange à tous les rateliers.

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Abdessamad KENFAOUI

πÑ£dG ∫ÉëH ôµæ«ch πcÉ«c ` • 64

Kayyakoul w kaynker bhal ettbal. Tel le tambour qui des coups reçus ne garde ni traces, ni dommage Il bénéficie des faveurs et de sa gratitude ne manifeste aucun témoignage. ***

.¿É£∏°ùdG áæjóe áæjóŸGh »àæ«J áæ«àdG ` • 65 Ettina tinti w lemdina mdinet essoltane. Mon cul est à moi et la cité appartient au Sultan(1). ***

.¿ÉeõdGh ôëÑdGh ¿É£∏°ùdG :¿ÉeCG ¬«a Ée áKÓK ` • 66

Tlata ma fih aman : essoltane, lebher w ezzmane. Autorité, mer, temps, méfiez-vous de ces trois éléments aux capricieux revirements. Femme, feu, messe, vent et mer font cinq maux de grand amer.

***

.ôëÑdGh á«aÉ©dGh ¿õîŸG : ¿ÉeCG ¬«a Ée áKÓK ` • 67 Tlata ma fih aman : Elmekhzen w el3afya w lebher. Le Makhzen, le feu, la mer, Soyez prudents à leur égard, Tenez vous en à l’écart. *** (1) Sens : Chacun doit s’occuper de ses oignons.

29


Collection inachevée : d’Aphorismes

.∂jôJ ádÉ◊Gh ƒÿG Éj ≥°û©j Ée »bÉH Ée ` • 68

Ma baqi ma ye3cheq ya lkhou w-elhala trik. Il ne reste plus rien pour éveiller le désir. ***

Qte3 hebra, tebra. En l’ablation, la guérison.

***

Ettqel f-errsas. La lourdeur caractérise le plomb.

.GÈJ IÈg ™£bG ` • 69

.¢UÉ°UôdG ‘ π≤ãdG ` • 70

***

.™«£«c »∏dG Gòg ™«aôdG ܃ãdG ` • 71

Ettoub errfi3 hada li kay ti3. Qui sait faire preuve de docilité Est telle une étoffe de belle qualité. ***

.øjó«dG π«°ùZ ÓH πcÉ«ch áWôb ≈∏Y ¢ù∏é«c á°VôY ÓH ÉL »∏dG ` • 72

Elli kayji bla 3erda kaygless 3la qerta w kayyakel bla ghsil liddin. Qui vient sans être invité, s’assoit sur un siège en bois et mange sans avoir rincé ses doigts(1). Qui vient tard les autres regardent.

*** (1) Avant tout repas il est d’usage de présenter aux convives le “tass” (bassin et aiguière) pour leur permettre de se rincer les doigts. Le convive inopportun en est privé évidemment.

30


Abdessamad KENFAOUI

.πª÷G ô¡X ≈∏Y IÒëÑdG ÜÉL ` • 73

Jab lebhira 3la dher ejjmel. A dos de chameau il a transbahuté La production du potager dans sa totalité. ***

.√ƒfOh øe Oƒ≤e ™Ñ°ùdG ÜÉL ` • 74

Jab essbe3 mgouwwed men wednou. Il a amené le lion, en le tirant par l’oreille. ***

.OÉYôdGh AÉà°ûdÉH ÊÉ«M ‹É«∏dG ∫ÉëH äÉL ` • 75

Jat bhal ellyali hyani b-ecchta w err3ad. Telles “Lyali hayani”(1) au plus froid de l’hiver, Elle est arrivée avec pluie et tonnerre.

*** .πHõdG øe ÉNh πéØd ∫ÉjO ájƒ°T ` • 76 Chwiyya delfjel wakkha men ezzbel. Un petit bout de radis, même s’il provient de la déchetterie(2). ***

.áHƒé Éj áHƒéY ∂JÉL ` • 77

Jatek 3jouba ya Mehjouba. Tu trouves ça bizarre, n’est-ce pas Mahjouba Au point que tu en restes baba ? *** (1) Lyali hayani : Périodes les plus froides de l’hiver. (2) Sens : ne reculer devant rien pour arriver à ses fins.

31


Collection inachevée : d’Aphorismes

.º¶©dG ‘ áHô°†dG äÉL ` • 78

Jat edderba fle3dem. Le coup asséné en plein dans l’os a porté. ***

.¢SGôdG ‘ á«°TÉ°ûdG äÉL ` • 79

Jat ecchachiya f-erras. Elle arrive tout à fait opportunément. Comme la chéchia(1) qui coiffe un crâne parfaitement. ***

.ó«©ÑdG ∑ÉN øe ø°ùMCG Öjô≤dG QÉ÷G ` • 80 Ejjar leqrib hsen men khak leb3id. Un voisin proche vaut mieux qu’un frère à mille lieues. Mieux vaut son bon voisin que longue parenté.

***

.»ÑædG ‘ ÚÑëŸG ∫Ébh ìÓŸG ÜÉÑd ÉL ` • 81 Ja l-bab lmellah w qal elmohibbin f-ennbi. A l’entrée du Mellah(2) posté «ô adeptes du Prophète !» il a appelé. ***

.ìGhôdG ƒ°SÉbh ,ƒjÓa OÓÑdG ≈àM ÉL ` • 82

Ja hta l-blad flayo w qasou errwah. Arrivé au pays de la menthe pouliot, il attrape un rhume de cerveau. ***

(1) Chéchia : Coiffe en forme de calotte portée en pays d’Islam. (2) Mellah : Quartier de la médina où habitaient les membres de la communauté juive.

32


Abdessamad KENFAOUI

.∂àdÉN óN ¢ùdÉL ¢ùdÉL ` • 83

Gales gales, khoud khaltek Tant qu’a faire ô toi l’oisif épouse ta tante ça te fera un bon dérivatif(1). ***

.iôL Ée OhÉ©«c GóHh GôH øe ÉL ` • 84

Ja men berra w bda kay3awed ma jra. Il arrive de l’extérieur Et raconte ce qui s’est passé à l’intérieur. ***

.iôW Ée OhÉ©«c GóHh GQh’ øe ÉL ` • 85 Ja men lawra w bda kay3awed ma tra. Il arrive en dernier et raconte par le menu Le déroulement des événements sans retenue. ***

.Ö«£j ≥Øf »∏dG ` • 86

Elli nfeq ytayeb. Qui est allé au marché doit aussi faire la cuisine. Mal fait qui ne parfait.

***

.äÉjOɨdG øe ÌcCG äÉjÉ÷G ` • 87

Ejjayyat kter men elghadyat. Celles qui s’en viennent sont pires que celles qui s’en vont. ***

(1) Boutade provocatrice à l’adresse du oisif, d’autant plus qu’épouser sa tante est absolument interdit par la religion.

33


Collection inachevée : d’Aphorismes

.É¡«a ƒ°SGQ ÜÉ°U ¢VQC’G §Ñ¡j ÉL ,Ió«©H ÉgÈL ɪ°ù∏d ™∏£j ÉL ` • 88 Ja yetle3 lessma jberha b3ida, ja yehbet llerd jber rassou fiha. A s’élever dans le ciel il a aspiré; Trop haut, trop loin, le ciel est hors de portée. A descendre sur terre il s’est décidé; Mais ses pieds foulent déjà le sol qu’ils n’ont jamais quitté! ***

.É¡«dGƒe øe ™jÉÑ£dG ∫hõàc Éeh É¡HÉMQ øe ∫ÉÑ÷G ∫hõàc ` • 89

Katzoul ejjbal men rhabha w ma katzoul ettbaye3 men mwwaliha. Les montagnes peuvent être déplacées Le caractère des gens ne peut être modifié. ***

.¿Oƒ∏dÉH IõÑÿG Éæ«d âæéY ,ͨdG Éæ«∏Y Ò£J á°Shô©dG ÉæÑL ` • 90 Jebna le3roussa ttiyyer 3lina leghben, 3ejnat lina elkhoubza belouden Nous avons convié la mariée pour nous aider à chasser nos idées noires; En pétrissant le pain, elle nous a cassé les oreilles et poussés au désespoir. ***

.∂«∏g ‹ ¥ó°U áYÉ°S ,∂jô°T ¬àÑL ` • 91 Jebtou chrik, sa3a sdeq li hlik. Je le souhaitais associé amical, il se révèla redoutable rival. *** 34


Abdessamad KENFAOUI

.π°UƒJ ´É≤d ,OôJ ’ óÑL

Jbed latredd, l-lqa3 tewsel. Puise sans renflouer Alors d’atteindre le fond ne doit pas t’étonner. ***

` • 92

.ìÉjôdG Égõ¡àc Ée ∫ÉÑ÷G ` • 93

Ejjbal ma kathezha erryah. Les montagnes ne sont pas destabilisées par les vents. ***

.ÉæaƒN ƒ°SGQ iôY ,Éæ°ùfƒj ´Gô≤dG ÉæÑL ` • 94

Jebna lqre3 ywennesna, 3erra rassou khouwwefna. Le teigneux avons invité pour nous divertir, Il ôte sa coiffe, son crâne nous fait frémir. *** .IójÉa ÓH í«£°ûdGh

á¡Ñ÷G ` • 95

Ejjebha w-echtih bla fayda. Effronterie et dans l’art de danser grande maîtrise, Mais en vain, car sur les événements, aucune prise. ***

.∫É≤àe IÉ«e øe ø°ùM á¡Ñ÷G ` • 96 Ejjebha hsen men myat metqal. Mieux vaut avoir de l’audace que recevoir cent mitqal(1). *** (1) Mitqal : Pièce de monnaie ancienne.

35


Collection inachevée : d’Aphorismes

.¬eCG ô¡X ≈∏Y ÒZ Ö©∏«c Ée …ó÷G Ejjdi ma kayl3eb ghir 3la dher mmou. Le chevreau ne batifole que sur le dos de sa mère

` • 97

.±hô©e ¬eƒ°ùH óMGh πc ±hôÿGh …ó÷G Ejjdi w lekhrouf, koulla wahed bsoumou me3rouf. Le chevreau, l’agneau, à chacun sa valeur reconnue.

` • 98

.ºë∏dG ¢üNÒc OGô÷G

` • 99

***

***

Ejjrad kayrrekkhes ellham. L’arrivée des criquets fait baisser le prix de la viande. ***

.¬aô©J ¬HôL ` • 100

Jerrbou t3erfou. Mets-le à l’épreuve, tu sauras alors ce qu’il est. ***

.iÈ«c Ée QÉ©dG ΩÓch iÈ«c ìô÷G ` • 101

Ejjerh kay bra w klam l3ar ma kaybra. Plaie de chair connaît la guérison Parole blessante est sans rémission.

Les injures s’écrivent sur l’airain et les bienfaits sur le sable.

***

.πª©dG ø°ùM ‘ Gõ÷G ` • 102

Eljaza f-housn el3amal. La récompense est dans la qualité du travail. ***

36


Abdessamad KENFAOUI

.πª©j Ée √’ƒŸ …Qƒ«c π¨°T ÓH ¢SÓ÷G Leglass bla chghel kaywerri lmoulah may3mel. L’oisiveté donne des idées au désœuvré.

` • 103

Oisiveté est mère de tous les vices.

***

.¬∏gCG ‘ ¬d ƒªà°Th ≥ª◊G ¢ù∏L Gelles lehmeq w chtem lou f-ehlou. Invite le fou à s’asseoir. Et de sa famille brosse-lui un tableau noir(1).

` • 104

***

.IGôeG ÓH ≈≤Hh Iôª°ùdG ‘ ¢ù∏L ` • 105

Gless f-essemra w bqa bla mra. Il s’installe à la belle étoile Et se condamne à rester sans compagne. ***

(ô°üÑdG ∞©°V) ó«©H QÉ°U Öjô≤dGh (ƒÑgO ¿Éæ°SC’G) âbôØJ áYɪ÷G ` • 106 .(É°ü©dGh Ú∏LôdG) áKÓK h’h êƒLh (䃟G) Öjôb QÉ°U ó«©ÑdGh

Ejjma3a tferrqat (essnan dehbou) w leqrib sar b3id (dou3f elbasar) w leb3id sar qrib (elmout) w jouj wellaw tlata (errejline w le3sa). L’assemblée s’est dispersée (les dents sont tombées) Le proche s’est éloigné (la vue a baissé) L’éloigné s’est rapproché (la mort) Deux sont maintenant trois (les jambes et la canne)(2). Quand la neige est sur le mont, (les cheveux blancs) On ne peut attendre que le froid aux vallées

***

(1) La solidarité familiale est telle, que seul un fou peut tolérer que l’on médise des siens en sa présence. (2) Allégorie de la vieillesse.

37


Collection inachevée : d’Aphorismes

.AGQƒdG øe ÒZ ∫ƒÑ«c Ée πª÷G ` • 107

Ejjmel ma kayboul ghir men elwara. Le chameau ne fait pipi que par derrière.

La brebis bêle toujours d’une même sorte.

***

Ejjmel ou ma jemmel. On évalue le chameau A la charge qu’il porte sur le dos.

.πªL Éeh πª÷G ` • 108

***

.ádR πª©J âjôH ¤Gh ,»HQ ±ô©àc â°Vôe ¤EG ` • 109 Ila mredti kate3ref rebbi, w-ila briti te3mel zella. Malade, tu implores la clémence de Dieu, Guéri tu te remets à défier les cieux. *** Jennat abi Adam darou. Le paradis de l’homme est sa demeure.

.√QGO ΩOBG »HCG áæL

` • 110

Un petit chez soi vaut mieux qu’un grand chez les autres.

***

.¥ƒa øe Ö£◊Gh â– øe QÉædG ¥hÈY áæL ` • 111 Jennat 3ebrouq : Ennar men elteht w-elhteb men elfouq. Le Paradis de Abrok : Le feu en bas, Les fagots en haut. *** 38


Abdessamad KENFAOUI

.πjOQ ÒZ ≈≤Ñj Ée πjOôdG ¢ùæ÷G ` • 112

Ejjens errdil ma yebqa ghir rdil. L’engeance vile reste vile(1).

Toujours sent le mortier les aulx.

***

.QÉæ∏d Oƒ©dG »∏∏Nh QɪàdG »æL ` • 113 Jni etmar w khelli l3oud lennar. Cueille les dattes, mais laisse les stipes pour animer l’âtre. *** .√ƒeóîj ¬fƒæL

` • 114

.QÉØdG IQÉ°ùN ’h §≤dG IQÉ°ùN Khsaret elqett wella khsaret elfar. Dégât de chat, plutôt que dégât de rat.

` • 115

Jnounou ykhedmouh. Que les démons qui l’habitent le servent ! ***

Qui ne nourrit pas le chat nourrit le rat.

***

.䃟G ≥«aQ π¡÷G ` • 116

Eljahl rfiq elmout. L’ignorance est la compagne de la mort. ***

(1) Fatalité des origines, ou des mauvaises fréquentations.

39


Collection inachevée : d’Aphorismes

.ô°†j πbÉY øe ø°ùMCG ™Øæj πgÉL ` • 117 Jahel yenfe3 hsen men 3aqel yddorr. Ignorant mais bienfaisant, plutôt qu’avisé et malfaisant. ***

.∫GDƒ°ù∏d ≥HÉ£e ÜGƒ÷G ` • 118

Eljawab mtabeq l-essoual. La réponse est à l‘image de la question.

A sotte demande, il ne faut pas de réponse.

*** .á©Ø∏dG ∫ÉëH ¬HÉf ≈∏Y ¬HGƒL ` • 119

Jwabou 3la nabou bhal ellef3a. Telle la vipère, sa réponse est dans ses crocs venimeux. ***

,¬ªa ‘ »°ûcGôŸG ÜGƒL ,¬ªc ‘ »°SÉØdG ÜGƒL ` • 120 .¬eCG óæY »WÉHôdG ÜGƒLh

Jwab elfassi f-kemmou, jwab elmerrakchi f-femmou w jwab errbati 3end mmou. Pour toutes réponses : Le Fassi(1) chuchote dans les plis de sa manche, Le Marrakchi(2), d’une riposte incisive, sur le champ dans le vif tranche, Le Rbati(3) consulte sa mère pour trouver les mots de sa revanche ***

(1) Fassi : Habitant de la ville de Fès. (2) Marrakchi : Habitant de la ville de Marrakech. (3) Rbati : Habitant de la ville de Rabat.

40


Abdessamad KENFAOUI

.É¡©°VGƒe ±ô©àc OGƒ÷G ` • 121

Lejwad kate3ref mwade3ha. Les gens de noble naissance de leur valeur ont juste connaissance. Noblesse oblige.

***

.º¡«∏Y Gƒ°ù∏éj Ée É«YôdGh ,º¡«°ùc Gƒ°Tôa OGƒ÷G ` • 122

Lejwad ferrchou ksihoum w-erre3aya maygelsou 3lihom. A même le sol les nobles personnes ont étalé leurs vêtements Mais, de s’asseoir dessus doivent bien se garder les manants. ***

.Ohó÷Gh ±Ó°SC’G øe ɉEG OƒLƒŸG øe »°TÉe OGƒ÷G ` • 123

Lejwad machi men elmoujoud, innama men elaslaf weljoudoud. Le bon lignage ne se juge pas sur la fortune des gens, Il s’apprécie dans la valeur reconnue à leurs ancêtres en leur temps. ***

.Ohó÷G øe ¬«Ñ°ûàdGh Oƒéj Oƒ÷G ` • 124

Eljoud yjoud w-ettechbih men eljoudoud. La générosité finit toujours par triompher Et des aïeux, l’exemple en a été hérité. ***

.QÉØdG ∫óY ’h §≤dG QƒL Jour elqett wella 3adl elfar. Mieux vaut abus du chat que justice du rat. *** 41

` • 125


Collection inachevée : d’Aphorismes

.∂«∏Y ƒ£∏îj ¢ù∏LG ,±ƒ°ûJ ∫ƒL Joul tchouf, gles ykheltou 3lik. Cours le monde tu apprendras plein de choses, Reste sur place, tu ne surpasseras pas les autres.

` • 126

Les voyages forment la jeunesse.

***

.áWÉ«ÿG º∏©«c iô©dGh ,áWÉ≤°ùdG º∏©«c ´ƒ÷G ` • 127 Ejjou3 kay3ellem essqata w le3ra kay 3ellem lekhyata. La faim aiguise la concupiscence, Le dénuement pousse à l’apprentissage de la couture. La faim fait sortir le loup du bois Nécessité n’a point loi.

*** .º¡YƒeO ’h º¡YƒL

Jou3houm wella dmou3houm. Plutôt leur faim que leurs larmes de chagrin.

` • 128

***

.∂∏cÉj ¬æªàjh ∂©Ñàj ∂Ñ∏c ´ƒL ` • 129 Jouwwe3 kelbek yteb3ek, w yetmenna yaklek. Affame ton chien il te suivra et de te dévorer il convoitera. ***

.´ƒeO ÓH ɵÑdGh ´ƒædGh ´ƒ÷G ` • 130 Ejjou3 ou nnou3 w-elbka bla dmou3. Famine, malheur et même pas de larmes pour les pleurs. *** 42


Abdessamad KENFAOUI

.∂ë°†àc º¡dG IÌc

` • 131

Ketret elhemm katdehhek. Soucis en avalanche déclenchent rires en cascades. ***

.»°SGQ ‘ »àjÉæYh ,»°Tôc ‘ »YƒL ` • 132 Jou3i f-kerchi w-3nayti f-rasi. La faim me tenaille les entrailles mais de la dignité j’en ai plein la tête. ***

.áYÉ°S πc ≥jôM ’h áYÉ°S ≥jôM º¡∏dG

` • 133

Allahoumma hriq sa3a wella hriq koull sa3a. Mieux vaut une douleur d’une heure Qu’une douleur chaque heure. ***

.¢ûeôj Ée º°ûëj Ée ¢TÉeôb π«L ` • 134 Jil qermach, mayhchem mayremmech. Les enfants de la génération Qarmach, ignorent le respect et ne baissent pas les yeux. ***

.¥hóæ°üdG ‘ á«YGôdGh ¥ƒ°ùdG ‘ Ió«÷G

` • 135

Eljiyyda f-essouq w-erra3ya f-essendouq. La qualité est au souk, et la camelote est dans le coffre. *** 43


Collection inachevée : d’Aphorismes

á¡«Ø°ùdG ™e ¬«Ø°ùdGh áæjóŸG Gƒæjõ«c Ió«÷G ™e ó«÷G ` • 136 .áæ«Ø°ùdG Gƒbô¨«c

Ejjiyyed m3a ejjiyda kayziynou lemdina, w-essfih m3a essfiha kaygherrqou essfina. Le vertueux s’allie à la vertueuse, Et de leur cité assurent le renom; Le vaurien s’acoquine à la vaurienne, Et en mer, précipitent leur embarcation par le fond. Chaque brebis cherche sa pareille.

*** .¬æe AÉ°û©dGh ¥ƒ°ù∏d ∂jÉ◊G ` • 137 Elhayk l-essouq w-le3cha mennou. Le haik(1) est destiné au souk, Du prix de sa vente dépend le dîner. ***

.iQBG ’h òN’ É¡«a Ée äRGO »∏dG áLÉ◊G ` • 138

Elhaja elli dazet ma fiha la khoud w la ara. L’affaire conclue, plus rien à prendre ou à laisser. ***

.∑Éæ°ùàc »°TÉ¡à∏ªY Ée »∏dG áLÉ◊G ` • 139

Elhaja elli ma3melthachi katensak. La tâche que tu n’as pas accomplie t’attend encore. Ce qui est fait n’est plus à faire.

*** (1) Haïk : Grand voile que les femmes portaient par-dessus leurs vêtements pour se déplacer à l’extérieur de la maison. Tissé par les femmes il était souvent destiné à être vendu au souk constituant ainsi une source de revenus pour celles-ci

44


Abdessamad KENFAOUI

.É¡H äõa É¡à∏ªY »∏dG áLÉ◊G ` • 140

Elhaja elli 3meltha fezt biha. La chose que je concrétise j’en tire profit. ***

.¢SÉædG áLÉM øe π°†aCG »àLÉM ` • 141

Hajti fdel men hajt ennas. Ce qui m’appartient en propre, vaut mieux que ce qui appartient aux autres.

*** .ôWÉæ≤dG iƒ°ùàc ôWÉÿG áLÉM ` • 142 Hajt elkhater kateswa leqnater. Ce qui est obtenu dans la bonne humeur, est indéniablement de grande valeur. ***

.áfÉjõe ΩÉMõdG áLÉM ` • 143

Hajt ezzham mezyana. La chose acquise de haute lutte est appréciée.

*** .¥ô°ûdG ≥jôW øjCG øe áLÉ◊G ` • 144 Elhajja, mine ayna triq eccherq. Hajja ! Toi qui as accompli le pèlerinage à la Mecque…. De l’Orient indique-nous le chemin. En conseil écoute le vieil.

*** 45


Collection inachevée : d’Aphorismes

.áfÉjõe É¡àbh ‘ áLÉ◊G ` • 145

Elhaja f-weqtha mezyana. La chose qui arrive au bon moment est bonne. *** Elhajj Moussa, Moussa elhajj. L’Haj Moussa, Moussa L’ haj(1)

.êÉ◊G ≈°Sƒe ,≈°Sƒe êÉ◊G ` • 146

*** hajj ma tab. Haj oui, mais repenti non.

.ÜÉJ Ée êÉM ` • 147

*** .QGR Ée êÉM

` • 148

.É¡«∏N ∂«∏îJ »∏dG áLÉ◊G

` • 149

hajj ma zar. Haj sans avoir accompli le pèlerinage. *** Elhaja li tkhellik, khelliha. Ce qui est pour toi source de déboires, Laisse le choir. ***

(1) Equivalent de l’expression : «bonnet blanc, blanc bonnet».

46


Abdessamad KENFAOUI

.¬«a âdGRÉe Iõª¨dG ∑GOh ,¬«∏Y êÉ◊G áØ°Uh èM ` • 150 Hejj w-sifat elhajj 3lih, w-dak elghemza mazalet fih. Du Haj il présente tous les signes assurément Mais son mauvais penchant ne l’a pas quitté pour autant. ***

.Í∏dG äÉHÓW ™e ÒZ ¢SÉædG äQÉM ` • 151 Haret ennas ghir m3a tellabat ellben. Face à celles qui ne quémandaient alors rien d’autre que du petit lait, les gens se trouvaient déjà fort embarrassés ! *** Hadi ennqat bhal el ghiyyat. Une à une il égrène les notes Tel un joueur de Ghaïta(1).

.•É«¨dG ∫Éëa •É≤ædG »°VÉM

` • 152

***

.≥jô◊G ‘ ƒdh ≥jó°üdG ≈∏Y ¢†aÉM ` • 153

Hafed 3la essdiq walaw f-elhriq. Reste fidèle à ton ami corps et âme, Même si tu dois braver feu et flammes. ***

.Iô°û©dG ∫ƒ£«c ÜÉ°ù◊G ` • 154

Lehsab kay tewwel el3echra. Les bons comptes font les bons amis. ***

(1) Ghaïta : Instrument de musique à vent. Sens : En observateur méticuleux il ne laisse rien lui échapper.

47


Collection inachevée : d’Aphorismes

.OGƒdG ‘ ∂«eôf ’h ¬æ«£Y ,Oƒª°üe πjÉ©a ` • 155 F3ayel Mesmoud : «3tini wella nermik f-elwad.» Digne des agissements de Masmoud : «ou tu me donnes ce que je veux ou je te balance dans l’oued». ***

.IGóY º¡æe ÜÉÑM º¡æe Ió©L ÜÉÑM

` • 156

Hbab Je3da, menhoum hbab menhoum 3da. Les amis de Jaada amis et ennemis tout à la fois. ***

.øjódG øe ¿ÉjóYh Ú£dG øe ÜÉÑM

` • 157

Hbab men ettin w-3edyan men eddin. Amis dans la même glaise pétris, Ennemis quant au crédo choisi ***

.ìGõe É¡«a Ée ádÉÑ◊G ` • 158

Lehbala ma fiha mzah. La grossesse est chose sérieuse à prendre au sérieux. ***

.á«£N πc ¢SGQ É«fódG ÖM ` • 159

Houbb eddenya, ras koull khetiya. L’amour de la richesse mène au vice. *** 48


Abdessamad KENFAOUI

.ábÓàj Ée √ôªY ábÉ£dG ÖM ` • 160 Houbb ettaqa 3emrrou may tlaqa Les serments d’amour échangés, derrière les fenêtres, sur le mode platonique appartiennent à jamais au monde utopique. *** .ΩÉjC’G ™e í°†Øà«c ,QhõŸG Ö◊G Elhoubb lemzewwer kaytefdeh m3a liyyam. Avec le temps l’amour hypocrite est démasqué. *** Elhoubb 3ma. L’amour est aveugle.

` • 161

.ɪY Ö◊G ` • 162

***

.∫ÉLô∏d ÒZ ∫ƒª©e Ée ¢ùÑ◊G ` • 163

Elhebs ma me3moul ghir l-errjal. La prison n’a été faite que pour les hommes. Le gibet n’est fait que pour les malheureux.

***

.¢TÓY πeÉY »∏dG ÒZ º¡d πNój Ée Ωɪ◊Gh ¢ùÑ◊G ` • 164 Elhebs w-elhemmam may dkhel lihoum ghir li 3amel 3lach. Ne vont en prison et au hammam(1) que ceux qui doivent se purifier pour une raison ou pour une autre. ***

(1) Hammam : Bain public. Après des relations sexuelles il est prescrit de procéder à des ablutions complètes.

49


Collection inachevée : d’Aphorismes

.´ƒ∏°ùdG äQÉÑd …hÉ¡°ûdG ’ƒdh …hÉ¡°T Ö◊G ` • 165

Elhoubb chhawi w louwla ecchhawi, labaret esslou3. L’amour est affaire de goût Et le goût varie selon chacun de nous, D’ailleurs s’il en était autrement Les marchandises resteraient sur le carreau indéfiniment. *** .É¡ªg ∫ÉW É¡à«∏N ,É¡eO ∫É°S ɡ૵M ,¬LƒdG áHƒÑM

` • 166

Hboubet lewjeh, hekkitha sal demmha, khellitha tal hemmha. Comme un furoncle au visage Quand je le gratte, il saigne Quand je l’ignore, j’en prolonge le mal. ***

.¢SÉædG Ö«ÑM ¿ƒµj Ée »Ñ«ÑM ` • 167 Hbibi maykoun hbib ennas. Mon bien-aimé ne doit pas être le bien-aimé des autres. ***

.QƒcÉÑdG QGƒf »Ñ«ÑM ` • 168 Hbibi nouwwar elbakour. Mon amour pour mon bien-aimé ne dure que le temps que dure la fleur du figuier. *** 50


Abdessamad KENFAOUI

.ôW ÓH ¿ƒµàc Ée ádBG ≈àM

` • 169

Hetta ala ma katkoun bla terr. Pour un air de Ala(1), un ensemble instrumental ne peut se concevoir sans le tambourin et ses crotales. ***

.¬ÑfÉL ¬gôµJ »∏dGh ,ƒ∏HÉb ƒÑ– »∏dG Elli thebbou kablou, welli tkerhou janbou. Mets-toi face à celui que tu aimes Mets de côté celui que tu n’aimes pas.

` • 170

***

.»JRÉæ÷ »Œ ’ ,âe »æ੪°S ¤EG ` • 171

Ila sme3tini mett, latji legnazti. Si tu apprends que j’ai trépassé D’assister à mon enterrement tu es dispensé. ***

.¬fhôb √hÉ«Y Ée QƒK ≈àM ` • 172

hetta tour ma 3iyawh grounou. Aucun taureau n’est fatigué d’avoir à porter ses cornes.

Le Bon Dieu, donne des cornes à biquette comme elle peut les porter.

*** (1) A la : Musique andalouse interprétée par un ensemble d’instruments : Luth, rbab, violons, piano, derbouka et le plus petit d’entre eux l’incontournable tambourin avec crotales qui assure le rythme.

51


Collection inachevée : d’Aphorismes

.¬°SGôd ø°ùM Ée ΩÉéM ≈àM ` • 173 Hetta hejjam ma hessen lrasou. Aucun barbier ne se rase lui-même. Un barbier rase l’autre.

***

.É¡«∏LQ ⩪L OÉY âbõM ≈àM ` • 174 Hetta hezqat, 3ad jem3at rejliha. C’est une fois qu’elle a pété que ses jambes elle a repliées. ***

.IÒªN ÓH øé©J Ée õÑN ≈àM ` • 175

Hetta khebz ma tte3jen bla khmira. Aucun pain n’est pétri sans levain. *** .á«aÉY ÓH ¿Éc Ée OÉeQ ≈àM Hetta rmad ma kan bla 3afya. La cendre résulte toujours du feu. Hetta zine ma khtat lou loula Point de beauté sans défaut.

*** .ádƒd ¬d äÉ£N Ée øjR ≈àM ***

` • 176

` • 177

.¬°SGQ ihGOÉe Ö«ÑW ≈àM ` • 178

Hetta tbib ma dawa rasou. Aucun médecin ne s’est soigné lui-même. *** 52


Abdessamad KENFAOUI

.áµ°ùe ÓH õÑÿG óg ∫Éb OÉY ,≈µJGh ∫Éc ≈àM ` • 179 Hetta kal w-ttekka, 3ad qal: “had elkhoubz bla meska.” Restauré, repu, reposé, c’est alors qu’il adéclaré : «Ce pain a manqué de meska(1) en vérité». ***

.»«©«c óMGh ÖæL ≈∏Y ¢SÉ©ædG ` • 180

Enn3as 3la jenb wahed kay3eyyi. Dormir toujours sur le même côté finit par fatiguer.

*** .√ÉN √óæY Ée »∏dG ΩÉ©dG ≈àM Hetta l-l3am elli ma 3endou khah. Jusqu’à l’année qui ne ressemble à aucune autre(2).

` • 181

***

.QhóJ áeÉ¡dG âLôN OÉY Qƒ«£dG Gƒ°ù©f ≈àM ` • 182

Hetta ne3sou ettyour, 3ad kherjat elhama tdour. C’est quand les oiseaux se sont endormis Que la chouette est sortie pour faire sa ronde. ***

.ÓM OÉY ÓZ ≈àM

Hetta ghla, 3ad hla. Devenu onéreux, alors il est apparu plus savoureux.

` • 183

*** (1) Meska : Gomme arabique. A l’occasion des repas de fêtes, de grandes cérémonies en général on rajoute lors de la préparation de la pâte une petite quantité de meska afin de parfumer le pain et lui donner un goût plus savoureux et plus raffiné. (2) Renvoi aux calendes grecques.

53


Collection inachevée : d’Aphorismes

¢Sô©dG QGO øe Üôg Ée §b ≈àM ` • 184 Hetta qett ma hreb men dar el3ers. Jamais chat ne fuit maison en fête. *** .¢ùjGQ ÓH »°ûªàµe áæ«Ø°S ≈àM

` • 185

Hetta sfina ma katemchi bla rayes. Aucune embarcation ne vogue sans capitaine. *** .ÜÉé◊G ¬d ƒ≤∏Y OÉY ÜÉ°T ≈àM

` • 186

Hetta chab, 3ad 3elqou lou lehjab. C’est une fois vieux et la tête blanchie Qu’on lui accroche une amulette en guise de gri-gri. ***

.ÜGô¨dG ÜÉ°T ≈àM

` • 187

Hetta chab leghrab. Jusqu’à ce que le corbeau devienne blanc Sous le poids de la suite des ans. *** .QÉ¡ædG ‘ ΩƒéædG ±É°T ≈àM

Hetta chaf ennjoum f-ennhar. Jusqu’à ce qu’en plein jour il ait vu les étoiles. *** 54

` • 188


Abdessamad KENFAOUI

.√ÉØb ‘ ¬æ«Y ±É°T ≈àM

` • 189

Hetta chaf 3inou f-qfah. Il est tellement retourné qu’il croit voir ses yeux quitter sa face et se placer sur sa nuque(1). *** Hetta chedda ma damet. Aucun tourment ne perdure.

.âeGO Ée Ió°T ≈àM ` • 190

Toujours ne dure orage ni guerre.

***

.»°TÉe ¿Éch ∫Ghô°ùdG ‘ §Ñg ≈àM ` • 191 Hetta hbet f-esserwal w-kan machi. Jusqu’à tant qu’il ait fait dans son froc alors qu’il marchait. *** Lehroub rejla. Certaines fuites relèvent du courage

.á∏LQ Ühô¡dG ` • 192

***

.√Gƒg ‘ »µÑ«c Ée óMGh ≈àM ` • 193 Hetta wahed ma kayebki f-hwah. Nul ne pleure pour son plaisir. ***

(1) Expression équivalente à l’expression française : il en a vu de toutes les couleurs.

55


Collection inachevée : d’Aphorismes

.Ò¨°U ≈≤Ñ«c Ée óMGh ≈àM ` • 194 Hetta wahed ma kayebqa sghir. Personne ne reste jeune tout le temps. ***

.ôëÑdG ÒZ √ó¡L ≈∏Y ≈≤Ñ«c Ée óMGh ≈àM ` • 195 Hetta wahed ma kayebqa 3la jehdou, ghir lebher. Nul ne conserve sa force dans son intensité, Hormis l’océan dans son immensité. *** .√Ò¨d √ÒN »£©«c Ée óMGh ≈àM ` • 196 Hetta wahed ma kaye3ti khirou lghirou. Personne ne fait cadeau de son bien aux autres. *** .ó«©dG Ωƒj ƒàaô¨e »£©«c Ée óMGh ≈àM ` • 197 Hetta wahed ma kaye3ti mgherftou youm el3id. Personne ne prête sa louche le jour de la fête. A Carème - Prenant, chacun a besoin de sa poêle

*** .Oƒ©dÉH ¬æ«Y Qƒ©«c Ée óMGh ≈àM ` • 198 Hetta wahed ma kay3wer 3inou bel3oud. Personne ne va soi même se crever un œil avec un bout de bois. *** 56


Abdessamad KENFAOUI

.¬°SGQ ≈∏Y ¢VôŸG ¢ü«≤«c Ée óMGh ≈àM ` • 199

Hetta wahed ma kayqiyyes elmerd 3la rasou. Par superstition, personne ne veut s’imaginer malade même à titre de simple supposition. ***

.Ö∏µdG »æ°†Y ∫ƒ≤«c Ée óMGh ≈àM ` • 200

Hetta wahed ma kay qoul 3eddni elkelb. Personne n’admet avoir été mordu par un chien. ***

.ôëÑdG ‘ äƒ◊G …ô°û«c Ée óMGh ≈àM ` • 201 Hetta wahed ma kaychri elhout f-elbher. Personne n’achète le poisson qui n’est pas encore sorti de l’eau. Il ne faut pas acheter la corde avant d’avoir le veau.

***

.ÉgɨH ∞«c É¡HÉ°U Ée óMGh ≈àM ` • 202 Hetta wahed ma sabha kif bghaha. Personne ne trouve la vie telle qu’il l’aurait souhaitée. ***

º∏©à«c »°û∏c ,º∏©e ≥∏N Ée óMGh ≈àM ` • 203

hetta wahed ma khleq m3ellem, koulchi kayt3ellem. Personne n’est expert dès sa naissance, Tout le monde doit se former à l’expérience. *** 57


Collection inachevée : d’Aphorismes

∫ƒªµe ƒg Ée óMGh ≈àM ` • 204

Hetta wahed ma houwa mekmoul. Nul n’est parfait. ***

.¢û£©dG ∞dƒe Ée óMGh ≈àM ` • 205

Hetta wahed ma mwellef le3tech. Nul ne s’habitue à la soif. *** Hetta werd ma kan bla chouk. Il n’est pas de rose sans épines.

.∑ƒ°T ÓH ¿Éc Ée OQh ≈àM ` • 206

***

.¥Gô©dG øe ¥ÉjÎdG »éj ≈àM ` • 207

Hetta yji etteriaq men el3iraq. Jusqu’à ce que le Terriaq(1) Arrive de la lointaine Iraq.

***

¥GRôdG óÑY √ƒª°S OÉY ≥∏îj ≈àM ` • 208

Hetta yekhlak 3ad semmiwh 3ebd-errezzaq. Qu’il naisse d’abord, Abderrazak(2) nous le prénommerons alors! ***

(1) Terriaq : Beurre rance utilisé dans certaines préparations culinaires pour en relever le goût. Sens : Renvoyer à la saint glinglin. (2) Abderrazak : Prénom masculin tiré d’un des 100 noms attribués à DIEU et relatif à sa Qualité de Dispensateur des bienfaits.

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Abdessamad KENFAOUI

.íÑ°üjh QÉ¡ædG ™∏£j ≈àM ` • 209

Hetta yetle3 ennhar w-yesbeh. Attendons que la nuit se dissipe et qu’il fasse jour. ***

.™«HôdG »°ûàÑæàc Ée á©∏≤ŸG Iôé◊G ` • 210

Elhejra lemqell3a ma katnebbetchi errbi3 Pierre qui bouge n’amasse pas mousse. ***

.áMÉØJ Ö«Ñ◊G øe Iôé◊G ` • 211

Elhejra men lehbib teffaha. Une pierre lancée par une main chérie est une pomme. ***

.ΩÉ©£dG ∫ÉjO óe »Øµàc IóMh á∏éM ` • 212

Hejla wehda ketekfi medd dyal ett3am. Une seule perdrix suffit pour donner du goût à un moud(1) de couscous. ***

.ábôe ≈àM ¬«a äÉ≤H Éeh ábôH ≈∏Y RGOh èM ` • 213 Hejj w-daz 3la berqa, ma bqat fih hetta merqa. Pèlerinage accompli à la vitesse de l’éclair, Ne bénéficie plus d’effet salutaire. ***

(1) Moud : Mesure de capacité pour les céréales; locution à rapprocher à une certaine définition du pâté d’alouettes confectionné avec un cheval, une alouette.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.Úµ°S ≈àM √óæY Éeh OGóM ` • 214 Heddad w-ma 3endou hetta sekkine. Forgeron de son état, il ne possède pas même un coutelas. Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés.

***

.øjõdG âÑ∏Z ácGó◊G

` • 215

.áÑ«HR IhÓ◊G óM

` • 216

Lehdaga ghelbat ezzine. Le cœur à l’ouvrage, vaut mieux que la beauté du visage. ***

Hedd lehlawa zbiba. Le summum du sucré est dans un grain de raisin sec concentré(1). ***

.RhóJ ≈àM á∏ªë∏d ∂°SGQ QóM ` • 217

Hder rasek lelhemla hetta tdouz. Face à la tourmente, courbe la tête jusqu’à ce qu’elle s’arrête. ***

.∫õ¨eh åjóM

Hdit w-meghzel. Travail et conversation par la même occasion.

` • 218

*** (1) Sens : Il suffit d’un petit grain pour atteindre néanmoins une grande concentration.

60


Abdessamad KENFAOUI

.ΩOÉÿG ódh ∫Éëa Ωóæjh »£©«c

` • 219

Kaye3ti w-yendem, bhal weld elkhadem. Il donne puis aussitôt regrette d’avoir donné tout comme le fils d’une domestique dépourvu de générosité. *** .√ódh á¨∏ÑH RGôÿG πªY Ée 𪩫c

` • 220

Kay3mel ma 3mel elkherraz b-bleght weldou. Il fait ce que fait le cordonnier, il répare la babouche de son fils en dernier. *** .Öé©ààc ¢SÉædG »∏îjh Öé©dG 𪩫c ` • 221 Kay3mel le3jeb w-ykhelli ennas katt3ejjeb. Il se laisse aller à des excentricités et laisse les gens surpris par ses étrangetés. ***

.¢ShÎY ¿Éc »∏e πªædG óL ≈∏Y π≤©«c ` • 222

Kay3qel 3la jedd ennmel melli kan 3etrous. Il se souvient du temps où l’ancêtre des fourmis était un bouc. ***

.¢†Ñ≤«c »∏dG ≈«©«c Ée ™aó«c »∏dG ≈«©«c Kaye3ya elli kaydfe3, ma kaye3ya elli kaychedd. Celui qui dépense finit par se lasser Celui qui reçoit n’est jamais rassasié. *** 61

` • 223


Collection inachevée : d’Aphorismes

.ΩódÉH ójó°üdG π°ù¨«c ` • 224

Kayeghsel essdid b-eddem. Il lave le pus dans le sang. ***

.•ƒ∏ÑdG øe RɨdG RôØ«c Ée ` • 225

Ma kayfrez elghaz men elbellout. Il est incapable de faire la distinction entre un jujube et un gland ! *** .¢üædÉH Ö∏µdG »∏Ø«c

` • 226

.GóædÉH ≥«Ø«c

` • 227

.É¡¨°†ª«ch GQó¡dG ¢†Ñ≤«c Kayqbed elhedra w kaymdeghha. Il prend la parole et se met à la mâchonner(2).

` • 228

Kayfli elkelb b-ennes. Il en est à épouiller le chien en se mettant de moitié avec quelqu’un(1). *** Kayfiq b-ennda. Il se réveille avec la rosée du matin. ***

*** (1) Sens : être dans une grande misère. (2) Sens : discourir inintelligemment.

62


Abdessamad KENFAOUI

.Égô¡°V øe GÈdG Gô≤«c ` • 229

Kayeqra lebra men dherha. Il lit la missive côté verso. ***

.™eÉ÷G Qƒ°ùM ™£≤«c ` • 230

Kayqte3 hsour ejjame3. Il dilacère les nattes de la mosquée(1). ***

.á∏°üH ≈∏Y ¢SGôdG ™£≤«c ` • 231

Kayqte3 erras 3la besla. Pour un oignon comme prétexte, il peut vous couper une tête. *** .¬°SÉf ‘ ¬«∏Y ’h ¬°SGQ ≈∏Y ¬àLÉM »°†≤«c Kayeqdi hajtou 3la rasou, w-la 3lih f-nasou. Il réalise son affaire dans son intérêt propre(2). ***

` • 232

.Éfój Ée ¬∏≤©H »∏dG ,áæ°S á°VGô©dG ` • 233 Le3rada sounna, elli b3eqlou ma yedna. L’invitation est une politesse recommandée par la tradition y répondre avec retenue est un devoir de raison. *** (1) Sens : être sans scrupule (2) Sens : sans se soucier des autres.

63


Collection inachevée : d’Aphorismes

.¬àLhR »∏dG ¬JGôe ≈∏Y ≈ØNh ¬à«◊ ø°ùM ` • 234 Hessen lhiytou w-khfa 3la mratou elli zoujtou. S’étant rasé la barbe, il devient suite à ce stratagème méconnaissable pour son épouse elle-même. ***

.QÉ¡ædGh π«∏dÉH óÑ©j ƒdh QÉæ∏d π«îÑdG ` • 235 Lebkhil l-ennar, walaw ye3bed b-ellil w-ennhar. L’avare à l’enfer est promis Quand bien même il prierait jour et nuit. ***

.(±ÉMõdG) ¬d ójõàc ¢VQC’G äGóH ` • 236 Bdat lerd katzid lou (ezzehaff.) Le sol commence à se rapprocher de lui (le cul-de-jatte). *** .ájÉ¡ædG ≈∏Y ∫óàc ájGóÑdG

` • 237

Lebdaya katdel 3la ennhaya. Le début augure déjà de la fin. *** Beddel weldou b-qerd. Il échange son fils contre un singe. *** 64

.Oô≤H √ódh ∫óH ` • 238


Abdessamad KENFAOUI

:

õ©dGh õæµdGh áæëŸG : ¥Gôa å∏J ôHGÈdG ` • 239 ¢ù∏WC’G πgCG áæëŸG ¢Sƒ°S πgCG õæµdGh .∞jôdG πgCG õ©dGh

Lebraber telt fraq : elmehna, el3ezz, w-elkenz : Elmehna ahl el Atlas w-elkenz ahl Souss. W-el 3ezz ahl errif. Les Berbères se divisent en trois catégories : Celle du labeur : les gens de l’Atlas Celle de la gloire : les gens du Rif Celle de l’argent : les gens du Souss. ***

.áHGO øe ÜhóµdÉH ÉæjóH

` • 240

Bdina blekdoub men daba. Au niveau du préambule déjà, Nous commençons par des mensonges ! ***

.âjõN Éæ°ù©f ¤EG ÉeCG ÜGO øe ƒ°ùØdÉH ÉæjóH ` • 241 Bdina b-elfsou men daba, amma ila n3esna khzit. Nous lâchons déjà force vesses et nous n’en sommes qu’au début, alors quand nous serons endormis imaginez le raffut ! *** 65


Collection inachevée : d’Aphorismes

.iQBG ’h óN ’ É¡«a Ée ,IôNB’G øe äGóH ` • 242 Bdat men l-akhra, ma fiha la «khoud» wala «ara». Elle a commencé par la conclusion, ne laissant aucune place à la négociation. ***

.IôLCG ÓH ìÈ«c OGƒ÷G ìGôH ` • 243

Berrah lejwad kay berreh bla oujra. Le crieur(1) au service de gens généreux Fait ses annonces à titre gracieux. ***

.√QɪM ¬d ≈°ûeh ìGôH ` • 244

Berrah w-mcha lou hmarou. Crieur public et qui vient d’égarer son âne ! ***

.áæ«é©∏d AÉŸG OQh ᪫≤∏Jh OGôH ` • 245 Berrad w-telqima, w-redd elma l-lle3jina. Une théière pleine, aux plantes aromatiques parfumée, Et pour la pâte du pain mets l’eau à chauffer. ***

.¥óà«c QGõHE’Gh Aɪ°ùdG ‘ πWGÈdG ` • 246

Lebratel f-essma w-lebzar kaytdeq. Les oiseaux sont encore dans le ciel à voler, Et déjà on pile le poivre pour les assaisonner.

Il ne faut pas mettre le lièvre en sauce avant de l’avoir attrapé.

***

(1) Crieur public : personne chargée d’annoncer à haute voix des proclamations publiques.

66


Abdessamad KENFAOUI

.OGƒdG ¢SÉ≤à«c ≥ªMC’G ¢SGôH

` • 247

.AGO πc π°UCG OÈdG

` • 248

.πjÓ©dG ≥«Ø«c OÈdG

` • 249

.‹É«∏dG ‘ ∑ƒµ«°U øe OôHG

` • 250

B-ras lehmeq, kaytqas lwad. C’est au détriment de la vie du fou qu’on mesure la profondeur d’un oued. Variante : Fou est celui qui essaye de mesurer la profondeur d’un oued au risque de sa vie. *** Elberd asl koul da’. Le froid est à l’origine de tous les maux. *** Elberd kay fiyyeq le3layel. Le froid aggrave les maux.

***

Bred men saykouk f-ellyali Il est encore plus froid qu’un plat de saykok(1) en période de frimas. ***

.‹É«∏dG ‘ äGƒ◊G äGƒ°S øe OôHCG ` • 251 Bred men souwett elhewwat f-ellyali. Plus froid que le postérieur d’un pêcheur au plus froid de l’hiver. *** (1) Saykok : Plat campagnard composé de semoule et de petit lait, consommé l’été parce que raffraichissant.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.∫ƒch OôH ` • 252

Berred w-koul. Souffle dessus pour le refroidir puis mange-le. ***

.»g øjCG øe hCG »g øe óæY óM É¡aôY Ée ,á«Ø ácÈdG ` • 253 Elbaraka mekhfiya, ma 3refha hedd 3end men hiya ou mnin hiya. La Baraka reste un mystère Nul ne sait qui la détient Nul ne sait d’où elle vient.

*** .ô°†M »∏dG ô°†NC’G Ò£dG ≈a ácÈdG Elbaraka f-ettir lekhder elli hder. La Baraka vient avec la présence de l’oiseau vert. *** .á∏aÉ≤dG ™e »°ûª«c Ée ¢VÉ°†©dG πª÷G Jjmel el3eddad ma kaymchi m3a lqafila. Le chameau qui mord est exclu de la caravane.

` • 254

` • 255

***

.øªK É¡d Ée øeÓdG OÓH ‘ á°ù◊ QÉØdG ∫Éb ` • 256

Qal elfar : «lehsa f-blad laman ma liha tamane.» «Une simple lichette dans un pays de paix, dit la souris, cela n’a pas de prix». *** 68


Abdessamad KENFAOUI

.¬«a ¥õÑf Ée ¬æe Üô°ûf …OÉZ »∏dG ÒÑdG Lbir elli ghadi nechreb mennou ma nebzeq fih. Le puits duquel je vais boire, Je me garde d’en faire un crachoir. ***

.ôª©«c Ée √ôªY ä’É«©dG ¥ƒ°S Souq le3yalat 3emmrou ma kaye3mer. Le souk des femmes ne bat jamais son plein(1).

` • 257

` • 258

*** .¢û«©«c áîØædG øe ±ôW ` • 259 Terf men ennefkha kay3iyyech. Un brin d’orgueil fait vivre. ***

¢SƒeÉædGh ¬HÉÑ◊G §«Y »∏dG ≥ÑdGh ,¬HÉf øî°S »∏dG äƒZÈdG ` • 260 .¬HÉë°Uh Iò∏dÉH ¢SÉ©ædG »°ûe ,¬HÉHQCG º∏c »∏dG

Elberghout elli sekkhen nabou, w–elbeq elli 3ayyet l-hbabou w-ennamous elli kellem rbabou, mcha enn3as belledda w shabou. Des puces qui aiguisent leurs dents Des punaises qui invitent leurs parents Des moustiques qui jouent du rebab(2) Ce n’est pas là un sommeil apaisant! ***

(1) Souk des femmes : Locution à caractère misogyne pour signifier que les entreprises féminines sont difficiles à mettre en train. (2) Rebab : Instrument de musique arabe à cordes frottées

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.äƒÁ …OÉZ »∏dG ≈∏Y »°ûdG óg ±GõH ` • 261

Bezzaf hadchi 3la elli ghadi ymout C’est trop pour qui va mourir. *** F-zitou qlih. Dans sa propre huile, fais le frire. *** Batata b-errtel. Des patates à la pelle(1).

.¬«∏b ¬àjR ‘ ` • 262

.πWôdÉH áWÉ£H ` • 263

*** .≈Wɪàæc »æJÓNh áWÉ£°ûH »æàeõM áWÉ£H ` • 264 Btata hezmatni b-chtata w-khellatni kanetmata. Une patate m’a affublé d’un haillon Et a fait de moi un loqueteux, vagabond. ***

.¬ª°S øe ≈éæJ ¬°SGQ ¬d ™£bh ¢ûæ◊ÉH ô£H ` • 265 Bter belhench w qte3 lou rasou, tenja men semmou. Rapidement décapite le serpent afin d’être sûr De te mettre à l’abri de sa venimeuse morsure. *** (1) En telle quantité que la valeur en est dépréciée.

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Abdessamad KENFAOUI

ájóg ,äÉH »∏dG »ªæ¨dGh äGó°ù∏d ájóg ,äÉH »∏dG …ôµÑdG ` • 266 .äÉÑ∏µ∏d Elbegri elli bat, hdiyya l-essadat w-elghenmi elli bat, hdiyya l-lkelbat. La viande bovine de la veille, Offre-la aux saints des mausolées La viande ovine de la veille, Aux chiennes donne-la en pâtée. ***

.IQÉ°ùN â«ŸG ≈∏Y ɵÑdG ` • 267

Lebka 3la lmiyyet khsara. Pleurer un mort est totalement inutile. *** .QÉÑÿG ∂d ¥É°S ¿ƒµ°T âe ¤EG ÉeCG ,á°ûjÉY ÊóM Ée »∏Y »µH ` • 268 Bki 3liya ma heddni 3aycha, amma ila mett chkoun saq lik lekhbar. Pleure sur moi tant que je suis en vie Après ma mort de tes pleurs guère ne me soucie. ***

.øjÉeƒj ´ƒeódGh øjÉæÿGh ɵÑdG ` • 269 Lebka w-lekhnayen w-eddmou3 youmayene. Pleurs, reniflements et tout un vacarme Mais seulement deux jours de larmes. *** 71


Collection inachevée : d’Aphorismes

.Öjô¨dG Üóæj á°ûªµdÉH ` • 270 b-elkemcha yendeb leghrib. Celui qui est seul au monde, Se lacère le visage de ses propres ongles(1). ***

.∂bQÉØj Ée ∂≤aGƒjÉe ,§∏°ùŸG ÓÑdG ` • 271 Lebla lemsellet, ma ywafqek ma yfarqek. Une poisse qui vous englue, ni fréquentable, ni évitable. ***

Éfƒaô©«c »∏dG OÓÑdG øe ø°ùMCG ÉgQÉéM Éfƒaô©«c »∏dG OÓÑdG ` • 272 .É¡dÉLQCG

Leblad elli kay3erfouna hjarha hsen men leblad elli kay 3erfouna rjalha. Un pays dont les pierres nous reconnaissent Vaut mieux qu’un pays où les habitants nous connaissent. ***

.»g á«dÉN ¿ÉNO É¡«a Ée »∏dG OÓÑdG ` • 273 Leblad elli ma fiha dekkhan, khalya hiya. Le pays où il n’y a pas de fumée est un désert. ***

(1) Allusion au fait que face à un deuil, une grande douleur, les gens se griffaient le visage en compagnie de ceux qui partagent leur douleur.

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Abdessamad KENFAOUI

.¬∏dG OÉÑY ≥∏ÿGh ¬∏dG OÓH OÓÑdG ` • 274 Leblad, blad ellah w-elkhelq, 3bad ellah. Le pays est terre de Dieu et les hommes sont ses créatures. ***

.áMÓa ’ ÒªM ’ áMÉM OÓH ` • 275

Blad haha, la hmir la flaha. Au pays de Haha Des ânes et des cultivateurs, il n’y en a pas. ***

.√ɪY √ódh ¢SƒÑj ÉL êQÓH ` • 276

Bellarej ja ybous weldou, 3mah. En voulant embrasser son petit la cigogne éborgne celui-ci. ***

.äÉÑJ IQó°ùdG ‘ ¢ShÎY ÉgOƒ≤e »∏dG á∏aÉ≤dG ` • 277

Elqafila elli mgewwedha 3etrous f-essedra tbat. Si c’est un bouc qui la conduit C’est dans les ronces que la caravane passe la nuit. ***

.QÉ¡ædG óMGƒdG ±ô©j QÉÑ÷G óg äƒÁ ` • 278 Ymout had eljebbar, ye3ref elwahed ennhar. Que le tyran meurt et chacun connaîtra le bonheur. ***

.≥jó°üdGh hó©dÉH ÉbÓàc ≥jô£dG ∫Éëa äÉæÑdG ` • 279 Lebnat fhal ettriq, kattlaqa b-le3dou w-essdiq. Les filles sont comme la route, Ou elles vous conduisent vers un ami Ou elles vous font rencontrer un ennemi. *** 73


Collection inachevée : d’Aphorismes

.Ghȵ«c É«ZO ôé°ûdG ∫Éëa äÉæÑdG ` • 280 Lebnat fhal ecchjer, deghya kay kebrou. Les filles sont comme les arbres elles grandissent rapidement. *** Lebnat rbi3t lebladat. Les filles sont la flore des contrées.

.äGOÓÑdG á©«HQ äÉæÑdG ` • 281

***

.¬∏≤Y ¬d iƒî«c ±ô°T ¤EG ΩOÉæH ` • 282 Bnadem elli chref, kay khwa lou 3eqlou. Avec l’âge les gens perdent la tête. ***

.¿É«©°ùdG ódƒ«c ‹ÉÑdG ΩOÉæH ` • 283 Bnadem elbali kay wled esse3yane. Les gens de peu, engendrent des gueux. D’un sac à charbon il ne saurait sortir blanche farine.

***

ÌcCG Úà«ŸG ±ô©j ‹ƒ«c ΩÉY 40 πª©j »∏dG øe ΩOÉæH ` • 284 .Ú«◊G øe

Bnadem melli ye3mel 40 3am, kay welli ye3ref lemmiytine kter men lhiyyine. La personne qui atteint quarante ans Connaît plus de morts que de vivants. *** 74


Abdessamad KENFAOUI

.¬∏LQ øe Qɪ◊Gh ¬fÉ°ùd øe §HΫc ΩOÉæH ` • 285 Bnadem kayterbet men lsanou w-lehmar men rejlou. C’est par la langue qu’on muselle les gens, et c’est par les pattes qu’on entrave les ânes. ***

.¬æe ¥ƒa »∏dG »°TÉe ¬æe â– »∏dG ±ƒ°ûj ¬°üî«c ΩOÉæH ` • 286 Bnadem kaykhessou ychouf elli teht mennou, machi elli fouq mennou. Il faut regarder ceux qui sont au-dessous de soi Et non ceux qui sont au-dessus. ***

.Ö«©dG ¿ó©e ΩOÉæH ` • 287

Bnadem me3den el3ib. Le genre humain est un minerai aux propriétés malfaisantes. ***

.∫GƒMGh ∫ÉM ΩOÉæH ` • 288

Bnadem hal ou hwal. L’homme est inconstant Avec lui une fois c’est noir, une fois c’est blanc. ***

.»°TƒÑé©«c Ée »∏dG ™ª°ù«c »°ûØ©«c Ée »∏dG ΩOÉæH ` • 289

Bnadem elli ma kay3effchi, kaysme3 elli ma kay3ejbouchi. Les gens dépourvus de générosité S’attirent des propos sans aménité. *** 75


Collection inachevée : d’Aphorismes

.IOƒLƒe ¬∏dG áªMQh •Éæ≤e ΩOÉæH ` • 290

Bnadem meqnat ou rehmet ellah moujouda. L’homme manque d’espoir et de patience Alors que la miséricorde divine est là en permanence. ***

.¬fGõ«e ¬æ«Y ΩOÉæH ` • 291

Bnadem 3aynou mizanou. Dans l’œil de chacun il y a une balance pour soupeser les objets et même les chances. ***

.¬«a ÜÉ≤àdGh ∫ÉHô¨dÉc ¬«a ìhôdGh ΩOÉæH ` • 292 Bnadem w-errouh fih ki-lgherbal w-ettqab fih. Le tamis est caractérisé par les trous dont il est percé, L’homme se distingue par l’âme dont il est doté. ***

.øjódÉH AÉ°û©dGh (ô°†ÿG) Ú£dG ‘ á∏°ù¨dG ,ìGQ ¤EG …ÉæH ` • 293 Bennay ila rah, elghesla f-ettin (lekhder) w-le3cha b-eddin. Le maçon se lave dans le limon et dîne à crédit. ***

.QGódG ÜÉHh í£°ùdG ÒZ ±ô©J Ée QGódG âæH ` • 294 Bent eddar, mate3ref ghir essteh w-bab eddar. La fille de grande maison n’a que la porte d’entrée et la terrasse pour horizon. *** 76


Abdessamad KENFAOUI

.¢Sƒ£dG GO áa’R ∫ÉëH º©dG ódƒd º©dG âæH ` • 295

Bent el3emm l-weld el3emm bhal zlafa d-ettaws. L’union du cousin (paternel) avec sa cousine est aussi pure qu’une coupe en porcelaine de Chine. ***

.ÉgƒLôî«c áÑ≤dG øe º©dG ódƒd º©dG âæH ` • 296 Bent el3emm l-weld el3emm, men elqebba kay kherrjouha. La cousine est destinée à son cousin(1) même s’il faut la sortir de l’alcôve nuptiale d’un autre. ***

،øjO ’ π≤Y ’ øjô°û©dG âæH ` • 297 .Ú≤°TÉ©∏d áØ– ÚKÓãdG âæH ،øjõÿG äQGƒ°S ¢†Ñ≤àc OÉY Ú©HQC’G âæH .øjôHɨdG ‘ RƒéY Ú°ùªÿG âæHh Bent l-3echrine la 3qel la dine, bent ettlatine tehfa l-l3achqin, bent erreb3ine 3ad kateqbed swaret lekhzine, w-bent elkhemsin 3jouz f-elghabrine. La fille de vingt ans n’a ni raison ni religion Celle de trente ans est un chef d’œuvre pour la passion Celle de quarante se voit enfin confier les clés du cellier Et celle de cinquante une vieille en sursis. ***

(1) Le cousin paternel à une priorité absolue concernant l’union avec sa cousine.

77


Collection inachevée : d’Aphorismes

.™HQ øe RGô¡ŸGh ™Hôµà«c ∫Éî∏ÿGh ,´ÉÑdGh ´É≤dG âæH ` • 298

Bent elqa3 w-elba3, w-elkhelkhal kaytkerbe3 w-elmehraz men rbe3.

Jeune fille de grande fortune et de noble famille, Un bracelet qui tintinnabule à la cheville, Hélàs ! le mortier et son pilon ne sont à elle que pour le quart d’un temps qu’elle grapille(1). *** .≈∏Ñà«c ÜQõdGh äódh áYôµdG ` • 299 Elger3a weldat w-ezzerb kaytebla. La citrouille se développe alors que la clôture se détériore(2). *** .¬«fOƒH π«∏dGh ¬æ«©H QÉ¡ædG ` • 300 Ennhar b-3aynih w-ellil b-wednih. Le jour a ses yeux, la nuit a ses oreilles. Le bois a des oreilles et le champ des yeux.

***

.IóHR πª©j Ée º¡Ñ«∏M ,Ohô≤dG ÚHÓM ,ó«∏µe »æH QÉ¡f ` • 301 Nhar bni mgiled, hellabin leqroud, hlibhom ma ye3mel zebda. Le jour des Beni Mguild trayeurs de singes, Le lait récolté par eux ne donne pas de beurre. *** (1) Allusion à la situation de l’épouse dans un ménage qui compte 4 coépouses. (2) La famille s’agrandit tandis que son état se lézarde.

78


Abdessamad KENFAOUI

.ÆÉeódG ï∏µàc IQÉ°ü«ÑdG ` • 302

Elbisara katkellekh eddmagh. Consommer de la purée de fèves soir et matin Rien de tel pour vous rendre crétin. (1)

*** Bseht darek a-lehmar. Bravo ! pour ta maison ô toi l’âne(2). *** Bsir kaygouwwed 3ma. Le malvoyant guide l’aveugle.

.Qɪ◊BG ∑QGO áë°üH

` • 303

.≈ªYCG Oƒµ«c Ò°üH ` • 304

***

∑ƒ°ûdG â– øe ,OƒØæ≤∏d ¬«£©J IOƒØæ≤dG »¨Ñàc »∏dG øe ` • 305 .¬«d ƒLôîàc

Men elli katebghi elqenfouda te3tih l-elqenfoud, men teht ecchouk katkherrjou lih. Quand la hérissonne veut s’offrir au hérisson D’entre les piquants elle va dénicher sa féminité pour lui en faire don. ***

(1) Bessara : Purée de fèves, plat de consommation quotidienne dans certaines régions déshéritées. (2) Un parallèle est fait ici entre l’homme ignorant, balourd, vulgaire et l’âne généralement symbole de toutes ces tares.

79


Collection inachevée : d’Aphorismes

ôeõ«c ¿Gô©LƒH ¿ƒµ«c ,ôª£àc á∏ªædG ¿ƒµàc »∏dG øe ` • 306

Men elli katkoun ennemla katetmer, kaykoun bouje3ran kayzemmer. Pendant que la fourmi amasse des provisions Le cancrelat joue du clairon(1). ***

.È°üdG ÒZ ™Øæ«c Ée Qó≤dG ∫õæ«c »∏dG øe ` • 307 Men elli kaynzel leqder, ma kayenfe3 ghir essber. Quand le destin bascule, se montrer patient est la seule issue. ***

.á«æjGóŸG hGƒ≤«c ¥RôdG ∫Ó≤«c »∏dG øe ` • 308 Men elli kayqlal errzaq, kayqwaw lemdayniya Quand la fortune vous abandonne, les créanciers foisonnent. ***

.AÉah Üô≤dGh ÉØL ó©ÑdG

` • 309

Elbe3d jfa w-elqerb wfa. L’éloignement est abandon, le rapprochement est loyauté. ***

.äQÉ°†N ’ ≈°SGQ ó©H ` • 310

Be3d rasi, la khdaret. Après moi plus rien ne sera vert. *** (1) Un rapprochement avec la fable de la cigale et la fourmi ne s’impose t-il pas ?

80


Abdessamad KENFAOUI

Ö°ùc øjG øeh ,QÉ©dÉH ihOÉe √ôªY »°T √óæY Ée ¿Éc »∏dG øe ` • 311 .QGô°V êƒL »∏Y πªY ,¢Sƒ∏ØdG Men elli kan ma 3ndou chi 3emmrou madwa b-el3ar, w-mnin kseb leflous, 3mel 3lya jouj drar. Quand il ne possédait rien il ne trouvait jamais rien à redire ; De deux coépouses il m’a gratifiée dès qu’il a commencé à s’enrichir. ***

.»°ThQó©«c Ée º¶©dG ≈àM ,¬«a ¬æ«Y ¿ƒµ«c »∏dG øe ` • 312

Men elli kaykoun 3aynou fih, hetta le3dem ma kay3edrouchi. Quand sur l’autre il a jeté son dévolu Même la présence d’un os ne l’arrête plus. Pluie du matin n’arrête pas le pélerin.

***

.¬«∏LQ ƒdGƒ£«c â«ŸG 䃪«c »∏dG øe ` • 313

Men elli kaymout elmiyyet, kaytwalou rejlih. Une fois mort, les jambes du défunt s’allongent alors(1). ***

.ôa Ö«Ñ◊G 𪩫c ,QR πéæŸG 𪩫c »∏dG øe ` • 314 Men elli kaye3mel elmenjel «Zerr», kaye3mel lehbib ferr. Dès que la faucille siffle l’ami fuit. *** (1) Quand on parle des défunts on n’évoque plus que leurs qualités.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.»°Thó≤j Ée ôëÑdG ¬d Ö«L ` • 315

Jib lih lebher mayqeddouchi. Offre-lui la mer dans son immensité, Pour autant il ne sera pas satisfait. ***

.§jR ¬YÉb »H πª©j ,§jô°T ¬ªa ‘ ¬d πª©J ñGh ` • 316 Wakkha te3mel lou f-femmou chrit, ye3mel b-qa3ou «zit». Même si tu le bâillonnes avec une ficelle Avec son postérieur il produit un crissement de crécelle. *** .¬∏dG π«Ñ°S ‘ ôM âfCG ¬d ∫Éb OÉY QÉW ≈àM ` • 317 Hetta tar, 3ad qal lou «nta hourr f sabil ellah». Lui ayant échappé, il lui dit alors : «Va, pour l’amour de Dieu je te libère». ***

.ÜÉé◊G ¬d ¬≤∏Y OÉY ÜÉJ ≈àM ` • 318

Hetta tab 3ad 3allqou lou lehjab. Repenti, à l’abri du danger, C’est alors qu’on lui fait porter une amulette pour le protéger.

*** .áØ∏◊G øe ¬fOh ≈≤Ñàc áaô≤dG øe »Hô©dG ¿ƒµj ñGh ` • 319 Wakkha ykoun le3roubi men elqerfa, katebqa wednou men elhelfa. Même si le paysan prend la douceur de la cannelle, Rude comme de l’alfa(1) reste son oreille. Le loup change de poil, mais non de naturel.

***

(1) Alfa : Plante herbacée d’Afrique du Nord et d’Espagne dont on fait entre autres les gants de crin.

82


Abdessamad KENFAOUI

.∂«∏Ñj ’ πÑb ÓÑdG øe ó©H ` • 320

Ba33ed men elbla qbel la yeblik. Fuis le vice si tu ne veux pas être à son service. ***

.∂«∏£j ’ ΩódG øe ó©H ` • 321

Be33ed men eddem la yetlik. Fuis le sang de crainte qu’il ne te souille. ***

ÉgÉ≤∏àc »∏dG øeh ΩÉY Ú©HQCG É¡àNG ≈∏Y Ö∏≤àc Iô©ÑdG ` • 322 .øjódGƒdG áëjôH ÉÑMôe É¡dƒ≤àc Elbe3ra katqelleb 3la khetha reb3in 3am w-men elli katelqaha katqoullha; «merhba briht elwalidine». Une crotte recherche sa congénère pendant quarante ans, Quand elle la trouve enfin elle lui déclare avec émotion, Bienvenue à l’odeur familiale qui m’a manqué si longtemps. *** .ÜÓµdG í«Ñf ≈∏Y ɪ°ùdG ó«©H

B3id essma 3la nbih leklab. Le ciel est inaccessible aux aboiements des chiens. ***

` • 323

.¬©Ñ°U ób ≈∏Y ”ÉÿG ¬d πª©j ≈¨H ` • 324 Bgha ye3mel lou elkhatem 3la qedd seb3ou. Il veut lui façonner la bague à la mesure de son doigt(1). *** (1) Sens : Faire tomber quelqu’un dans le piège.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.ÉjGôŸG ‘ ºWR π¨ÑdG ` • 325

Lebghel ztem f-elmraya. Le mulet a piétiné le miroir(1).

*** .á∏jƒW ≥jô£dGh ‘ÉM π¨ÑdG ` • 326

Lebghel hafi w-ettriq twila. Le mulet n’est pas ferré, et longue est la route. A longue voie paille pèse.

*** .ΩGôM âJÉe »gh É¡≤©∏j ≈¨H ` • 327 Bgha yel3qha w-hiya matet hram. Il veut en gober une portion alors qu’elle est interdite à la consommation(2). ***

.áÄ«°S ¬d âLôN ,áæ°ùM ¬d πª©j ≈¨H ` • 328 Bgha ye3mel lou hasana, kherjat lou sayyi’a. Par charité il veut lui prêter assistance, sa bonne action lui attire malveillance. ***

(1) Deux individus en conflit doivent être jugés par le Cadi. Le premier offre à celui-ci un miroir pour s’attirer sa sympathie. Lors de la confrontation, il se rend compte que le vent a tourné en faveur de son adversaire. Il rafraîchit alors la mémoire au Cadi en lui rappelant à plusieurs reprises le miroir. Excédé, le Cadi qui a reçu un mulet de la partie adverse lui répond : «le mulet a piétiné le miroir». (2) Les aliments permis à la consommation doivent être sains d’une manière générale. Concernant ceux d’origine animale cette recommandation revêt une obligation incontournable relative à l’observance de règles strictes se rapportant à la manière adoptée pour sacrifier l’animal; hors ces règles l’interdit est absolu.

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Abdessamad KENFAOUI

.ôeÉ©dG …ójh …hÉÿG ¬«£©j ≈¨H ` • 329 Bgha ye3tih elkhawi w-yeddi el3amer. Il veut échanger les récipients vides contre les récipients pleins. *** .…hõeƒH ¬d’h áYÉ°S ÒÿG πªYG 3mel elkhir sa3a wellalou boumezwi. Il dispensa le bien partout autour de lui, Mais il n’en récolta que des ennuis. ***

` • 330

.Üô≤©∏d áaÓ©dG ≥∏©j ` • 331

Y3elleq el3ellafa l-el3qreb. Il accroche au scorpion une musette à picotin. ***

πNGó``dG ø`e ’ Éæ`¡`f ø`e ’h Éæ`¡`f øe ƒ`g ’ ¿ÉÑ`«`ÑdG ø`«`H »``≤`H ` • 332 .êQÉÿG øe ’h

Bqa bin elbiban, la houwa men hna wa la houwa men hna, la men eldakhel wa la men elkharej. Entre les portes il est resté, ni d’ici, ni de là-bas, Il n’est ni celui qui entre ni celui qui s’en va. ***

.øµªàj ≈àM øµ°ùªàj ` • 333

Yetmeskene hetta yetmekkene. Il courbe l’échine jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il guigne. *** 85


Collection inachevée : d’Aphorismes

.∞©°†dG øe Iƒ≤dG êôîJ ≈àM ôHÉc ` • 334 Kaber hetta tkherrej elqouwwa men edde3f. Persévère, maintiens l’effort Jusqu’à de la faiblesse extraire de l’énergie. *** .…QGQódG â∏b Éj ∫ƒ≤àch É«e ódƒàc á≤ÑdG ` • 335 Elbeqqa katewled mya w-katqoul «ya qellet eddrari» La punaise pond une centaine d’œufs et dit : «Misère, comme ils sont peu nombreux mes petits !» *** La didi, la hebb lemlouk. Ni airelles, ni cerises(1).

.∑ƒ∏ŸG ÖM ’ …ójO ’ ` • 336

***

.IOGôL ≈∏Y ô£ah ΩÉY ËÉ°U ≈≤H ` • 337

Bqa sayem 3am w-fter 3la jrada. Après une année de jeûne rituel, Il rompt celui-ci pour consommer une sauterelle ! ***

(1) Pour signifier que la récolte est absolument nulle. A rapprocher de deux allusions à des fruits pour signifier un résultat négatif : des nèfles et des prunes. Sens : se dit de quelqu’un qui a tout perdu.

86


Abdessamad KENFAOUI

.¿ÉªMôdG áµFÓe

íÑ°ùàc ¬H ¿É¡Ñ°UC’G §«îH ` • 338

Bkhit lesbahane bih katsebbeh malaykat errehmane. C’est en égrenant un chapelet venu d’Ispahan, que les anges, De Dieu le Miséricordieux chantent les louanges. ***

.IQƒª£e É¡d ôØMG IQƒª◊G ≈∏Y âeÉb ’EG áæ°ûÑdG ` • 339 Elbechna ila qamet 3la lehmoura, hfer liha metmoura. Dès que les épis de maïs virent au roux Pour les y engranger, creuse un trou. ***

.»°TƒbÓà«c Ée áîØædGh ¿Ó¡ÑdG ` • 340 Elbehlan w-ennefkha ma kaytlaqawchi. Niaiserie et fatuité ne font pas bon ménage. ***

.ádƒ÷Gh OÈdG Ö∏µdG á∏Y

` • 341

3ellet elkelb, el berd w-ejjoula. Tourments du chien : le froid et l’errance. ***

.¬fÉ°ùd øe ΩOBG øHGh ,É¡«fOh øe ¢†Ñ≤àc ᪫¡ÑdG

` • 342

Lebhima katteqbed men wedniha w-bnadem men lsanou. On attrape l’animal par les oreilles, On tient les fils d’Adam par la langue. *** 87


Collection inachevée : d’Aphorismes

.√ƒHÉL ¬«∏LQ ,√ƒH √ƒH

` • 343

.¢SÉædG óæY Ò¨°Uh ,¬°SGQ óæY ÒÑc ¢TÉØ°ûa ƒH Bou fechfach, kbir 3end rasou, w-sghir 3end ennas. Père fachfach(1). Grand à ses propres yeux Petit au regard des gens.

` • 344

Bouh bouh ! Rejlih jabouh. Ouille Ouille ! s’il en est là, C’est la faute à ses pieds qui l’ont mené là. ***

***

.á°SôØdG É¡©HÉJ á°SƒÑdG ` • 345

Elbousa tabe3ha lfersa. Après le baiser, le dépeçage. ***

.∂àª∏©e ‘ Iò∏dGh ,∂«a ¢SƒÑdG ` • 346 Elbous fik w-elledda f-m3ellemtek. Les baisers c’est sur toi qu’ils sont posés Mais leur saveur c’est sur ta maîtresse qu’elle est appréciée(2). *** (1) Fachfach : vantard. (2) Le discours est adressé à la servante : les baisers sont destinés à la maîtresse inaccessible.

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Abdessamad KENFAOUI

.¥hô ójó≤dGh ¥ƒ∏°ùe ¢†«ÑdG ` • 347 Elbid meslouq w-elqeddid mehrouk. Les oeufs sont cuits dans leur coquille et le qaddid(1) est brûlé. ***

.äƒÁ »∏dG ‘ IQÉ°ùN äƒÑµæ©dG øe â«H ` • 348 Bit men el3enkbout khsara f-elli ymout. Pour qui va mourir même une pièce en toile d’araignée est superflue. ***

.Gô‚’G øe Ö°ùàëŸG ¿ƒµj GQódG ∫ÉjO Úë£dG øe èæØ°ùdG ¿Éc ’EG ` • 349 Ila kan essfenj men etthin dyal eddra, ykoun lmehtaseb men elanjra. Si les sfenj(2) sont à base de farine de maïs C’est que le mohtasseb(3) est en sciure de bois. *** Bir bla qa3. Un puits sans fond(4).

.´Éb ÓH ÒH ` • 350

***

(1) Qaddid : Viande séchée, cuite et conservée prête à la consommation. Expression pour signifier les piètres performances culinaires d’une personne. (2) Sfenj : Beignets confectionnés à partir de farine de blé puis frits dans l’huile. (3) Mohtasseb : Prévôt des marchands et artisans en charge du contôle de la qualité des denrées et produits fabriqués et commercialisés. (4) Expression pour consacrer des personnes qui gardent un secret; à rapprocher de «muet comme une tombe».

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.ºgGQódG ɪg ƒÿGh ∑ÉNh ∑ÉH ` • 351 Bbak w-khak w-elkhou houma eddrahem. Ton père, ton frère et toute la fratrie sont réunis dans les dirhams que tu détiens en fonds propres. ***

.áLÉLO Éj ∂«a ∂«a ` • 352

Fik fik ya djaja. C’est toi poulet qu’à la fin on sacrifiera(1).

*** .ójó◊G ¥ôØj Ée ÒZ º¡JÉæ«H ` • 353 Binathom ghir ma yetreq lehdid. Entre eux, juste un espace où glisser une lame pour les séparer. ***

.ôµfG øe ≈∏Y Úª«dGh ≈YOCG øe ≈∏Y áæ«ÑdG ` • 354

Elbayyina 3la men d3a w-limin 3la men enker. Les preuves sont à la charge du plaignant Celui qui nie est tenu de prêter serment(2). ***

.ºµëjh ójÒc ºØdGh º≤∏dG ÚH ` • 355 Bin elleqm w-elfemm kayrid w-yehkem. Le temps que la bouchée arrive à la bouche naturellement; Dieu tout puissant peut décider qu’il en soit autrement. ***

(1) Quelque soit l’événement célébré le poulet véritable “dindon de la farce” figure toujours au menu du repas prévu. (2) Après avoir prété serment sur le Saint Coran, on n’est plus tenu de produire la preuve de son innocence.

90


Abdessamad KENFAOUI

.∂∏îH ÚÑJ ’h ∑QóY ÚH ` • 356

Biyyen 3edrek w-la tbiyyen bekhlek. Invoque des raisons à ton empêchement Ne laisse pas apparaître ta paresse. ***

.ádƒÑYƒH ódh 䃪«c ádƒÑ°ùdGh ádƒØdG ÚH ` • 357

Bin elfoula w-esboula kaymout weld bou3boula. Entre la saison où la fève mûrit, et celle où l’épi apparaît, le petit de la limace disparaît. ***

.ójôj Ée ¬µ∏e ‘ 𪩫c ,ójÎdGO ábQƒdGh ábQƒdG ÚH ` • 358 Bin elwerqa w-elwerqa d-ettrid, kaye3mel f-melkou mayrid. Entre la cuisson de l’une à l’autre des feuilles de trid(1). Dans son royaume Dieu tout Puissant agit à sa guise. ***

.ójôj Ée ¬µ∏e ‘ ¬∏dG πª©j ,ójÎdG Ö«£j ≈àM ` • 359 Hetta ytib ettrid, ye3mel ellah mayrid. D’ici que le trid(1) soit prêt Dieu tout Puissant peut encore tout changer comme il lui plaît. *** (1) Trid : préparation culiniaire à base de fines crêpes confectionnées à l’aide d’un ustensile en poterie, arrosées de poulet en sauce. Ce plat servi à l’occasion des fêtes et cérémonies officielles nécessite une longue préparation.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

Biyyed elbit w-3mel ma bghit. Blanchis la chambre Et fais ce que bon te semble(1).

.⫨H Ée πªYh â«ÑdG ¢†«H

` • 360

***

.GòZ áLÉLO øe ø°ùMCG Ωƒ«dG á°†«H ` • 361

Beydat lyoum hsen men djajet ghedda. Un œuf aujourd’hui vaut mieux qu’un poulet demain(2). ***

.AÉŸG ¬Lh ≈∏Y ™∏£«c ó°SÉØdG ¢†«ÑdG ` • 362 Elbed elfased kaytle3 3la wjeh elma. Les œufs pourris remontent à la surface de l’eau. La vérité comme l’huile vient au-dessus.

*** .∂dÉe ¢SGQ ‘ ójRh ∂HÉH ™«H

Bi3 babek w-zid f-ras malek. Vends ta maison et augmente ton capital. ***

.QÉcOC’G ÜÉàc …ô°TGh QGódG ™«H Bi3 eddar w-chri ktab eddkar. Vends la maison et achète le livre de prières ***

(1) Locution qui signifie : sauvegarde la pureté. (2) Mot pour mot on retrouve ce même proverbe en français.

92

` • 363

` • 364


Abdessamad KENFAOUI

.QGhódG ∫ƒé©H Oƒé«c ` • 365 Kayjoud b-3joul eddouwar. Il fait des offrandes pour se faire bien voir Et pour cela distribue les veaux du Douar(1). ***

.ÉgQGƒ°S ±ô©j ’ øe ≈∏Y QGódG ȵàc ` • 366 Katekber eddar 3la men la ye3ref swarha. La maison apparait grande à ceux qui ne connaissent pas Les limites de ses remparts. *** .É¡JQÉL â«H øe ¥ó°üàc

` • 367

Katseddeq men bit jartha. Pour se conduire charitablement Elle prend ses offrandes chez sa voisine tout simplement. ***

.É¡JQÉL ∞dGƒ°ùH QÉ°û`Øàc ` • 368

Katefcher b-swalef jartha. Elle frime en s’attribuant la belle chevelure, qui de sa voisine constitue la parure. ***

.óMGh ™e äÉÑàch Iô°ûY ∫hÉ≤àc ` • 369

Katqawel 3echra w-katbat m3a wahed. Elle fait des promesses à dix à la fois A un seul elle consacre sa nuit en toute bonne foi. *** (1) Sens : se dit de celui qui offre ce qui ne lui appartient pas.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.É¡JQÉL π©æàch É¡àLÉM »°†≤àc Kateqdi hajtha w katen3el jartha. Elle satisfait tous ses désirs sans exception et à sa voisine, elle décoche injures et malédictions. *** .ËɪµdG ‘ ójõàch πjÓ÷G øe ™£≤àc Kateqte3 men ejjlayel w-katzid f-lekmayem. Elle diminue de la longueur de sa robe, pour rallonger les manches. *** .iƒ°†f hCG …ƒ°VCG ¢ùª°ûdG ∫ƒ≤àc Katqoul l-ecchems «dewwi ou ndewwi».

` • 370

` • 371

` • 372

Elle est si belle qu’elle défie le soleil : «Brille ou je brille» lui dit elle»(1). ***

.í∏ªàch ìô°ûàc ` • 373

Katcherreh w-tmelleh. Simultanément elle pratique incision et salaison. ***

.¬HÉ°U Ée ÓN »∏dGh ,¬HÉL Ée iOG »∏dG ¬HÓM ,ôLÉJ ` • 374 Tajer, hallabou elli dda ma jabou, w-elli khella ma sabou. Le pot à lait que le marchand a emporté, il ne l’a pas ramené; Celui qu’il a laissé il ne l’a pas retrouvé. *** (1) Locution utilisée pour évoquer la grande beauté d’une personne.

94


Abdessamad KENFAOUI

.QÉ°ùª°S hCG ∫’O ‹ƒ«c ,QÉæØdG ≥∏©«c »∏dG øe ôLÉàdG ` • 375

Ettajer men elli kay3elleq lefnar, kaywelli dellal w-semsar Quand un commerçant en faillite ferme sa boutique Il se convertit à la profession de courtier ou de crieur public. ***

.πeGÈdG ‘ ¥Gõ◊Gh ∑ɵ◊G ‘ ƒ°ùØdG ™«Ñ«c ∑Gƒ°ùe ôLÉàdG ` • 376 Ettajer meswak kaybi3 lefsou f-lehkak w-lehzaq f-lebramel. Le commerçant Messouak, vend les vesses en boites et les pets en tonneaux. ***

.ΩÓ©dÉH …hÉæµdGh ,ΩÉé∏dÉH Qɪ◊Gh ,ΩÉà∏dÉH ΩOÉÿG ,¿ÉeõdG ÒNÉJ ` • 377

Takhir ezzman, elkhadem b-elltam, w-lehmar b-elljam, w-legnawi b-le3lam. Signes de la fin des temps : Une servante au visage voilé, Une ânesse affublée d’un harnais, Et un esclave portant haut un étendard ! *** .≥M πWÉÑdGh πWÉH ≥◊G OÒc Kayredd elheq batel w-elbatel heq. Avec lui, le juste devient injuste et l’injustice prend le visage de la justice. *** 95

` • 378


Collection inachevée : d’Aphorismes

Takel chi, ya mrid ? Toi le malade, veux-tu manger ?

.¢†jôe Éj »°T πcÉJ ` • 379

Qui demande au malade s’il veut la santé ?

*** .¬fÉæ°S É¡«∏Y ¢Sô¡àj ¬eÓc ‘ á«dÉàdG Ettalya f-klamou yetherres 3liha snanou. Le plus anodin de ses propos le met à tout instant en danger de se faire casser les dents.

` • 380

***

.䃟G hÉæ°ùàæch äƒ≤dG ƒ∏cÉæc ` • 381 Kannaklou lqout w-kanetsennaw elmout. Des aliments nous ingurgitons et la mort nous attendons. ***

.Ú°ûjÉ©dG ™e ƒëÑ°üæch Úà«ŸG ™e ƒJÉÑæc ` • 382

Kanbatou m3a lmiyttine w-kansebhou m3a el3aychine. Nous dormons avec les morts et nous nous réveillons avec les vivants. ***

.»æjƒ°û«c …Gƒ°ûdG óæYh »æ«∏≤«c …Ó≤dG óæY »°ûªæc ` • 383

Kanemchi 3end Elqellay kayqlini w-3end ecchwayy kaychwini. Je me rends dans une friterie on me frit. Je me rends dans un gril on me grille. *** 96


Abdessamad KENFAOUI

.Üô≤©dG πà≤«ch á©«HôdG õ¡«c ` • 384

Kayhezz errbi3a w-kayeqtel el3eqreb. Il soulève le moindre brin d’herbe et tue le scorpion. ***

¢ùH’ ∂«∏îJh ∂jô©Jh ∂«Ø– ,ádÉé¡dG òNÉJ ’ πLQ Éj ∂«°Uƒf ` • 384 .ádGOQG ¢SÉædG ÚH ≈≤ÑJh ,ádÉHQO

Nwessik ya rajel la ttakhed elhajjala, theffik w-t3errik w-tkhellik labes derbala, w-tbqa ennas rdala. Ô Homme je te mets en garde n’épouse pas une femme qui a déjà été mariée; elle t’userait, te dépouillerait, à porter guenilles te condamnerait, en épave te réduirait aux yeux des gens qui de toi ricaneraient. *** Kayyakhed le3sa men elwest. Il saisit le bâton par le milieu(1).

.§°SƒdG øe É°ü©dG òNÉ«c ` • 386

***

.¬ªa í°ùÁh πcÉ«c ` • 387

Kayakoul w kayamsah femmou. Il mange puis soigneusement s’essuye la bouche. ***

.πÑ£dG ∫ÉëH ôµæ«ch πcÉ«c ` • 388

Kayakoul w kayamsah femmou. Tel le tambour qui des coups ne garde nulle trace Après avoir mangé, il ne rend aucune action de grâce. (1) Sens : Il agit avec équité.

***

97


Collection inachevée : d’Aphorismes

.≈°ûÁ ÉJ Úa óJƒdG ÜGôJ ‘ ºªîj äÉÑ«c ` • 389 Kaybat ykhemmem f-trab lewted fine tayemchi. Il passe la nuit à se demander Où passe la terre à l’endroit où le piquet est enfoncé. ***

.êÉLódG ∫Éëa …ôµH Gƒà«Ñ«c ` • 390

Kaybiyytou bekri fhal eddjaj. Comme les poules ils se couchent tôt. ***

.É¡°SôZ øeh á°Tɪ°ûŸG ≈∏Y Ö∏≤«c ` • 391 Kayqelleb 3la lmechmacha w-men ghresha. Il cherche à tout savoir et sur l’abricotier et sur qui l’a planté. ***

.™`°û≤J Ée ¥ôH ` • 392

Berreq ma teqche3. Lumière de l’éclair: Tes yeux écarquille tant que tu veux, tu n’y verras que du feu. ***

.QGódG ÜÉÑd ≈àM ÜGóµdG ≠∏Ñ«c ` • 393 Kaybellegh elkeddab htal bab eddar. Il raccompagne le menteur jusqu’à la porte de sa demeure. *** 98


Abdessamad KENFAOUI

.¬ªØH ΩƒàdG πcÉj »¨Ñ«c ` • 394 Kayebghi yyakel ettoum bfemmou. De l’ail il veut bien en manger mais avec la bouche de l’autre. *** .¢ù∏ØH Gƒ°ûdG πcÉj »¨Ñ«c ` • 395 Kayebghi yyakel ecchwa b-fels. Avec un sou il voudrait manger du méchoui ! ***

.áµÑ°T ÓH ôëÑdG ‘ äƒ◊G ó«°üj »¨Ñ«c ` • 396 Kayebghi ysiyyed elhout f-lebher bla chebka. Sans filet il voudrait pêcher des poissons dans la mer ! ***

.∫ÉHô¨dÉH ¢ùª°ûdG ÚY »£¨j »¨Ñ«c ` • 397 Kayebghi yghetti 3in ecchems b-elgherbal. Il voudrait arrêter les rayons du soleil à l’aide d’un tamis ! C’est folie puiser l’eau au cribleau.

***

.ºcÈJ ióÑàc Égój ¥ôëàc »∏∏e ΩOÉÿG ∫ÉëH ≈≤Ñj ` • 398 Yebqa bhal elkhadem melli kathreq yeddha katebda tbergem. Il fait comme la servante qui se brûle la main, il bougonne du soir au matin. *** 99


Collection inachevée : d’Aphorismes

.¬éjGƒM »∏£jh ∫ƒÑ«c ` • 399 Kayboul w-yetli hwayjou. Il fait pipi et souille ses habits. *** .»YÉØ∏dG ¢ShQ ≈∏Y º°ùdG ™«Ñ«c ` • 400 Kaybi3 essem 3la rous ellfa3i. Il vend le venin avant de l’avoir extrait de la vipère. *** .∞«ædG ™«£≤H ᪰ûdG ™«Ñ«c ` • 401 Kaybi3 ecchemma b-qti3 ennif. Il vend le droit de flairer au prix de l’ablation du nez. ***

.áYɵdG ‘ ƒØdÉîà«ch ìGôŸG ‘ Gƒ≤aÉà«c ` • 402 Kayttafqou f-lemrah w-kaytkahlfou f-elga3a. Ils élaborent leur accord dans le corridor ; Sur la place ils étalent leur désaccord. ***

.áJÉJ ∫Éëa ¿ƒ∏à«c ` • 403

Kaytlewwen fhal tata. Comme le caméléon il change de couleur constamment. *** 100


Abdessamad KENFAOUI

.√GôN ‘ ¿Gô©LƒH ≈≤Ñ«ch √ÉN ™e ƒÿG ídÉ°üà«c ` • 404 Kaytsaleh elkhou m3a khah w-kayebqa bouje3ran f-khrah. Le frère avec son frère fait la paix ; Et le bousier en reste dans sa crotte pour ses frais. Il ne faut pas mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce.

***

.¬JÉJGƒNCGh √ÉÁ IÒ◊G ‘ ≈≤Ñàch ,¬JGôe ™e πLGôdG ídÉ°üà«c ` • 405 Kayetsaleh errajel m3a mertou, w-katebqa f-lhira yemmah w-khwatatou. L’époux avec son épouse se réconcilie, Et pour sa mère et ses sœurs restent le blâme et le dépit. ***

.≥∏Øàj Úa ≥∏©à«c ` • 406

Kayet3elleq fin ytfelleq. Il s’accroche là où inévitablement il risque la dislocation. ***

.ôjÉ©ŸG hÉ≤Ñ«ch ôjÉëÑdG ƒ°VÉ≤à«c ` • 407 Kaytqadaw lebhayer w-kayebqaw lem3ayer. Les jardins potagers ne produisent plus; Mais les querelles à leur sujet perdurent. *** .¿É©Ñ°üdG hÉ≤Ñ«ch ”GƒÿG ƒ°VÉ≤à«c Kaytqadaw lkhwatem w-kaybqaw esseb3an. Les bagues peuvent disparaître un jour; Les doigts existeront toujours. *** 101

` • 408


Collection inachevée : d’Aphorismes

.øjó«dG ´Éàe ≈≤Ñ«ch øjó÷G ´Éàe ¢VÉ≤à«c ` • 409

Kaytqada mta3 eljeddine w-kayebqa mta3 liddine. Les biens hérités de nos aïeux s’épuisent; Ceux produits par nos propres mains perdurent. ***

.øeõdG ∫ÉëH Ö∏≤à«c

` • 410

Kaytteqleb bhal ezzman. Tout comme le destin, il peut basculer entre soir et matin. ***

.áZÉÑ°üdG Ò£àch ¿ƒHÉ°üdG É°VÉ≤à«c ` • 411

Kaytqada essaboun w kattir essbagha. Le savon finit par manquer et la peinture par s’écailler. *** .¬aGôW hÉ≤Ñ«ch πjóæŸG ™£≤à«c Kaytqette3 elmendil w-kaybqaw trafou. Quand le foulard tombe en lambeaux, Chaque morceau témoigne de combien il fut beau.

` • 412

*** Kaytsellet fhal elhench. Tel un serpent il s’insinue.

.¢ûæ◊G ∫ÉM ≈a â∏°ùà«c ` • 413

*** .¢ù∏à«d ƒgh íÑ°üj √Éæ°ùà«c ` • 414 Kaytsennah yesbeh w-howa lyetless. Il attend que le jour se lève pour s’introduire furtivement ! *** 102


Abdessamad KENFAOUI

.πé◊G O’h ∫ÉëH ƒà°ûà«c

Kaytchettou bhal wlad lehjel. Dans toutes les directions ils s’égaillent, comme les perdreaux quittant le nid à tire d’ailes. ***

.π«îH »°TÉe ¬°SGQ ‘ ≈∏∏¡à«c »∏dG Elli kaythella frasou machi bkhil. Celui qui prend soin de lui-même n’est pas avare.

` • 415

` • 416

***

.IOGƒ≤dG ≈∏Y ܃à«c Ée áÑë≤dG ≈∏Y ¬∏dG ܃à«c ` • 417

Kaytoub ellah 3la lqehba ma kaytoub 3la lqouwwada. Dieu accorde sa miséricorde à la prostituée mais pas à la maquerelle. *** .¥óæØdG ‘ çóë«c ` • 418 Kayheddett f-elfendeq. Il fait l’exégèse des Hadith(1) dans le fondouk(2). *** .É¡«dGƒe ™e »µÑ«ch ádGƒædG ¥ôë«c ` • 419 Kayhreq ennouwalla w-kayebki m3a mwaliha. Il met le feu à la nouala(3) et pleure avec ceux à qui elle appartient. ***

(1) Hadith : recueil qui regroupe les paroles et les actes du Prophète Sidna Mohamed. (2) Fondouk : entrepôt pour les marchandises- caravansérail pour les voyageurs et leurs animaux de bât. (3) Nouala : habitation en chaume à la campagne.

103


Collection inachevée : d’Aphorismes

.πª÷G ób áª∏c ≥∏£«ch πLQ ™e πLQ ∂ë«c Kayhekk rjel m3a rjel w-kaytleq kelma qedd ejjmel. Il frotte une jambe contre l’autre puis lâche un mot de la taille d’un chameau. *** .É¡°VÉH øeh á°†«ÑdG ≈∏Y »µë«c Kayhki 3la lbeda w-men badha. Il raconte et l’œuf et qui l’a pondu.

` • 420

` • 421

***

.ΩódG π«°ù«c ≈àM IôHódG ≈∏Y ∂ë«c ` • 422

Kayhekk 3la eddebra hetta kaysil eddemm. Il gratte la plaie jusqu’à la faire saigner.

*** .¿ODƒŸG ∫ÉëH âbƒdG »°†ë«c ` • 423 Kayehdi lweqt bhal lmoueddene. Il guette le moment tel le muezzin en charge des heures de prières. *** Kayehfer lbir b-libra. Il creuse un puits avec une aiguille.

.IôHE’ÉH ÒÑdG ôØë«c ` • 424

***

.(¬dÉ«N øe ±Éî«c) hCG (¬∏°V øe) ¬dÉ«N øe º°ûë«c ` • 425

Kayehchem men khyalou (men dellou)ou kaykhaf men khyalou. Il a peur de son ombre. *** 104


Abdessamad KENFAOUI

.§jô°ûdG ‘ ¬à°Sƒeôc »°ûî«c ` • 426 Kayekhchi kermoustou f-ecchrit. Il ajoute sa figue à celles déjà bien comprimées le long de la cordelette(1) ! ***

.QÉضdGh QÉØ°ûdÉH Ωóî«c ` • 427 Kayekhdem b-ecchfar w-edfar. Acharné, il travaille avec cils et ongles(2). *** .OÈdÉH 䃪«ch ºæ¡L ‘ Ωóî«c ` • 428 Kayekhdem f-jahennam w-kaymout b-elberd. Il travaille en enfer et il meurt de froid ! ***

.¬∏dG Öàc Ée Gòg ∫ƒ≤«ch ¬«∏LQ ≈∏Y iôî«c ` • 429

Kaykhra 3la rejlih w kayqoul «hada ma ketteb ellah». Il déféque debout et dit; telle est ma déstinée. ***

.â«°ùæH ™LÒch QÉÑîH êôî«c ` • 430

Kaykhrej b-khbar w-kayerje3 b-nsit. Il s’en va avec une information, il s’en revient disant : «j’ai oublié de quoi il était question». ***

(1) Un conditionnement des figues sèches consiste à les enfiler, étroitement serrées sur une cordelette de tiges de doum tressées. Sens : Intervenir de manière inopportune sans avoir été sollicité. (2) A mettre en parallèle avec la locution française : se défendre bec et ongles (de toutes ses forces).

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.¬cR ób ≈∏Y iôî«c óMGh πc ` • 431 Koul wahed kaykhra 3la qedd zekkou. Chacun chie à la mesure de son cul(1). ***

.íÑæj Ée πÑb Ö∏µdG ¿Éæ°S ∞£î«c ` • 432

Kaykhtef snan elkelb qbel mayenbeh. Il happe les dents du chien avant que celui-ci n’aboie. ***

.ìÓŸG √ƒLƒdGh ìÉë°üdG ¢Sƒ∏ØdG ¢üî«c ` • 433

Kaykhess leflous esshah, lewjouh lemlah. A figures avenantes il faut aussi associer espèces sonnantes et trébuchantes. ***

.iÈj ¢TÉH iôîj ¢üî«c ` • 434

Kaykhess yekhra bach yebra. Il lui faut se soulager pour guérir. ***

Kayghib w-kayjib. Il divague puis il reprend ses esprits. ***

.Ö«é«ch Ö«¨«c ` • 435

IÉ°üYh ɪ©dG ÚH πNó«c ` • 436

Kayedkhel bin le3ma w-3satou. Il s’immisce entre l’aveugle et sa canne. ***

(1) Sens : ne pas péter plus haut que son cul.

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Abdessamad KENFAOUI

.‹óe ¬àfƒæîH êôî«ch ,»æ©e ¬àjÉæ©H πNó«c ` • 437 Kaydkhel b-3naytou me3anni, w-kayhrej b-khnountou mdelli. Imbu de lui-même, il entre plein de morgue Piteux, il ressort le nez plein de morve. ***

.¿É°†eQ ‘ ¿ÉÑ©°T πNó«c ` • 438

Kaydekkhel che3bane f-remdane. Il mélange tout et confond le mois de Châabane(1) avec celui de Ramadan. ***

.§«îŸG ÚY ≈∏Y ¬Lôî«c ,IôHE’G ÚY ≈∏Y ¬∏Nó«c ` • 439

Kaydekkhlou 3la 3ine l-ibra, kaykherrjou 3la 3ine elmakhyat. Il le rentre par le chas de l’aiguille. Il le ressort par le chas de l’alène. *** .‹É«∏dG ‘ hõ«N ∫Éëa ,‹ÉZ ¬HÉÑ°T Éæ«∏Y ™aó«c ` • 440 Kayedfe3 3lina chbabou ghali, fhal khizzou f-ellyali. Sa jeunesse il nous l’a fait payer cher; De même que les carottes majorent leur prix en hiver. ***

.ÊGƒ∏dG ≈∏Y áØ∏◊G ∫ÉëH Qhó«c ` • 441

Kaydour bhal elhelfa 3la llwani. Il n’arrête pas de tourner, Comme le fait d’un ustensile à l’autre, la luffa à récurer. *** (1) Mois de l’hégire qui précède le ramadan.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

.õeÉ¡e ÓH ihó«c ` • 442 Kayedwi bla mhamez. L’inciter à coups d’éperons n’est pas nécessaire il parle à tort et à travers. ***

.¬ahôN hÉ≤Ñ«c ∫ÉŸG ≈°ûe ¤EG h ,¬ahôM hÉ≤Ñ«c øjõdG ≈°ûe ¤EG ` • 443

Ila mcha ezzine kaybqaw hroufou, w-ila mcha lmal kaybqaw khroufou. Si la beauté a disparu, la finesse des traits atteste qu’elle fut ; Si la fortune s’est dissipée, dans les agneaux se retrouve la promesse de la reconstituer(1). ***

.√ÉÁ øe ÌcCG óaÒc ` • 444

Kayerfed kter men yemmah. Il est plus endurant que ne l’a été sa mère. ***

.âjõdGO á£H ∫ÉëH ¬«fOh øe hóaÒc ` • 445 Kayrefdou men wednih bhal betta d-ezzit. Il le tient par les oreilles comme on porte une bonbonne d’huile par les anses. *** .᪨f QƒÑæ£dGh á∏àa ÜÉHôdG ‘ ójõ«c ` • 446 Kayzid f-errbab fetla w-ettenbour neghma. Il rajoute une corde au Rebab(1) et pour le tambour une note à la gamme. *** (1) Allusion à la reconstitution du cheptel ovin à partir des agneaux. (2) Rebab : instrument de musique (cf p.69.).

108


Abdessamad KENFAOUI

.á∏°üH RhôdG ‘ ójõ«c ` • 447

Kayzid f-errouz besla. Au riz il ajoute un oignon. *** La wali, la tali. Ni ascendants, ni descendants.

.‹ÉJ ’ ‹Gh ’ ` • 448

*** .âjõdG QÉ°ùY ∫Éëa ¬«∏Y ∫õæ«c ` • 449 Kayanzel 3llih fhal assar ezzit. Il lui tombe dessus comme un préssoir à huile, sur les olives. ***

.¬£ªc OÉY √ódƒJ ≈àM ` • 450 Hetta ttweldou 3ad gemmtou. Attend d’en avoir accouché tu l’emmailloteras après. *** .±ƒ∏©ŸG ôc ‘ áªë°ûdG ójõàc

` • 451

Katzid ecchehma f-kerr elme3louf. Elle barde de graisse, à l’endroit que l’on ne nomme pas Celui qui a été engraissé et qui est déjà bien gras. On ne doit pas à gras pourceau le cul oindre.

*** 109


(1)

Collection inachevée : d’Aphorismes

.áÑ≤©dG ‘ AÉŸG ™∏£«c

Kaytelle3 elma f-el3aqba. Il fait grimper l’eau au sommet de la côte.

` • 452

***

.Ió«bh ÓH á«aÉ©dG π©°û«c ` • 453

Kaych3el el3afya bla wqida. Il allume le feu sans allumettes(1). ***

.OGóM º∏©e ∫ƒ≤«ch ºëØdÉH ¬Lh ≈∏£«c ` • 454 Kayetli wejhou b-elfehm w-kayqoul m3ellem heddad. Il se barbouille de noir de charbon et se proclame maître forgeron. ***

.É¡àNÉH IQƒcÉÑdG Ö«£«c ` • 455

Kaytiyyeb elbakoura b-khetha. Il ramollit une figue en malaxant celle d’à côté(2). ***

.¥GQƒdG ∫ÉëH ô°ùµàj Ée GhôªYh ô°ü≤d ô°üb øe í«£«c ` • 456 Kaytih men qser l-qser w-3emmrou ma ytkesser bhal lewraq. Comme la feuille qui chûte sans s’écraser, il tombe de ksar en ksar sans jamais se briser. ***

(1) Sens : se dit de celui qui sème la zizanie. (2) Sens : envoyer un message (menaçant ou engageant) à quelqu’un par l’intermédiaire d’un tiers.

110


Abdessamad KENFAOUI

.QƒY Ód ≈£©jh Qƒµ«c ` • 457

Kaykewwerr w-ye3ti l-le3war. Il roule et fait des boules et à qui n’a qu’un œil, il fourgue(1). *** Kayleqqet ezzwan. Grain à grain il glane le millet(2).

.¿GhõdG §≤∏«c ` • 458

***

.ô£dG ≈∏Y áeGô¨dG ∫õæ«c ` • 459

Kaynezzel leghrama 3la etterr. Il offre en étrennes de l’argent au tambourin.

*** .á©dÉW »°TÉe QÉ¡ædG §°Sh ‘ ¢ùª°ûdG ôµæ«c ` • 460 Kayenker ecchems f-west ennhar machi tal3a. En plein milieu du jour il affirme que le soleil ne s’est pas levé ! *** .¬°Tôc ≈∏Y »°ûª«c ¢ûæ◊G ∫ÉëH ` • 461 Bhal elhanch kayamchi 3la karchou. Comme le serpent il rampe à plat ventre. *** Kayneccheff lebher b-femmou. Il assèche la mer avec la bouche. ***

.¬ªØH ôëÑdG ∞°ûæ«c ` • 462

(1) Sens : se dit de quelqu’un qui fait n’importe quoi, n’importe comment. (2) Sens : chercher la petite bête.

111


Collection inachevée : d’Aphorismes

.áµÑ°ûdÉH íjôdG ó«°ü«c ` • 463 Kayssiyyed errih b-ecchebka. Il attrape le vent avec un filet. ***

.Üô¡«ch Üô°†«c ` • 464

Kaydreb w-kayhreb. Il donne des coups, puis il prend ses jambes à son cou. ***

.¢ùØdÉH ábGõ◊G ófÉ©«c

` • 465

Kay3aned elhezzaqa b-elfess. Contre les pets sonores lâchés par la pèteuse Il riposte en émettant des vesses silencieuses. ***

.≥«bódG ‘ iôî«ch ¬∏dG ±ô©«c

` • 466

Kaye3ref ellah w-kaykhra f-eddqiq. Il croit en l’existence divine ; Pourtant en y faisant ses besoins il profane la farine. ***

.√ódh

ájô°üeh ¢ù«∏Ñj QGO ±ô©«c ` • 467

Kaye3ref dar Ibliss w-mesriyt weldou. Il connaît la maison du Diable et le pavillon de son fils. *** 112


Abdessamad KENFAOUI

.IƒYO ÓH »°VÉb ` • 468 Qadi(1) bla de3wa. Qadi de son état, mais d’affaires à instruire il n’a pas. ***

.áHÓ÷G â– øe ´ÉÑ°üdG »£©«c ` • 469 Kaye3ti esba3 men teht ejjellaba. Il donne le bras d’honneur en dessous de la djellaba(2). *** .¥ÈdG ∫Éëa ¬LƒdG ‘ ΩÓµdG »£©«c ` • 470 Kaye3ti leklam f-lewjeh fhal lberq. Comme l’éclair qui frappe en plein visage ; Il lui assène ses mots face à face. *** .¥óæØ∏d ’h ¿Éæé∏d ’ RGôÿG πHR

` • 471

Zbel lkherraz, la l-ejjnan wa la l-lfendeq. Les déchets de la cordonnerie, Ne sont bons ni pour le verger ni pour l’écurie. *** (1) Qadi : magistrat qui juge en matière de statut personnel. (2) Au Maroc on utilise l’expression «donner le doigt», le majeur à la place du bras.

113


Collection inachevée : d’Aphorismes

.QƒØ«£∏d ádÉHõdG øe ` • 472

Men ezzebbala l-ettifour. Retiré de la poubelle, le voilà trônant dans le plat parmi la belle vaisselle.

Les chevaux courent les bénéfices et les ânes les attrapent !

***

.π£©J ÜQR ` • 473

Zreb t3ettel. Hâte-toi ; Tu te mettras en retard. ***

.ìÓ°U ≈∏Y áHQR ’ ` • 474

La zerba 3la slah. Pour une parfaite réalisation, pas de précipitation. ***

.óLƒJ GPEG áÑjôb OGó¨H ‘ IOQõdG ` • 475

Ezzerda f-beghdad qriba ida towjed. Un festin organisé même à Baghdad, n’est pas trop loin, si l’occasion s’en vient. Il faut puiser quand la corde est au puits.

***

.áeGóædG ó°üë«c ∑ƒ°ûdG ´QR »∏dG ` • 476

Elli zre3 ecchouk kayhsed enndama. Qui sème des épines, récolte des regrets. *** 114


Abdessamad KENFAOUI

.≈Ø◊ÉH ¬«a »°ûª«c ∑ƒ°ûdG ´QR »∏dG ` • 477 Elli zre3 ecchouk, kayemchi fih b-lehfa. Qui sème des épines marchera dessus pieds nus. ***

.√ó°üëj GóZ ´QR »∏dG ` • 478

Elli zre3 ghedda yhesdou. Qui sème aujourd’hui récoltera demain. ***

.¬∏dG É¡«a ôب«c IQƒà°ùŸG ádõdG ` • 479 Ezzella lmestoura kayeghfer fiha allah. A faute commise dans la discrétion, Dieu Clément accorde son absolution. ***

.Iôe á∏aódGh á∏aódG IQGƒf ‘ øjõdG ` • 480 Ezzin f-nouart eddefla w-eddefla merra. La beauté est dans la fleur du laurier, mais l’amertume caractérise aussi le laurier. ***

.ôjOõ≤dG øe ¿ƒµj ÉNh Ò£j ¥GhõdG ` • 481 Ezzwaq ytir wakkha ykoun men elqezdir. Les fioritures disparaissent avec le temps, Même si elles sont ciselées dans le fer blanc. *** 115


Collection inachevée : d’Aphorismes

.íHQG Ée ódh »∏dG ìô``H s ¿É£∏°ùdG ` • 482 Essoltane berrah «elli wled ma rbeh». Le crieur annonce sur ordre du sultan : «Ne font pas fortune ceux qui ont fait des enfants». ***

. √ÒHóJ º¡dG √Òѵd ™ª°S Ée »∏dG ` • 483 Elli ma sme3 l-kbirou lhem tedbirou. Celui qui ne suit pas l’avis de plus âgé que lui s’expose à bien des soucis. ***

.»°T πc äGOCG ¿É°ù∏dG ä’ƒeh IQGõ◊G âÑ∏Z IQÉë°ùdG ` • 484 Essehhara ghelbat elhezzara w-moulat ellsan ddat koulchi. L’ensorceleuse surpasse l’enjôleuse, mais avec ses flatteries celle qui l’emporte c’est la bonimenteuse. ***

.Ö∏µdG ≈∏Y ôØ°S ¬d âdÉb ƒ∏Môf ¬∏dÉj áæWÉa É¡∏b ` • 485 Qalha «Fatna, yallah nrehlou» qalt lou «guir sefer 3la lkelb Il lui dit «Fatna, déménageons» Elle lui répond : «Tu peux siffler le chien»(1). ***

(1) Sens : dialogue de sourds.

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Abdessamad KENFAOUI

Classement par thèmes rLe Mariage : 295 - 296 - 298 - 299 - 385. rL'épouse - les femmes - les filles - les enfants : 158 - 258 - 279 - 280 - 281 - 294 - 297 482. rLiens parentaux - solidarité familiale - (Abandon - Rupture) : 55 - 80 - 97 - 104 - 171 - 172 - 173 - 178 - 268 - 270 - 299 - 448. rLe Poids de l'hérédité : 51 - 89 - 107 - 112 - 283 - 322. rL'Amour : 53 - 160 - 161 - 162 - 165 - 167 - 168 - 170 - 211 - 264 - 305 - 346. rL'Amitié : 91 - 153 - 154 - 156 - 157 - 309 - 314 - 353. rL'Art de vivre - Politesse - Respect Confort : 30 - 31 - 37 - 44 - 47 - 49 - 52 - 56 - 72 - 110 - 121 - 122 - 149 - 180 - 245 - 260. rLa Tradition : 46 - 233. rLa Liberté : 3 - 14 - 40 - 65 - 105 - 360. rLe Bonheur : 59 - 145 - 184 - 202 - 278. rLa Baraka : 253 - 254. rLa Justice : 38 - 50 - 114 - 163 - 164 - 262 - 354 - 378 - 383 - 386 - 476 - 477. rL'Espoir - Desespoir - Malheur Misère - Chagrins - Soucis : 10 - 60 - 68 - 88 - 90 - 94 - 99 - 101 - 111 - 127 - 130 - 131 - 137 - 149 - 151 - 166 - 190 - 193 - 226 - 261 - 271 - 293 - 336 - 337. rLa Miséricorde : 290 - 417 - 479. rLe Destin - la Fatalité : 138 - 205 - 355 - 358 - 359 - 410. rLa Superstition - les Présages : 27 - 87 - 199 - 237 - 241 - 242 - 301 - 318.

rL'Argent - La Fortune : 33 - 141 - 308 - 311 - 351 - 363 - 433 - 447. rLe Travail - (bien ou mal fait) - l'Effort - l'Exploit - l'Artisanat : 36 - 73 - 102 - 108 - 139 - 140 - 142 - 143 - 188 - 189 - 210 - 214 - 215 - 218 - 220 - 244 - 326 - 384 - 409 - 427 - 452 - 457 - 478. rL'attachement au pays : 120 - 239 - 256 - 272 - 273 - 274 - 275. rLa Puissance - la Force : 74 - 93 - 195. rLa santé : 236 - 379 - 434. rLe Froid : 248 - 249 - 250 - 251 - 252 - 341 - 428. rLes âges de la vie : • La Jeunesse : 194 - 440. • La Vieillesse : 106 - 144 - 222 - 282 - 284 - 483. • La mort : 267 - 313 - 348 - 381 - 382. rLe corps humain : • l'âme : 293. • La Langue : 285 - 288 - 289 - 342. Qualités humaines Valeurs (ou le contraire) rAdresse - Art - Adaptation - Habileté - Expérience : 24 - 203 - 331 - 373 - 375 - 392 - 452 - 455. rAudace - Courage - Détermination Efficacité - Perséverance : 69 - 96 - 100 - 133 - 191 - 192 - 244 - 332 - 334 - 384 - 475. rBeauté - Valeurs : 98 - 123 - 136 - 177 - 183 - 204 - 206 - 263 - 292 - 338 - 372 - 408 - 411 - 412 - 443 - 480 - 481.

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Collection inachevée : d’Aphorismes rCharité - Générosité : 4 - 61 - 124 - 196 - 219 - 243 - 289 - 328 - 330 - 365 - 367. rDignité - Fierté : 17 - 32 - 35 - 125 - 132 - 200 - 259 - 441 - 456 - 461. rDiscipline - Discrétion - Docilité Obeissance - Ordre - Organisation : 71 - 86 - 185 - 210 - 242 - 350 - 415. rPatience- Perséverance - Résignation: 42 - 334 - 337 - 429 - 444. rPiété : 274 - 364 - 466. rPrudence - Circonspection - Pondération - Sagesse : 2 - 18 - 45 - 48 - 54 - 57 - 58 - 66 - 67 - 70 - 79 - 113 - 115 - 198 - 201 - 205 - 208 - 209 - 217 - 257 - 265 - 286 - 291 - 300 - 321 - 339 - 343 - 361 - 387 - 390 - 432. Travers Humains : • Abus : 7 - 114 - 129 - 155. rAgressivité (hargne - malfaisance méchanceté - provocation - discorde - zizanie) : 21 - 78 - 109 - 119 - 224 - 231 - 262 - 287 - 324 - 380 - 398 - 404 - 405 - 422 - 449 - 453 - 458 - 465 - 467 - 470. rAvarice : 235 - 416. rBêtise : 19 - 20 - 118 - 225 - 229 - 247 - 302 - 303 - 340 - 399 - 414. rCouardise - Courage - Lâcheté Méfiance : 13 - 16 - 25 - 192 - 247 - 425 - 464 - 469. rConcupiscense - Convoitise - Opportunisme - Insatiabilité - Indélicatesse: 62 - 76 - 223 - 312 - 315 - 327 - 329 - 333 - 423 - 475. rCuriosité : 9 - 343 - 391. rEffronterie - Suffisance - Prétention - Intrusion : 28 - 29 - 95 - 134 - 230 - 394 - 400 - 406 - 431 - 437 - 454 - 460 - 466 - 468 - 472. rEgoïsme : 232 - 310 - 370.

rEtourderie : 13 - 430 - 438. rDissimulation - Imposture - Mensonges - Corruption : 1 - 12 - 234 - 240 - 325 - 362 - 393 - 454 - 468. rFourberie - Flatterie - Flagornerie : 324 - 413 - 484. rFrivolité - Versatilité - Inconstance : 288 - 306 -369. rHypocrisie : 11 - 23 - 148 - 269 - 317 - 394 - 403 - 419. rIgnorance : 116 - 117 - 126. rIngratitude : 63 - 64 - 109 - 179 - 388. rIncompétence : 26 - 182 - 277 - 318 - 347 - 349 - 454 - 468. rInconséquence : 36 - 201 - 371 - 395 - 396 - 397 - 402 - 407 - 424 - 463. rInéfficacité : 5 - 186 - 323 - 336. rIncongruité Inconvenance Excentricité - Bizarrerie - Intrusion : 43 - 72 - 75 - 77 - 81 - 82 - 174 - 197 - 221 - 307 - 335 - 377 - 418 - 420 - 426 - 436 - 472 - 485. rIndécision - Perplexité : 332 - 366 389. rImpénitence Incorrigibles Irrécupérables : 147 - 150 - 316 - 319 - 471. rOisiveté - Désœuvrement - Errance - Paresse : 6 - 15 - 39 -83 - 103 - 356. rPrécipitation - Maladresse : 208 - 213 - 246 - 276 - 450 - 473 - 474. rProdigalité : 22 - 92 - 451. rTrahison : 345 - 352 - 413. rTricherie : 8 - 34 - 301 - 376 - 401. rVantardise : 41 - 84 - 85 - 344 - 368 - 420 - 421 - 435 - 439 -442 - 446 - 462. rVices : 159 - 255 - 320 - 362.

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Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

Poèmes consignés dans des cahiers retrouvés après sa mort

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Collection inachevée : d’Aphorismes Aphorismes

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Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

LE LOUP Quelque fois au bord du sentier Je me sens las et je m'assieds

Pour regarder passer les autres,

Les gens heureux...les bons apôtres, Ceux qui ne portent pas de croix

Les semeurs de règle et de droit... Moi, le damné, le solitaire, Moi qui suis le dépositaire

Des péchés de tous les proscrits, de leurs larmes et de leurs cris,

Je m'assieds et je les contemple

Sans pouvoir suivre leur exemple Et je me fais la réflexion:

Pourquoi...dans ce monde éphémère Suis-je sorti de ma tanière

Pour remettre tout en question...

Alors qu'il serait bien moins fou D'aller hurler avec les loups !

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Collection inachevée : d’Aphorismes Aphorismes

EBAUCHE D‘UN POÈME Ebauche d’un poème

Faudrait-il, de nos jours, pour faire carrière Oublier tout honneur, chasser toute bonté, User de vils moyens, s’armer de lâcheté Ramper, ruser, trahir, poignarder par derrière ? Bannir toute fierté, servir avec amour Epauler tout humain, ne compter que des frères Me rendent plus heureux, plus dignes de mes pères

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Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

TĂŠmoignages

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Collection inachevée : d’Aphorismes Aphorismes

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Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

Hommage A Ken Par Leila Benallal Messaoudi

Mon cher Ken J’ai fait ta connaissance avant même de t’avoir jamais vu. Toi pour qui le théâtre a tant compté, m’en voudrais-tu si je cède à la tentation d’évoquer les étapes de nos rencontres sur le rythme trois actes ? d’une pièce en Trois

Acte I. A l’occasion d’une rentrée scolaire, après les vacances d’été, une camarade de classe me fait le compte-rendu de son séjour en « métropole ». Partie avec un groupe envoyé en colonies par le service de la Jeunesse et des Sports de l’époque, elle, française du Maroc, découvrait la France pour la première fois. De retour, elle voulait tout me raconter de ce pays, que pour ma part je connaissais alors à travers les leçons apprises quasi par cœur. Bien que mes ancêtres n’aient pas été gaulois, j’avais quand même eu le privilège, parmi mes camarades qui eux en descendaient en droite ligne, d’accéder à toutes ses ressources, architecturales, agricoles, viticoles... Les moindres affluents de chacun de ses 125


!PHORISMES Collection inachevée : d’Aphorismes

fleuves, les points culminants de ses chaînes montagneuses, son relief côtier et même son découpage départemental nʼavaient effectivement aucun secret pour moi. Enthousiaste, mon amie me décrit tout ce qui a trouvé grâce à ses yeux. Parmi les meilleurs souvenirs rapportés, elle évoque la présence dans le groupe dʼun « Marocain » dʼune grande finesse dʼesprit, avec un sens de la répartie et une verve sans pareils et cerise sur le gâteau : « ce garçon est cultivé, aimable, courtois, si bien élevé... ». Nous vivions alors la dernière année du protectorat français au Maroc et autant dʼéloges à lʼadresse dʼun « marocain » en cette période de préjugés, de défiance, de rancoeurs, de la part dʼune communauté à lʼégard de lʼautre, ne pouvaient être que remarquables. Je découvris par la suite que ce « Marocain » si particulier, cʼétait toi.

Acte II Tu étais chargé dʼaffaires à lʼAmbassade du Maroc à Paris, jʼétais au Ministère des Affaires Etrangères à Rabat. Le Ministre, tʼavait fait rentrer au Maroc pour une consultation dans le cadre de ta fonction. Oui, mais voilà que cette rencontre avec le Ministre qui semblait présenter un caractère dʼurgence impérieux, se fait attendre indéfiniment, dʼautres urgences avaient pris le pas sans doute. 126


Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

Pour tuer le temps, tu te mis alors à rendre visite aux différents membres du « Service service Central » encore assez embryonnaire en ce début d’indépendance de notre pays. Je te voyais pour la première fois. De ce fâcheux contre-temps qui n’en finissait pas de se prolonger qui en eût exaspéré ou du moins déstabilisé plus d’un, faisant preuve d’un flegme olympien, tu fis alors un véritable vaudeville. A son propos, tes jeux de mots en cascades, tes flamboyantes réparties eurent tôt fait le tour des bureaux.

Acte III Homme de culture tu aimes le théâtre. Homme de partage aussi, tu veux que tout un chacun puisse y accéder quand bien même il n’aurait eu que l’analphabétisme et l’ignorance en héritage. Alors tu t’assignes pour noble tâche, de le mettre à la portée de tous. Pour ce faire tu puises dans le répertoire universel, tu traduis, tu adaptes... t’immergeant dans le contexte national, tu écris pièces, fables, satires, charriant enseignements, morales, messages. Au-delà, au-dessus de tout complexe, tu rejettes toutes conceptions étriquées et n’hésites pas à élever au rang de vecteur culturel notre langage quotidien, la darija, dans toute sa vigueur jusque dans ses particularismes régionaux ou professionnels.

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Collection inachevée : d’Aphorismes Aphorismes

La tâche est immense, le temps qui t’a été imparti fut hélas trop court ! Mais le destin qui, même dans ses inexorables arrêts, ménage toujours quelques arrangements pour en corriger la rigueur, a mis auprès de toi, une compagne qui sans relâche, avec passion, avec fidélité a veillé à garder la flamme allumée. Parmi les œuvres méticuleusement sauvegardées en vue de leur donner le souffle de vie que tu n’as pas eu le temps de leur assurer, ce « stock » d’adages, aphorismes, proverbes et dictons. Eclectique, l’esprit toujours alerte, d’ici et de là, tu as collectionné ceux-ci pour en émailler sans doute les dialogues de tes personnages que tu voulais aussi vrais que vrais. Petits tableaux de la vie quotidienne, reflets de la sagesse populaire, instantanés du comportement humain dans sa grandeur comme dans ses bassesses, tu les as consignés dans les feuillets d’un cahier manuscrit. Autant de fleurs glanées au contact de tous ceux que tu as rencontrés et écoutés quand ils avaient quelque chose à dire. Pour ma troisième rencontre avec toi, Danièle m’a confié le précieux cahier afin d’en traduire le contenu dans la langue de... Molière ! Grand honneur, délicate responsabilité, mission impossible. Peut-on traduire d’une manière rhétorique un art de vivre, un florilège d’usages 128


Abdessamad AbdessamadKENFAOUI Kenfaoui

et de coutumes, la quintessence d’une culture, le miroir de l’âme d’un peuple ? On ne « traduit » pas la peinture d’une société. Un à un les fruits de ta collecte s’égrènent à la queue-leu-leu, dans l’attente de l’usage que tu leur réservais, sans que tu aies eu le temps de les classer, peut être. C’est dans cet état des choses qu’ils vont être gardés. Animée par le seul désir de leur faire traverser la frontière d’un pays à l’autre, sans trop en dénaturer le sens véhiculé, je renonce à la rigueur de la traduction littérale. L’essentiel étant le passage du message au plus près de son intégrité, je prends la liberté, même au prix du sacrifice de l’aspect extérieur, adapté ici, incongru, incompréhensible ailleurs, de recourir au procédé plus souple de « l’interprétation » liberté que, j’en suis convaincue tu ne m’aurais pas refusée n’est-ce pas cher Ken ? Auteur de :

Proverbes et dictons du Maroc (1987 Ed. Belvisi – Edisud).

Et Co-auteur de :

Art de Vivre Marocain : Traditions et Coutumes des Communautés Musulmanes et Juives – 1981. Participation à la rédaction de : ¢ ¢

Mémorial du Maroc 1982. Grande Encyclopédie du Maroc 1986.

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Collection inachevéeKenfaoui : d’Aphorismes Abdessamad

Abdessamad Kenfaoui Par Zakya Daoud*

A cet instant où il faut faire le bilan d’une vie, que privilégier ? Le haut fonctionnaire, tour à tour délégué à la Jeunesse et aux Sports, diplomate, secrétaire général de l’Office de Commercialisation et d’Exportations (O.C.E) et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (C.N.S.S), qui a vécu une des périodes les plus cruciales de l’Histoire de son pays, en a subi les aléas et les péripéties dans sa carrière et, sans désespérer, s’est toujours attelé à sa tâche. Le militant syndicaliste qui fut Conseiller technique à l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T) pendant six ans, qui a représenté l’Union Marocaine du Travail (U.M.T) au Vietnam, en Chine, à Cuba, en URSS, en Tchécoslovaquie et auprès de multiples organisations internationales et qui, pendant cinq années de sa vie, s’est consacré à l’organisation de la classe ouvrière et ne s’est jamais départi d’un sens aigu de la justice sociale et d’un devenir progressiste de la société. Le chercheur culturel qui a traduit des films, organisé des festivals, recueilli des dictons populaires, élaboré des mots croisés, éparpillé des poèmes et dont la curiosité sans cesse en éveil, l’a conduit à s’intéresser au Chinois et aux fables, à la littérature et à la politique.

(*) Journaliste - écrivain.

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Abdessamad KENFAOUI Aphorismes

L’homme de théâtre qui, dés l’aube de l’indépendance conduisait la troupe marocaine à Paris et à Bruxelles et a écrit et adapté les Fourberies de Scapin, les Balayeurs, Sultan Tolba, traduit Tartuffe, écrit A Moula Nouba et Bouktef, mettant en chantier les Fusils de la Mère Carrare, le Voile du bonheur, Même la mort et le Mouchoir, que la mort malheureusement l’empêchera de terminer. En vérité, ces activités multiples se lient pour former la personnalité complexe et secrète d’Abdessamad Kenfaoui : l’homme de théâtre, le militant, le fonctionnaire et l’homme de culture ne sont que les différentes facettes d’une personnalité riche et étonnante qui sera d’ailleurs très peu comprise, parce qu’aussi sachant manier le paradoxe, l’humour et le sens de l’absurde, pour masquer une sensibilité et une délicatesse profondes. Toutes ensemble, ces facettes font l’homme Kenfaoui, un homme qui, toute sa vie, a peiné, souffert, lutté, espéré et qui est grand par ce seul fait. Né en 1928 à Larache qu’il aimait par-dessus tout, il y fait ses études primaires. Puis délaissant par la force des choses, ce Nord dont l’empreinte ne le quittera jamais, cet homme qui sera toujours de ce fait, « un homme des confins », vient à Rabat, au collège Moulay Youssef, pour suivre ses études. A ses condisciples de l’époque, il laissera le souvenir d’une personnalité inoubliable et ses amis de collège et ceux du Nord l’entourent toute sa vie d’une amitié qui ne se démentira jamais. 131 132


Collection inachevéeKenfaoui : d’Aphorismes Abdessamad

D’autant qu’il ne quittera le collège qu’une fois son baccalauréat de droit obtenu, en 1951. Jusqu’en 1953, il sera bibliothécaire à Moulay Youssef. Puis il prend son envol dans la Jeunesse et les Sports où il est Directeur technique et culturel jusqu’en 1956, et d’où il conduira un groupe de jeunes à Paris pour un festival, ce qui l’amènera à s’intéresser au théâtre. En 1956, il sera diplomate, d’abord Vice-Consul à Bordeaux, puis Attaché Culturel à Paris, et à Strasbourg, puis Chargé d’Affaires à Paris. Mais toutes ces années de diplomatie seront aussi des années de théâtre. Il est Directeur de la troupe du théâtre du Maroc au Festival international de Paris en 1956 et cette troupe qui présente deux spectacles qu’il a écrits avec Tahar Ouazziz et Ahmed El Alj, les Fourberies de Scapin et les Balayeurs, il l’a conduite en 1958 à Bruxelles. Il traduit aussi Tartuffe. En 1961, la fameuse grève des fonctionnaires le fera quitter les Affaires Etrangères et par conséquent l’Administration. Il entre à l’U.M.T comme on entre en vocation. De 1961 à 1965, il est responsable des écoles de formation syndicale, conseiller technique de la délégation des travailleurs à l’O.I.T en 1962, 1963, 1964, 1965, 1967, 1970, et il représente l’U.M.T dans de nombreux pays et à de nombreuses conférences et congrès. Ces années de militantisme laisseront des traces aussi indélébiles que les années de théâtre. 132 133


Abdessamad KENFAOUI Aphorismes

D’ailleurs, le théâtre il ne l’abandonne pas. Alors même qu’il est Secrétaire général de l’O.C.E (de 1965 à 1970), il écrit Sultan Tolba et A Moula Nouba. Il continue aussi à représenter les travailleurs à l’O.I.T. De 1971 à 1972, il est Inspecteur Général au Ministère du Travail, des Affaires Sociales et la Jeunesse et des Sports. C’est dans ce cadre qu’il terminera Bouktef. Puis en 1973 il devient Secrétaire Général de la C.N.S.S, sans abandonner le théâtre puisqu’il amorce et met en chantier quatre nouvelles pièces que la mort l’empêchera de terminer, et puisqu’il s’occupe du Festival de Théâtre amateur de Meknès en 1972, de Tanger en 1973 et d’El Jadida en 1974, après s’être soucié du Festival folklorique de Marrakech en 1971, sans abandonner non plus la recherche culturelle. Il s’intéresse également au sport, puisque après avoir présidé l’équipe de foot-ball de l’O.C.E, et avoir été Délégué du Maroc à l’Assemblée Générale du Comité Supérieur des Sports en Afrique à Alger en 1972, il devient en 1974 Président de la Fédération Royale Marocaine de Hockey. La maladie s’empare de lui alors qu’il menait à bien le Secrétariat Général de la C.N.S.S. Il meurt à Casablanca le 31 mars 1976.

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Collection inachevéeKenfaoui : d’Aphorismes Abdessamad

L’ami Aux Talents Multiples Par Charlyne Vasseur Fauconnet*

« Ce que j’ai appris, je l’ai oublié ; Ce que je sais, je l’ai inventé ». Chamfort

Je me souviens de Abdessamad Kenfaoui, cet ami aux talents multiples, homme de théâtre, chercheur, écrivain, poète visionnaire, militant …Nous nous sommes rencontrés dans les années cinquante(1), années charnières entre le Protectorat et l’Indépendance ; malgré la complexité politique, il essayait de concilier la vie, avec la réalité incertaine de cette période historique. Né à Larache, il se situait à la croisée des langues arabe, française et espagnole. Il connaissait admirablement bien l’âme marocaine, et son pays. Aux côtés d’André Voisin(2), il fut le promoteur d’un théâtre populaire de langue arabe. Il s’engagea dans cette aventure qui lui permettait de repenser le monde, et de faire prendre conscience à la jeune génération marocaine de leur individualité, et de la richesse de leur culture. Le théâtre est aventure humaine, un lieu géométrique où se déroulent des événements, des combats où les héros sont souvent pris au piège des libertés, et les libertés prises aux pièges des héros. (*) Psychanalyste et Directrice de Collection aux Editions l’Harmattan.

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Abdessamad KENFAOUI Aphorismes

Magnifique échiquier, pour ce cérébral soumis à ses pensées, à ses sentiments, mais parfois isolé au milieu des réalités. Ni homme de parti, ni homme de pouvoir. Il mesurait l’espace qui lui permettait d’agir dans une relation, authentique à lui-même. Il lui fallait être juste avant d’être généreux. Il n’était point bavard, mais observateur ; et derrière l’acuité de son regard et la distance de son sourire réservé, il y avait une véritable écoute de l’autre. Dans ce cahier retrouvé après sa mort, il avait consigné des pensées, des images, autant d’amorces propres à stimuler l’imagination, favoriser des processus de métamorphose, à engendrer de nouvelles énonciations. Il usait volontiers des aphorismes, comme de petites étincelles d’esprit ou de sagesse – et la sagesse prête main forte à l’homme pour affronter les contradictions de l’existence.

1) Stage de théâtre organisé en 1952 par André Voisin dans la forêt de la Maâmora près de Rabat. 2) Animateur culturel au Service de la Jeunesse et des Sports dans les années cinquante. André Voisin devint rapidement critique de la politique culturelle de la France au Maroc. Il développe sa propre analyse de la situation du peuple marocain et de son théâtre, ainsi que celles des troupes et de leur public.

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Collection inachevéeKenfaoui : d’Aphorismes Abdessamad

Abdessamad Kenfaoui PIONNIER DU THEATRE MAROCAIN, mort prematurement…. Par Dominique Caubet*

Voilà tout ce que je savais il y a peu, d’Abdessamad Kenfaoui que je n’ai pas connu personnellement ; je l’ai découvert un jour dans les années quatre vingt dix, au Carrefour des Livres, la librairie de Casablanca créée par Marie-Louise Belarbi, alors que je faisais le tour des librairies marocaines à la recherche d’ouvrages publiés en arabe marocain. Le livre était empilé là : Kenfaoui Abdessamad, Théâtre Populaire : Œuvres, Horizons Maghrébins, Casablanca, 1994 ; préface de Danièle Kenfaoui .262 p. (ISBN 9981-34-006-5)… Je me suis réjouie de trouver plusieurs pièces dans leur intégralité : Bou Ktef, Si Taki (adaptation de Tartuffe), A Moula Nouba (Chacun son tour) et Barbe Bleue… A l’époque les ouvrages de prose en darija étaient rares. J’étais déjà contente d’avoir déniché les recueils de zajal de Ahmed Lemsyeh (Chkoun trez el ma ? ou Dell er-rouh’), qui travaillait à faire revivre ce genre poétique.

(*) Professeur des Universités d’Arabe Maghrébin INSALCO - Paris.

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Abdessamad KENFAOUI Aphorismes

Pour ce qui est de Kenfaoui, sa carrière à l’UMT ou de haut fonctionnaire au Maroc ou à l’étranger, ses activités militantes me sont inconnues jusqu’à ce jour. C’est l’homme de théâtre qui est aujourd’hui presque oublié de la jeunesse marocaine que j’ai découvert avec émerveillement. Le seul écho qui sonne familier, c’est à Casa, la « Salle Abdessamad Kenfaoui » située dans le Parc de La Ligue Arabe, récemment restaurée et qui abrite rencontres et spectacles. Mais qui connaît Abdessamad Kenfaoui et son œuvre ? Pourtant, son théâtre est profondément ancré dans la société marocaine, par les thèmes qu’il fait vivre ou revivre dans ses pièces, et surtout par la langue qu’il utilise et qui le pose de plein pied dans sa société : la darija. Aujourd’hui que la darija commence à faire parler d’elle, on ne réalise peut-être pas que dans les années cinquante-soixante (et encore dans certains milieux de nos jours ! ), en plein mouvement d’indépendance, l’arabe « dialectal » - comme on le nommait à l’époque - était totalement décrié ; il était plutôt considéré comme « ringard », synonyme d’arriération et d’analphabétisme, et regardé avec le mépris qu’on attachait aux choses trop populaires. Finalement, et si l’on se situe au niveau de tout le Maghreb, on s’aperçoit que, dix à quinze ans avant Kateb Yacine, Kenfaoui a eu cette intuition que le théâtre populaire (dans son sens le plus noble) ne pouvait s’écrire que dans la langue du peuple. C’est sans doute aussi parce que, en ce temps-là, le théâtre maghrébin 137 138


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existait et les tournées se faisaient du Maroc à la Tunisie, en passant par l’Algérie ; Kenfaoui a organisé de tels périples et en particulier avec les Nass El Ghiwane débutants. Kenfaoui ne s’est jamais posé la question de savoir dans quelle langue écrire : d’emblée c’est la darija dont il va se saisir ; et c’est cette même darija que l’on retrouve ici dans ces aphorismes qu’il aimait collecter. Kenfaoui était comme la plupart des Marocains, grand amateur des quatrains d’Abderrahmane El Mejdoub homme/ héros légendaire du 16ème siècle, si lié au Nord du Maroc, dont lui-même était originaire (Larache) : El Mejdoub qui se raconte encore chez les Masmouda et les quatrains devenus sagesse populaire marocaine par excellence. Kenfaoui affectionnait également les histoires de Jha, patrimoine méditerranéen s’il en est ! C’est ainsi que l’adaptation de Molière est devenue tout naturellement Les fourberies de Joha qui sera mis en scène par André Voisin et joué par les jeunes Tayeb Saddiqi et Ahmed Tayeb Lâalej en 1956, année le l’indépendance du Maroc. Pour ce qui est de la forme, au-delà de l’adaptation du théâtre occidental de Molière à Brecht, en passant par Beaumarchais, c’est en revisitant les formes traditionnelles du « Bsat » (genre satirique) et de la « Halqa » (cercle des conteurs sur les places), qu’est né le théâtre marocain dont Kenfaoui est l’un des fondateurs. Il a permis que s’invente un répertoire marocain, et que cela se fasse en marocain (darija). On est là dans la gestation d’un genre théatral nouveau qui sera poursuivi et repris, chacun 138 139


Abdessamad KENFAOUI Aphorismes

à leur manière, par Tayeb Saddiqi, Ahmed T. Laâlej et d’autres à leur suite… Le nom de Kenfaoui évoque aussi des lieux: le Théâtre Municipal de Casa, malheureusement détruit depuis plus de 25 ans. En 1967, c’est là qu’il y crée sa pièce Soltan Tolba qui reprend une vieille tradition du monde étudiant marocain: ils élisaient leur sultan qui régnait pendant une semaine et avait l’occasion d’exprimer toutes leurs revendications et leurs critiques. Juste en face, naguère haut lieu de la culture aujourd’hui redevenu assommoir, le café « La Comédie» a vu se croiser hommes et femmes de théâtre, de musique et plasticiens. Il a vu s’y retrouver Kenfaoui et Saïd Saddiqi, grand frère de Tayeb, les Ghiwane et autres Jil Jilala… Ces dernières années, on a commencé à reparler de Kenfaoui en 2005, lors de la publication de la pièce Soltan Tolba chez Tarik Editions ; tant d’autres textes restent inédits, dont il faudrait entreprendre la publication. Pourquoi enfin, ne pas monter et filmer ces pièces pour la télévision afin que les Marocains puissent avoir accès à ces textes que l’on devrait considérer comme une richesse du patrimoine théâtral marocain ?

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Collection inachevée : d’Aphorismes

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Abdessamad KENFAOUI

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Collection inachevée : d’Aphorismes

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Abdessamad KENFAOUI

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*) »YɪàL’G ¿Éª°†∏d »æWƒdG ¥hóæ°üdÉH ≥HÉ°S QÉ°ûà°ùe 1) Comprendre par “wahhachtina” : tu nous traitais de wahch (animal) , ce qui était pour lui , une marque de sympathie. On retrouve le mot wahch dans plusieurs de ses pièces, Bouktef, Si Taki, Soltan Tolba, Soltan Balima. Quelques exemples :

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Les amis intimes de Kenfaoui l’appelaient aussi Wahch. 2) Comprendre par twahchnak et wahchak : tu nous manques. 3) Lalla Mannana est un cimetière de Larache. 4) Il s’agit de feu Saïd Saddequi (frère aîné de Si Tayyeb) poète, journaliste et aussi militant à l’UMT.

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Abdessamad KENFAOUI

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5) 1928 áæ°S ≈a OGORG 6)André Voisin a été engagé par les services de la Jeunesse et des Sports en 1950 en tant qu’ «expert culturel» pour encadrer les troupes du théâtre amateur. Voir note n°13. 7) Charles Nugue, instructeur d’art dramatique au service de la Jeunesse et des Spotrs en 1952. Après l’indépendance, il est engagé par L’Ambassade de France au Maroc comme conseiller artistique.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

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8) Molière 9) Beaumarchais 10) Shakespeare. 11) Mohamed Afifi homme de théâtre et comédien de grand talent. Il a fait, lors de l’émission Hodor en 1977 à la TVM un brillant et original parallèle entre Kenfaoui et Stanislavski. 12) Hamlet. 13) ATA WAKIL, ce pseudonyme comporte les initiales des quatre auteurs: André Voisin , Tahar Waâziz, Kenfaoui et Laâlej. Cinq pièces théâtrales sont produites par cette création collective : Brahim Ibn Adham, Ammi Zlat, les Babouches ensorcelées, les Balayeurs et le Malade imaginaire. André Voisin en désaccord avec la politique culturelle de la France au Maroc a pu convaincre ses supérieurs de la nécessité de promouvoir «Les Ateliers d’Auteurs», solution idoine pour créer un répertoire marocain adapté à la situation du Maroc à cette époque.

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Abdessamad KENFAOUI

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14) Théâtre des Nations (festival de Paris) 15) Comédie Française 16) Dimanche Matin du 3 juin 1956 (journal) 17) Georges Hilaire journaliste 18) Delacroix peintre français.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

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20

19) «Soltan Tolba» Tarik éditions 2004 : Carrefour du Livre. Sotan Tolba était un spectacle initié par le Sultan Moulay Errachid (1664-1672) qui a été soutenu par les étudiants contre son adversaire Ben Mechâal.( Voir détails de la préface et de la présentation réalisées par l’ historien Hamid Triki) 20) Théâtre travailliste (union marocaine du travail) 21)Théâtre d’avant garde 22) Le Revizor de Nicolaï Gogol 23) L’Assemblée des femmes d’Aristophane (auteur dramatique athénien 450 avant JC) 24) Jeunesse ouvrière marocaine (JOM), organisation des jeunes travailleurs de l’UMT reconnue sur le plan national et international. 25) Théâtre engagé

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Abdessamad KENFAOUI

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26) Ecole de formation syndicale 27) Expert auprès de l’Organisation Internationale du Travail 28) M Mahjoub Benseddik secrétaire général de l’UMT. Il s’agit du journal Maghreb Informations 29) Mots croisés 30) Zakia Daoud, journaliste à Maghreb Informations et auteur de plusieurs livres dont Abdelkrim une épopée d’or et de sang (Séguier) et Les années Lamalif (Tariq éditions fevrier 2007) : carrefour du Livre.

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Collection inachevée : d’Aphorismes

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31)Le bsat était un spectacle annuel qui se prod0.uisait à la cour en présence du Roi, des membres du gouvernement et des notables du royaume. Les représentations produites, outre leur caractère burlesque étaient satiriques ; tout le monde y passait. 32)Halqa est un spectacle populaire produit en plein air. Les représentations de la halqa sont très variées : halqa de musiques populaires, danses folkloriques, gnaouas, acrobates, prestidigitateurs, petits sketchs improvisés......

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Abdessamad KENFAOUI

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33) Soltan Balima (en cours d'édition 2010). 34) Réplique de Abderrahmane employeur de Ali dans Soltan Balima

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Collection inachevée : d’Aphorismes

á`∏°V É`æª`dG á`Lhõ`d G .¬HÉ°U Ée ’h ¢``û«©dG ÜÉ°U äô``Ñ°Uh .¬`HÉë°U Gh ¬```à`∏`F É``Yh ƒ`g É``¡ªYOh q .ƒHo É` nZ ø`jô`NB’o G ≈``dn EG OƒLƒ`e É``ª`FGO .¬```HÉ`Ñ`MCG äGOÉ```¡`°û`H º``¡JRõYh .ô``«p`°û`rf Ó```H ≈`bÉ`H »∏qp `d G π```«`ª`µ`à`d

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.34≈`Hô`©∏`∏`H õ``jƒ``d iQÉ`e Ió`«`°ù`dG .ô````«`æ``ª`dG π```ª``©`dG OÉ```g ≈```∏`Y .π`«`Ñ`æ`dG º``¡Øbƒe ≈∏Yh º¡dɪYCG ≈∏Y πNGódG hCG êQÉ``îdG ≈a è```dÉ`©`J AGƒ``°S k π`«`ãªdG QÉ``°û`à°ùªdG IOƒ°S ø`HG ó```«`°ù`dG

π`«`∏`édG ∂`∏ª`dG ¬``d Qƒ`Ø`¨ªdG π`°SQCG π`«`«fGO Ió```«`°ù`∏d …RÉ`©`à`dG º```jó`≤`à`d ΩÓ°SE’Gh áHhô©dG ó```Ñ`≤`Ø`d ô`Ø`ZG º¡∏dG ΩÉ`ª`¡`dG ¢``SOÉ°ùdG ó`ª`ëe ∂∏ªdG á``dÓL ó`ª`ë`e É```fó`«`°S ≈``∏Y º`¡`∏`dG »``∏°Uh ¿É`````````fó``````Y ó```````dh ó`````«```°S 35

.36π`«°UC’G »°û`jGô`©dG Iô°SCG OGô`aC’h Ω É````eE’G É```f’ƒ`e º````¡`∏`dG ô```°ü`fGh ΩÓ°ùdGh á«aÉ©dGh áë°üdG º``¡∏dG ¬bRQGh ó``````ª``ë``e É````fó``«``°S ∫BG ≈```∏``Yh .¿ É`«``YC’G ¬```Ñ`ë`°Uh ¬````dBG ≈∏`Yh

34) Mme Belarbi Marie Louise - Libraire Editeur. 35) Feu SM HassanII bien sûr. 36) Décès à Casa le 31 mars 1976

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