LE DOSSIER

OUVERTURE EXCEPTIONNELLE DE L’ÉGLISE SAINTE-CROIX

UNE TRIPLE OUVERTURE EXCEPTIONNELLE AU PUBLIC ET UNE EXPOSITION PRÉSENTÉE DANS LA NEF INTITULÉE « LES GRANDS CHANTIER DU PATRIMOINE » PERMETTRONT DE DÉCOUVRIR OU DE REDÉCOUVRIR L’ÉGLISE, SON HISTOIRE, SES DÉCORS ET LE DÉTAIL DES TRAVAUX DES ANNÉES À VENIR.

TOUR DU TROU AU CHAT

L’église Sainte-Croix est fermée au public depuis le début des années 1980. Elle présente des désordres de structures considérables provenant de l’hétérogénéité de son architecture et d’un sous-sol constitué d’une vingtaine de mètres de tourbe instable.

De la Chapelle des Ponts à Sainte-Croix.

Une charte de 1154 atteste que la Chapelle des Ponts faisait partie des biens du monastère de Saint-Ayoul. Bâtie entre deux ruisseaux : la Vicomté et les Auges, sur un terrain inondable, cette Chapelle des Ponts prit dès le XIIe siècle le nom de Sainte-Croix, en lien avec une relique envoyé d’Orient par un des comtes de Champagne.

Dès le XIIIe siècle, Sainte-Croix fut érigée en paroisse sous Thibault IV. Vers 1234, lors de cet avènement, la nef fut reconstruite. Ces deux évènements furent certainement provoqués par la croissance de la Villebasse : c’est à cette époque que les artisans drapiers, tisserands, foulons, teinturiers se groupent dans le quartier bordé par le Durteint.

Malgré les guerres, les disettes, un incendie en 1509, de terribles inondations en 1511 oùl’eau monta au-dessus du maître-autel, on éprouva le besoin d’agrandir cette église et la surface fut doublée comme à Saint-Ayoul. Différents travaux furent entrepris de 1510 à 1581. De très fréquentes inondations obligèrent à surélever le pavement, en 1635. Les réfections successives du niveau du sol ont enterré les piles de la nef de près d’un mètre. La Révolution ne mutila pas trop cet édifice mais le réutilisa : la nef devint une fabrique de salpêtre, le chœur se transforma en Temple décadaire. Passée au rang de simple oratoire en 1791, l’église Sainte-Croix retrouva son titre de paroisse grâce à la demande du Conseil municipal de thermidor an 12 qui aspirait au rétablissement de ses trois paroisses : Saint-Quiriace en Ville-haute et Saint-Ayoul et Sainte-Croix en Ville-basse. Ne suivront que quelques restaurations : en 1836, la voûte de la croisée du transept s’écroule ; en 1855, on refait la flèche du clocher ; en 1886-87, on installe une voûte en carreaux de plâtre au-dessus de la nef, du transept, puis du chœur.

LES 17 SEPTEMBRE, DE 19H À 22H, 18, 24 ET 25 SEPTEMBRE, 1ER ET 2 OCTOBRE, DE 10H À 19H.

Des travaux considérables

L’Eglise Sainte-Croix était la plus grande église paroissiale de Provins. Classée Monuments historiques depuis 1918, elle a conservé l’ensemble de ses dispositions anciennes, avec un mobilier, un décor et des objets d’art de grande qualité. En dépit des travaux qui se sont succédé jusqu’au début du XIXe siècle, l’instabilité du clocher menaçait réellement le monument. Le basculement de l’angle sud-est du chevet avait atteint un point critique. A la suite d’une étude de la Conservation Régionale des Monuments Historiques d’Ile-de- France, les premiers travaux de consolidation furent effectués entre 1982 et 1985, avec des travaux de maçonnerie et une reprise en sous-œuvre partielle, effectuée au moyen de micropieux. Ces interventions ont permis la stabilisation des superstructures du clocher.

Dans le cadre de la convention patrimoine signée en 2019 avec l’Etat, la Ville de Provins a décidé d’entamer l’important chantier de restauration de l’église, aidé par la Région et le Département. Une première phase de travaux consistera en 3 tranches sur la partie occidentale de l’église. Ces travaux concerneront la restauration du bascôté nord. La seconde tranche aménera la restauration du vaisseau central et la troisième celle du bas-côté sud.