Écho des Caps N° 1447

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e r e i P t n i a Vil e de S

N° 1447 • 2 juin 2016

FESTIVAL LITTÉRAIRE/SALON DU LIVRE Franc succès pour cette première édition « LES RACINES DANS LE VENT » POUR LA PETITE ENFANCE

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DEVOIR DE MÉMOIRE - 6 JUIN 1944 - SWORD BEACH p. 8 & 9

ENTRETIEN AVEC COLIN NIEL, LAURÉAT DU PRIX DE L’AILLEURS p. 14



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La Mairie de Saint-Pierre et ses partenaires

Présentent « Les racines dans le vent » Un projet d’art vivant pour la petite enfance, c’est ainsi que nous pouvons résumer « Les Racines dans le vent ! », un projet d’art multidisciplinaire qui a été spécialement conçu pour les toutpetits de 2 à 6 ans par la Compagnie Les Chemins errants dirigée par Karine Gaulin. La directrice artistique sera accompagnée de sa musicienne Édith Beauséjour. Elles animeront toutes deux dès la semaine prochaine des ateliers pour les élèves des écoles Henriette Bonin et Île aux Enfants. « L’idée est de rencontrer les enfants et les intervenants des écoles pour une série de rencontres artistiques sur 4 jours consécutifs » nous a confié Karine Gaulin. « Nous proposons une expérience immersive qui permette de toucher au théâtre, à la musique, au théâtre d’ombres, au modelage, et à la danse. Un alliage sensoriel et poétique unissant le spectacle à une série d’ateliers » précise la directrice artistique. Les détails. AU PROGRAMME Accueil matinal en musique « Pendant toute la durée du projet, nous nous installons tôt le matin à l’entrée de l’école avec un kalimba, un accordéon, ou une voix diaphane. Sans mots, avec une présence toute simple, nous accueillons ainsi parents et enfants en musique dans un climat douillet qui rompt avec la routine du matin. Une première invitation à côtoyer l’univers sonore et les instruments qui nous accompagneront pendant la série d’ateliers ». Courte-forme théâtrale : Petit Arbre « Une courte-forme est un petit spectacle d’une quinzaine de minutes qui sert d’introduction au projet. En manipulant de petits objets, les artistes transportent leur public sur une île recluse au milieu de l’océan où pousse un petit arbre. Repu de solitude, Petit Arbre chante sa tristesse. Émue par sa voix, l’île qui l’abrite se transforme en volcan… et en arrive à tout brûler, incluant Petit Arbre, son seul ami. En très peu de mots, ce voyage insulaire tout en images poétiques et en musique évoque la perte, la solitude, mais aussi le retour à la VIE, puisque ultimement la pluie du ciel se mêle à la cendre du volcan pour faire renaître non pas un seul arbre, mais bien toute une forêt. Une forêt, des maisons, des pêcheurs, et des enfants qui chantent, bercés par la mer… » Série d’ateliers « Nous rencontrerons dans la foulée chaque groupe d’enfants pendant près d’une heure pour un atelier différent chaque jour. Les ateliers visent à explorer différentes formes d’art et sont toujours accompagnés de musique en direct ». Quelle démarche pour les Chemins errants ? « Les Chemins errants se sont donnés, comme mandat, de provoquer, sous toutes ses formes, des rencontres entre le spectacle vivant et les enfants, particulièrement avec les tout-petits. Nous déployons notre créativité pour ancrer, tant chez les enfants, les parents que les intervenants du milieu, la conscience qu’un contact fréquent et généreux avec l’art contribue au développement global de l’enfant. En privilégiant un théâtre multidisciplinaire axé sur la sensorialité, les images, la danse et la musique en direct, en limitant l’utilisation du langage et en créant un environnement physique feutré et

intimiste, nous générons un espace de rencontre où chacun des participants est invité à explorer, à toucher et à créer à son propre rythme ». LATITUDE 40 AU CENTRE CULTUREL Samedi 18 et dimanche 19 juin, Les Chemins errants présenteront « LATITUDE 40 », une véritable fresque vivante métissant le chant, la musique en direct, la danse, le théâtre d’ombres, l’objet et la marionnette. Les explications de Karine Gaulin : « Ce spectacle permet de puiser ce qui, dans le folklore musical de l’Amérique latine, nous remue l’âme et le corps ; il est en images en une succession de tableaux qui se chevauchent et s’entremêlent. Latitude 40 relate le long exil d’une musicienne chilienne ayant dû fuir son pays. Elle nous mène, en musique et en images, au cœur d’un tango dans les rues de Buenos Aires, dans la favela de Rio de Janeiro, vers un voyage épique dans la Cordillera chilienne et dans un grand champ de maïs au sommet de l’altiplano. Après des années d’errance, elle atteint le bout du chemin. Elle ouvre sa valise et y trouve plein de petites graines. Dans chacun d’elle a germé une chanson, et l’histoire d’un ami rencontré sur la route ». « Latitude 40, c’est une création où l’on retrouve, transposé en images et en musique, un territoire brut et vertigineux qui s’est inscrit dans les pourtours de notre autogéographie. Un alliage percutant, à la fois dynamique et poétique, qui s’adresse tant aux yeux des petits qu’à la sensibilité des plus grands ! ». •

POUR EN SAVOIR

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« Depuis 2010, le travail des Chemins errants est dirigé spécifiquement vers la création pour les petits. Ce public nous happe, nous émeut et nous tourneboule gaiement, parce qu’il est fragile et d’une brutale sincérité ! Par des stages intensifs dans des festivals au Québec, en France et en Belgique, du travail en collaboration avec des artistes d’ici et d’ailleurs et des projets innovateurs en médiation culturelle, nous avons développé une démarche de création où, en préconisant un théâtre d’images axé sur les expériences sensorielles, nous souhaitons émouvoir et subjuguer tant les enfants que les adultes qui les accompagnent inévitablement au spectacle. Nos médiums de prédilection sont le théâtre d’ombres, la marionnette, l’objet, le mouvement et la musique. Notre propos, quant à lui, est celui d’irréductibles nomades qui aiment se laisser transformer par les rencontres humaines ». Karine Gaulin Visitez-nous au www.lescheminserrants pour en savoir davantage sur la compagnie ou pour visionner des images et des extraits vidéo de nos spectacles et projets de rencontres artistiques avec les toutpetits ! • La Municipalité de Saint-Pierre remercie ses partenaires, la DCSTEP et l’Éducation Nationale, qui l’ont accompagnée financièrement pour monter ce projet : Mairie : 7 000 euros (pour les ateliers dans les écoles). DCSTEP : 2 000 euros. Éducation Nationale : 1 000 euros.

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ÉVÈNEMENT

ChantalBriand Briand ©©Chantal

FESTIVAL LITTÉRAIRE ET SALON DU LIVRE Un succès incontestable pour cette première édition

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atricia Detcheverry, Présidente de Célébrations 2016, a ouvert officiellement, le mardi 24 mai à la Chauve-Souris, le premier Festival littéraire de l’Archipel qui « se voulait un trait d’union entre l’expression littéraire et culturelle de la Métropole et celle de l’Amérique francophone ».

Ce Festival s’est décliné en trois volets : • Un volet pédagogique avec la multiplication de rencontres entre écrivains et jeunes élèves touchant toutes les classes de toutes les écoles de Saint-Pierre et de Miquelon. • Un volet culturel avec des activités proposées tout au long de la Semaine dont un Café littéraire de haute volée qui a permis à Yann Queffélec, le Président d’Honneur du Festival littéraire, de dialoguer avec l’auteur d’origine Saint-Pierraise Eugène Nicole sur leur perception de l’Archipel. Les échanges étaient nourris, intelligents, passionnants. • Un salon du livre organisé à la Salle des Fêtes au succès inconstestable avec plus de 2 000 livres vendus en 4 jours. Lors de la cérémonie de lancement du Festival, le Sénateur-Maire a dit sa « très grande satisfaction quant à la création de ce Festival Littéraire à Saint-Pierre et Miquelon » tout en précisant qu’elle formait « des vœux pour qu’il se pérennise ».

« Ce Festival va nous permettre de profiter de la générosité de votre littérature qui, en mots ou en dessins, pour les petits et les grands, a tous les pouvoirs dont celui notamment de nous grandir en élargissant nos horizons » a souligné Karine Claireaux. « Gageons que ce premier Festival Littéraire dans notre Archipel participe à la circulation des paroles et des idées car l’écrivain est un artisan de la parole qui se sert des mots du monde pour nous proposer sa vision et ses rêves d’un monde meilleur ». « Je considère qu’un festival littéraire c’est un peu comme une bibliothèque dans laquelle sont réunis non pas des auteurs cachés derrière une page mais des auteurs présents en chair et en os. Alors, comme toute bonne bibliothèque personnelle, pour être réussi, un festival littéraire doit être avant tout une réunion d’amis » a encore souligné le Sénateur-Maire qui a insisté sur « le plaisir de la lecture » que nous devons transmettre aux enfants « pour leur apprendre le plaisir des mots qui plus tard leur permettra de mieux appréhender le monde tel qu’il est ». Enfin Karine Claireaux a rendu un hommage appuyé à Yann Queffélec qui a accepté avec « beaucoup de gourmandise » d’être le Président d’Honneur de ce Festival littéraire. « Pour te remercier officiellement de ton engagement total dans ce projet, permets-moi de te citer, Cher Yann : “Vivre et livre, des mots presque jumeaux, aussi différents qu’ils sont pareils ; prêts à s’embellir l’un l’autre, à se donner âme et souffle, à périr ensemble. Je suis, je pense, je lis : il n’y a plus qu’à prendre la plume et à s’envoler ». « Continuez longtemps chers amis auteurs à nous captiver ! », a conclu le Sénateur de Saint-Pierre et Miquelon et Maire de Saint-Pierre. •

© Chantal Briand

DU SÉNATEUR-MAIRE

Ouverture officielle du Premier Festival littéraire de l’Archipel

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FRANCOPHONIE

© Chantal Briandt

CENTRE DE LA FRANCOPHONIE DES AMÉRIQUES Une première présence à Saint-Pierre-et-Miquelon

Profitant des célébrations entourant la commémoration du bicentenaire de la rétrocession de l’Archipel à la France, le Centre de la francophonie des Amériques a assuré une première présence à Saint-Pierre-et-Miquelon, du 25 au 27 mai pour « tisser des liens importants avec cette communauté francophone des Amériques ». Le président-directeur général du Centre de la francophonie des Amériques, M. Denis Desgagné a profité de cette visite chez nous pour rencontrer notamment le président de la Collectivité Territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, M. Stéphane Artano, Mme Malika Halili, chargée de mission pour le tourisme de la Collectivité ainsi que Mme Agnès Mamet, responsable du Francoforum. « Il s’agit d’une visite importante qui nous mènera assurément à développer de nouvelles collaborations, de renforcer nos liens et de faire rayonner à travers l’Amérique la vitalité de cette communauté francophone », a déclaré Monsieur Desgagné. En plus de ces rencontres avec différents dirigeants et représentants d’organismes de l’archipel, le président-directeur général du Centre a fait une présentation publique de la Bibliothèque des Amériques, « une plateforme permettant de rendre accessible gratuitement la littérature francophone grâce à sa collection comprenant plus de 7 000 livres numériques ». Dans le cadre du Festival littéraire de Saint-Pierre-et-Miquelon, le Centre a procédé également au lancement du livre numérique Le Silence des cartes d’Eugène

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Nicole, écrivain originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce livre est d’ailleurs disponible dans la Bibliothèque des Amériques. Rappelons que l’auteur-compositeur-interprète Alexandre Belliard, a effectué, en 2013, une tournée pédagogique présentée par le Centre de la francophonie des Amériques qui lui a permis de rendre visite à 14 écoles francophones de Saint-Pierre-et-Miquelon, TerreNeuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse. •

POUR EN SAVOIR

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Le Centre de la francophonie des Amériques a pour mission de promouvoir et de mettre en lien les 33 millions de francophones dans les Amériques. Une ressource indispensable pour la mise en valeur du français dans le contexte de la diversité culturelle des Amériques. Pour plus de renseignements sur les activités du Centre, consultez le www.francophoniedesameriques.com Le Centre bénéficie du soutien financier du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du Québec.


CULTURE

« T’AS QU’À OUÈRE ! » Échange intergénérationnel à la Bibliothèque

Antonine Maillet auteure, conteuse, invitée des Célébrations du bicentenaire, est née à Bouctouche en 1929. Lola Cloony et Leïan Dearburn, 10 et 11 ans, sont originaires de Saint-Pierre. Ils ont partagé tous les trois le vendredi 27 mai dernier à la Bibliothèque un moment bien sympathique. Lola et Leïan ont, pour faire plaisir à l’auteure, lu quelques extraits de ses livres : « Pélagie-la-charrette », roman historique sur le retour au pays des Acadiens déportés et sur la bataille des charrettes …puis le livre « Crache-à-pic » qui lui met en scène une contrebandière acadienne durant la Prohibition. Dans ses deux ouvrages, Antonine Maillet ( auteure aussi du célèbre ouvrage « La Sagouine » ) cite nos îles. Pour exemple, dans « Crache-à-pic » ; « Entre le cerveau organisateur de Chicago et le ventre fournisseur de Saint-Pierre et Miquelon, s‘échelonnait un chapelet de villages oubliés des explorateurs et des cartographes et qui servaient de relais au grand réseau du bootlegging ». « Pélagie-la-charrette » qui a valu à son auteure le prix Goncourt, cite lui aussi notre archipel. Passionnée par « notre » Rabelais, les thèmes privilégiés de Antonine Maillet sont, entre autres : la domination économique, l’oppression nationale, les personnes les plus défavorisées… • Danièle Girardin

POUR EN SAVOIR

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© Chantal Briandt

L’ensemble des ouvrages d’Antonine Maillet disponibles à la Bibliothèque se consulte sur site à l’adresse suivante : www.biblispm.com

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DEVOIR DE MÉMOIRE

6 JUIN 1944 SWORD BEACH UNE RÉACTION ALLEMANDE TARDIVE Ce samedi 6 juin, nous nous souviendrons que 177 hommes du Commando Kieffer, le 1er bataillon de fusiliers marins, ont débarqué le 6 juin 1944 aux côtés des soldats britanniques sur la plage de Ouistreham, « Sword Beach », à 15 kilomètres de Caen, dans le Calvados. Parmi ces héros « qui avançaient pour notre liberté » figuraient deux Saint-Pierrais, René Autin et Georges Messanot. Retour sur les événements de la journée du 6 juin 1944. Les plans alliés prévoient cinq zones de débarquement sur les plages normandes qui s’étendent entre le lieu-dit La Madeleine dans la Manche et Ouistreham, dans le Calvados. Ce sont, d’ouest en est : Utah Beach et Omaha Beach où débarquent les Américains ; Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach où débarquent les Britanniques, les Canadiens et le contingent français. Le dernier secteur constitue le flanc gauche du front d’invasion. Long de 8 Km, entre Lionsur-Mer et Ouistreham, il s’appuie sur l’Orne, fleuve dont les principaux points de passages ont été la cible des opérations aéroportées britanniques dans la nuit du 5 au 6 juin. La 3e division d’infanterie britannique (3rd ID), soutenue par la 27e brigade blindée (27th AB), est chargée de l’opération. L’ensemble représente plus de 22 000 hommes et plus de 220 chars moyens (Sherman) et légers (Stuart). En plus, les assaillants disposent de chars spéciaux, lance-flammes, démineurs… regroupés au sein du 22e régiment de dragons. Enfin, un important appui aérien et maritime leur est accordé pour préparer le débarquement lui-même en détruisant les positions allemandes et pour appuyer ensuite leur progression dans les terres. Les objectifs assignés à ces forces sont les suivants : la 8e brigade de la 3rd ID, soutenue par un régiment de chars de la 27th AB, doit établir une tête de pont, ensuite une autre brigade de la même division, la 185e, soutenue aussi par un régiment de chars, doit progresser vers Caen et prendre la ville. C’est, en effet, un carrefour routier stratégique proche d’un aérodrome important (Carpiquet). Pendant ce temps, la 9e brigade doit établir la jonction avec les Canadiens débarqués à Juno Beach tandis que la 1st Special Service Brigade, à laquelle appartient le commando français du commandant Kieffer, doit s’emparer de Ouistreham et établir le contact avec les unités parachutées dans la nuit.

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Du côté allemand, deux unités de la Wehrmacht sont principalement impliquées dans les combats du 6 juin. Tout d’abord, la 716e division d’infanterie (76.ID) qui occupe les défenses côtières. C’est une unité de constitution tardive qui n’a jamais connu le combat. Elle est composée d’effectifs âgés ou considérés comme peu fiables. Elle regroupe près de 8 000 hommes dont seulement trois compagnies (600 à 1 000 hommes) occupent des positions faiblement fortifiées dans le secteur de Sword.

La 21.PzD essaie de repousser les Alliés en engageant notamment les chars du Pz.Rgt.22 et des éléments d’un régiment de grenadiers (Pz.Gren.Rgt-192). Ces derniers atteignent même la côte aux environs de Luc-sur-Mer vers 20h00. Néanmoins, les chars n’ont pas suivi : ils ont subi de lourdes pertes sous les coups de l’aviation alliée, puis de l’artillerie des bâtiments de ligne (cuirassés et croiseurs) et enfin des unités blindées et anti-char qui ont déjà débarqué. LE PLUS DUR RESTE À FAIRE

Plus dangereuse et aguerrie est la 21e division blindée (21.PzD) qui comprend entre 18 et 20 000 hommes mal équipés, notamment en blindés. Si son régiment de chars (Pz.Rgt.22) a environ 150 engins, seule une centaine (PzKfW-IV) est assez moderne pour pourvoir lutter contre les chars alliés. Les autres, comme une partie des matériels de l’unité, sont des prises de guerre françaises (Somua S-35, Hotckhiss) de 1940 ou russes de 1941-1942. Quant aux plans de l’état-major allemand, ils souffrent, tout d’abord, de l’effet de surprise du débarquement et de la difficulté à déterminer si celui-ci est une opération de diversion. Par ailleurs, des désaccords se font jour entre les différents commandants supérieurs à l’ouest (notamment Rommel, von Rundstedt). De ce fait, les grandes unités blindées allemandes ne sont pas forcément bien placées pour réagir rapidement à l’annonce du débarquement. Ne sachant pas quel sera l’axe principal d’effort des Alliés, la décision de les engager est prise tardivement. Sur cette partie du front, les opérations commencent donc par le parachutage de la 6e division parachutiste britannique (6th AB) quelques minutes après minuit. Dans le secteur de Sword, la première vague d’assaut embarque vers 5h30 alors que le destroyer norvégien Svenner est coulé par une vedette lance-torpilles allemande au large et que la Royal Navy ouvre le feu sur les positions allemandes. Le bombardement naval prend fin à 7h20 environ. Les chars spéciaux débarquent sur les plages avec les premières unités d’infanterie. Le commando Kieffer débarque devant Hermanville-sur-Mer. Dès 8h00, la majorité des combats se déroulent déjà dans les terres. À 13h00, la liaison est établie sur les bords de l’Orne avec les parachutistes de la 6th AB mais pas avec les forces canadiennes. Vers 16h00 intervient la seule contre-attaque blindée de la journée.

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À la fin de la journée, si les Alliés ont réussi à prendre pied sur le continent, ils n’ont pas pour autant atteint l’ensemble de leurs objectifs. Caen, pourtant seulement éloignée de 15 Km des plages, n’a pas pu être prise. La ville ne sera libérée que le 20 juillet, après de durs combats et sa destruction quasi-totale, notamment à cause des bombardements aériens. La liaison avec le secteur canadien n’a pu être établie, même si plus de 28 000 hommes et 2600 véhicules ont d’ores et déjà débarqué. Les pertes (630 tués et blessés) sont proportionnellement moindres que celles enregistrées dans le secteur d’Omaha (3 000 tués et blessés). Les pertes allemandes sont sûrement plus importantes mais invérifiables. Cet échec relatif peut s’exprimer par deux facteurs. Le premier est l’engorgement rapide des plages. Les unités blindées ne peuvent pas s’organiser et progresser rapidement pour mener l’attaque vers Caen. Le second est la contre-attaque des Allemands : bien qu’elle n’ait pas réussi à refouler les Alliés à la mer, elle a permis d’établir une position défensive entre les Britanniques et Caen. Cette première journée a prouvé la bonne conception d’ensemble des opérations. La création de la tête de pont a permis l’ouverture d’un nouveau front stratégique. Elle a démontré cependant que la victoire ne serait pas facile. Les semaines de combat qui vont se dérouler en juin et juillet dans les haies de Normandie en attestent. Le plus dur reste à faire. • Patrick BOUHET Directeur de la rédaction « Les Chemins de la Mémoire »

POUR EN SAVOIR

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« Les 177 Français du Jour J », Stéphane Simonnet, co-édition DMPA Tallandier, 2014.


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> Écho dossier

A MARE LABOR Regard sur l’Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon

A MARE LABOR. Devise de l’archipel, le travail vient de la mer, le livre de Jean-Baptiste Seigneuric s’en fait une illustration à la fois intemporelle et lumineuse. Un petit texte rédigé par sa consœur, Sandrine Pautard, introduit une cinquantaine de clichés avec pour point commun des vues, connues ou plus confidentielles, de l’archipel magnifiés par des éclairages suscitant l’émotion. Deux médecins ayant séjourné dans nos îles, écrivains tous deux, et ayant un même désir : faire partager à ceux qui connaissent, ou pas l’archipel, la promesse qu’ils font en le quittant d’y toujours revenir. De manière assez surprenante, un parti pris a été retenu de ne pas faire un livre naturaliste. Pas de clichés de flore ou de faune mais des images, souvent atypiques, dont certaines auraient pu être captées il y a des siècles. Une carrière de coquilles de Royales de Miquelon et une cabine téléphonique, quoi de plus banal ? L’œil de Jean-Baptiste Seigneuric y voit autre chose que ce que nous en percevions et nous montre autrement des lieux de « cheznoo » que l’on croyait pourtant connaître comme le fond de sa poche. Cet ouvrage original a également, indépendamment de ses qualités artistiques, l’avantage d’un format dont la taille autorise de le glisser dans toutes les valises des voyageurs. Et, après l’avoir lu et feuilleté, nul doute que vous y percevrez tout le plaisir que les auteurs ont manifestement éprouvé à le composer pour leurs lecteurs. Publié chez Jacques Flament Éditions vous pouvez vous procurer A MARE LABOR chez votre libraire habituel. •

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PHILATÉLIE

SÉRIE LES MÉTIERS LA GENDARMERIE D’OUTRE-MER Éric Resseguier (maquette) impression offset mai 2016

SÉRIE AVANT/APRÈS LA PRÉFECTURE Hélène Lemoine (maquette) Impression offset mai 2016

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SÉRIE MONUMENTS CLASSÉS L’ÉGLISE DES ARDILLIERS Manolita De Lizarraga (maquette) Line Filhon (gravure) avril 2016


SUR LE VIF

© Chantal Briand

SAMEDI 21 MAI - STAND DE TIR DU CAP À L’AIGLE Initiation au ball-trap, un exercice d’adresse

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PRIX DU « RÉCIT DE L’AILLEURS »

Entretien avec Colin Niel Lauréat 2016 pour son roman « OBIA » Colin Niel, l’auteur de « OBIA » ; sera dans l’Archipel du 18 au 25 juin à l’invitation de l’Association du Prix littéraire « Récit de l’Ailleurs » dont il est l’heureux lauréat de l’édition 2016. En prélude à son séjour, Colin Niel a accepté de répondre à un entretien réalisé par Florine Bouteiller, Margaux Le Bourdon et Margot Artur, élèves de Seconde dans le cadre du cours « Littérature et Société » assuré par Jean-Louis Dégueret, professeur de français. Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que Obia était lauréat du Prix de l'Ailleurs ? À vrai dire, j’attendais les résultats avec une certaine impatience, j’ai regardé votre Facebook le matin au petit-déjeuner. Je connais un peu Ian Manook et Antonin Varenne, les deux précédents lauréats et ils m’avaient parlé de ce prix comme un des plus originaux, ils m’avaient raconté leur voyage sur vos îles si lointaines vues d’ici. Alors franchement, la nouvelle m’a vraiment touché. D’abord parce que c’est le premier prix que reçoit Obia, et que ce livre m’est particulièrement cher tant j’y ai mis de moi. Ensuite parce que c’est un prix de lecteurs lycéens, et je sais que dans ce genre de prix, il n’y a pas de triche, pas d’arrangements entre maisons d’édition, et cela, pour un romancier, c’est particulièrement flatteur. Et enfin, bien sûr, parce que c’est Saint-Pierre et Miquelon. Qu'attendez vous de votre séjour à Saint-Pierre et Miquelon, vous qui passez beaucoup de temps en Guyane ? J’ai hâte, vraiment j’ai hâte de découvrir cet endroit parce que ça fait un moment que j’ai envie d’y mettre les pieds. J’ai des images en tête, des choses vues au Québec ou en Islande, des terres fouettées de vent, une végétation qui s’accroche et rampe au sol, des embruns et des bâtisses colorées, mais en général, quand je vais quelque part, j’essaie de chasser toutes les idées qui me viennent car souvent, on se rend compte une fois sur place qu’on était loin du compte. En Guyane, avec tous ces clichés sur l’enfer vert et les araignées géantes, c’est flagrant. Ce que j’espère saisir, au moins un peu, c’est ce que c’est que vivre sur ces îles, le quotidien des habitants, c’est ce qui m’intéresse le plus quand je voyage. Comprendre aussi, comme en Guyane, comment s’organise et fonctionne cette terre française si éloignée de l’Hexagone. Et qui sait, peut-être y puiser un peu d’inspiration pour un futur roman ? À la lecture d'un roman aussi ample que Obia, on peut se demander comment s'organise la création, quelle(s) sont/est votre méthode d'écriture ? D’abord, il faut savoir que c’est long, très long. En gros, entre l’idée de départ et la publication, il y a trois ans. C’est dur à expliquer, mais schématiquement ça se passe comme ça : d’abord j’identifie un sujet, une sorte de thématique de départ qui me semble assez riche pour pouvoir construire quelque chose autour. Pour Obia c’était la guerre civile du Suriname, sur laquelle très peu de choses ont été écrites (et rien en roman à ma connaissance) donc un sujet largement à défricher. Ensuite, et c’est la partie la plus longue, pendant environ deux ans, je collecte des infos (pas trop, juste pour connaître un peu mon sujet) et surtout je laisse le roman se construire dans ma tête par agrégation : j’y pense tous les jours, les idées viennent, beaucoup sont éliminées, les choses se mélangent, la trame globale prend tournure. Mais je n’écris rien. Ensuite, quand je pense tenir quelque chose, j’écris un genre de synopsis en quelques pages. Ce n’est pas un plan, juste le déroulé global du livre, et je fais lire ça à mon éditrice et à quelques personnes, pour

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tester l’idée, en discuter, voir si ça se tient, si ça vaut le coup de partir dans cette direction. À partir de là commence le travail « hard ». Je me documente de manière assez précise pour approfondir tout ce que j’ai prévu d’aborder : je lis beaucoup, je vais en Guyane, je mène des entretiens pour cerner au mieux « l’état d’esprit » des personnages que je veux introduire. Par exemple pour Obia j’ai interviewé d’anciens réfugiés du Suriname, d’anciens Jungle Commando, des détenus à la prison de Cayenne condamnés pour trafic de cocaïne. Puis je commence à écrire, sans plan mais en suivant l’idée que j’ai assez précisément en tête. J’écris six à sept heures par jour, et beaucoup de choses apparaissent en cours d’écriture, comme le contour définitif de mes personnages. Et enfin, les différentes réécritures durant lesquelles je remodèle fortement mon texte pour lui donner doucement sa forme finale, puis pour tout « lisser », c’est-à-dire rendre le plus cohérent possible, couper tout ce qui dépasse. Voilà, enfin disons que c’est à peu près ça. Pour nos lecteurs, pouvez vous nous rappeler ce qu'est l'Obia ? L’Obia, c’est la clé de la croyance magico-religieuse des Noirs-Marrons. En fait c’est beaucoup de choses à la fois. C’est le nom de ce rituel durant lequel on se verse sur le corps une eau dans laquelle ont baigné des plantes amazoniennes aux vertus particulières. Mais l’obia est aussi l’esprit que l’on fait intervenir durant le rituel, appelé auprès des vivants par un obiaman, un guérisseur. Il y a de nombreuses sortes d’obia, mais le plus puissant, celui qui autrefois préparait les hommes à la guerre, est réputé pour rendre invulnérable. On raconte qu’il empêche les balles de toucher celui qui est protégé, que si on fait face à l’adversaire, elles sont déviées sur leur trajectoire. •


TAEKWONDO - COMPÉTITION INTERNATIONALE

Razzia à Moncton L’Open du Nouveau-Brunswick a été une réussite pour la délégation française, composée de huit jeunes athlètes de Taekwondo du Club Hong Sang Nae. Avec ses 16 podiums, l’équipe a largement remplis son contrat ; au total, elle ramène 9 médailles d’or, 6 d’argent et 1 de bronze. Une cascade de performances pour nos représentants. Nouvelle technologie oblige ce tournoi se déroulait avec des plastrons électroniques, chaque combattant était équipé de chaussettes électroniques avec des capteurs qui devaient entrer en contact avec ceux du plastron pour valider les points. Ce système permet d’éliminer les erreurs de jugement et présente un aspect ludique pour nos jeunes compétiteurs. L’Open du Nouveau-Brunswick a été pour nos jeunes l’occasion d’acquérir de l’expérience et de mettre en application les points travaillés à l’entraînement et d’identifier ceux à améliorer en vue des prochaines échéances. Prochain rendez-vous à Halifax le 04 juin pour la 10e édition des jeux de l’Atlantique.• Michel ABRAHAM Rendez-vous donc à la Salle de la Mission ce samedi 21 mai !

NOM

POOMSE

COMBAT

AROZAMENA CLOE

ARGENT

ARGENT

CLAIREAUX PAULINE

ARGENT

ARGENT

DIPITO URPHE

OR

OR

GORIS ANDREA

OR

OR

GORIS ENZO

OR

OR

URDANABIA LEA

OR

ARGENT

URTIZBEREA LYAM

OR

OR

VIGNEAU ELISA

OR

BRONZE

I N F O S P O R T S

≥ Association Sportive du Lycée Emile Letournel PAE classes 6e Corner Brook Mini-Tombola – Mai 2016 1247 – 1 Panier de produits Mon Chef (JP Audouze) 1266 – 1 Appareil à Donuts (Ets Max Girardin, Miquelon) 1686 – 1 Set de couteaux (Ets François Detcheverry, Miquelon) 1717 – 1 Trousse premiers secours (AMD) 2577 – 1 Soin de visage pour homme (Institut de beauté C. Ros) 2589 – Lampes solaires de jardin (Ets Simon Detcheverry, Miquelon) 3277 – 1 Séance de réflexologie plantaire (Cabinet de pédicure V. Beaupertuis) 3429 – 1 Bon essence 30 € (Nord Approvisionnement) 3461 – 1 Bon de carburant 100 ¤ (Société Hardy) 3474 – 1 Chèque cadeau 30 € (Indigo) 3608 – 1 Téléphone cellulaire Samsung 3987 – 1 Soin de dos oriental (Evasion détente, Miquelon) 4012 – 1 Panier garni (ferme de l’ouest) 4455 – 1 Bon d’achat 50 € (X Sport) 4466 – 1 Bon de 40 € (Domane Miquelon) 4641 – 2 Billets d’avion (A/R) Saint-Pierre-St John’s

4755 – 1 Egoïne (BTP Miquelon) 4927 – Câbles connexion batteries (Garage Miquelon) 5125 – 1 Bon d’achat 50 € (Acti+) 5524 – 1 Pendule murale (Ets Derrible) 5570 – 1 Raclette pare brise (Auto Action, Miquelon) 5686 – 1 Sac de sport Nike (Acti+) 5720 – 1 Sac à dos Kappa (X Sport) 5757 – 1 Lot de 5 places de cinéma (CCST) 5884 – 1 Lot de 5 places de cinéma (CCST) 5902 – 1 Bouteille de vin (Chez Louisa, Miquelon) 5970 – 1 Bon de 20 € (Evolu’tif, Miquelon) Les lots peuvent être retirés au Lycée de Saint-Pierre ou au collège de Miquelon depuis le mercredi 25 mai Les élèves et les enseignants des classes de sixième du Lycée Emile Letournel remercient toutes les personnes et les commerçants qui ont contribué à la réussite de cette mini-tombola.

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Bibliothèque

À l’occasion des Célébrations 2016, nous vous proposerons chaque semaine un document ••• relatif à notre histoire. L’équipe de la bibliothèque

2016

Bibliothèque-Médiathèque de Saint-Pierre

Site : http://www.biblispm.com Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40 Mél : bibliotheque-mediatheque@cheznoo.net

1816

Chouette ou hibou ? 60 paires à ne plus confondre

Répertoire des mariages célébrés à Saint-Pierre et Miquelon 1816-1889

Emma Strack ; Guillaume Plantevin Gallimard Documentaire 2015

Rodrigue Girardin Service d’archives 1990

Ce livre amusant aux jolies illustrations a pour but de différencier 60 paires que l’on confond souvent, que ce soit dans l’alimentation, les animaux, le milieu urbain, le corps humain ou la géographie. Des astuces et des moyens mnémotechniques vous aideront à ne plus confondre fruits de mer et crustacés, manchot et pingouin, autobus et autocar, bactérie et virus, foudre et tonnerre, etc ... Un livre pour les enfants mais pas seulement ! •

Les amateurs de généalogie, nombreux dans l’archipel, seront intéressés par ce recueil des mariages dans les communes de Saint-Pierre, l’Ile aux Marins et Miquelon à partir de 1816. Sur les 3215 personnes concernées, 1778 sont nées hors de l’archipel, de la France métropolitaine et de l’étranger, principalement des provinces canadiennes voisines ou autres. Pour chaque entrée : date et lieu de naissance, année du mariage, nom de l’époux pour les femmes. À consulter aussi : le répertoire des décès enregistrés à Saint-Pierre et Miquelon pour la même période. • Rubrique animée par Josée Gautier

DIRE, NE PAS DIRE

A C A D E M I E F R A N C A I S E Fondée en 1634 par Richelieu, l’Académie française a pour principale mission l’établissement d’un dictionnaire de référence dont la neuvième édition est en cours. En 2011, l’Académie a ouvert sur son site Internet la rubrique interactive « Dire, ne pas dire ». Un florilège des réponses données aux interrogations des internautes vient de paraître aux éditions Philippe Rey.

Infractus La substitution d’infractus à infarctus est une maladie de la langue fort répandue mais dont, heureusement, on peut facilement venir à bout. Elle a plusieurs causes qui, réunies, produisent le mal. Elle est provoquée d’abord par la rareté du groupe -rct- en français, que l’on ne trouve guère que dans arctique et antarctique. Elle est également due à un effet d’analogie sonore qui pousse à rapprocher l’infarctus de l’infraction ou bien de la fracture, terme en usage dans la langue médicale. Tout cela amène à un déboîtement du r, qui abandonne sa place naturelle avant le c et vient se placer directement après le f. Pour guérir l’infractus, on fera repasser ce r après le a pour retrouver un bel infarctus, particulièrement sain d’un point de vue orthographique et étymologique, puisqu’on pourra le rapprocher du latin farcire, « farcir, remplir », le cœur se remplissant de sang lors de cet accident. On dit : Un infarctus du myocarde Être victime d’un infarctus On ne dit pas : Un infractus du myocarde Être victime d’un infractus

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POUR VOIR LA VIE EN GRAND iné ma passion chaque jeudi à 20 h 30

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L’histoire : « À la veille de Noël, Sam et son meilleur pote Khalid se déguisent en Père-Noël afin de dérober tout ce qu’ils peuvent aux Galeries Lafayette. Mais Sam est rapidement coincé par des enfants et doit leur raconter une histoire... l’histoire d’Aladin... enfin Sa version. Dans la peau d’Aladin, Sam commence alors un voyage au coeur de Bagdad... Hélas derrière le folklore, le peuple subit la tyrannie du terrible Vizir connu pour sa férocité et son haleine douteuse. Aladin le jeune voleur, aidé de son Génie, pourra-t-il déjouer les plans diaboliques du Vizir…» Pour Voir la vie en grand : Depuis son apparition dans « LOL », son passage au One man Show, ses apparitions dans « Soda », son personnage de Boulard dans « Les profs », Kev Adams surfe sur le succès ; il était donc logique qu’un jour il s’envole, certes sur un tapis volant, dans une comédie délirante appelée à devenir culte. Au départ c’était pas gagné, Daive Cohen traînait depuis 10 ans son scénario quand un jour le producteur Daniel Tordjman s’y intéresse. Le sujet avait besoin d’un déploiement de moyens assez conséquent, 15 millions d’euros, Pathé les trouve, et le tournage peut commencer au Maroc. Avec son casting de rêve, Kev Adams, Michel Blanc, Jean-Paul Rouve, Éric Judor, Audrey Lamy… les craintes de gérer pour un premier film un si gros budget s’envolent petit à petit pour Arthur Benzaquen, bien que la chaleur du désert marocain ait donné beaucoup de souci à l’équipe. Le film montre un Kev Adams différent, toujours aussi drôle évidemment, mais cette fois il danse, il chante, il vole et il se bat, d’où un entraînement intense, il faut souffrir pour être drôle. Charmeur, cascadeur, brigand, Aladin est arrivé. Kev Adams est le nouveau génie de la comédie française. « Les nouvelles aventures d'Aladin » c'est de la vitamine C. (C pour comédie évidemment) à haute dose, alors ne ratez pas ce rendez-vous pour voir la vie en grand ! • Cédric Lebailly

Espace éco-citoyen

n» ’Aladi d s e r entu les av nzaquen ouve l e v u R no Be « Les De Arthur Jean-Paul s et Adam v e K Avec

De la cave au grenier, les piles et batteries usagées aiment se faire oublier. Elles sont présentes dans les objets les plus courants, de l’ordinateur portable aux jouets pour enfants, en passant par l’électronique, la téléphonie ou l’outillage sans fil. Valeur sentimentale, difficulté à extraire une batterie incorporée ou encore manque de temps : autant de prétextes pour conserver ces piles en fin de vie…

La presse en parle : Pour 20 minutes : « Tour à tour charmeur, cascadeur et brigand, l’humoriste tient la baraque dans ce film, sous les traits d’un Aladin moderne et crédible. » écho des caps n° 1447 • jeudi 2 juin 2016

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des marées Juin 2016 Les jours croissent 17 minutes MERS BASSES

Urgence médicale

Gendarmerie

Sapeurspompiers

Pharmacies de Garde du lundi 30 mai. 9 h au lundi 6 juin. 9 h Pharmacie CHFD 41 47 47

du lundi 6 juin. 9 h au lundi 13 juin. 9 h Pharmacie SPM 55 28 02

MERS PLEINES

Samedi 4 - Ste Clotilde 02:11 14:13 08:21 Dimanche 5 - St Igor 03:02 15:02 09:14 Lundi 6 - St Norbert 03:49 15:48 10:05 Mardi 7 - St Gilbert 04:32 16:33 10:55 Mercredi 8 - St Médard 05:12 17:17 11:44 Jeudi 9 - Ste Diane 05:51 18:02 00:11 Vendredi 10 - St Landry 06:32 18:52 01:00 Samedi 11 - St Barnabé 07:19 19:47 01:49 Dimanche 12 - St Guy 08:12 20:51 02:39

20:51 21:42 22:33 23:22

12:33 13:22

Vil e de Saint-Pierre

Numéros utiles

Mairie standard : 41 10 50 Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65 Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18 Traitement des Eaux : 41 41 76

14:13 15:07

Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Fondateur Albert Pen Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Co-directeur de la publication Sébastien Durand

Rédacteur en chef Jean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91 redaction.echo@msp975.fr

Photographe et rédacteur Jean-Christophe L’Espagnol photographe.echo@mairie-stpierre.fr

Infographiste Steve Yon : 05 08 41 10 95 infographie.echo@msp975.fr

Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93 imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90 secretariat.echo@msp975.fr

Collaboration Jean-Luc Drake (Photographe) jean-luc.drake@cheznoo.net

Journal en ligne www.mairie-stpierre.fr

Pour nous joindre L’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 Tirage 2 800 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

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VOTRE REGARD SUR L’ARCHIPEL

« La Mairie de l’Île aux Marins, à la faveur de la lune »- Lumières © Emmanuel BARRIEZ

Pour nous envoyer vos photos : infographie.echo@gmail.com

[ partenaires de la semaine]

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PRINTEMPS DE L’ENVIRONNEMENT

Le bilan Malgré les conditions météorologiques peu engageantes, soixante bénévoles ont répondu à l’appel de la Mairie et de 5 associations de Saint-Pierre pour une opération « île propre ». L’ASIA, la Niche, la Foulée des Îles et le Rotary Club ont mobilisé leurs adhérents autour du Pain de Sucre, de l’anse à Bertrand, de la piste d’athlétisme et de la route du Cap. Comme l’an dernier, les entreprises Louis Hardy SAS et Impermembranes SPM ont mis à la disposition des bénévoles des véhicules en complément des moyens mis en place par la Mairie à proximité de l’anse à l’Allumette où une vingtaine de personnes se sont relayées. Au total, près de 2,5 tonnes de déchets ont été collectés. C’est un peu plus que l’an dernier, grâce une bonne complémentarité entre les services municipaux, les entreprises partenaires, les associations, les bénévoles qui peuvent tous être fiers du travail réalisé ce samedi 28 mai. Né du rassemblement des énergies dans l’intérêt général, le résultat est nettement visible. Il gratifie par lui-même tous ceux qui y ont collaboré… Merci à toutes et à tous ! Portes ouvertes sur le traitement des déchets La déchèterie a accueilli une centaine de personnes venues découvrir les équipements de collecte et de tri des déchets encombrants des ménages. La déchèterie accepte 30 familles de déchets dont le

mobilier, les piles, le bois, les végétaux, les lampes et tubes fluorescents, les pots de peinture, tous les électroménagers, ou encore les huiles de friture ! Au cours de cette journée, le public a pu visiter le bâtiment consacré à la valorisation des biodéchets, des déchets verts, des bois compostables, des papiers, des cartons, des piles et des accumulateurs, des plastiques et des métaux. Les agents municipaux et les élus présents ont répondu aux questions des visiteurs sur l’organisation du site, sur les changements à venir ou sur la destination de valorisation des différents flux de matière. Les visiteurs ont pu repartir en avant-première avec les consignes de tri des emballages qui seront diffusées et généralisées à partir du 15 juin. Créativité et recyclage : une exposition d’un jour En complément à la journée portes ouvertes, un espace avait été proposé aux Saint-Pierrais pour exposer leurs créations réalisées à partir d’objets recyclés ou détournés. Les contributions du Service de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, de la Section assistance, soin et service à la personne du Lycée Professionnel, du forgeron municipal, de la Friperie Tremplin, du Vert de Terre ont été particulièrement remarquées, aux côtés d’une maquette présentée par les élèves de CP (École Ste Odile) de Mesdames Hélène et Detcheverry ou des meubles confectionnés en bois de palettes. Beaucoup de créativité qui pourrait servir de socle pour un concours qui pourrait être proposé l’an prochain. • Martin Detcheverry, Adjoint au Maire

© Chantal Briand

Opération île propre


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